13
Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes

directrices pour la longue piste

Page 2: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

1

Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes

directrices pour la longue piste Ce document a été préparé dans le cadre de l’engagement de Patinage de vitesse Canada (PVC) à fournir un terrain de jeu sécuritaire, autant en ce qui a trait à l’entraînement qu’à la compétition, et conforme aux principes de Sport pur et du Développement à long terme du participant et de l’athlète (DLTPA). Ce document constitue le principal ouvrage de référence concernant l’établissement des normes minimales d’utilisation de matelas de protection relatives à n’importe quel contexte lié au patinage de vitesse longue piste, y compris l’entraînement et les compétitions. Il fournit également des directives sur la façon de dépasser les normes minimales. À l’heure actuelle, les normes minimales d’utilisation de matelas de protection sont fondées sur l’expérience des experts dans notre sport. A fur et à mesure que le système de surveillance des blessures sportives de PVC deviendra de plus en plus fonctionnel, les modifications et améliorations éventuelles à apporter à ces normes deviendront davantage fondées sur les preuves statistiques. La collaboration de tous les intervenants concernant le signalement des incidents est essentielle pour améliorer l’efficacité des normes à l’avenir. N’oubliez pas que « niveau de sécurité adéquat » ne veut pas dire « parfaitement sécuritaire ». Aucun système de protection en cas de chute n’éliminera complètement le risque d’être blessé en pratiquant le patinage de vitesse longue piste. Cependant, en respectant les spécifications et lignes directrices suivantes et en adoptant des comportements de patinage sécuritaires, on réduira la probabilité et la gravité des risques. Nous incitons toujours les membres à dépasser les normes minimales de façon à ce que nous puissions fournir plus qu’un terrain de jeu caractérisé par un « niveau de sécurité adéquat ». À la limite, pour prévenir les blessures attribuables aux chutes et/ou pour réduire leur gravité, l’utilisation de matelas de protection et/ou des bancs de neige ne constitue qu’une partie de la solution. Si un patineur de vitesse longue piste fait une chute et glisse jusqu’à l’extérieur de la glace, plusieurs moyens existent pour prévenir et/ou atténuer les blessures causées par l’impact :

1) Réduire la vitesse avant l’impact – Plus un patineur ou une patineuse glisse longtemps sur la glace, plus sa vitesse est ralentie lorsqu’il ou elle entre en contact avec la bande. La glace devrait être préparée de façon à ce que la glace hors piste soit « rugueuse ». La friction de glissement ainsi accrue contribuera à réduire les vitesses d’impact dans les matelas/bancs de neige.

2) Entrer en contact avec les matelas entourant la bande de la bonne façon – Les patineurs et patineuses doivent être entraînés à chuter « de la bonne façon » dans les matelas/bancs de neige, c.-à-d., NE PAS entrer en contact avec ceux-ci tête première ou les pieds devants. Les patineurs et patineuses devraient faire tout leur possible (sans mettre les autres patineurs en danger) pour obtenir ce résultat. Idéalement, les patineurs et patineuses devraient s’organiser pour que la plus grande surface de leur corps possible entre en contact avec les matelas de protection placés autour de la bande, afin de répartir les forces d’impact. De plus, les patineurs et patineuses devraient bien se préparer à l’impact en raidissant leur corps. Cela les aidera également à se protéger contre diverses blessures.

Page 3: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

2

3) Plus la protection est épais, mieux c’est – S’il est inévitable que les patineurs et patineuses entrent en contact avec des obstructions, nous voulons que des matelas/banc de neige soient placés entre eux et les obstructions. Un solide principe général à mettre en pratique consiste à ne pas oublier que plus vous avez de rembourrage autour d’une obstruction, plus ce sera sécuritaire pour les athlètes. Un matelas/banc de neige de protection plus épais absorbera une plus grande quantité d’énergie au moment de l’impact au lieu que ce soit le patineur ou la patineuse qui absorbe cette énergie.

