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une ou plusieurs lignes de chimiothe ´ rapie. Seul le Bevacizu- mab ame ´liora transitoirement l’inde ´ pendance fonctionnelle (24 % des patients sous Bevacizumab contre 1,7 % pour les autres chimiothe ´ rapies). Sur l’ensemble de la cohorte, la me ´d- iane de survie sans de ´te ´rioration de l’IK fut de 13 mois. La dure ´ e de maintien de l’inde ´ pendance fonctionnelle (IK > 70 %) fut de 11,3 mois. Discussion.– L’e ´ chappement au traitement par radiothe ´ rapie et Temozolomide ne semble pas associe ´a ` une perte de l’inde ´- pendance fonctionnelle qui survient plus tardivement au cours de l’e ´ volution. Le de ´ clin de l’inde ´ pendance fonctionnelle est progressif et constant a ` long terme quelque soit le traite- ment rec ¸ua ` la re ´ cidive. Seul le Bevacizumab semble permettre une ame ´ lioration transitoire de l’IK, quelque soit le moment de son instauration (28,38 ou 48 ligne). Conclusion.– Le Bevacizumab apporte un be ´ne ´ fice transitoire en terme d’inde ´ pendance fonctionnelle chez les patients por- teurs d’un glioblastome en re ´ cidive. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.203 I18 Me ´ dulloblastome de l’adulte : une entite ´ rare a ` ne pas me ´ connaı ˆtre P. Sahuc a, *, L. Duprat b , G. Petrirena b , M. Barrie b , O. Chinot b a Neurologie, HIA Sainte-Anne, 83000 Toulon, France b Neuro-oncologie, CHU la Timone, 13005 Marseille, France *Auteur correspondant. Neurologie, HIA Sainte-Anne, 2, boulevard Sainte-Anne, 83800 Toulon, France. Adresse e-mail : [email protected] (P. Sahuc) Mots cle ´s : Fosse ce ´re ´ brale poste ´rieure ; Me ´ dulloblastome de l’adulte ; Tumeur ce ´re ´ brale Introduction.– Le me ´ dulloblastome (MB) est une tumeur primi- tive neuroectodermique. Il repre ´sente 15–20 % des tumeurs ce ´re ´brales pe ´diatriques. Les formes de l’adulte sont rares (incidence a ` 0,05/100 000 sujets) et de pronostic re ´ serve ´. Observation.– Un patient de 27 ans consulta pour instabilite ´ et ce ´phale ´es progressives. L’examen nota une ataxie ce ´re ´ bel- leuse symptomatique d’une le ´ sion parenchymateuse ce ´re ´ bel- leuse he ´ misphe ´ rique gauche retrouve ´e a ` l’imagerie. Les re ´ sultats anatomopathologiques concluaient a ` un me ´ dullo- blastome desmoplasique. Une exe ´re `se tumorale fut re ´ alise ´e, de fac ¸ on optimale. Le bilan d’extension e ´ tait ne ´ gatif (imagerie me ´ dullaire et analyse du liquide ce ´ phalo-rachidien). Devant la persistance d’un reliquat tumoral (prise de contraste de 12 mm) il fut propose ´ une radiothe ´rapie cra ˆ nio-spinale asso- cie ´e a ` du temozolomide, et encadre ´e de quatre cycles de chimiothe ´rapie a ` base de carboplatine. Ce traitement permis une re ´ ponse comple ` te. Une IRM de contro ˆ le re ´ alise ´ e trois ans plus tard releva l’apparition de le ´sions ce ´re ´ belleuses droites suspectes de reprise e ´ volutive avec disse ´minations ce ´re ´ bel- leuses et pe ´ donculaires faisant re ´cuser tout nouveau geste chirurgical. Un traitement bloquant la voie hedgehog fut alors de ´ bute ´ dans le cadre d’un protocole the ´ rapeutique. L’e ´ valua- tion a ` trois mois constata une stabilite ´ le ´ sionnelle. Discussion.– Le MB de l’adulte forme une masse late ´ ro-ce ´re ´- belleuse arrondie bien limite ´e de 30–70 mm, prenant le contraste de fac ¸on homoge `ne. La spectroscopie note des taurine/choline augmente ´es et un marqueur neuronal diminue ´ . La possibilite ´ de me ´ tastases, locales ou syste ´ miques, justifie une irradiation pan-ne ´ vraxe apre `s exe ´re ` se chirurgi- cale, voire une chimiothe ´rapie selon le niveau de risque. Les re ´ cidives sont souvent locales et pre ´ coces (dans les 5 ans). Conclusion.