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Magazine trimestriel de l’ALPABEM Automne 2015 , volume 4 - numéro 1 - Dépôt légal 0840-5530 18 20 La maternité et ses difficultés Les jeunes et l’extré- misme 22 Post-partum L’ALIÉNATION PARENTALE UN TROUBLE DE SANTÉ MENTALE ? P.6

Oxygene, familles et santé mentale - alpabem.qc.ca · descente aux enfers. 4 LE MOT DE LA PRÉSIDENTE Francine Robillard P Présidente ... journée portes ouvertes à l’heure du

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Magazine trimestriel de l’ALPABEM Automne 2015 , volume 4 - numéro 1 - Dépôt légal 0840-5530

18 20La maternité et sesdifficultés

Les jeunes et l’extré-misme 22 Post-partum

L’ALIÉNATION PARENTALEUN TROUBLE DE SANTÉ MENTALE ?

P.6

FORMATION ENTRAIDE RÉPITPIAP 13CAP schizo 13Atelier comm 14Formation TPL 14Ateliers Anna 15

Lundi soir 12 Répit Anna 15Psynéma 16Activités de répit 17

O X Y G È N ED’ADMINISTRATION 2015-2016

Présidente Francine ROBILLARDVice-présidente Diane VILLENEUVETrésorière Sylvie PICHÉSecrétaire Francine MAHERAdministratrice Monique GARCEAUAdministrateur Claude MASSYAdministratrice Marie-Josée GUILLEMETTE

L’ÉQUIPEDirecteur général Patrice MACHABÉEConseiller clinique Yves LARDON (T.S)

Serge ARCHAMBAULTAdjointe administrative Sylvie ROUSSELCoordo- Clés en main Vallérie PELLERINIntervenants Marie-Eve LAPOINTE

Caroline LEGAULTAnnik LEFEBVRE (Sexologue)Jorge MONTERROSOJessy RIEL

Consultants externes Serge ARCHAMBAULTGloria HENRIQUEZStéphanie PÉLOQUINRaymond ROCHETTEFernando SEGUELNathalie ST-PIERRE (T.S)

RÉDACTEUR EN CHEFPatrice MACHABÉE

ÉQUIPE DE RÉDACTIONMarie-Eve LAPOINTEPatrice MACHABÉEJorge MONTERROSOAnnik LEFEBVREJessy RIELFrancine ROBILLARDSylvie ROUSSELCaroline LEGAULT

MEMBRES HONORAIRESSuzanne BÉCHARDJean-Guy BLANCHETTEPierre CHAMBERLANDArnold DRAPEAU (décédé)Pierre COUSINEAUSuzanne DE LA DURANTAYEHélène FRÉCHETTERobert GIROUARD (décédé)Gloria HENRIQUEZFlore LAFRENIÈREDaniel MAJORCatherine LAZURE (décédée)Jean-Marc LÉGARÉArmand LEMIEUXDenyse PAQUETGilles PERREAULTLise PERREAULT(décédé)Fernando SEGUELGeorges ST-ARNAUDMonique STEVENSONFernande THOUINClaudette WOLFF

INFOGRAPHIE ET MISE EN PAGEAlexandre Mc GRATH

CORRECTIONLinda BENJAMINDiane PLOUFFE ([email protected])Sylvie ROUSSELDanielle ASSELIN

IMPRESSIONALPABEM

Oxygène, familles et santé mentaleVolume 4, numéro 1, Automne 2015

Dépôt légalBibliothèque nationale du QuébecBibliothèque nationale du CanadaISSN 0840-5530

SOMMAIREA U M E N U D A N S C ET T E É D I T I O N

6Aliénation parentale

Le syndrome d’aliéna-tion parentale (SAP)est un concept de plusen plus utilisé, bienqu’il soit loin de fairel’unanimité.

22Diagnostic

Symptômes suivants :irritabilité, fatigue, tris-tesse, pleurs fré-quents, manque demotivation, perte d’in-térêt, nervosité.

18La maternité et ses

difficultés

Je me lance peut-êtredans quelque chose depérilleux, mais je croisque nous sommes en-core loin d’avoir éliminéles effets néfastes desstéréotypes sexuels.

24La famille

Récemment emména-gée dans mon nou-veau condo, jem’approprie tranquille-ment mon espacepour en faire un nidconfortable.

20Les jeunes et l’extrémisme

En janvier, on appre-nait que des étudiantsquébécois avaienttenté de quitter la pro-vince pour le Moyen-Orient

9Témoignage d’une per-

sonne atteinte

Il y a cinq ans, on m’adiagnostiqué un troublede santé mentale. Celan’a pas causé de sur-prise à ma famille ni àmon entourage del’époque qui avaient ététémoins de ma longuedescente aux enfers

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LE MOT DE LA PRÉSIDENTE

Francine RobillardPrésidente

Pour le bénéfice de toutes lespersonnes qui n'ont pu assis-ter à l'AGA du 9 juin dernier,j'aimerais partager avec vous

un moment vécu avec beaucoupd'émotions. Il s'agit de la création et dela remise du prix Fernande Thouin, quisera remis à chaque année au bénévole de l’année.

Parmi les vœux pieux de Mme Thouin,notre "Fernande" co-fondatrice de l'AL-PABEM, il y avait toujours cette préoc-cupation que le bénévolat prenne deplus en plus de place, qu'une recon-naissance soit instaurée en vue de sou-ligner l'apport de grande valeur depersonnes se dévouant dans l'ombre.

Même si nous avons toujours pris laresponsabilité de souligner la collabo-ration des bénévoles, nous voulionsencore le faire cette année, mais d'unefaçon différente. Quoi de mieux que decréer un trophée et de le nommer "Tro-phée Fernande Thouin".

J'ai donc eu l'honneur et le privilège deremettre le premier Trophée FernandeThouin à une personne d'exception, enfait notre première bénévole. « Machère Fernande, c'est à notre tour de tedire merci. » La famille de Mme Thouin,précédée de ses trois petits-fils, estvenue compléter l'hommage à notre co-fondatrice.

Comme complément à cette initiative voici quelques mots recueillis :

« Cette femme, par son intelligence, saforce et sa détermination a su rallier denombreuses personnes, au fil des an-nées, à l'idée de s'unir pour combattre lamaladie mentale.» - Monique Garceau

« J'ai lu une pensée de Steve Jobs quim'a inspiré quelques lignes. Voici la pen-sée: "Ayez le courage d'écouter votrecœur et votre intuition. Pour une raisonou pour une autre, ils savent déjà ce quevous voulez vraiment devenir."

Il a certes fallu du courage pour dévoilerla maladie mentale d'un proche. Il a falludu cœur pour accepter de partager sessouffrances et de l'intuition pour savoirque les peines ainsi partagées peuvent setransformer en espoir et nous faire voir lalumière au bout du tunnel. Merci MmeThouin d'être co-fondatrice de l'ALPABEMpuisque c'est devenu un phare pour noustous qui avons un proche atteint de mala-die mentale. » - Francine Maher

« Fernande a été la première gerbe d'étin-celles qui a permis la naissance de l'AL-PABEM. Elle est l'âme et la consciencede notre association. Elle a toujours main-tenu le cap sur son objectif qu'elle consi-dère comme fondamental, soit l'entraideet l'échange entre les membres et elle estune inspiration pour nous tous, malgré lapeine et l'inquiétude tapis dans l'ombre. »Georges St-Arnaud

« Madame Thouin représente le dévoue-ment, l’innovation (il en a fallu beaucoupà l'époque), un modèle d'altruisme et debonté. » - Patrice Machabée

« Fernande c'est la sensibilité, mais aussila détermination, c’est l'entraide, les confi-dences, les échanges. Elle n'aime pas lasolitude, elle préfère la communication,les discussions. Elle a un esprit de familletrès marqué, s'inquiète pour tous et cha-cun. Elle aime se sentir utile, s'impliquer,apporter sa petite touche personnelle.Fernande est une personne informée, or-ganisée et actuelle. Voilà - Hélène Fréchette

« Mme Thouin représente pour moi laforce, le courage, le dévouement et la dé-termination. Je dirais qu’elle est commeune mère, déterminée à veiller sur son «enfant », l’ALPABEM. Toujours intéresséepar les activités et innovations de l’ALPA-BEM, elle n’hésite pas à poser des ques-tions et donner son opinion, tout en étantvraie, authentique. Elle va droit au but.Pour toutes ces raisons, je la respectebeaucoup. »- Sylvie Roussel

« Sa fleur préférée est la marguerite.Avez-vous remarqué que la margueriten’est jamais seule sur sa tige; elle a ungrand coeur jaune soleil qui lui-même estcomposé de nombreuses petites fleurs, ettous ses pétales blancs y sont attachés.Dans le langage des fleurs, ces symbolessont la grandeur, la fidélité, la douceur etla pureté. » - Francine Robillard

Découvrir l’invisible

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LE MOT DU DIRECTEURRenouveau

Pour ceux qui, comme moi,ont de jeunes enfants etmême pour les grands-pa-rents qui ont le plaisir de

« garder » leurs petits enfants, vousavez surement déjà entendu cettechanson “Renouveau” dans le superbe film pour enfant «Le Lorax».

