138
MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES version 1.0 / 2011

MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

  • Upload
    others

  • View
    1

  • Download
    0

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES

version 1.0 / 2011

Page 2: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser
Page 3: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

En collaboration avec

MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES

Version 1.0 / 2011

Maîtrise de coopération internationale :

Architecture d’urgence durable

Page 4: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser
Page 5: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

Droits d’auteur du texte et des illustrations : Médecins sans Frontières 2011 Toute partie de ce document peut être copiée, reproduite ou adaptée sans autorisation préalable du détenteur des droits d’auteur à la condition expresse que la source soit mentionnée dans son intégralité : MSF, Manuel de construction de petites structures. Version 1.0 / 2011. Médecins sans Frontières, Nou de la Rambla, 26. 08001 – Barcelone Le détenteur des droits d’auteur apprécierait qu’un exemplaire des matériels créés à partir du contenu du présent manuel lui soit remis.

RédacteurPaul Cabrera Estrada

En collaboration avecMaarten De Cock

Pedro Salavessa Garcia

MSF OCBA / Département logistique

Page 6: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser
Page 7: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

PRéFACE

Cette première version du Manuel de construction de petites structures a pour but de présenter les méthodes les plus efficaces pour construire des bâtiments destinés à assurer nos activités sur le terrain. Il est possible que vous constatiez des erreurs ou des différences par rapport aux techniques que vous connaissez déjà, les informations ayant besoin d’être mises à jour ou mieux expliquées.

Aidez-nous à améliorer ce guide en envoyant vos observations et vos questions.

Email du contact : [email protected]

Page 8: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

8 SOMMAIRE:

1. INTRODUCTION 10

2. DIRECTIVES POUR LA GESTION D’UN PROjET 12 2.1 Contrat 15 2.2 Devis quantitatif (BoQ) 16 2.3 Supervision des travaux 18 2.4 Calendrier de gestion du projet 19

3. ÉTAPES PRÉLIMINAIRES 22 3.1 Critères de sélection du terrain 22 3.1.1 Exposition aux catastrophes naturelles 22 3.1.2 Conditions du terrain 25 3.1.3 Conditions climatiques 25 3.1.4 Accessibilité et conformité d’usage 26 3.2 Techniques de ventilation en fonction du climat 27

4. GUIDE DES MATÉRIAUx 34 4.1 Ciment 34 4.2 Mortier 34 4.3 Béton armé 35 4.3.1 Éléments constitutifs 35 4.3.2 Mélange du béton 36 4.3.3 Séchage et durcissement 38 4.3.4 Renforcement du béton 39 4.4 Briques 40 4.5 Bois de construction et bambou 41 4.5.1 Types de bois de construction et de bambous 41 4.5.2 Protection de l’environnement 43 4.5.3 Contrôle qualité 43 4.6 Matériaux de couverture 44 4.6.1 Tôle ondulée 44 4.6.2 Bardeaux 45 4.6.3 Toit végétal 45 4.6.4 Tuiles en terre cuite 46

5. CONSTRUCTION D’UN NOUVEAU BâTIMENT 48 5.1 Typologie de bâtiments et plans 50 5.2 Déblayage du terrain 51 5.3 Implantation du bâtiment 52 5.4 Fondations 53 5.4.1 Fondations en pierre 58 5.4.2 Fondations en béton 62

Page 9: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

1

. int

rodu

ctio

n

9 5.5 Murs 67 5.5.1 Imperméabilisation des fondations 67 5.5.2 Constructing a brick masonry wall 68 5.5.3 Linteaux de portes et de fenêtres 71 5.5.4 Renforcement vertical des murs 72 5.5.5 Renforcement horizontal des murs 75 5.5.6 Zones sismiques 77 5.6 Rez-de-chaussée 79 5.7 Toits 81 5.7.1 Charpentes 81 5.7.2 Couvertures 83 5.7.3 Chéneaux 84 5.7.4 Plafonds 85 5.8 Portes et fenêtres 87 5.9 Installations de plomberie et d’électricité 91 5.9.1Alimentation en eau 91 5.9.2 Système d’évacuation 92 5.9.3 Électricité 94 5.10 Finitions 97 5.10.1 Revêtement des murs 97 5.10.2 Revêtement des sols 99

6. AjOUT D’UNE ExTENSION à UN BâTIMENT ExISTANT 102 6.1 Fondations 102 6.2 Murs 105 6.3 Planchers 105 6.4 Toits 106 6.5 Portes et fenêtres 107

7. RÉhABILITATION DE BâTIMENTS ENDOMMAGÉS 108 7.1 Toit et matériaux de couverture 108 7.2 humidité 110 7.3 Fissures et lézardes 111 7.4 Corrosion des armatures du béton 112

8. BIBLIOGRAPhIE 114

9. ANNExE 116 9.1 Contract 116 9.2 Exemple de construction 125 9.3Devis quantitatif 130

Page 10: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

10 1. INTRODUCTION

Le présent guide est un outil d’aide à la construction et à la rénovation de petites structures. Il s’adresse au personnel logistique de terrain. Il permet de bien comprendre les principes de base de la construction et de réaliser des travaux de qualité parfaitement adaptés aux besoins médicaux et logistiques.

Avant de se lancer dans l’élaboration d’une structure permanente, les 5 conditions de terrain du programme de construction de MSF doivent être réunies. Celles-ci sont précisées dans les documents standard consacrés à la logistique.

IMPORTANT : ce manuel NE DOIT PAS être utilisé pour construire des structures à grande échelle et/ou des infrastructures ou des bâtiments complexes, car les techniques qu’il décrit ne sont pas adaptées à ce type d’ouvrages. Pour les projets de construction de plus de 50 m² ou de rénovations structurelles ou complexes, le siège de MSF et l’équipe de coordination choisiront, en fonction du degré de difficulté de la tâche et des ressources disponibles, les personnels spécialisés chargés de suivre toutes les étapes de conception et d’exécution des travaux.

Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser les travaux et mener à bien les tâches organisationnelles liées au projet. Ceci va de la signature de contrats, à la commande de matériaux et au calcul des coûts, en passant par la supervision du chantier et les mesures de sécurité. Le manuel aide par ailleurs à choisir un site parfaitement adapté à la construction et à déterminer le meilleur type de bâtiment en fonction des conditions climatiques du contexte. Il invite le lecteur à prendre en compte les risques de catastrophes naturelles, comme les tremblements de terre et les ouragans, pour s’assurer que le bâtiment résistera à de tels événements. Le manuel propose également différents types de bâtiments adaptés à des conditions climatiques spécifiques.

Le troisième chapitre présente les matériaux de construction et les particularités de chacun d’eux. Il offre des conseils permettant d’évaluer leur qualité et de déterminer si celle-ci est assurée par l’entrepreneur ou le fournisseur choisi. Ce chapitre explique comment utiliser ces matériaux, par exemple, les dosages à respecter pour obtenir du ciment, etc.

Le quatrième chapitre illustre, étape par étape, le processus de construction d’un nouveau bâtiment, des fondations aux finitions comme l’enduit des murs. Il s’adresse aux personnes ayant peu ou pas d’expérience en la matière. Les concepts sont expliqués de la façon la plus limpide possible à l’aide de dessins et de phrases claires. Ce chapitre précise également comment superviser la construction de chaque étape du bâtiment pour s’assurer que tout est effectué de manière adéquate. Différentes solutions possibles sont proposées en fonction de la disponibilité des matériaux et des traditions locales.

Le cinquième chapitre est consacré à l’extension de bâtiments existants. Il souligne les aspects à prendre en compte qui diffèrent d’une construction partant de zéro, comme l’analyse de la structure actuelle et le choix du meilleur endroit pour créer l’extension.

Page 11: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

11Le sixième chapitre s’attache aux techniques de rénovation de bâtiments existants pour les adapter à nos besoins opérationnels. Il explique comment évaluer la qualité d’un ouvrage et choisir la solution la mieux adaptée, ainsi que les techniques et les méthodes permettant de réparer les divers éléments du bâtiment.

Vous trouverez en fin du manuel une bibliographie répertoriant divers documents que vous pourrez consulter pour en savoir plus sur certains sujets précis.Toutes les méthodes de construction et les solutions présentées ici sont sûres et fiables et ont déjà fait leurs preuves. Vous pouvez les appliquer en toute confiance dans les contextes où la sécurité et la fiabilité sont un enjeu majeur. En outre, elles respectent autant que possible l’environnement tant au niveau du type de construction qu’à celui matériaux utilisés. Il est particulièrement important que le bâtiment s’intègre au mieux au contexte et à la culture du lieu. C’est pourquoi le manuel propose plusieurs options pour certains éléments de la construction.

Page 12: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

12 2. DIRECTIvES POUR LA gESTION D’UN PROjET

La gestion est une des composantes essentielles de tout projet de construction : il est indispensable de gérer et de suivre toutes les étapes du processus depuis le début jusqu’à la fin. Suivant le type de projet, la gestion peut être assurée par différentes personnes. Par exemple, pour une construction de grande ampleur, un maître d’ouvrage ou chef de projet sera désigné, alors que pour les celles de petite taille, l’architecte lui-même pourra s’en charger. Dans le cas d’un petit projet de MSF, c’est le logisticien qui aura la responsabilité de son cycle de gestion. Ce dernier est expliqué en détails dans le présent chapitre, ainsi que d’autres aspects importants du suivi des projets sur le terrain

Processus de construction d’un bâtiment de petites ou moyennes dimensionsLa section ci-après explique brièvement le processus de construction suivi habituellement pour un projet de moyenne ampleur d’un client particulier. Son but est de donner un aperçu du secteur de la construction.

1. BESOINS DU CLIENTUn projet de construction est toujours lié à un client qui a besoin d’un espace pour un certain type d’activité. Pour cela, il fait généralement appel à un architecte.

2. ESQUISSELe client et l’architecte vont élaborer ensemble le projet où les espaces et les équipements adaptés seront définis en fonction des besoins. Par exemple, pour une famille avec trois enfants, le projet de maison comprendra un salon, une cuisine, une salle de bains et trois chambres.

3. AVANT-PROjETEnsuite, l’architecte élabore un avant-projet en fonction de ce qui a été décidé. Celui-ci est établi en étroite collaboration avec le client qui précisera ses préférences et ses besoins. L’avant-projet est terminé lorsqu’il couvre tous les besoins du client et que l’architecte est satisfait de l’esthétique et des aspects structurels définis.

1. BESOINS DU CLIENTS

2. ESQUISS

3. AVANT - PROJET

4. PROJET

5. CALCUL DES CONTRAINTES STRUCTURELLES

6. CALCUL DES COÛTS ET MATÉRIAUX

7. TRAVAUX

8. SUPERVISION DES TRAVAUX

9. FIN DU PROJET

CLIENT ARCHITECTECLIENT

INGÉNIEURARCHITECTE

ARCHITECTE ENTREPRENEURARCHITECTE

Page 13: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

134. PROjETUne fois l’avant-projet terminé, un ingénieur structurel conçoit ensuite la structure du bâtiment, c’est-à-dire le type d’ossature, les matériaux à employer, etc., avec le concours de l’architecte et en fonction des exigences de l’ouvrage.

5. CALCUL DES CONTRAINTES STRUCTURELLESL’ingénieur structurel calcule également les charges que la structure devra supporter et l’épaisseur correspondante des matériaux nécessaires pour les murs, les poutres, etc.

6. CALCUL DES COûTS ET MATÉRIAUxLe concept et la structure étant définis, on peut à présent calculer les coûts et les matériaux nécessaires. Un devis quantitatif est établi. C’est un cadre de référence qui répertorie les matériaux et les prix, et indique les coûts totaux correspondants. Ce budget doit être accepté par le client.

7. TRAVAUxLorsque le projet est fin prêt, il convient d’engager des ouvriers pour réaliser les travaux de construction. Il peut s’agir d’une entreprise regroupant plusieurs corps de métiers ou de différents artisans indépendants. Un contrat détaillant les obligations et les responsabilités de chacun est signé entre l’entrepreneur et le client.

8. SUPERVISION DES TRAVAUxL’architecte supervise ensuite les travaux, à moins qu’il n’engage un maître d’ouvrage pour le faire à sa place.

9. FIN DU PROjETLe projet est terminé, une fois que le bâtiment est construit et prêt à être occupé. Projet de construction dans le cas de MSF

Un projet de construction dans le cas de MSF est très différent de ce que pourrait commander un particulier en raison du mode de fonctionnement de l’organisation. La présente section illustre les étapes à suivre pour construire un petit bâtiment, le projet étant géré par le logisticien de terrain qui a peu ou pas d’expérience en la matière. La procédure décrite s’inspire des explications pas à pas données pour des constructions MSF plus complexes que vous trouverez dans les documents standard sur la logistique MSF.

3. DEVIS DES COÛTS

4. CONCEPTION DES BÂTIMENTS

6. PERMIS DE CONSTRUIRE

7. MAIN D’ŒUVRE

8. CONSTRUCTION DU BÂTIMENT

PERSONNEL MEDICAL-LOGISTICIENLOG COORDINATEURHQ

LOGISTICIENLOG COORDINATEURHQ

LOGISTICIEN LOGISTICIENENTREPRENEUR

2. BESOINS ET DÉFINITION DU PROJET

5. DEVIS ET CALENDRIER

9. FIN DES TRAVAUX

1. FEU VERT DE L’ÉQUIPE DE COORDINATION ET DU SIÈGE

LOGISTICIENLOG COORDINATEURHQ

Page 14: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

14 1. FEU VERT DE L’ÉQUIPE DE COORDINATION ET DU SIèGELorsque le terrain envisage la construction d’un bâtiment, il doit obtenir au préalable l’aval de l’équipe de coordination de la mission, qui demandera à son tour l’approbation du siège.

2. DÉFINITION DU PROjETL’équipe médicale de terrain sera consultée pour savoir quelle fonction pourra remplir le bâtiment au niveau des soins de santé. Il faudra définir l’espace nécessaire, comme le nombre et la taille des chambres, le flux des patients, etc. Il conviendra également d’établir un calendrier pour fixer la date de fin et les priorités du projet.Cette étape correspond à l’esquisse d’un projet de construction classique.

3. DEVIS APPROxIMATIF DES COûTS ET DES BESOINS RhOn doit ensuite prévoir globalement la surface et les coûts en se basant sur des projets MSF antérieurs ou ceux d’autres intervenants de la région. Cette estimation des coûts doit être approuvée par la hiérarchie, notamment au niveau national et au siège.Il faut ensuite voir combien de personnes environ seront nécessaires pour construire le bâtiment, cette évaluation devant également être examinée et approuvée par le siège.

4. CONCEPTION DES BâTIMENTSC’est à ce moment-là que le logisticien va concevoir les bâtiments, tracer les plans, les vues d’élévation, etc., en s’aidant du présent manuel. Dans un projet de construction classique, c’est l’architecte qui se charge de cette étape, avec la collaboration d’un ingénieur. Mais pour des petites constructions, le logisticien peut parfaitement s’en occuper en suivant les instructions du guide.Tous les documents, plans, etc., qu’il va élaborer devront être envoyés au coordinateur logistique qui les transmettra au siège. La conception sera éventuellement modifiée suivant leurs recommandations.

5. DEVIS ET CALENDRIERLorsque la phase de conception est terminée, le logisticien doit établir le devis quantitatif et calculer tous les coûts avec précision.Il définit également un calendrier précis des travaux en indiquant les différentes étapes clés et la date de fin.

6. PERMIS DE CONSTRUIREIl convient de s’assurer qu’il n’existe aucune contrainte administrative liée au terrain en demandant un permis de construire aux autorités compétentes.Les travaux ne seront lancés qu’une fois le permis de construire et l’accord du propriétaire obtenus.

7. MAIN D’œUVREIl faut à présent choisir qui sera chargé de la construction, soit un entrepreneur extérieur, soit une équipe MSF.Si le choix se porte sur une intervention extérieure, il convient de lancer un appel d’offres pour trouver le meilleur entrepreneur au meilleur prix. Ceci évite toute concurrence déloyale. Un contrat est ensuite

Page 15: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

15signé avec l’entrepreneur choisi, suivant les directives données dans ce manuel.

8. CONSTRUCTION DU BâTIMENTSi le bâtiment doit être construit par une équipe MSF, une chaîne logistique devra être mise en place pour l’approvisionnement en matériaux de construction. Si celle-ci est assurée par un entrepreneur, c’est ce dernier qui sera chargé de fournir les matériaux, mais le logisticien MSF devra contrôler rigoureusement leur qualité en suivant les directives du manuel.Pendant les travaux, il conviendra d’assurer une supervision continue suivant les principes décrits dans le manuel.

9. FIN DES TRAVAUxLa réception provisoire des travaux a lieu lorsque l’entrepreneur a terminé. On peut alors commencer à utiliser le bâtiment et envisager une cérémonie d’inauguration avec les autorités. Il arrive parfois que certains défauts de construction apparaissent à ce moment-là. L’entrepreneur doit y remédier conformément aux termes du contrat. Après une période de 6 à 12 mois, la réception en bonne et due forme du bâtiment a lieu et le contrat passé avec l’entrepreneur prend fin.

Il existe trois éléments essentiels au niveau de la gestion du projet : le CONTRAT, le DEVIS QUANTITATIF et la SUPERVISION DES TRAVAUx. Nous allons voir chacun d’eux en détail.

2.1 Contrat

Vous trouverez ici les grandes lignes à suivre pour établir un contrat et clarifier les principaux points que ce dernier doit recouvrir. Un contrat de construction est un accord signé entre deux parties décrivant les détails et les coûts du projet. Le type de contrat varie suivant la complexité du projet, les éléments qui le composent et le pays où il sera appliqué. Vous trouverez à l’annexe 9.1 un exemple de contrat qui vous aidera à mieux comprendre ces paramètres.

Dans un contrat de construction, il est essentiel de détailler le rôle de chacun. Un contrat doit être clair et préciser les devoirs et les responsabilités des deux parties. Le contrat doit comprendre les sections présentées ci-après.

Une introduction générale présente les parties concernées, le but du contrat, le lieu des travaux, le type d’accord, les documents annexés, le processus de supervision, les responsabilités du chef de projet, les questions liées à la propriété du site (gérées par l’administration de terrain avant la signature du contrat), les responsabilités de l’entrepreneur en matière de règlementations locales, procédures de sécurité, engins de chantier nécessaires et règlements des différends.

La section relative au calendrier doit préciser les conditions du respect des délais pour les deux parties : début et planification des travaux, contrôle qualité et sous-traitance.

Page 16: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

16 La partie sur le contrôle des coûts s’attache aux aspects financiers du projet. Elle indique là aussi les responsabilités de chacun, l’échéancier des paiements, les indemnités et les procédures à suivre en cas de non respect des engagements d’une des parties, et un dépôt de garantie.

La clause concernant la fin du chantier, détaille la marche à suivre une fois la construction terminée : la remise des travaux, la période de garantie contre les vices de construction, le certificat de fin des travaux, et les diverses situations pouvant entraîner une résiliation du contrat.

Enfin, dans la partie concernant les termes généraux de l’accord, toutes les parties déclarent avoir lu et compris le contenu de contrat, s’engagent à respecter toutes les clauses et doivent apposer leur signature. Un contrat est un outil assurant que les travaux nécessaires seront réalisées en bonne et due forme. Il défend les intérêts des deux parties.

Vous trouverez à l’annexe 9.1 un exemple de contrat. Il explique la structure à suivre, les différents éléments à inclure et leur explication. Ce n’est pas un contrat réel. Des changements éventuels seront apportés en fonction du contexte local et des particularités du projet.

2.2 Devis quantitatif

Un des éléments les plus importants du projet est le devis quantitatif. C’est la liste de tous les matériaux nécessaires à la construction. Elle doit être divisée en sections et suivre les parties constitutives du bâtiment. Outre les types de matériaux, les quantités nécessaires et l’unité de mesure (correspondant aux plans), la liste doit préciser également le prix unitaire de chaque élément. Les prix doivent être conformes à ceux pratiqués dans la région.

Dans le devis, il faut également inclure une brève description des techniques d’application de certains matériaux. Par exemple, pour l’enduit il sera non seulement nécessaire d’indiquer le type de produit qui sera employé mais aussi comment il sera appliqué. Cette information doit être précisée pour toutes les techniques un peu particulières, leur mode d’exécution ayant un impact direct sur le prix.

Pour le devis, on commence par indiquer les techniciens en charge du projet et de la construction, les questions de logistique et de main d’œuvre, comme le transport et le stockage des matériaux, le respect du code du travail, et autres (voir l’exemple fourni en annexe). Cette section est un devis préliminaire.

Le devis décrit ensuite les points particuliers et le prix des matériaux, les unités de mesure utilisées, et autres (voir l’exemple fourni en annexe) Cette partie contient des précisions additionnelles.Ensuite, on trouve les conditions de travail, à savoir celles des ouvriers sur le chantier, les installations nécessaires et autres (voir l’exemple fourni en annexe).

Page 17: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

17Ces trois sections réunies forment le premier devis quantitatif. Si un coût est associé à certains éléments, il faut les indiquer et présenter le total à la fin du devis (voir l’exemple fourni en annexe).

Le deuxième devis quantitatif répertorie tous les matériaux à employer, les quantités nécessaires, les unités de mesure associées et leur prix unitaire. Il indique leur valeur totale (quantité*prix). Le devis doit suivre l’ordre chronologique du processus de construction en commençant par les fondations, en passant par la structure, les murs, le toit, les finitions, les portes et les fenêtres. à la fin du deuxième devis quantitatif, on retrouve le sous-total de chaque section (structure, murs, toit, etc.) et le total général de l’ensemble des éléments. Ainsi se termine le devis 2 (voir l’exemple fourni en annexe).

Si le projet comprend un aménagement paysager ou des travaux publics (routes, trottoirs, etc.), la liste des matériaux requis doit faire l’objet de devis séparés. Les travaux et les matériaux liés aux installations diverses (électricité, gaz, fosses septiques, etc.) doivent également être présentés à part. Une fois tous les éléments précisés, il convient de faire le total des différents devis. Il faut ajouter les taxes en vigueur dans le pays du projet. Le devis sera signé par la personne l’ayant établi ainsi que par un témoin (noms, lieu et date). Ce devis est le total général de l’ensemble des matériaux et de la main d’œuvre du projet de construction.

Vous trouverez en annexe 9.3 un exemple de devis quantitatif pour mieux comprendre les détails donnés ici. Il est important de signaler qu’il ne s’agit pas d’un devis complet dans sa version finale, mais plutôt d’une forme condensée qui indique la structure à utiliser, donne quelques exemples d’éléments à inclure, montre comment calculer et représenter les quantités, les unités de mesure, les totaux, etc. L’exemple de l’annexe comprend trois devis : 1 (préliminaire), 2 (quantitatif) et 3 (total général). Le contenu et les chiffres réels dépendront bien sûr du contexte et des particularités du projet.

Page 18: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

18 2.3 Supervision des travaux

Le but du processus de construction est de réaliser le projet architectural et les objectifs fixés. Au cours du processus, différents intervenants vont prendre part aux décisions et aux aspects de la construction à différents niveaux et suivant leur rôle respectif. Il est fondamental d’établir un dialogue avec toutes ces personnes pour obtenir le meilleur produit final et la meilleure qualité de construction possibles. Ce dialogue doit être entretenu et devenir une routine. Il faudra en garder des traces par écrit : on disposera ainsi à la fin des travaux d’un document décrivant tout le processus.

Le mécanisme de supervision est un outil d’observation des travaux et d’établissement de rapports auquel tous les intervenants participent. Il concerne l’exécution précise du projet et de ses changements, du contrat, des devis quantitatifs, du calendrier et du respect des délais.

Ce processus comporte différentes étapes :

visites de chantier (au moins une fois par semaine) au cours desquelles le superviseur doit observer et consigner les réalisations et l’avancement des travaux. Il convient de prendre des photos pour documenter l’évolution du chantier en fonction des étapes de construction définies, de commenter certains points et de faire des remarques au besoin.

Réunions de chantier hebdomadaires (entrepreneur, MSF) pour passer en revue : l’état d’avancement des travaux et les modifications éventuelles apportées au projet ; l’approbation des matériaux proposés ; l’exécution du travail ; les aspects financiers de la construction et les autres sujets pertinents pour la semaine écoulée. Ces réunions doivent toujours avoir lieu sur le site du chantier.

Réunions de reporting hebdomadaires avec compte-rendu écrit, lu, approuvé et signé par l’entrepreneur et MSF. Ceci permet de garder une trace écrite de l’état d’avancement du chantier que l’on pourra consulter par la suite. On aura besoin de trois copies de chaque compte-rendu de réunion : MSF (1), entrepreneur (1) et chantier (1).

Rapports mensuels écrits, lus, approuvés et signés par MSF. à la fin de chaque mois du calendrier du projet, il convient de rédiger un rapport sur les travaux réalisés au cours de la période. Il devra détailler l’état d’avancement des travaux et les modifications éventuelles apportées au projet ; l’approbation des matériaux proposés ; l’exécution du travail ; les aspects financiers de la construction et les autres sujets pertinents pour le mois écoulé.

Rapport final (écrit), lu, approuvé et signé par MSF. à la fin du chantier, un rapport décrivant les travaux effectués sera rédigé. Il devra détailler l’état d’avancement des travaux et les modifications éventuelles apportées au projet ; l’approbation des matériaux proposés ; l’exécution du travail ; les aspects financiers de la construction et tous les autres sujets pertinents. C’est un bilan final des travaux réalisés.

Page 19: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

19

Il faudra produire quatre copies de ce rapport : MSF local (1), MSF coordination(1), entrepreneur (1), chantier (1).

Le superviseur a également la charge de vérifier que les règles et directives de sécurité et d’hygiène sont respectées par l’entrepreneur sur le chantier.

Le présent manuel devrait aider la personne de terrain à réaliser correctement cette tâche. En cas de problème complexe, celle-ci a la possibilité de le signaler et de demander des conseils auprès de l’équipe de coordination au niveau national et du siège de MSF.

2.4 Calendrier de gestion du projet

Un des aspects importants de la gestion de projet est la définition d’un calendrier des travaux et l’estimation de la date de fin du chantier, où l’on pourra commencer à utiliser le bâtiment. Le calendrier permet également de mieux coordonner les tâches pour que certaines puissent commencer alors que d’autres sont encore en cours : on pourra planifier l’intervention d’ouvriers pour certaines réalisations et l’achat de matériaux pour chaque phase du projet.

Vous trouverez dans le tableau de la page suivante un exemple de calendrier que l’on peut réaliser facilement dans Excel, par exemple. La durée des tâches est donnée à titre indicatif parce qu’elle dépendra du bâtiment à construire et de la main d’œuvre disponible (nombre de personnes, expérience, expertise, etc.).

