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Le Polyscope Volume 43 Numéro 18 – 26 février 2010 La relâche est arrivée ! Stephen Harper décide de célébrer l’arrivée de la semaine de relâche en donnant une semaine de vacances bien méritée aux députés.

Polyscope V43N18

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voir Venise... derrière un masque

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Le PolyscopeVolume 43 Numéro 18 – 26 février 2010

La relâche est arrivée !Stephen Harper décide de célébrer l’arrivée de la semaine de relâche en donnant une semaine de vacances bien méritée aux députés.

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DIRECTEURS #Laura Beauchamp-Gauvin

Jean-Élie Fontaine

RÉDACTEUR EN CHEF #Philippe Sawicki

CHEFS DE PUPITRE #Laura Beauchamp-Gauvin

Philippe Sawicki

COUVERTURE #Philippe Sawicki

DIRECTEUR CULTURE #Alexandre Galliez

RÉVISION LINGUISTIQUE #Laura Beauchamp-Gauvin

COLLABORATEURS #Idiatou Diallo

Francis-Olivier LeBlancAlex Luca

Gaëtan MadièsDaniel O’BrienWilliam Sanger

Guillaume Tyteca

CETTE SEMAINE #Pas full de choses

La relâcheD’la bière (x7)

CONTACT #Case postale 6079

Succursale « Centre-ville » Montréal (Québec)

H3C 3A7 Tél: (514) 340-4711 #4645

Fax: (514) 340-4986 [email protected]

http://www.polyscope.qc.ca

PUBLICITÉ #Accès Média

www.accesmedia.com

IMPRIMEUR #Payette et Simms Inc.

DÉPÔT LÉGAL #Bibliothèque et Archives

nationales du Québec, 2010.

Le Polyscope est un journal hebdomadaire publié à 3 000 exemplaires par l’Association des Étudiants de Polytechnique (AEP), tous les vendredis pendant l’année scolaire. Les auteurs ont l’entière responsabilité de leurs articles et n’engagent d’aucune façon l’équipe du Polyscope ou l’AEP, sauf lorsque la signature en fait mention. Le Polyscope se réserve le droit de modifi er le titre des articles soumis et d’amputer les textes longs et ennuyeux. Un des mandats du journal est de permettre à tous les membres de la communauté polytechnicienne de s’exprimer; les étudiants sont donc invités à faire parvenir leurs textes au Polyscope.

Articles : [email protected]ée : lundi @ 18hRéunion : mercredi @ 18h (C-214)

ÉDITORIALÉ

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PHILIPPE SAWICKI

[email protected]

V ous serez heureux d’appren-dre que mon article de cette semaine ne traitera pas de

Masala ou d’une autre émission de radio à l’antenne de CISM, et ne contiendra pas d’image de T-Rex. Oui, le paléontologue en moi aussi est déçu, mais il y a des choses dans la vie que l’on doit accepter de laisser passer. Les dinosaures et les piétons font partie de ces choses.

Cependant, il y a dans la Nature des choses mystérieuses, sans répon-ses, sur lesquelles on peut s’interro-ger. Je ne parle pas ici simplement de savoir qui a décidé qu’il y avait 12 pouces dans un pied, ou qui a décidé qu’on devait prononcer « quand est-ce qu’on mange ? » avec un « t » : « quant est-ce qu’on mange ? ». Un « d » muet et un « t » prononcé ? Vraiment ? Il y a certes des questions intemporelles comme celles-ci, mais bien d’autres encore, qui me tiennent éveillé la nuit, sans aucun rapport avec les 14 cafés que j’ingurgite quotidiennement, ou le crystal meth que j’y ajoute comme succédané.

Par exemple, ne vous êtes-vous jamais préoccupé de savoir comment les saucisses à hot-dog faisaient pour survivre dans la nature, sans bras ni yeux ? Moi si. Ma théorie farfelue sur leur origine est la suivante. Les saucisses à hot-dog ont évolué d’une espèce de vers indigènes qui vivent dans les profondeurs abyssales de l’océan, exposées à des pressions titanesques et vivant dans un milieu sans aucune lumière. C’est ce qui explique leur absence de bras et d’organes leur permettant de se déplacer grâce à la lumière. Le fait que ces organismes évoluent sous des pressions monumentales, voire pharaoniques, explique le fait que les saucisses à hot-dog peuvent se

fi ssurer lorsqu’on les fait cuire dans de l’eau bouillante, le gradient de pression étant trop grand : les tissus de l’animal sont déchirés par le dif-férentiel de pression. Nos amis végé-tariens seront cependant rassurés d’apprendre que les saucisses à hot-dog ne contiennent donc pas « réel-lement » de viande, et peuvent donc se sustenter d’un très peu savoureux hot-dog pauvre en nutriments, tout comme leurs amis omnivores.

Autre grande interrogation du quotidien, cette fois plus près, beau-coup plus près, de la vie du quotidien à Poly. Comment mon partenaire de laboratoire a-t-il pu débuter l’in-troduction d’un rapport par le mot « Cependant » ? En quel honneur, par quelle relation de logique formelle obscure, est-il possible d’utiliser un « cependant» pour débuter une quelconque affi rmation sans aucune phrase la précédant ? J’ai même regardé dans mon manuel de réfé-rence de mathématiques discrètes et mon manuel de design de circuits logique, aucun théorème ne semble exister pour permettre ce type de lien logique. Ça, ou cette relation fait l’objet de la protection d’une société secrète à laquelle appartenaient Boole et De Morgan, et seule une série d’indices indéchiffrables permettent de parvenir à obtenir l’emplacement d’une tablette d’argile sur laquelle est marquée la table de vérité de cette relation mystérieuse, à l’origine des Croisades et de la conquête de l’Amérique. Pour l’instant, je n’en suis encore qu’à la première étape de cette longue quête vers la Vérité, mais j’éprouve beaucoup de diffi culté à la résoudre, le sudoku du Polyscope étant réputé comme impossible à résoudre pour un être humain ou un supercalculateur actuel. Un ordina-teur quantique parviendra peut-être un jour à résoudre ce problème NP-diffi cile.

