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Histoire de l’éducation Conseils : Bien lire le sujet Dans l’introduction expliquer les mots, les situer pour faire naître un problème Une introduction & une conclusion Qualité de la langue = 2 points sur le style & l’orthographe Bien lire les consignes (photocopie). -------------------------------------- La première fois où on se préoccupe de l’histoire de l’éducation c’est à la Sorbonne au début du siècle, pour former les agrégés(prof de la 6 ème à la terminale). En 1904/1905 DURKHEIM est chargé de ce cours d’histoire de l’éducation. PUF : « Histoire de l’éducation » DURKHEIM. Questions possibles à se poser pour étudier l’histoire de l’éducation : Quelle instance donne un sens à l’école ? * pendant très longtemps c’est l’église * puis l’état pour prendre la place de l’église Pour qui & comment se fait le choix des gens à instruire ? Qui sont les appelés ? Les exclus ? Fille ou garçon ? Jusqu’à quel âge ? Quels savoirs en liaison avec le savoir savant sont jugés dignes d’être transmis ? Quelles valeurs sont aussi jugées dignes d’être transmises ? Valeurs chrétiennes avec l’église, valeurs républicaines avec FERRY. Comment les a-t-on fait passer concrètement ? Poids terrible : vers 1500, organisation de la classe. Est-ce que je peux évaluer ce que ça a donné à chaque période ? 1. LE TEMPS OU L’EGAL ACCES AU SAVOIR NE SE POSE PAS. Les enfants de riches peuvent accéder au savoir. Les autres non. Ca ne dérange personne. Pas d’échec scolaire car il n’intervient que lorsqu’on démocratise. 1.1 De la Gaule romaine(1 er siècle av. J.-C.) au 12 ème siècle(XIIème siècle-années 1100) ou le passage de la transmission d’une culture gréco-latine à celle d’une culture chrétienne. Quand CESAR(52 av. J.C.) conquiert la Gaule, 2 lieux de contact avec la culture du Bassin Méditerranéen (grecque &

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Histoire de l’éducationConseils : Bien lire le sujet Dans l’introduction expliquer les mots, les situer pour faire naître un problème Une introduction & une conclusion Qualité de la langue = 2 points sur le style & l’orthographe Bien lire les consignes (photocopie).

--------------------------------------La première fois où on se préoccupe de l’histoire de l’éducation c’est à la Sorbonne au début du siècle, pour former les agrégés(prof de la 6ème à la terminale). En 1904/1905 DURKHEIM est chargé de ce cours d’histoire de l’éducation. PUF : « Histoire de l’éducation » DURKHEIM.

Questions possibles à se poser pour étudier l’histoire de l’éducation   : Quelle instance donne un sens à l’école ?

* pendant très longtemps c’est l’église* puis l’état pour prendre la place de l’église

Pour qui & comment se fait le choix des gens à instruire ? Qui sont les appelés ? Les exclus ? Fille ou garçon ?

Jusqu’à quel âge ? Quels savoirs en liaison avec le savoir savant sont jugés dignes d’être transmis ? Quelles valeurs sont aussi jugées dignes d’être transmises ? Valeurs chrétiennes avec

l’église, valeurs républicaines avec FERRY. Comment les a-t-on fait passer concrètement ? Poids terrible : vers 1500, organisation de

la classe. Est-ce que je peux évaluer ce que ça a donné à chaque période ?

1. LE TEMPS OU L’EGAL ACCES AU SAVOIR NE SE POSE PAS. Les enfants de riches peuvent accéder au savoir. Les autres non. Ca ne dérange personne.Pas d’échec scolaire car il n’intervient que lorsqu’on démocratise.1.1 De la Gaule romaine(1 er siècle av. J.-C.) au 12 ème siècle(XIIème siècle-années 1100) ou le passage de la transmission d’une culture gréco-latine à celle d’une culture chrétienne.Quand CESAR(52 av. J.C.) conquiert la Gaule, 2 lieux de contact avec la culture du Bassin Méditerranéen (grecque & romaine) : le littoral méditerranéen : on parle latin & on écrit(les Gaulois n’écrivent pas) & Marseille : alphabet grec.Pour le reste, les Gaulois vivent sur la culture orale & la transmission à une élite de la saga, de l’histoire du peuple développement extraordinaire de la mémoire. Maintenant les civilisations ne travaillent plus leur mémoire(Gutemberg & les institutions scolaires).A partir du 1er siècle après J.C., arrivée de la culture gréco-latine.1.1.1. le contexte culturel dans l’empire romain dont fait partie la Gaule(le poids de la rhétorique héritée des grecs) La culture romaine plus la culture grecque culture livresque & formation du corps(chez

les grecs) : harmonie(Iliade & Odyssée). Toujours pour les enfants «citoyens » Médecine, aspect scientifique : tout fait partie se la philosophie : physique &

métaphysique La rhétorique : art du discours, né vers 480 av. J.C. en Sicile(colonisée par les Grecs :

histoire des tyrans ayant dépossédé les gens de leur terre). Les romains privilégieront le droit & abandonneront l’aspect scientifique ; ils reprennent avec bonheur & transmettent la rhétorique.

* exorde introduction, tout le monde s’assied* discours actionné (en action) : cf. le théâtre dans les établissements scolaires depuis le 15/16ème siècle.

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* conclusion.Belle langue : fleurs de rhétorique : métaphores...Elle arrive ensuite à Athènes vers 400 av. J.C. création d’écoles : pour atteindre la vérité ou pour jouer avec la langue, «truander » les autres ?Platon : Socrate : dialectique = dialogue vers la vérité, marche à marche.Aristote : personnage complexe :

* veut apprendre aux jeunes gens un discours, à se débrouiller avec la langue. Voie moyenne. Longtemps présent dans ce qui est appris aux jeunes.

* « la poétique »(pour une élite) : discours très élaboré(catharsis), unité de temps, de lieu & d’action : base de nos auteurs du 17ème (Corneille, Racine). Nous sommes héritiers de ce passé !

Quand la Grèce «tombe » du côté romain : reprise de la rhétorique : Cicéron(106/43) : l’art de l’orateur. Beaucoup d’ouvrages : formation dès le plus jeune âge. Copié pendant tout le Moyen Age & même après.Quintilien(35/95) écrit un art de l’orateur aussi. Il prévoit précisément une éducation sous forme de plans qui commence très tôt : apprentissage du grec comme langue maternelle, puis latin bilinguisme. Apprentissage de la lecture & de l’écriture vers 7 ans. Apprentissage de la grammaire puis vers 14 ans, début de l’enseignement de la rhétorique.Domination de la rhétorique.

1.1.2. les écoles dans l’empire romain : Pour une minorité. Les petites filles peuvent y aller. Structures scolaires par âge. Rites initiatiques entre les structures.

* jusqu’à 7 ans : infantia : jupes de la mère, éducation domestique. Esclave pédagogie : celui qui amène l’enfant à l’école.* puerilitas : jusqu’à 11/12 ans. On va chez le primus magister(didascalos en grecdidascalie) ou le litterator(celui qui apprend les lettres) : lire, écrire, compter ; méthode syllabique 1970 ! Phrases morales. Calligraphie. Calcul (vient de calculi = cailloux).* Rite de passage pour devenir «éphèbe »(12/14 ans). Ephèbie : confrérie de jeunes pour les sports... Pour cela, demande écrite dont il nous reste quelques exemples : l’école n’était pas très efficace !* juvelinitas   : va chez le grammairien (le grammaticus) pour apprendre la langue latine & les grands auteurs : Virgile... pour avoir des modèles pour s’exprimer.

a partir de 15 ans, chez le rhéteur : manipulation du discours, travail oral, maîtrise. «culture classique » : on en parle à partir du 2ème siècle : vieille organisation romaine de la population de Rome, divisée en classes. Les plus riches = les classici culture de la 1ère

classe, des riches. Les plus pauvres = hors-classe, les proletari. Les écoles de rhéteurs les plus célèbres : Lyon, Autun, Besançon, Toulouse(Ausone vers 300).

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Vers 600 : soin à un moine de recalculer le calendrierpas d’année 0 !Platon & Aristote expliquent l’utilité & la nécessité de l’esclavage. Dans ce monde gréco-romain : arrivée du christianisme comme religion officielle & non plus cachée.1.1.3. l’essor du christianisme & ses effets sur l’éducation & l’instruction : que faire de l’éducation & de la culture gréco-latines ?Lecture d’un texte différent : la Bible : ancien & nouveau testament(les 4 évangélistes + l’apocalypse selon saint Jean) : connaissance culturelle & non de croyance !Le christianisme naît en Palestine sur un fond de religion monothéiste : juive.Dans le monde gréco-latin, il faudra 3 siècles avant que l’empereur se convertisse. Histoire mouvementée : martyrs...Le 1er empereur à se convertir est Constantin en 313 (lors d’une bataille, voit une croix).L’alliance du sabre & du goupillon durera très longtemps. Constantin déplace la capitale de Rome à Byzance qu’il rebaptise Constantinople & qui deviendra beaucoup plus tard Istanbul. Le pôle intellectuel se déplace vers l’orient. le monde occidental a du mal à continuer à vivre, donc les écoles aussi.En 395 le monde romain est coupé en 2 : l’orient reste calme, l’occident est un peu abandonné(pape à Rome), il est chrétien mais début de périodes troubléesdifficultés pour la culture, les écoles...En occident : qu’est-ce qu’on fait avec ce qui reste des anciennes écoles & la nécessité de former des gens qui s’occupent de diffuser la religion chrétienne ?Au début, pas de problèmes : passage par les écoles anciennes... 2intellectuels phares de la fusion encore possible des 2 cultures : Saint Jérôme (347/420) qui fait des études classiques, voyage & devient un personnage

important(cardinal). Il s’attaque à la traduction en latin de la Bible(ancien & nouveau testaments) : base de toutes les études de la Bible1500 : « la Vulgate ». Il réfléchit à l’apprentissage de la lecture aussi : gâteaux en forme de lettres(pratique retrouvée tout au long du Moyen Age) : nourritures terrestres & intellectuelles.

Saint Augustin (354-430) : originaire de l’actuelle Tunisie. Education à Carthage, très classique. Se convertit tard ; devient évêque. « De la doctrine chrétienne » ; « la cité de Dieu » ; « Les confessions » : première autobiographie connue.

Autre personnage Martianus Capella(vers 400) écrit un texte qui organise les études, la hiérarchie des disciplines scolaires = les arts libéraux(maîtrise de la langue : art, libéraux : qui ne sert pas à gagner de l’argent). La masse des individus doit se livrer au « nec otium »(non-loisir) : travailler(a donné négoce). Une minorité peut seule aller étudier les 7 arts libéraux pour « l’otium »= le superflu, le gratuit ! l’idée que les études sont du domaine du décor, du « gratuit »... elle va rester très longtemps.Les 7 arts par lesquels il faut passer : : La grammaire, la dialectique : discours à 2 : question/réponse, la rhétorique, la musique, l’arithmétique, la géométrie, l’astronomie.Il fait disparaître 2 disciplines : la médecine & l’architecture.Vision de l’enfance : à (re)dresser (cf. le péché originel). Pour les petits, avant l’âge de 7 ans, on est encore indulgent. Mais à l’adolescence : danger. L’éducation est toujours pour les garçons uniquement.1.1.4. écoles, culture biblique & latine dans la Gaule conquise par les Francs : une histoire longue(500-1200) faite de trois élans interrompus par des troubles profondsVers 500 : conquête de la Gaule par les «Barbares »(mot d’origine grecque = ceux qui ne parlent pas grec). Période longue, confuse, difficile pour les écoles & la culture.Arrivée des Francs : Clovis. Conversion au christianismele latin garde sa domination culturelle. Les temps fragiles de la réorganisation   : 2 personnages importants en opposition.

