40
Pathologies inflammatoires des glandes salivaires

Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Embed Size (px)

Citation preview

Page 1: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Pathologies inflammatoires des glandes salivaires

Page 2: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Plan Définition - Généralités Anatomopathologie Etude clinique Formes cliniques Diagnostic Evolution – Complications Traitement Conclusion Bibliographie

Page 3: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Définition - Généralités Le terme de sialites regroupe l’ensemble de la

pathologie inflammatoire des glandes salivaires.

GS principales , paires: parotides, sous-

mandibulaires et sublinguales Lorsque l’inflammation est essentiellement

parenchymateuse, c’est à dire acino-canaliculaire, il s'agit d’une sialadénite.

Si l’inflammation est essentiellement canalaire, c’est une sialodochite mais, il existe des sialites mixtes, parenchymateuses et canalaires, d’emblée ou secondairement.

Page 4: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Rappels Divisées en 02 groupes : GS principales et

accessoires GS principales , paires: parotides, sous-

mandibulaires et sublinguales 02 types de cellules acinaires : séreuses

(sécrétion aqueuse) et muqueuses (sécrétion visqueuse)

Rôle : mastication, déglutition, anti-infectieux, anti-caries et élocution

la forme clinique commune est celle de l’enfant, à localisation essentiellement salivaire

Page 5: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Rappels

Page 6: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Rappels

Page 7: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Anatomopathologie

Page 8: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Anatomopathologie

Page 9: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Etude clinique : Parotidite ourlienne chez l’enfant

La forme clinique commune est celle de l’enfant, à localisation essentiellement salivaire

Incubation : silencieuse, de18 à 21 jours Invasion : courte durée, 24 à 36 h, souvent inaperçue.

- phase de grande contagiosité : fièvre,malaise, otalgie surtout lors de l’alimentation ou provoquée par la palpation de la parotide, une sécheresse de la bouche et une rougeur autour ducanal de Stenon.

- Ces signes commandent l’isolement. Phase d’état : parotidite.- Douleur périauriculaire exacerbée par la mastication.- La tuméfaction parotidienne d’abord unilatérale sous

une peau luisante, comble le sillon rétromandibulaire et soulève le lobule de l’oreille,elle est rénitente et très sensible. La parotidite se bilatéralise en 2 à 3 jours « visage de poire ».

Signes cliniques

Page 10: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Les orifices des canaux de Stenon sont rouges et turgescents =Signe de Morson.L’atteinte des glandes sublinguales et sous mandibulaire estfréquente.Les signes généraux sont variables d’un sujet à l’autre : Pharyngite, fièvre, céphalées, bradycardie…

Le diagnostic est essentiellement clinique et le recours à la biologie ne se conçoit que devant une forme atypique.L’hyperamylasémie et la leuconeutropénie ont une faible valeur d’orientation.Le cytodiagnostic sur la salive montre des cellules épithéliales glandulaires avec lyse nucléaire et inclusions protoplasmique.

L’isolement du virus ourlien, au bout de 8 jours, dans la salive confirme le diagnostic.

Examens complémentaires

Page 11: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Formes cliniquesSialites infectieuses

Sialites viralesCytomégalovirus : la primo-infesction à CMV est quasiment toujours

inapparente, environ 50 a 80 % des adultes auraient une séroréaction positive.La sialite à CMV affecte la femme enceinte et les immunodéprimé par réactivation

virale.L’atteinte parotidienne est plus fréquente chez l’enfant, alors qu’elle concerne le

plus souvent la glande sous mandibulaire chez l’adulte.Le diagnostic repose sur la détection d’inclusions cellulaires intranucléaires

caractéristiques dans la salive.

Autres sialadenites virales : La pharyngite vésiculeuse de l’hérpangine ( virus coxackie A ), les infections par

échovirus, les infections par le virus de la grippe ( influenzae A), de la MNI peuvent s’accompagner de parotidite subaiguë.

Enfin le VIH peut engendre des parotidites chroniques non spécifiques

Page 12: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialites batériennesA l'état normal, la salive est stérile dans les accini et les canaux efférents.L'infection des canaux et du parenchyme salivaire peut être ascendante(d'origine buccale), hématogène, ou encore par effraction d'une infectionde voisinage (cellulite de la face, adénite intra-parotidienne,...) parotidites aiguës à becteries pyogenes banales de

l’adulte : Le mécanisme d'infection par voie ascendante canalaire paraît

prépondérant,corrélé généralement à une flore polymicrobienne, à prédominance streptococcique. Les parotidites hématogènes sont monomicrobiennes.

L’infection en l’absence de traitement adapté, évolue vers la suppuration avec parfois fistulisation cutanée.

