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©Tous droits appartenant à l'auteurNous autorisons la reproduction et l’enregistrement de parties de cet ouvragesous quelle que forme que ce soit, pour une diffusion et utilisation personnelle

et non commerciale, ou pour une étude de groupe.

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O V D H MO V D H MIsraël : 054 841 88 36

France : 01 77 47 39 [email protected]

Imprimé en Erets Israël, Bneï Brak Première Édition Elloul 5774

AVIS IMPORTANTNous n'avons pas vérifié l’état de chaque livre. Quiconque trouverait desdéfauts d'impression dans un livre qu'il aurait acheté pourra nousdemander un nouveau livre. En cas de non réclamation, nousconsidérons qu'il a renoncé à ce droit et à toute revendication ultérieure.

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Table des matièresAv, le mois du père........................................101.Elloul, un mois décisif................................13

Un frisson de peur......................................14Une opportunité unique............................17Anticiper la peur du jour du jugement. .19Se lever avant l'heure................................19Ne nous découragerons pas !.................20La Téchouva, une Mitsva facile..............22La Téchouva pour tous les juifs.............23Les prétextes qui nous freinent..............25Quand la colère est bonne.......................27Le libre arbitre.............................................28

2.Les avantages du mois d'Elloul...............32Téchouva pour tous..................................32Hachem est ma lumière............................35Vérification des téfiline, mézouzot et de soi-même......................................................35

3.La source des séli'hot................................36Le but des séli'hot......................................39

4.Les séli'hot et la halakha...........................42A quelle heure ?..........................................43Mais attention..............................................44Tikoun 'hatsot..............................................45Manger avant les séli'hot..........................46Seul ou avec minyane..............................46Le Chofar et les séli'hot............................47Comment réciter séli'hot...........................48

5.Les 13 attributs de miséricorde...............50Comment les réciter...................................51

6.Le Vidouï.......................................................52Son but..........................................................52La façon de prononcer le vidouï............53Option ou obligation ?...............................56

7.Conclusion....................................................57

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. . AAVV, , LELE MOISMOIS DUDU PÈREPÈRE......

ourquoi les grandes vacances ont-elles lieu en cettepériode entre les mois d’Av et d’Elloul ? Elles auraient pu

tomber à 'Hanouka ou à Pessa'h...PIl est écrit dans la Torah : ה׳ ם לה ם תם ים אה ני vous êtes/בםנ des filspour D.ieu.Essayons de comprendre cette notion de « banim ». Quesignifie être les enfants de Hakadoch Baroukh Hou ?La Guémara (Baba Batra 10a) nous donne quelquesprécisions à ce sujet :אתם קרוים בנים וקרוין עבדים בזמן שאתם עושין רצונו של מקום »אתם קרוין בנים ובזמן שאין אתם עושין רצונו של מקום אתם קרוין; vous êtes appelés fils et vous êtes appelés serviteurs/עבדיםlorsque vous faites la volonté de D.ieu, vous êtes appelés desfils, mais lorsque vous ne faites pas la volonté de D.ieu, vousêtes appelés des serviteurs. »Dans un premier temps, il faudrait essayer de comprendrecet enseignement de la Guémara. A première vue, cela nesemble pas très logique. En effet, que je fasse Sa Volonté oupas, cela change-t-il quelque chose si je suis son fils ? Etdans le sens inverse, pourquoi serais-je appelé serviteur si jene fais pas Sa volonté ?!Il aurait été plus logique d’écrire ces deux informations dansle sens inverse : si tu fais Sa volonté tu es appelé Sonserviteur, mais si tu ne fais pas Sa volonté, tu es appelé Sonfils. Car que l'on veuille ou non, un fils reste un fils ; ferait-illes plus grandes sottises, il restera à jamais Son fils,contrairement à un serviteur.

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Pour mieux comprendre la Guémara, il faut procéder à unelecture plus attentive du mot « volonté ». Accomplir unevolonté, c’est lorsque celle-ci n’a pas été demandée ouimposée par l'autre. Prenons un exemple : imaginez quevotre père rentre à la maison après une journée de travail.Vous le voyez fatigué de sa journée. Sans qu'il vous ledemande, vous devinez qu'un bon café ou un grand verred'eau fraîche lui ferait du bien. En le lui apportant, vousaccomplissez sa volonté. Si, par contre, il vous le demande,cela devient obligatoire. Ce n'est plus une « volonté », maisune obligation découlant des lois de Kiboud Av [respect dupère].Agissons ainsi avec notre Père, Hakadoch Baroukh Hou.Soyons comme des fils qui font Sa volonté et pas commedes fonctionnaires qui font le strict minimum (ce qui, pourcertains et dans certaines situations, sera tout de même trèsbien ; chacun doit savoir où il se situe).

