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POUR MIEUX SE DÉPLACER AVEC LA RÉGION, LA RÉUNION EN CHANTIER UNE BROCHURE ÉDITÉE PAR LA RÉGION RÉUNION

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POUR MIEUX SE DÉPLACER

AVEC LA RÉGION,

LA RÉUNION EN CHANTIERU N E B R O C H U R E É D I T É E P A R L A R É G I O N R É U N I O N

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03 ÉDITORIAL DU PRÉSIDENT DE LA RÉGION RÉUNION

PROBLÉMATIQUE DES DÉPLACEMENTS

04 AMÉNAGEMENT ET DÉPLACEMENT

05 LES COMPÉTENCES

06 FINANCEMENT

07 ROUTES ET INVESTISSEMENTS

LA ROUTE DU LITTORAL

08 UNE COMPÉTENCE DE L’ÉTAT

09 TRACÉ ET FINANCEMENT

LE BOULEVARD SUD

10 SA VOCATION

11 LA TRANCHÉE COUVERTE

LA ROUTE DES TAMARINS

12 LES CHANTIERS DANS L’OUEST

13 INVESTISSEMENT ET EMPLOIS

14 LES GRANDS OUVRAGES

15 UN CHANTIER EXCEPTIONNEL

LE TRAM TRAIN

16 TRACÉ DE LA PREMIÈRE PHASE

17 CHOIX DES STATIONS

18 FINANCEMENT PPP ET COÛT DU PROJET

19 LES RAISONS D’UN CHOIX

20-21 DEMAIN À LA RÉUNION

22-23 QUESTIONNEMENTS

24 INTERMODALITÉ

25 PAROLES D’ÉLUS

26 L’EXPÉRIENCE DES VILLES DE FRANCE

CHANTIERS DANS LE SUD

27 DÉVIATION GRAND BOIS /ROCADE DU TAMPON

28 DÉVIATION ET ENTRÉE DE SAINT-JOSEPH

29 ROUTE DE CILAOS ET AUTRES TRAVAUX

CHANTIERS DANS L’EST

30 ROUTE DES PLAINES ET DÉVIATION DE SAINT-BENOÎT

LES GRANDS CHANTIERS

31 PISTES CYCLABLES ET FORESTIÈRES

32 LA MAISON DE LA ROUTE DES TAMARINS

sommaire

Brochure éditée par le Conseil RégionalHôtel de Région Pierre Lagourgue – avenue René CassinMoufia – BP 7190 – 97719 Saint-Denis Messag cedex 9

www.regionreunion.com

Réalisation : service communication – Région RéunionImpression : NID • DL 2006 – SEPT. 2006Tirage : 280000 exemplaires – Diffusion : la PosteCe magazine est distribué gratuitementTous droits de reproduction réservés

Chantier de la Route des Tamarins – Saint-Gilles-les-Hauts.

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Éditorial du Président

Aujourd’hui la Route des Tamarins, demain le Tram Train et la nouvelle Route du Littoral :jamais La Réunion n’aura engagé autant de chantiers d’envergure. Si les chantiers n’étaientpas lancés aujourd’hui, ils ne le seraient plus jamais et les conditions de vie, d’habitat,de travail, de circulation des Réunionnais ne feraient alors qu’empirer. Notre responsa-bilité est en effet d’anticiper sur La Réunion du million d’habitants.

La Route des Tamarins est présentée comme le chantier du siècle. Grâce à l’importance des moyenshumains et financiers consentis, elle sera livrée dans moins de deux ans. Elle permettra une fluidi-fication de la circulation dans l’Ouest et un aménagement cohérent des zones desservies. Elle anti-cipe sur la route de moyenne altitude qui doit structurer et aménager La Réunion de demain.C’est en ayant à l’esprit cette vision d’un aménagement équilibré entre les différentes micro régionsde l’île que la Région a lancé d’autres chantiers : les déviations de Saint-Joseph, de Grand-Bois/Peti-te Ile, de Saint-Benoît, les travaux sur la Route des Plaines, le boulevard Sud…

Mais toutes ces réalisations ne parviendront pas, à elles seules, à régler la totalité des problèmesde circulation et de déplacements dans l’île. En effet, La Réunion va accueillir, dans les 25 ans, prèsde 250 000 habitants supplémentaires. Et de plus, le nombre de véhicules augmente, environ30000 immatriculations nouvelles chaque année. Nous nous dirigeons tout droit vers le « comacirculatoire ». Il convient donc dès à présent de prévoir et de réunir les conditions qui permettront devivre, travailler, circuler non seulement d’une ville à l’autre, mais aussi à l’intérieur des villes.

C’est pourquoi la Région propose des solutions alternatives au « tout voiture» : – C’est d’abord la réalisation d’un transport en commun en site propre, le tram

train, qui représente un changement qualitatif fondamental dans la politiquedes déplacements à La Réunion.

– C’est aussi le projet d’une une piste cyclable «en site propre », entièrementsécurisée autour de l’île.

