ou d’une ligne régulière - sarthe.gouv.fr · sur le plan paysager. ... proximité d’une éolienne met en évidence sa dimension verticale et la rupture d’échelle qu’elle

217 JANVIER 2018 – PROJET DE SUD-EST MANCEAU

Lecture du projet Composition du projet Éloigné à rapproché

Fort car seul projet éolien sur le territoire

d'étude, relativement exposé dans le

paysage

Tous

Projet peu visible dans le

grand paysage

Bonne lisibilité du parc

depuis les points de vue

impactés sous forme de 2

groupes de 2 éoliennes

ou d’une ligne régulière

de 4 éoliennes

Effets cumulés

Effets cumulés entre parcs

éoliens : cohérence

d'ensemble

Éloigné à rapproché Nul en l'absence de projet présent sur le

territoire d'étude _ Pas d'impact


Mesures réductrices et compensatoires

sur le plan paysager

VIII.1 Le projet paysagerL’analyse précédente a permis de faire un premier diagnostic du territoire et a pu mettre à jour

les impacts paysagers dits « bruts » : Ils prennent uniquement en compte le choix de l’implantation finale

des éoliennes. La démarche paysagère engagée dans cette étude se traduit par la définition d’un projet

paysager : il s’articule autour d’intentions et de grandes lignes de conduite qui vont permettre de

concevoir une évolution globale du territoire compatible avec la préservation des spécificités du paysage

étudié. Ces intentions de projet s’exprimeront ensuite par des interventions paysagères concrètes et

techniques avec la mise en place de mesures, afin d’éviter, de réduire ou de compenser les impacts bruts

identifiés.

Aux périmètres éloigné et intermédiaire, le choix de la variante en fonction des points à enjeux

majeurs du territoire constitue déjà une première mesure : Le choix d’implanter les machines sur la partie

Est de la ZIP permet une bonne lecture du projet depuis un grand nombre de points de vue et une bonne

intégration des éoliennes dans le paysage depuis la D52, où elles sont mises en covisibilité avec le

patrimoine et le bourg de Parigné-l’Evêque.

Au périmètre rapproché, les impacts sont principalement visibles au niveau des voies riveraines,

des habitations et des logements touristiques. Ainsi l’intégration visuelle des éoliennes depuis les hameaux

proches constitue un critère important dans la prise en compte des perceptions paysagères locales, en

rappelant bien que chaque individu dispose de sa propre sensibilité sur le sujet. En effet, « chaque société

et chaque individu qui la compose porte son propre modèle paysager, qui mêle des dimensions globales,

locales et individuelles. Le modèle individuel est propre à chaque personne et fait référence au parcours

personnel de chacun, dépendant de son éducation, de sa culture, de sa sensibilité… » (Manuel

préliminaire de l’étude d’impact des parcs éoliens, ADEME).

La mise en place d’un projet éolien sur un territoire va obligatoirement modifier la perception de

celui-ci. Il s’agit alors de construire une nouvelle image qualitative du paysage, en évitant de déstabiliser

les perceptions existantes et en favorisant au mieux une bonne intégration du projet éolien. L’analyse du

territoire à cette échelle a permis d’identifier les motifs et axes paysagers existants qui vont servir de base

de réflexion pour la mise en place d’un projet paysager.

Ainsi la zone d’étude du projet de Sud-Est-Manceau se caractérise par un paysage boisé, qui

s’accompagne d’une trame bocagère forte. Afin de conserver cette ambiance confidentielle et très

végétalisée, notamment perceptible depuis les chemins touristiques, il a été choisi d’essayer de conserver

au maximum les boisements situés au niveau de la zone d’implantation du projet, afin de ne pas créer

une percée trop étendue.

Les impacts à l’échelle riveraine se concentrent sur les hameaux au Sud et à l’Est du projet. Ceux

situés au Sud montrent un contexte semi-ouvert, caractérisé par un maillage bocager et boisé très

présent. Les vues sur le projet sont peu fréquentes et souvent, les éoliennes ne sont que partiellement

visibles. Dans l’optique d’une intégration optimale des machines, les vues depuis les hameaux impactés

par le projet seront retravaillées en essayant de respecter au maximum la maille végétale existante : il

s’agit ici de travailler sur une complétude des linéaires bocagers et boisés actuels et d’essayer de

conserver uniquement des vues qualitatives sur le projet (mise en scène et cadrage du projet, ligne

homogène de 4 éoliennes …).

Les hameaux impactés à l’Est sont situés au sein de petites clairières qui s’enchaînent et se

découvrent de manière rythmée depuis les voies communales du secteur. La topographie de la zone

entraîne une bonne visibilité du projet, qui surplombe l’assise végétale des boisements. Les vues sur les

éoliennes ne pourront donc pas être évitées. Par ailleurs, la perception des 4 éoliennes est bien souvent

qualitative, s’implantant alors sous forme d’une ligne régulière aux intervalles homogènes. Il est donc

intéressant de prendre le parti de jouer avec ces points de vue successifs, en mettant en scène le parc

de manière qualitative depuis ces espaces de respiration : Il s’agit de conserver l’ouverture des clairières

et de permettre une bonne lecture du projet.



