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1 Domaine : Sciences humaines et sociales année 2016 – 2017 MASTER 1 MENTION PHILOSOPHIE Parcours : 1. Histoire de la philosophie 2. Philosophie et société 3. Philosophie contemporaine 4. Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) 5. Histoire et philosophie de l’art Secrétariat du Master 1 de Philosophie de Paris 1 UFR 10 -Philosophie 17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 5 Escalier C, 1er étage à gauche au fond du couloir : 01 40 46 27 91 : mailto:philom1@)univ-paris1.fr

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Domaine : Sciences humaines et sociales année 2016 – 2017

MASTER 1 MENTION PHILOSOPHIE Parcours :

1. Histoire de la philosophie 2. Philosophie et société 3. Philosophie contemporaine 4. Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) 5. Histoire et philosophie de l’art Secrétariat du Master 1 de Philosophie de Paris 1 UFR 10 -Philosophie 17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 5 Escalier C, 1er

étage à gauche au fond du couloir

: 01 40 46 27 91 : mailto:philom1@)univ-paris1.fr

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Programme des enseignements Parcours « Histoire de la philosophie » Parcours « Philosophie et société » Parcours « Philosophie contemporaine » Parcours « LOPHISC » Parcours « Histoire et philosophie de l’art » Dossier de candidature en M1

Présentation du TER (mémoire) Calendrier universitaire 2016-2017 Adresses utiles Présentation du Département des Langues SGEL

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I -Présentation générale du Master de Philosophie de l’université Paris 1

I-1 Architecture du master de philosophie La formation de master en philosophie est placée sous la direction du Pr. Philippe BÜTTGEN. Elle comporte cinq parcours :

• « Histoire de la philosophie », resp. Pr. Jean-Baptiste BRENET • « Philosophie et société » (philosophie politique, philosophie du droit, éthique

appliquée, sociologie et anthropologie), resp. Pr. Emmanuel PICAVET • « Philosophie contemporaine », resp. Pr. Jocelyn BENOIST • « Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) », resp. Pr. Pierre WAGNER

(avec la participation de Paris 7 et de l’ENS-Ulm). • « Histoire et philosophie de l’art) », resp. Pr. Danièle COHN • (En M2 seulement) « Éthique appliquée. Responsabilité environnementale et

sociale », resp. Marie GARRAU, MCF (parcours professionnel). Voir le site http://ethires.univ-paris1.fr

Ces parcours s’affirment dès la première année, mais en M1 tous les étudiants doivent obligatoirement choisir un certain nombre d’enseignements dans les programmes des autres parcours. En seconde année (M2), le cursus se spécialise, en rapport étroit avec les équipes de recherche associées à l’École doctorale de philosophie ; un cinquième parcours, professionnel, est ouvert à ce niveau : « Éthique appliquée et responsabilité environnementale et sociale ». Le dispositif offre des possibilités significatives d’orientation à l’issue du M1. L’étudiant titulaire du M1 peut candidater à l’admission en M2 dans les quatre parcours de recherche ou dans le parcours professionnel « Éthique appliquée et responsabilité environnementale et sociale ». Un changement de parcours lors du passage du M1 au M2 est possible, moyennant certaines conditions d’accès et restrictions. Le choix des options en M1 peut faciliter cette réorientation. Quelle que soit le parcours qu’il aura choisi en M1, l’étudiant pourra envisager de se préparer aux concours de l’agrégation et du CAPES de philosophie, ou choisir la voie des concours administratifs, vers laquelle ouvre notamment le parcours « Philosophie et société ». De manière générale, l’ensemble des formations de M1 constitue un bon préalable à la préparation des concours de l’enseignement de la philosophie. Il est à noter que l’UFR prépare les étudiants solidairement au CAPES et à l’agrégation, ce qui suppose désormais qu’ils soient titulaires d’un master complet (M2). L’éventail des parcours proposés en M1 correspond au potentiel de recherche et d’enseignement de l’UFR de philosophie : • Le parcours « Histoire de la philosophie » s’appuie sur les deux équipes d’histoire de la philosophie : « Gramata », composante de l’unité mixte de recherche 7219 CNRS-Paris 7-Paris 1 (philosophie antique et médiévale), dirigée par le Pr. Jean-Baptiste BRENET ; le « Centre d’histoire des systèmes de pensée moderne » (CHSPM), dirigé par le Pr. Christian BONNET. • Le parcours « Philosophie et société » s’appuie sur deux équipes : l’unité « Philosophies contemporaines » (dirigée par la Pr. Sandra LAUGIER), qui est de nature fédérative, plus particulièrement dans son axe « Normes, Sociétés et Philosophies »

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(NOSOPHI, resp. Pr. Emmanuel PICAVET) ; et le « Centre d’étude des techniques, des connaissances et des pratiques » (CETCOPRA), dirigé par le Pr. Thierry PILLON. • • Le parcours « Philosophie contemporaine » s’appuie sur l’unité « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne » (dirigée par la Pr. Sandra LAUGIER) particulièrement dans ses axes « Expérience et Connaissance » (ExeCO, resp. Pr. Philippe BÜTTGEN) et « Culture, esthétique et philosophie de l’art» (resp. Pr. Danièle COHN). • Le parcours « Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) » s’appuie sur l’Institut d’Histoire et de Philosophie des Sciences et des Techniques (IHPST, unité mixte de recherche 8590 CNRS-Paris-ENS, dirigée par le Pr. Max KISTLER). L’équipe enseignante de logique, coordonnée par le Pr. Pierre WAGNER, est aussi mobilisée. • Le parcours « Histoire et philosophie de l’art » s’appuie sur l’unité « Centre de philosophie contemporaine de la Sorbonne » (dirigée par la Pr. Sandra LAUGIER) particulièrement dans son axe « Culture, esthétique et philosophie de l’art» (resp. Pr. Danièle COHN). Il est commun aux UFR 10 (Philosophie) et 03 (Histoire de l’art et archéologie). I-2 Responsables

Responsable de la formation (master mention « Philosophie ») : Philippe BÜTTGEN, PR, [email protected]

Responsables de Parcours : Parcours « Histoire de la philosophie » Jean-Baptiste BRENET, PR, [email protected] Parcours « Philosophie et société » Emmanuel PICAVET, PR, [email protected] Pour le parcours « Philosophie juridique, politique et sociale » : Emmanuel PICAVET, PR (voir ci-dessus. Pour le parcours « Sociologie et anthropologie » (M2) : Thierry PILLON , PR, [email protected], [email protected]) Parcours « Philosophie contemporaine » : Jocelyn BENOIST, PR, [email protected] Parcours « Logique et philosophie des sciences » (Lophisc) : Pierre WAGNER, PR ([email protected]). Parcours « Éthique appliquée. Responsabilité environnementale et sociale » Marie Garrau, MCF, [email protected] ; www.ethires.univ-paris1.fr

II -Modalités pédagogiques particulières

Formation par la recherche : En M1, dans chaque parcours, l’étudiant réalise un TER (travail d’études et de recherche) dont le poids dans la note terminale varie selon les parcours (autour d’un sixième de la note globale). Ce travail est préparé et rédigé sur l’ensemble des deux semestres. Le mémoire (TER) de M1 devra être déposé au secrétariat de la scolarité au plus tard à la mi-mai 2016, la date étant précisée ultérieurement par le Conseil de l’UFR 10. Les étudiants qui ne respecteront pas ce délai seront déclarés défaillants.

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Le mémoire donne lieu à un entretien avec le directeur du mémoire au mois de juin (il n’y a pas de rattrapage pour le TER). Il ne s’agit pas à proprement parler d’une soutenance : le travail n’est pas présenté devant un jury, mais au seul directeur de la recherche. L’attention des étudiants est attirée sur le fait que le plagiat est non seulement contraire à la déontologie universitaire mais peut aussi être assimilé à une fraude. Technologies de l’information et de la communication : Le master entend développer l’accès en ligne pour tous les étudiants aux documents étudiés dans les cours et séminaires dans les meilleures conditions, via la plateforme http://epi.univ-paris1.fr Par ailleurs, l’attention des étudiants est attirée sur les ressources électroniques (revues et bases documentaires) offertes par l’université : http://domino.univ-paris1.fr Mobilité étudiante : Comme dans les autres années des cursus de licence et de master, L’UFR de philosophie participe à des programmes internationaux, SOCRATES et ERASMUS. La semestrialisation intégrale des enseignements de master permet de développer ces échanges. Tout étudiant de master désireux de s’engager dans un tel programme doit consulter au plus tôt M. Alberto NAIBO (mailto:[email protected]), responsable des relations internationales de l’UFR de philosophie, ainsi que le responsable de son Parcours de master.

III -Conditions d’accès à la première année du master de philosophie Diplômes requis pour l’accès de droit: Licence de philosophie ; Licence lettres modernes parcours philosophie (Paris 3 et Paris 1) ; Licence de droit parcours philosophie (Paris 1) ; Autre licence du domaine Sciences humaines et sociales et du domaine Lettres et Arts : sur examen du dossier par le conseil de Parcours ; Validation des acquis : par la commission de validation des acquis de l’UFR 10. ATTENTION : Pour le Parcours LOPHISC, des modalités d’accès spécifiques s’appliquent. Elles sont décrites dans la partie « Parcours de formation » V. 4 LOPHISC

IV -Poursuite des études et/ou débouchés

À l’issue du M1 - Accès en M2 de philosophie : l’admission est décidée par le Conseil de parcours, sur la base des résultats de l’étudiant et de sa lettre d’intention, comportant un projet de recherche. - Des réorientations sont possibles au sein du master de philosophie à l’issue du M1. La décision revient au Conseil du parcours visé. - Des réorientations sont aussi possibles dans d’autres masters, selon des modalités variables, dépendant des établissements et des disciplines. - Préparation des concours de l’enseignement de la philosophie : la nomination comme professeur de lycée suppose désormais non seulement le succès à un concours de recrutement, mais aussi l’obtention d’un M2. C’est pourquoi il est vivement recommandé de conduire un master recherche complet avant de rejoindre la préparation globale au CAPES et à l’agrégation organisée par l’UFR de philosophie. Les étudiants sont invités à anticiper la préparation des concours et peuvent contacter, pour conseil, le responsable de cette préparation, M. Quentin MEILLASSOUX.

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À l’issue du M2 - Doctorat en philosophie - Préparation de l’agrégation de philosophie et du CAPES. - Concours de la fonction publique, en particulier de l’enseignement secondaire (mais non exclusivement), concours administratifs. - Doctorat de sociologie (à l’issue de la parcours « Philosophie et société »). - Doctorats en droit, science économique, science politique (sous conditions). - Métiers de la culture. - Consultant ressources humaines dans l’entreprise - Métiers de la communication

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V – Présentation succincte des parcours de formation

V. 1 Parcours « Histoire de la philosophie » Le Parcours « Histoire de la philosophie » constitue le volet classique du master « Philosophie ». Elle vise à procurer des bases solides et diversifiées très utiles à la préparation des concours (notamment de l’agrégation qui comporte un programme substantiel en histoire de la philosophie) et à la poursuite d’études doctorales, reposant sur une connaissance approfondie des auteurs et des problématiques philosophiques qui ont marqué l’histoire, ainsi que sur les recherches actuelles spécialisées dans le domaine. Aux deux niveaux (M1, M2), les étudiants doivent approfondir leurs connaissances en histoire de la philosophie ancienne/arabe/médiévale et en philosophie moderne et contemporaine et peuvent choisir en même temps de suivre un séminaire dans d’autres parcours de master pour élargir leur champ de réflexion. En Master 1, outre la rédaction du TER, la formation en histoire de la philosophie comprend pour chaque semestre un tronc commun (enseignement pris dans les autres parcours du master et formation en langue) et des enseignements spécifiques (deux séminaires respectivement en Histoire de la philosophie ancienne, arabe ou médiévale et en Histoire de la Philosophie moderne et contemporaine). En M2, la formation en Histoire de la philosophie ancienne, arabe ou médiévale ou en Histoire de la philosophie moderne et contemporaine est renforcée en fonction du sujet de mémoire. Des séances de traduction et commentaire de texte en langue vivante ou ancienne complètent la formation.

V. 2 Parcours « Philosophie et société »

Le champ couvert par cette filière inclut : • Philosophie politique (collaboration avec l’UFR de sciences politiques) • Philosophie et théorie du droit • Philosophie sociale et anthropologie • Philosophie économique (collaboration avec l’UFR de sciences économiques) • Éthique appliquée • Socio-anthropologie La formation de M1 comporte, outre le TER qui donne lieu à un séminaire à caractère méthodologique au second semestre, un tronc commun (ouvert aux autres parcours du master) et des enseignements spécifiques. Les étudiants admis en M2 auront le choix entre deux parcours distincts : 1 Philosophie juridique, politique et sociale 2 Sociologie et anthropologie des techniques contemporaines

V. 3. Parcours « Philosophie contemporaine »

Le parcours est à la fois fédérateur et innovant, couvrant les grands courants de la philosophie des XXe

et XXIe

siècles, dont le regroupement n’a jamais été envisagé et qui sont

habituellement enseignés séparément. C’est notamment le cas des deux principaux courants du XXe

siècle : la phénoménologie et la philosophie analytique, mais aussi de la psychanalyse

et de l’herméneutique.

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Tout en cherchant à pratiquer une philosophie vivante et actuelle, la Parcours Philosophie contemporaine ménage des passerelles avec les trois autres Parcours du master mention philosophie. Champ couvert : • Philosophie analytique classique et contemporaine • Philosophie du langage et de la connaissance • Phénoménologie • Philosophie de l’art • Philosophie morale • Philosophie des religions • Philosophie et psychanalyse • Pragmatique

V. 4 Parcours « Logique, philosophie des sciences (LOPHISC) »

Le parcours Logique et philosophie des sciences (LoPhiSC) du Master de philosophie de Paris 1 a pour objectif est de donner une formation fondamentale de haut niveau, équilibrée et ouverte, dans les domaines de la philosophie des sciences et de la logique qui en constituent les deux options. La formation ménage aussi une place significative à l’histoire des sciences et aux études sociales sur les sciences, ainsi qu’à d’autres dimensions contemporaines des sciences, comme les approches cognitivistes. Elle s’adresse à des étudiant(e)s venant de cursus différents : philosophie, mais également sciences exactes, sciences de la vie et de la Terre, sciences humaines et sociales, sciences médicales, sciences de l’ingénieur. Une attention particulière est donnée à l’accueil des étudiant(e)s étrangers. Les étudiant(e)s ont accès à un ensemble de compétences exceptionnellement étendu, tout en bénéficiant d’un encadrement personnalisé dans leur établissement d’inscription. Ils suivent un itinéraire adapté à leur formation et à leurs intérêts, qui les prépare aussi bien à un M2 et à une thèse qu’aux concours de recrutement, ou encore à toute une gamme de métiers à l’interface de la philosophie et des sciences et technologies. Au cours de leurs études de master, ils ont accès aux meilleures équipes de recherche, tant dans les spécialités philosophiques et historiques du secteur que dans des domaines interdisciplinaires en plein développement, comme les sciences cognitives, les sciences sociales, l’environnement, la santé. Le parcours offre deux options : - Logique. - Philosophie des sciences. Cette option comprend : • Philosophie et histoire de la physique ; • Philosophie et histoire de la biologie. Conditions d’accès au Parcours LOPHISC en master 1 : Parcours « Philosophie et histoire des sciences »: • Étudiants titulaires d’une licence de sciences humaines, mention philosophie : accès de droit. • Étudiants titulaires d’une licence de sciences humaines (autres mentions) : examen du

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dossier par le Conseil de parcours, sur la base d’un cv et d’une lettre de motivation. Le Conseil tiendra compte d’éléments de philosophie et/ou formation scientifique dans le cursus antérieur de l’étudiant. Une épreuve écrite sur une question d’épistémologie générale (4h) est proposée pour tester l’aptitude des étudiants dans ce champ. • Étudiants ayant réalisé un cursus de sciences, de médecine ou pharmacie, ou titulaires d’un diplôme d’ingénieur : examen du dossier par le conseil de parcours sur la base du cv et d’une lettre de motivation. Une épreuve écrite sur une question d’épistémologie générale (4h) leur est proposée pour tester leur aptitude dans ce champ. Parcours « Logique »: • Étudiants titulaires de la licence de philosophie – parcours « logique » de Paris 1 –, et licence de logique. • Autres étudiants : examen du dossier par le Conseil de parcours (commission spéciale de logique). Une équivalence partielle ou totale avec la licence de logique peut être accordée, en fonction du parcours antérieur de l’étudiant (par exemple : formation antérieure en logique dans un cursus français ou étranger, diplôme de mathématiques ou d’informatique). Validation des acquis : Par la commission de validation des acquis de l’UFR 10, sur proposition du conseil de parcours.

V.5. Parcours « Histoire et philosophie de l’art » Voir présentation séparée.

VI-Inscriptions administrative et pédagogique

1) Inscription Administrative

L’inscription administrative est annuelle et s’effectue après avis favorable du Conseil de Parcours chargé de l’examen des dossiers de candidatures et sur autorisation (adressée par courrier) de l’UFR de Philosophie. Pour les étudiants déjà inscrits à l’université Paris 1 : s’inscrire par INTERNET , http://reins.univ-paris1.fr. Pour les étudiants qui n’ont jamais été inscrits à l’université Paris 1, s’inscrire sur « Sésame » puis par convocation au Service des Inscriptions Administratives, 90, rue de Tolbiac, Bureau C 1107, 75013 PARIS.

2) Inscription Pédagogique

L’inscription pédagogique est obligatoire pour la validation des notes de séminaires et du TER. L’inscription pédagogique vous sera communiquée ultérieurement, la procédure se fera sur l’application IPWEB accessible à partir du site internet de l’Université Paris 1. Les étudiants qui souhaiteront s'inscrire en Examen terminal devront justifier leur demande soit par contrat de travail qui couvre le semestre, soit par un certificat de scolarité dans un autre cursus. Les étudiants auront la possibilité de modifier leur inscription pédagogique, sous

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réserve de place disponible dans les groupes, sur place au bureau de scolarité du Master 1. * Horaires d’ouverture du bureau de scolarité:

Mardi, jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; lundi et vendredi après-midi ouvert lundi matin et vendredi matin fermé. 3) Conditions de validation Voir le document « Règlement du contrôle des connaissances », disponible en début d’année universitaire.

