Musée Marmottan Monet - Les Impressionnistes en Privé - dossier de presse

BAZILLE, BOUDIN, CAILLEBOTTE, CASSATT, CÉZANNE, COROT, DEGASGONZALES, GUILLAUMIN, JONGKIND, MANET, MONET, MORISOTPISSARRO, RENOIR, RODIN, SISLEY

100 CHEFS-D’ŒUVRE DE COLLECTIONS PARTICULIÈRES

Musée Marmottan Monet

Contact presse :Claudine Colin Communication Christelle Maureau28 rue de Sévigné – 75004 Paris Tél : 01 42 72 60 01 / 06 45 71 58 92 [email protected]

13 février 06 juillet 2014

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IMPRESSIONNISTESLES

EN PRIVÉ BAZILLE, BOUDIN, CAILLEBOTTE, CASSATT, CÉZANNE, COROT, DEGASGONZALES, GUILLAUMIN, JONGKIND, MANET, MONET, MORISOTPISSARRO, RENOIR, RODIN, SISLEY

IMPRESSIONNISTESLES

EN PRIVÉ 100 CHEFS-D’ŒUVRE DE COLLECTIONS PARTICULIÈRES

Musée Marmottan Monet – Les Impressionnistes en privé Dossier de presse 2

SOMMAIRE

03 I - Avant propos Patrick de Carolis, Directeur du musée Marmottan Monet

04 II - Hommages aux collectionneurs Claire Durand-Ruel Snollaerts, Historienne de l’art, spécialiste de Camille Pissarro et Marianne Mathieu, Adjointe au directeur, chargée des collections et de la communication, musée Marmottan Monet

06 III - Communiqué de presse

08 IV - Parcours de l’exposition

11 V - Visuels disponibles pour la presse

13 VI - Autour de l’exposition

14 VII - Commissariat

15 VIII - Le musée Marmottan Monet

17 IX - Les partenaires de l’exposition

18 X - Informations pratiques


Pour beaucoup d’amateurs, acquérir des œuvres d’art est plus qu’un

plaisir, c’est une passion, un engagement sincère et profond, une part

d’eux-mêmes. Au début du xxe siècle, plusieurs d’entre eux refusent

de laisser disperser à leur suite les chefs-d’œuvre qu’ils ont patiem-

ment réunis et de voir ainsi l’œuvre de leur vie réduite à néant. Ils

choisissent de léguer à la communauté leurs précieuses collections

pour qu’elles soient conservées dans l’écrin de leur demeure. Portant

le nom de leurs fondateurs – Henri Cernuschi, Camondo, Édouard

André et Nélie Jacquemart, Ernest Cognacq et Marie-Louise Jay

par exemple –, des musées de collectionneurs ouvrent ainsi à Paris.

C’est également le cas de notre établissement, le musée Marmottan Monet. Devenu la pro-

priété de Paul Marmottan, un passionné de l’époque Empire, l’hôtel particulier de la rue Louis-

Boilly entre à sa mort, en 1932, dans le giron de l’Académie des Beaux-Arts et ouvre ses portes

au public le 21 juin 1934.

Bénéficiant de legs d’exception, le musée s’enrichit peu à peu. En moins d’un siècle, il double

ses collections et s’ouvre à l’impressionnisme. Il doit à Victorine Donop de Monchy Impression,

soleil levant et la collection de son père, le docteur Georges de Bellio. Michel Monet institue pour

sa part le musée Marmottan son légataire universel, faisant de l’établissement l’ayant-droit de

Claude Monet et le gardien du premier fonds mondial d’œuvres de l’artiste. Les descendants de

Berthe Morisot font preuve d’une générosité comparable. Grâce à la fondation Denis et Annie

Rouart et au legs de Thérèse Rouart, le musée abrite la première collection publique de leur aïeule.

Les collectionneurs ont créé notre établissement et écrit son histoire au fil de leurs legs et de

leurs donations. Pour célébrer les quatre-vingts ans du musée Marmottan Monet, nous avons

souhaité rendre hommage aux collectionneurs du monde entier qui partagent la même passion

et le même engagement que nos fondateurs.

L’exposition « Les Impressionnistes en privé » réunit cent chefs-d’œuvre de collections particulières.