Quoiqu’un peu moralisateur, ce filmsensibilise la nouvelle génération augaspillage, à la surconsommation etaux conséquences de notre modede vie sur l’environnement. Le mo-ment préféré de mes enfants danscette chanson est lorsque l’hommele plus puissant de la ville s’obstineà préserver ce qui a été payant pour

lui et chante « vive l’ancien ».

Pas d’inquiétude à l’ALPABEM carpersonne n’est assis sur ses mains,tous souhaitent améliorer notre or-ganisation et cela chaque année.Comme je le mentionnais dans undiscours, «L’innovation n’est pasde faire de nouvelles choses,mais c’est d’arrêter d’en faire desvieilles».

C’est dans cet esprit que toute notreorganisation s’inscrira en vue de tra-vailler sur notre prochaine planification stratégique qui voussera présentée en juin 2016.

D’ici là, vous aurez l’occasion d’assister, dans le cadre de notresoirée vins et formage du 22 septembre prochain, au lance-ment de notre nouvelle programma-tion, de notre nouvelle image etaussi de recevoir le tout nouveaudépliant de l’ALPABEM.

Vous pourrez aussi prendreconnaissance des améliorations quiont été apportées à notre site webdurant l’été. Les partenaires del’ALPABEM seront invités à une

journée portes ouvertes à l’heure dudîner.

Au plaisir de vous voir le 22 septembre

Patrice MachabéeDirecteur général

Le syndrome d’aliénation pa-rentale (SAP) est unconcept de plus en plus uti-lisé, bien qu’il soit loin de

faire l’unanimité. Depuis plusieursdécennies déjà, il suscite des dé-bats passionnés chez les spécia-listes, autant du domaine médicalque juridique. Malgré tous les effortsdéployés par certains pour tenter dele faire reconnaître officiellementcomme un diagnostic, l’état actueldes connaissances ne permet pasencore aux experts d’établir unconsensus. Pourtant, ce concept,qui suscite énormément d’intérêt,ne semble pas prêt de disparaître.

L’origine du SAP

C’est au début des années 1980,que le pédopsychiatre, Richard A.Gardner, a identifié le SAP. Selonlui, trois éléments sont nécessairespour définir ce syndrome, qui se dé-veloppe presque exclusivementdans un contexte de disputesconcernant la garde d’un enfant.Premièrement, le SAP implique quel’enfant, pris au sein des conflits op-posant ses deux parents, rejette ou

dénigre systématiquement et demanière persistante l’un d’eux.Deuxièmement, ce rejet doit être in-justifié. Ainsi, dans un contexted’abus ou de négligence réels, il nepeut s’agir d’un SAP. Troisième-ment, toujours selon Gardner, pouridentifier un SAP, il faut non seule-ment que l’un des parents fassesubir un endoctrinement (ou lavagede cerveau) à son enfant contre

l’autre parent, mais qu’en plus, l’en-fant alimente lui-même cette dyna-mique et contribue activement audénigrement du parent rejeté. i

Les manifestations du SAP

Le SAP entraîne de graves consé-quences, autant chez l’enfant, que

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ALIÉNATION PARENTALE

Le syndrôme d’aliénation parentaleEST-IL UN TROUBLE DE SANTÉ MENTALE ?

Par Annik Lefebvre, intervenante

chez le parent aliéné et sesproches. Le climat entre l’enfant etle parent peut devenir tendu et unedistance affective peut se faire sen-tir. L’adulte ciblé risque d’éprouverdu rejet, de l’isolement et de l’insé-curité, au point de se remettre enquestion et de décider de s’exclureou de moins s’investir dans son rôleparental. Dans les cas les plusgraves, il arrive que l’enfant coupetotalement le lien, non seulementavec le parent rejeté, mais égale-ment avec la famille et les prochesde ce dernier. (Suggestion : d’autresconséquences de cette coupurepourraient être ajoutées ici, tellesque la dépression, les troubles del’identité, etc!)

Selon Gardner, le SAP se mani-feste selon huit critères bien dé-finis:

1-Campagne de dénigrement :l’enfant fait subir au parentaliéné une campagne de déni-g r e m e n tet dehaine,

qu’il serait incapable de justifierpar des exemples concrets.

2-Rationalisation absurde : l’en-fant invoque des motifs faibles,peu valables ou absurdes afinde justifier la dépréciation del’autre parent.

3-Absence d’ambivalence et derelativisation : l’enfant décrit leparent rejeté comme exclusive-ment mauvais et le parent alié-nant comme exclusivement bon.

4-Soutien inconditionnel : lorsde conflits, l’enfant soutient in-conditionnellement le parentaliénant, avant même que le pa-rent rejeté n’ait eu la possibilitéde s’exprimer.

5-Expansion de l’animosité auréseau social : l’enfant étendson dénigrement avec la mêmeintensité, à toute la famille ainsiqu’à l’entourage du parent rejeté(grands-parents, amis, proches).

6-Phénomène de « la penséeindépendante » : l’enfant af-firme ou est convaincu que ladécision de rejeter son autre pa-rent relève de lui seul, alorsqu’en fait, il a été conditionné àendosser et à défendre, commeétant la sienne, l’opinion du pa-

rent aliénant.

7-Absence de culpabilité : l’en-fant n’éprouve aucune culpabi-lité face à la façon dont le parentaliéné est traité.

8-Scénarios et phrases em-pruntés : l’enfant utilise avec leparent rejeté des scénarios etdes phrases empruntés au pa-rent aliénant.

La source du débat

Bien que le SAP semble clairementdéfini, il n’est toujours pas considérécomme un trouble de santé men-tale. Jusqu’à maintenant, les re-cherches empiriques ne sontmalheureusement pas assez so-lides pour valider scientifiquementce concept proposé par Gardner.De plus, en raison de sa tendanceà banaliser la gravité des alléga-tions de pédophilie et d’abussexuels dans les causes de sépara-tion, la réputation de ce pédopsy-chiatre a été considérablementsouillée et sa crédibilité fortementremise en question. En dépit de

toutes les contro-verses, le SAP

s’avère êtreun conceptdont la

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validité et la reconnaissance sem-blent se confirmer. Là où les opi-nions s’opposent, c’est au sujet dela nature de ce syndrome et dunombre précis de symptômes re-quis pour le diagnostiquer scientifi-quement.

Absence du SAP dans le DSM V

Ainsi, le SAP n’est pas encore re-connu sur les plans médical et juri-dique, c’est pourquoi il ne figure pastextuellement dans le nouveau DSMV. Cependant, (contrairement auDSM-IV), son « esprit » s’y retrouve,puisqu’un chapitre complet estmaintenant consacré au « problèmerelationnel parent-enfant ». Il estmême précisé que les problèmesdans un tel contexte « peuvent in-clure des attributions négatives auxintentions de l'autre, de l'hostilité en-vers l’autre ou la prise de l’autrecomme bouc émissaire, ainsi quedes sentiments d'éloignement injus-tifiés. »ii, ce qui correspond d’assezprès au SAP.

De plus, parmi les différents diag-nostics proposés dans ce chapitre,plusieurs concordent avec certainscritères du SAP. Entre autres, deuxnouveaux diagnostics ont fait leurapparition soit: « Abus psycholo-gique de l’enfant » et « Enfant af-fecté par une relation parentale endétresse ». Il va s’en dire que dansles cas de SAP, l’enfant subit l’abuspsychologique de la part de son pa-rent et est affecté par une relationparentale en détresse quand il seretrouve au sein d’une situationconflictuelle opposant ses parents.iii

Le SAP selon Bensussan

L’apparition de « l’esprit » du SAPdans le DSM V est une avancée im-portante vers sa reconnaissance en

tant que trouble de santé mentale.En ce sens, le Dr Paul Bensussan,psychiatre et spécialiste dans ce do-maine, propose une vision plusnuancée, susceptible de faire pro-gresser la réflexion sur le SAP et lescritères à définir pour le voir appa-raître de façon officielle dans le pro-chain DSM.

