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© DR © DR P erspective Mars 2014 N°2 - www.diversions-perspective.com L’actualité économique par le journal DIVERSIONS Franche-Comté sort de terre Le 13 mars, la première tranche du parc d’innovation aux abords de la gare TGV Belfort-Montbéliard sera inaugurée Faire appel à un cabinet de recrutement p.2 Le bœuf comtois s’offre une marque p.6 Juralternance p.7 BrickAFOLi p.8 © apops - Fotolia.com © BrickAFOLi © Vincent Bidault La Jonxion

Perspective mars 2014

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N°2 - www.diversions-perspective.com

L’actualité économique par le journal DIVERSIONS Franche-Comté

sort de terreLe 13 mars, la première tranche du parc d’innovation aux abords de la gare TGV Belfort-Montbéliard sera inaugurée

Faire appel à un cabinet de recrutement p.2

Le bœuf comtoiss’offre une marque p.6 Juralternance p.7

BrickAFOLi p.8

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La Jonxion

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Quelle est votre clientèle ?Ce sont à 80% des entreprises industrielles. Quand une entreprise cherche un collaborateur dans un poste d’encadrement, elle peut faire appel à nos services. Notre métier est de lui trouver un colla-borateur qui corresponde à son cahier des charges, que ce soit sur des parties commerciales, finan-cières, bureau d’étude, maintenance ou autre.

Combien de clients possédez-vous ?Les missions de recrutement sont à court terme, à savoir entre deux et trois mois. Un client demande un directeur industriel par exemple, nous allons en chercher un et lui trouver. Il est possible qu’il ait d’autres besoins plus tard, nous avons donc des clients ponctuels et des clients récurrents. Nous réalisons entre 40 et 50 missions par an sur Besan-çon pour une quinzaine d’entreprises.

Existe-t-il des périodes dans l’année où les demandes sont plus fortes ?Oui avant les vacances d’été et avant les vacances de Noël. On recrute en général pour deux raisons: soit parce qu’il y a un poste vacant (un départ, un licenciement) donc il faut remplacer la personne qui part, ou alors lorsqu’il y a une réorganisation ou une surcharge de travail. On peut alors ré-étoffer les équipes et ainsi recruter des personnes supplémentaires. Ce sont plutôt nos clients qui sont demandeurs pour répondre à un besoin.

Utilisez-vous Viadéo et d’autres types de ré-seaux sociaux ?Ils font partie de nos ressources en effet. Nous avons des candidats potentiels qui sont sur ces réseaux : Linkedin, Xing... Les salariés s’identifient avec leurs métiers, leurs compétences. Nous les contactons, et si c’est intéressant, on se rencontre. Si à la suite de l’entretien, nous considérons qu’ils sont aptes, nous les proposons à notre client.

Un candidat peut-il ne pas convenir à un client ?Nous fournissons le dossier complet du candidat, l’analyse de son CV. Nous réalisons des tests s’il y a besoin, prenons des références auprès d’anciens employeurs. Aquarius RH vérifie les diplômes et les compétences. Nous fournissons les bulletins de salaires et réalisons une analyse du candidat.Nous avons des entretiens individuels avec les candidats. Ensuite nous établissons une short list de trois à quatre candidats sur les quinze que nous avons rencontrés à notre niveau. Ces trois, quatre dossiers, nous les présentons à notre client, il les rencontre idéalement, au moins trois. Et sur les trois qu’il rencontre physiquement, il en choisit un. Quand il a choisi un candidat, la mission est terminée pour nous.

Existe-t-il des difficultés particulières pour trouver des candidats ?Oui, c’est la raison pour laquelle on fait appel à nos services, quand le poste demande des com-pétences spécifiques et que les rendements d’an-nonces ne sont pas suffisants. Nous travaillons plutôt des profils difficiles à recruter. Il peut y avoir différentes raisons : un salaire peu élevé, une zone géographique qui n’attire pas, des compé-tences techniques qu’on ne possède pas... Ce sont des besoins spécifiques. Les entreprises n’ont pas forcément le temps et l’énergie suffisante pour chercher. Nous sommes là pour le faire.

Quelles sont les zones géographiques deman-dées par vos clients ?Les clients d’Aquarius se situent partout en France. Nous avons des clients qui vont de Gre-noble à Nantes.