PATRIMOINE

Enjeux recensés dans l'état initial Analyse des impacts Mesures

Nom Type Périmètre Enjeu Impacts Intention de projet

Cimetière (Parigné-l’Evêque) [1] Monument historique

Rapproché

Intermédiaire

Eloigné

Enjeu très fort Impact moyen -

Eglise Notre Dame (Parigné-

l’Evêque) [2] Monument historique

Rapproché

Intermédiaire

Eloigné

Enjeu fort Impact moyen -

LIEUX VISITES ET FREQUENTES



La D304 Infrastructure Rapproché et

intermédiaire

Depuis la sortie Est du bourg de Parigné-

l'Evêque Impact moyen -

Sentiers de randonnée (GR36) Tourisme Intermédiaire et

rapproché

Enjeu faible à moyen de préservation du

sentier et de son fonctionnement Impact moyen

Maintien d'une ambiance boisée et un chemin

touristique qualitatif

LIEUX HABITES ET PERCEPTIONS QUOTIDIENNES



Parigné-l'Evêque Bourg Rapproché Fort notamment depuis la chapelle du

cimetière et la D52 (silhouette du bourg Impact moyen -

Brette-les-Pins Bourg Rapproché Modéré Impact faible ou peu marquant -

Saint-Mars-d 'Outillé Bourg Rapproché Modéré Impact faible ou peu marquant -

Epeigne (16) Hameau Rapproché Moyen Impact moyen

Conservation des espaces de respiration/ mise

en scène et bonne lecture du projet depuis ces

espaces

La Commune (18) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant



espaces

La Linière (17) Hameau Rapproché Moyen Impact moyen



espaces

Le Gué d'Assé (25) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant

Travailler sur une complétude du maillage

bocager et boisé existant et la mise en place

de cônes de vue qualitatifs sur le projet


Le Ceseraie (27) Hameau Rapproché Moyen Impact moyen




Le Taillis de la Ceseraie (28) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant




La Gantellerie (26) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant



de cône de vue qualitatifs sur le projet

Les Canloires (29) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant


bocager et boisé existant et une

homogénéisation du hameau

Le Chanchevrie (30) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant




Le gîte de la Chevallerie Tourisme Rapproché Moyen Impact faible ou peu marquant Conservation de l'ambiance actuelle et éviter

une focalisation du regard sur l'éolien

Sentier de randonnée (PR) passant

au niveau des accès aux éoliennes

E1 et E2

Tourisme Rapproché Fort depuis le sentier Impact fort Maintien d'une ambiance boisée et un chemin

touristique qualitatif


Carte des mesures paysagères

223

JANVIER 2018 – PROJET DE SUD-EST MANCEAU

VIII.2 Mesures concernant les éoliennes et les

raccordements électriques Afin de réduire au maximum l’impact des éoliennes utilisées pour le parc de Sud-Est Manceau

certaines caractéristiques techniques ont été retenues comme essentielles pour favoriser leur intégration

paysagère :

VIII.2.1 Choix de l’éolienne Les éoliennes prévues pour l’implantation retenue sont des Nordex N117 de 178 mètres en bout de

pale.

La couleur des éoliennes réglementaire (blanche) permet de diminuer la perception des

éoliennes, notamment en ce qui concerne le périmètre éloigné.

Comme l’a souligné le diagnostic paysager, tout élément de comparaison mis en place à

proximité d’une éolienne met en évidence sa dimension verticale et la rupture d’échelle qu’elle crée

avec le paysage environnant.

Afin de limiter les effets de rupture d’échelle, et la percée créée dans le boisement, les

transformateurs seront intégrés dans les mâts des aérogénérateurs. Il ne ressortira alors dans le paysage

nul autre élément que le mât, la nacelle et les pales de l’éolienne, ainsi qu’un escalier extérieur.

De même, la mise en place du parc éolien n’entraînera pas d’ajout de réseaux électriques aériens

entre le poste de livraison et les aérogénérateurs, l’ensemble des câblages étant enfoui en accotement

des chemins.

VIII.3 Mesures de réduction de l’impact visuel du projet

VIII.3.1 Mesures concernant le poste de livraison Le poste de livraison est un petit local vers lequel converge l’énergie produite par les éoliennes.

Cet élément indispensable au fonctionnement du parc constitue un petit volume bâti qui peut attirer le

regard s’il se trouve en situation exposée et devenir un élément de comparaison pouvant souligner les

ruptures d’échelle éventuelles s’il est proche des éoliennes. En revanche, sa morphologie permet

d’envisager une bonne intégration le long d’une haie bocagère ou en lisière de boisement. Le poste de

livraison constitue en général un élément relativement marquant dans la mise en place d’un parc éolien

de par son architecture compacte lui conférant un aspect austère.

Pour le projet de Sud-Est Manceau, le poste de livraison est implanté à proximité d’une piste

forestière, dans un boisement et bénéficie donc d’une bonne intégration dans le paysage. Il a été choisi

d’apposer un bardage bois qui grisera avec le temps et s’accordera avec les tons de la végétation et

des troncs des arbres des boisements, afin de réduire encore plus la présence du poste dans le paysage.

VIII.3.2 Mesures concernant les chemins d’accès et leurs

impacts sur le maintien du végétal Le projet s'implante sur un secteur comprenant des parcelles boisées et une agriculture mixte entre

vergers, prairies et grandes cultures. Les parcelles cultivées et de pâturage peuvent être entourées de

haies parfois remarquables, parfois en cours de dégradation. Les enjeux de création des accès

dépendent de cette typologie de paysage.

Plan d’élévation de l’extérieur du poste de livraison

Exemple de rendu d’un habillage en bardage bois d’un poste de livraison (Source : EnergieTEAM, poste de livraison du projet de la Divatte)


Simulation par croquis d'ambiance du poste de livraison et de l'accès aux éoliennes E1 et E2 au niveau du peti t chemin de randonnée (point de

vue 1).

Vue initiale

Vue lors de la phase d’aménagement

Vue lors de la phase d’exploitation

225


VIII.3.2.1 Mesures de prévention sur la végétation existante, en

vue de l’élargissement des chemins Le territoire dans lequel s’inscrit le parc éolien se caractérise par des boisements permettant une

intégration partielle des éléments le constituant (accès et poste de livraison). La création et

l’élargissement de chemins peut cependant impacter de manière significative les arbres existants, parfois

après plusieurs années, en altérant les systèmes racinaires parfois très développés dans le sol. L’objectif

est de limiter au maximum cet impact et de maintenir une maille boisée la plus continue possible.

La création de chemins d’accès impose de surcreuser le sol, le risque étant d’impacter le système

racinaire des arbres et arbustes limitrophes, d’autant plus que les systèmes racinaires présents au sein des

boisements sont souvent étendus et surfaciques.

Il est préconisé de répertorier les arbres et arbustes qui seront à conserver (en limite des zones de

défrichement) et à veiller à ne pas endommager leur houppier et leur tronc, afin de ne pas compromettre

leur état de santé. Pour préparer les arbres le nécessitant, un élagage hivernal pourra également être

réalisé après diagnostic pour permettre un bon développement ultérieur des houppiers et notamment

limiter les effets du passage à proximité des véhicules de transport des éoliennes et de leur contenu.

