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POINT DE CONJONCTURE
FILIERES ET ACTUALITÉS
Journée économique départementale
14 novembre 2019
Emploi
Pour aller plus loin : [email protected]
Evolution de l’emploi agricoleBretagne
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Bretagne : évolution du nombre d'actifs agricoles par
statut (source MSA)
Chefsd'exploitation
Salariés enETP*
Autres actifsfamiliaux
* Salariés en équivalents temps plein - Rupture de série en 2008
Evolution de l’emploi agricoleIlle-et-Vilaine
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Ille et Vilaine : évolution du nombre d'actifs agricoles par
statut (source : MSA)
Chefsd'exploitation
Salariés enETP*
Autres actifsfamiliaux
* Salariés en équivalents temps plein - Rupture de série en 2008
Marché de l’emploi en production agricoleAnnée 2018 - Bretagne
2 270 offres d’emploi collectées en 2018 (+16 %/2016) auprès de 1 344 employeurs, correspondant à 3 706 postes à pourvoir
Les 4 secteurs de productions qui recrutent le plus via lagriculture-recrute.org :
Source : Observatoire du marché de l’emploi – ANEFA Bretagne - 2019
Tension :
4 mois
en moyenne pour
recruter un
salarié en élevage
Tendances – 3ème trimestre 2019Bretagne
1 140 offres en cours à pourvoir sur le 3ème trimestre 2019 dont 60 % de nouvelles offres d’emploi collectées sur le 3ème
trimestre
Tendance comparable à 2017, après la forte hausse des projets de recrutement de 2018
Source : Observatoire du marché de l’emploi – ANEFA Bretagne - 2019
Tendances – 3ème trimestre 2019Bretagne
357 offres en lait(+19 % par rapport au 3ème trimestre 2017)
271 offres en porc(stable par rapport à 2017)
212 offres en maraichage(- 17 % par rapport au 3ème trimestre 2017)
3ème
trimestre
2019
3ème
trimestre
2018
3ème
trimestre
2017
Elevage Bovin Lait 357 410 300
Elevage porcin 271 295 270
Maraichage 212 261 254
Machinisme 90 107 99
Horticulture, pépinière & arboriculture 37 94 61
Polyculture élevage 66 47 51
Paysage, forêt et espaces verts 57 38 31
Aviculture 38 39 39
Divers 12 15 13
Total 1140 1306 1118
Volume d'offres en cours
Secteurs de production
Source : Observatoire du marché de l’emploi – ANEFA Bretagne - 2019
57 % des contrats concernent des emplois durables (CDI et CDD de plus de 6 mois) (+25 points par rapport au 3ème trimestre 2017)
609 CDI sont à pourvoir au 3ème trimestre 2019
Tendances - 3ème trimestre 2019Ille-et-Vilaine (1/2)
² Variation 1er trimestre 2019 / 1er trimestre 2018
Tendances - 3ème trimestre 2019Ille-et-Vilaine (2/2)
Grandes cultures
Pour aller plus loin : [email protected]
Des rendements souvent recordsen Bretagne
Blé : 79,8 q/ha soit 9% au-dessus de la moyenne 10 ans –Excellents PS et Taux de protéines moyens
Orge : 72,8 q/ha mais rendements hétérogènes
Colza : 35,5 q/ha
Maïs grain : attendu en retrait
Cultures d’hiver : peu d’effets du manque d’eau et de la canicule de juin
Maïs : été chaud et sec avec des effets contrastés selon les secteurs, de 10 à 30 % de perte de rendement en ensilage
Plongée des prix à la récolte, qui remontent depuis
2 mois de baisse des prix sous la pression récolte
2 mois de hausse grâce au dynamisme des exportations et € faible
Les stocks de blé dans le monde sont « confortables » : la consommation n’absorbe pas la production
Un marché mondial fortement influencé par le conflit commercial USA-Chine et la Peste porcine africaine : marché du soja au ralenti qui profite aux éleveurs bretons
Filière porcine
Pour aller plus loin : [email protected]
Une production mondiale en baisse de 6 % en 2019/2018
Entre 2018 et 2019, la baisse de la production mondiale (perte de près de 7 millions de tonnes) est due essentiellement à la baisse de la production en Chine de 14 %. Elle chuterait aussi dans d’autres pays asiatiques comme le Vietnam (-14 %).
