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['Î[OT T}ES FHUITIANTS À CMUN TUVHRT
[e projet csrnmenee maintenant !
Le premier < micro-projei r sous forme d'instaliation offre un nouveau visage au rez-de-chaussée
Des manifestations y sont organisées par des associations de quart er, mairle. artistes. ll interpelle,
questionne et fabrique rêves et désirs pour le devenir de l'îlot. ll est la prenrière plerre à 1'édifice
qui iance la dl,namique de réhab I taiion. L urgence est à la réouverture du rez-de-chaussée sur a
0anebière et Noa I es. Les espaces laissés à i'abandon sont réinvestis es prem ers.
lls accueillent un ieu cl expositions et de débats ainsi qu'une brasserie popu aire, le Batabar. lci se
clessinent les transformations futures du bâtiment. l\4anque un cæur d'Îlot pour iout le monde. C'est
un grand escal er, un espace public vert cal. Avec le rez-de-chaussée. il ouvre l'îtot des feuiliants sur
l'extérieur et organise ies ctrculatrons iusqu'au t0it. 0n y monle pour admirer 1a ville, pour le plaisir
du panorama. Un pavillon rouge y est posé. prolonge la promenade.L'îlot des Feuiilants, progres-
sivement réinvesti du sol au cie, accueille le labcrâtoire cie a ville en nlo!vemènt.
possible à la concertation. < Comment par
exemple peut-on faire en softe que /es gens
puissent regarder à I'intérieur d'un chantier ? ))
s'interroge encore Eric Baffie. Comme le dira
plus tard l'architecte André Jollivet, ( ce pro-
jet doit rester Ie plus longtemps posslb/e â
l'état d'hypothèse architecturale que I'on va
confronter au réel pour validation >.
Le projet de l'Îlot des Feuillants se positionne
concrètement sur ce déficit de logements
pour les populations les plus démunies. La
construction de < logements sociaux relais >
y est prévue pour répondre aux situations
d'urgence qui sont de plus en plus courantes.
Car l'offre actuelle est non seulement dra-
matiquement insuffisante mais, qui plus est,
inadaptée à la demande d'une population de
plus en plus précaire. Ce < laboratoire de la
ville en mouvement > a encore d'autres ambi-
tions. ll entend mettre en æuvre un processus
de construction partagé avec les habitants du
quartier (et tous les usagers potentiels de cet
équipement). Simultanément, le lieu a voca-
tion à devenir un espace ressource sur les
questions d'aménagement urbain. Et, bien
sûr, un espace ou sont mis en débat les pro-
jets de transformation (PLU, SCOT...) portés
par les différentes collectivités du territoire.
< Le rez-de-chaussée a vocation à accueil-
lir I'ensemble des institutions qui fabriquent
du projet pour cette métropole, poursuit
Jean Canton. La plupart des grandes vll/es
de France et d'Europe dlsposenf d'espaces
où e//es présentent leurs opérations d'urba-
nisme. A Marseille, cette communication est
particulièrement déficiente. ll n'existe pas
d'espace d'affichage sur les ambitions de la
Ville quand à son devenir r. Savez-vous par
exemple que Marseille est en train d'élaborer
son PLU (Plan local d urbanisme) ? Etiez-
vous au courant que la Communauté urbaine
de Marseille vient de clore une enquête pu-
blique sur le SCOT (Schéma de cohérence
territoriale) de la métropole ? Pourtant tous
ces dossiers sont décisifs pour l'avenir de
notre environnement urbain, économique,
culturel, social, environnemental [...]. L'Îlot
des Feuillants a donc vocation à être cet es-
pace de visibilité, de réflexion et de débat sur
les enjeux. Ce véritable levier démocratique
entend soumettre à l'analyse et au débat les
différents outils d'intervention sur < la ville
habitée >.
La question de la maîtrise d'usage se pose
d abord concrètement puisque les bâtiments
sont encore occupés. Sept familles logent
toujours sur place. Mais cette démarche parti-
cipative s'étend également au voistnage élar-
gi, à savoir les quartiers Noailles et Belsunce.
