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| je. 26 nov. 20h symphonique ORCHESTRE NATIONAL DE LYON ANDRIS POGA, DIRECTION PAUL LEWIS, PIANO

ORCHESTRE NATIONAL DE LYON - Auditorium · 4 5 Alfred Schnittke (K)ein Sommernachtstraum Composition : 1983-1985. Création : Salzbourg (commande du Festival), Kleines Festpielhaus,

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| je. 26 nov. 20h symphonique

ORCHESTRE NATIONAL DE LYONANDRIS POGA, DIRECTIONPAUL LEWIS, PIANO

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Orchestre national de LyonAndris Poga, directionPaul Lewis, piano

Alfred Schnittke (1934-1998)(K)ein Sommernachtstraum

[13’]

Robert Schumann (1810-1856)Concerto pour piano en la mineur, op. 54

[31’]

Entracte

Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)Roméo et Juliette, ouverture-fantaisie d’après la tragédie de Shakespeare

[19’]

Benjamin Britten (1913-1976)The Young Person’s Guide to the Orchestra (Variations and Fugue on a Theme of Purcell, op. 34[Le Guide de la jeune personne à l’orchestre (Variations sur un thème de Purcell)]

[18’]L’Auditorium-Orchestre national de Lyon est un établissement de la Ville de Lyon, subventionné par l’État, soutenu par la Région Rhône-Alpes.Licences n° 1064009–1064010–1064011 – Photo couverture : Paul Lewis © Josep Molina

La saison 15/16 de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon est fleurie par

Avec le soutien de Musique nouvelle en liberté

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Alfred Schnittke(K)ein SommernachtstraumComposition : 1983-1985. Création : Salzbourg

(commande du Festival), Kleines Festpielhaus, 12 août

1985, Orchestre symphonique de la Radio de Vienne sous

la direction de Leopold Hager.

Compositeur russe d’origine allemande, Alfred Schnittke vécut deux ans à Vienne (Autriche), où il commença ses études musicales en 1946. De ces années viennoises, il garde en lui la réminiscence d’une «sonorité  Mozart-Schubert», qui resurgit de temps à autres dans ses œuvres. Il renoue avec l’Autriche à partir de 1977 par le biais du Festival de Salzbourg, qui lui passe commande en 1983 d’une œuvre symphonique.

Dans (K)ein Sommernachtstraum, Schnittke procède par négations. Il dit de son œuvre qu’elle «devrait être jouée dans un décor shakespearien, bien qu’elle n’ait pas de lien direct avec Shakespeare. Cependant ce n’est pas pour cette raison qu’elle s’appelle “(Auc)un songe d’une nuit d’été”. Et c’est tout ce qu’il y a à dire sur mon rondo dans le style Mozart-Schubert… Je voudrais seulement ajouter que je n’ai pas volé toutes les “antiquités” de cette pièce, je les ai truquées.»

Au final, l’accumulation de négations n’apporte pas de réponse positive à la question du titre de la pièce : le (non-)rapport à Shakespeare est-il à chercher dans les procédés parodiques de la pièce ? La (non-)allusion au rêve, dans la déformation d’une réalité rassurante en cauchemar ? Ou tout simplement donne-t-elle à voir «l’envers du décor» ?

Quoi qu’il en soit, (K)ein Sommernachtstraum est une œuvre piégée. À l’écoute des premières mesures, vous vous croyez à Vienne, dans le luxueux salon d’un aristocrate ou d’un riche mécène ; et vous vous apprêtez à entendre un menuet en rondo de style classique, dont le thème est exposé par deux duos bien classiques : violon/piano et flûte/clavecin. Un début de canon s’ensuit, présentant quelques légères dissonances qui alertent l’oreille. Mais c’est à l’entrée de l’orchestre, lors du premier

couplet, que les choses commencent à déraper : dissonances et décalages rythmiques créent des résonances et des superpositions étranges. Poussant à l’extrême la logique mécanique de la forme-rondo (couplet-refrain), Schnittke lui donne un côté implacable qui traverse l’œuvre imperturbablement, quelles que soient les distorsions qu’il fasse subir aux thèmes. L’orchestre y est tour à tour grinçant, menaçant, tonitruant, grotesque, voire cauchemardesque, oscillant entre terrain glissant et points de repères très forts : le rythme à trois temps du menuet, certains instruments tels la flûte, le hautbois, la clarinette, le cor, la trompette, le piano et le clavecin, qui jouent un rôle structurant dans la forme et dans l’écoute. Des accords funèbres au piano annoncent la fin de la pièce, qui se délite peu à peu, oscillant entre le mode majeur et le mode mineur, boîte à musique déglinguée qui finit par s’arrêter complètement.—Hélène Codjo