Et pour les candidats ?Toute la France, voire plus loin. Certains viennent d’Espagne, d’Angleterre, il n’y a pas de limites. Il faut organiser les déplacements, la logistique des entretiens... Quand nous recevons une candida-ture de Nouvelle-Calédonie, ce n’est pas évident de faire un entretien. Mais nous avons parfois des candidats qui sont en Suisse, qui veulent revenir en France, c’est facile de les rencontrer. Nous nous déplaçons également : nous faisons beau-coup d’entretiens sur Paris. C’est plus facile pour rencontrer, dans un premier temps, les candidats. Une fois ces entretiens individuels validés, nous sommes capables de les présenter à nos clients.

Photo : © apops - Fotolia.com

PRATIQUEMARS 2014

Faire appel à un cabinet de recrutement

Aquarius RH9, rue Christiaan Huygens25000 Besançon03 81 21 24 46www.aquariusrh.fr

y EN PRATIQUE y

Aquarius RH est un cabinet de re-crutement de cadres et dirigeants, fondé à Nantes en 2002 et pos-sèdant deux autres agences à Paris et Besançon. Nous avons rencontré son directeur, Olivier Frappier, qui évoque pour Perspective son métier de recruteur.

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DOUBS

Prêts d’honneur départementauxLe Conseil général du Doubs a remis en janvier dernier neuf prêts “Développement économique” pour un montant de 105 000 € ainsi que 19 prêts “Économie locale” pour un montant de 138 000 €. Ces prêts d’honneur ont pour objectif de créer 26 emplois et d’en consolider 47. À cela s’ajoute le projet de création de deux emplois supplémentaires.

Vide grenier caritatif des étudiants de l’EGC le 6 avrilUn vide grenier caritatif sera organisé par les étudiants de l’EGC de Besançon (École de Gestion et de Commerce). Six étudiants en première année de Bachelor doivent réaliser, dans le cadre de leur formation, un événement qui a pour but de soutenir une association locale. Les étudiants ont été touchés par l’histoire d’un garçon de 7 ans, Tom Labreuche, atteint d’une déficience immunitaire combinée sévère. Sa maladie l’empêche d’être en contact avec le monde extérieur afin d’éviter toutes infections opportunistes. Le traitement est très onéreux et un seul hôpital au monde soigne cette maladie orpheline : le Great Ormond Street Hospital à Londres. Les étudiants souhaitent récolter un maximum de fonds pour financer les soins du garçon. Le vide grenier et plusieurs animations seront organisés sur le parking de la CCI du Doubs.

Modalités pour le vide grenier caritatif120 emplacements sont disponibles.-12€ la place de parking (2,5m linéaires)-20€ les 2 places de parking (5m linéaires)Pour réserver un emplacement : 06.89.94.74.87 ou 06.87.04.37.16 - [email protected]

JURA

L’entreprise PhotoFuel s’installe au Centre d’Activités Nouvelles de DolePhotoFuel conçoit une gamme de produits destinés à l’amélioration des rendements de l’agriculture. Créée en 2009, PhotoFuel est basée à Paris et à Nice. La startup française développe et fabrique ses produits et services en Europe.www.photofuel.fr

Ateliers RH de la CCI du JuraLa Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura propose des ateliers RH avec la participation d’intervenants spécialisés. Ces ateliers permettent d’approfondir ses connaissances en ressources humaines.Les prochains ateliers :Mardi 11 mars : L’entretien L’entretien individuel, l’entretien annuel, l’entretien professionnel. Êtes-vous prêt à les mettre en place dans votre entreprise ?Mardi 8 avril : La gestion des compétencesPrésentation du logiciel Talents & Compétences adapté aux entreprises de 10 à 50 salariés.Informations pratiques : Rachel Theureaud 03 84 86 42 39 / 06 89 58 62 52 - www.jura.cci.fr

