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CARBONE Mesure des émissions Réduction des émissions Activités soumises au SCEQE Action commerciale R&D carbone Mesurer, Réduire, Innover … Avril 2012

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CARBONE

Mesure des émissions

Réduction des émissions

Activités soumises au SCEQE

Action commerciale

R&D carbone

Mesurer, Réduire, Innover …

Avr

il 2012

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SOMMAIRE CA1 Mesure des émissions

CA2 Réduction des émissions CA2-01 Actions « Conduite » et « Véhicules » CA2-02 Actions terrain

CA3 Activités soumises au SCEQE

CA4 Action commerciale

CA5 R&D carbone

Eiffage et ses métiers sont symbolisés par leur couleur respective :

Concessions

Construction

Énergie

Métal

Travaux Publics

Eiffage

Crédits photos : Elisa / Valode & Pistre Architectes / Atelier Ferret Architectures – Jean-Claude RIFFLARD Balloïde Photo Photothèques Eiffage

® Tous droits réservés

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Carbone

Dans un double objectif de mesure et de réduction des émissions de gaz à effet de serre , Eiffage améliore, année après année, les outils nécessaires à la maîtr ise environnementale de ses activités , qu’i l s’agisse de son périmètre interne, de sa stratégie d’offre commerciale ou encore de sa démarche de R&D.

Bilan des émissions

de gaz à effet de serre Pionnier de la transparence avec un premier bilan carbone® publié dès 2008, Eiffage identif ie les postes les plus émissifs et y concentre les actions correctrices. Depuis 2011, le Groupe travai lle à la mise en place d ’un outil de réalisation de bilans d’émissions de gaz à effet de serre, qui permettra à chaque établissement de disposer de son propre bilan lors de la réalisation du bilan réglementaire « Groupe ».

NOUVEAU BILAN GROUPE Mobilisé aux côtés de ses confrères du secteur, Eiffage a participé au groupe de travail de l’Ademe (Agence française de l’environnement et de la maîtrise d’énergie) en charge de la création du « Guide méthodologique du bilan carbone® appliqué au Bâtiment » publié en novembre 2010. Établi sur les données 2011, le prochain bilan des émissions de gaz à effet de serre du Groupe sera publié à l’automne 2012.

INITIATIVES DES BRANCHES

Le logiciel LOGETEX

Eiffage Construction Normandie a adapté le tableur bilan carbone® (BC®) de l’Ademe aux activités et aux informations disponibles afin de réaliser des BC® simplifiés. L’onglet ajouté facilite la saisie de données financières issues des comptes de résultats, qui, associées à certains ratios, permettent de déterminer les quantités dans l’unité retenue pour chaque poste. Les futures évolutions ciblent l’intégration d’une bibliothèque de facteurs d’émissions.

Eiffage Construction se penche sur son BC®

En 2010, Eiffage Construction établissait un nouveau BC® de ses activités, concrétisé par l’élaboration de rapports détaillés, par postes et par régions.

Il a été établi que 87 % des émissions de gaz à effet de serre sont dus aux matériaux (dont plus de la moitié liée au béton) et 13 % « seulement » aux activités. À titre d’exemple, 1 m

3 de béton correspond à 0,25 teqC (tonne

équivalent carbone), et la construction d’un étage de bureaux d’environ 1 700 m

2 Shon représente 20 teqC, soit

5 ans de chauffage au fuel pour une maison de 160 m² construite en 1970 et occupée par 4 personnes. A l’occasion de la réalisation de ce BC®, des outils de communication ont été déployés.

CA1

Mesure des

émissions

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Des actions pérennes, engagées depuis plusieurs années, visent à réduire de manière significative les émissions de carbone sur le périmètre interne du Groupe.

Conduite douce

et gestion active de flotte

Le deuxième poste le plus émissif dans le bi lan carbone® des activités du Groupe concerne, toutes branches confondues, le cumul des trajets domicile -travail et des trajets pour besoins de service. Ce constat donne tout son sens à chaque action d’économies de carburant, depuis l ’éco -conduite jusqu’à la réforme des gri l les de véhicules autorisés.

LA FORMATION À L’ÉCO-

CONDUITE

L’éco-conduite répond au double objectif de réduction de l’accidentologie automobile et des émissions de CO2. La formation à l’éco-conduite fait ainsi partie des nombreuses opérations terrains déployées au sein des branches.

La conduite en « classe éco »

En 2009, le Groupe initiait un plan de formation à l’éco-conduite et conduite en sécurité. Objectif : permettre, à terme, à plus de 15 000 collaborateurs de participer à une journée de form’action (théorie et mise en pratique) leur permettant de mieux appréhender l’impact environnemental de la conduite dans le cadre professionnel, d’acquérir les compétences nécessaires à une conduite économique au quotidien, et de mesurer les gains en termes de consommation, fatigue et sécurité.

Sur une journée, le programme permet d’aborder la connaissance et l’état du véhicule, la conduite adaptée aux nouvelles motorisations, l’économie de carburant, la sinistralité routière, la fatigue et l’attention au volant, les problématiques de l’alcool, des drogues et des médicaments, l’évolution de la réglementation. Des épreuves interactives de code de la route, de conduite avec boîtier enregistreur, de marche avec lunettes pédagogiques de vision « alcoolisée », et de simulation de retournement sont proposées.

