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Revue de presse
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Lotissement Sylvain Fouratier
N°08 El Mouradia, Alger
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www.fce.dz.
Lundi 02 janvier 2017
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SOMMAIRE Synthèse ................................................................................................................................................................. 3 A la une .................................................................................................................................................................. 4
La loi de finances 2017 publiée au journal officiel (APS) .......................................... 4 Les réserves de change de l'Algérie vont baisser à 114 milliards USD à la fin
décembre 2016 (APS) ................................................................................................. 6
Abdelmalek Sellal a tenté de rassurer les Algériens : «Il n’y aura pas d’austérité»
(Le Soir d’Algérie) ...................................................................................................... 6 Abdelmalek Sellal a annoncé une tripartite en mars 2017 : Un pacte pour l’austérité
(Liberté) ...................................................................................................................... 8 Energies renouvelables: appel d'offre national et international pour produire 4.000
mégawatts en 2017 (APS) ........................................................................................... 9 Energies renouvelables : Les capacités installées économiseront 63 milliards de
dollars en 20 ans (Le Soir d’Algérie) ........................................................................ 11 Face à la crise, les efforts du gouvernement tournés vers le commerce extérieur
(APS) ......................................................................................................................... 11 Restrictions aux importations de véhicules, de ciment et de rond à béton: une
économie de 6 milliards de dollars (Maghreb Emergent) ......................................... 13 Produits importés: l'étiquetage en langue arabe officiellement permis sur le territoire
national (APS) ........................................................................................................... 15 Des accords pour promouvoir la filière de la datte algérienne (APS) ...................... 16 Stratégie industrielle : Une vision intégrée (El Moudjahid) ..................................... 17
Déterminés à ressusciter l'espoir malgré une année 2017 difficile : L'heure des
patrons (L’Expression) .............................................................................................. 21
Rétrospective 2016 : L’année des réformes économiques (Algérie Eco) ................. 23 Industrie: l'année 2016 amorce la relance des filières stratégiques (APS) ............... 24
L’état des finances publiques est annonciateur de futurs malheurs : Le rééquilibrage
du marché pétrolier n’amortira pas les effets de la crise (Le Soir d’Algérie) ........... 27
L’accord sur le pétrole entre officiellement en vigueur (TSA) ................................. 28
Il réalise sa meilleure année depuis 2009 : quelles perspectives pour le baril en
2017 ? (TSA) ............................................................................................................. 29
Djezzy couvre 20 wilayas en réseau 4G (Liberté) .................................................... 30 Banque/bourse/Assurance .................................................................................................................................. 31
Fonds de garantie des crédits aux PME : Fgar, 90 000 dossiers depuis 2004
(Reporters) ................................................................................................................ 31 Entreprise / Crédits : La CGCI-PME annonce un nouveau dispositif de garantie des
crédits pour les TPE (Reporters) ............................................................................... 32 Coopération ......................................................................................................................................................... 33
Algérie-France : la coopération s’est accentuée en 2016 (Algériepatriotique) ......... 33 Supplément économique du quotidien Liberté ................................................................................................. 35
Réduction des importations, cherté et indisponibilité des véhicules/ 2017 : Sombres
perspectives pour l’automobile ................................................................................. 35 Industrie automobile : Un démarrage en dents de scie ............................................. 36 Multitude de projets de montage : Les limites d’une démarche ............................... 37 Indisponibilité de véhicules : Frein pour le crédit auto ............................................. 38
Construction automobile : Lotfi Halfaoui : L’approche industrielle est “biaisée” ... 39 La branche dans tous ses états : Un marché en déclin .............................................. 41 Économie : Le secteur en chiffres ............................................................................. 42
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Synthèse
La 20e réunion de la tripartite (gouvernement- Centrale syndicale UGTA-
patronat) se tiendra en mars prochain afin d’évaluer la situation économique du pays, a annoncé la presse. La prochaine tripartite,
explique-t-on, aura à évaluer les mesures prises par l'État sur le plan
économique et servira également à renforcer le secteur productif. Au menu de l’actualité économique figure également le lancement d'un appel
d'offre national et international pour la production de 4.000 mégawatts d'électricité à partir de sources renouvelables. Ce projet est inscrit dans le
cadre de la mise en œuvre du programme national de développement des énergies renouvelables. Il vise à produire 22.000 mégawatts d'ici 2030, ce
qui permettra de porter la part d'électricité produite à partir de sources renouvelables à plus de 27% de la production nationale d'électricité. Dans
le domaine du commerce, des quotidiens indiquent que l'étiquetage obligatoire en langue arabe des produits importés est officiellement permis
sur le territoire national, sauf pour les produits alimentaires préemballés périssables. Citant une instruction du ministre du Commerce Bakhti Belaïb
publiée sur le site web du ministère, la presse précise que l'instruction a pour objet de permettre aux opérateurs économiques de réaliser
l'étiquetage en langue arabe sur le territoire national au niveau de leurs
locaux ou dans les installations spécialisées d'une entreprise tierce.
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A la une
La loi de finances 2017 publiée au journal officiel (APS)
La loi de finances pour 2017, signée mercredi dernier par le président de
la République Abdelaziz Bouteflika, a été publiée au journal officiel N°77. Elaborée sur la base d'un prix de référence du baril du pétrole de 50
dollars et d'un taux de change de 108 DA pour 1 dollar, la loi de finances 2017 prévoit une croissance économique hors hydrocarbures de 3,9% et
une inflation de 4%. Cette loi prévoit un budget d'équipement de 2.291,3 milliards DA, ventilé
entre des dépenses d'investissement pour 1.620,4 milliards DA et d'opérations en capital pour 670,9 milliards DA. Elle table également sur
des dépenses de fonctionnement de 4.591,8 milliards DA. La LF 2017 inclut aussi les dépenses et les recettes des exercices 2018 et
2019, une démarche inédite qui s'inscrit dans le cadre de la réforme budgétaire engagée par le gouvernement.
Ainsi, pour 2018 comme pour 2019, les dépenses budgétaires annuelles prévisionnelles sont fixées à 6.800 milliards de dinars (mds DA) dont
4.500 mds DA de dépenses de fonctionnement et 2.300 mds DA
d'équipement. Pour ce qui est des recettes, 5.798,1 mds DA sont attendus pour 2018
dont 3.438,4 mds DA de ressources ordinaires et 2.359,7 mds DA de fiscalité pétrolière.
Pour 2019, il est prévu 6.424,4 mds DA de recettes dont 3.780,8 mds DA de ressources ordinaires et 2.643,6 mds DA de fiscalité pétrolière.
Concernant les trois exercices 2017, 2018 et 2019, le gouvernement s'est fixé un double objectif: rationaliser et plafonner les dépenses au niveau de
celles de 2015 à savoir moins de 7.000 mds de DA et, de l'autre, tabler sur une hausse annuelle d'au moins 11% du produit de la fiscalité
ordinaire. Pour ce qui est de l'investissement, la LF 2017 introduit des allègements
de certaines procédures ainsi que des incitations fiscales au profit de l'entreprise et de l'investissement, tout en renforçant le contrôle sur le
transfert de devises par les entreprises étrangères.
Ainsi, le texte exonère des droits de douanes et de la TVA, pour une période de cinq ans, les composants et matières premières importés ou
acquis localement par les sous-traitants dans le cadre de leurs activités de production d'ensembles et de sous-ensembles destinés aux produits et
équipement de la branche des industries mécaniques, électroniques et électriques.
Afin de renflouer les caisses des communes, le texte introduit un réaménagement de l'affectation du produit de la TVA à l'importation, pour
faire bénéficier les communes frontalières de ce produit, au titre des opérations d'importation déclarées au niveau des postes douaniers
frontaliers terrestres.
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La LF 2017 prévoit, par ailleurs, la réduction du taux de droit de douanes
applicable aux intrants de fabrication du tapis, le portant de 15% à 5%. Pour aider financièrement les entreprises en difficulté, la LF propose le
rééchelonnement de leur dette fiscale sur une période n'excédant pas 36
mois. Par ailleurs, la LF a prévu une hausse de plusieurs taxes, impôts et droits
de timbre pour compenser partiellement la chute des recettes fiscales pétrolières budgétisées, attendues en baisse de 30% par rapport à
2016. Il s'agit notamment de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) qui passera de
17% à 19% pour le taux normal et de 7% à 9% pour le taux réduit. Cette hausse de la TVA, dont le produit alimente le Budget de l'Etat à
hauteur de 80% et les communes à hauteur de 20 %, permettra au Trésor public d'engranger une plus-value fiscale de 110 milliards de dinars (mds
DA). Afin de se mettre en conformité avec l'introduction par les Douanes du
nouveau tarif à 10 chiffres, la LF fixe la liste des biens et services soumis à la TVA à taux réduit (9%), qui contient 80 positions tarifaires.
Dans le domaine immobilier, les revenus issus de la cession, par les
particuliers, d'un immeuble bâti ou non bâti, sont soumis à l'impôt sur le revenu global (IRG) d'un taux fixé à 5%.
Les plus values issues de la cession d'un immeuble détenu pour plus de 10 ans sont toutefois exclues de cette imposition.
La location des habitations à usage individuel est soumise à un nouveau taux d'IRG à 10% alors que le taux de 7% demeure applicable aux
revenus provenant de la location des habitations à usage collectif. La loi a augmenté aussi la taxe sur les permis immobiliers relatifs aux
permis de construire et certificats de conformité. Pour permettre au Trésor d'encaisser 20 mds DA supplémentaires, la taxe
intérieure de consommation (TIC), composée d'une partie fixe et d'un taux proportionnel, est à son tour augmentée pour certains produits dits
"de La LF 2017 prévoit l'augmentation des tarifs actuels de la Taxe sur les
produits pétroliers (TPP) de 1 à 3 DA/litre respectivement pour le gasoil et
les trois types d'essence. La loi institue également une Taxe d'efficacité énergétique (TEE),
applicable aux produits importés ou fabriqués localement fonctionnant à l'électricité, aux gaz et aux produits pétroliers, ce qui permettra au Trésor
public d'encaisser pas moins de 10,7 mds DA (9,2 mds DA en TEE et 1,5 mds DA en TVA).
Pour ce qui est des droits de timbre, il s'agit de l'introduction d'une ''procédure accélérée" qui permet de délivrer le passeport biométrique
dans un délai maximum de cinq jours de la date de dépôt de la demande, contre le paiement d'un timbre de 25.000 DA pour le livret de 28 pages et
de 60.000 DA pour celui de 48 pages. Une nouvelle taxe est instituée sur les pneus neufs importés ou fabriqués
localement, fixée à 10 DA par pneu destiné aux véhicules lourds et à 5 DA par pneu destiné aux véhicules légers.
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Ces recettes sont destinées à financer les communes et la Caisse de
garantie et de solidarité des collectivités locales à hauteur de 40%, le Fonds national de l'environnement à hauteur de 35%, le centre national
de la sécurité routière à 15% et le Fonds national du patrimoine culturel à
10%.
Les réserves de change de l'Algérie vont baisser à 114 milliards USD à la fin décembre 2016 (APS)
Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a indiqué mercredi à Alger que les
réserves de change du pays vont baisser à 114 milliards USD à la fin décembre 2016.
Invité d'une émission spéciale de la Télévision algérienne, M. Sellal a affirmé que l'Algérie maîtrise tous les indicateurs macro-économiques en
dépit de cette baisse, qui intervient dans un contexte de chute des prix du pétrole depuis 2014.
Il a précisé que les réserves de change s'élevaient en 2013 à 190 milliards USD.
A rappeler que les réserves du change de l'Algérie ont atteint 129 milliards USD à la fin juin 2016 pour baisser à 121,9 milliards USD en septembre
dernier. A la fin de l'année 2014, les réserves de change s'élevaient à 178,9
milliards USD avant de baisser à 144,1 milliards USD à la fin 2015, selon les données de la Banque d'Algérie.
Concernant la dette, M. Sellal a indiqué qu'elle est estimée actuellement à
trois (3) milliards USD, ajoutant qu'elle représente essentiellement des dettes d'entreprises privées et non pas de l'Etat.
Abdelmalek Sellal a tenté de rassurer les Algériens : «Il n’y aura pas d’austérité» (Le Soir d’Algérie)
«Certains prédisent à l’Algérie l’apocalypse, nous sommes des croyants,
nous n’irons pas en enfer.» Quelques heures seulement après la signature de la fameuse loi de finances 2017, Abdelmalek Sellal a tenu à rassurer
les Algériens sur la situation à venir à travers un discours télévisé ponctué de nombreux appels à la patience.
L’intervention était très attendue, il faut le dire, tant les Algériens sont restés privés depuis de très longues années de toute déclaration directe
de ses dirigeants. L’heure est grave, et le Premier ministre l’a fait savoir face aux caméras dans une allocution qui a, cependant, tôt fait de se
transformer en une gymnastique chiffrée censée renseigner la population
sur la réalité à venir.
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Souvent attaqué pour sa manière parfois singulière de dire les choses, et
visiblement soucieux d’entourer son message de tout le caractère sérieux qui s’impose en cette occasion, Sellal a tenu, d’emblée, à se défendre,
affirmant qu’il n’était pas venu «pour raconter n’importe quoi». «Je suis
venu dire la vérité, dit-il, tout le monde sait que je ne raconte pas n’importe quoi, et je peux vous assurer que les indicateurs laissent
entrevoir que nous n’allons pas sombrer comme certains le prédisent.» S’ensuit un long exposé sur la décision irréversible de préserver les acquis
sociaux qu’il n’omet pas d’énumérer en comptant sur les doigts : la gratuité de l’accès aux soins sanitaires, l’éducation, le soutien des produits
de base et de large consommation, et naturellement le logement. Sellal insiste pour faire savoir que les instructions en la matière
proviennent directement du Président Bouteflika, et en profite pour glisser une mise au point «aux détracteurs qui évoquent l’existence d’une guerre
au plus haut niveau de l’Etat». «Il n’y a pas de divergences entre nous, l’entente règne à merveille et nous travaillons dans un cadre de
concertation. J’insiste, nous n’avons aucun problème.» La parenthèse est fermée.