TERRITOIRE DE BELFORT

Aide financière pour les entreprises Le 17 janvier, la Commission Départementale d’Adaptation du Commerce Rural, via son Fonds éponyme, a validé un dispositif d’aide pour financer les

dépenses d’investissement des activités de commerce de proximité. Organismes publics ou privés, entreprises commerciales et en priorité les entreprises de moins de 10 salariés, sont exigibles à cette aide selon des critères précis :- actions collectives de mutualisation d’initiative privée et, à titre subsidiaire, portées par les collectivités, associations et chambres consulaires- dépenses d’investissement pour les aides directes aux entreprises commerciales ( construction, aménagement de multi-services ruraux , épiceries, boulangeries, boucheries, véhicules de tournées ou autres commerces de proximité, travaux de sécurisation, d’accessibilité)L’attribution des aides est prévue pour la fin du 1er semestre 2014 et les dossiers sont à rendre au plus tard le 20 mars 2014, en deux exemplaires au Bureau de l’aménagement du territoire et des grands projets de la Préfecture.Renseignements : Josiane CalderiniPréfecture du Territoire de [email protected] 54 57 16 50 - www.cma-belfort.fr

PratiqueFaire appel à un cabinet de recrutement - 2

L’agenda Actualités de l’entreprise - 3

Le dossier La Jonxion sort de terre - 4

MarketingLe bœuf comtois s’offre une marque - 6

FormationJuralternance - 7

Des entreprises et des hommesBrickAFOLi- 8

PerspectiveMars 2014 - N°2

L’actualité de l’entreprise en Franche-Comté

L’ÉDITO

Deuxième numéro du supplément économique du journal Diversions. Après une édition inaugurale qui avait mis en lumière des entreprises du Doubs Central, parties au salon Made In France en novembre dernier, Perspective vous emmène cette fois dans l’Aire urbaine, à Meroux plus exactement, là où sera inaugurée le 13 mars la première tranche du parc d’innovation Jonxion 1. Au cœur de l’Aire urbaine, non loin de la Suisse, La Jonxion aspire à devenir un centre économique d’importance sur le Nord Franche-Comté, mais aussi de la région en général. L’actualité de l’entreprise en mars est bien sûr constituée d’autres initiatives, des projets économiques qui viennent se greffer à des projets d’innovation sociale notamment avec l’école de production Juralternance basée à Dole, ou encore l’initiative de l’interprofession bétail et viande de Franche-Comté qui a souhaité créer sa propre marque.

Dominique Demangeot, rédacteur en chef

Pour votre publicité dans ces pages ainsi que sur notre site diversions-perspective.com,contactez-nous

SOMMAIRE

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Une boutique à Lons-le-Saunier pour assouvir sa passion des briquettes.../ À lire p. 8 - Photo : BrickAFOLi

La première tranche de la Jonxionvient d’être livrée/ À lire p. 4 - Photo : DR

© Yves Petit

03 81 87 40 0506 34 12 01 91

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Afin de pallier l’absence d’offre immobilière pour le tertiaire dans l’Aire urbaine, la Sempat a mis en place le projet de la Jonxion. Avec 7 emplois sur 10 qui se créent aujourd’hui dans le tertiaire, l’action des pouvoirs publics se porte logiquement sur ce secteur, dans le but d’accroître l’offre d’une région majoritairement industrielle. Sur l’aire Bel-fort Héricourt Montbéliard, peu de projets d’im-mobilier d’entreprise ont en effet vu le jour, les coûts élevés dissuadant les promoteurs privés de venir investir dans la région. En ce qui concerne le projet Jonxion, l’initiative a donc été prise par la Sempat, société d’économie mixte qui n’a pas les mêmes exigences de rentabilité immédiate.

Une société par actions simplifiées a été créée, dans laquelle la Sempat est actionnaire à 51%. Un programme de 44 millions d’euros était ainsi lancé, les investisseurs venant exclusivement de l’Aire urbaine, 24 entreprises réunies au sein d’Alliance Développement, qui ont compris l’enjeu que peut représenter un parc d’innovation comme la Jonxion. Entreprises locales et Sempat ont apporté 4,5 millions d’euros, un capital de départ qui a per-mis de lever d’autres fonds, et de convaincre no-tamment les banques de financer la construction des deux tranches de 20 000 et 10 000 m². Très rapidement, la moitié du programme immobilier a été vendue sur plan, ce qui a permis de financer la totalité du projet. Le premier îlot est

aujourd’hui presque entièrement vendu. La seconde tranche sera livrée dans le courant de l’été.