L’ensemble de ces projets et de ces travaux apporte des solutions concrètesau problème des déplacements sur le territoire exigu et montagneux deLa Réunion. Leur utilité est incontestable. De plus, ces chantiers quis’ouvrent dans toute l’île créent des emplois et de l’activité ; le nombrede salariés dans le BTP n’a jamais été aussi élevé. C’est donc à plusieurstitres que la Région participe au développement durable de l’île.

Paul VergèsPrésident de la Région RéunionDéputé au Parlement Européen

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Au début des années 90,un schéma global des déplacements évaluaitles différents modes de transport à La Réunion et incitait à la réalisationd’un nouveau mode de transport collectif.

Les conclusions du schéma démon-traient que près de 70% de la popu-lation restait « captive », soit qu’ellen’ait pas de voiture, soit que leménage n’ait qu’une seule voiture.Les transports collectifs, notammentles taxis représentaient plus de 30%des déplacements. Aujourd’hui, ils

n’en représentent que 5 à 7%. Lesdéplacements par deux roues sontéquivalents au déplacement partransport collectif. Ainsi, la situa-tion s’est aggravée d’une façon consi-dérable au cours des 30 dernièresannées : le transport collectif a« perdu » 25%. C’est un cercleinfernal lourd de conséquencespour notre île si les pouvoirspublics (État, Région, Départe-ment, mais aussi les Communes)ne réagissent pas vivement : fauted’une offre suffisante en matièrede transports collectifs sécurisés,les personnes n’ont pas le choix etdoivent se déplacer en voiture !

Àla fin du XIXe siècle, l’écono-mie de La Réunion repose surla monoculture de la canne àsucre. Elle est cultivée sur degrandes propriétés et les

meilleures terres. Les usines s’implan-tent à proximité des exploitations, àmoyenne altitude. Les « Marines », des-tinées à transporter le sucre sont égale-ment construites à proximité de cespropriétés.

Puis il s’avère que le transport du sucrepar voie maritime est insuffisant. Ainsi estprise la décision de réaliser le chemin defer. Celui-ci dessert le « littoral utile », deSaint-Benoît à Saint-Pierre. Le train éva-cue la production sucrière et sert égale-ment aux transports de voyageurs. L’étatdes routes jusqu’en 1945, était lamen-table, car très peu utilisées.

Dans les années 60, il est décidé de sup-primer le chemin de fer : l’argument prin-cipal utilisé repose sur le vieillissementdu matériel. Or celui-ci se remplace. Enréalité, la raison est aussi politique : lepersonnel des chemins de fer tend à lalutte revendicative, entraînant celle desouvriers des usines cannières. On « rem-place » le chemin de fer par une route : la« route du littoral ».

Le 1er mai 1963, la route du littoral estouverte. C’est le début du règne du« tout automobile ». L’importation devéhicules commence, dynamisée

d’une part par la croissance démogra-phique, d’autre part, par la transfor-mation de l’économie. En effet, au fildes années, le secteur agricole dimi-nue et les secteurs secondaire et ter-tiaire augmentent. De sédentaire, lapopulation devient mobile, d’autantplus que toute l’activité des servicesse concentre principalement à Saint-Denis. Et le rattrapage en termes depostes dans la fonction publiqueaccentue le phénomène.

Cette décision de fermeture du chemin defer a été lourde de conséquences dans ledomaine de l’aménagement du territoire.

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La fermeture du chemin de fer ou l’absence de vision d’aménagement

éviter les erreursdu passé

>>>>> AMÉNAGEMENT ET DÉPLACEMENT

La Région s’est engagée dans la réalisation d’équipementsroutiers qui influeront sur le développement de La Réunion pour les décennies à venir. Des décisions prises en tirant les leçons du passé. Bref rappel de l’histoire des déplacements à La Réunion.

Une aggravation de la circulation liée au recul du transport collectif

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Inauguration de la route du littoral – 1er mai 1963

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En matière de routes, en termes de construction,de gestion, de sécurisationou d’aménagement, les compétences sont partagées entre l’État,la Région, le Département,les communes.

Les routes communales sont de lacompétence des communes. LaRégion, dans un souci d’aiderles exploitants agricoles et lesacteurs économiques, a toute-

fois aidé les communes à financer les tra-vaux. Ainsi, entre 1998 et 2004, plus de100 kilomètres de voiries de désenclave-ment ont été réalisées avec la participationfinancière de la Région.

Les routes départementales relèvent de lacompétence du Conseil Général. Parmi lesroutes départementales : la route de Sala-zie, la route de la Montagne...

Les routes nationales sont de la compéten-ce de l’État. Avec l’application de la loi dedécentralisation de 2004, l’État transfèreaux collectivités locales la gestion de cesroutes. Celles-ci seront confiées, pourl’outre-mer, aux Régions et non aux Dépar-tements, comme en France métropolitaine.

