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P105 - Aspects cliniques, étiologiques et évolutifs des précocités pubertaires chez la fille

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Page 1: P105 - Aspects cliniques, étiologiques et évolutifs des précocités pubertaires chez la fille

Congrès de la SFE – Strasbourg 2005 Ann. Endocrinol.

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chaleur. Le test aux progestatifs est positif. Le bilan hormonalinitial montre :E2 : 148 pg/ml, FSH 0,7 UI/L, LH 4,9 UI/L, prolactine 3,1 ng/ml,testostérone 1,05 n/ml (N 0,35-1,85). L’échographie initiale re-trouve un ovaire droit hétérogène et augmenté de volume(45

×

34 mm). Le dosage d’inhibine met en évidence des tauxtrès élévés (inh alpha 1 231 UI/L, N : 70-210 ; inh B 583 pg/ml,N : 10-300). Le taux d’AMH (17 pmol/L) est normal pour unefemme en période d’activité génitale.La patiente subit une ovariectomie per coelioscopique. L’ana-tomopathologie objective une tumeur à cellule de la granulosade type adulte moyennement différenciée. Les dosages d’inhi-bine B en post opératoire montrent une décroissance rapidedes taux. L’analyse immunohistochimique de la tumeur montreun marquage pour l’aromatase, l’inhibine B, et l’AMH. En postopératoire la patiente est en aménorrhée. Les dosages de FSHet de LH ont des valeurs de ménopause. En raison du risquecarcinologique une décision d’ovariectomie bilatérale avec hys-térectomie est prise. L’analyse histologique de l’ovairecontrolatéral à la tumeur montre de rares follicules atrétiques.

Conclusion :

chez une femme de 40 présentant une sécrétiontumorale d’inhibine freinant la FSH endogène, la sécrétion parla tumeur d’estradiol et d’AMH masquait une insuffisance ova-rienne prématurée, qui a été découverte après la chirurgie.

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VALEUR PRÉDICTIVE DE L’AMH (HORMONE ANTI MULLÉRIENNE) DANS LE SYNDROME

DES OVAIRES POLYKYSTIQUES

I. Plotton

(1)

, C. Demule

(1)

, P. Mirakian

(1)

, M. Donadieu

(1)

, Y. Morel

(2)

, M. Pugeat

(1)

(1) Fédération d’Endocrinologie du pole Est, hôpital neuro cardio HPGO, Lyon.(2) Service de biologie moléculaire et biochimie endocrinienne, hôpital Debrousse, Lyon.

Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est caractérisépar la présence d’au moins deux des trois critères du consen-sus de Rotterdam : oligoménorrhée ou anovulation chronique,hyperandrogénie clinique ou biologique, aspect d’ovairespolykystique à l’échographie. La prévalence élevée du SOPKchez les adolescentes nous a conduit à chercher des mar-queurs de la dysfonction ovarienne. L’AMH, membre de la fa-mille des TGFB, a un rôle important dans le recrutement desfollicules ovariens primordiaux, la sélection du follicule domi-nant. Chez la femme, les études d’expression de l’AMH sug-gèrent un rôle dans la maturation folliculaire. Nous rapportonsune étude incluant 52 patientes consultant pour hirsutisme,de janvier 2004 à mars 2005. Les paramètres suivants ont étéanalysés : 1) taille, poids, index de masse corporel (IMC), scorede Ferriman et Gallway (score > 8), régularité du cycle mens-truel, 2) sur un prélèvement à jeun avec le bilan hormonal :testostérone non liée à la SHBG (TNL), D4-androstènedione(D4), LH, FSH, inhibine B, AMH ; et les données métaboliques :profil lipidique, glycémie, insulinémie à jeun et au cours d’unecharge orale en glucose. Un test statistique, t de Student, aété utilisé pour comparer les SOPK (n = 36) avec les patientesnon SOPK hirsutes (n = 16). L’inhibine B n’est pas significati-vement différente entre les deux groupes. En revanche, l’AMHest significativement (p = 0,04) plus élevée chez les SOPK (80,8

±

48,9 pmol/l) que chez non SOPK (42,9

±

31,3). L’AMH tend à

croître avec la surface de l’ovaire, à l’échographie (p = 0,07) maisne corrèle ni avec l’index de masse corporelle, ni l’indexHOMA. L’AMH est indépendante de la TNL, mais est significa-tivement liée à la D4 (p = 0,009). En conclusion, l’AMH est unindicateur prometteur pour le diagnostic de SOPK dans les po-pulations de femmes hirsutes. L’élargissement de cette étudeà un plus grand nombre de patientes devrait permettre de dé-finir la valeur seuil de normalité pour l’absence de SOPK.

P105

ASPECTS CLINIQUES, ÉTIOLOGIQUES ET ÉVOLUTIFS DES PRÉCOCITÉS PUBERTAIRES

CHEZ LA FILLE

A. El Mahdi Haddam

(1)

, N. S. Fedala

(2)

, M. Sadreddine Bourouba

(1)

, S. Ouahid

(1)

, D. Meskine

(1)

(1) Service d’Endocrinologie hôpital de Bologhine Alger.(2) Service d’Endocrinologie hôpital de Bab El Oued Alger.

Plusieurs facteurs interviennent dans la chronologie de la pu-berté : L’ethnie, l’état nutritionnel et des facteurs génétiquesencore inconnus.

But :

Apprécier les caractéristiques cliniques, morphologiqueset évolutives des filles suivies pour puberté précoce non péri-phérique.

Matériels et méthodes :

C’est une étude rétrospective por-tant sur 38 patientes hospitalisées dans notre service sur unepériode de dix ans (1995-2005) pour « puberté précoce isosexuelle ».Les dossiers des pubertés précoces périphériques n’ont pas étéretenus.

Résultats :

— Délai diagnostic : 02 ans en moyenne. — Avance statu-rale : 18/38.— Avance pondérale : 19/38. — Avance d’au moins une an-née de l’âge osseux : 22/38.— Développement isolé des seins : 30/38. — Pilosité pu-bienne : 08/38.— Hémorragie génitale : 06/38 — Test au LHRH fait : 23/38Positif sur LH : 18/23.— Échographie pelvienne : Aspect pubère ou puberté débu-tante : 18/38.— Scanner et ou IRM cérébral :Fait : 29/38. Normal : 27. Hamartome : 01. Kyste de la glandepinéale : 01.— Traitement : Androcur : 04. Décapeptyl : 18.— Évolution :Spontanément résolutive : 0.Stabilisation sans traitement : 13.Régression ou stabilisation sous traitement : 20

Conclusion :

Ce travail illustre les difficultés de définir les li-mites du développement pubertaire normal et d’identifier lespubertés prématurés des pubertés précoces vraies : Les outilsdiagnostics ne sont pas toujours disponibles (test au LHRH)dans notre pays. Leur prise en charge n’est donc pas toujoursaisée et leur diagnostic est le plus souvent tardif.L’importance d’un diagnostic précoce par l’examen systématiquedes organes génitaux externes et l’évaluation régulière de lacroissance peut être améliorer le pronostic statural et psycho-social.