Peintures, dessins, sculptures par Corot, Boudin, Jongkind, Manet, Bazille, Monet, Renoir, Degas,

Morisot, Sisley, Pissarro, Guillaumin, Cassatt, Gonzalès et leur ami Rodin offrent un panorama

de l’impressionnisme à travers des œuvres inédites dignes des plus grands musées. Nous

souhaitons exprimer nos plus sincères remerciements aux cinquante et un prêteurs qui se sont

associés à ce projet, dont ils ont fait une manifestation unique. Leur enthousiasme et leur soutien

sans faille sont à l’image de leur générosité. Tous ont accepté, pour la durée de notre exposition,

de dégarnir les murs de leurs appartements et de se séparer de leurs plus belles œuvres d’art.

Le temps de cet événement, le musée Marmottan Monet est leur maison, et demeure pour les

quatre-vingts ans à venir le musée des collectionneurs par excellence.

Patrick de Carolis

Directeur du musée Marmottan Monet

I AVANT-PROPOS


L’histoire de l’impressionnisme est celle d’un groupe de jeunes artistes qui, rejetés par les

instances officielles – lesquelles s’autoproclamaient garantes du seul bon goût artistique

en France –, décidèrent, en 1874, de se réunir pour exposer leurs œuvres dans des locaux

prêtés par le photographe Nadar, au 35, boulevard des Capucines à Paris. Ces artistes se

nommaient Monet, Renoir, Pissarro, Degas, Sisley, Berthe Morisot, Guillaumin et Cézanne.

Leur chef de file était Manet, bien qu’il n’ait jamais exposé à leurs côtés. Le public fut profon-

dément choqué, la critique se déchaîna. Or, malgré cet échec cuisant, rien ne vint entamer

la foi de ces artistes, qui, soutenus par une poignée d’amateurs et de marchands au regard

visionnaire, poursuivirent avec ardeur la plus grande révolution esthétique de leur temps.

L’impressionnisme fut donc, dès ses débuts, une aventure privée. Seuls l’audace, le cou-

rage et la perspicacité de cette génération pionnière de particuliers ont permis aux peintres

impressionnistes d’obtenir reconnaissance et succès de leur vivant et d’entrer ainsi dans

l’histoire de l’art.

En quatre-vingts ans d’existence, le musée Marmottan Monet, installé dans la demeure de

Jules et Paul Marmottan, est peu à peu devenu un haut lieu de l’impressionnisme. Cette

maison a précisément été choisie par les descendants des peintres et par leurs premiers

amateurs pour abriter leurs collections de famille.

Autour d’Impression, soleil levant, Victorine Donop de Monchy lègue en 1957 les Monet,

Pissarro, Sisley, Renoir, Morisot et Guillaumin hérités de son père, l’ami et médecin des

impressionnistes, le docteur Georges de Bellio. Le tableau qui a donné son nom à l’impres-

sionnisme inaugure les collections du musée dans ce domaine et en devient le symbole. En

1966, l’établissement hérite de Claude Monet, par l’intermédiaire de son fils Michel, et reçoit

le premier fonds mondial d’œuvres de l’artiste. Avec la fondation Denis et Annie Rouart et le

legs de Thérèse Rouart, les petits-enfants de Berthe Morisot font entrer au musée, en 1996,

la première collection publique de leur aïeule, à laquelle s’ajoutent les créations de ses amis.

Filles et fils d’artistes et d’amateurs ont choisi le musée Marmottan Monet pour honorer la

mémoire de leurs parents et préserver leur œuvre. Comment ne pas oublier l’engagement de

toute une vie et le combat qu’ils menèrent dès le début des années 1870, quand ils défen-

daient seuls une peinture qui suscitait la raillerie et le mépris ? En léguant leurs collections

au musée, leurs descendants lui confiaient une partie de leur histoire, de leurs souvenirs

d’enfance, et le devoir d’en garder la mémoire.

Combien de peintures, d’aquarelles et de pastels n’ont jamais été vendus, car trop chargés

de souvenirs personnels, exécutés par leurs auteurs comme gages d’amitié ou d’amour !

Ainsi des portraits de Camille Doncieux et de ceux de ses deux fils, Jean et Michel Monet,

HOMMAGES AUX COLLECTIONNEURSI I

Gustave Caillebotte, Intérieur, femme à la fenêtre, vers 1880

Collection particulièreAuguste Rodin,

Étude pour Le Penseur, vers 1880Collection particulière

Camille Pissarro, Paul-Émile Pissarro

peignant, 1898Collection particulière


u HOMMAGES AUX COLLECTIONNEURS

peints par Monet. Ou encore du portrait de Victorine de Bellio, future Mme Donop de Monchy,

peint par Renoir, ou de celui de l’époux de Berthe Morisot, Eugène Manet, qu’elle fit pendant

leur voyage de noces en 1875. Et enfin des portraits de leur fille unique, Julie, qui allait

devenir le thème de peinture favori de Berthe Morisot. Leurs descendants auraient pu les

conserver dans leurs familles, mais ils ont préféré les donner.