VIII.3.3 Mesures liées aux chemins d’accès des 4 éoliennes L’accès au parc se fait depuis la route communale parallèle à la D304 et emprunte un chemin

forestier préexistant qui nécessite d’être renforcé en prévision du passage des véhicules de transport des

éoliennes. Les accès aux 4 éoliennes du projet se greffent tous sur ce chemin au niveau d’un nœud

central.

De manière générale, afin de compenser l’ouverture dans la végétation qui sera provoquée par

la mise en place des éoliennes au niveau du petit chemin de randonnée (accès aux éoliennes E1 et E2

plus particulièrement), une haie sera rajoutée le long des aménagements situés en bordure de voie afin

de limiter l’ouverture du contexte boisé.

Accès à l’éolienne E1 :

L’accès à l’éolienne E1 se fait donc depuis l'Est. À partir du nœud central, il emprunte un chemin

forestier préexistant qui nécessite d'être renforcé en prévision du passage des véhicules de transport des

éoliennes. Son passage dans le boisement, la mise en place de la plateforme, de l'éolienne E1 et la mise

en place d’aménagements temporaires lors du chantier vont entraîner obligatoirement un défrichage

d'une partie de la végétation actuellement présente. Il serait souhaitable de prendre quelques

précautions concernant les arbres qui seront situés en bordure de la zone de défrichage. Ainsi, il est

préconisé d’effectuer un élagage sur les arbres qui le nécessiteront, en vue de préserver les structures des

houppiers.

Impact des travaux sur la santé du végétal

L'insertion viaire de la route communale, depuis laquelle le projet sera accessible


Accès à l’éolienne E2 :

L’éolienne E2, très proche du nœud viaire, est accessible par un chemin forestier préexistant. Cet

accès nécessite d'être renforcé en prévision du passage des véhicules de transport des éoliennes. Les

passages en bordure de parcelles boisées nécessitent de prendre quelques précautions afin de conserver

la qualité de la végétation arborée à proximité. Ainsi, en préparation de l’élargissement des chemins, il

est souhaitable d’effectuer un élagage sur les arbres qui le nécessiteront, en vue de préserver les structures

des houppiers. Ces mêmes préconisations vont également s'appliquer aux arbres qui vont être situés en

limite de la zone de défrichage exigée par la mise en place de l'éolienne E2 et de sa plateforme.

Par ailleurs, afin d’accompagner le projet et de le valoriser au niveau touristique, un panneau

d’information sera mis en place à proximité de l’éolienne E2, sur la portion du chemin de petite randonnée

qui sert d’accès.

Accès aux éoliennes E3 et E4 :

L’accès aux éoliennes E3 et E4 emprunte sur une première portion un chemin forestier préexistant

qui nécessite d’être renforcé. Au niveau des zones humides, il sera nécessaire de mettre en place des

plaques de protection des sols lors de la phase de chantier afin de préserver le milieu naturel tout en

apportant une portance suffisante au passage des camions. Sur la seconde partie de l’accès, un seul

chemin menant aux deux éoliennes est à créer. Cette deuxième portion de l’accès est également

bordée d’aménagements temporaires dus au chantier. La mise en place de l’ensemble des éléments

(éoliennes, plateforme, enfouissement des câblages et accès) va entraîner un défrichage d'une partie

de la végétation actuellement présente. Les mêmes précautions qu’énoncées précédemment pour les

accès aux éoliennes E1 et E2 doivent être appliquées à la végétation en bordure de voie ou d’espace

défriché.

Remarque : Il avait été choisi de réaliser des plantations de haies uniquement le long des

plateformes de E1 et E2 car ces dernières sont proches de chemins fréquentés et ouvertes aux vues des

promeneurs, cette mesure permettant ainsi de limiter les vues directes sur les plateformes et le pied de

deux mâts. En effet, nous essayons toujours, dans la mesure du possible, de privilégier des mesures de

plantation éloignées des machines afin de ne pas recréer de zones potentiellement attractives pour des

espèces d’oiseaux et/ou de chauves‐souris sensibles qui seraient susceptibles de venir fréquenter ces

nouveaux habitats.

Toutefois, afin de satisfaire la demande de la Préfecture en date du 27 juillet 2017, il est possible

de proposer de planter deux haies supplémentaires, l’une le long de l’entrée vers le chemin d’accès à E3

et l’autre le long de la plateforme de E4, dans la mesure où celles‐ci pourront être implantées à une

distance supérieure au survol des pales.

Cependant, la Préfecture a ensuite précisé dans le courrier de recevabilité du 9 janvier 2018 que

"les mesures de plantation de haies au niveau des plateformes pourront être en contradiction avec la

zone de mise à nu nécessaire pour la maîtrise du risque, l'exploitant devra en tenir compte". Nous précisons

que ces mesures de plantation ne devraient pas entrer en contradiction avec les recommandations

formulées en terme de maitrise du risque incendie car elles sont situées en dehors de la zone de 50 mètres

de mise à nu. Toutefois si le SDIS ne souhaite pas que ces plantations soient réalisées, elles ne seront pas

mises en œuvre.

Le carrefour de l'actuel chemin de randonnée, au niveau de l'éolienne E2 sur la droite et de l'emplacement du poste de livraison sur la gauche

Le chemin existant, qui servira de base pour la mise en place du chemin d'accès aux éoliennes E3 et E4

227


VIII.4 Mesures concernant la riveraineté Le volet de l’étude d’impact étudie et envisage des mesures de plantation pour les hameaux

situés à moins d’un kilomètre de la ZIP. Ces plantations seront proposées aux propriétaires des parcelles

concernées et réalisées au cas par cas.

Cependant, le porteur de projet s’engage à réaliser des mesures de plantation pour tous les

riverains, pour lesquels un impact est identifié, et qui seraient intéressés. Les mesures proposées ci-dessous

ne sont donc pas définitives et pourront être modulées en fonction de l’impact final identifié et des retours

après consultation des propriétaires concernés et/ou intéressés.

