48
ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE LA RECHERCHE SUR LES MALADIES NEUROGENETIQUES (ADRMN) Et LE LABORATOIRE DE RECHERCHE NEUROSCIENCES UNIVERSITE D'ALGER XI ème JOURNEE DE NEUROGENETIQUE Mercredi 12 Septembre 2012 Novotel – Constantine adrmng ./ ands . www // http : Site web

Livret de la 11ème Journée

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Livret de la 11ème Journée

ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT

DE LA RECHERCHE SUR LES

MALADIES NEUROGENETIQUES (ADRMN)

Et

LE LABORATOIRE DE RECHERCHE NEUROSCIENCES

UNIVERSITE D'ALGER

XIème

JOURNEE DE

NEUROGENETIQUE

Mercredi 12 Septembre 2012

Novotel – Constantine

adrmng./ands.www//http: Site web

Page 2: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

2

ASSOCIATION POUR LE DEVELOPPEMENT DE

LA RECHERCHE SUR LES MALADIES

NEUROGENETIQUES (ADRMN) Et

LE LABORATOIRE DE RECHERCHE

NEUROSCIENCES UNIVERSITE D'ALGER

XIème

JOURNEE DE

NEUROGENETIQUE

Thèmes :

- Maladies neurogénétiques (Parkinson, Ataxies

héréditaires, CMT) - Neurosciences

Page 3: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

3

Comite d'Organisation

Pr. Salima ASSAMI Présidente de l'ADRMN

Pr. Mériem TAZIR Vice–Présidente de l'ADRMN,

Directrice du Laboratoire Neurosciences

Dr. Ahmed ALLIOUECHE Président de l’ANLEA

Pr. Abdelmadjid HAMRI Membre de l’ADRMN

Chef de Service de Neurologie, Constantine

Pr. Traki BENHASSINE Membre de l’ADRMN

Dr. Saddek SLIMANI Trésorier de l'ADRMN

Dr. Lamia ALI PACHA Membre de l’ADRMN

Dr. Dalila MOUALEK Membre de l’ADRMN

Dr. Mohamed Islam KEDIHA Membre de l’ADRMN

Page 4: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

4

Programme

8h : Accueil des Participants

8h45 : Ouverture de la Journée

1ère Séance : Affections Neuromusculaires

Modérateurs : S. Assami, A. Hamri

9h00 Analyse clinique et génétique des amyotrophies spinales observées

dans l`Est Algérien

Y. Sifi, K. Sifi, F. Serradj, J.P. Bonnefont, N. Abadi, C. Benlatreche,

A. Hamri.

9h20 Les syndromes de déficit en créatine : cause rare d’une encéphalomyopathie curable. S. Nouioua, D. Cheillan, G.S. Salomons, R. Bouderba, S. Zaouidi,

F. Kessaci, M. Tazir.

9h40 Les dystrophies musculaires congénitales S. Makri.

10h00 Mise à jour dans les neuropathies héréditaires motrices et sensitives.

M. Tazir.

10h20 Polyradiculonévrites inflammatoires démyélinisantes chroniques JM. Vallat, S. Mathis, F. Faugeras, L. Magy.

11h00 Pause café

2ème

séance : Affections du Système Nerveux Central

Modérateurs : M.Tazir, S. Makri

11h 20 Génétique de la maladie de Parkinson S. Lesage. 11h 40 Diagnostic des encéphalopathies métaboliques héréditaires de l’enfant. S. Assami.

Page 5: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

5

12h00 Aspects cliniques et génétiques d’une nouvelle forme d’ataxie Cérébelleuse autosomique récessive type Refsum like disorder chez 5 patients Algériens. A. M’Zahem,

N. Taghane,

AS. Fekraoui, F. Serradj, A. Boulefkhad,

M. Koenig, T. Fiskerstrand, A. Hamri.

12h20 Prévalence de l’épilepsie en Algérie

D. Moualek, L. Ali Pacha, S. Abrouk, MI Kediha, S. Slimani , H.

Khennouf, L. Fellahi, MA. Hamimed, N. Benali, MC. Chekkour,

R. Maamoun , R. Dameche,

S. Assami

, M. Tazir.

12h40 L’épilepsie dans l’histoire Dj. Grid.

13h00 Pause Déjeuner

3ième

Séance : communications affichées

15h00 Visite et présentation des posters. Modérateurs : J.M Vallat, A. M’Zahem, Y.Sifi : posters: 1 à 15 Dj. Grid, N. Toubal : posters: 16 à 27 16h00 clôture

Page 6: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

6

Liste des communications affichées

1- Ataxie de Friedreich à début tardif : Etude Phénotypique et Génotypique

de trois patients.

F. Serradj, A. M’Zahem, N. Taghane, AS. Fekraoui, A. Boulefkhad, A.Hamri. 2- Les SCA2 : une forme fréquente d’ataxies autosomiques dominantes L. Ali-Pacha, N.Boularias, S.Belarbi, N.Hecham, S.Nouioua, T. Cazeneuve, S. Leguern, M. Tazir.

3- Maladie de Friedreich se manifestant par une paraparésie spastique : à propos de 5 cas.

L. Ali-Pacha,T. Benhassine,S. Assami, S.Nouioua, M. Koenig, M. Tazir. 4- L’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 1(AOA1) : étude clinique et génétique.

d’un patient.

L. Ali-Pacha, T. Benhassine, S. Assami, S. Nouioua, M. Koenig, M. Tazir.

5- Paraplégies spastiques familiales SPG11, SPG15.

A. Boulefkhad, N. Taghane, F. Serradj, Y. Sifi, A. Fakraoui, A. M'zahem, A.Hamri. 6- Sclérose Latérale Amyotrophique forme familiale

N. Taghane, A. Boulefkhad, Y. Sifi, F. Serradj, A. Mzahem, A. Hamri. 7- Les amyotrophies spinales de type I avec survie prolongée : analyse clinique et génétique.

A. Khermache, Y. Sifi, K. Sifi, N. Abadi, C. Benlatreche, A. Hamri. 8- Les SMA de type IV: Analyse clinique et génétique

M. Bouchenak, Y. Sifi, K. Sifi, N.Abadi, C. Benlatreche, A. Hamri. 9 - Maladie de Charcot-Marie-Tooth liée à la mitofusine (CMT2A) : Etude de cinq familles.

M. Bellatache, C. Magdelaine, R. Bouderba, S. Nouioua, S. Assami, F. Funalot, JM.Vallat, M. Tazir. 10- Diagnostic clinique et génétique direct des dystrophinopathies à Constantine. F. Serradj, Y. Sifi, K. Sifi, N. Abadi, C. Benlatreche, A. Hamri. 11- Analyse clinique et génétique de 25 patients Algériens atteints d’une dystrophie

myotonique de Steinert (DM1)

A. Zouai, Y. Sifi, K. Sifi, A. Boulefkhad, F. Serradj, N. Taghan, M. Koenig, N. Abadi, C. Benlatreche, A. Hamri.

12 - La forme adulte de la maladie de Pompe. N. Tifouti, Y. Sifi , K.Sifi , F. Serradj, A. Boulefkhad, N. Taghane , A.Hamri.

13- Maladie de Fabry : aspects clinique et génétique chez un malade. M. Kaddour, A. M’Zahem, A. Zouai. A. Hamri.

Page 7: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

7

14- Aspects phénotypique et biologique d’un cas de mucopolysaccharidose de type I.

H. Boulala, Y. Sifi, A. M’Zahem, A. Hamri.

15- Dystrophie neuroaxonale confirmée par la biopsie Nerveuse.

F. Mostefaoui, N. Boularias, S. Nouioua, MI. Kediha, M. Tazir, S. Assami. 16 –Adrénoleucodystrophie : A propos d un cas

O. Ait menguellet, N. Hachmaoui,N. Djemame , M. Bendini, F. Messaoudi

17- Ataxie cérébelleuse subaiguë avec anticorps anti-GAD révélatrice d’un lymphome

Hodgkinien type II B.

O. Belkhamsa, S. Nouioua, M. Cherifi, F.Mostefaoui, S. Assami, M.Tazir.

18- Maladie de Nasu Hakola : une cause rare de démence familiale.

M. Cherifi, S. Belarbi, F. Mostefaoui, S. Nouioua, M. Tazir .

19- Neuromyélite optique de Devic : à propos de 03 cas.

L. Ait-Aissa, M. Bellatache, M. Cherifi, S. Boussahel, S. Nouioua, M. Tazir.

20 - Paralysie périodique hypokaliemiante et hermaphrodisme : penser a une hyperplasie

congénitale des surrénales. M. Ghoul, M. Lakehal, M. Louanchi, L. Aidaoui, N. Toubal. 21- Polymorphisme de l`apolipoprotéine E dans la sclérose en plaques.

H. Boulala , Y. Sifi, K. Sifi, N.Abadi, K. Bestandji, F. Serradj, C. Benlatreche,A. Hamri.

22- Mouvements anormaux secondaires à un AVC hémorragique mésencéphalique : cas

clinique.

FZ.M. Kohil. 23- Des troubles psychiatriques révélant une maladie de Huntington. N. Maarfia, F. Messous, R. Meloueh, M. Lakehal, M. Louanchi, N. Toubal. 24- Diagnostic moléculaire de la forme PARK8 en Algérie par recherche par PCR-RFLP de

la mutation C.6055G>A (P.GLY2019SER) dans le gène LRRK2.

T. Hamadouche, A. Hireche, D. Laddada, S. Belarbi, N. Hecham, S.Assami, S. Lesage, A. Brice, M. Tazir, T. Benhassine. 25 - Traitement neurochirurgical de la dystonie : début d’expérience.

F. Ysmail-Dahlouk, B. Merrouche, L. Guenane, B. Abdennebi. 26- La neuropathie optique héréditaire de Leber : A propos d’une famille.

Ch-L. Maguenouche, R. Aftis, S. Makri, M. Ait Kaci Ahmed.

27- Myasthénie congénitale : profil phénotypique à propos d’une famille

A. Chibane, Y. Sifi, A.Hamri.

Page 8: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

8

_______________________________________________________________________________

RESUMES DES COMMUNICATIONS ORALES

_______________________________________________________________________________

Page 9: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

9

ANALYSE CLINIQUE ET GENETIQUE DES AMYOTROPHIES SPINALES OBSERVEES DANS L`EST ALGERIEN

Y. Sifi

(1, 2), K. Sifi

(2, 3), F. Serradj

(1, 2), J.P. Bonnefont.

4, N. Abadi

(2, 3), C. Benlatreche

(2, 3),

A. Hamri (1, 2)

.

1. Service de neurologie du CHU de Constantine 2. Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de l`UMC et du CHU de Constantine. 3. Laboratoire de biochimie du CHU de Constantine. 4. Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de l`hôpital Necker de Paris. Introduction Les amyotrophies spinales (SMA) constituent un groupe de maladies neuromusculaires très hétérogènes tant sur le plan clinique que génétique, elles sont le plus souvent de transmission autosomique récessive. La mutation responsable du phénotype SMA est dans plus de 95 % des cas une délétion homozygote des exons 7 et 8 du gène SMNt sans corrélation avec le phénotype, en effet le nombre de copies du gène SMNc semble être corrélé à la sévérité du phénotype. Patients et méthode Nous avons analysé de manière prospective, du premier janvier 2002 au 31 Juillet 2008 le phénotype et le génotype de 92 patients de l`Est Algérien atteints d`une SMA. Tous nos patients répondaient aux critères établis par le consortium international (Munsat T L et al 1991) et par Zerres et al (1997). L’analyse moléculaire a été effectuée dans un premier temps au laboratoire de biologie et de génétique moléculaire du CHU Constantine, elle consistait à rechercher les délétions homozygotes des exons 7 et 8 du gène SMNt et les délétions homozygotes des exons 4 et 5 du gène NAIP. Dans un deuxième temps nous avons dosé le nombre de copies du gène SMNc aux laboratoires de génétique moléculaire du CHUR de Strasbourg et de l`hôpital Necker enfants malades de Paris.