Le Premier ministre s’engage alors dans de longues explications chiffrées.
L’exposé se fait après un rappel du contexte de crise pétrolière qui a fatalement imposé une modification du modèle économique : une dette
extérieure qui ne dépasse pas les trois milliards de dollars, un taux de croissance de 25% pour l’année, 27,5 milliards de recettes pétrolières,
une inflation globale de 4%, un PIB de 3,5% et surtout des réserves de change qui termineront l’année à 114 millions de dollars. Il avertit
cependant : «Le maintien des réserves à ces niveaux dépend de l’amélioration des cours du pétrole, de la réduction des importations et de
la poursuite de la stabilisation du dollar.» «La gestion de la situation est très difficile, poursuit-il, elle exige de nous du sang froid et la préservation
de la stabilité.» Interrogé par des journalistes de la presse étatique, Sellal en vient ensuite
à l’essentiel : la hausse des prix. «Nous savons qu’il y a de la peur, mais je souligne, une fois de plus, que nous ne reviendrons pas sur le soutien
des produits essentiels. Au cours de ces derniers jours, je me suis rendu
par deux fois au marché et j’ai constaté que les prix n’avaient pas changé. Les changements sont intervenus au niveau des produits importés. Les
bananes par exemple ont été augmentées, mais ce sont les spéculateurs qui sont à l’origine de cette situation.» Puis, il jette la balle aux citoyens,
«habitués à la rente» et les invite à «consommer des produits de saison» afin d’éviter trop de dépenses inutiles. «Mais rassurez-vous, nous sommes
là pour aider les plus démunis et les soutenir», poursuit-il avant d’implorer : «Je le dis devant Dieu, je suis croyant, sincère, tout se déroulera
normalement, ce gouvernement est au service des démunis. L’année 2017 se déroulera normalement, il n’y aura pas de problèmes. Il n’y a pas
d’austérité, et il n’y en aura pas, je préfère parler de rigueur.» Une rigueur qui impose une diminution des salaires «au sein de certaines
entreprises».
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Le moment est venu pour Sellal de signaler que l’emprunt obligataire est
un procédé qui a permis de «clôturer l’année» et annoncer une réunion de la tripartite en mars 2017 afin d’évaluer la situation économique du pays».
«Tout est sous contrôle (…) sur le plan financier, notre vision est claire
jusqu’en 2019 (…) elle est pragmatique.» L’instant se prête à une autre mise au point en direction de «ceux qui critiquent et sèment le doute»,
des propos qu’il qualifie «d’inacceptables» avant de rassurer à nouveau les Algériens tout en leur demandant de faire preuve de patience.
Avant de présenter ses vœux pour l’année prochaine, il conclut : «Ne soyons pas optimistes plus qu’il n’en faut, je demande aux Algériens
d’être patients, nous allons nous en sortir et leur gouvernement est là à leur service.» L’allocution prend fin. Sellal vient de s’adonner à un
exercice périlleux à la veille d’une année que tous prédisent comme étant l’une des plus difficiles qu’ait connues l’Algérie.
Abdelmalek Sellal a annoncé une tripartite en mars 2017 : Un
pacte pour l’austérité (Liberté)
Plus d’une heure durant, le Premier ministre a essayé de convaincre les
Algériens que son équipe “maîtrise” bel et bien la situation, y compris concernant le taux d’inflation qu’il a évalué à 4% en moyenne en 2016,
que le gouvernement a une vision claire quant à son évolution. La 20e édition de la tripartite (gouvernement- Centrale syndicale UGTA-
patronat) se tiendra en mars 2017. L’annonce a été faite, mercredi dernier, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. La prochaine tripartite
aura à évaluer les mesures prises par l'État, sur le plan économique et pour examiner “la situation économique du pays”. Dans une interview
télévisée retransmise sur les chaînes publiques, M. Sellal a également expliqué que cette rencontre servira précisément à renforcer le secteur
productif.
En cette fin d’année, la sortie du Premier ministre, venue combler le silence criant du premier magistrat du pays, semble obéir à un objectif
précis : celui de délivrer un message se voulant en quelque sorte de vérité, de clarification, disons de certains concepts, et enfin rassurant,
notamment pour les travailleurs et les franges nécessiteuses de la population. Au moment où des voix s’élèvent de plus en plus, y compris
au sein de la classe politique, pour dénoncer la politique de “l’Infitah” (la libéralisation tous azimuts) et “le bricolage” du gouvernement, ou pour
exprimer leur “déception”, voire même leur “désarroi” devant le “flou” politique, la crise financière et la dégradation de la situation
socioéconomique, M. Sellal tente ainsi de calmer les esprits. C’est ainsi qu’en ce 28 décembre, ce dernier a, durant plus d’une heure,
essayé de convaincre les Algériens que son équipe “maîtrise” bel et bien la situation, y compris concernant le taux d’inflation qu’il a évalué à 4% en
moyenne en 2016, que le gouvernement a une vision claire quant à son
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évolution. Non sans insister sur le “maintien” de la politique sociale de
l’État et en assurant que “l’austérité” n’est pas au programme. L’invité de l’émission spéciale télévisée a, en outre, souligné que les acquis sociaux
ne seront pas remis en cause, citant nommément le logement social et
l’appui à l’emploi des jeunes, qui auraient même donné satisfaction. Pour Abdelmalek Sellal, l’Algérie est avant tout “une République
démocratique et sociale” qui ne saurait se soumettre, au plan idéologique, au libéralisme, celui-là même qui est synonyme de sauvagerie. Un
discours qui sera certainement soupesé et jaugé, dans les jours à venir, par le mouvement syndical, en particulier par la base de l’UGTA et par les
syndicats autonomes qui, eux, sont toujours exclus de la tripartite. Pour rappel, la dernière réunion ayant regroupé le gouvernement et ses
partenaires, le patronat et l’UGTA, s’est tenue en juin dernier et a examiné plusieurs dossiers, notamment le nouveau “modèle économique”,
la mise en œuvre du pacte économique et social “dans les domaines de l'investissement et de l'emploi” et l’ajustement du régime de retraite. Ce
mercredi, le Premier ministre est revenu sur la question de “l'appui” de la production et de l'entreprise nationales, le qualifiant de “facteur-clé” de la
“solution des problèmes socioéconomiques éventuels”. Se référant à des
données chiffrées, le Premier ministre a aussi soutenu que le pays se trouve actuellement dans “une position confortable”, et ce, grâce à des
mesures prises par l'État, à l’exemple de la rationalisation des dépenses et de l'encouragement de l'investissement qui est destiné aussi à diversifier
l'économie. L’intervenant a réaffirmé, par ailleurs, la volonté de l’État à améliorer le cadre de vie des Algériens, en affirmant que la dégringolade
des prix du pétrole, ces dernières années, n’a pas de conséquences désastreuses et que “la situation socioéconomique reste stable”. M. Sellal
a cependant fini par nuancer ses propos et averti qu’il n’y aura pas d’augmentation de salaires en 2017, sans exclure dans le même temps
une éventuelle baisse des mensualités versées par les entreprises. Ainsi, le Premier ministre nous convie à une austérité qui ne dit pas son nom…
Energies renouvelables: appel d'offre national et international pour produire 4.000 mégawatts en 2017 (APS)
Le ministre de l'Energie, Bouterfa Nourredine, a réaffirmé jeudi à Alger le lancement d'un appel d'offre national et international pour la production
de 4.000 mégawatts d'électricité à partir de sources renouvelables dans le cadre de la mise en œuvre du programme national de développement des
énergies renouvelables.
Le programme national de développement des énergies renouvelables vise à produire 22.000 mégawatts d'ici 2030, ce qui permettra de porter la
part d'électricité produite à partir de sources renouvelables à plus de 27% de la production nationale d'électricité, a précisé M. Bouterfa qui répondait
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à une question d'un membre de l'Assemblée populaire nationale (APN) sur
la situation des énergies renouvelables en Algérie. Il a ajouté qu'un appel d'offre national et international sera lancé dans ce
cadre pour produire 4.000 mégawatts exigeant de l'investisseur de
fabriquer localement une partie des éléments du dispositif transformant l'énergie renouvelable en énergie électrique, à l'instar des panneaux
solaires, a-t-il précisé. Le ministre a rappelé que son secteur avait réalisé jusqu'à présent 400
mégawatts à partir d'énergies renouvelables pour un investissement de 120 milliards de dinars, citant notamment la centrale électrique hybride de
Hassi R'mel d'une capacité de plus de 100 mégawatts et la centrale solaire pilote de Ghardaïa (1,1 mégawatt).
Il a également évoqué les 22 stations électriques solaires d'une capacité de 343 mégawatts à travers 14 wilayas, dont 270 mégawatts d'ores et
déjà en service et 73 mégawatts qui entreront en service fin janvier 2017. Le programme national de développement des énergies renouvelables
permettra d'économiser 240 milliards de mètres cubes de gaz naturel, soit 63 milliards de dollars sur 20 ans.
Concernant l'exportation des énergies renouvelables à l'étranger,
notamment à destination des pays européens, le ministre a indiqué que ce choix était tributaire de plusieurs conditions, notamment la réalisation de
résultats économiques favorables. Le prix du Kilowatt/heure livré actuellement en Europe n'est pas
compétitif, a-t-il ajouté. En réponse à une autre question concernant le retard accusé dans le
raccordement au réseau d'électricité au niveau de certains villages et communes de la wilaya de Tamanrasset, le ministre a indiqué qu'il était dû
notamment au recensement des villages et quartiers prioritaires, l'évaluation des projets par les autorités locales et les services de
Sonelgaz outre le manque de compétences nationales en matière d'études et de réalisation.
Au sujet des villages Amguid, Arak, Moulay Lahcen, M. Bouterfa a indiqué que le dossier technique afférant à ces projets a été élaboré et approuvé,
précisant que la Sonelgaz lancera des appels d'offres portant sur la
réalisation de trois centrales électriques et l'extension du réseau de distribution.
Il a affirmé à cet effet, que les travaux seront lancés en 2017 et la mise en service de ces projets est prévue pour 2018.
L'Etat a prévu plusieurs programmes de raccordement au réseau d'électricité à travers toutes les wilayas du pays, notamment le
programme quinquennal 2010-2014 qui est en cours de réalisation, et qui tend à raccorder 220.000 foyers au réseau d'électricité et plus d'un
million de foyers au réseau du gaz naturel, a indiqué M. Bouterfa. Au titre du même programme, 67.000 foyers ont été raccordés à
l'électricité, et plus de 529.000 au réseau de gaz naturel, a-t-il encore fait savoir. A la fin 2015, le taux national de raccordement a atteint 99 % pour
l'électricité et 55% pour le gaz naturel.
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Energies renouvelables : Les capacités installées économiseront 63 milliards de dollars en 20 ans (Le Soir d’Algérie)
En réponse à une question orale relative aux énergies renouvelables, jeudi à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre de l’Energie
Noureddine Boutarfa a estimé que les capacités installées pour un investissement de 120 milliards de DA (1,2 milliard de dollars) devront
économiser au pays 240 milliards de m3 de gaz en 20 ans pour une valeur de 63 milliards de dollars.
Les capacités installées, a précisé le ministre, sont de l’ordre de 400 mégawatts et seront renforcées de 73 mégawatts supplémentaires dès le
début de 2017 avec la mise en service de la totalité du programme engagé jusque-là et qui prévoit la construction de 22 stations solaires
dans 14 wilayas d’une capacité globale de 343 mégawatts. «270 mégawatts de ce programme ont été déjà mis en service en plus de la
station hybride de Hassi R’mel qui est d’une capacité de 150 mégawatts», a-t-il précisé. Et d’annoncer qu’un appel d’offres sera lancé début 2017
pour l’installation de 4000 mégawatts.
Ce programme, a expliqué Noureddine Boutarfa, s’inscrit dans une démarche globale qui vise à porter la part des énergies renouvelables
dans le mix énergétique national à 27% à l’horizon 2030. Pour ce faire, l’Etat compte doter le pays d’une capacité de production de l’ordre de 22
000 mégawatts entre centrales solaires et éoliennes. Quant aux possibilités d’exportation de cette énergie, comme demandé dans la
question du député du Front de la justice et du développement (FJD) Ahcène Aribi, le ministre a indiqué que cette option est confrontée à des
difficultés économiques et technologiques. Il a souligné que «le coût de revient du KWh produit en Algérie est un peu
cher et son prix n’est pas concurrentiel à l’export, notamment en Europe, à cause des difficultés technologiques liées à son transport sous la mer».
En tout cas, a-t-il conclu, le développement des énergies renouvelables est une priorité de son département qui passe avant la promotion du
nucléaire destiné à la production de l’électricité.
Face à la crise, les efforts du gouvernement tournés vers le commerce extérieur (APS)
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Crise oblige, les efforts des pouvoirs publics dans se sont focalisés
particulièrement en 2016 sur le commerce extérieur dans le but de réguler les importations et de diversifier les exportations.
Le secteur du commerce a été marqué dès le début de l'année écoulée par
la mise en œuvre du dispositif des licences d'importation, une mesure décidée pour réduire la facture d'importation et relancer la production
nationale dans un contexte économique difficile caractérisé par un recul drastique des revenus des exportations dans le sillage de la chute des
cours du brut. Grâce à cette réglementation qui a concerné, dans une première phase,
les véhicules, le ciment portland gris et le rond à béton, l'Algérie a pu économiser six (6) milliards de dollars par rapport à l'année 2014 durant
laquelle les importations de ces trois produits avaient enregistré un pic. Ces produits ciblés par le régime des licences relèvent de marchés
généralement spéculatifs, peu transparents et ayant donné lieu à des transferts illicites de devises, explique-t-on
Au total, 225 licences d'importation ont été attribuées par la commission interministérielle chargée de la délivrance de ces documents au titre de
l'année 2016, dont 40 licences pour l'importation de véhicules.