– Le MB de l’adulte est rare, peu connu et difficile a ` traiter. Une prise en charge pre ´ coce avec e ´ valuation du niveau de risque individuel s’ave `re ne ´ cessaire pour ame ´liorer le choix, la tole ´rance et la re ´ponse the ´ rapeutique. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.204 I19 Cas clinique : ence ´ phalite limbique parane ´ oplasique avec troubles mne ´ siques isole ´s S. Sambin a, *, D. Buch a , A. Bostan a , G. Glibert a , F. Debaugnies b , F. Corazza b , B. Dachy a a De ´partement de neurologie, CHU Brugmann, place Van-Gehuchten 4, 1020, Bruxelles, Belgique b Laboratoire d’immunologie IRISLAB, CHU Brugmann, 1020, Brux- elles, Belgique *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected] (S. Sambin) Mots cle ´s: Ence ´ phalite limbique ; Syndrome parane ´ oplasique ; Me ´ moire ante ´ rograde Introduction.– Les crite `res diagnostiques des ence ´ phalites lim- biques autoimmunes sont en rede ´ finition depuis la de ´ couverte d’une association entre l’e ´ volution clinique et la localisation des antige ` nes cible (intracellulaires/membranaires). Observation.– Nous pre ´ sentons le cas d’une femme de 66 ans, admise aux urgences pour un trouble isole ´ de la me ´ moire ante ´ rograde d’apparition aigue ¨ en l’absence d’autre anomalie a ` l’examen neurologique. Les investigations comple ´ mentaires ne montraient pas d’anomalie biologique dans le se ´rum ; le LCR montrait une ple ´iocytose lymphocytaire le ´ge `re, en l’absence de prote ´ inor- achie et de production d’immunoglobulines intrathe ´ cales. L’imagerie ce ´re ´brale par re ´ sonance magne ´tique et l’e ´ lectro- ence ´ phalographie ne re ´ve ´ laient aucune anomalie. Une activite ´ he ´te ´ roge `ne sans foyer d’hypo- ou hypermetabolisme e ´ tait retrouve ´e au PET scan ce ´ rebrale. Toute recherche d’une ori- gine infectieuse e ´tait ne ´ gative. Aucune e ´ volution du tableau clinique n’a e ´te ´ mise en e ´ vidence en l’espace de six semaines. La pre ´ sence d’anticorps anti-neuronaux dirige ´ s contre le neu- ropil dans le LCR et dans le se ´rum e ´ tait suggestive d’origine autoimmune. Cependant, a ` plusieurs reprises, aucun anti- corps spe ´cifique n’a pu e ˆ tre identifie ´. Les investigations comple ´ mentaires effectue ´ es pour exclure une origine parane ´oplasique ont re ´ vele ´ la pre ´sence d’un car- cinome mammaire intraductal. Un traitement par me ´ thyl- prednisolone I.V a permis une ame ´ lioration significative de la symptomatologie mne ´ sique. Discussion.– Nous avons pre ´ sente ´ un cas atypique par rapport a ` la pre ´ sentation clinique des ence ´ phalites limbiques a ` antic- orps anti-neuronaux, caracte ´ rise ´ e par l’associations des man- ifestations cognitives, psychiatriques et e ´ pileptiques. Deux cas avec symptomatologie mne ´ sique isole ´ e ont e ´te ´ pre ´ce ´ dem- ment de ´ crits. Malgre ´ l’absence d’identification d’anticorps spe ´cifiques, la re ´ponse a ` l’immunothe ´ rapie sugge `re la pre ´- sence d’anticorps membranaires. Conclusion.– Le cas de ´crit souligne l’importance de suspecter une origine autoimmune pour une symptomatologie sug- gestive, en confirmant l’importance de la modification de crite `res diagnostiques des ence ´ phalites limbiques non infectieuses. http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.205 I20 Recherche d’une signature de microRNA circulants comme outil d’aide au diagnostic des tumeurs ce ´re ´ brales primitives de l’adulte revue neurologique 170s (2014) a64–a72 A71

