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L'informatique appliquée aux bibliothèques : des offres aux services numériques.
Médiaquitaine, lundi 07 novembre 2011,D.U. « Techniques et médiations documentaires » 2011/2012.
Plan de l’intervention
• Retour sur l’historique de l’informatique documentaire, SIGB et informatisation
• Technologies de l’information de la communication : contexte des bibliothèques
• Les bibliothèques numériques, les offres documentaires en ligne
• Nouveaux supports et nouvelles collections : ebooks et liseuses
• Vers la bibliothèque 2.0 ? la nécessaire médiation
• Conclusion et questions
Présentation(s)
• Patrice Auvinet Bibliothécaire chargé TIC – administrateur site Webà la Bibliothèque départementale de Lot-et-Garonnewww.lot-et-garonne.fr/bd47
• Formateur occasionnel CNFPT, CRFCB - Bordeaux -Médiaquitaine, BDP, IUT Gaco Agen, …
• 05-53-40-02-36
Numérique ? ? ?
A l’origine, c’est un adjectif qui s’applique à une information quantifiée et échantillonnée (à l’inverse d’une information analogique ≈ brute).
Par extension, il s’agit alors tous les apports des TIC en terme de pratiques dans les bibliothèques :
• l’affranchissement des distances et l’accès facilité aux données ;• l’interactivité utilisateur/machine ;• la « dématérialisation » et les métamorphoses du « support » ;• le phénomène des réseaux sociaux.
Un contexte à ne pas oublier : l’informatique documentaire
Alors c'est quoi ?
C'est l'informatique appliquée à la gestion de l'information documentaire
Petit historique de l'informatique documentaire
• Depuis le 19ème siècle : – création des premières machines et calculateurs de traitements des données -
invention de la carte perforée
• Après la Seconde Guerre mondiale : – naissance du premier ordinateur : énorme machine à tubes (bug)
• Années 50 : – deuxième génération d'ordinateurs à transistors, IBM met en place un système
d'indexation automatique des documents– Les cartes perforées sont utilisées pour la gestion de prêts
Années 60 : – naissance du premier réseau ARPANET (ancêtre de l'internet) : système de
communication entre machines qui permet de transmettre des données binaires, – passage des cartes perforées aux bandes magnétiques– 1965 : création du format UNIMARC (Machine Readable Catalog) par Henriette
Davidson Avram (1919-2006) : uniformiser les données, à partir de formats de description normalisés (ISBD) lisibles par machine, favorise l'échange des notices
– on utilise alors l'ordinateur pour la production de fiches
Petit historique de l'informatique documentaire
Années 70 : – troisième génération d'ordinateurs : ordinateurs à circuits intégrés (milliers de
transistors sur un seul circuit électronique) – création des modèles de base de données (système de tables)– création du microprocesseur qui va permettre l'apparition des micro-ordinateurs
(machine plus petite et compacte)– apparition du traitement de texte– 1977 : Apple 1er micro ordinateur annonce la génération des PC : personal
computer et la micro-informatique grand public– création de l'informatique documentaire par modules (catalogage, transactions, ... )
Petit historique de l'informatique documentaire
Années 80 : – 4éme génération d'ordinateurs à microprocesseurs– démocratisation du PC et début de la commercialisation grand public des
ordinateurs et des logiciels– développement des nouveaux supports de stockage : cd et cdrom– essor de la bureautique– en France, développement du minitel– apparition des offres clés en main pour la gestion documentaire : matériel +
progiciel– apparition des OPAC et de la norme Z39.50 qui permet de fédérer une recherche
sur plusieurs catalogues
Petit historique de l'informatique documentaire
Petit historique de l'informatique documentaire
Années 90 : Windows envahit les pc essor internet grand public, commercialisation des
premiers abonnements pour les particuliers développement du commerce électronique développement des jeux vidéos, des consoles de jeux (Sega, Gameboy,
Playstation…) commercialisation large des SIGB Multiplication des bases de données en ligne Après les lois de décentralisation en France, refonte du paysage des
bibliothèques, rôle des l'État et des Collectivités territoriales dans l'aide à l'informatisation des bibliothèques, essor des bibliothèques en France
Années 2000 : – Ère de l'ADSL, des réseaux internet rapides– Équipement des foyers en PC, Smartphones, abonnements adsl,
e-commerce...– Explosion économique des moteurs de recherches– Emergence du web 2.0 comme plateforme universelle collaboration sociale,
indexation collaborative– Rôle d'internet dans les bouleversements sociaux – Succès du logiciel libre et de l'accès libre à l'information et à la connaissance– Développement des portails documentaires, et des CMS (Content management
system ou système de gestion de contenus)– Politique de numérisation et de bibliothèques numériques– Paradoxalement peu d'avances au niveau de la gestion
documentaire
Petit historique de l'informatique documentaire
SIGB et informatisation
Au cœur de la question de l'informatique documentaire en bibliothèque : le SIGB : Système Intégré de Gestion de Bibliothèque
Il s'agit d'un progiciel visant à répondre aux besoins essentiels de gestion d'une bibliothèque.
