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ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LES MIGRATIONS BUREAU PAYS NIGER

Organisation Internationale Pour Les MigrationsRapport ... Niger Annual... · ORGANIGRAMME OIM NIGER ... DGPN Direction Générale de la Police Nationale ... En 2016, on estimait

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ORGANISATION INTERNATIONALE POUR LES MIGRATIONS

BUREAU PAYS NIGER

INTERNATIONAL ORGANIZATION FOR MIGRATION: NIGER ANNUAL REPORT 2016

SOMMAIRE

LISTE DES ACRONYMES .................................................................................................................................. 2

INTRODUCTION .............................................................................................................................................. 3

LA MISSION OIM AU NIGER .......................................................................................................................... 3

NIGER : CARREFOUR DES ROUTES MIGRATOIRES ....................................................................................... 5

MRRM « MECANISME DE RESSOURCE ET REPONSE POUR LES MIGRANTS » .......................................... 7

AVR : AIDE AU RETOUR VOLONTAIRE .......................................................................................................... 8

REINTEGRATION ............................................................................................................................................ 9

PROTECTION ET ASSISTANCE DIRECTE AUX MIGRANTS ........................................................................... 10

CAMPAGNE D’INFORMATION ET COMMUNICATION ................................................................................ 13

RECHERCHE ET COLLECTE DE DONNEES ...................................................................................................... 14

GESTION DES FRONTIERES .......................................................................................................................... 15

REPONSE HUMANITAIRE : ABRIS ET BIENS NON ALIMENTAIRES .............................................................. 17

CENTRE DE VISAS CANADIENS .................................................................................................................... 18

PROJET DE COHESION COMMUNAUTAIRE AU NIGER (PCCN) .................................................................... 19

CONCLUSIONS ............................................................................................................................................. 20

FINANCEMENT OIM NIGER .......................................................................................................................... 21

ORGANIGRAMME OIM NIGER .................................................................................................................... 22

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LISTE DES ACRONYMES

ADED Agir pour un Développement Durable APBE Action Pour le Bien Etre

ANLTP Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes

ANTD Association Nigérienne pour le Traitement de la Délinquance et la prévention du crime

AQMI Al-Qaïda au Maghreb Islamique

AVR Aide au retour volontaire – Assisted Voluntary Return

BEO Bureau d’Ecoute et d’Orientation

CEDEAO Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest

CEMAC Communauté Economique et Monétaire l’Afrique Centrale

CFPT Centre de Formation Professionnelle Technique

CISP International Committee for the Development of People – Comitato Internazionale per lo Sviluppo dei Popoli (Italian)

COOPI Coopération international italienne – Cooperazione Internazionale

CRDV Centre de Réception des Demandes de Visa

DGPN Direction Générale de la Police Nationale

DTM Matrice de suivi des déplacements – Displacement Tracking Matrix

ENP Ecole Nationale de Police

HACP Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix

HCR Haut-Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés

IDH Indice de Développement Humain

MIDAS Système d’information et d’analyse des données migratoires – Migraion Information and Data Analysis System

MRRM Mécanisme de Ressource et Réponse pour les Migrants

MUJAO Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest

OIM Organisation Internationale pour les Migrations

ONG Organisation Non Gouvernementale

OTI Bureau des Initiatives de Transition

PCCN Programme de Cohésion Communautaire au Niger

PNUD Programme des Nations Unies pour le Développement

UNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfance – United Nations International Children’s Emergency Fund

USAID Agence des Etats-Unis pour le développement international

UV Ultraviolet

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INTRODUCTION

Établie en 1951, l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) est la première organisation inter-gouvernementale dans le domaine de la migration et travaille en collaboration avec les partenaires gouvernementaux, intergouvernementaux, et non-gouvernementaux à :

● Contribuer à relever les défis opérationnels croissants de la gestion des migrations ; ● Avancer dans la compréhension des questions de la migration ; ● Encourager le développement économique et social par la migration ; ● Respecter la dignité humaine et le bien-être des migrants.

Avec 166 Etats membres, 8 autres Etats ayant le statut d’observateur et des bureaux dans plus de 100 pays, l’OIM est dédiée à la promotion de la migration humaine et ordonnée pour le bénéfice de tous. Elle le fait en offrant des services et des conseils aux gouvernements et aux migrants. Le Niger est un Etat membre de l’OIM depuis 2006.

L’OIM travaille pour aider à assurer la gestion des migrations de façon ordonnée et humaine, à promouvoir la coopération internationale sur les questions de migration, à répondre aux défis posés par la migration, et à fournir une assistance humanitaire aux migrants dans le besoin, y compris aux réfugiés et aux personnes déplacées internes.

Le 19 septembre 2016, le Directeur Général de l’OIM et le Secrétaire Général des Nations Unies ont signé un Accord par lequel l’OIM devient une Organisation affiliée aux Nations Unies. Dans le cadre de l’Accord, les Nations Unies reconnaissent l’OIM comme un acteur indispensable dans le domaine de la mobilité humaine qui comprend la protection des migrants et des personnes déplacées au sein de communautés touchées par la migration, la réinstallation des réfugiés et des retours volontaires et l’intégration de la migration dans les plans de développement nationaux.

LA MISSION OIM AU NIGER

Au Niger, l’OIM, à travers ses bureaux à Niamey et dans les régions, appuie le Gouvernement du Niger dans l’identification des défis liés à la migration ainsi que dans la formulation de réponses appropriées. Le bureau régional de l’OIM pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale se trouve à Dakar, Sénégal.

L’OIM Niger est coordonnée par le bureau principal à Niamey avec quatre sous-bureaux à Agadez, Diffa, Tillabéry et Zinder, et possède cinq centres de transit à Agadez, Arlit, Dirkou et Niamey (deux).

L’OIM Niger travaille en étroite collaboration avec les agences des Nations Unies présentes dans le pays ainsi qu’avec

les Croix-Rouge française et nigérienne et les principales ONG nationales et internationales opérationnelles dans la

région. L’OIM Niger est membre de l’équipe pays des Nations Unies comme de l’équipe humanitaire pays et est en

charge de la coordination du groupe de travail Abris et Biens non alimentaires.

En ce qui concerne les ressources humaines, à la fin de l’année 2016 l’OIM Niger comptait 163 membres du personnel

dont 32 internationaux et 131 nationaux. Les sous-bureaux d’Agadez et Diffa sont dirigés par du personnel

international déployé sur le terrain.

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Le cadre opérationnel de l’OIM relatif aux crises migratoires combine les activités humanitaires de l’OIM et les

services de gestion de la migration, et complète les systèmes internationaux existants. A travers le contexte du cadre

opérationnel de l’OIM, les projets de l’OIM Niger couvrent 13 des 15 composants, notamment :

Les communications humanitaires

La matrice de déplacement

Les abris et bien non alimentaires

L’assistance au transport pour les communautés affectées

L’aide médicale

Le soutien psychosocial

L’assistance à la réintégration

La stabilisation communautaire et la transition

Le renforcement de la résilience

La lutte contre le trafic et la protection des migrants vulnérables

L’assistance technique pour la gestion humanitaire des frontières

L’assistance consulaire d’urgence

Le soutien à la politique migratoire et à la législation.