Ceci dit, la controverse se poursuit: pour certains experts, la cause duSAP est attribuée uniquement à lamanipulation de l’enfant par le pa-rent aliénant. Pour sa part, le DrBensussan, estime que ce schémaest trop réducteur. C’est pourquoi ilsoulève l’importance de considérerle rôle de chacun des acteurs dansune dynamique de SAP. Il expliquequ’un enfant peut tout aussi biens’allier au parent qu’il perçoitcomme étant la victime, celui quisouffre du départ de l’autre, qu’àcelui qu’il perçoit comme étant leplus fort psychologiquement ou ma-tériellement. Puis, il ajoute que c’estla réaction du parent aliéné quinourrit ou décourage le SAP, selonque ce dernier s’accommode decette alliance ou la refuse. C’estpourquoi, selon lui, il est primordiald’évaluer la qualité de la relationpréexistante entre l’enfant et le pa-rent aliéné, puisque c’est le « carac-tère irrationnel du rejet qui estrévélateur ».iv

En conclusion

Le syndrome d’aliénation parentale,identifié par le Dr Richard Gardner,dans les années 1980, et caracté-risé par le dénigrement injustifié parun enfant de l’un de ses parents, nefait toujours pas l’unanimité. Cepen-dant, ce n’est pas le concept en soiqui génère les critiques, mais plutôtla difficulté à trouver un consensussur les critères qui serviront à établir

un tel diagnostic et le manqued’études scientifiques pour l’ap-puyer. Toutefois, il demeure d’actua-lité. La littérature présente denouvelles pistes de réflexion soule-vées par des spécialistes ainsi quedes moyens et des recours pourmettre fin à cette dynamique rela-tionnelle dysfonctionnelle. Le sujetfait couler encore beaucoup d’en-cre! C’est pourquoi vous êtes invitésà en apprendre davantage dansnotre prochain numéro!

Références

ihttps://www.ordrepsy.qc.ca/pdf/PsyQc_Dossier_3_Cloutier_Mars06.pdf

ii http://www.lamouette-belgique.be/arti-cles/psychologie/l-alienation-parentale-et-le-dsm-5

iii http://www.lamouette-belgique.be/arti-cles/psychologie/l-alienation-parentale-et-le-dsm-5

iv http://www.doctissimo.fr/html/psycholo-gie/psycho_pour_tous/enfant_bebe/15922-alienation-parentale.htm

https://affairesfamiliales.wordpress.com/2011/10/02/les-enfants-detruits-par-laliena-tion-parentale/

http://www.psychologies.com/Couple/Crises-Divorce/Enfants-et-separation/Inter-views/Alienation-parental-se-proteger-d-un-manipulateur

http://ligneparents.com/adolescent/laliena-tion-parentale-quelques-pistes-pour-aider-le-parent/

http://fr.wikipedia.org/wiki/Syndrome_d%27ali%C3%A9nation_parentale

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Il y a cinq ans, on m’a diagnostiquéun trouble de santé mentale. Celan’a pas causé de surprise à ma fa-mille ni à mon entourage qui avaient

été témoins de ma longue descente auxenfers, débutée dès mon enfance.

Aujourd’hui, je mène une tout autre vie.Je suis heureuse, épanouie et je prendspart activement à la vie en société. J’ac-complis un grand nombre de chosesdont je ne me serais jamais crue capa-ble antérieurement. J’entre en relationavec les autres avec une aisance ines-pérée dont je sous-estimais la portée.

Une large part de mon entourage, prin-cipalement de nouvelles personness’étant ajoutées à mon réseau socialaprès l’annonce de mon diagnostic,ignore actuellement les déboires quej’ai subis ainsi que tout le chemin quej’ai parcouru pour en arriver là où j’ensuis maintenant.

On me répète souvent à quel point jesuis chanceuse dans la vie ; à quelpoint tout semble arriver à point nommépour moi. Comme si ça coulait desource. Comme si je n’avais pas eud’efforts, de travail et de remises enquestion à faire pour réussir à trouverle bonheur.

Mais est-ce ma faute si les gens ontcette vision de moi ? Suis-je hypocritede taire cette partie sombre de monpassé ?

Ce sont des questions que je me poseparfois. Non, mon bonheur n’est pasune illusion. Ce que j’affiche et dégageest bel et bien réel. Or, la nuance queje veux apporter est la suivante : il estplutôt le résultat d’un parcours parsemé

d’épreuves et de difficultés dont la plu-part des gens n’ont pas conscience,parce que j’ai fait le choix, jusqu’à pré-sent, de ne pas en parler. De crainted’être incomprise, de crainte d’êtreprise en pitié, de crainte de paraître «faible ». Oui, j’ai encore du mal à com-poser avec mon côté vulnérable, mêmevis-à-vis moi.

Voilà cinq ans que je réfléchis à la pos-sibilité de faire un « coming out » plusformel. J’ai longuement soupesé lespour et les contre. J’ai abordé la ques-tion avec les membres de ma famille.Pendant de longs mois, j’en ai discutéen thérapie, en tentant d’évaluerquelles en seraient les conséquencespour moi à court, moyen et long termes.

J’ai pris l’initiative de contacter plusieurspersonnes plus ou moins connues, quiont fait le choix d’afficher leur propre ex-périence en ce qui a trait à la maladiementale, pour savoir ce qu’elles éprou-vent depuis leur « coming out ». Pré-sentement, je considère plusieursprojets, en lien avec ce thème, qui mepermettraient de partager ma proprehistoire, mais je ne peux pas encoremesurer l’ampleur des impacts que celaimpliquerait. Toutefois, ma décision estbel et bien prise : je veux prendre la pa-role et me dévoiler.

J’ai compris bien des choses sur le ré-tablissement en santé mentale, nonseulement par mon expérience person-nelle, mais aussi, par mon expérienceprofessionnelle en intervention sociale.Je tiens à livrer un message fort parcette démarche qui aura des répercus-sions durant le reste de mes jours. Jeveux aider d’autres jeunes adultes, quise trouvent dans la même situation que

moi et qui vivent actuellement dans lahonte et la culpabilité.

Je veux tendre la main à tous ceux quiont peur d’être jugés. Je veux faire sa-voir qu’il est possible de se rétablir,mais que ça nécessite énormément demotivation et de persévérance, et queça ne se réalise pas comme par magie.Mais, d’abord et avant tout, c’est pourmoi que je veux le faire, car je tiens àvivre ma vie avec une plus grande au-thenticité. J’aspire à des relations beau-coup plus profondes et vraies avec lesgens de mon entourage – qui me témoi-gnent déjà un amour et une confiancequi me touchent droit au cœur.

Et pour dévoiler vraiment qui je suis, jedevrai révéler certains aspects de mavie, que j’ai gardés cachés jusqu’ici,parce que je les aime moins, je lestrouve encore laids », mais qui ont forgéla femme que je suis aujourd’hui. Unegrande beauté peut naître de ce qui estimparfait, tenons-nous le pour dit.

Je me sens prête à accueillir le succèset à affronter les tempêtes qu’occasion-nera le choix que j’ai fait, parce que cechoix correspond avec mes valeurs lesplus fondamentales, les plus profondes.C’est pourquoi je suis persuadée queles gains seront, à mes yeux, plus im-portants que les pertes.

Prendre la décision de dévoiler un trou-ble de santé mentale n’est sans doutepas possible pour tout le monde. Maissi toutes les personnes rétablies restentdans le placard, la population conti-nuera à percevoir une image déforméede ce que sont la santé et la maladiementales.

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TÉMOIGNAGEPrendre la décision de

DÉVOILER UN TROUBLE DE SANTÉ MENTALEPar Kharoll-Ann Souffrant

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POUR PLUS D’INFORMATION, COMMUNIQUERAVEC L’ALPABEM AU 450-688-0541

Conscients qu’il est difficile pour certains d’entre vous qui travail-lez dans la journée de vous libérer pour rencontrer un interve-nant, nous vous informons que vous pourrez rencontrer en touteconfidentialité un de nos intervenants, de18 h à 20 h, à la Citéde la Santé de Laval.

PRENEZ RENDEZ-VOUS DÈS MAINTENANT AU 450-688-0541

RENCONTRES EN SOIRÉELes mardis de 18h à 20hles mardis 8 septembre, 13 octobre et 10 novembre 2015

C’est avec regret que nous avons appris le 15 juillet dernierle décès de Mme Rachelle Goulet, conjointe de M. Jean-Marc Legaré. Outre son époux, Mme Goulet laisse dans ledeuil ses trois fils ainsi que de nombreux parents et amis.

La famille Goulet-Légaré a toujours été très impliquée àl’ALPABEM, et plusieurs ont pu voir Mme Goulet cet été àl’AGA de l’ALPABEM.

Nous souhaitons nos condoléances à toute la famille.

DÉCÈS DANS LA FAMILLE DE L’ALPABEM

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En cas d’urgence, contactez la division urgence sociale :450-662-4595 du lundi au vendredi de 8 h à 17 h 30

L’ALPABEM sera fermée le lundi 7 septembre pour la Fête du Travail et lelundi 12 octobre pour l’Action de Grâce . Nous souhaitons à tous un bonrepos !