Robert SchumannConcerto pour piano et orchestre en la mineur, op. 54Composition : 1841 (Phantasie für Klavier und Orchester

a-Moll, futur premier mouvement) et 1845 (deuxième et

troisième mouvements). Création : (Phantasie) Leipzig,

Gewandhaus, 13 janvier 1841, par Clara Schumann

(piano) et Ferdinand David (direction) ; (concerto entier)

Dresde, 4 décembre 1845, par Clara Schumann (piano) et

Ferdinand Hiller (direction).

Longtemps, Schumann ne composa pour ainsi dire que pour le piano, seul instrument apte à traduire ses pensées secrètes ; il compensait ainsi l’échec d’une carrière de virtuose ardemment désirée. Son mariage avec Clara Wieck eut un effet libérateur. Clara conquise, elle offrait ses doigts au compositeur qui, du même coup, pouvait explorer de nouveaux domaines  : le lied (1840), l’orchestre (1841) et la musique de chambre (1842). En août 1841, à l’occasion d’une répétition de la Première Symphonie, «Le Printemps» que menait le violon solo de l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig,

Ferdinand David, Clara fit entendre devant une salle vide la première œuvre concertante de son mari  : la Fantaisie pour piano et orchestre en la mineur.

Cette Fantaisie faisait suite à plusieurs essais avortés de concertos pour piano et s’inscrivait dans la recherche esthétique menée par Schumann et exprimée dans la revue qu’il avait fondée en 1834, la Neue Zeitschrift für Musik [Nouvelle Revue de musique]. Le compositeur s’y élevait régulièrement contre ce qu’il considérait comme une dérive du goût musical allemand. À son avis, l’opéra et le concert avaient été pervertis par l’influence de musiques superficielles venues de l’étranger – l’opéra français et italien, la musique de salon parisienne. Il leur déclara une guerre littéraire, exhortant les compositeurs allemands à s’appuyer sur la grande tradition germanique, à savoir Mozart, Beethoven et Bach, que Mendelssohn lui avait fait découvrir.

En cohérence avec les opinions qu’il défendait dans ses articles, Schumann décida d’explorer, dans la Fantaisie, l’univers de la poésie plutôt que celui de la virtuosité. Soliste et orchestre s’y mêleraient intimement, dialoguant comme en musique de chambre, sans que le second soit le simple spectateur des envolées du premier. «Je ne puis composer un concerto pour les virtuoses», écrivit-il à Clara. «Je dois trouver quelque chose de différent.» De cette recherche résulta une œuvre en un seul mouvement, que Schumann décrivit comme «quelque chose d’intermédiaire entre la symphonie, le concerto et la grande sonate». Le compositeur essaya vainement de la faire publier, sous le titre d’Allegro affettuoso pour piano avec accompagnement d’orchestre.

En 1845, sous la pression bienveillante de Clara, Schumann augmenta ce mouvement unique d’un intermezzo et d’un finale, lui donnant les proportions d’un concerto. Le public, si prompt à s’enflammer devant les démonstrations éblouissantes de Thalberg, Dreyschock ou Liszt, était-il prêt à en apprécier l’émotion subtile  ? Liszt lui-même le décrivit ironiquement comme un «concerto sans piano». La création à Dresde, le

4 décembre 1845, et la reprise à Leipzig, le 1er janvier suivant, furent toutefois des succès.

Si le concerto de Schumann se place à l’écart de la mode virtuose de son époque, il ne s’inscrit pas davantage dans la continuité du concerto beethovénien, dont la structure de base, la forme sonate, joue comme d’un ressort dramatique sur l’alternance de deux thèmes aux personnalités contrastées. Rien de tel dans l’Allegro affettuoso initial, qui s’apparente plutôt à une forme à variations : le seul affrontement qu’on y perçoit est celui entre les deux versants que Schumann avait discerné dans sa propre personnalité, Florestan l’emporté et Eusebius le rêveur.

