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L’édition originale de cet ouvrage a été publiée sous le titre Let’s talk type au Royaume- Uni en 2016 par Thames & Hudson Ltd. 181A High Holborn, Londres WC1V 7QX

Copyright © 2016 RotoVision SA

Éditeur : Mark Searle Directrice éditoriale : Isheeta Mustafi Responsable de publication : Alison Morris Réviseurs : Nick Jones et Abbie Sharman Direction artistique : Agata Rybicka Conception graphique : Tony Seddon Couverture : Clément Pinçon

Tous droits réservés. Aucun extrait de cette publication ne doit être reproduit ou transmis sous aucune forme ni aucun moyen électronique ou mécanique que ce soit, y compris la photocopie, l’enregistrement ou l’usage de tout système de stockage d’information, sans l’accord préalable et par écrit de l’éditeur.

Imprimé et relié en Chine

Révision scientifique de la traduction : Raphaël Lefeuvre

© Dunod, 2017, pour la traduction française

11, rue Paul Bert, 92240 Malakoff

ISBN 978-2- 10-076018-3

Marques déposées Adobe Typekit, InDesign, OpenType et PostScript® sont des marques déposées de Adobe Systems Incorporated aux États- Unis et/ou dans d’autres pays. Mac et OS X sont des marques déposées d’Apple Inc. aux États- Unis et dans d’autres pays.

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Traduit de l’anglais par Julie Perry