De plus, je tiens à répondre aux demandes de nombreuses person-nes qui m’ont interrogé à propos de l’épineuse question des gadgets technologiques, et des modèles de téléphones intelligents les mieux adaptés à leurs besoins. Quel est le moins cher ? Quel est celui qui offre les meilleures applications ? Quel est celui qui possède un écran à l’épreuve des taches de sauce brune ? Quel est celui qui me permettra de fl asher mon swaga devant les fi lles, holla ? Natu-rellement, c’est de mon ami étudiant en histoire de l’art que provient cette dernière question, vous l’aurez deviné. La réponse que je donne à tous est la même : le modèle qui satisfait le mieux tous ces critères est le Etch A Sketch. Il est capable de contenir une quantité illimitée d’information, pos-sède un écran tactile de 9,5 pouces et son utilisation est un jeu d’enfant. Sa seule vulnérabilité concerne sa résis-tance aux chocs, mais les ingénieurs ont estimé que les désagréments occasionnés par les chocs étaient mineurs devant les avantages offerts par le produit. Sa réputation est telle qu’Apple a entièrement repris son concept pour en faire sa propre copie, qu’ils ont nommée « iPad ».

Une autre question qui m’a long-temps tenu à l’écart du sommeil est celle de la faim dans le monde, jusqu’au jour où un éclair de génie vint me frapper : il suffi t de manger.

C’est ce qui conclu ma chronique de vulgarisation des choses sim-ples. J’espère vous avoir informé, ou vous avoir permis d’éviter des recherches inutiles sur Wikipédia, afi n de vous permettre de profi ter de votre bandwidth à des fi ns beaucoup plus profi tables pour l’ensemble de la société comme de mettre à jour votre statut FaceBook ou informer la Twitosphère (« la boule de twits ») de la composition de votre déjeuner.

Sawickipédia

< Le sudoku du Polyscope, le cauchemar de tout mathématicien, l’ennemi mortel de tout application informatique. Pire que d’avoir un « 2 » dans un programme binaire.

# Culture [4-5]

Un compte-rendu du concert de Fucked Up à La Sala Rossa et de la performance de Nosaj Thing et Daedelus au Belmont, en plus d’une présentation de l’exposition de Leonard Cohen.

# Will en Italie [6]

William, en bon chroniqueur dont on s’interroge sur l’assiduité aux études et sur l’état de son foie, nous transmet des nouvelles du carnaval de Venise et nous dresse un portrait de l’Italie et de sa sauce spaghetti.

# Sports [7]

Gaëtan, en bon stagiaire en costume (sans cravate), profi te de l’accès Internet qu’il a au bureau pour regarder des matchs de soccer en ligne, aux frais de sa compagnie. Il profi te même de l’occasion pour écrire des articles pour le Polyscope mais chuuuuut, ça doit rester un secret que personne ne doit savoir.

# Sudoku de la relâche [8]

Pour vous tenir occupé durant la relâche, parce qu’on sait tous très bien que vous n’avez rien de mieux à faire, nous vous proposons un sudoku de la mort, of the death y de la muerte. Si vous parvenez à le compléter, ça veut dire que vous n’avez pas de vie, ou qu’il ne contient pas de fautes.

SOMMAIREVOLUME 43, NO18

10% SUR $ 50 ET PLUS

SPÉCIAUXPOUR ÉTUDIANTS

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GAËTAN MADIÈS

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S ourires aussi blancs et scin-tillants qu’Obama, parcours atypiques, beaux, jeunes,

accompagnés de la famille amé-ricaine modèle, ils se préparent à combattre l’un contre l’autre avec en ligne de mire la présidentielle de 2012. Scott Brown, le nouveau sénateur du Massachusetts et Sarah Palin, l’ancienne colistière de John McCain ont de nombreux points communs : quasi inconnus il y a encore quelques mois et adeptes de la technique d’hypervisibilité dans les médias qu’Obama avait utilisée lors des primaires démocrates pour occulter ses concurrents.

Tous deux utilisent le populisme comme fond de commerce pour les bonnes grâces des électeurs. Scott Brown a gagné son poste de sénateur dans l’un des états le plus démocrates des États-Unis (fi ef des Kennedy jusqu’à peu) avec son slogan « Scott et son pick-up ! ». La mode est de faire croire à son électo-rat que l’on est un américain comme les autres, il faut renverser les élites intellectuelles, il faut balayer le symbole Obama. Ainsi, on veut se

donner une image lointaine de ce que l’on est réellement : celle d’un gars avec qui on pourrait boire une bière devant un match des Celtics, et celle d’une « hockey mom » avec qui on pourrait discuter devant l’aréna en attendant la fi n de l’entraînement de son fi ston.