Un guide à destination des responsables Prévention et Ressources humaines accompagne le déploiement de l’éco-conduite.

À la démarche Groupe font écho des initiatives complémentaires dans les branches.

Devenir un éco-conducteur

Durant l’année 2011, 155 collaborateurs d’APRR identifiées comme « grands voyageurs routiers » ont été formées à l’éco-conduite. La Direction régionale Paris a tout particulièrement organisé ces sessions de formation répondant à plusieurs objectifs : faire évoluer les habitudes de conduite, aider ses collaborateurs à réduire leurs consommations de carburant et limiter les émissions de gaz à effet de serre.

CA2 CA2-01

Réduction des

émissions

Lors de l’édition 2011 de la Semaine du développement durable, le site de Bron d’APRR & AREA a accueilli un simulateur d’éco-conduite. Les salariés ont ainsi pu confronter leurs habitudes au volant avec les critères de la conduite écologique. Après un brainstorming portant sur les leviers à actionner pour tendre vers l’éco-conduite (la manière de conduire, le choix du véhicule, son âge, le type du moteur, la pression des pneus, l’utilisation de la climatisation…), le simulateur a permis aux participants de vérifier l’efficacité de deux règles d’or :

le changement de vitesse au moment opportun (2 000 tours/min environ),

l’utilisation systématique de l’élan du véhicule (limiter le freinage et la rétrogradation tardifs et utiliser le freinage naturel).

Plus de 60 participants ont bénéficié de cette formation ludique mais essentielle à la maîtrise des émissions de GES des véhicules.

Simulateur d’éco-conduite

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Réduction des

émissions

Carbone

Formation à l’éco-conduite 158 collaborateurs d’Eiffage Construction ont déjà participé aux formations à l’éco-conduite proposées par le Groupe. Méthode : après une épreuve de conduite en parcours urbain, sans directive de l’instructeur, les participants suivent le cours d’éco-conduite, et sont invités à refaire le même parcours, en bénéficiant, cette fois-ci, des instructions de l’accompagnateur. A l’issue de la séance, le constat est systématiquement le même : le temps de parcours est identique pour les 2 épreuves. La formation aborde ainsi l’éco-conduite de façon ludique et pédagogique, tout en démontrant que la conduite douce n’est pas synonyme de conduite lente. En termes de démarche de prévention sécurité routière, la formation aborde également tous les aspects matériels (équipements de sécurité, options, aménagements), organisationnels (adéquation, note d’utilisation…) et managériaux (suivi par la hiérarchie, entretien...) de la conduite.

Une action phare Eiffage Travaux Publics a formé 1579 collaborateurs au cours des 4 dernières années :

345 entre 2007 et 2009, 352 en 2010, 882 en 2011. L’éco-conduite pour tous est une action phare, renforcée depuis 2010, et dont l’objectif est de former, avant 2014, la totalité des 12 000 conducteurs (PL, VUL et engins) de la branche.

LA GESTION DE LA FLOTTE

La politique de gestion de la flotte des véhicules, élaborée en 2009, fixe des seuils maximum d’émissions de CO2 en lien avec les critères fiscaux. En renouvelant 20 à 25% de son parc annuellement, Eiffage et ses branches améliorent chaque année leurs consommations de carburants et les émissions liées aux déplacements des collaborateurs.

Eiffage participe à Save

Dans le cadre du projet Save (Seine aval véhicule électrique) qui regroupe notamment Renault, le Conseil général des Yvelines, EDF, Schneider et Total, Eiffage a été choisi comme client pilote pour tester l’utilisation professionnelle de trois véhicules électriques sur une durée de six mois : un Kangoo « ZE » pour Eiffage Construction au

Perray-en-Yvelines (78), un deuxième Kangoo pour EIFFAGE Énergie Île-de-

France une Fluence au siège d’Eiffage Construction. Le projet, lancé le 7 avril, s’inscrit dans la préparation de l’introduction future de véhicules électriques au sein de la flotte Eiffage dans le contexte d’une relation de confiance entre Eiffage et l’un de ses principaux fournisseurs.

Nacelles électriques

L’établissement de Canejan d’Eiffage Énergie Aquitaine Limousin a acquis, en juillet 2010, un camion à moteur thermique équipé d’une nacelle élévatrice de 18 m alimentée par une batterie électrique. Cette dernière permet l’arrêt du moteur du camion durant l’utilisation de la nacelle, générant ainsi moins d’émission de gaz à effet de serre et moins de bruit pour les riverains. Le système permet également une économie de carburant pouvant atteindre 8 200 euros par an (valeur 2011). Les caractéristiques de l’engin sont identiques aux nacelles classiques, et les batteries se rechargent sur le secteur. La même nacelle a été acquise en mai 2011 pour l’activité éclairage public de Saint-Jean d’Angély (17).

Véhicule électrique en test à Nanterre

Un prototype de véhicule électrique est en test à Nanterre depuis septembre 2011. Il est utilisé quotidiennement pour l’activité de maintenance des 153 feux tricolores des carrefours de la ville.