Le contingent initial d'importation des véhicules avait été fixé à 152.000 unités avant d'être réduit finalement à 98.374 unités, pour clôturer
l'année 2016 avec une facture d'importation d'un (1) milliard de dollars. Par comparaison, les importations avaient atteint 265.523 unités en 2015
pour un montant de 3,14 milliards de dollars, et 417.913 unités en 2014 pour un coût de 5,7 milliards de dollars.
La diversification des exportations a aussi été au centre des préoccupations du gouvernement alors que les exportations hors
hydrocarbures ne dépassent pas les 3% de la totalité des exportations, sachant que la majorité de ces ventes hors hydrocarbures est constituée
de dérivés pétroliers. La volonté de la promotion des exportations, devenue ainsi une priorité,
s'est traduite par l'installation d'une cellule de suivi des opérations d'exportations et de prise en charge des contraintes rencontrées par les
exportateurs.
Plus encore, un groupe de réflexion a été mis sur pied auprès du Premier ministre aux fins d'examiner les propositions et recommandations
émanant de cette cellule. Un certain nombre de préoccupations a été soulevé, dans le cadre des
réunions de cette cellule, par les exportateurs, et ce, en lien notamment avec la réglementation de change, les formalités et procédures
douanières, les mesures incitatives visant à promouvoir les exportations et les difficultés relatives à la logistique.
Mesures-phares de la Banque d'Algérie pour soutenir les exportateurs
Parmi les décisions essentielles prises dans ce cadre, figurent le rallongement par la Banque d'Algérie (BA) des délais de rapatriement de
devises à 360 jours au lieu de 180 jours, et la suppression de son accord
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préalable pour le paiement en devises des factures d'importation des
matières premières par ces opérateurs. C'est dans ce sens que les banques ont été instruites par la Banque
centrale d'autoriser le règlement financier des opérations d'importation de
matières premières, sous le régime d'admission temporaire pour perfectionnement actif, sans l'accord préalable de la Banque d'Algérie
lorsque l'opérateur règle sa facture avec ses propres devises. Poursuite de la lutte contre le marché informel
Dans le cadre de la poursuite des opérations d'éradication des marchés informels, environ 75% de ces derniers ont été supprimés durant le
premier semestre de 2016, soit 1.027 marchés sur les 1.368 sites recensés à l'échelle nationale.
Sur les 49.600 intervenants dans ces marchés illicites, 21.132 ont été réinsérés dans de nouveaux marchés de proximité autorisés.
Cependant, suite aux mesures de restrictions budgétaires prises par le gouvernement afin de rationaliser les dépenses, des mesures de gel de
projets de marché couverts, qui devaient d'être destinés à la résorption du commerce informel, ont été décidées.
Les pouvoirs publics ont alors décidé de geler la réalisation de 189
marchés couverts et d'annuler 12 autres à travers le territoire national. Ces 201 gels et annulations, enregistrés par les services du ministère du
Commerce au 30 juin dernier, représentaient 69% des projets de réalisation de 291 marchés couverts au titre du plan quinquennal 2015-
2019.
Restrictions aux importations de véhicules, de ciment et de rond à béton: une économie de 6 milliards de dollars (Maghreb Emergent)
Face à la chute des recettes pétrolières, le gouvernement algérien a mené en 2016 une politique de restriction des importations touchant
notamment les véhicules, le ciment et le rond à béton. Avec un effet réel sur la baisse de la facture globale des importations, rapporte l'agence
APS.
Crise oblige, les efforts des pouvoirs publics dans se sont focalisés particulièrement en 2016 sur le commerce extérieur dans le but de réguler
les importations et de diversifier les exportations. Le secteur du commerce a été marqué dès le début de l'année écoulée
par la mise en œuvre du dispositif des licences d'importation, une mesure décidée pour réduire la facture d'importation et relancer la production
nationale dans un contexte économique difficile caractérisé par un recul drastique des revenus des exportations dans le sillage de la chute des
cours du brut. Grâce à cette réglementation qui a concerné, dans une première phase,
les véhicules, le ciment portland gris et le rond à béton, l'Algérie a pu
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économiser six (6) milliards de dollars par rapport à l'année 2014 durant
laquelle les importations de ces trois produits avaient enregistré un pic. Ces produits ciblés par le régime des licences relèvent de marchés
généralement spéculatifs, peu transparents et ayant donné lieu à des
transferts illicites de devises, explique-t-on Au total, 225 licences d'importation ont été attribuées par la commission
interministérielle chargée de la délivrance de ces documents au titre de l'année 2016, dont 40 licences pour l'importation de véhicules.
Le contingent initial d'importation des véhicules avait été fixé à 152.000 unités avant d'être réduit finalement à 98.374 unités, pour clôturer
l'année 2016 avec une facture d'importation d'un (1) milliard de dollars. Par comparaison, les importations avaient atteint 265.523 unités en 2015
pour un montant de 3,14 milliards de dollars, et 417.913 unités en 2014 pour un coût de 5,7 milliards de dollars.
La diversification des exportations a aussi été au centre des préoccupations du gouvernement alors que les exportations hors
hydrocarbures ne dépassent pas les 3% de la totalité des exportations, sachant que la majorité de ces ventes hors hydrocarbures est constituée
de dérivés pétroliers.
La volonté de la promotion des exportations, devenue ainsi une priorité, s'est traduite par l'installation d'une cellule de suivi des opérations
d'exportations et de prise en charge des contraintes rencontrées par les exportateurs. Plus encore, un groupe de réflexion a été mis sur pied
auprès du Premier ministre aux fins d'examiner les propositions et recommandations émanant de cette cellule.
Un certain nombre de préoccupations a été soulevé, dans le cadre des réunions de cette cellule, par les exportateurs, et ce, en lien notamment
avec la réglementation de change, les formalités et procédures douanières, les mesures incitatives visant à promouvoir les exportations
et les difficultés relatives à la logistique. Mesures de la Banque d'Algérie pour soutenir les exportateurs
Parmi les décisions essentielles prises dans ce cadre, figurent le rallongement par la Banque d'Algérie (BA) des délais de rapatriement de
devises à 360 jours au lieu de 180 jours, et la suppression de son accord
préalable pour le paiement en devises des factures d'importation des matières premières par ces opérateurs.
C'est dans ce sens que les banques ont été instruites par la Banque centrale d'autoriser le règlement financier des opérations d'importation de
matières premières, sous le régime d'admission temporaire pour perfectionnement actif, sans l'accord préalable de la Banque d'Algérie
lorsque l'opérateur règle sa facture avec ses propres devises. Dans le cadre de la poursuite des opérations d'éradication des marchés
informels, environ 75% de ces derniers ont été supprimés durant le premier semestre de 2016, soit 1.027 marchés sur les 1.368 sites
recensés à l'échelle nationale. Sur les 49.600 intervenants dans ces marchés illicites, 21.132 ont été réinsérés dans de nouveaux marchés de
proximité autorisés.
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Cependant, suite aux mesures de restrictions budgétaires prises par le
gouvernement afin de rationaliser les dépenses, des mesures de gel de projets de marché couverts, qui devaient d'être destinés à la résorption du
commerce informel, ont été décidées. Les pouvoirs publics ont alors
décidé de geler la réalisation de 189 marchés couverts et d'annuler 12 autres à travers le territoire national.
Ces 201 gels et annulations, enregistrés par les services du ministère du Commerce au 30 juin dernier, représentaient 69% des projets de
réalisation de 291 marchés couverts au titre du plan quinquennal 2015-2019.
Produits importés: l'étiquetage en langue arabe officiellement permis sur le territoire national (APS)
L'étiquetage obligatoire en langue arabe des produits importés est
officiellement permis sur le territoire national, sauf pour les produits alimentaires préemballés périssables, selon une instruction du ministre du
Commerce Bakhti Belaïb publiée sur le site web du ministère. "L'instruction a pour objet de permettre aux opérateurs économiques de
réaliser l'étiquetage en langue arabe sur le territoire national au niveau de leurs locaux ou dans les installations spécialisées d'une entreprise tierce",
lit-on dans cette instruction adressée aux directeurs du commerce de
wilayas. Cette mesure vise à réduire les coûts à l'importation, de développer un
nouveau segment d'activité sur le marché national (société de marquage, codage et étiquetage industriel) et de protéger le pouvoir d'achat des
citoyens, selon la même source. L'étiquetage en langue arabe des produits importés, obligatoire depuis
2009, était réalisé dans le pays de l'exportateur. La non application de cette mesure entraînait le renvoi de la marchandise
vers le pays expéditeur, une situation engendrant un coût en devises qui pèse sur l'économie nationale.
Selon la nouvelle instruction, l'opérateur procède à l'étiquetage des mentions obligatoires, en langue arabe sur une surface libre de
l'emballage du produit et ce par un procédé admis en la matière de manière visible, lisible et indélébile.
Les produits concernés par cette mesure feront l'objet d'une admission sur
le territoire national en vue de leur étiquetage, un procès verbal de retrait temporaire est établi par l'inspection aux frontières et ce sur la base d'un
engagement de l'importateur qui sera joint au dossier de demande d'admission.
Ces opérations doivent être réalisées dans un délai d'un mois à compter de la date de notification et de l'autorisation d'admission et du procès-
verbal de retrait temporaire du produit. Ce délai peut être prorogé de 15 jours par le directeur de wilaya du Commerce territorialement compétent.
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Dès la fin de l'opération d'étiquetage, une autorisation de libre disposition
du produit est délivrée à l'importateur par les services du contrôle de la qualité et de la répression des fraudes concernés.
Les dispositions de cette instruction ne s'appliquent pas aux produits
alimentaires préemballés périssables. "En tout état de cause, ce procédé ne doit en aucun cas altéré la qualité
intrinsèque du produit", avertit l'instruction.
Des accords pour promouvoir la filière de la datte algérienne (APS)
Plusieurs accords ont été conclus dans le sillage du récent Salon
international de la datte de Biskra (SIDAB-2016) pour promouvoir la datte algérienne et mieux la positionner sur le marché international, a indiqué
jeudi le président de la chambre du commerce et de l'industrie, CCI-Ziban, Abdelmadjid Khobzi.
Une des conséquences directes du SIDAB a été la conclusion d'accord d'exportation de dattes vers la Russie, la Mauritanie et la Malaisie, a
indiqué Khobzi à l'APS en marge d'une rencontre d'évaluation du SIDAB, organisé entre le 17 et 20 décembre courant.
A l'occasion du salon, trois accords avaient été conclus, a rappelé le même responsable, soulignant que deux accords ont été paraphés entre un
industriel algérien et une société mixte italo-iranienne pour l'installation
en Algérie de deux usines pour la production du charbon actif et des aliments de bétail.
Le troisième accord a été signé entre un opérateur national et une société mixte franco-tunisienne pour l'importation d'articles d'emballage.
Selon la même source, l'autre acquis "positif" du SIDAB a été la rencontre entre les représentants de CCI-Ziban et des hommes d'affaires soudanais
pour l'exportation de matériels de production de dérivés de dattes et l'élaboration d'un jumelage avec la chambre du commerce de Khartoum.
Il a été également convenu avec les attachés commerciaux des ambassades d'Italie, d'Espagne, d'Iran et d'Egypte d'échanger des visites
de délégations d'hommes d'affaires de la wilaya avec leurs homologues de ces pays respectifs.
Des rencontres avec des hommes d'affaires mauritaniens et tunisiens ont été tenues pour l'exportation des dattes, de boissons et de pâtes
alimentaires et l'ouverture à Biskra d'une école pour la formation des
agences touristiques dans le domaine du tourisme oasien, selon la même source.
M. Khobzi qui est également le coordinateur des chambres de commerce et d'industrie des wilayas du Sud a salué, à cette occasion, l'initiative
d'industriels nationaux pour la création d'unités de production du sucre de datte à Adrar, Ghardaïa et à El Oued.
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Stratégie industrielle : Une vision intégrée (El Moudjahid)
L’ambition du nouveau modèle de croissance d’atteindre une croissance de
7% hors hydrocarbures, à l’échéance 2019, passe par la valorisation du potentiel industriel national. Un secteur à fort potentiel qui détient les clés
de la diversification économique et les moyens de la transition préconisée. Aussi, la restructuration du secteur public marchand, qui s’inscrit dans une
dynamique de rentabilisation des filières émergentes et structurantes, mais aussi de substitution aux importations, soit près de 30 milliards de
dollars d’importations substituables, constitue la pierre angulaire de cette nouvelle approche du développement.
Une vision portée par des programmes d’appui aux entreprises industrielles et d’encouragement de l’investissement productif dans les
segments à forte valeur ajoutée. La démarche industrielle dont les éléments structurants ont été enclenchés consiste ainsi à orienter les
efforts vers la réhabilitation de l’entreprise productive, en tant qu’acteur stratégique dans le nouveau schéma du secteur public marchand.
Aujourd’hui, l’enjeu réside dans les capacités du pays à déployer au mieux
son potentiel de diversification et à mobiliser ses capacités à l’exportation. Aussi, la politique menée par le ministre de l’Industrie et des Mines, M.
Abdesselam Bouchouareb, s’inscrit dans le sillage du programme quinquennal 2015-2019, orienté vers la diversification de l’économie
nationale, la priorisation de la sphère productive, et la relance de l’investissement industriel, notamment. Des objectifs qui ont motivé la
mise à niveau du cadre juridique pour créer un environnement incitatif pour les investisseurs algériens et étrangers.
2016, l’année des réformes L’année 2016 a constitué un tournant décisif pour le secteur de l’Industrie
et des Mines qui a entamé un vaste chantier de réformes guidé par un objectif de refonte de l'ensemble du cadre juridique et institutionnel (code
des investissements, loi sur la normalisation, loi d'orientation pour la promotion de la PME et, enfin, le projet de loi sur la métrologie en sus des
mesures introduites dans les lois des finances depuis 2015, soit un total
de 30 mesures d'encouragement). L’autre action devait consister en la mise en œuvre effective de la «Politique des filières» consacrée, entre
autres, à travers la réalisation du complexe textile intégré de Relizane, la signature du contrat de l’usine Volkswagen, le lancement des cimenteries
de Mascara, Béchar et Adrar…), les projets de trituration des graines oléagineuses pour l’agro-industrie, le complexe de raffinage de sucre à
Boumerdès, des projets dans la sous-traitance mécanique. L’année 2016 aura été également celle des mines. Et pour cause, plusieurs contrats et
projets ont été concrétisés, dont le plus important est celui du phosphate, avec l’indonésien Indorama, pour un investissement de 5,7 milliards USD.
