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Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
Plantes médicinales de la Moyenne Moulouya(Nord-Est du Maroc)
Une étude ethnobotanique et ethnopharmacologique a été réalisée auprès de la population de la Moyenne Moulouya dans laprovince de Boulamne afin d’identifier les différents modes d’utilisation et d’exploitation des plantes médicinales. Cette zone,soumise à de rudes conditions climatiques, est occupée par une population démunie avec un taux d’analphabétisme importantet exerçant principalement une activité agropastorale.
Des enquêtes réalisées en 2003 et 2004 ont permis de dénombrer 117 espèces médicinales appartenant à 44 familleset 101 genres.
Les feuilles constituent la partie la plus utilisée. La majorité des remèdes sont préparés sous forme de décoction et utilisés parles deux sexes à des tranches d’âge et à des niveaux socioéconomiques et intellectuels différents.
Mots-clés : Plantes médicinales, Ethnobotanique, Ethnopharmacologie, Moyenne Moulouya, MarocRésum
é
El HassaniM.1, Douiri E. M.1, Bammi J.1, Zidane L.1, Badoc A.2*, Douira A.1
Ethnopharmacologie au Maroc
INTRODUCTION
Le Maroc possède une longue tradition d’usage de plantesmédicinales de par la diversité de sa flore et sa positiongéographique de carrefour entre l’Europe et l’Afrique(Bellakhdar, 1997).
Ces dernières années, les études scientifiques portant sur l’usagetraditionnel des plantes médicinales et aromatiques commencentà se multiplier notamment avec l’apparition en 1997 d’un ouvragemagistral de Jamal Bellakhdar intitulé : La Pharmacopéemarocaine traditionnelle : médecine arabe ancienne et savoirspopulaires. Le fil directeur tracé par Bellakhdar constitueactuellement un repère incontestable pour les études menées surles plantes médicinales et aromatiques au Maroc.
Parallèlement aux programmes de certains organismesinternationaux tels l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) etl’Union Mondiale pour la Conservation de la Nature (UICN) quivisent à promouvoir l’usage des plantes médicinales dans les paysen voie de développement pour des buts thérapeutiques tout enconservant la diversité écologique, notre travail est une contributionfloristique, ethnobotanique et ethnopharmacologique afin dedéceler les connaissances acquises par la population locale de laMoyenne Moulouya en matière de soins traditionnels.
L’inventaire de ce riche héritage local, dont le secret est détenu parles guérisseurs, les herboristes et les personnes âgées est d’uneextrême utilité car celui-ci risque de disparaître à cause del’évolution des modes de vie et de la baisse de transmission destraditions orales.
1. Zone d’étude
La Moyenne Moulouya s’étend sur une superficie de 16 800 km2.C’est une large cuvette sédimentaire, représentée par 6% demontagnes (Moyen et Haut-Atlas), 55% de plateaux (Rekkam) et39% de plaines (vallée de la Moulouya proprement dite) (Figure 1).Cet espace qui correspond géographiquement aux hauts plateauxet leurs bordures se situe entre les latitudes 32° 50’ et 33° 50’ et depart et d’autre de la longitude 4° ouest (Combe et Simont, 1971).
1. Laboratoire Botanique & Phytoprotection, Faculté des SciencesUniversité Ibn Tofaïl, BP 133, 14000 Kénitra, Maroc
2. GESVAB - EA 3675, Université Bordeaux Segalen ISVV (Institut des Sciences de la Vigne et du Vin) 210 Chemin de Leysotte, CS 50008, 33882 Villenave-d’Ornon
* Correspondance : [email protected]
Contact
La Moyenne Moulouya présente de fortes analogies avec leszones présahariennes telles que l’aridité (précipitations annuellessouvent entre 50 et 400 mm) et les fortes amplitudes thermiques(environ -2°C en hiver et 41°C en été) en raison des influencessahariennes, de la continentalité et de la proximité des montagnes(Bidault, 1953 ; Raynal, 1961).