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Boèce(480-525) : traduit Aristote en latin, précise le contenu des 7 arts libéraux. Cassiodore(480-575) : pour lui tout enseignement doit partir de la Bible(pas de références

classiques).Problème : où former des gens pour la cléricature ?Il y a 2 types de clergé : Le clergé séculier : vit dans, avec tout le monde, dans le siècle(prêtre, évêque,

archevêque... pape) Le clergé régulier : vit dans des monastères, prie, travaille... suit une règle : emploi du

temps & orientations, valeurs d’un ordre religieux. Il naît vers l’Egypte & en occident : en Italie(saint Benoît : bénédictins : copie de tout texte) ; en Irlande(saint Colomban).

Le latin n’est plus la langue de baseapprentissage comme langue étrangèrestructures d’enseignement : Ecoles près des évêques, des cathédrales(de cathèdre = chaise de l’évêque) : écoles

épiscopales Ecoles près des monastères Ecoles paroissiales, près du curé, mais beaucoup plus rares : sud de la gaule

surtout(Arles).Sur ces 3 types d’écoles, celles qui fonctionnent à peu près sont les écoles monastiques, qui ont des bibliothèques. Néanmoins, difficulté liée à la qualité de l’écriture(époque mérovingienne). Il est très difficile d’apprendre à lire. La communication écrite risque de s’arrêter car chacun «invente » son propre système d’écriture.

Le pape Grégoire le Grand constate que l’église ne peut plus se permettre de former autre chose que des clercs i.e. des individus pour la servir(futurs membres du clergé). Il décide donc en 590 de renoncer à former des laïcs & condamne la culture gréco-latine : tout est dans la Bible.La société est coupée en 2 : la grande masse n’a pas de «lettres »(illeteratus) ; un petit noyau autour du clergé a des lettres(litteratus).

La brève embellie de «la Renaissance carolingienne   »(750-900)   : autour de charlemagneArrivée de Charlemagne : homme à poigne, fait des conquêtes, vers la Saxe. Empereur, 1er

Européen. A un très grand territoire ; chrétien. Son père obtient du pape le sacre des rois qui durera Louis XVIdimension quasi divine, «contrat entre Dieu & le roi. Roi très puissant.« La renaissance carolingienne » : s’installe à Aix la Chapelle(à peu près le centre de son empire) : construit palais, église... attire les lettrés de toute l’Europe : Alcuin(anglais) qui s’occupe des écoles. Charlemagne essaie d’avoir dans son palais l’ancêtre de l’ENA : il voudrait des laïcs instruits pour surveiller son territoire : les «missi dominici »(envoyés du maître) : à l’heure actuelle, les préfets.Dans les monastères, renaissance carolingienne basée sur le latin vers 850-900 où commence la difficulté à maîtriser le latin qui est devenu une langue étrangère liée à la religion chrétienne ; mise au point de la minuscule carolingienne, code graphique(Raban Maur : ami, disciple de Alcuin). Les ligatures(=contraction de lettres. L’@ est une ligature) sont mises au point vers 750.«La culture c’est de regarder derrière soi, c’est toujours «réactionnaire ». » Brigitte DANCELA l’issue de cette période(mort de charlemagne en 814) arrivée des Normands. Pillent les monastères, brûlent les livres... invasions par l’est aussi900.

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La brève embellie de «la Renaissance carolingienne   » (750-900)   : suiteEmbellie de la renaissance carolingienne autour de Charlemagne. Dans les monastères, & la renaissance carolingienne : tout est basé sur le latin jusqu’en 850/900 où on commence à avoir des difficultés à maîtriser le latin.La grammaire est ce qui sert à comprendre la structure de la langue latine. On s’appuie sur des grammaires latines du 4ème & 6ème siècle & qui paraissent simples & faciles : Celle de DONAT au 4ème siècle : copiée, recopiée, imprimée Celle de PRISCIEN au 6ème siècle : moins connue.Le latin est devenu une langue étrangère, liée à la religion chrétienne : base de la culture.Le pouvoir royal se réduit. Hugues CAPET en 987 est un petit roi minable qui a Paris, Orléans & Senlis. Insécurité, les monastères font le «gros dos », le grec est abandonné.

Les brillantes mais rares écoles des années 1000 & 1100(XI ème & XII ème siècles) qui commencent à entrer en contact avec la culture arabe   :   :

Première remarque : ces écoles sont des écoles provinciales où l’on fait des études supérieures. Elles attirent des étudiants car elles ont un maître célèbre, érudit. 1ére école   : celle de Reims où enseigne GERBERTd’Aurillac (né en Auvergne) beaucoup

en contact avec l’Espagne musulmane. Très vite il comprend qu’il faut soutenir Hugues CAPET (sacre à Reims : pas un hasard !). son sens politique aigu fait qu’il deviendra pape : Sylvestre II (le sabre & le goupillon).

2 ème école   : Fleury sur Loire où se trouve une grande abbaye bénédictine, avec ABBON qui soutient aussi Hugues CAPET mais ne s’entend pas avec GERBERT : conflits intellectuels & politiques. Conseiller du roi, spécialiste en droit canon alors que GERBERT est spécialiste des sciences.

3 ème école   : Chartres : très brillante : FULBERT qui veut agrandir sa bibliothèque, lancer l’idée de reconstruire la cathédrale (bâtir, construire pour Dieu). Oncle d’Héloïse(femme très cultivée). amoureuse d’ABELARD mais cela ne plaît pas à FULBERT & c’est lui qui fera émasculer ABELARD. Correspondance entre les 2 amants.

4 ème école   : Laon avec ADALBERON : « Les uns prient, les autres combattent, les autres enfin travaillent » : clergé, roi & nobles(les seigneurs), la masse(paysans, artisans) qui deviendra le tiers-état. Partition en 3 de la société avec droits & devoirs de chacun. Entreprise de moralisation, normalisation d’une société extrêmement violente. Il veut faire comprendre(au roi) que le mariage est sacré : christianisation de la royauté.

5 ème école   : du BEC-HELLOIN : saint Anselme, d’origine italienne. A ABELARD comme élève mais aussi LENFRANC(futur évêque de Canterbury). Ses idées : toute vérité se trouve en Dieurisque de blocage. A quoi sert d’aller observer, regarder... ? Tout est dans le verbe, les choses sont dites par Dieu. On ne peut travailler qu’un jeu de langue totalement étranger à toute observation. C’est la parole qui crée. Les choses n’ont pas besoin d’exister. « je crois pour comprendre ».

la relation parole-chose est la grande question du Moyen Age. 6 ème école   : à Paris : des écoles dans des monastères rive gauche(actuel Quartier Latin) :

saint Germain(des près) ; sainte Geneviève(le Panthéon) ; saint Victor(université de Jussieu, Paris VII). Elles ont du mal à lutter contre celles de la province mais vont finir par prendre le dessus au cours des années 1100. Maîtres : ABELARD, Hugues de Saint Victor.

Tous ces gens, intelligentsia européenne, se déplacent. Pas de notion de nation. Europe de la culture.

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2 ème remarque   : dans cette période, le contact avec la culture musulmane devient de plus en plus important. Les contacts culturels sont difficiles car en 1099 : croisade. Mais contacts aussi via l’Espagne. cette culture musulmane apporte la transmission & une réflexion sur la culture gréco-latine : traductions de textes d’Aristote & commentaires qui alimentent la réflexion textes gréco-latins des médecinsalimente la médecine médiévale. Mais transmettent

aussi leur propre culture médicale. Beaucoup de scientifiques, médecins viennent d’Iran : Aircenne dont les textes sont la base de la médecine européenne

« passeur » de la numération indienne(de 1 à 9) : Al KHARIZNI(vers 1000) donnera algèbre. Passage par l’Espagne. avant : chiffres romains, bouliers, cailloux, phalanges des mains. Arrivera chez nous vers 1200. Le 0 n’est pas encore créé.

Vers 1100, traduction du Coran i.e. on se rend compte que c’est un texte «révélé » comme la Bible & qui peut être intéressant.

3 ème remarque   : autour de 1100 s’amplifie le débat de savoir si on continue à insister sur la grammaire ou si on se met à insister sur la dialectique(= proposition, contre-propositionla vérité).L’école de Chartres : grammaire, poids des mots, lien avec Platon(mais mal lu, mal compris).L’école de Paris (avec Abélard) : discours acéré de la dialectique ; Aristote qui semble plus apte à réfléchir sur la théologie, Dieu. Comme c’est le choix parisien : programme pour le reste du Moyen Age & dont on aura du mal à sortir : Hypertrophie de la logique, de la discussionn’aboutit à rien, très sclérosant. Donne

la scolastique i.e. discours bon pour l’école, fermé au monde, pour les intellectuels ; logique asséchante.

Si on part du principe que tout vient de Dieu, tout le rets(les sciences, la médecine) n’est pas intéressant & on va l’interdire à tout étudiant clerc(disciplines profanes). Abandon de ces disciplines aux laïcs. Séparation culturelle.

Conclusion générale :Poids de l’église. mais entre 500 & 1200, elle n’a pas le pouvoir de créer un véritable système éducatif. Ce qu’elle veut, c’est former ses «cadres ». De temps en temps elle accepte des enfants, petits, mais ce n’est jamais vraiment sa volonté. Dès que ça va mal, on n’en veut plus ! Pas d’engagement dans l’alphabétisation car pour la masse des gens, on se contente qu’ils sachent peu de choses.Si l’église ne s’occupe pas de la masse, elle a un rôle conservateur de la culture gréco-latine. Elle maintient & même construit : copie de livres dans les monastères.

1.2. les universités médiévales du 13 ème siècle au 15 ème siècle(XIII° siècle au XV° siècle- années 1200 à années 1400)période de 3 siècles qui nous a légué un vocabulaire que l’on utilise toujours même s’il n’a plus le même sens.1.2.1. l’organisation des universités en Europe. (cf. carte) Toute l’Europe va créer en même temps des universités, vers 1200. Manifestation du

pouvoir politique »bagarre avec le pape qui voudrait soumission & droit de regard sur l’enseignement de la théologie.

Italie : Salerne, BologneEspagne : Séville, Salamanque, Palencia(aujourd’hui un «bled »)Portugal : Coimbra, LisbonneAngleterre : Oxford, Cambridge

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France : Paris, Toulouse, Montpellier(pour ces 2 là, conquête des pays d’Oc, en relation avec l’Espagne musulmane).Universitas = corporation : tous ensemble, maîtres & étudiants ; les princes accordent des privilèges à tous : par exemple : la police ne peut entrer dans les universités : conservé 1968.1.2.2. l’organisation des études où le latin est dominant :: elle suit Martianus Capella :

1ère faculté : celle des arts : on y apprend :* le «trivium » : grammaire, dialectique, logique, rhétorique, art du

discours.* le «quadrivium » : musique, arithmétique, géométrie, astronomie.

Il y a des livres copiés à la main(200 lignes à la journée) mais on use de moyens mnémotechniques avec les mains : notes de musique, règles de grammaire... (d’où l’expression savoir ses leçons sur le bout des doigts !)

facultés supérieures : 3 au choix :* le droit : droit canon au départ puis petit à petit droit civil. Places importantes auprès des puissants ouvertes à la sortie(Bologne)* médecine : Montpellier* théologie : envie de progresser dans la hiérarchie religieuse(Paris).

Les étudiants ont la tête couverte pour étudier.