Il est construit autour d'un système de gestion de base de données.
Il est organisé en modules afin de répondre aux fonctions de la bibliothèque : Acquisitions – Catalogage – Classement – Prêt – Information – Renseignements
Module acquisitions
Il est capable de gérer les suggestions d'achats, à partir des notices bibliographiques déjà présentes dans la base ou en créant des notices dites de commandes.
Ce module gère aussi :
• Les listes de commandes, les différentes évolutions de la commande en attribuant un statut correspondant
• La réception des documents
• les éventuelles relances auprès des fournisseurs
• le suivi des budgets
Module catalogage
A quoi sert le catalogage?
Il permet de renseigner le fichier bibliographique qui va permettre :
• de retrouver le document à partir d'un ou plusieurs éléments le décrivant,
• de montrer ce que la bibliothèque possède
• de guider l'usager dans son choix en identifiant les caractéristiques d'édition ou physiques du document (nouvelle édition, illustration, taille, format, support,...)
• de localiser les documents dans la bibliothèque ou dans les annexes
• de contrôler le développement des collections, c'est un outil de gestion de stock
• le fichier bibliographique est un fichier descriptif, il doit répondre aux normes de description en vigueur.
Sont rattachées aux notices bibliographiques, les données d'exemplaires (ou données locales). Aucune norme précise pour les notices d’exemplaires mais quelques éléments indispensables doivent y figurer :
Le numéro d’exemplaire (code à barre) ;La cote ;Le statut ;Les modalités de prêt (ou utilisation ) ;La disponibilité ;La section ; Des notes ou messages internes
Lors d'échange de notices (exportation vers d'autres bases par exemple) ces données dites locales viennent enrichir une zone de l'unimarc destinée à l’échange de donnés, c'est la zone 995.
Module catalogage
Le module de catalogage doit respecter les normes et standards en cours, le fonctionnement en réseau. L'importation et l'exportation de notices bibliographiques imposent le respect de ces normes, ceci afin de permettre l'interopérabilité des systèmes et éviter l'isolement.
• La norme commune est l'UNIMARC.
• L'unimarc c'est la description par champs de la notice bibliographique, avec comme base le pavé ISBD.
Rapide retour sur les normes et les formats
les différentes zones de l’ISBD pour les monographies•Zone 1 : zone du titre et de la mention de responsabilité
•Zone 2 : zone de l’édition
•Zone 3 : pas utilisée pour les imprimés
•Zone 4 : zone de l’adresse
•Zone 5 : zone de la collation
•Zone 6 : zone de la collection et de la monographie en plusieurs volumes
•Zone 7 : zone des notes
•Zone 8 : zone de l’ISBN (International Standard Book Number)
Rapide retour sur les normes et les formats
18
Halimi, Serge
Les nouveaux chiens de garde / Serge Halimi. - Paris: Ed. Liber , 1997. - couv. en coul. ; 111p. ; 12 cm. - (Raisons d ’agir).
Journalisme ** France
Information**Société**Xxème s.
BU DROIT : UA3487 / 306.4 HALPRESIDIAL : FA 345 / 302 HAL (1)
Notice ISBD*
Notice UNIMARC
001 - $a frBN005997337
010 - $a 2-912107-01-6 $b br. $d 59 F
020 - $a FR $b 08914564
100 - 19970802d1997 m y0frey0103 ba
101 - $a fre
102 - $a FR
200 - $a [Les] Nouveaux chiens de garde
$b Serge Halimi
210 - $a Paris $c Ed. Liber $d 1997
225 - $a Raisons d ’agir
517 - $a Journalisme France
517 - $a Information Société Xxème s.