Il est utile cependant d’observer la superposition de certaines tâches qui indique les travaux pouvant être réalisés de manière simultanée. Par exemple, les conduites d’évacuation des eaux usées devront être installés en même temps que les fondations et que la dalle, parce qu’elles doivent être encastrés. D’autres tâches peuvent être réalisées en parallèle pour gagner du temps, parce qu’elle ne se gênent pas mutuellement, comme la pose des faux plafonds et des installations électriques et de plomberie.

Dans d’autres cas, en revanche, il faudra attendre qu’une tâche soit achevée pour pouvoir en démarrer une autre, par exemple, on ne peut commencer à monter les murs qu’une fois les fondations achevées et complètement sèches pour qu’elles puissent supporter leur poids. De même, il faut attendre que les portes et les fenêtres soient en place pour réaliser l’installation électrique, l’intérieur du bâtiment étant alors à l’abri du vent et de l’eau.

Page 20: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

20

1

2 3

4 5

6 7

8 9

10

11

12

13

14

Débla

yage

du

terr

ain

creu

ser d

es tr

anch

ées

Fond

ation

s

Rez

de c

haus

sée

Mur

s

Stru

ctur

e de

toit

Port

es e

t fen

être

s

Inst

alla

tions

Finit

ions

Plaf

ond

Débla

yage

du

site

Lint

eaux

Couv

ertu

re

Prép

arat

ion

Subs

truc

ture

Supe

rstr

uctu

re

Finit

ions

SEM

AINE

S

Plom

berie

et e

aux

usée

s

Élec

trici

Page 21: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

21

Page 22: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

22 3. éTAPES PRéLIMINAIRES

Dans ce chapitre nous allons voir les choix à opérer avant de passer à la phase d’exécution, comme celui du terrain et d’un style de construction adapté au climat.

3.1 Critères de sélection du terrain

3.1.1 Exposition aux catastrophes naturelles et topographie

glissement de terrainPour choisir le site où vous allez construire le bâtiment, il faut s’assurer que l’endroit n’est pas propice aux glissements de terrain, comme le sommet ou le pied d’une colline peu stable. Il existe différents indicateurs d’instabilité comme l’érosion continue d’une pente où il y a peu ou pas d’arbres ou de plantes pour retenir la terre en cas de fortes pluies. La forme de la pente elle-même est un indicateur de stabilité. Si elle est très raide par endroits et présente d’importantes masses de terre dans les parties hautes, cela indique qu’elle est peu stable. En revanche, une colline dont la pente est uniforme et présente un angle de 30° à 45° au plus entre la base et le sommet, et où il y a de grands arbres, est probablement stable.

InondationLes zones de basses terres près d’une rivière ou de la mer sont sujettes aux inondations en période de fortes pluies. S’il existe une « carte » des inondations antérieures, on peut évaluer les risques futurs. Dans le cas contraire, une carte topographique de la zone permettra de repérer les endroits de faible élévation susceptibles d’être inondés. On peut également interroger les populations locales pour savoir s’il y a eu des inondations dans le passé.

Bâtiment situé au sommet d’une zone sujette aux glissements de terrain

Bâtiment situé au pied d’une zone sujette aux glissements de terrain

Zone d’inondation : basses terres aux abords d’une rivière

Page 23: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

23Il convient de construire le bâtiment sur le point le plus élevé possible.

Si l’on est obligé de construire dans une zone sujette aux inondations, il faut prendre certaines précautions pour protéger le bâtiment, comme le placer sur des pilotis.

OuragansLes précautions à prendre en cas de risque de glissement de terrain et d’inondation sont valables également pour les ouragans car ils s’accompagnent de fortes pluies. Il faut par ailleurs éviter les vastes zones ouvertes exposées aux vents.

Construction dans un endroit de faible élévation : pas conseillée Construction sur le point le plus élevé : conseillée

Surélévation du bâtiment à l’aide de pilotis

Zone exposée aux vents : danger de chute d’arbres Zone d’inondation

Page 24: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

24 Si possible, il faut choisir un endroit plus ou moins à l’abri du vent dominant. Il convient d’éviter également de construire le bâtiment trop près de grands arbres qui pourraient s’écraser sur ce dernier en cas de vents forts.

Tremblement de terreNot every area is equally prone to earthquakes; it depends on the proximity to fault lines in the earths’crust. You need to consult a seismic map of the country or region to check whether the area is vulnerableto earthquakes. On a local scale, if an earthquake has occurred recently, it is possible to see some faultlines in the earth in the form of cracks, gaps and tears. One needs to build as far away from thesephenomena as possible. Also building close to trees should be avoided in earthquake-prone areas, sincethey could fall and crush the building.

Lorsque l’on opère dans une zone d’activité sismique, il faut toujours adapter le style du bâtiment pour réduire les risques d’effondrement. Il est possible de construire de grands bâtiments capables de résister à la plupart des tremblements de terre sans trop de coûts additionnels. Il faut pour cela tenir compte de certains principes de base lors de la construction. Comme nous n’entrerons pas dans les détails ici, nous vous conseillons de consulter des ouvrages spécialisés.

Construction à l’abri du vent dominant

Présence de failles et d’arbres : construction du bâtiment aussi loin que possible de ces phénomènes

Page 25: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

253.1.2 Conditions du terrain

Indicateurs de la qualité du terrainOn ne doit jamais construire sur un terrain qui a été recouvert récemment de sable, de décombres, d’ordures ou de tout autre élément de ce genre parce qu’il n’a pas été compacté et est instable : les côtés du bâtiment risqueraient de s’enfoncer de manière inégale, lézardant les murs, etc. Il faut aussi éviter les sites d’anciennes décharges car le processus de dégradation des déchets entraîne une réduction progressive du volume du terrain, et le rend instable. Par ailleurs, la chaleur dégagée par la désintégration déclenche parfois des incendies.

Types de solLe type de sol est un facteur important pour l’évacuation de l’eau et la résistance à la charge du bâtiment. Un sol perméable est préférable pour l’évacuation des eaux pluviales et pour la construction de latrines. L’infiltration est malaisée dans un sol imperméable, ce qui le rend impropre à la construction de latrines et de systèmes de filtration ou d’épuration des eaux usées.

Les sols imperméables contiennent généralement beaucoup d’argile, compliquant l’accès au terrain dans les zones tropicales à la saison des pluies. En revanche, un sol riche en argile est parfait pour fabriquer sur place des briques d’adobe ou de limon à l’aide de techniques très simples.

Les sols sablonneux sont les plus perméables, mais sont aussi plus instables lors de la phase de creusement des fondations ou des tranchées de drainage. Il faudra donc faire très attention pour éviter leur effondrement.

Les sols rocheux sont bien évidemment les plus stables pour les fondations d’un bâtiment, mais sont en revanche moins perméables et demandent plus de travail pour creuser celles-ci. (1)

Pour en savoir plus sur la solidité du sol pour les fondations et des types de fondations à utiliser, voyez la section 5.4 qui y est consacrée.

3.1.3 Conditions climatiques

Le site le mieux indiqué par rapport aux facteurs de soleil, de vent et de température dépend du climat de la région.

Climat très chaudDans une région au climat très chaud, il faut réduire l’exposition au soleil du bâtiment. On peut, par exemple, orienter les plus petits côtés sur un axe est-ouest, parce que c’est sur ces façades que les rayons du soleil frappent le matin et tard dans l’après-midi. à midi, le soleil se concentre principalement sur le toit, et les avancées protègeront les façades des rayons. Pour réduire l’exposition vous pouvez utiliser de la végétation ou des éléments paysagers (pierres, collines, etc.) ou profiter de l’ombre de bâtiments voisins.

1. Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2009, p. 12

Page 26: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

26 L’exposition du bâtiment au vent dominant est essentielle pour assurer son aération et faire baisser la température intérieure. La façade la plus longue doit faire face au vent dominant. Toutefois, dans les régions très sèches et poussiéreuses, il ne faut pas exposer le bâtiment à des zones ouvertes ventées en raison du risque de tempêtes de sable.

Climat très froidDans une région au climat très froid, l’exposition aux rayons du soleil doit être maximisée pour utiliser l’énergie comme chauffage naturel. Il faut tenir compte de la course du soleil en hiver, lorsqu’il est à son point le plus bas sur l’horizon. On doit également éviter de situer le bâtiment à l’ombre d’éléments naturels tels que formations rocheuses ou montagnes.

Il convient d’orienter la façade la plus longue du bâtiment vers le sud. La surface des fenêtres sur les côtés sud-est, sud et sud-ouest doit être maximisée, et minimisée au contraire sur les façades nord-est, nord et nord-ouest. Lorsque cela est possible vous pouvez utiliser la topographie du lieu pour enterrer partiellement ces façades nord afin de réduire la déperdition de chaleur par ces côtés du bâtiment.

Il faut aussi limiter au minimum l’exposition au vent parce qu’il augmente la déperdition de chaleur à travers les murs. Lorsque cela est possible vous pouvez utiliser la topographie du lieu et la végétation pour abriter le bâtiment du vent dans des zones telles que vallées étroites, rifts et crêtes de montagne.

S’il n’est pas possible d’abriter l’ensemble du bâtiment du vent, il faut tirer partie de l’orientation pour minimiser son exposition. Dans ce cas, il faudra abriter la façade la plus longue en la plaçant parallèle au vent dominant.

3.1.4 Accessibilité et conformité d’usage

AccessibilitéLe site d’un nouvel établissement sanitaire doit être accessible tout au long de l’année par les différentes communautés, les patients, les familles et les véhicules d’approvisionnement. Il arrive que l’accès soit facile pendant la saison sèche mais impossible au cours des mois de pluie. Il faut faire très attention aux voies d’eau, aux ruisseaux et aux rivières qui se réduisent parfois à un filet d’eau pendant la saison sèche mais deviennent de véritables torrents au cours des mois de pluie. Si l’accès au site est impossible pendant plusieurs mois de suite, il faudra prévoir des stocks en conséquence.

Il convient également d’évaluer les avantages et les inconvénients d’être près d’un village ou d’une ville, en termes de sécurité, d’approvisionnement, d’accès aux informations, etc. (2)

Accès à l’eauOn doit prendre en compte la proximité du site à des sources d’eau. Cette dernière devra être potable ou tout du moins facilement traitable pour que l’on puisse s’en servir, et exister en quantité suffisante pour alimenter l’établissement toute l’année, si possible. Par ailleurs, l’exploitation de l’eau pour le centre de

2. Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2009, p. 10

Page 27: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

27soins ne doit pas interférer avec la provision d’eau de boisson ou destinée à l’agriculture des populations environnantes.

Interdit social ou religieuxCertains sites peuvent se révéler inadaptés pour des raisons d’ordre culturel ou religieux. Les habitants et les paysans de la zone, et notamment les personnes âgées, vous aideront à choisir un lieu adéquat.

Impact sur l’environnementà l’heure de choisir le site du bâtiment, il est essentiel du prendre en compte son impact sur l’environnement, et de tenter de le limiter au minimum. Premièrement, on ne doit pas construire dans les zones d’écosystèmes et les environnements protégés. Deuxièmement, il faut s’assurer que l’enlèvement du couvert végétal et des arbres du terrain n’entraînera pas une érosion ou ne supprimera pas une protection naturelle contre le vent et le soleil. Troisièmement, si des matériaux locaux vont être utilisés, veiller que leur fourniture, comme du bois de construction ou de chauffage (pour cuire les briques) ne provoquera pas la déforestation de la zone ni n’aggravera l’érosion.

Risques pour la santé Le site sur lequel sera construit l’établissement de soins ne doit présenter aucun risque majeur pour la santé. Il est nécessaire de se renseigner sur les maladies endémiques prévalant dans la région (paludisme, maladie du sommeil, etc.).

Dans les zones tropicales, les eaux stagnantes, les marécages et les mares représentent un danger pour les patients car ils constituent des aires de reproduction pour les moustiques qui sont un des plus importants vecteurs de pathogènes. Le drainage naturel des eaux pluviales doit être efficace afin d’éviter la formation de flaques d’eau où les larves pourraient se développer. Il faut remplir les creux, les cuvettes et les tranchées situés aux abords du site, ainsi que les trous creusés pour la construction.

Éviter également les zones où il y a beaucoup de pollution industrielle ou à proximité de décharges. (3)

3.2 Techniques de ventilation en fonction du climat

Vous trouverez dans cette section des exemples de types de bâtiments, des directives générales pour la construction et des techniques de ventilation possibles suivant différentes conditions climatiques.

Climat tropical humide :Construire près des collines ou en hauteur - l’air circule mieuxMurs peu épais et légershauts plafonds - améliore la ventilationToits en pente - évacuation des eaux pluvialesGrandes fenêtres - améliore la ventilationBâtiments séparés - permet à l’air frais de circuler entre eux

3. Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2009, p.

Page 28: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

28 Surélévation du bâtiment - empêche l’humidité de la terre de pénétrerMatériaux locaux adaptés : bois, bambou et roseauSeparate buildings - allows cool breezes to circulate;Elevate the building – prevent the earth’s humidity from entering;Appropriate local materials: wood; bamboo and reeds.

Climat tropical sec :Construire près des collines ou en hauteur - l’air circule mieuxMurs épais et lourds - la masse thermique protège de la chaleur le jour et du froid la nuithauts plafonds - améliore la ventilationPetites fenêtresBâtiments collés - fait de l’ombrePatios intérieursProfiter de la fraîcheur du solMatériaux locaux adaptés pierres, adobe, briques et moellons

Climat tropical humide - techniques de ventilation

Climat tropical sec - techniques de ventilation

Page 29: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

29Climat tempéré à froid :Maximiser l’exposition au soleilMurs épais et lourds - la masse thermique empêche la chaleur de s’échapper trop rapidementPlafonds bas - moins besoin de chauffageIsolation du toit ou du plafond - empêche la déperdition de chaleurToits - pente moyennePetites fenêtres côté sud et grandes au nord (hémisphère sud)(faire l’inverse pour l’hémisphère nord)Abriter les bâtiments des vents avec de la végétationBâtiments collés - protège du froid et du ventMatériaux locaux adaptés bois, adobe, briques et moellons

Climat tempéré - techniques de ventilation et utilisation de la chaleur

Comment tirer partie des éléments de l’environnement

Page 30: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

30 Concepts généraux de ventilationRappelez-vous qu’en général l’air frais rentre par le bas, et l’air chaud s’élève naturellement et s’échappe mieux par des ouvertures situées en hauteur. Pour assurer une bonne circulation de l’air, il doit y avoir des entrées et des sorties d’aération.

L’air chaud s’échappe par les ouvertures des murs supérieurs

L’air chaud s’échappe par les ouvertures des murs supérieurs

L’air chaud s’échappe par les ouvertures du toit

Page 31: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

31

TL’air chaud s’échappe à cause de l’aspirail du bâtiment

L’air chaud s’échappe par les ouvertures du toit

TL’air chaud s’échappe à cause de l’aspirail du bâtiment

Page 32: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

32

Fenêtres en haut – l’air chaud circule au-dessus des têtes

Fenêtres en bas – l’air frais se fait sentir

De l’air qui circule de haut en bas n’est pas très efficace

De l’air qui circule de bas en haut est bien plus efficace

Page 33: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3. é

tape

s pr

élim

inai

res

2

. ges

tion

du p

roje

t

1. in

trod

uctio

n

33

Grands arbres – la brise descend et rafraîchit

Petits arbres – la brise monte et n’entre pas

Une circulation d’air traversante est plus efficace en présence d’ouvertures dans la partie inférieure des portes

Page 34: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

34 4. gUIDE DES MATéRIAUx

vous trouverez dans ce chapitre un aperçu des matériaux de construction les plus courants auxquels il sera fait référence dans le reste du manuel. Il est important que vous compreniez leurs propriétés, leurs avantages et leurs inconvénients. Ceci vous permettra de construire un bâtiment sûr et solide et aidera le chef de projet à s’assurer de la qualité des matériaux et des techniques employées par l’entrepreneur, et à y apporter des améliorations au besoin.

4.1 Ciment

Le ciment est une poudre fine qui acquiert des propriétés liantes suite à une réaction chimique appelée hydratation se produisant lorsqu’il est mélangé avec de l’eau. Après cette réaction, il devient dur comme de la pierre. Le ciment est le composant liant le plus important de matériaux comme le mortier ou le béton.Le ciment peut aussi agir comme liant sans être exposé à de l’air, c’est-à-dire qu’il durcit sous l’eau.Le ciment portland est celui dont le pouvoir liant est le plus fort.

4.2 Mortier

Le mortier est un mélange de sable, de chaux ou de ciment (le liant) et d’eau. Le sable agit comme une matière inerte qui renforce la masse sèche et évite l’apparition de fentes qui se produiraient si on utilisait uniquement du liant. On ajoute de l’eau jusqu’à ce que le mélange devienne une pâte suffisamment plastique, mais pas trop liquide car elle s’écoulerait au lieu de rester en place à l’heure de l’appliquer sur les briques. Le mélange peut être fait à la main ou mécaniquement à l’aide d’une bétonnière. La substance durcit en séchant et lie ensemble, par exemple, les briques d’une maçonnerie. Le temps de séchage varie de 1 à 7 jours.Pour obtenir un mélange de mortier destiné à lier les briques d’un mur, il faut utiliser les quantités suivantes :

- 1 sac de ciment (50 kg) + 0,24 m³ de sable (4 brouettes) + 100 litres d’eauPour un mélange de mortier destiné à enduire les murs extérieurs :

- 1 sac de ciment (50 kg) + 0,15 m³ de sable (2,5 brouettes) + 80 litres d’eauPour un mélange de mortier destiné à enduire les murs intérieurs :

- 1 sac de chaux (50 kg) + 1 sac de ciment (50 kg) + 0,36 m³ de sable (6 brouettes) + 160 litres d’eau

Mélange du mortier

Page 35: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

354.3 Béton armé

Les parties de bâtiment telles que poteaux, poutres et dalles de planchers existent en préfabriqué ou peuvent être coulées sur le chantier. Les pièces préfabriquées sont moins chères et font gagner du temps, mais elles n’existent que dans des dimensions et des formes préétablies. Le coulage de ces pièces sur place prend plus de temps mais offre davantage de liberté. Pour les besoins de ce manuel nous allons nous concentrer sur cette option qui sera la plus probable en raison des problèmes de disponibilité des éléments préfabriqués.

Le béton est un mélange de ciment, de sable, de graviers et d’eau. Les graviers et le sable sont les particules inertes liées entre-elles par le mélange de ciment et d’eau. Une fois durcis suite à la réaction chimique entre l’eau et le ciment, ces éléments constituent un matériau composite solide et dur comme de la pierre dont les graviers et le sable occupent le plus grand volume. Le béton présente une grande résistance aux forces de compression, comme celles s’exerçant sur des piliers. Il ne supporte pas en revanche les forces de traction, telles que celles s’appliquant à partie inférieure d’une poutre ou à une dalle, et qui provoqueraient des fissures ou des cassures.

C’est pour cette raison que l’on renforce souvent le béton avec des barres ou des maillages en acier. Le métal est placé à l’endroit ou la pièce devra supporter les forces de traction. Lorsque le béton durcit, on dispose d’un matériau composite qui bénéficie de la résistance à la traction de l’acier.

4.3.1 éléments constitutifs

- Eau : l’eau utilisée pour le mélange doit être propre. En effet, de l’eau sale nuirait à la réaction chimique et à la liaison entre la poudre de ciment et le liquide. Il est préférable d’utiliser de l’eau potable.L’eau ne doit contenir ni acide, alcaloïde, chaux, sel, graisse ou matière organique.

- Ciment : le ciment que l’on utilise le plus couramment pour fabriquer du béton est le portland. On peut employer d’autres types de ciment suivant les propriétés que l’on recherche pour le béton.

Les forces de traction agissent sur la partie inférieure des éléments en béton et celles de compression sur leur partie supérieure

Page 36: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

36 - Sable : il existe différents types de sable suivant leur origine et ils ne sont pas tous adaptés pour la fabrication du béton. Avant d’utiliser le sable, on doit le tamiser pour en éliminer les impuretés et obtenir un matériau dont les particules sont uniformes.

Sable de rivière : son utilisation n’est pas recommandée car il contient souvent de l’argile ou des matières organiques.

Sable de mines : il renferme aussi de l’argile et des matières organiques. Sa couleur varie suivant son degré de pureté : jaune, gris ou rouge.

Sable jaune : c’est le type le plus pur et le mieux indiqué. Le sable gris contient une grande quantité de poussière et le rouge renferme des oxydes.

Sable de plage ou de dune : il contient beaucoup de sel et ne doit être employé qu’une fois qu’il a été lavé dans de l’eau douce. Le sel empêche le béton de prendre et d’acquérir la solidité adéquate.

Sable artificiel : on le fabrique en broyant des cailloux jusqu’à ce que les particules atteignent un diamètre allant de 0,02 à 6 mm. On peut l’utiliser pour fabriquer du béton.

- Granulats : les particules de granulats doivent avoir une forme proche du cube ou de la sphère. Ceci est important pour que l’on puisse obtenir une pâte compacte et économique ne contenant pas trop de ciment ni de sable entre les particules, ce qui serait le cas si celles-ci étaient de forme irrégulière. Un autre point essentiel est de distribuer les granulats de différentes tailles de manière uniforme au sein de la pâte. Les granulats doivent être propres, et il faut prendre en compte leur degré d’humidité au moment de fabriquer le mélange de béton (on utilisera moins d’eau si les granulats sont humides).

- Barres d’acier de renfort : on doit utiliser des barres nervurées. Ceci favorise le contact entre le béton et l’acier qui fonctionneront ensemble comme un matériau composite.

4.3.2 Mélange du béton

La proportion des différents éléments est un facteur essentiel qui déterminera la résistance finale du béton. Si l’on utilise trop d’eau, celle-ci empêchera le mélange de sécher et de durcir.

Les quantités à utiliser vont dépendre de la résistance recherchée et du diamètre des graviers et du sable employés. Pour les poteaux et les poutres, il faudra utiliser davantage de ciment que pour les dalles

Forme de granulats et compactage adéquats (à gauche) et inadaptés (à droite).

Page 37: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

37et les murs, par exemple. Pour calculer les dosages exacts, il faut se reporter au fichier Excel faisant partie des documents standard de la logistique MSF. Comme guide de référence rapide, vous pouvez vous baser sur la liste ci-après qui indique la résistance, les usages possibles et les dosages à respecter :

- 150 kg/cm² : chape sur terre compactée, dalles, fosse septique, etc. = 1 sac de ciment (50 kg) + 0,052 m³ de sable (1 brouette) + 0,1 m³ de graviers (2 brouettes) + 50 litres d’eau

- 200 kg/cm² : éléments de structure tels que fondations, murs renforcés, poutres, carreaux de dalle = 1 sac de ciment (50kg) + 0,045 m³ de sable (0,9 brouette) + 0,08 m³ de graviers (1,6 brouettes) + 50 litres d’eau

- 250 kg/cm² : piliers d’un bâtiment de plusieurs étages et poutres et planchers de grande envergure.

Le mélange peut être fait à la main ou en usine et amené sur le chantier dans un camion malaxeur.Voici la marche à suivre pour réaliser le mélange à la main, cette option étant celle qui sera utilisée le plus couramment sur le terrain :

1. Identifiez une surface adaptée pour réaliser le mélange qui soit propre (ni poussiéreuse ni sale). Dans le cas d’une surface en bois, il faut l’imprégner d’essence diesel ou d’huile à moteur. On peut également utiliser une surface en béton dur et propre.2. Versez le sable sur la surface et étalez-le à l’aide d’une pelle.3. Versez le ciment et mélangez les deux matériaux de manière uniforme avec la pelle.4. Ajoutez les gravats et mélangez à l’aide de la pelle jusqu’à obtenir un résultat uniforme.5. Formez un cratère à la surface du mélange et versez la mesure d’eau requise. Mélangez le tout avec la pelle jusqu’à obtenir une pâte homogène. Vous devez utiliser le béton dans un délai de 30 minutes. S’il a séché parce que vous avez attendu plus longtemps, NE rajoutez PAS d’eau car cela réduirait sa résistance finale.6. Versez le mélange dans un coffrage en bois préparé à l’avance et renforcé aux endroits adéquats.7. Utilisez un pelle ou une aiguille vibrante à béton pour tasser le mélange. Vous vous assurez ainsi qu’il remplit complètement le coffrage et qu’il ne contient pas de bulles qui réduiraient sa résistance mécanique.

Page 38: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

38

Lorsque l’on utilise une bétonnière mécanique, le même ordre est respecté pour constituer le mélange, mais c’est dans la machine qui s’effectue. On le verse ensuite depuis la machine dans le coffrage.Veillez toujours à préparer suffisamment de béton pour couler la pièce en une seule fois. Pour cela, calculez à l’avance la quantité dont vous aurez besoin. Si vous coulez la pièce en plusieurs fois, vous réduirez sa résistance de manière notable. 4.3.3 Séchage et durcissement

Le béton commence à prendre dès que l’eau est ajoutée au ciment. Il doit être coulé dans le coffrage au plus tard dans les 30 minutes suivant son mélange.

Il faut veiller à ce qu’il ne sèche pas trop rapidement, surtout dans les climats chauds. Ceci entraînerait l’apparition de fissures et compromettrait sa résistance. De préférence, on doit couler le béton très tôt le matin ou tard dans l’après-midi ou dans la soirée, lorsque la température est à son plus bas. Le béton ne doit pas être exposé à la lumière directe du soleil. On doit laisser en place le coffrage le plus longtemps possible. Une fois celui-ci retiré, il faut recouvrir le béton d’un carton ou d’un plastique. Une autre solution consiste à l’asperger d’eau à intervalles réguliers pendant 20 à 28 jours suivant le temps qu’il fait.

On « cure » le béton en l’aspergeant d’eau (à gauche) ou en le recouvrant (à droite)

Coulage du béton dans le coffrage Bétonnière mécanique

Page 39: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

39Ceci empêche le béton de sécher trop vite avant que l’action chimique de l’eau qu’il contient n’ait fait son effet. Le béton met environ une semaine à sécher et 30 jours à acquérir sa résistance maximale. Il faut en tenir compte avant de faire supporter de pleines charges aux éléments structurels en béton

4.3.4 Renforcement du béton

Les armatures en acier doivent être placées dans le coffrage avant de couler le béton. Elles doivent être recouvertes de quelques centimètres au moins du mélange pour empêcher leur oxydation au contact de l’air et assurer une bonne interaction entre l’acier et le béton. Les barres doivent être posées sur des supports en pierre ou en béton.L’épaisseur d’enrobage du béton dépend de la résistance de ce dernier et de son environnement d’utilisation. Dans les contextes très humides et salés, il faudra un enrobage plus épais. Il faut prévoir au minimum une épaisseur de 20 mm, et jusqu’à 35 mm dans les environnements corrosifs.

