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Tumeurs hypophysaires chez l’adulte
Dr Thomas CUNY
Service d’Endocrinologie
Hôpital de la Conception – Marseille
Glande endocrine située à la base du cerveau, dans la selle turcique, comprenant
une partie postérieure, la neurohypophyse (ou post-hypophyse), appendue par la
tige pituitaire à l’hypothalamus, et une partie antérieure, l’adénohypophyse (ou
antéhypophyse).
HYPOPHYSE
Poids = 0,5 – 0,6 grammesTaille = 10 x 13 x 6 mm
Lobe antérieur Lobe postérieur
IRM coupe sagittale
IRM coupe coronale
HYPOPHYSE : ASPECTS IRM
CHIASMA OPTIQUE ET VISION
Chiasma optique
Nerf optique
Corps génouillé
Cortex visuel primaire
Prolactine
GH
TSH
LH/FSH
ACTH
Thyroïde
Foie
Glande mammaire
Surrénale
Ovaires
T3L & T4L
IGF-1
Cortisol Testostérone
Testicules
Oestradiol
Lobe antérieur
Vasopressine (ADH)
Lobe postérieur Ocytocine
-
-
-
-
-
HYPOPHYSE
HYPOPHYSE
HYPOPHYSE : CARREFOUR DE NOMBREUSES PATHOLOGIES
ANTEHYPOPHYSE
Syndrome Tumoral
Syndrome d’Hypersécrétion
Syndrome d’Insuff. antéH
ACTH, FSL/LH, TSH, GH, PRL
HYPOPHYSE
HYPOPHYSE : CARREFOUR DE NOMBREUSES PATHOLOGIES
ANTEHYPOPHYSE
Tumorales :
Adénomes hypophysaires
Métastases (sein, prostate)
Craniopharyngiomes
Tumeurs parasellaires (méningiomes
Gliomes…)
Vasculaires
Apoplexie hypophysaire
Nécrose ischémique (drépanocytose)
Infiltratives
Hypophysite lymphocytaire (cf post)
Hémochromatose, Sarcoïdose
Infectieuses (BK, Syphilis, mycoses)
Iatrogènes
Génétiques
Syndrome Tumoral
Syndrome d’Hypersécrétion
Syndrome d’Insuff. antéH
ACTH, FSL/LH, TSH, GH, PRL
HYPOPHYSE
HYPOPHYSE : CARREFOUR DE NOMBREUSES PATHOLOGIES
ANTEHYPOPHYSE POSTHYPOPHYSE
Tumorales :
Adénomes hypophysaires
Métastases (sein, prostate)
Craniopharyngiomes
Tumeurs parasellaires (méningiomes
Gliomes…)
Vasculaires
Apoplexie hypophysaire
Nécrose ischémique (drépanocytose)
Infiltratives
Hypophysite lymphocytaire (cf post)
Hémochromatose, Sarcoïdose
Infectieuses (BK, Syphilis, mycoses)
Iatrogènes
Génétiques
Syndrome
Polyuropolydipsique
DIABETE INSIPIDE
Syndrome Tumoral
Syndrome d’Hypersécrétion
Syndrome d’Insuff. antéH
ACTH, FSL/LH, TSH, GH, PRL ADH (Vasopressine)
Tumorales :
Craniopharyngiomes (opérés)
Métastases (sein, prostate)
Infiltratives / inflammatoires
Hypophysite lymphocytaire
Hémochromatose, Sarcoïdose
Infectieuses (BK, Syphilis, mycoses)
Iatrogènes
Génétiques
HYPOPHYSE
HYPOPHYSE : CARREFOUR DE NOMBREUSES PATHOLOGIES
ADENOMES HYPOPHYSAIRES en FRANCE: quelques chiffres
Affecte ≈ 1/ 1000 personnes
15% des tumeurs intracrâniennes
La plupart sont sporadiques
5% sont familiaux (NEM1, AIP, Carney)
Toujours bénins
Pris en charge dans
les services d’endocrinologie
ADENOMES HYPOPHYSAIRES en FRANCE: quelques chiffres
Affecte ≈ 1/ 1000 personnes
15% des tumeurs intracrâniennes
La plupart sont sporadiques
5% sont familiaux (NEM1, AIP, Carney)
Toujours bénins
Pris en charge dans
les services d’endocrinologie
44%
30%
15%
10% 1%
PRL Non sécrétant GH ACTH TSH
COMMENT DIAGNOSTIQUE-T’ON UN ADÉNOME HYPOPHYSAIRE ?
