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MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple – Un But – Une Foi *************** UNIVERSITE DE BAMAKO FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO- STOMATOLOGIE ANNEE UNIVERSITAIRE : 2001-2002 N°………/ THESE L L E E S S E E V V E E N N T T R R A A T T I I O O N N S S P P O O S S T T - - O O P P E E R R A A T T O O I I R R E E S S D D A A N N S S L L E E S S E E R R V V I I C C E E D D E E C C H H I I R R U U R R G G I I E E « « B B » » D D E E L L H H O O P P I I T T A A L L D D U U P P O O I I N N T T « « G G » » Présentée et soutenue publiquement le …../…../2002 Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie Par M : Moro SISSOKO Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine (DIPLOME D’ETAT) Jury PRESIDENT : Professeur agrégé Gangaly DIALLO MEMBRES Docteur Cheick Mohamed Chérif CISSE Docteur Filifing SISSOKO DIRECTEUR DE THESE Professeur agrégé Abdoul Kader TRAORE dit DIOP

MINISTERE DE L’EDUCATION - KeneyaDIARRA, Mamadou DIARRA, Mahamoudane NIANG, Alpha M DIALLO. A monsieur Nouhoum Timbiné pour sa collaboration. A Madame Haoua DIALLO, pour son apport

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MINISTERE DE L’EDUCATION REPUBLIQUE DU MALI Un Peuple – Un But – Une Foi

***************

UNIVERSITE DE BAMAKO

FACULTE DE MEDECINE, DE PHARMACIE ET D’ODONTO-STOMATOLOGIE

ANNEE UNIVERSITAIRE : 2001-2002 N°………/

THESE

LLEESS EEVVEENNTTRRAATTIIOONNSS PPOOSSTT--OOPPEERRAATTOOIIRREESS DDAANNSS LLEE

SSEERRVVIICCEE DDEE CCHHIIRRUURRGGIIEE «« BB »» DDEE LL’’HHOOPPIITTAALL DDUU PPOOIINNTT «« GG »»

Présentée et soutenue publiquement le …../…../2002 Devant la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie

Par M : Moro SISSOKO

Pour obtenir le Grade de Docteur en Médecine (DIPLOME D’ETAT)

Jury

PRESIDENT : Professeur agrégé Gangaly DIALLO MEMBRES Docteur Cheick Mohamed Chérif CISSE Docteur Filifing SISSOKO DIRECTEUR DE THESE Professeur agrégé Abdoul Kader TRAORE dit DIOP

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SOMMAIRE

I- INTRODUCTION 1

Objectifs 4

II- GENERALITES 5

1- Evacuation et système de référence /évacuation dans le cercle de Kayes 5

2- Motifs d’évacuation 11

3- Physiologie de l’accouchement 16

4- Thérapeutiques obstétricales 19

III- METHODOLOGIE 23

1- Cadre d’étude 23

2- Type d’étude 31

3- Période d’étude 31

4- Population d’étude 31

5- Echantillonnage 31

6- Supports 32

IV- RESULTATS 33

V- COMMENTAIRES ET DISCUSSION 64

VI- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 75

VII- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES 79

ANNEXES

RESUME

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ABREVIATIONS

ASACO : Association de Santé Communautaire

BGR : Bassin généralement rétréci

CPN : Consultation prénatale

CSA-R : Centre de Santé d’Arrondissement Revitalisé

CSC : Centre de Santé de Cercle

CSCOM : Centre de Santé Communautaire

DFP : Disproportion foeto-pelvienne

FMPOS : Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-stomatologie

HRP : Hématome rétro placentaire

HTA : Hypertension artérielle

SFA : Souffrance fœtale aiguë

OMS : Organisation Mondiale de la Santé

PP : Placenta praevia

RPM : Rupture prématurée des membranes

RU : Rupture utérine

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DDEEDDIICCAACCEESS

Je dédie ce travail :

A Feu mon Père Daouda MACALOU :

Tu as été pour moi un exemple de courage, de persévérance et de franchise dans

l’accomplissement du travail bien fait.

Tu m’as appris le sens de l’honneur, de la dignité, de la justice et le respect de soit.

Dommage que tes yeux se sont fermés sous la pression de l’ombre de la mort avant la

réalisation de ce travail. Puisse cette thèse m’offrir l’occasion de me rendre digne de

tes conseils, de ton estime et de ta confiance.

Dort en paix !

Aux Feues mes grand-mères : Hawa MACALOU, et Bakou DIAKITE, vos

bénédiction incessantes ont été pour moi une force incalculable dans ma formation.

Dormez en paix !

A mes mamans : Fanta FAYNKE et Damba DIAKITE

Pour la tendresse et toute l’affection dont j’ai bénéficié de votre part.

A mes frères et sœurs :

En gage de ma profonde affection.

Que se resserre d’avantage nos liens fraternels car l’union fait la force.

A mes oncles, tantes, cousins et cousines, vous m’avez apporté un grand soutien

durant ces longues années. Ce travail est le fruit de votre solidarité.

A Madame SOUMARE Néné SISSOKO, pour les louables services qu’elle a rendu aux femmes de Kayes.

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REMERCIEMENTS

A Dieu le Tout Puissant, pour m’avoir permis de réaliser ce travail. Puisse ALLAH

continuer à m’aider, car nul ne peut se passer de son aide à lui.

Le Clément et le Miséricordieux.

A tout le corps professoral de la FMPOS, ce travail est avant tout le votre.

A la Famille DIAKITE, Bamako, pour l’attention particulière dont j’ai fait l’objet

pendant ces années d’étude.

Aux Docteurs : Singou DICKO et Drissa B TRAORE. Vous avez été pour moi des frères, des amis des confidents. Vos soutiens tant matériels que moraux ne m’ont jamais fait défaut. Votre souci constant pour la bonne finition de ce travail l’atteste. Puisse t-il être une source de fierté pour vous. Puisse le Tout Puissant resserrer nos liens d’avantage. Amen ! Aux Docteurs Boubacar TRAORE, Aziz DIALLO et Malick Pathé SIDIBE pour

leur soutien moral.

Aux Docteurs Louis MEDINA, Georges S.A. REYDES, nous avons bénéficié de

vos expériences professionnelles, soyez en remercier.

A tout le personnel de l’hôpital régional de Kayes et du Cabinet du Fleuve.

L’entente dont j’ai bénéficié au près de vous m’a permis de passer aisément mon

séjour.

A mes amis : Seydou SISSOKO, Sema KEITA, Birama SISSOKO, Tounko

TRAORE, Seydou SISSOKO, Mamadou B KEITA, Zanké DIARRA, Daouda

DIARRA, Mamadou DIARRA, Mahamoudane NIANG, Alpha M DIALLO.

A monsieur Nouhoum Timbiné pour sa collaboration.

A Madame Haoua DIALLO, pour son apport dans la réalisation de ce travail.

A tous mes collègues de l’Hôpital Gabriel TOURE, du Point « G ».

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AUX MEMBRES DU JURY

A notre maître et président du jury :

Professeur Mamadou Marouf KEITA

Professeur titulaire de pédiatrie

Chef de service de la pédiatrie de l’hôpital Gabriel Touré

Président de l’Association Malienne des Pédiatres

Président de l’APANF

Président du Comité d’éthique de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et

d’Odontostomatologie du Mali

Vous nous faites un grand honneur et un réel plaisir en acceptant de présider ce jury de

thèse malgré vos multiples occupations.

La qualité et la clarté de votre enseignement, votre disponibilité et surtout votre

rigueur scientifique font de vous un grand maître dans l’art médical.

Le savoir être et le savoir faire font de vous un grand maître.

Veuillez recevoir, Monsieur le président, cher maître, l’expression de notre sincère

reconnaissance.

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A notre maître et juge

Docteur Adama DIAWARA

Maître assistant de santé publique à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et

d’Odontostomatologie

Chef division assurance qualité et économie du médicament à la direction

nationale de la pharmacie et du médicament

Cher maître, c’est un réel plaisir et un grand honneur de vous compter parmi les membres de ce jury. Votre rigueur et votre simplicité ont été toujours à la disposition de la jeune génération pour le grand bien de la santé. Nous apprécions grandement votre dynamisme et votre générosité. Nous vous en sommes gré reconnaissant et vous remercions pour votre disponibilité. A notre maître et juge Docteur Mamadou TRAORE Gynécologue accoucheur Maître assistant à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie Cher maître, votre simplicité et votre modestie font de vous un homme admirable. Excellent homme de science, vous constituez pour nous un repère par votre rigueur et votre attachement au travail bien fait. Veuillez accepter cher maître, nos sentiments d’estime et de respect.

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A notre maître et juge Docteur Moulaye CISSOUMA Gestionnaire de service de santé Directeur de l’hôpital régional Fousseyni DAOU de Kayes Cher maître, votre présence dans ce jury de thèse est un grand honneur pour nous. Votre abord facile, votre simplicité, votre respect et votre amour pour le travail bien fait nous ont fortement impressionné. Cher maître, veuillez accepter l’expression de notre profonde reconnaissance et de notre respect. A notre maître et Directeur de Thèse Professeur Amadou Ingré DOLO Maître de conférence agrégé à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontostomatologie Président de la Société Médicale du Mali Président du Réseau de Prévention de la mortalité maternelle du Mali Chef du service de gynécologie obstétrique de l’hôpital Gabriel Touré Cher maître, nous vous remercions de la confiance que vous nous avez placé pour faire ce travail. Nous avons vite apprécié vos immenses qualités humaines et scientifiques. Votre disponibilité, votre rigueur, votre courage et surtout votre sens social élevé font de vous un maître exemplaire. Nous sommes très honorés d’être parmi vos élèves. Soyez assuré cher maître de notre sincère admiration, de notre profonde gratitude et de notre attachement total et de notre désir à continuer avec vous.

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FICHE SIGNALITIQUE

Nom : SISSOKO Prénom : MORO TITRE : Les éventrations post-opératoires dans le service de chirurgie « B » de l’hôpital du Point « G ». Ville de soutenance : BAMAKO Pays de soutenance : MALI Secteur d’intérêt : Chirurgie abdomino-pelvienne. Lieur de dépôt : Bibliothèque de la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odonto-Stomatologie du Mali. Résumé : Il s’agit d’une étude rétrospective qui s’est déroulée du 1er Janvier 1990 au 31 Décembre 2000, soit 11 ans dans le service de chirurgie « B » de l’hôpital du Point «G». L’objectif général était d’étudier les éventrations post-opératoires. Cette étude a intéressé tous les patients ayant subi une intervention chirurgicale pour éventration post-opératoire. L’âge moyen de nos patients est de 40,9±16,9 ans avec un sexe ratio de 1,8 en faveur du sexe féminin. Il ressort de cette étude que les laparotomies initiales effectuées en urgence 73,1% et les suppurations pariétales (34,6%), sont fréquemment associées à une éventration post-opératoire. Son diagnostic est surtout clinique, cependant l’électromyographie et la TDM peuvent apprécier le contenu et l’état des muscles. La fréquence des éventrations post-opératoires a été de 0,5%, leur morbidité de 53,8%, et enfin leur mortalité de 0%. Mots clés : éventration, post-opératoire, diagnostic, indications opératoires.