L’emplacement, le diamètre et le nombre de barres en acier sont déterminés par le type de pièce à fabriquer. Parmi les tailles standard on retrouve la n°2 : 6,4 mm ; la n°3 : 9,525 mm ; la n°4 : 12,7 mm ; la n°5 : 15,875 mm ; la n°6 : 19,05 mm ; et la n° 7 : 22,225 mm. D’une manière générale, les barres sont les éléments de la pièce en béton qui absorbent le plus les forces de traction (parties intérieures des poutres, linteaux et dalles de plancher).

Les barres qui s’entrecroisent de manière à former un treillis doivent être attachées entre elles à l’aide de ligatures de fil de fer. Ensuite, il faut découper les extrémités qui dépassent pour qu’elles n’empêchent pas le béton de couler librement au sein du coffrage.

Les barres doivent être ancrées à une autre de diamètre inférieur de manière que l’ensemble forme une « cage » ou armature. Par exemple, dans une armature composée de 4 barres, celle servant d’ancrage est pliée suivant un carré autour des autres à 90 °, 135 ° ou180 ° à ses deux extrémités.

Enrobage en béton Diamètre des graviers par rapport au renforcement assuré - bon (droit) mauvais (gauche)

Liaison de deux barres Recouvrement minimum

Page 40: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

40 La longueur de l’extrémité formant l’angle dépendra de l’ouverture ce dernier et du diamètre de la barre comme le montre l’illustration ci-dessous :

Si l’on attache ensemble deux barres courtes pour en former une plus longue, il faut qu’elles se recouvrent sur une certaine longueur pour assurer une bonne liaison entre elles et le béton. Cette longueur dépendra du diamètre des barres : n°2 : 30 cm, n°3 : 40 cm, n°4 : 50 cm, n°5 : 65 cm. Si les barres sont soudées ensemble, un recouvrement de 30 cm est suffisant quel que soit leur diamètre.

4.4 Briques

Il existe différents types et tailles de briques, suivant la matière qui les compose et l’usage auquel elles sont destinées. Les types varient également suivant les pays. En Europe, les briques sont généralement produites par la cuisson d’un mélange de sable, d’argile et de chaux. Dans d’autres pays, celles en terre crue séchée au soleil sont très courantes. Cependant, les briques en béton sont aujourd’hui couramment utilisées partout dans le monde.

Les briques existent en différentes formes et tailles que l’on peut classer dans deux grande catégories, celles destinées aux façades et celles employées pour les structures de maçonnerie.Les briques pour façade sont généralement plus étroites (environ 9 cm de large) et plus minces. Elles peuvent être pleines ou creuses. On ne doit pas les utiliser pour construire des structures de maçonnerie.Les briques pour structures de maçonnerie sont plus larges (environ 14 cm), plus épaisses et plus longues pour assurer une meilleure stabilité. Leur intérieur présente généralement des alvéoles : elles sont ainsi plus légères et utilisent moins de matière. C’est de ce type de brique qu’il sera question dans le reste du manuel.

Nous n’entrerons pas dans le processus de fabrication de la brique, car nous partons du principe qu’elles seront achetées auprès d’une maison spécialisée et non pas produites sur place.

12 x Ø d

Ø dØ d

La longueur minimale du coude varie suivant l’angle formé

8 x Ø d

Ø d

4 x Ø d; 70 mm min.

180° 135° 90°

Briques pour façades (à gauche) et pour structures de maçonnerie (à droite)

Page 41: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

414.5 Bois de construction et bambou

Pour une description détaillée du bois de construction utilisé dans les opérations humanitaires, voyez le guide « Bois comme matériau de construction dans les opérations humanitaires » (2009) réalisé par l’UNOChA, IFRC et CARE International. (4) Pour les besoins du présent guide, nous traiterons uniquement les aspects les plus importants de ce matériau. Le bois est une matière légère et souple dont les qualités sont particulièrement indiquées dans les zones exposées aux tremblements de terre.

Les bâtiments en bois sont aussi faciles à entretenir et à réparer à l’aide de techniques disponibles sur place. Lorsque le bois de construction provient de forêts bien gérées, c’est aussi un matériau écologique et renouvelable. Cependant, il est parfois difficile de trouver et d’identifier du bois issu d’aménagements forestiers durables.

4.5.1 Types de bois de construction et de bambous

- Bois équarri : il s’obtient en sciant de grands arbres en pièces de tailles standard. Il peut être séché et traité pour augmenter sa durée de vie. On peut également utiliser du bois qui n’a pas été séché ni traité (bois brut). (4)

- Poteaux : un poteau est une pièce en bois obtenue à partir d’un jeune arbre ou bien découpée dans un tronc plus grand. On retire l’écorce et on peut l’utiliser traité ou non. Un poteau est très solide car il suit la forme naturelle de l’arbre et ses fibres sont dans le sens de la longueur. Les poteaux sont généralement moins chers que le bois équarri parce qu’ils requièrent moins de manipulations. (4)

- Bois composites : il s’agit de matériaux à base de bois mais élaborés sous différentes formes. Ils se présentent le plus souvent en panneaux constitués de plaques minces ou de fragments de bois collés entre eux. Le type le plus courant est le panneau de fibres à densité moyenne (médium), le panneau

Direction

du fil

Nœud

Bout

Face

Rive

4. Timber as a construction manual in humanitarian operations. United Nations, the Office for the Coordination of humanitarian Affairs (OChA), the International Federation of Red Cross and Red Crescent Societies (IFRC) and CARE International, 2009

Page 42: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

42 de grandes particules orientées et le contreplaqué. Ils sont solides, légers et bon marché. Suivant leur composition (colle, etc.) ils ont une bonne résistance à la pourriture et aux organismes nuisibles. On peut les employer pour fabriquer des murs, des planchers, des coffrages et des meubles.

- Bois de palmier : c’est une ressource que l’on ignore bien souvent. Le palmier ne présente pas d’anneau de croissance et son bois est plus tendre au centre du tronc, à l’inverse des autres espèces d’arbres. On peut utiliser du palmier pour construire des structures en bois. (4)

- Bambou : le bambou n’est pas un arbre mais une herbe à croissance rapide qui se reproduit via ses racines. Il est de plus en plus utilisé comme matériau de construction parce qu’il pousse très rapidement, Il existe environ 1 200 espèces de bambous, dont 250 sont adaptées à la construction. Chaque espèce possède des propriétés qui lui sont propres, aussi il est important de demander l’avis des gens du coin. Le chaume (tige) du bambou peut présenter une longueur comprise entre 2,5 et 30 mètres. Dans le commerce, les tailles les plus courantes se situent entre 4 et 6 mètres. Bien qu’il existe des variétés à tige pleine, le bambou présente des nœuds et des entre-nœuds creux. (4)

Le bambou est un matériau intéressant pour la construction de structures car ses fibres sont placées sur la surface extérieure, là où la résistance importe le plus. En outre, il est léger parce que son intérieur est creux. Il faut employer des techniques spéciales pour assembler différents bambous et empêcher que leurs extrémités ne se fendent ou ne s’écrasent. Le montage de structures en bambou doit être effectué par des personnes expérimentées.

Panneau de particules orientées (à gauche) et contreplaqué (à droite)

Chaume de bambou

Page 43: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

434.5.2 Protection de l’environnement

Il est important de connaître l’origine du bois de construction avant de l’utiliser. S’il provient d’un aménagement forestier durable, c’est un matériau écologique.

Si vous achetez du bois chez un grand fournisseur ou marchand de la capitale, vous pouvez demander un certificat d’origine indiquant sa provenance. Il existe des certificats nationaux et internationaux. Les premiers sont émis par un organisme du pays et il faudra se montrer très prudent à cause de problèmes de corruption. Des organismes internationaux indépendants fournissent également des certificats et des informations sur la légalité et l’origine du bois. Vous pouvez toujours consulter les ressources suivantes : The National Forest Program Facility (www.nfp-facility.org), Global Forest and Trade Network du WWF (http://gftn.panda.org/) et le Forest Law Enforcement and Governance (FLEG) de la banque mondiale (http://web.worldbank.org).(4)

Si le bois est fourni par un marchand ou un entrepreneur local, il peut être difficile, voire impossible d’obtenir un certificat. Vous devez cependant être vigilant et rechercher des indices de sa provenance. Si vous constatez des signes de déboisement sauvage dans la zone où vous opérez, il faudra envisager d’utiliser d’autres matériaux pour ne pas aggraver la situation.

4.5.3 Contrôle qualité

Le bois de construction livré sur le chantier doit être inspecté par le logisticien pour vérifier sa qualité. Il faut éviter l’aubier (partie périphérique du tronc) qui est moins solide que le duramen (centre). Essentiellement, il faut examiner la surface du bois pour voir si elle présente des défauts facilement identifiables. Vérifiez ensuite si la pièce est plane aussi bien sur la longueur que sur la largeur. L’illustration ci-dessous présente les défauts les plus courants du bois équarri.

Des fractures par compression et la pourriture causée par des champignons, des bactéries ou des nuisibles sont inacceptables. Cette dernière se traduit par de la sciure ou des petits trous, ou par un bois mou ou qui se fend dans le sens du fil, ou se casse en petits cubes ou possède la consistance de fils de coton. Le bois peut comporter des nœuds, des flaches, des fentes, des gerces ou des fils obliques, mais ces défauts doivent être en quantité limité.

Gerce

Fente

Flache

Nœud vicieuxNœud sain

Fil oblique

Fracture par compressionPourriture

Page 44: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

44 4.6 Matériaux de couverture

4.6.1 Tôle ondulée

La tôle ondulée est fabriquée à partir de fer galvanisé qui a été laminé à froid dans une machine pour lui donner sa forme. Les ondulations renforcent la résistance à la flexion dans le sens perpendiculaire à celles-ci.

L’avantage de ce matériau est qu’il est léger, facilement transportable et rapide à installer. Les principaux inconvénients sont qu’il n’isole ni de la chaleur ni du froid et qu’il se rouille avec le temps, obligeant son remplacement au bout de quelques années.

Pour la pose, on utilise des écrous, des vis ou des clous. On fixe les tôles sur une structure de soutien telle qu’une ferme en bois ou en métal. Le toit doit être en pente pour permettre l’écoulement de l’eau de pluie. Il faut que les tôles se chevauchent sur quelques ondulations dans le sens de la largeur et sur une quinzaine de centimètres sur le sens de la longueur pour assurer une bonne étanchéité. Les tôles doivent former une avancée pour empêcher la pluie de rentrer dans le bâtiment. Lorsque l’on emploie ce matériau, il faut prévoir une isolation contre la chaleur et le froid du côté intérieur, entre les chevrons. Ceci réduira également le bruit des fortes pluies sur le métal.

Pose de tôles ondulées sur une charpente en bois

Page 45: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

454.6.2 Bardeaux

Les bardeaux sont des pièces rectangulaires que l’on pose de manière qu’ils se chevauchent l’un sur l’autre. Ils existent en différentes matières telles que le bois, l’ardoise, l’amiante-ciment, le bitume ou la céramique. L’amiante étant dangereux pour la santé, il ne faut plus utiliser des bardeaux de ce type. Les bardeaux en bitume et en bois sont les plus faciles à poser, mais cette dernière matière présente un risque d’incendie. Par ailleurs, ces deux types de bardeaux s’abîment avec le temps et il faut les remplacer au bout de quelques années. Les bardeaux en céramique résistent plus longtemps mais sont plus fragiles et ont tendance à se fissurer.

Les bardeaux doivent être posés sur un toit présentant une pente supérieure à 15° pour éviter qu’ils ne s’envolent avec le vent et pour assurer un bon écoulement de l’eau de pluie. On les cloue sur les pannes ou sur les panneaux en bois de la charpente. On forme des rangs qui se recouvrent de quelques centimètres. On place le premier rang au niveau de l’avant-toit et on continue jusqu’au faîtage. Ceci permettra à l’eau de s’écouler librement.

4.6.3 Thatch or leaf-cover

On peut utiliser pour le toit des végétaux séchés comme du chaume, des palmes, des feuilles, des roseaux, etc., suivant ce qui est disponible dans la région.ilable vegetation.

Bardeaux cloués sur la charpente en bois

Chaume fixé à la structure du toit en bois

Page 46: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

46 L’avantage d’un toit végétal est qu’il est bon marché, fabriqué avec des matériaux disponibles sur place, respectueux de la culture de la région, esthétique et isolant de la chaleur. L’inconvénient est qu’il attire toutes sortes d’insectes et même de reptiles qui s’y installent à demeure, et qu’il faut le remplacer régulièrement parce qu’il se dégrade rapidement.Dans le cadre des projets de MSF, ces matériaux végétaux sont moins indiqués pour des raisons d’hygiène et de santé, et nous n’approuvons pas leur utilisation.

4.6.4 Tuiles en terre cuite

Les tuiles sont fabriquées avec de l’argile et cuites au four. On les pose sur la charpente en bois. Le toit doit présenter une pente de 30 à 45° pour assurer un bon écoulement de l’eau de pluie.

L’avantage des tuiles est qu’elles durent longtemps et sont esthétiques. L’inconvénient est qu’elles sont fragiles et s’envolent par vent fort. C’est pourquoi il ne faut pas utiliser de tuiles dans les régions exposées aux ouragans.

Les tuiles sont attachées aux pannes de la charpente en bois. Leur forme permet de les emboîter les unes aux autres sans avoir à les clouer ou à les visser sur les pannes. On forme des rangs qui se recouvrent de l’avant-toit jusqu’au faîtage. Ceci assure un bon écoulement de l’eau de pluie et un maintien des tuiles par leur propre poids.

Tuiles en terre cuite posées sur une charpente en bois

Page 47: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

47

Page 48: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

48 5. CONSTRUCTION D’UN NOUvEAU BâTIMENT

Le présent chapitre explique pas à pas les différentes phases de la construction d’un bâtiment de façon claire et imagée.

Un bâtiment fonctionne comme un tout. Il est formé de parties constitutives distinctes dont l’élaboration requiert un certain nombre d’étapes plus ou moins complexes.

Parties d’un bâtiment

Fondations

Plancher

Murs

Structure

Charpente

Couverture

Page 49: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

49Les éléments composant la structure du bâtiment constituent son « squelette ». Il est important de soigner la structure puisque que c’est elle qui assure la stabilité et la solidité du bâtiment. Les fondations sont le point de départ de la structure : elles sont en quelque sorte les racines du bâtiment qui fixeront ce dernier dans le sol. Le sommier de fondation assure la liaison entre les fondations elles-mêmes et la superstructure. Cette dernière regroupe les poteaux et les poutres en maçonnerie. Le toit sert de couverture au bâtiment, la charpente étant un de ses éléments structurels les plus importants. Son élaboration exige le plus grand soin : sa structure doit être stable pour éviter qu’il ne s’affaisse ou ne présente un danger pour les occupants du bâtiment. Il faut également que la charpente soit solide pour pouvoir supporter le poids de la couverture.

Les murs sont l’enveloppe extérieure du bâtiment : elle protège son intérieur des éléments. Les murs peuvent servir de structure de soutien principal ou de remplissage dans le cas d’une armature composée de poteaux et de poutres. Les portes et les fenêtres s’intègrent dans les murs. Leur élaboration doit suivre certaines règles bien précises pour préserver l’intégrité des murs.

Une fois que l’enveloppe du bâtiment est achevée, on passe aux installations d’eau et d’électricité. Certains éléments de celles-ci devront être prévus dès le départ. Par exemple, il conviendra d’encastrer les canalisations dans la dalle en béton au moment de son coulage.

Les finitions constituent la dernière étape de la construction : on applique les revêtements qui protègeront les murs, les sols et la structure, et qui détermineront l’esthétique du lieu. Si le bâtiment est destiné à un usage médical, les finitions sont importantes car elles permettront d’assurer de bonnes conditions d’hygiène : il faudra faire des choix en fonction de ce paramètre.

Le présent chapitre explique les différentes techniques de construction des diverses parties constitutives du bâtiment en fonction des matériaux employés. Il suit l’ordre chronologique du processus de construction, en commençant par l’élaboration des plans, la préparation du terrain et la construction proprement dite de la base au sommet : fondations, murs, toits, portes et fenêtres, installations électrique et de plomberie et finitions.

1. CHOISIR TYPOLOGIE DE BÂTIMENTS

2. DÉBLAYAGE DU TERRAIN

4. CONSTRUIRE FONDATIONS

5. CONSTRUIRE MURS 9. MISE

    INSTALLATIONS

3. IMPLANTATION DU BÂTIMENT

6. CONSTRUIRE SOLS

7. CONSTRUIRE TOITS

8. CONSTRUIRE PORTES - FENÊTRES

10. FINITIONS

CONCEPTION DU BÂTIMENT

CONSTRUCTIONPRÉPARATION

CONSTRUCTINGBÂTIMENT

CONSTRUCTION FINALE

Page 50: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

50 5.1 Typologie de bâtiments et plansLa première étape d’une construction consiste à définir la typologie du bâtiment, ses dimensions, sa structure et les matériaux qui seront employés. Cette phase doit être menée en collaboration avec les utilisateurs finaux du bâtiment, par exemple, le personnel médical s’il s’agit d’une structure sanitaire pour pouvoir identifier leurs besoins, et avec l’aide du présent manuel.

Une fois que l’on s’est mis d’accord sur un plan, il faut en produire une version papier qui sera communiquée à l’entrepreneur ou aux ouvriers et à l’équipe de coordination ainsi qu’au siège. Il est important de tracer un plan clair où seront indiquées les principales mesures qui serviront de référence de base sur le chantier. Nous fournissons dans ce chapitre un exemple de cabinet de consultation très simple comportant une entrée/salle d’attente et deux toilettes. Voici les documents que vous devez élaborer pour votre projet :

- Un plan de niveau qui est une vue à l’horizontale de l’intérieur du bâtiment du plafond vers le sol.- 2 plans de coupe, une longitudinale et une perpendiculaire. C’est ce que l’on pourrait voir si l’on découpait le bâtiment dans le sens de la hauteur.- 2 vues d’élévation des façades du bâtiment. C’est ce que vous voyez lorsque vous vous trouvez en face de celles-ci.

Ces plans doivent être tracés avec précision et à une échelle déterminée, 1/100 étant un bon point de départ (1 centimètre sur le plan représente 1 mètre dans la réalité). Pour les plans qui seront utilisés sur le chantier, il est préférable de les dessiner en plus grand, dans une échelle de 1/50, par exemple, où 1 centimètre sur le plan correspond à 50 centimètres dans la réalité (et donc 2 cm sur le plan représentent 1 mètre).

Fenêtre

Porte

Placard

Chaise

Lavabo

WC

Placard haut

Quelques symboles courants utilisés pour le traçage de plans de niveaux

Page 51: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

51Vous trouverez à l’annexe 9.2 un exemple de plan de cabinet de consultation. Il a été tracé à l’aide d’un logiciel professionnel, mais il existe des programmes gratuits et simples d’emploi qui permettent d’obtenir le même genre de dessins. Le plus connu est Google SketchUp, que l’on peut télécharger et utiliser gratuitement et qui comporte des tutoriels pour apprendre rapidement à s’en servir. Si pour une raison quelconque vous n’avez pas la possibilité d’utiliser ce type de logiciel, le mieux est de dessiner les plans à la main, avec une règle, un crayon et une feuille de papier, et de respecter les conventions utilisées dans l’exemple. Ceci garantira au moins que les mesures sont exactes et à une certaine échelle. Il faut éviter à tout prix de tracer les plans dans Microsoft Word ou Excel car vous produirez des dessins inexacts et difficiles à comprendre.

5.2 Déblayage du terrain

Il est important de déblayer le terrain avant de démarrer la construction du bâtiment. Si ce dernier est bâti sur des ordures ou des plantes, leur dégradation provoquera un affaissement du terrain entraînant des fissures, etc. qui mettrait en péril l’intégrité structurelle de l’édifice.

Vous aurez besoin de quelques outils pour déblayer à fond le terrain, tels que des pelles, des pioches et une brouette. Voici ce que vous devez éliminer :- la végétation, dont buissons, herbes, etc., en revanche il faut essayer de conserver le plus possible les arbres,- toutes les saletés et les immondices,- les pierres et autres irrégularités du terrain, sauf si le terrain se situe sur un sol majoritairement rocheux.

Terrain où sera construit le bâtiment

Page 52: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

52

5.3 Implantation du bâtiment

Une fois que le terrain est entièrement déblayé, on peut y effectuer les tracés d’implantation du bâtiment suivant le plan choisi. Ceci servira de base pour l’élaboration des fondations.Il est important de s’assurer que le traçage est orienté de façon idéale par rapport aux autres bâtiments et routes environnants. En général, l’angle doit être perpendiculaire, et vous aurez besoin d’une équerre en bois de 90° pour le mesurer.

On représente les murs extérieurs et intérieurs du bâtiment par des fils tendus à plusieurs centimètres du sol entre des piquets en bois ou en métal. Vous aurez besoin d’un mètre ruban pour mesurer la longueur exacte des murs futurs. Chaque mur sera marqué par deux fils parallèles dont l’écartement sera égal à l’épaisseur des murs de fondation.

Pour s’assurer que les fils à l’intersection de deux murs sont bien à angle droit, on peut en placer un troisième sur le côté extérieur de chacun des murs. Voici la formule à appliquer pour vérifier s’ils sont perpendiculaires : (longueur troisième fil)² = (longueur premier mur)² + (longueur deuxième mur)². L’expression (longueur mur)² signifie qu’il faut multiplier la longueur du mur en question par elle-même.

Terrain du futur bâtiment déblayé où les travaux peuvent commencer

Page 53: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

53

Par exemple, si l’un des murs a une longueur de 3 mètres et que celle du second est de 4 mètres, celle du troisième fil devra être de 25 mètres parce que (5*5) = (3*3) + (4*4).

Lorsque tous les fils sont en place, on peut reporter le tracé des murs sur le sol avec de la craie. Vous aurez besoin pour cela d’un seau rempli de craie et dont le fond est percé. Il suffira de faire courir le seau le long des fils.

Il faudra tenir compte de la pente éventuelle du terrain. Les fils représentant les murs doivent être droits, c’est-à-dire alignés sur l’horizon. Les fondations seront ainsi à niveau. Pour vous aider, vous pouvez utiliser un niveau à bulle ou un tuyau transparent rempli d’eau. Suivant les lois de la gravité, le niveau de l’eau des deux cotés du tuyau est toujours égal. Vous pourrez voir ainsi si les deux côtés du fil sont exactement au même niveau. Lorsque vous creuserez les fondations, là encore vous devrez vérifier que le sol est parfaitement horizontal à l’aide du niveau.

5.4 Fondations

Tous les bâtiments n’ont pas besoin de reposer sur des fondations. On peut très bien construire directement sur le sol si on y enterre au préalable des troncs d’arbre. Toutefois, il est préférable d’assoire le bâtiment sur des fondations pour un soutien optimal de ses murs et de sa charpente. Les fondations limitent les risques de tassement du bâtiment, d’humidité et de dommages causés par des insectes (par exemple, les termites peuvent compromettre la stabilité d’un bâtiment).

Les fondations jouent le même rôle que les racines d’un arbre. Elles soutiennent le bâtiment et font le

Exemple de tracé d’implantation

Page 54: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

54 lien entre le sol et la superstructure. La technique de construction des fondations et les paramètres à prendre en compte varient suivant le type de sol du lieu choisi.

Il faut vérifier systématiquement et dès le départ la qualité du terrain. Selon sa nature et son degré d’humidité, le type de fondations variera ainsi que la hauteur et la largeur de celles-ci.

Il est impossible d’identifier la nature réelle du sol en observant simplement sa surface. Il faut toujours examiner ce qu’il y a sous la surface pour connaître sa résistance. Cette résistance est déterminée par les matériaux composant le sol et son taux de compactage. Globalement, on peut diviser les différents types de sol en trois catégories : dur, moyennement dur et mou. Il est essentiel de connaître le taux de compactage du sol pour éviter les problèmes de tassement du bâtiment.

Le sol est constitué de différentes couches dont le taux de compression peut varier. De la même manière qu’il y a des bulles sous la surface de l’eau gazeuse, on trouve des poches remplies d’air et d’eau dans le sol. Un sol qui contient davantage de matières solides que d’eau et d’air est moins compressible que l’inverse. En d’autres termes, plus le taux de compactage du sol est élevé, plus ce dernier est tassé et résiste à la compression.

TQuatre méthodes permettent de déterminer le taux de compactage du sol :

- Par comparaison.On compare le comportement des différents sols des bâtiments environnants.

- Par essai en direct.On applique des charges directes (des poids) en un ou plusieurs points du terrain pour savoir ce qu’il est capable de supporter.

- Par échantillonnage.On effectue une étude détaillée du comportement mécanique du sol. Pour cela, il faut prélever des échantillons en différents points du terrain. Cette méthode est fortement conseillée, bien qu’elle nécessite l’intervention d’un professionnel qualifié.

Différentes couches du sol Bulles d’air dans un verre d’eau. Poches d’air et d’eau dans le sol

Page 55: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

55- Par foragesOn perce le sol à des endroits précis et on mesure la force nécessaire pour réaliser le forage. On peut ainsi analyser différentes couches du sol. Cette méthode est très précise mais très coûteuse. Elle est recommandée dans le cas de constructions sur pilotis dans les endroits où le sol est de mauvaise qualité ou dans les zones très humides. Cette étude doit être effectuée par un professionnel et requiert des outils particuliers.

Le manuel explique comment construire des structures peu complexes comportant un nombre limité d’étages et dont la charge n’est pas très lourde : c’est pourquoi les deux premières méthodes sont vivement conseillées. Si la complexité de la construction le justifie, ou si le bâtiment doit comporter de nombreux étages, il vaut mieux s’adresser à un professionnel pour réaliser ces études géologiques. Quel que soit le cas, il est important de souligner qu’il faut connaître la nature du sol sur lequel sera édifié le bâtiment.

Sol mou – C’est un sol idéal pour l’agriculture ; il est composé de petites particules. Lorsque ce sont les particules de sable qui dominent, sa consistance est meuble et sèche. Ces sols sont particulièrement déformables et posent des problèmes de tassement. C’est pourquoi il est conseillé de continuer à creuser jusqu’à trouver une couche plus solide sur laquelle bâtir les fondations. La hauteur minimale pour les fondations est de 50 cm et la largeur minimale est de 60 cm.

Sol moyennement dur – C’est un sol sédimentaire qui contient des petites particules (du sable) et des liants naturels (comme l’argile). Ce type de sol est capable de supporter des fondations car il présente une bonne résistance et un bon taux de compactage.