Point(s) d’appel(s) clinique(s) Tumoral
Hormonal (excès/déficit)Ex : troubles visuels/ céphalées chez un homme de 43 ans
Incidentalomes hypophysaires= découverte par hasard !
IRM hypophysaire
Examen
ophtalmologique
CHIRURGIE
URGENTE
Biologie hormonale hypophysaire
ACTH / Cortisol
GH / IGF-1
TSH / T4libre – T3libre
Prolactinémie
FSH / LH + gonades sexuels
Sous unité alpha
NeurochirurgieEt/ouTraitement médical
RCP
N
PROLACTINOME : adénome hypophysaire le plus fréquent
60% des adénomes rencontrés en pratique
Ratio homme / femme : 1/10
Age médian : 32 ans
Aménorrhée +/- galactorrhée
Eliminer les autres causes d’hyperPRL
1. Grossesse
2. Médicament
3. Macroprolactinémie / Hypothyroïdie
(TSH)
Microadénome < 1 cm de la jeune femme
Prolactinémie < 150 ng/mL
Problème posé : restauration de la fertilité
Macroadénome invasif de l’homme
Prolactinémie > 200 ng/mL
Problème posé : contrôlé l’invasivité tumorale
Gilliam AM. EndoRev 2006
Cuny et al. AnnEndoc 2015
Traitement médical par agonistes dopaminergiques
Cabergoline (DOSTINEX®) cp 0.5 mg
Quinagolide (NORPROLAC®) cp 150μg
Bromocriptine (PARLODEL®) 2.5/5/10 mg
HYPERPROLACTINEMIE
Contrôle hormonal > 90% cas et tumoral > 50% des cas après 12 mois
Traitement chirurgical en cas d’adénome hypophysaire enclos : guérison > 90%
Surveillance régulière : IRM, prolactinémie
PROLACTINOME : adénome hypophysaire le plus fréquent
60% des adénomes rencontrés en pratique
Ratio homme / femme : 1/10
Age médian : 32 ans
Aménorrhée +/- galactorrhée
Eliminer les autres causes d’hyperPRL
1. Grossesse
2. Médicament
3. Macroprolactinémie / Hypothyroïdie
(TSH)
Microadénome < 1 cm de la jeune femme
Prolactinémie < 150 ng/mL
Problème posé : restauration de la fertilité
Macroadénome invasif de l’homme
Prolactinémie > 200 ng/mL
Problème posé : contrôlé l’invasivité tumorale
Gilliam AM. EndoRev 2006
Cuny et al. AnnEndoc 2015
Traitement médical par agonistes dopaminergiques
Cabergoline (DOSTINEX®) cp 0.5 mg
Quinagolide (NORPROLAC®) cp 150μg
Bromocriptine (PARLODEL®) 2.5/5/10 mg
HYPERPROLACTINEMIE
Contrôle hormonal > 90% cas et tumoral > 50% des cas après 12 mois
Traitement chirurgical en cas d’adénome hypophysaire enclos : guérison > 90%
Surveillance régulière : IRM, prolactinémie
ACROMEGALIE : données générales
• 3 à 5 nouveaux cas / an en France / million d’habitants
• Age moyen au diagnostic : 47 ans avec retard de 4.5 ans
• Hypersécrétion de GH IGF-1 responsable d’un syndrome dysmorphique
Diagnostic biologique : doser GH et IGF-1
Hyperglycémie provoquée par voie orale en hospitalisation (HGPO) : 75 g de glucose
Patient à jeun depuis 8 heures
1er dosage GH et IGF-1 avant de débuter le test (15 minutes avant au mieux)
T0 : Doser GH et glycémie veineuse à jeun
Absorption en moins de 5 min de 75 grammes de glucose (250 mL de glucosé 30%)
Doser glycémie, GH, IGF-1 aux temps : T30, T60, T90, T120