4) Le type de mousses/ neige est important – Plusieurs détails relatifs aux matelas de protection et aux bancs de neige ont une incidence subtile sur la sécurité, mais la dernière considération majeure en matière de protection contre les chocs consiste en la compressibilité. En général, si l’on utilise des matelas de protection, il faut en utiliser de compressibilité souple à moyenne, étant donné qu’ils s’affermiront dans les environnements froids. Si l’on utilise de la neige, il faut s’assurer de pouvoir compresser la neige dans une certaine mesure en la poussant avec un bras. Autrement, elle pourrait être trop ferme pour offrir une dissipation d’énergie suffisante à l’impact. Le principe de base est qu’une protection contre les chocs ferme peut résister aux impacts à haute énergie, mais peut également augmenter le risque de blessure si le patineur entre en collision avec le matelas de protection tête première ou pieds premiers. En revanche, une protection contre les chocs souple peut être dangereuse en cas d’impacts à haute énergie si elle se trouve devant des objets durs et fixes. Mais elle est plus sécuritaire dans le cas de la plupart des types d’impacts de faible énergie.

Portée

Ces spécifications et lignes directrices englobent :

- La protection en cas de chute ou collision dans le cadre du patinage de vitesse sur longue piste (LP) au Canada (pistes longues en anneaux de 333 m et de 400 m);

- L’utilisation de matelas de mousse ou de bancs de neige; - L’utilisation d’un anneau pour l’entraînement et les compétitions; - Patiner sur une glace de n’importe quelle qualité; - Les patineurs et patineuses de tout âge et de tout niveau d’aptitude; - Le risque d’impact dans les murs, les piliers, les poteaux ou les autres obstacles dangereux.

Ces spécifications et lignes directrices fournissent des renseignements sur :

- Les dimensions des matelas de protection et des bancs de neige; - La densité et la fermeté de la mousse; - Les orifices d’évacuation d’air / les revêtements des matelas; - Le rendement en situation d’impact; - Les dispositifs de fixation / d’ancrage des matelas; - Le placement des matelas et d’autres mesures de protection autour de la patinoire.

tout cela, en tenant compte de la vitesse et de la masse des patineurs et patineuses.

Page 4: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

3

Dans tous les cas, le fondement justifiant l’établissement de spécifications et de lignes directrices pertinentes dans un contexte d’entraînement ou de compétition donné dépend avant tout du scénario le plus pessimiste auquel l’on pourrait s’attendre durant cette séance d’entraînement ou compétition selon la formule mathématique suivante : Facteur d’énergie cinétique (FEC) = (masse de l’athlète en kg) / (chrono le plus rapide prévu en secondes)2 Plus la masse en kg est lourde et/ou plus le chrono au tour en secondes est rapide, plus ce coefficient sera élevé. Cette formule est fondée sur la quantité d’énergie cinétique (EC) que possède un patineur ou une patineuse, qui est proportionnelle à la masse de l’athlète en question, multipliée par la vitesse de celui ou celle-ci au carré. Étant donné qu’il est plus courant de connaître le chrono d’un patineur ou d’une patineuse au tour que sa vitesse, on utilise les chronos au tour dans la formule au lieu de la vitesse. Étant donné que les chronos diminuent au fur et à mesure que la vitesse de patinage augmente, la masse de l’athlète est divisée par le chrono au tour au carré, et non multipliée par celui-ci. Pour donner un exemple, si un patineur ou une patineuse de 70 kg (155 lb) fait des chronos au tour de 10 secondes sur un anneau de 111,12 m, son FEC est de 0,70, mais s’il ou elle accélère et fait des chronos au tour de 9 secondes, son FEC augmente à 0,86. Voir le Tableau 1 ci-dessus pour obtenir d’autres exemples. Veuillez noter que les valeurs du tableau 1 correspondent à un anneau de 400 m. Pour un anneau de 333m, consultez l’annexe 2. Pour tous autres anneau et des configurations spéciale communiquer avec Patinage de vitesse Canada ([email protected]). Dans la plupart des cas, les valeurs de FEC pour le patinage élite sur longue piste seront d’au moins 0,10, et l’utilisation des valeurs de FEC pour la spécification des exigences en matière de matelas de protection ou de bancs de neige indiquées dans le présent document découle de l’expérience de patineurs de vitesse, d’entraîneurs, officiels et de bénévoles de tous niveaux au Canada. Nous n’en sommes pas encore au stade de pouvoir justifier l’utilisation de ces valeurs au moyen de données recueillies dans un environnement strictement contrôlé et au moyen d’instruments soigneusement calibrés. Par conséquent, ces valeurs ne sont peut-être pas parfaites et l’on ne devrait pas s’y fier comme si elles l’étaient. Elles ont pour but de servir d’orientation qualitative. En toutes circonstances, si l’on estime que les normes minimales ne sont pas assez élevées, on devrait se fonder sur un jugement éclairé par l’expérience.