Après une introduction abrupte, le thème principal est présenté par le hautbois, puis par le piano, dans sa tonalité originelle de la mineur. Derrière le nom allemand de ses notes initiales (C-H-A-A, soit do-si-la-la), se cache la forme italienne du prénom de Clara,  «Chiara»  ; ce motif musical est utilisé de manière récurrente par Schumann. Au moment où l’on attendrait un second thème, c’est lui qui revient, dans un avatar majeur et renversé. On devine ensuite les contours d’un développement et d’une réexposition ; mais, malgré l’apparition de motifs secondaires, le thème principal domine tout le mouvement, et sa nature fiévreuse engendre une diversité des tempos : le mouvement trahit constamment sa nature initiale de fantaisie. Comme il se doit, le soliste jouit d’une longue cadence ; le piano s’y montre conquérant, mais le langage y reste dense et poétique. Le brio pur est réservé à la coda, Allegro molto, qui s’envole sur une métamorphose rythmique du thème.

Moment de repos, l’Intermezzo, en fa majeur, adopte la forme tripartite traditionnelle des mouvements lents (ABA). D’entrée de jeu, le dialogue délicat entre le piano et les cordes l’inscrit dans l’intimité de la musique de chambre. Les bois dosés avec parcimonie et la phrase confiée aux violoncelles, dans la section centrale, renforcent cette impression. À la fin du mouvement, clarinettes et bassons rappellent le thème de Clara, tout en préparant à l’Allegro

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vivacissimo final, qui s’enchaîne directement. Dans un brillant la majeur, ce finale est l’un des morceaux les plus franchement joyeux et spontanés jamais écrits par Schumann. Sa fougue, qui repose sur de subtils jeux rythmiques, augmente jusqu’à l’éclatante coda, qui récapitule le matériau thématique du mouvement. —Claire Delamarche

Piotr Ilitch Tchaïkovski Roméo et Juliette, ouverture-fantaisie d’après la tragédie de ShakespeareComposition : octobre-novembre 1869 (1re version) ; juil-

let-août 1870 (2e version) ; août 1880 (3e version). Créa-

tion (1re version) : Moscou, 4 mars 1870, sous la direction

de Nikolaï Rubinstein. Dédicace : à Mili Balakirev.

Lorsqu’il entreprit la composition de Roméo et Juliette, Tchaïkovski avait encore peu écrit d’œuvres symphoniques. Après ses premiers essais d’étudiant, seule une première symphonie (1866) l’avait fait connaître et apprécier du public moscovite, suivie d’une «fantaisie symphonique», Fatum (1868), dont le compositeur, insatisfait, détruisit ensuite le manuscrit. En 1868, à l’occasion d’un séjour à Saint-Pétersbourg, Tchaïkovski, qui enseignait alors la théorie et l’écriture musicales au Conservatoire de Moscou, entra en contact avec les musiciens du groupe des Cinq. Ceux-ci, presque tous autodidactes, prônaient une musique nationale nourrie de chants populaires, volontairement éloignée des standards esthétiques occidentaux. Tchaïkovski représentait une tendance opposée, ouverte aux grands courants européens, mais leurs échanges furent pourtant tout à fait cordiaux. Mili Balakirev, le chef de file du «puissant petit groupe», se prit d’intérêt pour le jeune homme, au point de lui prodiguer force conseils techniques et critiques sans concessions. C’est sous son impulsion que naquit le projet de Roméo et Juliette : dans une lettre d’octobre 1869, il lui en proposa le sujet, le plan formel, des indications expressives et même l’agencement des tonalités successives. Tchaïkovski suivit dans les grandes lignes ses indications et acheva en quelques semaines la composition d’une première version

de l’œuvre, qu’il soumit à l’examen de son mentor. Après une création publique qui ne recueillit pas grand écho, Tchaïkovski remania largement son ouverture en tenant compte des remarques de Balakirev. Il la reprit encore en 1880, modifiant quelques détails pour aboutir à la version définitive qui est jouée de nos jours.

L’œuvre est intitulée «ouverture-fantaisie», ce qui désigne une sorte de poème symphonique, où la musique à programme se coule dans une forme relativement classique d’une grande clarté (introduction, exposition, développement, réexposition, coda). Dans ce schéma issu d’une forme sonate, les thèmes qui s’opposent et se combinent représentent des personnages ou des sentiments, et leur interaction recrée un drame abstrait qui s’affranchit du détail de la narration théâtrale pour s’élever au niveau des archétypes.

