Upload
others
View
11
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
MAÎTRE D’OUVRAGE : CROUS de MontpellierService culturel2 rue Monteil34033 Montpellier cedex 104 67 41 50 09
MAÎTRE D’ŒUVRE :OBSTER13 rue du Faubourg Saint Jaumes34000 Montpellier09 53 86 39 09
FINANCEMENT :CROUS de Montpellier & CNOUS
www.crous-montpellier.fr
Enquêtesur les pratiquesculturelles des étudiantsmontpelliérains
Chiffres clefs et sociotypes
Mars – avril 2011
A savoirLes chiffres clés1 Les sorties des étudiants :
typologie, motivations et freins2164 €, c’est le budget étudiant moyen mensuel consacré aux loisirs (dépenses dites non contraintes).23h est en moyenne le nombre d’heures de cours hebdomadaires. 28 % des étudiants ont une activité rémunérée pendant la période universitaire.
Dans les 30 derniers jours, 90 % des étudiants ont passé une soirée entre amis (donc 10 % n’ont passé aucune soirée entre amis), 46 % ont vu un spectacle vivant (22 % sont allés à un concert de musiques actuelles, 25 % ont assisté à une représentation de spectacle vivant hors musiques actuelles) et 41 % sont sortis en discothèque.
Pour 93 % des étudiants le fait d’être entre amis est un élément déclencheur pour sortir.
56 % reconnaissent que la gratuité participe à leur décision de sortir.En revanche, seuls 13 % des étudiants sont sensibles à la critique et à la publicité.
30 % des étudiants disent ne pas sortir par manque d’envie.
58 % des étudiants estiment sortir suffisamment.
37,5 % des étudiants déclarent n’avoir aucune activité de loisir.
22 % des étudiants ont une pratique artistique en amateur.
En moyenne les étudiants déclarent passer par jour, 2h20 à utiliser internet,à surfer sur le web et être sur les réseaux sociaux, contre 50 min à lire des livres ou des romans (hors cursus).3h00 par jour à écouter de la musique.
50 % des étudiants déclarent ne pas lire en dehors des lectures imposéespar leur cursus.
Le streaming et le téléchargement sont les deux premières sources des contenus vidéos regardés (films, émissions, séries). Seule la radio vient s'intercaler entre téléchargement et streaming pour la musique écoutée.
Typologie des sorties
Dans les 30 derniers joursvous êtes allés ?(plusieurs choix de réponses possibles)
Les motivations
Qu’est‐ce qui déclenchechez vous l’envie de sortir ?(plusieurs choix de réponses possibles)
90,30%
72,60%
63,00%
46,20%
41,20%
26,80%
22,80%
18,40%
9,60%
9,50%
8,40%
7,30%
Amis
Restaurant
Cinéma
Soirée étudiante
Discothèque
Sports
Musiques actuelles
Musée & exposition
Théâtre
Cirque et spectacle de rue
Spectacle de danse
Musiques savantes
93,50%
55,70%
55,10%
52,90%
49,10%
40,10%
19,00%
13,30%
Le fait d'être en amis
Parce que c'est gratuit
L'envie de rencontre
L'envie de découverte
J'aime, je connais déja
On m'a dit que ça serait bien
C'est dans mon cursus
La critique, la publicite
Pour autant, les amis restent le vecteur premier. On sort d’abord avec les amiset on les suit là où ils vont. En matière de sorties « à contenu », la prescription par les amis reste prépondérante, avec la gratuité. Rien d’étonnant dès lors à
retrouver « le manque d’envie » chez les étudiants les plus isolés. La frustrationdu « pas assez de sorties » dans les filières les plus exigeantes et chronophages, mais aussi chez les étudiants qui cumulent une activité professionnelle importante.
Les freins
Qu’est‐ce qui vousempêche de sortir ?(plusieurs réponses possibles)
Le sentiment des étudiants quantà leur rythme de sorties
Globalement vousestimez avoir ?
Assez de sorties58,20 %
Pas assez de sorties33,00 %
Trop de sorties6,80 %
Le manque d’argent65,80 %
Le manque d’envie30,10 %
Le manque de temps65,40 %
Le manqued’information
14,50 %
Face aux sorties, les étudiants ont l’immensité du choixet des contraintes différentes : l’argent, le temps,mais peu de contraintes familiales.