Tableau 1 – Valeurs FEC pour anneau longue piste de 400m

Temps au tour (en seconds)

42.0 40.0 38.0 36.0 34.0 32.0 30.0 28.0 26.0 24.0

Mas

se d

e l’

ath

lète

(kg

) 30 0.017 0.019 0.021 0.023 0.026 0.029 0.033 0.038 0.044 0.052

40 0.023 0.025 0.028 0.031 0.035 0.039 0.044 0.051 0.059 0.069

50 0.028 0.031 0.035 0.039 0.043 0.049 0.056 0.064 0.074 0.087

60 0.034 0.038 0.042 0.046 0.052 0.059 0.067 0.077 0.089 0.104

70 0.040 0.044 0.048 0.054 0.061 0.068 0.078 0.089 0.104 0.122

80 0.045 0.050 0.055 0.062 0.069 0.078 0.089 0.102 0.118 0.139

90 0.051 0.056 0.062 0.069 0.078 0.088 0.100 0.115 0.133 0.156

100 0.057 0.063 0.069 0.077 0.087 0.098 0.111 0.128 0.148 0.174

110 0.062 0.069 0.076 0.085 0.095 0.107 0.122 0.140 0.163 0.191

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5

Page 5: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

4

L’objectif de ces spécifications et lignes directrices concernant les mesures de protection en cas de chute est principalement axé sur la sécurité. Cependant, les normes minimales et les directives concernant l’utilisation de matelas de protection/de neige tiennent également compte de la commodité d’utilisation, de la validation de la qualité des matériaux et des coûts de conformité. En termes de protection en cas de chute, l’objectif principal consiste à diminuer les forces d’impact de pointe (et le critère de choc à la tête [CCT] connexe) et l’objectif secondaire consiste à diminuer la mesure dans laquelle les patineurs rebondissent d'une chute après l’impact. L’effet souhaité consiste à ce que le « rebondissement » soit minimal, de façon à éviter que les patineurs qui ont fait une chute rebondissent vers la piste jusque dans le trajet emprunté par les patineurs qui arrivent. La quantité protection contre les chutes nécessaire est proportionnelle au niveau de risque en cause dans la situation de patinage en question, p. ex., les situations mettant en cause les meilleurs patineurs dans une compétition à haute vitesse nécessiteront une protection supplémentaire ou meilleure que les situations qui ne mettent en cause que des patineurs plus lents et moins massifs qui participent à des séances d’entraînement détendues. L’objectif global de ces spécifications et lignes directrices consiste à offrir de l’orientation aux entraîneurs et entraîneuses, aux organisateurs de clubs et d’événements et aux officiels des compétitions sur la façon de fournir un terrain de jeu suffisamment sécuritaire pour pratiquer le patinage de vitesse au Canada qui est à la fois abordable et pratique sur le plan de l’utilisation, à tous les niveaux du sport. La pratique actuelle veut que la personne responsable aux compétitions ou durant celles-ci soit l’arbitre en chef, alors que durant les séances d’entraînement avant les compétitions d’envergure, c’est le coordonnateur ou la coordonnatrice de la compétition (ou la personne qu’il ou elle désigne) qui assume ce rôle. Dans le cas des séances d’entraînement en général dans un club, cette responsabilité incombe à l’entraîneur ou à l’entraîneuse chef. On recommande à chacune des associations/fédérations membres d’élaborer une réglementation particulière à leur réalité en s’appuyant sur ces spécifications et lignes directrices, qui reflète la taille et la vitesse des patineurs et patineuses qui participent à une compétition donnée sanctionnée par l’association/fédération membre.