À son arrivée au sénat, Brown défi ait Barack Obama au basket, histoire de faire le « buzz », de continuer à être au-devant de la scène. Il y a quelques jours, Scott Brown introduisait son ami Mitt Romney (l’ancien gouverneur de son état) à la Conférence d’action politique des conservateurs (CPAC) en faisant un discours qui rappelait celui d’un certain Barack Obama lors de la convention démocrate de 2004. Dans cette allocution, il n’a pas hésité à mettre en cause les dépenses excessives de l’adminis-tration Obama. Sarah Palin, elle n’était pas à cette réunion, invitée pourtant, elle a décliné. Dorénavant, elle facture toutes ses interventions 100 000 $ en vue de préparer la récolte de fonds pour sa campagne. C’est ce qu’elle a touché, début février, en allant faire son discours devant le Tea Party (mouvement conservateur contestant la réforme

de santé d’Obama). Elle n’a pas hésité, elle aussi, à ironiser sur l’ac-tion du président Obama en lançant « Alors, ça marche bien pour vous, tous ces trucs d’espoir et de chan-gement ? » Et une fois de plus, elle s’est rapprochée des « vrais gens » en partant en campagne pour 2010 (où la chambre des représentants et un tiers des sénateurs seront renou-velés) en déclarant « C’est du peuple qu’il s’agit (...), quelque chose de bien plus grand qu’un type charis-matique avec un prompteur ».

Tous deux sont adeptes du « story-telling », le fait de raconter une histoire pour illustrer une idée, un concept, voire pour la faire passer pour une vérité, un dogme aux électeurs. L’American Dream qu’illustre magnifi quement Obama, et bien Brown et Palin l’ont repris à leur compte. Lui, le pauvre étudiant en droit qui a réussi à fi nancer ses études en gagnant de l’argent en posant dans Cosmopolitan (maga-zine féminin) et en devenant en 1982 « l’Américain le plus sexy de l’année ». Sa fi lle, joueuse en NCCA (ligue universitaire de basketball) et arrivée dans le Top 16 d’American Idol, montre que tout est possible en Amérique, et qu’il faut croire en

le futur, à un avenir meilleur. Beau slogan en période de crise n’est-ce pas ? L’ancienne reine de beauté, elle aussi ne lésine pas sur les his-toires, après son livre « Going Rogue » (Cavalier seul) à l’automne dernier. Elle n’hésite pas à apparaitre de plus en plus souvent avec son petit dernier atteint d’une trisomie pour montrer à quel point elle est une bonne mère.

Tous deux ont donc repris les recettes du succès d’Obama pour essayer d’être présents dès l’année prochaine dans l’Iowa pour conquérir le cœur des républicains en vue des primaires qui débuteront en jan-

vier 2012. Sarah Palin, a même pris un peu d’avance en démissionnant de son poste de gouverneur d’Alaska en été dernier pour se consacrer entièrement à cette tâche nationale qu’est une campagne.

En tout cas, si vous ne l’aviez pas encore compris, nous revoilà tombé dans les travers de la politique « frivole », qui veut que le candidat soit aussi sympa (voir une image un peu de cave) à la façon Georges W. Bush, aussi beau que Reagan ou Obama, charismatique que Clinton. Où sont les idées, les réformes, les révolutions ? Espérons qu’elles émergent d’ici 2012 !

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Brown/Palin, les nouveaux républicains décomplexés en route pour 2012

FRANCIS-OLIVIER LEBLANC

[email protected]

S i vous me lisez cette semaine, c’est sans doute parce que vous procrastinez entre deux numéros

de calcul ou parce que votre programme est en train de compiler. C’est correct, vous avez le droit de prendre une pause bien méritée. Même que ça risque de vous rendre encore plus effi cace. Vous serez d’accord avec moi pour dire que, quatre fois par année, la vie est dure ! Si vous n’êtes pas d’accord, c’est soit parce que vous avez un de ces rares cerveau dans l’école qui a une facilité incroyable et qui n’a pas besoin d’étudier pour les intras et les fi naux; soit parce que vous êtes un de ces imposteurs qui est fi er de dire que c’est facile d’avoir un A alors que vous vous arrachez les cheveux de la tête chaque nuit pour comprendre s’il est mort ou non le maudit chat de Schrödinger. Dernière possibilité, vous faites partie de ceux qui ont de l’argent sale à gaspiller en achetant des TP de programmation, des rapports de laboratoire ou même des examens à des chargés de cours qui ne contribuent vraiment pas au développement de notre société.

L’éducation et l’apprentissage ce n’est pas sensé être facile. Si ce l’est, c’est que vous n’apprenez rien en fait. Sauf peut-être qu’en ayant de l’argent nous pouvons acheter l’ignorance parce

que le savoir, ça ne s’achète pas : ça se mérite et ça se bâtit avec l’acharnement, la persévérance et la sueur. Rassurez-vous, si vous êtes de ces imposteurs, je ne vous blâme pas, ce n’est pas de votre faute. Il ne peut évidemment pas avoir de conséquences lorsqu’on se pogne le beigne. C’est plutôt de la faute de la société. Encore. Maudite société, elle a le dos large ! Elle ne valorise pas l’effort. Au primaire, les groupes ajustent leur vitesse d’apprentissage selon les plus lents pour que leur estime ne soit pas brisée. Ça continue comme ça jusqu’au secondaire. C’est à ce moment que ceux qui s’emmerdent parce qu’ils ne sont pas assez stimulés fi nissent par lâcher l’école par désintérêt. Pendant ce temps, ceux qui étaient lent au primaire le sont encore parce qu’ils n’ont jamais été forcés de faire des efforts pour repousser leurs limites. (Je suis quand même conscient qu’il y a certains cas qui ne sont pas causés par le manque d’efforts, comme la dyslexie, la dysphasie ou autres troubles d’apprentissage.) L’estime personnelle des jeunes qui ont plus de diffi culté sera peut-être très solide, mais pas pour très longtemps. Il n’y a pas d’em-ployeur assez imbécile pour garder un employé qui ne fournit pas d’efforts. C’est comme si on donnait une médaille d’or à tout le monde aux Olympiques. Je me demande si nous aurions eu droit à une descente aussi folle, gracieuseté

d’Alexandre Bilodeau, s’il savait que, de toute façon, il aurait une médaille. La vraie vie, c’est la loi de la nature. Il faut se battre et faire des efforts, le plus fort avance et les autres suivent loin derrière.