700 - $a Halimi $b Serge
990 - $a UA3487 $b 870852106a $5 306.4 HAL
990 - $a FA 345 $b 870852222m $5 302 HAL (1)
* International Standard Bibliographic Description (en France : norme Z 44-050)
Rapide retour sur les normes et les formats
Module gestion de périodiques
C'est le module qui va gérer la gestion des documents en série ou périodiques (abonnement).
Sa particularité vient surtout de gèrer le bulletinage : c'est à dire l'opération qui consiste à pointer chaque périodique lors de leur arrivée à partir des abonnements. Il répond bien sur aux mêmes normes de catalogage que les imprimés.
Module prêt ou transactions
Le prêt a été une des premières fonctions à être informatisé, c'est la fonction qui demande de plus de manipulations et dont l'aide informatique a été très vite reconnue comme bénéfique.
Il nécessite la création d'un fichier lecteur, qui va reprendre les informations utiles à l'identification des emprunteurs.
Déclaration à la CNIL : déclaration obligatoire dès lors qu’on utilise un fichier d’informations nominatives, ce qui est le cas du fichier lecteurs de toute bibliothèque.
Le module Prêt doit aussi proposer des services annexes comme les lettres de rappel, la gestion de régie, la gestion des amendes, les listes de prêts, la réservation.
Aujourd'hui les SIGB et leurs versions Web proposent aussi sur les portails, la gestion du compte lecteur en ligne par l'usager.
Module Editions et StatistiquesIl s'agit d'un module primordial dans la gestion des bibliothèques, mais pourtant , il est peu évalué par les professionnels. Parfois dans certaines offres commerciales il souffre d’un mauvais développement voire même de non production.
Le fonction Editions doit permettre à la bibliothèque de produire des listes d'édition de données bibliographiques ou non.
Les outils de gestion statistiques sont tout aussi importants. Ils permettent de lire les fichiers pour pouvoir écrire ou compter des éléments qu'ils contiennent.
C'est l'un des modules le moins connu, le moins inspecté et le plus complexe.
Pourtant, il s'agit là de produire des outils statistiques indispensables pour la gestion des collections, les politiques documentaires ou plan de développement des collections, les rapports d'activités à la tutelle, à l'État ou internes.
Module recherche
C'est l'accès aux descriptions bibliographiques à travers un module d'interrogation de la base. La recherche doit permettre la sélection de points d'accès (auteur, titre, editeurs, sujets, ...). On parle de recherche simple ; mais aussi leur fusion on parle alors de recherche détaillée ou approfondie.
On utilise alors pour la sélection des opérateurs booélens : ET * SAUF * OU
Le module doit aussi proposer des filtres permettant de limiter la requête par date, support langue ou localisation
L'utilisation de la troncature doit être aussi possible. Elle consiste à rechercher par début de chaîne de caractères des informations sur un champ (exemple auteur = dupon*) : c'est la troncature à droite.
le logiciel libre ou open source
Il se caractérise par : • un code source disponible et modifiable • un logiciel qui peut-être librement redistribué, avec ou sans changement• un logiciel qui doit avoir une licence explicite
• Quelques exemples de logiciels libres présents dans les bibliothèques :
• OpenOffice• Mozilla Firefox - Mozilla Thunderbird
• Exemples de SIGB « open source » :• Koha (20 installations en 2008)• PMB (471 installations en 2008)
• Inconvénients : • interface peu intuitive• documentation souvent insuffisante• Nécessite une équipe compétente
• Points forts : • des programmes mieux écrits et plus stables grâce à la communauté des
développeurs• une meilleure adaptation à l ’environnement web • Un coût qui peut être parfois allégé
le logiciel libre ou open source
Etat des lieux du marché et dernières tendances
• D’après l’enquête annuelle de Tosca Consultants l’Équipement informatique des bibliothèques parue dans Livres-Hebdo n°811du 5 mars 2010 , on assiste à :
– Un phénomène de concentration (baisse continue depuis 2007)– Un vieillissement des SIGB– Un marché en baisse – Développement des offres nouvelles avec portails documentaires et
architectures dites full web (rôle des navigateurs web dans l’utilisation des applications)
– Augmentation des choix vers des logiciels libres
Etude Crédoc, réalisée en juin 2010L’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes(ARCEP) et le Conseil général de l’industrie, de l’énergie et des technologies(CGIET) ont confié une enquête concernant la diffusion des TIC en France auCentre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie(Crédoc).