Les hameaux présents à moins d’un kilomètre de l’assise du projet présentent des enjeux

dépendant du contexte alentour. Ainsi sur les 38 hameaux pris en compte (à moins de 1km de la ZIP) et

l’hébergement touristique localisé dans le périmètre rapproché, 29 d'entre eux ont été identifiés comme

peu sensibles, car ils présentent un contexte fermé en direction des éoliennes en projet qui ne pose pas

d'enjeu ou d'impact particulier par rapport aux habitations. En conséquence, aucune mesure particulière

par rapport au projet de Sud-Est Manceau n'est envisagée pour ces 29 éléments.

Les 9 autres hameaux (voir le tableau récapitulatif p.188) et le gîte présentent un contexte ouvert

ou semi-ouvert en direction du projet qui induit un impact du projet sur les habitations, les éoliennes étant

uniquement partiellement visibles. Ces hameaux seront traités au cas par cas et des mesures de

compensation et d'évitement par plantation sont proposées en fonction des impacts identifiés afin de

réduire la visibilité du projet depuis les habitations.

Le hameau de l’Epeigne (16)

Le hameau de l’Epeigne s’implante à l’Est de la ZIP, au sein d’une petite clairière, entourée par les

boisements des Sapins de la Saule. Ce lieu-dit est divisé en deux parties, celle au Nord peu sensible,

composée de bâtiments agricoles (hangars…) et celle au Sud, composée du corps de ferme. Les façades

des habitations du corps de ferme ne sont cependant pas orientées vers le projet. L’impact des éoliennes

se concentre sur la vue depuis le chemin d’accès. Depuis ce point, les pales et une partie du mât

dépassent de l’assise visuelle formée par les boisements et sont mises en comparaison visuelle avec le

point d’appel formé par le pylône électrique à proximité. La taille perçue de ce dernier, supérieure à celle

des éoliennes, permet ainsi de minimiser l’effet imposant des machines. Cependant, vu la proximité, les

éoliennes ne peuvent pas être cachées. La mise en place de strates arborées plus proches du hameau

peut par contre permettre une meilleure intégration du projet en créant des écrans visuels

supplémentaires et un rehaussement de la hauteur végétale, qui pourra atténuer les rapports d’échelles

existant entre la taille des éoliennes, celle du pylône et celle de la végétation actuellement en place.

Cette orientation a néanmoins déjà été anticipée par les habitants avec la plantation d’une double ligne

arborée afin de renforcer la haie encadrant le chemin d’accès (visible sur le photomontage n°42).

Aucune préconisation supplémentaire n’est donc nécessaire pour ce hameau.

Le hameau de la Commune (18)

Le hameau de la Commune est situé à l’Est du projet, au sein d’une petite respiration dans le

boisement. Composé de deux habitations, et d’un jardin privé, seule la façade de la maison la plus au

Sud est directement orientée vers le projet. Cependant, une succession de haies arborées et de parcelles

boisées l’isolent visuellement du parc. En conséquence, l’impact principal se situe au niveau de l’accès

au hameau, depuis la voie communale. Les éoliennes sont alors partiellement visibles, seules quelques

bouts de pales dépassant de la végétation. Par leur rotation, elles viendront créer un effet dynamique qui

pourrait légèrement attirer l’œil depuis ce point de vue. Il est ainsi proposé un renforcement par plantation

à proximité de la route, en remplaçant la haie basse actuellement en place par une strate arborée plus

haute, afin de masquer totalement le projet depuis la voie.

Le hameau de l’Epeigne

Le hameau de la Commune


Les hameaux de la Ceseraie (27) et de la Gantellerie (26)

Les deux hameaux de la Ceseraie et de la Gantellerie, situés en retrait par rapport à la voie

communale, sont desservis par le même chemin d’accès. Ils sont également tous les deux partiellement

visibles depuis la voie, la toiture des habitations s’apercevant rapidement au détour d’un virage.

Le hameau de la Ceseraie, composé d’une habitation et d’un hangar agricole, est situé dans un

contexte ouvert. La façade de la maison donnant sur le jardin n’est pas orientée vers le projet, à l’inverse

de la façade côté cour de l’habitation. Des vues sur les éoliennes sont donc possibles depuis la cour et

depuis le chemin d’accès. Cependant, l’environnement exempt de toute plantation bocagère n’est pas

propice à une mesure compensatoire par plantations arborées. Par ailleurs, les parcelles situées en face

du hameau, occupées par des vergers permettent déjà la mise en place d’un écran visuel à taille

humaine, qui risque de cacher partiellement le projet depuis la cour et le chemin d’accès. En

conséquence, aucune mesure n’est proposée pour cette habitation.

Le hameau de la Gantellerie, composé d’une habitation au Sud-Ouest et de bâtiments agricoles

au Nord-Est, est enserré dans la végétation, l’isolant ainsi du contexte extérieur. L’une des façades de

l’habitation étant orientée vers le projet, il est préconisé un renforcement de la haie au Nord afin

d’atténuer la visibilité des éoliennes. Aucune mesure particulière n’est prise pour les vues depuis le chemin

d’accès, commun au hameau de la Ceseraie.

Le hameau du Taillis de la Ceseraie (28)

Le hameau du Taillis de la Ceseraie est très peu visible dans le paysage : l’habitation qui le

compose est enserrée dans la végétation, accolée à une petite parcelle boisée. Par conséquent, le projet

n’est pas visible aussi bien depuis le chemin d’accès, que depuis l’habitation. Seule une petite intervisibilité

entre une portion de la maison et les éoliennes en projet est identifiée depuis la voie communale

attenante. Aucune mesure n’est donc envisagée pour ce hameau.

Le hameau du Gué d’Assé (25)

De même pour le hameau du Gué d’Assé, composé de deux habitations, aucune vue sur les

éoliennes n’est détectée depuis les habitations ou le chemin d’accès (photomontage n°36). Néanmoins,

une petite portion de l’habitation la plus au Sud est visible depuis la voie communale et est, en

conséquence, mise en intervisibilité avec le projet. Cette intervisibilité est intéressante sur un plan de

composition, la portion de l’habitation du Gué d’Assé visible, répondant à celle du hameau de la

Ceseraie également apparent depuis ce point (photomontage n°35). Ces deux éléments forment un effet

d’encadrement du projet, qui permet une délimitation de son emprise et une meilleure lisibilité du parc

dans le paysage. En conséquence, aucune mesure n’est donc envisagée pour ce hameau.