Sol dur – C’est un sol rocheux qui associe des graviers à de faibles quantités de particules de sable. Il offre une grande résistance et se prête particulièrement bien à la construction de fondations. Il faut toutefois s’assurer qu’il n’y a pas de caverne ou de problème de stabilité des roches dû à une forte pente.

Sol mou Sol moyennement dur Sol dur

Page 56: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

56 Il est conseillé de creuser à différents endroits à l’intérieur du périmètre choisi pour les fondations afin de déterminer la nature du sous-sol. Il faut creuser au moins en quatre points (un au niveau de chaque côté du futur bâtiment) et sur un minimum de 2 mètres de profondeur.

à l’heure de choisir l’emplacement de l’édifice, vous devez penser aux situations qui pourraient représenter un danger par la suite. Outre les risques de glissements de terrain et d’inondations de la zone, il faut se renseigner sur les phénomènes géologiques de la région tels que cavernes et puits naturels. Il est conseillé de consulter les archives locales pour voir si ce type de phénomène existe dans la zone avant d’entreprendre la construction, ou bien d’effectuer une étude géotechnique du site. Ne jamais construire dans des endroits présentant ces caractéristiques.

Creusage du sol en quatre points

Puit naturel

Caverne

Page 57: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

57Une fois que l’implantation a été réalisée et que les fondations ont été marquées, on creuse la tranchée.

Il convient de stocker sur le lot la terre qui a été retirée. Elle servira à remplir les espaces autour de la semelle de fondation. Vous gagnerez en effort et en temps puisque vous n’aurez pas à la transporter ailleurs.

Dans ce manuel, nous nous concentrons sur la construction de fondations à l’aide de deux matériaux: la pierre et le béton. Pour chacun d’eux, on peut utiliser différentes méthodes d’élaboration selon les situations. Nous verrons en premier la construction de fondations en pierre, puis en béton.

Creusage de la tranchée

Tranchée terminée

Page 58: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

58 5.4.1 Fondations en pierreUne fois la tranchée terminée, la prochaine étape consiste à créer la base du mur. Vous devez au préalable damer le sol de la tranchée.

The base should have a height between 7 and 10 cm.

L’épaisseur de la base du mur devra être comprise entre 7 et 10 cm.

Sol damé de la tranchée

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure de ciment

Pierres de petite

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure de ciment

Sol damé de la tranchée

Pierres de petite taille

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure de ciment (2 à 3 cm)

Sol damé de la tranchée

Pierres de petite

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure de ciment (2 à 3 cm)

Page 59: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

59Remplissez ensuite la tranchée avec des pierres et un mélange de ciment et de sable. Pour créer un mur stable, les pierres plus grosses doivent être placées en bas et les plus petites au-dessus.

Pour fabriquer le mortier, mélangez 4 mesures de sable à une mesure de ciment. Les pierres peuvent être plates ou rondes et il est possible d’utiliser également des briques.

Sol damé de la tranchée

Mélange de pierres et de mortier

Mélange de mortier : 4 mesures de sable pour 1 mesure de ciment

Béton de propreté

Compacted foundation trench soil

Mélange de pierres et de mortier

Béton de propreté

Page 60: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

60 Lorsque l’on construit les fondations, on doit laisser un espace suffisant pour accueillir les tuyaux d’évacuation et d’arrivée d’eau qui seront posés par la suite.

Vous devez prévoir leur emplacement au moment de construire les murs de fondation pour ne pas à avoir à les casser lorsqu’il faudra installer la plomberie. Une fois le mur de fondation terminé, on doit construire les semelles de renfort qui reposeront dessus. Pour cela, on commence par placer une armature qui renforcera la semelle. Il faut utiliser des barres d’acier de diamètre n°3. Les quatre barres seront liaisonnées, les liaisons devant être espacées de moins de 15 cm.

Les armatures en acier doivent être posées sur les murs de fondation.

Armature en acier

Mur de fondation

Armature en acier

Mur de fondation en pierres

Page 61: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

61

Il faut ensuite fabriquer un coffrage en bois qui englobera l’armature posée sur le mur. Les dimensions du coffrage devront être celles de la semelle voulue. On coule le béton obtenu à partir des dosages indiqués à la section 4.3 « Béton armé ». Les barres d’acier de l’armature doivent être complètement noyées dans le béton. Lorsque celui-ci a été coulé, il faut le vibrer dans le coffrage pour chasser les bulles d’air éventuelles qu’il contient.

On procède de la même manière sur l’ensemble du périmètre des fondations. La surface de chaque semelle doit être lisse et rectiligne.

Il faut établir les liaisons entre les armatures des semelles et des poteaux avant de couler le béton pour former les semelles. On doit prendre en compte les longueurs de recouvrement nécessaires entre les barres indiquées à la section 4.3.

Armature en acier

Mélange de béton

Mur de fondation

Coffrage en bois

Semelle de fondation

Mur de fondation

Étriers de liaison

Page 62: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

62 5.4.2Fondations en béton

Une fondation en béton est formée de deux parties : la base ou béton de propreté et la semelle de fondation proprement dite. Il existe deux types de semelles, celui en T lorsque le bâtiment est isolé et ne s’appuie sur aucun autre, et celui en L où la construction est collée à une autre. Les deux types sont décrits dans le manuel.Comme pour les fondations en pierre, il convient de créer une couche de base. Pour cela, on coule un mélange composé d’1 sac de ciment pour 6 seaux de sable sur le sol préalablement damé de la tranchée. On doit laisser un espace vide entre cette base et les parois de la tranchée.

Semelle en béton en T

Semelle en béton en L

Béton de propreté

Béton de propreté

Cales en bois

Petit mur de rétention fait de briques et de

mortier

Sol damé

Sol damé

Base de la semelle

Corps de la semelle

Base de la semelle

Corps de la semelle

Cales en bois

Page 63: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

63Le processus de construction des fondations en béton se déroule en trois étapes.

La première consiste à créer les cages d’armatures en acier. Il faut d’abord élaborer celles qui seront situées à la base et ensuite celles du niveau supérieur. Ces dernières seront identiques, que la semelle soit en T ou en L.

Semelle en béton en T

Semelle en béton en L

Étrier en acier

Étrier en acier

Page 64: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

64 Pour la partie supérieure de la semelle, on a besoin de six barres de diamètre n°3 et de fers de liaison d’une longueur de 77 cm et d’une largeur de 17 cm. Les liaisons doivent être espacées de 20 cm.

Pour la base des semelles en T, il faut placer 4 barres n°2 1/2 dans le sens de la longueur, et des barres n°3 espacées de 20 cm dans le sens de la largeur.

Pour la base des semelles en L, on aura besoin de 3 barres n°2 1/2 dans le sens de la longueur et de barres n°3 espacées de 15 cm dans le sens de la largeur.

Semelle en T

Semelle en L

Barres d’acier nº 3 espacées de 20 cm

Barres d’acier nº 2 1/2 Barres d’acier nº 2 1/2

Barres d’acier nº 3 espacées de 15 cm

Barres d’acier nº 2 1/2

Page 65: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

65

Béton de propreté

Béton de propreté

Attache en acier

Béton de propreté

Une fois que vous avez placé les barres d’acier aux endroits indiqués, il faut construire le coffrage dans lequel sera coulé le béton. Pour ce faire on utilise du bois, et il est extrêmement important de le mouiller avant d’y verser ce matériau.

Comme dans le cas du mur de fondation en pierres, il faut créer les liaisons en acier entre les semelles et les futurs piliers. Ceci doit être réalisé avant de couler le béton des semelles de fondation.

Semelle en T

Semelle en L

Coffrage en boisCales en bois

Petit mur de rétention en mélange de mortier et de brique

Coffrage en bois

Cales en bois

Sol damél

Sol damé

Page 66: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

66 Lorsque le terrain est en pente, on doit toujours procéder par tranches pour obtenir une fouille horizontale sans avoir à creuser trop profondément sur toute la surface. On devra adapter la conception du bâtiment à ces différents niveaux.

Mur de fondation en pierres

Mur de fondation en pierres sur terrain en pente INCORRECT CORRECT

Fondations en béton sur terrain en pente

Page 67: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

675.5 Murs

Dans ce chapitre nous parlerons des différentes façons de construire des murs sur des fondations. Les murs peuvent être porteurs : ils supportent la charge des étages et du toit situés au-dessus. Ils peuvent être également de simples cloisons de remplissage entre les poteaux et les poutres en béton de la structure et ne supporter aucune charge. Indépendamment de leur nature, les murs permettent d’isoler l’intérieur du bâtiment de l’extérieur et de séparer les différentes pièces. Nous verrons plusieurs types de murs en fonction des structures et des matériaux disponibles.

5.5.1 Imperméabilisation des fondations

Quel que soit le type de mur que vous comptez construire, il vous faudra traiter les fondations pour éviter que l’humidité du sol ne remonte.Les fondations sont affectées par la nappe phréatique parce qu’elles sont composées de matériaux poreux. L’humidité du sol remonte dans les murs par capillarité, abîmant les briques et les enduits au fil du temps. C’est pourquoi il faut créer une couche imperméable entre les fondations et les murs. Lorsque le terrain est très humide ou très salé, il est recommandé de traiter également les deux premières rangées de brique des murs.

La façon la plus simple d’imperméabiliser les fondations est d’utiliser des couches successives de :

1. Asphalte.2. Feuille en plastique polyéthylène.3. Autre couche d’asphalte.4. Sable fin.

Imperméabilisation de la semelle de fondation Imperméabilisation de la semelle de fondation et des deux premières rangées de briques

1.2.

3.

4. 1.

2.

3.

4.

Page 68: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

68 5.5.2 Construction d’un mur en briques

Dans cette section nous verrons les étapes à suivre pour construire un mur en maçonnerie. Les briques seront placées les unes sur les autres et liées entre elles avec du mortier. Pour savoir comment réaliser le mélange du mortier, voyez le chapitre 4 « Guide des matériaux ».

Lorsque l’on construit un mur, il faut impérativement s’assurer qu’il est bien droit. Pour cela, on utilise un fil à plomb ou un niveau à bulle.

Un fil à plomb est une ficelle munie à un bout d’un « bouchon », et à l’autre extrémité d’une pièce en plomb. Le bouchon et le plomb possèdent la même largeur. Pour vérifier la verticalité d’une paroi, on part du haut du mur en cours de construction. On plaque le bouchon sur le mur et on déroule la ficelle jusqu’à ce que le plomb arrive à la base de ce dernier. Si le plomb frôle la paroi sans la racler à aucun moment lors de sa course, cela signifie que le mur est parfaitement vertical. Si le plomb n’est pas en contact avec le mur, cela indique que ce dernier penche vers l’extérieur. à l’inverse, si le plomb touche le mur et reste plaqué à celui-ci lorsque l’on écarte le bouchon, c’est qu’il penche vers l’intérieur.

Quant au niveau à bulle, il est conseillé de ne l’utiliser que pour des parois mesurant moins de 2 mètres de haut. Si le mur mesure plus de 2 mètres, il faut tendre un fil de fer entre son sommet et sa base et plaquer le niveau à bulle sur celui-ci. Ceci donnera de meilleurs résultats. Pour mesurer la verticalité du mur, plaquez le niveau à la verticale sur ce dernier et voyez si les bulles se positionnent entre les repères prévus. Si tel est le cas, le mur est d’aplomb, sinon cela indique qu’il est penché.

Utilisation du fil à plomb Mur penchant vers l’intérieur Mur penchant verl’extérieur

Page 69: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

69

Si vous utilisez des briques en argile, il faut les asperger d’eau avant de monter le mur pour éviter qu’elles n’absorbent celle contenue dans le mortier. Cette précaution n’est pas utile pour les parpaings car ils n’ont pas une grande capacité d’absorption.

La surface sur laquelle vous allez monter le mur (la semelle) doit être propre et humidifiée. Il faut tendre un fil sur toute la longueur du mur futur, à environ 20 centimètres de la base des briques : il servira de guide pour aller bien droit.

Appliquez du mortier à la truelle sur la base du mur. Placez la première brique et assurez-vous qu’elle est parfaitement parallèle au fil tendu.

Utilisation du niveau à bulle : lorsque le mur est d’aplomb, les bulles se calent

Page 70: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

70 Tapez-la légèrement avec le manche de la truelle pour qu’elle repose bien à plat. Vérifiez son horizontalité avec le niveau à bulle. Si nécessaire, retapez avec la truelle pour bien la plaquer.

Retirez l’excès de mortier sur les côtés de la brique avec la pointe de la lame de la truelle.

Déposez du mortier sur la base du mur et sur le petit côté de la deuxième brique. Placez-la à côté de la première et procédez de la même manière pour les briques suivantes.

Lorsque vous avez fini de poser le premier rang, remontez le fil servant de guide et ajoutez une deuxième rangée de briques sur la précédente. Procédez de la sorte jusqu’à ce que vous ayez terminé le mur. Vérifiez régulièrement, à mesure que vous avancez, sa verticalité à l’aide du fil à plomb ou du niveau.

Page 71: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

71

5.5.3 Linteaux de portes et de fenêtres

Lorsque l’on construit un mur, il faut aménager des ouvertures pour les portes et les fenêtres. Dans la partie supérieure de celles-ci, on doit créer un linteau. Il s’agit d’une traverse en béton armé qui supportera la charge des briques situées au-dessus de la porte ou de la fenêtre, et la répartira sur celles placées de part et d’autres de l’ouverture. Le linteau doit dépasser de 30 centimètres de part et d’autre de l’ouverture.

On peut utiliser des linteaux préfabriqués, mais on les coule généralement sur le chantier. On monte le mur jusqu’à atteindre le sommet de l’ouverture. Ensuite, on construit un coffrage à l’endroit où doit venir se placer le linteau. La base de ce dernier surplombera ainsi la porte ou la fenêtre. En général, la largeur et la hauteur du linteau sont identiques à celles des briques. On pose dans le coffrage 4 barres d’acier n° 2 ou 3, espacées de 12 centimètres et liées entre elles avec des cadres placés tous les 15 centimètres. On coule ensuite le béton dans le coffrage. Pour savoir quels dosages utiliser pour le béton, reportez-vous à la section 4.3 « Béton armé ». On reprend la construction du reste du mur dès que les linteaux sont secs et ont acquis leur résistance optimale.continue as soon as the lintels are dry and have developed their full strength.

Lintel above a door opening

Page 72: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

72

5.5.4 Renforcement vertical des murs

Les murs doivent être consolidés avec du béton armé parce que leur résistance aux forces latérales est trop faible. Il faut les renforcer à la fois horizontalement et verticalement, avec respectivement des poutres et des poteaux en béton. Il est important de lier entre elles les barres d’acier des armatures des poutres et des poteaux pour qu’elles constituent une cage rigide. Cet aspect est particulièrement crucial dans les régions exposées aux risques de tremblements de terre où le renforcement des murs revêt une importance capitale.

Coulage du linteau sur place

Structure de poutres et de poteaux d’un immeuble de plusieurs étages

Page 73: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

73On commence par les poteaux qui renforcent les murs verticalement. Il faut les placer au niveau des coins, au point de rencontre de deux murs. On ajoute également d’autres poteaux tous les 3 ou 4 mètres sur toute la longueur des murs. Avant de couler les semelles de fondation, on a lié à leur armature horizontale, les barres d’acier verticales des futurs poteaux. Ces barres fixées à la semelle et celles de l’armature du poteau doivent se recouvrir sur une longueur déterminée, indiquée à la section 4.3.4 « Renforcement du béton ».

Il existe deux manières d’élaborer les poteaux, suivant le type de briques utilisé. La première méthode s’emploie surtout pour les murs en briques pleines (qui n’ont pas de trous et sont généralement de plus petites tailles). La largeur du mur détermine celle du poteau. Pour former un poteau, on laisse un espace vide d’au moins 15 centimètres à l’endroit voulu. On découpe les briques de la manière indiquée dans l’illustration pour assurer une bonne liaison mécanique entre le futur poteau et la maçonnerie. Lorsque le mur est terminé, on place quatre barres d’acier n° 3 sur toute sa hauteur, celles-ci venant recouvrir les barres dépassant de la semelle de fondation. On place des cadres tous les 20 cm pour lier entre elles les barres de manière à constituer l’armature du poteau.

Les barres verticales du poteau doivent être suffisamment longues et dépasser du sommet du mur pour que l’on puisse ensuite les lier à celles de l’armature de la future poutre. L’extrémité qui dépasse sera encore plus longue dans le cas d’un immeuble de plusieurs étages.

Recouvrement des barres d’acier fixées à la semelle de fondation et de celles de l’armature du poteau

Deux manières de découper les briques pour assurer leur liaison avec le futur

Recouvrement

Page 74: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

74 On place ensuite un coffrage de part et d’autre du mur et on le fixe à ce dernier. On coule le béton dans ce coffrage par le haut et on le laisse sécher. Pour assurer la résistance optimale du poteau, il faut fabriquer suffisamment de béton pour remplir en une seule fois le coffrage. Le poteau est terminé lorsque l’on retire le coffrage.

La deuxième méthode ne fonctionne que pour les maçonneries en blocs de béton creux. On plante des barres d’acier n°3 dans les blocs et on remplit ensuite les creux avec du béton. Il faut placer des barres de renfort à l’extrémité des murs, au point de rencontre de deux murs, aux endroits où il y aura des poteaux à l’étage supérieur, et tous les mètres sur toute la longueur du mur. En général, on place deux barres à chaque extrémité du mur que l’on lie avec une épingle au niveau de chaque couche de blocs.

Poteau à l’angle de deux murs

Barres d’acier plantées dans les creux des blocs de

Page 75: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

75Au point de rencontre de deux murs, on place quatre barres qu’on lie entre elles avec des épingles au niveau de chaque couche de blocs, comme indiqué sur l’illustration. On place en outre une barre tous les mètres. Lorsque l’on utilise cette méthode, il est important d’ajouter également des renforts horizontaux toutes les deux rangées de blocs et de les ancrer aux barres verticales déjà en place. Ces deux lignes de fer sont soudées entre elles au moyen de barres plus courtes à la manière d’une échelle.

Fers placés à l’horizontale pour renforcer la maçonnerie

5.5.5 Renforcement horizontal des murs

Au sommet du mur, là où il rejoindra la charpente du toit dans le cas d’un bâtiment de plein pied, ou là où démarrera l’étage suivant, s’il s’agit d’une construction de plusieurs niveaux, il faut créer une poutre d’attache. Celle-ci a pour rôle de relier tous les murs entre eux et de renforcer la structure. Ceci est particulièrement important dans les zones exposées aux tremblements de terre, où les forces horizontales du séisme feraient s’écrouler les murs. Cette poutre d’attache qui coure sur tout le périmètre du bâtiment permet aux murs d’agir de façon solidaire à la manière d’une « boîte » : les forces du séisme se répartiront sur l’ensemble de la structure, réduisant le risque d’écroulement des murs.

Une poutre d’attache doit être de la même largeur que le mur, mais faire toutefois au moins 12 cm de large et 20 cm de haut. Elle est en béton armé et peut être créée de différentes façons. Nous allons voir les méthodes les plus courantes et les plus simples à réaliser.

La principale technique employée est celle du béton coulé dans un coffrage enserrant les murs. Elle est assez laborieuse et exige beaucoup de bois pour la construction du coffrage, mais ce sera peut être la seule option possible, surtout si l’on ne peut pas se procurer des briques spéciales en U.

Page 76: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

76 La deuxième technique consiste à utiliser des parpaings U faisant office de coffrage. On les place à la suite sur le dernier rang du mur pour obtenir une sorte de gouttière. On interrompt le rang lorsque l’on arrive au niveau des barres de fer verticales qui dépassent des blocs et on le reprend après celles-ci. On fabrique un coffrage en bois pour ces espaces dépourvus de parpaing U afin de continuer la gouttière.

On place ensuite quatre barres en acier n°3 dans la gouttière que l’on ancre avec des cadres espacés tous les 20cm et qu’on lie à celles qui dépassent des poteaux. On coule ensuite le béton dans la gouttière et on le laisse sécher.

Parpaings U formant la gouttière

Armatures de la poutre d’attache avant le coulage du béton

Page 77: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

77La troisième solution est de couler la poutre d’attache en même temps que la dalle de toiture ou de l’étage suivant. Ceci n’est valable que pour les bâtiments à toiture en béton ou à plusieurs étages. Dans ce cas, les barres d’acier de la dalle sont liées à l’armature de la poutre d’attache.

Poutre d’attache et dalle d’étage coulées ensemble

5.5.6 Zones sismiques

Dans les régions exposées aux risques de tremblements de terre, il faut prendre des précautions supplémentaires pour la construction des murs, poteaux et poutres. Par exemple, on ne peut pas utiliser la méthode où on laisse un espace dans la maçonnerie pour y couler ensuite le poteau. Dans ces régions, il faudra construire d’abord une structure de poteaux et de poutres en béton, et monter ensuite les murs en maçonnerie. On devra par ailleurs placer un joint de plusieurs centimètres d’épaisseur en caoutchouc ou en mousse entre la structure et la maçonnerie. Il servira d’amortisseur lors des tremblements de terre, car à ces moments là, la structure va vibrer à une fréquence différente de la maçonnerie. En absorbant l’écart des mouvements, le joint va empêcher la maçonnerie de se fissurer et de s’effondrer.

Le présent guide ne fournit pas les instructions nécessaires au montage de ce type de structure, car dans les zones exposées aux tremblements de terre, il faut obligatoirement consulter un spécialiste avant d’entreprendre la construction d’un bâtiment.

Page 78: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

78

Poteaux et poutres en béton et mur de remplissage en maçonnerie antisismiques

Structure en béton armé

joint souple

Maçonnerie de remplissage

Page 79: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

795.6 Rez-de-chaussée

Pour construire le rez-de-chaussée, il faut s’assurer au préalable que le sol sur lequel il devra reposer est parfaitement à niveau. Les bosses et creux doivent être respectivement aplanies et remplis avec du sable. On doit ensuite recouvrir le sol d’une couche de sable fin uniformément réparti et damé manuellement.

Celle-ci servira de base solide à la dalle de béton qui sera coulée par la suite. La couche de sable et la partie supérieure de la semelle de fondation devront présenter un écart de 12 à 15 cm correspondant à l’épaisseur de la future dalle de béton. On doit utiliser un niveau à bulle pour s’assurer que la couche de sable est parfaitement horizontale.

Lorsque l’on opère dans un endroit où la nappe phréatique est proche de la surface (jusqu’au niveau de la dalle) au moins pendant une partie de l’année, il faut prendre des précautions supplémentaires contre l’humidité. Dans ce cas, il convient de recouvrir l’ensemble de la surface du sol d’une feuille de plastique et de la fixer à celles protégeant les semelles de fondation. Cette feuille empêchera l’eau de s’infiltrer au-delà de la dalle en béton.

Remplissage des creux et répartition uniforme du sable Damage du sable à la main

Pose d’une feuille de plastique sur la couche de sable Pose d’un treillis soudé en acier le cas échéant

Page 80: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

80 Si le sol doit pouvoir supporter de fortes charges, par exemple, s’il s’agit d’un entrepôt où seront stockées les palettes d’articles médicaux, il est conseillé de renforcer la dalle avec un treillis soudé en acier. Il empêchera le sol de se fissurer sous la charge. Le sol est également susceptible de se fendre si le béton coulé sèche trop vite. Le treillis sera là encore d’une grande utilité. En dehors de ces applications, le treillis n’est pas nécessaire. Le treillis est formé de barres d’acier soudées entre elles de façon à former un maillage. Il existe en différents diamètres et tailles. On le place sur des cales au niveau de la base de la future dalle, car c’est cette partie qui absorbera les forces de traction.

On coule ensuite le béton. Si la surface est grande, on procèdera par étapes, et on placera un joint de dilatation entre les différentes parties de la dalle. Par exemple, pour un sol de 4 x 7 m, on pourra couler la dalle en deux fois, chaque zone faisant 4 x 3,5 m. Ceci permettra de gérer les problèmes de contraction et de dilatation provoqués par les changements de température et de prévenir les fissures. Rappelez-vous qu’il faut poser les conduites d’évacuation et les tuyaux d’arrivée d’eau avant de couler la dalle. Pour en savoir plus, reportez-vous à la section 5.9 « Installations de plomberie et d’électricité ».

Pour les sols qui n’auront pas besoin de porter de lourdes charges, le mélange de béton devra avoir une résistance de 150 kg/cm². Voyez la section 4.3 « Béton armé », pour connaître les proportions du mélange. La couche de béton doit arriver jusqu’au niveau supérieur de la semelle de fondation, de manière que le niveau du sol corresponde à la base du premier rang de briques. Ceci signifie que la dalle aura une épaisseur de 15 cm. Une fois que vous aurez coulé le béton, il faudra lisser sa surface avec une règle.

Coulage du béton Lissage de la surface du béton avec une règle

Mur en briques

Dalle en béton de 15 cm

Treillis en acierFeuille plastique

Sable damé

Semelle de fondation

Fondation

Page 81: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

815.7 Toits

Vous trouverez dans ce chapitre différents types de charpentes et de couvertures. Il ne décrit que les toits en pente dont les matériaux de couverture sont faciles à poser. Il est possible bien sûr de construire un toit plat en béton, mais cela exige un certain savoir-faire. Ce type de toit présente davantage de risques de fuites et d’autres problèmes s’il n’est pas réalisé dans les règles de l’art. Il est également plus difficile à entretenir. Pour construire un toit en béton, il est indispensable de consulter un expert.

5.7.1 Charpentes

Nous allons voir les charpentes comportant des fermes en bois et en métal. Une ferme est un assemblage triangulaire de pièces droites qui sont clouées ou vissées entre elles. Les pentes du toit doivent présenter un angle de 30° à 45° pour assurer un bon écoulement de l’eau de pluie.

La structure d’une charpente est la même qu’elle soit en bois ou en métal, mais son assemblage diffère. Pour construire une ferme en bois ou en métal, il est conseillé d’engager un charpentier ou un monteur professionnel.

Lorsque les fermes sont terminées, on les pose sur les sablières situées au sommet des murs. Ces dernières distribuent leur poids sur toute la longueur des murs et évitent qu’ils ne se fissurent dans leur prolongement. Généralement, on pose une ferme au moins tous les 3 mètres, mais il est conseillé de les rapprocher davantage. Les fermes sont reliées au sommet du toit par l’intermédiaire de la panne faîtière, et sur les côtés, par les pannes sablières.

Ces deux éléments ainsi que d’autres pannes intermédiaires, dites ventrières, supportent la charge de la couverture sur chaque versant et la répartissent sur les fermes. Les pannes doivent être espacées de 85 cm et avoir une largeur de 5 cm et une épaisseur de 7 cm.