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Abréviation

FPP= Fermeture plan par plan

HTA= Hypertension artérielle

cm= centimètre

IMC= Indice de masse corporelle

Kg= kilogramme

TDM= Tomodensitométrie

PIA = Pression intra-abdominale

EPO = Eventration post-opératoire

PIL = Pression intraluminale

FMPOS = Faculté de Médecine, de Pharmacie et

d’Odontostomatologie

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SOMMAIRE

Dédicaces

Remerciements

1- INTRODUCTION 1

2- GENERALITES 3

2-1- Définition 3

2-2- Rappel anatomique de l’abdomen 3

2-2-1- Anatomie de la paroi abdominale 3

2-2-1-1- Le cadre osseux 3

2-2-1-2- Les muscles et l’aponévrose 4

2-2-2- La cavité abdominale 5

2-2-2-1- La cavité péritonéale 6

2-2-2-1-1- Le péritoine 6

2-2-2-1-2- Les Mésos 6

2-2-2-1-3- Topographie des viscères 6

2-2-2-1-3-1- Viscères fixes 7

2-2-2-1-3-2- Viscères libres 7

2-2-2-1-3-3- Etage sus et sous-mésocoliques 7

2-2-2-2- L’espace rétro-péritonéale 8

2-3- Les points faibles de l’abdomen 8

2-3-1- La ligne latérale 9

2-3-2- L’ombilic et les orifices de ligne blanche 9

2-3-3- Le canal inguinal 9

2-3-4- Le triangle lombaire 10

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2-3-5- Le quadrilatère lombaire 10

2-5- Physiologie des différentes parois abdominales 11

2-5-1- Paroi antéro-latérale de l’abdomen 11

2-5-2- Paroi postérieure de l’abdomen 11

2-5-3- Paroi postéro-inférieure de l’abdomen 12

2-6- Innervation des différentes parois abdominales 12

2-7- Physiopathologie des éventrations 13

2-7-1- Troubles musculaires 13

2-7-2- Troubles respiratoires 14

2-7-3- Troubles viscéraux 15

2-7-4- Troubles vasculaires 16

2-7-5- Altération des téguments 17

2-8- Etiologie et pathogénie 17

2-9- Etude anatomique 17

2-10- Etude clinique 18

2-11- Diagnostic différentiel 19

2-12- Traitement 22

2-12-1- But 22

2-12-2- Moyens 22

2-12-3- Méthodes 22

2-12-4- Indications du traitement 23

2-13- Les complications 23

2-13-1- Les complications précoces 23

2-13-2- Les complications tardives 23

2-13-3- Autres complications 24

3- METHODOLOGIE 25

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3-1- Cadre de l’étude 25

3-2- Type d’étude 25

3-3- Patients 25

3-3-1- Critères d’inclusion 26

3-3-2- Critères de non inclusion 26

3-4- Enquête 26

3-4-1- Conception et confection de la fiche d’enquête 26

3-4-2- Enquête à domicile 26

3-5- Etape de saisie et d’analyse de données 27

4- RESULTATS 28

4-1- Fréquence générale 28

4-2- Données socio-administratives 28

4-3- Données cliniques de la phase pré-éventration 38

4-4- Données cliniques de la phase post-éventration 43

5- COMMENTAIRES ET DISCUSSION 54

6- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS 62

7- BIBLIOGRAPHIE 64

- ANNEXES

- RESUME

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1- INTRODUCTION

Une éventration abdominale post-opératoire se définit comme une protrusion

viscérale sous-cutanée consécutive à une solution de continuité musculo-

aponévrotique secondaire à une incision chirurgicale [17].

L’éventration peut survenir sur tous les types d’incision favorisée par le

drainage et les incidents post-opératoires. Elle peut être précoce ou tardive,

des années après l’intervention [19].

C’est une pathologie qui peut handicaper le patient pour toute activité

physique, entraîner souvent une béance inesthétique de l’abdomen et qui est

perçue par le patient comme un échec de la première intervention. Sa

survenue peut allonger la durée d’hospitalisation et accroître les frais

médicaux.

En France l’incidence des éventrations post-opératoires varie de 2 à 10% et les

récidives de 10 à 50% [24].

Au Maroc, Hrora [17] de 1987 à 1994 a étudié 81 cas d’éventrations post-

opératoires dont 65 femmes (80.2%) et 16 hommes (19.8%) d’âge moyen de

49.5ans avec des extrêmes de 18 à 81 ans avec une morbidité de 12,3% et une

mortalité 0%.

De 1973 à 1980 une étude a été effectuée au Sénégal sur 72 éventrations post-

opératoires dont 53 femmes et 19 hommes d’âge moyen de 39,22 ans (soit 40,5

ans pour les femmes et 35,68 ans pour les hommes) avec une morbidité de

31,9% et une mortalité de 2,7% [29].

L’éventration post-opératoire est une affection essentiellement chirurgicale.

Le taux de mortalité et de récidive sont fonction de la technique opératoire

utilisée.

- Chez Baulieux [4] sur 25 patients, la mortalité a été de 0% et la récidive de

0%.

- Chez Arnaud [3] sur 96 patients, la mortalité a été 2% et la récidive 4%.

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- Chez Adloff [1] sur 130 patients, la mortalité a été 1.5% et la récidive

4.5%.

Très peu d’études ont été effectuées sur les éventrations post-opératoires en

Afrique, l’étude sénégalaise étant une des rares exceptions qui confirme la

règle.

Au Mali, il n’y a pas eu d’étude spécifique sur les éventrations post-

opératoires. C’est pour cette raison que nous avons initié ce travail avec les

objectifs suivants :

1-1 – Objectif général :

Etudier les éventrations post-opératoires dans le Service de la Chirurgie

«B» de l’Hôpital National du Point « G ».

1-2 – Objectifs spécifiques :

- Déterminer la fréquence des éventrations post-opératoires en Chirurgie

«B»

- Déterminer les étiologies et les facteurs favorisants ;

- D’étudier la mortalité et la morbidité ;

- Décrire les suites opératoires à long terme.

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2- GENERALITES

2-1 - DEFINITION :

L’éventration post-opératoire se définit comme une protrusion viscérale sous

cutanée qui est la conséquence de la non-consolidation des plans musculo-

apponévrotiques, elle-même due à un échec de la cicatrisation de première

intention à la suite d’une laparotomie.

2-2 - RAPPELS ANATOMIQUES DE L’ABDOMEN

2-2-1- ANATOMIE DE LA PAROI ABDOMINALE

Le tronc se compose du thorax, de l’abdomen, du pelvis et du dos.

L’abdomen , au sens strict, est situé entre le thorax et le pelvis. La cavité

abdominale proprement dite est séparée de la cavité thoracique par le

diaphragme et de la cavité pelvienne en bas et en arrière par un plan arbitraire

qui suit les lignes terminales des os du pelvis. Une partie considérable de cette

cavité abdominale est recouverte par les os de la cage thoracique .

Les parois de l’abdomen sont ostéo-musculaires et aponévrotiques.

2-2-1-1- Le cadre osseux

Il est constitué par :

- En arrière (et sur la ligne médiane) : la colonne vertébrale (soit à ce niveau,

la douzième vertèbre thoracique et les cinq vertèbres lombaires), flanquée par

la très volumineuse masse des muscles spinaux extenseurs.

- En haut : la partie inférieure de la cage thoracique, avant tous les 7 ou 8

dernières côtes (et le processus xiphoïde) où s’insèrent les muscles pariétaux

de l’abdomen ;

- En bas : le bassin, c’est à dire les deux os coxaux, réunis en avant par la

symphyse pubienne et articulés en arrière avec le sacrum.

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2-2-1-2- Les muscles et l’aponévrose

On retrouve :

2-2-1-2-1- En bas le périnée :

C’est une cloison musculo-aponévrotique comportant trois plans successifs :

superficiel, moyen et profond.

2-2-1-2-2- En haut le diaphragme :

C’est une cloison musculo-aponévrotique mobile , jouant un rôle majeur dans

la physiologie respiratoire.

Il a la forme d’une coupole insérée sur le pourtour inférieur de la cage

thoracique, qui remonte à l’intérieur même du thorax osseux.

Ainsi, les viscères abdominaux les plus hauts situés (rate, foie, estomac) sont

masqués par le thorax osseux et méritent le nom d’organes thoraco-

abdominaux.

2-2-1-2-3- latéralement : une sangle musculo-aponévrotique tendue

entre le squelette thoracique (partie inférieure) et la ceinture pelvienne, ferme

la cavité abdominale ; on lui reconnaît deux segments :

- un segment antéro-latéral, constitué lui-même de deux portions

Une portion latérale, formée de chaque coté par la superposition de trois

muscles plats et larges : oblique externe, oblique interne et transverse de

l’abdomen ;

Une portion antérieure, formée de chaque coté de la ligne médiane par les

muscles de l’abdomen (et les inconstants muscles pyramidaux de l’abdomen).

- un segment postérieur, ou lombaire constitué par la superposition

de 4 plans musculo-aponévrotiques :

. premier plan, superficiel : muscle oblique externe et muscle grand

dorsal avec son aponévrose d’insertion, l’aponévrose lombaire ;

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. deuxième plan : muscle oblique interne et muscle dentelé postérieur et

inférieur ;

. troisième plan : aponévrose postérieure du muscle transverse et la

masse des muscles spinaux extenseurs (débordant sur les plans adjacents ;

. quatrième plan : muscle carré des lombes.

2-2-1-3- Au total, on peut individualiser à l’abdomen six parois :

- 2 parois antéro-latérales ;

- 2 parois postérieures ;

- 1 paroi supérieure : le diaphragme (fascicule « thorax ») ;

- 1 paroi inférieure : le plancher pelvien (fascicule « petit bassin »)

2-2-2- LA CAVITE ABDOMINALE :

Elle contient la plupart des organes de l’appareil digestif (estomac, intestins,

foie, pancréas), une partie de l’appareil uro-génital (reins et uretères), la rate,

les glandes surrénales et certaines parties des plexus autonomes. Elle renferme

également le péritoine (grande membrane séreuse de l’appareil digestif). La

cavité abdominale est subdivisée en deux grandes régions :

- la cavité péritonéale, en avant ;

- l’espace rétro-péritonéal, en arrière

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2-2-2-1- La cavité péritonéale

2-2-2-1-1- Le péritoine :

a) c’est une membrane séreuse, constituée de deux feuillets :

- feuillet pariétal (péritoine pariétal), tapissant la face profonde des parois

( antérieure et postérieure) ;

- feuillet viscéral (péritoine viscéral), tapissant la face superficielle des

viscères abdominaux ( tube digestif et annexes).

b) ces feuillets délimitent ainsi une cavité virtuelle : la cavité péritonéale

2-2-2-1-2- Les mésos

Il existe différents types de mésos dont les principaux sont :

- le mésogastre postérieur,

- le mésoappendice,

- le mésocôlon : qui comprend quatre parties :

o le mésocôlon ascendant,

o le mésocôlon transverse,

o le mésocôlon descendant,

o et le mésocôlon sigmoïde.