Un certain nombre de services vont être déve-loppés comme un hôtel Campanile 3 étoiles, une brasserie restaurant, de la vente à emporter, une crèche, une agence bancaire du Crédit Agricole… Les entreprises qui font le choix de s’implan-ter à la Jonxion, ne le font pas nécessairement en raison de la présence de la gare. Elles s’y

installent car elles souhaitent rayonner sur l’ensemble de l’Aire urbaine, d’où l’appella-tion « Jonxion », symbolisant le croisement entre Montbéliard et Belfort, mais aussi celui entre la Suisse et l’Aire urbaine. Cette première implan-tation d’entreprises devrait cependant donner l’impulsion pour d’autres installations, cette fois-ci motivées par la présence de la gare. La zone d’acti-vité prendra en outre tout son sens au croisement des voies de circulation que sont le train, la voie rapide et l’autoroute.

LE DOSSIER DU MOISMARS 2014

La Jonxion, nouveau parc d’innovation initié par la Sempat (Société Patrimoniale du Territoire de Belfort), est destinée à devenir un moteur économique important de l’Aire urbaine. Avec l’inauguration officielle, le 13 mars 2014, de sa première tranche, le parc amorce le développement d’une zone d’activité tertiaire autour de la nouvelle gare TGV Belfort-Montbéliard.

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Jonxion 1 est le premier bâtiment tertiaire construit sur le site de la gare TGV Belfort-Montbéliard

La Jonxionsort de terre

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Citons également l’université toute proche, la zone commerciale ainsi que le nouvel hôpital. « Il est vrai que la Jonxion est une zone qui peut faire peur, dans le sens où cet entre deux conteste d’une certaine manière les centre-ville », souligne Isabelle Truchot, responsable du Pôle Marketing et Développement de la Sem-pat. « Cependant il n’y a aucun projet de zone commerciale à la Jonxion, ni de centre de loisir ».

La Jonxion est composée des bureaux Tour, sur

cinq niveaux, proposant des plateaux divisibles à partir de 200 m², mais aussi d’un centre d’affaires baptisé Home d’Affaires. Ce dernier propose environ 80 bureaux, pour la plupart privés et clos pour une surface totale d’environ 1800 m². La Sempat a mis au point une solution clé en main, avec connexion internet, communica-tions illimitées vers les fixes, 30 minutes vers les mobiles, chauffage, photocopies, électri-cité, nettoyage et assurance. Le bureau avec

stationnement est proposé au tarif compétitif de 390 €. La Jonxion met également à disposi-tion des salons d’affaires à 20€ de l’heure, avec visioconférence, partage d’écran, etc.

Plusieurs profils d’entreprises sont ciblés par les services offerts par le Home d’Affaires, que ce soient les sociétés en création, celles qui ne sou-haitent pas avoir de bail pour plus de flexibilité, les bureaux d’études susceptibles de bouger assez régulièrement, ou encore les équipes en déborde-ment. Fin février, l’ADEBT - Agence de Déve-loppement Economique de Belfort et son Terri-toire - déménageait dans le Home d’Affaires -, un endroit stratégique pour accueillir les entreprises qui viendront s’implanter à La Jonxion.

C’est la première tranche de 20 000 m², composée des bureaux Tour et du Home d’Affaires, qui vient d’être livrée fin février. Une troisième section, les bureaux Patio, se composera de plateaux de bureaux en accès direct à chacun des deux patio de l’immeuble. Sur deux ou trois niveaux, ils sont divisibles à partir de 80 m², avec terrasses priva-tives et parkings. L’Hôtel Campanile, qui disposera quant à lui d’un accès direct à la gare TGV, d’une brasserie attenante et d’une terrasse en cour inté-rieure (patio), ouvrira en septembre prochain.

www.jonxion.fr

Situé au rez de chaussée de Jonxion 1, le centre d’affaires, baptisé « Home d’Affaires » propose des bureaux privés à partir de 390€ par mois, toutes charges incluses.

Des espaces de travail pour 1 à 3 personnesDes salons d’affaires pour 4 à 10 personnes équipés d’ou-tils de partage d’écran, des salles de réunion modulables pouvant accueillir de 20 à 50 personnes, et un espace confé-rence pour 150 personnes : réunions, séminaires, forma-tions, conférences en visioconférence.