Même au niveau universitaire on ne valorise pas l’effort à l’école. Nous avons la preuve avec Courchesne qui cache 35 millions d’Ottawa qui nous sont destinés en prêts et bourses. Le message envoyé c’est : « l’école, ce n’est pas important et ce n’est pas grave d’avoir un système d’éducation qui permet uniquement aux riches (ceux qui n’ont pas besoin de travailler pour payer leurs études) de s’instruire. »

Savez-vous ce que j’ai vu à l’épi-cerie la semaine dernière ? La concré-tisation de la dévalorisation de l’effort. Des petites carottes de 10 cm dans un emballage de plastique... déjà pelées. C’était même spécifi é : « Pelées à la main ». Beaucoup trop forçant d’éplu-cher des carottes. Bien plus intelligent de payer 3,79 $ plus taxes pour 8 peti-tes carottes de 10 cm alors que 2 kg de carotte coûtent 2,50 $ ?!?! Donc : soit le fait de ne pas avoir fait d’efforts à l’école rend les gens mauvais en math à l’épi-cerie ou alors ceux qui ont fait ralentir le rythme à la petite école seront tristes de faire des efforts pour peler leurs carottes ; puisqu’ils ne peuvent pas se payer celles pelées à la main en raison de leur salaire de job sans efforts. C’est

à croire que tôt ou tard ceux qui ne font jamais d’efforts en paieront le prix. À ceux qui ne font pas le travail nécessaire et achètent des TP et des examens, je vous conseille de ne pas trop gaspiller votre argent pour ça, parce que vous fi nirez par éplucher des carottes pour ceux qui y ont mis l’effort.

Marianne St-Gelais bien contente d’avoir mis de l’effort !Source : rds.ca

Rigueurrrrr

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En communion avec Fucked UpPHILIPPE SAWICKI

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O n dirait qu’il est de plus en plus diffi cile de trouver de bons concerts punk/hardcore à Montréal par les

temps qui courent. Depuis la fermeture de L’X, autrefois située à un lancer de bouteille de bière des Foufounes Électriques, la scène semble avoir subit un lent recul, malgré la présence de quelques rares salles en péri-phérie du centre-ville qui semblent voir le jour de temps en temps avant de rapidement disparaître. Même les incontournables Foufs accueillent délaissent progressivement les concerts punk-rock qui ont fait sa renommée pour des concerts davantage orientés hip-hop, comme l’a illustré GZA du Wu-Tang Clan lors de son passage il y a quelques semaines.

Ceci dit, même si cette scène se fait moins voyante à Montréal depuis quelques années, il n’en demeure pas moins que la ville a su conserver une forte identité avec le mouvement hardcore et punk, et les habitués se donnent rendez-vous pour les grandes occasions. L’une d’entre elles est le passage toujours remarqué du groupe torontois Fucked Up, qui était de passage en ville le dimanche 21 février dernier aux côtés de Kurt Vile et Slobs pour célébrer le jour du seigneur à La Sala Rossa (4848 St-Laurent).

Le dernier passage du groupe remonte au mois de novembre dernier, alors qu’il s’était produit au Métropolis dans le cadre de

M pour Montréal (oui, même si le groupe est établi à Toronto), alors qu’il avait littéralement choqué les spectateurs venus nombreux pour voir la performance de Champion et ses G-Strings et qui ne s’attendaient pas à une performance aussi « chaotique » de la part de Fucked Up. En effet, le groupe – ou plutôt le public venu assister au concert donné par le groupe – est reconnu pour offrir des performances plutôt énergiques, où il n’est pas rare de voir des bouteilles cassées, des pieds dans les airs et quelques coups de poing échangés entre des participants un peu trop enthousiastes.

Le groupe a beau faire sourciller les gens peu habitués à assister à un concert hard-core par ses prestations peu catholiques, il n’en demeure pas moins qu’il est impliqué dans des causes sociales pour lesquelles tous les profi ts de la vente de leur dernier album sont remis. Les membres du groupe tiennent également à profi ter de la notoriété qu’ils se sont bâtie au fi l des années pour mettre de l’avant certaines causes qu’ils jugent importantes, en demandant par exem-ple aux spectateurs de signer une pétition demandant à ce qu’une enquête publique soit tenue sur le décès d’une femme amé-rindienne après qu’elle ait été arrêtée par un agent de police, histoire qui n’a jamais fait l’objet d’une quelconque enquête.

Le dernier album du très prolifi que groupe, intitulé Couple Tracks: Singles 2002-2009, est paru récemment sur le label Matador Records.

Magical Properties TourPHILIPPE SAWICKI

[email protected]

L ongue soirée que celle du vendredi 19 février dernier, alors que se tenait d’un côté de la ville la compétition Red

Bull Thre3 Style, au Théâtre Telus, en vue de déterminer le meilleur DJ de Montréal et de l’autre, au Belmont, la tournée intitulée Magical Properties Tour, avec les têtes d’affi che Nosaj Thing et Daedelus.

Il est quelque peu surprenant de voir un tel événement se tenir au Belmont (4483 St-Lau-rent), club qui été réputé pour accueillir un public plutôt jeune plus enclin à « faire le party » sur la Main, à l’intersection des rues Mont-Royal et St-Laurent. Intriguant de constater que l’endroit accueille depuis quelques temps davantage d’évènements qui s’adressent à un public un peu plus restreint d’amateurs de musique électronique dans ses nombreuses variations, sans toutefois s’adresser uniquement aux mélomanes du genre. En effet, uniquement au cours des dernières semaines, Hercules & Love Affair ainsi que Felix Cartal et A-Rock s’y sont produits, pour marquer une nouvelle tendance dans le « booking » des artistes du club.