2-2-2-1-3- Topographie des viscères : on distingue

Les viscères « fixés » au péritoine pariétal postérieur « primitif » ; le

feuillet péritonéal, qui les recouvre en avant, constitue finalement le

péritoine pariétal postérieur,

Les viscères « libres », reliés au péritoine pariétal postérieur par un méso

libre

2-2-2-1-3-1- viscères fixes :

a) Divers viscères apparaissent fixes, « accolés » aux plans postérieurs:

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- face postérieure du foie, dans l’aire du ligament coronaire ;

- œsophage abdominal et fundus ;

- duodénum (sauf le segment initial)

- pancréas ( sauf la queue) ;

- colon ascendant, angle droit et gauche, colon descendant.

b) Tous ces plans d’accolement peuvent être clivés chirurgicalement (

ces organes pouvant être mobilisés), notamment :

- le mésoduodénum accolé (fascia de Treitz), fixant le duodénum

et la tête du pancréas ;

- le mésocôlon ascendant accolé (fascia du Toldt droit), fixant le

colon ascendant et l’angle droit ;

- le mésocôlon descendant accolé (fascia du Toldt gauche) fixant

l’angle gauche, le côlon descendant et le corps du pancréas

(prolongement supérieur du fascia).

2-2-2-1-3-2- viscères libres :

Divers viscères apparaissent « libres », reliés soit au plan postérieur, soit aux

viscères voisins : foie, rate, l’estomac ( sauf le fundus), queue du pancréas,

jéjuno-iléum, cæcum (totalement libre), côlon transverse, côlon sigmoïde.

2-2-2-1-3-3- Etages sus et sous-mésocoliques

L’importance du mésocôlon transverse unissant à la paroi postérieure le côlon

transverse, est considérable : il subdivise en deux étages la cavité abdominale :

a) l’étage sus-mésocolique, avec la rate, le foie, l’œsophage abdominal,

l’estomac, les deux premières parties du duodénum, la quasi-totalité du

pancréas (à l’exception du processus uncinatus)

b) l’étage sous-mésocolique avec le côlon ( latéralement), le jéjuno-

iléum (relié à la paroi par le mésentère), le processus uncinatus ( du

pancréas) et les deux dernières portions du duodénum.

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2-2-2-2- L’espace rétro-péritonéal

a) Définition : c’est l’espace situé en arrière du péritoine pariétal postérieur

(primitif).

b) Contenu : il contient (englobé dans un tissu conjonctif cellulo-graisseux

plus ou moins abondant) :

Latéralement (régions rétro-péritonéales latérales) : les reins les uretères

et surrénales.

Dans la région médiane (région rétro-péritonéale médiane) : les gros

vaisseaux pré vertébraux (aorte abdominale à gauche, veine cave

inférieure à droite, les lymphatiques sous diaphragmatiques et les

chaînes nerveuses ganglionnaires sympathiques).

2-3 - LES POINTS FAIBLES DE L’ABDOMEN

La paroi abdominale, constituée par des muscles et aponévroses(traversés par

divers éléments vasculaires ou nerveux ) présente des zones de moindre

résistance parfois à l’origine des hernies :

• la ligne latérale ;

• l’ombilic ;

• le canal inguinal ;

• et l’anneau crural .

2-3-1- LA «LIGNE LATERALE» ( ligne de Spiegel )

• Les trois muscles larges se terminent à distance du muscle droit par une

nappe aponévrotique .

• Leur limite latérale n’est pas située sur une même ligne ; ainsi, le long

du bord latéral du muscle droit existe une zone de moindre résistance

qui peut être le siège de hernies latérales (très rares ).

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2-3-2- L’OMBILIC ET LES ORIFICES DE LIGNE BLANCHE

- Au voisinage de l’ombilic et au-dessus de lui , la ligne blanche présente

quelques petits orifices (vasculaires ou nerveux) ,dans lesquels le péritoine

peut s’engager, réalisant une hernie de la ligne blanche.

En fait ,la plupart des hernies épigastriques siègent en regard de

l’ombilic,

- Structure :

De la superficie à la profondeur, on retrouve successivement :

. la peau ;

. l’anneau ombilical ;

. les insertions des cordons fibreux ;

. le fascia ombilicalis ;

. le péritoine.

2-3-3- LE CANAL INGUINAL

• Le canal inguinal est un passage oblique, de trois à cinq centimètres

de long , à travers la paroi abdominale. Il est occupé chez l’homme

par le cordon spermatique ,et chez la femme par le ligament rond de

l’utérus. Il contient le nerf ilio-inguinal ( petit abdomino-génital ) et

il est situé au-dessus de la partie médiale de l’arcade inguinale.

Formé par les insertions terminales des muscles larges,

il comporte quatre parois et deux orifices :

- Paroi antérieure,

- Paroi supérieure,

- Paroi inférieure,

-Paroi postérieure,

-Anneau inguinal profond ( orifice profond ),

-Anneau inguinal superficiel ( orifice superficiel ).

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2-3-4- Le triangle lombaire : Il est limité par les constituants du plan

musculo-aponévrotique superficiel :

• en bas : la crête iliaque ;

• en avant : le bord postérieur du muscle oblique externe ;

• en arrière : le bord latéral du muscle grand dorsal .

Dans l’aire de ce triangle , la paroi n’est constituée que par le muscle oblique

interne et par l’aponévrose postérieur du transverse .

Au total , par ce point faible de la paroi peuvent s’extérioriser des collections

suppurées ( phlegmons peri-néphrétiques ) ou des hernies lombaires (

exceptionnelles).

2-3-5- Le quadrilatère lombaire :

Constitution : de forme grossièrement losangique ; dans l’aire de ce losange, la

paroi n’est constituée ( en arrière du losange ) que par l’aponévrose

postérieure du transverse ( doublée, vers la ligne médiane , par le muscle carré

des lombes ) .

En fait, la faiblesse de cette zone est très théorique , celle-ci étant recouverte en

arrière par les constituants du plan superficiel ( muscles grand dorsal et

oblique externe ) .

Il est limité par les constituants du deuxième plan musculo-aponévrotique :

• vers la ligne médiane :les muscles spinaux extenseurs;

• latéralement :le bord postérieur du muscle oblique interne;

• en haut et vers la ligne médiane : le bord postérieur du muscle

dentelé postérieur et inférieur ;

• en haut et latéralement : le bord inférieur de la douzième côte

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2-5- PHYSIOLOGIE DES DIFFERENTES PAROIS ABDOMINALES

2-5-1- La paroi antéro-latérale de l’abdomen

• Ces muscles constituent une sangle abdominale particulièrement solide

(notamment du fait de leur obliquité différente) : leur contraction

diminue le volume de la cavité abdominale, jouant un rôle lors de

l’expiration forcée, de la miction, de la défécation, du vomissement.

• Ainsi, les muscles obliques et muscles droits, prenant appui sur le

bassin, abaissent les côtes et la cage thoracique provoquant l’expiration.

A l’opposé, prenant appui sur le thorax, ils portent le bassin en haut et

en avant. Enfin, la contraction unilatérale des muscles obliques entraîne

une rotation du thorax.

2-5-2-Paroi postérieur de l’abdomen :

• Si le point fixe est la colonne vertébrale, il permet l’inclinaison

latérale du bassin.

• Si le point fixe est le bassin, il permet l’inclinaison latérale de la

colonne vertébrale.

2- 5-3- Paroi postéro-inférieure de l’abdomen :

• Le muscle psoas iliatique fléchit la cuisse sur le bassin, et lui imprime

une rotation externe, si le point fixe est le bassin (et la colonne

vertébrale).

• Il fléchit le tronc en avant, et imprime un mouvement de rotation du

bassin, du côté opposé, si le point fixe est le fémur.

• En clinique, la mise en tension du grand psoas exacerbe parfois des

douleurs de la fosse iliaque (douleurs appendiculaires)

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2-6- INNERVATION DES DIFFERENTES PAROIS ABDOMINALES

2-6-1- Paroi antéro-latérale de l’abdomen :

• Ces muscles sont innervés par les nerfs thoraco-abdominaux et par le

nerf subcostal (soit les six derniers nerfs dorsaux).

• De plus, ils pourraient recevoir des fibres motrices des nerfs ilio-

hypogastrique (grand nerf abdomino-génital) et ilio-inguinal (petit

nerf abdomino-génital)

2-6-2- paroi postérieure de l’abdomen

Le muscle carré des lombes est innervé par le nerf subcostal et par les branches

ventrales (antérieures) du plexus lombaire

2-6-3- Paroi postéro-inférieure de l’abdomen

L’innervation est assurée par les branches du plexus lombaire.

• Trois à quatre filets issus des racines du nerf fémoral (ou du nerf

fémoral lui-même) pour le grand psoas,

• Trois à quatre filets issus du nerf fémoral pour l’iliaque.

2-7- PHYSIOPATHOLOGIE DES EVENTRATIONS

L’éventration ne met pas simplement le chirurgien en présence d’une brèche

pariétale, dont l’existence impliquerait exclusivement les gestes mécaniques de

réparation, mais elle détermine l’apparition de désordres généraux divers qui

constituent les éléments de ce que l’on pourrait appeler « l’éventration maladie

».

Les signes de « l’éventration maladie », qui rassemblent les troubles

physiopathologiques qui peuvent être observés chez les malades présentant

une grande éventration, apparaissent dans les circonstances diverses, relèvent

de causes différentes, et peuvent être rangés en cinq groupes principaux :

• troubles musculaires ;

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• troubles respiratoires ;

• troubles viscéraux ;

• troubles vasculaires.

• altération des téguments

2-7-1- Troubles musculaires :

L’éventration est une « désinsertion musculaire », qui évolue en trois temps

successifs :

La désinsertion des muscles abdominaux s’effectue d’abord dans un plan

frontal. La ligne blanche représente un lieu d’insertion des muscles

abdominaux. Le fonctionnement des muscles larges implique que leur

insertion médiale, sur la ligne blanche, soit intacte. Les éventrations médianes

représentent une véritable désinsertion de la sangle musculaire latérale : les

fibres des muscles larges se rétractent, subissent une atrophie, parfois une

sclérose, souvent une dégénérescence scléro-adipeuse. Plusieurs études

histologiques ont montré que l’importance des lésions musculaires (atrophie et

dégénérescence scléroadipeuse) était proportionnelle au diamètre du collet et

à la durée d’évolution de l’éventration.

- La paroi abdominale s’ouvre ensuite comme une porte sous la

pression des viscères abdominaux, qui ont tendance à s’échapper,

en profitant de la désinsertion musculaire. Sur une coupe

horizontale de l’abdomen, il est remarquable de constater le

changement d’orientation des muscles pariétaux, et en particulier

des muscles droits, ceux-ci étant représentés sur la paroi

abdominale par les insertions postéro-latérales des muscles larges.

- Enfin les droits se sagittalisent tout à fait, la porte est grande

ouverte, et la contraction des muscles va désormais s’effectuer de

telle façon qu’ils vont avoir tendance à expulser le contenu de

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l’abdomen, avec un mouvement qui ressemble beaucoup à une

énucléation

2-7-2- Troubles respiratoires

La paroi abdominale participe largement à la mécanique ventilatoire.

Solidaire de la pompe diaphragmatique, elle joue également un rôle dans la

circulation de retour et la statique du tronc. La perte de substance pariétale et

la protrusion des viscères vont entraîner une diminution de la pression

abdominale, un abaissement du diaphragme, puis son atonie progressive. Les

désordres respiratoires qui en résultent doivent être au premier plan des

préoccupations du chirurgien.

Eventration : Maladie respiratoire.

Les travaux de Rives ont consacré l’existence d’une maladie respiratoire, qui

est la conséquence de la baisse de pression abdominale.