Les hameaux des Canloires (29) et de la Chanchevrie (30)

Le hameau des Canloires, de taille conséquente s’implante autour d’un nœud viaire et se

compose majoritairement d’habitations. La partie la plus ancienne du hameau, au Sud, assez végétalisée

(petites parcelles boisées, haies bocagères et haies de délimitation des jardins…), élimine tout impact du

projet depuis cette zone. Par contre, les nouvelles habitations, en sortie Nord du hameau, montrent un

contexte semi-ouvert qui laisse la possibilité à des vues sur les éoliennes depuis les jardins et les façades

tournées vers le projet.

Le hameau des Chanchevrie, à proximité immédiate de celui des Canloires, est composé de cinq

habitations, qui suivent la même logique : celles situées au Sud sont incluses dans une trame végétale

dense et celles plus au Nord montrent des dégagements depuis les façades en direction du projet.

Il est donc proposé de refermer partiellement le paysage par plantation de haies bocagères

raccrochées à celle présente en sortie Nord du hameau. Cette mesure s’inscrit dans une volonté de

prolonger le contexte végétal de la partie Sud du hameau et d’homogénéiser l’ensemble.

Les hameaux du Taillis de la Ceseraie, de la Ceseraie et de la Gantellerie

Le hameau des Canloires et de la Chanchevrie

229


Ces plantations arborées, réparties sur deux lignes permettraient de créer d’une part des écrans

visuels qui atténueraient la visibilité du projet depuis les espaces privés et d’autre part de construire une

trame végétale sur plusieurs plans qui apportera une verticalité dans le paysage, pouvant aussi servir

d’assise paysagère au motif éolien lorsqu’il sera visible.

Le gîte de la Chevallerie

Le gîte de la Chevallerie est situé Au Nord-Ouest du parc, à proximité de Brette-les-Pins. Composé

de deux habitations aux façades non orientées vers le projet, il est caractérisé par un environnement semi-

ouvert, entouré de végétaux qui isolent les bâtiments. Le jardin, aux vues plus ouvertes, est délimité par

une haie basse et des plantations arborées ponctuelles. Les vues depuis le jardin et depuis l’accès au gîte

mettent en scène les éoliennes du projet, qui restent cependant très discrètes dans le paysage (seul un

bout des pales dépasse des hauteurs végétales). Il est alors proposé d’intervenir par plantations sur les

abords du hameau, afin de prolonger la ligne bocagère au niveau de la trouée visible depuis l’accès au

hameau. Cette mesure permettrait d’éviter une focalisation du regard sur l’éolienne la plus à droite et de

rediriger le regard vers les trois peupliers au second-plan. Il est également proposé une densification de

la limite Est du jardin par plantations ponctuelles afin d’apporter un peu plus d’opacité à l’écran végétal

déjà en place.

Le hameau de la Linière (17)

Le hameau de la Linière se situe au sein d’une petite clairière, à l’Est du parc, qui se découvre à

la sortie du boisement. Ce hameau est composé de trois habitations implantées dans un contexte semi

ouvert (présence d’arbres ponctuels autour des maisons). Les façades des habitations ne sont pas

orientées vers le projet, n’induisant pas d’impact fort depuis les espaces privés. Cependant, le parc, bien

visible depuis le chemin d’accès et la voie communale, forme une ligne qui souligne le boisement. Dans

une optique de valorisation de ces vues ponctuelles depuis les petites clairières à l’Est du projet, il a été

choisi de proposer la plantation d’une haie le long du chemin menant à l’habitation la plus à l’Ouest, afin

d’atténuer la verticalité des poteaux électriques, qui viennent concurrencer les éoliennes en arrière-plan.

Le gîte de la Chevallerie

Le hameau de la Linière


PATRIMOINE


Nom Type Périmètre Enjeu Impacts Intention de projet Mesures associées

Cimetière (Parigné-

l’Evêque) [1]

Monument

historique

Rapproché

intermédiaire

éloigné

Enjeu très fort Impact moyen - Choix de la variante (Implantation évitant le

secteur Ouest de la ZIP)

Eglise Notre Dame (Parigné-

l’Evêque) [2]

Monument

historique

Rapproché

intermédiaire

éloigné

Enjeu fort Impact moyen - Choix de la variante (Implantation évitant le


LIEUX VISITES ET FREQUENTES

Enjeux recencés dans l'état initial Analyse des impacts Mesures


La D304 Infrastructure Rapproché et

intermédiaire

Depuis la sortie Est du

bourg de Parigné-

l'Evêque

Impact moyen - -

Sentiers de randonnée

(GR36) Tourisme

Intermédiaire et

rapproché

Enjeu faible à moyen

de préservation du

sentier et de son

fonctionnement

Impact moyen Maintien d'une ambiance boisée et un

chemin touristique qualitatif

Limitation des espaces de défrichage au

minimum/ utilisation de sentiers existants pour

les chemins d'accès

LIEUX HABITES ET PERCEPTIONS QUOTIDIENNES

Enjeux recencés dans l'état initial Analyse des impacts Mesures


Parigné-l'Evêque Bourg Rapproché

Fort notamment depuis

la chapelle du

cimetière et la D52

(silhouette du bourg

Impact moyen - Choix de la variante (Implantation évitant le


Brette-les-Pins Bourg Rapproché Modéré Impact faible ou peu

marquant - -

Saint-Mars-d'Outillé Bourg Rapproché Modéré Impact faible ou peu

marquant - -

Epeigne (16) Hameau Rapproché Moyen Impact moyen Conservation des espaces de respiration/

mise en scène et bonne lecture du projet

depuis ces espaces

Plantation déjà mise en œuvre par le

propriétaire

La Commune (18) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant

Conservation des espaces de respiration/


depuis ces espaces

Renforcement d'une haie existante pour

éviter une vue peu homogène sur le projet

La Linière (17) Hameau Rapproché Moyen Impact moyen Conservation des espaces de respiration/


depuis ces espaces

Plantation d’une haie bocagère en bordure

du chemin d’accès à l’habitation

231


Le Gué d'Assé (25) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant




-

Le Ceseraie (27) Hameau Rapproché Moyen Impact moyen Travailler sur une complétude du maillage