• La connexion à Internet progresse presque partout, pour ne pas s’équiper, la première raison invoquée est le manque d’intérêt.
• Une progression à tous les niveaux : 74 % des français sont désormais
internautes ( en 2001 47% des foyers ont un PC, 34 % un accès à un internet).
• Progrès chez les 60-69 ans, jeunes retraités.
• 53 % de ceux qui n’ont pas Internet à leur domicile affirment que cela ne les intéresse pas. 21 % évoquent des questions de coût, 10 % évoquent la complexité. 74 % des personnes les plus âgées évoquent le manque d’intérêt.
Etude Crédoc, réalisée en juin 2010
• Connexion et réseau social – 77 % des 12-17 ans et des 18-24 ans sont inscrits dans les réseaux
sociaux, on constate une importante diminution avec l’âge. En effet, on décompte la moitié de la population âgée de 25-39 ans et seulement le quart des 40-59 ans.
• Une diminution du téléchargement, une augmentation des démarches administratives et fiscales en ligne.
• Autres raisons de l’absence :– revenus : 53 % des foyers disposant de 900 euros n’ont pas de
connections– éducation : 30 % des non-diplômés ne sont pas connectés– âge : 4 à 5% des plus de 70 ans sont connectés.
Etude Crédoc, réalisée en juin 2010• Les inégalités ne sont plus liées principalement à la catégorie sociale • Les publics les plus éloignés d’Internet sont ceux qui, le plus souvent, refusent
d’aller dans un lieu public où on pourrait les aider à l’utiliser. 71 % des non-internautes, 72 % des non-diplômés, 80 % des 70 ans en particulier le déclarent.
• L’âge devient le critère le plus discriminant alors que les inégalités liées à la catégorie sociale, aux diplômes et au montant des revenus qui diminuaient de façon importante depuis quelques années, évoluent peu en 2010.
• Sans surprise en revanche, les usages peuvent varier selon l’ancienneté de l’utilisation d’Internet. C’est ainsi que les usages en matière de démarches administratives et de travail à domicile sont constatés principalement chez les personnes équipées depuis un certain temps.
• Ceux qui sont le moins éloignés d’Internet s’y mettront, souvent
encouragés par leur entourage. Mais que deviendront ceux qui rejettent cet outil, devenu indispensable dans notre société, et qui sont isolés ?
Le numérique : contexte en bibliothèques
• Développement plus tardif dans les BM, rôle de quelques bibliothèques pionnières (BPI, Troyes, Lisieux) et de la blogosphère.
• Offres numériques développées dans les BU : diffusion historique de documents primaires, bases de données en ligne aujourd'hui ou CDROM hier.
• Expériences des BU en termes de consortiums.
• Les BU très vite dès les années 90 su s’adaptent à ces nouvelles ressources :– Politiques documentaires– Circuits bibliothéconomiques– Modèles économiques
• Contexte des BM différents – Pression des usages domestiques et du développement des TIC
dans les foyers– Réelle concurrence de l’internet en termes de recherches
d’informations
• Déficit des compétences et des formations• Évolution rapide des modèles économiques, situations peu
stables des fournisseurs, difficultés à faire correspondre les besoins de chacun des acteurs
• Mais aussi un contexte socio-éco-politique peu favorable : manque de visibilité des élus
Le numérique : contexte en bibliothèques
La conservation et la numérisation , les grandes bibliothèques numériques
• Les bibliothèques dans ce contexte sont invitées à participer à la création de l’offre en numérisant leurs collections
• Début des programmes de numérisation nationales ou européen dans les années 90.
En France : le projet Gallica
• Années 1990 : décision de la création de la BNF site de Tolbiac, 1992 premières numérisations, 1997 lancement du projet Gallica
• Gallica est la bibliothèque numérique de la Bibliothèque nationale de France. En libre accès, elle regroupe des livres numérisés, des cartulaires, des revues, des photos et une collection d'enluminures.
• 2007 nouvelle version ave moteur de recherche amélioré• Depuis 2010 : plus d’un millions de documents (nouveau
programme prévoit 100 000 docs numérisé par an)
Europeana
• Europeana est une bibliothèque numérique européenne lancée en novembre 2008 par la Commission européenne.