Le thème initial de l’introduction évoque vraisemblablement la figure du Frère Laurent, instrument du drame. Alors que Balakirev lui avait conseillé «le style des passages religieux du Faust de Liszt», Tchaïkovski a cherché à exprimer «une âme solitaire dont la pensée est dirigée vers le ciel» par une sorte de choral qui évoque les chants liturgiques orthodoxes. L’exposition (Allegro giusto) commence par un passage très mouvementé, aux rythmes heurtés, qui représente la haine entre les deux familles rivales. Les traits tourbillonnants des cordes et le fracas des cymbales évoquent une scène de duel. Le thème d’amour qui suit apporte évidemment un contraste absolu  : cette souple mélodie subtilement harmonisée, aux accents passionnés, est l’une des inspirations les plus sublimes du compositeur. Elle est complétée par un motif aux oscillations chatoyantes, où d’aucuns ont cru reconnaître la timide Juliette répondant à son Roméo. Quand le thème est redonné une seconde fois, ces deux éléments sont effectivement enlacés  ! Le thème de Frère Laurent joue un rôle éminent dans le développement, combiné aux accents heurtés du thème de haine, comme un cantus firmus tragique au-dessus de la mêlée. Dans la réexposition, le thème de haine l’emporte finalement en revenant après le sommet passionné du thème

d’amour. La coda funèbre apporte finalement un apaisement sublimé. Nul doute que Tchaïkovski a mis beaucoup de lui-même dans cette évocation d’un amour impossible voué à la mort. —Isabelle Rouard

Benjamin BrittenThe Young Person’s Guide to the Orchestra (Variations and Fugue on a Theme of Purcell, op. 34[Le Guide de la jeune personne à l’orchestre (Variations sur un thème de Purcell)]Composition : 1946. Création : Liverpool, 15 octobre

1946, par le Liverpool Symphony Orchestra sous la

direction de Sir Malcolm Sargent. Dédicace : à Humphrey,

Pamela, Caroline et Virginia, enfants de la pianiste Jean

Maud, «pour leur instruction et leur divertissement ».

À l’instar de Pierre et le Loup de Serge Prokofiev, et comme l’explicite son titre, The Young Person’s Guide to the Orchestra a pour but de faire découvrir l’orchestre aux enfants. Mais, contrairement à Prokofiev, Britten ne passe par le filtre d’aucune histoire ni d’aucune personnification des instruments pour rendre son propos plus narratif.

S’insérant dans le cadre du Butler Education Act de 1944, réforme du système scolaire anglais qui proposait entre autres une sensibilisation des élèves à la musique, ce guide musical servit de matière première au film Instruments of the Orchestra. On y voit le chef d’orchestre Sir Malcom Sargent, à la tête du London Symphony Orchestra, se faire aussi présentateur pour l’occasion.

Grand admirateur de l’œuvre de Henry Purcell (1659-1695), Britten choisit en guise de thème son Rondeau d’Abdelazer (une musique de scène pour la pièce d’Aphra Behn). La mélodie, d’une majesté éclatante, en est facilement mémorisable, idéale donc pour s’adresser à un jeune public qui la reconnaîtra ainsi facilement lorsqu’elle se verra transformée afin de placer tour à tour au premier

plan chaque instrument de l’orchestre. L’œuvre peut être donnée avec ou sans récitant, Britten ayant prévu les deux possibilités sur la partition.

Les premières variations donnent à entendre les instruments répartis par familles  : bois, cuivres, cordes et percussions. Les variations suivantes mettent en valeur les instruments un à un, permettant ainsi de discerner les couleurs sonores propres à chacun, dans cet ordre  : flûte et piccolo, hautbois, clarinettes, bassons, violons, altos, violoncelles, contrebasses, harpe, cors, trompettes, trombones, percussions. Cette dernière famille, très nombreuse, fait l’objet d’une revue encore plus détaillée  : timbales, grosse caisse et cymbales, tambourin et triangle, tambour militaire, wood-block, xylophone, castagnettes et gong, et fouet. Après avoir mis, selon les termes mêmes du récitant, «tout l ’orchestre en pièces détachées», Britten le réordonne dans une immense fugue.—Mathilde Serraille

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Fondée en 1991 par Marcel Landowski, sous l’égide de la Ville

de Paris, l’association musique nouvelle en liberté s’est fixé

pour mission d’élargir l’audience de la musique de notre

temps, auprès du plus vaste public.