Pour revenir à la question posée initialement : « pourquoi lesgrandes vacances tombent-elles en cette période ? »,essayons de définir les « grandes vacances ». C'est unelongue période où les enfants n'ont plus école. Se trouvant àla maison du matin jusqu’au soir, ils sont en mode« demandeur » : j'ai faim, fais-moi ci, achète-moi ça, je veuxça... Ils font des bêtises, se chamaillent, se salissent... Donc,en fonction de chaque situation, les parents doiventmenacer, intervenir, sévir... Mais parfois, souvent même, oncraque. Comme ce sont nos enfants, nous les connaissonsbien ; nous savons qu’il y a parmi eux l’enfant calme, l’agité,le sensible, le lent, le malin... Chacun ne peut pas répondreaux mêmes exigences. Mais c'est surtout une périodeexceptionnelle de proximité entre les membres de la famille

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« Si'hot léRoch Hachana ». Imaginez un automobiliste quiroule dans le sens Yérouchalayim-Tel-Aviv pour se rendre... àYérouchalayim. Pour arriver à sa destination, il lui faut toutd'abord changer de direction, sinon il ne parviendra jamais àYérouchalayim en continuant à rouler vers Tel-Aviv. En effet, s’il ne commence pas par se mettre dans la bonnedirection, aucun progrès ne sera possible. Le premier stadede la Téchouva, c'est prendre la route qui mène versHakadoch Baroukh Hou. Dès lors, peu importe où l’on se trouve et à quelle vitesse onroule : on est dans la bonne direction, on a abandonné safaute.

LLAA T TÉCHOUVAÉCHOUVA POURPOUR TOUSTOUS LESLES JUIFSJUIFS On pourrait croire que la Téchouva est utile et nécessaireuniquement pour celui qui ne fait aucune Mitsva et qui esttrès loin de la Torah. Mais pour celui qui respecte le Chabat,mange cachère, prie à la synagogue et étudie la Torah... toutva bien, grâce à D.ieu ! La Téchouva, c'est pour les autres…

Il faut savoir que les plus grands Rabanim tels Baba Salé et le'Hafets 'Haïm tremblaient à l'approche du mois d’Elloul.Pourtant, qu'ont-ils à se reprocher, ces Tsadikim ? Chacun d'entre nous doit demander la miséricorde, carcomme l'a dit le plus sage de tous les hommes dans Kohélet(7;20) : « Il n'est pas d'homme juste sur terre qui fasse le biensans jamais faillir./אין צדיק בארץ אשר יעשה טוב ולא יחטא ».Mais surtout, parce que les Tsadikim étudient la Torah etsont plus proches de D.ieu, ils connaissent l'impact et lagravité de la faute. En effet, plus on progresse dans la Torahet la Avodat Hachem, plus on est sensible à la transgression ;sa vue nous bouleverse, sa présence nous dérange. Par

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contre, celui qui stagne ne sent pas qu'il a besoin d'avancer :il est à l'aise à sa place et ne se pose plus de questionspuisqu’il ne faute pas.

Cela me rappelle une histoire. Un jour d’été, sous la lourdechaleur de Bneï Brak, je monte la rue Rabbi Akiva lorsqu’arrive un camion de poubelles dégageant une odeurépouvantable. En effet, la température élevée en été décupleles odeurs nauséabondes des ordures au point qu’il est trèsdifficile de rester à proximité. Derrière le camion, je vois l’éboueur suspendu à la barreverticale, une glace à la main. Il semble très heureux de lalécher pendant que le camion roule. Incroyable ! Commentpeut-on manger lorsque le camion empeste et qu'il est àpeine possible de respirer ? La réponse est simple : l’éboueurvit toute la journée près du camion, c'est son quotidien. Lamauvaise odeur ne le dérange pas, mais pour nous quisommes plus raffinés, cette odeur est insupportable.

De même, lorsqu’une personne pense que tout va bien etqu’elle n’a rien à se reprocher, elle ressemble à cet éboueurqui savoure sa glace accroché au camion de poubelles. Toutva bien, pense-t-elle, tout roule. Comme il est enseigné dansla Guémara (Kidouchine 40a), « lorsqu'un homme commetune transgression et la reproduit, elle lui semble permise »,c'est-à-dire qu’il ne sent plus la faute.