L’année a aussi enregistré le lancement effectif des études pour l’exploitation du gisement de fer de Ghar Djebilet, le manganèse à
Guettara et du manganèse métal à Béchar, Barytine de Draïssa. Grâce à
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ces investissements, toutes les mines seront rouvertes d’ici 2018.
La politique des filières La nouvelle vision industrielle est basée sur l’approche filière. Une option
qui permettra au pays de passer au statut de producteur et
d’exportateur de biens transformés. Une quinzaine de filières prioritaires incluant des avantages spécifiques ont été identifiées dans le cadre de
cette stratégie. Il s’agit de la sidérurgie et de la métallurgie, des liants hydrauliques, de l’électrique et de l’électroménager, de la mécanique, de
l’automobile et de l’aéronautique, de la chimie industrielle et de la pharmacie, de la construction et des réparation navales, de l’agro-
industrie, des THC (textile-habillement-cuir), du bois et de l’industrie du meuble. Aussi, les projets identifiés et retenus visent «des objectifs
d’intégration des filières industrielles, la diversification et la performance de la production nationale pour la substitution aux importations, la
capture de la plus grande part possible de la valeur ajoutée des filières sur lesquelles l’Algérie peut être compétitive et la création d’emplois
économiques et durables». Groupes publics industriels : le devoir de performance
«Le secteur public marchand, produit plus de 40% de la valeur ajoutée
industrielle. Il constitue, à ce titre, un levier important du développement industriel dans notre pays. Les 12 groupes issus de la restructuration du
secteur constituent la solution pour une mise en adéquation du mode d’organisation afin de réaliser les objectifs assignés dans les plans de
développement de ces entreprises. Ce schéma, basé sur le regroupement des entreprises par branches et filières industrielles, a consisté en la
création de groupes industriels présentant une taille critique, des synergies et des complémentarités ainsi qu’un potentiel de déploiement
sur les marchés nationaux et internationaux. Aujourd’hui, les EPE sont totalement assainies et dotées de plans d’investissement pour chacune
d’elles. De grands projets industriels sont également en cours de concrétisation en partenariat industriel et technologique avec des firmes
étrangères. Il s’agit des projets sidérurgiques de Bellara, El-Hadjar et celui de Tosyali à Oran, le projet d’exploitation et valorisation du gisement de
Ghar Djebilet, le projet textile de Relizane, le projet transformation de
phosphate à Oued Kebrit et à Hadjr Essoud, le projet de développement de la plateforme mécanique et industries automobile (Rouiba,
Constantine, Sidi Bel-Abbès, Tiaret et Annaba), le projet de développement de nos capacités de production de ciment, liants
hydrauliques et autres matériaux de construction, et les projets de développement dans l’industrie pharmaceutique sont à mettre à l’actif de
la démarche industrielle en coure de mise en œuvre. Une démarche qui vise à «amorcer une nouvelle structuration du tissu industriel», à savoir
l’émergence de nouvelles activités industrielles, et une demande conséquente de sous-traitance, le développement de l’entreprise à
l’international. Le partenariat international, un axe de la stratégie industrielle
Le partenariat international comme vecteur de transfert de technologie est un axe de la stratégie industrielle dans sa version rénovée. Cette
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complémentarité est consacrée à travers des joint-ventures dont les
projets d’investissement sont déjà identifiés, localisés et les financements, en grande partie, mobilisées. Cette formule vise la promotion du
partenariat entre investisseurs locaux (privés et publics) et étrangers,
notamment la coproduction dans le cadre de jointes-ventures. Grâce à cette approche, de grandes firmes mondiales ont opté pour des
partenariats en Algérie, entre autres Massey Fergusson, Liebehrr, Sampo, General Electric, Alstom, Renault, Deutz, Mercedes Benz, ZF et d’autres.
Le ciment, le textile, les mines… de grandes ambitions La restructuration industrielle traduit l’ambition d’atteindre l’autosuffisance
dans les produits stratégiques et d’aller vers l’exportation. Pour le ciment, la production couvre, dès la fin 2016, la demande nationale grâce à
l’entrée en production des cimenteries Biskra et Cilas et de l’extension d’Aïn El-Kebira, soit une addition d’environ 6 millions de tonnes. Une
prévision de 28 millions de tonnes est retenue pour 2017. C’est aussi le cas des produits sidérurgiques dont la production devrait atteindre, dès
2018, près de 10 millions de tonnes/an avec l’extension de l’usine de Tosyali à 3 MT/an en 2017, la mise en service de Bellara avec 2 MT/an à
fin 2017, pour évoluer à 4 MT/an, en seconde phase, dès 2019, El-Hadjar
avec une production de 1,6 million de tonnes en plus des 2 millions de tonnes prévus dans le cadre des projets privés (ETRHB et BIDEWISTEEL).
En 2019, les projets en chantier porteront nos capacités à 12 MT/an. Le secteur du textile qui reprend à la faveur des investissements déclarés à
fin 2015, soit 107 milliards DA, incluant 42 issus du secteur privé, a été marqué par le partenariat algéro-turc qui s’avère structurant pour toute la
filière, à travers la réalisation d’un pôle intégré de 8 usines à Relizane. D’ici 2019, le complexe produira 44 millions de mètres linéaires/an et 30
millions de pièces en prêt-à-porter, plus de 60% de la production étant destinée à l’exportation. Sur un autre plan, la valorisation des ressources
minières permettra de substituer, à court-terme, l’équivalent de 500 millions de dollars, en substances minérales, et ce grâce à l’ouverture de
nouvelles exploitations (gisement de phosphate de Bled El-Hadba, manganèse de Guetara, la baryte à Draïssa, la bentonite à Tlemcen…) et
aux plans de développement des EPE existantes et la réhabilitation et la
réouverture de nombreuses mines (le zinc de Chabet El-Hamra, le feldspath de Aïn Barbar, à Annaba, et la baryte d’Ichmloul à Batna, les
marbreries). Aux moyen et long termes, l’exploitation et la valorisation du gisement de Ghar Djebilet offrira un potentiel de substitution équivalent à
1 milliard de dollars pour la satisfaction des besoins des aciéries. À ce titre, l’étude de préfaisabilité définira l’option la mieux indiquée pour une
concrétisation qui pourrait être engagée dès 2018. De même, l’engagement dans de nouvelles industries, à l’exemple de la chimie
industrielle, accroîtra substantiellement notre potentiel d’import-substitution, sachant qu’actuellement l’essentiel des besoins en inputs de
cette filière est importé pour une facture de 3,2 milliards de dollars. Dans l’agro-alimentaire, une dynamique de transformation est relevée dans le
privé, quatre complexes de trituration des graines oléagineuses (2 à Jijel, un à Oran et un à Sétif) étant prévus, pour une capacité globale de près
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de 5 MT/an de farine destinés à l’élevage et 1,4 MT/an d’huiles brutes.
L’entrée en production de ces complexes interviendra fin 2017 pour Djen-Djen, courant 2018 pour Jijel et Sétif et en 2019 pour celui d’Oran.
Filière mécanique, des projets prometteurs
Dans la filière mécanique, les projets réalisés ou lancés récemment ont permis l’augmentation des capacités de production et l’élargissement de la
gamme de produits. Pour le seul groupe mécanique, les 8 partenariats, tous opérationnels, avec des taux d’intégration allant de 30 à 80%, ont
diversifié la production de matériels et engins de nouvelles générations avec des volumes annuels de 1.000 moissonneuses-batteuses, 5.000
tracteurs agricoles, 25.000 moteurs diesel et 1.000 engins TP. Dans cette même filière, cinq nouveaux projets sont en lancement, la fonderie
(30.000 tonnes/an), le matériel de voierie (500 équipements/an), les vannes hydrocarbures (4.000 unités/an), les équipements et outils de
forage (6 modèles) et les éoliennes (100 unités/an). Dans l’automobile, outre l’augmentation de la cadence de production de l’usine Renault de
Oued Tlelat, 2016 a été marquée par l’inauguration des usines de montage Hyundai (à Batna et Tiaret) et la signature d’un important
contrat avec le groupe allemand Volkswagen pour la fabrication de quatre
de ses marques en Algérie (Volkswagen, Volkswagen utilitaires, Skoda et Seat), soit la plus grande implantation en Afrique pour la firme allemande.
L’exportation, un objectif La politique de diversification ne peut se réduire à l’objectif de
substitution. Au contraire, elle n’aura de sens que si elle est inscrite dans l’objectif d’exportation. À ce titre, les potentialités sont ciblées dans le
domaine de la sidérurgie avec l’optimisation des capacités de Bellara (2019) et Tosyali (2018), dans le textile, dont 60% de la production issue
du partenariat algéro-turc sera exclusivement destinée à l’exportation, la pharmacie dont des prospections sont effectuées par le groupe Saidal en
Côte d’Ivoire, Mauritanie et Burkina-Faso ; la branche automobile sachant que le nouveau cahier des charges exige des investisseurs d’exporter une
part de leur production, les activités de montage à partir de collections CKD où des entreprises ayant atteint un niveau sensible d’intégration, ou
encore dans le créneau du ciment où les capacités en cours d’installation
dépasseront la demande nationale dès 2017. Les ressources minières, un gisement pour l’export
La filière de transformation des phosphates pour la production d’engrais complexes NPK, à la faveur de 3 projets d’un montant de 5,7 milliards de
dollars pour la production d’ammoniac, d’engrais phosphatés et azotés à Hadjar-Essoud et Oued Keberit et l’ouverture du nouveau gisement de
Bled El-Hadba à Tébessa, dont l’entrée en production, prévue en 2019, générera un chiffre d’affaires/an de près de 3,1 milliards de dollars, est
tourné essentiellement vers l’exportation, avec un volume de phosphate valorisé de 10 millions t/an. Pour les engrais complexes, 2 autres projets
sont en discussions avec des partenaires étrangers pour la production de sulfate de potassium à Oued Keberit et d’engrais et aliments de bétail à
El-Aouinat. Dans le même contexte, la valorisation du fer de Gara Djebilet à l’horizon 2021, la production de plomb-zinc à Béjaïa (110 millions de
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dollars d’ici 2021), 34 millions de dollars pour le manganèse de Béchar, 40
millions de dollars pour l’or de Tamanrasset et d’Illizi font partie d’un plan de valorisation de la production minière, pour une valeur globale de 8
milliards de dollars, d’ici 2021, ouvrant des perspectives d’exportation
conséquentes. La démarche du département de l’Industrie et des Mines porte également sur le développement de l’industrie du renouvelable, en
particulier dans la filière du silicium. Dans cette perspective, le secteur a engagé une concertation avec le ministère de l’Énergie pour arrêter un
programme d’action commun. Les résultats préliminaires des travaux de recherche minière ont ressorti un potentiel de 20 millions de tonnes.
Climat des affaires : un grand pas L’Algérie a enregistré une évolution positive en gagnant 7 places dans le
classement annuel Doing Business de la Banque mondiale, pour la 1re fois depuis dix ans. Une position acquise grâce aux réformes initiées par le
secteur de l’Industrie et des Mines qui œuvre à l’émergence d’un environnement des affaires, stable et favorable à l’investissement et au
développement de l’entreprise. Aussi, les actions engagées dans le cadre de cette refonte devenue nécessaire ont porté sur «le desserrement de la
contrainte foncière, la rationalisation du système d’incitation à
l’investissement et sa réorientation vers les secteurs les plus utiles à l’économie, le développement des outils assurant la qualité et la
compétitivité de la production, l’appui et le développement de la PME, le développement du capital humain par la création d’une grande école des
métiers de l’industrie, l’amélioration de l’environnement de l’entreprise à travers plusieurs mesures de simplification et de facilitation des
procédures de création d’entreprise». La démarche a également concerné la révision des textes fondamentaux inhérents à l’investissement, à la
compétitivité et à la PME. Dans ce sillage, six nouvelles mesures ont été proposées en matière de «soutien aux activités de montage et de la sous-
traitance dans les filières automobile, mécanique, électronique et électrique, et d’encouragement à la production nationale». Les éléments
structurants ainsi mis en place, le secteur de l’industrie devra restituer la place qui lui revient dans l’économie nationale.
Déterminés à ressusciter l'espoir malgré une année 2017 difficile :
L'heure des patrons (L’Expression)
Autant l'année 2016 a été une année de débats et de promesses, autant l'année 2017 est appelée à être celle du travail et de la réussite.
L'année 2016 a été l'année de toutes les angoisses, mais aussi des promesses les plus folles. En effet, proportionnellement aux inquiétudes
générées par la chute brutale des prix du pétrole et les conséquences fâcheuses qu'elle a eues sur la trésorerie de l'Etat, les assurances et les
promesses des responsables politiques, à leur tête le Premier ministre, n'ont pas manqué. «Malgré la violence et les impacts du choc pétrolier, les
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performances de notre économie et notre capacité à améliorer la
croissance demeurent réelles avec notamment, un volume d'importation en baisse de 13,07% par rapport à 2015, des réserves de changes
établies à 136,9 milliards de dollars, un taux d'inflation stabilisé à 4,11%,
un niveau de liquidité de 1 684 milliards de dinars dans les banques et des crédits à l'économie en augmentation de 9% par rapport à la même
période de l'année 2015», a déclaré Abdelmalek Sellal lors de la tripartite de 2016 en s'appuyant sur «les appréciations positives du FMI». Depuis,
les données ont changé un peu et les réserves de changes algérienne ont baissé de 136.9 milliards de dollars à 113 milliards de dollars, mais
l'optimisme de Sellal reste le même. Est-ce dû au rétablissement des prix du pétrole qui avoisinaient les 35 dollars alors et qui se sont rétablis à la
moyenne de 50 dollars le baril? Non, nous rassure le Premier ministre. Car, selon lui, beaucoup de choses ont été faites entre-temps. «Depuis
son indépendance, l'Algérie a bâti un modèle politique et social auquel elle tient et ne veut sous aucun prétexte y renoncer. Les Algériens veulent que
leur Etat demeure souverain dans ses décisions et solidaire des plus faibles d'entre eux... Préserver ce modèle a un coût qui, jusque-là, était
supporté par l'exploitation des richesses naturelles qui ne pourront plus, à
l'avenir, garantir sa pérennité. Il nous faut donc aller chercher la croissance ailleurs, c'est-à-dire dans la sphère économique réelle, là où
l'entreprise publique ou privée, est la clé de voûte», a-t-il indiqué dans ce sens récemment.