Mais la Région Réunion n’a pas attenduce transfert pour intervenir dans cedomaine. Elle le fait depuis les premièreslois de décentralisation (1983). Ainsi,la Région est « mandataire » de l’État.Elle a la délégation de maîtrise d’ouvra-ge pour les opérations routières. À cetitre, la Région finance toutes les nou-velles voies (Boulevard Sud, Route desTamarins...). Mais la responsabilité desroutes nationales, notamment leur sécu-

risation, relève de la compétence de l’É-tat, ce qui est précisément le cas pour laRoute du Littoral. Selon les lois de décentralisation de2004, d’ici le 1er janvier 2008, la com-pétence sur les routes nationales doit

En matière de routes

compétences partagées

>>> la double préoccupation de la région réunion

La Région est compétente en matière d’aménagement du territoire. Sa pré-occupation est donc double : d’une part, contribuer à l’aménagement duterritoire en réalisant des infrastructures (Route des Tamarins, déviationde la RN3, etc.) et d’autre part, améliorer les conditions de circulation.

En 20 ans, des progrès énormes ont été accomplis, notamment par les effortsde la Région qui a, durant les deux décennies écoulées, investi plus de777 millions d’euros (5 milliards de francs), dans près de 300 opérationsroutières.

Mais les efforts doivent être sans cesse renouvelés pour faire face à l’accrois-sement du parc automobile : environ 30 000 immatriculations nouvelleschaque année. En outre, la « mobilité interne » (c’est-à-dire le déplacementde la population au sein même de l’île) s’accentue ; il en va de même pourle trafic de marchandises. Chacun comprend qu’il n’est pas possible de mul-tiplier à l’infini le nombre de voies, sinon le nombre de routes !

en principe être transférée à la Région.La Région Réunion a toujours demandéque ce transfert soit accompagné desmoyens nécessaires avec une remiseen état préalable des routes destinées àêtre transférées.

>>>>> LA PROBLÉMATIQUE DES DÉPLACEMENTS

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Route des Tamarins, entre Ravine St Gilles et Trois-Bassins.

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Le budget de la Région Réunion,pour 2006, est de plus de 761millions d’euros, pour investircomme pour faire fonctionner lacollectivité. Sur ce budget, près

de 50%, soit plus de 378 millions d’euros(près de 2 milliards 500 millions de Francs!)sont consacrés aux routes et déplacements.

La Région a engagé, pour l’année 2006, près de 50% de son budget dans les opérations concernant les routes et les déplacements.

Le Fonds d’Investissement des Routes etdes Transports, le FIRT, est spécifique àl’outre-mer. Il est alimenté par la Taxe Spé-ciale sur la Consommation de Carburant(TSCC). Les taux de la TSCC sont fixés parla Région, dans la limite d’un plafond auto-risé chaque année par la Loi de Finances ;ils le sont en valeur absolue, donc d’un

montant fixe. En outre, depuis l’an 2000,la Région n’a pas varié les taux de la TSCC.Le montant de la TSCC est de 205 mil-lions d’euros pour l’année 2006.

Ce montant est réparti entre :

la Région (routes nationales), pour47,2%;le Département (routes départemen-tales) pour 17,3%;les Communes (voiries communales)pour 22,5%;les Communautés d’agglomérations(EPCI) pour 3%;les opérations d’intérêt régional : 10%.

Le budget «Routes» de la Région, de 378 millions d’euros comprend :

La TSCC (la part régionale et les opéra-tions d’intérêt régional) : 121 millionsd’euros ;Les subventions : plus de 41 millionsd’euros ;Les emprunts : 215 millions d’euros.

Sur ces 378 millions, plus de 12 mil-lions concernent le fonctionnement etplus de 365 millions d’euros sont consa-crés aux investissements, notammentpour les travaux :

de la Route des Tamarins ;sur les routes nationales : boulevardSud, aménagement de la route desPlaines, déviations de Grand Bois et deSaint-Joseph, études opérationnellessur la déviation de Saint-Pierre ;pour la poursuite des études d’avantprojet du Tram Train Gillot/Sainte-Marie ;pour la réalisation des pistes forestières. 6

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>>>>> CADRAGE FINANCIER

financement des travaux routiers: Près de 50% du budget de la Région consacréaux routes et déplacements

Route des Tamarins : Pont de Boucan Canot.

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L’analyse financière du budget2006 montre que, compte tenudu niveau d’épargne brute déga-gé au Budget Primitif 2006,(146835656 d’euros), la Collec-

tivité peut rembourser la totalité de sa detterésiduelle en moins d’une demi année.Cette épargne nette est à considérer carc’est ce qui reste à la Région comme«recettes», une fois retiré le rembourse-ment des emprunts réalisés. Certains pourront considérer qu’il seraitplus opportun d’utiliser ces recettes pourembaucher. Première remarque: la Régionn’est pas compétente dans le domaine del’emploi ! En fonction de cette épargne nette de 146millions d’euros, l’une des possibilités quirelèverait de cette «politique fiction» por-terait alors, sur deux possibilités de« recrutement » :

en contractuel, comme « les emploisverts», ou les «emplois jeunes». Chaqueposte est estimé annuellement à20454,60 euros. Cela «permettrait» ainside créer 7180 emplois.en « titulaire» de catégorie «C» : le coûtannuel de chaque poste, toutes chargescomprises, est de 30233,40 euros, cela«permettrait » de créer 4860 postes.