Aussi les œuvres qui constituent les collections du musée Marmottan Monet ne sont-elles

pas seulement des chefs-d’œuvre de l’impressionnisme. Elles ont pour beaucoup une portée

intime et domestique. Chaque tableau garde en lui la trace de l’engagement et de l’histoire

d’une famille au service de l’art, ainsi que le désir de son légataire de le voir continuer à exis-

ter dans une maison, l’hôtel particulier de Jules et Paul Marmottan, son musée aujourd’hui.

L’exposition actuelle retrace l’histoire des acquisitions privées à travers une sélection rigou-

reuse d’œuvres provenant de collections séculaires et d’autres récentes du monde entier.

Car si les premiers collectionneurs des impressionnistes furent français, l’impressionnisme

s’exporta du vivant de ces artistes et devint rapidement une aventure internationale. La qualité

des pièces aujourd’hui présentées n’a rien à envier à celles de nos plus grandes institutions.

Elle témoigne du goût sûr et pointu de leurs propriétaires. Peu de choses distinguent les

collectionneurs d’hier et ceux d’aujourd’hui dans leur passion commune pour cette peinture.

Tous apprécient ses principales caractéristiques, à savoir le choix de sujets empruntés à la

vie quotidienne, une vision claire, lumineuse et colorée, débarrassée des bitumes et des

tons terreux des peintres académiques, l’étude attentive des effets de lumière sur les êtres

et les choses et la fragmentation de la touche en petites virgules superposées afin de mieux

traduire les vibrations de l’atmosphère. Autant d’éléments qui se trouvent réunis dans les

œuvres sélectionnées pour cette exposition.

C’est avec générosité et enthousiasme que l’ensemble des prêteurs ont accepté de se séparer,

le temps de cette célébration des quatre-vingts ans du musée Marmottan Monet, de certains

de leurs plus beaux joyaux, afin d’en faire profiter le plus grand nombre. À l’image des

premiers collectionneurs des impressionnistes, ces hommes et ces femmes considèrent que

l’art est une condition naturelle et nécessaire de leur existence. Ils vivent avec leurs œuvres,

non pour en jouir égoïstement, mais pour en rechercher la beauté et communiquer leur pas-

sion. Notre gratitude envers eux est immense. L’hôtel particulier du musée Marmottan Monet

est l’écrin idéal pour recevoir une telle manifestation. Laissons-nous, le temps de la visite,

imaginer une promenade dans la demeure particulière d’un seul et unique collectionneur.

Claire Durand-Ruel Snollaerts – Marianne Mathieu

Commissaires de l’exposition


Les Impressionnistes en privé. Cent chefs-d’œuvre de collections particulièresMusée Marmottan Monet

13 février – 6 juillet 2014

Ouvert pour la première fois au public en 1934, le musée Marmottan Monet célèbrera son quatre-

vingtième anniversaire en 2014. En moins d’un siècle, le musée a bénéficié de legs et de donations

d’une envergure sans égale faisant de lui le dépositaire du premier fonds mondial d’œuvres de Claude

Monet et de Berthe Morisot. Sans la générosité des collectionneurs et des descendants d’artistes,

il ne serait pas devenu un haut lieu de l’impressionnisme. Conscient de cet héritage, le musée sou-

haite débuter les cérémonies de son anniversaire en rendant hommage aux collections privées.

Le musée Marmottan Monet présente ainsi du 13 février au 6 juillet 2014 une exposition intitulée

Les Impressionnistes en privé. Cent chefs-d’œuvre de collections particulières, réunissant exclu-

sivement des œuvres en provenance de collections particulières. L’historienne de l’art, Claire

Durand-Ruel Snollaerts et Marianne Mathieu, adjointe au directeur du musée Marmottan Monet

chargée des collections et de la communication, assurent le commissariat de cette exposition.

Cinquante et un prêteurs se sont associés avec enthousiasme à ce projet et ont accordé des

prêts en provenance de France, des États-Unis, du Mexique, de Suisse, de Grande-Bretagne

et d’Italie. Cette exposition offre l’opportunité unique au public de découvrir des tableaux

pour la plupart jamais vus. Une centaine de chefs-d’œuvre impressionnistes constitue un

ensemble d’exception. Quatre-vingt peintures et une vingtaine d’œuvres graphiques par

Jean-Baptiste Camille Corot, Eugène Boudin, Johan Barthold Jongkind, Édouard Manet,

Frédéric Bazille, Claude Monet, Pierre-Auguste Renoir, Edgar Degas, Camille Pissarro, Alfred

Sisley, Gustave Caillebotte, Berthe Morisot, Armand Guillaumin, Paul Cézanne, Mary Cassatt,

Eva Gonzalès et Auguste Rodin permettent de retracer une histoire de l’impressionnisme à

travers des œuvres inédites.