Seuil retenu : GH < 1 ng/mL
Bilan des complications exhaustif :
Métabolique : HbA1c , glycémie à jeun
Consultation cardiologique : HTA, cardiomégalie (HVG)
Consultation pneumologique : dépistage obligatoire d’un syndrome apnées du sommeil
Colonoscopie qqsoit l’âge au diagnostic
Autres : échographie abdominorénale, thyroïdienne, ostéodensitométrie
Consensus SFE 2009
Analogues de la
somatostatineOctréotide (SANDOSTATINE®)
Lanréotide (SOMATULINE®)
Pasiréotide (SIGNIFOR®)
Agonistes D2DRCABERGOLINE (Dostinex®)
QUINAGOLIDE (Norprolac®)
BROMOCRIPTINE (Parlodel®)
Traitements médicaux de l’acromégalie
Foie
IGF-1
Récepteur de GH
GHRH
Antagonistes du récepteur
de la GH
Pegvisomant (SOMAVERT®)
SomatostatineAxe somatotrope et
enjeux thérapeutiques
+ -
GH
GH
ACROMEGALIE : discussion au cas par cas : centre expert
ADÉNOME À GH
Chirurgie curative envisageable?
(expérience, microadénome…)Chirurgie Bon contrôle
Analogues de la SMS
± essai des AD
Non
Oui
Suivi
ACROMEGALIE : discussion au cas par cas : centre expert
ADÉNOME À GH
Chirurgie curative envisageable?
(expérience, microadénome…)Chirurgie Bon contrôle
Analogues de la SMS
± essai des AD
Non
Oui
Oui
Réponse insuffisante ou
intolérance aux SMSa ?
± Pasiréotide
Risque lié à la localisation
tumorale ? (CO?)
Continuer SMSa + ajout Peg-V
Arrêt SMSa +Switch Peg-V
Suivi
Oui
Non
Radiothérapie
Pasireotide
ACROMEGALIE : traiter par analogues SMS
avant d’opérer
Albarel F et al. Pituitary 2018
MALADIE de CUSHING : difficultés et retard diagnostic
Harvey
Cushing
Syndrome de Cushing : Ensemble des symptômes et complications liées à un état
d’hypercortisolisme chronique
Les trois tests les plus performants pour dépister un syndrome de Cushing sont
1. La cortisolurie /24h à répéter 2 à 3 fois
2. Le test de freinage minute à la dexaméthasone (1mg) : cortisolémie à 8h <
18μg/dL
3. Le cortisol libre salivaire à minuit (à répéter)
En deuxième intention
1. Cycle nycthéméral du cortisol / ACTH (8h-12h-16h-20h-00h)
2. Test de freinage faible à la dexaméthasone (0.5 mg/6h) pendant 48h
Père de la
Neurochirurgie
Moderne
ACTH
Surrénale
Cortisol
Lobe antérieur
Lobe postérieur
-
AXE CORTICOTROPE ET CUSHING
8h
Cortisolémie
Temps
Cycle journalier du cortisol
12h 16h 20h 00h
ACTH
Surrénale
Cortisol
Lobe antérieur
Lobe postérieur
AXE CORTICOTROPE ET CUSHING
8h
Cortisolémie
Temps
Cycle journalier du cortisol
12h 16h 20h 00h
8h
Cortisolémie
Temps
Cycle journalier du cortisol
12h 16h 20h 00h
Cushing
Stratégie thérapeutique devant une
maladie de Cushing
Pivonello R et al, Endocrine Reviews Juin 2015
• Chirurgie hypophysaire : référence
• Traitement anticortisolique (métopirone,
kétoconazole)
• Pasiréotide (SIGNIFOR)
• Surrénalectomie bilatérale en dernier recours
La guérison d’une maladie de Cushing conduit à une
insuffisance en cortisol
Mesures éducatives +++ (carte IS...)