Panne

Arbalétriers

Poinçon

Entrait

Éléments d’une ferme

Entrait

Sablière

Page 82: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

82

Fermes reliées à la panne faîtière et aux pannes sablières

Pannes ventrières reposant sur les fermes

Panneaux de tôle ondulée posés sur les pannes

Page 83: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

83Il est possible d’assembler les pièces de la toiture de différentes manières. Dans le cas d’une charpente en bois, on peut clouer certains éléments, comme les pannes aux fermes. Pour les pièces plus importantes, comme celles formant les fermes, il faudra une fixation plus solide. On utilise des connecteurs métalliques et on raccorde les pièces avec des tiges filetées et des boulons. Ceci constitue une structure très solide capable de supporter les charges sans se déformer.

Dans le cas de charpentes métalliques, les pièces peuvent être soudées entre elles. Toutefois, pour créer des soudures solides, il faut une certaine expertise, mais on peut utiliser également le boulonnage, comme pour les charpentes en bois. Cette méthode exige également une certaine expérience et il est indispensable d’engager un professionnel ou une entreprise spécialisée.

5.7.2 Couvertures

Reportez-vous à la section 4.6 « Matériaux de couverture », pour plus de détails sur les différents types disponibles, ainsi que leurs avantages et leurs inconvénients. Dans la présente section, nous allons nous concentrer sur la liaison entre les éléments de couverture et la charpente.

Dans le cas de panneaux en tôle ondulée, on peut les boulonner ou les visser sur la charpente en bois ou en métal. Il faut veiller à placer les boulons au sommet des ondes et non pas dans les creux pour éviter l’infiltration de l’eau de pluie.

Connecteurs métalliques boulonnés ou vissés

Page 84: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

84

Chaque tôle doit être clouée à au moins 3 pannes. On pose les tôles en commençant par le bord du toit et en remontant jusqu’à la panne faîtière. Chacune doit recouvrir la précédente d’au moins 15 cm pour assurer l’écoulement de l’eau de pluie et l’empêcher d’entrer dans le bâtiment. Au niveau de la panne faîtière, on pose des feuilles en métal pliées recouvrant partiellement les rangées supérieures des tôles ondulées des deux versants du toit. Ceci assure l’étanchéité du sommet du toit.

5.7.3 Chéneaux

TPour éviter que les abords du bâtiment ne soient inondés ou boueux en cas de fortes pluies, il faut capter l’eau pluviale dans des chéneaux et la déverser dans les tuyaux de chute. On peut relier ces derniers à une citerne souterraine ou à une cuve en plastique pour récupérer l’eau et l’utiliser pour le nettoyage ou la traiter pour la rendre potable.

Les chéneaux sont généralement en zinc ou en aluminium, mais le PVC est actuellement de plus en plus utilisé. On les fixe à la panne sablière à l’aide de vis ou de boulons. Il faut les poser légèrement en pente pour que l’eau s’écoule plus facilement vers le tuyau de chute. Par ailleurs, on doit veiller à ce que le bord extérieur des tôles ondulées soit à l’aplomb des chéneaux pour récupérer toute l’eau pluviale. On devra nettoyer régulièrement les chéneaux pour retirer les feuilles et les saletés qui s’y sont accumulées.

Clous fixés à une panne de la charpente

Détail de la fixation d’un chéneau

Page 85: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

85

Les tuyaux de chute sont généralement de la même matière que les chéneaux, soit en métal ou en PVC. Ils sont raccordés aux chéneaux par l’intermédiaire d’un trou situé à leur extrémité. Les tuyaux sont fixés aux façades à l’aide de colliers que l’on visse en place.

5.7.4 Plafonds

For medical applications, it is important to provide a clean ceiling surface. This will contribute to the hygiene in the building, and will help isolate the interior from heat or cold. Especially when the sun is heating up the roof, ventilating the area between the roof and the ceiling will help decrease the temperature significantly. Furthermore, lighting and electric wires can be easily fixed to the ceiling.

Tuyau de chute relié à un chéneau

Panneaux de contreplaqué cloué sur les solives

Page 86: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

86 Lorsque le toit en pente est constitué de fermes, sa base est formée de solives sur lesquelles on peut clouer ou visser des panneaux de contreplaqué, de particules orientées ou de médium. C’est une façon simple et rapide de créer un plafond. Par la suite, il sera facile de visser les luminaires sur ces panneaux.

Si vous utilisez de la tôle ondulée pour la couverture, une isolation contre la chaleur et le froid sera nécessaire. On peut employer des matériaux naturels disponibles sur place comme des feuilles ou des herbes séchées que l’on placera directement sur le toit. Ceci empêchera le toit, et tout le bâtiment qu’il surplombe, de chauffer sous l’action des rayons du soleil.

On fixe ces végétaux à des tasseaux en bois cloués à la charpente. L’avantage de ces matériaux est qu’ils sont écologiques et disponibles localement. L’inconvénient est qu’ils se détériorent au fil du temps et qu’il faut les remplacer régulièrement. Ils peuvent également abriter des insectes et des petits animaux, posant ainsi un problème d’hygiène.

Végétaux isolants fixés sur les tôles ondulées du toit

Page 87: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

875.8 Portes et fenêtres Lorsque l’on entreprend la construction d’un bâtiment, il faut prêter une attention particulière à l’emplacement des portes et des fenêtres. Elles doivent être placées à des endroits favorisant la circulation de l’air dans le bâtiment et fournir une source d’éclairage naturel. C’est pourquoi il faut choisir la meilleure orientation en fonction de la lumière solaire et des vents dominants.

Il existe plusieurs types de portes et de fenêtres, et différents matériaux adaptés. Vous en trouverez une description générale dans le manuel, ainsi que de leur mode d’élaboration.

Les portes et les fenêtres sont composées d’un cadre entourant un panneau. Le cadre est la partie reliant la porte au bâtiment.

En général, les portes extérieures sont un peu plus larges que celles utilisées à l’intérieur

L’avantage du bois est que l’on peut s’en procurer pratiquement partout et qu’il est facile à réparer ou à ajuster avec de simples outils de menuisier. Les portes et les fenêtres en bois procurent une bonne isolation thermique dans les pays froids (si elles sont installées correctement). L’inconvénient est que le bois se contracte et se dilate suivant l’humidité qu’il emmagasine. Cela signifie que les portes et les fenêtres seront difficiles à ouvrir et à fermer s’il a gonflé et se fendillera s’il se dessèche. Par ailleurs, le bois doit être entretenu et il faudra le peindre ou le traiter régulièrement pour empêcher qu’il ne s’abîme.Une porte en bois est généralement constituée d’un cadre formé de tasseaux sur lequel sont fixés de part et d’autre des panneaux de contreplaqué de 3 ou 6 mm.

Ces portes sont utilisées principalement pour l’intérieur des bâtiments. Il existe également des portes pleines en bois massif ou formées de planches reliées entre elles. Elles sont plus résistantes et s’utilisent généralement pour l’extérieur.

Dimensions d’une porte Dimensions d’une porte intérieure

Page 88: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

88 Les portes en fer et en acier ont l’avantage d’être solides et durables. Elles offrent un haut degré de protection contre les intempéries et davantage de sécurité. L’inconvénient est qu’il est difficile de s’en procurer dans les endroits reculés et qu’elles sont plus délicates à ajuster et à réparer avec des outils de base. Par ailleurs, elles n’assurent aucune isolation thermique, sauf si elles ont été conçues spécialement à cet effet. Il faut aussi les protéger contre la rouille à l’aide notamment de peintures spéciales. On peut également utiliser des portes en aluminium, bien qu’elles soient plus chères et moins solides que celles en acier. Elles présentent en revanche l’avantage d’être légères et de ne nécessiter pratiquement aucun entretien.

à l’heure de choisir le type de porte ou de fenêtre, il est important de tenir compte du climat et de l’orientation pour savoir quel est le matériau le mieux adapté.

Avant d’acheter ou de fabriquer une porte ou une fenêtre, on doit vérifier soigneusement les dimensions de l’ouverture dans la maçonnerie. Il faut que celles-ci et celles du cadre coïncident pour assurer un bon ajustement et éviter qu’il y ait trop d’espace entre les deux par où pourrait s’infiltrer le vent et la pluie, nuisant à l’isolation thermique.

Pour poser une porte dans l’ouverture d’un mur, on doit commencer par forer des trous sur les côtés dans l’épaisseur de la maçonnerie. Ces trous (trois en général), doivent correspondre à ceux de l’huisserie de la porte.

On pose ensuite celle-ci et on la visse à la maçonnerie. On accroche enfin la porte sur l’huisserie. Au niveau de la porte, il y a d’un côté les gonds en métal qui permettent de la fixer à l’huisserie et d’ouvrir et de fermer celle-ci, et de l’autre se la poignée et la serrure. La porte est à présent installée.

huisserie de la porte

Pose de la porte dans l’ouverture

Page 89: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

89

La pose d’une fenêtre est similaire à celle d’une porte. On pratique des encoches dans la maçonnerie à l’endroit où viendront se placer les pattes de scellement. On pose le châssis de la fenêtre dans l’ouverture et on le fixe à l’aide de pattes de scellement.

Les pattes sont déployées pour fixer le châssis au mur. On les recouvre ensuite de ciment.

On peut aussi utiliser une autre méthode combinant vis et joint de silicone pour poser une fenêtre.

Ouverture dans la maçonnerie

Pose d’une fenêtre munie de pattes de scellement

Châssis de la fenêtre

Pattes de scellement

Châssis de la fenêtre

huisserie de la porte

Vis de fixation

Page 90: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

90

Dans les deux cas, il est conseillé de remplir l’espace entre le cadre et la maçonnerie avec un joint de type silicone. Ceci empêchera le vent, la poussière, l’humidité et d’autres éléments de passer. Enfin, on place les vantaux de la fenêtre sur le châssis. Ces derniers peuvent s’y accrocher au moyen de gonds, pour permettre l’ouverture et la fermeture de la fenêtre, ou bien être fixes.

On peut également utiliser des châssis de fenêtre pour créer des ouvertures d’aération équipées de persiennes à lames mobiles. Dans ce cas, les lames sont fixées sur un axe qui permet de les orienter. On peut ainsi les ouvrir et les fermer suivant les besoins. Si vous installez une persienne, il faudra prévoir la pose d’une moustiquaire dans les endroits où ce type de protection est nécessaire.

Châssis de la fenêtre

joint de silicone

Pose d’une fenêtre à l’aide de vis

Persienne

Page 91: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

915.9 Installations de plomberie et d’électricité5.9.1 Alimentation en eauL’alimentation en eau du bâtiment provient généralement d’un fournisseur local, de la pluie ou d’un puits. Dans ce cas, l’eau est pompée et envoyée dans un château d’eau situé sur place. La force de gravité assurera une pression suffisante pour que l’eau circule dans les tuyaux et arrive aux robinets.

Du château d’eau aux robinets, l’eau est transportée par des tuyaux. Autrefois, ils étaient en plomb, mais ce métal n’est plus recommandé aujourd’hui parce qu’il se dilue dans l’eau et provoque le saturnisme. De nos jours on utilise le cuivre, l’acier galvanisé, le polyéthylène (PE) ou le PVC. Les tuyaux d’alimentation ont un diamètre d’environ 13 mm. La conduite allant du château d’eau au bâtiment sera d’un diamètre supérieur. Il est important d’employer le même type de métal dans l’ensemble de l’installation, y compris pour les raccordements et les robinets. Sinon, l’association des métaux produira une réaction électrochimique dans l’eau, entraînant une oxydation rapide des pièces.

En général, il y a une vanne d’arrêt d’eau aux points de départ et d’arrivée des tuyaux. Il y a également un petit robinet pour vidanger la canalisation lorsqu’il faut la réparer ou remplacer des pièces défectueuses.

Pour faciliter les réparations, il convient de placer les tuyaux à la vue et de ne pas les encastrer dans les murs. On les fixe aux murs à l’aide de colliers et de vis. Les tuyaux doivent généralement traverser différentes pièces. Pour cela, on perce un petit trou dans le mur, on fait passer le tuyau et on bouche l’espace restant avec du ciment ou du mortier.

Réservoir et traitement de l’eau de pluie

Château d’eau

Pompe à eau

Récupération de l’eau de pluie

Installation de plomberie du bâtiment

Page 92: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

92

5.9.2 Système d’évacuation

Le système d’évacuation des eaux usées d’un bâtiment comportant des installations telles que celles d’une cuisine et d’une salle de bains est plutôt complexe. Les différentes canalisations doivent être reliées entre elles, formant un circuit au bout duquel l’eau est évacuée. Il est impératif de TOUjOURS séparer les eaux ménagères des diverses activités domestiques, des eaux « vannes » provenant des toilettes.

Les eaux ménagères passeront par un séparateur de graisse avant d’être filtrées. Pour savoir comment construire ce dernier, voyez le chapitre T.B. 4.0.4 du manuel « Public health Engineering in Precarious Situations » stocké sur le DVD-LOG/13 WhS LOG/Ebooks. Ensuite, l’eau dégraissée pourra être filtrée dans le sol par le biais d’un puits ou d’une tranchée.

Pour savoir comment construire ces derniers, reportez-vous aux chapitres T.B. 4.0.6 et T.B. 4.0.7 du manuel cité précédemment.

Les eaux vannes, quant à elles, seront évacuées vers une fosse septique. Dans ce même guide, vous trouverez tous les détails pour élaborer celle-ci. Il explique par ailleurs comment construire diverses structures isolées telles que latrines et buanderies. Dans le présent chapitre, nous verrons l’installation

Différents types de colliers

Installation de plomberie avec vannes et

Page 93: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

93du système d’évacuation d’un bâtiment fixe. Il est conseillé de consulter si possible un plombier ou une entreprise spécialisée, car la réalisation d’une installation d’évacuation est une tâche délicate.

Lors de la construction des fondations, il est important de définir l’endroit où sera posé le séparateur de graisse. Il est préférable d’élaborer ce dernier sur le lot, près du bâtiment et de la zone de filtration, et non pas à l’intérieur de l’édifice.

Il faudra se procurer le collecteur avant de construire les fondations pour pouvoir l’installer à ce moment-là, car il devra être encastré dans celles-ci. Le collecteur devra présenter une légère pente vers le séparateur de graisse pour assurer une bonne évacuation de l’eau. Il faudra procéder de même pour le collecteur des eaux vannes relié à la fosse septique.

Avant de couler les dalles de béton, on devra poser les différentes canalisations destinées à l’évier et autres, et les relier au collecteur. Ces canalisations sont généralement en PVC et ont un diamètre d’environ 40 mm. Il est important d’augmenter la pente d’au moins 2 cm environ tous les mètres jusqu’à atteindre le collecteur afin d’assurer une bonne évacuation des eaux usées.

Construction of grease trap and central collector pipe during foundation contruction

Canalisation d’évacuation de l’évier reliée au collecteur

Page 94: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

94 Les tuyaux devront former un angle de 90° pointant vers l’endroit où sera installé le futur évier. On peut également encastrer les tuyaux dans les murs, mais ceci est un peu compliqué à réaliser et il sera plus difficile ensuite de les réparer en cas de problème.

Lorsque l’enveloppe du bâtiment est terminée, on installe éviers, sanitaires, etc. Ils seront reliés aux canalisations d’évacuation posées lors du coulage des dalles de béton. Chaque élément devra posséder un siphon. Il s’agit d’un coude en U placé au niveau de la bonde et dans lequel il reste toujours un peu d’eau. Celle-ci sert de « bouchon », car elle empêche les mauvaises odeurs des canalisations de pénétrer dans le bâtiment.

Pour l’évacuation des eaux vannes des toilettes on utilise une canalisation en PVC ou en béton de 100 mm de diamètre, soit une dimension bien supérieure à celle des eaux ménagères. Comme pour cette dernière, elle doit présenter une légère pente vers son point de destination, à savoir la fosse septique. Le WC comprend également un siphon en U au départ de la canalisation qui conserve toujours un peu d’eau. Là encore, elle sert à bloquer les odeurs de la canalisation et les empêche de remonter dans le bâtiment.

5.9.3 électricité

Il est important de faire appel à un électricien ou à une entreprise spécialisée pour réaliser l’installation électrique car il est dangereux de s’en charger lorsque l’on n’est pas formé. Vous trouverez une description détaillée d’une installation électrique complète dans « MSF Electrical Safety Guidelines ». (5) Toutefois, nous fournirons quelques explications dans cette section pour que vous compreniez la différence entre les éléments d’un circuit. Ceci permettra au logisticien de s’assurer de la bonne exécution des travaux d’électricité. Nous allons nous concentrer sur les éléments que l’on installe au moment de la construction du bâtiment. La fourniture en électricité de l’édifice peut être assurée soit par une compagnie, soit par un générateur

Canalisation des eaux vannes reliée à la fosse septique

5. Electrical Safety Guidelines. Médecins sans Frontières, 2010

Page 95: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

95en l’absence de réseau de distribution. L’installation électrique du bâtiment est pratiquement la même dans les deux cas.

Le point d’arrivée de l’alimentation électrique de l’immeuble s’effectue au niveau du tableau de distribution. C’est de là que partent les différents circuits du bâtiment et où sont placés les dispositifs de sécurité de l’installation. On doit situer le tableau dans un endroit sec, assez haut pour qu’il soit à l’abri des enfants, mais pas trop pour que l’on puisse y accéder facilement. Il doit être à moins de trois mètres du raccord de mise à la terre. Nous verrons ce point en détail plus loin.

Le tableau de distribution comprend un interrupteur principal de marche/arrêt de l’alimentation générale du bâtiment. Il comporte également un plomb ou un fusible pour chaque circuit dont le rôle est de couper l’alimentation en cas de surcharge de ce dernier. Ceci se produit lorsqu’il y a un court-circuit résultant d’une surintensité du courant ou d’une défaillance d’un appareil électrique. Le plomb coupe l’alimentation et empêche la surchauffe des câbles qui pourrait déclencher un incendie. Le plomb est un fil qui fond lorsque la température dépasse une certaine limite, coupant ainsi le contact avec l’alimentation. Il doit être ensuite remplacé. Le fusible fonctionne comme un interrupteur qui s’éteint automatiquement en cas de surcharge : une fois le problème résolu, il suffit de le réenclencher. Les directives MSF recommandent l’usage de fusibles car ils sont plus sûrs que les plombs. Ils sont disponibles en différentes capacités selon les circuits (10 ampères (A) pour celui des éclairages et 16 A pour les prises).

Le tableau de distribution d’un bâtiment est également relié à une prise de terre, qui est un mécanisme indispensable pour prévenir les électrocutions. Suivant les directives de sécurité électriques de MSF, il faut utiliser un piquet en cuivre d’une longueur de 2 mètres que l’on enfonce dans le sol. Celui-ci est relié à tous les circuits via le tableau de distribution et à toutes les surfaces métalliques exposées du bâtiment (appelées masses). Le piquet doit être planté à au moins 20 mètres du générateur ou du transformateur d’alimentation du réseau électrique (le neutre). Pour savoir comment effectuer correctement la mise à la terre de l’installation, voyez les directives de sécurité électrique de MSF. (5)

La mise à la terre fournit une sortie à faible impédance qui évite les hausses de tension au niveau des appareils électriques. Par exemple, en cas de défaillance une décharge électrique pourrait se produire au niveau du boîtier d’un appareil. Si l’installation est mise à la terre, cet excès de tension dangereux sera évacué directement via le fil de terre du câble électrique au lieu de traverser le corps de la personne saisissant l’appareil, évitant ainsi son électrocution. Bien entendu, il faut à la fois que la prise de l’appareil et celle du mur soient équipées d’un fil de terre.

Un tableau de distribution doit comporter également un disjoncteur pour chaque circuit, assurant une protection supplémentaire contre les risques d’électrocution. C’est un dispositif qui détecte les courts-circuits et coupe l’alimentation électrique en quelques millisecondes. Ce type d’incident peut se produire, par exemple, lorsqu’une personne touche accidentellement un fil électrique sous tension. Le courant traverse alors le corps de la personne pour atteindre la terre, interrompant son circuit normal. Le disjoncteur détecte l’anomalie et coupe l’alimentation de manière pratiquement instantanée, empêchant que la personne ne soit électrocutée. La sensibilité du disjoncteur doit être de 10 à 30 mA (milliampères)

Page 96: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

96 pour chaque circuit individuel et de 300 mA pour le disjoncteur principal de l’ensemble de l’installation. Les disjoncteurs sont munis d’un bouton qui permet de tester leur bon fonctionnement, cet essai devant être effectué une fois par mois.

La section des câbles est fonction de la puissance électrique demandée et de la distance à parcourir. Plus il y aura d’éclairages, de prises et d’appareils reliés au circuit et plus il faudra de puissance et donc des câbles de gros diamètres. Pour savoir quelle section utiliser, reportez-vous au guide « MSF Electrical Safety Guidelines ». Un fil isolé est une âme en cuivre entourée d’une gaine. Un câble regroupe plusieurs fils isolés dans une même enveloppe isolante. (5)

Les câbles destinés aux circuits alimentant uniquement des éclairages (10 A), doivent avoir une section minimum de 1,5 mm², pour un maximum de 8 points d’éclairage. Pour les circuits desservant à la fois des points d’éclairages et des prises (16 A), la section minimum est de 2,5 mm². Le nombre maximum de prises de chaque circuit est de 8. Pour les circuits alimentant des électroménagers tels que cuisinières, fours et machines à laver, la section minimum des câbles est de 4 mm² (20 A) ou 6 mm² (32 A). Si l’on utilise des câbles plus fins, ils risquent de surchauffer et de déclencher un incendie. Si vous avez besoin de prises supplémentaires, vous devez ajouter un nouveau circuit. (5)

Pour la pose, il faut placer les câbles électriques dans des gaines. Ce sont des tubes en plastique qui protègent les câbles de l’eau, empêchent leur rupture mécanique et sont inflammables. On peut les encastrer dans les murs, les planchers ou les plafonds, mais il sera plus compliqué par la suite de modifier ou de réparer l’installation. C’est pourquoi il convient de fixer les gaines au mur avec des colliers en plastique ou en métal.

5.5. Electrical Safety Guidelines. Médecins sans Frontières, 2010

Page 97: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

975.10 Finitions

Dans cette partie vous trouverez tous les conseils de finition des murs et des planchers pour les bâtiments MSF.

5.10.1 Revêtement des murs

Dans cette section vous verrez comment enduire les murs extérieurs et intérieurs d’un édifice. La pose d’un enduit est conseillée pour tous les bâtiments MSF pour des raisons d’hygiène. On évite ainsi l’accumulation de la poussière et la prolifération d’insectes dans les infractuosités des murs en brique. Par ailleurs, l’enduit fournit une couche d’isolation et de protection supplémentaire contre les intempéries.

Bien que la méthode à utiliser pour enduire les murs extérieurs et intérieurs soit identique, l’enduit lui même varie. Pour l’intérieur on utilise un mélange produisant une surface plus lisse et plus nette alors que pour l’extérieur celui-ci doit être davantage imperméable. Pour savoir quels dosages utiliser pour réaliser les liants, voyez la section 4.2 « Mortier ».

Certains outils sont indispensables pour mener à bien la pose de l’enduit, comme une taloche, qui est une plaque rectangulaire en métal munie d’une poignée, et sur laquelle on dépose le mélange avant de l’appliquer, un fil à plomb pour vérifier le niveau du mur et une règle en bois ou en métal pour lisser la surface.

Il est important de bien lisser l’enduit pour obtenir une surface uniforme. Ceci permettra d’économiser la peinture à l’heure de peindre le mur. Pour s’assurer que l’enduit est lisse et d’aplomb, il est conseillé de découper et de poser des guides en bois avant de commencer. Il s’agit de règles que l’on place tous les 1,5 m au plus, et dont l’épaisseur correspond à celle de la future couche d’enduit. Celle-ci doit faire au plus 1 à 1,5 cm sous peine de se détacher par la suite.

Pose des règles en bois

Page 98: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

98 N’essayez pas d’égaliser un mur en appliquant une couche d’enduit trop épaisse.

Les règles serviront ensuite de support à celle que vous utiliserez pour lisser l’enduit et assureront une épaisseur uniforme de ce dernier.

On pose l’enduit en commençant par le bas du mur et en procédant vers le haut. On place une réserve d’enduit sur la taloche que l’on tient d’une main et on utilise la truelle pour l’appliquer sur le mur avec l’autre main. Il faut impérativement travailler vite et bien parce que l’enduit sèche rapidement.

On lisse ensuite la surface avec une règle en métal ou en bois et avec la taloche pour reprendre des petits détails.

Application de l’enduit à l’aide d’une taloche

Application de l’enduit en commençant par le bas du mur

Page 99: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

99On utilise la même méthode pour appliquer l’enduit extérieur. Son mélange est différent de celui employé pour les murs intérieurs. L’enduit de façade sera exposé aux intempéries et agira comme première couche de protection du bâtiment.

Avant d’appliquer l’enduit, il convient de mouiller les murs pour les empêcher d’absorber toute l’humidité du mélange. Il faut par ailleurs griffer les surfaces en béton, comme celles des poteaux et des poutres, avec un burin et une masse : les irrégularités permettront à l’enduit de mieux adhérer.

Lorsque l’enduit est pratiquement sec, il faut le « curer » en le mouillant avec de l’eau pour empêcher qu’il ne se fissure. Avant de peindre les murs, on doit s’assurer que l’enduit est parfaitement sec. Il est conseillé d’utiliser des peintures à base d’eau et non pas glycérophtaliques car elles permettent aux murs de « respirer ». L’humidité peut ainsi circuler sans s’accumuler, évitant la formation de moisissures. On réservera les peintures glycérophtaliques aux surfaces lavables.

Une autre solution consiste à recouvrir le mur de carreaux de céramique qui se nettoient facilement. C’est un bon moyen d’obtenir une surface lisse et d’entretien aisé, parfaitement adaptée aux pièces où l’hygiène est une priorité. La méthode à suivre pour poser des carreaux sur un mur est la même que pour le sol. Elle est expliquée dans la section suivante. On prépare la colle, on mouille la surface inférieure des carreaux et on commence la pose à partir d’un angle du mur jusqu’à la hauteur souhaitée. Pour carreler un mur, on aura besoin de croisillons en plastique qui assureront un espace uniforme entre les carreaux et des rangs bien droits. Lorsque la colle est sèche, on retire les croisillons et on remplit les joints avec un mélange de ciment et d’eau.

5.10.2 Revêtement des sols

Les deux matériaux les plus courants pour les sols sont le ciment et les carreaux.

Le premier est probablement celui le mieux indiqué pour les bâtiments MSF, car il procure une surface lisse facile d’entretien, hygiénique et durable. Il faut premièrement fabriquer le mélange de ciment.

Pose de carreaux sur un mur

Page 100: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

100 Avant de le verser sur le sol, on doit d’abord nettoyer et mouiller légèrement ce dernier pour favoriser l’adhérence.Le principe est le même que pour l’enduit des murs. On place des règles en bois de l’épaisseur désirée qui serviront de guide. On coule ensuite le ciment et on le lisse avec une règle en bois ou en métal.