La Moyenne Moulouya renferme unezone bioclimatique particulièrement aride(poche saharienne entre Missour etOutat-El-Hadj) dominée par despeuplements d’Amarantacées,Astéracées et Poacées (Pujos, 1958). Ils’agit d’une végétation steppiquecaractérisée par une forte dispersion desindividus et une grande variabilité detaille et de formes (M’Hamdi, 1981).
La population totale de la MoyenneMoulouya est passée de 118 127habitants en 1994 à 137 018 en 2004, soitun taux d’accroissement annuel de 1,6%,supérieur à l’accroissement marocainnational de l’ordre de 1,4% (HCP, 2004).L’exode rural est favorisé par lasécheresse et l’absence d’infrastructures.
Les principales confédérations tribales dela Moyenne Moulouya sont les Béni Guill,les nomades Outat-El-Hadj, les AitSerhrouchène, les Béni Snassen et unemultitude de lignées ou «leff» (Tag, 2003).
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Elle peut être divisée en quatre domaines géologiques distinctsriches en calcaire, en dolomie, en marne et en gypse. Elle se situeen majeure partie dans le territoire de la province de Boulemane(86% de la surface de la province). Elle fait partie également dudomaine mésétien et plus précisément de la Meseta orientale oumaroco-oranaise (Derrar, 1988).
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Figure 1. Carte du bassin versant de la Moulouya
Oued Moulouya dans la région de Ksabi (Photo E.M. Douiri)
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On peut distinguer des villageois sédentaires cultivateurs quis’occupent des terres irriguées au bord des grands oueds(Moulouya, Chouf Cherg et Cheg El Ard), des nomadeséleveurs d’ovins et de caprins dans les hauts plateaux deDahra et du Rekkam, et des citadins avec commerces etservices dans les municipalités de Missour et d’Outat-El-Hadj.
MATERIEL ET METHODES
L’enquête a été réalisée auprès de tradipraticiens, d’herboristes,d’agriculteurs, de bergers et d’usagers des plantes médicinales,soit 400 personnes. Les personnes concernées sont pour la plupartâgées et les femmes représentent une forte proportion del’ensemble car elles pratiquent couramment les soins traditionnels.
Les enquêtes ont été menées en langue arabe dans les régionsarabophones. Dans les régions berbérophones on a fait appel à untraducteur de la même ethnie et du même dialecte que la tribu.
Une enquête préliminaire a été réalisée en mars-avril 2003 afin deprospecter les zones d’enquête, appréhender le comportement dela population locale vis-à-vis de l’enquête, obtenir des informationsgénérales sur les plantes médicinales et enfin récolter etdéterminer les espèces utilisées, en nous inspirant d’enquêtessimilaires (Kahouadji, 1995 ; Bammi 2002 ; Bammi et Douira,2002 ; El Rhaffari, 2002).
L’enquête définitive a eu lieu en avril-mai 2004 et s’est baséesur le remplissage d’une fiche (Figure 3, p.10) au coursd’entretiens individuels.
L’identification des échantillons, récoltés sur le terrain, a étéeffectuée au Laboratoire de Botanique & Phytoprotection (Facultédes Sciences de Kénitra).
Seize stations ont été retenues (Figure 2) et sont situées dansquatre ensembles phytogéographiques distincts, tous situés dansla province de Boulmane :
n poche saharienne entre Missour et Tendit (5 stations),n piémonts du Moyen Atlas septentrional au Nord et du Haut
Atlas oriental au Sud (6 stations),n hauts plateaux (2 stations),n vallée proprement dite de l’Oued Moulouya (6 stations).
Les informations ont été inscrites sur des fiches de donnéesbrutes. Le contenu des fiches d’enquête a été recopiémanuellement puis transféré sur une base de données (Excel) ettraité afin d’obtenir des données standardisées portant sur lesaspects suivants :n fréquence d’utilisation des plantes médicinales selon l’âge, le
sexe, le revenu, la situation familiale et le niveau d’étude,n parties utilisées de chaque espèce,n modes de préparation des remèdes,n doses utilisées,n résultats des soins.