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Programme des enseignements

1. Parcours « Histoire de la Philosophie » 1.1. Organisation des enseignements et horaires PREMIER SEMESTRE U.E. 1. 1 « Tronc commun » 3 matières dont : 1/ Une matière à choisir dans l’une des trois autres parcours du Master 1 2/ • Soit une seconde matière à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1 • Soit une langue ancienne • Soit une langue vivante 2 (accord du Directeur de recherche) 3/ Langue vivante 1 (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur affichage) U.E. 1. 2 « Enseignements spécifiques » 1/ Une matière au choix parmi les deux proposées en : • Histoire de la philosophie ancienne, arabe ou médiévale 2/ Une matière au choix parmi les trois proposées en : • Histoire de la Philosophie moderne et contemporaine 1 séminaire à choisir en A et un en B

A/ Séminaire : Histoire de la Philosophie ancienne, arabe ou médiévale 104CY110

Dimitri EL MURR Jeudi 13h30-15h30 Salle Lalande Véronique DECAIX Mardi 14h-16h Salle Halbwachs

B/ Séminaire : Histoire de la Philosophie moderne ou contemporaine 104EY110

Éric MARQUER Lundi 16h30-18h30 Salle Lalande Jean SALEM Samedi 14h-16h Amphi Lefebvre Chantal JAQUET Mercredi 9h-11h Salle Lalande Dominique COUZINET Jeudi 11h-13h Salle Lalande

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SECOND SEMESTRE U.E. 2.1. « Tronc commun » 3 matières dont : 1/ Une matière à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1 et 2/ • Soit une seconde matière à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1 • Soit une langue ancienne • Soit une langue vivante 2 (accord du directeur de recherche) 3/ Langue vivante 1 (Département des langues : consulter horaires et modalités d’inscription sur affichage) U.E. 2.2. « Enseignements spécifiques » 1 séminaire à choisir en A et 1 en B

A/ Séminaire : Histoire de la Philosophie ancienne, arabe ou médiévale 104DX210

Jean-Baptiste BRENET Mardi 14h-16h Salle Halbwachs Laurent LAVAUD Jeudi 13h30-15h30 Salle Lalande

B/ Séminaire : Histoire de la Philosophie moderne ou contemporaine 104EX210

Frédéric FRUTEAU Jeudi 11h-13h Salle Lalande David LAPOUJADE Jeudi 15h-17h Salle 17 Panthéon Paul RATEAU Lundi 14h-16h Salle Cavaillès Quentin MEILLASSOUX

Jeudi 13h-15h Salle Halbwachs

T.E.R. : 104MM1 05 : Mémoire et entretien

1.2. Présentation des cours – Pour l’indication des salles, se reporter au document « emploi du temps »

Semestre 1 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE

D. El Murr (jeudi 13h30-15H30, salle Lalande) Lecture du Phèdre de Platon Nous lirons ensemble le Phèdre de Platon, dialogue dont le sujet et l’unité font débat

depuis l’Antiquité (jusqu’à nos jours), mais dont l’importance pour l’éthique et la psychologie, l’épistémologie et l’ontologie platoniciennes est indéniable.

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Pour vous préparer, il faut vous procurer et lire le dialogue dans l’une des traductions citées ci-dessous, ainsi que la Notice de Léon Robin qui sert d’introduction à la traduction du dialogue aux Belles Lettres dans la collection des universités de France (cf. ci-dessous).

Quelques traductions du Phèdre : Platon, Phèdre, texte établi par Claudio Moreschini et traduit par Paul Vicaire, Paris, Les

Belles Lettres, 1985 (Platon, Œuvres complètes, C.U.F., t. IV, 3e partie). [Avec le texte grec en regard ; l’excellente notice de Léon Robin en introduction est reproduite de la précédente édition en Budé].

Platon, Phèdre, traduction, introduction et notes par L. Brisson, GF-Flammarion, 1989. Platon, Phèdre, présentation par D. Babut, introduction, traduction, notes et bibliographie

par L. Mouze, Paris, LGF, 2007. Plato, Phaedrus, translated with introduction and notes by C. Rowe, London, Penguin. Une bibliographie détaillée sera distribuée lors du premier cours. Les étudiants suivant ce cours sont conviés à assister au Séminaire de recherche (Master-

Doctorat) du Centre Gramata, « Sur l’éthique d’Aristote (texte et contextes) », organisé par D. El Murr et P.-M. Morel (sur calendrier, distribué en début d’année).

V. Decaix (mardi 14h-16h, salle Halbwachs) Les théories médiévales de la mémoire

Ce séminaire propose d’examiner les débats médiévaux sur le statut de la mémoire.

L’enjeu est de distinguer mémoire sensible et mémoire intellectuelle, afin de déterminer si l’homme est le seul animal doté de mémoire. Les explications que fournissent les penseurs du Moyen Âge (Avicenne, Averroès, Thomas d’Aquin, Buridan…) des processus de mémorisation et de remémoration volontaire, ainsi que leurs réponses aux problèmes psycho-physiologiques de l’oubli ou de l’amnésie, montrent la portée, toujours actuelle, de leurs théories. En repérant les différentes sources (la tradition galénico-hippocratique, l’augustinisme…) qui l’ont irriguée, ce séminaire soulignera les enrichissements successifs de la psychologie médiévale, à la croisée des champs du savoir (la physique, la médecine, la rhétorique) de son époque.

Bibliographie : Aristote, De l’âme, trad. R. Bodeüs, Paris, GF, 1999 Aristote, De la sensation, De la mémoire et de la réminiscence, in Petits traités d’histoire naturelle,

introduction, traduction et annotation de P.-M. Morel, Paris, GF, 2000* (Les étudiant-e-s doivent se procurer cette traduction)

Augustin, Les Confessions, trad. J. Trabucco, Paris, GF, Flammarion, 2008 Averroès, Epitome of the Parva naturalia, éd. H. Blumberg, Medieval Academy of America,

Cambridge Mass., 1972 Avicenna, Liber de anima seu Sextus de naturalibus, vol. I-II, éd. S. van Riet, Louvain-Leiden,

1968-1972 Cicéron, Rhétorique à Hérennius, trad. G. Achard, Paris, Les Belles Lettres, 1989 Thomas d’Aquin, Sententia libri De sensu (de memoria), II, Paris, Cerf, 1992

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Autres lectures : Bergson, H., Matière et Mémoire, Essai sur la relation du corps à l’esprit, Présentation par D.

Forest, Paris, GF, 2012 Hume, Traité de la nature humaine : Livre I, L’Entendement, trad. P. Baranger, P. Saltel, Paris,

GF, 1999 Locke, J., Essai philosophique sur l’entendement humain, Livres I et II, trad. J.-M. Vienne, Paris,

Vrin, 2002 Ryle, G., La Notion d’esprit, Paris, trad. de l’anglais S. Stern-Gillet, Paris, Petite

Bibliothèque Payot, 2005 Littérature secondaire : Black, D., « Memory, Individuals, and the Past in Averroes’s Psychology », Medieval

Philosophy and Theology 5, 1996, p. 161-187 Bloch, D., Aristotle on Memory and Recollection, Text, Translation, Interpretation, and Reception in

Western Scholasticism, Leiden Boston, Brill, 2007 Carruthers, M., Le Livre de la mémoire. Une étude de la mémoire dans la culture médiévale, Paris,

Macula, 2002 Coleman, J., Ancient and Medieval Memories : Studies in the Reconstruction of the Past,

Cambridge, 1992 Yates, F., L’Art de la mémoire, Gallimard, coll. « Bibliothèque des histoires », 1987 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE ET CONTEMPORAINE E. Marquer (Lundi 16H30-18H30, salle Lalande) Langage, raison et folie : l’âge classique selon Michel Foucault. Pourquoi Michel Foucault, dans Les Mots et les Choses, en voulant faire « l’ethnologie de

notre propre société », a-t-il pris l’âge classique comme point de départ et objet de sa réflexion ? Pourquoi l’âge classique se définit-il, dans l’Histoire de la folie, comme le moment du « grand renfermement » ? Au-delà de la différence des méthodes à l’œuvre dans chacun des deux ouvrages, y a-t-il selon Foucault un concept unifié de l’âge classique, organisé autour du « moment cartésien » ? C’est à ces questions que nous tenterons de répondre, en questionnant la manière dont l’œuvre de Foucault a pu déterminer notre idée de l’âge classique. Le XVIIe siècle marque-t-il une rupture avec la Renaissance ou achève-t-il une transformation opérée par l’humanisme du XVIe siècle, cet humanisme dans lequel Antonin Artaud voyait, comme le note Foucault, non pas « un agrandissement, mais une diminution de l’homme » ?

Le séminaire sera aussi l’occasion de revenir sur la question des rapports entre humanisme, antihumanisme et science de l’homme, à partir, notamment, du débat qui opposa Foucault à Chomsky en 1971 (Dits et Écrits, II, n° 132). Il s’agira donc, par une double mise en perspective, de suivre Foucault pour interpréter les textes classiques, et d’interpréter historiquement la méthode de Foucault, pour redessiner, avec lui plutôt que contre lui, une autre figure de l’homme à l’âge classique.

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Bibliographie FOUCAULT, Michel, Les Mots et les Choses, Paris, Gallimard, 1966. - L’Archéologie du savoir, Gallimard, 1969. - L’ordre du discours, Gallimard, 1970. - Histoire de la folie à l’âge classique, Paris, Gallimard, 1972. - Surveiller et punir, Gallimard, 1975. - Histoire de la sexualité, I-II-III, Gallimard, 1976-1984. - Dits et Écrits, I-II (en particulier II, texte n° 132, « De la nature humaine : justice contre

pouvoir »), Gallimard, 1994. - « Il faut défendre la société », Cours au Collège de France. 1976, Gallimard-Seuil, 1997. BOURDIEU, Pierre, Ce que parler veut dire, Fayard, 1982. - Méditations pascaliennes, Seuil, 1997. CHOMSKY, Noam, Le langage et la pensée, Payot, 1969. GAUCHET, Marcel, SWAIN, Gladys, Dialogue avec l’insensé. À la recherche d’une autre histoire de

la folie, Gallimard, 1994. GOLDMAN, Lucien, Le Dieu caché, Gallimard, 1955. KOSELLECK, Reinhart, Le règne de la critique, Minuit, 1979. MARIN, Louis, Le Portrait du roi, Minuit, 1981. SABOT, Philippe, Lire Les mots et les choses de Michel Foucault, PUF, 2014. SKINNER, Quentin, Les fondements de la pensée politique moderne, Albin Michel, 2001 (1978).

J. Salem (Samedi 14h-16h, Amphithéâtre Lefebvre) Marx au XXIe siècle : l’esprit & la lettre Dire que la pensée de Marx est vivante ne peut plus être aujourd’hui une déclaration

abstraite et sans conséquence. C’est bien la radicalité même de cette pensée qui est en cause, et non la perspective de son inscription sans heurt au sein d’une tradition « classique ». Dès lors, c’est seulement un travail poursuivi d’exploration et d’invention qui peut démontrer cela. En marchant. Et c’est pourquoi ce séminaire entend constituer un lieu de débat, de découverte et de confrontation, original à plusieurs titres.

1/ Il s’agira, essentiellement (comme c’est le cas depuis 10 ans), de nous confronter aux textes de Marx et du marxisme avec la plus grande rigueur historique et philologique, en présentant ou en développant le travail éditorial ou critique qui est déjà réalisé ou est en cours de réalisation.

2/ Il s’agira, en outre, de surmonter les découpages rigides et les barrières disciplinaires, de croiser divers axes – philosophique, historique, économique, etc. –, en tentant de les faire converger vers leur portée concrète ou pratique : bref, il s’agira de définir un rapport vivant à Marx aujourd’hui.

3/ Il s’agira enfin, dans un contexte d’hégémonie (à la fois puissante et fragilisée) de la pensée dominante, d’ouvrir quelques fenêtres, de déranger les évidences, de rompre avec les mauvais procès et les anathèmes. Rien de plus utile pour cela que d’investir, avec l’aide des nombreux chercheurs invités, tous les points hauts de la pensée contemporaine, en philosophie, économie, histoire, sciences sociales, sciences de la nature, etc.

• Activités du séminaire année par année, vidéothèque donnant accès à quelque 150 conférences, bibliographie, etc.,

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à l’adresse : http://jeansalem.fr/fr_FR/seminaires/marx-au-xxie-siecle/

• Modalités d’examen : mini-mémoire d’une quinzaine de pages (sur un sujet ayant rapport avec le séminaire ou, de façon plus générale, avec le marxisme, – sujet à

soumettre préalablement, svp, à l’approbation du professeur)

Ch. Jaquet (Mercredi 9h-11h, salle Lalande) Liberté et religion dans le Traité théologico-politique de Spinoza Le Traité théologico-politique se présente comme un plaidoyer en faveur de la liberté de pensée. Il s’agira d’analyser les rapports entre philosophie et religion chez Spinoza et de définir la

sphère de la liberté et ses limites face aux autorités théologiques et politiques. Bibliographie I. Œuvres de Spinoza Œuvres complètes – Opera Edition Carl GEBHARD, 4 volumes, Heidelberg, Carl Winters

Universitätsbutchhandlung, 1924. – Œuvres traduites et annotées. Nouvelle édition revue et corrigée d'après l'édition de

Heidelberg, par Charles APPUHN, 3 volumes, Paris, Garnier, reprise en 4 volumes, en GF. – Œuvres complètes, traduites, présentées et annotées par Roland CAILLOIS, Madeleine

FRANCES et Robert MISRAHI, Paris, Bibliothèque de la Pléiade, Gallimard, 1954. Éditions du Traité théologico-politique : – Traité théologico-politique traduction, Appuhn, GF. – Œuvres III, Traité théologico-politique, traduction Jacqueline LAGRÉE, Pierre-François

MOREAU, Paris, PUF, 1999 (édition de référence en cours)

L. BOVE : La stratégie du conatus, Paris, Vrin,1996. V.DELBOS : Le spinozisme, Paris, Vrin, 1926. G. DELEUZE : Spinoza et le problème de l'expression Paris, Les Éditions de Minuit, 1968. – Spinoza, Philosophie pratique, Paris, Les Éditions de Minuit, 1981. M. GUEROULT : Spinoza, t.I, Dieu, Paris, Aubier, 1968 ; t.II, L’âme , Paris, Aubier, 1974. C. JAQUET : Sub specie aeternitatis, étude des concepts de temps, durée et éternité chez Spinoza, Classiques

Garnier, 2015. – L’unité du corps et de l’esprit, affects, actions, passions chez Spinoza , PUF, 2004, 2015. – Les expressions de la puissance d’agir chez Spinoza, Paris, Publications de la Sorbonne, 2005. P. MACHEREY : Introduction à l'Éthique de Spinoza, I, II, III, IV, V, Paris, PUF, 5 vol. A. MATHERON : Individu et communauté chez Spinoza, Paris, Minuit, 1969. P.F. MOREAU : Spinoza, Paris, Seuil, coll. "Écrivains de toujours", 1975. – L'expérience et l'éternité, Paris, PUF, 1994.

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III. Commentaires sur le Traité théologico-politique : É. BALIBAR : Spinoza et la politique, Paris, PUF, 1985. P. CRISTOFOLINI : L’hérésie spinoziste. La discussion sur le Tractatus-theologico-politicus,

Amsterdam-Maarsen, APA, 1995. J. LAGRÉE : Spinoza et le débat religieux, Rennes, Presses universitaires de Rennes, 2004 H. LAUX : Imagination et Religion chez Spinoza, Paris, Vrin, 1993. A. MATHERON : Le Christ et le salut des ignorants chez Spinoza, Paris, Aubier, 1971. – Anthropologie et politique au XVIIe siècle (Études sur Spinoza), Paris, Vrin, 1986. P-F MOREAU : Spinoza. État et religion, Lyon, ENS Éditions, 2006. L. MUGNIER-POLLET : La philosophie politique de Spinoza, Paris, Vrin, 1976. L. STRAUSS : Le testament de Spinoza, Paris, Cerf, 1991. A. TOSEL : Spinoza et le crépuscule de la servitude. Essai sur le Traité théologico-politique, Paris,

Aubier-Montaigne, 1984. S. ZAC : Spinoza et l'interprétation de l'Écriture, Paris, PUF, 1965. – Philosophie, Théologie, politique dans l'œuvre de Spinoza, Paris, Vrin, 1979. Collectifs : Spinoza et la politique, sous la direction de H. GIANNINI, P.-F. MOREAU, P.

VERMEREN, Paris, L’Harmattan, 1997. Spinoza, science et religion, De la méthode géométrique à l’interprétation de l’Écriture sainte, Actes du

colloque de Cerisy, Vrin, 1988. Articles : J. LAGRÉE : « Sens et vérité, Philosophie et théologie chez Louis Meyer et Spinoza »,

Studia Spinozana, IV, 1988. – « Déraisonner avec ou sans la raison, commentaire du chapitre XV, du Traité théologico-

politique, in Croyance, Nature, Raison. Mélanges offerts à Sylvain Zac, Publications de l’ENS Fontenay, 1992.

C. LAZZERI : « Les lois de l’obéissance : sur la théorie spinoziste des transferts de droit », Les Études philosophiques, Spinoza, 1987/4.

D. Couzinet (jeudi 11h-13h salle Lalande)

Philosophie pratique à la Renaissance La philosophie pratique occupe une place prépondérante à la Renaissance, en raison de

facteurs multiples, notamment l’élargissement de la pratique de la philosophie au-delà de l’institution scolaire et sa rédaction dans les langues vulgaires, et de deux phénomènes qui remontent au XIIIe siècle : la redécouverte de l’éthique et de la politique aristotéliciennes et la révision de la hiérarchie des disciplines qui a donné lieu, en Italie au XVe siècle, à la querelle sur les arts. Le cours partira de Dante pour esquisser un processus théorique, historique, social et institutionnel qui a conduit plusieurs auteurs majeurs du XVIe siècle à mettre la philosophie morale et politique au premier plan et à essayer de la repenser, avec Aristote, mais surtout contre lui. Le cours nous conduira à lire et à commenter des extraits des œuvres majeures de Machiavel, Bodin, Ramus et Montaigne.