Qualité de vie après maladie de Cushing
Vermalle M et al. Endocrine 2018
Echelle de qualité de vie
Autres types d’adénomes hypophysaires
Adénomes hypophysaires non fonctionnels (ou non sécrétant)
• Représente les adénomes les plus opérés
• Clinique : syndrome tumoral et/ou IAH
• Macroadénome hypophysaire le + souvent
• 5ème-6ème décennie
• Le dosage sous-unité α peut être utile
PAS de tests dynamiques requis pour le
diagnostic
Traitement chirurgical
Adénomes thyréotropes
• Thyrotoxicose
• Rare
CHIRURGIE et radiothérapie stéréotaxique (Gamma Knife) =
options thérapeutiques prioritaires
INSUFFISANCE ANTÉHYPOPHYSAIRE :QUELS SYMPTÔMES
?
Signes cliniques variables en fonction de la rapidité d’installation, du degrés de l’atteinte lésionnelle
Classiquement : pâleur, dépilation, dépigmentation
Déficit corticotrope
Déficit gonadotrope
Déficit thyréotrope
Déficit somatotrope
aigü
chronique
Asthénie, fatigabilité, nausée, vomissement, collapsus cardio
circulatoire (hypoTA). Pas de mélanodermie, ni hypokaliémie
Fatigue inhabituelle réduisant l’activité habituelle, pâleur, nausée,
Inappétence, perte de poids, myalgie, hypoglycémie.
homme Troubles de la fertilité, libido, baisse masse/force musculaire
ostéoporose, anémie, perte cheveux, atrophie testiculaire
Oligo/aménorrhée, libido, dyspareunie, atrophie mammaire,
ostéoporose, femme
Fatigue, frilosité, constipation opiniâtre, gain pondéral, peau sèche
ROT diminués / abolisadultes
adulte Réduction masse maigre, baisse qualité de vie, impact psychique
Chung & Monson, 2015
Suivi sur le long terme (+++)
Education thérapeutique impérative : identifier les signes de carence hormonales (+++)
ANTEHYPOPHYSE POSTHYPOPHYSE
Tumorales :
Adénomes hypophysaires
Métastases (sein, prostate)
Craniopharyngiomes
Tumeurs parasellaires (méningiomes
Gliomes…)
Vasculaires
Apoplexie hypophysaire
Nécrose ischémique (drépanocytose)
Infiltratives
Hypophysite lymphocytaire (cf post)
Hémochromatose, Sarcoïdose
Infectieuses (BK, Syphilis, mycoses)
Iatrogènes
Génétiques
Syndrome
Polyuropolydipsique
DIABETE INSIPIDE
Syndrome Tumoral
Syndrome d’Hypersécrétion
Syndrome d’Insuff. antéH
ACTH, FSL/LH, TSH, GH, PRL ADH (Vasopressine)
Tumorales :
Craniopharyngiomes (opérés)
Métastases (sein, prostate)
Infiltratives / inflammatoires
Hypophysite lymphocytaire
Hémochromatose, Sarcoïdose
Infectieuses (BK, Syphilis, mycoses)
Iatrogènes
Génétiques
HYPOPHYSE
HYPOPHYSE : CARREFOUR DE NOMBREUSES PATHOLOGIES
DIABÈTE INSIPIDE
Syndrome
polyuropolydipsique
Polyurie insipide (> 3L/24h)
=
Urines hypotoniques hypoosmolaires
Osmolarité < 285 mOsm/kgH20 Bilan hydrique ES
Contexte neurochirurgical /
traumatique?
Traitement par
ddAVP (Minirin®)
IRM
Hypothalamo
hypophysaire
Pas de lésion (TP normale)
Epreuve de restriction hydrique
(Fc, TA, poids, diurèse)
Ø concentration des
urines
Concentration des urines
Potomanie
NON
OUI
ADH
DI centralLeroy et al. AnnEndoc 2013
Traitement étiologique
Lésion visible
DIABÈTE INSIPIDE : NOUVELLE CARTE
À DISPOSITION
JE VOUS REMERCIE DE VOTRE
ATTENTION