Pour ne pas tomber dans cette situation, nous devons sanscesse chercher à nous améliorer et à peaufiner notre AvodatHachem pour devenir sensible et avancer dans le bonchemin.

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Rappelons que le pire des quatre fils de la Hagada dePessa'h n'est pas le fils méchant, comme nous avonstendance à le penser, mais celui qui ne sait pas poser dequestions. En effet, il ne pose pas de question car pour lui,tout va bien, et c'est de là que vient le danger.

LLESES PRÉTEXTESPRÉTEXTES QUIQUI NOUSNOUS FREINENTFREINENT...... Très souvent, chacun au niveau où il se trouve, inventecomme prétexte que l’étude de la Torah et son applicationsont trop difficiles, lourdes à porter. L'histoire suivante fournira une réponse à cette excuse :

Eliyahou Hanavi rencontra un jour un pêcheur et luidemanda s'il consacrait du temps à l'étude de la Torah. Il luirépondit qu'il ne le pouvait pas car cela lui était trop difficile ;ce n'était pas accessible à un esprit simple comme le sien.Eliyahou Hanavi accepta sa réponse et s'assit près de lui pourle regarder travailler. Le pêcheur se mit à fabriquer un filet, fit divers nœudscompliqués et fit preuve d’une grande habileté dans sabesogne. Eliyahou Hanavi lui demanda comment il savaitfaire tout cela. Le pêcheur lui répondit que, parti de rien, ilétait allé étudier chez un maître qu'il avait longtempsobservé avant de pouvoir imiter. A force d'efforts etd'entraînement, il avait réussi à exceller dans ce domaine.Eliyahou Hanavi le regarda alors fixement et lui demandapourquoi il n'avait pas fait la même chose pour l’étude de laTorah. Se rendant compte de son erreur et de tout le tempsqu'il avait gaspillé, le pêcheur fondit en larmes et se renditsur le champ dans un Beth Hamidrach afin de rattraper letemps perdu.

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Couramment, on définit la Torah comme un joug, un modede vie difficile et insurmontable : ne mange pas ceci, fais cela,ne va pas là-bas, tiens-toi comme cela... Mais il faut savoirque de toute façon, dans la vie, chacun devra choisir un joug.Certains choisiront celui de la mode, d’autres del'automobile, de la diététique et du bio, ou encore desvoyages. Certaines personnes plus exigeantes en choisirontplusieurs, voire tous. En effet, ces modes de vie demandent aussi un grandengagement physique et financier. De plus, l’opinion desautres est impitoyable car il faut constamment se montrer àla page...

Prenons l'exemple de la cacheroute. On peut parfois penser qu'il est très difficile de mangerstrictement cachère, de faire attention aux moindres détailstels que la vérification des insectes, les prélèvements de ladîme en Israël, le mélange de lait et de viande. Certes, on nepeut pas tout manger, là où on veut et quand on veut.Par contre, tout le monde sait qu’une personne au régimeréfléchit avant la consommation de chaque aliment. Ellecompte chaque calorie, se montre capable d'attendre sixheures entre deux repas, s'abstient de manger les plats lesplus exquis offerts à une grande réception et se pèse troisfois par jour. Elle craint, 'hass véchalom, de prendre ungramme de trop. Elle fait preuve d’une volonté extraordinairepour surmonter ses instincts et ses envies dans le but deréduire son poids et d’amincir sa silhouette.

Si un homme est capable de cela, il pourra le faire aussi pourla Torah. Il lui suffit juste d'orienter sa volonté dans la bonnedirection. Aussi, n’hésitons pas en ce mois d’Elloul à changer

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de direction et à réduire le poids des fautes de notrenéchama. Réfléchissons à chaque action qui se présente ànous, pesons et mesurons les avérot, montrons-nouscapables de nous abstenir des plaisirs nuisibles. Pesons-nousintérieurement pour vérifier si nous n’avons pas pris ungramme d’impureté aujourd'hui. De cette façon, notre néchama aura acquis la plus belle dessilhouettes avant Roch Hachana.