Le nombre de demandeurs d’emploi à LaRéunion est de près de 125 000 per-sonnes. Que ferait-on alors des 93000 à95000 chômeurs « restant» ? De quel jeude clientélisme électoral pourrait-on alorsaccuser la Région? Sans parler du mécon-

Dans son budget 2006, la Région a présenté des chiffresque certaines collectivités aimeraient bien pouvoir mettre en avant : 70% consacrés aux investissements,30% au fonctionnement.La Région Réunion est l’une des rares collectivités offrant un tel rapport entre les investissements et le fonctionnement. Généralement, l’écart entre les deux postes est beaucoup plus restreint.

tentement de la population qui pourraits’insurger de la politique de la collectivi-té, qui ne remplirait pas les missions quilui sont confiées ?

En outre, aucune banque ne serait dispo-sée à prêter de l’argent pour permettre àune collectivité de payer ses salariés !Et par voie de conséquence, pour desdizaines d’années, sans investissementdans les chantiers, le nombre de salariésdans le BTP baisserait considérablement.

Cette prise de position reflète une mécon-naissance totale du rôle qu’ont à jouer lescollectivités, et notamment la Région,chargée de développement économique,avec une vocation affirmée sur le longterme. Cela dénote aussi l’absence devision pratique.

En effet, il ne viendrait pas à l’esprit d’unefamille qui a décidé d’acheter une maison– donc d’investir – d’augmenter son bud-

get « fonctionnement » en s’offrant parexemple, le restaurant tous les jours, l’hô-tel le week-end etc. Pour atteindre sonobjectif, forcément, elle devra opter pourune gestion saine de son budget, limitantles frais de fonctionnement, et, par ailleurs,recourir à l’épargne et à l’emprunt… etcet emprunt lui sera plus facilement accor-dé si le banquier constate que la gestionest saine. Ce qui est vrai pour une famillel’est aussi pour une collectivité.

Le « basculement » de l’investissementvers le fonctionnement, proposé par cespersonnes, aurait également une consé-quences inévitable: aucune route ne seraitalors construite, d’où une multiplicationdu nombre d’embouteillage. Certains équi-pements, pourtant indispensables à tous,seraient déprogrammés dans le meilleurdes cas, purement supprimés dansd’autres. Serait-ce alors une attitude res-ponsable pour une collectivité ?

Les prises de position aussi tranchéesdémontrent, une fois de plus, qu’il y adeux façons de se positionner vis-à-visd’un problème : soit on dénonce un pro-jet, seulement parce qu’il a été proposépar un « adversaire » politique, en clair,« on casse» ; soit on étudie le projet, onl’amende, le corrige, on argumente, enclair « on construit ».

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>>>>> INVESTISSEMENT

routes et investissements Politique fiction contre politique vérité

Route des Tamarins : 3000 emplois directs ou indirects créés.

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Le texte adopté rappelle que « la route dulittoral relève de la compétence de l’État,maître d’ouvrage, et que la sécurisationpar la réalisation d’une nouvelle liaisonroutière relève de sa responsabilité».

À la quasi unanimité, les élus de la Région ont adoptéles points suivants :

S’AGISSANT DU TRACÉ :d’exprimer, à l’unanimité, une préféren-ce pour le tracé B1, sous réserve de laconsolidation des éléments techniquesapportés par la DDE aux questionsposées ; la Région s’est donc déclaréefavorable à la solution dite mixte c’est-à-

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route du littoralLa liaison Saint-Denis – l’Ouest de l’île : une compétence de l’État, une priorité pour La Réunion

>>>>> ROUTE DU LITTORAL

Lors de l’assemblée plénière du 23 août 2006, les conseillers régionaux se sont prononcés sur les propositions émises par l’État concernant la nouvelle liaisonSaint-Denis – l’Ouest de l’île.

Histoire

1963 : la Route du Littoral est mise en service sur deux voies.1976 : ouverture en 2x2 voies, pour prendre en compte l’augmentation

du trafic. 1995 : lancement par la Région d’études pour un nouvel itinéraire.1998 : un comité d’experts internationaux recommande l’abandon de la

route actuelle. 1999 : financement par la Région de la mise en place de la « deux voies

plus une ».2003 : décision de l’État et de la Région de poursuivre et de co-fiancer

d’importants travaux de sécurisation, (notamment poses de filetssupplémentaires) ; travaux actuellement en cours.

2005 : l’État décide de poursuivre les études pour la nouvelle liaison, suiteau débat public qui n’a pas permis de faire prévaloir une solutionparmi d’autres.