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Le cours du lundi 09/04 est avancé au vendredi 16/03 de 11h à 13 h : amphi 400.------------------------------------

1.2. Les universités médiévales du 13 ème au 15 ème siècle (suite)

1.2.2. L’organisation des études où le latin est dominant(suite) : les grandes universités sont encore dans les villes où elles se sont fixées au 13ème.L’allégorie de la dialectique a un dragon qui sort de sa manche : l’argument doit «tuer » l’adversaire, être imparable.Il y a 7 disciplines à faire pour arriver à la théologie(philosophie de Dieu).

Les examens : pas d’écrit car il y a peu de papier & le parchemin est difficile à faire aussi. A la faculté des arts : 1er grade : le baccalauréat(remis sur pied par Napoléon vers 1800). Etymologie ? « Baie de

laurier » ? Mais dans le monde de la chevalerie le 1er grade est aussi celui de bachelier. Globalement, idée de rite de passage, de 1ère épreuve(en France, seul pays d’Europe où le bac est à la fois le diplôme de fin d’études secondaires & l’autorisation d’entrer à l’université).

2ème étape : la licence i.e. l’autorisation par exemple d’enseigner comme répétiteur. 3ème étape : « disputatio » avec le maîtremaîtrise i.e. pour devenir maître à l’université.

Qu’est-ce qui régule la vie de ces universités   ? La faculté des arts est dirigée par un recteur. Les 3 facultés supérieures sont dirigées par

un doyen(=aîné)[résistance de la langue : le doyen est resté par rapport à directeur d’UFR] Les maîtres, les profs des universités sont des gens mobiles : appelés ou chassés. Le latin

est langue d’enseignementles étudiants sont mobiles aussi : pas de problème de langue. Les profs ne sont pas tous issus du monde religieux. Au cours du 13ème siècle(où le commerce se développe car le calme est général) naissent de nouveaux ordres religieux : les ordres mendiants qui s’installent & prêchent dans les villes : les Dominicains(Espagne) & les franciscains(Italie). Entre autres missions, leur rôle est d’investir les universités en tant que maîtres de théologie. Ils ne se font pas payerconcurrence financière mais aussi intellectuelle. Il y a 2 grands maîtres, avec un impact européen, durable(équivalents à MARX ou FREUD de nos jours). :

Albert le Grand  : dominicain, d’origine allemande. Donne des cours à Paris puis retourne à Cologne. Parmi ses élèves :

Saint Thomas d’Aquin(1225-1274 ) : fait ses études en Italie et devient dominicain. Vient à Paris &rencontre Albert le Grand. Il réfléchit à la manière de mettre ensemble foi & raison. Pour répondre à toutes les questions possibles :  «La somme théologique » : monument intellectuel à connaître & à étudier. Il utilise Aristote & «démonte » le travail d’AVERROES(philosophe arabe) d’interprétation des textes d’Aristote. Les positions de saint Thomas n’ont pas toujours été acceptéesquitte Paris.

1.2.3. La vie étudiante. La naissance des «collèges »Difficulté à trouver des livresmise au point de systèmes de notes pour gagner de la place sur le support.Etudes payantesfamilles aisées mais pas trop car les plus riches sont plus attirées par le monde de la chevalerie. Image convenue de l’étudiant : ripaille, débauche...Autour de l’université se créent des quartiers spécifiques : à Paris : le Quartier Latin.

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Problème du logement des bons étudiants(pauvres) en théologiecréation de «collèges » où ils sont pensionnaires, participent à la gestion... Puis petit à petit, les maîtres viennent faire des cours de répétition le soirlieu clos où l’on peut dire vraiment ce qu’on pense : îlots de modernité.« Collège des dix-huit » : le 1er à être créé. Puis le 2ème : « Robert de Sorbon » qui deviendra la Sorbonne.Les collèges ne sont au début que des pensionnats pour les étudiants en théologie méritants

1.2.4. L’évolution des universités aux XIV° & XV° sièclesMultiplication de ces universités. Les étudiants sont moins mobiles. Recrutement localse frottent moins à l’altérité, à la différence. Ceux qui peuvent continuer à aller partout sont les enfants de familles aisées qui commencent à être moins «branchées » sur l’activité guerrière. Cela donne naissance au 16ème à la mode de faire le grand tour de l’Europe.

L’évolution intellectuelle est relativement catastrophique. L’enseignement s’enferme : plus de grands maîtres ; querelles sur la langue ; refus d’aller voir concrètement comment c’est dehorsenseignement de plus en plus scolastique, scolaire, sclérosant.

C’est donc, à côté des universités, dans les collèges que ça va bouger &, dans les autres pays non touchés par la guerre(14ème/15ème guerre de 100ans) dans les simples écoles latines(municipales) ou dans des collèges(pas des internats). On y apprend le latin, la connaissance des grands textes... 2 endroits en Europe : Au Pays Bas où les profs sont issus de sortes d’associations : «Les frères de la vie commune ». En Italie du Nord(Bologne, Padoue, Venise...)où les profs sont des couples de particuliers & hébergent les enfants : petites structures ouvertes : le mari écrit des livres, la femme s’occupe de l’intendance. Rien à voir avec l’université(qui perd la maîtrise de la faculté des arts) mais cela satisfait les familles. Beaucoup d’enfants français qui diffuseront les méthodes.

1.2.5. Et les apprentissages premiers(lire, écrire, compter) ?Pendant longtemps on a pensé qu’au Moyen Age on ne s’intéresse pas aux enfants & aux femmes. En fait : dans les familles très aisées les femmes sont cultivées, elles savent lire & écrire(elles écrivent même des livres) & le transmettent à leurs enfants. Cf. représentation de Sainte Anne apprenant à lire à Marie ; représentation de l’Annonciation(un seul évangéliste en parle : saint Luc) dans les livres d’heures i.e. de prières.

Au 15ème, préceptorat.Abécédaire pour les petits(le j & le v sont inventés plus tard) avec les lettres en rouge(cela donnera rubrique) : même à l’heure actuelle, les abécédaires sont toujours en rouge.

Début 16ème (ce n’est plus le Moyen Age) on trouve dans les livres les «croisettes » ou croix de par Dieu = avant tout acte de lire on demande l’aide de Dieu car difficulté à apprendre & l’accès à la connaissance doit être autorisé : demande de bénédiction divine qui durerala révolution.Livres de fables(Esope, Phèdre. Celles de La Fontaine étaient destinées à l’éducation de Louis XIV) bilingues : français & latin avec des illustrations.Dans le cas d’un garçon d’une famille pauvre mais «éclairée », on le confie à un monastère(oblat) contre une pension au début.

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La méthode d’enseignement est dite «individuelle » (différente du préceptorat où on a un maître pour un élève) : un maître s’occupe de chaque enfant tour à tour pendant que les autres travaillent.Sur les tableaux, les enfants sont toujours en train de lire, jamais d’écrire, car on pense qu’il est premier d’apprendre à lire.Punitions corporelles = fessées «déculottées » problème pour la mixité des classes plus tard. 1882 : interdiction des punitions corporelles à l’école(Jules FERRY).Qui maîtrise les apprentissages de base ? difficile à dire. On peut approcher, évaluer l’alphabétisation d’une population en voyant si les gens savent signer quelque papier que ce soit(actes, reconnaissances de dettes, achats...). pour le Moyen Age, pratiquement pas de moyens de quantifier en dehors de cela. Si tant est que savoir signer = savoir lire & écrire !Le besoin ressenti(14 & 15ème) de la part des gens qui sont dans la sphère du commerce ou du pouvoir(religieux ou politique) ; avoir des lieux de scolarisation d’une classe d’âge.Fin 15ème, on est entraîné vers un mouvement d’alphabétisation.

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Problème d u latin dans le système éducatif 20ème : cf. article photocopié.Recherche d’une langue commune même à l’heure actuelle. Certains parlent de retour au latin ?Publicité sur les 10 commandements : les publicitaires ont une culture, des références. Apprendre aux enfants à avoir un regard distancié.

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1.3. Les Temps Modernes du 16 ème siècle(XVIème) à 1789. Du 16ème à la Révolution = les Temps Modernes = 16ème, 17ème, & presque tout le 18ème.De 1789 nos jours = histoire contemporaine.Période de grandes turbulences ; accumulation de changements dans tous les domaines. La Renaissance, ordre des arts, vient d’Italie ; l’Humanisme, ordre de la connaissance, vient d’Italie ; la Réforme, d’ordre religieux, vient d’Allemagne.

1.3.1. Humanisme, Réforme(protestante) et Contre Réforme(catholique).Contre Réforme : réponse à la Réforme. Période de guerres, de luttes. Importance dans l’éducation : toute société crée des écoles non pas pour développer l’individu mais pour donner le type d’adulte qu’on souhaite avoir, le citoyen qu’on veut !Cf. frise chronologique p. 3. Monarchie organisée, absolue, de droit divin, autoritaire, qui ne s’occupe pas beaucoup de

l’école. régences : périodes pas très calmes. Ce n’est pas trois siècles de monarchie absolue sans partages.

L’Humanisme   : hommes, humanités classiques... Au cours du 15ème, arrivée en occident de manuscrits inconnus ; de 2 types : grecs : Platon surtout mais un texte d’Aristote : «La poétique ». Ces textes grecs arrivent en Italie puis dans toute l’Europe.

Au cours du 15ème, situation délicate : en 1050, le monde chrétien se coupe en 2 : les catholiques romains & les orthodoxes. Cette séparation est une catastrophe culturelle car les relations sont coupées entre l’orient & l’occident.Au cours du 15ème, Constantinople est menacée par les Turcs musulmans qui font des conquêtes. Certains intellectuels, sentant le risque de la chute de Constantinople, appellent à l’aide.Une ambassade va en Italie, en Allemagne... & échoue partout : ignorance de la part des européens des appels au secours. En 1453, chute de Constantinople. Ce qui veut dire que quand les Turcs conquièrent Constantinople c’est en fait tout le monde méditerranéen qu’ils occupent. La chute de Constantinople a fait que certains intellectuels sont venus vers l’Italie en emmenant ce qu’ils pouvaient.La situation actuelle est le résultat de 600 ans d’histoire mouvementée & douloureuse.Aux 16ème/17ème, «établissements » des textes latins ou grecs. Depuis le 16ème, on a essayé de retrouver tous les textes possibles d’une même œuvre, travail de critique de l’état des œuvres de l’antiquité. Ce qui explique que l’on redonne vigueur à un enseignement de haut niveau du grec & du latin.Début 16ème, François 1er crée le «Collège Royal »(actuel «Collège de France »). On y entre par cooptation, reconnaissance de la valeur autre que le passage par l’université. A l’origine, il est là pour redonner des bases solides & de haut niveau aux langues grecque & latine.PLATON = le philosophe des Temps Modernes, comme Aristote pour le Moyen Age. Mais «La poétique » d’Aristote est un texte établi en Italie, qui arrive en France au 16 ème. Le vrai texte ne sera connu que fin 17ème & là seulement il y aura des commentaires sur la Tragédie   : noble, une, vraisemblable, langage fleuri, une action, beau langage... ce n’est pas une narration : rôle de catharsis ; unité de temps & d’action mais pas de lieu : cela est ajouté au

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16ème, ce qui «plombe » les tragédies en France. Racine, au 17ème a eu un exemplaire en grec : c’est lui qui ne respecte pas : «Bérénice ». Molière, dans «Dom Juan » fait, à la 1ère réplique une référence à Aristote sous forme de dérision.Ce texte d’Aristote marquera le théâtre en France pendant très longtemps. Mise en place des langues nationales par des individus qui ont envie de défendre &

d’illustrer leur langue. Affirmation d’une identité nationale au travers d’une langue qu’on essaie de structurer, d’affiner & d’enrichir(Rabelais crée des mots !).