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Textes étudiés : Dante, Le Banquet ; La Monarchie, dans : Id., Œuvres complètes, trad. nouvelle sous la

direction de Christian Bec, trad. et notes de Christian Bec, Roberto Barbone, François Livi, Marc Scialon, Antonio Stäuble, Paris, Librairie Générale Française, 1996.

Machiavel, Le Prince, éd. Giorgio Inglese, trad. et notes Jean-Louis Fournel et Jean-Claude Zancarini, Paris, PUF, 2000.

Machiavel, Discours sur la première décade de Tite Live, trad. Alexandre Fontana et Xavier Tabet, Paris, Gallimard, 2004.

Pierre de La Ramée (Ramus) : des extraits de textes traduits en français seront distribués pendant le cours.

Jean Bodin, Le Paradoxe qu’il n’y a pas une seule vertu en médiocrité, ni au milieu de deux vices, Paris, Denis Du Val, 1598, dans J. Bodin, Selected Writings on Philosophy, Religion and Politics, Paul L. Rose (éd.), Genève, Droz, 1980, p. 41-75 ; Les Six livres de la République (1593), 6 vol., Paris, Fayard, 1986, ou : Jean Bodin, Les Six livres de la République. De Republica libri sex, Mario Turchetti (éd.), texte établi par Nicolas de Araujo, Livre I, Paris, Classiques Garnier, 2013 [livre I, chap. I].

Montaigne, Les Essais, éd. Pierre Villey, revue par Verdun-Louis Saulnier, Paris, PUF-Quadrige, 2004 (reprise de l’édition en 2 vol., Paris, PUF, 1965).

Textes de référence : Aristote, Éthique à Nicomaque, Politique, Métaphysique, coll. GF ou trad. J. Tricot, Paris, Vrin. Cicéron, Œuvres, Collection des Universités de France, Paris, Les Belles Lettres. Platon, coll. GF, ou : Œuvres complètes, trad. Léon Robin, 2 vol., Paris, Gallimard,

Bibliothèque de la Pléiade, 1950, ou : Œuvres complètes, Paris, Les Belles Lettres, Collection des Universités de France.

Polybe, Histoires, livre VI, Collection des Universités de France, Paris, Les Belles Lettres. A. A. Long et D. N. Sedley, Les Philosophes hellénistiques, trad. par J. Brunschwig et

P. Pellegrin, 3 vol., Paris, GF-Flammarion, 1987. Une sélection d’études sera indiquée au début du cours.

Semestre 2 HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE ANCIENNE ET MÉDIÉVALE

J.-B. Brenet (mardi 14h-16h, salle Halbwachs) Al-Fârâbî : Intellect et Politique

Le séminaire porte sur le premier grand philosophe arabe de l’histoire – peut-être le plus grand : Al-Fârâbî (m. 950). Surnommé « le second Maître » (après Aristote), il est une source majeure d’Avicenne ou d’Averroès, et l’une des clés, par l’ampleur de son système, de la pensée occidentale. On propose d’étudier l’articulation qu’il défend entre théorie de l’intellect et doctrine politique. Les textes seront distribués, ainsi qu’une bibliographie complète. D’al-Fârâbî, on peut commencer à lire, toutefois :

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(a) La politique civile ou les principes des existants, texte, traduction et commentaire par A. Cherni, Beyrouth, Albouraq, 2011 ; Id., Le livre du régime politique, introduction, traduction et commentaires de Ph. Vallat, Paris, Les Belles Lettres, 2012 (b) Idées des habitants de la cité vertueuse, traduit de l’arabe avec introduction et notes par Y. Karam, J. Chlala, A. Jaussen, Beyrouth-Le Caire, Commission libanaise pour la traduction des chefs-d’œuvre-Institut français d’archéologie orientale, 1986. (c) L’Épître sur l’intellect (al-Risâla fî-l-‘aql), traduit de l’arabe, annoté et présenté par D. Hamzah, Paris, L’Harmattan, 2001 ; Épître sur l’intellect (Risâla fî l-‘aql). Introduction, traduction, et commentaire de Ph. Vallat, suivis de « Onto-noétique. L’intellect et les intellects chez Fârâbî », Paris, Les Belles Lettres, 2012. (d) Philosopher à Bagdad au Xe siècle, Paris, Seuil, 2007.

L. Lavaud (Jeudi 13h30-15h30, salle Lalande) La genèse de l’idée du monde : de Platon à Plotin Ce cours a pour objectif de mettre en lumière la genèse historique de la notion de monde

intelligible, qui, contrairement à un préjugé tenace, n’apparaît jamais telle quelle dans la philosophie de Platon. On étudiera ainsi la constitution progressive du kosmos noetos en nous interrogeant tout d’abord sur l’absence d’un usage explicite de ce concept dans les cosmologies platonicienne et aristotélicienne.

Un premier tournant intervient avec Philon d’Alexandrie qui, au premier siècle, renvoie la genèse du monde à la constitution préalable d’un « monde intelligible » dans la pensée de l’architecte divin.

Mais c’est ensuite dans le néoplatonisme que ce concept acquiert une importance décisive. Le kosmos véritable n’est plus la totalité du sensible, mais il est originellement l’organisation de l’être accessible à la pensée. Que la pensée puisse engendrer en elle-même son propre monde, c’est là l’une des thèses centrales du néoplatonisme, d’ailleurs promise à un bel avenir, que l’on cherchera à interroger.

Bibliographie (ne sont cités que les textes de référence) :

Platon, Timée, trad. L. Brisson, Paris, GF, 1999. Philon d’Alexandrie, De opificio mundi, trad. R. Arnaldez, Paris, Cerf, 1976. Plotin, Traité 33, Contre les Gnostiques, trad. R. Dufour, Paris, GF, 2006. Plotin, Traité 47-48, Sur la providence, trad. R. Dufour, Paris, GF, 2009. Augustin, Confessions, livre XI, trad. P. Cambronne, Paris, Gallimard, coll. « La Pléiade »,

1998. HISTOIRE DE LA PHILOSOPHIE MODERNE ET CONTEMPORAINE F. Fruteau de Laclos (jeudi 11h-13h, salle Lalande) La connaissance des autres Symétriser l’anthropologie, comme le veut Bruno Latour, c’est-à-dire refuser le Grand

partage entre nos modes de pensée et ceux des Autres, réputés prémodernes, c’est retrouver

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« l’Empire du milieu » qui est le milieu des interactions concrètes entre humains et non-humains. Or un tel milieu est l’équivalent empirique et social de ce que Deleuze décrivait sous le nom de « champ transcendantal impersonnel ». Renouer avec ce champ n’a rien d’une attitude postmoderne puisque, comme tient à le préciser Latour en 1991, « nous n’avons jamais été modernes ».

Nous reviendrons sur cette affiliation, en insistant d’abord sur la place faite au concept d’autrui dans la pensée de Deleuze, ou plutôt sur le peu de place fait à ce concept, avant aussi bien qu’après la rencontre avec Félix Guattari. Nous ferons apparaître à cette occasion la dette non thématisée de Deleuze à l’égard de Sartre et de sa très délicate phénoménologie d’autrui. Nous verrons que, sur la base d’« intuitions » proches de celles de Sartre et de Deleuze, d’autres pensées d’autrui étaient possibles. Il se trouve justement que Lyotard s’est employé – tout comme ses contemporains Mikel Dufrenne et Maxime Chastaing – à restaurer la place d’autrui dans le champ de la pensée française contemporaine. La « postmodernité honorable » qu’il défend, loin de se réduire à un scepticisme relativiste, ouvre la voie d’une juste compréhension anthropologique des genres de connaissance et des modes d’existence des autres.

BIBLIOGRAPHIE INDICATIVE : Chastaing, M., Les autres comme soi-même, Paris, Classiques-Garnier, 2016. Deleuze, G., Logique du sens, Paris, Minuit, 1969. Dufrenne, M., Subversion, perversion, Paris, PUF, 1976. Latour, B., Nous n’avons jamais été modernes, Paris, La Découverte, 1991. Lyotard, J.-F., Le différend, Paris, Minuit, 1983. Sartre, J.-P., La transcendance de l’Ego, Paris, Vrin, 1992.

D. Lapoujade (Jeudi 15h-17h, salle 17 Panthéon)

Qu’est-ce qu’une limite ? Le séminaire sera consacré à l’examen de la notion de limite et à certains de ses enjeux

dans la philosophie contemporaine. Pour cela, il faudra d’abord étudier comment ce concept s’est déployé dans l’histoire de la philosophie et dégager le rôle critique qu’il a joué dans la théorie de la connaissance. Parallèlement, nous étudierons la manière dont la notion de limite a pu être pensée et pratiquée dans le champ politique. La question sera alors de savoir si ces deux examens peuvent se rejoindre et à quelles conditions.

P. Rateau (lundi 14h-16h, salle Cavaillès) Leibniz et la question de la liberté La « grande question du libre et du nécessaire » constitue avec celle de la composition du

continu l’un des « deux Labyrinthes fameux, où notre raison s’égare bien souvent », écrit Leibniz dans la préface de la Théodicée. L’image du labyrinthe n’illustre pas tant la contradiction de la raison avec elle-même que le désarroi dans lequel se trouve une raison qui se perd, dès lors qu’elle s’efforce d’accorder la providence et la prescience de Dieu avec la liberté de l’homme. Leibniz propose une solution originale qui repose sur des considérations à la fois logiques (doctrine de la vérité et des modalités) et métaphysiques (la notion d’automate spirituel). L’objet de ce séminaire sera d’en étudier les présupposés et les implications (notamment morales : à quel type d’éthique

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cette liberté conduit-elle ?), en répondant à la critique de Kant qui comparait la liberté leibnizienne à celle d’un tournebroche.

Une bibliographie sera distribuée au premier cours. Q. Meillassoux (jeudi 13h-15h, salle Halbwachs) La persistance de la théologie naturelle. Perspective critique. Le cours aura pour objet l’examen des principaux arguments finaliste de la théologie

naturelle, et les diverses logiques de leur récusation. Nous commencerons par étudier les critiques classiques du finalisme (Descartes, Spinoza, Hume, Kant), que nous mettrons en regard de certaines de ses défenses les plus intéressantes (Rousseau, Paley). Nous analyserons ensuite la façon dont le darwinisme est intervenu de façon décisive dans la confrontation, en introduisant les concepts de descendance avec modification et de sélection naturelle. Nous conclurons sur le retour de la théologie naturelle dans le champ de la philosophie analytique (Swinburne) en nous demandant si les arguments traditionnels suffisent à réfuter cette forme contemporaine de finalisme, ou si de nouveaux arguments doivent être mobilisés en vue d’en poursuivre la critique.

- Descartes, Principes de la philosophie, I, §28 et III, §§1, 2, 3. - Spinoza, Éthique, trad. de B. Pautrat, Seuil, 1988, Appendice à la première partie, et

préface à la Quatrième partie. - Rousseau, Emile ou de l’éducation, Livre quatrième, « Profession de foi du vicaire

savoyard » - Hume, Dialogues sur la religion naturelle, trad. de Michel Malherbe, Vrin, 1987. - Kant, Critique de la raison pure, traduction par Alain Renaut, 3è édition revue et corrigée,

GF-Flammarion, 2006 ; « Dialectique transcendantale », Livre II, chapitre III, sixième section : « De l’impossibilité de la preuve physico-théologique ».

- William Paley, Théologie naturelle, lire l’extrait donné dans l’anthologie : Théories de l’évolution. Aspects historiques, textes choisis par J.-M. Drouin et C. Lenay, Presses Pocket, 1990.

- Charles Darwin, L’origine des espèces, tr. de T. Hoquet, Seuil, 2013. - Richard Swinburne, The Existence of God (Second edition), Oxford, Clarendon Press,

2004. - Colas Duflo, La finalité dans la nature. De Decsartes à Kant, PUF, 1996.

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2. Parcours « Philosophie et Société » 2.1. Organisation des enseignements et horaires

Clairement ancrée dans la pensée contemporaine, mais soucieuse également de situer dans leur histoire les problématiques qui y sont développées, le Parcours « Philosophie et société » regroupe d’une part les enseignements de philosophie juridique, politique, économique et sociale (y compris l’éthique appliquée) et d’autre part des enseignements de science sociale (sociologie, anthropologie). Les enseignements proposés sont d’abord des enseignements donnés dans le cadre de l’UFR de philosophie de Paris 1 (pour une part mutualisés avec les autres parcours du master), ensuite des enseignements assurés par d’autres composantes de cette université ou dans d’autres établissements. La nécessité de coopérations fortes avec d’autres disciplines (droit, sciences économiques, sciences sociales) découle de la nature même du parcours. Les projets de cursus bi-disciplinaires sont accueillis de manière en principe favorable, lorsqu’ils sont cohérents. SEMESTRE 1

A/ U.E. 1 «Tronc commun » Semestre 1 1/ Deux matières à choisir dans l’une des trois autres parcours du Master 1 2/ Langue vivante SEGLA

B/ U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 1 (Choisir 2 matières sur 4 proposées) Philosophie économique et sociale 104LY110

Elodie BERTRAND MARDI 12 H 30 - 14 H 30 Salle LALANDE

Philosophie du Droit 104ZY110 Marie-Xavière CATTO MARDI 13H-15H Salle CAVAILLES

Méthodes en sociologie et anthropologie 104BY110

Yeza BOULAHBEL-VILLAC JEUDI 11H-13H Salle HALBWACHS

Philosophie politique104HY110 Marie GARRAU MERCREDI 10 H30 -

12 H30 Salle Lalande

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SEMESTRE 2

A/ U.E. 1 « Tronc commun » Semestre 2

1/ Deux matières à choisir dans l’une des trois autres parcours du Master 1 2/ Langue vivante (SEGLA)

B/ U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 2 (Choisir une matière sur trois proposées)

Philosophie et théorie du droit 104AZ210

Dimitri EL-MURR MARDI 12 H– 14H Salle LALANDE

Sociologie et anthropologie des techniques 104BZ210

Sophie POIROT-DELPECH LUNDI 18 H – 20 H Salle HALBWACHS

Philosophie économique sociale et politique 104LZ210

Isabelle AUBERT JEUDI 13H-15H Salle D-619 (Sorbonne)

2.2. Présentation des cours

PREMIER SEMESTRE

A/ U.E. 1 «Tronc commun » Semestre 1 1/ Deux matières à choisir dans l’une des trois autres parcours du Master 1 2/ Langue vivante (SGEL) B/ U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 1 (Choisir 2 matières sur 4 proposées) Philosophie économique et sociale Elodie BERTRAND Droits de propriété, règles et institutions : une application aux politiques environnementales Comment la théorie économique, centrée sur le marchand, appréhende-t-elle les phénomènes de pollution, qui sont définis comme des interactions non marchandes ? Ce cours d’économie et d’éthique appliquées à l’environnement se concentrera sur le rôle des normes, règles, droits de propriété et institutions – en particulier dans la définition des sphères marchandes et non marchandes. On attend des politiques publiques en faveur de l’environnement et du

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développement durable (règlementation, taxe, marché de permis d’émission négociable, etc.) qu’elles soient à la fois efficaces et justes. Il s’agira de définir précisément ces objectifs et de voir dans quelle mesure les instruments à la disposition des pouvoirs publics les remplissent. Seront ainsi interrogés certains fondements philosophiques de concepts économiques : l’efficacité, le bien-être, le marché, la répartition. Bibliographie indicative (à compléter pendant les séances) Baker C. E., « The Ideology of the Economic Analysis of Law », Philosophy and Public Affairs, 5 (1), 3-48, 1975. Bertrand E. « Autorisation à l’échange sur des externalités : de l’interdiction à l’obligation », Revue Economique, 65(2), 439-59, 2014. Bontemps Ph. et Rotillon G., Economie de l’environnement, Paris, La Découverte, coll. Repères, 1998. Chauvier S., Ethique sans visage: Le problème des effets externes, Paris, Vrin 2013. Coleman J. L., « Economics and the Law: A Critical Review of the Foundations of the Economic Approach to Law », Ethics, 94 (4), 649-79, 1984. Dupuy, J. P., Pour un catastrophisme éclairé, Paris, Seuil, 2002. Hausman D. M. et Mc Pherson M. S., Economic Analysis and Moral Philosophy, Cambridge, Cambridge University Press, 1996. Illich I., Energie et équité, Paris, Seuil, 1975. Larrère C. et Larrère R., Penser et agir avec la nature, une enquête philosophique, Paris, La Découverte, 2015. Larrue C., Analyser les politiques publiques d’environnement, Paris, L’Harmattan, 2000. Mishan E. J., Cost-Benefit Analysis: An Informal Introduction, 2ème éd., Londres, George Allen and Unwin, 1975. Papandreou A. A., Externality and Institutions, Oxford, Oxford University Press, 1994. Passet R., L’économique et le vivant, Paris, Economica, 2ème ed., 1996. Sandel M., Ce que l’argent ne saurait acheter, Paris, Seuil, 2014. Philosophie du droit Marie-Xavière CATTO Quelques controverses sur la norme juridique Le séminaire se proposera d’éclairer la question « qu’est-ce que le droit ? » à travers les controverses qui animent les juristes. Le cours s’articulera donc autour d’un ensemble de thèmes choisis et qui font débat au sein la doctrine juridique parce qu’ils engagent des conceptions fondamentales de ce qu’est une norme juridique. Après une présentation rapide de la distinction entre jusnaturalistes et positivistes, nous tenterons de rendre compte des débats qui animent la doctrine autour des critères pour définir le sujet de droit (qu’est-ce qu’une personne ?), du regard de la doctrine sur son rôle vis-à-vis de son objet, de la place de la sanction pour reconnaître ce qu’est une norme, du rapport du droit aux valeurs, etc. Le cours tentera, à chaque fois, d’illustrer par des normes posées par le juge ou le législateur les points qui cristallisent les oppositions que nous souhaiterions présenter. Bibliographie sommaire DEMOGUE René, « La notion de sujet de droit », RTD. civ., 1909, p. 611-655. KELSEN Hans, Théorie pure du droit, Bruylant, LGDJ, 1999.