L’offre aux Etats-Unis continue de progresser, avec encore +4 % sur 9 mois 2019/9 mois 2018.
Dans l’UE, les abattages continuent de progresser en Espagne (+2,1 % sur 8 mois) alors que la baisse se confirme :
• en Allemagne (-3,9 % sur 9 mois)
• au Danemark (-8 % sur 9 mois) où elle s’accentue en fin de période.
Sur la zone Uniporc ouest, la hausse atteint 0,9 % sur 9 mois.
Le cheptel chinois en chute de 30 % début 2020/début 2018
Sur 9 mois 2019, les importations chinoises progressent de 44 %. La hausse est plus forte depuis août.
Le prix du porc en Chine progresse fortement depuis juin 2019 pour dépasser l’équivalent de 4,5 €/kg.
D’autres pays asiatiques impactés eux aussi par la FPA augmentent aussi leur approvisionnement à l’importation : Corée du sud, Philippines.
L’UE est le 1er fournisseur de la Chine avec des exportations vers la Chine en hausse de 48 % sur 8 mois 2019/8 mois 2018.
Le prix du porc chinois a pratiquement doublé en 2019
Source : Ministry of Agriculture and Rural Affairs
Une cotation au MPB qui a atteint
1,701 €/kg
Hausse de la cotation à partir de début mars pour se stabiliser à 1,701 €/kg entre mi-septembre et mi-octobre. Sur 10 mois le prix est supérieur de 21 % au prix des 10 mois 2018.
La bonne demande asiatique a permis d’éviter la baisse habituelle d’octobre.
Aux Etats-Unis le prix diminue sous la pression de l’offre importante et du conflit avec la Chine.
Cotation dans l’UEEuros/kg
Aliments pour porcs
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Les fabrications d'aliments pour porcins survolent les 3,5 millions de tonnes
Chambre d'agriculture de Bretagne
Service Economie-EmploiSource : Coop de France
Nutrition Animale et SNIA
en milliers
de tonnes
Sur le 1er semestre 2019, l’activité de fabrication est quasi-stable (-0,35 % sur un an) :
• +0,4 % pour les porcs charcutiers
• -2,8 % pour les truies
• -1,3 % pour les porcelets
Sur le 1er semestre 2019, les fabrications d’aliments complémentaires sont en hausse : +0,9 % en porcs charcutiers et +3,2 % en truies.
Source : Extrait de Tableau de Bord Coop de France nutrition animale 02/10/2019
Au 2e trimestre 2019, l’indice IFIP de l’aliment porc charcutier s’est stabilisé après avoir atteint son plus haut niveau en mars, à 252 €/tonne (soit +9 % sur un an).
En Europe, la FPA a été déclarée en Belgique, Bulgarie, Estonie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie, Slovaquie, Moldavie, Russie, Ukraine
Le point sur la FPA
Déclarée dans la plupart des pays d’Asie du sud-est. Les derniers en date : Hong-Kong, Corée du sud, le Timor oriental. La FPA continue de progresser en Corée du sud et aux Philippines.
Cas déclarés entre le 11/09/2019 et le 10/10/2019
Pour 2020
Le cheptel
• continue d’augmenter aux Etats-Unis,
• alors que dans l’UE la baisse atteint -2,8 %, conséquente en Allemagne au Danemark, aux Pays-Bas et en France. En Espagne le cheptel continue de progresser mais un ralentissement commence à se faire sentir.
La production mondiale devrait diminuer de 10 % en 2020/2019.
Les effets de la FPA devraient toujours se ressentir en 2020, avec en plus une demande qui devrait progresser en début d’année 2020 avec le nouvel an chinois fin janvier. De plus, le cheptel pourrait encore diminuer (-11 % en 2021/2020). Ainsi les achats chinois devraient continuer de progresser (+34 % /2019) pour atteindre 3,5 M de tonnes en 2020.
Combien de temps mettra la Chine pour se relever de cet épisode FPA?
Filière viande bovine
Pour aller plus loin : [email protected]
Un marché européen de la viande bovine morose
Les abattages européens de viande bovine baissent de 0,9 % entre le premier semestre 2018 et 2019. Cette tendance devrait se poursuivre sur la deuxième moitié de l’année et en 2020.