Au besoin, vous pouvez contacter un des CISSS de Laval suivants :

CISSS des Milles-Iles, 450 661-2572CISSS du Marigot, 450 668-1803CISSS du Ruisseau-Papineau, 450 687-5690CISSS Sainte-Rose de Laval, 450 622-5110

FERMETURE DES BUREAUX

Animé par M. Yves Lardon, travailleur social au Centre le Florèset conseiller clinique de l’ALPABEM, ce groupe s’adresse auxparents et amis de personnes atteintes de maladies mentales.Venez échanger, mais surtout prendre du temps pour vous lorsde ces soirées dont vous êtes l’acteur principal.

GROUPE D’ENTRAIDELes lundis de 19h à 21hseptembre (14 et 21) ; octobre (5 et 19); novembre (2, 9, 16 et 23 )

* Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré unintervenant avant de participer à ce groupe

L’ALPABEM tient à remercier particulièrement mesdames LindaBenjamin, Diane Plouffe et Danielle Asselin pour leur implicationbénévole dans la correction des textes de notre magazine Oxygène.

MERCI

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Le Programme d’Information et d’Accueil aux Proches (PIAP) d’unedurée de 9 semaines (Semaines 5 à 9 : Apprendre à se rapprochersans agressivité) à raison d’une séance par semaine, a pour objectifde permettre aux membres de l’entourage de mieux reconnaître lessymptômes reliés à la maladie mentale d’un proche, développer leurssentiments de compétence et les outiller pour mieux gérer le stresscausé par leur nouvelle réalité d’accompagnateur.

APPRENDRE À SE RAPPROCHER SANS AGRESSIVITÉ(Semaines 5 à 9 du programme, même horaire, changement d’animateur)

Cette formation, d’une durée de 5 semaines, vise à mieux assurersa sécurité et celle de son proche, identifier des comportementsagressifs verbaux et non verbaux, prendre conscience de l’impactde ses propres comportements sur ce genre de situation, garderune distance (physique et émotionnelle) et utiliser les outils pré-sentés lors de la formation. « À noter : il ne sera aucunementquestion de contrôle physique par les membres de l’entourage ».

PROGRAMME PIAPLes deux prochaines formations auront lieu les jeudis du 17 sep-tembre au 12 novembre, et les jeudis du 22 octobre au 17 décembreDe 19h à 21h30

Information et inscription450-688-0541*25$

Le paiement confirme l’inscription, exclusif aux membres réguliers

Cette formation s’adresse aux membres de l’entourage d’une per-sonne atteinte de schizophrénie. Ce programme est fondé sur lesconnaissances scientifiques les plus récentes en la matière et prévoit10 rencontres d’une durée de 2h30, au cours desquelles les membresde l’entourage d’une personne atteinte de schizophrénie serontd’abord informés sur cette maladie mentale pour ensuite identifier di-verses pistes d’action afin de faire face aux défis posés par le soutiend’un proche atteint de la schizophrénie.

* Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré unintervenant et avoir suivi la formation PIAP

CAP SUR LA SCHIZOPHRÉNIELes mercredis, du 14 octobre au 16 décembreDe 18h30 à 21h

Information et inscription450-688-0541*25$

Le paiement confirme l’inscription, exclusif aux membres réguliers

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Apprendre à mieux communiquer pour améliorer ses relations avecune personne atteinte de maladie mentale. L’ALPABEM vous offre lapossibilité de mieux vous outiller pour améliorer la communication ausein de votre famille, en proposant des ateliers basés sur le modèleconçu par M. Paul Bédard, psychologue. Cette formation, d’une duréede 10 semaines s’adresse à toute personne désireuse d’améliorer sa relation avec quelqu’un qui souffre d’un trouble de santé mentale.

Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré unintervenant avant de participer à ce groupe

ATELIERS DE COMMUNICATIONLes mardis, du 29 septembre au 8 décembre De 19h à 21h, Salle Fernande Thouin à l’ALPABEM

* Information et inscription450-688-0541*25$

Le paiement confirme l’inscription, exclusif aux membres réguliers

Programme de formation de 18 semaines qui vise à soutenir les fa-milles qui ont un proche atteint du trouble de personnalité limite (Bor-derline). Ce programme psychoéducatif, comprenant deux volets etréparti sur quinze rencontres (dix-huit semaines), vise à soutenir lesfamilles qui désirent amorcer une démarche de changement pour desrelations familiales plus harmonieuses.

Veuillez prendre note qu’il est obligatoire d’avoir rencontré unintervenant et d’avoir suivi la formation PIAP avant de participer à ce groupe

FORMATION TPLLes mercredis, du 19 août au 16 décembreDe 18h30 à 21h

* Information et inscription450-688-0541*25$

Le paiement confirme l’inscription, exclusif aux membres réguliers

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Une série de rencontres de groupe qui s’adressent à des jeunes de 6 à13 ans qui sont touchés par la maladie mentale d’un proche. Par le biaisde l’art, de jeux et de la parole, l’expression des émotions vécues est fa-vorisée et l’enfant obtient des réponses aux questions qui le traversent,tout en réalisant qu’il n’est pas seul.

Huit rencontres de 2 heures sont prévues dans un local spécialementaménagé pour les ateliers. Les rencontres sont animées par deux inter-venantes jeunesse. Le prochain groupe débutera à l’automne 2015. Lesateliers sont gratuits et une collation est fournie.

Il est obligatoire d’inscrire votre enfant en communiquant avec Marie-Ève Lapointe au 450 688-0541.

Nous vous informons que des activités de répit ludiques sont offertes auxparticipants ayant complété les Ateliers Anna. La prochaine activité aura lieuen octobre. Détails à venir.

Il est obligatoire d’inscrire votre enfant en communiquant avec Marie-Ève La-pointe au 450-688-0541. Dans l’éventualité où le nombre de participants se-rait insuffisant, l’ALPABEM se réserve le droit d’annuler un groupe sanspréavis.

ACTIVITÉS DE RÉPIT DES ATELIERS ANNA

LES ATELIERS ANNA

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Lundi le 28 Septembre – 19h

Lundi le 26 Octobre – 19h

Coût : gratuit - Réservé aux membres réguliersOù : Dans les locaux de l’ALPABEM

1772 boulevard des Laurentides, Vimont (au nord de la 440)

BIRDMAN (2014)Durée 1h59 - Un film d’Alejandro González avec Michael Keaton et Edward Norton

À l’époque où il incarnait un célèbre super-héros, Riggan Thomson était mondialement connu.Mais de cette célébrité il ne reste plus grand-chose, et il tente aujourd’hui de monter une pièce dethéâtre à Broadway dans l’espoir de renouer avec sa gloire perdue. Durant les quelques jours quiprécèdent la première, il va devoir tout affronter : sa famille et ses proches, son passé, ses rêveset son ego!S’il s’en sort, le rideau a une chance de s’ouvrir.

Thème: Schizophrénie

MOMMY (2014) Durée 2h18 - Un film de Xavier Dolan avec Anne Dorval et Antoine Olivier Pilon

Une veuve mono-parentale hérite de la garde de son fils, un adolescent TDAH impulsif et vio-lent. Au coeur de leurs emportements et difficultés, ils tentent de joindre les deux bouts, no-tamment grâce à l’aide inattendue de l’énigmatique voisine d’en face, Kyla. Tous les trois, ilsretrouvent une forme d’équilibre et, bientôt, d’espoir.

Thème: TDAH

Lundi le 30 Novembre – 19hACCROS AU SEXE (2013), v.o. Thank you for sharingDurée 1h53 - Un film de Stuart Blumberg avec Mark Ruffalo et Gwyneth Paltrow.

Ayant dû vivre avec les conséquences de sa dépendance au sexe durant des années, Adama fini par reprendre le contrôle de son existence grâce à la thérapie de groupe, franchissant àprésent la barre des cinq ans de « sobriété ». Lorsque l'homme fait la connaissance de Phoebe,il doit alors passer à une nouvelle étape dans son cheminement en apprenant à bâtir une viede couple sans se laisser envahir par ses vieux démons.

Thème : Dépendances

PSYNÉMASoirées-cinéma et discussions sur la santé mentale

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Sentiment d’appartenance, plaisir etcréativité sont à l’ordre du jour pourvous cet automne

2015VINS ET FROMAGESMardi le 22 septembre dès 19h

Profitez de l’occasion pour vous amuser, faire ou refaire connaissance avec les membrestout en dégustant quelques vins de différentes régions du monde, accompagnés defromages aux saveurs subtiles. Afin de prévoir la quantité de consommations et de bouchéesnécessaires, vous êtes priés de confirmer votre présence au 450 688-0541 avant le vendredi18 septembre.

Coût : Gratuit pour les membres réguliers - Une contribution volontaire serait appréciée

VINS ET FROMAGES - Mardi le 22 septembre

SORTIE AUX POMMES (Le verger Marc Gibouleau - Laval)Dimanche le 11 octobre dès 13h

Profitez de cette belle journée d’automne pour rencontrer les membres, cueillir entre amis« le fruit défendu » et admirer les couleurs d’automne que la nature nous offre avant de nousdérouler son beau tapis blanc. Une visite du verger en tracteur sera offerte gratuitement.