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LOCHAK Danièle, « La doctrine sous Vichy ou les mésaventures du positivisme », in Les usages sociaux du droit, CURAPP/Paris, PUF, 1989, p. 252-285 et réponse de TROPER Michel, « La doctrine et le positivisme (à propos d’un article de Danièle Lochak) », même volume, p. 286-292. MILLARD Eric, Théorie générale du droit, Dalloz, 2006. THOMAS Yan, « Le sujet concret et sa personne. Essai d’histoire juridique rétrospective », in THOMAS Yan, CAYLA Olivier, Du droit de ne pas naître. À propos de l’affaire Perruche, Le Débat, Gallimard, 2002, p. 89-170. TROPER Michel, La philosophie du droit, Paris, PUF, coll. "Que sais-je ?", 2003 VILLEY Michel, Philosophie du droit, Dalloz Sirey, 2001. Méthodes en sociologie et anthropologie Yeza BOULHABEL-VILLAC Représentations sociales : regards croisés entre cultures Ce cours se propose d’étudier les représentations sociales et notamment la représentation de l’autre à partir de deux approches complémentaires :

• la question de la diversité et la représentation des « minorités visibles » dans les média, en partant de l’exemple des questions du voile et de la religion d'une part, et de celle des « quartiers défavorisés » d'autre part ;

• la représentation de l’autre à partir des œuvres littéraires ou picturales, notamment en ce qui concerne la représentation des femmes entre exotisme, contrainte vestimentaire et érotisme. Ces deux aspects vont être étudiés à partir des éléments de débat présents dans la presse et les différentes prises de position et à partir d’une analyse de quelques œuvres. Éléments de bibliographie Émile Durkheim, Les Formes élémentaires de la vie religieuse (1912), PUF, collection Quadrige. Dominique Schnapper, L'Europe des immigrés. Essai sur les politiques d'immigration, Éd. François Bourin, 1992. Dominique Schnapper, La Relation à l'autre. Au cœur de la pensée sociologique, Gallimard, 1998. Pierre Bourdieu, Le Sens pratique, Éd. de Minuit, 1980. Serge Moscovici, La Machine à faire des dieux, Fayard. Bruno Péquignot, Sociologie des arts, Armand Colin, collection 128. Florent Gaudez, Sociologie des arts, sociologie des sciences, L’Harmattan, collection « Logiques sociales ». Tzvetan Todorov, Nous et les autre. La réflexion française sur la diversité humaine, Seuil, 1989. Edward W. Said, L’Orientalisme. L’Orient créé par l’Occident, traduit de l’américain par Catherine Malamoud, Préface de Tzvetan Todorov. Paris, Seuil, 1980. D. Jodelet, Représentation sociale. Phénomènes, concepts et théories, in Serge Moscovici, Psychologie sociale, PUF. Philosophie politique Marie GARRAU Le Républicanisme contemporain Si le paysage de la philosophie anglo-américaine contemporaine a longtemps été dominé, dans ses thèmes et ses figures centrales, par les participants au débat entre libéraux (John Rawls, Charles

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Larmore) et communautariens (Charles Taylors, Michael Walzer, Michael Sandel), un déplacement s’est opéré dans les années 1990-2000 avec la publication concomitante de plusieurs travaux importants portant sur la tradition républicaine et son intérêt pour penser les problèmes politiques du présent. Des auteurs comme J. G. A. Pocock et Q. Skinner en particulier ont mis au jour l’existence d’une tradition de pensée républicaine au sein desquelles se seraient élaborées des conceptions de la liberté irréductible à la conception libérale. De son côté, Philip Pettit a proposé de faire de l’idéal républicain de liberté comme non-domination le fondement d’une théorie politique républicaine valable pour les sociétés contemporaines. L’objet de ce cours sera d’introduire les étudiants à ce qu’on appelle désormais le « néorépublicanisme », en revenant sur les travaux historiographiques dans lesquels il prend sa source et surtout en étudiant les travaux de philosophie politique contemporaine qui s’en réclament. On se concentrera en particulier sur la théorie politique de Philip Pettit, les concepts centraux sur lesquels elle repose, les critiques auxquelles elle a donné lieu et les remaniements dont elle a fait l’objet récemment. Bibliographie indicative (une bibliographie complète sera distribuée en cours) C. Laborde, Critical Republicanism. The Hijab controversy and Political Theory, Oxford University Press, 2008. C. Laborde et J. Maynor, Republicanism and Political Theory, Wiley-Blackwell, 2008. Ph. Pettit, Républicanisme. Une théorie de la liberté et du gouvernement, trad. P. Savidan et J. F. Spitz, Gallimard, 2004. Ph. Pettit, On the People’s Terms. A Republican Theory and Model of Democracy, Cambridge University Press, 2012. J. G. A. Pocock, Le Moment Machiavélien. La pensée politique florentine et la tradition républicaine atlantique, trad. L. Borot, PUF, 1998. M. Sandel, Democracy’s Discontent. America in Search of a Public Philosophy, Belknap Press, 1998. Q. Skinner, La liberté avant le libéralisme, trad. M. Zagha, Paris, Seuil, 2000. Q. Skinner, Les fondements de la pensée politique moderne, trad. J. Grossman et J.-Y. Pouilloux, Albin Michel, 2009. Q. Skinner, Machiavel, trad. fr., Le Seuil, 2001. J.-F. Spitz, La liberté politique. Essai de généalogie conceptuelle, PUF, 1995. J.-F. Spitz, Philip Pettit : le républicanisme, Michalon, 2010.

SECOND SEMESTRE Philosophie et théorie du droit Dimitri EL MURR L’utopie et les utopies

Le mot utopie est né sous la plume de Sir Thomas More, il y a 500 ans, en novembre 1516 : il figure dans le titre d’un petit libelle « sur la meilleure des Républiques » située dans la nouvelle île d’Utopia (De optimo Reipublicae statu deque nova insula Utopia libellus vere aureus, nec minus salutaris quam festivus). En écrivant ce petit livre, Thomas More enclenche une tradition qui va se développer en se nourrissant de son exemple et du genre qu’il a créé. Mais cette tradition va également avoir un effet rétrospectif, qui va amener à se demander si l’utopie a bien commencé en 1516 ou bien si la démarche utopique existait bien avant que More ne lui donne son nom, par exemple chez Platon ou même avant lui.

Ce cours cherchera à remplir un triple objectif : définir la notion même d’utopie, interroger son développement historique, et analyser sa pertinence pour la théorie politique contemporaine. On

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fera apparaître notamment que l’intérêt des utopies pour la pensée politique et juridique normative tient dans les « minuties » (Fourier) qui caractérisent l’exposition des détails de l’organisation sociale et de la vie communautaire. Bibliographie 1) Quelques utopies philosophiques

BACON, Francis, La Nouvelle Atlantide, trad. par M. Le Dœuff et M. Llasera, Paris, GF-Flammarion, 1995.

CABET, Etienne, Voyage en Icarie, Paris, au Bureau du « Populaire », 1848 CAMPANELLA, Tommaso, La Cité du soleil, traduite et précédée d’une introduction par A.

Zévaès, Paris, Vrin, [1950] 1981. FOURIER, Charles, Traité de l’association domestique et agricole, 2 vols., Paris, Bossange Père, 1822. MORE, Thomas, De optimo Reipublicae Stat deque nova insula Utopia libellus vere aureus, nec minus

salutaris quam festivus in The Complete Works of St Thomas More, vol. 4, ed. by E. Sturz S.J. and J. H. Hexter, New Haven-London, Yale University Press, 1965 [texte original de L’Utopie aux p. 1-247].

MORE, Thomas : A. Prévost, L’Utopie de Thomas More. Présentation, texte original, apparat critique, exégèse, traduction et notes, Paris, MAME, 1979.

PLATON, La République, trad. P. Pachet, Paris, Gallimard, 1993. 2) Réflexions modernes sur le concept et le genre littéraire de l’utopie

BLOCH, Ernst, Le Principe espérance, trad. de l’allemand par F. Wuilmart, 3 vols, Paris, Gallimard, 1976-1991.

ELIAS, Norbert, L’utopie, trad. de l’allemand par H. Leclerc et de l’anglais par D. Moraldo et M. Woolven, Paris, La Découverte, 2014.

JONAS, Hans, Le Principe responsabilité : une éthique pour la civilisation technologique, trad. de l’allemand par J. Greisch, Paris, les éditions du Cerf, 1990.

MANNHEIM, Karl, Idéologie et utopie (Ideologie und Utopie, Francfort-sur-le-Main, 1929, rééd. 1965), trad. fr. Rivière, 1956.

MOREAU, Pierre-François, Le récit utopique. Droit naturel et roman de l’État, Paris, Presses Universitaire de France, 1982.

MUMFORD, Lewis, The story of utopias, New York, The Viking Press, [1922] 1962. RICOEUR, Paul, L’idéologie et l’utopie [Lectures on Ideology and Utopia], trad. de l’anglais par M.

Revaut d’Allonnes et J. Roman, Paris, Editions du Seuil, 1997. RUYER, Raymond, L’utopie et les utopies, Paris, Presses Universitaire de France, 1950. SERVIER, Jean, Histoire de l’utopie, Paris, Gallimard, 1967. TROUSSON, Raymond, Voyages aux pays de nulle part. Histoire littéraire de la pensée utopique,

Bruxelles, Editions de l’Université de Bruxelles, 1975. 3) Littérature

Aldous HUXLEY, Le meilleur des mondes [Brave New World], 1931. Hector Savinien de CYRANO DE BERGERAC, L’autre monde ou les Estats et empires de la lune, 1657. George ORWELL, 1984, 1949. Georges PEREC, W ou le Souvenir d’Enfance, Paris, Gallimard, [1975] 1993. François RABELAIS, Gargantua [chap. LII-LVII : l’Abbaye de Thélème], 1542. Jonathan SWIFT, Les Voyages de Gulliver [Gulliver’s travels], 1721.

Sociologie et anthropologie des techniques Sophie POIROT-DELPECH

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Cet enseignement abordera différents moments de l’histoire de la sociologie en questionnant la manière dont les techniques sont prises en compte dans la considération du lien social. Il s’arrêtera en particulier sur les travaux d’un auteur « mineur », Alfred Espinas, fondateur oublié des études « technologiques » en France et initiateur dans ce domaine de Marcel Mauss. On évaluera sa présence souterraine, dans des perspectives contemporaines qui empruntent, souvent à leur insu, des chemins qu’il avait, en son temps, ouverts. À travers cette perspective, on s’interrogera sur la place de l’histoire et de l’épistémologie de la discipline dans l’élaboration de la théorie sociologique. Indications bibliographiques É. Durkheim, De la division du travail social, PUF. A. Espinas, Des sociétés animales. Étude de psychologie comparée, Paris, Librairie Germer Baillère, 1878 http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k836589.pdf. -, Les origines de la technologie, Paris, Alcan http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k82615s.pdf. P. Bourdieu, Esquisse d’une théorie de la pratique, Le Seuil, « Point Essais », 2000. P. Bourdieu, J.-C. Passeron, J.-C. Chamboredon, Le métier de sociologue, Mouton/Bordas, 1968. G.Gurvitch, La vocation actuelle de la sociologie, PUF. (En particulier, dans la partie Perspectives :chap. XIV : « La technocratie est-elle un effet inévitable de l’industrialisation ? » ; chap XV : Les œuvres de civilisation et les structures sociales sont-elles menacées par le déchaînement actuel des techniques ? »). A.-G. Haudricourt, La technologie science humaine. Recherches d’histoire et d’ethnologie des techniques, Maison des sciences de l’homme. B. Latour, Changer de société – refaire la sociologie, La Découverte, 2006. A. Leroi-Gourhan, Le geste et la parole, Albin Michel, 1964. M. Mauss, Sociologie et Anthropologie, PUF. R. Nisbet, La tradition sociologique, Paris, PUF. N. Schangler (éd.), Marcel Mauss, Techniques, Technologie et civilisation, PUF, 2012. F. Sigaut, Comment Homo devint Faber, CNRS, Biblis, 2012. Philosophie économique, sociale et politique Isabelle AUBERT Jürgen Habermas Depuis sept décennies, le plus illustre représentant de la deuxième génération de l’École de Francfort, Jürgen Habermas développe une philosophie sociale de grande ampleur. Renouvelant le projet de théorie critique de la société de Horkheimer, Adorno ou Marcuse, il confronte la philosophie à d’autres disciplines du social (psychanalyse, psychologie, sociologie, économie, droit) afin de dresser un diagnostic d’époque adéquat, de déceler les « pathologies du social » et de proposer des réponses normatives à celles-ci. Le séminaire se penchera sur les différents aspects de la théorie de Habermas, en rappelant son inscription dans la tradition de théorie critique et en mettant l’accent sur son originalité face aux transformations sociales actuelles. On étudiera la conception de la méthode en sciences sociales qu’il oppose à celle du cercle de Vienne, sa critique du capitalisme et son rapport à Marx, les motifs de son recours à la psychanalyse puis à la psychologie sociale, l’élaboration d’une pragmatique formelle, sa théorie critique communicationnelle, sa conception de la morale d’inspiration kantienne et hégélienne, son idée de la démocratie fondée sur la discussion qui s’inscrit dans le large spectre de révision des

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théories de la démocratie représentative. Le cours montrera que ces différents développements nourrissent un propos cohérent mettant la critique sociale au service de l’amélioration des conditions sociales présentes. Des extraits des œuvres suivantes seront étudiés HORKHEIMER, Max, Théorie traditionnelle et théorie critique, trad. C. Maillard et S. Muller, Paris, Gallimard, Tel, 1974. ADORNO, Theodor W., DAHRENDORF, Ralf, POPPER, Karl et al., De Vienne à Francfort. La querelle allemande des sciences sociales, [1969] trad. C. Bastyns, J. Dewitte, R. Guardans et al., Paris, éd. Complexes, 1979. HABERMAS, Jürgen, L’espace public. Archéologie de la publicité comme dimension constitutive de la société bourgeoise, trad. M. B. de Launay, Paris, Payot, rééd. 1993, HABERMAS, J. Théorie et pratique, trad. G. Raulet, Paris, Payot, 1975, 2006. HABERMAS, J., La technique et la science comme « idéologie », trad. J.-R. Ladmiral, Paris, Gallimard, coll. Tel, 1990. HABERMAS, J., Connaissance et intérêt, trad. Gérard Clémençon, Paris, Gallimard, 1976, HABERMAS, J., Raison et Légitimité, trad. J. Lacoste, Paris, Payot, 1978. HABERMAS, J., Logique des sciences sociales et autres essais, trad. R. Rochlitz, Paris, PUF, 1987. HABERMAS, J., Théorie de l’agir communicationnel, 2 tomes, t. 1, trad. J.-M. Ferry, Paris, Fayard, 1987 ; et t. 2, trad. J.-L. Schlegel, Paris, Fayard, 1987. HABERMAS, J., Morale et communication. Conscience morale et activité communicationnelle, trad. Ch. Bouchindhomme, Paris, Champs Flammarion, 1999, HABERMAS, J., De l’éthique de la discussion, trad. Mark Hunyadi, Paris, Champs Flammarion, 1999. HABERMAS, J., Droit et démocratie. Entre faits et normes, trad. R. Rochlitz et Ch. Bouchindhomme, Paris, Gallimard, nrf, 1997. HABERMAS, J., Vérité et Justification, trad. R. Rochlitz, Paris, Gallimard, nrf, 2001, HABERMAS, J., Entre naturalisme et religion, trad. Ch. Bouchindhomme, Paris, Gallimard, nrf, 2008.

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3. Parcours « Philosophie Contemporaine » 3.1. Organisation des enseignements et horaires SEMESTRE 1 U.E.1 « Tronc commun » Semestre 1 1/ Deux matières à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1 2/ Langue vivante (Département des langues) U.E.2 « enseignements spécifiques » Semestre 1

� 2 éléments à choisir parmi : Philosophie de la connaissance et du langage 104OY110 Jocelyn BENOIST VENDREDI 14 H-16 H Salle HALBWACHS Philosophie des Religions 104MY310 Frédéric GABRIEL LUNDI 8 H-10 H Salle LALANDE Phénoménologie 104NY110 Félix DUPORTAIL JEUDI 19 H30-21 H30 Salle CAVAILLES Philosophie morale 104MY110 Sandra LAUGIER VENDREDI 16 H-18 H Salle LALANDE Philosophie Française Contemporaine 104GY110 Quentin MEILLASSOUX VENDREDI 12 H-14 H Salle HALBWACHS Philosophie de l’Art 104JY110 Danièle COHN MARDI 16 H30-18 H30 Salle CAVAILLES Philosophie générale des sciences 104PS110 Max KISTLER MARDI 10 H-12 H Salle LALANDE Histoire ou philosophie de la logique et des mathématiques 104HS510 Jean FICHOT VENDREDI 14 H-16 H Salle LALANDE Philosophie de la Connaissance et du Langage Vendredi 14h-16h, Salle Halbwachs Jocelyn BENOIST Qu'est-ce qu'un concept ?