Malgré cette offre limitée, les cotations sont en baisse pour la plupart des bovins et dans la majorité des pays européens.
Evolution des abattages de viande bovine dans les
principaux pays européens entre le premier semestre
2018 et 2019 (1 000 tec)
Source : Commission européenne d’après Eurostat
Cotation moyenne des vaches O dans l’UE
Source : Commission européenne
Un contexte européen qui se répercute en partie sur le marché français
Le marché européen déprimé pénalise plus particulièrement les cotations des vaches laitières. Les vaches allaitantes résistent mieux et les jeunes bovins s’en sortent grâce à la bonne tenue du marché italien.
Les abattages français sont en repli de 3 % sur les 9 premiers mois de l’année 2019 par rapport à 2018.
Des abattages français de gros bovins en retrait en 2019
Source : BDNI - traitement SSP
Prix moyen pondéré des gros bovins entrée-abattoir
Source : FranceAgriMer
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Moyenne 2014-2018 2018 2019
Au niveau breton, une production stable mais un cheptel allaitant en baisse
Les chiffres de l’EDE montrent que la production bretonne de gros bovins est quasiment stable (-0,5 %) entre janvier et septembre 2019 par rapport à 2018.
Le cheptel allaitant breton continue de s’éroder du fait de marchés peu porteurs et d’un abandon de l’atelier allaitant par un nombre croissant d’éleveurs.
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Le nombre de gros bovins produits en Bretagne à un niveau moyen en 2019
2017
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2019
Moyenne 3 ans
Chambres d'agriculture de Bretagne Source : infocentre des EDE du Grand Ouest au 11/11/2019
Nom
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L'effectif de vaches allaitantes bretonnes en repli
Effectifs vachesallaitantesMoyenne lissée
Chambres d'agriculture de Bretagne Source : infocentre des EDE du Grand Ouest au 11/11/2019
Effectifs
pré
sents
Le veau de boucherie dans la tourmente
Le veau de boucherie subit une crise de marché inédite depuis le début de l’année. Baisse de la demande et surproduction aux Pays-Bas expliquent cette situation. Les opérateurs ont depuis limité les mises en place ce qui permet aux cours de remonter depuis septembre.
Filière lait
Pour aller plus loin : [email protected]
En cumul depuis le début 2019moins de lait produit au sein des principaux bassins de production
La production mondiale devrait être stable en 2019 en comparaison à 2018.
Révision à la baisse des prévisions à court terme de l’Union européenne
Lait de vache 2019 2020
% d’évolution par rapport à l’année précédente
Collecte de lait +0,5 % +0,7 %
Cheptel laitier -0,7 % -0,4 %
Croissance très modérée de la collecte européenne prévue en 2019 par rapport à 2018.
Recul prévu aux Pays-Bas, en France et en Italie. Croissance forte en Irlande. Croissance en Pologne, au Royaume-Uni et au Danemark. Stabilité en Allemagne.
Evolution annuelle de la collecte laitière par Etat membre
Évolution en volume
Évolution en %
Prévision
Evolution contrastées des cours européens des produits laitiers
En moyenne sur les neuf premiers mois de 2019 :
• le prix payé aux producteurs européens atteint 341 €/tonne ;
• il se situe 1,6 % au-dessus de son niveau de l’an dernier sur la même période.
En septembre 2019, le prix repasse sous son niveau de 2018.
Prix payé aux
producteurs
européens
Bretagne : potentielle hausse légère de la production totale 2019 et hausse du prix moyen en 2019 par
rapport à 2018
En moyenne sur les neuf premiers mois de 2019 :
• Le prix réel atteint 353 €/ 1 000 litres,
• Soit 23 € ou 7,2 % de plus que la moyenne des neuf premiers mois de 2018.
• Prix payé producteur, toutes qualités (conventionnel, bio, cahiers des charges…) et toutes primes (TB, TP, autres) intégrées.
• A noter, en 2018 le lait bio représente 3 % de la collecte bretonne : le prix bio pèse peu sur le prix total du lait.
En moyenne sur les neuf premiers mois de 2019 :
• La production dépasse de 0,8 % son niveau des neuf premiers mois de 2018.