• C’est une mise en commun des ressources (livres, matériel audiovisuel, photographies, documents d'archives, etc.) numériques des bibliothèques nationales des 27 États membres.
• Europeana est assez proche de Gallica, mais bénéficie d'une interface graphique plus moderne et d'une indexation plein texte plus évoluée.
• Mais Europeana connait de nombreux problèmes techniques (fermeture des serveurs en 2009)
• 14.6 millions d'objets numériques disponibles sur Europeana (Images - tableaux, estampes, cartes, photographies et dessins appartenant aux musées - Textes - livres, journaux, lettres, carnets intimes et papiers d’archives- Sons - musique et collections sonores de phonogrammes, bandes, disques et émissions de radio - Vidéos - films, actualités et émissions de télévision)
Google Books
• Google Livres, ou Google Books en anglais, est un service en ligne permettant d'accéder à des livres numérisés annoncé par Google en décembre 2004. Disposant de moyens considérables, cette bibliothèque virtuelle comptait plus de sept millions de livres en novembre 2008]. Droits d'auteurs obligent, certains ne sont que partiellement publiés. En 2010, 12 millions de livres ont déjà été scannés dans sa bibliothèque numérique.(source : Wikipédia).
• Google a réussi à conclure des accords de numérisation avec une quarantaine de bibliothèques, dont huit européennes, par exemple avec la bibliothèque municipale de Lyon (500 000 titres) et accords avec les Etats Italiens, Autrichiens et Hollandais pour la numérisation pour tout ou partie des fonds des bibliothèques nationales.
• Nombreux conflits juridiques dues à la multiplication des droits d’auteurs selon pays
• Accords en discussion avec certaines maisons d’éditions (Gallimard)
Google : ce qui fait débat• Des logiques d’usage : elles s’effacent de plus en plus devant des
logiques marchandes (liens sponsorisés notamment)
• Peuvent elles prendre le pas sur des logiques classificatoires raisonnées dans le contexte de la diffusion et de l’accès aux connaissances scientifiques ?
• Obliger les acteurs universitaires à se repositionner en reprenant la main sur la maintenance et l’archivage de leurs fonds scientifiques pour ne pas prendre le risque d’une dépossession ou d’un détournement des logiques de consultation qui ne se feront plus que sur le site de la compagnie américaine avec en toile de fond l’application de logiques non plus classificatoires mais majoritairement marchandes.
Les ressources numériques : une nouvelle
gestion documentaire • Modèles de vente renouvelés• Licence annuelle (via consortium ou non), et gestion
par abonnements• Produit individuel ou bouquets• Achat à l’unité (articles), possible sur une grande
diversité de plate-forme• Gratuité (open access)• Modèle hybride :
– Courant et archives récentes: payant,– Archives plus lointaines: gratuit.
• Nouveaux critères de différentiation
• Ressources payantes / gratuites
• Ressources validées / non validées
• Ressources propres au Web / mises en ligne
L’offre commerciale numérique en ligne aux bibliothèques
• Aujourd’hui, les bibliothèques ont accès à des offres commerciales documentaires en ligne.
• A l’image du consortiums COUPERIN pour les BU, il existe CAREL
• Consortiums = une structure coopérative entre bibliothèques qui permet de favoriser la diffusion des ressources électroniques à des coûts négociés avec les fournisseurs
• CAREL né en 2002 à l’initiative de la BPI• recense les ressources électroniques payantes éditées en français, • Encourage les éditeurs à proposer une offre aux bibliothèques publiques, • affiche les politiques commerciales et tarifaires des éditeurs, • collabore avec un réseau de contributeurs, • diffuse des informations sur les négociations.