On peut louanger l’idée de présenter au cours de la même soirée des artistes touchant à différents aspects de la musique électronique, dans le but de faire connaître différentes bran-ches de ce genre musical sans mettre l’accent uniquement sur une seule des nombreuses variations. Les promoteurs I Love Neon, Night Trackin’ et High Food font ainsi le pari que la musique électronique gagne davantage à

mélanger les genres pour permettre de les réinventer progressivement, à l’image d’un « mashup » de plusieurs cultures. C’est ainsi que l’on peut diffi cilement identifi er clairement le type des spectateurs présents à de tels évène-ments, puisqu’il rejoint différents mouvements, différentes modes, des hipsters à grosses montures de lunettes jusqu’aux bûcherons, en passant par les adeptes du tatouage qui ne craignent pas d’exposer leurs pièces jusque sur leur cou.

C’est dans le cadre de tels évènements si colorés qu’il est agréable de constater que tous sont unis dans une même salle pour apprécier des performances variées d’artistes aux styles différents qui parviennent malgré tout à se rejoindre sur une base commune. Ainsi, un duo tel que Jogger parvient à se glisser aisément entre Hovatron et Nosaj Thing, même en utilisant violon et guitare alors que les autres artistes se servent principalement de matériels électroniques (MacBook, MPC, Monome).

Les têtes d’affi che de la soirée ont offert une remarquable performance, menée par l’état de quasi-transe dans lequel se trouve Nosaj Thing en concert, que l’on aurait souhaité voir superposé à la projection visuelle qui avait grandement contribué à faire la renommée de l’artiste sur Internet et à laquelle on avait eu droit lors de POP Montréal en automne dernier. Daedelus, fi dèle à son habitude, a pour sa part su improviser des compositions en harmonie avec l’attitude festive du public à partir de l’impressionnante banque de séquences qu’il a su se bâtir avec le temps.

On attend déjà leur retour en ville.

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ALEXANDRE GALLIEZ

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P our la première fois à Montréal, Leonard Cohen expose ses œuvres visuelles

à la Gallerie Lounge TD. Le choix d’exposer ses travaux a été pris afi n de présenter au public une autre facette de cet artiste.

Leonard Cohen est d’abord connu pour ses créations littéraires et musicales. Il fait paraître son premier recueil de poésie à 17 ans, et obtient une reconnaissance internationale en tant que poète en 1961 avec The Spice Box of Earth. En 1967, il sort son premier album Songs of Leonard Cohen qui contient la chanson « Suzanne ». Avec cette chanson, il va connaître une carrière d’auteur-compositeur-interprète mondiale. Il joue de la guitare acous-tique, et son premier album est très infl uencé par la musique folk. Après les années 70, ses infl uences vont se multiplier, avec notamment des notes de pop. En 1994, il se retire de la scène internationale dans un monastère et est ordonné moine bouddhiste. L’année 2008 marque son grand retour sur scène pour une tournée mondiale. C’est cette même année où il est intronisé au Temple de la renommée du Rock and Roll (comme quoi on peut être moine

bouddhiste et membre du Rock and Roll Hall of Fame).

La poésie et les chansons de Cohen ont influencé beaucoup d’autres auteurs-compositeurs-interprètes : on compte à l’heure actuelle plus de 1500 reprises de ses chansons. Des artistes comme Johnny Cash, AaRON, R.E.M. ou encore Mistress Barbara ont repris directement plusieurs de ses œuvres musicales ; Nirvana fait également référence à lui dans une de ses chansons.

Ses dessins n’ont pas la préten-tion d’être de grandes œuvres. Selon lui, il « décore ses propres carnets de notes » et ses dessins sont des « décorations acceptables ». Ces peintures, qu’il n’avait jamais prévu de montrer, correspondent géné-ralement à des portraits. Ils sont exécutés et annotés de façon spon-tanée, sans retenue et avec humour. On retrouve également quelques travaux intéressant sur ses pochet-tes d’album, comme Dear Heather (2004). Le début de l’exposition est consacré à des œuvres sur d’autres musiciens, comme Miles Davis et Louis Amstrong.

L’exposition se déroule jusqu’au 9 mai à la Gallerie Lounge du mardi au dimanche, au 305 rue Sainte-Cathe-rine (au même endroit que l’Astral). Entrée gratuite.

Cohen : Artworks

ALEXANDRE GALLIEZ &PHILIPPE SAWICKI

[email protected]

L a 7e Nuit blanche se déroulera cette année le premier samedi de la relâche, soit le 27 février.

Toute la nuit, pas moins de 175 acti-vités sont offertes dans toute la ville. La majorité des événements sont gratuits, c’est l’occasion d’en profi -ter ! Cinéma, expositions, concerts, installations, etc. tous les arts sont représentés. À noter également que pour la deuxième année consécutive, la STM ouvrira son service toute la nuit. Elle offrira également un ser-vice gratuit de navettes pour relier les différents lieux de la ville où se passent la fête : le Vieux-Montréal et les Quais du Vieux-Port, le Quartier des spectacles et Centre-ville, le Plateau-Mont-Royal et Mile-End, ainsi que le pôle Maisonneuve. La Nuit Blanche fait partie du festival Montréal en Lumière. Voici un petit aperçu des événements de quelques quartiers :

Quais du Vieux-Port :Les Quais du Vieux-Port s’associent avec la Place des Festivals pour accueillir cette année la Fête de la Lumière. Le cirque Carpe Diem sera présent pour lancer les festivités. Une marche au fl ambeaux sera également

organisée, et vous pourrez aussi faire un tour dans la grande roue.