De plus, en 2017, l’OIM Niger débutera la mise en œuvre de projets dans le domaine de la migration économique.

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NIGER : CARREFOUR DES ROUTES MIGRATOIRES

Situé dans la bande Sud du Sahara et au cœur du Sahel Ouest Africain, le Niger s'étend sur 1 267 000 km2, dont les trois quarts sont occupés par le désert du Sahara. Il est limité à l’Ouest par le Mali et le Burkina Faso, au Sud par le Nigéria et le Bénin, à l’Est par le Tchad, au Nord par l’Algérie et la Libye.

Le Niger est l’un des pays les moins développés dans le monde, avec des indices socio-économiques et de développement faibles (188/188 PNUD IDH 2016) et le plus fort taux démographique (en moyenne 7,8 enfants par femme). Ceci a pour

conséquence un taux de dépendance élevé au Niger avec près de 70 % des 18,5 millions d’habitants âgés de moins de 24 ans (50 % âgés entre 0 et 14 ans). L’économie est largement tributaire de l’agriculture de subsistance et est vulnérable aux aléas climatiques ainsi qu’à l’insécurité régionale. Environ 40 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté. En 2016, on estimait à environ 2 millions le nombre de personnes qui nécessitait une aide alimentaire.

L’instabilité dans les pays voisins (notamment en Libye, au Mali et au Nigéria) ainsi que les tensions internes dans certaines régions du Niger, les périodes de sécheresse, les inondations et l’établissement de la libre circulation dans la zone CEDEAO sont l’ensemble des facteurs déterminant les flux migratoires qui affectent le Niger à la fois comme pays d’origine, de transit et de destination.

Bien que le Niger soit considéré comme relativement stable, les déplacements de population et la croissance constante des ‘ghettos’ de migrants dans les lieux sensibles le long des routes ont, durant 2016, augmenté la pression sur les ressources déjà limitées (nourriture et terre) et pourraient être une réelle menace à la sécurité et stabilité déjà fragiles dans le Nord-Est du Niger. Les activités des organisations criminelles et terroristes transnationales (AQMI, MUJAO, Al-Charia, Boko Haram, Al-Mulathamine) contribuent également à cette insécurité. Les attaques récurrentes du groupe Boko Haram dans la région du Bassin du Lac Tchad ont conduit à d’importants déplacements des populations locales, rendant ces dernières extrêmement vulnérables et dépendantes de l’assistance humanitaire extérieure. Toutes ces conditions augmentent le taux de migration, déjà facilité par l’établissement de réseaux criminels.

A travers l’observation de ses points de monitoring des flux à Arlit et Séguédine, petites villes dans la région d’Agadez, l’OIM Niger a évalué qu’en 2016 plus de 400 000 migrants avaient transité (entrées et sorties) via le Niger, et que 5 089 migrants (ECOWAS & CEMAC) et 14 300 nigériens avaient reçu une assistance au sein des centres de transit de l’OIM. Selon les observations de 2016, à partir de la ville d’Agadez dans le désert du Sahara, les migrants se dirigent habituellement soit vers Dirkou ou Séguédine, pour rejoindre Madama puis atteindre Sebhah en Libye, ou soit vers Arlit pour rejoindre Assamaka puis Tamanrasset en Algérie.

Ces flux migratoires, aux racines socio-économiques, politiques, historico-culturelles ou climatiques complexes, constituent des facteurs essentiels de dynamisme et de transformation du pays. Ils affectent l’espace nigérien à travers leurs conséquences socioéconomiques et politiques, et suscitent des enjeux de développement, de sécurité nationale et internationale, de droits humains, en même temps qu’ils posent des défis à toutes les parties concernées (migrants, pays de départ, de transit et d’accueil).

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Au fil du temps, le Niger est aussi devenu un pays de destination pour les migrants qui cherchent des opportunités de travail dans les sites aurifères du Djado et d’Arlit, dans les mines d’uranium à Arlit ou les sites pétroliers à Diffa. Dans le même temps, la migration est également devenue une activité lucrative pour les villes le long des routes migratoires : l’hébergement et les services aux migrants sont souvent devenus les seules sources de revenus pour certains foyers, notamment depuis le déclin rapide du tourisme dans le Nord du Niger dû à la dégradation de la sécurité. Pour ces foyers, les activités fournies ne sont pas illégales et le concept de trafic illicite n’est pas toujours assimilé.

Cependant, personne ne peut ignorer le fait que les trajets dans le désert sont longs et dangereux, et les migrants se retrouvent souvent isolés, en mauvaise condition physique, sans documents, sans moyens de communication et sans possibilité de continuer leur voyage ou de retourner dans leurs pays d’origine. Beaucoup d’entre eux ont besoin de protection et les autorités – notamment au niveau local – se trouvent démunies face à l’urgence de leur situation. De nombreux migrants s’arrêtent ainsi en cours de route au Niger dans l’espoir de trouver un emploi qui leur permette de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles, et sont prêts à prendre des risques importants à cette fin. Les manques d’opportunité dans leurs régions d’origine et/ou le manque d’informations sur les possibilités existantes les poussent à partir malgré les privations et souffrances que le voyage peut engendrer. Ces migrants qui atteignent la Libye sont encore plus vulnérables durant leur séjour et souffrent souvent de toutes sortes d’abus allant des abus physiques, sexuels, psychologiques aux enlèvements et demandes de rançons aux familles. Ils se retrouvent en situations critiques et beaucoup d’entre eux restent bloqués et sans aide. Le Gouvernement du Niger reconnaît l’urgence de traiter les flux migratoires pour protéger les migrants et contrer le trafic de ces derniers, et dans le même temps contrer une possible détérioration de la situation sécuritaire régionale. En mai 2015, le Gouvernement du Niger a adopté la loi relative au trafic illicite de migrants qui prévoit la poursuite des personnes participant au trafic de migrants à travers les frontières du Niger. Au printemps 2016, il a été mis en place un cadre de coordination interministériel pour développer une politique migratoire visant à renforcer la gestion des flux migratoires internes et internationaux et à prioriser la lutte contre le trafic de migrants.

Depuis septembre 2016, le Gouvernement du Niger opère une politique fortement répressive à l’égard des trafiquants de migrants, transportant les migrants depuis Agadez via Arlit et Séguédine, à travers l’arrestation et la confiscation des véhicules utilisés pour le transport de ces migrants. Tandis que le monitoring des flux et les visites à Agadez ont confirmé que le nombre de migrants voyageant sur les routes connues à travers Agadez, puis Arlit ou Dirkou a considérablement diminué, les nouvelles routes empruntées et l’importance des flux restent floues. Selon des témoignages, il est désormais plus difficile, bien qu’encore possible, de trouver des transporteurs étant donné les risques auxquels ils font face en raison des contrôles accrus. Dans le même temps, les frais de transport sont dits avoir triplé et les migrants exposés à des risques encore plus important dans le désert hors des sentiers battus. Certains ont rapporté que les trafiquants prennent des migrants sur une route à l’Est de Séguédine, plus proche de la frontière avec le Tchad, afin de rejoindre la Libye pendant que d’autres suggèrent qu’il y a de nouvelles routes qui passeraient par la région de Gao au Mali puis par l’Algérie pour rejoindre la Libye en contournant le Niger. Cependant des informations supplémentaires sont indispensables pour confirmer ou rectifier ces dires.