-

Le Taillis de la Ceseraie (28) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant




-

La Gantellerie (26) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant



de cône de vue qualitatifs sur le projet

Densification d'une haie existante par

plantation

Les Canloires (29) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant




Plantations de linéaires de haies bocagères

et densification de haies existantes

Le Chanchevrie (30) Hameau Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant




Plantations de linéaires de haies bocagères

et densification de haies existantes

Le gîte de la Chevallerie Tourisme Rapproché Moyen Impact faible ou peu

marquant

Conservation de l'ambiance actuelle et

éviter une focalisation du regard sur l'éolien

Densification par plantation ponctuelle de la

haie en bordure de jardin et prolongation

d'une haie

Sentier de randonnée (PR)

passant au niveau des

accès aux éoliennes E1 et

E2

Tourisme Rapproché Fort depuis le sentier Impact fort Maintien d'une ambiance boisée et un

chemin touristique qualitatif

Mise en place d'un revêtement qualitatif sur

le poste de livraison/ Mise en place d’un

panneau d’affichage d’information à

proximité de l’éolienne E2/ Mise en place de

haies au niveau des aménagements

juxtaposés au chemin/ Limitation des

espaces de défrichage au minimum requis/

utilisation de sentiers existants pour les accès

aux machines/ intégration des

transformateurs dans les mâts et

enfouissement des câblages en accotement

des chemins


VIII.5 Bibliographie Date de consultation : Juin 2015

Manuel préliminaire de l’étude d’impact des parcs éoliens, Agence de l’environnement et

de la maîtrise de l’Energie (ADEME), 2010

Cartes IGN au 1/25 000 et au 1/100 000 et notices associées : site de l’Institut national de

l’information géographique et forestière : http://professionnels.ign.fr/, aussi disponibles en

consultation sur www.geoportail.fr

Carte géologique au 1/50 000 et notices associées : site du Bureau de Recherches

Géologiques et Minières (BRGM) : http://infoterre.brgm.fr, aussi disponibles en consultation

sur www.geoportail.fr

Ensemble de fonds de cartes utilisés dans l’étude (topographique, photos aériennes, …) :

disponibles en consultation sur le site géoportail : www.geoportail.fr

Vues aériennes et photos de référence : site de Google earth :

https://www.google.fr/intl/fr/earth/

Atlas des paysages de la Sarthe : disponible sur le site de la DREAL de la Sarthe : http://www.pays-de-

la-loire.developpement-durable.gouv.fr/atlas-des-paysages-de-la-sarthe-a647.html

Office de tourisme du Mans : site de l’office du tourisme du Mans : http://www.sportsdenature-

sarthe.com/

Circuits et sentiers de randonnées du Sud-Est Manceau : Office de Tourisme de Parigné-l’Evêque

Circuits de petites randonnées : site internet de la commune de Ruaudin : http://www.ruaudin.fr/

Hébergements référencés dans le périmètre rapproché : site des gîtes de France :

https://www.gites-de-france.com/

VIII.6 Méthodologie du volet paysager de l’étude

d’impact

VIII.6.1 Définition des objectifs du volet paysager Le volet paysager de l’étude d’impact comprend quatre grandes parties :

L’analyse paysagère du territoire d’étude

La définition du parti d’implantation des éoliennes sur le site

L’analyse des impacts paysagers des éoliennes

La proposition de mesures réductrices et compensatoires.

Seule l’analyse paysagère du territoire d’étude est présentée au sein du présent document,

présentant une approche sensible du paysage au regard du projet éolien envisagé appuyée pour

l’essentiel sur des visites de terrain.

L’analyse paysagère a pour objectifs de :

Définir les composantes paysagères constituant le paysage étudié

Définir les unités paysagères en prenant en compte les limites de l’unité, les composantes

paysagères représentées et les repères paysagers présents

Définir les lignes fortes du paysage afin d’en mesurer son orientation

Recenser les sensibilités et les enjeux inhérents au site en vue de l’implantation d’un parc

éolien.

Cette analyse du contexte paysager dans lequel s’intègre le site d’implantation du projet éolien

servira de base de réflexion pour la définition du parti d’implantation des éoliennes au sein du parc,

complété par la réalisation de photomontages préliminaires en vue de définir la sensibilité générale du

site.


VIII.6.2 Définition de la notion d’unité paysagère

Définition de la notion d’unité paysagère

Comme en témoigne le schéma explicatif de la définition de l’unité paysagère, l’analyse

paysagère d’un territoire prend en compte des notions de limites qui permettent de définir l’échelle de

territoire sur lequel le diagnostic sera effectué.

Etant donné l’échelle d’une éolienne et d’un parc éolien, notamment en ce qui concerne ses

dimensions verticales, l’aire d’étude dépasse largement le cadre paysager des abords du site pressenti

pour l’implantation du parc éolien.

VIII.6.3 Méthodologie d’analyse paysagèrePour répondre aux objectifs présentés précédemment, l’analyse paysagère se déroulera en

plusieurs étapes. Suite à la définition des composantes paysagères, les caractéristiques paysagères des

périmètres éloigné, intermédiaire et rapproché paysager seront expliquées. Cette analyse paysagère

s’appuie sur plusieurs visites de terrain ainsi que sur les préconisations de l’ADEME notamment en termes

de méthodologie dans le « Manuel préliminaire de l’étude d’impact des parcs éoliens » de 2004 et remis

à jour en 2010.

Analyse des composantes paysagères

Il s’agit de présenter les éléments structurants du paysage : relief, réseau hydrographique,

végétation et habitat.

Analyse paysagère du périmètre éloigné

Cette analyse permet de localiser le parc éolien dans son environnement global.

Il s’agit de présenter les éléments structurants du paysage : relief, réseau hydrographique,

végétation et habitat, à l’échelle du périmètre éloigné, et d’aborder les intervisibilités potentielles avec le

patrimoine protégé.