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Le cours sera consacré à la notion de « concept », dont l'étude servira à mettre en évidence le tournant constitutif de l'institution d'une nouvelle philosophie du langage et de la connaissance (du langage parce que de la connaissance) à la fin du XIXe siècle, de façon déterminante pour la pensée contemporaine du XXe siècle jusqu'à nos jours. On étudiera essentiellement, de façon contrastée, la théorie traditionnelle du concept telle que les cours de logique de Kant en fournissent une forme de synthèse, non sans déplacements critiques, et la réforme de la notion de concept engagée par Frege. Si on en a le temps, on envisagera, dans un dernier moment de l'analyse, les remises en question internes et les révisions dont la théorie frégéenne du concept a pu faire l'objet au XXe siècle et les problèmes devant lesquels nous laisse son héritage aujourd'hui. Bibliographie indicative : Base : Emmanuel Kant : Logique, tr. fr. Louis Guillermit, Paris, Vrin, 1970. Gottlob Frege : Les fondements de l'arithmétique, tr. fr. Claude Imbert, Paris, Éd. du Seuil, 1969. Gottlob Frege : Écrits logiques et philosophiques, tr. fr. Claude Imbert, Paris, Éd. du Seuil, 1971 (particulièrement : « Fonction et Concept » et « Concept et objet »). Pour approfondir : Jocelyn Benoist : Concepts. Introduction à l'analyse, Paris, Éd. du Cerf, 2010 (reprise Flammarion en « Champs », 2013). Édouard Machery : Doing without Concepts, Oxford, Oxford University Press, 2009. Charles Travis, « On Constraints of Generality », Proceedings of the Aristotelian Society, 1994, repris dans Charles Travis, Occasion-Sensitivity, Oxford, Oxford University Press, 2008. Charles Travis, « On Concepts of Objects », Karlovy Vary Studies in Reference and Meaning , 1994, repris dans Occasion-Sensitivity. Friedrich Waismann : « La vérifiabilité », tr. fr. Delphine Chapuis-Schmitz et Sandra Laugier, in Sandra Laugier et Pierre Wagner (éds.), Philosophie des sciences, T. I, Paris, Vrin, 2004. Ludwig Wittgenstein, Recherches philosophiques, tr. fr Françoise Dastur, Maurice Élie, Jean-Luc Gautero, Dominique Janicaud, Elisabeth Rigal, Paris, Gallimard, 2004, §71sq. Philosophie des Religions Lundi 8h-10h, Salle Lalande Frédéric GABRIEL Religions et institutions En quel sens une religion peut-elle être une institution ? Qu’est-ce que suppose ce rapport, et que révèle-t-il ? Ces interrogations permettent de revenir sur ce que l’on entend par « religion ». Les sciences sociales parlent désormais de « faits religieux », et on se demandera ce que peut bien représenter ce fait institutionnel dans la manière dont s’élabore telle ou telle communauté de foi. Comment celle-ci fait-elle corps, comment se structure-elle, et plus largement : qui fait la loi ?

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Comment se donne-t-elle ? Nous nous concentrerons notamment sur le recours à la narration et à la fiction des figures fondatrices pour analyser la réflexivité normative et l’idée d’alliance. Une loi s’applique à des entités qu’elle contribue à déterminer, aussi, nous poursuivrons avec l’étude des notions de cité, de peuple, et de royaume. Bibliographie indicative : Giorgio Agamben, De la très haute pauvreté. Règles et forme de vie, Paris, Rivages poche, 2013. Jan Assmann, Moïse l’Égyptien : un essai d’histoire de la mémoire, Paris, Champs Flammarion, 2003. Rémi Brague, La loi de Dieu. Histoire philosophique d’une alliance, Paris, Gallimard (folio), 2008. Étienne Gilson, Les métamorphoses de la cité de Dieu, Paris, Vrin, 2005. Pierre Gisel, Qu’est-ce qu’une religion ?, Paris, Vrin, 2007. Moshe Halbertal, Du Sacrifice, Trocy, Éditions de la revue Conférence, 2016. Dominique Iogna-Prat, La Maison Dieu : une histoire monumentale de l’Église au Moyen Âge, v. 800-v. 1200, Paris, Éditions du Seuil (Points), 2012. Bernard M. Levinson, L’Herméneutique de l’innovation. Canon et exégèse dans l’Israël biblique, Bruxelles, Éditions Lessius, 2005. Maurice Sachot, « Religio/superstitio. Hitorique d’une subversion et d’un retournement », Revue de l’histoire des religions, t. 208/4, 1991, p. 355-394, disponible sur : http://www.persee.fr/doc/rhr_0035-1423_1991_num_208_4_1649 Jean-Pierre Sonnet, « “Lorsque Moïse eut achevé d’écrire” (Dt 31, 24). Une “théorie narrative” de l’écriture dans le Pentateuque », Recherches de science religieuse, t. 90/4, 2002, p. 509-524, disponible sur : https://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2002-4-page-509.htm Jean-Pierre Sonnet, « De Moïse et du narrateur : pour une pensée narrative de l’inspiration », Recherches de science religieuse, t. 93/4, 2005, p. 517-531, disponible sur : https://www.cairn.info/revue-recherches-de-science-religieuse-2005-4-page-517.htm D’autres textes et références seront fournis au cours du semestre. Phénoménologie Jeudi 19h30-21h30, Salle Cavaillès Guy-Félix DUPORTAIL Introduction à la Phénoménologie Plusieurs thèmes caractéristiques de l’école phénoménologique seront abordés essentiellement à partir de l’œuvre de Husserl : les réductions phénoménologiques et eidétiques, l’ego transcendantal, le statut de l’objet intentionnel, les structures de la conscience, l’idée de constitution, la constitution d’autrui, etc. Au-delà de l’initiation à un paradigme philosophique majeur du XXe siècle, nous nous attarderons plus particulièrement sur la notion même d’expérience phénoménologique, et reviendrons sur l’évolution de la méthode qui constitue le cadre de cette expérience. Depuis la réduction transcendantale de Husserl, jusqu’à la critique de la réduction au nom de l’épochê (Patočka), via la réduction ontologique de Heidegger, dans ce jeu croisé de la réduction sans

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épochê, de l’épochê sans réduction et de l’épochê avec réduction, nous nous demanderons ce que doit être l’expérience phénoménologique pour rendre possible de telles variations. Bibliographie sommaire : E.Husserl, Méditations Cartésiennes (Vrin). Martin Heidegger ; Être et Temps, (Gallimard) ; J. Patočka, Introduction à la phénoménologie (Millon), J-F Lavigne, Husserl et la naissance de la phénoménologie (PUF) ; M. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception (Gallimard) ; R. Bernet, La vie du sujet (PUF) ; Husserl, collectif, sous la direction de J. Benoist (Cerf) ; Réduction et donation, J.L. Marion (PUF) ; Renaud Barbaras, Vie et Intentionnalité (Vrin). Philosophie morale Vendredi 16h-18h, Salle Lalande Sandra LAUGIER Séries télévisées, éthique et soft power Dans le prolongement du séminaire sur le perfectionnisme des séries télévisées, et en reprenant la lecture de Stanley Cavell du cinéma classique de Hollywood, on étudiera les différentes formes de transmission de valeurs morales ou politique en œuvre dans les séries populaires. On étudiera les processus d’élaboration éthique d’abord dans les séries télévisées classiques du début du siècle (ER, Buffy, Lost), dans le genre "postapocalyptique" (The Walking Dead, The Leftovers...), et enfin dans le genre "sécuritaire" (Homeland, Le Bureau des légendes). On réfléchira ainsi à partir des séries TV sur la possibilité, l’élaboration et la transmission d’une éthique « ordinaire » ancrée dans les façons d’être, les formes de vie et les modalités d’expression singulières, et sur la capacité des séries populaires à produire des formes d'éducation ou de mobilisation morale. Bibliographie : S. Allouche et S. Laugier (éds.), Buffy tueuse de vampires, Bragelonne, 2014. S. Cavell, Qu’est-ce que la philosophie américaine ?, Folio, Gallimard, 2009. S. Cavell, À la recherche du Bonheur. Hollywood et la comédie du remariage, Cahiers du cinéma, 1993. S. Cavell, La projection du monde, Belin, 1999. S. Cavell, Le cinéma nous rend-il meilleurs ?, Bayard, 2003. S. Laugier, Éthique, littérature, vie humaine, PUF, 2006. S. Laugier, La voix et la vertu, variétés du perfectionnisme moral, PUF, 2010. S. Laugier, Recommencer la philosophie, PUF, 1999, seconde édition, Vrin, 2014. T. de Saint Maurice, Philosopher en séries. Philosophie française contemporaine Vendredi 12h-14h, Salle Halbwachs Quentin MEILLASSOUX Le problème de la causalité entre Hume et Bergson.

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Le problème de la connexion causale posé par Hume dans le Traité de la nature humaine consiste en l'impossibilité apparente de justifier, par des raisons a priori ou par l'expérience, la croyance suivant laquelle des mêmes causes s'ensuivent nécessairement les mêmes effets. On étudiera dans un premier temps les principales réponses apportées à cette énigme, dans une perspective sceptique (Hume lui-même), transcendantale (Kant) ou épistémologique (Popper). On tentera dans un second temps d’analyser dans quelle mesure Bergson, dans les Données immédiates, parvient à renouveler la question de la causalité, et si sa perspective permet de poser à neuf le problème initié par Hume. - Hume : -Traité de la nature humaine, «L’entendement», troisième partie: «Connaissance et probabilité»., trad. de P. Baranger et P. Saltel, GF-Flammarion, 1995. - Enquête sur l’entendement humain, éd. bilingue, tr. de M. Malherbe, Vrin, 2008, sections IV à VII. - Frédéric Brahami, Introduction au Traité de la nature humaine de David Hume, PUF, 2003. - Kant : - Critique de la raison pure, traduction par Alain Renaut, 3e édition revue et corrigée, GF-Flammarion, 2006: "Analytique des concepts", chap. II: "De la déduction des concepts purs de l'entendement". - Jacques Rivelaygue, Leçons de métaphysique allemande, tome II, Kant, Heidegger, Habermas, 1992 (1ère éd.), Grasset, première section: "La Critique de la raison pure". - Popper : - La logique de la découverte scientifique (1934), Payot, 1973 (1ère éd. française). Lire en particulier les chapitres I à V, le § 79 (chap. X), et l’appendice X, art. 9. - La connaissance objective, trad. de Jean-Jacques Rosat, Aubier, 1991 (1ère éd. française), "I. La connaissance conjecturale: ma solution du problème de l'induction". - Bergson :

- Essai sur les données immédiates de la conscience, éd. critique, PUF 2007 - Frédéric Worms, Bergson ou les deux sens de la vie, PUF, 2004, chapitre I. - Camille Riquier, Archéologie de Bergson. Temps et métaphysique, PUF, 2009, chapitre IV.

Philosophie de l'art Mardi 16h30-18h30, Salle Cavaillès Danièle COHN Les images de violence : réel et fiction Immédiateté, spontanéité, présence, semblent caractériser le régime de l’image. Affirmation (elle dit ce qu’elle dit), l’image a une force de conviction, une puissance à « me » convoquer, à requérir mon adhésion. L’évidence de l’existence des images, leur pouvoir déictique, font le socle d’une iconicité vantée parce qu’elle serait irréductible au langage. L’image montre et se montre. C’est précisément cette évidence qui, en fondant une autonomie des images, assure leur pouvoir.

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Le séminaire examinera comment les images de violence extrêmes exposent dans un hyper- réalisme inquiétant une réalité qui dépasse toute fiction possible et pourquoi dans ce cas l’on sort du « comme si », autant que du document. Une bibliographie sera donnée au début de l’année universitaire. Philosophie générale des sciences 104PS110 Mardi 10h-12h, salle Lalande Max KISTLER Concepts fondamentaux de la philosophie des sciences Voir plus bas, parcours LOPHISC. Histoire ou philosophie de la logique et des mathématiques 104HS510 Vendredi 14h-16h, salle Lalande Jean FICHOT Logique et mathématiques constructives Voir plus bas, parcours LOPHISC SEMESTRE 2 U.E. 1 « Tronc commun » Semestre 2 1/ Deux matières à choisir dans l’un des trois autres parcours du Master 1 2/ Langue vivante (SEGLA) U.E. 2 « Enseignements spécifiques » Semestre 2

� 2 éléments à choisir parmi : Philosophie de la Connaissance ou du Langage 104OX210 Ronan DE CALAN VENDREDI 16H – 18H Salle HALBWACHS Philosophie des religions 104MX410 Philippe BÜTTGEN MERCREDI 8H30-10H30 Salle LALANDE Philosophie morale 104MX210 Denis KAMBOUCHNER LUNDI 13H30-15H30 Salle LALANDE

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Philosophie et psychanalyse 104NX210 Félix DUPORTAIL MERCREDI 14H-16H Salle D631 Philosophie française Contemporaine 104GX210 Jean-François BRAUNSTEIN MARDI 16H30-18H30 Salle CAVAILLES Philosophie de l’Art 104JX210 Pauline NADRIGNY JEUDI 11H-13H Salle HALBWACHS Philosophie de la Connaissance et du Langage Vendredi 16h-18h, Salle Halbwachs Ronan DE CALAN Le paradoxe de l’observateur On traitera ici d’un problème qui affecte toutes les sciences humaines et sociales et a pu longtemps servir à les discréditer. Il est formulé à la même époque de façon élégante par William Labov dans sa sociolinguistique, et par Georges Devereux dans un essai d’épistémologie des sciences du comportement (behavioral sciences) : « le but de la recherche linguistique au sein d’une communauté est de découvrir comment les gens parlent quand on ne les observe pas systématiquement ; mais la seule façon d’y parvenir est de les observer systématiquement. » (Labov, Sociolinguistique, p. 282) ; « Quelle que soit la convention qui garantit que “A est l’observateur” et “B l’observé”, tous deux agissent en observateurs ; leur soumission même à cette convention implique à la fois prise de conscience réciproque et auto-observation. Le fait que chacun des deux est pour lui-même l’observateur et l’observé pour l’autre, est à la base de toutes les soi-disant perturbations qui résultent de l’exécution de l’expérience. La conscience, considérée jusqu’ici comme un inconvénient – un bruit, pour employer le langage de la théorie de l’information – est une donnée clef des sciences de la vie qui la réintroduit jusque dans les expériences construites pour les éliminer. » (Devereux, De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement, p. 61). En d’autres termes : les conditions d’observations dans les sciences humaines et sociales sont telles qu’elles rendent la construction d’un domaine d’expérience impossible – l’observateur est toujours observé et le sujet de l’observation est sans cesse dans une situation de réajustement qui déjoue toute naturalité ou toute immédiateté. En reprenant les formulations et les formalisations de ce paradoxe, on voudrait essayer de voir en quelle mesure il a été pris au sérieux par la théorie de la connaissance : soit pour se donner les moyen de le neutraliser, soit, mais il ne s’agit pas ici d’une alternative stricte ni exclusive de toute autre position, en l’exploitant au maximum pour mettre en valeur par exemple les effets heuristiques des bouleversements sociaux et affectifs occasionnés par la présence de l’enquêteur ou de l’observateur sur la scène de la vie d’autrui. Le paradoxe pourrait en outre nous permettre d’écrire une autre histoire des sciences humaines et des problèmes, notamment moraux et politiques, liés à la construction de leur domaine d’expérience. Bibliographie indicative : C. Lévi-Strauss, Anthropologie structurale I et II. P. Parin, F. Morgenthaler, et alii, Les blancs pensent trop ; Fürchte deinen Nächsten wie dich selbst.

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W. Labov, Sociolinguistique. G. Devereux, De l’angoisse à la méthode dans les sciences du comportement. P. Bourdieu, J. C. Chamboredon et J. C. Passeron, Le métier de sociologue. M. Erdheim, Psychoanalyse, Wissenschaft und Kultur. Philosophie des Religions Mercredi 8h30-10h30, Salle Lalande Philippe BÜTTGEN Les religions de Jacques Derrida : Foi et savoir (1996) Foi et savoir, court essai du dernier Derrida, entend s’affronter aux questions de la religion et du « retour des religions » saisies dans toute leur ampleur. Le texte opère une récapitulation des grandes questions de philosophie de la religion, entre deux pôles redéfinis comme ceux de l’« indemne » (doctrines du salut et du sacré) et du « fiduciaire » (théorie de la croyance, de la foi et de la confiance). C’est aussi une vaste mémoire de la philosophie de la religion, comme l’indique son sous-titre, Les deux sources de la « religion » aux limites de la simple raison, véritable remix philosophique en forme d’hommage à Bergson et à Kant. La lecture de ce texte permet ainsi une orientation dans l’intégralité de la discipline, que Derrida rapporte expressément à l’actualité des questions religieuses : violence, tolérance, fondamentalismes, technosciences. Bibliographie indicative : On travaillera à partir de l’édition de poche : Jacques Derrida, Foi et savoir, suivi de Le Siècle et le pardon, Paris, Points-Seuil, 2001. Jacques Derrida, Khôra, Paris, Galilée, 1993. —, Spectres de Marx, Paris, Galilée, 1993. —, Sauf le nom, Paris, Galilée, 1993. Philosophie morale Lundi 13h30-15h30, Salle Lalande Denis KAMBOUCHNER La culture et les passions

Le rapport entre la culture et les passions peut se décliner de trois manières : (a) la dimension culturelle des affects, avec leur catégorisation, leurs expressions et mises en scène, les discours auxquels ils donnent lieu ; (b) la manière dont un processus de culture agit sur les pulsions et modifie la psychè ; (c) les passions qui se rapportent à la culture comme sphère de pratiques et institution sociale. Sans méconnaître le premier aspect, on se concentrera sur les deux autres et plus particulièrement sur le dernier. « La culture rend-elle les hommes meilleurs ? » a été l’une des grandes questions du XXe siècle, et elle appelle, entre autres développements, une anthropologie morale de l’homo eruditus, dont de nombreux auteurs (de l’âge classique au XIXe siècle en passant par Rousseau) ont fourni les éléments. Cet homo eruditus (le sujet de la culture) étant d’abord un