Des efforts considérables sont nécessaires afin de mieux comprendre les flux migratoires au Niger, mettre en œuvre de façon efficace la législation contre le trafic de migrants et en même temps assurer la protection des migrants en route. De plus, le pays manque de moyens pour contrôler efficacement ses longues (5 834 km) et poreuses frontières, répondre aux menaces de sécurité posées par le terrorisme transnational et les groupes criminels, pour assurer la sécurité des communautés aux frontières et le long des routes migratoires, et pour garantir la protection et les droits des migrants.

En 2017, l’OIM Niger continuera d’étendre ses activités en les adaptant aux nouveaux comportements migratoires, en étroite coopération avec le Gouvernement du Niger et autres partenaires agissant dans les domaines de la migration et de la protection au Niger.

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MRRM « MECANISME DE RESSOURCE ET REPONSE POUR LES MIGRANTS »

Durant 2015 et 2016, l’OIM Niger a mis en place la première phase du programme MRRM « Mécanisme de ressource et réponse pour les migrants ». Ce programme a visé à contribuer à l’amélioration de la sécurité et de la stabilité du Niger à travers le développement d’une approche efficace de gestion des flux migratoires mixtes. Plus concrètement, les objectifs du programme étaient de fournir de l’assistance humanitaire directe aux migrants dans les centres de transit et sur les routes migratoires ; d’appuyer la réintégration socio-économique durable et efficace des migrants dans leurs pays d’origine ; de favoriser une meilleure collaboration entre pays d’origine, de transit et à certains niveaux le pays de destination et accroître la compréhension des communautés quant aux avantages d’un développement communautaire comme alternative à la migration irrégulière, à travers la mise en œuvre des activités de communication stratégiques, sportives et socioculturelles.

Dans ce cadre, au cours de l’année 2016, l’OIM Niger a mis en place les activités suivantes :

Dans ses centres de transit, mais également dans le cas de migrants bloqués dans le désert, l’OIM a assuré une attention et assistance immédiate aux migrants. L’assistance de base comprend l’eau, la nourriture, l’hébergement (dans les centres), la santé et l’assistance psychosociale ainsi que l’aide avec les documents de voyage. De plus, l’OIM a ajusté ses services aux migrants vulnérables avec une assistance adaptée à leurs besoins.

Assistance aux migrants en détresse dans le désert avec l’aide d’équipes d’assistance mobile.

Aide au retour volontaire (AVR) et activités de réintégration dans les pays d'origine pour un retour dans la dignité et durable.

Sensibilisation des migrants et de leurs communautés d’origine sur la migration irrégulière et les risques qui y sont liés.

Publication d’études relatives à l’impact économique de la migration et aux opportunités de réintégration dans les pays d’origine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alberto PREATO ([email protected]).

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AVR : AIDE AU RETOUR VOLONTAIRE

L’AVR est une activité qui s’inscrit dans l’approche globale de la gestion des migrations promue par l’OIM. Les programmes AVR offrent une aide vitale à des milliers de migrants qui, chaque année, souhaitent volontairement rentrer dans leur pays d’origine. La mission de l’OIM Niger met en place des activités d’AVR depuis le début de son action en 2006, cependant le nombre de retours a triplé entre 2015 et 2016 largement dû aux efforts de sensibilisation de l’OIM. En tant que carrefour de flux migratoires, un grand nombre de migrants de pays tiers se retrouvent en détresse au Niger, souvent sans ressources ou possibilités de rentrer au pays.

L’OIM assiste tous les migrants, nigériens et ressortissants des pays tiers, qui souhaitent rentrer chez eux. En dehors de l’hébergement temporaire dans les centres de transit, cette assistance inclut la liaison avec les consulats et ambassades pour assurer les documents de voyage et l’organisation du voyage des migrants vers leurs communautés d’origine. Le voyage se fait par route ou avion dépendant du pays d’origine et de la vulnérabilité de chaque bénéficiaire. Un examen médical est mené avant chaque départ et de l’argent de poche est donnée à chaucn pour couvrir les petites dépenses afin d’assurer le voyage retour dans la dignité.

En 2016, l’OIM Niger a amélioré ses capacités organisationnelles et logistiques à travers le recutement de personnels au sein de l’unité opérations. A l’inverse des années précédentes, la plupart des mouvements ont été organisés directement depuis le centre de transit d’Agadez réduisant ainsi le temps d’attente pour les migrants.

Principaux résultats obtenus en 2016 :

L’OIM Niger a assisté 4 788 migrants des pays tiers avec le retour volontaire vers leur pays d’origine ; 94 % étaient des hommes, 3 % des femmes et 3 % des enfants. Egalement, 301 migrants nigériens ont été assistés, dont 44 % étaient des hommes, 45 % des femmes et 11 % des enfants.

EN 2017, l’OIM Niger continuera d’améliorer ses activités d’aide au retour volontaire, notamment dans la perspective

des nouveaux défis qui peuvent surgir en raison de l’instabilité des flux migratoires.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Livia MANENTE ([email protected]).

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REINTEGRATION

En appui et en coordination avec les activités d’AVR, il est essentiel de fournir une assistance à la réintégration aux migrants dans leurs pays d’origine, d’assurer la durabilité de leurs retours. La réintégration vise à aider les migrants à se réacclimater à la société mais également à inclure les communautés d’origine affectées par la migration. Ainsi les facteurs de la migration irrégulière peuvent être traités en tenant compte des besoins et difficultés des communautés d’origine et cela évite également de créer un sentiment de frustration pour la population locale à qui l’assistance est aussi offerte.

L’OIM Niger et ses partenaires mettent en œuvre des projets de réintégration communautaire dans les principales régions d’origine des migrants. En 2016, un total de 74 projets ont été mis en œuvre en Gambie (12), en Guinée Bissau (10), au Mali (8), au Nigéria (43) et au Sénégal (1) avec plus de 870 bénéficiaires directs incluant des membres des communautés, des migrants et des migrants potentiels. Les projets ont couvert des activités communautaires conjointes ayant un impact important pour les régions ciblées telles que, principalement, l’agriculture, la pêche, le transport ou le commerce. Afin d’assurer la durabilité des projets, l’OIM a recruté 8 ONGs locales et 1 entreprise privée pour aider à identifier les besoins, pour délivrer une formation sur la gestion d’entreprise et fournir des conseils d’orientation auprès des bénéficiaires avant de débuter les activités.

De plus, l’OIM Niger a organisé 3 formations professionnelles dans le centre de transit d’Agadez pour des migrants et des membres de la communauté locale. Ils ont été formés à la fabrication de bijoux Touareg, à la production de briques et à la gestion d’entreprise. 623 bénéficiaires ont pris part aux formations dont 342 étaient des membres de la communauté locale.