Médulloblastome de l’adulte : une entité rare à ne pas méconnaître

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une ou plusieurs lignes de chimiotherapie. Seul le Bevacizu-mab ameliora transitoirement l’independance fonctionnelle(24 % des patients sous Bevacizumab contre 1,7 % pour lesautres chimiotherapies). Sur l’ensemble de la cohorte, la med-iane de survie sans deterioration de l’IK fut de 13 mois. Laduree de maintien de l’independance fonctionnelle (IK > 70 %)fut de 11,3 mois.Discussion.– L’echappement au traitement par radiotherapie etTemozolomide ne semble pas associe a une perte de l’inde-pendance fonctionnelle qui survient plus tardivement aucours de l’evolution. Le declin de l’independance fonctionnelleest progressif et constant a long terme quelque soit le traite-ment recu a la recidive. Seul le Bevacizumab semble permettreune amelioration transitoire de l’IK, quelque soit le moment deson instauration (28, 38 ou 48 ligne).Conclusion.– Le Bevacizumab apporte un benefice transitoire enterme d’independance fonctionnelle chez les patients por-teurs d’un glioblastome en recidive.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.203

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Medulloblastome de l’adulte : uneentite rare a ne pas meconnaıtreP. Sahuc a,*, L. Duprat b, G. Petrirena b,M. Barrie b, O. Chinot b

aNeurologie, HIA Sainte-Anne, 83000 Toulon, FrancebNeuro-oncologie, CHU la Timone, 13005 Marseille, France*Auteur correspondant. Neurologie, HIA Sainte-Anne, 2,boulevard Sainte-Anne, 83800 Toulon, France.Adresse e-mail : [email protected] (P. Sahuc)

Mots cles : Fosse cerebrale posterieure ; Medulloblastome del’adulte ; Tumeur cerebrale

Introduction.– Le medulloblastome (MB) est une tumeur primi-tive neuroectodermique. Il represente 15–20 % des tumeurscerebrales pediatriques. Les formes de l’adulte sont rares(incidence a 0,05/100 000 sujets) et de pronostic reserve.Observation.– Un patient de 27 ans consulta pour instabilite etcephalees progressives. L’examen nota une ataxie cerebel-leuse symptomatique d’une lesion parenchymateuse cerebel-leuse hemispherique gauche retrouvee a l’imagerie. Lesresultats anatomopathologiques concluaient a un medullo-blastome desmoplasique. Une exerese tumorale fut realisee,de facon optimale. Le bilan d’extension etait negatif (imageriemedullaire et analyse du liquide cephalo-rachidien). Devant lapersistance d’un reliquat tumoral (prise de contraste de12 mm) il fut propose une radiotherapie cranio-spinale asso-ciee a du temozolomide, et encadree de quatre cycles dechimiotherapie a base de carboplatine. Ce traitement permisune reponse complete. Une IRM de controle realisee trois ansplus tard releva l’apparition de lesions cerebelleuses droitessuspectes de reprise evolutive avec disseminations cerebel-leuses et pedonculaires faisant recuser tout nouveau gestechirurgical. Un traitement bloquant la voie hedgehog fut alorsdebute dans le cadre d’un protocole therapeutique. L’evalua-tion a trois mois constata une stabilite lesionnelle.Discussion.– Le MB de l’adulte forme une masse latero-cere-belleuse arrondie bien limitee de 30–70 mm, prenant lecontraste de facon homogene. La spectroscopie note destaurine/choline augmentees et un marqueur neuronaldiminue. La possibilite de metastases, locales ou systemiques,justifie une irradiation pan-nevraxe apres exerese chirurgi-cale, voire une chimiotherapie selon le niveau de risque. Lesrecidives sont souvent locales et precoces (dans les 5 ans).Conclusion.– Le MB de l’adulte est rare, peu connu et difficile atraiter. Une prise en charge precoce avec evaluation du niveau