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sujet social (un socius), on sera par là conduit à examiner notamment, sur un mode critique, la sociologie critique de la culture telle qu’elle a été proposée par P. Bourdieu. Éléments de bibliographie Rousseau (J.-J.), Discours sur les sciences et les arts. Tocqueville (A. de), De la démocratie en Amérique. Arnold (Matthew), Culture and Anarchy (trad. fr. Culture et anarchie, L’Âge d’Homme, 1980). Nietzsche (F.), Sur l’avenir de nos établissements d’enseignement, in La philosophie à l’époque tragique des Grecs (Folio). Nietzsche (F.), Considérations inactuelles (Folio). Veblen (T.), Théorie de la classe de loisir (Gallimard-Tel). Durkheim (É.), L’éducation morale (PUF-Quadrige). Simmel (G.), Le concept et la tragédie de la culture (Rivages). Simmel (G.), Philosophie de l’argent (PUF-Quadrige). Freud (S.), Le Malaise dans la culture (PUF-Quadrige). Steiner (G.), Dans le château de Barbe-Bleue (Folio). Lasch (C.), La culture du narcissisme (Climats). Bourdieu (P.), La Distinction. Critique sociale du jugement (Minuit). Philosophie et psychanalyse Mercredi 14h-16h, Salle D631 Guy-Félix DUPORTAIL L’Éthique de la psychanalyse et la question du mal Lacan avait l’intention d’établir lui-même le texte du séminaire VII (1959-60) intitulé « l’Éthique de la psychanalyse », ce qui indique qu’il souhaitait l’intégrer à son œuvre écrite. Ce projet non réalisé par Lacan distingue après coup le séminaire VII. Faisant suite au séminaire consacré au désir et à son interprétation, le séminaire VII reprend la question du désir sous un angle inattendu, celui de l’éthique. L’expérience analytique est nécessairement confrontée à l’expérience morale : l’attrait de la faute, le sentiment de culpabilité, l’impératif du surmoi, sont autant de données incontournables dans le discours du patient. Au fil des chapitres, en reprenant certaines des grandes figures de la tradition de la philosophie morale (d’Aristote à Freud via l’utilitarisme de Bentham, la raison pratique de Kant et l’immoralisme de Sade), L’Éthique de la psychanalyse fraye alors un chemin médiant entre la Phénoménologie de l’Esprit de Hegel et le Moïse de Freud. Aucune synthèse dans ce geste, mais plutôt repérage de la nouveauté historique du regard de Freud en matière d’éthique. L’éthique du désir (« ne pas céder sur son désir ») présuppose en effet que le sujet s’y retrouve non pas seulement dans la critique de l’État et du service des biens (sur le modèle d’Antigone), mais d’abord avec la réalité, la fiction, et la quête du bonheur. Autrement dit, l’éthique de la psychanalyse consiste pour chaque individu en un repérage du réel qui permettra la distinction au plan de son existence de ce dont Lacan entreprend, lui, au plan théorique, la distinction catégoriale : le réel, le symbolique et l’imaginaire. Il s’agit là d’un repositionnement radical des problèmes éthiques traditionnels à partir de la Métapsychologie de Freud et des analyses du Malaise dans la civilisation : le repérage du réel par la voie du langage (éthique du bien dire) prend le pas sur la quête du bonheur et la visée du Bien. Il n’y a pas de souverain bien selon

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Lacan. Une fois explicitée la nouveauté philosophique du propos lacanien à travers l’examen de ses réponses à quelques-unes des questions cruciales de la philosophie morale (le Souverain Bien, l’acte akratique, l’opposition du juste et du bien, le calcul des plaisirs), nous nous demanderons si le rapprochement de Kant avec Sade est à même d’éclairer la pathologie de la conscience morale telle que l’a décrite Hannah Arendt dans son célèbre Eichmann à Jérusalem. Rapport sur la banalité du mal. Autrement dit, les lumières de la raison analytique peuvent-elles élucider le retournement où la loi morale devient impératif d’extermination, selon une exigence de sacrifice émanant d’un dieu obscur ou d’un État totalitaire ? Dans sa conscience aiguë de la crise de l’éthique (téléologique ou déontique), l’analyse du rapport du désir à sa Chose nous donne-t-elle la clef du paradoxe de la loi, paradoxe dont la cruauté du surmoi envers l’innocent est l’illustration intérieure ? Désigne-t-elle alors, à la manière d’un Kierkegaard, un au-delà de l’éthique ? La référence à la sublimation et aux règles de l’amour courtois nous indiquera où chercher les réponses à ces questions.

Bibliographie sommaire : Freud, Malaise dans la civilisation, L’homme Moïse et le

monothéisme, Totem et Tabou; Lacan, L’Éthique de la psychanalyse, Écrits ; Hegel, Phénoménologie de l’Esprit ; Aristote, Éthique à Nicomaque ; Kant, Critique de la raison pratique ; Bentham, Essays on Fiction ; Sade, La philosophie dans le boudoir; Kierkegaard, Les trois stades sur le chemin de la vie ; Arendt, Eichmann à Jérusalem. Il est recommandé de commencer par lire L’Éthique à Nicomaque d’Aristote en parallèle avec le Malaise dans la Civilisation de Freud. Philosophie française contemporaine Mardi 16h30-18h30, Salle Cavaillès Jean-François BRAUNSTEIN Histoire et critique de la bioéthique L’engouement actuel pour la bioéthique, dont les productions ne brillent pourtant pas par leur originalité, est censé répondre à une situation biologique et médicale radicalement nouvelle. C’est sur l’histoire de cette bioéthique et sur les raisons de son succès qu’il sera proposé de réfléchir durant ce séminaire. Il conviendra de s’interroger sur les conséquences le plus souvent rétrogrades ou immorales qui peuvent en découler, notamment dans les œuvres « fondatrices » de H. Tristram Engelhardt ou de Peter Singer. Des critiques radicales de la bioéthique, élaborées par des médecins, des juristes ou des philosophes, souvent d’inspiration wittgensteinienne, seront exposées. On peut faire l’hypothèse que l’éthique médicale traditionnelle, dans la mesure où elle est tout à la fois adaptée aux cas particuliers et thérapeutiquement audacieuse, est susceptible de répondre – et a de fait déjà répondu dans l’histoire – de manière satisfaisante au plus grand nombre des problèmes dont traite la bioéthique. Le succès de la bioéthique apparaît alors soit comme l’indice d’une « crise de la morale », soit plutôt comme une étape dans un mouvement inacceptable de médicalisation généralisée de la société, dont témoigne l’essor envahissant du néo-hygiénisme contemporain. Introductions et histoire : Gilbert Hottois, Qu’est-ce que la bioéthique ?, Paris, Vrin, 2004.

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Gilbert Hottois, Jean-Noël Missa, Nouvelle encyclopédie de bioéthique. Médecine, environnement, biotechnologie, Bruxelles, De Boeck, 2001. Albert Jonsen, The Birth of Bioethics, Oxford, Oxford University Press, 1998. Mark G. Kuczewski, Ronald Polansky (ed.), Bioethics: Ancient Themes in Contemporary Issues, Cambridge, MIT Press, 2002. Textes classiques : Van Rensselaer Potter, Bioethics : Bridge to the Future, Englewood Cliffs, 1971. Tom Beauchamp, James Childress, Les principes de l’éthique biomédicale (1979) Paris, Les Belles Lettres, 2008. Peter Singer, Questions d’éthique pratique (1979), Paris, Bayard, 1997. H. Tristram Engelhardt, Les fondements de la bioéthique (1996), Paris, Les Belles Lettres, 2015. Critiques : Anne MacLean, The Elimination of Morality. Reflections on Utilitarianism and Bioethics, Londres-New York, Routledge, 1993. Carl Elliott, Bioethics, Culture and Identity. A Philosophical Disease, Londres-New York, Routledge 1999. Charles Foster, Choosing Life, Choosing Death : The Tyranny of Autonomy in Medical Ethics and Law, Hart, 2009. Thomas Szasz, Pharmacratie ; Médecine et politique. L'État thérapeutique, Paris, Les trois génies, 2010. Philosophie de l'art Jeudi 11h-13h, Salle Halbwachs Pauline NADRIGNY Esthétique des objets Ce séminaire portera moins sur la question ontologique de l’œuvre d’art en tant qu’objet du monde que sur la manière dont l’irruption de l’objet dans le champ des productions artistiques donne à penser à l’esthétique. Dans une alternative aux concepts d’image, de sujet, de figure ou de forme, l’intérêt artistique pour l’objet traduit, depuis le XVIe siècle, une étude du réel dont la nature est ambiguë, entre retour à la matérialité et abstraction. Occasion d’une étude concrète, isolant une unité plastique et signifiante dont la trivialité devient le support d’un examen approfondi, l’approche artistique des objets engage un questionnement sur des notions transversales pour l’esthétique : représentation, réalisme, schématisme… Mais l’objet est également un terme relationnel, il détermine aussi des gestes, des affects, une mémoire – la « chère Égypte des objets » dont parlait Ossip Mandelstam dans son Timbre Égyptien. Il nous invite par là à réfléchir à la manière dont l’art peut intégrer la présence concrète du quotidien à sa recherche plastique. Cette enquête se produira sur des terrains variés : nature morte, ready made, poèmes/leçons de choses, bruits, pop art... Bibliographie indicative :

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Jean Baudrillard, Le Système des objets, Paris, Gallimard 1968. Roland Barthes, « Sémantique de l’objet », dans L’aventure sémiologique, Paris, Seuil, 1985. « Les planches de l’Encyclopédie », dans Nouveaux essais critiques, Paris, Seuil, 1972. André Breton, « Crise de l’objet », dans Le Surréalisme et la peinture, Gallimard, 1965. Michel de Certeau, L'Invention du quotidien, Paris, Gallimard, 1990 (rééd.) Denis Diderot, Salons, dans Œuvres, V, édition Laurent Versini, Paris, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1994-1997. Michel Foucault, Les mots et les choses. Une archéologie des sciences humaines, Paris, Gallimard, coll. « Bibliothèque des sciences humaines », 1966. Edmund Husserl, Idées directrices pour une phénoménologie, trad. Paul Ricœur, Paris, Gallimard, 2006. Martin Heidegger, Qu’est-ce qu’une chose ?, 1962, Gallimard, réédition 2006. Georges Pérec, Les Choses, Paris, Julliard, 1965. Penser/Classer, Paris, Hachette, 1985. Francis Ponge, Le Parti pris des choses, dans Œuvres complètes, NRF, tome 1, 1999. Luigi Russolo, L'Art des bruits : Manifeste futuriste 1913, Paris, Allia, 2013. Jean-Paul Sartre, « L'homme et les choses », 1944, dans Situations I, Gallimard, 2010 (rééd.). Meyer Schapiro, Les Pommes de Cézanne. Essai sur la signification de la nature morte, Paris, Gallimard, 1982. Gilbert Simondon, Du mode d’existence des objets techniques, Paris, Flammarion, 2012. Paul Valéry, « L'Homme et la coquille », in Variétés V, coll. Pléiade, Paris, 1974. L'Art et ses objets (1968), Paris, Aubier, 1994.

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4. Parcours « Logique et philosophie des sciences »

Principes de la formation

Le parcours Logique et philosophie des sciences (LoPhiSC) du Master de philosohie de Paris 1 est associé par convention avec le Master de sciences cognitives de l’École normale supérieure (Ulm)/EHESS/Paris-Descartes et avec le diplôme LOPHISS-SC2 de Paris 7/École normale supérieure (Ulm). Son objectif est de donner une formation fondamentale de haut niveau, équilibrée et ouverte, dans les domaines de la philosophie des sciences et de la logique qui en constituent les deux options. La formation ménage aussi une place significative à l’histoire des sciences et aux études sociales sur les sciences, ainsi qu’à d’autres dimensions contemporaines des sciences, comme les approches cognitivistes. Elle s’adresse à des étudiant(e)s venant de cursus différents : philosophie, mais également sciences exactes, sciences de la vie et de la Terre, sciences humaines et sociales, sciences médicales, sciences de l’ingénieur. Une attention particulière est donnée à l’accueil des étudiant(e)s étrangers.

Du fait de l’association de plusieurs établissements, les étudiant(e)s ont accès à un ensemble de compétences exceptionnellement étendu, tout en bénéficiant d’un encadrement personnalisé dans leur établissement d’inscription. Ils suivent un itinéraire adapté à leur formation et à leurs intérêts, qui les prépare aussi bien à un M2 et à une thèse qu’aux concours de recrutement, ou encore à toute une gamme de métiers à l’interface de la philosophie et des sciences et technologies. Au cours de leurs études de master, ils ont accès aux meilleures équipes de recherche, tant dans les spécialités philosophiques et historiques du secteur que dans des domaines interdisciplinaires en plein développement, comme les sciences cognitives, les sciences sociales, l’environnement, la santé.

Le parcours offre deux options en M1 : — Logique. — Philosophie des sciences. En M2, l’étudiant(e) peut choisir à l’intérieur de cette option entre :

• Philosophie et histoire de la physique ; • Philosophie et histoire de la biologie.

Avec l’accord du directeur du mémoire et du responsable du parcours, certains cours peuvent être pris dans les établissements partenaires (Paris 7, Paris 5, ENS), en fonction du parcours choisi.

Logique et philosophie des sciences (LOPHISC) Programme des enseignements 2016-17(M1)

MASTER 1

Élément pédagogique S1 S2

Enseignant Intitul é de cours Enseignant Intitul é de cours

UE1 Phil. générale des sc. et philo de la connaissance

Kistler Concepts fondamentaux de la philosophie des sciences Mardi 10h-12h Sorbonne, salle Lalande

Arana Philo de la connaissance Jeudi 15h-17h00 Sorbonne, D619

UE2 Enseignement complémentaire Option logique

Fichot Logique et mathématiques constructives Ve 14-16 Lalande

Naibo Logique des modalités Lundi 12h-14h Sorbonne, D631

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ET Dzamonja Théorie des ensembles Je 13-15:00 Halbwachs

Option philo des sciences

Mossio Introduction à la philosophie de la biologie CRENEAU A TROUVER : (Vendredi soir 16h30-18h30 ou 16h-18h)

Fruteau de Laclos

Épistémologie et anthropologie Jeudi 15-17 Sorbonne, Halbwachs

ET Philo de la connaissance et du langage (parcours philo contemporaine)

OU Philo de la connaissance et du langage (parcours philo contemporaine)

UE3 Enseignement spécifique Option logique

Arana Théorie des modèles 1 Ma 16-18 Halbwachs

Wagner Complétude et indécidabilité Mardi 18h00-20h00 Sorbonne, F615

ET Fichot Théorie de la démonstration Je 16:30-18:30 Sorbonne, Halbwachs

Naibo Logique et fondements de l’informatique Lundi 18h-20h Lalande

ET Naibo Théorie de la calculabilité Me. 14h-16h00 ou 13h30-15h30 Salle informatique 03

Option philo des sciences

Rey Philo de la physique Lundi 14h-16h Sorbonne, salle Cavaillès

Wagner Philosophie de la

logique (mutualisé avec

M2)

Mercredi,

9h-12h (8 séances),

IHPST, salle des

conférences

ET Petrolo Logique pour non spécialistes Me 17-19:00 Halbwachs

Présentation du Master 1 Mention Philosophie Parcours « Logique et

philosophie des sciences » 2016-17

Intitulé des UE et des enseignements CM TD HETD Total étudiant

Crédits

Semestre 1 UE n° 1 : ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL 12

ECTS Philosophie générale des sciences 104PS110

(5 ECTS) KISTLER

26h 39

61 (52h CM +9h TD)

5 ECTS 5 ECTS 2 ECTS

Ouverture : 1 cours à choisir dans l’offre

générale du Master de philosophie (5 ECTS)

1 cours de langue vivante (SGEL) (2 ECTS)

26h 18h

UE n° 2 : ENSEIGNEMENT COMPLEMENTAIRE

9 ECTS

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Au choix : OPTION LOGIQUE –histoire ou philosophie de la logique et des

mathématiques 104HS510 (4,5 ECTS) FICHOT ET Théorie des ensembles (2h) 104P710

(4,5 ECTS) DZAMONJA OU BIEN OPTION PHILO DES SCIENCES –philosophie d’une science particulière A

MOSSIO 104PS310 (4,5 ECTS) -philo de la connaissance et du langage (du parcours « philosophie contemporaine » de

Paris 1) (4,5 ECTS)

52h

- 117

52h 4,5+4,5 ECTS

UE n° 3 : ENSEIGNEMENT SPECIFIQUE

9 ECTS

Au choix (1 – option logique)

Théorie des modèles (2h) 104Q110 (3ETCS) ARANA Théorie de la démonstration (2h) 104 410

(3ETCS) FICHOT Théorie de la calculabilité (2h) 104S110

(3ETCS) NAIBO OU (2 – option philo des sciences) logique pour non spécialistes (2h) 104Y110

(4,5 ECTS) PETROLO ? ET philo d’une science part. B (2h)

104HS310 (4,5 ECTS) REY

78h (logique) ou 52h (ph des sc)

- 195

78h ou 52h

3X3 ECTS (logique) OU 4,5+4,5 ECTS (philo sc)

Volume semestriel des enseignements 156 CM ou 182 CM 9 351 HETD

30 ECTS

Volume semestriel par étudiant 156 CM ou 182 CM 26 191 ou 165

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Semestre 2 CM TD HETD Total étudiant

Crédits

UE n° 1 : ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL 14 ECTS

- théorie de la connaissance 104PS610 (6 ECTS) ARANA

26h 39

26h 6 ECTS

- 1 cours à choisir dans l’offre générale du

Master de philosophie (6 ECTS) - 1 cours de langue vivante (SGEL) (2 ECTS)

26h 9h

35h 6 ECTS

2 ECTS

UE n° 2 : ENSEIGNEMENT COMPLEMENTAIRE 4 ECTS

option 1 : logique

Logique des modalités (2h) 104U410 (4 ECTS) NAIBO OU BIEN option 2 : philo des sc - philosophie de la connaissance et du langage (parcours « philo contemporaine ») ou Philosophie d’une science particulière C

FRUTEAU 104HS410 (4 ECTS)

26h

78h

26h

4 ECTS

UE n° 3 : ENSEIGNEMENT SPECIFIQUE 12 ECTS Ou (option 1 : logique) Complétude et indécidabilité (2h) 104U110

(3 ECTS) WAGNER Logique et fondements de l’informatique

(2h) 104U210 (3 ECTS) NAIBO OU (option 2 : philo des sc) histoire et/ou philo d’une sc. part. D (2h)

WAGNER

104PS410 (6 ECTS)

52h (logique)

Ou 26h (ph des sc)

117h

52 ou 26 6 ECTS 2X3 ECTS (logique)

ou 6 ECTS (ph sc)

UE n°4 : TER (Mémoire)

6 ECTS

Volume semestriel des enseignements 130 CM ou 104 CM 234 HETD

139 ou 113

30 ECTS

Volume semestriel par étudiant 130 CM ou 104 CM

Titres et résumés des cours du parcours Logique et Philosophie des sciences en 2016-2017

Master 1 (Par ordre alphabétique des enseignants)

N.B. Les bibliographies données ci-après sont sélectives. Des listes plus détaillées seront fournies par les enseignants. Andrew Arana Théorie des modèles La théorie des modèles étudie les structures mathématiques et leurs descriptions linguistiques. On commence avec une enquête sur la définissabilité, concernant en particulier l’expressivité des langues spécifiques (par exemple, le langage de l'arithmétique). On continue avec l'élimination des quantificateurs et les théories o-minimales : c'est-à-dire, les théories des nombres réelles. Ensuite, on considère les modèles premiers, atomiques, et saturés, et la notion d'un type. Enfin, on peut commencer une enquête sur les théories omega-catégorique et les théories stables, vers une étude de la géométrie des ensembles minimales et la théorie des modèles géométrique. Indications bibliographiques B. Poizat, Cours de théorie des modèles, Nur al-Mantiq wal-Ma'rifah, 1985.