L’utilisateur est, d’une façon générale, plutôt satisfait. Cependant, une réserve majeure concerne l’autonomie de la voiture qui diminue considérablement lorsque des circuits « accessoires » sont utilisés (chauffage, dégivrage, radio, feux…). Ce retour d’expérience permet au constructeur d’apporter des améliorations du prototype.

Réduction des émissions carbone

Depuis 2 ans, Eiffage Travaux Publics calcule les émissions de son parc de véhicules professionnels (véhicules de fonction et de société). De 122 gCO2/km en 2010, elles sont passées à 118 gCO2/km en 2011, sous l’effet du choix de la sobriété des émissions carbone au sein des grilles de véhicules proposés par la branche.

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Carbone

Réduction des

émissions

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Actions

terrain

Réduire les émissions de carbone sur le périmètre interne des entreprises reste, pour les branches, une préoccupation environnementale permanente qui r ime avec réduction des coûts. Les opérations se mult ipl ient, avec pour objectif de sensibiliser le personnel et de réduire les postes de consommations énergétiques les plus importants, que ce soit par l ’uti l isation de moyens de transports « propres » ou dans

l ’exploitat ion des bâtiments .

IMPLIQUER LES

COLLABORATEURS

La démarche Green IT

Lors de la Semaine du développement durable 2010, la Direction régionale Rhône d’APRR avait présenté une réflexion sur l’impact environnemental des technologies IT. La démarche Green IT avait ensuite été validée en tant que projet pilote développement durable Eiffage. Fin 2011, les avancées du projet sur les trois axes de réflexion du groupe de travail (achats, exploitation et mise au rebut) sont visibles :

Achats

APRR a communiqué auprès des prescripteurs techniques et financiers en charge des dossiers « Contrat Cadre » afin qu’ils intègrent normes (ISO 14001, EMAS) et labels (EPEAT Gold, Energy Star et Blue Angel…).

Exploitation

La branche a utilisé deux leviers : la gestion du parc informatique (consommations électrique et de fournitures, durée de conservation des équipements), et l’implication / infor-mation des utilisateurs (consommations électrique, de fournitures et de papier, mise en place d’indicateur « grand public »).

Actions

o Arrêt automatique des postes de travail et des périphériques d’impression à 20h00 (si l’utilisateur ne mène plus d’action). Cette mesure, étendue à 420 postes informatiques, a permis d’éco-nomiser 10 tonnes de CO2 sur l’année.

o Activation des réglages d’économie d’énergie « constructeur » sur les périphériques d’impression et mutualisation des pôles d’impression.

o Mise en place d’une politique d’impression consistant à optimiser les coûts et à rationaliser la gestion des flux de documents, dans un contexte d’amélioration de la productivité et de satisfaction des utilisateurs.

o Accompagnement de la démarche par une communication active, notamment affichage près des équipements.

Sur une période de 3 ans, les mesures liées aux impressions devraient permettre de préserver l’équivalent de 117 arbres, d’éviter l’utilisation de 11 400 kWh d’électricité et de près de 650 m

3 d’eau, soit une

économie de plus de 64 000 euros. APRR a également modifié la fréquence de renouvellement de ses ordinateurs (de 3 à 4 ans), ce qui devrait générer un gain de plus de 220 kg/an de DEEE*.

CA2-02

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*DEEE : Déchet d’Équipement

Électrique Électronique

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Réduction des émissions

Carbone

Visioconférence

Depuis plusieurs années, APRR & ARE s’équipent en salles de visioconférence. En 2011, les sites de Bron et de Beaune ont bénéficié d’une nouvelle salle, portant à deux le nombre de locaux de ce type sur ces sites. Au total, plus d’une quinzaine de salles au sein de la branche permettent l’optimisation des déplacements.

Une campagne pour les bonnes pratiques

2011 a été une année décisive pour Eiffage Travaux Publics, engagée dans la double certification ISO 9001/14001. Décidée à communiquer activement sur la démarche en cours, la branche a mis en œuvre une campagne d’affichage articulée autour de la réduction :

des émissions de CO2, des consommations de papier, des consommations d’électricité,

des déchets.

ADAPTER LE MATÉRIEL

Nouveau fourgon de balisage à grande capacité

Afin de répondre au mieux aux contraintes de l’exploitation, APRR Haut-Bugey s’est dotée d’un fourgon permettant d’emporter plus de 280 cônes pour 6 km de balisage en une seule fois (contre 160 cônes pour 4 km pour un fourgon tradi-tionnel).

Au-delà du gain en capacité de stockage, baliser en une seule fois permet de :

diviser les trajets par deux, donc diminuer le temps d’exposition des agents aux risques d’accidents,

optimiser les moyens humains et matériels lors d’événements majeurs,

réduire les émissions de CO2.