Quartier des spectacles et Centre-ville :aRTIST oF tHE yEAR sera présent au bistro Sanguinet pour un spectacle au concept ultra éclaté. Le Métropolis accueillera Le bal masqué de Bande à part, avec comme artistes invités Xavier Caféïne, des Breastfeeders, Duchess Says ou encore Misteur Valaire, pour une soirée costumée. Ghislain Poirier sera quant à lui au Club Soda, accompagné par plusieurs DJs. Il offrira un party de musiques « joyeusement intenses ». On retrouvera la soirée Mixsessions à la Société des Arts Technologiques : les meilleurs duos de DJ et VJ de ce collectif offriront un spectacle aux ambiances portuguaises.

Mile-End :Mile-End Guitars est un atelier de fabri-cation de guitares dirigé par trois jeunes luthiers qui proposent une visite de leur atelier. Studios Red Bird présentera une série d’activités nocturnes ayant pour but de contourner les systèmes hiérarchiques nationaux et corporatifs à travers les arts et les loisirs.

Retrouvez toute la programmation de la Nuit Blanche sur le site Internet : www.montrealenlumiere.com

Nuit blanche

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WILLIAM SANGER

Correspondant étrange(r)

S ur la côte est de l’Italie se trouve la ville cachée de Venise, au creux de sa lagune.

Célèbre pour son carnaval, ses palais et ses mystères, la ville baigne dans une atmosphère des plus prenantes et captivantes. Cette eau bleu-vert omniprésente semble figer dans le temps cette cité mythique et magnifi que.

Corto Maltese y a vécu une fable. Turner, ses aquarelles. Ce qui frappe le plus en marchant dans les rues de la cité autrefois reine et maîtresse de l’Europe, ce sont l’étroitesse des passages, les ponts reliant les rives des canaux, les murs ocres et abîmés menant aux campos où les églises érigées en l’honneur de tel ou tel saint regorgent de toiles, de sculptures ou de retables inestimables...

La ville est séparée en deux par le Gran canal, canal enjambé par trois ponts seulement. Outre cette avancée de la mer qui façonne Venise en une poignée de main ou en forme de poisson, six quartiers distincts rencontrent l’itinéraire du voyageur. Ici, point de vélo, point de voiture. Tout se fait à pied, en vaporetto, ou en gondole.

Aux points cardinauxAu nord de l’île se trouve le port de la ville. Immense étendue d’eau sombre où se refl ète le soleil en après midi, avec vue sur un étrange îlot verdâtre aux arbres gigantes-ques : le cimetière de Venise. Dans la cité italienne, le vert est peu être

la couleur la moins rencontrée au fi l des promenades. Peu de jardins, de parcs ou d’étendues d’herbes, chaque parcelle de terrain est employée pour la construction de palais, d’appartements, de cha-pelles, de fontaines et de recoins, accentuant cet effet de labyrinthe.

À l’ouest, c’est le lien vers le continent. Une seule route relie Venise à l’Italie continentale, avec un fl ot constant de voitures, de trains et de bus permettant aux voyageurs d’admirer la cité en arrivant par cette route. Au sud-ouest, c’est la place St-Marc...

À la place Saint-MarcPalais des Doges, Basilique St-Marc, cathédrales... Cette place mythique réussit à couper le souffl e à tout explorateur. Après s’être perdu, (re)perdu et plus encore, on débar-que depuis les ruelles étroites et sombres en plein milieu de cette place lumineuse et délicatement décorée. Vaste, faites de dorures transmettant les éclats de soleil, la place St-Marc est le lieu par excel-lence pour accueillir le Carnaval de Venise, évènement faisant partie du rayonnement international de la ville. Petite pause historique. Pourquoi St-Marc est-il le pro-tecteur de Venise ? Au IXe siècle, c’est St-Téodore, le soldat-saint grec qui protégeait la lagune. L’af-faiblissement de l’empire byzantin remit en question la protection de Venise. Pour ne pas tomber sous la botte de l’empire d’Orient, ou se faire asservir par Rome et St-Pierre, Venise décida de se placer sous la protection de St-Marc, symbolisé

par un lion ailé. Ainsi, en réfutant la mainmise du Vatican, Venise démon-tra sa volonté d’indépendance, signe avant-coureur de la domination et du rayonnement au cours des prochains siècles de la cité.

Pour les artistesMais Venise, c’est aussi une ville au patrimoine artistique incomparable. Musées, galleries d’art, palais, la ville accueille chaque deux ans la Biennale d’art contemporain, offrant ainsi aux artistes une exposition incomparable dans une atmosphère effervescente. Fresques et chefs d’œuvres de la Renaissance se retrouvent exposés sur les murs de toutes les églises, peu importe le quartier où l’on se trouve. La Mostra de Venise est le festival international de cinéma, récompensant les meilleurs fi lms par la remise du Lion d’Or. Côté lyrique, le Gran Teatro de la Fenice respecte à merveille la réputation d’excellence lui étant accordée par les amateurs d’opéra, offrant régulièrement d’in-contournables spectacles d’une qualité parfaite.

Pour les romantiquesVenise, ville d’art, de mystères et de découvertes, mais aussi ville des amoureux. Les gondoles ? Ces taxis traversant les canaux selon un ballet fi nement orchestré, ce sont sur ces derniers mots que se termine ce premier article de Venise. Le fl ot tranquille de l’eau, happée par la rame des gondoliers, les résidences princières défi lant petit à petit de chaque côté...

Ô sole mio...

WILLIAM SANGER

[email protected]

M ais Venise, ce n’est pas juste cela. Loin de là. L’aventure vénitienne

nous réserve encore un incroyable évènement plusieurs fois cente-naire... son carnaval !