2006 : suite à l’éboulement de mars, accélération du calendrier et présen-tation par l’État de plusieurs solutions (digue, tunnel, par les hauts)pour un choix définitif, annoncé le 24 août (tracé B1).

dire une nouvelle route digue éloignéeen mer et un tunnel de 3,5 kilomètrespour l’arrivée sur Saint-Denis, à condi-tion notamment que la DDE confirme pardes études :

que l’éloignement entre la nouvelleroute et la falaise est suffisant pour lamettre définitivement à l’abri des chutesde pierres ou d’effondrement de pansde falaise ;

que la hauteur de la route par rapportà la mer (+ 3 mètres par rapport à laroute actuelle) donc 12 mètres au totalau-dessus du niveau de la mer la metteà l’abri des conséquences prévisiblesdes changements climatiques ;

Tous les élus, soit 42 voix, se sont ainsiexprimés pour le tracé B1, 2 élus s’abs-tenant ; à noter que 4 élus sur les 42 quise sont prononcés en faveur de cette solu-tion B1, ont exprimé le souhait que cettenouvelle route accueille aussi une empri-se pour un TCSP bus et 1 élu a lié sonvote à la condition d’aucun engagementfinancier de la Région;

S’AGISSANT DU FINANCEMENT :d’exprimer un accord sur le principed’une participation financière de laRégion, en complément de celle, princi-pale, de l’État, sous réserve de ne pasporter atteinte au financement des autresopérations routières et de transports col-lectifs et des opérations prioritaires desfuturs contrat de projet et programmesopérationnels européens.

Assemblée plénière du 23 août 2006.

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QUESTIONS À PHILIPPE BERNEVice-président de la RégionPrésident de la Commission du Développement Durable

Pourquoi la Région a-t-elle choisi le tracéB1 (route digue et tunnel) ? En assemblée plénière, les élus ont rap-pelé que le choix de cette nouvelle liai-son devait tenir compte du tracé dupremier tronçon du tram train qui, lui,passe par La Montagne. Or, on ne doitpas raisonner en terme de concurrencemais en terme de complémentarité entreles deux ouvrages : la route par le littoral,le tram train par les hauts. Ainsi, le tramtrain, tout en offrant une solution supplé-mentaire pour relier le nord à l’ouest, assu-rera une fonction d’aménagement duterritoire, quand il passera par la Mon-tagne. La vocation de la nouvelle route dulittoral, sera, elle, de poursuivre la fonctiontransit rapide entre l’Ouest et le Nord.

Qu’en est-il aujourd’hui de la sécurisation?La solution « littoral» est la seule qui per-mette de tenir compte des investissementsdéjà réalisés et qui sont considérables(avec la solution B1, les travaux de sécu-risation sur la falaise n’auront donc pasété inutiles, et après la construction decette nouvelle route à une hauteur supé-rieure de 3 mètres à la route actuelle, celle-ci fonctionnera comme espace deprotection et comme «piège à cailloux»…)Enfin, et cela n’est pas négligeable, la solu-tion B1, qui rappelons le, est une solutionmixte combinant digue en mer et tunnel,est la solution la moins chère et la plusrapide en termes de délai de réalisation.

Pourquoi des compléments d’études ?Les élus se sont prononcés pour la solu-tion B1 en demandant toutefois que desétudes permettent de confirmer la disponi-bilité des matériaux nécessaires à la réali-sation des portions de la route digue, deprendre en compte les risques de nouveauxéboulis en masse, de façon à éloigner lanouvelle route de l’impact lors de ces phé-

nomènes; les effets de la houle, l’élévationdu niveau de la mer du fait du réchauffe-ment climatique. D’où la demande de laRégion à la DDE d’approfondir les étudessur la sécurisation et également d’étudierles solutions du transport des matières dan-gereuses (pour la partie tunnel) sans oublierla question de la circulation des vélos.

La Région n’a pas compétence en matièrede routes nationales mais s’implique néan-moins dans cette nouvelle liaison. Pourquoi?L’État est responsable et compétent pourles routes nationales de La Réunion.Depuis le début de la phase 2 de la décen-tralisation, la Région a toujours exigé quele transfert de compétences des routesnationales de l’État s’accompagne desmoyens financiers nécessaires à la miseaux normes de l’ensemble du réseau routier.Cela concerne la RN5, c’est-à-dire la routede Cilaos, le Cap la Houssaye et bien évi-demment la route du Littoral. Lors de l’as-semblée plénière du 23 août 2006, lesélus de toutes tendances politiques ontrappelé que le financement de cette nou-velle route du littoral incombait à l’État,même avec l’application de la décentrali-sation. En effet, le projet qui nous a étéprésenté par la DDE ne fait que réparerles erreurs commises par d’autres quandils ont décidé de faire cette route. C’estdonc à l’État de faire une nouvelle route,avec les conditions maximales de sécuri-té, car c’est bien l’État, qui est propriétai-re, maître d’ouvrage et maître d’œuvre decette route. Mais la Région ne peut se

désintéresser de cette nouvelle route dulittoral, car elle joue un rôle considérabledans le développement économique del’île d’où sa volonté d’y apporter une contri-bution dans le sens de l’intérêt général.