Lorsque le ciment est presque sec, on le lave avec une brosse et de l’eau pour éliminer les plus gros grains de la surface. Cette opération permet d’obtenir une surface très lisse facile d’entretien.

On peut également recouvrir le sol de carreaux céramique, de préférence vitrifiés parce que leur surface se nettoie plus aisément. C’est une solution durable, mais il faut poser les carreaux avec soin pour obtenir une surface à niveau. Les joints de mortier entre les carreaux doivent être aussi minces que possible parce qu’ils accumulent davantage de poussière que les carreaux eux-mêmes. Il est conseillé de faire appel à du personnel qualifié pour poser le carrelage.

Avant de poser les carreaux, on doit préparer le mélange de mortier. On peut utiliser les mêmes dosages que pour l’enduit intérieur, mais il existe des produits tout prêts dans le commerce. Il faut mouiller les carreaux avant de les poser pour favoriser leur adhérence.

On verse sur la surface à carreler le mortier que l’on étale à l’aide d’une truelle. On place délicatement le carreau sur le liant et on utilise un niveau pour vérifier son horizontalité. On tape légèrement le carreau avec un marteau en caoutchouc ou le manche de la truelle pour corriger son niveau.

Mouillage des carreaux avant leur pose

Pose des carreaux à partir d’un angle

Page 101: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

101Lorsque tous les carreaux sont posés, on remplit les joints de manière à obtenir une surface lisse et uniforme. Pour cela, on utilise un mélange de ciment blanc et d’eau que l’on coule dans les interstices. Avant que les joints ne soient complètement secs, il faut nettoyer les carreaux avec un chiffon humide pour retirer les taches de ciment.

Remplissage des joints

Page 102: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

102 6. AjOUT D’UNE ExTENSION à UN BâTIMENT ExISTANT

Le présent chapitre s’intéresse à l’ajout d’extensions à des bâtiments déjà en place. Lorsque l’on envisage un agrandissement, on doit impérativement réaliser une étude des techniques de construction et de la structure des éléments existants. Ceci permettra d’éviter par la suite des problèmes de liaisons structurelles et de raccordements aux installations d’électricité et d’évacuation des eaux usées. Bien que les techniques de construction de l’extension pourront différer de celles employées pour le bâtiment déjà en place, il est essentiel de réaliser une étude pour évaluer l’existant. Une fois celle-ci effectuée, on pourra procéder aux travaux d’agrandissement en connaissance de cause. vous trouverez dans ce chapitre des explications relatives à l’extension des différents éléments du bâtiment et aux aspects liés à celle-ci. Pour tous les autres points qui ne sont pas spécifiquement liés au projet d’agrandissement, nous vous invitons à consulter les chapitres précédents.

6.1 Fondations

Comme pour l’édification d’un nouvel immeuble, avant de construire les fondations de l’extension il faut analyser la nature du sol, ainsi qu’il est expliqué à la section 5.4. Il est probable qu’elle sera identique à celle de la structure originale, mais il est important de le vérifier.

Par ailleurs, il convient de s’intéresser à certains aspects des fondations spécifiquement liés à l’ajout d’une extension. Si celle-ci doit être accolée au bâtiment existant, il faudra utiliser des semelles de béton en L, indépendamment de la nature du sol. Pour en savoir plus, veuillez consulter la section 5.4.

Les fondations de l’extension seront indépendantes de celles du bâtiment existant. On pourra utiliser la même technique de construction, mais pas nécessairement car l’important sera d’éviter de reproduire les mêmes erreurs éventuelles. Une étude des fondations du bâtiment actuel et de leur comportement au fil du temps fournira une indication claire sur la technique de construction à adopter. Si l’édifice existant présente des fissures causées par des problèmes de tassement, il faudra envisager une autre technique pour les fondations de l’extension.

Avant de procéder à leur construction, il est nécessaire de stabiliser le bâtiment existant ainsi que ses propres fondations. Pour savoir comment celles-ci ont été réalisées, on doit agir avec prudence. Creusez un trou pour examiner les fondations existantes. Celui-ci doit être aussi petit que possible afin de ne pas perturber le sol entourant le bâtiment actuel. Le but de cet examen est de connaître le type et la profondeur des fondations.

Par ailleurs, il faudra également protéger la façade de l’édifice existant avant de commencer les travaux de fondation de l’extension. Pour cela, il convient de planter dans le sol à une certaine distance des poteaux en bois qui viendront s’appuyer sur le haut de la façade et autour de celle-ci. On fixe les poteaux à des encoches pratiquées directement dans la façade.

Page 103: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

103Il est extrêmement important d’éviter de perturber les fondations existantes et le sol situé au-dessous et autour de celles-ci. Ceci préviendra tout problème de tassement du bâtiment actuel par la suite.under and around it. This avoids new problems regarding possible sudden settling of the existing building.

La base des fondations de l’extension doit se situer au-dessus du mur de fondation du bâtiment existant. On évite ainsi de creuser et de perturber le sol situé au-dessous et tout autour des fondations actuelles. Cette règle s’applique que ce mur soit en pierres ou en béton. Ensuite, à une distance sécuritaire d’1,5 m à 2 m, on pourra creuser à la même profondeur que les fondations d’origine.

Pour recouvrir la zone de sécurité séparant la façade existante des nouvelles fondations qui auront une profondeur normale, il convient de couler une dalle de béton. Celle-ci supportera la charge des nouveaux murs qui seront rattachés au bâtiment existant et la répartira sur toute sa surface, au lieu de reposer sur les fondations peu profondes à cet endroit.

Trou creusé pour examiner les fondations

Protection de la façade du bâtiment actuel

Page 104: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

104

On évite ainsi d’avoir à creuser trop profond et de risquer de perturber les fondations existantes. La dalle est coulée sur le sol damé à une hauteur supérieure à ces dernières Les barres d’acier assurent la distribution du poids des murs sur l’ensemble de la dalle et du sol. Pour savoir comment construire les fondations proprement dites, veuillez consulter la section « Fondations ».

Dans les zones sujettes aux tremblements de terre, il est conseillé de séparer les bâtiments. Ainsi, ils se déplaceront de manière indépendante en cas de séisme.

Coupe de la dalle et des murs de l’extension

Détail montrant les barres d’acier de la dalle de l’extension

Coupe de la dalle d’extension Plan de coupe de l’extension

Page 105: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

1056.2 Murs

La liaison des murs de l’extension au bâtiment existant s’effectuera suivant les éléments structurels utilisés. Si la structure est en béton armé, le mur de l’extension devra se terminer au niveau du poteau placé près du mur actuel. S’il est en maçonnerie, il s’arrêtera juste avant de rejoindre celui du bâtiment actuel et on posera des briques en décalé, comme indiqué dans l’illustration ci-dessous, pour les raccorder.

Là encore, dans les zones sujettes aux tremblements de terre, il est conseillé de séparer les bâtiments. Ainsi, ils se déplaceront de manière indépendante en cas de séisme.

6.3 Planchers

Les planchers du bâtiment actuel et de l’extension sont complètement indépendants parce que les dalles sont coulées séparément. Si l’on compte installer une porte entre les deux bâtiments, la partie de la dalle en béton située au niveau de l’ouverture sera le seul élément du plancher reliant les deux zones.

Pour le revêtement du sol, on peut utiliser divers types de matériaux. Il est important de s’assurer que les planchers des deux bâtiments sont au même niveau. Avant de couler la dalle, on devra tenir compte de l’épaisseur du revêtement de sol. Si vous comptez utiliser des carreaux, il faut que l’épaisseur de dalle + mortier + carreaux corresponde au niveau du plancher existant. Si cela s’avère impossible, on placera une marche au niveau de l’ouverture en béton, en carreaux ou en pierre naturelle. Notez toutefois, que ceci compliquera l’accès au bâtiment, surtout pour un usage médical.

Raccord entre le mur de l’extension et celui du bâtiment actuel

Page 106: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

106 6.4 Toits

Le toit est l’élément le plus délicat à aménager lors d’une opération d’agrandissement, et il faut prêter une attention particulière à sa construction, le raccord entre les deux toitures représentant le point sensible.

Lorsque les pentes des deux toits convergent, on utilise un chéneau pour les relier entre eux. L’évacuation de l’eau de pluie assurée pour les deux toits empêchera celle-ci de s’infiltrer dans les bâtiments. La pose de ce chéneau devra faire l’objet du plus grand soin. Cependant, il sera toujours préférable d’éviter ce type de raccord, car il provoquera probablement des fuites lors de fortes pluies. Il vaut mieux que le toit de l’extension ne soit pas orienté vers le bâtiment existant.

Lorsque les faîtages et les avant-toits doivent se rejoindre, il est conseillé d’utiliser pour l’extension le même type de couverture que pour le bâtiment existant, et d’employer des feuilles en métal pour faire la jonction. Ceci assurera un bon écoulement de l’eau de pluie et évitera les infiltrations. Il est conseillé d’utiliser ce type de raccord de préférence à celui décrit plus haut, car il est plus simple à réaliser et on risque moins de commettre des erreurs de pose.

Lors de la construction du toit de l’extension, faites attention aux matériaux dangereux, tel que l’amiante ou d’autres pouvant contenir des produits chimiques nocifs. Il ne faut pas utiliser de matériaux dangereux pour la santé des utilisateurs ou des ouvriers.

Chéneau reliant les deux toits

Tôles ondulées reliant les deux toits

Page 107: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8.

bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iaux

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

1076.5 Portes et fenêtres

Si nécessaire, il conviendra d’aménager une ouverture dans la façade du bâtiment existant pour y installer ensuite une porte d’accès vers l’extension.

Il faudra pour cela procéder avec soin et suivre les étapes suivantes :

Traçage de l’emplacement de la porte sur le mur Percement d’un rectangle au-dessus du tracéPlacement d’un linteau en pierre ou en bois de la taille du rectangle

Cassage du mur le long du tracé Finition du tour de l’ouverture avec du mortier pour remplir les trous, puis avec du plâtre

Page 108: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

108 7. RéhABILITATION DE BâTIMENTS ENDOMMAgéS

La réhabilitation d’un bâtiment exige le plus grand soin. Il convient de réaliser au préalable une évaluation détaillée de l’existant afin d’identifier et d’analyser les problèmes et l’état de conservation du bâtiment. Cette étude déterminera la suite des opérations.

Si l’édifice est très endommagé, la seule solution sera de le démolir, soit parce qu’il ne sera pas possible de le rénover, soit à cause des coûts prohibitifs et du temps nécessaires à sa restauration. S’il est possible de le rénover, il faudra identifier les techniques à appliquer. Il est ExTRËMEMENT IMPORTANT de déterminer l’état actuel de conservation du bâtiment. On doit s’intéresser tout particulièrement à la structure de l’édifice et voir si elle est saine, ou s’il est nécessaire de procéder à une réhabilitation en profondeur. Si tel est le cas, l’opération sera certainement très onéreuse et la démolition sera la meilleure solution. On doit également prêter une attention particulière au toit (charpente et couverture) et aux installations d’électricité et de plomberie qui constituent une priorité, bien qu’il soit nécessaire de vérifier aussi l’état des autres éléments tels que portes, fenêtres et revêtements.

Si l’évaluation exige des connaissances techniques, comme c’est le cas pour les problèmes structurels, on devra s’adresse à du personnel qualifié. Les problèmes devront être communiqués au siège de MSF, en précisant qu’il est nécessaire que la structure soit évaluée par un expert.

Une fois que l’évaluation est réalisée et que tous les problèmes sont clairement identifiés, on procède au repérage des éléments à réhabiliter. Il faudra alors choisir les techniques les mieux adaptées pour les réparer. Vous trouverez dans ce chapitre la procédure à suivre pour réhabiliter un bâtiment, allant de l’étape d’évaluation de l’existant au traitement de chaque élément à rénover en passant par l’identification des causes des différents problèmes. Les principales dégradations signalées pour les bâtiments MSF sont liées à l’humidité et à la rouille, et les lézardes et autres dégâts structurels sont dus au tassement de l’immeuble.

7.1 Toit et matériaux de couverture

Lorsqu’il existe des problèmes au niveau du toit et de la couverture, ceux-ci produisent généralement des dégâts à d’autres niveaux du bâtiment. Le toit est la première couche de protection de l’immeuble, en particulier contre la pluie. Lorsque cette protection se dégrade et ne joue plus son rôle, l’eau s’infiltre dans le bâtiment : on constate alors des fuites lors des fortes pluies, la présence d’humidité sur les murs et la corrosion des armatures du béton. La charpente en bois peut également pourrir sous l’action de l’eau et compromettre la stabilité du toit.

Pour évaluer et déterminer l’origine du problème, on doit effectuer un test pour vérifier si le toit est imperméable ou non. Il faut pour cela arroser copieusement ce dernier pendant un certain temps, et examiner la surface et le dessous du toit pour voir s’il y a des trous ou des fuites. Il convient également de vérifier si l’évacuation de l’eau de pluie s’effectue correctement. Vous serez ainsi en mesure de déterminer si le toit ou la couverture comportent des défauts et de choisir la méthode la mieux adaptée

Page 109: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abili

tatio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

109pour y remédier.

Parfois le problème est simplement que les chéneaux sont bouchés et il suffira de les nettoyer ainsi que les tuyaux de chute pour résoudre le problème.

Si l’anomalie provient de la couverture, il faudra retirer et remplacer la partie abîmée. S’il y a juste un petit trou ou fuite en un point précis de la couverture, et que le reste de sa surface est en bon état, il suffira de poser une petite plaque en zinc à cet endroit pour résoudre le problème, cette solution étant la plus économique.

Réparation de la couverture

Chéneaux bouchés

Test de l’imperméabilité du toit

Page 110: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

110 Si le problème ne provient pas du système d’évacuation de l’eau pluviale ou à l’accumulation de déchets dans le chéneau, il faudra remplacer la partie endommagée de ce dernier.

Si vous constatez, lors de l’inspection du toit, que la charpente est en partie pourrie ou attaquée, par exemple, par des termites ou tout autre problème, il faudra remplacer les éléments endommagés. Si le pourrissement est dû à des infiltrations d’eau, il faudra également réparer les fuites. Si les détériorations sont causées par les termites, il conviendra de traiter le bois pour éviter que le problème ne se reproduise.

7.2 humidité

L’humidité peut se manifester sous différentes formes au sein d’un bâtiment (murs, planchers, charpente) :

- différence de couleur entre les parties sèches et mouillées de l’édifice,- détérioration, cloquage et détachement du plâtre des murs,- tâches de toutes sortes laissées par les résidus contenus dans l’eau,- champignons et moisissures sur les parties exposées fréquemment à l’humidité.

Lorsque l’on constate l’un ou l’autre de ces phénomènes, on doit commencer par rechercher la cause du problème.

Constat : lorsque l’humidité vient du plafond ou du haut des murs, cela indique presque certainement un problème au niveau du toit ou des chéneaux.Solution : si tel est le cas, suivez la procédure expliquée à la section 7.1 pour identifier les faiblesses du toit.

Constat : lorsque l’humidité provient des côtés du bâtiment, par exemple, à mi-hauteur des murs, cela peut indiquer que la pluie s’infiltre à ce niveau parce que l’avant-toit est trop court et que le mur est lézardé. Il peut y avoir également des fissures ou des trous entre le cadre et la porte ou la fenêtre qui laissent passer l’humidité. Solution : dans ce cas, il faudra prolonger l’avant-toit pour que la pluie n’atteigne pas la façade. Quant aux fissures et trous autour des cadres de portes et de fenêtres, elles devront être colmatées avec du mortier. Pour savoir comment procéder pour les lézardes dans les murs, reportez-vous à la section suivante.

Constat : l’humidité semble remonter depuis le bas du bâtiment, par exemple, dans la partie inférieure des murs ou à travers le plancher. Il est possible qu’il y ait des infiltrations au niveau des fondations ou du sol entourant l’édifice, ou à travers le plancher à cause d’une pression constante de l’eau souterraine. Si vous avez suivi les procédures d’imperméabilisation des semelles et des dalles de fondation, cela ne sera pas le cas.Solution : pour les murs, un des traitements possibles est de pratiquer des ouvertures à leur base

Page 111: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abili

tatio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

111espacés de moins d’1 mètre sur toute leur longueur. Ces trous devront faire moins d’1 mètre de large. Lorsque tous les trous nécessaires sont percés, on place une feuille d’asphalte sur les briques. Ensuite, on rebouche les trous avec des briques et du mortier. Il faudra ensuite procéder de la même manière pour les murs qui n’ont pas été touchés par l’humidité. On peut également imperméabiliser le sol, mais cela est beaucoup plus difficile et coûteux.

Une fois que vous aurez éliminé la cause du problème d’humidité, vous pourrez passer à la rénovation du bâtiment et traiter les parties ayant été abîmées par celle-ci.Commencez par détacher le plâtre des murs à l’aide d’un burin jusqu’à mettre les briques à nu. Laissez le mur « respirer » pendant au moins 2 semaines. Ceci permettra à l’humidité de s’évaporer. Lorsque le mur sera bien sec, vous pourrez l’enduire de nouveau.

Il est important d’effectuer ces tâches à un moment de l’année où il ne pleut pas et où le taux d’humidité est faible.

Traitement de l’humidité en haut des murs

Traitement de l’humidité au bas des murs

Page 112: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

112 7.3 Fissures et lézardes

Constat : lorsqu’un bâtiment vient juste d’être construit, il peut se tasser dans le sol. Ce phénomène est normal, le poids de l’édifice compactant la base sur laquelle il repose. Il se produit alors parfois de petites fissures, notamment au niveau du plâtre, que l’on ne remarque que si l’on examine les murs de près. Cependant, ces fissures devraient être d’une étendue limitée.

Solution : si les fissures sont petites et ne mettent pas en danger la structure du bâtiment, il convient de procéder de la manière suivante. On perce des trous de 5 à 10 mm de diamètre dans la fissure tous les 100 mm sur toute l’épaisseur du mur. On injecte un mastic adapté au type de problème (ce qui ne devrait pas être difficile à trouver), jusqu’à ce qu’il déborde du trou. On peut aussi utiliser du mortier à la place. Vous allez ainsi reboucher la fissure et empêcher que l’eau ne s’infiltre par là.

Constat : en revanche, si les murs sont lézardés, cela indique un problème de tassement important. Dans ce cas, il est impératif de suivre de près l’évolution de ces lézardes. Si elles continuent à s’ouvrir, c’est que le bâtiment bouge encore et qu’il faudra effectuer de gros travaux pour y remédier. Il existe des dispositifs spéciaux pour surveiller le comportement des lézardes, mais ils sont chers et ne sont pas disponibles partout. La façon la plus simple et pratique de procéder est de recouvrir la lézarde d’une pièce rectangulaire en verre de 20 x 10 x 0,5 cm. Demandez à un vitrier de percer un trou au niveau de ses quatre coins. Utilisez des chevilles en plastique ou en résine et des rondelles en caoutchouc pour fixer la plaque en verre sur la lézarde. Ne serrez pas trop les vis sous peine de casser la plaque. Si la fissure continue à s’ouvrir une fois que la plaque est posée, cette dernière se brisera sous la contrainte.

Solution : si la lézarde continue à s’ouvrir, il faudra effectuer un examen plus approfondi des fondations. Pour cela, vous devrez creuser le long de ces dernières pour pouvoir les inspecter. Il est essentiel de prendre de multiples précautions pour protéger à la fois le bâtiment et les fondations elles-mêmes. Cette procédure peut être effectuée UNIQUEMENT par un expert. Dans ce cas, vous devrez demander l’approbation et les conseils du bureau national de MSF.

Si les lézardes ont été provoquées par un tremblement de terre ou toute autre catastrophe naturelle, cela peut indiquer que la structure du bâtiment a été mise à mal, et il faudra qu’un ingénieur structurel vienne l’examiner.

Rebouchage des fissures d’un mur

Page 113: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abili

tatio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

1137.4 Corrosion des armatures du béton

Constat : un des problèmes classiques des éléments en béton armé est que les barres en acier rouillent au fil du temps. Cette corrosion se manifeste par des fissures dans le béton qui peuvent aller jusqu’à exposer entièrement les barres.

Cela se produit parce que l’acier se dilate sous l’effet de la corrosion. Celle-ci peut résulter de multiples facteurs, par exemple, un mauvais mélange de béton. Si l’eau ou le sable utilisés contenaient trop de sel ou d’autres éléments corrosifs, l’oxydation de l’acier va démarrer immédiatement une fois le mélange coulé, entraînant une dégradation rapide du béton. Une autre possibilité est que le béton est utilisé dans un environnement très agressif (salé et humide, par exemple), et l’enrobage de béton ne suffit pas à protéger les barres en acier. Dans ce cas, la corrosion évolue en deux temps. Dans une première phase, dite d’incubation, les agents agressifs comme le chlorure et le dioxyde de carbone présents dans l’environnement pénètrent le béton. Dans la deuxième phase, appelée propagation, les agents agressifs en fortes concentrations s’attaquent aux barres en acier. C’est à ce moment-là que la rouille se développe et que le métal se dilate, brisant le béton d’enrobage et aggravant davantage la corrosion.

Solution : si vous avez constaté de la rouille sur les armatures en acier, il n’existe aucun moyen facile d’y remédier. Suivant son étendue et les éléments structurels attaqués, il faudra démolir cette partie du bâtiment et la reconstruire.La prévention est la seule solution à ce type de problème, c’est-à-dire, l’utilisation de mélanges, d’armatures et d’enrobages adaptés. Pour plus de détails sur la construction d’éléments en béton, reportez-vous à la section 4.3.

Comme conclusion au présent chapitre, il est important de rappeler que la meilleure manière de réduire les coûts et le temps passé aux travaux de réhabilitation d’un bâtiment est de l’entretenir régulièrement. Ceci empêche qu’il ne se détériore au fil du temps et prolonge sa durée de vie. On doit faire particulièrement attention au toit et nettoyer les chéneaux tous les 2 mois, surtout avant la saison des pluies. Lorsqu’un problème se produit, il faut le résoudre sans attendre pour éviter qu’il ne s’étende et dégrade encore plus le bâtiment.

Corrosion des armatures du béton

Page 114: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

114 8. BIBLIOgRAPhIE

Ouvrages

Van Lengen, j. The Barefoot Architect: A handbook for Green Building. Shelter Publications, Inc., 2007

Manuels

Bois comme matériau de construction dans les opérations humanitaires. Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (UNOChA), Fédération internationale des sociétés de la Croix- Rouge et du Croissant-Rouge (IFRC) et CARE International, 2009

Manual Tolteca de Autoconstrucción y Mejoramiento de la Vivienda. Servicios Professionales Tolteca,S.A., de C.V., 1984

Mai harii uma diak. IOM Timor-Leste, Díli, Timor-Leste, 2010

Manual de Autoconstrucción: Manos a la obra. Instituto Mexicano del Cemento y del Concreto, A. C.(IMCYC), 2006

Documents MSF

Temporary health structures Guideline. Médecins Sans Frontières, 2010

Step by step Construction/rehabilitation process in MSF OCBA. Médecins Sans Frontières, 2009

Guideline for Planning and Design of health Facilities. Médecins Sans Frontières, Bruxelles, 2010

Public health Engineering in Precarious Situations. Médecins Sans Frontières, Bruxelles, 2010

Electrical Safety Guidelines. Médecins Sans Frontières, 2010

Page 115: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8

. bib

liogr

aphi

e

7. r

ehab

ilitat

ion

6.

agr

andi

ssem

ent

5.

con

stru

ctio

n

4. m

atér

iau

3

. éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

je

1. i

ntro

duct

ion

115

Page 116: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

116 9. ANNExE

9.1 Contrat (exemple - instructions)

Il a été convenu entre MSF, d’une part et (l’autre partie) d’autre part, ce qui suit.

A. géNéRALITéS

1. Définitions (désignation et définition des parties prenantes et des éléments du contrat).

(a) Propriétaire (propriétaire du bâtiment ou des travaux).

(b) Directeur du projet (directeur du projet de construction pour MSF et ses représentants autorisés désignés

ci-après comme « chef de projet » ou « superviseur »).

(c) Entrepreneur (entreprise de construction ou organisation responsable des travaux).

(d) Contrat (accord passé entre MSF et l’entrepreneur pour l’exécution des travaux).

(f) Travaux (comprend tous les éléments qui seront construits suivant les termes du présent contrat et les

indications spécifiées).

2. Objet du contrat(Explication de l’objet du contrat – construction d’un nouveau bâtiment, réhabilitation, agrandissement, etc. – et le

but des travaux accompagné d’un bref résumé du programme).

3. Lieu des travaux(Indication du lieu des travaux – pays, province, district, etc.).

4. Type de contrat(Désignation et explication du type de contrat.)

Le présent contrat s’applique à l’ensemble des travaux conformément aux prix indiqués dans les devis de matériaux signés ainsi que dans tous les autres documents liés à la soumission et aux négociations du contrat.

Tout élément mentionné dans le présent contrat et n’apparaissant pas dans les plans ou dans les spécifications, ou à l’inverse, tout élément indiqué dans les plans ou dans les spécifications mais ne figurant pas dans le contrat aura la même valeur que s’il était indiqué dans tous les documents à la fois. En cas de différence entre les plans/spécifications et le contrat, c’est ce dernier qui prévaudra.

Page 117: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

117

5. Documents constituant le contrat(Désignation et explication des documents composant le contrat et qui sont approuvés et signés par les parties.)

Les documents constituant le contrat seront considérés dans l’ordre de priorité suivant :- le présent contrat,- le devis quantitatif,- les spécifications du projet,- les spécifications des travaux,- les plans,- le calendrier des travaux.

6. Supervision des travaux(Désignation et explication des responsabilités du chef de projet chargé de superviser les travaux.)

La supervision des travaux est assurée par le chef de projet et/ou ses représentants autorisés. L’entrepreneur se conformera aux exigences écrites ou verbales du chef de projet et lui communiquera par écrit ses observations ou ses réclamations éventuelles dans les 2 jours ouvrables.

7. Instructions/ordres(Désignation et explication des responsabilités du chef de projet.)

La fonction du chef de projet et de ses représentants autorisés est de superviser les travaux et de gérer le contrat. L’entrepreneur suivra uniquement les instructions données par le chef de projet ou par ses représentants autorisés.

8. Prise de possession du chantier(Identification et explication des points liés à la prise de possession du chantier.)

9. Conformité de l’entrepreneur aux règlementations du pays(Désignation et explication des règlements et lois que l’entrepreneur est dans l’obligation de respecter.)