Comment utiliser les présentes spécifications et lignes directrices Veuillez d’abord prendre note que la plupart des longues pistes canadiennes en anneaux sont de 400 m ou de 333 m. Si votre anneau est d’une autre longueur, utilisez l’anneau standard dont la longueur est la plus proche, c’est-à-dire soit l’anneau de 400 m soit celui de 333 m. En deuxième lieu, afin de déterminer l’épaisseur minimale de matelas de protection dont vous avez besoin dans les diverses parties de votre anneau, vous devrez obtenir un autre renseignement. Chaque groupe de patinage, séance d’entraînement ou compétition aura ses propres besoins en matière de matelas. Toutefois, en ce qui concerne la longue piste, il est généralement plus facile d’installer des matelas convenant à votre groupe le plus rapide et de les laisser pour tous les groupes. Consultez le tableau 2 afin de déterminer vos besoins minimaux en matière de matelas de protection pour votre groupe de patineurs les plus grands et les plus rapides. Pour ce faire, déterminez lequel des patineurs a la valeur de FEC la plus élevée, voir le tableau 1. Déterminez vos besoins en matière de matelas en fonction de cette personne ou de ce groupe. Il vous suffit d’utiliser sa masse corporelle et le temps de tour le plus rapide que vous prévoyez qu’elle fera dans la situation de pratique ou de course pour trouver sa valeur de FEC dans le tableau 1. Ensuite, ayant cette valeur de FEC, consultez le tableau 2. Trouvez la colonne du tableau qui s’applique à votre situation, puis lisez la colonne en descendant pour savoir l’épaisseur de matelas de protection dont vous avez besoin dans les trois zones autour de la piste. Les zones sont illustrées dans l’annexe 1. Veuillez prendre note des restrictions en matière de protection contre les chocs pour les niveaux 4 et 5.

Page 6: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

5

Il faut prendre note également que les valeurs des tableaux 2 se rapportent aux matelas de protection. Si vous utilisez plutôt des bancs de neige, ajoutez 50 % à chaque valeur différente de zéro (pour la mesure de l’épaisseur des bancs de neige à une hauteur de 25 cm au-dessus du niveau de la glace). Un patineur ne devrait pas pouvoir glisser hors de la glace et entrer en collision avec un obstacle fixe ou mobile (c.-à-d. non fixé et léger). Si un obstacle mobile se trouve à un endroit où il présente un danger, il faut le retirer. S’il ne peut pas être déplacé, il faut l’entourer d’une protection (des matelas de protection ou de la neige) conformément au tableau 2, sur les côtés où il pourrait être heurté par un patineur, c’est-à-dire le côté qui fait face aux patineurs qui approchent et celui qui fait face à la piste. De même, si un obstacle fixe pourrait être heurté par un patineur glissant hors de la glace dans cette zone, il faut également l’entourer d’une protection conformément au tableau 2, sur les côtés où il pourrait l’être.

N’oubliez pas que si vous n’avez pas assez de protection contre les chutes suffisante (matelas de protection / neige) pour votre contexte de patinage, vous pouvez toujours tenir des séances d’entraînement. Vous devrez tout simplement faire preuve d’imagination. En fin de compte, vous ne devriez tenir que des activités de patinage conformes à la protection contre les chutes possibles. Des activités de patinage de vitesse sont possibles avec n’importe quelle protection offerte par les matelas ou la neige, mais si l’épaisseur n’est pas suffisante pour l’activité que vous avez prévue, vous devrez gérer les vitesses des patineurs de façon à ce que l’activité se déroule à l’intérieur des paramètres des FEC que vos matelas de protection permettent, c’est-à-dire mener des exercices à un rythme sécuritaire, etc.

Tableau 2 – Exigences minimal de matelas pour anneau de 400m en cm (pousses)

KEFs Niveau 1

.020 to <.035 Niveau 2

.035 to <.055 Niveau 3

.055 to <.080 Niveau 4 1

.080 to <.115 Niveau 5 1 2

.115+

Zone

ROUGE 46(18) 56(22) 66(26) 76(30) 86(34)

JAUNE 0 30(12) 35(14) 41(16) 41(16)

VERTE 0 0 15(6) 15(6) 20(8) 1 protection principale doit être des matelas (pas de neige) 2 protection principale dans la zone rouge doit être des

matelas sans support

Le contexte de patinage Une autre considération contextuelle est la nature de l’activité d’entraînement qui se déroule sur la glace. Parfois, les entraîneurs demandent aux patineurs de s’exercer à faire des virages sur la glace intérieure de l’anneau (s’il en est). Si les patineurs se déplacent assez rapidement pour glisser, s’ils chutent, jusque sur la piste principale, il faut installer une protection contre les chocs afin d’éviter que cela n’arrive ou s’assurer qu’aucun entraînement n’a lieu sur la piste principale simultanément.

Page 7: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

6

Dépassement des spécifications minimales Si, compte tenu du contexte de patinage, vous avez des matelas de protection ou de la neige supplémentaires et que vous voulez établir un environnement de patinage encore plus sécuritaire, consultez la prochaine colonne à droite dans le tableau 2, puis tentez d’appliquer ces spécifications. De même, si vous utilisez ordinairement plus de matelas de protection ou de neige que les spécifications minimales exigent, continuez de le faire.