Du Bellay(«Heureux qui comme Ulysse »...) et Guillaume Budé(un des premiers grands maîtres du collège royal) défendent la langue française. François 1er se rend compte que l’utilisation du latin plus comprise. Ce qui le conduit à prendre l’édit de 1539 :  «Ordonnance de Villers-Cotterêts   » ,où il demande que dans les actes officiels(de justice) on emploie «Le langage maternel français et non autrement ». bretons & autres « râlent ». cette ordonnance oblige aussi les curés des villages à noter naissances, mariages... ce qui est le début de l’état-civil & qui a un intérêt pour l’historien comme indicateur de l’état d’alphabétisation des gens. Cette obligation ne sera vraiment appliquée que dans la seconde partie du 17ème. Au 16ème, rejet global de la culture & de l’enseignement médiéval.[«Le temps de Goths » :

le Moyen Age, temps de barbarie & de dédain. Rejet de la culture livresque aussi.]. ouverture, curiosité..., création d’outils. COPERNIC(polonais du 16ème)affirme que la terre n’est pas au centre du monde(révolution copernicienne). GALILEE(plus tard en Italie) reprend les mêmes idées(17ème) mais se fait condamner à mortrenie ses idées pour mourir dans son lit.

Invention de l’imprimerie : progrès technologique. Naît aux alentours de 1450 à Mayence sur le Rhin. GÜTENBERG laisse son nom. En chine & au Tibet on a déjà trouvé le système : caractères mobiles en plomb. Tous les livres entre 1450 & 1500 : les « incunables » : les 1ers livres(du latin berceau). 2 endroits en Europe : Italie du nord & actuel Bénélux où il y a une énorme concentration d’imprimeries. Au début, marche à la feuille. On n’accentue pas les majusculestrop de caractères différents. Naissance d’un métier : artisan typographe 1950 environ ; ouvriers très cultivés, revendicateurs : « l’aristocratie ouvrière ». 1er livre imprimé : «La bible de 42 lignes » : encore un mélange avec des enluminures au début, mais très cher disparaît. La Bible est traduite en France à cette époque. Disposition massive du texte, mais ponctuation pour faciliter la lecture silencieuse. Pour les langues nationales : invention , création du j & du v par exemple. Italique : création pour gagner de la place, par les vénitiens. Exemple : «Les essais » de MONTAIGNE : pas content de l’impression, pas lisible. Il demande un rajout de ponctuation, de majuscules, de renvoi à la ligne... «La mise en imprimerie » aide à la lecture silencieuse. Toujours le même problème à l’heure actuelle. Caractères romains, italiques, gothiques.

Des décisions de grande importance culturelle sont prises. Un pays adopte un seul type d’écriture1945 : l’Allemagne qui refuse la typographie italienne ou romane.Milieu 15ème, Maximilien jeune empereur d’Allemagne s’oppose au pape. Pour se démarquer(«fraktur »= écriture) il choisit les caractères de la typographie gothique = caractéristiques des écrits allemands mais aussi des écrits pour le peuple(titre des journaux, même en France, cf. «Le Monde » au 19ème). Caractères romains & italique : culture élitique classique ; l’autre = Europe du peuple, des «Goths ». résonances culturelles pendant très longtemps.

L’imprimerie, assez rapidement, imprime des livres purement scolaires : c’est la révolution ! «Les Frères de la vie commune » ont beaucoup de copistes au départ, mais passent ensuite à l’imprimerie vers 1487.« Les distiques » de CATON, livre de grammaire avec des exercices.

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Mise en place d’une organisation de la page, spéciale pour les enfants : marges, interlignes... pour permettre explications & commentaires sur le livre car il n’y a pas de cahier : on écrit sur les livres : explications en dessous & sens général dans les marges. Problème religieux de la Réforme : la Réforme(début 16ème) : contestation d’un pouvoir

pontifical aux mains de gens pas très recommandables(3 papes en même temps !). les papes sont fascinés par la Renaissance, prêts à dépenser des fortunes pour reconstruire Saint Pierre... Pratique des Indulgences(surtout en Allemagne) ; purgatoire en moins.[purgatoire : construction du 13ème] : on ne peut en sortir que si les vivants paient des messes. On va obligatoirement vers le paradis mais ça prend plus ou moins de temps.

En Europe, LUTHER(moine) s’insurge contre ce système, il proteste ! le pape l’excommunie coupure avec le pape & les catholiques. Il veut changer des choses, réformer(début 16ème). A la suite du développement de l’imprimerie & des langues nationales, LUTHER demande à tous de lire la Bible traduite en allemand ; la seule chose importante c’est le texte de la Bible. Il exige que tout le monde la connaisse par cœur, mot à mot... il demande de lire encore & encoreles Réformés doivent apprendre à lire.Ses idées sont reprises par CALVIN(de Noyons dans l’Oise ; début 16ème) en France. Il a des ennuis avec François 1er. De Suisse, vallée du Rhône, contournement du Massif Central & remontée. Obligation de lirey a-t-il plus d’alphabétisés dans le sud ? Beaucoup dans le sud de la France puis mouvement tournant.CALVIN invente la prédestination.

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LUTHER(Allemagne) & CALVIN(France, s’enfuie en Suisse) sont les 2 hommes de la Réforme.Ils demandent que chacun prenne connaissance du texte de la Bible ce qui est très important car pression pour apprendre à lire(début 16ème).La Réforme protestante : la papauté est discréditée. LUTHER, un an avant de mourir écrit sur le pape des textes où il se moque du pape(avec CRANA : graveur allemand). Il y est d’une vulgarisé sans nom ; il finira sa vie repoussé même par ses disciples.Christianisme = protestants ; catholiques, orthodoxes. Seuls les catholiques reconnaissent le pape comme chef de l’église.Face à ce bouillonnement de la Réforme, l’église réunit le concile de TRENTE(en Italie : 1545/1563) qui essaie d’affirmer le catholicisme face au protestantisme. Les décisions : Les prêtres doivent être un minimum instruits(lire & écrire) Puisque les protestants ouvrent des écoles, engagement d’un mouvement de scolarisation

des enfants des classes élevées d’abord, car ils sont attirés vers le protestantisme, essai de capter une «clientèle »

Faire de la messe(représentation de la Cène) un véritable spectacle avec fleurs, orgues, encens... Art Baroque pour que l’âme des fidèles soit «ravie »[moments festifs du peuple : messes, processions... seules distractions des gens !]

Ce siècle est très dur : guerres de religion(pendant 40ans) & problèmes de tous ordres. Les guerres finissent par l’édit de N antes(1598) : édit de «tolérance »(Henri IV) dans le sens de supporter car on ne peut faire autrement : il pourra y avoir des écoles catholiques & des écoles protestantes. Il sera révoqué par Louis XIV après une campagne de dragonnades, moins d’un siècle après : interdiction d’être protestant.Derrière cela un problème qui torture tout le monde : celui de la «grâce » i.e. comment faire pour être sauvé ? Chaque tendance(catholique & protestante) a sa vision & veut la faire passer aux élèves. La mort est très quotidienne(enfants en bas âge, mères qui accouchent...). seuls les esprits «libertins » du 17ème ont un détachement vis à vis de la mort car on commence à se poser la question de l’existence de Dieu.Siècle d’écrits spécifiquement pédagogiques, destinés aux enfants des classes sociales élevées toujours.

ERASME   : catholique hollandais : « Eloge de la folie » : sur la civilité des enfants, comment ils doivent se comporter en société : ces manières sont toujours en vigueur aujourd’hui.[droit de censure : besoin d’un privilège royal pour imprimer].

MONTAIGNE   : « Les essais » chapitre 26(«L’éducation des enfants » : édition de poche) est un traité de l’éducation sur la demande d’une femme noble. Fait un Eloge de l’éducation pour les enfants des classes supérieures : Choisir un bon précepteur, conducteur à la «tête bien faite plutôt que bien pleine », avec

de la raison & du savoir. [« Faire son miel » ; vil = non noble] Faire faire du sport aux enfants Leur apprendre à supporter une vie rude Ne pas les couver Les enlever très vite des jupes de leur mère Les faire voyager, leur faire voir autre chose, à l’étranger, pour apprendre plus facilement

les langues(surtout quand on est jeune). « Frotter & limer notre cervelle contre celle d’autrui »

« Savoir par cœur n’est pas savoir »

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RABELAIS   : au fil de ses écrits, critique l’enseignement médiéval : « Le temps de Goths ». il faut agrandir son savoir le plus possible mais «science sans conscience n’est que ruine de l’âme ». ici, la conscience est la foi en Dieu, donc il faut rester malgré tout un bon chrétien.

CASTIGLIONE   : (italien) écrit, début 16ème, «Le livre du courtisan » : contexte de cour princière en Italie. Rôle des élites ? Un bon courtisan doit entourer le prince, par sa culture il doit le distraire, par sa réflexion le guider : c’est donc un personnage important. La noblesse d’âme peut être augmentée par la noblesse du savoir.

1.3.2. Les collèges : des établissements pour former, par la culture latine, les enfants de l’élite sociale.On ne peut plus tabler que sur les universitésles collèges : structures plus petites, pour l’éducation d’enfants jeunes, tous du même âge : partout en Europe. La France y arrive aussi.A Paris, au milieu du 15ème(1452) les autorités religieuses acceptent de jeunes enfants dans les collèges. petit à petit, les collèges ne vont garder que les plus jeunes pour leur donner un enseignement équivalent à celui de la faculté des arts : possible dans les grandes villes.Le 1er collège à Paris qui propose un cursus complet avec «Les frères de la vie commune » venus des Pays Bas est celui de Montaigu(actuellement le lycée Henri IV).Dans la 1ère moitié du 16ème, multiplication d’établissements(collèges, pensions, écoles latines...) qui tentent de faire les 7 arts libéraux & de faire passer le baccalauréat. S’adressent toujours à une élite.Après le concile de Trente, prise en main, mise en ordre de ces établissements par des ordres religieux.

Les jésuites : ordre fondé par Ignace de Loyola(né en 1491 au Pays Basque). Education chevaleresque, militaire ; inculte... Blessé à Pampelune(1522) : se repose & se met à lire, surtout la vie de saint Dominique & de saint François d’Assises qui ont fondé les ordres mendiants. Il décide de faire des études : Salamanque, collège de Montaigu, puis faculté à Paris. Docteur en théologie, fonde en 1540 l’ordre des Jésuites dont la particularité est de servir le papauté, de protéger la foi catholique(ordre installé à Rome). 3 objectifs : Les jésuites envoient des missions pour répandre la foi dans le monde entier Devenir directeur de conscience des nobles : Coton pour Henri IV(cf. jarnicoton !) Eduquer les enfants des classes dirigeantes.Le 1er collège jésuite(1548) à Messine(Sicile) puis à Rome(1551) : "collegio romano », statut particulier, maison-mère qui forme les jésuites & haut-lieu de savoir savant(grands chercheurs dans tous les domaines).En France cet ordre dont le seul chef est le pape n’est pas apprécié. Les rois, catholiques, veulent nommer les évêques eux-mêmes(ils sont gallicans : de Gaule). Or les jésuites sont ultramontains(au-delà des montagnes, regard vers Rome) : allégeance au pape.1556 : Billon & 1560 : Mauriac : 1ers collèges jésuites en France ; implantation discrète. N’arrivent à Paris qu’en 1564 : collège de Clermond(actuel lycée Louis Legrand) & collège de Navarre(école Polytechnique).

1ére vague de multiplication des collèges, assassinat de Henri III par un moinedépart des jésuites qui ne reviendront vraiment qu’avec Henri IV.45000 élèves à la fin du 17ème dont Corneille, Bossuet(l’aigle de Meaux), saint François de Salles, Descartes, Molière, Voltaire, Diderot...