L’entrepreneur identifiera et se conformera en tout point aux provisions des codes, lois et règlements nationaux ou locaux s’appliquant aux travaux. En particulier, il respectera les :

(a) Conditions d’engagement de la main d’œuvre locale. L’entrepreneur devra agir en conformité avec le code du travail et la législation sociale en vigueur dans le pays. Il observera notamment les horaires, les conditions de travail, les salaires et les avantages sociaux, les règlements sanitaires généraux et les précautions en matière de sécurité et de santé. L’entrepreneur fournira une trousse de premiers soins.

(b) Règles de la circulation, y compris la fourniture de panneaux signalant les travaux et de barrières

Page 118: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

118 de sécurité.

(c) Protection de l’environnement. L’entrepreneur devra planifier et conduire les travaux de manière qu’ils interfèrent le moins possible avec l’environnement. En particulier, l’entrepreneur veillera à ne pas affecter ni polluer les canaux d’irrigation ni les cours d’eau. Les emprunts se limiteront à l’enceinte du chantier et seront conformes à ce qui aura été convenu avec le chef de projet. Par ailleurs, une fois terminés, ils ne devront représenter aucun danger pour la sécurité ou la santé et ne pas accumuler d’eau stagnante.

10. Responsabilités(Désignation et explication des responsabilités de l’entrepreneur par rapport à ses ouvriers et les tiers.)

L’entrepreneur est responsable pendant l’exécution des travaux des risques suivants :

(a) Responsabilité civile (y compris pour tous les employés MSF présents sur le chantier), lésions corporelles et dommages aux biens, pertes et tout préjudice pouvant résulter de l’exécution des travaux.

(b) Accidents du travail et lésions que pourrait subir son propre personnel.

11. équipements/Engins de chantier(Explication des responsabilités liées aux équipements et engins nécessaires à l’exécution des travaux.)

L’entrepreneur devra convaincre le chef de projet que les équipements et engins qui seront employés sont bien adaptés aux travaux à réaliser, et obtenir son accord sur ce point. Toutefois, l’entrepreneur sera entièrement responsable de l’utilisation de ceux-ci.

12. Règlement des différends(Définition de la procédure à suivre en cas de différend entre les deux parties.)

(a) Si un conflit ou un différend quelconque éclatait entre MSF et l’entrepreneur au cours de l’exécution des travaux, ce dernier devra soumettre une note au chef de projet expliquant les raisons du désaccord et le montant du litige, le cas échéant. Cette note devra être accompagnée des documents pertinents permettant d’examiner le cas en question.

(b) Ces problèmes devront être communiqués au siège de MSF, et les documents associés y seront expédiés pour leur archivage et analyse.

B. RESPECT DU CALENDRIER(Désignation et explication des aspects liés au calendrier d’exécution des travaux.)

1. Commencement des travaux/Période d’exécutionLa signature du contrat tiendra lieu pour le chef de projet d’avis de commencement des travaux. La

Page 119: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

119date de début de la période d’exécution sera de 4 jours après la signature du présent contrat et après réception d’une lettre d’accord pour le démarrage des travaux.

2. Planification des travaux(Explication des procédures et éléments nécessaires à la planification et au déroulement des travaux – liés au

processus de supervision du projet –, et à la tenue d’un registre-journal du chantier.)

(a) Dans les 5 jours suivant la signature du contrat, l’entrepreneur présentera au chef de projet un plan de mise en œuvre des travaux comprenant l’organisation du chantier et les matériaux à utiliser.

(b) Avant de démarrer les travaux, l’entrepreneur et le chef de projet se mettront d’accord sur un point hebdomadaire définissant le lieu, le type et le volume des travaux à exécuter dans la semaine, et à analyser ceux réalisés au cours de la semaine écoulée. Les décisions correspondantes (lieu, type et volume) seront approuvées par écrit par le chef de projet ou son représentant et consignées dans le journal du chantier.

(c) L’entrepreneur et le chef de projet noterons chaque jour dans le journal du chantier ce qui se passe sur le site (par exemple, visites du chef de projet ou d’autres autorités, ordres donnés verbalement par le chef de projet, conditions climatiques, nombre d’ouvriers, travaux effectués, matériel utilisé, incidents ou tout autre fait lié au chantier). Les rapports hebdomadaires sur l’évolution du chantier élaborés par le superviseur du projet (chef de projet) devront être recopiés dans le journal du chantier.

(d) En cas de problème évident constaté par les deux parties susceptible de ralentir les travaux ou de nuire aux performances de l’entrepreneur, ce dernier devra le communiquer par écrit à MSF dans les plus brefs délais pour qu’une solution immédiate soit trouvée. Ceci devra également être discuté lors des réunions hebdomadaires entre le chef de projet (MSF) et l’entrepreneur.

C. CONTRôLE qUALITé(Explication des responsabilités des différentes parties liées aux aspects du contrôle qualité, dont le projet, les travaux

et les matériaux, les éventuelles modifications du projet et des travaux, et la sous-traitance.)

1. Plans

Les plans et autres documents techniques sont représentatifs de l’étendue des travaux. Des aménagements pourront être décidés sur le terrain par le chef de projet et demandés à l’entrepreneur si les conditions s’y prêtent et s’ils sont conformes à l’usage, sans remettre en cause l’objet du contrat.

2. qualité des travaux

Les travaux seront exécutés suivant les spécifications et les devis quantitatifs fournis qui décrivent les besoins techniques particuliers correspondant à chaque activité. Ces spécifications seront suivies par l’entrepreneur, sauf contre-ordre donné par le chef de projet. Ce dernier approuvera la qualité et la

Page 120: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

120 recevabilité des matériaux à utiliser et des travaux à exécuter.

3. variations

(a) Le chef de projet pourra autoriser des variations dans les quantités sans modification du prix unitaire, jusqu’à un maximum de 50 % du prix total du contrat, sans qu’il soit besoin de modifier ce dernier.(b) Ces variations ne donneront lieu à aucune réclamation supplémentaire de la part de l’entrepreneur ni ne libérera ce dernier d’une quelconque de ses obligations. Les travaux additionnels seront évalués suivant les tarifs consignés dans les documents accompagnant le contrat.(c) Le chef de projet pourra accepter de prolonger en conséquence le délai d’exécution des travaux.

4. Sous-traitance des travaux(Identification de la procédure de sous-traitance et explication des rapports entre l’entrepreneur et le chef de projet

concernant ses divers aspects.)

L’entrepreneur ne pourra en aucun cas sous-traiter une quelconque partie des travaux sans l’accord écrit du chef de projet. Si l’entrepreneur obtient l’accord du chef de projet à cet égard, il demeurera lié aux obligations auxquelles il est tenu au titre du contrat.Le chef de projet pourra exiger que l’entrepreneur sous-traite certains travaux, s’il est prouvé que ce dernier n’est pas capable de les assurer suivant les spécifications indiquées dans le contrat ou à la satisfaction du chef de projet. Le sous-traitant devra faire partie de l’organisation de l’entrepreneur.

D. CONTRôLE DES COûTS (Identification et explication des aspects liés aux coûts stipulés dans le contrat.)

1. Prix du contrat(Identification et explication du prix du contrat et des aspects liés au système d’imposition du pays.)

2. Procédure de paiement(Identification et explication de la procédure de paiement. Établissement d’un calendrier des paiements et définition

des responsabilités de chaque partie.)

3. Lieu de paiement(Identification et explication de la méthode et du lieu de paiement.)

Montants à régler sous forme de chèques que l’entrepreneur viendra chercher au bureau MSF. Tous les frais bancaires associés à ce type d’opération seront à la charge de l’entrepreneur.

4. Date de paiement(Identification et explication de la date de paiement de l’entrepreneur.)

Page 121: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

121Les paiements seront effectués 7 jours au plus tard après leur approbation par le chef de projet.

5. Avances(Explication des avances de paiement et définition des montants et des pourcentages.)

20 % du montant accepté moins 10 % de retenue de garantie sera réglé immédiatement lors de la signature du contrat.

6. Pénalités(Explication des pénalités possibles dues par l’entrepreneur en cas de non respect des délais ou d’exécution des

travaux.)

(a) Le non achèvement des travaux à la date prévue ou passé le délai supplémentaire accordé par le chef de projet obligera l’entrepreneur à verser des indemnités de retard (montant à préciser) pour chaque jour calendaire supplémentaire.

(b) Le montant maximum de l’indemnité sera de 10 % du total original du contrat ou l’équivalent de 14 jours de travail, la solution la moins coûteuse étant celle qui sera retenue, après quoi, MSF pourra mettre fin au contrat.

7. Retenue de garantie(Identification et explication de la procédure concernant la retenue de garantie. Ce montant servira de garantie pour

le cas où des défauts seraient constatés une fois les travaux terminés.)

(a) MSF déduira 10 % de chaque somme à régler à titre de retenue de garantie Ces retenues seront effectuées jusqu’à la fin des travaux. 50 % de leur total sera restitué à la réception du chantier. L’autre moitié servira à assurer que les problèmes détectés pendant la période de garantie seront corrigés. Une fois passée la période de garantie, qui est de trois mois après la réception des travaux, la retenue de garantie restante sera restituée à l’entrepreneur avec le certificat de fin des travaux et de prise de possession.

8. Défaut de MSF(Explication de la procédure possible à suivre par l’entrepreneur si MSF est en retard dans ses paiements.)

Si le règlement de l’entrepreneur est retardé de plus de 14 jours après présentation du certificat d’évaluation validé, l’entrepreneur pourra interrompre les travaux jusqu’à ce que les paiements soient effectués et que les deux parties décident d’un commun accord la reprise des travaux.

E. FIN DU CONTRAT(Explication des procédures à suivre en fin de contrat et après l’achèvement des travaux.)

Page 122: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

122 9. Réception des travaux(Désignation et explication de la procédure de réception des travaux une fois la construction achevée.)

(a) Lorsque l’entrepreneur jugera que l’ensemble des travaux est en grande partie terminé, il en avertira le chef de projet.

(b) L’entrepreneur se chargera en même temps d’achever au plus tôt les détails encore en suspens et de corriger tout défaut apparu après la réception des travaux.

(c) Le chef de projet devra préparer et lancer la procédure de réception des travaux dans les 14 jours calendaires suivant l’avis de l’entrepreneur.

10. Période de garantie des travaux(Définition d’une période pendant laquelle les défauts éventuels apparus depuis la remise des travaux seront corrigés.)

L’entrepreneur aura la responsabilité de corriger à ses frais les défauts constatés pendant une période de 3 mois après la signature de la réception des travaux. L’entrepreneur s’engage à réparer ces défauts et accepte que s’il n’est pas en mesure de le faire, MSF se chargera de terminer les travaux en déduisant leurs coûts de la retenue de garantie

11. Certificat de fin des travaux et de prise de possession (Établissement du certificat de fin des travaux stipulant que le bâtiment est achevé et que la période de garantie est

terminée.)

(a) à la fin de la période de garantie et lorsque tous les travaux en suspens ont été terminés et que les défauts ont été corrigés, le chef de projet ou son représentant établira un certificat de fin des travaux sur lequel figurera la date à laquelle l’entrepreneur aura remplit toutes ses obligations d’une manière que le chef de projet aura jugé satisfaisante.

(b) Le chef de projet ou son représentant et l’entrepreneur inspecteront les travaux 14 jours calendaires avant l’expiration de la période de garantie et fera la liste des défauts à corriger avant de pouvoir établir le certificat de fin des travaux.

12. Résiliation du contrat(Désignation et explication des situations possibles susceptibles d’entraîner la résiliation du contrat pour les deux

parties.)

a) Le contrat sera automatiquement résilié sans aucune compensation dans les cas suivants :

- cas de force majeure découlant de la situation du pays, dont mouvements populaires, conflits armés, insurrections, inondations, ordres du gouvernement ou tout autre événement hors du

Page 123: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

123contrôle de MSF. Le contrat sera immédiatement et automatiquement résilié, et MSF se verra obligé de payer uniquement les services ayant été assurés jusqu’à la date de l’événement de force majeure, suivant l’application d’un pro rata, et aucune autre obligation ne liera plus MSF à l’entrepreneur. - décès ou incapacité juridique de l’entrepreneur. - faillite ou liquidation judiciaire de la société de l’entrepreneur. - sous-traitance d’une partie des travaux (à l’exception du halage des matériaux) à une autre entreprise sans l’autorisation du chef de projet. - retard majeur dans l’exécution des travaux, c’est-à-dire lorsque l’entrepreneur aura dépassé le temps alloué stipulé dans le contrat de 25 % du total prévu ou de 45 jours, la durée la plus courte étant retenue.

(b) Si l’entrepreneur ne respecte pas une des dispositions du contrat ou s’il ne tient pas compte des avis reçus, le chef de projet lui enverra une mise en demeure de s’y conformer dans les 28 jours calendaires ou moins dans les cas d’urgence. Passé ce délai, si l’entrepreneur ne s’est pas exécuté, le chef de projet prononcera la résiliation du contrat aux frais de celui-ci.

(c) En cas de résiliation, le chef de projet devra, en présence de l’entrepreneur, établir la liste de tous les travaux réalisés et inspecter les matériaux fournis. L’entrepreneur devra quitter le chantier dans le délai précisé par le chef de projet. On comptabilisera les travaux terminés et les matériaux fournis. Ceux-ci seront réglés déduction faite des factures déjà payées, des avances consenties, de la retenue de garantie restituée et des dépenses supplémentaires occasionnées par la demande de nouveaux devis et l’établissement d’un nouveau contrat pour l’exécution du reste des travaux

F. ACCORD FINAL(Approbation et signature du contrat et de toutes ses clauses par toutes les parties concernées. Identification et

désignation des représentants des parties mentionnées dans le contrat. L’indication de la date, du lieu et des témoins

est requise.)

Le présent contrat renferme toutes les conditions, observations et accords convenus entre les parties, et il n’existe aucune convention orale ou écrite entre celles-ci autre que le présent contrat, les devis quantitatifs, les spécifications du projet, les spécifications des travaux, les plans et le calendrier des travaux.

Les parties sont d’accord pour que le présent contrat soit exécuté au jour le plus proche de la date indiquée conformément à leur législation respective.

Date: ............................. Date: .............................Pour MSF, (nom et désignation) Pour l’entrepreneur, (nom et désignation)

__________________________________ ___________________________________Chef de mission, (nom) Entrepreneur, (nom)

Page 124: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

124

___________________________________ ______________________________Directeur du projet, (nom) Entrepreneur, (nom)

Témoin :

______________________________________(nom et désignation)

Page 125: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

1259.2 Exemple de construction

Exemple de plans

Échelle 1:100

Page 126: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

126 Exemple de plans de coupe

Échelle 1:100

Page 127: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

127

Page 128: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

128 Exemple de vues d’élévation

Échelle 1:100

Page 129: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

129

Page 130: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

130 9.3 Bill of quantities

DEVIS N° 1 : PRÉSENTATION ET PRÉAMBULE

ITEM DESCRIPTION DES ARTICLES VALEUR (devise du pays)

A. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES

1. PRIX DES ARTICLES

Les prix seront indiqués pour les articles figurant dans le devis quantitatif de l’entrepreneur ainsi

que dans les spécifications.

L’entrepreneur devra inclure dans ses prix ou tarifs des différents articles du devis quantitatif tous

les coûts liés à l’exécution en bonne et due forme des travaux faisant l’objet du contrat.2. ABRÉVIATIONS

(description et explication des abréviations et termes employés dans le devis quantitatif, pourqu’ils soient clairs pour toutes les personnes concernées)

3. EXCEPTIONS À LA MÉTHODE STANDARD DE MESURE

(description de toute exception à la méthode standard de mesure, le cas échéant)

4. EMPLOYEUR

(identification et désignation de l’employeur)

5. CHEF DE PROJET

(définition du terme « chef de projet » en tant que représentant autorisé de l’employeur)

(identification et désignation de l’employeur - MSF)

6. 6. ARCHITECTE/MAÎTRE D’OUVRAGE

(identification de l’architecte responsable du projet, le cas échéant)

7. MÉTREUR-VÉRIFICATEUR

(identification du métreur-vérificateur responsable de la quantification des matériaux du projet, le

cas échéant)8. INGÉNIEUR ÉLECTRICIEN

(identification de l’ingénieur électricien responsable de l’installation électrique du projet, le cas

échéant)9. INGÉNIEUR MÉCANIQUE

(identification de l’ingénieur mécanique responsable des installations, le cas échéant)

10. 10. INGÉNIEUR STRUCTUREL

(identification de l’ingénieur structurel responsable des calculs structurels du projet, le cas

échéant)

MEDICOS SIN FRONTERAS . MSF

Page 131: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

13111. MATÉRIEL DE CHANTIER, OUTILS ET VÉHICULES

Précise les échafaudages, matériels de chantier, outils et véhicules nécessaires à l’exécution des

travaux, à l’exclusion de ceux indiqués par ailleurs dans le devis. Aucun bois utilisé pour les

échafaudages, les coffrages ou les structures temporaires ne sera réemployé par la suite pour les

éléments permanents du bâtiment.12. TRANSPORT

Autorise le transport d’ouvriers, de matériaux, etc. depuis et vers le chantier.

13. MATÉRIAUX ET MAIN D’ŒUVRE

Tous les matériaux et la main d’œuvre utilisés pour l’exécution des travaux seront de la meilleure

qualité possible, sauf indication contraire. L’entrepreneur commandera les matériaux devant être

importés le jour même de la signature du contrat et passera commande de ceux disponibles sur

place dès que possible pour qu’ils soient livrés sur le chantier à temps pour les travaux. Le devis

quantitatif ne devra pas servir à commander les matériaux. 14. SIGNATURE POUR LES MATÉRIAUX FOURNIS

L’entrepreneur devra signer un reçu pour tous les articles et matériaux fournis par le chef de

projet au moment de leur livraison, accusant ainsi réception des marchandises arrivées en bon

état, après quoi il sera tenu responsable des pertes ou dommages subis par lesdites marchandises,

avec obligation de les remplacer au prix du marché en vigueur, y compris les taxes douanières et la

tva, à ses propres frais et à la satisfaction du chef de projet.15. STOCKAGE DES MATÉRIAUX

L’entrepreneur fournira à ses risques et à ses frais des abris fermant à clé à l’épreuve des

intempéries et les installera sur le chantier aux endroits indiqués par le chef de projet. À la fin des

travaux, il sera chargé de remettre en état les surfaces ayant accueillis ces installations à la

satisfaction du chef de projet. Les sous-traitants choisis seront responsables des coûts des

installations de stockage fournies pour leur propre utilisation.16. ÉCHANTILLONS

L’entrepreneur fournira à ses frais des échantillons de matériaux ou de façons y compris les cubes

d’essai du béton qui seront demandés par le chef de projet pour examen jusqu’à ce qu’il soit

satisfait de leur qualité. Le chef de projet rejettera les échantillons qui ne seront pas conformes à

ses attentes. Le chef de projet organisera les essais des matériaux lorsqu’il le jugera utile, les frais

de ces derniers étant toutefois à la charge de l’entrepreneur et non pas à celle du chef de projet

lui-même. L’entrepreneur paiera les essais suivant les tarifs pratiqués par les autorités de

qualification.

La procédure à suivre pour la soumission des échantillons de matériaux et la méthode

d’indentification de ceux-ci seront définies par le chef de projet. L’entrepreneur devra accepter la

prise et l’essai d’échantillons dans sa soumission, à l’exclusion de ceux liés au travail de sous-

traitants.17. DROIT DU TRAVAIL, ETC.

Indique les obligations auxquelles est tenu l’entrepreneur par rapport à la main d’œuvre et à

l’exécution des travaux et son respect des décrets, législations et droit du travail. Attire

l’attention de l’entrepreneur sur ces dispositions, et sa soumission devra inclure tous les coûts liés

au respect de ses obligations en matière de droit du travail, dont les assurances, la retraite, les

congés, la sécurité, la santé et le bien-être de ses ouvriers. L’entrepreneur devra s’informer de

tous les règlements en vigueur, y compris ceux de la police, concernant le déplacement,

l’hébergement, la sécurité et le contrôle de la main d’œuvre, les abonnements de transport, etc.

Il est important que l’entrepreneur obtienne, avant de soumettre son offre, toutes les

informations nécessaires relatives à ces règlements et/ou les interdictions pouvant affecter

l’organisation des travaux, la fourniture et le contrôle de la main d’œuvre, etc., et en fasse état

dans sa soumission.18. SÉCURITÉ DES TRAVAUX, ETC

L’entrepreneur sera entièrement responsable de la sécurité des aires d’entreposage du chantier,

matériaux, matériels, personnels, etc., de sa propre entreprise et de celles de ses sous-traitants,

et devra assurer la surveillance, l’éclairage et toute autre mesure de précaution nécessaire contre

le vol, la perte et les dommages éventuels, et garantir la protection du public.19. VOIES PUBLIQUES ET PRIVÉES

Entretien des voies pendant toute la durée du chantier et réparation de tout dommage causé aux

voies publiques et privées durant l’exécution des travaux à l’entière satisfaction des autorités

locales ou autres et du chef de projet.20. BIENS EXISTANTS

L’entrepreneur prendra toutes les précautions utiles pour éviter d’endommager les biens existants,

dont les voies, les câbles, les systèmes de drainage et les autres services et utilités, pendant

l’exécution des travaux et sera tenu responsable en cas de dommage, les réparations étant

entièrement à ses frais et devant entièrement satisfaire le chef de projet.21. VISITE DU CHANTIER ET ÉTUDE DES PLANS

L’entrepreneur est invité à examiner les plans et à se rendre sur le terrain décrit dans le présent

préambule et sera censé connaître la nature, l’emplacement, les moyens d’accès et tout autre

aspect liés au site pouvant affecter son offre. S’il refusait de s’exécuter, aucune réclamation

résultant de sa méconnaissance de la situation ne sera admise.22. ACCÈS AU CHANTIER ET VOIES TEMPORAIRES

Les moyens d’accéder au chantier devront être convenus avec le chef de projet avant le

commencement des travaux, et l’entrepreneur devra prévoir la construction de toute voie

temporaire permettant d’assurer le transport des matériaux, des matériels et des ouvriers

nécessaires à l’exécution des travaux, y compris celle de ponceaux, intersections, ponts ou tout

autre élément provisoire requis pour l’accès au chantier. À la fin des travaux, l’entrepreneur devra

remettre en état le terrain aménagé pour l’accès au chantier, à la satisfaction du chef de projet.23. ZONE RÉSERVÉE À L’ENTREPRENEUR

Page 132: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

132

Indique les obligations auxquelles est tenu l’entrepreneur par rapport à la main d’œuvre et à

l’exécution des travaux et son respect des décrets, législations et droit du travail. Attire

l’attention de l’entrepreneur sur ces dispositions, et sa soumission devra inclure tous les coûts liés

au respect de ses obligations en matière de droit du travail, dont les assurances, la retraite, les

congés, la sécurité, la santé et le bien-être de ses ouvriers. L’entrepreneur devra s’informer de

tous les règlements en vigueur, y compris ceux de la police, concernant le déplacement,

l’hébergement, la sécurité et le contrôle de la main d’œuvre, les abonnements de transport, etc.

Il est important que l’entrepreneur obtienne, avant de soumettre son offre, toutes les

informations nécessaires relatives à ces règlements et/ou les interdictions pouvant affecter

l’organisation des travaux, la fourniture et le contrôle de la main d’œuvre, etc., et en fasse état

dans sa soumission.18. SÉCURITÉ DES TRAVAUX, ETC

L’entrepreneur sera entièrement responsable de la sécurité des aires d’entreposage du chantier,

matériaux, matériels, personnels, etc., de sa propre entreprise et de celles de ses sous-traitants,

et devra assurer la surveillance, l’éclairage et toute autre mesure de précaution nécessaire contre

le vol, la perte et les dommages éventuels, et garantir la protection du public.19. VOIES PUBLIQUES ET PRIVÉES

Entretien des voies pendant toute la durée du chantier et réparation de tout dommage causé aux

voies publiques et privées durant l’exécution des travaux à l’entière satisfaction des autorités

locales ou autres et du chef de projet.20. BIENS EXISTANTS

L’entrepreneur prendra toutes les précautions utiles pour éviter d’endommager les biens existants,

dont les voies, les câbles, les systèmes de drainage et les autres services et utilités, pendant

l’exécution des travaux et sera tenu responsable en cas de dommage, les réparations étant

entièrement à ses frais et devant entièrement satisfaire le chef de projet.21. VISITE DU CHANTIER ET ÉTUDE DES PLANS

L’entrepreneur est invité à examiner les plans et à se rendre sur le terrain décrit dans le présent

préambule et sera censé connaître la nature, l’emplacement, les moyens d’accès et tout autre

aspect liés au site pouvant affecter son offre. S’il refusait de s’exécuter, aucune réclamation

résultant de sa méconnaissance de la situation ne sera admise.22. ACCÈS AU CHANTIER ET VOIES TEMPORAIRES

Les moyens d’accéder au chantier devront être convenus avec le chef de projet avant le

commencement des travaux, et l’entrepreneur devra prévoir la construction de toute voie

temporaire permettant d’assurer le transport des matériaux, des matériels et des ouvriers

nécessaires à l’exécution des travaux, y compris celle de ponceaux, intersections, ponts ou tout

autre élément provisoire requis pour l’accès au chantier. À la fin des travaux, l’entrepreneur devra

remettre en état le terrain aménagé pour l’accès au chantier, à la satisfaction du chef de projet.23. ZONE RÉSERVÉE À L’ENTREPRENEUR

La zone du chantier qui sera occupée par l’entrepreneur à des fins d’entreposage ou pour mettre

en place des installations, ateliers, etc., seront définis sur place par le chef de projet.24. FOURNITURE D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉ POUR LE CHANTIER

L’entrepreneur devra fournira à ses risques et à ses frais l’eau, l’éclairage et l’alimentation

électrique nécessaires à la réalisation des travaux. Il devra s’occuper lui-même du raccordement

au circuit d’eau le plus proche et à l’installation d’un compteur pour calculer sa consommation. Il

devra également fournir à ses frais les réservoirs et les compteurs nécessaires et les retirer une

fois qu’ils ne seront plus utiles, à la satisfaction du chef de projet. L’entrepreneur paiera toutes

les charges de raccordement associées. Aucune garantie formelle ou implicite ne sera fournie

concernant l’adéquation de l’approvisionnement en eau, et l’entrepreneur aura la charge de

l’augmenter à ses frais s’il s’avérait insuffisant. Les sous-traitants approuvés seront responsables

des coûts de leur propre consommation en eau et en électricité et de celles des installations qui

leur seront réservées.25. ASSAINISSEMENT DU CHANTIER

L’assainissement du chantier sera organisé et entretenu par l’entrepreneur à la satisfaction du

gouvernement et/ou des autorités locales, du ministère du travail et du chef de projet.26. SUPERVISION ET HEURES OUVRÉES

Les travaux seront exécutés sous la direction et en tout point à l’entière satisfaction du chef de

projet qui aura accès a tout moment durant les heures ouvrées au chantier, aux installations et

ateliers de l’entrepreneur et des sous-traitants et des autres lieux où des éléments de la

construction sont préparés.27. MATÉRIAUX D’EMPRUNT

Les matériaux de tout type obtenus suite aux excavations seront la propriété de l’employeur. Sauf

indication contraire du chef de projet, ces matériaux seront gérés de la manière stipulée dans le

présent contrat. Leur usage sera réservé aux travaux en remplacement de matériaux que

l’entrepreneur aurait dû fournir avec l’autorisation écrite du chef de projet. SI celle-ci est

accordée, l’entrepreneur tiendra compte de la valeur de ces matériaux à un prix qui sera convenu

entre les parties.28. PROTECTION DU CHANTIER

La protection de l’ensemble des travaux décrits dans le devis quantitatif, au moyen entre autresde coffrages ou de tout autre dispositif de sauvegarde évitant les dommages sera assurée àl’entière satisfaction du chef de projet. Ces protections seront retirées lorsqu’elles ne seront plusnécessaires et pour le cas où des dommages auraient été causés en dépit de ces mesures, ilsdevront être réparés au frais de l’entrepreneur.