Pendant les dix jours que dure cette festivité, la ville se retrouve complètement transformée sous les paillettes et les déguisements. Les six quartiers offrent leur lot d’acti-vités et d’animations aux habitants ainsi qu’aux touristes, sous le thème des six sens : goût, toucher, odorat, vue, ouïe et esprit.

Le quartier où je me trouve est celui dédié au goût. Dégustations à longueur de journée, découver-tes culinaires, avec notamment les incroyables fritelles, brioches grillées fourrées au chocolat, crème, zabaione (garniture alcolisée), raisins au rhum, sucre. Un délice ! Néan-moins, le lieu où le carnaval prend

véritable tout son sens reste la place St-Marc, véritable pôle d’attraction. Touristes nantis et vénitiens paradent dans leurs plus beaux costumes : robes, parures, perruques, miroirs, traînes, chapeau, masques inex-pressifs derrière lesquels se cachent une fi gure maquillée de noir, laissant deviner les regards.

Une véritable foire où chaque costume est assailli par une horde de photographes, tous voulant prouver que leurs objectifs plus longs les uns que les autres feront une belle photo... Sur St-Marc se trouvent aussi concerts et animations, bal du XIXe siècle, et plusieurs performan-ces théâtrales. Cette année, une troupe de mime catalan fi t sensation, aux côtés des artistes italiens jouant des pièces inspirées de la Comedia dell’ Arte, théâtre comique et popu-laire italien.

Au coin des ruelles, au détour des passages et des ponts, l’on rencontre toutes sortes de mas-ques. Animaux, personnages de la

Comedia dell’ Arte (Pierrot, Arlequin, Pantalon...), lune, soleil, monstres... C’est un véritable spectacle haut en couleur auquel l’on peut assister, où chacun se cache derrière son nouveau visage, ne laissant trans-paraître au monde que le regard et les cils soigneusement maquillés, et où il n’est pas rare de trouver un homme à la barbe drue déguisé et maquillé en marquise, et vice-versa, une beauté vénitienne aux cheveux noirs en capitaine de bataillon.

Dernière impression des festi-vités, après les feux d’artifi ces, les spectacles de jongleries et d’acro-baties : le tango. Il est minuit, campo San Giacomo. Les ruelles sont noires, la chapelle du saint éclairée d’une lumière tamisée orangée. Autour de nous, une quarantaine de personnes déguisées dansent au rythme du tango aux résonnances électroniques. Moment fi gé dans le temps, où un chat étreint un papillon, une mime, un soldat, sourires à peine cachés derrière les masques.

VIVA ITALIAD

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Voir Venise...

... derrière un masque

Page 7: Polyscope V43N18

7Le Polyscope : En période de vache m

aigre depuis 1967 – Volume 43, N

uméro 18 – 26 février 2010

.qc.caPOLYSCOPEwww.

GAËTAN MADIÈS

Collaboration spéciale

G erland, mardi dernier, stade de soccer de Lyon en France. Ce stade accueillait

l’une des plus grandes affiches de ses huitième de finale de la prestigieuse Champions League. L’Olympique Lyonnais accueillait le Real Madrid.

Autant vous dire qu’en arrivant dans ce stade, j’avais peu d’espoir de voir triompher l’équipe française dans ce match. Tous les indicateurs étaient au rouge pour les Lyonnais : contre-performance dans leur cham-pionnat national avec une piteuse 4e place, éliminés des coupes natio-nales, une victoire à l’arraché (1-0 contre Lens) en ne produisant aucun jeu la fi n de semaine précédente avec une défense plus que fragile et un milieu de terrain peu compact. Le Real lui se battait avec le Barça pour tenter de décrocher la 1ère place du championnat espagnol et se rendait à Lyon avec sa pléiade de stars : Kaka, Cristiano Ronaldo, Casillas, Higuain...

Même les commentateurs spor-tifs français, pourtant d’un naturel plutôt chauvin, n’y croyaient pas,

et gare à ceux qui osaient emmètre l’hypothèse d’une victoire lyon-naise.

Alors que lors de la présentation des équipes, certains joueurs et l’entraîneur lyonnais furent siffl és par leur propre public, les Lyonnais débutaient plutôt bien la rencontre en faisant jeu égal avec les Madrilènes. Au fur et à mesure de la première mi-temps, on sentit naître dans le cœur des spectateurs une lueur d’espoir, les chants, l’ambiance, les cris augmentaient au fi l des minutes et des occasions lyonnaises. Malgré le 0-0 à la mi-temps, on sentait que Lyon maîtrisait le match, notamment grâce à l’Argentin Delgado qui avait tiré sur le poteau et à une solidité défensive inhabituelle cette saison dans la capitale des Gaule (en grande partie due au milieu défensif de l’équipe de France Toulalan). Le Real aussi était méconnaissable, tellement son jeu était pauvre, et ses tactiques sans effet. Le Real n’avait même pas tiré une seule fois au but lors de cette première période ! Dès le retour des vestiaires, l’un des joueurs le plus critiqués de l’OL, le Camerounais Jean II Makoun, déco-cha une superbe frappe qui alla se loger dans la lucarne du malheureux