Types de ressources
• Dictionnaires et encyclopédies généralistes• Autoformation• Jeunesse• Droit et économie• Dictionnaires et encyclopédies spécialisés• Livres électroniques• Musique en ligne• Outils professionnels• Presse et médias• Vidéos à la demande
Mais une partie de l’offre encore instable
• Complexité pour certains contenus: les livres numériques…
• Formats : e-pub, Adobe reader, …• Appareils de lecture: micro, PDA, tablette dédiée,
liseuses• Modalités: nbre de téléchargements, temps de
disponibilité• Offre limitée• Contexte spécifique de la lecture des livres
Les liseuses électroniques
• Ebook : ouvrage publié dans un format numérique (pdf, epub, html)
• Liseuses ou tablettes : appareil de lecture permettant d'afficher les livres numériques
• Questions encore non résolues : – Le prix unique (en cours)– La diffusion dans le cadre des marchés publics– L’offre limitée des éditeurs– La multiplication des supports de lecture (liseuses, tablettes,
smartphones…)
• Mais un bon support de médiation
• Contexte en perpétuelle évolution, offre instable
– Deux types :
Ebooks dans le domaine public ou libres de droits ou avec licences libres
Ebooks soumis aux droits d’auteur– NumiLog avec la mise à disposition d’une plateforme de
téléchargement paramétrable (gestion des prêts, fichiers chronodégradables, statistiques,…)
– http://www.numilog.com/bibliotheque/bdpleg
Mais aussi d’autres supports • Tablettes numériques
• Téléphones
Mais des freins demeurent
• Aspects techniques : connexions (mot de passe, IP, les 2)
• Coûts des documents ou des abonnements
• Les tests des documents
• La gestion des droits
• Mise en œuvre des accès aux ressources. L’accès aux documents peut être :
- Totalement libre : le lecteur utilise un micro-ordinateur en libre-accès dans les espaces publics.
- Contrôlé dans un espace dédié aux ressources électroniques
PAUSE !
Internet? Qu’est ce que ça change pour la recherche d’information?
Communiquer
Internet, pourquoi faire ?
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien :
95 échangent des mails,
23 participent à des chats ou forums.Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien :88 font des recherches documentaires, Et 48 lisent aussi la presse en ligne,Et 39 écoutent également la radio.Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
S’informer
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien :50 visitent un blog ou un site personnel,48 téléchargent des fichiers (musique, vidéo…),14 visitent un musée ou une exposition virtuels.Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
Accéder à des contenus culturels
Sur 100 Internautes qui se connectent au quotidien34 mettent en ligne de la musique, des photos, de la vidéo,15 conçoivent un blog ou un site personnel. Source : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
Créer
51
Internet : réservoir d’informations
• Pour rechercher une information : 26% des français utilisent internet ; 7% une bibliothèque
– Pour l’aide au devoir: 49% internet ; 19% une bibliothèqueSource : Les bibliothèques municipales en France après le tournant Internet / Bruno Maresca, 2007
• Internet, "média à tout faire", s'est largement diffusé : 56% des français utilisent Internet sur leur temps de loisir12 h/semaine de connexion - La fréquence d’utilisation d’Internet est liée à un investissement dans les pratiques
culturelles
Internet concurrence surtout la télévision et la radio
Internet est la première source d'information pour 80% des internautes français
Source : société d'études marketing Forrester Research
et si internet nous faisait … encore… toujours
… peur ?
Pourquoi la recherche documentaire est si différente sur internet ?
• Devenir auteur éditeur sur le web est à la portée de tous, et la nécessité de vérifier les sources des documents est une obligation.
• L’utilisateur tout venant met en place des critères très faibles pour évaluer le document : design du site, portrait de l’auteur ou même réactions des commentateurs.
• Les compétences d’évaluation ne s’acquièrent pas automatiquement, il existe un rôle pour les bibliothécaires et documentalistes pour amener les usagers à mieux évaluer leurs recherches.
Analyse et évaluation de l’information
Analyser• La page de résultats du moteur de recherche• Le site retenu• L’auteur ou les responsable du site• L’actualisation• Le contenu
FIABILITE + PERTINENCE = VALIDITEFIABILITE = sécurité qui garantit quelque chose ou quelqu’un, à qui l’ont
peut faire confiancePERTINENCE = se dit de quelque chose qui se rapporte exactement à
ce dont il est question, qui est appropriéVALIDITE = conformité d’un élément réel avec sa représentation,
caractère de ce qui est valide ou acceptable, admissible ou autorisé.
Analyse et évaluation de l’information
Le web 2.0
Du Web 1.0 au Web 2.0
• Web 1.0 jusqu’en 2004 : – Pages statiques – Réseaux
commerciaux – Peu d’interactivité– Internautes passifs :
consultent seulement
– Mot-clé
• Web 2.0 depuis 2004 :– Pages dynamiques– Réseaux sociaux– Forte interactivité – Internautes actifs :
créent et modifient le web
– Tag (folksonomies ou indexation libre)
le web 2.0 apparaît comme une plateforme vers le tout en ligne.
on y trouve :• une meilleure ergonomie des interfaces
• un accroissement des possibilités de publication, de partage et de participation
• un incontournable effet communautaire (ou recherche d'effet communautaire)
Le service s’améliore quand le nombre d’utilisateurs augmente
Savoir tirer parti de l’intelligence collective
Un exemple sur un site d’information
Avant !