RESULTATS ET DISCUSSION
1. Profil des enquêtés
1.1. Âge
L’utilisation des plantes médicinales touche toutes les tranchesd’âge (Figure 4). Il s’agit essentiellement des personnes de plus de40 ans, les plus âgées bénéficiant d’une meilleure connaissancedes plantes médicinales en raison de l’expérience accumulée et dela transmission du savoir-faire populaire. Pour les moins de 20 ans,l’utilisation est très faible (4%). On aurait donc une perte de
l’information chez les jeunes.
1.2. Sexe
Les hommes (48%) utilisent quasiment autant les plantesmédicinales que les femmes (52%). Ces dernières possèdent unpeu plus de connaissances sur les plantes et leurs modesd’utilisation et de préparation. D’autres travaux ethnobotaniquesont montré que les femmes sont plus demandeuses du savoirphytothérapique traditionnel au Maroc que les hommes (Bejbouji,
Figure 2. Localisation des seize stations étudiées dans la Province de Boulmane
Figure 4. Utilisation des plantes médicinales de la MoyenneMoulouya selon l’âge
universitaires utilisent peu les plantes médicinales.1.4. Situation familiale
Les plantes médicinales sont beaucoup plus utilisées par despersonnes mariées (71%) que célibataires (29%). Cela s’expliquevraisemblablement par le souci de réduire les charges de visitemédicale et de pharmacie.
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2006 ; Srhayri, 2007).1.3. Niveau de scolarisation
La majorité des utilisateurs sont analphabètes ou d’un niveaud’éducation moyen (Figure 5). Le taux d’analphabétisme est élevéen milieu rural et chez les nomades ou semi-nomades des hautsplateaux. Les gens ayant un niveau d’études secondaires et
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FICHE D’ENQUÊTEDate : ………………....................... N° : ............................................
INFORMATEUR1) Age : .................................................................................................................................................................................................................................................2) Sexe : masculin q féminin q3) Niveau d’étude : primaire q secondaire q universitaire q analphabète q4) Profession : ......................................................................................................................................................................................................................................5) Situation familiale : célibataire q marié q6) Localité : ville q village q douar q nomade q7) Lorsque vous vous sentez malade, vous vous adressez :- A la médecine traditionnelle q
Pourquoi : efficace q acquisition facile q moins cher q médicament inefficace q- A la médecine moderne q
Pourquoi : efficace q plus précise q toxicité des plantes q- Si c’est les deux, quelle est la première :
médecine traditionnelle q médecine moderne q
MATÉRIEL VÉGÉTAL1) Nom vernaculaire (berbère, arabe, français) : .................................................................................................................................................................................2) Nom scientifique : ............................................................................................................................................................................................................................3) Origine de la plante : ........................................................................................................................................................................................................................4) Biotope : aquatique q terrestre q5) Nature du sol : argileux q sableux q rocheux q calcaire q autres (spécifier) :..............................................................................................6) Technique de la récolte : manuelle q mécanique q
PRÉPARATION DE LA DROGUE1) Plante seule q ou association de plantes q
Si association de plantes, citer la recette : .................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................................
2) Etat de la plante : fraîche q sèche q3) Si sèche, méthode de séchage : à l’air libre q exposée au soleil q à l’ombre q autres (spécifier) : ..........................................................4) Parties utilisées : tiges q feuilles q fleurs q fruits q graines q écorces q racines q
bulbe q plante entière q autres combinaisons : ............................................................................................................................................................5) Dose utilisée : pincée q poignée q cuillerée q autres : .....................................................................................................................................6) Mode de préparation : infusion q décoction q macération q poudre q autres (spécifier) : ...........................................................................7) Méthode de conservation : à l’abri de la lumière q exposée à la lumière q dans des flacons q
dans des sachets en plastiques q dans des sachets en papier q autres : ....................................................................................................................