Inscription obligatoire avant le jeudi 8 octobre à 12h.

Coût : Gratuit, réservé aux membres réguliers - (Sac de pommes de 10 livres)

SORTIE AUX POMMES - Dimanche le 11 octobre

INITIATION À LA PEINTUREDimanche le 15 novembre de 13h à 16h30

Venez découvrir des astuces qui vous permettront de développer votre créativité et surtout,d'exprimer vos émotions en toute liberté. Nul besoin d'être artiste pour participer à cet atelierd'initiation à la technique de la peinture acrylique, mélange de différents médiums sur canevas en toile.

L'atelier sera animé par deux artistes membres de l'ALPABEM.

Coût : 5$, réservé aux membres réguliers – 10 places de disponible

INITIATION À LA PEINTURE - Dimanche le 15 novembre

Je me lance peut-être dansquelque chose de périlleux,mais je crois que noussommes encore loin d’avoir

éliminé les effets néfastes des sté-réotypes sexuels. Je ne veux pasvous faire un cours de socialisation.Je veux juste souligner à quel pointil est difficile socialement d’être lamaman d’un enfant qui souffre demaladie mentale.

En partant, le rôle d’une mère estdéjà fort complexe. Je suis très malplacé pour décrire un rôle qui n’estpas le mien, je l’avoue.

Toutefois, je crois qu’une femme de-vient mère bien avant d’être en-ceinte ou d’enfanter. Je vousexplique :

Quel cadeau offre-t-on à une petitefille de deux ou trois ans ? Une pou-pée, un toutou ! ! ! Je serais très sur-pris que vous me disiez avoir pensélui acheter un petit camion ou unfusil. Vous voyez où je veux en venir?

Pour moi, le rôle de maman com-mence durant l’enfance. La sociétése charge de conditionner la petitefille à un rôle qui devient viscéral :prendre soin de l’autre. Simple,mais lourd de sens et de responsa-bilités. Pourtant, cela ne s’arrêtepas là.

Ce conditionnement va au-delà dece qu’on pourrait imaginer et en-traîne pas mal de dégâts. Toutd’abord, on prend soin d’un toutou,d’une poupée, du petit frère ou de lapetite sœur, du « chum », des en-fants, des petits-enfants, des pa-rents et de Dieu sait qui encore.N’est-ce pas ?

Nous ne nous arrêterons pas ici àanalyser les idées préconçues, lesconcepts et les catégories qui défi-nissent et distinguent le stéréotypeféminin. Nous allons plutôt tenter decomprendre comment se construitla figure de la femme, ou de lamère, car c’est de cela qu’il s’agit.

Vous savez que j’aime toujours don-ner une définition du concept dont je

parle. Dans le cas présent, je suissurpris de constater que, lorsqu’oncherche le concept de ce qu’est lafemme dans Google, la réponse quinous est proposée sur le fureteurest : femme de ménage, femme en-ceinte, femme fatale et, en dernierlieu, femme de carrière. Ça com-mence mal, n’est-ce pas ? Finale-ment, je n’ai trouvé aucunedéfinition acceptable. J’ai donccherché l’appellation « maman » etla seule chose que j’ai trouvée, c’estque ce mot est un dérivé du latin etdu Grec mamma, qui signifie « sein». Un peu réducteur, n’est-ce pas ?

Mais pour ne pas nous écarter dusujet, je vous invite à réfléchir à ceque signifie pour vous le mot « maman ».

Pour moi, je crois que c’est l’amoursurtout, et pas juste l’amour, toutl’amour du monde. L’amour sans li-mites. D’autres concepts définissentle vocable de « maman » : la ten-dresse, l’abnégation, l’intégrité, lamaturité, la vie, la sagesse, le donde soi, la soumission, la satisfaction,

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LA MATERNITÉ

Oh la la mammaC’EST DUR DUR D’ÊTRE MAMAN

Par Jorge Monterroso, intervenant

la chaleur, la cordialité, l’altruisme,le dévouement, l’affection, l’attache-ment, l’empathie et j’en passe.

Malgré tout ce que je viens de dé-crire, je suis convaincu que je n’aipas tout dit, qu’il reste encore àajouter à ce mot de nombreux qua-lificatifs.

Le mot « maman » est investi d’uneméga signification. Nous grandis-sons avec l’idée que notre mère estla personne qui ne nous fera jamaisdéfaut. Elle est la personne capablede renoncer à tout afin qu’il ne nousmanque absolument rien. Regardezà qui un enfant fait appel lorsqu’il aun problème. À maman, bien sûr !

Maman est la pompière de service.La première répondante. On l’ap-pelle également Dr Maman. Elle esttoujours en première ligne. C’estelle qui ramasse, qui nettoie, quifrotte à quatre pattes, qui se fend enquatre pour que notre linge soit tou-jours propre et que la maison brillede mille feux. C’est surtout sur elleque repose la responsabilité del’harmonie et du bien-être de cha-cun des membres de la famille. «ELLES ONT LE DOS LARGE LESMAMANS ».

Mais les temps ont changé et lepoids des responsabilités qui repo-sent sur les mères a monté d’uncran et est encore plus difficile àsupporter. C’est tout à fait à proposqu’on les appelle maintenant des «Super Women ». Aujourd’hui, cen’est plus assez d’avoir des enfantsdiplômés et polis. Maman doit êtreune brillante professionnelle, finan-cièrement indépendante et avoir uncorps de déesse.

Beaucoup des chapeaux (rôles),beaucoup d’exigences et une multi-

tude d’attentes envers notre chèremaman. Je suis presque tenté dedire que le travail de mère est unrôle ingrat. Dans tous les cas, celame permet de comprendre plus fa-cilement qu’une mère vive de la cul-pabilité ou qu’elle se remette enquestion, car elle n’arrive plus à ré-pondre à tout ce qu’on attend d’elle.Elle a du mal à s’en libérer. Pasétonnant donc de l’entendre dire : «Oh, que je ne suis pas faite pourêtre mère ! ! ! » Est-ce que celavous dit quelque chose ?

La donne change complètementlorsqu’une mère est confrontée, enplus, à un enfant qui souffre d’untrouble de santé mentale. Si unemère possède normalement le donde soi qui lui sort par les pores, rienne peut l’arrêter à partir du momentoù elle apprend qu’un diagnostic demaladie mentale tombe sur l’un deses enfants. Instinct de mère, condi-tionnement social, peu importecomment on l’appelle.

Elle se lance tête première pourvenir en aide à son enfant en dé-tresse. Elle se bat bec et ongles aurisque d’y laisser sa peau. Surtoutque, pour beaucoup de mamans,les besoins des enfants passentavant les leurs. Rappelez-vousqu’elle a appris à prendre soin del’autre depuis qu’elle est toute pe-tite. Je suis convaincu qu’à traversce conditionnement elle s’est per-due de vue, elle s’est oubliée.

Prendre soin de soi est à l’opposéde tout ce qu’elle a appris. Elle n’es-saie même pas, car la culpabilité semet de la partie. Prendre du tempspour elle ne fait pas partie de laprescription qu’elle a apprise parcœur.

Habituée comme elle l’est à intégrerle stéréotype de la femme dévouéeet assujettie, la femme doit changeret adopter une attitude ferme, solideet, à la limite, prendre beaucoup dedistance, agir avec sang-froid et au-torité. Ce sont des valeurs qui sontplus masculines. Elles ne font pastout à fait partie de la nature de lafemme. Une femme doit presque sefaire violence pour adopter des atti-tudes qui ne lui sont pas du tout fa-milières.

Lâche prise, lui dit-on ! ! ! C’est unemission impossible. Lâcher prise unpeu semble avoir plus de sens pourelle, malgré que c’est comme lui de-mander de tout arrêter. Arrêter pourmieux recommencer.

Je veux partager avec vous une dé-finition du mot « maman » qui pourmoi a beaucoup de sens, et j’espèrequ’elle en aura pour vous égale-ment :

« La meilleure de mères est cellequi parvient à équilibrer ses propresbesoins avec ceux de sa famille, quiest capable de fixer des limites àses enfants, qui représente un mo-dèle sain et qui donne autant qu’ellereçoit. »

Cette définition vient d’un bouquinque vous pouvez consulter dansnotre bibliothèque et que je vousconseille fortement de lire, « Êtreheureuse sans être parfaite ».

La prochaine fois qu’on vous de-mandera une idée de cadeaux pourune petite fille de deux ou trois ans,que répondrez-vous au juste ?