Lorsque le contenu de l’éventration est mobile, au travers d’un orifice pariétal

largement perméable, on peut observer l’existence d’un véritable volet

abdominal dont les mouvements sont ceux d’une respiration paradoxale de

l’abdomen, par analogie avec ce que l’on observe dans les volets thoraciques.

L’insuffisance respiratoire chronique qui en résulte est souvent latente, en

particulier chez l’obèse, dont les épreuves fonctionnelles respiratoires sont peu

perturbées. Au contraire la gazométrie sanguine peut être très modifiée. Cette

maladie respiratoire de l’éventré se rapproche de l’emphysème pulmonaire.

Elle doit être prise en considération pendant la préparation à l’intervention.

A l’inverse lorsque le contenu de l’éventration est fixé dans le « deuxième

abdomen » et perd son droit de domicile, la cavité abdominale, partiellement

déshabitée, voit son volume se réduire. Ici encore les troubles respiratoires

peuvent être masqués, en particulier chez l’obèse. Le danger apparaîtra

surtout au moment de l’intervention : la réintégration chirurgicale des

viscères, toujours possible sous curarisation, va refouler le diaphragme et

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provoquer, lors du réveil, lorsque le tonus des muscles abdominaux redevient

normal, une détresse respiratoire progressive par augmentation de la pression

intra-abdominale. Cette détresse respiratoire postopératoire reste la première

cause de mortalité dans le traitement des grandes éventrations.

2-7-3- Les troubles viscéraux

Ils surviennent à la suite d’une chute de la pression intra-abdominale, en

particulier chez les malades présentant une grande éventration mobile.

Les muscles s‘écartant l’un de l’autre, le péritoine est soufflé progressivement

dans la graisse sous-cutanée par la pression qu’exercent les organes

abdominaux qui s’y engagent : surtout l’intestin grêle et le côlon. Le péritoine

constitue alors une sorte de sac qui contient de l`intestin en position debout,

ou à l’effort, lequel intestin réintègre l`abdomen au repos , en position allongée

, le sac s`affaissant alors .

Conséquences : le développement progressif du sac, l`alourdissement de son

contenu sont, à la longue habituellement, source d'une gêne qui peut devenir

invalidante. Dans certains cas extrêmes, la peau est tellement distendue

qu’elle risque de se rompre. Enfin, et c’est un risque non négligeable,

l’éventration peut s’étrangler : le contenu du sac est devenu trop volumineux,

s’œdématie, est étranglé dans l’orifice musculaire, ne peut plus réintégrer

l’abdomen. Les douleurs sont souvent intenses, une occlusion intestinale

s’installe : une intervention en urgence est indispensable.

2-7-4- Les troubles vasculaires :

Ils sont très mal connus, nous nous bornerons a émettre quelques hypothèses.

- Les grosses veines de l’abdomen, à l’intérieur desquelles règne

normalement une faible pression, et qui subissent l’influence de la

pression abdominale, ont tendance à subir un effet de dilatation, qui va

se traduire par un agrandissement et un arrondissement de leur surface

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de section. Ces modifications intéressent sans doute la veine cave et ses

principaux affluents, mais vraisemblablement aussi les principaux

rameaux de l’arbre porte.

- Les petites veines, et en particulier les veines intraviscérales, dont le

réseau est particulièrement riche au niveau de la sous-muqueuse,

subissent certainement le contre-coup des changements intervenus dans

le gradient pression intraluminale (PIL)/pression intra-abdominale

(PIA), et cela devrait se traduire par une gêne dans le fonctionnement de

l’unité capillaire et des veinules les plus périphériques.

- Les artères ne semblent pas participer à ces perturbations.

2-7-5- Altération des téguments :

La peau est réduite à un derme mal vascularisé, dépourvu, au devant du

sac, de son tissu sous-cutané de soutien. L’hypoxie tégumentaire aboutira

parfois à l’apparition d’un ulcère trophique, rond, toujours médian et

symétrique, siégeant au sommet de la tuméfaction.

D’autres troubles cutanés sont moins spécifiques : l’excédent

cutanéograisseux en tablier abdominal, le port d’une ceinture de

contention, favorisent les lésions d’intertrigo surinfecté.

2-8- ETIOLOGIE ET PATHOGENIE

Les éventrations postopératoires résultent d’un défaut de cicatrisation des

muscles sectionnés, puis recousus en fin d’intervention. Les principales

causes de cette cicatrisation imparfaites sont l’infection de la plaie

(lorsqu’elle survient, c’est en postopératoire immédiat, dans les quinze

premiers jours), et surtout une tension chronique excessive exercée sur les

muscles, comme en réalise l’obésité.

- Devenue plus rare grâce au soin particulier qu’il faut apporter à la

réparation pariétale par affrontement des différents plans, l'éventration

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postopératoire est malgré tout favorisée par certaines voies d’abord

abdominales(cœliotomie sus-et surtout sous-ombilicale, incision

transversale de l’hypochondre droit, incision de Jalaguier) et surtout par la

survenue d’une suppuration pariétale souvent induite par un

drainage sur des lésions suppurées. Il se forme un tissu fibreux en bande

large entre les deux berges de la voie d’abord qui n’offre qu’une résistance

médiocre à la poussée abdominale. C’est pourquoi, si l’éventration post-

opératoire n’est pas l’apanage exclusif de la pratique de guerre, elle trouve

là réunies, les meilleurs conditions de sa survenue: septicité des plaies,

délabrements pariétaux, incisions non systématisées responsables de

section musculaires ou nerveuses, sujet à mauvais état général.

2-9- ETUDE ANATOMIQUE :

Selon les dimensions de l’orifice de l’éventration, il est de petites et de

grosses éventrations, distinction importante sur le plan thérapeutique.

La petite éventration siège sur une petite cicatrice ou sur un court segment

d’une longue incision. L’orifice est petit et quel que soit le développement

secondaire du sac dans le tissu cellulo-adipeux sous-cutané, la réparation

en est aisée. Les grosses éventrations posent au contraire des problèmes

plus complexes.

Quelle que soit la taille de l’orifice, la paroi d’une éventration est constituée

par les plans suivants :

- la peau amincie porte la cicatrice distendue de l’intervention

précédente.

- le tissu cellulo-adipeux sous-cutané dans lequel s’est développé le

sac d’éventration a pratiquement disparu à ce niveau.

- le plan musculo-aponévrotique cicatriciel est tellement distendu

et mince qu’il peut manquer complétement.

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- le sac péritonéal est donc parfois libre, parfois totalement

adhérant à la face profonde de la cicatrice cutanée. Il peut être

complexe et diverticulaire. Ses dimensions sont indépendantes de

la taille de l’orifice de l’éventration.

- le sac, parfois cloisonné par des brides ou des diaphragmes

contient de l’intestin et de l’épiploon libres ou adhérents.

L’étranglement est donc possible au niveau d’un orifice étroit ou

dans le sac. L’aspect anatomique est très proche de celui des

hernies ombilicales de l’adulte. Dans les éventrations

traumatiques accidentelles, le sac péritonéal peut manquer et

l’intestin est directement situé sous les téguments très amincis.

2-10- ETUDE CLINIQUE

Accidentelle ou post-opératoire, l’éventration apparaît dans les semaines ou

mois suivant l’effraction de la paroi musculo-aponévrotique. Un effort est

souvent invoqué par le malade à l’origine de cette brusque rupture des plans

cicatriciels profonds. La voussure de l’éventration, de taille variable au repos,

s’accentue sous l’effet de l’hyperpression abdominale (effort de porter, toux...).

Comme dans les volumineuses hernies ombilicales, la percussion et la

palpation permettent de reconnaître le contenu épiploïque ou intestinal. Si les

viscères sont adhérents la réductibilité n’est qu’incomplète, voire impossible.

Après réduction même partielle, les doigts explorent le pourtour rigide et

inextensible de l’orifice dont on apprécie les dimensions.

Cette tentative de réduction peut, dans les éventrations volumineuses,

provoquer l’apparition ou la recrudescence de troubles fonctionnels d’ordre

digestifs, respiratoires ou cardio-vasculaires. Douleurs abdominales, troubles

du transit avec ballonnement post-prandial et angoisse, subocclusion sont

courants. Les éventrations anciennes peuvent, comme les hernies ombilicales

volumineuses, avoir perdu véritablement « droit de cité » dans l’abdomen.

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L’affaissement et l’atonie diaphragmatique, la distension des viscères creux

encore intra- abdominaux, la surcharge graisseuse des épiploons et méso

encore en place, l’ectasie veineuse, sont les conséquences du déséquilibre des

pressions abdomino-thoraciques. La réintégration trop brutale des viscères en

protusion serait mal tolérée. La constitution progressive d’un

pneumopéritoine pré-opératoire constitue alors une utile préparation à

l’intervention.

2-11- DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL

Le terme d’éventration couvre en réalité deux lésions assez différentes : les

éventrations spontanées et les éventrations traumatiques.

2-11-1- Eventration spontanée :

Véritables aplasies de la paroi abdominale, elles relèvent d’étiologies

différentes selon l’âge auquel elles apparaissent.

2-11-1-1- Les éventrations du nouveau-né se révèlent dès la naissance. Ce sont

l’omphalocèle et l’écartement congénital de la ligne blanche

2-11-1-2- L’éventration de l`enfance se manifeste différemment selon sa cause.

- L’éventration rachitique apparaît tôt au cours du premier âge ou plus tard,

entre cinq et dix ans . Elle siège au niveau de la ligne blanche qu`elle intéresse

en totalité ou seulement dans l’un de ses segments sus-ou sous-ombilicaux.

Elle se présente comme une distension plus ou moins large de la ligne blanche

entre les bords internes des deux muscles droits. Elle peut être améliorée par le

traitement du rachitisme.

- L’éventration paralytique est rare et surtout due à la poliomyélite. C’est une

zone de dimension variable qui, flasque et dépressible, siège au niveau de la

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paroi antéro-latérale de l’abdomen. L’examen électrique en fait la preuve et

permet d’en suivre l'évolution parfois régressive sous traitement .

- L’éventration congénitale ou laparocèle. C`est une hernie ventrale par arrêt

de développement musculo-aponévrotique. Elle siège au niveau des muscles

larges de l’abdomen. Volumineuse et sessile, elle a un orifice large limité par

un rebord saillant. Elle contient de l’intestin et de l’épiploon. L’étranglement y

est rare.

2-11-1-3- L’éventration de l’adulte et du vieillard :

- Elle est rarement d’origine paralytique : lésions radiculo-

médullaires ou atteinte des nerfs périphériques. Elle est plus

souvent l’apanage du vieillard obèse et ptosique, hernieux de

surcroît. Chez la femme, l’éventration par diastasis des muscles

droits succède à des grossesses répétées et accompagne souvent

un prolapsus génital. Ces grosses éventrations occasionnent des

troubles fonctionnels gastro-intestinaux variés : douleurs,

pesanteurs, distensions. L ‘examen en poussées abdominales fait

saillir la masse viscérale entre les bords internes des deux muscles

droits. La paroi relachée est flasque, couverte de vergetures. Le

diastasis en tranchée entre les deux muscles grands droits peut

atteindre 8 à 10 centimètres. L’éventration du post-partum est

susceptible de régression totale. Parfois elle augmente de volume

et aggrave sa symptomatologie fonctionnelle.