COMMUNIQUÉ DE PRESSE I I I

Eugène Boudin, Bénerville. La Plage, 1890

Collection particulièreBerthe Morisot, Jeune fille

à la potiche, vers 1889Collection particulière


u COMMUNIQUE DE PRESSE

Le parcours de l’exposition présente d’abord les prémices de l’impressionnisme. Il continue

avec son éclosion vers 1874, puis avec les années 1880-1890 quand le groupe des impres-

sionnistes se disloque pour laisser place au génie créatif de chacun de ses membres. Enfin,

l’œuvre ultime de maîtres tels Pierre-Auguste Renoir, Camille Pissarro, Alfred Sisley et Claude

Monet, qui, par bien des égards se situe au-delà de l’impressionnisme, ouvre une fenêtre sur

l’art moderne et clôt la manifestation.

L’accrochage, chronologique, commence par des paysages de Jean-Baptiste Camille Corot,

Johan Barthold Jongkind et Eugène Boudin, dont (de ce dernier) Bénerville. La plage, d’un

format hors du commun. Le Bar aux Folies Bergère d’Édouard Manet d’une part, et La Terrasse

de Méric de Frédéric Bazille d’autre part concluent cette première partie. Chaque impressionniste

est ensuite représenté à travers une dizaine de peintures couvrant l’ensemble de sa carrière.

Sur les planches de Trouville, hôtel des Roches Noires de Claude Monet (1870), en passant par

cette jeune inconnue portraiturée par Berthe Morisot en 1871, une Meule de Camille Pissarro

(1873) ou Le Jardin de Maubuisson, Pontoise de Paul Cézanne (vers 1877), sont quelques

exemples éblouissants de la section dévolue aux années 1870. Le Tournant du Loing à Moret,

printemps d’Alfred Sisley (1886), Les Jeunes filles au bord de la mer d’Auguste Renoir (vers

1894), le double portrait de Pagans et le père de l’artiste d’Edgar Degas (vers 1895) ou Les

Dahlias, le jardin du Petit-Gennevilliers de Gustave Caillebotte (1893), sont en revanche des

travaux typiques de la fin du XIXe siècle. À côté de ces toiles, l’exposition dévoile deux excep-

tionnelles sculptures, La Petite danseuse de 14 ans par Edgar Degas et l’Étude pour Le Penseur,

en terre cuite, d’Auguste Rodin, représentatifs d’une sélection digne des plus grands musées.

Cette exposition, unique et incontournable, témoigne de la présence et de l’engouement

toujours vifs des maîtres impressionnistes au sein des collections privées.

Alfred Sisley,La Seine à Bougival, 1872

Collection particulière


1 Aux origines de l’impressionnisme

Les précurseurs de l’impressionnisme sont Jean-Baptiste Corot, Eugène Boudin et Johan

Barthold Jongkind. Leurs recherches sur la lumière, leur prédilection pour le travail sur le

motif et pour le paysage saisi sur le vif anticipent la méthode de travail des futurs impres-

sionnistes. Bons pédagogues, ils sont choisis comme professeurs par de nombreux membres

du groupe. Mais le véritable chef de file du nouveau mouvement est Manet, qui est le pre-

mier à oser défier les instances officielles en exposant dès 1863 plusieurs toiles à scandale,

comme Le Déjeuner sur l’herbe ou L’Olympia. Par la modernité de ses sujets et l’audace avec

laquelle il se rebelle contre l’académisme, il ouvre la voie à la nouvelle génération d’artistes.

Manet et le jeune Frédéric Bazille – prématurément fauché par la guerre de 1870 – figurent ici

avec deux tableaux légendaires, l’étude pour le Bar aux Folies Bergère et La Terrasse de Méric,

une toile d’un format spectaculaire.