La remorque PMV à énergie solaire

Avec les importants chantiers de l’année, la région Rhône a renouvelé l’utilisation des nouvelles remorques PMV (panneaux à message variable) à énergie solaire testées avec succès en 2010, sur trois de ses districts : Villefranche, Mâcon et Haut-Bugey. Commercialisées en France par la société SolarSigns, ces nouvelles remorques présentent plusieurs avantages. Outre l’autonomie, l’affichage à led « full matrice » (large choix d’affichage d’informations), ou encore le contrôle à distance (modem GSM et Wifi), elles permettent de moins exposer les salariés au trafic (comme par exemple lors du plein en essence des remorques PMV traditionnelles). Silencieuses et non polluantes, leur technologie leur assure un fonctionnement en continu pendant sept semaines sans ensoleillement.

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Réduction des émissions

Carbone

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TRANSPORTER AUTREMENT

Travaux de la ligne 12 du métro parisien : la voie fluviale privilégiée

La prise en compte du tissu urbain dense autour du chantier et la proximité du canal Saint-Denis a conduit Eiffage Travaux Publics à se positionner sur le poste le plus contraignant du chantier : le marinage des terres d’excavation lié aux travaux de creusement du tunnel (570 000 tonnes de déblais).

Les deux solutions possibles (fret routier ou voie navigable) ont été étudiées au regard de plusieurs paramètres : complexité des projets, investissement, bilan des émissions de gaz à effet de serre et respect des parties prenantes riveraines (nuisances sonores, circulation, propreté des routes, pollution atmosphérique…). La solution navigable, plus respectueuse de l’environnement et en adéquation avec

la politique de développement durable de la branche, a été retenue malgré le supplément d’investissements.

AMÉLIORER L’EXPLOITATION

Utilisation de la fine de sel

Jusqu’en 2010, le centre d’entretien du réseau autoroutier de Combe de Savoie était approvisionné en sel de viabilité hivernale par péniches et camions, circulant depuis la Méditerranée jusqu’aux Alpes. Le gros sel est aujourd’hui avantageusement remplacé par la « fine de sel », résidu naturel d’un processus industriel mis en œuvre par une usine métallurgique savoyarde, qui la récupère en fin de processus de fabrication des dérivés du sodium, comme le chlore ou l’eau de Javel. AREA utilise sur certaines de ses autoroutes, ce déchet industriel de proximité, en dilution, sous forme de saumure de sodium. Les bénéfices sont multiples : déchet local transformé en matière première obtenue à moindre coût, limitation considérable des transports et des émissions de gaz à effet de serre de l’activité, efficacité optimale du dispositif en termes de viabilité hivernale.

Fiche CA-APR01 : Fine de sel

Maintenance à bicyclette

Eiffage Énergie encourage ses collaborateurs à utiliser la bicyclette pour effectuer les relevés des compteurs d’armoires électriques en centre-ville de Caen (14). Cette alternative permet d’éviter l’utilisation de la voiture dans des rues étroites et parfois difficiles d’accès, et de réduire les émissions de gaz à effet de serre dues aux déplacements.

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Réduction des émissions

Carbone

Passage en chauffe électrique pour les parcs à liants

Les parcs à liants des usines et des postes d’enrobage d'Eiffage Travaux Publics, sont traditionnellement main-tenus en température par un système utilisant la circulation d’un fluide caloporteur, lui-même réchauffé en permanence par une chaudière fonctionnant, la plupart du temps, au fuel domestique. Des évolutions technologiques récentes permettent désormais le maintien en température par des systèmes entièrement électriques, ce qui entraine une forte diminution des consommations de combustibles fossiles et des émissions de gaz à effet de serre. Eiffage Travaux Publics, qui s’est fixé des objectifs ambitieux de réduction des émissions de gaz à effet de serre de ses outils industriels à l’ horizon 2015, compte intensifier le déploiement de cette technologie qui, garante de plus de sécurité et d’économies sur les sites, contribue pleinement à l’obtention des résultats visés.

Réduire les émissions des gaz à effet de serre lors de la fabrication des enrobés

En tant qu'adhérente au syndicat professionnel USIRF

(Union des syndicats de l'industrie routière française) et à la FNTP (Fédération nationale des Travaux Publics), Eiffage Travaux Publics est liée par les engagements pris dans la Convention Volontaire, signée le 22 mars 2009 entre les principaux acteurs de la construction et l’État. Le premier de ces engagements est à horizon 2012, date à laquelle les émissions de gaz à effets de serre devront être réduites de 10 % par rapport à la référence choisie en 2008. La convention cite explicitement 3 domaines d’action :

le transport routier, les produits, la fabrication d'enrobés à chaud en centrale.

Ce dernier domaine a été retenu par la branche. Afin de satisfaire à la fois à l'objectif de la profession et à ceux de la France dans ce domaine, le plan d'actions développement durable 2010-2012 prévoit une diminution de 3 % par an des émissions de GES liées à la fabrication des enrobés. L’indicateur est régionalisé, permettant une meilleure pertinence d'action.