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 13: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialites batériennesDivers facteurs favorisent le développement de l'infection :· l'hyposialie des opérés, des déshydratés et des malades traités parmédicaments inhibiteurs de la salivation ;· le mauvais état buccodentaire· l'immunodépression spontanée (personne âgées, SIDA),ou induite(immunodépresseurs).- dans les formes typiques on retrouve :fièvre avec pouls en rapport/ ladouleur parotidienne, otalgie exacerbée par la mastication/un trismusmoyen/la tuméfaction de la parotide sous une peau érythémateuse ouviolacée qui adhère aux plans profonds/Une paralysie faciale est rare maispossible. L'examen endobuccal montre l'ostium du canal de Sténon rougeet turgescent, qui laisse sourdre du pus ou de la salive mucopurulente.L’infection en l’absence de traitement adapté, évolue vers la suppuration

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 14: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Formes cliniquesSialites infectieuses Sialites batériennes

Page 15: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

parotidites récidivantes de l’enfant :

C'est une affection non exceptionnelle. A son début, elle est souvent confondue avec les oreillons.Les bactéries en cause sont presque toujours à Gram positif : streptocoques , pneumocoque et staphylocoque.

Le premier épisode de parotidite souvent vers l'âge de 4 ou 5 ans.débt est marqué par l'apparition rapide, souvent au cours d'un repas, d'une tuméfaction parotidienne unilatérale partielle, douloureuse et ferme.l'examen endobuccal et l'expression manuelle douce de la glande issue par l'ostium du canal de Sténon, qui n'est pas forcément rouge, d'un peu de salive mucoïde contenant quelques petits grumeaux de pus..

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 16: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

La sialographie, au lipiodol ultrafluide, objective de multiples petites ectasies appendues aux canalicules(image « d’arbre en fleure » ou de «plomb de chasse »).

Le canal de Stenon et les canaux efférents contrastent par leurs apparentes normalités lors de cet examen.

La guérison clinique survient classiquement à la puberté, laissant suppose un rôle hormonal dans cette pathologie

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 17: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires
Page 18: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialadénites aigues du nouveau né :La cavité buccale stérile à la naissance est contaminée en quelques heurs par des staphylocoques et des streptocoques. Rarement, souvent quand les anticorps maternels font défaut, une parotidite ou une submandibulite unilatérale suppurée peut survenir.

Parotidites chroniques de l’adulte :Il ne s’agit pas d’une entité clinique, mais qui correspond plutôt à l’aboutissement d’accidents de rétention salivaire répétés ou de parotidites récidivantes de l’enfant qui perdurent au-delà de la puberté.

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 19: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires
Page 20: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialadénites spécifiques :

Sialadénites tuberculeuses : Bien que rares, elles restent encore d’actualité. Dans plus de 2/3 des cas, elles affectent la glande parotide.

Touche préférentiellement les ganglions intraparotidiens plutôt que la glande elle-même.

Il s’agit le plus souvent d’une atteinte secondaire par voie hématogène ou lymphatique.

Cliniquement, elle se révèle sous la forme d’un nodule froid de la loge svt prè-tragien, qui subit un ramollissement caséeux central et qui peut évoluer vers une fistulisation cutanée.

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 21: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialadénites spécifiques :

Sialadénites tuberculeuses :

Le diagnostic de certitude repose sur la cyto-ponction et l’identification du BK après mise en culture du caséum sur milieu de Lowenstein

L’echographie:plusieurs nodules+ caseification.

La sialographie peut montrer : une image d’empreinte dans le parenchyme glandulaire ou des extravasations de produit de contraste, en flaque, plus caractéristique de la phase de ramollissement.

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 22: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires
Page 23: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialadénites à mycobactéries atypiques (MAC) :

Chez le très jeune enfant, il est décrit des parotidites à mycobactéries atypiques ( mycobacterium flavescens ). Ces sialadènites parotidiennes se présentant avec un tableau clinique superposable aux sialadénites tuberculeuses.

Leur évolution clinique se fait vers une guérison spontanée par fistulisation.

Sialadénites syphilitiques :

Exceptionnelles, elle se présentent comme une tuméfaction inflammatoire bilatérale de la glande parotide ou submandibulaire, peu symptomatique tant qu’il n’existe pas de surinfection bactérienne.

Le diagnostic repose sur les tests sérologiques.

Formes cliniquesSialites infectieuses

Page 24: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

La sialadénite sublinguale réalise une inflammation chronique chez une femme de plusde 50ans, favorisée par l’involution glandulaire et les traumatismes à répétition(prothèse dentaire).

Elle se présente sous la forme d’une tuméfaction latérale indurée peu sensible duplancher buccal, qui soulève la crête salivaire, dont le diagnostic différentiel avec uneaffection sous-mandibulaire peut être difficile. Cependant, la salive exprimée à l’ostiumde Wharton reste claire. L’échographie permet d’éliminer une lithiase salivaire.

Les sialadénites des glandes salivaires accessoires palatines peuvent être observéeslors de l’intoxication tabagique sous la forme de papules ombiliquées par des orificescanalaires érythémateux.