Principaux résultats obtenus en 2016 :

● 3 formations professionnelles ont été organisées à Agadez en 6 mois qui comprenaient la production de briques en partenariat avec l’ONG italienne Terre Solidali, la fabrication de bijoux Touareg en partenariat avec la coopérative locale Kataga, et la gestion d’entreprise en partenariat avec la fondation Swiss Contact. ● 12 projets de réintégration communautaire en Gambie ● 10 projets de réintégration communautaire en Guinée Bissau ● 8 projets de réintégration communautaire au Mali ● 1 projet de réintégration communautaire au Sénégal

En 2017, l’OIM Niger visera à étendre ses activités de réintégration communautaire à travers le renforcement du lien entre les activités d’aide au retour volontaire et le développement de petites initiatives dans les pays d’origine. A partir de janvier 2017, l’OIM prévoit de mettre en œuvre 20 micro-projets communautaires dans les localités suivantes :

● Sénégal : Kolda (2) et Tambakunda (2) ● Guinée Conakry : Conakry (2) et Kankan (2) ● Cameroun : Litoral (2) et Center (2) ● Guinée Bissau : Bissau (2) et Gabu (2) ● Mali : Kays (2) et Kulikoro (2) Pour plus d’informations, veuillez contacter Lavinia PRATI ([email protected])

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PROTECTION ET ASSISTANCE DIRECTE AUX MIGRANTS

Dans le cadre du MRRM notamment, et conformément à son mandat, l’OIM Niger a mis en œuvre en 2016 des activités de protection et d’assistance directe aux migrants. Ces actions se sont développées à travers plusieurs composantes :

a) Assistance directe aux migrants dans les 5 centres de transit d’Agadez, d’Arlit, de Dirkou et de Niamey (2)

En 2016, 15 538 personnes ont reçu des services dans les centres de transit, dont le profilage, l’hébergement, des repas, des kits d’hygiène et du transport. Dans les centres d’Agadez et de Niamey, des animateurs/psychologues ont proposés des activités psychosociales et récréatives aux migrants afin de leur permettre d’exprimer leurs éventuelles craintes et difficultés, et de se préparer à leur retour. En décembre 2016, l’OIM Niger a ouvert son premier centre spécifique réservé aux cas vulnérables à Niamey.

b) Assistance aux migrants vulnérables

Les flux migratoires mixtes au Niger impliquent la présence d’individus avec des besoins immédiats différents comme des mineurs non accompagnés, des femmes enceintes, des victimes d’exploitation et d’abus, des migrants victimes de trafic et de traite, mais également des personnes âgées, des familles, des demandeurs d’asile et des migrants avec des besoins médicaux.

L’unité protection fournit une assistance adaptée pour chaque migrant vulnérable, y compris des soins renforcés, durant leur séjour au Niger et des projets de réintégration individuelle pour la plupart d’entre eux.

L’unité protection assiste les catégories de migrants vulnérables suivantes :

Les mineurs non accompagnés

Lorsque des mineurs non accompagnés se présentent ou sont référés aux centres de transit, ils bénéficient d’un suivi spécifique par l’unité protection. L’OIM Niger et ses partenaires avec les ONGs et l’UNICEF fournissent conjointement des services à cette population vulnérable s’assurant que leurs besoins de base sont traités, dont des activités adaptées à leur âge et qui les intéressent. Les services tels que le retracement familial, l’autorisation officielle et les documents de voyage sont facilités par l’OIM et les mineurs peuvent être escortés jusqu’à chez eux par avion. Chaque mineur assisté par l’OIM dans la deuxième moitié de l’année 2016 a reçu une assistance à la réintégration individuelle adaptée à ses besoins, y compris des programmes d’éducation, des formations professionnelles ou le lancement de petites entreprises.

En 2016, l’OIM Niger a assisté 177 mineurs non accompagnés.

Les femmes

Les femmes bénéficient également d’un suivi particulier à leur arrivée, des entretiens individuels permettent d’évaluer leurs besoins spécifiques et vulnérabilités. Des espaces sécurisés leurs sont réservés et des kits répondant à leurs besoins, et ceux éventuels de nourrissons ou de jeunes enfants, sont mis à leur disposition avec des visites médicales. Depuis juillet 2016, des projets de réintégration individuelle sont offerts aux plus vulnérables d’entre-elles, mis en œuvre de retour dans leurs pays d’origine.

En 2016, l’OIM Niger a assisté 2 923 femmes et jeunes filles, dont 1 464 majeures (y compris 1 116 dans le cadre des convois de l’Algérie) et 1 459 mineures (dont 1 386 dans le cadre des convois de l’Algérie).

Les migrants ayant besoin d’une assistance médicale

Des équipes médicales sont présentes dans tous les centres et fournissent des services sous la supervision d’un médecin de l’OIM basé à Niamey. Depuis novembre 2015 à Niamey et août 2016 à Agadez, les migrants accueillis dans les centres de transit de l’OIM peuvent bénéficier de consultations psychologiques grâce à l’ONG italienne COOPI, et depuis novembre 2016 à Niamey, une psychiatre vient deux fois par semaine pour suivre les migrants avec des problèmes de santé mentale nécessitant un suivi spécialisé.

INTERNATIONAL ORGANIZATION FOR MIGRATION: NIGER ANNUAL REPORT 2016

En 2016, l’OIM Niger a assisté 837 migrants sur des questions de santé, dont 3 cas référés aux services de maternité, 34 hospitalisés et 14 escortes médicales effectuées jusque dans les pays d’origine (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Guinée Conakry, Mali et Sénégal).

Les potentiels demandeurs d’asile

Les migrants qui ne souhaitent pas rentrer chez eux du fait de crainte de persécution liées à des causes variées sont assistés avec des services fondés sur les procédures standards opérationnelles de référencement adoptées entre l’OIM et le HCR. Le HCR fournit des conseils individualisés et les personnes peuvent être rapidement référées aux autorités en charge de la détermination du statut de réfugié.

En 2016, l’OIM Niger a référé 15 personnes à l’attention du HCR et assisté 7 demandeurs d’asile retournés d’Algérie jusqu’à Niamey.

c) Assistance aux victimes de traite et renforcement des capacités pour les acteurs nigériens en matière de lutte contre le trafic de migrants et la traite des personnes

L’OIM Niger assiste directement les victimes de trafic à travers la mise à disposition d’un hébergement, de nourriture, de kits d’hygiène, d’un soutien psychosocial et de consultations médicales. Egalement, l’OIM coordonne leur retour et réintégration dans leur pays d’origine. 40 victimes de trafic ont été assistées en 2016.

Depuis 2010, l’OIM soutient les autorités nigériennes, en particulier l’Agence Nationale de Lutte contre la Traite des Personnes (ANLTP). En 2016, dans le cadre du MRRM et avec le soutien du Canada, l’OIM Niger a soutenu l’ANLTP en offrant des formations sur l’identification, l’assistance et le référencement des victimes de traite à différents institutions publiques comme des agents frontaliers, des ONGs locales ; des familles hôtes et des chefs traditionnels, des volontaires de la Croix-Rouge, des investigateurs et le personnel de l’OIM. Egalement, les sous-bureaux de l’ANLTP ont été soutenus et le premier centre d’accueil des victimes de traite au Niger a été construit dans la ville de Zinder. L’OIM a aussi facilité le processus d’adoption des procédures standardisées opérationnelles pour l’identification et le référencement des victimes de traite dans le pays, comme résultat des ateliers et consultations nationaux et internationaux.

d) Assistance aux nigériens rapatriés de l’Algérie et réintégration dans la région de Zinder au Niger

En décembre 2014, les Gouvernements du Niger et de l’Algérie ont signé un Accord de rapatriement des nigériens vulnérables vivant irrégulièrement sur le territoire algérien. L’OIM a appuyé le Gouvernement du Niger dans ces opérations, notamment en offrant de l’assistance aux migrants (nourriture, hébergement, soins médicaux, appui psycho-social) à travers une équipe mobile basée à Arlit puis dans le centre de transit d’Agadez, et en facilitant leurs acheminements vers leurs villages d’origine.