Résultats Nos patients étaient repartis en 20 SMA (21,74 %) de type I, 16 (17,39 %) de type II, 53 (57,61 %) de type III et 3 (3,26 %) de type IV. Les délétions homozygotes des exons 7 et 8 du gène SMNt étaient observées chez 75,43 % de nos patients. L’analyse du gène NAIP a mis en évidence des délétions homozygotes des exons 4 et 5 chez 15 familles (soit 26,31 %) avec la répartition suivante : 4/14 familles (soit 28,57 %) de type I, 2/10 familles (soit 20 %) de type II et 9/31 familles (soit 15,78 %) de type III. Par ailleurs nous avons noté une corrélation inverse entre le nombre de copies SMNc et la sévérité du phénotype, en effet plus le nombre de copies est élevé moins le phénotype est sévère. Conclusion

Les résultats de notre étude concorde avec de nombreuses données de la littérature.

Page 10: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

10

CREATINE DEFICIENCY SYNDROME A TREATABLE MYOPATHY DUE TO ARGININE: GLYCINE

AMIDINOTRANSFERASE (AGAT) DEFICIENCY.

S. Nouioua1, D. Cheillan

2, G.S. Salomons

3, R. Bouderba

1, S. Zaouidi

1, F. Kessaci

4, M. Tazir

1.

1 Service de Neurologie CHU Mustapha Alger 2 Service de Biochimie pédiatrique Hôpital Debrousse Lyon France. 3 Metabolic Unit, Department of Clinical Chemistry, VU University Medical Center, Amsterdam, the Netherlands 4 Service de Radiologie CHU Bab El Oued Alger. Creatine and its phosphorylated form, phosphocreatine, play an essential role in energy storage and transmission in most tissues, predominantly in brain and skeletal muscle .Creatine deficiency syndromes represent a recently recognized group of inborn errors of creatine metabolism which include deficiencies of two enzymes involved in creatine synthesis: arginine-glycine amidinotransferase (AGAT) and guanidinoacetate methyltransferase (GAMT), and a creatine transporter deficiency. Arginine glycine amidinotransferase (AGAT) deficiency has been described so far in only 4 families worldwide. We report for the first time in Algeria two familial cases of an encephalomyopathy with AGAT deficiency and describe their clinical, biochemical features, magnetic resonance spectroscopy (MRS) findings and their response to creatine supplementation. These 11 and 6-year-old sisters were born full-term to first-cousin parents and had moderate developmental delay in childhood. They began walking at 20 months of age and speaking in monosyllables at 5 years. Examination showed a mild cognitive impairment, an important language delay and a proximal muscular deficit including with Gowers sign. Electromyography revealed myopathic pattern. Biopsy from left deltoid in one of the patient did not show dystrophic pattern or structural abnormalities of myofibers. This unusual picture of limb girdle myopathy associated with language delay led us to suspect a metabolic disorder particularly creatine deficiency. Investigations revealed undetectable guanidinoacetate in plasma and urine, findings characteristic of AGAT deficiency. Brain RMN was normal but brain spectroscopy showed a markedly reduced level of creatine. Six months after commencing treatment with oral creatine monohydrate 25mg/Kg/day , there was constated a dramatic improvement of motor demonstrated by increased post-treatment versus pre-treatment MRC scale and by Gowers sign disappearance. Similarly, there was a mild improvement in language and cognitive function with no apparent side effects. The dose was increased to 400 mg/Kg/day in order to get better improvement of cognitive impairment AGAT deficiency should be considered in all patients with language retardation with or without myopathy of unkown aetiology . Early diagnosis is crutial as creatine supplementation is mandatory to cure the myopathy and improve language and cognitive functions.

Page 11: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

11

LES DYSTROPHIES MUSCULAIRES CONGENITALES.

S. Makri.

Service de Neurologie. Hôpital d’Ait IDIR, BabElOued. Alger

Les dystrophies musculaires congénitales (DMC) sont des affections neuromusculaires hétérogènes

cliniquement et génétiquement. Elles se caractérisent par un début néonatal ou infantile précoce et

un pattern dystrophique à la biopsie musculaire. Ces dix dernières années, ont vu littéralement

exploser les connaissances sur les DMC, particulièrement la liste impressionnante des gènes. Nous

passerons en revue, dans un premier temps, les DMC les plus fréquentes tout insistant sur leurs

particularités cliniques. Puis dans un deuxième temps sera abordé les étapes clés de l’approche

diagnostic.

Page 12: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

12

HEREDITARY MOTOR AND SENSORY NEUROPATHIES REVISITED

M. Tazir.

Service et Laboratoire de Neurosciences, CHU Mustapha, Université Alger 1 Hereditary peripheral neuropathies (HPN) include hereditary motor and sensory neuropathies (HMSN), hereditary motor neuropathies (HMN) and hereditary sensory and autonomic neuropathies (HSAN). The most frequent entity, HMSN, also called Charcot Marie Tooth (CMT) disease, is a heterogeneous group of disorders which can be classified on the basis of their clinical, neurophysiological, genetic and pathological features. Charcot-Marie Tooth disease is characterized by a chronic motor and sensory polyneuropathy. Patients typically have distal muscle weakness and atrophy often associated with mild to moderate sensory loss, depressed tendon reflexes and skeletal deformities mainly high-arched feet and possibly scoliosis. However a phenotypic variability is usual, some patients develop severe disability in infancy (Dejerine Sottas Disease or congenital hypomyelination), while others develop few or no symptoms of disease. On the base of electrophysiological results, demyelinating (CMT1), axonal (CMT2) and intermediate CMT (CMTI) are distinguishable. Over the past two decades remarkable progress was made in the understanding of the genetic causes of these disorders. More than forty genes/loci are associated with CMT. A clinical, electrophysiological and pathological description of the most frequent forms of HMSN along with a phenotype/genotype correlation will assist the clinician in narrowing the differential diagnosis such that focused genetic testing may be performed. While autosomal dominant CMT forms are more frequent in Western countries, CMT forms with autosomal recessive inheritance which are in general more severe, are common around the Mediterranean basin where parental consanguinity is high. As no specific therapies are currently available, quality of life may be maximized through a multidisciplinary team composed of neurologists, physiatrists, and orthopedic surgeons. Genetic counseling is recommended such that the clinician can provide individuals and their families with comprehensive information regarding these genetic disorders such that informed medical and personal decisions may be made. .

Page 13: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

13

POLYRADICULONEVRITES INFLAMMATOIRES DEMYELINISANTES CHRONIQUES

J.M. Vallat, S. Mathis, F. Faugeras, L. Magy.

Service de Neurologie Centre National de Référence Neuropathies Périphériques Rares CHU de Limoges, France

Les Polyradiculonévrites Inflammatoires Démyélinisantes Chroniques (PIDC) résultent très probablement d’une cause dysimmune. Les mécanismes physiopathologiques qui ne sont pas sans rappeler ceux d’autres maladies neurologiques dysimmunes comme la Sclérose-en-Plaques, sont mieux connus depuis une dizaine d’années bien qu’il n’y ait toujours pas de facteur antigénique clairement identifié. La présentation classique des PIDC associe des troubles sensitifs et moteurs concernant les segments distaux et proximaux des 4 membres associés à une aréflexie généralisée, s’installant en plus de 8 semaines. Il existe habituellement une élévation modérée de la protéinorachie et un ralentissement hétérogène des conductions nerveuses. L’immunothérapie est habituellement efficace dans ce type de cas. A côté de ce syndrome classique, il existe de nombreuses formes atypiques, hétérogènes en termes de distribution spatiale des symptômes, sévérité du handicap, évolution de la maladie, ce qui explique que cette maladie neurologique périphérique est souvent sous-diagnostiquée. Comme donc ce diagnostic de PIDC est parfois difficile, il peut être utile de faire appel à l’imagerie, en particulier l’IRM, et à la biopsie nerveuse. Trois modalités thérapeutiques ont été validées comme efficaces : la corticothérapie, les immunoglobulines intra-veineuses, et les échanges plasmatiques. Ce jour, il n’y a pas de preuve certaine de l’intérêt d’ajouter des médicaments immunosuppresseurs de façon chronique bien qu’il ait été rapporté que certains malades réfractaires aux modalités sus-mentionnées puissent bénéficier d’une immunosuppression intensive. On peut indiquer qu’actuellement et pour le futur proche, il serait très souhaitable d’identifier des marqueurs diagnostiques spécifiques ainsi que des marqueurs pronostiques ; d’autre part, de nouvelles stratégies thérapeutiques doivent être mises en place utilisant l’immunothérapie conventionnelle ou plus ciblée.

Page 14: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

14

GENETIQUE DE LA MALADIE DE PARKINSON

S. Lesage

INSERM UMR_S975 - CNRS UMR 7225 Université Pierre et Marie Curie Centre de recherche de l'Institut du Cerveau et de la Moëlle épinière - CRICM Groupe hospitalier Pitié-Salpêtrière Institut du cerveau et de la moelle épinière 47 boulevard de l'Hôpital 75651 Paris CEDEX 13 France La maladie de Parkinson est la seconde maladie neurodégénérative la plus fréquente, caractérisée par une perte progressive des neurones dopaminergiques et une accumulation de corps de Lewy. Durant ces 15 dernières années, l’identification d’au moins 18 loci et 6 gènes validés (Parkine, PINK1, DJ-1, ATP13A2, SNCA, LRRK2) impliqués dans les formes familiales et sporadiques de la maladie de Parkinson, ont permis de mieux comprendre la physiopathologie de cette entité complexe. Les formes monogéniques ont une fréquence variable selon l’origine ethnique des populations étudiées. Un effet de dose du gène est observé pour SNCA et le phénotype des porteurs de mutations est souvent celui d’un syndrome parkinsonien typique. La pénétrance de certaines mutations est dépendante de l’âge et parfois incomplète. Certains gènes impliqués dans les formes monogéniques de la maladie de Parkinson sont aussi des facteurs de risque dans des formes sporadiques présentant un début de la maladie plus tardive. De même, des mutations hétérozygotes dans GBA responsables à l’état homozygote de la maladie de Gaucher, sont maintenant reconnues comme des facteurs de risque importants pour la maladie de Parkinson.

Page 15: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

15

DIAGNOSTIC DES ENCEPHALOPATHIES METABOLIQUES HEREDITAIRES DE L’ENFANT.