• Les effectifs VL sont en légère baisse en sept 2019 (-0.7 % / sept 2018 soit près de 5 700 VL de moins).
• Plus de recours aux concentrés.
Remontée des charges
En parallèle de la baisse des prix de l’aliment, les utilisations sont probablement en hausse avec un impact négatif sur les coûts alimentaires 2019.
Une tendance à la hausse des charges.
Depuis l’automne 2018, l’indice Ipampa qui mesure le prix des charges se stabilise à des niveaux particulièrement élevés.
Une baisse est mesurée sur l’indice de prix des aliments achetés (-2 % en septembre 2019 par rapport à septembre 2018).
Des revenus et une situation financière sous pression
D’après Idele, en 2018 malgré un produit stable, les élevages laitiers du grand ouest ont enregistré une dégradation de l’EBE (-20 €/1000 litres) sous l’effet d’une hausse des charges.
Le revenu 2018 des exploitations du grand ouest passe sous la barre des 15 000 €/UTH familiale.
Idele signale des situations compliquées de trésorerie (49 % des élevages laitiers du grand ouest en situation « critique »).
Pour 2019, avec un prix du lait et des volumes en tendance à la hausse en Bretagne, et des charges qui augmentent aussi, les équilibres seront une nouvelle fois délicats à trouver pour de nombreux élevages.
Filière lait : fondamentaux du marché et perspectives
Grands équilibres du marché français
Débouchés de la production française / consommation / importations en 2017
Achat des ménages41,6 %
9,8 Mds de l
RHD5,8 %
1,4 Mds de l
IAA15,6 %
3,7 Mds de l
*équivalent lait
Achat des ménages52 %
10,8 Mds de l
RHD5,8 %1,9 Mds
de l
IAA39 %
8,2 Mds de l
Consommation française
20,9 Mds de litres*
Production française23,9 Mds de litres*
Débouchés23,9 Mds de litres*
Importations françaises
6,0 Mds de litres*
17%
8%
IAA75 %
4,5 Mds de l
Achats des ménages
RHD
IAA
Exportations
Collecte française : 23,9 Mds de litres*
Exportations37 %
8,8 Mds de l
Source : Idele
Tendances de consommation en France
Un marché mature
Source : FranceAgriMer d’après KantarWorldPanel
Achats des ménages en valeur
Achats des ménages en volume
Dynamisme de la consommation de
produits laitiers bio
Une production française qui se stabilise
Enjeux pour la consommation française de produits laitiers
Conquérir les jeunes consommateurs et fidéliser
• Le Cniel a lancé des actions ciblées, via les réseaux sociaux
• Innovation produits autour des tendances fortes de consommation : santé, plaisir, authenticité, praticité,…
Rester en phase (en anticipation ?) des attentes sociétales
• Modes de production : pâturage, bien-être animal, type d’alimentation des animaux, bio, …
• Aval, filière : empreinte carbone, eau, emballage, éthique dans la filière…
=> Un impératif de durabilité
Défendre l’image des produits laitiers face aux lobbies
Évolution des exportations françaises
où
Compétitivité de la filière française ?
Géopolitique : des menaces à court/moyen terme sur les marchés laitiers
Le Brexit : quels impacts sur les équilibres à l’exportation ?
• Le Royaume-Uni, un client essentiel pour l’Irlande… qui connaît cette année encore une forte progression de sa collecte.
• Selon les modalités de l’accord à venir sur le Brexit, le marché européen pourrait se trouver engorgé de volumes qui ne vont plus sur le marché britannique.
• Le fait que la collecte mondiale progresse peu : un facteur d’atténuation de ces potentiels déséquilibres.
Les pénalités douanières appliquées par les USA sur des produits agricoles et industriels européens en guise de pénalité suite au conflit Boeing/Airbus
• Une taxe additionnelle de 25 % sera notamment, pour la France, appliquée à des yaourts, laits fermentés, beurre (et margarines), et fromages.
• La Bretagne a exporté 17 M€ de produits laitiers vers les USA en 2018, soit 2 % de la valeur totale des exportations bretonnes de produits laitiers.
Mais aussi des accords commerciaux (Ceta avec le Canada, accords avec le Japon…) qui offrent de nouvelles opportunités à l’export.