2 L’impressionnisme vers 1874

En 1874, un groupe d’artistes en révolte contre le goût imposé par l’Académie des Beaux-Arts

organise sa première exposition dans les locaux du photographe Nadar, au 35, boulevard

des Capucines à Paris. Parmi eux se trouvent Monet, Renoir, Pissarro, Degas, Sisley, Berthe

Morisot, Guillaumin et Cézanne. Le mouvement doit son nom au tableau de Monet Impression,

soleil levant, chef-d’œuvre des collections du musée Marmottan Monet. Ce qui avait tant

PARCOURS DE L’EXPOSITON IV

Frédéric Bazille,La Terrasse de Méric, 1867Association des Amis du

Petit Palais, Genève

choqué la critique et qui fait désormais le succès de

cette peinture, c’est précisément ce qui fait ses carac-

téristiques, à savoir des sujets empruntés à la vie

moderne, l’emploi d’une palette claire et lumineuse

et l’étude attentive des effets atmosphériques sur les

personnages et sur le paysage. Les artistes du groupe

affectionnent surtout les bords de Seine (La Seine à

Bougival, Sisley) et les plages de Normandie (Sur les

planches de Trouville, hôtel des Roches noires, Monet).

La période impressionniste de Cézanne dure une décennie (1872-1882). Vers la fin des années

1870, il oriente de plus en plus ses recherches vers l’étude des formes et des volumes

(Le Jardin de Maubuisson, Pontoise), au détriment des changements de lumière. En 1882, il

s’installe dans le Midi, et n’exposera plus jamais avec le groupe.

3 Caillebotte

Gustave Caillebotte, issu d’un milieu aisé, est le seul

peintre impressionniste à pouvoir s’adonner à ses

passions – la peinture, la voile et l’horticulture – sans

aucune contrainte financière. Riche et généreux, il

soutient ses amis en achetant leurs œuvres et devient

l’un de leurs premiers et plus importants mécènes.

À sa mort, en 1894, on dénombre dans sa collection

soixante-sept œuvres de ses amis, qu’il lègue toutes à

l’État français. Embarrassé, l’État ne sait que faire de cette collection d’artistes qu’il juge

décadents. Finalement, trente-huit œuvres entrent au musée du Luxembourg en 1896, de

Degas, Monet, Renoir, Pissarro, Sisley et Cézanne, qui font aujourd’hui partie des fleurons

des collections nationales. La peinture de Caillebotte se caractérise par des remarquables

vues de Paris (Rue Halévy, vue du sixième étage), des fleurs de ses jardins (Les Dahlias,

jardin du Petit-Gennevilliers) et des régates sur la Seine.

4 L’impressionnisme vers 1880

Les années 1880 sont pour les peintres impressionnistes

une période de lutte constante pour imposer leur travail,

et aussi de grandes difficultés financières. Malgré l’échec

de leur première exposition en 1874, le groupe ne capi-

tule pas et poursuit ses manifestations jusqu’en 1886.

La huitième et ultime exposition marque la fin de sa co-

hésion. Désormais, les impressionnistes, toujours unis

par des liens d’amitié, suivent leur propre cheminement


u PARCOURS DE L’EXPOSITON

Paul Cézanne Le Jardin de Maubuisson,

Pontoise, vers 1877Collection particulière,

Dallas, Texas

Gustave Caillebotte, Rue Halévy, vue du

sixième étage, 1878Collection particulière,

Dallas, Texas

Berthe Morisot, La Seine à Bougival,

vers 1884Collection particulière


u PARCOURS DE L’EXPOSITON

pictural, laissant place au génie créatif de chacun. Monet s’établit à Giverny, Renoir à Cagnes,

Pissarro à Éragny-sur-Epte, Sisley à Moret-sur-Loing, Caillebotte s’installe définitivement

au Petit-Gennevilliers, Degas et Morisot restent parisiens. Leur œuvre s’enrichit d’influences

nouvelles, leur facture s’affermit et s’individualise, chacun peignant selon sa sensibilité.

5 Degas

Par le choix de ses thèmes – la peinture d’histoire,

la danse, les chevaux, les femmes à leur toilette et

les portraits – Degas se démarque du groupe des

peintres impressionnistes. Or il est dès 1874 l’un

de ses plus ardents défenseurs et sait imposer une

œuvre originale, différente de celle de ses amis.

Avec eux, il partage la liberté de peindre. Grand

admirateur d’Ingres et de Delacroix, Degas s’im-

prègne des dons de ces deux artistes pour le des-

sin et la couleur, qu’il tente de réconcilier dans des

œuvres aux compositions audacieuses (Pagans et le père de Degas ou La Toilette après le

bain). Dessinateur accompli, doté d’une insatiable curiosité pour toutes les techniques, il est

aussi l’auteur de gravures et de sculptures remarquables. La Petite danseuse de quatorze

ans reste une pièce exceptionnelle, toujours en mains privées.