Des actions multiples …

Certaines "recettes", connues depuis longtemps, sont appliquées ponctuellement, comme par exemple la couverture des stocks de sable, la conversion des brûleurs fuel lourd au gaz naturel, le réapprovisionnement en granulats secs lors d'épisodes pluvieux, l'optimisation de séquences de fabrication. La généralisation de ces mesures a été un axe important des travaux des dernières années. La montée en puissance des produits faiblement consommateurs d'énergie lors de la fabrication, comme les EBT® ou autres enrobés tièdes, est le principal levier d'action actuel, car avec une part de moins de 5% dans le total produit, leur marge de progression reste très importante. Certaines évolutions matérielles non systématiquement explorées sont également porteuses de bons résultats, comme le passage en chauffe tout électrique pour le maintien en température du parc à liants. Enfin, la diffusion élargie du logiciel PRO

3 (contrôle, suivi

et optimisation de la fabrication, cf. encadré) portera ses fruits dans un futur proche.

… Et des résultats

Le chiffre d'intensité CO2 est passé de 18,0 geqCO2/t d'enrobé à 17,2 geqCO2/t entre 2010 et 2011, soit - 4,4 %. Cet excellent résultat est cependant modéré par les conditions météorologiques particulièrement favorables en France en 2011 (températures élevées et faibles précipitations).

PRO3 est un outil informatique d’aide à la gestion des postes d’enrobage en termes de :

PROduit (les enrobés), PROduction (le poste d’enrobage), PROcess (la méthode de fabrication). L’objectif de l’outil est de :

permettre l’optimisation du poste pour la fabrication des nouvelles formules d’enrobés,

visualiser et comptabiliser les énergies et produits consommés lors des fabrications afin d’obtenir les réglages adaptés (débit, pression, températures, dosages…),

offrir une gestion technique et administrative centralisée aux responsables matériels et d’exploitation (suivi des budgets d’investissement et de maintenance, suivi des formations et du plan d’actions QSE, impression de rapports, de synthèses mensuelles, de graphiques d’utilisation…).

PRO3 a été installé sur 3 postes d’enrobages depuis le début de l’année 2011. Les régions Sud-Ouest et Rhône-Alpes

Auvergne sont pilotes dans le déploiement du logiciel.

Le logiciel PRO3

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Activités

soumises au SCEQE

La fabrication de chaux est la seule activité du Groupe soumise au SCEQE (Schéma communautaire d’échange de Quotas d’émissions) .

BOCAHUT

Les carrières de Bocahut d’Eiffage Travaux Publics sont soumises au PNAQ (Plan national d'allocation des quotas d'émission de CO2) depuis 2005, date de démarrage du SCEQE au titre de leurs activités de fabrication de chaux (encadrée par le PNAQ, quel que soit le niveau d’émission de gaz à effet de serre).

Activité

Les carrières de Bocahut exploitent deux fours à chaux de 200 t/jour et d’une puissance de 2 x 9 MW. La modernisation des fours en 2004 a permis de réduire les émissions de CO2 dues à la combustion du gaz naturel de 8 % entre 2003 et 2004. Les émissions liées à la réaction chimique de décarbonatation du calcaire, quant à elles, ne peuvent pas diminuer. Mais il est toutefois possible d’ajouter des fillers afin d’optimiser les chaux en poudre utilisées dans les applications routières, en produisant ainsi des produits répondant au marché et ayant un impact environemental moindre. Les consommations de gaz sont mesurées en continu, la puissance thermique du four est régulée en continu, et les opérateurs contrôlent la chaux toutes les quatre heures.

Allocations

Les allocations de CO2 pour le PNAQ I ont été basées sur les émissions de 2003, d'où une allocation plutôt favorable pour la période 2005-2007 de 132 840 tCO2/an.

Le PNAQ II est calculé sur la base d’une réduction de 1,6 % pour la période 2008-2013, soit 130 739 tCO2/an.

Le PNAQ III est calculé sur les données d’émission de la période de plus forte activité 2005-2008 ou 2009-2010. Pour les carrières de Bocahut, c'est la période 2005-2008 qui est prise en référence, avec une réduction de 8,1 % par rapport au PNAQ II (et 9,6 % par rapport au PNAQ I) pour la période 2013-2020. La valeur de 120 133 tCO2/an qui en résulte a été validée par les autorités françaises, mais reste à confirmer par la Commission européenne lors de la phase de validation et de consolidation au niveau international, prévue en septembre 2012.

CA3

Activités soumises

au SCEQE

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Une action commerciale orientée carbone

Depuis 2010, Eiffage s’est attaché à renforcer l’intégration du critère carbone dans son offre commerciale. Les branches sont ainsi engagées à proposer systématiquement à leurs clients des solutions innovantes et probantes en termes de réduction de l’émission des gaz à effet de serre. Elles s’attachent à évaluer, pour le client, le « poids carbone » des solutions techniques retenues et proposent des équipements vertueux.

DES OFFRES INNOVANTES

L’AMO carbone

La seule évaluation des émissions de gaz à effet de serre des projets, imposée aux candidats par de nombreux donneurs d’ordre privés ou publics, ne suffit pas à ce que l’empreinte carbone devienne un critère déterminant du choix final. Dès la phase d’appel d’offres, il est donc nécessaire de proposer une palette de choix techniques et d’arbitrages technico-économiques permettant de réduire le BEGES, y compris pendant la phase chantier.