de risque individuel s’avere necessaire pour ameliorer lechoix, la tolerance et la reponse therapeutique.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.204

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Cas clinique : encephalite limbiqueparaneoplasique avec troublesmnesiques isolesS. Sambin a,*, D. Buch a, A. Bostan a, G. Glibert a,F. Debaugnies b, F. Corazza b, B. Dachy a

aDepartement de neurologie, CHU Brugmann, place Van-Gehuchten4, 1020, Bruxelles, Belgiqueb Laboratoire d’immunologie IRISLAB, CHU Brugmann, 1020, Brux-elles, Belgique*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected] (S. Sambin)

Mots cles : Encephalite limbique ; Syndrome paraneoplasique ;Memoire anterogradeIntroduction.– Les criteres diagnostiques des encephalites lim-biques autoimmunes sont en redefinition depuis la decouverted’une association entre l’evolution clinique et la localisationdes antigenes cible (intracellulaires/membranaires).Observation.– Nous presentons le cas d’une femme de 66 ans,admise aux urgences pour un trouble isole de la memoireanterograde d’apparition aigue en l’absence d’autre anomaliea l’examen neurologique.Les investigations complementaires ne montraient pasd’anomalie biologique dans le serum ; le LCR montrait unepleiocytose lymphocytaire legere, en l’absence de proteinor-achie et de production d’immunoglobulines intrathecales.L’imagerie cerebrale par resonance magnetique et l’electro-encephalographie ne revelaient aucune anomalie. Une activiteheterogene sans foyer d’hypo- ou hypermetabolisme etaitretrouvee au PET scan cerebrale. Toute recherche d’une ori-gine infectieuse etait negative. Aucune evolution du tableauclinique n’a ete mise en evidence en l’espace de six semaines.La presence d’anticorps anti-neuronaux diriges contre le neu-ropil dans le LCR et dans le serum etait suggestive d’origineautoimmune. Cependant, a plusieurs reprises, aucun anti-corps specifique n’a pu etre identifie.Les investigations complementaires effectuees pour exclureune origine paraneoplasique ont revele la presence d’un car-cinome mammaire intraductal. Un traitement par methyl-prednisolone I.V a permis une amelioration significative dela symptomatologie mnesique.Discussion.– Nous avons presente un cas atypique par rapport ala presentation clinique des encephalites limbiques a antic-orps anti-neuronaux, caracterisee par l’associations des man-ifestations cognitives, psychiatriques et epileptiques. Deuxcas avec symptomatologie mnesique isolee ont ete precedem-ment decrits. Malgre l’absence d’identification d’anticorpsspecifiques, la reponse a l’immunotherapie suggere la pre-sence d’anticorps membranaires.Conclusion.– Le cas decrit souligne l’importance de suspecterune origine autoimmune pour une symptomatologie sug-gestive, en confirmant l’importance de la modification decriteres diagnostiques des encephalites limbiques noninfectieuses.

http://dx.doi.org/10.1016/j.neurol.2014.01.205

I20

Recherche d’une signature demicroRNA circulants comme outild’aide au diagnostic des tumeurscerebrales primitives de l’adulte

r e v u e n e u r o l o g i q u e 1 7 0 s ( 2 0 1 4 ) a 6 4 – a 7 2 A71