Elle apporte des aides financières, sans aucune directive

esthétique, aux formations musicales et aux festivals qui

mêlent dans leurs programmes les œuvres contemporaines

à celles du répertoire.

L’action de musique nouvelle en liberté, subventionnée par

la Mairie de Paris, se développe aujourd’hui dans toute

la France grâce au Ministère de la Culture (Direction Générale

de la Création Artistique), au Conseil Régional d’Ile de

France, au FCM (Fonds pour la Création Musicale), à l’ADAMI

(Administration des Droits des Artistes et Musiciens

Interprètes) et à la SACEM (Société des Auteurs,

Compositeurs et Editeurs de Musique).

Comité d’honneur

John Adams | Serge Baudo | Marius Constant | Daniel-Lesur | Philip Glass | René Huyghe | György Kurtág | Claude Lévi-Strauss| Yehudi Menuhin | Olivier Messiaen | Serge Nigg | Maurice Ohana | Seiji Ozawa | Luis de Pablo | Arvo Pärt | Krzysztof Penderecki | Manuel Rosenthal | Mstislav Rostropovitch | Aulis Sallinen | Pierre Schaeffer | Iannis Xenakis.

musique nouvelle en libertéprésident : Jean-Claude Casadesus

directeur : Benoît Duteurtreadministrateur : François Piatier

42 rue du Louvre - 75001 Paristél : 01 40 39 94 26 - fax : 01 42 21 46 16

www.mnl-paris.come-mail : [email protected]

Andris Poga © Philippe Raibaud

Paul Lewis, pianoPaul Lewis est reconnu internationalement comme l’un des pianistes majeurs de sa génération. Les intégrales Beethoven et Schubert qu’il a données au cours des dernières saisons ont été acclamées dans le monde entier, par la presse comme par le public, et ont consolidé sa réputation comme un des interprètes majeurs du répertoire germanique. Paul Lewis se produit régulièrement en soliste avec les plus grands orchestres  : Boston Symphony, Chicago Symphony, London Symphony, Orchestre de la Radio bavaroise, NHK de Tokyo, New York Philharmonic, Los Angeles Philharmonic, Concertgebouw d’Amsterdam, Tonhalle de Zurich, Gewandhaus de Leipzig, Philharmonia, Orchestre de chambre Mahler. Il a été dirigé par Sir Colin Davis, Christoph von Dohnányi, Bernard Haitink, Daniel Harding, Paavo Järvi, Sir Charles Mackerras, Andris Nelsons ou Wolfgang Sawallisch. Il participe aussi à de prestigieux festivals comme Lucerne, Mostly Mozart (New York), Tanglewood, Schubertiade, Salzbourg, Édimbourg, La Roque d’Anthéron, Rheingau, Klavier Festival Ruhr ou les London BBC Proms, où il a été, en 2010, le premier pianiste à interpréter l’intégrale des concertos de Beethoven. Ses récitals le conduisent dans les plus grandes salles mondiales.Artiste exclusif pour Harmonia Mundi, Paul Lewis a enregistré l’intégrale des sonates et concertos de Beethoven ainsi que les Variations Diabelli, mais également la Sonate en si mineur de Liszt, quatre CD d’œuvres de Schubert comprenant les trois grands cycles de lieder (avec le ténor Mark Padmore). Son dernier CD (Moussorgski/Schumann) est sorti en février 2015.Né à Liverpool (Angleterre), Paul Lewis a étudié avec Joan Havill à la Guildhall School of Music de Londres avant de poursuivre l’enseignement privé d’Alfred Brendel.