2-11-2- Les éventrations traumatiques :

Accidentelles ou post-opératoires, ce sont les plus fréquentes.

Les éventrations accidentelles relèvent de trois mécanismes :

- Une effraction de la paroi musculo-aponévrotique avec plus ou

moins vaste perte de substance ;

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- Une contusion abdominale avec une rupture sous-cutanée de la

paroi;

- Une éventration paralytique par section des derniers nerfs

intercostaux à la suite de certaines interventions ou de plaies

pénétrantes de la base du thorax ou de la région lombaire.

2-12- TRAITEMENTS

2-12-1-But :

- Reconstituer une paroi normale,

- Prévenir les troubles respiratoires,

- Eviter les pièges de l’infection résiduelle

2-12-2- Moyens :

a) Médicaux :C’est un problème mécanique, aucun médicament ne saurait

être efficace.

Les bandages, ceintures, corsets…., ne représentent pas une solution radicale,

ne pouvant corriger le défaut de clôture des muscles, mais peuvent être

bénéfiques en limitant le volume du sac d’éventration et la gêne qu’il

engendre. Certaines localisations se prêtent mieux à cette contention que

d’autres(les orifices situés à proximité des côtes, du pubis, sont difficiles à

appareiller).

b) chirurgicaux :

La chirurgie reste la seule façon d’obtenir une correction des désordres en

supprimant le sac péritonéal et en fermant l’orifice musculaire.

2-12-3- Méthodes :

Les méthodes thérapeutiques proposées pour la cure des éventrations

postopératoires sont nombreuses et peuvent être classées en trois groupes :

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- Les raphies ou les plasties aponévrotiques,

- Les autogreffes,

- Et les prothèses.

N.B. les autogreffes de peau ou d’autres matériaux biologiques(fascia-lata) ne

sont plus utilisées.

2-12-4- Indications du traitement :

Elles sont essentiellement fonction :

- de la taille et du siège de l’éventration,

- de l’existence ou non d’interventions antérieures sur cette

éventration,

- d’antécédents éventuels de sepsis,

- et enfin de l’âge, du morphotype et de la fonction respiratoire du

malade.

2-13- LES COMPLICATIONS

2-13-1- Les complications précoces :

2-13-1-1- Sepsis : la principale complication est bien entendu le sepsis .

Celui-ci est plus ou moins grave selon son siège et selon le

siège de la prothèse.

2-13-1-2- Hématomes ou séromes : Ils sont le plus souvent liés à des

décollements importants, et dans certains cas à un drainage

insuffisant.

2-13-2- Les complications tardives

Elles sont dominées par l’existence d’une suppuration prolongée ou sa

réapparition plusieurs mois ou même plusieurs années après la mise en place

d’une prothèse.

Cette suppuration est en général fistulisée à la peau au niveau de l’ancienne

incision.

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2-13-3- Autres complications :

Ce sont des complications exceptionnelles :

L’éviscération peut survenir après plastie ou raphie, exceptionnellement

après mise en place d’une prothèse,

La nécrose cutanée peut être la conséquence de décollements importants,

Les migrations digestives des prothèses intra-péritonéales sont plus

exceptionnelles encore.

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3- METHODOLOGIE

3-1- Cadre de l’étude :

L’hôpital national du point « G » est l’un des trois hôpitaux nationaux du Mali.

C’est un centre de référence de 3ème niveau. Il est situé à 8km du centre ville

de Bamako au nord sur la colline du point « G ». Au niveau de cet hôpital sont

référés les malades des villes de Bamako et ceux de l’intérieur du pays. Il

compte actuellement quinze services répartis en plusieurs spécialités, parmi

lesquelles le service de chirurgie « B » et vingt cinq pavillons d’hospitalisation.

Le service de chirurgie « B » a vu le jour en décembre 1978 avec l’arrivée du

professeur A.K. KOUMARE. Il compte quatre salles de première catégorie de

deux lits chacune, quatre salles de deuxième catégorie (dont trois

fonctionnelles actuellement) de quatre lits chacune et deux salles de troisième

catégorie de huit lits chacune.

3-2- Type d’étude

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur des patients hospitalisés pour

une éventration postopératoire dans le service de chirurgie « B » de l’hôpital

national du point « G ».

Elle s’est étendue sur une période de 11 ans allant du 1er janvier 1990 au 31

décembre 2000.

3-3- Patients

Il s’agit des patients de tout sexe et de tout âge.

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3-3-1 Critères d’inclusion

Ont été inclus dans cette étude tout patient ayant subi une intervention

chirurgicale pour éventration postopératoire dans le service de chirurgie « B »

de l’hôpital national du point « G ».

3-3-2- Critères de non inclusion

- les cas d’éventrations spontanées,

- les cas d’éventrations traumatiques

- tous les dossiers incomplets.

3-4- Enquête

3-4-1- Conception et confection de la fiche d’enquête

La fiche d’enquête a été faite par l’étudiant, l’équipe de chirurgie « B » et enfin

corrigée par le directeur de thèse. Un pré-test a été effectué sur un échantillon

de 10 dossiers pour valider le questionnaire qui comporte :

• les renseignements socio-administratifs,

• les conditions cliniques pré-éventration

• les renseignements cliniques sur l’éventration

• le traitement

• le suivi post-opératoire.

3-4-2- Enquête à domicile

C’est la phase de consultation postopératoire après sortie de l’hôpital. Elle a

duré 1 mois.

Il s’est agi d’aller retrouver les malades à domicile, l’adresse ayant été notée

avec précision pour la circonstance dans la majorité des cas. Les malades revus

sont interrogés et examinés. Pour ceux portés absents lors de deux à trois

passages de l’enquêteur, les informations fournies par le parent le plus proche

sur leur état de santé ont été retenues.

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3-5- L’étape de saisie et d’analyse des données

Il a été effectué dans la cellule informatique du service de chirurgie « B » et à

domicile par nous même sur logiciel Epi-Info (6.0) après une formation

pratique en informatique. Le traitement de texte a été fait sur le logiciel Word

98.

Les tests statistiques utilisés ont été le Khi2 et l’exact test de Fisher pour les

petits effectifs.

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4- RESULTATS Il s’agit d’une étude rétrospective qui a porté sur 26 patients ayant subi une

laparotomie pour éventration postopératoire dans le service de chirurgie « B »

de l’Hôpital du Point « G » de 1990 à 2000.

4-1- Fréquence générale

Pendant les 11 ans couverts par l’étude le service de chirurgie « B » a effectué

5150 interventions chirurgicales dont 4182 laparotomies sur un total de 5252

malades.

Les éventrations postopératoires ont donc représenté 0,49% des malades

hospitalisés, 0,50% des interventions chirurgicales et 0,62% des laparotomies.

4-2- Données socio-administratives

Tableau I : Répartition des malades en fonction des tranches d’âge

Tranche d’âge (année) Effectif Pourcentage

1-15 2 7,6

16-31 5 19,2

32-47 11 42,3

48-63 6 23

64-79 2 7,6

Total 26 100

L’âge moyen est de 40,9 ans ± 16,9 avec des extrêmes de 5 et 70 ans.

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7,6

19,2

42,3

23

7,6

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

1à15 16-31 32-47 48-63 64-79

Tranche d'âge

Pour

cent

age

Graphique I : Répartition des malades en fonction des tranches d’âge

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Tableau II : Répartition des malades en fonction du sexe Sexe Effectif Pourcentage

Masculin 9 34,6

Féminin 17 65,4

Total 26 100

Le sexe-ratio est de 1,8 en faveur du sexe féminin.

65,4

34,6

Masculin Féminin

Graphique II : Répartition des malades en fonction du sexe

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Tableau III : Répartition des malades en fonction du poids

Poids (kg) Effectif Pourcentage

1-10 0 0

11-20 0 0

21-30 2 7,6

31-40 0 0

41-50 1 3,8

51-60 6 23

61-70 6 23

71-80 7 26,9

81-90 4 15,3

Total 26 100

Le poids moyen est de 68,4kg ± 28,8 avec des extrêmes de 21 et 85 kg.

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Tableau IV : Répartition des malades en fonction de la principale activité

Principale activité Effectif Pourcentage

Paysan 3 11,5

Ménagère 15 57,5

Commerçant 2 7,7

Tailleur 2 7,7

Chauffeur 2 7,7

Forgeron 1 3,8

Menuisier 1 3,8

Total 26 100

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Tableau V : Répartition des malades en fonction du lieu de résidence

Résidence Effectif Pourcentage

Kayes 4 15,4

Koulikoro 5 19,2

Sikasso 1 3,8

Ségou 5 19,2

Mopti 1 3,8

Gao 1 3,8

Bamako 9 34,6

Total 26 100

Tableau VI : Répartition des malades en fonction de l’ethnie

Ethnie Effectif Pourcentage

Bambara 8 30,8

Peulh 7 26,9

Malinké 4 15,4

Sarakolé 3 11,5

Sonrhaï 2 7,7

Dogon 2 7,7

Total 26 100

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Tableau VII : Répartition des malades en fonction de la catégorie

d’hospitalisation

Catégorie hospitalisation Effectif Pourcentage

1ère 4 15,3

2ème 9 34,5

3ème 13 50

Indéterminé 2 7,6

Total 26 100

Tableau VIII : Répartition des malades en fonction du mode de référence

Mode de référence Effectif Pourcentage

Venu de lui même 15 57,7 Médecin 10 38,5 Indéterminé 1 3,8 Total 26 100

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Tableau IX : Répartition des malades en fonction de la durée d’hospitalisation

globale

Durée hospitalisation globale (jours)

Effectif Pourcentage

1-10 6 23,1 11-20 13 50 21-30 4 15,3 31-40 0 0 41-50 1 3,8 51-60 0 0 61-70 2 7,6 Total 26 100

La durée moyenne d’hospitalisation a été de 20,8 jours ±16,7 avec les extrêmes de

4 et 68 jours.

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23,1

50

15,3

7,6

00

3,8

0

10

20

30

40

50

60

1à10 11à20 21à30 31à40 41à50 51à60 61à70

Durée d'hospitalisation globale

Pou

rcen

tage

Graphique III : Répartition des malades en fonction de la durée d’hospitalisation

globale

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Tableau X : Répartition des malades en fonction de la durée d'hospitalisation

postopératoire

Durée hospitalisation postopératoire (jours)

Effectif Pourcentage

1-10 14 53,8 11-20 10 38,4 21-30 2 7 Total 26 100

La plupart de nos patients avait une durée d’hospitalisation postopératoire

située entre 1-10 jours avec 14 cas soit 53,8%, avec une moyenne de 12,6 jours ±

5,9 avec des extrêmes de 3 et 28 jours.

53,8

38,4

7

0

10

20

30

40

50

60

Pourcentage

1à10 11à20 21-30Durée d'hospitalisation postopératoire

Graphique IV: : Répartition des malades en fonction de la durée

d'hospitalisation postopératoire

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4-3- Données cliniques de la phase pré-éventration

Tableau XI : Répartition des malades en fonction de la pathologie initiale en

cause

Pathologie initiale en cause Effectif Pourcentage

Péritonite 8 30,7

Occlusion 4 15,3

GEU 3 11,5

Appendicite 2 7,6

Césarienne 2 7,6

Hernie de la ligne blanche 2 7,6

Kyste de l’ovaire 1 3,8

Fibrome utérin 1 3,8

Hernie ombilicale 1 3,8

HID 1 3,8

Prolapsus génital 1 3,8

Total 26 100

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Tableau XII : répartition des malades en fonction de la classification

d’Altemeier

Classification d’Altemeier Effectif Pourcentage

Classe I

(Chirurgie propre)

5 19,2

Classe II

(Chirurgie propre contaminée)

7 26,9

Classe IV

(Chirurgie sale)

14 53,8

Total 26 100

Selon la classification d’Altemeier la chirurgie sale a été la plus représentée

avec 14 cas soit 53,8%.