RADD 2011 p. 103

Le fonds d’arbitrage carbone (FAC)

Mis en œuvre pour la première fois dans le projet de ligne à grande vitesse Bretagne/Pays-de-la-Loire (BPL) entre Le Mans et Rennes (qui entrera en service en 2017), le « fonds d’arbitrage technico-économique carbone » est un outil économique dédié au financement des différentiels de coûts entre techniques constructives, processus ou matériaux moins émetteurs de gaz à effet de serre et solutions traditionnelles. Moteur de conduite du changement dans les méthodes et les relations de travail, il associe en amont les ingénieurs de projets, les acheteurs et les ingénieurs environnement, créant une parenthèse de dialogue, d’évaluation et de décision nouvelle dans le cadre d’un grand chantier. Pour être éligibles à ce financement interne, les solutions doivent apporter la preuve de leurs vertus environnementales via une note d’arbitrage établie objectivement par une AMO carbone indépendante.

La démarche poursuit un triple objectif :

identifier les alternatives techniquement valables permettant de réduire l’impact CO2 du chantier,

justifier l’emploi de solutions techniques émettrices au cas où l’absence de solutions alternatives à coût soutenable est établie,

supprimer le verrou financier du surcoût des solutions moins carbonées, dans la limite des ressources disponibles du fonds, et ainsi, assurer une parfaite traçabilité des tonnes de CO2 évitées durant le chantier.

RADD 2011 p. 103

Avantages

La prise en compte du critère CO2 dans le choix des matériaux et de leur provenance est susceptible de privilégier les producteurs locaux puisque les modes et distances de transport ont un impact très significatif sur leur contenu carbone. De fait, le fonds d’arbitrage carbone est favorable au développement de l’économie locale et régionale à proximité des grands projets. Ce soutien s’ajoute d’ailleurs aux bénéfices que la construction de l’infrastructure apporte en termes d’aménagement du territoire et d’emploi local. De plus, le fonds permet aux fournisseurs ayant investi dans des démarches de R&D visant la réduction de l’empreinte carbone de leurs produits, de valoriser leurs recherches et de trouver un débouché commercial aux produits innovants qui en résultent. L’existence du fonds d’arbitrage technico-économique carbone elle-même a pour but d’ancrer l’amélioration du Bilan Carbone

® du projet dans la réalité économique du

marché. Il sert directement l’intégration financière de la problématique environnementale du réchauffement climatique dans l’économie des projets, en allouant une provision spécifique susceptible d’amortir le surcoût d’une solution moins carbonée.

CA4

Action

commerciale

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Action commerciale

Carbone

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Le modèle du fonds d’arbitrage carbone est directement applicable à tout projet d’infrastructure linéaire. Moyennant l’adaptation des routines de calcul carbone, il est également reproductible pour n’importe quel projet de construction pour peu qu’une cartographie des processus de réalisation et qu’une analyse des leviers de réduction des émissions de gaz à effet de serre soit effectuée en amont. Cette initiative pourrait même être utilisée pour des typologies de projets très divergentes incluant des processus décisionnels : organisation d’un événement, d’un site de production, création d’une entreprise ...

Engagement

La maîtrise de son empreinte carbone fait partie intégrante des objectifs d’Eiffage au titre de l’anticipation des conséquences du changement climatique. Le fonds d’arbitrage carbone va dans le sens du dépassement de cette approche en la systématisant (la recherche de réduction de l’empreinte carbone concerne chaque étape de la construction), en la généralisant (elle est applicable à tous niveaux du processus de construction – choix des méthodes, des matériaux, du matériel, des modes de transport ...), et en en internalisant son coût pour assurer sa viabilité économique.

Une offre technique globale

Par le biais de ses offres Synerg-SEE et Clem-SEE, Clemessy propose à ses clients une offre technique globale axée sur l’efficacité énergétique et l’amélioration continue.

RADD 2011 p. 119 Cahier Construire durable (Efficacité énergétique)

LES ECO-COMPARATEURS

Depuis plusieurs années, Eiffage intègre à son offre commerciale une gamme d’éco-comparateurs permettant d’objectiver les argumentaires environnementaux par le calcul précis des émissions de gaz à effet de serre des solutions, sur tous les corps de métiers de la construction.

La Calculette ACV Produits®

Développée en 2009, la calculette d’analyse de cycle de vie d’Eiffage Construction a été auditée par le cabinet PricewaterhouseCoopers. Après vérification des données prises en compte et des calculs de l’évaluation des produits de construction, le cabinet a établi que le fonctionnement et les résultats de la calculette apportent aux clients une réponse en adéquation avec les principes d’éco-conception.

La calculette utilise des critères environnementaux (changement climatique, épuisement des ressources, consommation d’eau, production de déchets...) pour

comparer directement deux produits ou comparer des bâtiments entre eux (jusqu’à quatre variantes). Elle permet également d’intégrer les consommations de gaz et d’électricité sur la durée de vie souhaitée et de réaliser le bilan carbone® des matériaux de construction d’un bâtiment.