En ce qui concerne le financement de cettenouvelle liaison, quelle est la position dela Région ?Les nouveaux contrats de projets que vontsigner les Régions avec l’État n’intègrentpas les routes, elles sont donc hors duchamp de contractualisation. En revanche,le tram train est pleinement éligible à cecontrat de projet. Au cours des discussionsque nous avons eues avec l’État, nous avonsconsidéré qu’il fallait que l’État et la régions’entendent pour assurer le financementdes deux projets prioritaires pour lesréunionnais, tout en tenant compte descompétences de chacun : la Région estcompétente pour le tram train, l’État pour laroute du littoral. Aujourd’hui, le finance-ment de la route du littoral n’est toujourspas assuré. Mais comme cette nouvelleroute est indispensable pour le développe-ment de l’île, la Région a le souci de contri-buer à une solution dans l’intérêt général,nous avons envisagé, en assemblée pléniè-re, une contribution financière de la collec-tivité sous réserve que cette contribution nemette pas en cause les autres projets prévussur le plan des routes, (boulevard sud, dévia-tions de Saint-Joseph et de Grand bois,RN3 etc.., piste cyclable, ou des transportscollectifs ou sur le plan des investissementsdans d’autres domaines du développement… 9

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>>>>> ROUTE DU LITTORAL

À l’état de rechercher toutes les possibilités de financement

En assemblée plénière, les élus ont rappelé de façon ferme, au vu des enjeuxde développement spécifique de La Réunion et des priorités stratégiques del’Union Européenne relatives à l’objectif de convergence, que le recours àdes financements complémentaires aux fonds de l’État, pour la réalisationde cette nouvelle voie ne devra pas se faire au détriment des projets engagéspar la Région, et les autres collectivités de La Réunion, notamment en termesd’infrastructures routières, de transport collectif, ni remettre en cause,d’une façon générale, la poursuite des politiques sectorielles et de réalisa-tion d’équipements concourrant au développement de La Réunion. Il appar-tient à l’État de rechercher toute solution permettant d’assurer le financementde la nouvelle liaison.

Travaux de sécurisation de la route du Littoral.

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Historique

1985 : réalisation de la section entre la Route Départementale 60 (appelée route du Moufia), le giratoire Jaurès /impasse de la Vanille. 1991 : livraison de la section « U2 », entre la sortie de la route du littoral et la rue Gibert des Molières, avec unnouvel ouvrage sur la rivière Saint-Denis (le pont Vinh San.1995 : livraison de la section Route départementale 60 / Ravine du Chaudron.1997 : livraison de la section Giratoire Gimard /impasse de la Vanille.10 février 2000 : livraison du giratoire vers le CERF et la zone d’activités de Foucherolles. 06 avril 2000 : livraison du giratoire « route Digue ». 06 décembre 2000 : livraison du tronçon U2 / Tourette. 18 décembre 2001 : livraison de la section « Tourette / La Source». 2003 : lancement de la « phase travaux » de la section « raccordement est », entre la zone dite du CERF et l’aéro-port Roland Garros. 21 août 2004 : livraison de la première section «cœur de ville » Source/Mazagran. 06 juin 2006 : premier coup de pioche pour la section Mazagran/Doret.

Le boulevard Sud de Saint-Denis répond à une double vocation :fluidifier le trafic à l’intérieur de la commune et restructurer l’aménagement urbain.

Le projet «boulevard Sud» est néau milieu des années 1970.L’idée de départ est double : ilexiste un flux important de véhi-cules venant chaque matin sur

Saint-Denis, notamment depuis l’Ouest.Et la même circulation se retrouve le soir,dans l’autre sens. Toutes ces voituresempruntaient jusque-là le « Lancastel »,(le front de mer de Saint-Denis), créantdes embouteillages monstres. Deuxièmeconstat : les « Hauts » de Saint-Denisétaient privés de toute solution. Ce qui estd’ailleurs le cas des Hauts d’autres villesde La Réunion. C’est donc sur ce doubleconstat qu’est née l’idée d’un boulevardSud, boulevard urbain de deux fois deuxvoies, contournant le centre ville de Saint-Denis et reliant facilement l’Ouest à l’Est,

et servant de liaison entre les quartiersdes «Hauts» de Saint-Denis (Montgaillard,Bellepierre, Moufia, etc.), ceux du centrede Saint-Denis et le littoral.

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désenclavement et fluidificationLa double vocation du boulevard Sud

>>>>> BOULEVARD SUD À SAINT-DENIS

Le Boulevard Sud : fluidification et désenclavement.