Grâce à l’enregistrement effectué au centre d’Agadez, l’OIM a pu constater que 69 % de ces nigériens rapatriés étaient originaires de la région de Zinder. Par conséquent, l’OIM a développé et mis en place des projets de réintégration qui visent à améliorer les conditions de vie des personnes à travers la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus et la provision de services à travers des activités d’appui psychosocial. En parallèle, l’OIM Niger a commissionné une étude approfondie pour comprendre les causes profondes et le contexte de cette migration exceptionnellement importante à partir de Zinder.

Principaux résultats obtenus en 2016 :

En 2016, 15 538 personnes ont été assistées dans les 5 centres de transitavec de l’hébergement, des soins médicaux, un appui psycho-social, de la nourriture et du transport vers leur lieu d’origine.

9 290 étaient des rapatriés nigériens d’Algérie dans le cadre de l’Accord Algérie-Niger (dont 57 % d’hommes, 12 % de femmes et 31 % d’enfants)

4 788 étaient des retournés volontaires vers d’autres pays de l’Afrique de l’Ouest

301 étaient des retournés volontaires vers le Niger

1 203 personnes sont retournées vers leur lieu d’origine par avion

INTERNATIONAL ORGANIZATION FOR MIGRATION: NIGER ANNUAL REPORT 2016

3 886 personnes sont retournées vers leur lieu d’origine par route

837 migrants ont spécialement bénéficié d’un suivi et de soins médicaux spécifiques (hospitalisation ou autres services)

177 mineurs non accompagnés ont été suivis par l’OIM 2 923 femmes et jeunes filles ont été assistées dans les centres (dont 421 en dehors des convois de l’Algérie)

En 2016, l’OIM a organisé et/ou facilité 10 formations sur la traite des personnes à destination de magistrats, des membres d’ONG et de la société civile, de personnels judiciaires et de l’ANLTP 40 victimes de traite ont été assistées dans les centres d’Agadez et/ou de Niamey et ont bénéficié de projets de retour et de réintégration

Durant 2016, les migrants ont bénéficié d’activités psychosociales grâce à l’ONG italienne COOPI

Dans la région de Zinder, 30 groupements créés par la Haute Autorité pour la Consolidation de la Paix (HACP) ont été renforcés et 130 nouveaux groupements ont été mis en place pour s’occuper des activités génératrices de revenus, récréatives et du soutien psychosocial. Les groupements sont composés au total de 2 029 membres, dont 1 260 femmes, et les leaders sont élus à travers un processus consultatif.

Une étude sur les causes et conséquences de la migration dans la région de Zinder a été produite et publiée, ciblant les femmes et les enfants quittant la région.

En 2017, l’unité protection améliorera la qualité et la quantité des activités récréatives et éducationnelles pour les migrants dans les centres. Dès janvier 2017, des cours d’anglais et d’alphabétisation seront organisés.

La coopération avec les partenaires du Gouvernement pour le renforcement des capacités contre le trafic et la traite de migrants continuera. Egalement, plus de formations et d’activités de sensibilisation seront organisées avec l’ANLTP. De plus, un centre pour l’assistance aux victimes de traite deviendra opérationnel à Zinder sous la gestion conjointe de l’OIM et des autorités gouvernementales.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Marine BUCKENHAM ([email protected])

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CAMPAGNE D’INFORMATION ET COMMUNICATION

En 2016, on a observé une nette augmentation du nombre de migrants transitant via le Niger. Souvent trompés par les indications données par les passeurs et les trafiquants, environ 70 % des migrants sont mal informés et se retrouvent au Niger sans assistance ni ressources, exposés à de nombreuses vulnérabilités.

En 2016, l’OIM a conduit une campagne d’information atteignant plus de 1 000 000 d’individus, migrants et communautés hôtes, à travers des activités interactives et des moyens de communication : débats publics, évènements culturels, projections de vidéos, caravane de cinéma et émissions de radio utilisées pour informer le public sur la migration sûre et les alternatives à la migration.

En avril 2016, l’OIM a ouvert un bureau d’écoute et d’orientation (BEO) dans la ville d’Agadez permettant aux migrants et aux communautés d’accueil un accès aisé à l’information objective sur la migration sûre, y compris des conseils individuels. Quatorze mobilisateurs communautaires ont été recrutés et formés afin d’atteindre les migrants vivant dans les ‘ghettos’ d’Agadez et dans les gares routières. Ils ont éré capable de fournir de l’information à environ 4 113 individus à travers des réunions informelles dans les ‘ghettos’ (13 %) et dans les gares routières (87 %). Grâce à ces activités de sensibilisation, plus de 442 personnes ont approché directement le bureau d’orientation pour recevoir plus de conseils dont 50 % se sont inscrites pour le retour volontaire avec l’OIM. En général, les migrants sont intéressés par la migration régulière et irrégulière, par les dangers de la migration, par la région CEDEAO et les documents nécessaires pour voyager, par les services de l’OIM, par la Libye et l’Algérie, ainsi que par les possibilités de retour et de réintégration.

Principaux résultats obtenus en 2016 :

● Une campagne d’information sur la migration a été lancée avec plus de 500 émissions de radio, un débat en 6 épisodes, des célébrités locales impliquées. La campagne a atteint plus de 1 000 000 individus

● Projet Odysseus 2.0 : 1 documentaire long et 6 documentaires courts relatifs à la migration en Afrique de l’Ouest sur la route de la Libye et de l’Europe ont été produits et diffusés avec le livret

● 10 000 brochures créées et, imprimées et distribuées

● 3 formations organisées pour 73 journalistes

● 1 atelier régional sur les médias au Niger et 2 ateliers réplique au Nigéria et au Sénégal

● Ouverture d’un bureau d’écoute et d’orientation à Agadez où les migrants et les communautés hôtes ont un accès aisé à l’information objective sur la migration sûre et reçoivent des conseils individuels

● 14 mobilisateurs communautaires ont été formés et ont atteint plus de 4 113 migrants

En 2017, l’OIM Niger prévoit d’étendre ses activités de communication en essayant d’atteindre plus de migrants à travers l’ouverture de plus de bureaux d’orientation dans les villes d’Arlit et Séguédine.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Monica CHIRIAC ([email protected]).

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RECHERCHE ET COLLECTE DE DONNEES

Afin de cibler les activités à mener et informer tous les partenaires travaillant sur la migration, l’OIM a initié un certain nombre d’études pour offrir une meilleure compréhension du contexte, des défis et opportunités des dynamiques migratoires et des économies relatives.

Recherches publiées par l’OIM Niger en 2016 :

L’étude « Des femmes et des enfants de Kantché sur la route de l’Algérie » analyse les motivations des migrants nigériens de la région de Zinder, ces derniers ayant été identifiés comme particulièrement nombreux, vulnérables et souvent à risque d’abus et d’exploitation durant leur migration.