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En janvier, on apprenait quedes étudiants québécoisavaient tenté de quitter la pro-vince pour le Moyen-Orient

dans l’espoir de rejoindre le groupe ter-roriste de l’El, signifiant État islamique.Depuis, les bulletins de nouvelles nousinforment que l’histoire se répète. Mal-gré les législations et les initiativesmises en place par les différents paliersgouvernementaux, l’idée que de jeunesCanadiens souhaitent intégrer desgroupes terroristes soulève plusieursquestions.

Qu’est-ce qui peut mener des jeunes ensanté, éduqués, remplis d’opportunitésà vouloir mener une guerre aussi vio-lente et insensée? Certains d’entre euxsont de descendancemusulmane, c’estdonc penser queleurs parents ontquitté l’Afrique duNord dans l’espoir deleur offrir une vie meilleure,avec plus d’opportunités. Pourquoi ont-ils plutôt choisi de tourner le dos à leurfamille et leur avenir? Dans le texte quisuit, vous trouverez les réponses et ré-flexions auxquelles mes recherchesm’ont conduite.

Terrorisme et maladie mentale

Ma première hypothèse fut que cesjeunes devaient souffrir d’une maladiementale. Loin de moi l’idée d’alimenterle stéréotype que les personnes at-teintes sont violentes et dangereuses.Cependant, je pensais qu’ils pouvaientreprésenter des proies attrayantes pourles groupes terroristes. Ce sont despersonnes très intelligentes et dont lasensibilité a l’imperfection peut les ren-dre vulnérables.

De plus, lorsque des per-sonnes vivent des phases demanie ou de psychose, ellespeuvent investir une énergieincalculable dans un but pré-cis sans égard à leurs be-soins, leurs valeurs oul’opinion des gens

qu’elles ai-

ment. Pour moi, il apparaissait évidentque des jeunes vivant loin de la guerreou ne se trouvant pas dans une situa-tion très précaire devaient être en mau-vaise santé psychologique pour vouloirrejoindre un groupe terroriste. Cepen-dant, mes recherches m’ont vite forcéeà revoir mon hypothèse.

En fait, on ne trouve pas plus de per-sonnes atteintes parmi les radicaux,pas plus qu’on observe une tendance

quant à l’âge, le niveau d’éduca-tion, le revenu ou la classe

sociale des terroristes. Etbien que les projecteursvisent actuellement leMoyen-Orient et l’islam,le terrorisme n’est pasnon plus restreint à uneethnie ou à une religion

précise. Il suffit depenser aux kami-

kazes japonaisde la

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LE TERRORISME

Les jeunes appelésPAR L’EXTRÉMISMEPar Marie-Ève Lapointe, intervenante

Deuxième Guerre mondiale.

On définit le terrorisme comme l’utilisa-tion de la violence à des fins politiques.Avec une définition aussi large, desgens de toute provenance peuvent ré-pondre aux critères de terroristes.

Comment devient-on terroriste?

Si je vous demandais si vous seriezprêt à donner votre vie pour une causeou si une chose vous tient tellement àcœur que vous seriez prêt à mourirpour la défendre? Vous me répondriezprobablement que non. Peut-être au-riez-vous parlé de votre famille, vos en-fants. Mais la vérité c’est que beaucoupde gens sont prêts à risquer leur viepour des personnes ou des idéaux quiles touchent de près, mais parfoismême de loin.

Pensez aux activistes comme NelsonMandela et Martin Luther King qui ontdédié leur vie à des causes plusgrandes qu’eux. Plus près de nous en-core, les policiers et pompiers qui ris-quent leur vie pour celle d’inconnus. Leparallèle entre pacifistes et terroristesvous semble peut-être tiré par les che-veux. Par contre, même si les valeurset la morale sont bien différentes, dansles deux cas, c’est la motivation des in-dividus qui détermine leur volonté à en-treprendre des «carrières» commecelles-ci. Plus précisément, on parled’une motivation envers une quête desens personnel. Pour les radicaux, leterrorisme est un moyen simple et effi-cace d’y arriver. Comme nous avec noscarrières ou les rôles de parent,conjoint, ami que nous portons, le ter-rorisme est ce qui permet aux radicauxde donner un sens à leur vie, de sentirqu’ils font une différence, d’être recon-nus. La violence qu’utilisent les terro-ristes n’est qu’un moyen qui se révèlerapide et efficace pour atteindre ces ob-jectifs.

Plusieurs raisons peuvent motiver unindividu à se tourner vers le terrorismepour remplir son besoin de sens per-

sonnel : d’abord, une perte ou une me-nace qui vise sa personne, que ce soitpar la souffrance physique ou psycho-logique, le rejet ou l’humiliation poli-tiques ou personnels. Une personnepeut aussi être contrainte de rejoindreles rangs d’un groupe terroriste face àla menace de que qui pourrait lui arriversi elle ne le faisait pas. Pour certains, leterrorisme apparait comme une oppor-tunité de socialiser, de passer à l’his-toire, d’être glorifiés. La recherche desens personnel de certains individus estdonc une vulnérabilité que les groupesterroristes exploitent à leur avantage.

La puissante arme des terroristes

L’outil le plus puissant et pernicieux desgroupes terroristes est en fait les pers-pectives offertes par le groupe lui-même puisque les groupes fermés, peuimporte la forme qu’ils prennent, répon-dent à un besoin de reconnaissance.Leur force vient du fait que tous lesmembres du groupe partagent lesmêmes intérêts et les mêmes valeurs.Cela leur procure un sentiment de sé-curité, de compréhension et de valori-sation qui n’a pas d’égal dans leurréalité sociale. « Le groupe permet des’inventer une importance et de dépas-ser sa solitude. Ce qui, dans le quoti-dien, peut paraître ordinaire devientextraordinaire par le biais de la commu-nauté d’appartenance. » Par contre,l’union à un groupe n’est pas sansconséquence. Les personnes fusion-nent au groupe au point d’en perdreleur individualité. Elles finissent par secaractériser uniquement par ce qui lesdifférencie des autres groupes. Les rè-gles qui encouragent le conformisme etl’exclusion sont adoptées et renforcentle sentiment d’unité. Les comporte-ments discriminatoires et violents sontjustifiés et même encouragés.

Bref, les groupes terroristes utilisent lesfaiblesses de leurs membres pour faireleur force. Ils leur offrent un lieu ironi-quement sécuritaire, où ils sont respec-tés et se sentent compris, où ils ontl’impression de contribuer à quelque

chose de plus grand qu’eux qui donneun sens à leur vie. Malgré ce constattroublant, la recherche suggère qu’il estpossible de déradicaliser un terroriste.Le processus motivationnel qui l’apoussé vers le terrorisme peut être ré-orienté vers une quête ou un but à ca-ractère pro-social! Cette théorie a étémise à l’essai auprès de terroristes em-prisonnés.

Pour que le programme soit efficace, ila fallu développer une attitude positiveenvers le programme à la fois auprèsdes prisonniers, mais également au-près de la communauté. Le Centre deprévention de la radicalisation menantà la violence qui a ouvert à Montréal auprintemps dernier est le premier dugenre en Amérique du Nord. Le travailde l’équipe multidisciplinaire spécialiséese fait à plusieurs niveaux. D’abord, ilvise la prévention de la radicalisation.Aussi, l’équipe accompagne lesproches et les individus eux-mêmes ra-dicalisés ou en voie de l’être pour éviterque ces idéologies mènent à la vio-lence. Enfin elle assure la réinsertionsociale de ces personnes. Si vous avezdes inquiétudes pour un de vosproches, le service est disponible24h/24, vous pouvez les rejoindre au514 280-2002.

Références: 

Bélair-Cirino, M. (2015, 10 juin). Thériaultveut «dépoliciser» le Centre de préventionLe Devoir. Repéré àhttp://www.ledevoir.com/politique/quebec/442400/radicalisation-theriault-veut-depolici-ser-le-centre-de-prevention-du-spvm

Bélanger, J. J., Sharvit, K., Caouette, J.,Dugas, M. (2014). The psychology of mar-tyrdom : Making the ultimate sacrifice in thename of a cause, Journal of Personalityand Social Psychology, vol. 107, n° 3, pp.494-515.

Jaureguiberry, F. (2001). "Le Moi, le Soi etInternet", Sociologie et société, vol. 32, n°2, pp. 135-151.

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Quel diagnostic vous vient àl’esprit si une femme quivient d’accoucher présenteles symptômes suivants : ir-

ritabilité, fatigue, tristesse, pleurs fré-quents, manque de motivation, perted’intérêt, nervosité ? Comme la plupartdes gens, vous penserez, à tort ou àraison, à une dépression post-partum.

Avant de diagnostiquer une maladiementale, les médecins vont d’abordexclure les causes physiques proba-bles qui pourraient expliquer l’état dupatient. L’une des causes physiques àéliminer, lorsque nous parlons de dé-pression, est une hypothyroïdie.