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L’organisation des études   : en 1599 la «ratio studorium »(la raison des études) explique comment organiser les études, quels sont les auteurs à étudier & sous quelle forme... Caractéristiques : La classe : on regroupe dans un espace, des élèves du même âge & environ du même

niveau : enseignement simultané : notion de progression. Fin du 15ème, on commence à avoir l’idée de cette organisation en classes(frères de la vie commune) mais il faut attendre les jésuites pour que ce soit vraiment organisé. [le seul métier vu par les élèves est celui d’enseignant]

Enseignement entièrement en latin, y compris pour les disciplines scientifiques, peu importantes jusqu’au 18ème. Le but ultime est que les élèves maîtrisent la rhétorique

Petits collèges dans les petites villes : 5 classes : 3 ans de grammaire : les 5ème, 4ème, 3ème. Au fil des ans on s’aperçoit que les enfants arrivés en 5ème sont de plus en plus faibles(Montaigne rentre en 5ème à 6 ans car il parle couramment latin !)création d’une classe avant : la 6ème. [moins c’est important, plus le chiffre est grand]. Puis un an de poésie, d’humanité(= la seconde). La 1ère est la classe de rhétorique(appellation qui ne disparaîtra qu’en 1902)

3 années d’études supérieures si le collège est plus grand : philosophie, physique, maths très grands collèges dans les très grandes villes : pour les élèves qui veulent devenir

jésuites : cycle de théologie de 4 ans.

Grammaire latine mais traduite en français(DESPAUTERE) avec des illustrations pour les plus jeunes.Commentaires des cours écrits sur les livres Civilisation o ù l’art de la parole s’apprend. Discours rhétorique dont le but est de convaincre(aujourd’hui : argumentation !).

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1.3.2. Les collèges(suite)Pour les enfants des classes supérieures, maîtrise via la version & le thème latin, de la langue française. Pas d’enseignement du français en tant que tel. Caractéristique des établissements secondaires début du 20ème.La dissertation : discours rhétorique : cf. photocopie. Le discours politique est éminemment un discours rhétorique : plaire !Plan : Exorde : introduction, accroche Narration Confirmation, réfutation : avec digressions Epilogue : conclusion.Tropes : figures de style. Discours oral : maîtrise de la voix en plus. Bonne connaissance du texte : la facilitas. Diction, débit...

Le but des études chez les Jésuites : classe de rhétoriquedéveloppement pédagogique du théâtre : vieille pratique qui permet de mémoriser, jouer, mettre en action...

La pédagogie des Jésuites : principe de l’enseignement simultané (cf. cours précédent) : un maître, des élèves, adéquation âge/niveau. Toujours ce type d’enseignement simultané de nos jours. Les bons élèves aident le maître(1 pour 10). Pédagogie de l’exercice : l’élève est face à un exercice après un exemple. Pédagogie qui joue de la sanction : tout travail mérite récompense ou punition : catalogue. Tout élève doit passer un examen pour accéder à la classe supérieure : vérification annuelle de l’état des connaissances.

Les jésuites sont présents dans tous les pays d’Europe.Quels élèves ? étude sur le collège de Auch. Début 17ème : environ 40% de fils de nobles, «officiers », bourgeois ; environ 25% de fils de fermiers laboureurs : gros «cul-terreux » ; environ 20% de fils de marchands ; environ 15% de fils d’artisans. Les 1ers font tout le cursus ; les derniers s’arrêtent au bout de 3 ans. Mais chez les nobles(classe d’ordre : on naît noble ou pas) quelquefois aussi arrêt brutal de la scolarité pour servir le roi par exemple. En province, public plus large que ce qu’on peut imaginer. ¼ seulement des élèves poursuivraient au-delà des 3 ans. L’internat : à cette époque, les Jésuites sont très réticents vis à vis de l’internant. Le prix

de la scolarité est très bas mais celui de la pension est très cher. les Jésuites montent 3 pensionnats seulement : Paris(collège de Clermond), La Flèche, Toulouse. Très réticents aussi : refus d’apprendre à lire & à écrire avant d’arriver au collège : lecture & écriture doivent être acquis avant.

De très nombreuses autres congrégations ont ouvert des collèges. En particulier les Oratoriens(fondé début 17ème), grands concurrents des Jésuites : catholicisme très exigeant. Caractéristique : prédilection pour l’enseignement scientifique. Les théories de DESCARTES seront très vite enseignées. Enseignement en français. Pédagogie presque identique. Mais ils préfèrent l’internat : maîtrise de la vie de l’adolescent. mais sélection sociale car très cher.

En fait, collèges dans toute la France, surtout aux frontières pour contrer le protestantisme. Peu en Bretagne car tous catholiques ! Beaucoup de petites pensions, internats tenus par des laïcs mais sans garantie. les Jésuites & les Oratoriens ont contribué à former des individus ayant une communauté

de valeurs européennes se référant à l’antiquité gréco-latine & à la culture judéo-chrétienne ; dans le but de maîtriser la langue nationale.

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Image de la querelle des anciens(les Jésuites) & des modernes(les Oratoriens : enseignement scientifique, dans la langue nationale, abandon du latin comme langue d’enseignement) dès la fin du 17ème.

Au cours du 18ème, la lutte contre un enseignement en latin devient de plus en plus forte. Naissance de la critique selon laquelle, avant grecs & latins il y avait des cultures intéressantes en Europe : base pour les nationalités du 19ème. On se trouve d’autres racines.

Les universités médiévales sont toujours là mais moribondes. Discours négatifs sur elles de gens comme VOLTAIRE, mais pas tout à fait vrais.

2 autres types d’institution d’excellence : grandes écoles ouvertes par la monarchie comme : les Ponts & Chaussées, les

Mines, Vétérinaire(pour les chevaux surtout), Navale... toutes de grandes écoles royales basées sur les sciences : besoin d’ingénieur.

les Académies Royales : 1635 : l’Académie Française(Richelieu & Louis XIII). Chaque branche de savoir aura son académie avec des maîtres qui déterminent le savoir savant(médecine...). elles fixent les paradigmes du savoir i.e. l’état du savoir reconnu par le reste de la communauté scientifique. Pour les filles de la bonne noblesse : congrégations religieuses qui leur apprennent

quelques rudiments(Ursulines en Italie en France au 17ème). FENELON, évêque de Cambrai : «Traité de l’éducation des filles » : pour en faire de bonnes mères & de bonnes gestionnaires. Elles sont pensionnaires dans des couvents d’où elles ne sortent que pour se marier.

1.3.3. «Les petites écoles » pour une éducation religieuse, morale & élémentaire destinées à satisfaire la demande des parents artisans, commerçants ou agriculteurs aisés & à normaliser le comportement des enfants pauvres.Pour des enfants de milieux peu aisés, voire pauvres. Ne font jamais de latin : on se contente d’abord d’essayer d’en faire de bons catholiques.

Et si on peut, leur apprendre à lire, écrire, compter. Globalement, la situation économique sur les 3 siècles(16 à 18) fait que le monde de la

boutique a de plus en plus besoin de l’écrit & de compter. A la campagne aussi : vente, achat... Le besoin s’affirme aussi dans la petite bourgeoisie.

Vie éminemment violente & les villes attirent des populations de mendicité, voire d’attaque... Comment normaliser les comportements ? Par l’école : les enfants ne traînent pas.Au Moyen Age, le pauvre est vu de façon positive. Là, la vision change(depuis la guerre de 100ans)peur de l’autrerèglements mis en place pour contrôler les gens errants sur les routes.Pour ces petites écoles, différences entre ville & campagne & écoles payantes : En ville  : corporation des maîtres écrivains qui font payer leurs services : lecture, écriture,

calcul. Ils subissent la concurrence des ordres religieux qui sont gratuits ; ils subsistent, mal, la révolution.

En campagne   : quelques paroisses se payent un maître d’école qui est d’abord l’aide du curé ; il s’appelle le Régent dans le midi(foire aux maîtres d’école : nombre de plumes au chapeau en fonction du savoir : lire, écrire, compter). Les familles payent : apprendre à lire est le moins cher, puis écrire, puis compter ! On n’apprend jamais les 3 en même temps mais l’un après l’autre. c’est toujours un enseignement individuel, comme au Moyen Age ; très loin des collèges des Jésuites.

Les écoles gratuites   : au départ, sont liées à la pauvreté des familles. Uniquement en ville car on en a peur. Au 16ème :

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* hôpital général ou hôtel-Dieu : institution, lieu où sont toutes les misères du monde, où l’on s’occupe des jeunes & essaient de les garder en leur apprenant les bases de la religion & de la lecture.* « bureau des pauvres »(distribution de pain) qui ouvrent des écoles gratuites pour quelques enfants : forme de charité.* des congrégations religieuses dont l’unique but est de s’occuper des enfants pauvres & de leur offrir gratuitement l’école(vers 1630/1640). Ces établissements sont soit mixtes soit spécialisés pour les filles. Chaque région a son «saint homme », qui cherche des fonds... Nicolas BARRE (Rouen) ordre de la Providence : filles & garçons. Jean FOURNIER en Lorraine. Roland à Reims : école de filles. Jean-Baptiste de la Salle, né à Reims, exécuteur testamentaire de Roland, ouvre des écoles de garçons d’abord à Reims puis à Paris puis partout en France. Après la révocation de l’Edit de Nantes, Louis XIV va s’appuyer sur lui pour remplacer les écoles protestantes.

Jean-Baptiste de la Salle écrit en 1705 «La conduite des écoles chrétiennes » qui ne sera édité qu’en 1720 & où il explique dans le détail comment on doit mener sa classe(hauteur des tables, des gravures au mur...). «Le prêtre de Paris » écrit ce texte qui sera repris par tous. Mais il se bat le 1er pour que l’enseignement de la lecture se fasse en français[on apprenait à lire sur les prières en latin] il explique qu’il y a une seule & unique façon de prononcer les sons en français(bien avant Jules FERRY) : français de base, passe-partout... au bout du compte, il gagne pour l’enseignement en français.

Il reprend l’idée de LOYOLA : les classes : un niveau, un âge ; enseignement : méthode simultanée.

On n’attend pas d’avoir la maîtrise totale de la lecture pour apprendre l’écriture & le calcul(à partir de 12 ans).

Il donne la possibilité d’avoir un métier : 1er argument auprès des parents en cas d’absentéisme(& non être bon chrétien !) : promotion sociale

L’école est gratuite, sauf le papier pour écrire & 2 plumes par jour : savoir les tailler... Maîtrise du papier «brouillard »(buvard).

au cours du 18ème, les écoles lasalliennes des plus grosses villes vont plus loin que les apprentissages 1ers : sortes d’écoles techniques où l’on oublie un peu la gratuité.Jean-Baptiste de la Salle fonde une espèce d’école normale à Saint-Sever car un peu chassé de Paris. assise nationale de cette congrégation.

Si on cumule toutes ces sortes d’écoles : pas d’institution au sommet, école «en miettes » : chacun fait ce qu’il peut, ce qu’il veut.

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1.3.3. suite

Multiplication de ces petites écoles. Mise en place au cours du 18ème de la forme scolaire encore actuelle. Succession des 3 apprentissages.J B de la Salle : lecture en français & apprentissage de l’écriture & du calcul au milieu de l’apprentissage de la lecture.Quels effets de toutes ces petites écoles   ? 2 moyens de l’approcher : Evaluation qualitative : tous les lieux où l’on imprimait des livres de colportage(4 à 8

feuilles) Troyes : littérature populaire, à la veillée le soir. [Ecrit par des gens qui ne sont pas du tout issus de milieu populaire mais on suppose que ça va plaire]. On imprime là où il y a un marché. France du nord : nombreuses imprimeries ; sud & Bretagne : un peu vides. C’est une approche biaisée mais quand même, on est un peu plus alphabétisé dans le nord.