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D. Marker, Model Theory: An Introduction, Springer, 2002 B. Zilber. « Model Theory », dans A Course in Mathematical Logic for Mathematicians par Y. Manin, deuxième edition, Springer, 2009. Andrew Arana Théorie de la connaissance et philosophie des sciences La connaissance théorique et la connaissance pratique Ce cours se orientera sur la distinction entre la connaissance théorique et la connaissance pratique. Concernant les connaissances théoriques, on peut se demander ce qu'on doit ajouter à un croyance vraie afin de produire la connaissance ; c'est-à-dire, qu'est-ce que c'est la justification d'une croyance ? Concernant la connaissance pratique, on peut se demander si le « savoir-faire » est réductible à la connaissance théorique, ou si elle représente un type de connaissance différent, peut-être non propositionnelle. Notre but : clarifier, distinguer, et critiquer ces deux types de connaissances. Indications bibliographiques P. Engel et J. Dutant (éds.), Textes clés de la philosophie de la connaissance : Croyance, connaissance, justification, Vrin, 2005 J. Stanley, Know How, Oxford University Press, 2011 E. Anscombe, L'intention. Gallimard, 2002. La version originale en anglais : Intention, second edition, Harvard University Press, 1963 Mirna Džamonja Théorie des ensembles 1 (S1)

Au cours du 19e siècle, une crise profonde toucha les mathématiques dans leurs fondements,

soulevant plusieurs questions concernant la nature de cette discipline et le statut ontologique de ses entités. Cela a engendré le programme de Hilbert envisageant une axiomatisation complète des mathématiques. Dans le cours, nous présenterons l’univers ensembliste développé par Cantor à travers lequel certaines réponses ont été envisagées.

La théorie des ensembles est en fait la science de l’infini ou au moins de sa manifestation mathématique. Nous analyserons notamment les infinis différents (!), la construction des ordinaux et des cardinaux, ainsi que leurs arithmétiques, dont la distinction est exigée dans le cas infini. Aux travaux précurseurs de Cantor succédèrent plusieurs tentatives de formalisation de la théorie des ensembles. Nous verrons les motivations à la source de ces entreprises, puis étudierons la plus célèbre : l’axiomatique de Zermelo-Fraenkel, en portant un regard attentif sur l’axiome du choix, axiome à l’efficacité mathématique indéniable mais à la légitimité parfois contestée. Références

• K.J.B. Devlin, The joy of sets : Fundamentals of contemporary set theory. Springer, 1993. • H.B. Enderton, Elements of set theory. Academic Press, 1977. • P. Halmos, Naive Set Theory. Princeton, NJ: D. Van Nostrand Company, 1960.

Reprinted by Springer-Verlag, New York, 1974 • T. Jech, Set Theory, the Third Millenium Edition, Springer 1997. • K. Kunen, Set thery- an introductions to the independence proofs, North Holland, 1980. • R. Smullyan et M. Fitting, Set theory and the continuum problem, Clarendon Press,

Oxford, 1996. • J.L. Krivine, Théorie des ensembles, Cassini, 2007.

Une bibliographie supplémentaire, ainsi que des notes de cours seront distribuées. Jean Fichot Théorie de la démonstration 1 (S1)

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Résumé Variantes et fragments de la déduction naturelle classique du premier ordre. Propriétés des

preuves sans coupures. Elimination des coupures et applications : démonstrations de cohérence et d'indépendance, constructivité. Si le temps le permet : théories de Harrop, arithmétique de Heyting ; aspects constructifs de la logique classique, déduction naturelle multi-conclusions &c.

Bibliographie • Documents pdf couvrant l'ensemble du programme.

• David René, Nour Karim, Raffalli Christophe, Introduction à la logique : Théorie de la démonstration, Dunod, Paris,2001.

• Girard Jean-Yves, Le point aveugle (tome 1 et 2), Hermann, Paris, 2006 et 2007 • Negri Sara, von Plato Jan, Structural proof theory, Cambridge University Press, 2001. • Prawitz Dag, Natural Deduction, Almquist et Wiksell, Stockholm, 1965.

Jean Fichot Histoire d’un champ scientifique particulier. Logique et mathématiques constructives. (S1) Résumé

L’accent sera mis sur les questions suivantes (entre autres): comment peut-on justifier le rejet d’une loi logique? Ce refus peut-il se fonder uniquement sur des arguments de nature mathématique? Si d’autres arguments, conceptuels et philosophiques, sont en plus nécessaires, quels sont-ils? De la logique et des mathématiques, laquelle de ces deux disciplines est première? Quels rapports entretiennent les notions d’effectivité humaine et de calculabilité mécanique? &c. Bibliographie (version sommaire)

• Dummett M.A.E. « The philosophical basis of intuitionnistic logic », in Rose, Shepherdson (éd.) : (1975) Logic Colloquium 73, North-Holland, Amsterdam. Traduction française et présentation de Fabrice Pataut : Philosophie de la Logique, Editions de Minuit.

• Dummett M.A.E. Elements of intuitionism. Clarendon Press, Oxford. • Troelstra A.S., van Dalen D. Constructivism in mathematics, An Introduction, I&II, 2 vol.,

North-Holland, Amsterdam. • Largeault J. Intuitionisme et théorie de la démonstration, (éd. trad.), Mathesis, Vrin, Paris. • Largeault J Intuition et intuitionisme, Mathesis, Vrin, Paris. • Stigt van W.P. Brouwer's intuitionism. Studies in the History and Philosophy of

Mathematics, vol.2, North-Holland. Frédéric Fruteau de Laclos Epistémologie et anthropologie, Science et sens commun Résumé La tradition épistémologique française oppose une analyse des vérités scientifiques à une compréhension psychologique (ou psychanalytique) du sens commun. La continuité proclamée par la pensée analytique entre science et sens commun se fait de son côté au bénéfice des sciences : dans quelle mesure peut-on logiciser les voies du sens commun ? Jusqu’à quel point le sens commun est-il lui-même conforme à la logique ? Face à ces deux approches, le biais « grammatical » apparaît à la fois indispensable et insuffisant : indispensable en vue de dépasser les disqualifications épistémologiques du sens commun, insuffisant car incapable de rendre raison des conditions dynamiques-génétiques de constitution des savoirs. On se propose dans ce cours de repartir de ces conditions telles que la psychologie et l’anthropologie de la fin du XXe siècle permettent de les appréhender. On s'interrogera sur le bénéfice théorique que l'épistémologie peut tirer d'un tel détour anthropologique. Indications bibliographiques :

• R. Blanché, Le raisonnement, Paris, PUF, 1973. • D. Bloor, Sociologie de la logique, Paris, Pandore, 1976.

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• J. Bruner, …car la culture donne forme à l’esprit, Paris, Eshel, 1991. • Ph. Malrieu et alii, Traité de psychologie de l’enfant, Paris, PUF, 1973. • J. Schlanger, Le comique des idées, Paris, Gallimard, 1977. • P. Watzlawick et alii, Une logique de la communication, Paris, Points-Seuil, 1972 et

Changements, Paris, Points-Seuil, 1975. Max Kistler Concepts fondamentaux de la philosophie des sciences (S1) Résumé

Ce cours abordera quelques problèmes fondamentaux de la philosophie des sciences. On commencera par « le problème de l’induction » : peut-on connaître des régularités universelles ou lois de la nature ou confirmer des hypothèses qui portent sur ces lois, à partir d’un nombre nécessairement fini d’expériences ? Voilà déjà trois concepts fondamentaux de la philosophie des sciences : loi de la nature, confirmation et induction. L’explication des phénomènes et la découverte de leurs causes sont traditionnellement considérées comme des buts primordiaux de la science. Nous examinerons la question de savoir en quoi ces deux buts consistent et s’ils sont différents. Nous nous interrogerons sur le statut des observations dans la science contemporaine. Le recours massif à des instruments sophistiqués ne signifie-t-il pas que les observations dépendent désormais des théories qui nous permettent d’interpréter ces instruments ? Les observations faites dans le cadre de théories différentes sont-elles comparables, ou au contraire « incommensurables » ? Nous aborderons aussi les questions suivantes : est-ce que les théories scientifiques nous donnent accès à la structure de la réalité, ou ne s’agit-il que d’instruments utiles pour prédire les phénomènes ? Enfin, est-ce que la physique a un statut privilégié par rapport aux autres sciences, au sens que toutes les théories scientifiques sont en principe réductibles à la physique ? Qu’est-ce qu’on entend par une telle réduction ? Bibliographie générale

• Anouk Barberousse, Denis Bonnay et Mikael Cozic, Précis de philosophie des sciences, Vuibert 2011.

• Anouk Barberousse, Max Kistler, Pascal Ludwig, La philosophie des sciences au XXe siècle, Flammarion, Collection Champs Université, 2000.

• Carl Hempel, Philosophy of Natural Science, Prentice Hall, 1966, trad. Eléments d'épistémologie, A. Colin, 1972.

• Michael Esfeld, Philosophie des sciences, Presses polytechniques et universitaires romandes, Lausanne, 2006.

Evaluation Analyse et présentation orale d’un ou plusieurs articles ou chapitres de livres, choisis avec l’accord de l’enseignant. Ce travail doit également être rédigé. Matteo Mossio Philosophie de la biologie (S1) Dans ce cours, la question de la téléologie constituera le fil conducteur pour l’examen de quelques concepts et problèmes centraux en philosophie de la biologie. La téléologie indique le fait d’être orienté vers un effet, un but, un « telos ». Contrairement à d’autres sciences de la nature, la biologie fait appel à la dimension téléologique dans l’explication de tout comportement, trait, structure ou organe. Ainsi, une réponse biologique pertinente à la question « pourquoi les mammifères ont-ils un cœur ? » fait référence à ce que le cœur fait dans un mammifère: contribuer à la circulation du sang par ses contractions rythmiques. L’explication de la présence du cœur fait appel aux effets de son activité. La téléologie pose un problème épistémologique dans la mesure où elle semble inverser l’ordre entre les causes et les effets, et constituer donc une entorse à la structure de l’explication scientifique, telle qu’elle est généralement admise. Le cours donnera un aperçu du débat philosophique passé et présent au sujet de la téléologie, et

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présentera les différents arguments développés en faveur de son utilisation légitime dans l’explication biologique. De plus, le cours montrera les liens entre la téléologie et certains concepts fondamentaux en biologie tels que la causalité circulaire, les normes, la fonction et la dysfonction, ou encore l’individuation. La téléologie permettra aussi de discuter la portée et les limites de l’analogie classique entre organisme biologique et machine. - Indications bibliographiques - Pour se familiariser avec le sujet, les étudiants peuvent consulter : · Weber, A. and Varela, F. J. (2002). Life after Kant : Natural purposes and the autopoietic foundations of biological individuality. Phenomenology and the cognitive sciences, 1: 97-125. · Gayon, J. et Ricqlès, Armand de (éd) (2010). Les fonctions : des organismes aux artefacts. Paris: PUF (notamment l’introduction, et les chapitres de la première partie). Des références additionnelles seront données au début du cours. Alberto Naibo Théorie de la calculabilité (M1 S1) Descriptif Dans ce cours on se propose d’étudier, d’un point de vue formel, des notions comme celles de calcul et d’algorithme. Plus précisément, il s’agira de fournir une analyse logico-mathématique de notions qui concernent l’exécution d’une action de manière purement mécanique, c’est-à-dire sans faire appel à des formes d’intuition ou d’ingéniosité quelconques. Les instruments privilégiés pour poursuivre cette étude seront les fonctions récursives, suivant la tradition de K. Gödel et S.C. Kleene. Après avoir défini la classe de ces fonctions, on démontrera des théorèmes qui les concernent. D’une part, on établira des résultats positifs, comme la possibilité de ramener chacune de ces fonctions à une certaine forme normale, en donnant ainsi la possibilité d’avoir un modèle abstrait et universel de représentation des processus mécaniques de calcul. De l’autre, on établira des résultats négatifs – ou mieux limitatifs –, comme l’impossibilité de décider à l’avance si chaque processus mécanique s’arrêtera ou pas. Références bibliographiques Polycopié distribué en cours, couvrant l’ensemble du programme et contenant une sélection

d’exercices. • Boolos, G., Burgess, J. & Jeffrey, R. (2007). Computability and Logic (5ème édition). Cambridge:

Cambridge University Press. • van Dalen, D. (2008). Logic and Structure (5ème édition). Berlin: Springer. • Kleene, S.C. (1952). Introduction to metamathematics. Amsterdam: North Holland. • Odifreddi, G. & Cooper, B. (2012). « Recursive functions », dans E.N. Zalta (dir.), The Stanford

Encyclopedia of Philosophy, <http://plato.stanford.edu/entries/recursive-functions/>. • Rogers, H. (1987). Theory of recursive functions and effective computability. Cambridge (Mass.): MIT

Press. • Terwijn, S. (2008). Éléments de théorie de la calculabilité, trad. fr. M. Cadilhac, manuscrit,

<http://www.math.ru.nl/~terwijn/publications/syllabus_fr.pdf>. Alberto Naibo Logique et fondements de l’informatique (M1 S2)

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Descriptif Ce cours consiste en une introduction à des problèmes fondamentaux de l’informatique théorique, abordés d’un point de vue logique. Le cours sera plus précisément centré autour de l’étude d’un langage de programmation abstrait introduit au début des années trente par A. Church: le lambda-calcul. On présentera d’abord une version pure de ce calcul. Puis, en focalisant l’attention sur le problème de la terminaison des programmes, on introduira une version typée. On montrera ensuite que les propriétés fondamentales de cette version typée peuvent être étudiées d’un point de vue purement logique, grâce à la correspondance dite de Curry-Howard. Cette correspondance assure en effet l’existence d’un isomorphisme entre les règles de réécriture (ou règles d’exécution) pour les programmes écrits en lambda-calcul typé et les règles de réduction (ou règles de normalisation) pour les preuves écrites en déduction naturelle minimale ou intuitionniste. On terminera par la présentation d’une extension du lambda-calcul typé à des systèmes non logiques, comme le système de déduction naturelle pour l’arithmétique constructive. Références bibliographiques • Cardone, F. & Hindley R.J. (2009). « History of lambda-calculus and combinatory logic », dans

D. Gabbay et J. Woods (dir.), Handbook of the History of Logic, vol. 5, p. 723-817. Amsterdam: North Holland (disponible en ligne à l’adresse: http://www.di.unito.it/~felice/pdf/lambdacomb.pdf).

• Girard, J.-Y. et al. (1989). Proofs and Types. Cambridge: Cambridge University Press (disponible

en ligne à l’adresse: http://www.paultaylor.eu/stable/prot.pdf). • Krivine, J.-L. (1990). Lambda-calcul: types et modèles. Paris: Masson (la version anglaise est

disponible en ligne à l’adresse: https://www.irif.univ-paris-diderot.fr/~krivine/articles/Lambda.pdf). • Sørensen, M. H. & Urzyczyn, P. (2006). Lectures on the Curry-Howard isomorphism. Amsterdam:

Elsevier. Alberto Naibo Logique des modalités (M1 S2) Descriptif Ce cours se propose comme étant une introduction à différents types de logiques modales propositionnelles. On présentera d’abord les instruments formels nécessaires pour étudier la syntaxe et la sémantique des logiques modales aléthiques classiques (“il est nécessaire que…” et “il est possible que…”). On montrera ensuite comment la sémantique des mondes possibles de Kripke ne sert pas simplement à définir une notion extensionnelle de validité pour les énoncés modaux, mais permet également de guider la construction de systèmes déductifs possédant des “bonnes” propriétés structurelles des preuves, capables notamment de répondre aux questions traditionnelles posées par Prawitz (1965, ch. 6) en théorie de la démonstration. L’étude des rapports entre sémantique et syntaxe, lorsqu’elle est conduite d’un point de vue inférentiel, permettra aussi de s’interroger sur le statut et la portée des opérateur modaux: s’agit-il d’opérateurs qui agissent sur des propositions ou sur des jugements? Répondre à cette question sera fondamentale pour comprendre de quelle manière il est possible d’employer les opérateurs modaux afin de donner une modélisation formelle de notions invoquant la présence d’agents humains, telles que les notions épistémiques de connaissance et de croyance, ou des notions temporelles liées à l’exécution de certaines actions, en particulier l’exécution d’une preuve ou d’un

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programme. Références bibliographiques • Copeland, J.B. (2002). « The genesis of possible worlds semantics », Journal of Philosophical Logic,

31 (2): 99–137. • Fagin, R., Halpern, J.Y., Moses, Y. & Vardi, M.Y. (1995). Reasoning About Knowledge. Cambridge

(Mass.): MIT Press. • Garson, J.W. (2013). Modal Logic for Philosophers (2ème édition). Cambridge: Cambridge

University Press. • Goldblatt, R. (1992). Logic of Time and Computation (2ème édition). Stanford: CSLI Publications. • Hintikka, J. (1962). Knowledge and Belief: An introduction to the logic of the two notions. Ithaca (N.Y.):

Cornell University Press. • Negri, S. & von Plato, J. (2011). Proof Analysis: A contribution to Hilbert’s last problem. Cambridge:

Cambridge University Press. • Pfenning, F. & Davies, R (2001). « A judgmental reconstruction of modal logic ». Mathematical

Structures in Computer Science, 11: 511–540. • Poggiolesi, F. (2011). Gentzen’s Calculi for Modal Propositional Logic. Berlin: Springer. • Prawitz, D. (1965). Natural Deduction: A proof-theoretical study. Stockholm: Almqvist & Wiksell. • Sundholm, G. (2003). « “Mind your P’s and Q’s!” On the proper interpretation of modal

logic », dans T. Childers et O. Majer (dir.), Logica Yearbook 2002, p. 101–111, Prague: Filosofia Publishers.