Tableau XIII : répartition des malades en fonction du type d’intervention

initiale

Intervention initiale Effectif Pourcentage

Intervention « réglée » prévue à

l’avance

7 26,9

Intervention en urgence 19 73,1

Total 26 100

La plupart de nos patient ont été opérés en urgence avec 19 cas soit 73,1%.

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Tableau XIV : répartition des malades en fonction des complications

postopératoires précoces de l’intervention initiale

Complications postopératoires

précoces

Effectif Pourcentage

Toux 3 11,5

Eviscération 4 15,3

Hématome plaie opératoire 2 7,6

Dysurie 1 3,8

Détresse respiratoire 0 0

Occlusion 0 0

Retard du transit 2 7,6

Vomissement 3 11,5

Infection pariétale 9 34,6

Aucune 2 7,6

Total 26 100

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Tableau XV : Répartition des malades en fonction du type d’incision initiale

Type d’incision Effectif Pourcentage

Médiane sus-ombilicale 5 19,2

Médiane sous-ombilicale 3 11,5

A cheval sur l’ombilic 5 19,2

Xypho-pubienne 9 34,6

Mac Burney 2 7,6

Pfannenstiel 2 7,6

Total 26 100

Tableau XVI : Répartition des malades en fonction de la fermeture pariétale

(initiale)

Fermeture pariétale Effectif Pourcentage

FPP 7 26,9

En deux plans 18 69,2

Indéterminé 1 3,8

Total 26 100

A l’intervention initiale 18 de nos patients avaient reçu une fermeture en deux

plans soit 69,2%.

NB : en deux plans il s’agit du plan musculo-aponévrotique et le plan cutané.

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Tableau XVII : Répartition des malades en fonction des facteurs de morbidité

Facteurs de morbidité Effectif Pourcentage

Infection pariétale

postopératoire

9 34,6

Diabète 1 3,8

HTA 1 3,8

Poly-opéré 3 11,5

Aucun 12 46,1

Total 26 100

NB : poly-opéré : c’est des patients qui ont subi au moins deux interventions

chirurgicales.

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4-4- Données cliniques de la phase post-éventration

Tableau XVIII : Répartition des malades en fonction du motif de consultation

Motif de consultation Effectif Pourcentage

Douleur abdominale 2 7,6 Tuméfaction 9 34,6 Troubles digestifs 2 7,6 Masse abdominale 9 34,6 Eventration 4 15,3 Total 26 100

Tableau XIX : Répartition des malades en fonction du délai d’apparition par

rapport à l’intervention initiale

Délai apparition/intervention initiale (mois)

Effectif Pourcentage

1 4 15,3 2 12 46,1 3 5 19,2 6 1 3,8 7 2 7,6 14 1 3,8 15 1 3,8

Total 26 100

La période d’apparition de l’éventration s’est située le plus souvent dans les 3

premiers mois (21/26 cas), soit 85,6%. La mode est à 2 mois.

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Tableau XX : Répartition des malades en fonction du délai de consultation

Délai de consultation

(mois)

Effectif Pourcentage

1 11 42,3

2 4 15,3

3 2 7,6

4 1 3,8

5 2 7,6

6 2 7,6

7 1 3,8

11 1 3,8

21 2 7,6

Total 26 100

La plupart de nos patients avait consulté dès le 1er mois après l’apparition de

l’éventration.

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Tableau XXI : Répartition des malades en fonction du siège de l’éventration

Siège de l’éventration Effectif Pourcentage

Médiane sus-ombilicale 12 46,1

Médiane sous-ombilicale 6 23,1

Mac Burney 1 3,8

Pfannenstiel 3 11,5

A cheval sur l’ombilic 4 15,3

Total 26 100

Tableau XXII : Répartition des malades en fonction de la dimension de

l’éventration

Dimension éventration

(cm)

Effectif Pourcentage

1-5 9 34,6

6-10 14 53,8

11-20 2 7,6

21-30 1 3,8

Total 26 100

Le mode se situe dans l’intervalle de 6 à 10cm avec une dimension moyenne

de 8,8 cm ±7,9.

NB : dans notre étude c’est le volume du sac herniaire qui a été pris comme

dimension.

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Tableau XXIII : Répartition des malades en fonction de signes fonctionnels

Signes fonctionnels Effectif Pourcentage

Nausées 4 15,3

Fièvre 3 11,5

Epigastralgie 2 7,6

Douleurs abdominales 5 19,2

Trouble du transit 6 23

Troubles respiratoires 2 7,6

Trouble cardio-vasculaire 2 7,6

Autres * 5 19,2

*= ballonnement, palpitation, hoquet, régurgitation, éructation.

Tableau XXIV : Répartition des patients en fonctions de signes physiques

Signes physiques Effectif Pourcentage

Expansivité 1 3,8

Impulsivité +

réductibilité

24 92,4

Indéterminé 1 3,8

Total 26 100

L’éventration était à la fois impulsive et réductible chez la plupart de nos

patients.

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Tableau XXV : Répartition des malades en fonction du traitement reçu avant

l’intervention

Traitement reçu avant

l’intervention

Effectif Pourcentage

Aucun 20 76,9

Médical 4 15,4

Indéterminé 2 7,7

Total 26 100

Tableau XXVI : Répartition des malades en fonction de la technique opératoire

effectuée

Technique opératoire effectuée Effectif Pourcentage

Cure en paletot 23 88,4

Plaque résorbable 2 7,6

Plaque non résorbable 1 3,8

Total 26 100

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Tableau XXVII : Répartition des malades en fonction de la fermeture pariétale

Fermeture pariétale Effectif Pourcentage

FPP 23 88,4

En deux plans 1 3,8

Indéterminé 2 7,6

Total 26 100

Tableau XXVIII : Répartition des malades en fonction des complications

peropératoires

Complications

peropératoires

Effectif Pourcentage

Aucune 23 88,4

Indéterminé 3 11,5

Total 26 100

Aucune complication peropératoire n’a été signalée dans la plupart des cas

soit 88,4%. La mortalité est de 0%.

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Tableau XXIX : Répartition des malades en fonction des suites opératoires

précoces

Suites opératoires précoces Effectif Pourcentage

Suites simples 16 61,5

Compliquées 10 38,4

Total 26 100

Tableau XXX : Répartition des malades en fonction des complications précoces

Complications précoces Effectif Pourcentage

Douleur abdominale 4 40

Infection urinaire 1 10

Infectieuse (abcès de paroi) 2 20

Hématome 1 10

Occlusion intestinale 1 10

Péritonite 1 10

Total 10 100

La douleur abdominale a été la complication précoce la plus représentée avec

4 cas soit 40%.

Le taux de morbidité est de 38,4% et celui de la mortalité est de 0%.

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Tableau XXXI : Répartition des malades en fonction des suites opératoires

après 6 mois

Suites simples à 6 mois Effectif Pourcentage

Oui 19 73,1

Non 7 26,9

Total 26 100

Tableau XXXII : Répartition des malades en fonction des complications après 6

mois

Complications à 6 mois Effectif Pourcentage

Inconfort minime ne nécessitant aucun

remède

3 42,8

Inconfort minime nécessitant un recours

aux antalgiques

2 28,6

Inconfort majeur survenu à l’effort 2 28,6

Récidive 0 0

Total 7 100

L’inconfort minime a été la complication la plus représentée après 6 mois avec

3 cas soit 42,8%.

NB : inconfort : c’est un manque de bien-être, l’incommodité suite à une

douleur.

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Tableau XXXIII : Répartition des malades en fonction des suites opératoires

après 1 an.

Suites simples à 1 an Effectif Pourcentage

Oui 17 65,3

Non 9 34,6

Total 26 100

Tableau XXXIV : Répartition des malades en fonction des complications après

1 an

Complications à 1 an Effectif Pourcentage

Inconfort minime ne nécessitant aucun

remède

3 33,3

Inconfort minime nécessitant un recours

aux antalgiques

1 11,1

Inconfort majeur survenu à l’effort 4 44,4

Récidive 0 0

Occlusion intestinale 1 11,1

Total 9 100

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Tableau XXXV : Répartition des malades en fonction des suites opératoires

après 5 ans

Suites simples à 5 ans Effectif Pourcentage

Oui 18 69,2

Non 8 30,8

Total 26 100

Tableau XXXVI : répartition des malades en fonction des complications à 5 ans

Complications à 5 ans Effectif Pourcentage

Inconfort minime ne nécessitant aucun

remède

1 12,5

Inconfort minime nécessitant un recours

aux antalgiques

1 12,5

Inconfort majeur survenu à l’effort 2 25

Occlusion intestinale 1 12,5

Péritonite 1 12,5

Récidive 0 0

Décès 2 25

Total 8 100

Après 5 ans nous avons enregistré 2 inconforts survenues à l’effort et 2 décès .

NB : ces 2 décès étaient dus respectivement à des complications du diabète et

de l’HTA. L’un des patients avait 57 ans (diabétique), et l’autre 63 ans

(hypertendu).

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Tableau XXXVII : Répartition des malades en fonction du mode de suivi

Mode de suivi Effectif Pourcentage

Venu de lui-même 2 7,6

Sur rendez-vous 4 15,3

Vu à domicile 15 57,7

Perdu de vue 4 15,3

Téléphone 1 3,8

Total 26 100

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5- COMMENTAIRES ET DISCUSSION

5-1- Méthodologie

Il s’agissait d’une étude rétrospective portant sur 26 patients ayant subi une

intervention chirurgicale pour éventration postopératoire dans le service de

chirurgie « B » de l’Hôpital du Point « G » du 1er janvier 1990 au 31 décembre

2000.

Ces cas d’éventration ont été recensés à partir de dossiers hospitaliers des

malades et des comptes-rendus opératoires de registres du bloc opératoire.

Cependant nous avons rencontré des difficultés quant à la collecte des

dossiers, soit :

parce que plusieurs de ces dossiers étaient introuvables, soulevant ainsi

le problème de la conservation des documents ;

par une insuffisance d’information dans certains dossiers par rapport à

notre fiche d’enquête. A cet effet, 3 dossiers ont été éliminés.

Ces difficultés illustrent le handicap majeur des études rétrospectives, à savoir

la perte d’information.

Le suivi postopératoire a nécessité une enquête à domicile pour retrouver les

patients. En plus de l’enquête à domicile d’autres patients sont venus d’eux-

mêmes, sur rendez-vous ou contactés au téléphone. C’est ainsi que nous avons

retrouvé 22 de nos patients sur 26 soit un taux de 84,7%. Yéna [32] et Dembélé

[12] avaient respectivement retrouvé 56,5% et 96,23% de leurs patients lors

d’études antérieures effectuées dans le même service.

Malgré l’enquête à domicile et les autres moyens employés par le service, 4

patients sont perdus de vue (15,3%) par suite de changement de lieux

d’habitation.