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Le premier coup de pioche de la tran-chée couverte du boulevard Sud a étédonné le mardi 06 juin, par le prési-

dent Paul Vergès. La réalisation de cetteopération permettra d’assurer la continuitédu boulevard Sud entre les deux sectionsdéjà livrées à la circulation: «Source / Maza-gran» à l’ouest et «Doret/ Digue» à l’est.La section «Mazagran / Doret» s’étend dela rue Mazagran au boulevard Doret ; cetaménagement à deux fois deux voies sépa-rées par un terre-plein central comprendd’une part, la réalisation de contre-alléeslatérales, permettant la connexion des voi-ries latérales et la desserte locale par lestransports en commun, et d’autre part laconstruction d’un ouvrage d’art en tranchéecouverte, équipé de trémies d’accès. Cette section «Mazagran / Doret » coûte-

ra 43 millions d’euros. Les travaux sonten cours et la mise en circulation est pré-vue pour 2008.

Ce qui reste à réaliser :

La section «raccordement-est»: entre lazone du Cerf et l’aéroport Roland Gar-ros: les travaux ont débuté au 4e trimestre2003 et la mise en circulation est atten-due pour 2008. Le coût de ces travauxest estimé à 70,6 millions d’euros.La section Sainte-Clotilde : il s’agit demettre à deux fois deux voies la route(entre le giratoire de Moufia et celui de laRégion). Les études seront lancées enliaison avec le tram train régional. Le coûtprévisionnel est de 10 millions d’euros.

boulevard Sud Zoom sur… la tranchée couverte

>>>>> BOULEVARD SUD À SAINT-DENIS

UNE DEUX FOIS DEUX VOIES AUTOUR DE L’ÎLE

En 1990, sous l’impulsion du Président Lagourgue,La Réunion se dote d’un PALT (plan d’aménagementà long terme). Il préconise une « 2 fois 2 voies » surle littoral de l’île. C’est ainsi qu’ont été progressi-vement réalisées des routes à l’Est (entre Saint-Benoît et Saint-Denis), dans le Sud (entre l’EtangSalé et Saint-Pierre). Cette opération n’a pu se pour-suivre dans l’Ouest. Un débat surgit en effet : queltracé entre Saint-Paul et Saint-Leu ? Finalement,la « 4 voies » ne sera pas sur le littoral : le Prési-dent Vergès s’est en effet battu pour que la routepasse en moyenne altitude, ceci dans un doubleobjectif : d’une part de protéger la zone balnéaire,d’autre part, de desservir les bourgs de mi-hauteuret rééquilibrer l’aménagement du territoire. C’estdonc dans cette optique qu’est née la Route desTamarins, décidée par l’assemblée plénière duconseil régional en juin 1998.

FOND PHOTOGRAPHIQUE IGN • ORTHOPHOTO 03 • AUTORISATION NO 5323 • TRACÉS DDE

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>>>>> LA ROUTE DES TAMARINS

Voies structurantes de Saint-Leu

L’opération «voies structurantes»de Saint-Leu a pour objectifprincipal de structurer l’aménagement urbain tout en améliorant le traficroutier dans la traversée de l’agglomération, et ce, dans l’attente de la livraison de la Route des Tamarins.

Le projet va se faire en deux phases,la première est en partie réalisée: ils’agissait de construire une voie de

contournement de Saint-Leu, à aména-ger les voies transversales (qui relient lavoie nouvelle à la RN1). La « Rue Haute »a ainsi été livrée à la circulation en février2004. Cette première phase consistaitégalement à reconstruire le Pont sur laRavine Fontaine. La livraison s’est faite le

15 septembre 2006. La 2e phase consiste-ra, après la mise en service de la Routedes Tamarins, à la requalification de la routenationale, en sa traversée de Saint-Leu. Pour cette opération, la Région et la Com-mune de Saint-Leu se sont associées, afinde réaliser une œuvre d’art sur le rondpoint Nord, à l’entrée de l’agglomération.Le coût total de l’opération « voies struc-turantes de Saint-Leu » s’élève à 27,7 mil-lions d’euros.

Voies de la Saline

La Région Réunion, en partenariat avecl’État et la Commune de Saint-Paul, alancé l’opération « voie structurante de laSaline». Le coût total du projet est de 26,6millions d’euros. Il se compose de deuxvolets : d’une part, la construction d’unenouvelle voie, dont la livraison s’est effec-tuée le 18 décembre 2003, et d’autre part,

l’aménagement de 5 voies communales :chemin Bruniquel, rue des Argonautes,rue des Scalaires, chemin de Bellevue,chemin Front de Mer. En outre, l’opérationporte sur la requalification de la RN1 dansl’objectif d’un déclassement dans ledomaine public communal. La nouvelle route, en «2 fois 1 voie», com-porte des protections acoustiques (murs,panneaux transparents etc.). Afin de pré-server cette réalisation, notamment depuisl’apparition de graffitis, la Région a souhai-té qu’une fresque sur le thème de l’his-toire de l’écriture soit réalisée. Ainsi, deuxartistes réunionnais vont s’exprimer surles 33 panneaux en bois, ce qui repré-sente une superficie de 330 m2.