Anatomie, style et

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Ligature ornementale

p. 29

Queuep. 23

Jambep. 171. Anatomie

de la lettre

Lettre ornéep. 25

Contre-forme

(fermée)p. 31

Barrep. 19

Hauteur d’ascendantes

p. 13

Contre- forme

(ouverte)p. 31

Spinep. 25

Taille (waist)p. 19

Hauteur de capitale

p. 13

Corpsp. 32

Oreillep. 26

Pansep. 20

Pointe supérieure

p. 14

Jonctionp. 32

Ergotp. 26

Épaulep. 20

Pointe inférieure

p. 14

Angle d’empattement

p. 33

Sortiep. 27

Bouclep. 21

Dépasse-mentp. 15

Empattementp. 33

Éperonp. 27

Lobesp. 21

Angle internep. 15

Pointp. 36

Diacritiquep. 28

Crossep. 22

Descendantep. 16

Virgulep. 36

Délié de jonction

p. 23

Fûtp. 17

Hauteur d’xp. 12

Brasp. 18

Ouverturep. 30

Axep. 24

Traversep. 18

Traitp. 24

Ligne de basep. 12

Contrepoinçon du ep. 30

Pointp. 28

Crochet inférieur

p. 22

Ascendantep. 16 2. Glyphes

Terminaisonp. 29

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Point d’exclamation

p. 37

Point d’interrogation

p. 37

Guillemetsp. 38

Primesp. 38

Copyrightp. 45

Capitalep. 54

Caractère monoculaire

p. 61

Tiretp. 40

Maniculep. 47

Romainp. 56

Caractères inlinep. 63

Dingbatp. 42

Graissep. 51

Pentep. 58

Étendup. 65

Caractères grasp. 60

Parenthèsesp. 39

Astérisquep. 46

Bas de cassep. 54

Caractère binoculaire

p. 61

Points de suspension

p. 41

Italiquep. 56

Caractères chromatiques

p. 63

Ligaturep. 43

Stylep. 51

Corps optiques

p. 58

Gris typo-graphique

p. 65

Caractères ornementaux

p. 60

Pied- de- mouche

p. 39

Pucep. 46

Bicaméralp. 55

Caractères d’inspiration

calligraphique p. 62

Symbole degrép. 41

Police de caractères

p. 50

Obliquep. 57

Condensép. 64

Contrastep. 59

Alignementp. 66

Point exclarrogatif

p. 43

Alphabetp. 52

Trait d’union

p. 40

Obèlep. 47

Unicaméralp. 55

Lettre ornéep. 62

Glyphep. 42

Fontep. 50

Italique inversép. 57

Ultra- condensé

p. 64

Déliép. 59

Esperluettep. 44

Caractèrep. 52

Croisillonp. 44

Métriquep. 53

Arobasep. 45

Approchep. 53

TexteLégendeSous-titreTitre

Gill SansGill SansGill SansGill SansGill Sans

BemboBemboBemboBembo

3. Termes de typographie

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.LWFN

Gouttièrep. 71

Foliop. 78

Mécanes géométriques

p. 93

Justificationp. 71

Petites capitales

p. 77

Mécanes classiques

p. 92

Bitmapp. 84

Cicérop. 72

Chiffres elzéviriens

p. 78

Mécaneshumanistiques

p. 93

Hintingp. 85

Famillep. 85

Picap. 72

Chiffres alignésp. 79

Pointp. 73

Chiffres tabulaires

p. 79

Caractères pré-

vénitiensp. 88

Espace insécable

p. 73

Lettrine descendante

p. 80

Gothiquesp. 88

Humanesp. 89

Espace fortep. 74

Lettrine en sailliep. 80

Crénagep. 68

Espace finep. 74

Lettrine ornéep. 81

Garaldesp. 89

Veuvep. 70

Cadratinp. 75

Style de citation

p. 81

Réalesp. 90

Interlignagep. 69

Demi- cadratin

p. 75

Fonderiep. 82

Didonesp. 90

Composition serréep. 69

PostScriptp. 76

Matricep. 82

Scriptes formelles

p. 91

Orphelinep. 70

OpenTypep. 76

Caractère en plomb

p. 83

Scriptes informelles

p. 91

Espacement entre

les caractèresp. 68

Fonte expertp. 77

Fleuronp. 83

Linéales grotesques

p. 92

4. Classification des polices

de caractères

Romain Italique

Gras Gras italique

Centrép. 67

Calibragep. 67

Justifiép. 66

Anticrénelagep. 84

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Garamondp. 104

Clarendonp. 130

DINp. 156

Bembop. 102

Briosop. 128

Gill Sansp. 154

Caslonp. 106

Rockwellp. 132

Foliop. 158

Linéales rationnelles

p. 94

Baskervillep. 108

PMN Caeciliap. 134

Universp. 160

Linéales géométriques

p. 94

Bodonip. 110

Centuryp. 112

Archerp. 136

Helveticap. 162

Linéales humanistiques

p. 95

Wilhelm Klingspor

Schriftp. 138

Optimap. 164

Linéales néo-

grotesquesp. 95

Copperplate Gothicp. 114

Bickham Scriptp. 140

ITC Avant Garde

Gothicp. 166

Linéales néo- humanistiques

p. 96

Goudy Old Style

p. 116

Suomi Hand Scriptp. 142

Frutigerp. 168

Incisesp. 96

Perpetuap. 118

The Carpenter

p. 144

Avenirp. 170

Contemporaines à empattements

p. 97

Joannap. 120

Akzidenz-Groteskp. 146

ITC Officina

Sansp. 172

Caractères décoratifs de titrage

p. 97

Times New Romanp. 122

Franklin Gothicp. 148

Gothamp. 174

Sabonp. 124

News Gothicp. 150

Cooper Blackp. 176

Jensonp. 100

Swift (Neue Swift)

p. 126

Futurap. 152

ITC Bauhausp. 178

Trajanp. 180

Lustp. 182

Lulop. 184

5. Polices de caractères

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8

MANUAIRES (PRÉ- RENAISSANCE)

Avant le xv e siècle

GOTHIQUES (TEXTURA ou FRACTURE)

Milieu du xv e siècle

HUMANESFin du xv e siècle

GARALDES (ELZÉVIRS)xvi e siècle

RÉALESxviii e siècle

DIDONESFin du xviii e siècle

CHRONOLOGIE

La première police élaborée avec des caractères mobiles aurait été inventée par Johannes Gutenberg à la fin des années 1440. Depuis, de nombreuses familles de caractères ont vu le jour, donnant naissance aux différentes classifications que nous connaissons aujourd’hui. Cette chronologie permet de dater schématiquement l’apparition de chaque police de caractères connue. Ces familles sont décrites plus en détail au chapitre 4 (voir p. 86).