La thyroïde agit comme un régulateurde l’ensemble des fonctions de l’orga-nisme (1). Lorsqu’elle fonctionne mal,elle entraine ce que l’on appelle del’hyperthyroïdie ou de l’hypothyroïdie.Voici la liste des symptômes associésà l’hypothyroïdie selon la Fondationcanadienne de la thyroïde (2).

Hypothyroïdie :• Battements cardiaques faibles ou

lents ;

• Faiblesse musculaire et fatigueconstante ;

• Sensibilité au froid ;

• Peau épaisse et gonflée ;

• Ralentissement des processusmentaux et troubles de la mé-moire;

• Constipation ;

• Goitre (augmentation de la taille dela thyroïde).

Hyperthyroïdie • Battements cardiaques forts et ra-

pides

• Tremblements

• Faiblesse musculaire

• Perte de poids malgré une aug-mentation de l’appétit

• Agitation, anxiété et insomnie

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DIAGNOSTIC

Maladie mentaleOU MALADIE TOUT COURT ?

Par Caroline Legault, intervenante

• Transpiration abondante et intolé-rance à la chaleur

• Diarrhée

• Changements oculaires

• Goitre (augmentation de la taille dela thyroïde)

Chaque personne vit la maladie thyroï-dienne de façon différente, selon lenombre de facteurs en cause. Un pa-tient ne présentera pas nécessaire-ment tous les symptômes énumérésprécédemment et d’autres personnespourraient même présenter ces symp-tômes sans toutefois être atteintes demaladie thyroïdienne. Si on soup-çonne une maladie thyroïdienne, il fautconsulter un médecin.

Un autre symptôme très important liéà cette maladie est le bouleversementémotionnel. Voici ce que dit la Fonda-tion à ce sujet (3) :

Les aspects émotionnels des mala-dies thyroïdiennes

Les personnes atteintes d’hypothyroï-die peuvent, de leur côté, ressentirune fatigue ou un état dépressif inha-bituels. Il est important que les patientset leur famille sachent que ces réac-tions sont fréquentes et qu’elles dispa-raissent habituellement avec letraitement. Il faut également compren-dre que certains troubles thyroïdiensapparaissent de façon très graduelleet que leur résorption peut prendre uncertain temps après l’amorce du trai-tement.

Comme les symptômes peuvent êtredifficiles à déceler au début, des réac-tions émotionnelles ou comportemen-tales subtiles pourraient être les seulssignes visibles des troubles thyroï-diens.

Ce dernier aspect est très importantlorsqu’un diagnostic de maladie men-

tale est envisagé puisqu’on peutconfondre ces symptômes avec d’au-tres troubles de l’humeur. La raison quime pousse aujourd’hui à partageravec vous des informations sur laglande thyroïde, c’est que les scienti-fiques ont découvert une prévalenceimportante de ce trouble chez lesfemmes ayant accouché récemment.Cette forme se nomme Thyroïditepost-partum (4) et elle serait présentechez 8 à 10 % des femmes. On estimed’autre part que la dépression post-partum se manifeste dans une propor-tion de 3 à 20 % après unaccouchement (5). Voici un rappel dessymptômes de la dépression post-par-tum selon l’Association canadiennepour la santé mentale (6).

Les femmes qui en sont atteinteséprouvent les symptômes suivants :découragement, tendance à pleurerconstamment, sentiment de ne pasêtre à la hauteur, culpabilité, anxiété,irritabilité et fatigue. Les symptômesphysiques comprennent : des maux detête, un engourdissement, des dou-leurs thoraciques et de l’hyperventila-tion.

Bref, la ressemblance des symptômesest plutôt frappante et il est importantde faire la distinction entre les deuxmaladies afin d’appliquer le bon traite-ment. La majorité des sources que j’aiconsultées à propos de la dépressionpost-partum souligne la nécessité d’ef-fectuer des examens pour éliminer lapossibilité d’une thyroïdite post-partumavant de conclure à une dépressionpost-partum. Voici un exemple demise en garde :

« Faire un check-up médical!

C'est la base des bases. La premièrechose à faire consiste à prendre ren-dez-vous avec son médecin traitantafin de vérifier qu'il n'y a pas decauses organiques (hormonales parexemple) impliquées. Une grossessepeut induire certains dérèglements

thyroïdiens (c'est-à-dire de la glandethyroïde). Certaines jeunes mamanspeuvent ainsi souffrir d'hypothyroïdie,laquelle donne tous les symptômesd'une dépression post-partum! » (7)

Bref, comme les symptômes liés à lathyroïdite post-partum et ceux de ladépression post-partum se ressem-blent (fatigue, humeur dépressive, in-stabilité émotive, etc.), il est pertinentde faire connaître les deux possibilitésdiagnostiques et d’y être sensibilisé.

La période post-natale n’est pas unepériode toujours rose, le manque desommeil peut affecter notre humeur etla période d’adaptation peut être plusou moins facile. Si vous vous ques-tionnez sur votre état de santé ou surcelle d’un proche, n’hésitez pas àconsulter les professionnels de lasanté, ils sauront vous rassurer ouvous guider vers les meilleurs res-sources ou traitements.

Références :

(1) Fondation canadienne de la thyroïde,www.thyroid.ca/fr/know_the_facts.php

(2) Fondation canadienne de la thyroïde,www.thyroid.ca/fr/know_the_facts.php

(3) Fondation canadienne de la thyroïde,www.thyroid.ca/fr/know_the_facts.php

(4) Fondation canadienne de la thyroïde,www.thyroid.ca/fr/f11a.php

(5) Association canadienne pour la santém e n t a l e ,http://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-de-pression-post-partum/#.U_Y9mfl5OSo

(6) Association canadienne pour la santém e n t a l e ,http://www.cmha.ca/fr/mental_health/la-de-pression-post-partum/#.U_Y9mfl5OSo

(7)http://www.lepsychologue.org/articles/de-pression-8-post-partum.php

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Récemment emménagéedans mon nouveaucondo, je m’approprietranquillement mon es-

pace pour en faire un nid conforta-ble. Vous savez, quand on se sentsi bien chez soi, qu’on se dit : «Home sweet home! »

Pour embellir et personnaliser monentrée, j’ai fait l’acqui-

sition d’uncadreo ùs o n tinscrites lesrègles de la famille.J’étais très heureusede montrer ma trouvaille àmon fils et de constater qu’ilétait, lui aussi, conquis parson beau message. J’avaisl’impression que nous nousapprêtions à signer un pacte,lui et moi, par lequel nousnous engagions à partager lesmêmes valeurs.

Je savourais ce petit moment debonheur quand mon fils, âgé de 9ans, m’a dit : « Il est très beau ton

cadre, maman! Je l’adore, maisnous ne sommes pas une famille! »POW!!! Ma bulle venait de péter!!!J’étais assommée par ces paroles.Mon cœur de mère était blessé. In-térieurement, les commentaires dé-filaient : « Comment ça, nous nesommes pas une famille? » « Quesommes-nous alors? » « Le butd’avoir des enfants, c’est bien d’en

former une non?»! Pendant

quelques se-

condes, j’ai lutté contre les émotionsqui m’envahissaient pour ne pas ré-pliquer du tac au tac, sur le coup del’impulsivité.

Puis, je me suis ressaisie et j’aitenté de voir la situation plus objec-tivement. Je me suis alors demandé: « Quel sens le mot « famille » a-t-il pour monfils? En avons-

nous la mêmep e r c e p t i o ntous les

deux? » C’est làqu’il m’a expli-qué que sa fa-

mille, c’est sonpapa, l’amoureuse de son

papa et lui. Du coup, il m’a af-firmé que, lui et moi, nous nepouvions pas en être une,puisque je n’ai pas d’amoureux!

Quel esprit réduc-teur! Et bien! Mevoilà condamnée!Parce que je suis

seule, je ne peuxrépondre aux cri-tères pour formerune famille avec

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LA FAMILLE

La familleAUX MILLE VISAGES

Par Annik Lefebvre, intervenante

« Avoir un endroit où aller est un foyer.Avoir quelqu’un à aimer est une famille.

Avoir les deux est une bénédiction. »- Donna Hedges

mon fils! J’avais besoin de prendreune grande respiration!

J’ai donc tenté d’élargir un peu seshorizons. Ensemble, nous sommesallés sur le Net pour connaître la dé-finition de ce mot, famille, puis nousen avons discuté. Malheureuse-ment, Le Larousse et Wikipédia nem’ont pas été d’un grand secours!Pour en expliquer le sens, ceux-cifont principalement référence aulien de parenté ou d’alliance qui unitchacun de ses membres.

Pour moi, la famille dépasse lesliens du sang. Elle ne se limite pasnon plus aux gens qui vivent sousun même toit ou qui se retrouventunis par le mariage. Elle se construitsur les bases solides du sentimentd’appartenance, du respect, del’amour et de l’amitié qui créent unealliance entre une personne et d’au-tres individus.