Analyse paysagère du périmètre intermédiaire paysager

Le périmètre intermédiaire paysager est une zone dans laquelle le projet éolien sera un élément

paysager fort. Il s’agit de présenter le contexte paysager du projet éolien c'est-à-dire l’unité paysagère

dans laquelle il s’inscrit et les unités voisines dans ce périmètre défini autour du site potentiel d’implantation

des éoliennes.

Analyse paysagère du périmètre rapproché paysager

Le périmètre rapproché paysager comporte une analyse plus fine des éléments paysagers qui se

trouvent aux abords directs du site d’implantation des éoliennes, tenant compte des hameaux habités et

des écrans visuels ponctuels qui peuvent se mettre en place. Il s’agit d’avoir une première appréciation

du fonctionnement du site (utilisation et découverte du territoire, écrans visuels, vue sur le site depuis les

hameaux entourant le site…).

VIII.6.4 Prise en compte des demandes de compléments sur le

volet paysager À la suite du dépôt auprès de la Préfecture de la Sarthe, le 5 Mai 2017, d'un dossier de demande

d'autorisation environnementale unique, un avis de non recevabilité a été émis le 27 Juillet 2017 par le

Préfet de la Sarthe ainsi qu'un avis de recevabilité le 22 Décembre 2017 par l'unité départementale de la

Sarthe de la DREAL Pays-de-la-Loire.

VIII.6.4.1 Avis de non recevabilité (27/07/2017)

VIII.6.4.1.a Éléments rédhibitoires empêchant la mise à l'enquête publique

Dans cet avis, quelques précisions sont attendues dans le volet paysager.

Extrait de l'avis de non recevabilité

Pour le point 6, des photomontages ont été réalisés depuis les bourgs de Grand Lucé (vues 23 et

24) et Mulsanne (vue 37) et ont permis de montrer que pour le Grand Lucé, aucune perception du projet

n'est relevée et que pour Mulsanne, la perception n'est que partielle du fait des écrans végétaux denses.

Concernant le château du Grand Lucé, la vue 25 permet de maximiser l'ouverture visuelle. En effet depuis

le cœur du parc, la ZIV montre que celui-ci ne dispose pas de visibilité en direction du projet. Aucun

photomontage n'a pu être réalisé depuis le parc du château du Grand Lucé. Une demande a été faite

au propriétaire du château mais sans retour à ce jour. Par ailleurs, la mairie nous informe que ce château

vient d'être acheté par un nouveau propriétaire privé et que les visites du public ne sont désormais plus

possibles.

Une unité de paysage se caractérise par une ossature structurante et lisible

qui s’articule autour de composantes paysagères marquantes

qui interagissent les unes par rapport aux autres.

Cela se traduit par :

La compréhension de

l’organisation du paysage de ses

modes de fonctionnement et de

lecture spécifique et la définition

d’une portion de territoire

La détermination d’une

ambiance propre et spécifique,

appuyée sur la constance de

certains composants et leurs

similitudes visuelles

La détermination et la qualification

des limites de l’unité:

Limites visuelles et/ou

fonctionnelles

Limites nettes ou subtiles

Transitions ou continuités

La variation dans la

représentativité de ces composantes par

rapport à leur force paysagère, leur

impact, peut conduire à délimiter des

sous unités paysagères


Concernant le point 7, des photomontages supplémentaires ont été réalisés à savoir les vues 28,

53, 54, 83 et 84. Les vues 28 et 53 sont prises depuis des points hauts proches et éloignés montrant que le

projet ne dispose que d'une visibilité partielle.

VIII.6.4.1.b Remarques non rédhibitoires pour lesquelles une réponse devra être

apportée

Extrait de l'avis de non recevabilité

Les plateformes E1 et E2 étant situées à proximité d'un sentier de randonnée, elles ont été

privilégiées pour l'implantation d'une haie de manière à limiter les vues directes sur les plateformes et le

pied des deux mâts. Il est aussi privilégié des mesures de plantation éloignées des machines afin de limiter

la création de zones potentiellement attractives pour des espèces d'oiseaux et/ou de chauves-souris

sensibles qui seraient susceptibles de fréquenter ces nouveaux habitats. Toutefois, il est possible de

proposer de planter deux haies, une le long de l'entrée vers le chemin d'accès à E3 et l'autre le long de

la plateforme E4, dans la mesure où celles-ci pourront être implantées à une distance suffisante du survol

des pales. 1

VIII.6.4.2 Courrier de la Préfecture du 9 janvier 2018

Extrait de l'avis de recevabilité

L'état initial du volet paysager s'appuie sur trois échelles d'analyse, à savoir le périmètre éloigné, le

périmètre intermédiaire paysager et le périmètre rapproché paysager.

Le périmètre éloigné a été défini en s'appuyant sur les éléments naturels et majeurs du territoire à

savoir :

L'agglomération du Mans au Nord-Ouest;

Le coteau Nord de la vallée de l'Huisne au Nord ;

Le coteau Est de la vallée de l'Etangsort à l'Est ;

Le verrou boisé de la forêt domaniale de Bercé au Sud ;

Le coteau Ouest des vallées de l'Aune, du Gasseau et de la Sarthe à l'Est.

Ainsi, le périmètre s'étire sur plus de 15km autour de la ZIP. Or, les projets éoliens actuels sont

implantés à plus de 20km de la ZIP, ce qui justifie l'absence d'enjeu dans l'état initial.

1 Si ces mesures se révèlent être en incohérence avec la maîtrise du risque incendie, celles-ci ne

seront pas mises en œuvre.

Carte de définition des périmètres d'étude

Étant dans un paysage marqué par les boisements, les perceptions longues sont donc fortement

limitées. Cependant, la topographie avec un plateau incliné propose quelques points hauts (localisés en

noir sur la carte ci-après) pouvant permettre d'ouvrir les vues les plus longues sur ce type de paysage,

puisqu'ils constituent les points les plus hauts.

Carte d'analyse du paysage


Ces points hauts permettant les perceptions les plus lointaines du territoire ont fait l'objet de

photomontages, à savoir :

Du 15 au 21 pour la partie Sud-Est ;

Du 29 au 32 pour la partie Sud-Ouest.