SCRIPTESFin du xviii e siècle

LINÉALES GROTESQUESDébut du xixe siècle

CARACTÈRES DÉCORATIFS DE TITRAGE

Début du xix e siècle

MÉCANES CLASSIQUES (CLARENDON)Milieu du xix e siècle

MÉCANES GROTESQUES, GÉOMÉTRIQUES

et HUMANISTIQUESDébut du xx e siècle

LINÉALES NÉO- GROTESQUESMilieu du xx e siècle

LINÉALES NÉO- HUMANISTIQUES

Fin du xx e siècle

CONTEMPORAINES À EMPATTEMENTS

Fin du xx e siècle

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9

AVANT- PROPOS

La « typomanie » est une déformation professionnelle qui guette tout graphiste. Bien sûr, tous ne deviennent pas des passionnés des polices de caractère, prêts à débattre en détail des avantages de l’Avenir par rapport au Futura (à supposer qu’il en existe…) ou de la supériorité des chiffres elzéviriens par rapport aux chiffres alignés dans un texte courant. Mais si vous êtes de ceux qu’une discussion animée sur le déclin du pied- de- mouche ou sur les mérites des italiques comparativement aux obliques inspire, le présent ouvrage pourra vous êtes d’une grande utilité afin de vous prémunir contre tout faux pas typographique.

Au cours des 460 dernières années, la typographie et la composition ont engrangé un vaste corpus terminologique, qui puise largement dans la période où les glyphes (ou caractères en plomb) étaient gravés, fondus et assemblés à la main pour former des blocs de texte. Ainsi, on parle toujours de fonte pour désigner les caractéristiques de graisse et de corps d’une police de caractère, même si les caractères d’imprimerie en métal fondu ne sont plus qu’un souvenir lointain, et ce depuis l’avènement de la photocomposition. Les trois premiers chapitres de ce livre (Anatomie de la lettre, Glyphes et surtout Termes de typographie) abordent les principaux termes à connaître.

Plusieurs points importants sont à relever concernant le chapitre 4. Les classifications de polices présentées prennent largement appui sur la classification Vox- ATypI élaborée par l’historien français Maximilien Vox en 1954. Ces catégories, dont l’invention précède l’arrivée du numérique, sont devenues quelque peu obsolètes au cours des trois dernières décennies, même si elles s’appliquent toujours bien aux polices classiques. La principale différence introduite ici tient au recours à une catégorisation plus détaillée des caractères rationnels (voir p. 90), qui englobe les Didones et désigne plus largement les polices aux caractères davantage construits que calligraphiés.

Le dernier chapitre, Polices de caractères, passe en revue 43 exemples de polices, classés par catégorie et par ordre chronologique d’apparition dans la composition mécanique, la composition photographique ou la photocomposition numérique. Bon nombre des polices de caractères classiques utilisées actuellement (comme le Jenson ou le Bembo) se fondent largement sur des modèles anciens remontant, pour certains, au xve siècle. Leur nom fait d’ailleurs référence à ces origines, qui dictent leur ordre d’apparition. Les caractères les plus représentatifs apparaissent en rouge. Si, pour chaque police, nous avons présenté le plus de graisses et de styles possible, il est toujours possible de se procurer les autres variantes sur le Web auprès de sites tels que MyFonts et fonts.com, ou en souscrivant des abonnements auprès de Adobe Typekit, par exemple.