En 1790 : enquête pour connaître l’état des petites écoles. Pas très fiable car liée à la situation politique.

Evaluation quantitative : vers1970, avec l’arrivée de l’ordinateur, on s’appuie sur les registres paroissiaux (car il n’y a ni cahiers, ni papiers) : les actes de mariage : les mariés savent-ils signer ? [âge moyen au mariage : 24/25 ans pour les femmes & plus pour les hommes : contention sexuelle très longue ; vie courte par ailleurs ; temps de faire des enfants court] déduction : s’ils savent signer, ils savent lire & écrire ; s’ils ne savent pas, ils font une croix.

MAGGIOLO :recteur à la retraite, royaliste & réactionnaire, est le 1er à avoir fait cette étude, ce comptage vers 1875/76. Il demande aux instituteurs d’aller chercher & compter dans les registres paroissiaux. Il donne les dates de 1686/1690[fin du règne de Louis XIV] puis 1786/1790. Il n’en tirera jamais de conclusion mais ce travail a servi de base à tout le reste, même si certains départements ne répondent pas. Cf. document photocopié.

1686/1690 : pour les hommes, les mariés signent plus au nord qu’au sud, au nord d’une ligne Saint-Malo/Genève[or un siècle avant, il y avait beaucoup plus d’écoles protestantes dans le sud]. la différence est très nette, pour des raisons économiques : plaines céréalières, centre politique, commerce plus facile... économie qui se développe bien, dégage des surplus & demande des gens capables de travailler correctement.Au sud, économie en autarcie : pas besoin de savoir lire & écrire.Pour les femmes : mieux également au nord de la même ligne mais en dessous des hommes.

1786/1790 : les enfants sont alphabétisés dans le flot des petites écoles. Amélioration globale. Les meilleurs résultats sont toujours au nord de la même ligne : on va vers les 100%.Les montagnes sont des lieux de réserve de maîtres & d’écoles & de colporteurs.Il y a toujours une différence entre les hommes & les femmes & entre le nord & le sud mais considérable progrès au cours du 18ème(elles font les comptes pour les artisans & les fermiers). Les domestiques sont rarement illettrés.

Livre de référence(cf. photocopie) qui a suscité de nombreuses réactions, des contre-enquêtes.La France du nord, économiquement développéeenvie & offre d’école. les femmes ont du retard à combler par rapport aux hommes. Très forte différence entre ville(plus d’alphabétisation) & campagne(différence entre village isolé & celui proche d’un bourg ou d’une route). Clivage au niveau des classes sociales : les plus aisées sont les plus alphabétisées : l’alphabétisation est liée au niveau social de la famille.[les grands boulevards sont en général construits sur les traces des anciens remparts]

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Contre-enquête à Rouen sur les différents quartiers & leurs habitants : autour de la cathédrale : la cité, marchands, officiers...Pour les artisans : le plus faible 66% des hommes. Les femmes sont un peu en retrait. Les progrès sont le fait de milieux sociaux simples. Mais pas vraiment de réponse à la question de savoir où ils ont appris. Ecoles, oui mais aussi enseignement familial : tradition d’apprentissage familial non cernée.En ville, où l’on vit plus dehors que de nos jours, nombreuses affiches... apprentissage dans l’air de la rue !Pas de relation directe entre la multiplication des écoles & les progrès de l’alphabétisation. les progrès sont indépendants de la volonté royale. Vers 1750, désintérêt du pouvoir puisqu’il n’y a plus de danger du protestantisme. Mais les gens s’en occupent eux-mêmes : les résultats sont là.

Si l’école n’intéresse plus le roi ni l’église, elle intéresse les philosophes de Lumières : Diderot, Voltaire, Rousseau, d’Alambert... vers 1750, les intellectuels s’y intéressent : le poids du latin, des Jésuites dans les collèges : ne sont pas adaptés au monde moderne.Mouvement européen contre les Jésuites qui partent en Italie & à Rome : 6 août 1762 : arrêt du parlement.Réflexions nombreuses sur l’éducation mais en fait, les philosophes des Lumières ne s’intéressent qu’aux enfants scolarisés en collège. «Plans » d’enseignement pour les élites : question du célibat de l’enseignant(imposé par Napoléon) qui va prendre la place des Jésuites.L’université de Paris crée en fin de cursus l’agrégation qui permet d’enseigner. Les autres ordres religieux n’avaient pas la puissance des Jésuites pour la formation des profs.Tous les philosophes doutent de l’utilité de s’occuper des petites écoles : peur que les individus ne veuillent plus faire un métier manuel, inutilité de savoir lire & écrire.ROUSSEAU : «Le pauvre n’a pas besoin d’éducation. Celle de son état est forcée, il ne saurait en avoir d’autre. »Un seul s’insurge : CONDORCET qui pense un vrai plan où filles & garçons recevraient une éducation élémentaire, mais digne & égale pour tous.

1.3.4. Les interrogations du XVIIIème siècle, siècle des «Lumières »Ne concernent que les élites.

II. LE TEMPS DES PRINCIPES(égalité, gratuité, obligation, laïcité, place de l’état), DES DEBATS ET DE L’ORGANISATION(1789-1879)

L’état énonce des principes mais se heurte à la réalité. On pense beaucoup mais on réalise très peu.

2.1. La révolution & le Premier Empire(1789-1815)cf. chronologie : Révolution/Empire : en noir, les périodes de guerres. Elles coûtent cher, on ne peut pas faire grand-chose d’autre en même temps. 1 million de morts à l’issue des guerres napoléoniennes.Révolution : 14 juillet 1789.Déclaration des Droits de l’Homme : cf. photocopie. Rien n’intéresse l’éducation sauf l’article 6.Talents : génétiques ou acquis par l’éducation ? souci d’égalité seulement. pour l’école, ce qui est très important : à partir de 1790, le clergé ne possède plus de terresmoins de revenus, donc moins de charité ; hôpitaux, écoles...Les gens sont catholiques, aiment bien leur curé ; la coupure de la révolution va les perturber.

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10 août 1792 : le roi est emprisonné : chute de l’ancien régime.Décret du 21 septembre 1792(an IV de la liberté) de la Convention Nationale : abolition de la royauté(depuis environ 500ans) : proclamation de la république : an 1er de la république française.A la suite du 10 août, interdiction des congrégations enseignantes, dissolution de toutes(les congrégations non enseignantes ont été dissoutes en 1790). Ce qui suppose que l’état prenne les choses en main. Mais guerre depuis avril 1792 & défaites successivesplus urgent à faire.Terreur : 1793/94. vers 1795, reprise en main.En 1791 : constitution(cf. photocopie) notion d’instruction. en 1790, division de la France en départements, communes... [les révolutionnaires sont des matheux !] pour les petits enfants, école, pas de problème. Pour les grands : fêtes nationales : outils pédagogiques pour les adultes, pour les convaincre qu’on a bien fait la Révolution.Entre 1791 & 1795 : le temps des Plans ; en 1793, ROMME nomme les maîtres des instituteurs, vieux mot : référence à la culture classique. Ces plans sont de 2 types.

2.1.1. Les plans de réorganisation : CONDORCET : mathématicien, de petite noblesse, meurt assassiné. On lui confie

l’Instruction Publique. son plan : écoles primaires gratuites mais pas obligatoires pour respecter la liberté des

parents. Une pour 400 habitants. Le programme : lire, écrire, règles de l’arithmétique. description des productions de la France, des procédés de l’agriculture & des arts(artisanat). Développement des premières idées morales & des règles de conduite[cf. KANT car plus de religion possible]. Mais, pas de religion ; pas de propagande d’état = laïcité[œil critique des enfants]

après, selon les talents : instituts(enseignement secondaire) : 1 par département lycées(enseignement supérieur) : 9 en France société nationale des sciences & des arts où les savants donnent des

directives à l’ensemble[organisme central mais pas un vrai ministère d’état : monde de l’intelligence & des talents].

Instruction publique = pour le peuple.

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2.1.1. Les plans de réorganisation(suite) :

CONDORCET : quelle morale à la place de la morale religieuse chrétienne ? problème majeur ! Quels sont les droits & devoirs moraux de chacun ?

Il est dans «l’enseigner », «l’éduquer »(politique & religion) : mais c’est du ressort des parents à la différence de Jules FERRY : pas de croyances, des savoirs.Il a vite perçu qu’on devait demander aux individus les plus compétents d’écrire des manuels scolaires : c’est son dernier écrit : un manuel de mathématiques pour l’école primaire. Sa mort n’a jamais été expliquée : en 1794.

Opposé à ce plan : LEPELLETIER : cf. texte. Son plan est dit de Saint Fargeaux ? Il meurt assassiné et son plan est présenté par ROBESPIERRE qui a pris le pouvoir par la force en juin 93(la Montagne) & fait écrire aussitôt(le 24/06/93) une Déclaration des Droits de l’Homme & du Citoyen avec un article sur l’éducation(cf. photocopie). Mais ce ne sera pas appliqué pour cause de Terreur. Le plan LEPELLETIER reprend cette idée de besoin d’éducation pour tous.

Article 1 er   : gratuité : « aux dépens »Article 2   : souci d’égalité. pension ? Uniforme ? On est loin du droit des parents de CONDORCET.Article 3   : obligation.Article 4   : annonce d’un programme : un peu militaire ! Education faisant référence à Sparte par opposition à Athènes : différence par rapport à CONDORCET.Article 5   : il est clair ici que l’on retire les enfants à leurs parents pour les éduquer. Elitisme républicain.Article 6   : les différents niveaux.Article 7   : les durées de chaque niveau.Article 8   : proportion : 1 pour 50 puis 50% puis 50%... [faire une synthèse]Pour la gratuité : 6000 garçons au départ20 à l’école publique

10 dans les instituts 5 à l’université.

La différenciation, l’élitisme par les talents.Pour les «gosses de riche » : exclus de la gratuité mais pas de la scolarité(article 11).[Depuis 1920 : 1/5 enfant scolarisé dans le privé].Ce plan est voté à l’unanimité par le Marais(ni les Montagnards, ni les Girondins : les seuls à survivre !). il soulève un grand enthousiasme.

Texte 1 de DANTON : études de rhétorique : phrase en rose.Texte 2 : réponse à CONDORCET : ROBESPIERRE, LEPELLETIER, DANTON : les enfants doivent être retirés à leurs parents pour qu’on en fasse de bons républicains. Que vaut un individu face à la raison nationale ?

Chronologie : septembre/octobre 93/94 : les grands principes : Ecole de 6 à 8 ans au lieu de 5 à 11 ans. Interruption puis arrêt de la gratuité. [Tout finit

par être abandonné en 1795]. Hiver terrible avant. Réseau d’écoles & collèges dans un état catastrophique.

De l’été 94 à septembre 95 : remise en ordre dans tous les domaines, reconstruction, activité intense de lois & décisions à appliquer sur le terrain.

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2.1.2. Les décisions concrètes de la Révolution & de l’Empire.

Les petites écoles   : réalisation de la Révolution. Abandon du monopole d’état : on manque tellement d’instituteurs que quiconque(ex-curés, moines...) prêtant un serment à la République & voulant être instituteur l’est ! Doute au niveau de la laïcité.

LAKANAL :ouvre à Paris une école normale en 1794. Il fait venir de tous les départements des individus qu’il forme avec l’aide des plus grands savants de l’époque, dans chaque disciplinedécouragement des jeunes car trop de savoirs savants, écart trop grand. Echec, l’école ferme. Mais elle donnera naissance plus tard à :

l’école normale supérieure(rue d’Ulm) : élitisme, sélection. Une école normale par département.