Offre de services à la carte : domiciliation commerciale, service d’accueil, permanence téléphonique, secrétariat, courrier, etc.Stationnement offert pour les salariés de l’entreprise et ses visiteurs sur le parking longue durée de la gare TGV

Services informatiques et télécoms de qualité

Accès internet très haut-débit symétrique garanti 1 Mo sur fibre optique - Téléphonie sur IP - Accès Wifi sécurisé - Système de téléphonie (réseau DECT) permettant des appels vers les fixes en illimité

Le Home d’Affaires

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MARS 20145

ZOOM SUR

Jonxion 1 est le premier bâtiment tertiaire construit sur le site de la gare TGV Belfort-Montbéliard

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C’est bien l’origine de la viande qui est au cœur de la marque Le Bœuf Comtois. « Nous avons décidé de créer ce label car nous avons constaté que seulement 23% des animaux franc-comtois étaient transformés en Franche-Comté », explique Claude Cornu, directeur d’IN-TERBEV Franche-Comté. Miser sur la marque Le Bœuf Comtois, c’est aussi privilégier le maintien des circuits courts, et s’assurer d’une réelle traçabilité, si chère aux consommateurs de-puis les scandales de la vache folle ou, plus récem-ment, des lasagnes… au cheval. Les produits siglés Bœuf comtois dénotent en outre les engagements d’un éleveur, d’un transformateur, d’un distribu-teur et d’un restaurateur.

Le Bœuf Comtois s’inscrit également dans un ré-seau de partenariats : distributeurs et restaurateurs qui vont faire connaître le produit. « On a une filière qui n’est pas riche : la viande ne produit pas beaucoup de valeur ajoutée, pour ensuite réutiliser cet argent afin de la faire connaître », rappelle M. Cornu. D’autant qu’une marque a aussi vocation à partir à la rencontre du public - comme récemment lors du salon Talents Comtois à Micropolis Besançon -, les marchés en région, mais aussi les moyennes et grandes sur-faces. Une publicité spécifique est d’ailleurs

mise en place sur les lieux de vente : étiquettes, kakémonos mais aussi des recettes aux couleurs Bœuf comtois.

« Nous sommes dans une région où l’on consomme majo-ritairement des produits venant de l’extérieur », explique Claude Cornu. « Ils sont tracés : sur l’étiquette on peut lire que les départements d’abattage ne sont pas le 25, 39, 70 et 90. Lorsqu’on n’a pas ce maillon essentiel de l’abattage, c’est difficile derrière d’avoir des opérateurs. Des grossistes, des distributeurs locaux peuvent prétendre travailler à partir de matière locale ». Là encore, Le Bœuf Comtois garantit l’origine régionale. L’IN-TERBEV Franche-Comté souhaite d’ailleurs que Besançon conserve ses outils d’abattage, car lorsqu’un abattoir disparait, il est très difficile de le relancer pour des raisons de coût. « Sur Besançon, il a été question à un moment donné de fermer l’abattoir.Mais pour nous, c’est essentiel de l’avoir conservé ».

Actuellement, des bouchers se sont engagés sur la marque, ainsi que des grandes surfaces, notam-ment Super U, Cora et quelques autres magasins. INTERBEV travaille également avec le Comité de Promotion des Produits Régionaux de Franche-Comté, participant au conseil d’administration. L’objectif est de mutualiser toute la promotion des produits de Franche-Comté, pour arriver à des coûts acceptables.

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artagnan

MARKETINGMARS 2014

Le bœuf comtois s’offre une marqueLe bœuf comtois est une race de viande née, éle-vée et transformée en Franche-Comté. Pour la mettre en valeur, l’IN-TERBEV - Interprofes-sion Bétail et Viande – a fait appel à l’agence de communication Darta-gnan, qui a créé il y a un an et demi le logo Le Bœuf Comtois. Une tranche de viande qui épouse les contours de la région, avec les quatre départements marqués au fer rouge... Pas de doute, nous sommes bien en Franche-Comté !

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Un site internet est dédié à la marque Le Bœuf Comtois. Il retrace l’origine de cette viande 100% franc-comtoise, mais propose aussi des conseils pratiques comme des recettes de cuisine.www.leboeufcomtois.com

y EN PRATIQUE y

Page 7: Perspective mars 2014

Créée il y a un peu plus de deux ans, Juralternance a effectué sa première rentrée scolaire avec un agrément de l’éducation nationale en septembre 2013. De grosses lacunes existent pour certains des élèves, qui ont quitté l’école dès le CM1. Un tiers du temps correspond donc à des heures de cours consacrées à l’acquisition des savoirs fon-damentaux comme l’écriture et le calcul, avec des enseignants bénévoles. Les deux tiers restant, les jeunes travaillent à acquérir le métier.