Sialadénites de localisations plus rares :

Sialites infectieuses

Page 25: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialites par sialose systémique

Formes cliniques

Syndrome de Gougerot Sjögren:

Le désordre immunlogique le plus fréquemment associé à une atteinte des glandes salivaires, caactérisé par ne destruction des glandes exocrines,médiée par les lymphocytes. Il peut être primtif ou secondaire (avec atteinte articlaire = PR )90 % des cas surviennent chez la femme. L’atteinte uni- ou bilatérale peut être permanente ou intermittente.Des tests sont à réaliser : test de Shirmer (85 % de Sp et de Se)La bopsie des glandes labiales est utile au diagnostic qui est basé sur un ensemble de critères

Page 27: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialites par sialose systémique

Formes cliniques

Sarcoïdose:

Granulomatose polyviscérale dont la cause reste inconnue. Elle touche les glandes parotides dans 1 à 4 % des cas, et elle est bilatérale dans 2/3 des cas, les GSA dans 50 %. La fièvre uvéo-parotidienne ou syndrome de Heerfordt est une forme rare de la maladie

Le bilan général fait appel à un examen clinique (érythème, nodules, hépatosplénomégalie), à l’imagerie du thorax et d‘autres tests biologiques (IDR à la TBC, VS, Ca++, EPP, dosage de l’EC de l’angiotensine.

Il est complété par une BGSA.

Page 28: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Formes cliniques

Page 29: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Positif : essentiellement clinique

Différenciel : les autres affections non néoplasiques (dystrophiques, obstructives, de rétention/extravasation), et néoplasiques

Diagnostics

Page 30: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Elle est bénigne. Cependant, des complications à court et à long terme peuvent survenir

Evolution - ComplicationsEvolution

Complications- Formes infectieuses : passage à la chronicité- Formes sysémiques : risque de transformation maligne en cas

de syndrome sec

Page 31: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Buts: -Soulager le malade - Éviter les complications. - Obtenir une guérison.Moyens: - Médicaux : Antalgique, anti-inflammatoires, antibiotiques. - Chirurgicaux

Traitement

Page 32: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Oreillons

-Isolement du malade ( éviction scolaire de 15 jours).-Repos au lit, antalgiques..-En cas de thyroïdite associée, les corticoïdes peuvent être utilisés.-Les sialagogues parasympathomimétiques (teinture de jaborandi,Génésérine)sont capables de raccourcir la phase de déficit salivaire et de stase canalaire.

La prophylaxie consiste en une vaccination, par un vaccin vivant atténué (R.O.R ) en injection sous cutanée à 9 mois avec un rappel à 11 ans.

TraitementIndications

Page 33: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Traitement

Parotidite aigüe microbienne:

Péventif: supprimer les causes d'infection buccale, favoriser une bonne sécrétion salivaire (réhydratation).

Curatif : il est avant tout anti-infectieux : Amoxicilline+Clavulanique, Prestinamycine, Rovamycine. On peut utiliser les sialgogues.

En cas de collection purulente, le drainage s'impose.

Indications

Page 34: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Parotidite bactérienne chronique de l’enfant: -Chaque épisode est abrégé par l'antibiothérapie générale +Génésérine

-Les traitements locaux possibles:

· lavage de la glande par voie canalaire avec de la pénicilline est réalisable dès l'âge de 5 ans. Des séries de 3 lavages, à quelques jours d'intervalle, et répétées systématiquement tous les trimestres contribuent à la régression des lésions.

· mise en place à demeure d'un cathéter dans le canal de Sténon et l'irrigation de la glande pendant une semaine permettent des améliorations spectaculaires.

Sialites suppurée du nouveu-né: antibiotherapie

TraitementIndications

Page 35: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Parotidites microbiennes chroniques de l'adulte:

L'antibiothérapie par voie générale n'est justifiée que

dans les épisodes d'infection aiguë. Des lavages des

canaux avec de la pénicilline sont utiles dans tous les

cas à condition de les répéter 2 ou 3 fois à quelques

jours d'intervalle.

L'exérèse de la glande est souvent envisagée.

TraitementIndications

Page 36: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Sialites tuberculeuses:l’exérèse de la glande atteinte complète parfois le traitement medical anti-tuberculeux.

Sub-lingualite pratiquement toujours chirurgical après une antibiotherapie.

Calcinose : traitements palliatifs médicaux généralement suffisants. ATB en cas de surinfection.

S/manbibulite chronique : trt medical décevant (sialagogue au long cours, ATB), parfois sous-mandibulectomie.

TraitementIndications

Page 37: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Syndrome sec: prescription de salive artificielle, éviter les médicaments xérostomiques, alcool, tabac. Les sialogogues sont limités par leur action bradycardisante.

Sarcoïdose selon l’atteinte systémique, anti-inflammatoires o abstention

TraitementIndications

Page 38: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

la pathologie des glandes salivaires comporte des étiologies multiples. Cependant, un diagnostic précoce et une prise en charge adéquate permettent d’obtenir la guérison et d’éviter le passage à la chronicité

Conclusion

Page 39: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Szpirglas H, Guedj A, Auriol M et Le Charpentier Y. Pathologie des glandes salivaires. Encycl Méd Chir (Editions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris, tous droits réservés),Stomatologie, 22-057-A-10, 2001, 13 p.

Bibiographie

Page 40: Pathologie inflammatoire des glandes salivaires

Merci