Méthodologie
Enquête par questionnaire administrée sur les lieux d'études.
L'échantillon est construit sur la méthode aléatoire. Il ne comporte pas de redressement. Il est constitué de 850 questionnaires. L'intervalle de confiance d'un tel échantillonest de 3,1%. En d'autres termes, si les résultats de l'enquête disent que 50% des étudiants ne lisent pas de romans, il y a 95% de probabilités pour que le résultat réel soit compris entre 48,5% et 51,5%.L'échantillon ainsi recueilli est validé par recollement sur les critères connus des étudiants montpelliérains : genre féminin ou masculin, filières, nombre d'étrangers, nombre de boursiers.Il comporte des variations de 0,1 à 2,2% sur ces critères.Effectué au deuxième semestre universitaire,il comporte ainsi plus d'étrangers et de boursiers que la population étudiante théorique, ces deux catégories étant astreintes à des résultats.
Ne regarde pas la TV29 %
Regarde la TV71 %
Les activités de loisirs des étudiants :les pratiques amateurs3
Le type et taux de pratiquesde la population étudiante :
Pratiquez‐vous une ou desactivités non rémunérées ?
(plusieurs réponses possibles)
Taux de pratiques artistiquesamateurs par types
De quelle(s) pratiquesartistique(s) s’agit‐il ?
(plusieurs réponses possibles)
Culture à la maison et pratiquesnumériques des étudiants4
A la maison pouvez‐vous me dire combien d’heurespar jour vous passez en moyenne à ... ?
39,90%
37,50%
22,20%
11,20%
Sportives
Aucune
Artistiques
Associatives
8,70%
6,00%
4,70%
2,80%
2,80%
2,50%
Musique
Photo / Vidéo
Danse
Théatre
Dessin
Ecriture
Plus que l’abandon d’un média ou d’un support, c’est l’écran unique qui se dévoile ici. Les étudiants regardent des contenus issus de la télévision, mais au travers de leur ordinateur. Le flux est rompu, ils décident à loisir du moment où ils
consommeront le contenu. Seule la radio reste un vecteur de flux, alimentant essentiellement une écoute musicale prégnante dans la journée, et cumulatives avec les temps de transport, de repos,de lecture, de travail.
Les sources des contenus audiovisuels
D’où proviennent les contenusvidéos que vous regardez ?(plusieurs réponses possibles)
2Téléchargement
3Télévision
1Téléchargement
Les sources des contenus musicaux
D’où proviennent les contenusmusicaux que vous écoutez ?(plusieurs réponses possibles)
La pratique artistique est d’abord une pratique individuelle, au contraire de la pratique sportive où les cadres de pratiques sont beaucoup plus organisés. Le fait de pratiquer a une influence directe sur les sorties.
60 % des étudiants qui n’ont pas de pratiques artistiques n’ont pas eu de sorties « culturelles » dans le dernier mois. Ils ne sont plus que 30 % dans ce cas chez les étudiants qui pratiquent.
Nombre d'h/jour plus de 3h00 par jour JamaisSurfer sur le webet les réseaux sociaux 2h22 18% 7%Regarder des films, la TV 1h20 44,60% 29%Jouer à des jeux vidéo 0h16 2% 82%Lire des romans,livres hors cursus 0h50 4,40% 50%Ecouter de la musique 2h50 30% 8%
Taux des pratiques
N’utilisepas le streaming
21 %
Utilisele streaming79 %
Télévision
Streaming
2Radio
1Streaming
3Streaming
8 sociotypesLe(s) public(s) etudiant(s)
Les isolés enracinésIls habitent plutôt hors de Montpellier, parfois seuls, souvent chez leurs parents, dans la grande périphérie montpelliéraine. Ils ont gardé là où ils ont grandi leurs réseaux de sociabilité. Ils pratiquent parfois, mais consomment peu l'offre culturelle et de loisirs montpelliéraine, hormis le cinéma. Leurs loisirs préférés : la fête votive,les fêtes taurines, le match entre amis.Ils sont isolés à Montpellier et leur vraievie est ailleurs.