S. Assami.

Service de Neurologie, CHU Mustapha, Alger

Parmi les maladies métaboliques héréditaires de l’enfant, les maladies lysosomales constituent un grand groupe et se manifestent le plus souvent par une encéphalopathie progressive. Ces affections handicapantes, sont dues à un déficit génétique intervenant dans le catabolisme des molécules complexes (glycolipides, glycoprotéines et mucopolysaccharides) au sein du lysosome induisant un défaut de fonctionnement cellulaire des différents organes. Dans la plupart de ces maladies génétiques, il s’agit d’un déficit d’une enzyme lysosomale et la transmission est le plus souvent autosomique récessive. IL existe une grande diversité de phénotypes cliniques. On peut toutefois distinguer les maladies à expression neurologique quelquefois décrites sous le terme de neurolipidoses (maladie de Tay-Sachs, leucodystrophie métachromatique, céroides lipofuscinoses), celles comportant des signes neurologiques et extraneurologiques et notamment une atteinte viscérale (maladie de Gaucher, Niemann Pick) et celles a expression essentiellement viscérale et dysmorphique (mucopolysacharidoses et glycoproteinoses). L’orientation diagnostique s’appuie avant tout sur les éléments cliniques (âge, signes neurologiques caractéristiques, signes extraneurologiques, examens complémentaires simples, examens neurophysiologiques et imagerie. La confirmation du diagnostic est apportée assez facilement par le dosage enzymatique réalisable à partir d’un prélèvement sanguin et plus rarement par l’étude moléculaire. Pour certaines de ces affections, des thérapies par greffe de moelle, enzymothérapie substitutive ou par réduction de substrat sont envisageables. Dans les formes cérébrales de maladies lysosomales surtout à début précoce et en l’absence de traitement efficace, le conseil génétique et le diagnostic prénatal gardent toute leur importance. Ce diagnostic prénatal repose sur l’activité enzymatique dans les villosités choriales. Il peut être réalisé avec fiabilité par l’étude des mutations quand celles-ci ont été déterminées dans les familles.

Page 16: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

16

ASPECTS CLINIQUES ET GENETIQUES D’UNE NOUVELLE FORME D’ATAXIE CEREBELLEUSE AUTOSOMIQE RECESSIVE TYPE REFSUM

LIKE DISORDER CHEZ 5 PATIENTS ALGERIENS.

A. M’Zahem(1,2)

, N. Taghane(1,2)

, AS. Fekraoui(1,2)

, F. Serradj(1,2)

, A. Boulefkhad(1,2)

, M.

Koenig3, T.Fiskerstrand

4, A.Hamri

2.

1. Service de neurologie Hôpital Benbadis .CHU Constantine.Algérie 2. Laboratoire de génétique et de biologie moléculaire. Université Mentouri. 3. Institut de Génétique et de Biologie Moléculaire et Cellulaire. Strasbourg. 4. Center of Medicals Genetics and Molecular Medicine, University Hospital, Bergen, Norway.

Introduction

Cette nouvelle forme d’ataxie cérébelleuse autosomique récessive (ACAR) à début précoce (Chr 20p11-q12) associe une polyneuropathie, une hypoacousie, une ataxie, une rétinite pigmentaire et une cataracte(PHARC). Objectif : Le but de notre exposé est de rapporter les aspects phénotypiques et génotypiques de trois familles Algériennes présentant une ataxie récessive progressive type PHARC ou Refsum Like. Patients et méthodes Notre étude comprenait la constitution d’une fiche diagnostique pour les ACAR. Une enquête génétique a été réalisée auprès du propositus et de la famille. Après une évaluation neurologique nos malades ont bénéficié d’une IRM cérébrale et d’un examen ENMG. L’étude génétique était basée sur la technique Genechips et affymetrix arrays. Résultats : L’étude génétique a révélé une mutation à l’état homozygote avec effet fondateur au niveau du gène ABHD12 (20p11-q12) chez nos cinq patients. Discussion

Nous décrivons une nouvelle forme d’ACAR dont les cas princeps étaient des malades Norvégiens. Le phénotype de nos cinq patients était assez homogène sans une grande variabilité intra et inter familiale. L’âge de début des premiers symptômes était précoce avant dix ans chez la plupart de nos malades. En plus de l’ataxie cérébelleuse qui était le trouble initial de la maladie, nous avons observé une aréflexie tendineuse notamment aux membres inférieurs chez tous nos patients, alors qu’une rétinite pigmentaire et une cataracte touchaient seulement deux malades. Conclusion

La découverte de ce nouveau gène rend compte du large spectre des ACAR et de la complexité des mécanismes pathogéniques d’une affection impliquant une atteinte du système nerveux central, périphérique et la rétine

Page 17: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

17

PREVALENCE OF EPILEPSY IN ALGERIA

D. Moualek

1, L. Ali Pacha

1, S. Abrouk

2 , MI. Kediha

1 , S. Slimani

1, H. Khennouf

3,

L. Fellahi4, MA. Hamimed

5, N. Benali

5, MC. Chekkour

6, R. Maamoun

7, R. Dameche

8,

S. Assami1, M. Tazir

1.

1. Service de Neurologie et Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, CHU Mustapha Bacha, Alger 2. Département de Méthodologie et de Recherche Clinique, Institut National de Santé Publique, Alger 3. Cabinet privé de Neurologie, Sétif 4. Service de Neurologie, CHU Sétif 5. Service de Neurologie, CHU Sidi bel Abbes 6. Service de Médecine interne, Hôpital d’El Oued 7. Cabinet privé de Neurologie, El Oued 8. Cabinet privé de Neurologie, Laghouat Background/Aims: The prevalence of epilepsy in Algeria is unknown. The aims of this multicenter transversal study were to determine a national prevalence and clinical characteristics of epilepsy in the Algerian population. Methods : This two-phase study was conducted in five circumscriptions and included 8,046 subjects aged over 02 months who attended the randomly selected public and private primary care clinics. In the phase 1 study, a questionnaire was submitted to this sample of patients. In the phase 2 study, all the potentially epileptic people were examined by neurologists and submitted to a second questionnaire and eventually assessed by appropriate investigations. Results: Sixty-seven patients were identified as having active epilepsy, giving a crude prevalence ratio of 8.32 per 1,000 (95% CI, 6.34–10.3) and an age-adjusted prevalence ratio of 8.9 per 1,000. The highest age-specific ratio was found in patients aged 10 to 19 years (16.92 per 1,000). Generalized seizures (68.7%) were more common than partial seizures (29.8%). Perinatal injuries were the major leading putative causes (11.9%). Conclusion : The prevalence of epilepsy of 8, 32 determined in this study is relatively high. These results provide new epidemiological data and suggest that epilepsy remains an important public-health issue to consider in Algeria.

Page 18: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

18

L’EPILEPSIE DANS L’HISTOIRE.

Dj. Grid

L’épilepsie, deuxième maladie neurologique la plus fréquente après la migraine, a nourri durant

des siècles les croyances les plus farfelues, des fantasmes, et des fictions extravagantes et ce dans

toutes les traditions et les cultures. Le caractère spectaculaire des crises généralisées convulsives

ou l'aspect inquiétant ou d'allure surnaturelle des crises temporales ont rapidement fait de

l'épilepsie une maladie d'exception. De maladie sans nom à la maladie aux milles noms, l'épilepsie

représente pour les historiens de la médecine et de la neurologie un sujet par excellence .Un musée

de l'épilepsie a été ouvert en 1998 en Allemagne .Un nombre considérable de publications a été

consacré à l'histoire et aux histoires d'épilepsie. Notre sujet n'est pas celui de l'histoire de l'épilepsie

à travers les âges mais l'histoire des épileptiques célèbres et de l'histoire du (des) diagnostic(s) de

leur épilepsie .Hommes politiques, religieux, écrivains et artistes épileptiques ou considérés

comme tels Le diagnostic fut établi pour certains d'entre eux, moins probable pour d'autres et enfin

exclu pour d’autres encore. Les controverses demeurent d'actualité puisque la dernière publication

sur le sujet vient de paraître. L'auteur passe en revue les différents personnages historiques et

l'histoire de leur épilepsie

Page 19: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

19

_______________________________________________________________________________

RESUMES DES COMMUNICATIONS AFFICHEES

___________________________________________________________

Page 20: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

20

ATAXIE DE FRIEDREICH A DEBUT TARDIF : ETUDE PHENOTYPIQUE ET GENOTYPIQUE DE TROIS PATIENTS.

F. Serradj

(1,2), A.M’Zahem

(1,2), N. Taghane

(1,2), AS. Fekraoui

(1,2), A. Boulefkhad

(1,2),

A. Hamri(1,2)

.

1. Service de neurologie Hôpital Benbadis .CHU Constantine. 2. Laboratoire de Génétique et de Biologie Moléculaire Université Mentouri. COnstantine

Introduction

L’ataxie de Friedreich (AF) est la plus fréquente de toutes les hérédoataxies. L’affection débute habituellement entre 5 et 25 ans, mais des formes plus tardives ont été décrites. Le diagnostic repose sur la mise en évidence d’une expansion trinucléotidique GAA dans le gène de la frataxine en 9q13. Objectif Description clinique et génétique de trois patients issus d’une même famille présentant un phénotype d’AF à début tardif. Patients et méthodes

Étude prospective et rétrospective de 130 patients présentant un phénotype d’ataxie cérébelleuse autosomique récessive (ACAR) appartenant à 61 familles. L’analyse moléculaire après extraction de l’ADN a été réalisée par PCR et séquençage direct pour identifier l’expansion GAA dans l’AF. Résultats Nous avons dénombré 36 patients ataxie de Friedreich appartenant à 16 familles. Une consanguinité parentale était observée dans 69% des ces cas. L’âge moyen de l’examen était de 23.32±16.51 ans avec des extrêmes de 12 ans et 46 ans et l’âge moyen de début de 13.77± 9.56 ans avec des extrêmes de 6 et 30 ans avec une légère prédominance féminine. Trois frères avaient débuté l’affection à l’âge respectivement de 27, 28 et 30 ans (Late Onset Friedreich Ataxia). Une expansion GAA à l’état homozygote était présente chez tous nos malades. Discussion

La majorité de nos patients avaient un âge de début avant 20 ans à l’exception de 3 patients appartenant à une même famille avec un âge de début compris entre 27 ans et 30 ans soit 8,33% de nos cas. Plusieurs études ont rapporté qu’environ 15% des patients AF avaient un âge de début des premiers symptômes après 25 ans (Bhidayasiri et al, 2005). Un début plus tardif à la sixième décade (Very Late Friedreich Ataxia) à été observé (Dürr et al 1996). Ces formes tardives (LOFA) sont caractérisées par un phénotype moins sévère avec conservation des réflexes tendineux notamment aux membres inférieurs et elles sont corrélées à une petite expansion allélique GAA. Conclusion

Un âge de début tardif même après quarante cinq ans d’une ataxie cérébelleuse autosomique récessive ou sporadique ne doit pas exclure le diagnostic d’ataxie de Friedreich.

Page 21: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

21

LES SCA2 : UNE FORME FREQUENTE D’ATAXIES AUTOSOMIQUES

DOMINANTES L. Ali-Pacha

1, N. Boularia

1, N. Hecham

1, S. Belarbi

1,MI. Kediha

1,T. Benhassine

2,

S. Assami1, S. Nouioua

1, E. Leguern

3, C. Caseneuve

3, A. Brice

3, M Tazir

1.