L’étude de Dembélé était une étude prospective dont la phase de suivi

postopératoire avait été effectuée juste après la sortie des patients de l’hôpital

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et n’avait duré que 2 mois, ce qui explique la différence entre notre série et la

sienne.

Outre Dembélé et Yéna, d’autres auteurs ont expérimenté l’enquête à domicile

dans le service de chirurgie « B » à cause du fait que peu de patients se

présentaient spontanément ou sur convocation dans le service pour le suivi,

contrairement à ce qui se passe dans les pays occidentaux.

5-2- Résultats

5-2-1- Fréquence

5-2-1-1- Fréquence des éventrations

Au cours de notre étude, sur les 4182 patients ayant subi une laparotomie nous

avons enregistré 26 éventrations soit 0,62%.

- Eypasch [15] sur 700000 laparotomies par an il a enregistré 15%

d’éventrations. – USA [23] sur 4 millions de laparotomies primaires par an,

200000 éventrations ont été enregistrés soit un taux de 20%.

Il existe une différence statistiquement significative entre ces deux études et

notre série soit respectivement (khi2=677,24 p=10-6 ; khi2=991,23 p=10-6 ).

Cela est dû au fait que notre échantillon est petit, mais aussi et surtout la

technique chirurgicale pourrait être un facteur déterminant pour expliquer

cette différence.

55--22--11--22-- FFrrééqquueennccee ddeess éévveennttrraattiioonn ss ppaa rr rraappppoorrtt aauu ttyyppee dd’’iinntteerrvveennttiioonn iinniittiiaallee

Sur les 26 patients, 7 avaient subi une intervention « réglée » soit 26,9%.

Quant à Sow [29] sur ses 72 éventrations, 22 patients ont subi une intervention

réglée soit 30,55%. Cette différence n’est pas statistiquement significative

(khi2=0,12 p=0,72)

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Le taux de laparotomie effectué en urgence au cours de notre étude a été de 19

cas soit 73,1% contre 46 cas soit 63,88% pour Sow [29]. Il n’existe pas de

différence statistiquement significative entre ces deux études (khi2=0,72

p=0,39).

Par contre, dans notre étude (comme dans celle de Sow), les éventrations après

chirurgie d’urgence sont beaucoup plus fréquentes qu’après chirurgie réglée

(Khi2=11,08 p=0,00087).

On peut en déduire que les interventions effectuées en urgence représentent

plus de risque pour l’apparition des éventrations et cela pour les raisons

suivantes :

- mauvaise préparation préopératoire des patients,

- sévérité de l’atteinte de l’état général des patients

- existence fréquente de lésions préalablement infectées (classes III et IV

d’Altemeier).

5-2-1-3- Le sexe

Dans notre série, nous avons trouvé une prédominance du sexe féminin avec

65,4% contre 73,6% pour Sow [29] et 52,7% pour Oussoultzoglou [24]. Cette

prédominance féminine pourrait s’expliquer par :

- soit le fait de leur surpoids pathologique dans la majeure partie

des cas,

- soit la multiparité,

qui sont des facteurs favorisants non négligeables des éventrations

postopératoires [24, 29]. Cependant dans notre série, la notion de parité n’était

pas systématiquement noté sur l’ensemble des dossiers, ce qui l’a rendu

inexploitable.

5-2-1-4- L’âge

Tableau XXXVIII : Répartition de la moyenne d’âge selon les auteurs

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Age

Auteurs

Tranche d’âge Moyenne

Oussoultzoglou [24] (France) 18-85 ans 58,34 ±11,37 ans

Drouart [13] (Belgique) 35-81 ans 56,5 ans

Sow [29] (Sénégal ) 20-65 ans 39,22 ans

Notre série (Mali) 5-70 ans 49,9 ±16,9 ans

χ²=8,31 p=0,040

Dans notre série la moyenne d’âge est de 49,9 ±16,9 ans avec des extrêmes de 5

et 70 ans.

Nous convenons avec Sow [29] et Drouart [13] que le pic d’âge se situe vers la

4ème décade (khi2=0,98 p=0,324 et khi2=0,21 p=0,64). Cependant nous notons

une différence entre notre étude et celle de Oussoultzoglou [24] (khi2=1624

p=10-6) . Cela s’explique certainement :

- par le jeune âge de la population africaine en général

- par un meilleur état nutritionnel des populations européennes

d’une part et par leur vieillissement d’autre part ; le premier

facteur leur fait éviter des déficiences pariétales à l’âge jeune ; le

deuxième facteur augmente ces déficiences.

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5-2-1-5- Clinique

5-2-1-5-1- Motifs de consultation

La tuméfaction et la masse abdominale (34,6%) ont été les motifs de consultation

les plus fréquents. Ce résultat diffère de celui de Sow [29] dont la plupart des

patients avaient consulté pour douleur abdominale soit (51,4%). Ceci est dû au

fait que :

- soit parce que notre échantillon est petit,

- soit parce que les sièges des éventrations étaient différents dans la

plupart des cas pour ces deux études.

- ou par le biais de recrutement

5-2-1-5-2- Le poids

Le poids moyen de nos patients était de 68,4kg ±28,8 contre 76,8kg±13,9 pour

Oussoultzoglou [24]. Il existe une différence statistiquement significative

(p=0,009). Cela pourrait s’expliquer par le fait que la plupart des européens

sont obèses par rapport aux africains.

5-2-1-5-3- La durée d’hospitalisation postopératoire

Dans notre série la durée moyenne d’hospitalisation postopératoire est de 12,6

jours±5,9 contre 11,6 jours±6,2 pour Oussoultzoglou [24] .

Nous constatons qu’il n’y a pas une différence significative entre ces deux

études, cela est dû au fait que la plupart de nos patients ont eu une suite

opératoire simple de même que ceux Oussoultzoglou [24]. (p=0,05)

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5-2-1-5-4- Topographie des éventrations

Tableau XXXIX: Répartition des résultats en fonction du siège médian

Auteurs

Siège médian Nombre de malade

par série

Fréquence

Oussoultzoglou [24] 159 186 85,5%

Sow [ 29] 68 72 94,44%

Notre série 18 26 69,23%

Nous convenons avec Oussoultzoglou [24] qu’un pourcentage élevé

d’éventration survient après une laparotomie médiane. Cependant on note

une différence entre notre série et celle de Sow [29] et Oussoultzoglou [24] qui

s’explique par le fait que notre échantillon est petit.

5-2-1-5-5- Dimension des éventrations

Dans notre série, la quasi totalité était des éventrations moyennes dont le

diamètre était compris entre 6 et 10 cm avec 14 cas soit 53,8% contre 5 et 10 cm

pour Sow [29] avec 68 cas soit 99,44%. Nous n’avons jamais rencontré

d’éventration ayant « perdu droit de cité dans l’abdomen ».

5-2-1-5-6- Facteurs de morbidité

Chez la plupart de nos patients, nous avons pu retrouver des anomalies sous

la forme de facteurs favorisants ; ces tares sont très variées et le plus souvent

intriquées. C’est ainsi que nous avons relevé :

- une infection pariétale postopératoire chez 9 patients,

- diabète chez 1 patient,

- HTA chez 1 patient,

- Poly-opérés chez 3 patients.

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L’IMC (l’indice de masse corporelle) étant le rapport du poids en (kg) au carré

de la taille en (cm²) , nous n’avons pas pu mettre en évidence d’une manière

objective l’obésité comme facteur de morbidité car la taille n’était pas prise en

compte au moment de la confection des dossiers.

Tableau XL: Facteur de morbidité selon les auteurs

Auteurs

Facteurs de morbidité

Drouart

[13]

Sow [29] Notre série

Suppuration pariétale 4 0 9

Asthme 0 1 0

Diabète 2 0 1

Obésité 12 6 0

HTA 0 1 1

Tuberculose 0 1 0

Poly-opérés 1 12 3

Cirrhose 2 1 0

Insuffisance respiratoire 2 0 0

Si la suppuration pariétale a été le facteur de morbidité le plus important dans

notre série, l’obésité et les interventions multiples étaient des facteurs

favorisants non négligeables respectivement chez Drouart [13] et Sow [29].

Cependant, l’obésité , les interventions multiples et la suppuration pariétale

sont des facteurs qui concourent à l’échec de la cicatrisation en première

intention avec perte de l’étanchéité de la paroi abdominale et des troubles

généraux qui s’en suivent, donc exposent le patient à une éventration

postopératoire.

Tableau XLI: Pronostic en fonction des auteurs

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Pronostic

Auteurs

Technique Mortalité Récidive Recul

Arnaud [3] Welti-Eudel 2% 4% 12-96 mois

Adloff [1] Welti-Eudel 1,5% 4,5% 12-36 mois

Baulieux [4] Sans plastie 0 0 4-16 mois

Drouart [13] Sans plastie 0 4,3% 3-42 mois

Burgard [8] Sans plastie 0 3,6% 20-65 mois

Becouarin [5] Welti-Eudel 1,2% 4,3% 36 mois

Oussoultzoglou [24] Sans plastie 0 16% 6-180 mois

Notre série Paletot et

Prothèses

0 0 6-60 mois

Nous avons obtenu de même que Baulieux [4] un taux de mortalité et de

récidive à 0%.

Certes notre échantillon est petit, mais il faut noter qu’une plus grande co-

morbidité est notée dans les autres séries (tableau XL) et la technique

opératoire était différente dans la plupart des cas.

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6- CONCLUSION ET RECOMMANDATIONS

6-1- CONCLUSION

Au cours de cette étude nous avons recensé 26 patients dont le diagnostic

d’éventration postopératoire avait été posé dans le service de chirurgie « B » de

l’Hôpital du Point « G ».

Les éventrations postopératoires ont eu une fréquence de 0,5% sur l’ensemble

des laparotomies effectuées. Leur taux de morbidité a été de 53,8% et celui de

la mortalité 0%.

C’est une affection de l’adolescent et de l’adulte avec le maximum de

fréquence entre 32 et 47 ans, rare chez le nourrisson et le vieillard.

Les femmes sont les plus représentées avec 65,4%.

Son diagnostic est surtout clinique, basé essentiellement sur l’interrogatoire et

l’examen physique.

La tuméfaction et masse abdominale sont les motifs de consultation les plus

fréquents de nos patients avec 34,6%.

Dans notre série, les laparotomies initiales effectuées en urgence sont les plus

pourvoyeuses d’éventration postopératoire avec une fréquence de 73,1% ; 9

cas de suppuration pariétale soit 34,6%.

Notre étude n’ayant pas fait ressortir l’aspect financier de ce problème,

d’autres études pourraient être réalisées tout en faisant ressortir les causes de

la suppuration pariétale lors des interventions en urgence qui minimiserait la

fréquence des éventrations postopératoires.

C’est une maladie iatrogène souvent en relation avec une faute chirurgicale dont le traitement bénéficie actuellement des progrès sur la

physiopathologie, des techniques chirurgicales nouvelles et de l’apport de matériel synthétique. Mais le meilleur traitement reste ici la prévention.

