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Jean-Jacques Lechartier Max Kaltenmark. Lao-tseu et le taoïsme In: Revue de l'histoire des religions, tome 170 n°2, 1966. pp. 227-228. Citer ce document / Cite this document : Lechartier Jean-Jacques. Max Kaltenmark. Lao-tseu et le taoïsme. In: Revue de l'histoire des religions, tome 170 n°2, 1966. pp. 227-228. http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/rhr_0035-1423_1966_num_170_2_8462

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Jean-Jacques Lechartier

Max Kaltenmark. Lao-tseu et le taoïsmeIn: Revue de l'histoire des religions, tome 170 n°2, 1966. pp. 227-228.

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Lechartier Jean-Jacques. Max Kaltenmark. Lao-tseu et le taoïsme. In: Revue de l'histoire des religions, tome 170 n°2, 1966.pp. 227-228.

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NOTICES BIBLIOGRAPHIQUES "227

partie,- M. Renondeau décrit1 leur doctrine, fortement influencée par: celle du - Bouddhisme ésotérique, . de même que leurs - cérémonies, pratiques et rituels et donne quelques exemples précis et caractéristiques des remèdes magiques et talismans qui faisaient leur popularité. Une bibliographie, un index et une carte complètent l'ouvrage, ainsi- que d'abondantes notes en bas de page. A lu précision et à l'abondance des ■ données historiques sur" lesquelles s'appuie ce beau* travail, l'auteur ajoute un jugement très sûr, reposant1 évidemment sur une* connaissance profonde des civilisations de l'Asie, tout spécialement de l'Extrême-Orient, et qui lui permet' une analyse pénétrante des faits étudiés. Mi Renondeau ! apporte ainsi une contribution importante, non seulement à< l'histoire des- religions orientales, mais à l'histoire des religions dans son ensemble par les comparaisons qu'il fait ou qu'il suggère avec; d'autres types de vie spirituelle.

André ÎÎAREAt;.

Nicole Vandier-Nicolas. — Le. taoïsme, coll. « Mythes et religions », Presses Universitaires de France, 1965, 132 p. — Cet ouvrage de synthèse doctrinale et historique témoigne d'une profonde connaissance du milieu chinois, appuyée . sur une importante bibliographie. .

L'auteur expose d'abord, sans négliger, les ambiguïtés ni. les particularités, la pensée des « pères », selon • Lao-tseu, . Tchouang- tseu, Lie-tseu. Le Tno (la « Voie ») est principe premier, le Vin et le Yang principes seconds et corrélatifs. C'est par des moyens intuitifs qu'il faut rechercher l'ascèse et la sanctification. Dans ce monde où tout se transforme en se compensant, sans que rien ne se perde ni ne se crée, le sage prise la passivité, aime l'obscurité (p. 31). Même si, après la mort, l'ûme-souffle conserve son individualité pendant un temps limité, tout retourne à la grande masse, au grand repos.. L'essentiel, pour Tchang-tseu, est l'éterriisation à' travers l'extase.

Sous l'Empire, le taoïsme, rencontrant' le bouddhisme, deviendra plus religieux, pratiquera l'alchimie, le chamanisme, recherchera les dieux externes et internes, s'institutionnalisera en des formes collectives, des sectes. Il nourrira des controverses sur l'indestructibilité de l'esprit et sur la transcendance du principe premier (pp. 105-6). Au point de vue politique, le taoïsme est autocratique, puisque le Tao est source unique du pouvoir, mais aussi générateur d'anarchie puisque tout être s'égale à l'univers dès l'instant où il communie- avec le Tao (p. 125) ; en fait, l'hétérodoxie anarchisante a étéet demeurera prépondérante.

J.-.L Leciiartier.

Max Kaltenmark. •- Lao-tseu et Ле taoïsme, coll. « Maîtres spirituels », Éditions du Seuil, 1065, 190 p. — Comme son titre l'indique, cet ouvrage de valeur orné d'abondantes, suggestives et

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élégantes illustrations, traite non seulement de Lao-tseu, mais aussi de Tchouang-tseu et de la religion taoïste.

L'A. expose d'abord les idées de Lao-tseu selon les anciens philosophes, en mettant en relief la distinction du Tao (Voie) et du To (« l'efficace qui se singularise en se réalisant », p. 38), l'ineffabilité du Tao, le thème de la mère, étroitement associé à celui du vide, la loi du retour. Puis K. montre comment le saint réalise le retour au Tao dans Г « absence d'action » qui « permet toutes les réalisations » (p. 65), et quête la longue vie, voire l'immortalité physique par la concentration de sa vitalité.

Le Tchouang-tseu nous rend accessibles la pensée et la position existentielles des taoïstes anciens : identité des choses et des opinions, de la vie et de la mort. La mystique de T.-t délivre l'extatique de la pesanteur terrestre (p. 114) et lui permet de s'envoler pour la randonnée spirituelle (pp. 116-21).

Après un chapitre consacré au taoïsme magico-religieux, pénétré de bouddhisme, qui se développa à partir du ne siècle de notre ère, K. conclut que, si le taoïsme religieux, persécuté sur le continent, toléré à Formose, se trouve dans une peu brillante situation, le taoïsme philosophique, par son contenu spirituel et sa valeur psychologique, continue à susciter un vif intérêt un peu partout dans le monde.

J.-J. Lechartier.