Andris Poga, directionDiplômé en direction d’orchestre de l’Académie lettone de musique Jazeps-Vitols, Andris Poga a également étudié la philosophie à l’Université de Lettonie. De 2004 à 2005, il a été l’élève d’Uros Lajovic à Vienne. Il s’est perfectionné auprès de chefs tels que Mariss Jansons, Seiji Ozawa et Leif Segerstam.En mai 2010, il remporte le premier prix du Concours international de chef d’orchestre Evgueni-Svetlanov de Montpellier. Projeté sur le devant de la scène, il est nommé en 2011 assistant de Paavo Järvi à l’Orchestre de Paris pour trois saisons, puis, en 2012, chef assistant de l’Orchestre symphonique de Boston, qu’il dirige à Boston et au prestigieux Festival de Tanglewood.Après de fructueuses premières collaborations, Andris Poga a été réinvité par des orchestres comme l’Orchestre symphonique de la NHK (Tokyo), le Nouvel Orchestre philharmonique du Japon, l’Orchestre symphonique d’Israël et l’Orchestre symphonique de la Ville de Moscou-Philharmonique russe. Il dirigera prochainement l’Orchestre du Gewandhaus de Leipzig, l’Orchestre symphonique de Boston, l’Orchestre philharmonique de Saint-Pétersbourg, l’Orchestre philharmonique de Munich, l’Orchestre national de France et l’Orchestre de Paris. En 2013, il a remplacé au pied levé successivement George Prêtre, puis Mikko Franck salle Pleyel avec l’Orchestre de Paris, avec un immense succès. En octobre 2014, il a remplacé Lorin Maazel et Valeri Guerguiev dans une tournée asiatique triomphale dédiée à Richard Strauss.Depuis novembre 2013 et pour trois ans, Andris Poga est le directeur musical de l’Orchestre symphonique national de Lettonie. Le public de l’Auditorium-Orchestre national de Lyon a pu découvrir son talent en novembre 2014 dans un programme Chostakovitch/Wagner.

Biographies

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L’Orchestre national de LyonLeonard Slatkin directeur musical

L’Auditorium-Orchestre national de LyonJean-Marc Bador directeur général ; Denis Bretin secrétaire général ; Mathieu Vivant directeur de production ; Stéphanie Papin directrice administrative et financière ; Christian Thompson conseiller artistique ; et l’ensemble des équipes administratives et techniques.

VIOLONS I

Violons solos supersolistesJennifer GilbertGiovanni RadivoPremier violon soloJacques-Yves RousseauDeuxième violon soloJaha LeeViolons du rangAudrey BesseYves ChalamonAmélie ChaussadePascal ChiariConstantin CorfuAndréane DétienneAnnabel FauriteSandrine HaffnerYaël LalandeLudovic LantnerPhilip LumbusAnne RouchRoman Zgorzalek

VIOLONS II

Premiers chefs d’attaqueF. Souvignet-KowalskiCatherine MennesonDeuxième chef d’attaqueTamiko KobayashiViolons du rangBernard BoulfroyLeonie Delaune Catalina EscobarEliad FloreaVéronique GourmanelOlivia HughesKaé KitamakiMaïwenn MererSébastien PlaysHaruyo TsurusakiNN

ALTOS

Altos solosCorinne ContardoJean-Pascal OswaldAlto co-solisteFabrice Lamarre

Altos du rangCatherine BernoldVincent Dedreuil-MonetMarie GaudinVincent HugonValérie JacquartSeungEun LeeJean-Baptiste MagnonCarole MilletManuelle RenaudNN

VIOLONCELLES

Violoncelles solosNicolas HartmannÉ. Sapey-TriompheVioloncelle co-solistePh. Silvestre de SacyVioloncelles du rangMathieu ChastagnolDominique DenniStephen EliasonVincent FalqueMaurice FavreJean-Marie MellonJérôme PortanierJean-Étienne Tempo

CONTREBASSES

Contrebasses solosBotond KostyákVladimir TomaContrebasse co-solistePauline DepassioContrebasses du rangDaniel BillonGérard FreyEva JanssensVincent MennesonBenoist NicolasMarie-Noëlle Vial

FLÛTES

Flûtes solosJocelyn AubrunEmmanuelle RévilleDeuxième flûte NNPiccolo Benoît Le Touzé

HAUTBOIS

Hautbois solosJérôme GuichardGuy LarocheDeuxième hautbois Ph. Cairey-RemonayCor anglais Pascal Zamora

CLARINETTES

Clarinettes solosRobert BianciottoFrançois SauzeauPetite clarinetteThierry MussotteClarinette basse Nans Moreau

BASSONS

Bassons solosOlivier MassotLouis-Hervé MatonDeuxième basson François ApapContrebasson Stéphane Cornard

CORS

Cors solosAlexis CrouzilGuillaume TétuCors aigusPaul TanguyYves StockerCors gravesJean-Olivier BeydonStéphane GrossetPatrick Rouch

TROMPETTES

Trompettes solosSylvain KetelsChristian LégerDeuxièmes trompettes Arnaud GeffrayMichel Haffner

TROMBONES

Trombones solosFabien LafargeCharlie MaussionDeuxième trombone Frédéric BoulanTrombone basse Mathieu Douchet