L’échec de la formationrecrutement chaotiquedécret DAUNOU en octobre 1795(cf. photocopie).Article 1 er   : une école par canton & non plus par communeque devient l’obligation ?Article 2   : semblant d’examen pour devenir instituteur.Article 3   : c’est le département qui décide.Article 5   : programme : quelle morale ? Cf. déclaration des droits de l’Homme & du Citoyen mais aussi les devoirs : ce serait bien ça les règles de la morale !Article 8   : finie la gratuité, comme avant la Révolution, jusqu’en 1880 : les deux articles 8 & 9 : payé mais indigence.Le décret DAUNOU permet que de petites écoles se réinstallent & vivotent en dehors de tout contrôle. Personnel hétéroclite.

Les collèges   : effondrement total fin août 1792 avec la dissolution des congrégations : ils sont fermés.

Octobre 1795 : DAUNOU crée les écoles centrales : une par département minimum, 3 sections. L’organisation des études ;

1ère section : de 12 à 14 ans : dessin «industriel », sciences : biologie, langues anciennes & vivantes : pour amenuiser le poids des langues anciennes.

2ème section : de 14 à 16 ans : physique, chimie, math : enseignement scientifique. 3ème section à partir de 16 ans : grammaire latine ; littérature...

Blocs de discipline par âge !Les élèves peuvent choisir les cours où ils vont.Ouverture de ces écoles centrales souvent dans les anciens locaux des collèges. Mais elles n’ont pas retrouvé tout le public qu’avaient les collèges en 1789. Difficulté à avoir des enseignants. La 1ère section sera valorisée ; très peu d’élèves feront les 2 autres.

Les anciennes écoles techniques   : elles ont aussi volé en éclats. L’école centrale des travaux publics est créée en 1793 : besoin d’ingénieurs. en 1794, création de polytechnique : personnel de commandement de l’armée. réorganisation de toutes les grandes écoles dès 1794. Se remet d’aplomb.

Mais arrive NAPOLEON en 1799 : sa 1ère décision : supprimer les écoles centrales en 1802 & il les baptise lycée : toute la scolarité jusqu’au baccalauréat qui ouvre la porte de l’université, de la faculté en plus d’être un diplôme de fin d’études.Le programme : de plus en plus difficile. Retour du latin & du grec ; tassement des disciplines scientifiques.NAPOLEON a besoin des lycées pour :

les cadres subalternes de son armée les cadres supérieurs de son armée.

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Elite administrative : création du poste de préfet : l’œil de NAPOLEON dans chaque département(pour les rois, c’était les intendants).

En 1806, NAPOLEON a assez de pouvoir pour installer le monopole de l’état sur l’enseignement. il crée «l’université impériale »(équivalent d’un ministère) : tout ce qui se passe à l’école devra passer par : contenus mais également recrutement. Le chef en est un grand Maître. NAPOLEON voit l’enseignement comme un corps. Il veut former les esprits par l’école, impulser une idéologie grâce au monopole de l’état.Pour les petites écoles : les Frères des Ecoles Chrétiennes qui ont joué profil bas depuis la Révolution. NAPOLEON les leur confie de nouveau à la condition de prêter serment.Création dans le lycée de Strasbourg de classes de formation d’enseignant, mais pas de souci de la part de NAPOLEON de la formation des instituteurs.NAPOLEON :

mise en place des lycées mise en place du monopole d’état découpe la France en académies avec à leur tête un recteur. Tout le vocabulaire de

l’enseignement vient de NAPOLEON.Port de l’uniforme dans les lycées.[droit de chasser pour tous :4 août 1789]

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Napoléon, reconstruisant un enseignement à peu près similaire à celui de l’ancien régime, porte peu d’intérêt aux petites écoles.

2.2. une lente organisation basée sur une Ecole divisée en ordre primaire & ordre secondaire(1820-1879)2.2.1. Que faire des idéaux révolutionnaires ?On aborde le 19ème : FERRY. Texte de 1850 : toujours actuel.Ce siècle hérite de problèmes au départ de Napoléon : La question du monopole de l’état qui a la main sur l’école : personnels, programmes. Le

19ème fait tomber ce monopole : grande bataille. Obligation d’une école minimale : cf. CONDORCET, la révolution : les filles & les

garçons. Problème annexe : les filles : à égalité ou non avec les garçons ?(sauf CONDORCET).

Problème de la gratuité : très long avant d’y arriver vraiment car il ne faut pas que ça coûte trop cher à l’état. Décision tardive de prendre en charge les salaires.

La laïcité : pour Napoléon : retour des congrégations(sauf Jésuites). Le problème va trouver sa place dans celui de l’enseignement religieux : la morale ! La Révolution : morale républicaine. Si on enlève Dieu de la morale, on met quoi ? La république ? La citoyenneté ? ... KANT : morale sans Dieu. Jules FERRY : tour de passe-passe.

Cf. chronologie : le 19ème & le début du 20ème(1815-1914) : les individus sont traumatisés par la Révolution : changement radical de l’organisation sociale ; la naissance ne donne plus rien, c’est l’argent. On voudrait soit retourner en arrière, soit conforter la république. Certains sont entre 2siècle qui a peur des révolutions & qui en aura quand même 3(cf. les étoiles) 1ère : celle de Juilletdrapeau tricolore. Le suffrage censitaire : monarchie de Juillet. 2ème : en 18482ème république : suffrage universel pour les hommes. Louis-Napoléon

BONAPARTE élu comme président. 02/12/1841 : coup d’état2nd empire : Napoléon III : très autoritaire. Vers 1860, il devient plus souple & commence à s’intéresser à l’école.

Guerre contre la Prusse, perte de l’Alsace & de la Lorraine... occupation de la France... on ne pense plus guère à l école. Mais elle est obligatoire & on serine aux enfants qu’on récupérera l’Alsace & la Lorraine. Jusqu’en 1879 : vie très mouvementée : une majorité de députés & de sénateurs républicains élisent un président républicain. [En 75, à une voix de majorité : vote de la constitution].FERRY : député républicain.La 3ème république ne mourra qu’en mai/juin 1940(PETAIN : les pleins pouvoirs, l’état français).

Siècle de la révolution industrielle, de la mécanisation du travailles conditions du travail des enfants(même des petits) sont épouvantables. Rupture du mode de production, montée des revendications sociales relayées par des organisations syndicales qui ne se préoccupent pas des problèmes scolaires.Les partis politiques apparaissent avec des visées plus lointaines. [SFIO : section française de l’internationale ouvrière : Jean JAURES, l’Humanité]. Droit de défiler le 1er mai mais très dangereux(cf. 1er mai 1890 à Fourmi dans le Nord).En 1900 : 10 heures de travail maximum par jour.1906 : repos hebdomadaire.Semaine de 40 h en 1936.

Pendant ce siècle : apprendre à lire, à écrire & à compter à tous : idée généralement partagée, pas de contestation.

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La Restauration   : Louis XVIII revient, garde le monopole d’état napoléonien(toujours pas les Jésuites).a) Pour la formation des instituteurs : système de brevets pour tester leurs capacités : 3ème catégorie : la plus basse : lire, écrire, compter : de base. N’exempte pas du service

militaire[6 ans ; tirage au sorttirer le bon numéro]. 2ème catégorie : exempte du service militaire : maîtrise de l’écriture : calligraphie &

orthographedisciplines d’excellence : maîtrise de l’orthographe dans le niveau primaire(le latin pour le secondaire).

3ème catégorie : exempte aussi du service militaire ; maîtrise de la géométrie... en plus du reste.

b) La Restauration met à l’abri les très jeunes enfants : ouverture des salles d’asile. La 2nde

république leur donne le nom d’école maternelle mais cette appellation ne «prend » pas. FERRY en parle encore(de salle d’asile).

c) Fascination pour la méthode d’enseignement anglaise : l’enseignement mutuel. Diffusion soutenue par la noblesse revenue d’exil. BELL & LANCASTER : inventeurs d’un «truc » : un seul maître, pas de manuels, grand nombre d’élèves : apprentissage des rudiments coûts très faibles. Ce sont les moniteurs qui gèrent les apprentissages ; le maître n’est là que pour vérifier que tout va bien. Système de tableaux affichés aux murs. Bac à sable, ardoise... toujours la méthode syllabique pour apprendre à lire : depuis l’antiquité 1965/70.

Aujourd’hui, cet enseignement mutuel fait encore rêver, en sciences de l’éducation(récompenses, punitions... par les élèves eux-mêmes). En fait, très militaire, langage des signes utilisés par les moniteurs(besoin de silence minimum)... gestion assortie d’une privation de la liberté d’expression du corps de l’enfant.Vivement critiqué par l’Eglise car : Enseignement moral & religieux trop peu important Ce sont des enfants qui apprennent à d’autres : apprentissage par les pairs. Obéir à son

semblable, enseigner à être républicain !

La Révolution de Juillet la monarchie de Juillet   : Louis-Philippe en 1833 nomme GUIZOT ministre de l’Instruction Publique. GUIZOT est très important dans l’histoire de l’éducation(cf. texte de loi GUIZOT du 18/06/33). «Des garçons » !Article 1er : différence primaire élémentaire. L’école primaire élémentaire : pour les pauvres. Programme : système des poids & des mesures décimal : kilo, litre... qui posera problème 1914 ; instruction religieuse(supprimée par FERRY). Le primaire supérieur : toujours pour les pauvres mais en fait, n’y arrivent pas.Article 2 : GUIZOT se méfie de la puissance de l’Eglise ; père guillotiné.Article 3 : fin du monopole d’état pour le primaire(cf. les titres II & II). Ecole publique = argent de l’état, de la commune. Dans une école publique : frère ou laïc peut enseigner.Loi GUIZOT : obligation des communes d’ouvrir une école : offre d’école. Ça coûte cher : école non gratuite puisque non obligatoire. La commune doit payer un salaire minimum fixe à l’enseignant(200F/an) : la rétribution des parents est indispensable pour vivre ou un travail de la femme(secrétariat de mairie...). ces écoles sont soumises à 3 types de surveillance : «Extraordinaire » : inspecteurs venus de Paris qui font un état de l’école dans toute la

France. Naissance du corps des inspecteurs primaires : «ordinaires ». Comité cantonal de surveillance par les notables(maire, notaire, médecin, curé...) : ils ont

fait beaucoup pour l’hygiène & la sécurité. Sur le plan pédagogique ils n’ont pas de pouvoir car les inspecteurs veulent celui-làguerre entre les 2les inspecteurs se retrouvent alors avec toutes les surveillances.

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1ère grande loi qui organise l’école. Prépare le travail pour FERRY, 50 ans plus tard.Les ENG(Article 11) sont crées, une par département.Elle interdit l’enseignement mutuel car le maître, à travers la morale religieuse maintient l’ordre social : petite ascension sociale possible, mais pas plus. Ecole comme moyen d’apprendre à garder sa place dans la société : ambitions raisonnables, liées à la position sociale.Gros débat pour savoir si le monopole d’état doit être ou non supprimé sur l’ordre secondaire aussi.THIERS : mépris pour les enfants de pauvres. Pour l’élite, garder le monopole d’état pour le secondaire. [GUIZOT : «Enrichissez-vous par le travail & par l’épargne »].

1848   : la 2 nde république   : Fin février 48 : révolution. Mars 48 : suffrage universel décidécomment faire pour apprendre à tous ces nouveaux

électeurs la vérité sur la république ? Les instituteurs sont payés comme agents électoraux(cours du soir) : 3 semaines pour faire ce travail.

L’école est alors perçue comme un lieu où on peut inculquer des idées politiques En décembre 48 : élection de Louis Napoléon - qui fait comprendre la nécessité d’une

éducation politique à l’école(FERRY : école comme lieu où on apprend à être républicain).