1. Laboratoire de Neurosciences. Service de Neurologie. CHU Mustapha -Bacha Alger 2. Laboratoire de Génétique, Institut Pasteur Alger

3. Laboratoire de Neurogénétique, Institut du cerveau et de la moelle Paris Les SCA2 appartiennent au grand groupe des ataxies cérébelleuses autosomiques dominantes (ADCA) et correspondent, selon la classification de Harding aux ADCA type 1. Dans les pays occidentaux, leur fréquence parmi les ADC de type 1 est comprise entre 10 et 30%. Elles se caractérisent par un syndrome cérébelleux, une dysarthrie, une diplopie, des accès de vertiges, un tremblement d’attitude ou d’action et une hyporeflexie. Il est également possible de retrouver une crampe de l’écrivain, des myoclonies, et quelquefois une rétinopathie. Aux stades avancés, le cervelet, le thalamus et la moelle épinière sont atrophiés. L’évolution est lente mais fatale. Il peut toutefois exister un phénomène d’anticipation relatif à l’age et à la rapidité d’évolution. Certains patients peuvent se présenter avec un parkinsonisme ou sous la forme d’une atrophie multisystématisée (MSA). Cette affection est liée à une mutation du gène de l’ATX 2 localisé sur le chromosome 12. Cette mutation correspond à une expansion du triplet CAG dans la phase codante du gène, et dont la taille peut varier entre 32 et 500. Dans notre service, 14 familles atteintes d’ataxies autosomiques dominantes ont bénéficié de l’analyse moléculaire. Ces patients ont été testés pour les gènes ATX1/chr 6 (SCA1), ATX2 /chr 12 (SCA2), ATX 3 /chr 14 (SCA3), CACNA1A /chr 19 (SCA6), ATX7 /chr 3 (SCA7), TBP /chr 6 (SCA17). Cette étude a permis de retrouver 6 familles SCA2, une famille SCA3 et une famille SCA7, ce qui laisse supposer que les SCA2 constitueraient une des formes les plus fréquentes dans notre population. Les patients appartenant aux 6 familles restantes ne portaient pas d’allèle pathologique aux locus SCA1, SCA2, SCA3, SCA6, SCA7, et SCA17. Notre travail a pour but de rapporter les caractéristiques cliniques et radiologiques des patients SCA2 et de les comparer aux données de la littérature.

Page 22: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

22

MALADIE DE FRIEDREICH SE MANIFESTANT PAR UNE

PARAPARESIE SPASTIQUE : A PROPOS DE 5 CAS.

L Ali-Pacha 1,T Benhassine

2, S Assami

1, S Nouioua

1, M Koenig

3 ,M Tazir

1.

1. Laboratoire de Neurosciences. Service de Neurologie CHU Mustapha Bacha Alger 2. Laboratoire de Génétique, Institut Pasteur Alger 3. Laboratoire de Génétique Strasbourg La maladie de Friedreich représente la forme la plus fréquente des ataxies autosomiques récessives, avec une prévalence estimée à 1/50 000. Le diagnostic repose sur la mise en évidence d’une expansion de triplets GAA dans le gène de la frataxine localisé en 9 q 13. La frataxine est une protéine mitochondriale codée par le génome nucléaire et semble être impliquée dans le métabolisme du fer à l’intérieur de la mitochondrie. Les sujets atteints présentent une expansion allant de 66 à 1700 triplets, tandis que la taille de la région répétée dans le gène normal est de 7 à 28 triplets Une corrélation inverse entre l’importance de l’expansion et l’âge de survenue a pu être établie. Dans un très petit nombre de cas (2%), il peut exister une mutation ponctuelle du gène de la frataxine. La maladie débute habituellement entre 5 et 25 ans mais des formes plus tardives ont été décrites. L’ataxie cérébelleuse y est associée à des signes sensitifs, une aréflexie ostéotendineuse, des signes pyramidaux en général représentés par un signe de Babinski, des troubles de la sensibilité profonde, une neuropathie sensitive et des malformations ostéoarticulaires à type de scoliose et de pieds creux. On peut également y retrouver un diabète, une atrophie optique, une surdité, ainsi qu’une cardiomyopathie hypertrophique qui aggrave le pronostic. Des variantes cliniques peuvent s’observer ; il s’agit en général des formes LOFA (late onset Friedreich ataxia), et des formes FARR(Friedreich ataxia with retained tendon reflex). Parmi cette dernière forme, on peut retrouver des phénotypes de paraparésie spastique (Gates et l 1998, Ragno et al 1997). Nous avons colligé 46 patients atteints de maladie de Friedreich parmi lesquelles nous avons dénombré 5 cas avec paraparésie spastique. Globalement, ces patients se distinguaient par une grande proportion d’age de début tardif, une atrophie cérébelleuse fréquente, une spasticité constante, des ROT vifs aux 4 membres ainsi qu’une faible fréquence de malformations ostéoarticulaires. Ces phénotypes atypiques pouvaient coexister au sein d’une même famille avec des phénotypes classiques. Il est nécessaire de connaître ces formes particulières afin de pouvoir faire un diagnostic différentiel avec notamment les ataxies spastiques de Charlevoix-Saguenay et les paraplégies spastiques héréditaires.

Page 23: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

23

L’ATAXIE AVEC APRAXIE OCULOMOTRICE DE TYPE 1(AOA1): ETUDE CLINIQUE ET GENETIQUE D’UN PATIENT

L. Ali-Pacha

1, T. Benhassine

2, S. Assami

1, S. Nouioua

1, M. Koenig

3, M. Tazir

1.

1. Laboratoire de Neurosciences. Service de Neurologie CHU Mustapha Pacha Alger 2. Laboratoire de Génétique, Institut Pasteur Alger 3. Laboratoire de Génétique Strasbourg L’ataxie avec apraxie oculomotrice de type 1 est une forme rare d’ataxies cérébelleuses autosomiques récessives. Elle se caractérise par la survenue précoce d’une ataxie, en général entre 2 et 6 ans, une dysarthrie, une apraxie oculomotrice, une faiblesse musculaire et une amyotrophie distale et symétrique, ainsi qu’une atteinte de la pallesthésie et de la kinesthésie. Dans 80% des cas il existe des mouvements anormaux à type de chorée ou de dystonie qui peuvent diminuer au cours de l’évolution, et le retard mental n’est pas rare. On retrouve à l’EMG une polyneuropathie axonale, sensitive et motrice, qui participe au pronostic fonctionnel. Le bilan biologique révèle une hypercholestérolémie et une hypoalbuminémie, qui peuvent n’apparaître qu’en cours d’évolution. L’IRM montre une atrophie cérébelleuse majeure alors qu’il n y a pas d’atrophie médullaire. L’anomalie génétique est une mutation du gène APTX localisé en 9p13, qui code pour l’aprataxine, protéine impliquée dans la réparation de l’ADN simple brin. Nous rapportons le cas d’un patient chez lequel l’étude génétique a confirmé le diagnostic d’AOA1. Ses caractéristiques cliniques, biologiques, éléctrophysiologiques et radiologiques ont été étudiées et comparées aux données de la littérature.

Page 24: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

24

PARAPLEGIES SPASTIQUES FAMILIALES : SPG11, SPG15

A. Boulefkhad(1,2)

, N. Taghane(1 2)

, Y. Sifi(1,2)

, F. Serradj(1,2)

, F. Akraoui, A. M’zahem(1,2)

,

A. Hamri(1,2)

.

1. Service de Neurologie du CHU de Constantine 2. Laboratoire de génétique et de biologie moléculaire de l'université de Constantine Introduction

Les paraplégies spastiques familiales (PSF) constituent un groupe hétérogène d’affections neuro-dégénératives rares. Sur le plan clinique elles se caractérisent par une spasticité des membres inférieurs d’aggravation progressive. Génétiquement tous les modes de transmission sont observés autosomique dominante (AD), autosomique récessive (AR) et récessive lié à l'X (RLX). La transmission (AR) est quasi exclusive dans le Maghreb et les 2 gènes majeurs incriminés sont le SPG11 et le SPG 15. Patients et méthode

Notre étude rétro et prospective a porté sur 9 patients appartenant à 3 familles originaires de l’Est Algérien présentant une forme complexe de (PSF). Tous nos patients répondaient aux critères de Harding (Harding A et al., 1983). Après consentement écrit et éclairé tous les malades ont été prélevés pour étude génétique en particulier ils ont tous été testés par analyse de liaison aux différents loci connus. Résultats

Sept patients ont été étudiés, leur âge moyen était de 11, 57 ans. La symptomatologie clinique initiale était dans tous les cas une faiblesse des membres inférieurs ayant débutés. Les signes associés les plus fréquents sont le retard mental et la neuropathie périphérique. Dans tous les cas le mode de transmission était (AR). L'étude génétique a mis en évidence une liaison à un locus connus chez les 3 familles : SPG11, SPG15. Conclusion

Les PSF sont caractérisées par une grande hétérogénéité clinique et génétique. Les corrélations phénotype –génotype suggèrent de tester les 2 gènes SPG11 et SPG15 dans les PSF AR complexes caractérisées par un début précoce, une progression sévère associée à une détérioration mentale.

Page 25: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

25

SCLEROSE LATERALE AMYOTROPHIQUE FORME FAMILIALE

N. Taghane, A. Boulefkhad, Y. Sifi, F. Serradj, A. M’Zahem, A. Hamri.

Service de neurologie Hôpital Benbadis. CHU Constantine. Introduction

La sclérose latérale amyotrophique (SLA) est une maladie dégénérative des motoneurones entraînant un déficit musculaire, une amyotrophie avec une atteinte respiratoire responsable du décès le plus souvent dans les 3 à 5 ans après le début des symptômes. Elle touche principalement les adultes de 50 à 60 ans. Environ 10% des cas de SLA sont familiaux (SLAF), la transmission est autosomique dominante dans la plupart des cas, elle est très rarement autosomique récessive ou liée à l’X. Dans 15 à 20% des cas familiaux, une mutation du gène codant pour la protéine superoxyde dismutase Cu/Zn (SOD1) a été identifiée. Des mutations d’autres gènes ont été décrites. Objectif : décrire le phénotype d’une SLAF chez 2 familles Algériennes à transmission autosomique dominante afin d’orienter le diagnostic génétique. Matériels et méthodes : Il s’agit de 6 patients issus de 2 familles consanguines qui en plus ont une transmission verticale de la maladie, avec atteinte de la mère, oncle maternel, sœur et du 1er cas index dans la 1ére famille, du père et du 2éme cas index dans la seconde. Résultats : Les 4 patients issus de la 1ére famille ont débuté leur maladie à un âge précoce (vers 40ans) par les membres inférieurs et ont présenté en quelques mois des troubles respiratoires et bulbaires entraînant le décès de 3 patients. Les 2 patients issus de la 2éme famille ont débuté leur maladie vers 45ans par les membres supérieurs avec une évolution beaucoup plus longue et une apparition plus tardive des troubles respiratoires avec décès d’un patient. Le diagnostic génétique est en cours. Conclusion : la différence dans la présentation clinique chez les 2 familles et après résultat du diagnostic génétique pourrait privilégier l’analyse d’un gène ou d’un autre en fonction du phénotype. En effet, les mutations dans le gène SOD1 débutent le plus souvent aux membres inférieurs.