Fiche CA-EC01 : La calculette ACV Produits®

La calculette Clim’éco

La calculette, développée en interne en 2009, permet de modéliser puis de comparer, en phase projet, les consommations énergétiques induites par les diverses solutions de climatisation / chauffage envisageables pour un bâtiment. La modélisation tient compte d’un grand nombre de paramètres (état du bâtiment, exposition, localisation, besoins…). La calculette donne automatiquement le bilan énergétique de chaque solution et identifie la plus économe en énergie. Le maître d’ouvrage est donc en mesure de faire un choix parmi les onze solutions techniques proposées. Dans un même temps, la calculette calcule la quantité de gaz à effet de serre émise par chaque solution. Elle est aujourd’hui utilisée lors de certains appels d’offre d’Eiffage Énergie Thermie Ile-de-France en complément des nombreux logiciels existants sur le marché.

L’outil SEVE

Le Système d’évaluation des variantes environnementales (SEVE) a été développé par l’USIRF (Union des syndicats de l’industrie routière française), en étroite collaboration avec Eiffage Travaux Publics.

Outil commun aux entreprises routières, SEVE permet aux maîtres d’ouvrage de comparer, sur une même base, les variantes environnementales proposées par les entreprises.

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Action commerciale

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Carbone

Basé sur une architecture internet, l’outil est doté d’une base de données de références et hébergé sur un serveur web sécurisé. Les mises à jour des ressources communes (postes d’enrobage, formules d’enrobés, d’émulsions, ou de graves traitées aux liants hydrauliques…) qui intéressent l’ensemble de la profession sont centralisées et disponibles en temps réel pour tous les utilisateurs.

Quatre indicateurs environnementaux (consommation d’énergie, émission de CO2, économie de ressources naturelles et quantité d’agrégats d’enrobés valorisés) sont présentés sur un modèle unique de document qui reprend, de façon exhaustive, les hypothèses retenues et les impacts de chaque solution.

En 2011, 250 collaborateurs ont été formés à son utilisation et plus de 150 affaires ont été étudiées.

AMÉLIORER LE BILAN

CARBONE® DES CLIENTS

Évaluation des émissions de CO2

APRR évalue annuellement les émissions de CO2 des usagers de ses autoroutes à l’aide d’une application développée pour l’ASFA (Association des Sociétés Françaises d’Autoroutes) qui prend en compte les caractéristiques physiques des réseaux et le parc de véhicules circulant sur autoroutes (enquêtes nationales). Le trafic, mesuré en kilomètres parcourus par classe de véhicules (véhicules légers, poids-lourds de différents tonnages), est la donnée de base du calcul. L’indicateur publié correspond à l’émission de CO2 rapportée à 100 km parcourus.

Année gCO2/100 km

2011 28 600 2010 29 000 2009 28 600 2008 30 000

Télépéage sans arrêt

Le déploiement du programme de télépéage sans arrêt s’est poursuivi en 2011. Selon les termes des contrats de plan signés avec l’État, les travaux doivent être terminés avant fin 2013.

Sur le réseau APRR, 39 voies sur les 90 prévues sont aujourd’hui en service. Les études sont engagées sur les deux projets complexes du programme, les barrières de Clermont et celle de Villefranche-Limas, afin de sécuriser les cheminements piétonniers nécessaires à l’exploitation.

Côté AREA, fin 2011, les 9 premières voies sont ouvertes à Saint-Exupéry (A432), Chesnes et Chignin (A43). 22 doivent encore être aménagées. Prochaine étape majeure : la mise en service, à l’été 2012, des voies de la barrière de Saint-Quentin-Fallavier, où les travaux d’aménagement d’une galerie piétonne sont en cours.

Réunion, rencontre avec des clients, des partenaires ou des collègues… De nombreux professionnels empruntent chaque jour le réseau APRR & AREA : et si chacun faisait une partie du chemin ?

En 2011, Total a initié, sur les aires de La Galande (77) sur l’A105 et de Beaune (21) sur l’A7), des « business centers » permettant aux clients professionnels de profiter des déplacements des uns et des autres, et de limiter ainsi les distances parcourues. Ces salles, d’une vingtaine de m2, sont entièrement équipées : tables et chaises, connexion internet, photocopieur… Des services de restauration sont disponibles sur les deux aires-test et une journée de travail complète peut ainsi y être organisée de façon optimale.

Des « business centers » sur l’autoroute

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Carbone

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Des procédés et produits plus vertueux

Le poids massif du poste « matériaux entrants » dans le bilan carbone® du Groupe justif ie pleinement l’ intensification des programmes de recherche et développement au profit de procédés de recyclage ou de substitution plus vertueux.

EXPÉRIMENTER DE NOUVEAUX PROCÉDÉS

TRACC, pour des routes à faible empreinte écologique

Eiffage Travaux Publics a activement participé au programme de coopération territoriale de l’espace Sud-Ouest européen « Techniques routières adaptées au changement climatique », TRACC SUDOE. Ce programme s’inscrit dans le cadre d’un projet Européen dont l’objectif est de synthétiser et démontrer les savoir-faire acquis ou à déployer, dans le domaine des techniques de construction routière à faible empreinte écologique.

L’un des sept groupes d’étude a travaillé sur la réalisation de chantiers routiers expérimentaux, mettant en œuvre des procédés plus respectueux de l’environnement.