29. ENLÈVEMENT DES GRAVATS, ETC

L’enlèvement des gravats et des décombres du chantier à mesure de leur accumulation et à la fin

des travaux, ainsi que des engins de chantier et des matériaux non utilisés et le démontage de

l’échafaudage seront assurés par l’entrepreneur.30. NETTOYAGE EN FIN CHANTIER

Page 133: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

133

La zone du chantier qui sera occupée par l’entrepreneur à des fins d’entreposage ou pour mettre

en place des installations, ateliers, etc., seront définis sur place par le chef de projet.24. FOURNITURE D’EAU ET D’ÉLECTRICITÉ POUR LE CHANTIER

L’entrepreneur devra fournira à ses risques et à ses frais l’eau, l’éclairage et l’alimentation

électrique nécessaires à la réalisation des travaux. Il devra s’occuper lui-même du raccordement

au circuit d’eau le plus proche et à l’installation d’un compteur pour calculer sa consommation. Il

devra également fournir à ses frais les réservoirs et les compteurs nécessaires et les retirer une

fois qu’ils ne seront plus utiles, à la satisfaction du chef de projet. L’entrepreneur paiera toutes

les charges de raccordement associées. Aucune garantie formelle ou implicite ne sera fournie

concernant l’adéquation de l’approvisionnement en eau, et l’entrepreneur aura la charge de

l’augmenter à ses frais s’il s’avérait insuffisant. Les sous-traitants approuvés seront responsables

des coûts de leur propre consommation en eau et en électricité et de celles des installations qui

leur seront réservées.25. ASSAINISSEMENT DU CHANTIER

L’assainissement du chantier sera organisé et entretenu par l’entrepreneur à la satisfaction du

gouvernement et/ou des autorités locales, du ministère du travail et du chef de projet.26. SUPERVISION ET HEURES OUVRÉES

Les travaux seront exécutés sous la direction et en tout point à l’entière satisfaction du chef de

projet qui aura accès a tout moment durant les heures ouvrées au chantier, aux installations et

ateliers de l’entrepreneur et des sous-traitants et des autres lieux où des éléments de la

construction sont préparés.27. MATÉRIAUX D’EMPRUNT

Les matériaux de tout type obtenus suite aux excavations seront la propriété de l’employeur. Sauf

indication contraire du chef de projet, ces matériaux seront gérés de la manière stipulée dans le

présent contrat. Leur usage sera réservé aux travaux en remplacement de matériaux que

l’entrepreneur aurait dû fournir avec l’autorisation écrite du chef de projet. SI celle-ci est

accordée, l’entrepreneur tiendra compte de la valeur de ces matériaux à un prix qui sera convenu

entre les parties.28. PROTECTION DU CHANTIER

La protection de l’ensemble des travaux décrits dans le devis quantitatif, au moyen entre autresde coffrages ou de tout autre dispositif de sauvegarde évitant les dommages sera assurée àl’entière satisfaction du chef de projet. Ces protections seront retirées lorsqu’elles ne seront plusnécessaires et pour le cas où des dommages auraient été causés en dépit de ces mesures, ilsdevront être réparés au frais de l’entrepreneur.

29. ENLÈVEMENT DES GRAVATS, ETC

L’enlèvement des gravats et des décombres du chantier à mesure de leur accumulation et à la fin

des travaux, ainsi que des engins de chantier et des matériaux non utilisés et le démontage de

l’échafaudage seront assurés par l’entrepreneur.30. NETTOYAGE EN FIN CHANTIER

En fin de chantier, il sera procédé au récurage des chéneaux, conduites de chute, canalisations

d’évacuation, regards, et drainages, au lessivage (sauf dans les cas où ce traitement pourrait

provoquer des dommages) et au nettoyage de tous les sols, sanitaires, vitres (faces intérieures et

extérieures) et de tout autre élément, afin d’effacer les traces, taches, marques et autres défauts

des joints, assemblages et surfaces décorées, ainsi qu’au polissage des portes et des surfaces

métalliques brillantes. Le bâtiment devra être étanche, propre, en parfait état et prêt à être

occupé, conformément aux attentes du chef de projet.

B.

1. PRIX DES ARTICLES

Les prix SERONT INDIQUÉS en regard des articles dans le devis quantitatif de l’entrepreneur. Celui-

ci devra inclure dans ses prix ou tarifs des différents articles tous les coûts associés à la réalisation

en bonne et due forme de l’ensemble des travaux stipulés dans le contrat. Il est conseillé à

l’entrepreneur de lire et de comprendre les dispositions du préambule.2. DESCRIPTION DES TRAVAUX

Les travaux faisant l’objet du présent contrat concernent la réalisation du projet ………………… y

compris les taches d’ingénierie électrique et mécanique, de génie civil et extérieures.3. MESURES

En cas d’écart entre le devis quantitatif et les travaux réels, la précédence sera donnée auxmesures relevées sur chantier. Toutefois, il conviendra d’alerter immédiatement le chef de projetde tout écart entre les documents du contrat et les travaux réels.

4. SITUATION DU TERRAIN

Le terrain est situé……………………………………………………………………… L’entrepreneur est invité à s’y

rendre pour se familiariser avec la nature, l’emplacement, les moyens d’accès et tout autre aspect

lié au site. S’il refusait de s’exécuter, aucune réclamation résultant de sa méconnaissance du lieu

ne sera admise.5. NETTOYAGE

À mesure de l’avancement des travaux l’entrepreneur devra enlever les structures temporaires, les

gravats, les décombres et les matériaux non utilisés, ainsi qu’en fin de chantier, les engins,

équipements, matériaux non utilisés et nettoyer les taches de manière à laisser les lieux propres et

en parfait état, et à l’entière satisfaction du chef de projet.

Le bâtiment sera livré propre, entièrement terminé et conforme en tout point aux attentes du

chef de projet.

6. PAIEMENTS

Il est précisé au soumissionnaire que l’employeur POURRA OU NON EFFECTUER DES PAIEMENTS

ANTICIPÉS.7. PRÉVENTION DES ACCIDENTS, DOMMAGES OU PERTES

PRÉCISIONS DU PRÉAMBULE

Page 134: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

134

En fin de chantier, il sera procédé au récurage des chéneaux, conduites de chute, canalisations

d’évacuation, regards, et drainages, au lessivage (sauf dans les cas où ce traitement pourrait

provoquer des dommages) et au nettoyage de tous les sols, sanitaires, vitres (faces intérieures et

extérieures) et de tout autre élément, afin d’effacer les traces, taches, marques et autres défauts

des joints, assemblages et surfaces décorées, ainsi qu’au polissage des portes et des surfaces

métalliques brillantes. Le bâtiment devra être étanche, propre, en parfait état et prêt à être

occupé, conformément aux attentes du chef de projet.

B.

1. PRIX DES ARTICLES

Les prix SERONT INDIQUÉS en regard des articles dans le devis quantitatif de l’entrepreneur. Celui-

ci devra inclure dans ses prix ou tarifs des différents articles tous les coûts associés à la réalisation

en bonne et due forme de l’ensemble des travaux stipulés dans le contrat. Il est conseillé à

l’entrepreneur de lire et de comprendre les dispositions du préambule.2. DESCRIPTION DES TRAVAUX

Les travaux faisant l’objet du présent contrat concernent la réalisation du projet ………………… y

compris les taches d’ingénierie électrique et mécanique, de génie civil et extérieures.3. MESURES

En cas d’écart entre le devis quantitatif et les travaux réels, la précédence sera donnée auxmesures relevées sur chantier. Toutefois, il conviendra d’alerter immédiatement le chef de projetde tout écart entre les documents du contrat et les travaux réels.

4. SITUATION DU TERRAIN

Le terrain est situé……………………………………………………………………… L’entrepreneur est invité à s’y

rendre pour se familiariser avec la nature, l’emplacement, les moyens d’accès et tout autre aspect

lié au site. S’il refusait de s’exécuter, aucune réclamation résultant de sa méconnaissance du lieu

ne sera admise.5. NETTOYAGE

À mesure de l’avancement des travaux l’entrepreneur devra enlever les structures temporaires, les

gravats, les décombres et les matériaux non utilisés, ainsi qu’en fin de chantier, les engins,

équipements, matériaux non utilisés et nettoyer les taches de manière à laisser les lieux propres et

en parfait état, et à l’entière satisfaction du chef de projet.

Le bâtiment sera livré propre, entièrement terminé et conforme en tout point aux attentes du

chef de projet.

6. PAIEMENTS

Il est précisé au soumissionnaire que l’employeur POURRA OU NON EFFECTUER DES PAIEMENTS

ANTICIPÉS.7. PRÉVENTION DES ACCIDENTS, DOMMAGES OU PERTES

PRÉCISIONS DU PRÉAMBULE

L’entrepreneur est informé que les travaux seront exécutés sur un site d’accès limité où le client

mènera ses activités habituelles. Il est demandé à l’entrepreneur de prendre les précautions

d’usage pour éviter les accidents, dommages et pertes, et toute perturbation des activités

habituelles du client. L’entrepreneur devra inclure dans ses tarifs les frais qu’il jugera

correspondre à ces mesures de précaution exercées sur le chantier.

C.

1. TRANSPORT DES OUVRIERS

Il est interdit à l’entrepreneur d’héberger des ouvriers sur le chantier. Il devra assurer leur

transport vers et depuis ce dernier pour toute la durée du contrat.2. MATÉRIAUX ISSUS DES DEMOLITIONS

Les matériaux résultant de la démolition qui ne seront pas réemployés deviendront la propriété de

l’employeur. L’entrepreneur devra prévoir d’inclure dans ses tarifs les coûts de transport des

matériaux de démolition chez l’employeur.3. TARIFS

Le soumissionnaire devra inclure tous les coûts liés à l’exécution de l’ensemble des travaux, dont

le transport, le remplacement des articles endommagés, les réparations, etc., pour se conformer

aux conditions du présent contrat.4. PAIEMENT DES MATÉRIAUX SUR SITE

Tous les matériaux qui seront utilisés pour les travaux seront entreposés sur le chantier avant que

leur règlement ne soit effectué, sauf pour ceux que le chef de projet désignera expressément.

Cette règle est valable pour les matériaux de l’entrepreneur, des sous-traitants et des fournisseurs

choisis.5. UTILITÉS

Avant de commencer tout travail, l’entrepreneur s’assurera auprès de l’autorité compétente de la

position exacte, de la profondeur et du niveau des connexions aux utilités de la zone, et devra se

conformer aux obligations exigées des autorités concernées pour le dépannage, l’entretien et la

protection de ces services.

D. SOUS-TOTAL DU PRÉAMBULE À REPORTER DANS LE TOTAL GÉNÉRAL

CONDITIONS DE TRAVAIL

Page 135: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

135

L’entrepreneur est informé que les travaux seront exécutés sur un site d’accès limité où le client

mènera ses activités habituelles. Il est demandé à l’entrepreneur de prendre les précautions

d’usage pour éviter les accidents, dommages et pertes, et toute perturbation des activités

habituelles du client. L’entrepreneur devra inclure dans ses tarifs les frais qu’il jugera

correspondre à ces mesures de précaution exercées sur le chantier.

C.

1. TRANSPORT DES OUVRIERS

Il est interdit à l’entrepreneur d’héberger des ouvriers sur le chantier. Il devra assurer leur

transport vers et depuis ce dernier pour toute la durée du contrat.2. MATÉRIAUX ISSUS DES DEMOLITIONS

Les matériaux résultant de la démolition qui ne seront pas réemployés deviendront la propriété de

l’employeur. L’entrepreneur devra prévoir d’inclure dans ses tarifs les coûts de transport des

matériaux de démolition chez l’employeur.3. TARIFS

Le soumissionnaire devra inclure tous les coûts liés à l’exécution de l’ensemble des travaux, dont

le transport, le remplacement des articles endommagés, les réparations, etc., pour se conformer

aux conditions du présent contrat.4. PAIEMENT DES MATÉRIAUX SUR SITE

Tous les matériaux qui seront utilisés pour les travaux seront entreposés sur le chantier avant que

leur règlement ne soit effectué, sauf pour ceux que le chef de projet désignera expressément.

Cette règle est valable pour les matériaux de l’entrepreneur, des sous-traitants et des fournisseurs

choisis.5. UTILITÉS

Avant de commencer tout travail, l’entrepreneur s’assurera auprès de l’autorité compétente de la

position exacte, de la profondeur et du niveau des connexions aux utilités de la zone, et devra se

conformer aux obligations exigées des autorités concernées pour le dépannage, l’entretien et la

protection de ces services.

D. SOUS-TOTAL DU PRÉAMBULE À REPORTER DANS LE TOTAL GÉNÉRAL

CONDITIONS DE TRAVAIL

DEVIS N° 2 : TRAVAUX

ITEM DESCRIPTION ARTICLES QUANTITÉ TARIFUNITAIRE VALEUR (devise du pays)

OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES

(brève description des travaux à effectuer sur le site - déblayage et préparation)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Arracher les buissons et les rejets d’arbres avec leurs racines, les charroyer ou les brûler surplace :

quantité temps passé (en

heures)prix horaire

Excavations et terrassements

(brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

B.Excavation sur l’ensemble du site sur une moyenne de 200 mm de profondeur pour retirer laterre végétale, la charger et la déposer ailleurs, puis la répartir à une date ultérieure et laniveler sur le site à l’endroit indiqué :

quantité m2 prix/m2

Montant à reporter -

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les fondations et l’infrastructure)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE

A. Semelle de fondation 200 x 200 mm quantité m3 prix/m3

Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur total des murs, multiplier celle-ci parla surface de la section de la semelle.

Exemple : dimensions de la semelle = 200 x 200 mm ; longueur total des murs = 50 m

0,02 m * 0,02 m = 0,004 m2 ; 0,004 m2 * 50 m = 0,2m3

Barres d’acier

B. Fourniture et pose de barres d’acier

C. Barres d’acier diamètre nº 3 quantité kg prix/kg

Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur total des murs qui est aussi celle desbarres d’acier des semelles de fondation.

Multiplier cette valeur par le poids des barres par unité de longueur (fournie par le fabricant).Multiplier cette valeur par le nombre de barres contenues dans les semelles.

Vous obtenez le poids total des barres des semelles de fondation.

Exemple : longueur totale des murs = 50 m ; poids par longueur unitaire des barres ((no. 3) =0,561 kg/m ; nombre de barres par semelle = 4

50 m * 0,561 kg/m = 28,05 kg ; 28,05 kg/barre * 4 barres = 112,2 kg

Le poids des liaisons doit également être inclus dans celui des armatures. Pour cela, il fautmultiplier le nombre de liaisons par leur poids unitaire.

Pour trouver le nombre de liaisons, on divise la longueur totale de la semelle par l’espaceséparant deux liaisons.

Exemple : 50 m de longueur de murs ; 150 mm entre les liaisons ; 0,05 kg par liaison

50 m / 0,15 m = 333 liaisons ; 333 liaisons * 0,05 kg/liaison = 16,67 kg

Montant à reporter -

Murs de fondation

A. Montage du mur de fondation en pierres de 200 mm avec joints en ciment et sable : quantité m3 prix/m3

Méthode de calcul de la quantité : calculer le volume du mur de fondation de la même manièreque pour celui de la semelle.

Montant à reporter

SOUS-TOTAL OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 2 : OSSATURE EN BÉTON ARMÉ

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser l’ossature en béton armé)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Poutres : quantité m3 prix/m3

B. Poteaux : quantité m3 prix/m3

Armatures

C. Barres d’acier diamètre nº4 : quantité kg prix/kg

SOUS-TOTAL OUVRAGE 2 : OSSATURE EN BÉTON ARMÉ

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

MEDICOS SIN FRONTERAS . MSF

Page 136: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

1. introduction 2. gestion du projet 3. étapes préliminaires 4. m

atériaux 5. construction 6. agrandissement 7. rehabilitation 8. bibliographie 9. annexe

136

OUVRAGE 3 : MURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les murs extérieurs)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Blocs de béton de 150 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2

Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur totale des murs intérieurs et extérieurset multiplier cette valeur par la hauteur des murs (attention si les murs n’ont pas tous lamême hauteur).

Cette valeur est la surface totale des murs.

Exemple : longueur totale des murs = 50 m ; hauteur des murs = 2,60 m

50 m * 2,60 m = 130 m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 3 : MURS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 4 : CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser la charpente, la couverture et le systèmed’évacuation des eaux pluviales)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

Charpente

B. Connecteurs en métal pour charpente quantité unité prix unitaire

C. Chevrons 150 mm x 50 mm quantité m prix/m

D. Poutres de fermes 100 mm x 50 mm quantité m prix/m

E. Panne faîtière 100 mm x 175 mm quantité m prix/m

F. Pannes sablières 70 mm x 200 mm quantité m prix/m

G. Solives 60 mm x 60 mm quantité m prix/m

H. Pannes ventrières 50 mm x 70 mm quantité m prix/m

I. Liteaux 150 mm x 40 mm quantité m prix/m

Couverture

J. Feuilles de métal clouées et boulonnées sur les pannes de la charpente quantité m2 prix/m2

Système d’évacuation des eaux pluviales

K. Chéneaux 250 mm x 150 mm en acier galvanisé boulonnés quantité m prix/m

L. Tuyaux de chute 70 mm de diamètre en acier galvanisé avec colliers boulonnés quantité m prix/m

SOUS-TOTAL OUVRAGE 4 : CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUXPLUVIALES

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 5 : REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs extérieurs)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXAMPLE:

A. Enduit de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2

B. Peinture quantité m2 prix/m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 5 : REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs intérieurs)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE:

A. A. Application de deux couches d’enduit à la chaux de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2

B. Peinture quantité m2 prix/m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 7 : REVÊTEMENT DES SOLS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des sols)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

Revêtements de sol

A. Couche de ciment lissé de 40 mm quantité m2 prix/m2

B. Carreaux

DEVIS N° 2 : TRAVAUX

ITEM DESCRIPTION ARTICLES QUANTITÉ TARIFUNITAIRE VALEUR (devise du pays)

OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES

(brève description des travaux à effectuer sur le site - déblayage et préparation)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Arracher les buissons et les rejets d’arbres avec leurs racines, les charroyer ou les brûler surplace :

quantité temps passé (en

heures)prix horaire

Excavations et terrassements

(brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

B.Excavation sur l’ensemble du site sur une moyenne de 200 mm de profondeur pour retirer laterre végétale, la charger et la déposer ailleurs, puis la répartir à une date ultérieure et laniveler sur le site à l’endroit indiqué :

quantité m2 prix/m2

Montant à reporter -

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les fondations et l’infrastructure)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE

A. Semelle de fondation 200 x 200 mm quantité m3 prix/m3

Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur total des murs, multiplier celle-ci parla surface de la section de la semelle.

Exemple : dimensions de la semelle = 200 x 200 mm ; longueur total des murs = 50 m

0,02 m * 0,02 m = 0,004 m2 ; 0,004 m2 * 50 m = 0,2m3

Barres d’acier

B. Fourniture et pose de barres d’acier

C. Barres d’acier diamètre nº 3 quantité kg prix/kg

Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur total des murs qui est aussi celle desbarres d’acier des semelles de fondation.

Multiplier cette valeur par le poids des barres par unité de longueur (fournie par le fabricant).Multiplier cette valeur par le nombre de barres contenues dans les semelles.

Vous obtenez le poids total des barres des semelles de fondation.

Exemple : longueur totale des murs = 50 m ; poids par longueur unitaire des barres ((no. 3) =0,561 kg/m ; nombre de barres par semelle = 4

50 m * 0,561 kg/m = 28,05 kg ; 28,05 kg/barre * 4 barres = 112,2 kg

Le poids des liaisons doit également être inclus dans celui des armatures. Pour cela, il fautmultiplier le nombre de liaisons par leur poids unitaire.

Pour trouver le nombre de liaisons, on divise la longueur totale de la semelle par l’espaceséparant deux liaisons.

Exemple : 50 m de longueur de murs ; 150 mm entre les liaisons ; 0,05 kg par liaison

50 m / 0,15 m = 333 liaisons ; 333 liaisons * 0,05 kg/liaison = 16,67 kg

Montant à reporter -

Murs de fondation

A. Montage du mur de fondation en pierres de 200 mm avec joints en ciment et sable : quantité m3 prix/m3

Méthode de calcul de la quantité : calculer le volume du mur de fondation de la même manièreque pour celui de la semelle.

Montant à reporter

SOUS-TOTAL OUVRAGE 1 : INFRASTRUCTURES

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 2 : OSSATURE EN BÉTON ARMÉ

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser l’ossature en béton armé)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Poutres : quantité m3 prix/m3

B. Poteaux : quantité m3 prix/m3

Armatures

C. Barres d’acier diamètre nº4 : quantité kg prix/kg

SOUS-TOTAL OUVRAGE 2 : OSSATURE EN BÉTON ARMÉ

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

MEDICOS SIN FRONTERAS . MSF

Page 137: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser

9. a

nnex

e

8. b

iblio

grap

hie

7

. reh

abilit

atio

n

6. a

gran

diss

emen

t

5. c

onst

ruct

ion

4.

mat

éria

ux

3.

éta

pes

prél

imin

aire

s

2. g

estio

n du

pro

jet

1.

intr

oduc

tion

137

SOUS-TOTAL OUVRAGE 7 : REVÊTEMENT DES SOLS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 8 : REVÊTEMENT DES PLAFONDS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des plafonds)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE

A. Panneaux en contreplaqué de 30 mm quantité m2 prix/m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 8 : REVÊTEMENT DES PLAFONDS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 9 : FENÊTRES

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les fenêtres)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE

A. Fenêtres à ventaux

B. Dimensions totales des fenêtres quantité units prix unitaire

Montant à reporter -

Vitres

Vitres en verre transparent de 5 mm d’épaisseur :

A. Panneaux quantité m2 prix/m2

Montant à reporter

SOUS-TOTAL OUVRAGE 9 : FENÊTRES

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 10 : PORTES

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les portes)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Huisseries en bois 50 x 50 x 30 mm quantité units prix unitaire

Portes

B. Portes en bois de 45 mm d’épaisseur quantité units prix unitaire

Montant à reporter -

SOUS-TOTAL OUVRAGE 10 : PORTES

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

COMPOSE DE PERSONNEL

RÉCAPITULATIF

PAGE N°

1 INFRASTRUCTURES -

2 OSSATURE EN BÉTON ARMÉ -

3 MURS -

4 CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES -

5 REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS -

6 REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS -

7 REVÊTEMENT DES SOLS -

8 REVÊTEMENT DES PLAFONDS -

9 FENÊTRES -

10 PORTES -

TOTAL POUR DEVIS 2 TRAVAUX À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF GÉNÉRAL -

OUVRAGE 3 : MURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser les murs extérieurs)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

A. Blocs de béton de 150 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2

Méthode de calcul de la quantité : mesurer la longueur totale des murs intérieurs et extérieurset multiplier cette valeur par la hauteur des murs (attention si les murs n’ont pas tous lamême hauteur).

Cette valeur est la surface totale des murs.

Exemple : longueur totale des murs = 50 m ; hauteur des murs = 2,60 m

50 m * 2,60 m = 130 m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 3 : MURS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 4 : CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUX PLUVIALES

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser la charpente, la couverture et le systèmed’évacuation des eaux pluviales)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

Charpente

B. Connecteurs en métal pour charpente quantité unité prix unitaire

C. Chevrons 150 mm x 50 mm quantité m prix/m

D. Poutres de fermes 100 mm x 50 mm quantité m prix/m

E. Panne faîtière 100 mm x 175 mm quantité m prix/m

F. Pannes sablières 70 mm x 200 mm quantité m prix/m

G. Solives 60 mm x 60 mm quantité m prix/m

H. Pannes ventrières 50 mm x 70 mm quantité m prix/m

I. Liteaux 150 mm x 40 mm quantité m prix/m

Couverture

J. Feuilles de métal clouées et boulonnées sur les pannes de la charpente quantité m2 prix/m2

Système d’évacuation des eaux pluviales

K. Chéneaux 250 mm x 150 mm en acier galvanisé boulonnés quantité m prix/m

L. Tuyaux de chute 70 mm de diamètre en acier galvanisé avec colliers boulonnés quantité m prix/m

SOUS-TOTAL OUVRAGE 4 : CHARPENTE, COUVERTURE ET SYSTÈME D’ÉVACUATION DES EAUXPLUVIALES

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 5 : REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs extérieurs)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXAMPLE:

A. Enduit de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2

B. Peinture quantité m2 prix/m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 5 : REVÊTEMENT DES MURS EXTÉRIEURS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF -

OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des murs intérieurs)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE:

A. A. Application de deux couches d’enduit à la chaux de 12 mm d’épaisseur quantité m2 prix/m2

B. Peinture quantité m2 prix/m2

SOUS-TOTAL OUVRAGE 6 : REVÊTEMENT DES MURS INTÉRIEURS

À REPORTER DANS LE RÉCAPITULATIF

OUVRAGE 7 : REVÊTEMENT DES SOLS

(brève description des travaux à effectuer pour réaliser le revêtement des sols)

A. (brève description des travaux à effectuer) (quantité) (unité de mesure) (prix unitaire) total = (quantité*prix

unitaire)

EXEMPLE :

Revêtements de sol

A. Couche de ciment lissé de 40 mm quantité m2 prix/m2

B. Carreaux

Page 138: MANUEL DE CONSTRUCTION DE PETITES STRUCTURES...de conception et d’exécution des travaux. Le deuxième chapitre du manuel explique aux professionnels de terrain comment superviser