Matelas de protection, bancs de neige et zones tampons de qualité adéquate Tous les matelas de protection pour la longue piste devraient avoir un orifice sur la surface du dessus, du bout ou du côté, couvrant une superficie équivalant à au moins ¼ de la superficie totale de la surface du dessus. La hauteur et la longueur des matelas de protection devraient être choisies de manière à ce que les matelas de protection pèsent moins de 30 kg (66 lb). En général, les matelas de protection devraient être d’une hauteur d’au moins 4 pi (122 cm). Les enveloppes des matelas de protection devraient être à l’épreuve de l’eau, lisses et résistantes aux fissures jusqu’à une température négative d’au moins -40 °C. Elles devraient être faites de polyester enduit PVC, 16 à 20 oz, 1000 deniers ou plus. Les matelas de protection adjacents devraient être attachés solidement les uns aux autres à l’aide de Velcro (rabat no 70 et bande à bouclette no 71). Les matelas de protection devraient être disposés et fixés de manière à ce que, en cas d’impact, les patineurs n’aient pas tendance à glisser en dessous des matelas. La mousse à alvéoles ouvertes, c’est-à-dire le type de mousse utilisée dans les matelas de protection en cas de chute, fait souvent l’objet d’une classification en termes de densité et de compressibilité. Pour ce qui est de la densité, la mousse des matelas de protection devrait généralement varier entre 1,3 et 1,8 lb/pi3 de façon à ce qu’ils ne soient ni trop légers, ni trop lourds. Pour ce qui est de la compressibilité, la mousse est soumise à des essais en ce qui a trait au poids nécessaire pour comprimer un morceau de mousse d’une certaine forme de 25 %. Si l’on a un matelas de protection fait de mousse R42 par exemple, cela signifie qu’environ 42 lb sont nécessaires pour comprimer un certain morceau de cette mousse de 25 %. Si l’on a un matelas de protection fait de mousse H26, environ 26 lb sont nécessaires, etc. L’épreuve en question est appelée la méthode B1 de la norme ASTM D3574 – Valeur de déviation sous une force d’indentation (IFD). Si l’on installe des matelas de protection le long d’une longue piste en anneau, la valeur d’IFD de la mousse dans les matelas devrait être idéalement entre 25 et 40. Si l’on utilise deux couches de matelas de protection, la couche que le patineur heurterait devrait être moins ferme que la couche plus éloignée de la piste. Les matelas de protection utilisés à l’extérieur devraient être remplacés au moins tous les 7 ans et leur compressibilité mesurée tous les deux ans. Afin d’obtenir des renseignements sur la façon de ce faire, veuillez communiquer avec Patinage de vitesse Canada ([email protected]). En général, on suggère que les matelas de protection soient munis de poignées solidement fixées à chaque extrémité et sur la face arrière du revêtement, afin de faciliter une manipulation sûre et confortable. De minces bandes de Velcro à bouclettes le long des parties supérieure et inférieure de l’avant des matelas de protection (placées à une distance de 97 à 100 cm l’une de l’autre) facilitent la fixation de publicités standard, tout comme des œillets ancrés sur le dessus ou près du dessus des matelas. On suggère de doter les matelas de protection de deux

grosses fermetures à glissière robustes (deux tirettes par glissière) qui tracent le contour de la face arrière des matelas de protection sur trois

Figure 1 – Exemple de matelas de protection (face arrière) qui montre les fermetures à glissière, les

poignées (sur le côté/à l’arrière) et les rabats de Velcro

Page 8: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

7

côtés afin de créer une ouverture par laquelle les mousses peuvent être insérées et enlevées facilement. Les rabats et les pièces de Velcro sur le devant des matelas de protection constituent un moyen facile d’attacher deux matelas adjacents, bien qu’il ne devrait pas y avoir plus de 3 po (8 cm) de chevauchement entre les bandes de Velcro à bouclettes pour faciliter leur démontage. Les rabats et les pièces de Velcro à l’arrière des matelas de protection aident également à joindre deux matelas adjacents.