La recherche « Labor market assessment, reintegration of returnees: Senegal, the Gambia, Nigeria, Mali, Niger1» évalue le contexte et les conditions de retour des migrants au Sénégal, en Gambie, au Nigéria, au Mali et au Niger. Le manque d’opportunités économiques et la perspective de gagner plus d’argent en Europe ont été identifiés comme les principales raisons du phénomène migratoire. Ainsi, dans chaque pays, des secteurs économiques ont été identifiés comme étant les plus prospères en termes d’emplois sur lesquels il convient de focaliser les activités de réintégration.

L’étude « Selling sand in the desert. The economic impact of migration in the Agadez region2 » examine l’impact de la migration à Agadez. A la suite d’une analyse sur les conditions de vie, les aspirations et les habitudes des migrants et des locaux, la recherche montre comment l’économie de la ville, qui était fondée sur le tourisme, est désormais fondée sur la migration. Ainsi, la stratégie suggérée pour les actions futures implique le développement d’un agenda transfrontalier pour fournir des activités génératrices de revenus alternatives dans la région.

Exercices de collecte des données conduits en 2016 :

Dans le cadre de la DTM de l’OIM – un ensemble d’outils et de méthodologies permettant la collecte systématique et régulière des données primaires ainsi que l’analyse et la diffusion sur la mobilité humaine et les migrations forcées (à la fois internes et transnationales) – l’OIM Niger a mis en place la composante de monitoring des flux.

Le monitoring des flux et les activités relatives sont utilisés pour quantifier et qualifier les flux migratoires au sein d’une zone afin de mieux comprendre la migration interne, transnationale et régionale, ainsi que les distinctions qui existent entre les différentes sorte de mobilité. Le but des points de monitoring des flux est d’informer l’Etat et les structures non gouvernementales à propos des besoins, des profils et des routes tendances des migrants dans un espace donné.

Au Niger, les points de monitoring des flux ont été mis en place en février 2016 à Arlit et Séguédine (Nord Niger), deux lieux connus comme étant des lieux de transit des migrants le long des routes migratoires du Niger. Les données sont collectées quotidiennement aux points de monitoring des flux pour informer sur les mouvements et les profils des migrants. Les données collectées sont compilées dans des rapports donnant un aperçu des mouvements migratoires au sein de la région. Les données sont collectées depuis des sources primaires comme les rapports des autorités et depuis les observations/entretiens avec les migrants. Les données sont ensuite partagées régulièrement, quantitativement et qualitativement, dans des rapports qui peuvent être trouvés sur le lien www.globaldtm.info/niger.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Alberto PREATO ([email protected]).

1 En français : « Evaluation du marché du travail, réintégration des retournés: Sénégal, Gambie, Nigéria, Mali, Niger », Altaï, 2016 2 En français : « Vendre du sable dans le désert. L’impact économique de la migration dans la région d’Agadez », Samuel Hall, 2016

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GESTION DES FRONTIERES

En 2016, l’OIM Niger a mis en œuvre quatre projets visant à renforcer la gestion des frontières au Niger et au Sahel. Carrefour migratoire de l’Afrique de l’Ouest et Afrique centrale, le Niger est également sujet à des risques émanant de différents groupes terroristes, tels que Boko Haram ou AQMI. Cette insécurité grandissante est entre autre facilitée par la faiblesse des contrôles aux frontières. Cela se traduit par l’implantation des activités des groupes extrémistes et de la criminalité transnationale sur l’ensemble du pays, et à plus grande échelle de la région du Sahel. Afin d’assurer la libre circulation des biens et des personnes et une migration sûre dans la région sahélienne, l’OIM appuie le Gouvernement du Niger dans l’établissement d’une gestion des frontières intégrée et inclusive qui est nécessaire et indissociable des activités de développement à l’échelle communautaire.

Ainsi, les activités de l’OIM Niger, dans le cadre du programme de gestion des frontières ont visé à renforcer tant les procédures administratives que les capacités en termes de ressources humaines et infrastructures.

a) Coopération régionale

L’OIM Niger a facilité la mise en place d’une plateforme régionale sur la gestion des frontières avec le Burkina-Faso, le Mali, la Mauritanie et le Tchad. Ceci s’est traduit par l’organisation d’un atelier régional en février 2016 à Bamako qui a réuni près de 70 participants représentant tous les acteurs nationaux, régionaux et internationaux actifs dans la région. L’appui à la coopération régionale a été renforcé et approfondi par le biais de réunions des directeurs en charge de la gestion des frontières (à Nouakchott en février 2016 et à Ouagadougou en juin 2016) qui ont permis de développer des priorités communes, de s’accorder sur les activités à mettre en œuvre au niveau régional et faire le suivi de leur mise en œuvre, ainsi que d’échanger les bonnes pratiques en matière de sécurisation des frontières. Un atelier régional sur la gestion humanitaire des frontières a réuni, à Abidjan en mai 2016, les partenaires étatiques du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Mali, de la Mauritanie et du Niger ayant un intérêt dans la gestion des frontières en situation de crise au Sahel. Enfin, la coopération régionale a été initiée entre les pays de la région du Bassin du Lac Tchad avec l’organisation d’un atelier régional à Ndjamena en décembre 2016, réunissant le Cameroun, le Niger, le Nigéria et le Tchad, à l’issu duquel une feuille de route visant au renforcement de la coopération dans la région fut élaborée.

b) Renforcement des infrastructures aux frontières

L’OIM a travaillé en étroite collaboration avec les partenaires gouvernementaux afin d’identifier les postes de police à la frontière prioritaires à construire en raison de leur importance stratégique et des points sensibles à la frontière, ainsi que dans l’élaboration des plans et du suivi de la construction des infrastructures. Ainsi, un poste de police frontière fut construit dans la région de Tillabéry (Kongokiré), à la frontière avec le Mali dont la région de Gao connaît également une insécurité élevée en raison des activités d’AQMI. Celui-ci a été équipé de moyens informatiques permettant la collecte des données et la surveillance de la frontière. Un second poste de police frontière est en construction dans la région de Diffa (Gaidam, département de Mainé Soroa) secouée par l’insécurité créée par le groupe Boko Haram. Le poste sera également équipé de moyens informatiques, de communication et de surveillance de la frontière.