Page 26: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

26

LES AMYOTROPHIES SPINALES DE TYPE I AVEC SURVIE

PROLONGEE : ANALYSE CLINIQUE ET GENETIQUE A. Khermache

1, Y Sifi

(1,3), K. Sifi

(2,3), N. Abadi

(2,3), C. Benlatreche

(2,3), A. Hamri

(1,3)

1. Service de neurologie du CHU de Constantine. 2. Laboratoire de biochimie du CHU de Constantine. 3. Laboratoire de Biologie et de Génétique Moléculaire de l`UMC et de la faculté de médecine de Constantine. Introduction

Les SMA de type I sont les plus fréquentes et les plus sévères des amyotrophies spinales. Elles sont caractérisées par un âge de début avant 6 mois et un décès précoce avant 02 ans. Une faible proportion a été précédemment rapportée avec une survie prolongée atteignant même l’âge adulte. Objectif

Rapporter l’aspect clinique et évolutif des SMA de type I avec une survie prolongée. Patients et méthode Tous nos patients avaient bénéficié d`un examen clinique complet et d`un électroneuromyogramme. L`étude génétique a comporté l`analyse des gènes SMN et NAIP et le dosage du nombre de copies du gène SMNc. Résultats

Nos patients avaient débuté la maladie à un âge moyen de 3,33 ± 6 mois. Ils étaient repartis en 5 garçons et une fille dont 2 avaient débuté la maladie avant l’âge de 3 mois. Aucun de ces enfants n`a tenu la station assise. Ils présentaient tous une hypotonie associée à une aréflexie. La fréquence de délétion dans le gène SMN était de 72 % et les délétions plus étendues emportant les exons 4 et/ou 5 du gène NAIP étaient observées dans 33,33 % des cas. Le nombre de copies du gène SMN2 variait entre 2 et 3 copies. Conclusion Nos résultats se rapprochent de certaines données de la littérature. Par ailleurs nous proposons une méthode de classification plus simple des SMA basée principalement sur les différentes étapes du développement moteur. En effet les SMA de type I n’acquièrent jamais la station assise indépendamment.

Page 27: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

27

LES SMA DE TYPE IV : ANALYSE CLINIQUE ET GENETIQUE M. Bouchenak.

1, Y. Sifi

(1,2), K. Sifi

(2,3), N. Abadi

(2,3), C. Benlatreche

(2,3), A. Hamri

(1,2)

1. Service de Neurologie du CHU de Constantine 2. Laboratoire de Biologie et de Génétique Moléculaire UMC et fac Med de Constantine 3. Laboratoire de biochimie du CHU Constantine

Introduction Les SMA de type IV sont relativement rare. Cette forme clinique d`évolution bénigne s`exprime par une faiblesse et une atrophie musculaire proximale, parfois une hypertrophie des mollets, une aréflexie tendineuse et des fasciculations. Leur anomalie génétique (délétion de l`exon 7 et/ou 8 du gène SMN) est identique aux SMA de types I, II et III de la classification du consortium international (1992). Nous rapportons l`étude clinique et génétique de 3 patients atteints d`une SMA de type IV appartenant 2 familles. Patients et méthode Notre étude est une étude prospective, réalisée au service de neurologie du CHU de Constantine. De Janvier 2002 à Décembre 2009 nous avons recruté 3 patients atteints d`une SMA de type IV appartenant à 2 familles. Tous nos patients répondaient aux critères définis par le consortium international (1992) L`étude génétique a comporté l`analyse des gènes SMN et NAIP et le dosage du nombre de copies SMNc. Résultats

Nos patients étaient repartis en 2 femmes et un homme, âgés en moyenne au moment de l’étude de 37, 83 ± 3, 15 ans avec un âge moyen de début de 30 ± 8 ans et des extrêmes allant de 30 à 41 ans, avec une durée moyenne d`évolution de 6, 44 ± 5, 96 ans. A l`examen clinique les trois patients présentaient un déficit moteur des 4 membres à prédominance proximale associé à une amyotrophie de même topographie. Les délétions homozygotes des exons 7 et 8 du gène SMNt étaient observées dans 50 % des cas. Aucun de nos patients ne portait de délétions du gène NAIP. Un patient portait 5 copies du gène SMNc et le deuxième portait 4 copies. Conclusion Les résultats de notre étude se rapprochent de nombreuses données de la littérature

Page 28: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

28

MALADIE DE CHARCOT-MARIE-TOOTH

LIEE A LA MITOFUSINE (CMT2A) : ETUDE DE CINQ FAMILLES.

M. Bellatache1, C. Magdelaine

2, R. Bouderba

1, S. Nouioua

1, S. Assami

1, B. Funalot

2, JM.

Vallat2, M. Tazir

1.

1. Service de neurologie CHU Mustapha 2 Centre National de Référence Neuropathies Périphériques Rares CHU de Limoges, France Introduction

La maladie de Charcot Marie Tooth représente un groupe de neuropathies héréditaires sensitivomotrices, caractérisée par une très grande hétérogénéité clinique éléctrophysiologique, anatomopathologique et génétique. CMT2A représente la forme la plus fréquente des CMT axonales de transmission autosomique dominante, liée à une mutation du gèneMFN2 (mitochondrial GTPase mitofusine2) qui code pour la mitofusine. Actuellement on dénombre près de 60 mutations de ce gène. Patients

Nous rapportons les observations de 11 patients appartenant à 5 familles Algériennes, porteurs de différentes mutations du gèneMFN2. L’approche diagnostique fait appel aux étapes suivantes: Identification du mode de transmission (arbre généalogique), examen clinique et électrophysiologie, étude moléculaire et dans certains cas réalisation d’une biopsie nerveuse. L’évaluation fonctionnelle est établie par le score CMTNS . Résultats

L’âge de début de la symptomatologie est variable; allant d’une forme congénitale avec une hypotonie néonatale et trouble de la marche dès son acquisition (cas 1 et 5) à une forme de l’adulte avec une faiblesse musculaire plus tardive et déformation des pieds (cas 3).L’examen neurologique retrouve parfois des signes d’atteinte du SNC : réflexes vifs (cas2 ,3) et une atteinte des nerfs optiques (cas 4 et5) . La biopsie nerveuse objective souvent une atteinte histopathologique axonale sévère (cas 1, 2,3, 4). Différentes mutations à l’état hétérozygote du gène MFN2 ont été retrouvées : p.R364W. déjà décrite dans la littérature , associée à une atteinte précoce, sévère et une atrophie optique (cas1 et5) ; p.R94W déjà décrite (cas 4) ; p.A738V mutation de novo jamais décrite (cas 2) et p.T706P également non décrite (cas 3). Conclusion

Nos observations montrent une variabilité inter et intrafamiliale. La recherche d’une mutation du gène MFN2 doit être réalisée systématiquement chez tous les cas de CMT axonales, surtout celles associées à des signes centraux quel que soit le mode de transmission.

Page 29: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

29

DIAGNOSTIC CLINIQUE ET GENETIQUE DIRECT DES

DYSTROPHINOPATHIES A CONSTANTINE

F. Serradj1, Y. Sifi

(1,3), K. Sifi

(2,3), N.Abadi

(2,3), C. Benlatreche

(2,3), A. Hamri

(1,3).

1. Service de neurologie du CHU de Constantine 2. Laboratoire de biochimie du CHU de Constantine 3. Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de UMC et du CHU de Constantine Introduction

Les dystrophinopathies représentées essentiellement par la dystrophie musculaire de Duchenne de Boulogne (DMD) et de Becker (BMD), constituent la cause la plus fréquente des myopathies de l’enfant de sexe masculin. Elles se transmettent sur le mode gonosomique récessif et sont consécutives à des mutations affectant le gène de la dystrophine, localisé sur le bras court du ch X en Xp 21. Le gène de la dystrophine (DMD) et l’objet de mutations variables: délétions (70 %), duplications (10 %) et mutations ponctuelles (30 %). L`objectif de notre travail était de rapporter les différents aspects cliniques et moléculaires de 30 patients de phénotype dystrophinopathie observés dans notre service. Patients et méthodes

Etude descriptive transversale réalisée de Janvier 2002 - Juillet 2005. Critères d’inclusion: un arbre généalogique compatible avec une transmission RLX, un âge de début précoce, début et prédominance de l’atteinte musculaire au niveau des ceintures, élévation marquée des CK et un E.M.G de type myogène. Les investigations complémentaires ont comporté un dosage systématique des CK. L`EMG a été réalisé chez (20 patients), la biopsie musculaire chez (03 patients) et le bilan cardiaque chez tous les patients. L’analyse moléculaire a été réalisée au laboratoire de biochimie et de génétique moléculaire du CHU de Constantine. La recherche des délétions dans le gène de la dystrophine a été réalisée par PCR multiplex selon Chamberlin et Begges, nous avons exploré les 19 exons correspondant aux zones les plus fréquemment délétées (Pm, 3,4,6,8, 12,13,17,19,43,44,45,46,47,48,50,51,52,60) Résultats

Tous nos patients étaient de l’Est Algérien, âgés en moyenne 12 ± 5 ans, la consanguinité parentale était de (50 %), 22 patients (73 %) étaient sporadiques et 7 cas (27 %) familiaux. Tous nos patients présentaient un déficit moteur des ceintures associé à une hypertrophie des mollets dans 67 % des cas. Cinquante pour cent des patients étaient au stade 7 de l`échelle d’Archibalt et vignos. Quarrent septe pour cent ont perdu la marche entre 7 et 13 ans. Les CK étaient élevées chez tous les patients. Les délétions dans le gène DMD étaient observées dans 60 % des cas Conclusion

Notre étude a contribué à la mise en place du diagnostic génotypique directe des dystrophinopathies à Constantine, par la recherche de la mutation la plus fréquente (délétion) par PCR multiplex selon Chamberlin et Beggs. Cette technique nous a permis de confirmer le diagnostic de DMD chez 08 patients, de BMD chez 02 patients et de dystrophinopathies chez la majorité des patients.

Page 30: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

30

ANALYSE CLINIQUE ET GENETIQUE DE 25 PATIENTS ALGERIENS ATTEINTS D’UNE DYSTROPHIE MYOTONIQUE DE STEINERT (DM1)

A. Zouai

1, Y. Sifi

(1,2), K. Sifi

(2,3), A. Boulefkhad

(1,2), F. Serradje

1, N. Taghan

1, M.Koenig

4,

N. Abadi(1,2)

, C. Benlatreche(1,2)

, A. Hamri.(1,2)

1. Service de neurologie CHU de Constantine, 2. Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire CHU de Constantine 3. Laboratoire de biochimie du CHU de Constantine 4. Laboratoire de génétique CHU Strasbourg

Introduction

La dystrophie myotonique de Steinert (DM1) est la plus fréquente des DMP (Harper PS et al 1989) Il s’agit d’une affection multi systémique : (œil, cœur, poumon, système endocrinien, etc…), de transmission autosomique dominante (TAD) secondaire à une amplification anormale du triplet CTG situé sur le gène DMPK codant la myotonine. Objectifs