UTILISATION1) Type de maladie : ............................................................................................................................................................................................................................2) Diagnostic : par soi-même q par le médecin q par le guérisseur q par la famille q Autres : .....................................................................3) Lorsque vous voulez utiliser une plante, vous vous adressez à : un herboriste q un pharmacien q
l’expérience des autres q des livres q autres : …………………..………………………………4) Résultats des soins : guérison q amélioration q évolution de la maladie q
Effets secondaires q citer ces effets : ……...………………………………………………………………….5) Connaissez-vous des plantes toxiques dans la région : oui q non q
Si oui, donnez des exemples : .........................................................................................................................................................................................................
Figure 3 : Fiche d’enquête sur les plantes médicinales de la Moyenne Moulouya
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1.5. Revenu
L’usage des plantes en médecine traditionnelle se manifeste peuchez les individus ayant un revenu élevé (15%) ou moyen (22%),et beaucoup plus chez ceux ayant de faibles ressources (63%),majoritaires car les médicaments coûtent cher alors que nombre deplantes médicinales sont récoltables gratuitement dans la nature.
2. Soins traditionnels
Les enquêtes ethnobotaniques dans la région de la MoyenneMoulouya ont permis d’inventorier 117 espèces et sous-espèces,appartenant à 44 familles et 101 genres (Tableau I, p. 14).
Les familles les plus représentées sont les suivantes : lesAstéracées (21 espèces), Lamiacées (9), Amarantacées (7),Brassicacées (6), Poacées et Caryophyllacées (5), Fabacées etApiacées (4). Plantaginacées, Cistacées, Anacardiacées,Cupressacées, Polygonacées, Xanthorrhoéacées, Borraginacéeset Salicacées correspondant chacune à 3 espèces. Les autresfamilles sont peu représentées. Ces résultats concordent avecceux de Khahouadji (1995) et Bammi (2002) mais divergent deceux obtenus par Hseini et al. (2007) dans la région de Rabat oùles Apiacées sont représentées par 26 espèces, au lieu de quatredans la Moyenne Moulouya.
2.1 Espèces d’usage fréquent
La pharmacopée traditionnelle est à base de plantes spontanées,rarement de plantes cultivées. Quelques espèces proviennent del’extérieur de la Moyenne Moulouya comme Tetraena gaetula,endémique du sud du Maroc, ou les trois Salicacées. Elle estsurtout le fruit du savoir des communautés nomades et semi-nomades. Les taxons les plus utilisés en médecine traditionnellesont largement répandus dans la région (Tableau II).
2.2. Origine des informations
32% de la population se réfèrent aux expériences des autres pourutiliser des plantes médicinales comme remède contre desmaladies bien déterminées en accord avec une transmission despratiques traditionnelles d’une génération à l’autre. 64% de lapopulation se réfèrent aux herboristes et 4% des personnesconsultent les ouvrages de médecine traditionnelle arabe. Cettefaible proportion s’explique par le taux d’analphabétisme élevédans la région, la rareté des livres et les faibles ressources de la
population locale.2.3. Parties utilisées
Les soins traditionnels dans la Moyenne Moulouya concernentessentiellement les parties aériennes, notamment les feuilles,suivies des tiges feuillées puis de la plante entière, et très peu lesparties souterraines (Figure 6).
2.4. Mode de préparation
Les modes d’emplois sont divers : décoction, infusion, friction,cataplasme, fumigation, etc. La décoction est le mode d’emploi leplus répandu car la population locale pense que la «chaleur
Figure 5 : Utilisation des plantes médicinales de la MoyenneMoulouya selon le niveau d’étude
Figure 6. Répartition des différentes parties utilisées pour lesplantes médicinales de la Moyenne Moulouya
Famille Nom scientifique Fréquence d’utilisation
Asteraceae Artemisia herba-alba 97Taraxacum officinale 51
Lamiaceae Rosmarinus officinalis 83Ajuga iva 74Teucrium polium 53
Cupressaceae Tetraclinis articulata 72
Capparaceae Capparis spinosa 60
Apiaceae Foeniculum vulgare 57
Caryophyllaceae Spergularia media 41
Tableau II. Plantes médicinales de la Moyenne Moulouyales plus fréquemment citées dans l’enquête
Figure 7. Répartition des modes de préparation des remèdes àbase de plantes médicinales de la Moyenne Moulouya
supprime la toxicité des plantes» (Figure 7).2.5. Indications thérapeutiques
La majorité des espèces médicinales est utilisée pour traiter lesmaladies du tube digestif (Figure 8). Viennent ensuite les maladiesde la peau puis les maladies urogénitales.