Mattia Petrolo Logique pour non spécialistes (M1 S1) Le cours constitue une introduction à la logique pour la philosophie. Aucun pré-requis n’est demandé: le cours sera accessible à tous les étudiants. Dans la première partie du cours, les concepts et techniques fondamentaux de la discipline sont introduits, et la façon dont les langages formels de la logique rendent compte de ce qu’est un argument correct est présentée. Dans la seconde partie, nous nous intéresserons plus particulièrement à la formalisation des énoncés conditionnels. Cela nous permettra, d'un côté, de clarifier la distinction entre conséquence logique et implication et, de l'autre, d'analyser les différences entre plusieurs types d'implication (matérielle, stricte, pertinente). Tout au long du cours, nous soulignerons les liens forts que la logique entretient avec d'autres branches de la philosophie, notamment la philosophie du langage (théorie des conditionnels), la métaphysique (problème des contrefactuels) et la philosophie des sciences (interprétation probabiliste des conditionnels). Bibliographie Bonnay, D. et Cozic, M. (2009) Philosophie de la logique, Paris: Vrin. Read, S. (1995) Thinking about logic, Oxford: OUP. Rivenc, F. (2005) Introduction à la logique pertinente, Paris: PUF. Wagner, P. (2014) Logique et Philosophie, Paris: Ellipses.

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Olivier Rey Philosophie de la physique (M1 S1) La philosophie de la physique peut être envisagée de deux manières : d’une part, une réflexion philosophique sur ce que peut et doit être une physique, d’autre part une explicitation des principes philosophiques sous-jacents aux sciences physiques telles qu’elles sont pratiquées. Dans les deux cas, l’enquête revêt nécessairement une dimension historique, tant la façon de concevoir une physique, le type de savoir recherché et les démarches adoptées pour constituer ce savoir ont évolué avec le temps. Nous distinguerons, en particulier, physique ancienne, physique « classique » et physique contemporaine – en étudiant ce qui les différencie, et ce qui a rendu possible et provoqué le passage de l’une à l’autre. Nous insisterons particulièrement sur la physique quantique, son cadre et ses implications épistémologiques, ainsi que sur la physique statistique, qui a été un préalable nécessaire à son avènement. Références bibliographiques

ARISTOTE – La Physique, trad. Anick Stevens, Vrin, coll. Bibl. des textes philosophiques, 2012. GALILEE – L’Essayeur, trad. Christiane Chauviré, Les Belles Lettres, 1979. James Clerk MAXWELL – Scientific Papers of James Clerk Maxwell, 2 vol., Cambridge, éd. William

Davidson Niven, Cambridge University Press, 1890. Niels BOHR – Physique atomique et connaissance humaine, trad. Edmond Bauer et Roland Omnès,

Gallimard, coll. Folio essais, 1991. Werner HEISENBERG – La Nature dans la physique contemporaine, trad. Ugné Karvelis et A.-E. Leroy,

Gallimard, coll. Idées, 1979. Alexandre KOYRE – Études galiléennes, Hermann, coll. Histoire des sciences, 2008. Stephen G. BRUSH – The Kind of Motion We Call Heat. A History of the Kinetic Theory of Gases in the

19th Century. Book 1: Physics and the Atomists; Book 2: Statistical Physics and Irreversible Processes, Amsterdam-New York-Oxford, North-Holland Publishing Company, coll. Studies in Statistical Mechanics, vol. VI, 1976.

Michel BITBOL – Mécanique quantique : une introduction philosophique, Flammarion, coll. Champs, 2008.

Pierre Wagner Complétude et indécidabilité (M1 S2)

L’objectif de ce cours est d’exposer la démonstration du premier théorème d’incomplétude de Gödel en distinguant plusieurs versions. Selon ce célèbre théorème, dont une première version paraît en 1931, toute théorie formelle de l’arithmétique est incomplète, pourvu qu’elle soit axiomatisable et cohérente, et qu’elle ne soit pas trop faible. Cela signifie qu’il existe des énoncés du langage de l’arithmétique qui ne sont ni démontrables ni réfutables dans une théorie de l’arithmétique dès lors que celle-ci satisfait les conditions qui en sont généralement attendues. L’intérêt de ce théorème ne réside pas seulement dans ses conséquences, mais également dans les méthodes utilisées pour sa démonstration. Le second théorème de Gödel, dont l’intérêt philosophique n’est pas moindre, sera également discuté. L’un et l’autre font partie d’une série de célèbres résultats négatifs obtenus en logique dans les années trente du XXe siècle. Références bibliographiques G. BOOLOS et R. JEFFREY, Computability and Logic, Cambridge University Press, 3e éd., 1989. P. SMITH, An Introduction to Gödel’s Theorems, Cambridge U. P., 2007, 2e éd. 2013. R. SMULLYAN, Gödel’s Incompleteness Theorems, Oxford University Press, 1992.

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Des indications bibliographiques complémentaires seront données en cours. Pierre Wagner Philosophie de la logique (M1 S2) Enjeux philosophiques des théorèmes d’incomplétude Dans ce cours, nous examinons les enjeux et conséquences des Les théorèmes d’incomplétude de Gödel, dont une première version a été démontrée au début des années trente, ont eu des conséquences immédiates pour certains programmes de philosophie des mathématiques comme le logicisme ou le formalisme et ont été diversement interprétés par la suite. L’objectif de ce cours est d’examiner les enjeux et les conséquences philosophiques de ces théorèmes, non seulement en philosophie de la logique et des mathématiques, mais également dans d’autres domaines comme l’épistémologie et la philosophie de l’esprit, en distinguant les interprétations légitimes et illégitimes qui ont pu en être faites. Il s’agira donc de répondre à la question : que peut-on conclure et ne pas conclure des théorèmes d’incomplétude ? Bibliographie BERTO F. (2009), There’s Something About Gödel, Wiley-Blackwell. BOUVERESSE J. (1999) Prodiges et vertiges de l’analogie, Liber. FRANZEN T. (2005) Gödel’s Theorem. An Incomplete Guide to Its Use and Abuse, A. K. Peters. Des indications bibliographiques complémentaires seront données en cours.

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5. Parcours « Histoire et philosophie de l’art »

Voir présentation séparée.

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Dossier de candidature pour une inscription en Master recherche 1 Fiche de parcours (téléchargeable depuis le site web de l’UFR 10), dûment remplie

Cette fiche, destinée à faciliter l’orientation des étudiants, à lire et remplir attentivement, est disponible au secrétariat du master 1. Il faut obligatoirement y joindre un projet de recherche personnelle (une page) qui précise le domaine dans lequel l’étudiant souhaite engager sa recherche en M1. Tout dossier de candidature où ne figurerait pas un tel projet ne serait pas considéré.

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PRÉSENTATION DU TER (MÉMOIRE) LE PAPIER Utilisez tout papier blanc de bonne qualité : tout grammage inférieur au grammage d’usage courant (80g) doit être évité. FORMAT ET PRÉSENTATION Le travail d’études et de recherche comprend une cinquantaine de pages environ. Le format imposé pour le texte et recommandé pour les illustrations est le format A4 (21,0 x 29,7 cm) Pour permettre une bonne lecture, il est indispensable : que le texte soit imprimé sur le recto seulement ; que le texte soit présenté en interligne double (les notes infrapaginales peuvent être présentées en interligne simple) ; qu’une marge suffisante soit laissée pour permettre une bonne reliure et une bonne reprographie (4cm à gauche pour la reliure, 3 cm à droite). Le texte devra être lisible (évitez les photocopies de mauvaise qualité). Consultez des mémoires déjà soutenus. GRAPHIQUES, TABLEAUX, DIAGRAMMES, CARTES Pour les illustrations de ce type, il est préférable d’utiliser des documents « au trait », sans aplats de couleur, ni dégradés du noir au blanc. L’illustration s’appuiera donc sur l’utilisation de symboles (par exemple, chiffres ou lettres romaines dans les diagrammes) ou de tracés au trait (par exemple, pointillés ou croisillons en cartographie). PHOTOGRAPHIES Dans toute la mesure du possible, les documents photographiques devront être nettement contrastés. PAGE DE TITRE DU MÉMOIRE La page de titre doit apporter une information pertinente, lisible et complète. Indiquez clairement sur la couverture et la page de titre le nom de l’université, celui de l’UFR dans laquelle est soutenue le thèse et le parcours correspondant. Mentionnez de même le nom du directeur de recherche, et l’année de production. Vérifiez également qu’il n’y a pas de confusion possible entre les nom et prénom de l’auteur, en particulier dans le cas des noms étrangers. Le prénom figurera en minuscules, le nom de famille en majuscules. NOTES Les notes doivent être placées en bas de page.

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RÉFÉRENCES Les références des publications citées sont données avec précision dans une bibliographie placée à la fin du mémoire, avant la table des matières, Dans l’hypothèse (non nécessaire et non souhaitable dans la plupart des cas) où vous souhaitez faire figurer les références de textes utilisés, mais non cités dans le corps du texte, vous ferez deux sous-rubriques, « Textes cités » et « Autres textes consultés ». En règle générale, les directeurs de recherche exigent que la liste des textes cités dans le cours du développement et celle des références données en bibliographie correspondent exactement. Pour l’histoire de la philosophie, on distingue entre les textes étudiés et les études citées ou consultées. On peut également prévoir une rubrique « Usuels » (pour les dictionnaires spécialisés, index, etc.). Lorsqu’il existe une édition de référence pour les textes étudiés, ces textes sont autant que possible cités dans cette édition. Lorsque le mémoire se réfère à des textes non publiés (manuscrits, site internet, etc.), vous disposerez vos références des textes cités ainsi : 1) sources non publiées 2) sources publiées. Le cas échéant une troisième rubrique séparée sera ajoutée pour les sources internet. TABLE DES MATIÈRES Elle est constituée par : -la liste des titres des chapitres ou sections (divisions et subdivisions avec leur numéro), accompagnée de leur pagination ; -la liste des documents annexés à la thèse (le cas échéant), qui doit être placée à la fin de la table des matières (les annexes sont insérées après la conclusion du mémoire, sur des pages bien différenciées, et avant la table des matières). LISTE DES ILLUSTRATIONS Si le mémoire contient des illustrations, graphique, tables, etc., donner une liste. Chaque item contiendra l’information suivante : n° de la figure (par exemple « Figure 1 »), et l’origine du contenu de la figure (un livre, un autre document, ou si l’illustration est de l’auteur : « graphique de l’auteur », ou « illustration de l’auteur », « tableau établi par l’auteur »). La liste des illustrations est placée sur une (des) page(s) séparées, immédiatement avant la table des matières. Elle est indiquée dans la table des matières. NUMÉROTATION DES PAGES Chaque page de votre manuscrit doit être numérotée. La pagination est continue : elle commence en page 2 (page qui suit la feuille de titre) et s’achève en dernière page. La page de titre répète la page de couverture. C’est la page n°1, mais elle n’est pas indiquée comme telle.

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CALENDRIER UNIVERSITAIRE 2016-2017 (adopté par la Commission de la formation et de la vie universitaire du Conseil académique

le 20 mars 2014) Rentrée lundi 12 septembre 2016 1er semestre - 13 semaines de cours : du lundi 12 septembre au vendredi 16 décembre 2016 ● session d'examens du 1er semestre, évaluation et orientation : - du mardi 3 janvier 2017 au lundi 16 janvier 2017 2e semestre - 12 semaines de cours : du mardi 17 janvier au samedi 8 avril 2017 du mardi 18 avril au samedi 22 avril 2017 ● 1ère session d'examens du 2e semestre du jeudi 27 avril au vendredi 12 mai 2017 ● session de rattrapage des 1er et 2e semestres : - semaine pédagogique : du 6 juin au 10 juin 2017 -examens du 12 juin au 4 juillet 2017 Vacances universitaires 2016-2017 TOUSSAINT : du jeudi 27 octobre 2016 au soir au jeudi 3 novembre 2016 au matin NOËL : du samedi 17 décembre 2016 au soir au mardi 3 janvier 2017 au matin HIVER : du lundi 13 février 2017 au soir au lundi 20 février 2017 au matin PRINTEMPS : du samedi 8 avril 2017 au soir au mardi 18 avril 2017 au matin

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ADRESSES UTILES UFR de Philosophie

Bureau du MASTER 1 – Mme Malika LAZAAR, 17, rue de la Sorbonne, 75231 Paris cedex 05 – mardi, jeudi de 10 h à 12 h et de 14 h à 16 h ; fermé lundi matin et vendredi matin. Tél.�01 40.46.27.91 – Fax 01 40 46 31 57.

E-mail : [email protected]. Service des Inscriptions Administratives

Centre Pierre Mendès France, 11e étage ascenseur jaune, 90, rue de

Tolbiac, 75013 Paris Tél. 01 44 07 89 23 ou 01 44 07 89 73/89 74.

Service d’accueil et d’orientation des étudiants étrangers ERASMUS/SOCRATES

58, boulevard Arago, 75013 Paris Du lundi au vendredi de 10h à 12h et de 14h à 16h. Tél.�01 44 07 76 72 – Fax 01 44 07 76 76.

Service des Bourses Centre Pierre Mendès France, Bureau C 8 01, 90, rue de Tolbiac, 75013 Paris Les lundis, mardis, jeudis, vendredis de 9h30 à 12h et de 14h à 16h. Tél. 01 44 07 88 33 ou 01 44 07 86 93 ou 01 44 07 86 94.

Service Orientation Documentation et Insertion Professionnelle (SODIP) Centre Pierre Mendès France, 90, rue de Tolbiac, 75013 PARIS

Tél. 01 44 07 88 56 ou 01 44 07 88 36 Fax 01 44 07 88 07. Service de La Vie Étudiante

Aides aux démarches (bornes internet pour les inscriptions administratives consultation des résultats de concours et examens), fichiers annonces de stages, emplois. RDC dans la Cour d’honneur, 12, place du Panthéon, 75005 Paris. Tél. 01 44 07 77 64.

Service Informatique pour la recherche et l’enseignement : Salles informatiques en libre-service à disposition des étudiants : Centre Sorbonne – Salle Info 04, escalier O, sous-sol, Centre Panthéon – Escalier G, entresol. Informations détaillées : http://crir.univ-paris1.fr

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Département des langues (SGEL) LANGUES VIVANTES : allemand, anglais, arabe, chinois, espagnol, français langue

étrangère, italien, japonais, portugais et russe LANGUES ANCIENNES : grec, latin et hittite

Deux semestres de 12 séances hebdomadaires chacun. Le choix de la langue est libre. Le FLE (français langue étrangère) est réservé aux étudiants étrangers non francophones. Pour mieux connaître l’offre dans les différentes langues, il est recommandé de consulter le site du Département des langues, sur lequel sont indiqués des descriptifs des enseignements, ainsi que des ressources pédagogiques divers. Enseignement par groupes de niveaux. Choix du niveau d’après la grille européenne. Du Niveau 1 (initiation) au Niveau 6 (excellente maîtrise syntaxique et lexicale de la langue) Des tests électroniques sont disponibles pour certaines langues. Cf. le site du Département : https://www.univ-paris1.fr/ufr/sgel/ Le niveau sera indiqué sur le diplôme (par exemple : Niv 3/6). Les niveaux 5 et 6 sont parfois orientés vers une application à la discipline, notamment en anglais. Un descriptif spécifique est souvent indiqué à côté de l’horaire du TD. Le contrôle continu est vivement conseillé. Inscription en ligne en septembre sur « Reservalang » à partir du site du Département des langues. Lire attentivement au préalable les conseils affichés sur le site, ainsi que le règlement de contrôle des connaissances et aptitudes. Pour toute précision supplémentaire, cf. site du Département :

https://www.univ-paris1.fr/ufr/sgel/ Secrétariat du Département des langues : bureau A702 centre Pierre Mendès France

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BIBLIOTHEQUE DE L’UFR DE PHILOSOPHIE La bibliothèque de philosophie dessert les besoins documentaires des étudiants de l’UFR de philosophie à partir du niveau L3. Les disciplines couvertes par les collections sont celles des enseignements de l’UFR :

- Philosophie - Logique - Sociologie - Esthétique

Les collections en chiffres :

- 25000 ouvrages - Une centaine de revues (dont 5 vivants) - Mémoires de maîtrise, de DEA et de M2 de l’UFR - Ressources électronique

Communication des collections :

- Un catalogue informatisé permet d’identifier et de localiser les ouvrages : http://catalogue.univ-paris1.fr.

- Les ouvrages sont communiqués sur demande. Ils peuvent être empruntés. Documentation électronique :

- Postes d’accès aux ressources électroniques disponibles dans la bibliothèque. - Possibilité de consulter à distance les ressources électroniques (monographies,

périodiques, articles) à l’adresse suivante : http://domino.univ-paris1.fr . Une authentification est demandée : entrer le login et mot de passe de votre boîte mél étudiante « Malix » de Paris 1. Cette dernière doit donc être préalablement activée.

- En cas de recherche infructueuse, possibilité d’accès à un autre portail « A to Z » depuis les postes de Paris 1 uniquement.

Informations pratiques Site web de la bibliothèque : mailto:http://bib.univ-paris1.fr/philo.htm Horaires : De mi-septembre à mi-mai : du lundi au jeudi de 9h30 à 19h

le vendredi de 9h30 à 17h De mi-mai à mi-septembre : du lundi au vendredi de 9h30 à 17h Fermeture : congés de Noël, de printemps et de mi-juillet à fin août Accès : Centre Sorbonne Tél.: 01.40.46.33.61 Escalier C, 1er étage, salle Cuzin Fax : 01.40.46.31.57 17 rue de la Sorbonne – 75005 PARIS Courriel : mailto:[email protected]