- Rapporter les différents aspects cliniques et moléculaires de 25 patients Algériens présentant un phénotype – DM1–. - Rechercher, en vu de la grande hétérogénéité clinique et du nombre variable d’expansion CTG, les corrélations entre le phénotype et le génotype. Patients et méthode: Notre étude descriptive transversale a été réalisée au service de neurologie du CHU de Constantine de Janvier 2001 à Juillet 2006. - Critères d’inclusion: Début et prédominance de l’atteinte musculaire au niveau distal avec participation faciale, myotonie vraie démontrée par l’EMG, atteinte d’autres organes (œil, cœur,…), avec une amplification anormale du tri nucléotide CTG, répété plus de 50 fois dans le gène DMPK. pour chaque patient, ont été relevés:l’origine géographique,la consanguinité, l’existence d’une histoire familiale, la distribution et la sévérité de la faiblesse et de l’atrophie musculaire Les investigations complémentaires comportaient : un bilan biologique (dosage systématique des CPK , LDH , T3,T4 , TSH , PTH , FSH , LH , Testostérone , bilan Phosphocalcique et glycémie), l’électromyogramme (EMG) a été réalisé chez tout les cas index ainsi que le bilan cardiaque, l’examen ophtalmologique (lampe à fente) a été réalisé chez 15 patients, l’étude génétique effectuée au laboratoire de Dgc génétique du CHRU de Strasbourg par analyse du nombre de répétition CTG du gène de la DM kinase par technique de TP-PCR (réf Warner et al.Med genet.,1996, 33: 1022-1026) a été réalisée chez 14 patients dont 11cas index. Résultats : 25 patients appartenant à 11 familles repartis en 11 femmes et 14 hommes, âgés en moyen de 38,33 ans (avec des extrêmes allant de 15 – 70ans), le mode de TAD était établi chez 08 familles. La myotonie vraie était observée chez tous les patients, la calvitie chez 11, la faiblesse musculaire de topographie distale a été observé chez 20 patients avec participation faciale chez 23 patients, la cataracte chez 11 malades et l’atteinte cardiaque chez 07. L’étude génétique a confirmé le Dgc de DM1 dans tous les cas par la mise en évidence d’amplifications du tri nucléotide CTG du gène de la DM kinase. Conclusion

L’analyse phénotypique et génotypique de nos patients DM1 se rapproche de celle observée dans les autres pays du monde. Si l’expression clinique de la de la DM1 est souvent variable, son expression génotypique est toujours liée à une expansion du triplet CTG qui n’est variable qu’en nombre.

Page 31: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

31

LA FORME ADULTE DE LA MALADIE DE POMPE

N. Tifouti1, Y.Sifi

(1, 2), K.Sifi

(2,3),F. Serradj

1, A.Boulefkhad

1, N. Taghane

1, A.Hamri

(1,2)

1. Service de Neurologie CHU de Constantine. 2. Laboratoire de Génétique et de BiologieMoléculaire de Constantine. 3. Laboratoire de Biochimie CHU de Constantine. Introduction

La maladie de Pompe ou glycogénose de type II est une maladie de surcharge lysosomiale, héréditaire de transmission autosomique récessive, secondaire à un déficit en maltase acide. Classiquement il s’agit d’une affection du nouveau-né d’évolution rapidement mortelle. Nous rapportons 04 cas adultes atteints de cette maladie. Objectif

L’objectif de notre travail était de décrire la symptomatologie clinique et l’évolution des formes à début tardif de la maladie de Pompe, ainsi que les examens complémentaires nécessaires au diagnostic Patients et méthodes : Durant la période 2001– 2006 nous avons diagnostiqué 04 cas adulte atteints de la maladie de Pompe. Il s’agit de 03 sœurs et leur cousin. Les 04 patients ont tous bénéficié d’un examen clinique complet, d’un EMG, d’un dosage systématique des enzymes musculaires (CPK, LDH), d’une biopsie musculaire, d’un bilan hépatique, d’une échographie abdominale et du cœur, d’une exploration fonctionnelle respiratoire (EFR) et d’un dosage leucocytaire de la maltase acide. Résultats : L’âge de début moyen de nos patients était de 22 ans, l’atteinte musculaire des ceintures était constante et était dans tous les cas révélatrice, l’atteinte respiratoire était fréquente (3/4) ayant précipité le décès dans tous les cas. Les enzymes musculaires et le bilan hépatique étaient perturbés chez 03 patients Le diagnostic a été confirmé par dosage leucocytaire de la maltase acide. Conclusion

La forme adulte de la maladie de Pompe se présente fréquemment comme une myopathie des ceintures de transmission autosomique récessive associée précocement à des troubles de la respiration. L’intérêt du dépistage précoce de cette maladie réside dans la mise en place précoce d’un traitement substitutif par enzymes recombinantes, actuellement disponible en Algérie.

Page 32: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

32

MALADIE DE FABRY : ASPECTS CLINIQUE ET GENETIQUE CHEZ

UN MALADE M. Kaddour

1, A. M’zahem

(1,2), A. Zouai

1. A. Hamri

(1,2).

1. Service de Neurologie Hospital Benbadis CHU Constantine 2. Laboratoire de Génétique et de Biologie Moléculaire Université Mentouri Constantine.

Introduction

La maladie de Fabry est une maladie métabolique héréditaire rare liée à l’X. Le gène responsable nommé GLA, est situé sur le bras court du chromosome X. La maladie débute à l’enfance parfois à l’adolescence. Les signes les plus fréquents sont des crises douloureuses neuropathiques distales. Observation

Un patient âgé de 20 ans se plaignait depuis l’âge de 13 ans pour des décharges électriques au niveau de la plante des pieds et paume des mains s’aggravant à l’effort et s’atténuant progressivement laissant place à des paresthésies (fourmillements et sensation de chaleur). Ces crises d’acroparesthésie survenaient par accès durant 5 à 6h pouvant aller de 3 à 4 jours avec bouffées de chaleurs et anhyrdrose contrastant avec une sensation de froideur. Dans les antécédents personnels, le malade présentait des crises de douleurs abdominales. Dans les antécédents familiaux, une tante maternelle présentait atteinte de néphropathie interstitielle compliquée d’une insuffisance rénale, deux oncles maternels présentaient la même symptomatologie et un frère âgé de 11 ans présentait des acroparesthésies . L’Examen neurologique objective un faciès particulier de type latino Américain avec retard staturo pondénal, une hypoesthésie thermo algésique distale et une hypopallesthésie distale des 04 membres. Nous sommes devant un tableau de neuropathie sensitive bilatérale et symétrique. L’E.M.G est sans particularité. Le dosage de l’Alpha galactosidase lysosomiale est inférieurs à 1 %. Le diagnostic de maladie de FABRY a été confirmé par la présence de la mutation P.Arg 227 X. Discussion Il existe prés de 300 mutations de ce gène, tous responsables de la maladie. Ces mutations sont à l’origine d’un déficit enzymatique de l’alpha-galactosidase lysosomiale, la prévalence de la maladie de Fabry serait sous-estimée dans nos populations. L’atteinte intéresse les fibres nerveuses des petits calibres, c’est pour cela que l’EMG est normal. En dehors des signes sensitifs, on peut observer des accidents vasculaires cérébraux. Chez notre patient l’atteinte cutanée à type d’angiokératomes était absente. Des signes inhabituels comme le faciès particulier et le retard staturo pondéral ont été observés. Le traitement repose sur une enzymopathie substitutive.

Page 33: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

33

ASPECTS PHENOTYPIQUE ET BIOLOGIQUE D’UN CAS DE

MUCOPOLYSACCHARIDOSE DE TYPE I H. Boulala

1, Y. Sifi

(1,2), A. M’Zahem

(1,2), A. Hamri

(1,2)

1. Service de neurologie. Hôpital Benbadis. CHU Constantine 2. Laboratoire de Génétique et de Biologie Moléculaire. Universite Mentouri Constantine

Introduction La mucopolysaccharidose de type I ( MPS I) est une affection métabolique héréditaire à transmission autosomique récessive due à un déficit d’enzyme lysosomale spécifique <alpha-L-iduronidase>. LA conséquence est une accumulation intracellulaire de glycosaminoglycanes (GAG) avec des manifestations multi systémiques. Observation : Patiente M. K , âgée de 20 ans, issue d’un mariage non consanguin; hospitalisée pour un trouble de la marche associé à un syndrome dysmorphique. à la naissance est apparu une macrocéphalie, puis une opacité cornéenne, une macroglossie au cours de la première année. L’acquisition de la marche s’est faite à l’âge de 14 mois. Elle fut opérée pour une hernie ombilicale à l’âge de 3 ans. L’examen clinique objective une atteinte multi systémique, un déficit intellectuel modéré avec retentissement scolaire, retard staturo-pondéral, une opacité cornéenne avec amblyopie une macroglossie, dysostose multiple, insuffisance mitrale, hernie Abdominale L’imagerie encéphalique objectiva une hydrocéphalie tetraventriculaire La confirmation diagnostic s’est faite par la mise en évidence d’un déficit enzymatique profond en alpha-L-iduronidase (IDUA) Discussion : la MPS I est due à un déficit en a-L-iduronidase dont le gène a été localisé en 4p16.3. Elle peut se manifester sous trois formes différentes selon les mutations ; la maladie de Hurler et la maladie de Scheie représentant les deux extrêmes du spectre de la sévérité clinique, et la maladie de Hurler-Scheie le phénotype intermédiaire comme c’est le cas chez notre patiente. Nous avons observé par ailleurs quelque particularité clinique comme l’apparition précoce de la macrocranie, et de l’opacité cornéenne. Le pronostic est conditionné par la sévérité de l’atteinte pulmonaire et cardiaque, et le traitement par substitution enzymatique peut apporter une amélioration. Conclusion : Le diagnostic de MPS I est assez aisé devant un aspect phénotypique particuliers avec dysmorphie squelettique et atteinte multi systémique. Le pronostic et la survie sont conditionnés par l’initiation précoce d’une thérapie spécifique. Aspect phénotypique et biologique d’un cas de mucopolysaccharidose de type I

Page 34: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

34

DYSTROPHIE NEUROAXONALE CONFIRMEE PAR LA BIOPSIE

NERVEUSE F. Mostefaoui

1, N. Boularias

1, S. Nouioua

1, JM. Vallat

2, M.Tazir

1, S. Assami

1.

1. Service de Neurologie, C.H.U Mustapha – Alger 2. Service de Neurologie. Centre National de Référence Neuropathies Périphériques Rares CHU de Limoges, France

Introduction

La dystrophie neuroaxonale infantile (DNAI) est une encéphalopathie progressive rare d’origine génétique, de transmission autosomique récessive. Elle est liée à des mutations du gène PLA2G en 22q12.3-q13.2. Sur le plan neuropathologique, cette affection est caractérisée par la présence des corps sphéroïdes axonaux mis en évidence par les biopsies nerveuse, rectale, cutanée ou conjonctivale. Jusqu’en 2006, cet aspect pathologique constituait le seul moyen diagnostique. Observation

Nous rapportons l’observation d’un enfant atteint de DNAI. Cet enfant âgé de 04ans issu d’un mariage consanguin, présente une régression psychomotrice évoluant depuis l’âge de 15 mois Le tableau clinique est dominé par une hypotonie axiale marquée, un syndrome pyramidal, une atrophie optique et des crises d’épilepsies. Les examens complémentaires montrent des rythmes rapides à l’EEG, une neuropathie périphérique axonale à l’EMG et une atrophie cérébelleuse à l’IRM. La biopsie nerveuse a révèle l’aspect pathognomonique de la DNAI permettant de confirmer le diagnostic suspecté sur les données cliniques et paracliniques fortement évocatrices. Conclusion

Devant une encéphalopathie progressive infantile précoce associée à une hypotonie axiale majeure et une neuropathie périphérique axonale, le diagnostic de DNAI doit être évoqué. Une biopsie de tissus périphériques est nécessaire pour confirmer le diagnostic et orienter l’étude moléculaire. Dans les cas présentant tous les signes caractéristiques de la DNAI, l’étude moléculaire est envisageable en première intention. Le diagnostic génétique permettra, en l’absence de traitement spécifique, un conseil génétique et un diagnostic prénatal.