C'est dire que le nouveau modèle économique qui a fait couler beaucoup d'encre au cours du deuxième semestre de 2016 repose
fondamentalement sur le retour à l'investissement productif et à la souveraineté marchande. Pour ce faire, une batterie de mesures a été
prise, notamment dans le cadre de la révision de la Constitution qui consacre solennellement la liberté d'investir et de commercer», le
nouveau Code d'investissement qui définit des secteurs prioritaires dans lesquels l'Etat accorde beaucoup d'avantages aux investisseurs ainsi
qu'une loi de finances qui ouvre grandes les portes aux capitaux privés (ouverture du capital des entreprises publiques, ouverture du secteur de
l'enseignement supérieur aux privés, alignement du secteur sanitaire privé
sur le public, possibilité de transfert de capitaux pour investissement à l'étranger, etc.) et redéfinit partiellement le rapport entre la sphère
économique et l'Etat. Il y a eu également des mesures sectorielles qui participent de la mise en place d'un climat des affaires plus souple,
notamment le développement de plusieurs services numériques (l'institution de la licence d'importation, linstauration du e-paiement, la
signature électronique, la dématérialisation des documents fiscaux et administratifs, etc.). Même la loi du travail, qui constitue un grand tabou
dans la sphère politique nationale a été redéfinie sur un nouveau paradigme, à savoir le passage de la protection du salariat à celle du
patronat. A rappeler en outre que les secteurs des impôts et des douanes, ont également subi des actions de redressement et de modernisation à
travers notamment une association triangulaire pour une meilleure gestion du secteur du commerce extérieur, rassemblant les services des deux
23
secteurs autour des modalités et procédures d'ouverture de demandes
d'importation et d'exportation. Désormais donc, la sphère économique, même si elle reste contrôlée plus ou moins directement par l'Etat, a acquis
une telle autonomie qu'elle peut se développer avec beaucoup moins de
contraintes que par le passé. Ces éléments, pour modestes qu'ils soient compte tenu des grands défis qui s'imposent et de la place que l'Algérie
est appelée à occuper dans la sphère économique régionale et internationale, constituent néanmoins une belle promesse pour les années
à venir et ce, d'autant plus que, ces mesures prises sont une étape dans un processus de réformes qui ne fait que commencer. Maintenant que le
terrain est plus ou moins bien préparé pour entamer une dynamique de diversification de l'économie nationale et de son déploiement à l'échelle
continentale et internationale, L'année 2017 est appelée à être l'année de tous les espoirs.
Rétrospective 2016 : L’année des réformes économiques (Algérie
Eco)
L’élaboration d’un nouveau modèle économique basé sur la rationalisation des dépenses, et sur la diversification des revenues, la fixation de la loi de
finances sur un prix référentiel de 50 dollars, l’aboutissement de l’accord de l’OPEP à Alger, le lancement de l’emprunt obligataire ainsi que le e-
paiement ,ont été les moment forts de l’économie nationale en 2016. Le temps des réformes
En effet, l’année 2016 a été surtout, l’année des réformes. Dans l’ultime but de faire face, aux différentes régressions financières qui ont frappé
l’équilibre budgétaire de plein fouet suite à la chute du marché pétrolier,
plusieurs secteurs ont été soumis à des restructurations. Le gouvernement et la Banque Centrale, ont du affronter la chute des réserves de changes,
une inflation de 6%, un FRR (fonds de régulation des recettes) s’effondrant jusqu’ ‘ à atteindre pour la première fois un seuil minimum
autorisé de 740 milliards de dinars. En plus de plusieurs dépréciations du dinar, qui ont engendré un déficit du trésor de l’ordre de 1 770 milliards
de dinars au 1er trimestre de l’année. Devant une situation aussi alarmante, marquée par un déficit budgétaire de l’ordre 2450 milliards de
dinars, la loi de fiances 2017 lève le seuil minimum du FRR, et autorise le prélèvement de redressement à partir de toutes les ressources
Au vu de ce constat, les experts et les officiels, commencent à faire allusion à l’endettement extérieur, pour le financement du déficit restant,
et ont rappelé l’importance d’avoir réglé la dette de l’Algérie par anticipation. Ce qui lui confère un accès à l’endettement à hauteur de
20% du PIB. Ce qui s’est matérialisé finalement, auprès de la BAD, avec
un prêt de 900 millions d’euros, pour le financement du programme d’appui à la compétitivité industrielle et énergétique.
Parallèlement, le secteur des impôts et des douanes, ont également subi des actions de redressement et de modernisation. Il s’agit d’une
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association triangulaire pour une meilleure gestion du secteur du
commerce extérieur, rassemblant les services des deux secteurs autour des modalités set procédures d’ouverture de demandes d’importation et
d’exportation. Et ce, en introduisant la pré-domiciliation électronique,
indexée sur l’examen des ouvertures de demandes au niveau de la banque.
Vers la nouvelle voie économique Par ailleurs, le volume des actions opérées ont dans un laps de temps
relativement court, entamé une nouvelle voie économique basée sur le passage d’une gestion issue essentiellement de la rente pétrolière, à une
gestion purement économique. Dans ce sens, l’emprunt obligataire totalisant un solde de 570 milliards de dinars a servi essentiellement à
couvrir partiellement le déficit budgétaire. Le plafonnement des dépenses annuelles à 7000 milliards de dinars, en misant sur un résultat de fiscalité
ordinaire autour de 11%, demeurent les objectifs principaux de la nouvelle trajectoire économique.
Sur le même élan de redressement économique, la banque d’Algérie a rouvert l’accès au financement des banques publiques, afin de
contrecarrer le recul des dépôts bancaires, les plus importants en
l’occurrence ceux de l’activité pétrolière. Et ce avec l’option de réduire le taux de réserve des banques de 12% à 8%. Toutes ces actions ont été
suivies par les premiers effets de la modernisation des systèmes de gestion et d’exploitation, tels que le lancement du e-paiement, et la
télédéclaration des impôts. Défis et enjeux
Les obstacles à surmonter et les orientations économiques étaient clairs dés le début de la crise pétrolière. Il s’agit en premier lieu de bâtir un
empire de PMI, fort de 2 millions d’entreprises, lutter contre l’informel et la bureaucratie, et faire de l’Algérie un pôle attractif pour les IDE.
Les défis sont grands autant en économique interne qu’en externe. Et pour cause, réussir la transition économique et énergétique, repose sur
la relance de l’appareil industriel, sur la relance du secteur stratégique, en l’occurrence, l’Agriculture, l’Industrie, le tourisme, et les énergies
renouvelables, et surtout sur la valorisation des ressources hors
hydrocarbures. Des conditions incontournables pour pouvoir introduire une stratégie efficiente pour l’exportation.
Dans ce sens, les augmentations de taxes et d’impots retenues dans la loi de finances 2017, s’équilibrent avec les bases inédites posées. Il s’agit
pour la première fois de fixer un prix de référence reflétant la réalité du marché et de la situation économique, et également pour la première fois
la loi de finances est dotée d’une vision économique qui s’étend sur trois années.
Industrie: l'année 2016 amorce la relance des filières stratégiques
(APS)
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L'année 2016 a été marquée par une véritable relance du secteur industriel, portée notamment par des filières stratégiques qui devraient
contribuer à la diversification de l'économie, une priorité absolue des pouvoirs publics.
Les filières automobile, du ciment et des mines ont été les principaux
secteurs ayant connu un certain dynamisme couplé à l'amélioration et la modernisation du cadre juridique régissant l'investissement.
Dans le cadre de sa politique des filières, visant à bâtir le tissu industriel autour de branches productives et structurantes, l'Algérie mise, entre
autres, sur la filière mécanique et automobile en créant une plateforme de production et de sous-traitance permettant de réduire les importations,
d'une part, et de créer de la richesse et des postes d'emplois de l'autre part.
Impulsion du secteur automobile Après la relance de la filière mécanique à travers des projets de
fabrication de camions, de bus et de tracteurs, c'est la branche automobile qui a enregistré en 2016 des avancées dans le sillage de la réduction des
importations des véhicules et l'obligation faite aux concessionnaires de lancer des activités industrielles ou semi-industrielles avant 2017.
Des mesures-phares qui ont donné un coup d'accélérateur pour la mise en
place d'usines d'assemblage et de montage de véhicules. Deux ans après l'inauguration de l'usine de Renault Algérie en 2014 à
Oued Tlelat (Oran), une usine d'assemblage et de montage de véhicules de la marque Hyundai est entrée en production en octobre dernier à
Tiaret. Fruit d'un partenariat entre le constructeur automobile sud-coréen
Hyundai et le groupe privé Tahkout, cette usine prévoit de produire 60.000 unités durant la première année avant d'atteindre les 100.000
unités par an. Une autre usine de la marque Volkswagen sera également réalisée après
la signature en novembre dernier d'un accord entre ce constructeur allemand et le groupe privé Sovac.
L'entrée en production de cette future usine est prévue pour juin 2017. Pour cette filière, le ministère de l'Industrie a reçu une dizaine de dossiers
de la part de concessionnaires pour des projets similaires.
En développant ce créneau qui appelle, cependant à augmenter le taux d'intégration, l'Algérie prévoit de produire quelque 500.000 unités tous
types confondus à partir de 2019, une quantité susceptible de permettre
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de réduire davantage les importations de véhicules et d'exporter une
partie de la production. L'industrie du ciment a réalisé, quant à elle, des avancées avec la
réalisation de nouveaux projets de cimenteries qui devraient permettre de
satisfaire totalement les besoins du marché national et d'aller vers l'exportation à partir de 2017.
Il s'agit principalement des deux cimenteries privées de Biskra et de CILAS (Ciment Lafarge et Souakri) ainsi que l'extension de la cimenterie
de Ain El-Kebira relevant du Groupe industriel des ciments d'Algérie (Gica).
L'entrée en activité de ces cimenteries a augmenté la production du ciment de l'Algérie d'environ six (6) millions de tonnes auxquels
s'ajouteront la mise en production d'autres projets en cours de réalisation. Jusque-là, l'Algérie consomme environ 22 millions de tonnes de ciment
par an dont 18 millions de tonnes produits localement alors que le reste (4 millions de tonnes) provient de l'importation.
Le secteur de l'industrie se base aussi sur les mines pour lui fournir les matières premières.
Dans ce cadre, l'Algérie a lancé durant 2016 un vaste programme pour la
création de quatre grandes usines de transformation de phosphates. Il s'agit de trois projets algéro-indonésiens pour l'exploitation de la
nouvelle mine de phosphate de Bled El Hadba (Tébessa), la transformation des phosphates pour la production de l'acide phosphorique
à Souk Ahras et la transformation du gaz naturel pour la production d'ammoniac à Skikda, pour un montant de 5,7 milliards de dollars.
Un quatrième projet de transformation du phosphate en engrais a été également lancé à Hadjer-Soud (Skikda) à travers un partenariat entre le
groupe public Manal et le groupe français Rouiller. Ces projets s'ajoutent à d'autres comme ceux de la manganèse de
Guettera (Bechar), la baryte de Draïssa (Bechar), la bentonite de Tlemcen ainsi que la réouverture des mines du zinc à Chabet El-Hamra (Mascara)
et la baryte d'Ichemloul (Batna). L'exploitation et la valorisation du gisement de fer de Gara Djebilet (Tindouf) constitue, quant à lui, un autre
projet phare qui attend sa réalisation.
Les études de faisabilité pour la valorisation de ce méga projet, pénalisées auparavant par des difficultés techniques qui rendaient son exploitation
peu rentable, ont été lancées en 2016 après la réussite d'une première étude technique (étude-laboratoire) permettant le traitement du minerai.
La concrétisation de ce projet est prévue en 2018 avec des partenaires étrangers.
Refonte totale du cadre juridique de l'investissement Parallèlement à la concrétisation de ces projets, le ministère de l'Industrie
a procédé en 2016 à une refonte globale du cadre juridique régissant l'investissement. Ainsi, le cadre réglementaire relatif à la politique
d'investissement a été modifié à travers un nouveau code des investissements pour le rendre stable, transparent et cohérent et pour
garantir les droits des investisseurs et promouvoir les investissements directs étrangers (IDE).
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La loi relative à la petite et moyenne entreprise (PME) a subi, elle aussi,
des modifications pour mieux appuyer et soutenir cette catégorie d'entreprises et développer une plateforme de sous-traitance.
Outre ces deux grands dossiers législatifs, le dispositif de soutien aux
entreprises a été également renforcé par d'autres textes de lois comme ceux de la normalisation et de la métrologie dans l'objectif d'améliorer la
compétitivité des entreprises algériennes.
L’état des finances publiques est annonciateur de futurs malheurs : Le rééquilibrage du marché pétrolier n’amortira pas les
effets de la crise (Le Soir d’Algérie)
En 2016, le gouvernement a continué à faire du surplace en espérant un rééquilibrage du marché pétrolier. Or, aucune stratégie n’a été amorcée
pour améliorer les revenus des secteurs hors hydrocarbures. Et les répercussions de la crise sur le front social risquent d’être beaucoup plus
dramatiques en 2017.