6 Au-delà de l’impressionnisme

Succès et reconnaissance arrivent enfin pour la plupart

des peintres impressionnistes à partir des années 1890,

trop tard pour Berthe Morisot, qui succombe la pre-

mière à une mauvaise grippe en 1895, suivie de Sisley,

qui meurt en 1899 dans la plus grande précarité, non

sans avoir laissé un important ensemble de tableaux

des environs de Moret-sur-Loing (L’Église de Moret, le

soir ou Lisière de forêt). Les autres membres du groupe,

activement soutenus par leur marchand Paul Durand-

Ruel, qui fait connaître leurs œuvres aux collectionneurs

du monde entier, ainsi que par les frères Bernheim et

Ambroise Vollard, abordent sereinement le XXe siècle.

Pissarro se distingue à la fin de sa vie par ses séries de vues urbaines (Le Pont Corneille

à Rouen, brume du matin ou Le Louvre, soleil d’hiver, matin), avant de s’éteindre en 1903.

Degas disparaît en 1917 et Renoir en 1919 : rongé par les rhumatismes, il passe la fin de

sa vie à peindre ses proches sans relâche (Léontine et Coco (Claude Renoir)). Monet est le

dernier à partir, en 1926, à l’âge de quatre-vingt-six ans : avec Leicester Square (Londres),

la nuit et les Hémérocalles au bord de l’eau, il délivre des œuvres novatrices qui vont bien

au-delà de l’impressionnisme, à la limite de l’abstraction.

Edgar Degas, Pagans et le père de Degas, vers 1895

Collection Isabelle et Scott Black

Claude Monet, Leicester Square (Londres),

la nuit, vers 1900-1901Collection Larock-Granoff,

Paris

11Dossier de presseMusée Marmottan Monet – Les Impressionnistes en privé

V VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE

Edgar Degas – Petite danseuse de quatorze ans – 1879-1881 – Bronze – 98 cm, socle 49 x 50 cm – Incisé avec la signature, numéroté et avec le cachet du fondeur « Degas A.A. HEBRARD CIRE PERDUE I» (sur la base) – Collection particulière européenne – © Studio Guespin

Frédéric Bazille – La Terrasse de Méric1867 – Huile sur toile – 97 x 128 cm – Signé et daté en bas à droite : F. Bazille 1867Association des Amis du Petit Palais, Genève © Studio Monique Bernaz, Genève

Eugène Boudin – Bénerville. La Plage 1890 – Huile sur toile – 90 x 130 cmSigné et daté en bas à droite : E. Boudin 90Collection particulière – DR

Edgar Degas – Pagans et le père de Degas vers 1895 – Huile sur toile – 81,3 x 83,8 cm Non signé – Collection Isabelle et Scott Black Photo Courtesy of Museum of Fine Arts, Boston

Gustave Caillebotte – Intérieur, femme à la fenêtre – Vers 1880 – Huile sur toile 116 x 89 cm – Signé et daté en bas à droite : G. Caillebotte 1880 – Collection particulièreCollection particulière, © Comité Caillebotte, Paris

Paul Cézanne – Bosquet au jas de BouffanVers 1875-76 – Huile sur toile – 54,3 x 73,7 cmNon signé – Collection Isabelle et Scott BlackDR

Paul Cézanne – Les grands BaigneursVers 1896-1898 – Lithographie couleur sur papier vergé – Feuille 49 x 61,5 cmSigné en bas à droite : P. CézanneCollection particulière – DR

Jean-Baptiste Camille Corot – Le Cavalier sur la route – 1860-1865 – Huile sur toile40 x 56,5 cm – Signé en bas à droite : Corot Collection Pérez Simón, Mexico – ©Arturo Piera

Eva Gonzalès – Le Moineau – Vers 1865-1870 – Pastel sur papier marouflé sur toile – 63 x 51,5 cm – Signé en haut à droite : Eva Gonzalès – Collection particulière – DR

Ces visuels sont disponibles pour la presse dans le cadre unique de la promotion de l’exposition Les Impressionnistes en privé, présentée au musée Marmottan Monet du 13 février au 6 juillet 2014. Légendes et crédits sont obligatoires. Le nom du musée, le titre de l’exposition ainsi que ses dates doivent être indiquées dans tout article reproduisant ces visuels. Toute image utilisée devra porter, en plus du crédit photographique et de la légende, la mention Service presse / musée Marmottan Monet.