Les détails qui précèdent sur le rembourrage couvrent les matelas de protection en mousse « traditionnels ». Il existe d’autres conceptions ingénieuses qui incorporent des arrangements plus élaborés de types de mousses et de lames d’air dont l’efficacité doit être évaluée au cas par cas. Afin d’obtenir des détails supplémentaires, veuillez communiquer avec Patinage de vitesse Canada ([email protected]). En ce qui concerne les bancs de neige, il faut les inspecter et les préparer avant l’utilisation, au besoin. Idéalement, les bancs de neige devraient être composés de neige compactée, non croûtée et non durcie par la formation de glace. Assurez-vous qu’aucune formation de glace rugueuse ou dure n’est présente au pied de vos bancs de neige. Si les bancs de neige sont de petite taille, c’est-à-dire d’une hauteur de moins de 1 m (3 pi), il se peut qu’il faille placer des matelas de protection derrière les bancs de neige comme protection contre les collisions avec les obstacles. Par contre, si les bancs de neige sont de grands murs verticaux et durs, il se peut qu’il faille placer des matelas de protection devant eux (comme s’ils étaient des obstacles fixes). Si votre anneau a des zones tampons (des zones de neige ou de glace relativement plate sur lesquelles les patineurs peuvent glisser pour ralentir avant d’entrer en collision avec les matelas de protection ou les bancs de neige), assurez-vous que ces zones ne présentent aucune protubérance glacée durcie qui pourrait blesser les patineurs qui glissent dessus. Ces zones devraient se terminer par des matelas de protection ou des bancs de neige, à moins qu’elles soient très larges et bordées d’aucun obstacle (à l’intérieur de la distance de glissement).

Conditions sécuritaires sur la patinoire L’éclairage de la patinoire devrait toujours être suffisant pour voir les dangers devant soi à temps pour réagir, c’est-à-dire une bonne visibilité sur toute la longueur de la patinoire. Laissez la glace à l’extérieur de la piste sur laquelle courent les patineurs et patineuses gelée (non resurfacée) de façon à ce qu’elle soit rugueuse. Cela procure une plus grande friction en cas de glissade, réduisant ainsi la force d’impact lorsqu’un patineur ou une patineuse entre en contact avec les matelas de protection. On recommande également que les points d’entrée sur la patinoire soient situés sur la dernière partie des lignes droites afin d’offrir une visibilité et un temps de réaction optimaux, si possible. Les patineurs et patineuses ne devraient pas avoir le droit de se reposer ou même de pratiquer leurs départs dans les endroits présentant un niveau de risque élevé, comme à la sortie des virages dans les coins, pendant que d’autres patineurs se déplacent à des vitesses importantes sur n’importe quelle autre partie de la piste. En général, les départs de pratique devraient se faire dans la dernière partie des lignes droites, dans le couloir extérieur. Si l’intérieur de l’anneau est également fait de glace convenable pour patiner, il faut placer une démarcation physique claire sur la bordure intérieure du couloir d’entraînement ou d’échauffement, c’est-à-dire pas seulement de la peinture, mais un amas de neige surélevé ou une série de marqueurs de couloir.

Page 9: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

8

Il faut également indiquer clairement aux patineurs l’endroit où ils devraient s’exercer à faire des sprints, c’est-à-dire le couloir intérieur ou le couloir extérieur. L’un ou l’autre peut convenir, et selon les autres caractéristiques de la patinoire (p. ex. si l’accès à la patinoire se fait de l’intérieur de l’anneau ou non), l’un pourrait être un meilleur choix que l’autre. Un des avantages de faire les sprints dans le couloir extérieur est que, si les patineurs font une chute, ils n’emporteront pas dans leur élan d’autres patineurs ou personnes. Un autre avantage est que, si les patineurs (particulièrement les jeunes patineurs) peuvent entrer de l’intérieur de l’anneau, ils ne traverseront pas les couloirs de sprint pour accéder à leurs couloirs de patinage plus lent. Toutefois, les sprinters seront près de la bordure extérieure de la patinoire et ils subiront un impact plus violent s’ils font une chute. De plus, si les patineurs entrent sur la glace et la quittent de l’extérieur de la patinoire, ils devront traverser le couloir de sprint pour accéder à un couloir de patinage plus lent. Dans ce cas, on recommande un brigadier pour les jeunes patineurs. L’avantage de faire les sprints dans le couloir intérieur est que, si un patineur fait une chute, il ralentira beaucoup avant d’entrer en collision avec les bancs de neige ou les matelas de protection. Si la glace n’est pas de qualité élevée, c’est-à-dire si les vitesses maximales ne sont pas très élevées, les patineurs peuvent également s'exercer à s'incliner davantage dans les virages des couloirs intérieurs. Les principaux inconvénients de faire les sprints dans le couloir intérieur sont le risque, pour les patineurs qui font une chute, d’emporter dans leur élan d’autres patineurs dans les couloirs extérieurs et celui d’entrer en collision avec les patineurs lents ou jeunes qui accèdent aux couloirs de patinage de l’intérieur de l’anneau. Ces risques peuvent être gérés par la règlementation de la présence sur la glace des petits ou jeunes patineurs pendant les pratiques et les compétitions de sprints de niveau avancé. Il n’y a pas de « meilleure réponse » universelle à cette question de savoir quel couloir convient le mieux aux pratiques de sprints. Cela dépend de votre installation, de vos patineurs et de vos groupes de patinage. Assurez-vous simplement d’être conscient des risques présentés par chaque cas et de donner des directives aux patineurs en conséquence, verbalement et par une signalisation.