Après !
Aujourd'hui !
Réseaux sociaux
Facebook, twitter, myspace, lindelink
Sites spécialisés en partage de lecture
Blogs, Wikis et RSS
Les blogs • Le mot blog vient de la contraction de web log,
c'est un site internet constitué de publications nommées billets ou articles ou encore notes. Ils sont classés par ordre antéchronologique, ces billets peuvent être réunis par thèmes.
• Chacun de ces billets est inspiré du journal de bord, ou journal intime. L'auteur (appelé le blogueur) y inscrit un contenu souvent textuel mais aussi d'images ou de vidéos. Ces articles peuvent enrichis de liens hypertexte.
• Chaque lecteur peut généralement (selon la volonté du blogger) apporter des remarques, des réflexions aux contenus dans des commentaires.
• Les lecteurs et/ ou le blogger peuvent aussi commenter les commentaires.
Comment faire?!!• deux choix :
Des plates formes hébergées (la plupart des blogs) exemple blogger, myspace, blogspot, skyblog... Ce sont des plateformes qui ne nécessitent aucune opération technique, ni maintenance. Ce qui les rend très faciles d'utilisation et très populaires. A l'inverse ces blogs souffrent parfois d'uniformisation dans la mise en page, de manque de souplesse, de manque d'évolution (impossible de faire passer un blog d'une plateforme à une autre) et aussi parfois de pollution publicitaire !
Comment faire?!!
des « blogs » à installer sur son serveur : exemple word press. Ce sont des gestionnaires de contenus ou CMS, en fait des suites logicielles qui permettent de paramétrer entièrement les fonctionnalités de son blog. Il utilise le langage php et nécessite une base de données SQL.
Cette maîtrise totale du site implique alors un minimum de compétences !
Les wikis• Wiki !! Rapide en hawaïen !
• Un wiki est un système de gestion de contenu de site web rendant ses pages web librement modifiables par tous les visiteurs y étant autorisés. Les wikis sont utilisés pour faciliter l'écriture collaborative de documents avec un minimum de contraintes.
L’Exemple (!!)
Wikipedia : qu’est-ce que c’est?• Wiki = site web dynamique permettant aux internautes
de modifier les pages
• Wikipedia : encyclopédie collaborative en ligne dont les articles sont écrits par des internautes
• Plus de 13 millions d’articles (850 000 en français)
• Plus de 250 langues représentées
Wikipedia : comment ça marche?
• Contenu fourni par les bénévoles
• Mais financement nécessaire pour la maintenance du site
• Wikipedia refuse la publicité
• Mais fait appel aux dons
Pour ou contre Wikipedia
• Avantages : – Accès libre– Gratuité– Mises à jour
régulières et instantanées
– Traitement de sujets rares
– Plurilinguisme– Interactivité
• Inconvénients : – Variabilité du
contenu
– Qualité variable des articles
– Manque de recul
– Danger des groupes de pression
– Risque d’amateurisme
77
Les limites du web participatif
- Redondance des services
- Respect de la propriété intellectuelle
- Qui contrôle les données ?
-- Quel modèle économique ?
-- Quelles participations ? La règle du 90-9-1
Web (2.0) et bibliothèques
La mission principale des bibliothèques reste la même :
favoriser l’accès pour tous à tous les contenus
Dans un nouveau contexte :
des nouveaux supports,
des nouvelles technologies,
des nouvelles pratiques professionnelles.