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c) Collecte et analyse des données

En partenariat avec le Gouvernement du Niger, l’OIM a équipé un poste de police pilote (à la frontière avec le Mali) avec le système de gestion des données à la frontière « MIDAS », développé par l’OIM et adapté au contexte de la région, qui permet d’enregistrer les passagers et de mettre en place une connexion directe avec le quartier général de la police, de gérer des alertes et de procéder à l’analyse des données. L’installation du système MIDAS fut accompagnée de formations relatives à l’utilisation dudit système. Ainsi une formation a eu lieu à Moshi du 14 au 18 mars 2016 permettant la formation de 4 agents de la police nationale au maintien et à l’utilisation du système MIDAS. Une formation de 6 experts informaticiens de la police nationale en tant que formateurs a eu lieu à Niamey du 29 novembre au 2 décembre 2016 suivie de l’organisation d’une formation réplique par 4 des 6 formateurs pour 10 agents affectés au poste de police frontière de Kongokiré équipé avec le système MIDAS en décembre 2016.

d) Renforcement des capacités des autorités en charge de la sécurité aux frontières

L’OIM a appuyé le renforcement des capacités des autorités en charge de la sécurité aux frontières, et notamment de la Police Nationale, à travers la formation de 4 formateurs de la Police des frontières du Niger par des experts internationaux à Ouagadougou du 25 janvier au 13 février 2016. L’OIM a également appuyé le développement de 5 modules de formation (incorporés dans la formation initiale des agents à l’Ecole Nationale de Police (ENP) et sur les thèmes de la migration, des infractions aux frontières, de la sécurisation aux frontières, de la gestion intégrée des frontières et de la lecture cartographique) suivi de la formation de 20 officiers de police à Dosso en juin 2016 par les formateurs formés à Ouagadougou. Egalement, du 15 au 19 août 2016, l’OIM a organisé à Diffa la formation de 10 officiers de police de la région de Diffa en tant que formateurs chargés par la suite de développer des modules de formation sur la fraude documentaire. En appui à la fraude documentaire, 30 lampes/loupes UV ont été remises à l’ENP et à la Direction Générale de la Police Nationale (DGPN). 3 formations réplique ont été par la suite dispensées à Diffa, Mainé Soroa et N’Guigmi, en octobre 2016, auprès de 80 agents de police de la région de Diffa.

Le travail des agents aux frontières terrestres a été appuyé par le développement d’un guide pratique relatif aux procédures de contrôle aux frontières qui constitue un des outils pédagogiques tendant à former les agents sur des questions relevant de la sécurité nationale et le respect des droits des migrants et des voyageurs.

Enfin, les capacités des autorités en charge de la sécurité des frontières ont été renforcées par la donation de 6 véhicules à la Police Nationale en juillet 2016 destinés aux patrouilles frontalières dans la région de Diffa.

e) Soutien aux communautés frontalières

L’OIM a appuyé les communautés vivant à la frontière dans la région de Tillabéry (frontière Niger-Mali) afin

d’encourager la résilience à travers le soutien de leurs activités quotidiennes et le renforcement des moyens de

communication entre les autorités locales et la population. Ce soutien se matérialise par la donation de charrettes,

moto-tricycles, moulins à grain et motopompes aux communautés du Niger, ainsi que par la donation de téléphones

satellite aux autorités et chefs de village du Niger et du Mali. L’OIM a également réalisé 2 reportages sur les

communautés frontalières du Niger visant à exposer le quotidien de ces communautés et notamment les relations

qu’elles entretiennent avec la frontière.

f) Etudes relatives aux défis aux frontières du Niger

Principaux résultats obtenus en 2016 :

2 études relatives aux défis des frontières au Niger et aux flux frontaliers réalisées

Réalisation de 2 reportages sur le quotidien des communautés frontalières du Niger

1 guide pratique relatif aux procédures de contrôle aux frontières développé

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34 missions d’évaluation à la frontière, rencontres avec les autorités locales et les populations organisées

3 ateliers régionaux sur la gestion des frontières tenus à Bamako en février 2016 avec près de 70 participants, à Abidjan en mai 2016 avec près de 30 participants et à Ndjamena en décembre 2016 avec près de 40 participants

2 réunions des directeurs organisées à Nouakchott en février 2016 et à Ouagadougou en juin 2016

Système de gestion des données à la frontière « MIDAS » installé au poste de police frontière de Kongokiré et 3 formations au système organisées

6 modules de formation développés et 6 formations des agents en charge de la sécurité aux frontières organisées

131 agents de la police nationale du Niger formés

6 véhicules destinés aux patrouilles frontalières dans la région de Diffa remis à la Police

Nationale

30 lampes/loupes UV remises à l’ENP et à la DGPN

En 2017, l’unité de gestion des frontières au Niger continuera, entre autres, à consolider les capacités des autorités gouvernementales, restera engagée à renforcer la coordination et coopération régionales entre les autorités en charge des frontières, étendra son centre d'intérêt sur les frontières avec l’Algérie, la Libye et le Nigéria, augmentera l’engagement des communautés dans la gestion des frontières et initiera l’approche de gestion intégrée des frontières au Niger. De plus, l’OIM Niger participera activement à renforcer la structure éducative et la formation continue de l’ENP, à travers la spécialisation et la professionnalisation de la police des frontières, ainsi que le renforcement de toutes les capacités de la police.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Marina SCHRAMM ([email protected]).

REPONSE HUMANITAIRE : ABRIS ET BIENS NON ALIMENTAIRES

L’OIM est présente au Niger depuis 2006 et à Diffa depuis 2013, et codirige le groupe de travail Abris et Biens non

alimentaires au Niger. L’OIM et ses partenaires ont travaillé sans relâche pour assister les populations affectées par

les insurrections du groupe Boko Haram qui ont lieu dans la région du Bassin du Lac Tchad. L’assistance directe fournie

par l’OIM comprend des abris d’urgence et des biens non alimentaires (couverture, draps, matériel de cuisine, kit

d’hygiène, vêtements, etc.) au profit des populations dans le besoin, que ce soit des personnes déplacées, des

réfugiés ou des communautés hôtes.

En 2016, les actions d’urgence se sont déroulées principalement dans la région de Diffa, affectée par les inondations

périodiques mais aussi violemment touchée par les attaques du groupe Boko Haram qui ont forcé plus de 251 000

personnes à se déplacer. Cette région, l'une des plus défavorisées au monde, accueille également des réfugiés

nigérians et des retournés nigériens ayant fui la violence dans le Nord du Nigéria. Les populations de Diffa et du

Bassin du Lac Tchad doivent faire face à des crises alimentaires chroniques dues aux conditions climatiques de la

région. Le taux de malnutrition est également l'un des plus élevés au Niger, bien au-dessus du seuil d'urgence. 60 %

de la population n'a pas accès à l'eau potable. Le déplacement de milliers de personnes vient donc aggraver une

situation déjà difficile pour les populations locales.

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Principaux résultats obtenus en 2016 :

En 2016, l’OIM a fourni 6 877 abris et 10 191 biens non alimentaires à un total de 101 796 personnes représentant 17 068 foyers. Les localités d’intervention sont décidées en collaboration et coordination avec le groupe de travail Abris et Biens non alimentaires, principalement dans les départements de Bosso, Diffa, Goudoumaria, Mainé Soroa et N’Guiguimi.

Depuis le début de la crise de Diffa, l’OIM a mis en place plusieurs partenariats : la Croix-Rouge nigérienne, le Centre de Formation et de Perfectionnement Technique (CFPT), CISP, l’ONG APBE et l’ONG ADED.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Peter KIOY ([email protected])

CENTRE DE VISAS CANADIENS

Depuis le 11 novembre 2013 le Centre de Réception des Demandes de Visa (CRDV) de Niamey reçoit les demandes de visas pour le Canada. Le Centre est géré par l’OIM Niger sous la Direction de VFS Global et il fournit des renseignements généraux et des services administratifs en lien avec les demandes de résidence temporaire, de permis d’études, de permis de travail et de titres de voyage pour les résidents permanents du Canada. Le CRDV enregistre aussi des données biométriques.