Conclusions, avis juridiques de non-responsabilité, limite de responsabilité et avis d’exonération de garanties La mise en application de ces spécifications et lignes directrices demande beaucoup d’attention. Il appartient aux organisateurs de clubs et/ou de compétitions de fournir des mesures de protection adéquates en cas de chute, tandis que les arbitres lors des compétitions vérifieront l’observation de mesures adéquates à l’aide de ces spécifications et lignes directrices. Veuillez prendre les mesures nécessaires pour que des organisateurs de clubs et de compétitions expérimentés vous aident à prendre de telles dispositions.

Aucun système de protection en cas de chute ne peut prévenir toutes les blessures lorsqu’un impact se produit. N’oubliez pas de consulter la liste des façons permettant de réduire le risque de blessure causée par une chute dans les bandes (pages 1 et 2). Le contenu de ce document est présenté dans le but de favoriser l’uniformité, de même que l’utilisation de pratiques exemplaires dans les approches utilisées pour protéger les patineurs et patineuses de vitesse en cas de chute au Canada. Patinage de vitesse Canada ne fait aucune déclaration, garantie, promesse ou mention de quelque nature que ce soit, de manière explicite ou implicite, à propos de l’exhaustivité, du contenu, des points de vue, des opinions, des recommandations, de l’exactitude, la fiabilité, la pertinence ou la disponibilité concernant les renseignements que renferme cette publication pour quelque motif que ce soit. Toutes les précautions ont été prises pour présenter des renseignements exacts et ces renseignements ne sont

Page 10: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

9

publiés qu’à titre informatif seulement. Ces renseignements sont acceptés à condition qu’aucune erreur ou omission ne soit utilisée comme motif pour justifier quelque réclamation, demande ou cause d’action que ce soit. La confiance que vous accordez à cette publication est par conséquent strictement à vos propres risques et la responsabilité vous incombe de faire preuve de diligence raisonnable avant de donner suite à l’un ou l’autre des renseignements présentés dans celle-ci. Ces spécifications et lignes directrices évoluent sans cesse. Si vous croyez pouvoir formuler une suggestion qui les améliorera, n’hésitez pas à communiquer avec le Bureau national de PVC à l’adresse suivante : [email protected]. La rétroaction sera évaluée à chaque année, puisque qu’il s’agit d’un document à caractère évolutif qui sera modifié de temps à autre afin de maintenir un niveau de sécurité adéquat dans des conditions de patinage en constante évolution et au fur et à mesure que de nouvelles informations et compréhensions apparaissent.

Page 11: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

10

Glossaire

Rebond (Bounce Back)

La mesure dans laquelle un patineur ou une patineuse rebondit sur un matelas de protection jusque sur la piste.

Mousse dure à alvéoles ouvertes (Hard Open-cell Foam)

La mousse à alvéoles ouvertes caractérisée par une fermeté dure est une mousse qui est moins facilement comprimée (dont la valeur varie entre 40 et 50

sur l’échelle des valeurs de déviation sous une force d’indentation [IFD], l’échelle la plus couramment utilisée par les fabricants de mousse nord-américains).

FEC (KEF)

Facteur d’énergie cinétique = (masse de l’athlète en kg) / (chrono au tour le plus rapide en secondes)2

Mousse moyenne à alvéoles ouvertes (Medium Open-cell Foam)

La mousse à alvéoles ouvertes caractérisée par une fermeté moyenne a une valeur IFD qui varie entre 28 et 38.

Orifice d’évacuation d’air du matelas de protection (Pad Venting)

Matériau poreux / en maille intégré dans le revêtement d’un matelas de protection (habituellement sur la partie supérieure du matelas) qui permet à l’air de s’échapper du matelas de protection lors des impacts.