Quand la vie bouleverse une fa-mille, que ce soit lors d’une sépara-tion (à l’amiable ou non), d’un décèsou de l’annonce d’un diagnostic, cen’est pas sans conséquence. La fa-mille, telle que nous la connaissionsauparavant, éclate, puis se redéfinit.

Certains événements obligent àfaire le deuil de la famille, telle quedécrite par Le Larousse et Wikipé-dia, mais surtout, telle que nousl’avions imaginée, celle sur laquellenous avions fondé nos espoirs, nosrêves et nos attentes. Par contre, cedeuil offre aussi l’ouverture sur unenouvelle perception de la famille,sur de nouvelles opportunités.

La mienne est tellement différentede celle que j’avais imaginée au dé-part! Cependant, au fil du temps, jeme suis donné le droit de la redes-siner à mon image et d’y inclure des

gens avec lesquels j’entretiens desliens privilégiés, comme des amisqui sont pour moi plus que desamis. Ceci dit, les modèles qui re-présentent la famille se voient deplus en plus diversifiés.

Serge Vallon, docteur en psycholo-gie et psychanalyste, décrit la fa-mille comme un phénomène à lafois complexe et universel, communà chacun puisque nous faisons touspartie d’une famille, avec une partiepublique et en même temps intime.Selon lui, il est difficile de parler dela famille sans parler de la nôtre, decelle que nous aurions aimé avoirou de celle que nous regrettonsd’avoir subie.

Mais ce que j’apprécie surtout dansson analyse, c’est son point de vuesur les nouvelles familles qu’il décriten ces termes : « les nouvelles fa-milles recomposent des configura-tions originales ». En effet, celles-cine reposent plus seulement sur unmodèle traditionnel.

Il existe maintenant une diversité defamilles : des familles monoparen-tales, recomposées, homoparen-tales ou encore des couplesséparés qui habitent sous un mêmetoit ou qui partagent en alternanceun appartement pour éviter à leursenfants de vivre dans deux maisonsdifférentes, etc. Il n’y a pas de mo-dèles parfaits, chacun impliquantson lot d’avantages et d’inconvé-nients, mais il est maintenant possi-ble de donner de nouveaux visagesà la famille, au fil du temps et desliens qui se tissent et se redéfinis-sent.

M. Vallon propose une nouvelle dé-finition de ce phénomène que j’aimebien et qui va comme suit : « La fa-mille est un nœud, un nœud entre

le fil des générations et le fil de l’al-liance qui noue des familles et desgroupes qui s’ignoreraient sanscela. Si la famille est le nœud, la so-ciété un ensemble de filets! filetsqui comportent beaucoup de trous!Autant d’espace laissé à l’initiative,qu’elle soit créative, constructive oudélinquante! » Pour lui, il y va decette évidence : « l’enfant n’a jamaisla même famille que ses parents! »

À travers ma discussion avec monfils, j’ai voulu lui parler de mes va-leurs et de mes convictions. Il a saisique pour moi, nous formons une vé-ritable famille et le sens que j’ac-corde à cette valeur. Vous,comment définissez-vous la vôtre?Qui en fait partie? Moi, j’ai décidéque les critères pour faire partie dela mienne sont : l’amour, l’amitié, lerespect, le sentiment que des liensprivilégiés nous unissent et quenous pouvons compter l’un sur l’au-tre.

Références: 

http://www.larousse.fr/dictionnaires/fran-cais/famille/32798

https://fr.wikipedia.org/wiki/Famille

http://www.cairn.info/article_p.php?ID_AR-TICLE=VST_089_0154

http://lesbeauxproverbes.com/tag/famille/

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Ce n’est pas facile de mettredes limites, surtout si nousn’avons jamais appriscomment le faire. D’habi-

tude, nous sommes confrontés à deslimites extérieures et Dieu sait qu’il yen a . Dans la société, nous avonsappris à nous comporter comme detrès bons citoyens et avons fini parintégrer que nous ne pouvons pastout nous permettre dans cette vie.

Des limites il y en a partout!!! Ellessont présentes dans toutes lessphères de notre vie : maison, école,travail, circulation, etc. Ces limitessont nécessaires à notre survie.Elles sont là pour nous protéger.Respecter toutes ces limites n’estpas un problème pour la plupart desgens. Toutefois lorsqu’il s’agit demettre des limites personnelles, la si-tuation se corse et nous sommes as-saillis par une multitude d’idées.

La première idée qui nous vient àl’esprit en parlant de mettre des li-mites c’est de croire que celles-civont nous éloigner des autres.

En réalité, les limites sont néces-saires pour établir des relations inter-

personnelles plusharmonieuses etpour délimiter notreterritoire ou notrebulle afin que lesautres sachentjusqu’où ils peu-vent aller. C’est unpeu comme unefaçon d’annoncernos couleurs.Dans le royaumeanimal, nous ob-servons quelorsque le chiengrogne nous de-vons nous arrê-ter. Lamouffette, elle,va nous avertirde nous éloi-gner si ellelève sa queue.e serpent àsonnettes nous envoieaussi des signaux. Les animauxnous avertissent que nous ne de-vons pas dépasser certaines limitessurtout si nous tenons à notre peau.

Par ailleurs, dans nos relations in-times, nous devons également

annoncer nos couleurs, mais la na-ture humaine étant ce qu’elle est, lachose ne se passe pas comme nousle voulons.

Dans l’expression « Je l’aime telle-

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LES LIMITES

L’épineuse questionDE METTRE DES LIMITES

Par Jorge Monterroso, intervenant

ment que mon amour pour elle n’apas de limites », ne sentez-vous pasqu’il y a là la peur de ne pas êtreaimé? La peur que l’autre ne m’aimeplus? J’ai tellement peur que l’autrene m’aime pas que je suis prêt à toutfaire ce qu’elle me demande afin demériter son amour. Vive la co-dépen-dance!!!

Avec une attitude pareille, nous ris-quons de répondre à des demandesqui peuvent s’avérer dommageablespour nous, qui provoquent du res-sentiment et de la frustration et finis-sent par anéantir la relation. C’est unpeu comme si nous disions à l’autre: «Celui qui compte c’est toi, moi jene suis pas important. C’est toi quidécides mon amour, je vais où tuvoudras bien m’amener ». Cela veutdire que vous vivez la vie de l’autreet pas la vôtre. L’autre peut facile-ment dicter ce que vous devez faire.Contrairement à ce que nous pour-rions croire, dire «non» à l’autre peutêtre une preuve d’amour, au moinsenvers nous-mêmes.

Certains penseront tout de suite quese donner la priorité est une attitudequ’adoptent surtout les gens égo-centriques ou égoïstes. Traite les au-tres comme tu aimerais qu’ils tetraitent», est un des principes aux-quels certains d’entre nous avonsadhéré presque aveuglément. Lamanière dont nous choisissons d’ai-mer ceux qui nous entourent est plusimportante que toute autre chose.«Aimer sans condition» c’estpresque comme faire un chèque enblanc à quelqu’un, un chèque d’unevaleur affective et non monétaire.

Ne sentez-vous pas que nous nesommes pas sur la bonne voie enagissant de la sorte? Ne croyez-vous pas que ce serait beaucoupplus sensé si nous apprenions ànous aimer nous-mêmes avant tout?

Même si c’est juste un petit peu. Plusnous nous aimons,plus nous apprenonsà être bienveillantsenvers nous-mêmeset plus nous sommesen meilleure positionpour aimer les autres.

Lorsque nous donnonsun chèque en blanc àquelqu’un, nous pre-nons le risque de voirnotre compte se vider.Croyez-vous qu’affective-ment la même chose nerisque pas d’arriver?

Dire «non» ou mettre deslimites c’est prendre soinde notre potentiel affectif.Le dicton dit : « Charité bienordonnée commence parsoi-même ». Cela veut doncdire que nous devons prendre soinde nous avant de prendre soin del’autre. Nous devons répondre à nosbesoins avant de répondre à ceuxdes autres, car si nous voulons êtregénéreux avec eux il faut s’occuperde nos propres besoins en premiersinon nous risquons à notre tourd’avoir besoin de la charité des au-tres. En d’autres mots, cela signifietenir compte de nous-mêmes, serespecter, s’aimer, s’estimer, secomprendre, se pardonner, etc.

En jetant un coup d’œil sur les syno-nymes du mot «Charité», je me poseces questions :

Suis-je généreux envers moi-même?

Suis-je bienveillant envers moi-même?

Suis-je clément envers moi-même?

Suis-je doux envers moi-même?

Suis-je gentil envers moi-même?

Suis-je indulgent envers moi-même?

Suis-je tendre envers moi-même?

Suis-je bon avec moi-même?

Je ne sais pas pour vous, mais celam’amène à réfléchir et à vivre unpetit peu de culpabilité face à moi-même.

Certes il est essentiel de mettre deslimites, mais c’est encore plus vitalde respecter nos propres limites.

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