Figure 8. Répartition des indications thérapeutiques pour lesplantes médicinales de la Moyenne Moulouya
Les maladies respiratoires sont les moins traitées. Inversement,Hseini et Kahouadji (2007) ont montré que, dans la région deRabat, les maladies respiratoires occupent la première place enmatière de soins traditionnels par les plantes. Ceci pourrait être dûau climat océanique de cette région alors que la Moyenne
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Moulouya est une zone à climat sec.2.6. Dose utilisée
Pour 44% des utilisateurs, la dose reste aléatoire, ce qui semanifeste par des effets néfastes sur la santé. Les 56% qui utilisentdes doses conventionnelles le font par pincée (18), par cuillerée(34) ou par poignée (48%).
2.7. Résultats des soins
50% des gens perçoivent une guérison des maladies traitées, 42%constate une amélioration de l’état de santé et 8% des effetssecondaires, des états de toxicité voire une évolution nonsouhaitée de la maladie.
Seulement 21% de la population connaissent certaines plantestoxiques de la région. Les plus citées sont Nerium oleander,Peganum harmala, Citrullus colocynthis, Tamarix gallica, etl’Amarantacée Hammada scoparia.
CONCLUSION
L’utilisation des plantes médicinales dans la Moyenne Moulouya serépartit selon le niveau d’étude et le niveau socio-économique. Lerecours à cette pratique est d’ailleurs très répandu dans tout le
t Elevage de dromadaires dans la région d'Outat El Hajt Vue panoramique de la région de Tenditq Récolte des plantes médicinales dans la station de Teggour
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32(342) : 1135-1145.
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La grande majorité de la population croit que les plantes médicinalespermettent une guérison ou une amélioration de l’état de santé. Lesposologies ne sont pas précises et varient d’une personne à l’autrepour la même indication. La méconnaissance des plantes toxiquespar près de 80% des personnes interrogées pourrait être due aufaible niveau de scolarisation et au manque de sensibilisation.
Les familles les plus représentées dans la flore médicinale de laMoyenne Moulouya sont les Astéracées, les Lamiacées, lesAmarantacées et les Brassicacées. Les utilisations thérapeutiquesconcernent surtout le système digestif. Plusieurs espèces n’ont pasété étudiées dans les pharmacopées européennes et mériteraientde faire l’objet de recherches phytochimiques.
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Ethnopharmacologie au MarocFamille
Espèces médicinales
Noms vernaculaires
Parties utilisées
Modes
Propriétés
Bellakhdar (1997)
genres/espèces
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d’utilisation
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Ethnopharmacologie au Maroc
• 47 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
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• 48 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
Ethnopharmacologie au MarocFamille
Espèces médicinales
Noms vernaculaires
Parties utilisées
Modes
Propriétés
Bellakhdar (1997)
genres/espèces
arabe
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Amar
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Ethnopharmacologie au Maroc
• 49 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
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• 50 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
Ethnopharmacologie au MarocFamille
Espèces médicinales
Noms vernaculaires
Parties utilisées
Modes
Propriétés
Bellakhdar (1997)
genres/espèces
arabe
berbère
d’utilisation
Apiac
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Ethnopharmacologie au Maroc
• 51 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
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1/2
• 52 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
Ethnopharmacologie au MarocFamille
Espèces médicinales
Noms vernaculaires
Parties utilisées
Modes
Propriétés
Bellakhdar (1997)
genres/espèces
arabe
berbère
d’utilisation
Tam
arica
ceae
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aL.
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n1/
1
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gingiv
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Ethnopharmacologie au Maroc
• 53 •
Ethnopharmacologia, n°50, juillet 2013
Ranu
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lphini
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1Tr
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Fijel
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