Page 35: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

35

ADRENOLEUCODYSTROPHIE : A PROPOS D’UN CAS

O. Ait Menguellet, N. Hachmaoui, N. Djemame, M. Bendini, F. Messaoudi.

HCA Ain Naadja Alger L’adrenoleucodystrophie est une affection neurologique liée au chromosome X. L’observation rapportée est celle d’un patient âgé de 18 ans avec un cas similaire dans la famille, avec à l’examen neurologique un retard psychomoteur, un syndrome pyramidal et un syndrome cérébelleux statique. Les examens complémentaires étaient en faveur d’une affection démyelinisante de type adrenoleucodystrophie. Cette observation a pour but de rappeler que l’ adrenoleucodystrophie est une affection rare, liée au chromosome X . Le gène a été localisé sur le chromosome Xp28. Dans cette affection,c est le conseil génétique qui est important. Le diagnostic prénatal est possible par le de dosage des acides gras à très longues chaînes dans les villosités choriales.

Page 36: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

36

ATAXIE CEREBELLEUSE SUBAIGUE AVEC ANTICORPS ANTI-GAD REVELATRICE D’UN LYMPHOME HODGKINIEN TYPE IIB

O. Belkhamsa, S. Nouioua, M. Cherifi, F. Mostefaoui, S. Assami, M. Tazir.

Laboratoire de Neurosciences Service de Neurologie CHU Mustapha Pacha Alger Introduction

L'ataxie cérébelleuse à autoanticorps anti-GAD (acide glutamique décarboxylase) est une affection auto-immune exceptionnelle, rarement paranéoplasique d'individualisation récente, elle peut survenir isolément ou s'associer au stiff man syndrome, autre affection rare du système nerveux central induite par les anticorps anti-GAD. Observation

Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 19ans, sans antécédents particuliers, hospitalisé pour exploration d’une ataxie subaiguë progressive. L’examen neurologique montrait un syndrome cérébelleux statique et cinétique sévère. Le bilan neuropsychologique mit en évidence une préservation de l’efficience cognitive globale. L’IRM cérébrale était normale et le bilan étiologique de routine était négatif. Les anticorps anti GAD étaient positifs; la TDM thoracique a montré un processus tumoral intéressant la loge thymique avec adénopathies satellites. L’étude anatomopathologique était en faveur d’un lymphome Hodgkinien type IIB. La corticothérapie et l’immunothérapie étaient sans efficacité, le patient a subi une éxerese chirurgicale et un protocole de chimiothérapie. Conclusion L’ataxie cérébelleuse à autoanticorps anti-GAD doit être évoquée devant tout syndrome cérébelleux d'allure idiopathique La recherche des anticorps anti-GAD doit être réalisée dans tous les cas d’ataxie cérébelleuse d’origine inconnue. Le diagnostic rapide établit l’étiologie auto-immune ou plus rarement paranéoplasique et permet d’adapter le traitement. Le bilan carcinologique chez notre patient mit en évidence l’association à un lymphome hodgkinien.

Page 37: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

37

NEUROMYELITE OPTIQUE DE DEVIC :

A PROPOS DE 03 CAS L. Ait Aissa , M. Bellatache, M. Cherifi, S. Boussahel, S. Nouioua , M. Tazir

Service de Neurologie .C.H.U Mustapha

La neuromyélite optique de Devic (NMO) est une pathologie inflammatoire du système nerveux central se caractérisant par l’association d’épisodes de myélites extensives et de névrites optiques. C’est une maladie auto-immune longtemps confondue avec une forme particulière de sclérose en plaques (SEP), que l’on sait actuellement être due à la présence d’auto-anticorps anti-aquaporine 4 (AQP4) appelés Ac anti-NMO. Nous rapportons le cas de trois patients présentant un tableau clinique d’atteinte optico-pyramidale multiphasique répondant aux critères de la maladie de Devic : l’IRM médullaire a confirmé l’atteinte myélinique étendue sur plus de trois segments avec normalité de l’IRM cérébrale au début. Chez un patient l’IRM cérébrale de contrôle, faite après deux ans d’évolution de la maladie, a montré des anomalies de la substance blanche sus-tentorielle. L’étude du LCR a montré une pleiocytose chez un patient et un aspect oligoclonal chez un autre. Les Ac anti-NMO étaient positifs chez une seule patiente. L’évolution de la maladie se fait vers l’aggravation malgré les différents traitements instaurés chez les trois malades (Immunoglobulines, immunosuppresseurs, corticoïdes). La NMO est une maladie grave qui laisse souvent des séquelles ophtalmologiques et neurologiques définitives. La recherche d’Ac NMO, de sensibilité imparfaite mais très spécifique, a permis de mieux caractériser le spectre de la NMO. La différenciation entre SEP et NMO est importante du point de vue thérapeutique de première intention dans la NMO qui est fondée sur les immunosuppresseurs.

Page 38: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

38

MALADIE DE NASU HAKOLA : UNE CAUSE RARE DE DÉMENCE

FAMILIALE M. Cherifi, S. Belarbi, F. Mostefaoui, S. Nouioua, M. Tazir.

Laboratoire de Neurosciences Service de Neurologie CHU Mustapha Pacha Alger La maladie de Nasu Hakola, appelée aussi polykystose lipomembraneuse osteodysplasique avec leuco-encephalopathie sclerosante : est une affection héréditaire rare, autosomique récessive, caractérisée par l’association d’une démence progressive avec des fractures pathologiques spontanées à répétition, survenant à l’adolescence et dont l’évolution est fatale avec décès à la cinquième décade. Nous rapportons le cas d’un patient âgé de 43 ans issu d’un mariage consanguin, 8ème d’une fratrie de huit enfants, avec trois cas similaires dans la fratrie tous décédés à la quatrième décade dans un tableau grabataire, ce patient présente des fractures multiples spontanés sur osteodysplasie. Sur le plan neurologique, il présente des troubles cognitifs et mnésiques portant sur les faits récents,des fausses reconnaissances, des troubles du comportement avec propos incohérents. L’examen clinque retrouve un patient conscient avec des troubles cognitifs portant sur la mémoire épisodique (attesté par les tests neuropsychologiques : test de l’horloge épreuve des cinq mots, TNI),sans signes frontaux ni de signes de focalisation. L’IRM cérébrale est en faveur d’une leuco-encéphalopathie avec images nodulaires pseudo-tumorales de la substance blanche périventriculaires et de la région pariétale droite Le syndrome de NASU HAKOLA est une affection et cause rare de démence héréditaire présénile d’évolution fatale, qui peut être méconnue quand les signes osseux sont au second plan.

Page 39: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

39

PARALYSIE PERIODIQUE HYPOKALIEMIANTE ET HERMAPHRODISME : PENSER A UNE HYPERPLASIE

CONGENITALE DES SURRENALES.

M. Ghoul, M. Lakehal, M. Louanchi, L. Aidaoui, N. Toubal.

Service de Neurologie .CHU Annaba

La paralysie périodique hypokaliémiante est une urgence diagnostique et thérapeutique .Elle peut

être d'origine génétique ou secondaire à d'autre maladies.

Nous rapportons le cas rarissime d'une paralysie périodique hypokaliémiante secondaire à une

hyperplasie congénitale des surrénales (HCS) ( bloc enzymatique 17 alpha hydroxylase ) avec

hermaphrodisme chez une patiente de 28 ans .

Page 40: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

40

POLYMORPHISME DE L`APOLIPOPROTEINE E DANS LA SCLEROSE

EN PLAQUES

H. Boulala1, Y. Sifi.

(1,3), K. Sifi

(2,3), N. Abadi

(2,3), K. Bestandji

(1,3), F. Serradj

(1,3), C. Benlatreche

(2,3), A. Hamri

(1,2).

1.Service de Neurologie. CHU Benbadis . Constantine 2.Laboratoire de biochimieCHU Benbadis .Constantine 3.Laboratoire de biologie et de génétique moléculaire de UMC et du CHU Benbadis. Constantine

Introduction

L`allèle ε4 du gène de l`apolipoproteine E (APOE 4) situé sur le chromosome 19 a récemment été rapporté comme significativement associé à un risque d’évolutivité plus sévère de la sclérose en plaques. Nos objectifs étaient d’étudier le polymorphisme de l’APOE chez les patients atteints d`une SEP, de comparer les fréquences des différents allèles (E2, E3, E4) dans deux populations d`étude (témoins et sujets atteints d`une SEP) et d`établir des corrélations entre la fréquence allélique ε4d et les caractéristiques cliniques et évolutives des patients atteints d`une SEP. Patients et méthode Notre étude est une étude cas témoins réalisée au service de neurologie du CHU de Constantine. Durant l`année 2009, 89 patients remplissant les critères de diagnostic d`une SEP certaine (Mc Donald et al 2001 et 2005) ont été inclus à notre étude après consentement éclairé. Les données cliniques et évolutives de l`ensemble des patients ont été recueillis à partir d`un questionnaire adapté SEP. Le degré du handicap a été évalué par EDSS. Deux cent cinquante sujets sains en particulier sans maladies cardiovasculaires, ni de dyslipidémie ni de troubles de la mémoire, ont bien voulu participer volontairement à notre étude. Le génotypage de l`APOE chez les malades et les témoins a été réalisé au laboratoire de génétique et de biologie moléculaire du CHU de Constantine selon la technique décrite par Hixson JE et al 1990. Résultats Nos 89 patients étaient repartis en 28 hommes et 61 femmes âgés en moyenne de 37,56 ± 10,04 ans avec un âge moyen de début de 28,69 ± 8,64 ans. Les 250 sujets sains étaient répartis en 150 femmes et 100 hommes âgés en moyen de 38,45± 9,32 ans Les formes récurrentes rémittentes (SEP-RR) étaient les plus fréquentes (78,8%). Le score EDSS était compris entre 0 et 5.5 chez 78,80 % des patients. La fréquence génotypique E3/E3 était la plus fréquente soit 75, 3 % et 73.2 % respectivement chez les patients et témoins. La fréquence allélique ε4 était de 9,1 % dans le groupe SEP et de 10,2 % dans le groupe témoins Conclusion Les études épidémiologiques ont confirmé l`aspect multifactoriel de la SEP, faisant intervenir des facteurs environnementaux et génétiques en particulier. Le polymorphisme de l`APOE en particulier l`APOE4 semble contribuer dans l`évolutivité de la SEP mais les données de la littérature restent très controversées.

Page 41: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

41

MOUVEMENTS ANORMAUX SECONDAIRES A UN AVC HEMORRAGIQUE MESENCEPHALIQUE : CAS CLINIQUE

F/Z M. Kohil.

Hôpital - Batna. Patient de 52ans présente des mouvements anormaux de l'hémicorps gauche apparus 2 mois

après un accident hémorragique sylvien droit. L'examen retrouve un tremblement lent,

irrégulier, proximal, en reptation du membre supérieur gauche qui devient volitionnel au

maintien d'attitude et un tremblement proximal au membre inférieur gauche empêchant la

marche. Des mouvements dystoniques apparaissent à la marche. Il existe aussi un syndrome

pyramidal gauche et une atteinte de la verticalité du regard. L'IRM confirme une atteinte

mésencéphalique évocatrice d'une séquelle hémorragique.