Louis Napoléon confie à FALLOUX le soin de faire une loi sur l’enseignement en France : loi réactionnaire(cf. texte). Elle fait toujours partie des textes Officiels.

Article 17 : 2 espèces d’école : publique & privée, mais au niveau secondaire aussi : collège & lycée : écoles libres.Article 24 : toujours payantes.Loi assez favorable aux filles : Article 48.Place importante de la couture : utilitaire, voire indispensable.Article 49 : les «sœurs » n’ont pas besoin de brevet de capacité pour enseigner ce sera supprimé, mais plus tard que FERRY : 1886 : René GOBLET.Titre III : pour l’ordre secondaire : plus de monopole d’état.Article 63 : subvention possible par l’état des écoles libres : «le 10% des dépenses annuelles ». [En 1993, Balladur voulait enlever ce verrou limite de 10%, remonter la limite.]Article 44 : dans les écoles primaires(catholique, protestante, israélite) entrée des curés autorisée. Chasse au contenu de la morale, à l’instituteur républicain : radiations nombreuses. Le curé prend le pas sur les inspecteurs, les comités locaux...

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1848 : élection de Napoléon III ; écriture du nom du candidat sur le bulletin. Le suffrage universeléducation minimale pour la population.2nd Empire : système autoritaire ; mais s’assouplit à partir de 1860 : droit de grève(1864), mais se terminent souvent mal, par des morts.Jusqu’en 67 fait appel à Victor DURUY(1er ministre) prof d’histoire à l’université, chargé de la remise en ordre & de réaffirmer certaines décisions & lois préalables. Rappel de l’obligation d’ouverture des écoles de garçons ; abaisse le seuil de population nécessaire à l’ouverture des écoles de filles(500) ; augmente le salaire fixe de l’enseignant(200F à 400F par an) ; rétablit le concours d’entrée à l’Ecole Normale(FALLOUX : entrée sur dossier). Il demande à Octave GREARD de s’occuper de l’organisation de la vie scolaire au moins dans les écoles de Paris : emploi du temps, programmes. GREARD reste au ministère jusqu’en 1902 : action à long terme. FERRY lui rendra hommage.DURUY soutient une association pour la diffusion de l’enseignement à l’école élémentaire créée par Jean MACE en 1866. C’est «La ligue française pour l’enseignement » (qui existe toujours)qui milite pour la gratuité & l’obligation de l’enseignement.DURUY : accélération de l’alphabétisation, état de la situation : mais problème en Bretagne & dans le Sud avec les langues régionales. Souci d’unification : un état, une nation, une langue. Quand l’école devient obligatoire, problème réel. La mission des instits : apprendre la langue française.En 1866(cf. les 4 cartes) ; entre les2, loi GUIZOT. Il n’y a plus d’opposition Nord/Sud. Reste un triangle avec la Bretagne. , le sud-ouest. Dans le Massif Central, encore du travail au niveau des hommes. Pour les femmes, différence Nord/sud mais amélioration notable dans le Nord.L’alphabétisation est un mouvement quasi irréversible, même sans beaucoup de création d’écoles.Passées les décisions de Victor DURUY qui réamorce la création d’écoles primaires. Quand FERRY arrive, l’immense majorité des enfants est scolarisée sauf ceux qui travaillent en usine. Mais FERRY ne s’en occupera pas : pas d’adéquation loi scolaire/travail en usine[FERRY : pas un homme parfait : conquête du Tonkin...]. Non prise en compte des enfants à l’écart de la scolarisation.L’alphabétisation & la scolarisation sont en marche : il n’y a plus d’opposition politique.

2.2.3. Pour l’élite : il faut maîtriser une culture classique. C’est l’ordre secondaire.DURUY(prof d’histoire) : dans l’ordre secondaire veut essayer de donner un nouvel élan à l’enseignement »spécial » i.e. sans latin, plus de maths, de sciences, de langues vivantes... sous le 2nd Empire & après.Dans la foulée, il pense que l’on pourrait l’appliquer aux filles. Propose d’ouvrir un enseignement secondaire payant pour les filles de bonnes familles(sans latin...). Mais problème des profs hommes, des locaux... dans les mairies. Mais ça ne marche pas, malgré le soutien de Napoléon III & de sa femme. L’Eglise lutte contre : lieux masculins, rencontre d’hommes, profs hommesdébauche assurée ! Echec retentissant ! [FERRY y arrivera]. FERRY, opposant au 2nd Empire fait un discours célèbre : «Il faut que les femmes appartiennent à la science ou il faut que les femmes appartiennent à l’église. »DURUY s’en va avant la fin de l’empire.Entre le 04/09/1870(proclamation de la République) & 1879 : pas grand-chose pour l’école : remboursement de la dette(en 3 ans au lieu des 5 prévus), occupation.Problème de la gratuité de nouveau ? Jules SIMON(vers 1872) : l’état n’a pas d’argentcongrégations à garder.Vers 1876/77 : un petit groupe républicain à l’assemblée décide de se constituer en commissiontexte de loi qu’il propose à l’Assemblée ; mais ne passe pas. Jules FERRY

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connaît ce projet & quand il arrive au pouvoir en 1879 l’utilise. Il la scinde en plusieurs pour la faire passer : une par une !

2.3.La 3 ème République   : les lois FERRY   : FERRY : 3ème république ; 1832 : né dans les Vosges i.e. français. Père républicain mais qui craint les débordements populaires. Avocat ; opposant au 2nd Empire. Journaliste. Pendant la Commune(Paris assiégé par les Allemands pendant la guerre de 70) : la soutient mais craint les Communards & s’en va.Pense l’école comme moyen de pacification sociale. Attaché aux idéaux de 89. L’éducation doit donner à chacun la place qui lui revient dans la société. Souhaite une école neutre, laïque, éloignée de l’enseignement politique(revendications ouvrières : internationales rouge & noir) & de celui de l’Eglise. pas de catéchisme : ni religieux, ni ouvrierElu député en 76[considère les autres races comme inférieures.Gratuité, laïcité & obligation scolaire jusqu’à 13 ans pour l’école primaire élémentaire + méritocratie grâce à l’école primaire supérieure(ordre primaire).

Maintien de la séparation entre les ordres primaire & secondaire qui ne scolarisent pas les mêmes élèves(organisation qui meurt entre 1975 & 1979) + définition d’une culture moderne(sans latin).

Maintien de deux Ecoles : école privée & école publique(organisation qui existe encore).

Les lois FERRY : 2 ordres d’enseignement :2.3.1. L’ordre primaire : pour l’immense majorité des enfants : école déclarée gratuite en 1881 i.e. plus de rétribution parentale ; ce sont les communes

qui paient le salaire des instits[en 1889 : paiement par l’état(cf. texte article 3 : amusant !)].

Déclarée obligatoire en 82 : de 6 à 13 ans, pour les filles & les garçons(cf. texte).Article 1er : instruction morale & civique(& non plus religieuse). Nouveau : sensibilisation à la littérature : début de la culture littéraire à l’école[DURUY avait imposé l’histoire & la géographie]. Importance des applications : école pour servir pour la vie.Article 2 : un jour par semaine : éducation religieuse(à part).Article 4 : l’obligation arrive. Ecole communale ou classe élémentaire de l’ordre secondaire(selon là où l’on naît) ou dans les familles(toujours valable).Article 6 : école obligatoire13 ans : les parents vont «râler »(travail dans les champs)examen : le certificat d’études(dès 11 ans !). contradiction avec l’obligation scolaire 13 ans.Article 10 Article 14 : prévoit les punitions aux parents en cas d’absentéisme.FERRY pense que c’est la qualité de l’école qui incitera à la scolarisation...Texte de 82 sur l’organisation pédagogique : école divisée en 3 cours :

Elémentaire : de 7 à 9 ans Moyen : de 9 à 11 ans Supérieur : de 11 à 13 ans

Pas de CP : il naîtra (fin 19ème) de la classe enfantine où l’on isolera les enfants qui apprennent à lire.Article 15 : triple objet : physique, intellectuel & moral. Pour la 1ère fois : un programme(cf. texte) : Education physique : faite pour des enfants qui vont travailler très rapidement ; dans le but

de prédisposer les garçons à être de bons ouvriers, ou soldats & les filles pour le ménage & les ouvrages de femmes. école utilitaire, pas longue.

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Education intellectuelle : « nombre limité de connaissances » : toujours actuel ; « savoirs pratiques »... Nourrir la réflexion ; savoir peu mais bien. Pas la même chose que dans les classes élémentaires de l’enseignement secondaire(programmes plus ambitieux mais sans latin enfin). Humble, humilité : caractéristiques de l’école primaire. GREARD : ce qu’il n’est pas permis d’ignorer. FERRY : «L’école donne le petit trésor d’idées nécessaires pour toute une vie ». les écoles fonctionnent sur ce modèle1970 environ.

Education morale : (le plus important en dernier : classement rhétorique) pour remplacer l’éducation religieuse. Depuis la Révolution, problème de ce remplacement. KANT : la déchristianisation de la société. C’est un art, pas une science. Les 10 Commandements moins le 1er. Enseignement moral1970. Appel au cœur. Sens de l’éducation[voir sociologie].

FERRY réussit à faire continuer les meilleurs élèves de la communale dans les écoles primaires supérieures : cours complémentaires pour avoir(au bout de 3 ans) le Brevet Elémentaire(obligatoire pour le concours d’entrée à l’Ecole Normale. Dans les grandes villes : Brevet Supérieur : ersatz du bac. Les EPS vers 1900 deviennent très intellectuelles ; énorme succès mais supprimées par PETAIN

Les Ecoles Normales : FERRY impose les ENF. Les profs des EN sont formés par 2 écoles Normale Supérieure : Saint-Cloud(garçons) & Fontenay(filles).

L’ordre primaire est complètement fermé sur lui-même. Jamais de latin ; orthographe comme discipline de distinction ; gratuit de A à Z. si très bons élèvesconcours des Bourses pour aller dans l’ordre secondaire, mais attention au latin(début en 6ème).En FERRY veut scolariser :

Plus de filles Dans le public : «Les enlever des genoux de l’église. »

2.3.3. L’ordre secondaire : FERRY renforce l’examen pour enseigner dans ces classes élémentaires. L’enseignement spécial(sans latin) : FERRY le laisse en l’état. début 20ème il deviendra

l’enseignement moderne où la littérature française a une grande place. Mais FERRY s’en sert : il crée un enseignement secondaire féminin payant(toujours par rapport à l’Eglise). Camille SEES : enseignement sans latin, pas de bac(1924) : pas le même cursus que les garçons.

En 1885 FERRY part : problème du Tonkin.René GOBLET, député, reprend en 1886 toutes les lois FERRY pour en faire une loi organique. Elle reste en place de 1886 à 1936(le Front Populaire) & organise cet enseignement : 2 ordres : public & privé. GOBLET ajoute quelques petites choses pas anodines : Dans les 5 années à venir, plus de membres de congrégations religieuses dans le

public ;pour les écoles de garçons. Pas de délai pour les écoles de filles ! Les « sœurs » doivent passer le Brevet Elémentaire.Volonté de laïcisation du personnel dans les écoles publiques. Début 20ème : Le conflit état/église est alors très violent(Emile COMBES : violent laïcard) On interdit aux congrégations d’enseigner aussi dans le privé. Elles reviendront après la

1ère guerre. Séparation de l’Eglise & de l’Etat(1905) : inventaire des biens de l’Eglise... Vers 1903/1906 : le personnage de Jeanne d’Arc : les manuels d’histoire... climat malsain. Lutte privé/communal.