La nouvelle a de quoi inquiéter en cette fin d’année 2016 : l’Algérie est dernière au dernier classement Forbes en matière d’attractivité pour les
investissements directs étrangers (IDE). En cette fin d’année où les finances publiques sont au rouge à cause de l’insuffisance des recettes des
exportations des hydrocarbures qui a engendré des déficits béants, aussi bien de la balance commerciale que du budget, l’Algérie aura du mal à
amortir les effets de la crise comme claironne le gouvernement à la faveur de son hypothétique plan triennal 2017-2019.
En effet, à défaut d’un outil national de production performant en mesure de prendre une place dans la chaîne internationale de valeur et générer de
nouveaux revenus à l’export pour compenser le manque à gagner dû à la dégringolade des prix des hydrocarbures, l’économie du pays qui doit sa
croissance à la redistribution des revenus pétroliers et gaziers devrait plutôt se contracter. Et les artifices comptables utilisés par le
gouvernement pour assainir les finances publiques –la dévaluation du
dinar reste le principal levier– n’adouciront pas la vie des Algériens qui voient le pouvoir d’achat de leurs dinars fondre comme neige au soleil
depuis 2014 (-40%). Pire, des augmentations fiscales décrétées par la loi de finances pour 2017 vont écraser une grande proportion des ménages
et accentuer la douleur des plus démunis. Certes, les prévisions des cours du pétrole plaident pour un baril oscillant
entre 50 et 60 dollars, que la valeur du dollar s’est appréciée face aux principales devises dont les importations algériennes sont libellées – l’euro
et le yuan notamment –, que les transferts sociaux ont été maintenus presque à leur niveau (16 milliards de dollars en 2017). Mais cela ne
suffirait même pas à maquiller une situation qui pâtit surtout du coût des risques liés aux investissements, aussi bien nationaux qu’étrangers. Parce
qu’au-delà de la mauvaise image de l’Algérie à l’étranger et sa faible attractivité pour les IDE que vient de rappeler Forbes, les investissements
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nationaux sont soumis à une lourde machine administrative. Une
bureaucratie prédatrice qui dissuade les plus téméraires et alourdit le coût des investissements.
En tout cas, la position qu’a occupée l’Algérie dans le classement Forbes
signifie que les mesures prises par les autorités publiques pour améliorer le climat des affaires (code de l’investissement) et présentées d’ailleurs
comme une révolution en la matière sont loin de convaincre les capitaux étrangers. Et pour cause, le pays ne garantit pas suffisamment le droit de
propriété. C’est l’un des treize critères sur lesquels se base le classement mais, il est suffisant pour peser dans les calculs du risque et alourdir le
coût des investissements qui devront souscrire à des polices d’assurance plus chères. Et donner à réfléchir aux prêteurs étrangers que
solliciteraient éventuellement les investisseurs nationaux. Les restrictions sur les importations feront le reste.
Dans ce contexte, il faut souligner que le soutien à la consommation décrété par la loi de finances pour 2017 qui a hissé le prix de référence
fiscal du baril de pétrole de 37 à 50 dollars pour la période 2017-2019, ne pourrait qu’accentuer les déficits. La mesure prise dans le cadre du soi-
disant «nouveau modèle économique» prévoit de réduire l’épargne
publique et accroître la part de la consommation dans le PIB en maintenant le niveau des transferts sociaux à travers le soutien des prix
des produits de base et la subvention des services publics. Ce qui est anachronique dans un pays qui ne dispose pas d’un outil performant de
production et dont l’administration fait tout pour faire fuir les investisseurs. C’est comme un serpent qui se mord la queue. La fiscalité
ordinaire étant composée essentiellement des droits de douanes, de la TVA et de l’IRG que paient les salariés, moins d’importations signifie
moins de consommation et donc moins d’impôts à recouvrer. Sinon, les dinars dévalués de l’IRG. Il s’agit d’une redistribution de la rente pétrolière
qui équivaut à un jeu d’écriture comptable sur les registres du Trésor public. Autre indicateur qui illustre le désastre : à peine 65 000
entreprises paient l’impôt sur le bénéfice (IBS), un impôt qui représente moins de 10% de la fiscalité ordinaire. C’est l’impôt qui mesure la taille de
l’économie créatrice de richesse. Le gouvernement ne fait rien justement
pour favoriser l’émergence de telles entreprises. Et, l’Etat aura extrêmement de difficultés à financer ses dépenses qui vont crescendo.
L’accord sur le pétrole entre officiellement en vigueur (TSA)
L’accord sur le pétrole est entré officiellement en vigueur. Depuis hier
dimanche 1er janvier, les membres de l’Opep et plusieurs pays non-
membres mettent en œuvre les accords de réduction de leur production. L’Opep et 11 autres producteurs majeurs (dont la Russie) ont convenu, en
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septembre dernier à Alger, de réduire l’offre de brut de 1,8 million de
barils par jour (bpj). Si elle est correctement appliquée, cette décision devrait contribuer à
rééquilibrer le marché qui souffre jusqu’à présent d’une surabondance de
l’offre, à l’origine de l’effondrement des cours. Pour veiller au respect de l’accord, un comité de surveillance a été mis en place.
Une majorité d’analystes anticipent une poursuite de la remontée des cours de l’or noir cette année. Les plus optimistes estiment qu’il pourrait
atteindre le seuil des 60 dollars dès le premier semestre 2017. Mais le retour annoncé du schiste américain (les investissements dans le secteur
ont repris) et une hausse du dollar pourraient contrarier la reprise des cours de l’or noir.
Il réalise sa meilleure année depuis 2009 : quelles perspectives pour le baril en 2017 ? (TSA)
Malgré une légère fausse note pour sa dernière cotation (-0,01%) hier
vendredi, le baril de Brent termine l’année bien mieux qu’il ne l’a commencée. À 56,82 dollars, le pétrole de référence pour le baril algérien,
clôture à son plus haut niveau de 2016. C’est le double des niveaux atteints en janvier dernier, à 28 dollars le baril. Sur l’ensemble de l’année,
le Brent gagne 52%, soit sa meilleure performance depuis 2009. Bonne nouvelle pour le budget de l’État
Du point de vue de l’Algérie, c’est une nouvelle rassurante : le budget de l’État (Loi de finances) pour l’année 2017 est calculé sur la base d’un baril
à 50 dollars. Malgré cela, le gouvernement table sur un déficit de près de
12 milliards de dollars. La question du financement de ce déficit est délicate.
Avec la disparition du matelas financier du Fonds de régulation des recettes (FRR), l’Algérie peinerait à trouver de l’argent frais pour combler
ce trou. Cela dit, si les cours se maintiennent à leur niveau actuel, le FRR serait de nouveau alimenté par la différence entre le prix de référence (50
dollars) et le prix réel sur le marché. L’État aura ainsi la possibilité de financer son déficit budgétaire avec ces rentrées d’argent et pourra passer
le cap avec plus de marge de manœuvre. Mieux, les cours pourraient s’orienter à la hausse à partir de 2017, dégageant ainsi des « excédents »
budgétaire pour le pays. Un baril à 60 dollars ?
Cette piste semble plausible, d’autant que les membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et 11 autres producteurs
majeurs (dont la Russie) ont convenu, en septembre dernier à Alger,
de réduire l’offre de brut de 1,8 million de barils par jour (bpj). Cette décision contribuera à rééquilibrer le marché qui souffre, jusqu’à présent,
d’une surabondance de l’offre, à l’origine de l’effondrement des cours. Ainsi, la majorité des analystes anticipent une poursuite de la remontée
des cours de l’or noir, dans le courant de l’année prochaine. Les plus
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optimistes estiment qu’il pourrait atteindre le seuil des 60 dollars dès le
premier semestre 2017. Des incertitudes subsistent ; retour du schiste américain
Malgré ces facteurs favorables, d’autres éléments pourraient perturber
une remontée durable des cours. Tout d’abord, celle-ci est largement tributaire de l’accord des pays producteurs sur une réduction de l’offre,
explique Igor Ioussoufov, ancien ministre russe de l’Énergie et fondateur de la société d’investissement Fund Energy, s’exprimant dans le quotidien
économique français Les Echos. Par ailleurs, la bonne tenue des prix du brut dépendra de l’évolution de la
demande mondiale. Sur cet aspect, les analystes sont partagés sur l’ampleur de la reprise économique, et donc des besoins de pétrole.
« Nous observions de fortes variations des estimations de croissance de la demande pour 2017, entre 1,22 million de bpj (…) et 1,57 million de
bpj », résument des analystes du centre de recherche JBC, dans des propos rapportés par Les Echos.
Surtout, des prix du brut plus élevés ne manqueront pas de réveiller les producteurs de pétrole de schiste américains. Passablement affaiblis, ces
extracteurs pourraient retrouver de la vigueur en 2017, avec un baril à 60
dollars. Un niveau suffisant pour booster leur rentabilité et donc leur production. Pour preuve, le groupe parapétrolier américain Baker Hughes
comptabilise déjà une hausse du nombre de puits en exploitation aux États-Unis, pour la neuvième semaine consécutive, profitant ainsi de la
reprise des cours, selon le quotidien économique français. Enfin, le niveau du dollar, déjà en hausse et appelé à se renforcer
davantage, pourrait également peser sur le prix de l’or noir. En effet, le billet atteint des niveaux historiques face à l’euro et d’autres devises, à la
faveur d’un relèvement des taux d’intérêt directeurs de la Réserve Fédérale (banque centrale) américaine. La « Fed » a d’ailleurs annoncé 3
nouvelles hausses de ses taux en 2017, ce qui ne manquera pas de faire encore remonter le dollar. Or, la corrélation inverse entre le prix du
pétrole et la monnaie américaine est bien établie : plus le dollar est fort, plus les cours du brut plongent.
Ainsi, il subsiste globalement certaines incertitudes sur le comportement
des prix du pétrole dans les mois à venir, malgré plusieurs signaux positifs.
Djezzy couvre 20 wilayas en réseau 4G (Liberté)
Conformément à son engagement, Djezzy, leader des technologies
numériques, a le plaisir d’annoncer l’ouverture de son réseau 4G dans trois nouvelles wilayas, à savoir Bejaia, Médéa et Mila, et ce à partir du 31
décembre 2016, totalisant ainsi 20 wilayas couvertes depuis le 1er octobre
dernier. Avec cette nouvelle extension, Djezzy couvre désormais Alger, Aïn Defla,
Bordj Bou-Arréridj, Bouira, Boumerdès, El Oued, Mostaganem, Oran,
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Skikda, Tizi Ouzou, Tlemcen, Blida, Batna, Sétif, Constantine, Djelfa,
Tiaret, Médéa, Bejaia et Mila. Djezzy confirme son engagement de construire le plus grand réseau 4G
aux plus hauts standards internationaux en assurant la plus importante
couverture de la population garantissant ainsi la performance et la qualité de réseau pour le plus grand plaisir des consommateurs de la data en
Algérie. Djezzy dont l’ambition est de devenir l’opérateur digital de référence est
en plein processus de transformation pour être plus agile, plus compétitif et plus centré sur le client. C’est le nouveau Djezzy qui se décline à
travers une nouvelle approche managériale afin de répondre aux différents besoins de ses clients en mettant sur le marché des formules
qui permettent la gratuité des appels et facilitent l’accès à la consommation de l’internet mobile avec la garantie de communiquer sur
le meilleur réseau. Djezzy invite ses abonnés et futurs abonnés à profiter pleinement des
offres et services de quatrième génération dans 20 wilayas et souhaite une bonne et heureuse année 2017 à tous les Algériens.
Banque/bourse/Assurance
Fonds de garantie des crédits aux PME : Fgar, 90 000 dossiers
depuis 2004 (Reporters)
Le Fonds de garantie des crédits aux PME, (Fgar), jusque-là méconnu du
grand public veut se racheter pour se rendre plus visible. L’établissement
financier a accordé une garantie pour 2 000 entreprises durant le premier semestre 2016.
Un chiffre jugé très modeste, lorsqu’on sait que la sphère économique du pays compte près de 950 000 PME. Selon Fella Fetfi, la chargée de
communication de cet établissement, créé en 2004, les activités du Fgar sont dans une courbe ascendante. «D’année en année, les entreprises
sollicitent une garantie pour leurs investissements auprès des agences du Fonds», affirme-elle. «Depuis sa création en 2004, le Fgar, qui est un
établissement public à statut spécifique sous la tutelle du ministère de la
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PME et de l’Artisanat, doté de l’autonomie financière, a traité environ 90
000 dossiers. Durant le premier semestre 2016, le Fgar a accordé une garantie à près de 1 600 PME. Le montant cumulé du crédit contracté par
ces entreprises s’élève à plus de 90 milliards de dinars», affirme notre
interlocutrice. La responsable nous rappelle que la garantie des crédits d’investissent est apportée lorsque l’entreprise est au stade de création ou
lorsqu’elle procède à l’extension de ses activités. Le fonds de garanti couvre uniquement la partie équipement du projet. A ce propos, «le
montant couvert par le Fgar est compris entre 4 et 100 millions de dinars lorsque l’entreprise est relativement nouvelle. Le montant peut atteindre
250 millions de dinars, lorsque celle-ci est en phase d’extension», souligne-t-elle. Précisant que ce besoin de se développer renseigne bien
sur la fiabilité des entreprises qui ambitionnent de s’agrandir. S’agissant de la durée de la garantie, notre interlocutrice souligne «qu’elle s’articule
sur la durée de remboursement pouvant aller jusqu’à 10 ans dans le cadre d’un leasing. Dans ce cas, le taux d’intérêt est de 0,5%». Outre les frais
d’étude du dossier qui sont fixés pour tout opérateur à 20 000 DA, l’entreprise s’engage à régler 1% du montant de la garantie accordée en
hors taxes», affirme Fella Fetfi. Par ailleurs, il faut souligner que certaines
entreprises ne sont pas éligibles pour contracter une garantie auprès du Fgar. Il s’agit entre autres des sociétés créées dans le cadre de l’Ansej et
de la Cnac. Ces dernières possèdent pour leur part un mécanisme de garantie de crédits d’investissement. Néanmoins, dans le cadre de
l’extension, ces sociétés peuvent prétendre à une garantie du Fgar. Enfin, il y a lieu de souligner que le fonds cible prioritairement les activités de
production industrielle et de prestations de services à forte valeur ajoutée. La création de postes d’emplois est un facteur important pour la prise de
décisions par les experts du Fgar qui statuent la solvabilité des entreprises pour bénéficier de la garantie.