Camille Pissarro – Vue de Bazincourt, temps clair – 1884 – Huile sur toile – 54,3 x 64,8 cmSigné et daté en bas à droite : C. Pissarro 84 Collection Pérez Simón, Mexico – © Arturo Piera

Alfred Sisley – Pommiers en fleur à Louveciennes 1873 – Huile sur toile – 50, 8 x 73 cm – Signé et daté en bas à droite : Sisley 73 – Collection particulière, Dallas, Texas

Armand Guillaumin – Quai de la Rapée1873 – Huile sur toile – 60 x 73 cm – Signé et daté en bas à gauche : Guillaumin / 3.73Collection particulière – DR

Pierre-Auguste Renoir – Enfant assis en robe bleue (Portrait d’Edmond Renoir, Jr.) – 1889 Huile sur toile – 64,8 x 54 cm – Signé en bas à droite : Renoir – Collection Nahmad, Suisse – DR

Alfred Sisley – Une Cour à Chaville Vers 1879 – Huile sur toile – 46 x 55,6 cm Signé en bas à droite : Sisley – Collection de la famille Curtin

Johan Barthold Jongkind – Voilier dans le port de Honfleur – 1863 – Huile sur papier marouflé sur toile – 25 x 35 cm – Signé en bas à droite : Jongkind et daté en bas à gauche : Honfleur 25 Sept. 63Collection particulière © Brame & Lorenceau, Paris

Auguste Rodin – Étude pour Le Penseur Vers 1880 – Terre cuite – 28,5 cm – Signé sur la base à droite : A. Rodin – Collection particulière – © Christian Baraja

Claude Monet – Les Peupliers, automne 1891 – Huile sur toile – 80 x 92 cm – Signé en bas à gauche : Claude Monet – Collection particulière, prêté par l’intermédiaire de la Galerie Bernheim-Jeune, Paris – © Christian Baraja

Claude Monet – Anglais à la moustache Vers 1857 – Crayon avec rehauts de gouache 24 x 16 cm – Signé en bas à droite : O. Monet Collection particulière – © Christian Baraja

Berthe Morisot – Paysage – Vers 1867Aquarelle – 14,5 x 22,7 cm – Signé en bas à gauche : Berthe Morisot – Collection particulière – DR

Édouard Manet – Un Bar aux Folies Bergère Vers 1881 – Huile sur toile – 47 x 56 cmNon signé – Collection particulière© Collection particulière

u VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE


AUTOUR DE L’EXPOSITION VI

1 Publications

Catalogue de l’exposition coédité par

le musée Marmottan Monet et les éditions Hazan

Sous la direction de Marianne Mathieu, adjointe au directeur,

chargée des collections et de la communication du musée

et Claire Durand-Ruel Snollaerts, historienne d’art,

commissaires de l’exposition

Broché, 22 x 28,5 cm

120 illustrations, 232 pages.

Prix : 29 €

ISBN : 9782754107389

Hors Série Connaissance des Arts

44 pages

Prix : 9,50 €

ISBN: 978-2-7580-0517-9

Livre enfant :

Monet, Renoir, Degas… La grande aventure des impressionnistes

Editions : Musée Marmottan Monet

Version FR : ISBN 9782351740194

Version GB : ISBN 9782351740187

2 Ateliers pédagogiques

Les mercredis et pendant les vacances scolaires, les enfants

en individuel pourront découvrir le musée et ses collections

en participant aux ateliers pédagogiques « Les P’tits Marmottan ».

Age : de 4 à 15 ans

Durée : 1 heure 15 (visite thématique et atelier)

Tarif : 9 € / enfant

Renseignements et réservations :

Camille Pabois : tél. 01 44 96 50 41

[email protected]


Marianne MathieuMarianne Mathieu est adjointe au directeur, chargée des collections et

de la communication du musée Marmottan Monet. Elle est commissaire

d’expositions patrimoniales depuis plus de dix ans. Elle a récemment

conçu les expositions « Raoul et Jean Dufy, complicité et rupture » (2011),

« Berthe Morisot » (2012) au musée Marmottan Monet, « Le jardin de

Monet à Giverny » à la National Gallery of Victoria de Melbourne (2013).

Claire Durand-Ruel SnollaertsClaire Durand-Ruel Snollaerts, historienne d’art (Paris 1 – Sorbonne),

descendante du marchand Paul Durand-Ruel, se consacre depuis une

vingtaine d’années aux recherches et expertises de l’oeuvre du peintre

Camille Pissarro. Elle est co-auteur, avec Joachim Pissarro, du Catalogue

critique des peintures de Camille Pissarro, Wildenstein Institute et Skira

(3 volumes), 2005.

Elle a contribué à l’élaboration de diverses expositions et publications.