Casillas. Je crois que j’ai rarement crié aussi fort après ce but, je crois avoir rarement entendu un stade ou un aréna exploser dans une euphorie indescriptible. Les 40 000 partisans lyonnais se mirent à sauter avec le chant traditionnel du club « Qui ne saute pas n’est pas Lyonnais, ouais ! ». L’entrée en jeu de l’ancien Lyonnais Benzema montra à quel point il était transparent et ineffi cace dans ce début d’année 2010 au sein de ce Real. La suite du match fut une succession d’occasions tantôt lyonnaises, tantôt madrilènes, avec quelques beaux sauvetages de l’un

des meilleurs gardiens européens à l’heure actuelle : Hugo Lloris (celui de l’équipe de France qui plus est). Marca, l’un des grands quotidiens sportifs espagnols, titrait le lende-main « 1-0 y gracias ! (porque se podrían haber vuelto de Francia con un 3-0 o un 4-0) », (1-0 et merci, car les Français auraient pu gagner 3 ou 4 à 0) ! Bien sûr rien n’est fait et dans deux semaines, dans l’antre madrilène de Barnabéu, les Espagnols voudront leur revanche lors de ce match retour ! De surcroît, la Champions League est un objectif majeur du club, après la dépense

de plus de 200 M$ (285 M$) pour le recrutement de ses stars et sur-tout l’organisation de la fi nale de la compétition à Madrid en mai. Mais Lyon a démontré que même dans l’adversité, ils pouvaient rivaliser avec les plus grands d’Europe. De plus, les statistiques sont en faveur des Français, qui n’ont jamais perdu contre le Real (en 5 confrontations), le Real a toujours été éliminé en hui-tième de fi nale depuis 5 ans (souvent par des équipes prétendument plus faibles) et Lyon n’est jamais aussi bon que quand il n’est pas favori cette saison (en gagnant notamment à Liverpool cette saison 2-1). Mais ce ne sont que des chiffres, la vérité du terrain sera la plus forte le 10 mars à 14h45 heure montréalaise.

Dans les autres matchs, Man-chester United a pris une sérieuse option sur la qualifi cation en allant gagner à Milan 3-2, tout comme Bordeaux qui a gagné 1-0 chez les Grecques de l’Olympikos. Ce sera en revanche beaucoup plus diffi cile pour le Bayern et Porto qui ont gagné diffi cilement à domicile 2-1 contre la Fiorentina et Arsenal. Barcelone quant à lui a surpris en se contant d’un 1-1 chez les Allemands de Stu-ttgart (9e de leur championnat).

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IDIATOU DIALLO

[email protected]

V endredi 12 mars, à partir de 16h, un pub spécial vous attend à la rotonde. Bouffe, bière, alcool fort bien entendu mais

surtout un show de DJ et de VJ impressionnant présenté par Polyrad, la radio de l’école. En collaboration avec Heineken et Empire, on aura le droit au meilleur pub de l’année. L’an dernier déjà, avec seulement 4 membres de Polyrad qui l’ont préparé et presque aucun fonds, le pub DJ était malade : une ambiance géniale, de la musique dingue et des video qui collaient parfaitement avec le son.

Voici la liste des DJ qui vont passer : Mathieu commencera tranquillement à nous mettre de l’ambiance à 16h. DJ Yassel suivra avec de la house rythmée de sons d’infl uence méditerran-née. Wizz nous fera bouger avec du gros beat. Dragster qui mettra de la house « old school moderne », terme minutieusement choisi pour désigner ses mix entre du son des fondements de la house et des sons plus récents. Et le pub fi nira par Pakbo et Haycen, deux DJ qui mixeront ensemble de l’electro hardcore.

S’il y a un pub qu’il ne faut absolument pas rater c’est celui-là. Ce sera génial, et je dis pas ça parce que je suis à Polyrad mais parce que c’est vrai... alors rendez-vous vendredi12 mars !

Pub DJ 2010

Lyon étouffe le Real

Crédit photo : olweb.fr

SENSATIONS FORTES GARANTIESvendredi 12 Mars a la rotonde de Poly

de 16h00 a 21h00POLYRADLa radio étudiante de l’École Polytechnique

le pub Dj Show

www.pub.aep.polymtl.ca

vvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvvendrPOLYRLa radio étudiante de l’Éc

Page 8: Polyscope V43N18

8 DIVERTISSEMENTS D

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La citation de la semaine

« Pour moi, une fi lle Molson c’est comme une bouteille Molson. Quand j’en ai fi ni avec, je n’ai pas envie de la garder. »

– Alex Luca

Lisez ce qui suit très attentivement à haute voix :- Ceci est ceci chat.- Ceci est est chat.- Ceci est une chat.- Ceci est manière chat.- Ceci est de chat.- Ceci est tenir chat.- Ceci est un chat.- Ceci est con chat.- Ceci est occupé chat.- Ceci est pendant chat.- Ceci est au chat.- Ceci est moins chat.- Ceci est 20 chat.- Ceci est secondes chat.Maintenant, vous vous demandez quelle est cette stupidité, hein ? Et bien reve-nez en arrière et lisez le troisième mot de chaque ligne à partir du début...

Humour

D A 5 C F B 3

4 B 3 2 C D F 6

5 B F 3 9 2 C

2 C D 8 4 B

B 5 9 7 2 D 3 1

7 3 4 5 9 B

F 7 B 2 3 1 4

5 9 D 4 2 F 7 B

2 A F 5 7 0 6 4

3 6 9 0 4 5 A

C 4 A B E D

4 B 8 F 0 7 6 2

5 D F 1 9 0

2 3 A D E 0 7

7 B 1 0 6 D 2 9

E 4 8 6 1 A 5

Sudoku pour la relâcheLa règle : Chaque chiffre de 1 à 9 et chaque lettre de A à G doit être présent une et une seule fois sur les

lignes, les colonnes et les régions (les régions sont

les 16 carrés de 4x4 cases).

Le Polyscope est heureux de vous offrir ce céleri, légume offi ciel de la

semaine de relâche, et en profi te pour vous rappeler de bien vous brosser les dents avant d’aller vous

coucher.

Mathieu était trop occupé à préparer ses intras (et à encourager notre équipe de hockey au match Canada-Russie projeté par Poly-Sports) pour

pouvoir remplir ses devoirs de chroniqueur automobile cette semaine.