« L’association a démarré à partir de valeurs non négo-ciables : chaque enfant peut réussir », souligne Claude Chevassu, président d’ECCOFOR - pour Écouter Comprendre Former -. La capacité d’accueil est actuellement de six jeunes, l’association disposant notamment d’un maître professionnel salarié, accompagné de bénévoles pour le suivi individua-lisé. « Les jeunes s’inscrivent d’emblée dans une démarche entrepreneuriale économique car ils créent de la richesse ». Juralternance compte aussi des vacataires qui sont des enseignants rémunérés. Notons que l’atelier accueille le premier emploi d’avenir sur Dole, un aide mécanicien qui possède un CAP de méca-nique. De nouveaux postes devraient être créés en 2014, comme d’autres emplois d’avenir de trieurs appaireurs de pneumatiques usagés, formés en interne. Une deuxième section sera également créée, basée sur le métier en tension de ser-rurier métallier, pour lequel la demande des entreprises est assez forte. Un poste de chef d’atelier et de maître professionnel va se créer autour de cette section.

Il existe des niches économiques délaissées : col-lecte, tri, valorisation de pneus en deuxième vie

- des pneus classés déchets mais qui peuvent être réparés, vulcanisés, appareillés... « Des pneus très peu chers proviennent de pays d’Asie du Sud Est, mais ils sont compliqués à valoriser car la valeur n’est pas présente », explique Claude Chevassu. « En revanche, des pneus Michelin ont un potentiel plus élevé ». 100 000 euros de pneus classés déchets sont achetés à un collecteur agréé, avant d’être valorisés, classifiés, contrôlés et enfin remis sur le circuit de vente.

ECCOFOR travaille en partenariat avec des structures qui s’occupent de jeunes en difficulté, comme par exemple des maisons pour enfants à caractère social. « Nous avons aussi des primo arrivants, des demandeurs d’asile, qui n’ont pas forcément les possi-bilités d’être orientés facilement vers les informations qui pourraient leur correspondre », explique Morgane Ha-monet, chargée de mission. « Nous sommes en liaison avec l’association de scolarisation des enfants tziganes, qui bénéficie d’un appui de l’éducation nationale pour prendre en compte les problèmes pouvant surgir pour des familles sédentarisées, mais issues des gens du voyage par exemple ».

Depuis un an, l’activité économique de Ju-ralternance est équilibrée. « Nous sommes une asso-ciation à but non lucratif, car toute la richesse créée est

reversée sur la partie pédagogique, qui elle-même n’est pas financée. Nous n’avons pas d’apport extérieur », souligne Morgane Hamonet. S’inscrivant dans l’économie sociale et solidaire, les financeurs actionnaires de l’association ne touchent pas de dividendes. Comme dans une coopérative, les résultats sont réinvestis en direction des salariés et de l’outil de travail. « Les centres auto, les garagistes s’arracheront ces jeunes car ils auront une formation pratique, technique, ils seront bien dans leur peau, capables de communiquer avec le client, le conseiller, remplir une fiche de travail et pourquoi pas faire du commerce à terme », ajoute Claude Chevassu.

Ce dernier évoque enfin le rôle important des collectivités territoriales et locales. « Juralternance, c’est vraiment des mises en mouvement sur un territoire, le pouvoir politique qui nous accompagne, les enseignants, le monde économique ». L’aventure ECCOFOR sym-bolise également l’idée que l’entreprise, en mêlant l’éducation et l’économie, peut être aussi un sup-port social.

www.eccofor.fr

JuralternanceDans la filière des pneumatiques, il n’existe pas de formation ini-tiale. ECCOFOR, association basée à Dole, met donc en contact entreprises recherchant des per-sonnes qualifiées et jeunes qui ont décroché de l’école. Valoriser les jeunes en les formant, pour créer de la richesse et des emplois, tel est le credo d’ECCOFOR qui porte l’école de production Jural-ternance.

En novembre dernier, l’école Juralternance figurait parmi les lauréats du dispositif Rally’nov, qui met en lumière l’innovation sociale au sein de l’entreprise - Photos : Vincent Bidault

MARS 2014

FORMATION

Le bœuf comtois s’offre une marque

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Page 8: Perspective mars 2014

C’est bien sa passion pour les célèbres briques en plastique qui a poussé Patrick Mago a ouvrir son magasin de Lons-le-Saunier. Cet ancien ingénieur de formation, qui a travaillé dernièrement pour EDT - Electricité de Tahiti - nous fait remarquer qu’il n’existe pas réellement de rapport entre son ancienne profession et cette nouvelle activité. « Je m’occupais de la maintenance des centrales hydroélectriques de l’île », explique-t-il.