TUBA

Tuba soloGuillaume Dionnet

TIMBALES ET PERCUSSIONS

Timbalier soloBenoît CambrelingDeuxième timbalier Stéphane PelegriPremière percussionThierry HuteauDeuxièmes percussionsGuillaume ItierFrançois-Xavier Plancqueel

CLAVIERS

Claviers soloÉlisabeth Rigollet

HARPE

Harpe soloÉ. Euler-Cabantous

Orchestre national de LyonHéritier de la Société des Grands Concerts de Lyon, fondée en 1905 par Georges Martin Witkowski, l’ONL est devenu un orchestre permanent en 1969, avec comme premier directeur musical Louis Frémaux (1969/1971). Depuis lors, il est administré et soutenu financièrement par la Ville de Lyon, qui l’a doté en 1975 d’une salle de concert de 2100 places, l’Auditorium. L’ONL a eu ensuite pour directeurs musicaux Serge Baudo (1971-1987), Emmanuel Krivine (1987-2000), David Robertson (2000-2004) et Jun Märkl (2005-2011). Leonard Slatkin occupe les mêmes fonctions depuis septembre 2011. En 1979, l’ONL fut le premier orchestre européen à se rendre en Chine, où il est retourné en 2013/2014. Ses tournées le mènent régulièrement au Japon, aux États-Unis et dans les principaux pays d’Europe pour se produire dans les plus grandes salles.L’ONL a fait découvrir en première audition mondiale les pièces des plus grands créateurs de notre temps tels Michael Jarrell, Pascal Dusapin, Jean-Louis Florentz, Philippe Hersant, Luciano Berio, Pierre Boulez, Steve Reich, Marc-André Dalbavie, Thierry Escaich, Édith Canat de Chizy, Kaija Saariaho… Pour les saisons 2014/2015 et 2015/2016, il accueille Mason Bates et Bruno Mantovani comme compositeurs associés.La richesse du répertoire de l’ONL se reflète dans une vaste discographie régulièrement récompensée, avec notamment des intégrales Ravel et Berlioz en cours chez Naxos. Depuis de nombreuses années, l’ONL est pionnier en matière d’action culturelle. C’est ainsi le seul orchestre français à développer deux orchestres de jeunes. Une politique tarifaire forte en direction des plus jeunes, des projets ambitieux pour les scolaires, des cycles de conférences et de nombreuses autres actions d’accompagnement achèvent d’en faire un orchestre de premier plan.

Établissement de la Ville de Lyon, l ’Orchestre national de Lyon est subventionné par le ministère de la Culture et de la Communication et par la Région Rhône-Alpes.

Leonard Slatkin dirige l’ONL © Niko Rodamel

prochainement à l’auditoriium

Arcadi Volodos © Timothy White

auditorium-lyon.comABONNEMENTS & RÉSERVATIONS 04 78 95 95 95

| ve. 27 nov. 15hexpresso

SHAKESPEAREAlfred Schnittke (K)ein SommernachtstraumBenjamin Britten Le Guide de la jeune personne à l’orchestre (Variations sur un thème de Purcell), op. 34

Orchestre national de Lyon / Andris Poga, direction Florian Santos, comédien et metteur en scène Joël Nicod, présentation

Tarif : 10 €

| ve. 27 nov. 20hgrands interprètes

ARCADI VOLODOSJohannes Brahms Thème et Variations en ré mineur, op. 18b (d’après le Sextuor à cordes n° 1, op. 18) – Huit Klavierstücke op. 76Franz Schubert Sonate pour piano n° 21, en si bémol majeur, D. 960

Arcadi Volodos, piano

En partenariat avec Les Grands Interprètes. Tarif : de 16 € à 46 € / réduit : de 8 € à 41 €

| sa. 28 nov. 10h | salle proton de la chapelle

concert jeune public

C’EST MOI LE PLUS FORT CONTE EN MUSIQUE

Musiciens de l’Orchestre national de LyonAnne Kovalevsky, conteuse

À partir de 3 ans – Tarif : 8 € / – 12 ans : 3 €

| sa. 28 nov. 15hconcert jeune public

CONCERT-JEUAlfred Schnittke (K)ein SommernachtstraumBenjamin Britten Le Guide de la jeune personne à l’orchestre (Variations sur un thème de Purcell), op. 34

Orchestre national de Lyon / Andris Poga, direction Florian Santos, comédien et metteur en scène À partir de 7 ans – Tarif : 15 € / réduit : 13 € / – 12 ans : 3 €