J’espère que vous trouverez dans cet ouvrage toutes les informations nécessaires pour débattre de points de typographie en toute aisance et que sa lecture sera aussi instructive que sa rédaction l’a été pour moi.

Tony Seddon

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Anatomie de la lettreCHAPITRE 1

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X-head

1212

Anatomie de la lettre

HAUTEUR D’XHauteur du caractère x bas de casse d’une police. Elle se fonde sur le caractère x, car il est dépourvu de descendantes et d’ascendantes ou de formes arrondies situées sous la ligne de base.

La hauteur d’x est une caractéristique importante d’une police de caractères. En règle générale, plus elle est importante, plus la police est lisible, surtout si le corps du texte est petit ou au contraire, très grand.

» Bas de casse – voir page 54 » Ascendante – voir page 16 » Descendante – voir page 16 » Ligne de base – voir ci- après

LIGNE DE BASELigne invisible sur laquelle reposent tous les glyphes d’une police de caractères et sous laquelle descendent légèrement les glyphes de forme arrondie et les descendantes.

Le positionnement des caractères sur la ligne de base autorise quelques exceptions, notamment dans le cas de certaines polices scriptes informelles qui jouent sur l’alignement pour donner un effet manuscrit, à l’instar de la Suomi Hand Script.

» Descendante – voir page 16 » Suomi Hand Script – voir

page 142

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1313

HAUTEUR D’ASCENDANTESLigne horizontale imaginaire qui passe par le sommet des ascendantes d’une police de caractères. Notez qu’elle est souvent légèrement supérieure à la hauteur maximale des capitales, comme on le voit avec la superposition ci- contre d’un I en capitale et d’un h en bas de casse. Le rapport entre la hauteur d’x et celle des ascendantes est un trait distinctif d’une police. Par exemple, les Garaldes comme le Garamond ont une faible hauteur d’x et des ascendantes élevées.

» Capitale – voir page 54» Bas de casse – voir page 54» Hauteur d’x – voir page 12» Garamond – voir page 104

HAUTEUR DE CAPITALELigne horizontale imaginaire passant par l’extrémité supérieure des capitales d’une police de caractères. Elle est souvent légèrement inférieure à la hauteur maximale des ascendantes, comme on le voit avec la superposition ci- contre d’un h en bas de casse et d’un I capitale. Comme ce léger écart entre la hauteur de capitale et celle de l’ascendante ne se retrouve pas dans toutes les polices, il ne constitue pas un trait distinctif pertinent. Cette variation de la hauteur de corps confère parfois au texte une allure plus dynamique.

» Ascendante – voir page 16» Corps – voir page 32

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X-head

A1414

Anatomie de la lettre

POINTE SUPÉRIEURE Désigne le pic formé par deux obliques à un angle inférieur à 90 degrés. Il peut s’agir aussi bien du pic triangulaire du A ci- contre que de celui d’un W. La largeur d’une pointe supérieure (c’est- à- dire sa partie plane) dépend généralement de celle du trait le plus épais ou le plus fin. Dans cet exemple (Adobe Jenson), c’est le trait le plus fin qui détermine la largeur de la pointe. Dans certaines polices comme le Bembo (en bas, à droite), la pointe présente un petit empattement caractéristique.

» Trait – voir page 24 » Jenson – voir page 100 » Bembo – voir page 102

POINTE INFÉRIEUREDésigne la jonction vers le bas de deux obliques formant un angle inférieur à 90 degrés. Il peut s’agir aussi bien de l’extrémité inférieure du V ci- contre que de la pointe formée par les deux obliques d’un M. Sa largeur dépend généralement de celle du trait le plus épais ou le plus fin. Dans cet exemple (Adobe Jenson), c’est le trait le plus fin qui détermine la largeur de la pointe vers le bas. Plus elle est étroite, plus le dépassement augmente.

» Jonction – voir page 32 » Jenson – voir page 100 » Dépassement – voir page 15

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