Forces d’impact de pointe (Peak Impact Forces)

Les forces maximales que le corps d’un patineur ou d’une patineuse subit au moment d’un impact.

Mousse souple à alvéoles ouvertes (Soft Open-cell Foam)

La mousse à alvéoles ouvertes caractérisée par une fermeté souple a une valeur IFD qui varie entre 16 et 26.

Piste (Track) Patinoire (Rink)

Les corridors de pratique et/ou de course sur la surface glacée patinable. La surface glacée entourée d’une bande.

Page 12: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

11

Annexe 1 – Zone pour l’emplacement de protection contre les chutes en longue piste

Zone Rouge La zone rouge se situe le long de l’extérieur des virages et s’étend sur 12 m dans les

lignes droites en sortie des virages. C’est la zone où des chutes ont lieu le plus fréquemment en longue piste et qui est la plus dangereuse, étant donné que, dans cette zone, les patineurs qui chutent entre en collision avec les matelas de protection de la manière la plus directe. Pour les niveaux 1 et 2 de protection, si aucune obstruction n’est présent dans la zone rouge en dedans de 2m et 3m du bord de la glace respectivement, aucune protection n’est nécessaire.

Zone Jaune La zone jaune est celle qui est adjacente à la ligne droite, au-delà de la fin de la zone

rouge. Aucune protection n’est nécessaire dans cette zone pour le niveau 1 de protection, mais elle est généralement nécessaire pour les autres niveaux. Cependant, s’il y a aucune obstruction en en dedans de 2m mettre dans la zone jaune pour le niveau 2, et de 3m pour les niveaux 3, 4 et 5, aucune protection n’est nécessaire, malgré le fait qu’elle soit recommandée afin de prévenir de longue glissades sur une surface abrasif.

Zone Verte La zone verte se situe à l’intérieur de la piste le long de la glace, commencent 12m

après la fin du virage (aligné avec la fin de la zone rouge). Pour les situation ou de la protection n’es pas nécessaire elle devrait être gérée de la même manière que la zone jaune (utilisant des profondeurs de 2m pour le niveau 3, 2.5m pou le niveau 4 et 3m pour le niveau 5, tandis qu’aucune protection n’est nécessaire pour les niveaux 1 et 2.)

Page 13: Mesures de prevention et de protection de Patinage de vitesse Canada en cas de chute – Spécifications et lignes directrices pour la longue piste

12

Annexe 2 – Valeur FEC et exigences de protection pour pistes de 333m

Valeurs FEC longue piste, anneau 333m

Temps au tour (en seconds)

37.5 36.0 34.5 33.0 31.5 30.0 28.5 27.0 25.5 24.0

Mas

se d

e l’

ath

lète

(kg

)

30 0.021 0.023 0.025 0.028 0.030 0.033 0.037 0.041 0.046 0.052

40 0.028 0.031 0.034 0.037 0.040 0.044 0.049 0.055 0.062 0.069

50 0.036 0.039 0.042 0.046 0.050 0.056 0.062 0.069 0.077 0.087

60 0.043 0.046 0.050 0.055 0.060 0.067 0.074 0.082 0.092 0.104

70 0.050 0.054 0.059 0.064 0.071 0.078 0.086 0.096 0.108 0.122

80 0.057 0.062 0.067 0.073 0.081 0.089 0.098 0.110 0.123 0.139

90 0.064 0.069 0.076 0.083 0.091 0.100 0.111 0.123 0.138 0.156

100 0.071 0.077 0.084 0.092 0.101 0.111 0.123 0.137 0.154 0.174

110 0.078 0.085 0.092 0.101 0.111 0.122 0.135 0.151 0.169 0.191

Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3 Niveau 4 Niveau 5

Tableau 2 – Exigences minimal de matelas pour anneau de 333m en cm (pousses)

FEC Niveau 1

.030 to <.050 Niveau 2

.050 to <.075 Niveau 3

.075 to <.110 Niveau 4

1

.110 to <.155 Niveau 5

1 2

.155+

Zone

ROUGE 46(18) 56(22) 66(26) 76(30) 86(34)

JAUNE 0 25(10) 30(12) 36(14) 36(14)

VERTE 0 0 10(4) 15(6) 15(6) 1 protection principale doit être des matelas (pas de neige) 2 protection principale dans la zone rouge doit être des

matelas sans support