Il faut tout de même noter que le monde des Lego est un univers particulièrement ludique, qui mobi-lise aussi, depuis 65 ans maintenant, l’ingéniosité des enfants du monde entier – et des parents ! -. Il y a ainsi fort à parier que des vocations de méca-niciens, ingénieurs et techniciens divers sont nées suite aux heures passées à jouer aux Lego.

C’est après une étude de marché que Patrick décide d’ouvrir BrickAFOLi, qui propose des boîtes de Lego neuves ou reconditionnées, ainsi que des pièces détachées. « Le nom du magasin est BrickAFOLi, avec l’acronyme AFOL en majuscule qui signifie : Adult Fan Of Lego ». Ce genre de magasin dédié à la marque Lego existe déjà aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. En France et sur la Franche-Comté en particulier, ce type d’endroit, tout à fait indépendant de la marque, est très peu courant, d’autant que Patrick Mago propose aussi des ateliers qui permettent d’explorer réellement le potentiel des pièces Lego. Les boîtes Lego, ce sont des milliers de pièces différentes. « J’avoue ne pas savoir exactement combien de références je possède, mais je dois avoir environ 100 000 pièces en stock actuellement ».

BrickAFOLi propose un magasin mais aussi un espace atelier. « Le principe, c’est d’inciter les enfants à trouver des solutions à des petits problèmes qu’on leur présente avec des Legos », explique Patrick Mago. Initiation à la robotique et atelier d’animation figurent aussi au programme. On apprend ainsi à réaliser un petit film d’animation, image par image... La réservation à ces ateliers est conseillée. « C’est mieux pour qu’on puisse organiser des groupes, mais on improvise, on s’adapte si besoin ».

Si BrickAFOLi vend des produits neufs, Lego d’occasion et pièces au détail sont également pro-posés. Le magasin rachète en outre les vracs, ainsi que des stocks à la pièce ou au poids. Les boîtes vides sont aussi recherchées et le dépôt-vente est possible. BrickAFOLi réalise également à la demande des portraits en mosaïque, des maisons de famille, etc. Le commerce n’étant pas sa voca-tion première, Patrick a embauché à mi-temps une vendeuse, qui anime également avec lui les ateliers. L’objectif est d’aller vers un temps plein, et dedévelopper davantage la vente et les anima-tions en magasin. Il faut dire que les idées ne manquent pas, et BrickAFOLi devrait prochaine-ment développer ses ateliers, notamment en

direction des scolaires. Des collaborations de-vraient être bientôt mises en place avec le cinéma de Poligny par exemple, dans lequel des ateliers seront organisés dans le cadre du Festival des Pe-tits Bouts. En février est notamment sorti sur les écrans de cinéma Lego Movie, un film d’animation qui tourne autour de l’univers du jeu de construc-tion, qui devrait encore accroître l’intérêt pour les petites briques encastrables. BrickAFOLi com-mence également à mettre en place des collabora-tions avec des centres d’activité périscolaires, afin de proposer là encore des ateliers créatifs.

BrickAFOLi 17, rue des Salines à Lons-le-Saunierwww.brickafoli.com

DES ENTREPRISES ET DES HOMMESMARS 2014

BrickAFOLiPatrick Mago a décidé d’assouvir sa passion et de créer son emploi par la même occasion. Après un séjour de deux ans à Tahiti, dans le cadre de sa profession d’ingé-nieur, Patrick débarque dans le Jura. C’est à Lons-le-Saunier qu’il ouvre son magasin consacré aux jouets Lego. Depuis septembre dernier, BrickAFOLi accueille le jeune public, mais également les adultes. Nostalgie oblige...

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BrickAFOLi accueille bien sûr un public enfant, organisant notamment des ateliers créatifs, mais le magasin s’adresse aussi aux adultes qui ont joué avec les célèbres briques lorsqu’ils étaient eux-mêmes enfants...- Photos : BrickAFOLi

Retrouvez Patrick Mago en images qui nous parle de son magasin sur la chaîne Youtube

de Perspective