6-2- RECOMMANDATIONS

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Ainsi, au terme de notre étude nous recommandons :

Une meilleure organisation des services d’urgences chirurgicales pour

une prise en charge adéquate des cas d’urgences ;

L’amélioration de l’hygiène hospitalière, en particulier au niveau du

bloc opératoire ;

L’’intervention dans les meilleurs délais une fois le diagnostic

d’éventration postopératoire posé pour éviter non seulement

l’augmentation de son volume mais aussi et surtout les complications

d’ordre respiratoire ;

Une meilleure préparation pré-opératoire des patients ;

Un parage minutieux des plaies post-opératoires infectées ;

L’utilisation du bourdonnet en cas d’urgence chirurgicale.

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7- REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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3. Arnaud J,P, Patsopoulos J, Adloff M. – Traitement des volumineuses

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EVENTRATION POST-OPERATOIRE

FICHE D’ENQUETE I. RESEIGNEMENT SOCIO-ADMINISTRATIFS Q1. Nº d’hospitalisation …………………………………………/__/__/__/__/__/__/__/

Q2. Nº Fiche d’enquête……………………………………………………/__/__/__/__/

Q3. Nº du dossier: …………………………………………/__/__/__/__/__/__/__/__/

Q4. Prénom et Nom : …………………………………………………………………..

Q5. Age (en année) : ……………………………………………………………………

Q6. Sexe : …………………………………………………………………………../__/

1= Masculin 2 = Féminin

Q7. Religion : ………………………………………………………………………/__/

1= Musulmane 2 = Chrétienne 3=Autres

Q8. : Date de consultation : ……………………………………/__/__/__/__/__/__/__/

Q9. Poids (en kg) : …………………………………………………………./__/__/__/

Q10. Profession : …………………………………………………………………/__/

1 = paysan 2 = Ménagère 3 = Militaire 4 = Ouvrier

5 = cadre moyen 6 = Cadre Supérieur 7 = Commerçant 8 = Indéterminée, 9=Autres à

préciser : …………………………….

Q11 : Adresse habituelle …………………………………………………………………...

Q12 : Contact à Bamako : ………………………………………………………………….

Q13. Lieu de provenance (région) :……………………………………………………./__/

1 = Kayes 2 = Koulikoro 3 = Sikasso 4 = Ségou 5 = Mopti 6 = Tombouctou

7 = Gao 8 = Kidal 9 = Bamako 10 = Indéterminée 11 = Autres ( à préciser)

Q14. Nationalité : ………………………………………………………………………….

1 = malienne 2 = Autres (à préciser)

Q15. Ethnie : ……………………………………………………………………………….

1 = Bambara 2 = Malinké 3 = Sarakolé 4 = Bobo 5 = Sonrhaï

6 = Kassonké 7 = Dogon 8 = Peulh 9 = Sénoufo 10 = Indéterminée

11=Autres à préciser : …………………………….

Q16. Catégorie d’hospitalisation : …………………………………………………………

1 = 1ère Catégorie 2 = 2ème catégorie 3 = 3ème Catégorie

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Q17. Adressé (e) par ……………………………………………………………………….

1 = Venu de lui même 2= médecin 3 = Infirmier 4 = Indéterminé

5 = Autres (à préciser).

Q18. Date d’hospitalisation : ……………………………………./__/__/__/__/__/__/__/

Q19. Durée d’hospitalisation (en jours). ………………………………………/__/__/__/__/

Q20. Durée d’hospitalisation postopératoire : ……………………………/__/__/__/__/__/

Q21. Mode de recrutement : …………………………………………………………….

1 = En consultation 2 = En urgence 3 = Indéterminé.

II.CONDITIONS CLINIQUES PRE-EVENTRATION :

Q22. Pathologie en cause…………………………………………………………………..

Q23. Pathologies associées : ……………………………………………………………..

1 = Aucune 2 = Anémie 3 = Dénutrition 4 = Obésité

5 = Toux 6 = Dysurie 7 = Constipation 8 = Diarrhée

9 = Indéterminée 10 = Autres

Q24. Technique chirurgicale…………………………………………………………

…………………………………………………………………………………….

……………………………………………………………………………………

Q25. Incision : …………………………………………………………………………/__/

1 = Médiane sus ombilicale 2 = Médiane sous ombilicale 3 = A cheval sur L’ombilic

4 = Xyppho-pubienne 5 = Sous costale droite 6 = Sous costale gauche

7 = Fosse iliaque gauche 8 = Fosse iliaque droite 9 = Flan droit

10 = Flan gauche 11 = Lombo-iliaque gauche 12 = lombo-iliaque droite

Q26. complications per-opératoires : ………………………………………/__/

1 = Aucune 2 = hémorragie 3 = perforation 4 = Arrêt cardiaque

5 = Lésion du contenu du sac 6 = autres

Q27. Fermeture pariétale : ………………………………………………………../__/

1 = fermeture plan/ plan (FPP) 2 = en un plan, 3= Bourdonnet 4=fermeture

secondaire

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Q28. Type de suture : ……………………………………………………………./__/

1 = en X 2 = En U 3 = En surjet 4 = Autres

Q29. Fils sur l’aponévrose ; ……………………………………………………./__/

1 = Résorbable 2 = Non résorbable 3 = Semi résorbable

Q30. Drainage……………………………………………………………………../__/

1 = A Distance 2 = trans incisionnel

Q31. Complication post-opératoires immédiates………………………………………/__/

1 = Aucune 2 = Eviscération 3 = Hématome plaie opératoire

2 = Dysurie 5 = Détresse respiratoire 6 = Occlusion

7 = Retard du transit 8 = Vomissement 9 = Autres

III – RENSEIGNEMENTS CLINIQUES SUR L’EVENTRATION:

Q32. Motif de consultation:……………………………………………………………/__/

1 = Préjudice esthétique 2 = Douleurs abdominales 3 = Tuméfaction

4 = Troubles digestives a = Occlusion b = Ulcération

5 = Masse abdominale 6=Autres

Q33. Délai d’application par rapport à l’intervention initiale………………………../__/

Q34. Age de la pathologie : ………………………………………………………../__/__/

Q35. Délai de consultation : ………………………………………………………..

Q36. Siège de l’éventration…………………………………………………………/__/__/

1 = Médiane sus-ombilical 2 = Médiane sous-ombilical 3 = Autres

Q37. Dimension de l’éventration………………………………………………………/__/

Q38. Contenu…………………………………………………………………………../__/

Q39. Signes associés : …………………………………………………………………/__/

1 = Fièvre 2 = Vomissement 3 = Nausées 4 = Autres

Q40. Signes physiques : ………………………………………………………………./__/

1 = Impulsivité 2 = Expansivité 3 = Réductibilité

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Q41. Signes fonctionnels : ……………………………………………………………./__/

1 = Douleurs 2 = Troubles du transit 3 = Troubles cutanés

4 = Indéterminé 5 = Autres

42 = Signes généraux :

a) Etat général………………………………………………………………./__/

1 = Bon 2 = Altéré 3 = Passable

b) Conjonctives : …………………………………………………………………./__/

1 = Colorées 2 = Pâles 3 = Ictères

c) TA (en Cm Hg) :……………………………………………………………………

d) Pouls :………………………………………………………………………………

e) Température (en ºC) :………………………………………………………………

Q43. Antécédents médicaux :…………………………………………………………./__/

1 = Diabète 2 = Tuberculose 3 = HTA 4= Asthme 5 = Ictère

6 = Indéterminé 7 = Autres.

Q44. ATCD Chirurgicaux : ……………………………………………………/__/

1 = Poly opéré avec récidive de l’éventration 2 = Gastrectomie totale

3 = Gastrectomie partielle 4 = Appendicectomie 5 = Césarienne

6 = Cure herniaire a = droite b = gauche c = ligne blanche d = crurale

e = inguino-scrotale f = bilatérale

7 = Indéterminé 8 = Autres.

IV. TRAITEMENT :

Q45. Traitement reçu avant l’intervention : ………………………………………./__/

1 = Aucun 2 = Médical 3 = Traditionnel 4 = Indéterminé 5 = Autres

Q46. Traitement chirurgical : ………………………………………………………/__/

1 = Oui 2 = Nom

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Q47. Technique opératoire :………………………………………………………………..

………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………

………………………………………………………………………………………

Q48. Fermeture pariétale : ……………………………………………………………/__/

1 = Fermeture plan par plan (FPP) 2 = En un plan 3 = En surjet

4 = Point en x 5 = Point en U 6 = Avec plaque résorbable

7 = Avec plaque non résorbable 8 = Sans plaque 9 = Autres

Q49. Suture : ………………………………………………………………………….……

………………………………………………………………………………………………

Q50. Complications peropératoires :…………………………………………………/__/

1 = Aucune 2 = Hémorragie 3 = Perforation Intestinale 4 = Décès

5=Indéterminée 6=Autres

Q51. Transfusion peropératoires : ……………………………………………………/__/

1 = Oui 2 = Non 3 = Indéterminé

V.SUIVI POST – OPERATOIRE :

Q52. Suite opératoires précoces :

A). Simple : …………………………………………………………………………./__/

1= Oui 2 Non

B). Complications : …………………………………………………………………./__/

1 = pulmonaire 2 = Douleur 3 = Urinaire 4 = Thrombophlébite

5 = Infection 6 = Hématome 7 = Retard du transit 4 = Occlusion

9 = Péritonite 10 = Décès 11 = Autres

Q53. Suites à 6 mois :

A). Simples : …………………………………………………………………./__/

1 = Oui 2 = Non

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B). Complications : …………………………………………………………………… /__/

1 = Pulmonaire 2= Urinaire

3 = douleur

a = Inconfort minime ne nécessitant aucun remède

b = Recours aux antalgiques

c = Inconfort majeur survenant à l’effort

d = inconfort majeur survenant au changement de position

4 = Récidive avec étranglement 5 = Récidive sans étranglement

6 = Occlusion 7 = Péritonite 9 = Décès 10 = Autres

Q54. Mode de suivi à 6 mois………………………………………………………../__ /

1 = Venu de lui même 2 = Sur rendez-vous 3 = vu à domicile

4 = Sur Convocation 5 = Perdu de vue 6 = Autres

Q55. Suites à un an

A) Simples : ……………………………………………………………………/__/

1 = Oui 2 = Non

B) Complications : ………………………………………………………/__/

1 = Pulmonaire 2 = Urinaire 3 Douleur :

a = Inconfort minime ne nécessitant aucun remède

b = recours aux antalgiques

c = Inconfort majeur survenant à l’effort

d = Inconfort majeur survenant au changement de postion

4 = Récidive avec étrangement 5 = Récidive sans étranglement

6 = Occlusion 7 = Péritonite 9 = Décès 10 = Autres

Q56. Mode de suivi à 1 an : /__/

1=venu de lui-même 2=sur rendez-vous 3=vu à domicile

4=sur convocation 5=perdu de vue 6=autres

Q57. Suites à 5 ans :

A). Simples : …………………………………………………………………./__/

1 = oui 2 = Non

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B). Complications : ……………………………………………………………/__/

1 = pulmonaire 2 = Urinaire

3 = douleur

a = Inconfort minime ne nécessitant aucun remède

b = recours aux antalgiques

c = Inconfort majeur survenant à a l’effort

d = Inconfort majeur survenant au changement de position

4 = Récidive avec étranglement 5 = Récidive sana étranglement

6 = Occlusion 7 = péritonite 9 = Décès 10 = autres

Q58. Mode de suivi à 5 ans : ………………………………………………………/__/

1 = venu de lui même 2 = Sur rendez-vous 3 = Vue à domicile

4 = Sur convocation 5 = Perdu de vue 6 = autres