Page 42: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

42

DES TROUBLES PSYCHIATRIQUES REVELANT UNE MALADIE DE

HUNTINGTON.

N. Maarfia, F. Messous, R. Meloueh, M. Lakehal, M. Louanchi , N. Toubal. Service de neurologie - CHU Ibn Sina –Annaba. La maladie de Huntington est une affection autosomique dominante à pénétrance complète.

Elle appartient à la famille des maladies à expansions de triplets CAG en région codante.

Nous rapportons le cas de madame B. K âgée de 45ans, issue d’une famille de grande

consanguinité mais sans antécédents particuliers, qui a présenté insidieusement une

dépression suivie d'une psychose conditionnant sa désinsertion professionnelle et familiale.

Quelques mois plus tard des mouvements anormaux ont fait leur apparition et au fil de

l’évolution se sont amplifiés incitant ainsi la demande d’un test génétique qui a mis en

évidence la présence de l’expansion pathologique CAG au niveau de l’exon 1 du gène IT15

a l’état hétérozygote par génotypage et TP-PCR et qui confirma le diagnostic.

Le problème du diagnostic différentiel se pose de moins en moins depuis l’avènement de

l’étude génétique et la découverte du gène. La maladie doit- elle être évoquée devant un

tableau psychiatrique isolé?

Page 43: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

43

DIAGNOSTIC MOLECULAIRE DE LA FORME PARK8 EN ALGERIE PAR

RECHERCHE PAR PCR-RFLP DE LA MUTATION C.6055G>A (P.GLY2019SER) DANS LE

GENE LRRK2 T. Hamadouche(

1,2), A. Hireche

1, D. Laddada

1, S. Belarbi (

2,3), N. Hecham

(2,3), S. Assami

(2,3),

S. Lesage 4, A. Brice

4, M. Tazir

(2,3), T. Benhassine

(2,5).

1. Laboratoire de Biologie Moléculaire, Faculté de Biologie, UMBB, Boumerdès, Algérie, 2. Laboratoire de Recherche en Neurosciences, Université d’Alger, Alger, Algérie 3. Service de Neurologie, CHU Mustapha Bacha, Alger. 4. INSERM UMR_S975, Département de Génétique et Cytogénétique, Hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris, France. 5. Laboratoire de Biologie Cellulaire et Moléculaire, Faculté des Sciences Biologiques, USTHB, Bab Ezzouar, Alger. La maladie de Parkinson est la deuxième plus fréquente maladie neurodégénérative après la maladie d’Alzheimer. C’est une maladie multifactorielle complexe caractérisée par la perte des neurones dopaminergiques de la substance noire et l’apparition de corps de Lewy. Bien que les raisons exactes de cette affection soient toujours mal connues aujourd’hui, des causes génétiques ont néanmoins pu être identifiées, avec l’implication de plusieurs loci/gènes, divers modes de transmission (autosomique dominant ou récessif) et plus d’une centaine de mutations caractérisées. La forme PARK8 s’individualise tout particulièrement en raison de sa forte prévalence en Algérie, causée par des mutations dans le gène LRRK2, un gène codant pour la protéine Dardarine, avec la prépondérance d’une altération moléculaire dans l’exon 41 de cette entité génique: c.6055G>A (p.Gly2019Ser), représentant la mutation causative de la maladie de Parkinson la plus répandue en Afrique du Nord (37% des cas familiaux et 41% des cas sporadiques) en raison d’un effet fondateur avéré, d’où l’intérêt évident de la cribler en première instance. Etant donné que le diagnostic de la forme PARK8 repose chez nous sur la mise en évidence de la mutation c.6055G>A, nous avons mis au point une technique simple, rapide, précise et moins contraignante pour conduire ce diagnostic génétique, consistant en une amplification d’une région du gène LRRK2 par PCR-RSI, suivie d’une restriction enzymatique ciblée, approche qui nous permet de définir sans ambiguïté le statut génétique des patients et offre, de surcroît, la possibilité d’éviter de recourir au séquençage pour la confirmation du diagnostic, ce qui laisse préconiser qu’elle peut servir de test pour un dépistage systématique de cette forme de la maladie tant sa fréquence est élevée dans notre population.

Page 44: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

44

TRAITEMENT NEUROCHIRRUGICAL DE LA DYSTONIE :

DEBUT D’EXPERIENCE F. Ysmail-Dahlouk, B. Merrouche, L. Guenane, B. Abdennebi.

Hôpital Z’Mirli El Harrach – Alger La dystonie est un trouble moteur caractérisé par des contractions musculaires involontaires et soutenues qui, suivant leur diffusion à un membre, un segment de membre ou à l'ensemble du corps, provoque des attitudes anormales se reproduisant à l'identique chez un même patient. Les résultats insuffisants du traitement médical dans les formes sévères ont conduit à des nombreux essais neurochirurgicaux. La stimulation cérébrale profonde (SCP) du globus pallidus interne (GPi) est une technique neurochirurgicale établie pour le traitement des mouvements anormaux. Malgré l’effet bénéfique de la SCP du GPi chez les patients porteurs d’un syndrome dystono-dyskinétique (SDD) primaire généralisé, le degré d’amélioration varie d’un patient à l’autre. En effet, la stimulation cérébrale n'entraîne pas la destruction des cellules anormales, mais leur blocage par un courant électrique de faible intensité. Ainsi, la stimulation des structures nerveuses est une technique neurochirurgicale réversible. En Novembre 1996, sur la base de ces données, l'équipe du service de Neurochirurgie B (Professeur Coubes) et l'équipe du service de Neuropédiatrie (Professeur Echenne) du CHU de Montpellier ont proposé d'utiliser cette technique de stimulation électrique continue des structures cérébrales dysfonctionnelles (les globus pallidum), pour traiter un cas de dystonie musculaire déformante gravissime Nous avons suivi un patient âgé de 39 ans présentant une dystonie généralisée primitive évoluant depuis l’âge de 13 ans le patient présentait lors de la consultation une dystonie sévère touchant les quatre membres entraînant une déformation dorsolombaire importante avec un retentissement important sur sa qualité de vie le patient ne pouvant être autonome . Le patient a été mis sous trithérapie pendant plusieurs années mais sans résultats probants. Le patient a bénéficié d une stimulation cérébrale du Gpi au sein de notre service et a été suivi régulièrement dans notre consultation ou différents réglages ont été effectuées avec une amélioration spectaculaire en quelques semaines, le patient est complètement autonome avec un score de Burk amélioré. La chirurgie garde une place très importante dans la dystonie grâce à l évolution des techniques chirurgicales. Le niveau de stimulation est réglable de manière à maîtriser les symptômes le mieux possible. Le traitement est réversible car le système peut être éteint ou retiré sans laisser d'effets durables.

Page 45: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

45

LA NEUROPATHIE OPTIQUE HEREDITAIRE DE LEBER : A PROPOS

D’UNE FAMILLE

Ch-L. Maguenouche, R. Aftis, S. Makri, M. Ait Kaci Ahmed.

EHS Ali Ait Idir. Bab El Oued Alger

Introduction La neuropathie optique de Leber(LHON) est une mitochondriopathie, relativement rare, touchant surtout le sujet de sexe masculin à la deuxième décade .Elle est caractérisée par perte subaiguë et indolore de la vision centrale en rapport avec une atrophie optique.cette atrophie est secondaire à une dégénérescence des cellules ganglionnaires de la rétine ainsi que des axones du nerf optique. Objectif : rapporter le cas d’un jeune dont l’état clinique fait évoquer le diagnostic de maladie de Leber. La symptomatologie est survenue 4 ans après l’atteinte du frère aîné. Observation : nous décrivons le cas d’un patient âgé de 17 ans ayant présenté de façon subaiguë une perte bilatérale de l’acuité visuelle. Son frère âgé actuellement de 19 ans a présenté la même symptomatologie depuis l’âge de 15 ans. L’examen neurologique retrouve une baisse importante de l’acuité visuelle (compte les doigts à 50cm), le fond d’œil retrouve un atrophie optique, le reste de l’examen est marqué par un syndrome cérébelleux statique .les PEV retrouvent une atteinte préchiasmatique plus marquée à gauche portant sur les fibres maculaires, l’IRM montre des hypersignaux diffus du chiasma optique et de la région bulbomédullaire; le diagnostic de maladie de Leber est soulevé, une confirmation génétique est nécessaire. Conclusion: la présentation clinique de la LHON peut s’étendre à une atteinte extra ophtalmologique. L’IRM cérébrale fait errer le diagnostic dans certains cas, d’où l’intérêt d’un diagnostic génétique devant toute neuropathie optique aigue bilatérale, même si l’enquête familiale est négative.

Page 46: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

46

MYASTHENIE CONGENITALE : PROFIL PHENOTYPIQUE A

PROPOS D’UNE FAMILLE A. Chibane, Y. Sifi, A. Hamri.

Service de neurologie Hôpital Benbadis .CHU Constantine.Algérie

Les syndromes myasthéniques congénitaux constituent un groupe hétérogène d’affections génétiques responsable d’un dysfonctionnement de la transmission neuromusculaire, débutant le plus souvent à la période néonatale. Ils peuvent être soit présynaptique, synaptique ou post synaptique. Le syndrome du canal lent qui est une anomalie cinétique du récepteur d’acétyle choline est le plus fréquent. Trois arguments orientent vers un syndrome du canal lent : l’hérédité autosomique dominante, l’absence de réponse aux anticholinesthérasiques et le dédoublement du potentiel moteur après une stimulation unique. L’objectif de notre travail est de rapporter des observations cliniques d’une famille multiplex (07 cas) répondant à un syndrome du canal lent. L’expression clinique montre une hétérogénéité inter et intrafamiliale, cependant tous les patients ont en commun un début précoce par une ophtalmoplégie bilatérale associée à une fatigabilité musculaire des quatre membres aggravée par l’effort, partiellement améliorée par anticholinestérasiques. L’étude génétique de l’ensemble des malades est en cours.

Page 47: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

47

Remerciements

Le Comité d'Organisation remercie tous ceux qui ont contribué à l'organisation de la XIème Journée de Neurogénétique et du Laboratoire NeuroSciences, notamment :

BIOLOGIX/BIOGEN

BIOPHAM

BAYER

SERONO-MERK

PFIZER

Page 48: Livret de la 11ème Journée

Association pour le Développement de la Recherche sur les Maladies Neurogénétiques et le Laboratoire de Recherche

en NeuroSciences Université d’Alger

11ème Journée de Neurogénétique 12 Septembre 2012 – Novotel Constantine

48

LISTE DES COMMUNIQUANTS

A

AIT AISSA L. AIT MENGUELET O. ALI PACHA L. ASSAMI S.

B BELKHAMSA O. BELLATACHE M. BOUCHENAK M. BOULALA.H BOULEFKHAD A.

C

CHERIFI M. CHIBANE A.

G

GHOUL M. GRID DJ.

H

HAMMADOUCHE T. HAMRI A.

K

KADDOUR M. KHERMACHE A. KOHIL F/Z.

L

LESAGE S.

M

MAARFIA N. MAGUENOUCHE C.L MAKRI S. MOUALEK D. M`ZAHEM A.

N

NOUIOUA S.

S

SERRADJ F. SIFI Y.

T

TAGHANE N. TAZIR M. TIFOUTI. N TOUBAL N.

V

VALLAT J.M. Y

YSMAIL DAHLOUK F.

Z

ZOUAI A. .