Dans ce cadre, les équipes d’Eiffage Travaux Publics Sud-Ouest ont mis en œuvre, sur une portion d’un kilomètre de route départementale, un béton bitumineux à froid (BBF) comportant 100 % d’agrégats d’enrobés recyclés. Ce procédé permet de valoriser la double ressource agrégats et bitume, seul un apport limité d’émulsion de bitume étant nécessaire. Il permet également de redonner de la souplesse et de l’adhésivité au liant vieillissant.

Cette technique expérimentale mutualise économie d’énergie, préservation de la ressource et limitation des émissions de gaz à effet de serre.

Un enrobé innovant et durable

La grave-bitume GB5®, enrobé résistant au vieillissement, rigide et apte au compactage, permet d’économiser 25 % de bitume et allonge le cycle de vie des chaussées. Conçu et breveté par les équipes d’Eiffage Travaux Publics, il permet de réduire les impacts environnementaux pour un coût au m

2 similaire, voire

inférieur aux structures de chaussées classiques.

CA5

R&D

carbone

L’aboutissement de TRACC a eu lieu en mars 2012 à Valladolid, où les principaux enseignements des 3 ans de travaux et recherches ont été exposés.

Pose de la grave-bitume GB5® sur le chantier de l’A49 (Eiffage Travaux Publics – APRR)

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R&D carbone

Carbone

OPTIMISER LA PRODUCTION

Réduire les émissions des procédés

L’activité la plus émettrice de gaz à effet de serre d’Eiffage Travaux Publics est la fabrication des enrobés routiers, en raison de la combustion d’énergies fossiles, nécessaires au séchage des granulats et à l’élévation de température pour l’enrobage. La branche travaille depuis de nombreuses années à réduire cet impact, en menant simultanément plusieurs actions dont certaines ont fait leur preuve et d’autres offrent des potentiels prometteurs :

La généralisation des techniques d’EBT (Enrobés basse température) : ces procédés peuvent conduire à une réduction des émissions de gaz à effet de serre atteignant 50 % par rapport aux techniques traditionnelles. EBT 90 °C, EBT 13O °C, enrobés mousse … c’est désormais au travers d’une gamme large et destinée à satisfaire toutes les exigences techniques que la branche répond aux attentes de protection de l’environnement, en limitant par ailleurs les modifications technologiques trop onéreuses sur les outils industriels destinés à leur production.

L’optimisation des processus de fabrication, en particulier la maîtrise fine de la température, la gestion optimisée des cycles de fabrication, l’ordonnancement journalier des produits, le monitoring généralisé, tant en surveillance qu’en pilotage, grâce à l’outil PRO

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développé en interne et en cours de déploiement sur les postes d’enrobage.

La réduction à la source des besoins énergétiques, via la couverture des stocks de sables et d’agrégats d’enrobés, permettant la maîtrise de leur état hydrique en toutes circonstances, avant utilisation.

La maîtrise des consommations secondaires (pouvant représenter 15 % sur certaines centrales d’enrobage), l’électrification des parcs à liants ou la formation à l’éco-conduite des conducteurs de chargeuses sont des actions également inscrites dans le souci de réduction des émissions à tous les niveaux des processus.

METTRE EN ŒUVRE DES

PRODUITS VERTUEUX

Des onduleurs dynamiques pour le Grand Stade de Lille Métropole

En raison de contraintes techniques liées à l’éclairage, un stade fonctionne traditionnellement en mode d’alimentation « secours inversé » lors d’événements sportifs ou de grandes manifestations à forts enjeux financiers imposant la continuité de service de télédiffusion.

Ce mode de fonctionnement se caractérise par une alimentation normale issue d’une centrale groupes électrogènes et une alimentation secours par le réseau EDF. Ainsi sollicités, les groupes diesel génèrent, à

chaque grande manifestation, des émissions de gaz à effet de serre particulièrement élevées sur le site.

La solution proposée par Eiffage Énergie, dans le cadre du PPP du Grand Stade de Lille Métropole, consiste à assurer l’alimentation normale du stade par le réseau EDF. En cas de panne, 2 onduleurs dynamiques de 630 kVA assureront la continuité de service des installations jusqu’au démarrage des 3 groupes électrogènes de 800 kVA. Cette continuité de service est assurée pendant une minute (en fait, pour un stade de 50 000 places, 2 onduleurs dynamiques capables de reprendre chacun 500 kW pendant 20 secondes sont nécessaires).

Sur la durée de vie de ces matériels, l’investissement initial est largement compensé par les économies de combustible.

Les onduleurs « effacent » les défaillances courtes du réseau. En cas de défaillance longue, ils en assurent le relais pendant le temps de démarrage des groupes. Sur un réseau urbain usuellement fiable, les groupes électrogènes ne devraient donc jamais être lancés. La méthode, basée sur le stockage de l’énergie cinétique, contribue à la diminution des rejets directs sur le site par la suppression totale des émissions de gaz en fonctionnement normal.

À défaut d’onduleurs dynamiques, le fonctionnement pleine charge des groupes diesel serait nécessaire (en secours inversé), sur une période de cinq à huit heures au minimum, lors de 40 manifestations annuelles. Les onduleurs dynamiques permettent ainsi d’éviter annuellement l’émission d’au minimum 200 teqCO2.

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Onduleur dynamique