QQUANDUAND LALA COLÈRECOLÈRE ESTEST BONNEBONNE...... Il est dit dans la Guémara (Bérakhot 5a) : « Toute personnedoit faire en sorte d'aiguiser et de mettre en colère le YétserHatov (bon penchant) contre le Yétser Hara' (mauvaispenchant). »Pour mieux comprendre cet enseignement, le ‘Hafets ’Haïmnous offre cette parabole :Imaginons deux épiceries situées l'une à côté de l'autre,présentant toutes les deux de belles marchandises. Dans unmagasin, la clientèle afflue tandis que dans l’autre, on sebouscule beaucoup moins...Voilà qu'un jour, alors qu'un client s’apprête à entrer dansl'épicerie déserte, le marchand voisin l'accoste et lui proposed’entrer dans sa boutique. Le marchand de la premièreboutique se met en colère contre le deuxième marchand etlui dit : « Vous avez des clients à longueur de journée alorsque chez moi, ils sont très rares. Et pour une fois qu’il s’enprésente un à ma porte, vous me le prenez aussi ! Vous êtesvraiment sans gêne ! »

Le ‘Hafets ‘Haïm nous dit que nous avons en nous uneépicerie qui s'appelle le Yétser Hatov et une autre quis'appelle le Yétser Hara'. Chez le Yétser Hara', des clients en

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tous genres défilent sans cesse : Lachone Hara', jalousie, vol,orgueil, alors qu’ils sont moins nombreux chez le YétserHatov. Aussi, lorsqu’une Mitsva se présente à nous – un cours deTorah, un acte de générosité, ou autre et que le Yétser Hara'nous interpelle pour nous proposer de venir plutôt chez lui,nous devrons mettre notre Yétser Hatov en colère contre leYétser Hara'.

LLEE LIBRELIBRE ARBITREARBITRE La Torah nous dit (Devarim 30 ;19) : « Je prends à témoincontre vous aujourd'hui le ciel et la terre. La vie et la mort j'aimis devant toi, la bénédiction et la malédiction. Tu choisirasla vie afin que tu vives, toi et ta descendance ».

Ce verset nous propose un choix, ce qui révèle que nouspossédons le libre arbitre. Nous devons comprendre où sesitue ce choix.Hachem place devant nous le bien et le mal. Nous pouvonsen déduire que le choix n’est pas de savoir ce qui est bien oumal, car cela est déjà déterminé. Si nous devions définir cequi est bien ou mal, Hachem nous aurait dit : « J’ai misdevant toi deux chemins, choisis le bon ! » Or non seulement Il nous montre où est le bien et où est lemal, mais de plus, Il nous demande de choisir la vie ! Cecilaisse entendre que si nous voulons vivre, nous devonsnécessairement choisir le bien.Que cela signifie-t-il ? Nous avons le libre arbitre, mais il n’est pas vraiment « libre »puisque la décision est pré-requise. Il faut savoir queHachem ne regarde pas le monde comme un film en Sedemandant quelle va être la fin de l’histoire. Il sait par avance

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ce qui va arriver. Pourtant, chacun de nos actes a uneconséquence, quelle que soit sa dimension.Alors, tout est prédéterminé ou pas ? Où est donc notreliberté de choix ?De plus, si dès le départ nous savons où est le bien, et quec’est lui qui nous assure la vie, pourquoi choisirions-nous demourir ?Nous allons essayer de décrire cette liberté au travers d’unemétaphore.La vie est un voyage, dans lequel nous sommes lesconducteurs de notre véhicule « CORAM » (corps-âme).Nous avons une mission, un but, une destination. Notre butdans la vie est de grandir, d’évoluer, de progresser. Pour yarriver, nous sommes tous munis d’un GPS. Qui aujourd’huin’a pas de GPS dans sa voiture ? Ce petit appareil nousindique le meilleur itinéraire pour arriver à bon port depuisl’endroit où nous nous trouvons. Il se base sur le temps, lenombre de kilomètres à parcourir et la vitesse de notrevéhicule. Relié à un « super satellite », il nous évite même lessens interdits, les impasses, les embouteillages et les travauxsur la route. A chaque carrefour, une voix nous indique ladirection à prendre.Notre libre arbitre s’exprime dans ce choix de suivre ou dene pas suivre cette voix qui nous rappelle constamment àl’ordre pour nous guider sur la bonne voie, la plus rapide etla plus courte.Quant à nous, nous ne sommes pas un GPS, nous n’avonspas de « super satellite », mais nous nous croyons capablesde déterminer, selon notre logique, quel est le meilleurchemin à emprunter grâce à notre « sens de l’orientation »individuel ! Nous sommes certains de savoir nous dirigerdans la bonne direction dans la vie… Faut-il s’y fier ?

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