COMMISSARIATVII


Le musée Marmottan Monet était à l’origine un pavillon de chasse qui appartenait à Christophe

Edmond Kellermann, duc de Valmy (1802 -1868). Il fut acquis en 1882 par Jules Marmottan,

amateur des peintres primitifs allemands, flamands et italiens. Son fils Paul, historien d’art

et grand collectionneur, notamment passionné par la période du Premier Empire (1804 -1814),

hérite de ce pavillon et en fait sa demeure. Par la suite, il ajoute un pavillon de chasse destiné

à recevoir sa collection d’objets d’art et de tableaux Premier Empire. À sa mort en 1932, il

lègue à l’Académie des Beaux-Arts, l’ensemble de ses collec tions ainsi que son hôtel particulier.

Le musée Marmottan est né ; il ouvre ses portes le 21 juin 1934.

En 1957, la collection du musée s’étoffe grâce à la donation considérable de Victorine Donop

de Monchy, héritée de son père le docteur Georges de Bellio, médecin de Manet, Monet,

Pissarro, Sisley et Renoir. Georges de Bellio fut l’un des premiers amateurs de la peinture

impressionniste. Parmi les toiles offertes figure notam ment le célèbre Impression, Soleil

levant de Monet.

Michel Monet, second fils du peintre, lègue à son tour en 1966 à l’Académie des Beaux -Arts sa

propriété de Giverny et sa collection personnelle héritée de son père en spécifiant qu’elle

devait être montrée au musée Marmottan. Il dote ainsi le musée de la plus importante collec-

tion au monde d’œuvres de Claude Monet. Ainsi, outre de nombreuses toiles, le legs comprend

des carnets de dessins de l’artiste, des palettes, des lettres, des photographies, des objets

personnels, ainsi que la collection de tableaux peints par des amis que le peintre avait toujours

gardé près de lui. L’architecte académicien et conservateur du musée, Jacques Carlu (1890-

1976), construit alors une salle en sous- sol pour y recevoir la collection.

LE MUSÉE MARMOTTAN MONET VII I

Musée Marmottan MonetVue coté jardin


En 1981, Daniel Wildenstein offre au musée Marmottan la collection d’enluminures de son

père Georges Wildenstein. Riche de plus de 300 miniatures françaises, italien nes, anglaises

et flamandes, provenant d’antiphonaires, de missels ou encore de livres d’heures composés,

cette collection est l’une des plus importantes au monde. Elle couvre une période de quatre

siècles, du Moyen Age au commence ment de la Renaissance.

À la fin des années 1990, suite à d’autres legs comme celui de Nelly Duhem en 1985 dans

lequel, outre des œuvres de son père Henri Duhem, on compte des toiles de Paul Gauguin ou

Auguste Renoir. Le fonds impressionniste du musée est tel que l’institution décide d’ajouter

Monet à sa dénomination. Le musée Marmottan devient alors le musée Marmottan Monet.

En 1993, le musée enrichit ses collections d’œuvres de Berthe Morisot, Édouard Manet, Edgar

Degas, Auguste Renoir ou encore Henri Rouart, léguées par Annie Rouart, épouse de Denis

Rouart, petit- fils de Berthe Morisot et d’Eugène Manet.

Depuis, de nombreux autres legs sont venus compléter les collections du musée et de fait,

la générosité de nombreux mécènes a elle aussi contribué à la splendeur des collections du

musée Marmottan Monet.

u LE MUSÉE MARMOTTAN MONET

Musée Marmottan MonetSalle Claude Monet


INFORMATIONS PRATIQUES

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Adresse

2, rue Louis-Boilly

75016 Paris

Site Internet

www.marmottan.fr

Accès

Métro : La Muette – Ligne 9

RER : Boulainvilliers – Ligne C

Bus : 32, 63, 22, 52, P.C.

Jours et horaires d’ouverture

Ouvert du mardi au dimanche de 10h à 18h

Nocturne le jeudi jusqu’à 20h

Fermé le lundi, le 25 décembre,

le 1er janvier et le 1er mai

Tarifs

Plein tarif : 10 €

Tarif réduit : 5 €

Moins de 7 ans : gratuit

Réservation groupes

Christine Lecca : tél. 01 44 96 50 33

Service pédagogique

Camille Pabois : tél. 01 44 96 50 41

Audioguide

Disponible en français

et anglais : 3 €

Boutique

Ouverte aux jours et horaires du musée

Tél. : 01 44 96 50 46

[email protected]

Documents

Musée Marmottan Monet - Les Impressionnistes en Privé - dossier de presse