Principaux résultats obtenus en 2016 :

● 134 demandes ● 77 demandes de visa visiteur ● 57 demandes de permis d’études

Pour plus d’informations : http://www.vfsglobal.ca/Canada/niger/

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PROGRAMME DE COHESION COMMUNAUTAIRE AU NIGER (PCCN)

Il a été souligné plusieurs fois dans ce rapport que le Niger est un pays stable en

comparaison de ses voisins – le Burkina Faso, la Libye, le Mali et le Nigéria.

A cette situation géopolitique complexe s’ajoutent des défis liés au faible niveau de

développement du pays : les frustrations autour du manque d’opportunités

économiques, les tensions et menaces dues aux conflits ethniques, un sentiment

d’exclusion et de marginalisation de la part des politiques ainsi que le manque de

connaissances et d’esprit critique vis-à-vis des activités illégales et extrémistes sont des

facteurs primaires qui peuvent mener à l’ascension de l’extrémisme violent.

Dès l’apparition de ces tendances, il est devenu évident que le pays nécessite un soutien pour pouvoir contrer les

groupes extrémistes qui tendent à atteindre le cœur du Niger. En conséquence, en 2014 le Bureau des Initiatives de

Transition (OTI) de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USAID) et l’OIM ont lancé le

« Programme de cohésion communautaire au Niger (PCCN) ». Le but premier du programme est de promouvoir la

cohésion sociale au Niger et pour cela faire en sorte que le pays soit résistant aux menaces internes et régionales à

sa stabilité, particulièrement les menaces d’extrémisme violent.

Vision du programme : « Le Niger continue d’être socialement cohésif et résistant aux menaces internes et

régionales pour sa stabilité, en particulier la menace d’extrémisme violent ».

Objectif : « Les leaders locaux savent mieux contrer les menaces d’extrémisme violent ».

Le programme PCCN est actif depuis deux ans et a évolué avec le temps d’un intérêt initial sur la cohésion sociale

vers un programme de lutte contre l’extrémisme violent. Le PCCN travaille à Agadez et Diffa et s’est déployé au Nord

de la région de Tillabéry courant 2016. Les problèmes identifiés varient considérablement d’une région à une autre

du Niger, et changent également rapidement, nécessitant des solutions locales. Dans le contexte d’un pays qui exige

une approche préventive, et avec des besoins considérables dans chaque communauté, le programme a centré son

intérêt là où il peut avoir l’impact le plus durable, sur les leaders locaux dans les localités à risque les plus instables.

L’objectif du programme est basé sur l’expérience du PCCN afin de mettre en exergue la valeur des capacités et de

la résilience sur le plan local. En se concentrant sur les leaders locaux, le programme renforce la capacité des

communautés à s’engager dans les problématiques et à prendre des mesures appropriées dans l’immédiat et dans

le futur au fur et à mesure que la situation évolue.

Les activités visent les leaders locaux à la fois sur le plan gouvernemental et communal, les organisations locales, les

femmes et les jeunes entre 18 et 35 ans. Les activités comprennent des caravanes communautaires et des forums

pour discuter des questions de conflits, du soutien aux réseaux qui se focalisent sur les jeunes et la construction de

la paix, des formations visant à renforcer les capacités des leaders, la vie associative. Les activités comprennent

également les questions entourant la lutte contre l’extrémisme violent, la réhabilitation d’infrastructures rétablissant

l’accès aux ressources et offrant des espaces sécurisés pour encourager les échanges communautaires.

Principaux résultats obtenus en 2016 :

En 2016, le PCCN a mis en œuvre 100 activités dont des activités médiatiques, représentant 2,5

millions USD et ayant touché plus de 300 000 bénéficiaires.

En vue de soutenir les efforts du PCCN et d’encourager la consolidation de la cohésion sociale dans les

régions d’Agadez, Diffa et Tillabéry en 2017, le PCCN centralisera ses efforts sur les points suivants :

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Renforcer les capacités de lutte contre l’extrémisme violent et de promotion de la non-violence

en soutenant les acteurs communautaires dans leur lutte contre les menaces internes et

externes au Niger.

Soutenir le développement de réseaux locaux en vue d’œuvrer au renforcement de la résilience

dans les régions fragiles situées en frontières.

Souligner l’importance de la jeunesse et des femmes dans l’agenda politique local de lutte contre

l’extrémisme violent, s’assurer que le programme répond aux demandes des groupes ciblés et

aux sentiments de marginalisation et d’exclusion.

Pour plus d’informations, veuillez contacter Suzana PAKLAR ([email protected]).

CONCLUSIONS

L’OIM Niger considère ses meilleurs résultats en 2016 comme une réponse rapide à l’augmentation des

flux migratoires. Une approche à trois volets a rapidement été adoptée : la mise en œuvre du MRRM, une

réponse humanitaire solide à Diffa face à la crise du Bassin du Lac Tchad, et des interventions en gestion

des frontières. Les services d’AVR ont triplé entre 2015 et 2016 pour les migrants désireux de rentrer chez

eux, 5 centres de transit fournissent des services exhaustifs. La collecte de données vis-à-vis du monitoring

des flux a rapidement été mise en œuvre pour assurer une gestion solide de l’information et le partage au

sein des acteurs humanitaires. La construction d’abris à grande échelle et la distribution de biens non

alimentaires ont été entrepris à Diffa en raison du déplacement prolongé dû aux insurrections du groupe

Boko Haram. Un poste de police a été construit à Tillabéry le long de la frontière avec le Mali complété

avec la formation d’agents et l’installation du MIDAS.

En conclusion, sur la base des analyses, des tendances et des leçons tirées du travail de l’OIM sur le terrain,

la migration restera une priorité majeure en 2017. Ceci nécessitera de nouveaux partenariats, une

assistance continue au Gouvernement du Niger, et un engagement fort avec toutes les parties prenantes

aux niveaux local, national et régional pour fournir des services aux migrants. L’OIM reste dédiée à l’idée

que la migration digne, ordonnée et sécurisée bénéficie à tous. Finalement, l’OIM Niger souhaiterait

remercier des partenaires techniques et financiers qui l’ont accompagné dans son travail tout au long de

l’année.

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FINANCEMENTS OIM NIGER

Répartition des fonds par bailleur et par thématique pour les projets actifs pendant l’année 2016

BAILLEUR DE FONDS

Retour volontaire et réintégration

assisté

Gestion des frontières

Changement climatique

Stabilisation communautaire

Lutte contre le trafic de personnes

Réponse humanitaire

d’urgence Total USD

CANADA 626 468 626 468

UNION EUROPEENNE 9 593 967 1 767 956 1 160 221 12 522 143

ITALIE 1 133 787 50 000 1 183 787

JAPON 2 925 000 2 925 000

SUISSE 531 000 531 000

ROYAUME-UNI 2 051 563 2 051 563

NATIONS UNIES 800 000 1 272 000 2 072 000

ETATS-UNIS 900 000 19 115 952 1 750 000 21 765 952

ALLEMAGNE 2 267 574 2 267 574

PAYS-BAS 1 133 785 1 133 785

Total USD 16 180 674 5 592 956 50 000 19 915 952 2 317 689 3 022 000 47 079 271

ORGANIGRAMME OIM NIGER

89

42

48 6

14

Total staff par bureau

Niamey Agadez Zinder Dirkou Arlit Diffa

Homme75%

Femme25%

Répartition par sexe