Prendre langue avec les gens n'est pas
chose aisée, La stratégie prônée par Jean
Canton consiste à s'appuyer sur le milieu
associatif. L'avantage d'une telle approche ?
Les associations travaillent au quotidien avec
la population. Elles sont donc un relais essen-
tiel. L'inconvénient : par cette < médiation >,
on ne s'adresse pas directement aux gens.
L'aménagement du site doit être également
pensé avec les multiples usagers du lieu qui
ne sont pas forcément les seuls habitants
du quartier. Le débat sur la maîtrise d'usage
concerne aussi les différents pouvoirs poli-
trques qui ont en charge les affaires de la cité.
Et il implique tout autant ceux qui construisent
la vrlle, c'eslà-drre les urbanistes et les ar-
chitectes. En tout cas, cette rencontre doit
être construite. < Le premier acte consiste
à faire savoir à la population que ce proiet
exlsfe, remarque judicieusement Bernard
Organini. Par exemple, en posant un signe
dans I'espace public qui traduit cette volonté
de construire un lieu de croisement r.
Philippe Foulquié conçoit ce laboratoire
comme un projet artistique. < Un lieu culturel
est confronté à la même préoccupation : pré'
supposer l'assentiment d'un public que I'on
ne connaît pas encore. De plus en plus de
démarches arflstlques envisagent /es gens
à la fois comme des usagers ef des acfeurs
impliqués dans l'écriture du projet. Dans le
champ culturel, la maîtrise d'usage esf posée
avec des outils pratiques r. Elle concerne la
socialisation de l'æuvre. [...]Mais ce programme évolutif qui vient complè-
tement contredire la politique d'aménagement
de la Ville a{-il vraiment une chance d'être
retenu ? André Jollivet le pense: < /Vous ne
so/??rnes pas loin des élections et la munici-
palité va ainsi, sur un coup, vouloir montrer
qu'elle ne cède pas la ville aux promoteurs r.
ll est évident que l'Îlot des Feuillants ne pour-
ra pas répondre à lui seul aux défaillances
de Marseille. Le manque de logement social,
de service public ou d'espaces de débat et
d'expression démocratique restera criant.
Mais il peut impulser une dynamique... Car
I expérimentation menée à l'échelle du < mi-
cro >{erritoire (c'està-dire sur un territoire de
vie) peut ensuite beaucoup plus facilement
être, sinon reproduite à l'identique, du moins
remise en jeu ailleurs. Les principes d'actions
démocratiques < contaminent > ainsi la cité.
André Jollivet invite à la modestie. < ll s'agit
juste de faire la ville autrement sur un îlot. On
ne va pas changer le monde mais peutêtre
provoquer un effet d'entraînement. Quant à
la maîtrise d'usage, elle se définira par la pra-
tique. C'est en marchant que I'on apprend à
marcher >.
Frédéric Kahn
(1) Revu et compété par e collectifAtelier Feuillants, ce texte
fait sulte à la présentation du projei en réunion publlque pour
le collectif Pensons Le matin. Le colectif Atelier FeuiLlants re-
groupe aulourd'hui plus de 100 soutiens. ll poursuit son action
en invitant de mu tiples acteurs de ]a société civ le marseiLlaise à
part ciper au projet ors de réun ons publlques, et travail e à des
interventions ( d'occupatlon ) de L'îlot pour l'année 2013, année
médiat que à N,4arseille.
Pour accéder à la tota ité de a proposition à l'appeL d'offre de
la Soeam eVou souvenr le colectif : http://ateierfeulllants.
wordpress.com
Pour tout contact : atelierfeuil [email protected]
Personnes citées: Jean Canton, urbaniste, président d'Un
centre-vile pourious ; Chrislian e Leusse, ancen fonctionnare
au Conseil régional Paca. membre fondateur d'Un centre-ville
pour tous ; Patrlck Lacoste, chargé d'étude au Conse régional
Paca ; Eric Jo lrvet, architecte, president de la l\,4AV Paca ; Ber-
nard Organini, soc ologue ; Ph lippe Foulquié, membre fondateur
du système Friche Théâtre / Friche de la Belle de luai.
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