Entreprise / Crédits : La CGCI-PME annonce un nouveau dispositif de garantie des crédits pour les TPE (Reporters)
Les Très petites entreprises, ou TPE, vont bénéficier d’un nouveau
dispositif de garantie destiné à couvrir les crédits qu’elles solliciteront. L’annonce a été faite hier à Oran par le premier responsable de la Caisse
de garantie des crédits d’investissements-PME (CGCI-PME). Ammar Daoudi a indiqué que ce dispositif de garantie est dédié à la facilitation du
financement de la toute petite entreprise en création et en développement. Il reposera sur le principe de la délégation de décisions
aux banques pour engager la garantie. «Nous permettons maintenant aux agences bancaires locales d’octroyer le crédit et en même temps de
délivrer la garantie sur ce même crédit», a expliqué M. Daoudi, ajoutant que la décentralisation de la gestion des dossiers des entreprises
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candidates aux crédits permettra d’écourter les délais de traitement des
demandes de crédits «parfois trop lents». «Avec la délégation de décision, nous allons assainir l’environnement du
financement de l’investissement en direction de la TPE et de la PME», a-t-
il estimé, ajoutant que désormais le directeur d’agence au niveau local ou régional va pouvoir prendre la décision à son niveau. Le déploiement de ce
nouveau produit débutera par le lancement d’une opération-pilote au cours de l’année 2017 avec le Crédit populaire algérien (CPA) comme
partenaire exclusif, avant sa généralisation à l’ensemble des banques dans une phase ultérieure. La généralisation de cette formule, couverte dans un
premier temps par les ressources propres de la CGCI-PME, sera adossée ensuite à un fonds de garantie spécifique, a-t-on expliqué.
«Nous avons constaté que la population de la PME algérienne est constituée à 98% de très petites entreprises, ce qui nous a poussé à nous
concentrer sur cette catégorie en lui créant un dispositif propre», a déclaré M. Daoudi. «Il existe un gisement extraordinaire dans ce domaine. Nous
demandons aux banques de l’exploiter», a-t-il encore souligné. La vocation de la CGCI, a rappelé M. Daoudi lors de son intervention, est
d’encourager les banques à se lancer dans des projets qui comportent des
risques puisqu’elle les indemnise jusqu’à 80% en cas de sinistre. Sur un portefeuille de 900 dossiers de projets garantis, la CGCI n’a
indemnisé qu’une vingtaine au cours de l’année 2016, ce qui démontre la faiblesse de la prise de risque chez les banquiers que M. Daoudi a appelé à
davantage d’engagement. Sur un autre registre M. Daoudi a révélé que la région Ouest du pays ne représente que 15% parmi les dossiers garantis
par la CGCI, un faible taux vu l’importance de l’activité industrielle dans la région.
Coopération
Algérie-France : la coopération s’est accentuée en 2016 (Algériepatriotique)
La coopération entre l’Algérie et la France s’est accentuée en 2016
notamment avec la tenue en avril à Alger de la 3e session du Comité intergouvernemental de haut niveau algéro-français (CIHN) et plusieurs
rencontres entre les ministres de l’Intérieur de des deux pays. La réunion d’Alger du CIHN, instance de concertation créée en application de la
déclaration d'amitié et de coopération entre la France et l'Algérie signée le
19 décembre 2012, a été considérée par des responsables français comme une nouvelle étape dans «la montée en puissance» des relations entre la
France et l’Algérie.
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De nombreux accord ont été signés à l’issue de cette rencontre au niveau
des Premiers ministres des deux pays, qui intervient après deux sessions du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) qui prépare les
dossiers arrivés à maturité. Ces accords de partenariat ont concerné les
secteurs du transport ferroviaire et de l'agroalimentaire, ainsi que la réalisation, le long de l'autoroute Est-Ouest, d'un parc industriel de 3 000
hectares au minimum. Dans cet élan de coopération auquel le haut responsable français chargé
de la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, Jean-Louis Levet, se vante du fait que la France et l’Algérie «constituent un
binôme sans équivalent sur l’échiquier mondial des Etats», plusieurs autres accords attendent d’être bien ficelés, comme le projet
d'implantation d'une usine PSA (Peugeot-Citroën) en Algérie et un grand projet dans l'industrie pétrochimique qui vient d'être signé entre le groupe
Sonatrach et le groupe français Total. En effet, les deux groupes ont conclu jeudi dernier à Alger un accord sur la
réalisation d'une étude de faisabilité en vue de la construction d'un complexe pétrochimique de «taille mondiale». Les PDG de Sonatrach,
Amine Mazouzi, et de Total, Patrick Pouyanné, ont convenu de renforcer le
partenariat et la coopération sur toute la chaîne hydrocarbures en Algérie et à l'international, confirmant ainsi la volonté des parties à consolider le
partenariat existant et concrétiser de nouvelles opportunités pour les deux compagnies.
Cette dynamique de coopération a pratiquement touché tous les secteurs qui ont vu la signature de plusieurs autres accords et conventions dans la
santé, la sécurité routière, la justice, l'éducation, l'enseignement supérieur et les assurances sociales. Selon les chiffres des Douanes algériennes, les
échanges commerciaux entre l'Algérie et la France ont totalisé 10,3 milliards de dollars en 2015. La France est le deuxième fournisseur de
l'Algérie et son troisième client. Lors de la dernière session du CIHN, le Premier ministre Abdelmalek Sellal
a invité les opérateurs économiques à saisir les «immenses» opportunités d'affaires que recèle l'économie algérienne, engagée depuis 2014 dans un
processus de mutation et de diversification, pour passer de l'exploitation
des matières premières vers la production de biens et de services. C’est dans cette optique qu’il a appelé les opérateurs économiques français à
investir «davantage» en Algérie, affirmant que le gouvernement algérien était disposé à «accorder toutes les facilitations nécessaires».
L’autre volet important dans les relations bilatérales est celui de la coopération sécuritaire. En moins d’une année, les ministres de l’Intérieur
des deux pays se sont rencontrés trois fois (Paris en décembre 2015, Alger en avril 2016 et Paris en novembre dernier). La France fait face à un
«très haut niveau» de menace terroriste et a besoin de consolider davantage sa stratégie de lutte et de prévention en renforçant sa
coopération sur le plan du renseignement avec les pays qui ont déjà été confrontés à ce fléau, dont l’Algérie. Lors de la dernière visite en France
du ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bedoui, son homologue français, Bernard Cazeneuve, actuellement Premier
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ministre, n’a pas manqué d’affirmer, en novembre dernier, l’attachement
commun de la France et l’Algérie pour réussir la lutte antiterroriste, soulignant le «très bon niveau» de coopération des deux pays dans ce
domaine. «Nous avons des expériences à partager dans de multiples
domaines, notamment en matière de lutte contre la cybercriminalité, contre le trafic d’armes», avait-il indiqué, relevant que les deux pays ont
«une grande relation de confiance» et une relation «d’amitié» qui «facilitent beaucoup le traitement des sujets importants dont nous avons
à connaître ensemble». L’année 2016 a connu également la poursuite de visites dans les deux
pays de responsables locaux, de politiques et parlementaires en vue d’échanger des expériences, se concerter et prospecter les domaines à
inclure dans cette dynamique de coopération. Cette densité dans les relations bilatérales n’a pas omis la jeunesse avec la signature d’un accord
permettant aux jeunes diplômés de pouvoir travailler dans les deux pays respectifs.
Supplément économique du quotidien Liberté
Réduction des importations, cherté et indisponibilité des
véhicules/ 2017 : Sombres perspectives pour l’automobile
L’année 2017 s’annonce rose avec l’annonce de la concrétisation des
projets de montage de véhicules particuliers Volkswagen et Nissan et la montée en cadence de la production des Renault Symbol et Sandero
assemblés dans l’usine d’Oran. Au moins dix modèles de voitures de marque Renault, Hyundai, Volkswagen, Nissan montés dans des usines
algériennes pourraient être commercialisés dans le pays l’année en cours. On annonce également la signature de l’accord avec Peugeot pour le
montage en Algérie de véhicules particuliers de la marque au lion. De quoi réjouir les banques de la place intéressées par le développement du
produit crédit auto : BNA , CPA, BNP Paribas, Société Générale, El-Baraka, Salama Bank.
Au tableau gris, l’année 2017 est également l’année de la poursuite du
déclin du marché automobile en Algérie. Avec l’institution de la licence d’importation en 2016 et son corollaire le système des quotas, on
enregistre une baisse chronique de l’activité. On a enregistré l’année dernière l’importation de 80 000 véhicules contre 400 000/an
précédemment et la disparition de dizaines de concessionnaires multimarques. Plusieurs concessionnaires, devant la déprime du marché,
ont dû fermer de nombreux showrooms et licencier des milliers de travailleurs. La situation sera plus difficile en 2017 puisque l’Algérie
compte importer seulement 50 000 véhicules l’année en cours et interdire l’importation de véhicules aux concessionnaires n’ayant pas déposé fin
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décembre un dossier d’investissement dans un projet industriel dans le
secteur automobile. Ce commerce industrialisant reste une approche positive parce qu’elle
permet l’émergence d’une véritable industrie automobile en Algérie. Mais
pour parvenir à cet objectif qui consiste à produire des véhicules en Algérie avec un taux d’intégration appréciable, l’Algérie devra passer par
une période de transition d’au moins trois ans considérée comme douloureuse et coûteuse en termes d’importations. En effet, avec
l’installation de plusieurs usines de montage, les importations de voitures en kits (SKD) vont aller crescendo. Cette situation pourrait durer jusqu’à
l’émergence d’un véritable tissu de sous-traitance locale. En attendant, le véhicule particulier, eu égard à l’institution de licences
d’importation, ne sera pas très disponible en 2017, du moins jusqu’à la montée en cadence des autres usines de montage hors Renault. Autre
handicap : cette industrie n’atteindra sa maturité que quand se développera en parallèle une filière recherche et développement en
Algérie, d’abord dans le design de véhicules moins énergivores, puis dans la conception de modèles de véhicules électriques ou à l’hydrogène en
partenariat avec des constructeurs européens ou asiatiques.
Industrie automobile : Un démarrage en dents de scie
Alors que l’année 2017 est placée sous le signe du renouveau de
l’industrie automobile avec plusieurs projets qui seront réceptionnés, 2017 sera celle du rétrécissement du marché automobile. Signe de ce
rétrécissement, le report, plus que probable, de la 20e édition du Salon international de l’automobile d’Alger (SIAA), prévu pour le mois de mars
2017. Le report de cet événement au deuxième semestre de 2017 est dicté par des impératifs liés à la disponibilité du produit, la visibilité du
marché quant à l’octroi des agréments, des licences et des quotas d’importation. Ceci pour l’année 2017.
Pour les autres années qui viennent, le marché automobile algérien
devrait continuer à connaître des bouleversements importants. Ce sera des importations de véhicules soumises à quotas dont la quantité va être
pilotée étroitement par les pouvoirs publics. Parallèlement, on devrait assister à la montée en puissance d'une production locale censée se
substituer progressivement aux importations et même, peut être, dégager des excédents à l'exportation vers les marchés régionaux. Et c’est
justement cette redistribution des cartes qui fait que les constructeurs,
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pour conserver leur place sur le marché algérien, se sont décidés à
commencer à installer des usines de montage en Algérie. Alors que l'exigence de lancer une activité industrielle ou semi-industrielle en
matière d’automobile avait été imposée par la loi de finances 2014, les
concessionnaires ont attendu le mois de juin dernier pour disposer du cahier des charges relatif cette l’activité. Depuis, certains projets sont en
cours de lancement alors que d'autres sont encore en phase de maturation. Certains ont même pu être lancés en un temps record. Au
rythme où vont les choses, l’on s’achemine vers une configuration qui donne autant d’usines que de marques présentes sur le marché. Est-ce la
bonne stratégie ? La réponse à cette question n’est pas donnée par le ministère de l’Industrie pour lequel le seul détail qui compte est
d’atteindre une production nationale de 500 000 unités/an à l'horizon 2020. Autre sujet qui nécessite clarification : le taux d’intégration. Sur le
sujet, le ministère se contente d’évoquer un taux d'intégration locale de 42% au bout de 5 années d'activité. Comme l’expliquait récemment l'ex-
PDG de la SNVI, Mokhtar Chahboub, sur le plateau de la webradio Radio M, les usines d’assemblage ne peuvent qu’être une étape dans
l’industrialisation. La phase SKD est une étape incontournable dans la
création d’une industrie automobile en Algérie, mais il faut aller rapidement vers les autres phases que sont le CKD notamment pour ne
pas se retrouver avec un produit en dessous du taux d’intégration locale recommandé.
Pour ce faire, il faut arriver à amener les constructeurs à se faire accompagner par leurs équipementiers qui constitueront eux mêmes en
Algérie leurs réseaux de sous-traitants. Mais là, les choses bloquent puisque la taille modeste du marché algérien n’attire pas les
équipementiers automobiles. En effet, il faut des volumes importants, au moins 100 000 véhicules par an.
Ce qui n’est pas le cas en Algérie, du moins pour le moment. Et à défaut d’un réseau de sous-traitants de qualité, l’Algérie se contenterait
d’importer les pièces de rechange, ou plus exactement des voitures fabriquées à l’étranger, avant d’être démontées, puis assemblées dans les
usines locales.