Proposer internet : comme service aux usagers dans nos rôles et missions
Utiliser internet : comme une source d’information
Utiliser internet : comme outil de communication pour la médiathèque
Être sur internet pour communiquer: comme avec des sites portails, réseaux
sociaux, sites, blogs, …
CATALOGUE EN LIGNE
BIBLIOTHEQUEBIBLIOTHEQUE
WEB
SITE INSTITUTIONNEL
SITE PORTAIL
SITES DE PARTAGE (VIDEOS MUSIQUE
IMAGES)
SIGNALETIQUE INTERNE
SIGNALETIQUE INTERNE
SIGNALETIQUE EXTERNE
SIGNALETIQUE EXTERNE
PROGRAMME ACTION CULTURELLE
PROGRAMME ACTION CULTURELLE
LOGO – CARTE DE LECTEUR – CHARTE GRAPHIQUE
LOGO – CARTE DE LECTEUR – CHARTE GRAPHIQUE
GUIDE DU LECTEUR
GUIDE DU LECTEUR
MEDIAPRESSE LOCALERADIOSTVBULLETIN MUNCIPAL
MEDIAPRESSE LOCALERADIOSTVBULLETIN MUNCIPAL
LETTRE d’INFOS
LETTRE d’INFOS
BLOG(S)
SCHEMA DE COMMUNICATION GENERALE DE LA BIBLIOTHEQUE
SUPPORTS PAPIER
SUPPORTS PAPIER
Les portails documentaires :
Ce sont des applications qui permettent aux bibliothèques de donner accès à plusieurs types d’informations et de service à partir d’un point d’entrée :
Accès aux informations• Présentation de la bibliothèque (coordonnées, contact,
plan d’accès)• Règlements, prêts, tarifs• Actualités, listes de nouveautés, animations, action
culturelle, programmation, inscription aux ateliers ou animations.
Accès aux ressources : • Catalogue • Bases et revues en ligne• Sélection de sites Internet• Ressources pédagogiques• Collections de documents numérisés• Liste des dernières acquisitions• Accès libre à Internet ( connections en interne).
Accès aux services• Questions / Réponses de type Bibliosésame, Guichet du Savoir• Services personnalisés (moyennant authentification) avec accès
au compte-lecteur, réservation, prolongation, éventuellement Flux rss, suggestion d’achat
• FAQ• Action culturelle
Les portails documentaires :
deux préoccupations :
une rencontre entre une offre et une demande documentaire
1. Aller vers l'usager
2. Construire avec l'usager
... avec de nouveaux outils
Contextualiser la bibliothèque :
o Au sein de sites communautaires ou réseaux sociaux- promouvoir la bibliothèque - Disséminer les collections- Améliorer les services- Former les usagers
Aller vers l'usager, c'est aussi
La force de la recommandation et de la participation :
Proposer des nouveaux services : les opacs web 2.0
Qualifier nos ressources, partager avec les usagers au moyen d'un OPAC 2.0
Bibliothèque municipale de Saint-Herblain
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Des exemples d’agrégateurs
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Des exemples de blogs
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La nécessaire médiation
Médiation numérique en bibliothèque : une définition
Tout dispositif technique, éditorial ou interactif mis en œuvre par des professionnels de l’information-documentation favorisant l’appropriation, la dissémination et l’accès organisé ou fortuit àtout contenu proposé par une bibliothèque à des fins de formation, d’information et de diffusion des savoirs.*
*Services Questions ? Réponses ! Enssib.
Médiation = PROJET
• Quels objectifs ?• Qui parle ?• Quelle organisation?• Quelles formes ?• Quels contenus ?• Quelles compétences ?• Quels outils ?
• C’est le volet numérique d'une politique de services menée dans le cadre d'objectifs déterminés
• Une manière, a minima, de renouveler l'image des bibliothèques auprès du public
• Un leitmotiv : organiser l'interaction entre le public, les bibliothécaires et les contenus
Être présent dans l'environnement de l'usager-internaute,
Répondre aux besoins d'orientation dans les contenus,
Insérer la bibliothèque comme une ressource parmi d'autres au sein de communautés d'intérêts, locales ou thématiques
En somme …
• Enrichir nos collections• Libérer les accès• Promouvoir nos ressources• Créer, animer ou participer à des
communautés• Tisser des alliances
Toujours et comme hier au coeur de notre métier...
CONCLUSION
La médiation numérique est une nouvelle fonctiondans les bibliothèques... Elle n'est pas sans poser de nombreuses questions !
• Quelles formations des professionnels?
• Quelles types d’organisation pour impliquer les bibliothécaires/acquéreurs?
• Quelles mutualisations nationales et/ou locales?• Quels liens au territoire?
• Quelles capacités de la bibliothèque à participer, créer, et/ou animer des communautés thématiques ou des communautés locales?
Merci