Depuis la plupart de ces points de vue, le projet du Sud-Est Manceau n'est pas visible. Seuls les

points de vue 21 et 31 permettent une perception partielle des éoliennes du projet.

Carte de localisation des PM

L'analyse de la ZIV va aussi dans ce sens puisqu'elle montre l'effet de masque de la topographie

et des boisements qui limite fortement les perceptions visuelles du projet et plus particulièrement depuis

les secteurs les plus hauts du territoire (Sud-Est, Sud-Ouest et Nord-Est).

ZIV

L'état actuel de l'éolien montre que les projets en cours de développement (autorisés ou non) sont

situés à plus de 20km de la ZIP.

De ce fait, les effets cumulés avec des projets situés à plus de 20km du projet du Sud-Est Manceau

et à plus de 35km des points de vue les plus hauts du territoire, seront donc nuls à très faibles.

Une carte topographique a été ajoutée permettant de lire plus facilement le territoire.

Carte topographique


À l’Ouest et au Nord, deux grandes vallées viennent structurer le territoire : de profil très évasé, elles

abritent les rivières de la Sarthe et l’Huisne.

Cette amplitude de large vallée leur confère des pentes très douces qui ne se ressentent pas

véritablement sur le territoire. Le talweg de ces vallées, est noyé dans l’immensité de la dépression

topographique et ne se remarque pas ou très peu dans le paysage.

La vallée de la Sarthe montre deux ambiances différentes. À l’Ouest, la vallée très large et très

horizontale, s’apparente à une ambiance de plateau. Les dégagements visuels de cette portion du

territoire dépendent alors des autres motifs paysagers (végétation, urbanisation…).

Au Nord, au-delà de la confluence de l’Huisne et de la Sarthe, deux grandes lignes de crêtes

encadrent la vallée. Ces promontoires topographiques, qui accueillent l’agglomération mancelle,

recadrent le regard et permettent également quelques perceptions panoramiques depuis les points

hauts, en direction de la Sarthe, mais également orientées vers le centre-ville du Mans.

À l’Ouest, la dépression évasée de la vallée de la Sarthe est prolongée par celles tout aussi larges

de l’Aune et du Gasseau, entourées de coteaux plus marqués qui peuvent dégager ponctuellement des

vues panoramiques sur le grand paysage.

L’Est du périmètre d’étude est marqué par la présence d’un plateau, qui crée une zone surélevée,

dominant ainsi les vallées. La présence de plusieurs grandes lignes de crête en bordure accentue encore

cet effet de promontoire sur la zone en creux. Ces crêtes (recouvertes par les principaux boisements du

territoire) marquent le paysage et délimitent les différents bassins visuels (clairières) du périmètre.

Le Sud et l’Est sont marqués par des vallées très encaissées et étroites, qui se faufilent sur le plateau,

créant un relief tortueux de buttes, de lignes de coteaux marquées et de points hauts ponctuels qui

amènent des dégagements visuels et tout un jeu d’intervisibilité entre coteaux. Ces incisions dans cette

portion du plateau à l’allure horizontale apportent le ressenti d’un plateau ondulé, modelé à une échelle

fine tout en creux et en bosses.

Ainsi, le territoire se découpe en plusieurs grandes typologies de relief.

À l’Ouest, les deux dépressions des vallées de la Sarthe et de l’Huisne, aux coteaux plus ou

moins marqués, permettent des vues longues, principalement orientées vers l’Ouest, et plus

rarement vers la Zone d’Implantation Potentielle à l’Est. Ces vallées au profil évasé sont

ponctuées de buttes topographiques, qui peuvent localement permettre des

dégagements visuels d’ensemble.

À l’Est, le plateau crée une zone surélevée, parcourue de grandes lignes de crêtes abritant

les principaux boisements du territoire, qui ne montrent en conséquence pas d’enjeu. Le

Sud et l’Est de ce plateau sont marqués par des vallées encaissées, résultant du passage

des affluents du Loir et de l’Huisne, qui apportent un relief vallonné. Ces successions de

vallées créent des jeux d’intervisibilité entre coteaux et des points hauts visuellement

dégagés qui peuvent présenter un enjeu lorsqu’ils sont orientés vers la Zone d’Implantation

Potentielle.

Les enjeux sur la vallée de l'Huisne sont étudiés par les photomontages allant de 5 à 9.

Les enjeux sur la vallée de la Sarthe sont étudiés par les photomontages allant de 1 à 4.

Les zones de crête étant boisées, aucun photomontage n'est prévu sur ces

secteurs. Cependant, les zones les plus exposées correspondant aux crêtes dégagées

sont analysées par les photomontages allant de 15 à 22 et le photomontage 25.

En complément des premiers photomontages présentés, 17 photomontages complémentaires ont

été réalisés permettant d'analyser les perceptions depuis les hameaux proches (Photomontages 78, 80,

81, 82, 83 et 84) situés au Nord du projet, depuis les bourgs proches comme Parigné-l'Evêque

(Photomontage 48) ou Brette-les-Pins (Photomontages 75, 76 et 77), depuis des axes majeurs

(Photomontages35, 36, 41 et 52)et depuis des secteurs paysagers plus ouverts (Photomontages 34, 38 et

39).

Localisation des PM présentés dans le dossier et les compléments au regard de la ZIV

Ainsi, les secteurs situés autour de Téloché et au Nord du projet, dont la ZIV montre bien des

visibilités, sont traités et permettent donc d'étayer l'analyse visuelle du projet du Sud-Est Manceau.

Certains secteurs, comme l'Ouest du Mans, montrent des potentielles visibilités, mais le front urbain

étant dense et les vues situées à environ 20km, il y a peu de chances de percevoir le projet. À l'Est, les

photomontages se sont concentrés sur la perception du projet depuis les entrées de bourg et les axes

principaux, justifiant à certains endroits l'absence de photomontage.

Se référer à la note de bas de page, p.234.

Documents

ou d’une ligne régulière - sarthe.gouv.fr · sur le plan paysager. ... proximité d’une éolienne met en évidence sa dimension verticale et la rupture d’échelle qu’elle