Multitude de projets de montage : Les limites d’une démarche
Acculés par un nouveau cahier des charges qui leur exige de fabriquer des voitures en Algérie, les concessionnaires ne cessent d’annoncer des
projets de montages d’automobiles : Volkswagen, Hyundai, Ival, Saipa, Faw, Mercedes ou encore Renault. Ce sont autant de marques de véhicule
qui vont s'installer ou sont déjà en place. Face à ces annonces, de nombreux experts et spécialistes sont circonspects sur ces initiatives
d’opérations de montage initiées par les concessionnaires automobiles algériens. Selon un de ces experts, “le recours à ces formules constitue en
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fait une réponse à la limitation des importations de produits finis décidée
par les pouvoirs publics. Certes, les avantages fiscaux exceptionnels qu’on leur accorde pourraient donner l’illusion que ces opérations seraient
intéressantes. Mais, du point de vue industriel, il n’est pas évident qu’elles
soient rentables pour le pays”. Notre interlocuteur estime qu’il n’est pas évident qu’un concessionnaire, aussi grand qu’il soit, puisse du jour au
lendemain se transformer en constructeur. Ce sont deux métiers différents qui demandent des moyens et un savoir-faire différent. Par ailleurs, ces
projets ne sont en fin de compte que des importations déguisées. Les volumes de production sont très faibles et même Renault n’est qu’à 50
000 unités. Plus explicite, l’expert indique “qu’investir dans une opération de montage place l’investisseur local dans une situation de totale
dépendance vis-à-vis du constructeur, ce qui limite considérablement sa marge de manœuvre dans ses relations commerciales avec ce dernier et
le place dans une position d’extrême fragilité pour la durabilité de son initiative”. Concernant le taux d’intégration, il souligne que l’idée selon
laquelle les usines de montage vont faire venir les sous-traitants est une illusion. La sous-traitance, explique-t-il, n’est pas chose facile et très peu
d’industriels sont préparés pour pouvoirs être des sous-traitants efficaces.
Pour que ça marche, l’expert estime qu’il faut que les constructeurs soient largement impliqués. “S’ils ne sont pas totalement impliqués, cela ne peut
pas marcher. Il faut aussi qu’il ait un volume de production vraiment industriel, autour de 150 000 à 200 000 unités pour qu’il y ait rentabilité.
Ensuite éviter les implantations de ces usines dans des endroits qui induisent des coûts logistiques énormes”. Sans cela, nous aurons des
petites unités de montage avec une fiscalité qui leur permet d’être viables mais qui n’apportent rien économiquement pour le pays. Ce n’est pas cela
qui va générer une véritable industrie automobile parce qu’on restera à des taux d’intégration extrêmement faibles et le volume d’importation ne
va pas baisser, ou très peu. Pour lui, il y a deux illusions. D’abord, cette idée de montage avec des petites quantités et des contrats totalement
dissymétriques, et ensuite l’idée d’intégration rapide. Ces opérations bénéficient d’avantages fiscaux extraordinaires. Donc elles ne sont
rentables que de façon artificielle. Il faut dire que s’il n’y avait pas ces
avantages fiscaux, les opérations ne seraient pas rentables, les volumes de production étant très faibles. Les concessionnaires veulent conserver
leur marché algérien, d’autant que ce marché n’a pas encore atteint la saturation. Donc par ce tour de passe-passe à travers ces usines de
montage et les avantages fiscaux extraordinaires, ces concessionnaires gardent le pied dans le marché algérien, conclut l’expert.
Indisponibilité de véhicules : Frein pour le crédit auto
L’offre de véhicules fabriqués localement sera limitée en 2017. Les
concessionnaires éprouveront sans doute des difficultés à honorer les commandes. Le produit, du coup, sera freiné dans sa progression.
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Retenu par la tripartie et figurant parmi les dispositions de la loi de
finances 2015, le crédit auto n’a pas suscité l’engouement, contrairement à son prédécesseur qui n’était pas limité à la production nationale. Il a
tardé à se mettre en place. Pour une raison simple. Une offre unique et
limitée. Seul Renault Algérie, avec une capacité de production de 25 000 véhicules/an pouvait alimenter ce segment de marché en 2015. L’offre au
compte-gouttes n’a pas donc permis le développement du crédit auto. En relation forte avec Renault Algérie, BNP Paribas s’est trouvé en pole
position dans ce créneau offrant à sa clientèle ce produit. Mais sera vite concurrencée par la banque El-Baraka qui propose le produit à intérêt
zéro. Quant aux autres banques, telles que Société Générale, la quantité était tellement modeste que le revenu de ce produit était marginal dans
son chiffre d’affaires. Quant aux banques publiques, elles étaient en retrait. En 2017, le crédit auto connaîtra un développement plus rapide.
Avec la construction de l’usine de montage de Hyundai à Tiaret, opérationnelle dès novembre 2016, et la mise en service des usines de
Volswagen et de Nissan, l’offre sera nettement importante. Cima Motors, qui détient une usine à Tiaret, a déjà signé des conventions avec la BNA,
CPA et la banque Salama pour que ces banques offrent ce produit, c'est-à-
dire l’acquisition de véhicules Hyundai montés à Tiaret. La dernière banque offre le produit mais selon les règles de la finance islamique qui
prohibe le taux d’intérêt. Elle imite du coup la banque El-baraka. De quoi drainer une partie de la clientèle qui veut être respectueuse de la tradition
islamique. D’autres banques du Moyen-Orient présentes en Algérie vont sans doute imiter Salama Bank. Mais le développement de ce produit en
2017, en dépit de résultats sans doute meilleurs qu’en 2016, sera limité par l’offre. On estime à environ 100 000 véhicules particuliers minimum
qui pourraient être disponibles en 2017, contre 50 000 en 2016. Soit en deçà des besoins. Les produits, bien que moins chers que ceux de
l’importation, seront onéreux. On évalue la hausse sur les véhicules en 2017 entre 20 à 30%. À ce facteur s’ajoute une baisse de la demande en
raison d’une forte inflation (hausse des prix) et l’utilisation de l’épargne disponible pour l’acquisition de biens immobiliers.
Construction automobile : Lotfi Halfaoui : L’approche industrielle
est “biaisée”
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Quelle appréciation peut-on porter sur la manière dont l’industrie automobile se développe aujourd’hui dans le pays ? Lotfi Halfaoui est
expert en industrie et est par ailleurs directeur du cabinet d’expertise
industrielle Halfaoui. Il estime que l’Algérie s’est engagée dans l’industrie automobile en faisant fi des pré-requis de base dans un secteur aussi
complexe que celui de l’industrie automobile. Et selon lui, la branche automobile est, et elle le restera “politisée”. Halfaoui explique que le
montage automobile en “kit” sans écosystème industriel de sous-traitants performants ne saurait rivaliser à l’échelle internationale dans un
environnement aussi compétitif et concurrentiel. La réglementation actuelle oblige les concessionnaires à faire de l’assemblage automobile.
Et, certains d’entre eux ont commencé à le faire pour garder leur part de marché en Algérie. Et, c’est ainsi, dit-il, que nous retournerons aux
600 000 véhicules/an importés différemment, cette fois ci en kit. L’approche industrielle est en fait biaisée, dit-il. Ce qu’il faut à notre
économie, ajoute-t-il, c’est l’essaimage de PME produisant des pièces de rechange et accessoires nécessaires au secteur automobile. Et là, il
faudrait énormément d’investissements (plus de deux milliards d’euros)
pour satisfaire les besoins en pièces de rechange et accessoires des installations futures de constructeurs automobiles. Des plateformes qu’il
faudrait intégrer en “zones franches” afin de labéliser le “sourcing Algérie”, et ce, aux côtés de donneurs d’ordre. Sans cet effort industriel,
indique-t-il, les coûts de production ne seront pas concurrentiels, et l’exportation restera un vain mot. Pour donner du poids à ses arguments,
Lotfi Halfaoui, cite en exemple des projets très aboutis à l’échelle régionale et internationale. Ainsi, les usines de production automobiles
tournées à l’exportation en Roumanie, en Turquie, en Espagne, au Maroc sont construites sur des centaines d’hectares avec un pôle de sous-
traitants sélectionnés par le constructeur tout autour et une logistique optimisée pour produire en flux tendu. En Algérie, relève-t-il, nous
n’avons pas d’antécédent industriel dans le secteur automobile et donc pas de culture propre à ce secteur, ni d’aciéristes, ni de fournisseurs de
batteries, ni de pneus, ni de motoristes, ni de laboratoires et de centre de
contrôle qualité, ni de personnel formé, ni d’accessoiristes, etc. De fait, les voitures qui sont “montées” dans l’usine Renault et celles qui le seront
dans d’autres unités seront, juge-t-il, plus chères à produire, et donc une mauvaise affaire économique pour notre pays, ainsi que le souligne
l’expert. L’implantation industrielle de Renault à Oran aura coûté chèr. En effet, le montant de l’investissement est estimé à 1,2 milliard d’euros,
avec 300 emplois à la clé, et quelques emplois dans la sous-traitance, pour une capacité, en vitesse de croisière, de 75 000 véhicules destinés
exclusivement au marché Algérien (pas d’export), alors que, par exemple, l’usine Renault-Dacia de Tanger n’aura coûté qu’un milliard d’euros pour
une production de 400 000 véhicules/an avec deux modèles et, bien sûr destinés à l’export, créant près de 6 000 emplois directs et près de 30
000 emplois indirects. L’expert estime que la présence de Renault à Tlélat répond à “un vœu” du gouvernement algérien avant tout. Et de poursuivre
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que les fondamentaux économiques ont été “transgressés”. Le
constructeur Peugeot était, lui, sur le point de finaliser son projet d’implantation industrielle en Algérie. Où en sont les choses aujourd’hui ?
Pour notre interlocuteur, il me semble que “le poids politique” dont pâtit le
secteur automobile en est la raison. Halfaoui affirme que Peugeot PSA est en train de s’installer à Kénitra (Maroc) en intégrant une usine carrosserie
et montage, une usine mécanique et un centre d’études avec une prévision de production de 200 000 véhicules/an.
La branche dans tous ses états : Un marché en déclin
Les importations sont en baisse d’environ 68% en termes de valeur et 74% en termes de quantité au premier semestre 2016.
Le recul du marché de l’automobile s’explique par la conjugaison de nombreux facteurs. D’abord la récession économique du pays, suite à la
chute des cours du pétrole et donc l’amenuisement de nos ressources en
devises. Ensuite, l’anarchie qui régnait dans les opérations d’importations. Celles-ci avaient fait de l’Algérie un marché débridé et sans encadrement
juridique où se déversaient des millions de véhicules par an, toutes marques, toutes qualités et toutes provenance confondues. Enfin, la
suppression du crédit à la consommation ainsi que les mesures gouvernementales en termes de contingentement via la licence
d’importation. Concernant l’importation de véhicules, les licences n’ont été attribuées, au deuxième semestre 2016, qu’à 40 concessionnaires sur 80
postulants. Par ailleurs, fixé initialement à 152 000 unités pour l’année 2016, le contingent d’importation a été réduit à 83 000 véhicules. Le
contingentement concerne les véhicules destinés au transport de dix personnes ou plus, les véhicules de tourisme et autres automobiles
principalement conçus pour le transport des personnes et les véhicules dédiés au transport de marchandises. Selon les prévisions du ministère du
Commerce, la facture d’importation des véhicules ne dépassera pas le
milliard de dollars en 2016, contre 3,14 milliards de dollars (265 523 véhicules) en 2015 et 5,7 milliards de dollars en 2014 (417 913 unités).
Parallèlement à ces mesures, le gouvernement a exigé des concessionnaires d’engager des investissements dans le secteur et les
filières industrielles annexes. En visite à Tiaret, le Premier ministre avait rappelé l’obligation à tous les concessionnaires automobiles d’investir
localement, sans quoi la licence d’importation leur serait retirée en 2017. Pour sa part, le ministre de l'Industrie et des Mines a déclaré que “le délai
arrêté à début 2017 et accordé aux concessionnaires automobiles pour créer une activité industrielle ne sera pas prorogé.” À titre de rappel, la loi
de finances 2014 fait obligation aux concessionnaires automobiles de créer une activité industrielle et leur a accordé un délai de trois années à cette
fin. En réalité, l’objectif avoué des pouvoirs publics est d’arriver à implanter et à développer des activités de montage de véhicules et de
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sous-traitence afin de densifier le secteur industriel comme moteur de la
croissance et de création d’emplois. Selon les statistiques disponibles, le secteur automobile emploierait actuellement 50 000 travailleurs.
Rappelons que les importateurs de médicaments ont vécu la même
situation et ont fini par investir progressivement. Si les concessionnaires automobiles sont en droit de s’inquiéter légitimement de ces mesures qui
impacteront effectivement leur activité, ils ont également le devoir de commencer à investir au moins dans la sous-traitance des pièces
détachées et autres matériaux et équipements en créant des PME et des PMI. À charge pour les pouvoirs publics de les accompagner par diverses
méthodes telles que le foncier industriel, les crédits d’investissement, l’aide à la formation de la ressource humaine, etc.
Économie : Le secteur en chiffres
L’année 2017 s‘annonce difficile pour les concessionnaires automobiles, le
gouvernement projetant d’opérer un nouveau tour de vis dans les
importations de véhicules. L’Exécutif entendrait en effet importer 70 000 unités. Au creux de la vague, depuis deux ans, le secteur de l’automobile
a vu ses chiffres pâlir, comme le montrent ces statistiques fournies, il y a quelques semaines, par le ministère du Commerce. Ainsi, le contingent
initial d’importation de véhicules avait été fixé à 152 000 unités pour l’année 2016 avant d’être réduit à 83 000 unités pour une valeur de moins
d’un milliard de dollars. Mais en répondant aux recours introduits par des opérateurs, la commission interministérielle chargée de délivrer
les licences d’importation au titre de l’année 2016 a avalisé l’augmentation du contingent de 15 374 unités supplémentaires pour la porter à 98 374
unités. Le contingent quantitatif concerne les véhicules automobiles pour le transport de dix personnes ou plus (chauffeur inclus), les véhicules de
tourisme et autres véhicules automobiles principalement conçus pour le transport des personnes (y compris les voitures de type break et les
voitures de course) et les véhicules automobiles pour le transport de
marchandises. Le nombre des véhicules importés en 2015 avait été de 265 523 unités pour une valeur 3,14 milliards de dollars (contre 417 913
unités en 2014 d’une valeur de 5,7 milliards de dollars). Avec le nouveau contingent, le nombre des véhicules importés a diminué de 63% en 2016
comparativement à 2015.