Les isolés déracinésIls sont loin du milieu familial, boursiers, souvent logés en cité-U, avancés dans leurs études. Ils travaillent, beaucoup, et manquent de temps comme d'argent. Leur vie étudiante est presque entièrement tournée vers la préparationde leur avenir professionnel. Ils sortent peu et n'en ont pas envie. Ce sont des solitaires, plutôt des garçons.
Les sportifsEtudiants de tous horizons, sauf de lettres et d'art, filles comme garçons, ils pratiquent le sport en clubet sortent beaucoup. Ils assistent aux évènements sportifs, mais ils sortent également en soirées étudiantes, en discothèques, au restaurant, au cinéma. Notons qu’ils n’ont pas vraiment moins de sorties culturelles que la moyenne. Ils sont aussi plus âgé(e)s que la moyenne, et plus souvent en 3ième et 4ième année. Ils ont trouvé leur rythme de vie, leurs réseaux. Ce sont des hypersociables.
Les spectateursprofessionnelsEtudiants des filières artistiques,mais aussi scientifiques, ils pratiquent une activité artistique, qu'ils cumulent pour certains avec une activité sportive.Ou encore, ils sont de tous horizons mais très fortement impliqués dans une activité associative. Ils sont boulimiques : cinéma, danse, musique, théâtre…Leur vrai problème est le choix. Que faire ? Et qui entrainer ? Ce sont des prescripteurs, des découvreurs. L'argent n'est pas le premier frein, ils connaissent les plans gratuits et consomment autant de contenus vivants que de contenus enregistrés.
Les bosseurs fêtardsIls bossent beaucoup.Tard (plus d'un sur deux finit régulièrement ses cours après 18 ou 19h). Ils sont en droit, en économie ou commerce, en écoles d'ingénieurs. Ils pratiquent peu, consomment peu l'offre culturelle. Mais ils sont les champions de la soirée étudiante et de la discothèque. Le temps est leur principale contrainte. Quand ils sortent, c'est pour rire, se changer les idées, passer du temps avec les amis, et rencontrer les ami(e)s des ami(e)s.
Les suiveursSortir, ils aiment ça. Un concert, un film, une expo, un match, une soirée, pourquoi pas ! Mais l'offre est si vaste et le choix si difficile. Les suiveurs ont une martingale : ils suivent. Les amis sont leur point de ralliement.Là où les amis vont, ils vont. Ils sont de tous âges, de toutes formations, de toutes origines. L'essentiel pour eux, c'est d'être accompagné. Leurs amis sont leurs boussoles.
Directeur de publication :M Philippe Prost (CROUS de Montpellier)Rédaction :François Baraize (OBSTER)Franck Berger (CROUS de Montpellier)Design graphique :[email protected] – novembre 2011
Les occasionnelssécurisésL'occasionnel sécurisé n'est pascontre sortir, mais il faut que toutesles circonstances soient réunies.Qu'il puisse dormir le lendemain s'il se couche tard, que son budget n'en souffre pas, qu'il soit sûr que ce sera bien, que des amis viennent, qu'il n'ait pas trop de travail. Toutes ces contraintes pèsent sur son choix, et il sort donc peu, mais à son sens, bien. Et s'il ne sort pas, ce n'est pas grave. Il y a tant de choses à faire devant son écran.
Les tout-écransIls sont en fait assez peu. Une toute petite minorité, pour qui l'écran constitue la fenêtre omnipotente. Ils sont essentiellement inscrits dans des écoles d'ingénieurs et en faculté des sciences. Amateurs de jeux vidéos ou gros consom-mateurs de web (plus de 5 heures par jour), leur sortie de prédilection est le cinéma. Dévoreurs de contenus numé-riques, ils partagent, distribuent autour d'eux et sont loin de l'image du désocialisé collé à son écran. L'écran n'est pas pour eux un enfermement, c'est le vecteur de leur sociabilité.
Il n'y a pas un monde étudiant mais des mondes étudiants.Face à la culture, les déterminants d'accès sont multiples, variés et leurs combinaisons
sont changeantes. Pour illustrer et guider le regard, huit pôles de comportementssont dégagés, comme autant de sociotypes. Aucun de ces sociotypes n'est réellement
incarné par un ou une étudiante. Mais ils approchent une réalité.