Les travaux pour le second volet sont esti-més à plus de 5 millions d’euros. La répar-tition du financement est la suivante : 31%seront à la charge de la commune, 69%à celle de la Région, celle-ci préfinançantles travaux, le remboursement par la com-mune s’étalera sur 5 ans. La Région apassé avec la DDE, maître d’œuvre duchantier, une convention de déplacementdes réseaux EDF, pour régulariser les tra-vaux d’enfouissement des lignes hautetension aérienne, au niveau de la rue desArgonautes, de la station d’épuration etdu giratoire Bruniquel, dans la traverséede la voie nouvelle. Le montant de cestravaux s’élève à plus de 47000 euros.

les réalisationsdans l’Ouest

Le pont de Saint-Leu (bow string).

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La voie de contournement de La Saline.

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En 1998, lors des orientationsgénérales pour la mandature,la Région Réunion affirme leconcept de «mobilisation inten-sive de main d’œuvre».

En 2002, en partenariat avec l’ANPE, laFRBTP, l’ARFOBAT et la DDE, la Région éla-bore une stratégie de formation.En 2003, la Région valide le premier volet

de formations lié au chantier de la Routedes Tamarins. À l’unanimité, les élus enga-gent une enveloppe de 926268 euros des-tinée à financer les actions de formation.En 2004, le bilan du premier volet de for-mation est jugé positif par l’ensemble despartenaires, un second volet de formationest alors mis en place.En 2006, le chantier de la Route des Tama-rins emploie 1500 personnes de manièredirecte, et l’on estime à 1500 le nombred’emplois indirects induits.

L’importance du chantier de la route des Tamarins s’estime sur plusieurs plans : d’abord par son envergure,sur un tracé de 33 km elle comporte 120 ponts dont 4 ouvrages d’art exceptionnels. Ensuite par l’impact qu’elle aura sur la fluidification du trafic et l’aménagement. Enfin en termes de créationsd’emplois et d’activité dans le BTP.

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route des TamarinsCréation de 1 500 emplois directs et de 1 500 emplois indirects

Une équipe opérationnelle

Ce chantier de la Route des Tama-rins a généré la création d’unDirection Opérationnelle de laRoute des Tamarins (DORT). Sontravail a été considérable puisqueconcernant l’ensemble des opéra-tions : études, marchés, opérationsde relogement, etc. À ce titre, ilest à noter que l’implication de laRégion s’est portée sur des secteursoù elle n’était pas obligée d’inter-venir. Ce fut par exemple le caslors des expropriations et des opé-rations de relogement. Dans unsouci de conduire un projet en évi-tant de trop grands traumatismes,la Région a tenté de résoudre desproblèmes ne relevant pas de saresponsabilité. Les dysfonctionne-ments constatés ont pu trouver dessolutions, grâce à l’implication deséquipes de la Région. C’est ainsique, pour assurer la sécurité maxi-male, des opérations de construc-tion de murs, voire de travaux deterrassement ont été effectués.

Prolongement

En février 2006, la Région a souhaité que soient réalisées des études pourle prolongement de cette route des Tamarins. Cette extension concernel’Ouest, le Sud et l’Est. En effet, les études demandées portent sur une liai-son allant de Plateau Caillou à Sans Souci (deux bourgs situés sur le terri-toire de la commune de Saint-Paul). Le Sud est aussi concerné par cetteprolongation. En effet, d’autres études analysent les possibilités d’itiné-raires allant de Stella (commune de Saint-Leu), jusqu’aux Lianes (commu-ne de Saint-Joseph). Quant à l’Est, d’autres études sont programmées. Sebasant sur les préconisations du Schéma d’Aménagement Régional (SAR),il s’agit de permettre un rattrapage en termes d’équipements. Les prolon-gements envisagés répondront à cet objectif.

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Centrale à Béton de la route du Théâtre de Saint-Gilles.

Des Réunionnais formés pour bâtir ces ouvrages d’art.

Une technologie de pointe.

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L’une des particularités de ce chantier exceptionnel est le fait que les travaux ne suiventpas une progression linéaire, partant de Saint-Paul jusqu’à l’Etang Salé (ou l’inverse).Les « ouvrages d’art », les « ouvrages exceptionnels » jalonnent le tracé : viaducs, ponts, tunnels. Certains sont déjà achevés, d’autres en cours de réalisation, ou viennent de débuter… D’ores et déjà la Route des Tamarins s’est ainsi inscrite dans le paysage de l’ouest réunionnais. Les chantiers sont visibles depuis la RN 1et depuis bien d’autres points.

Viaduc de Saint-Paul: long de 756 mètres, en forme de S,il s’élève du niveau de la mer jusqu’à 213 m d’altitude; l’en-trée du tunnel se situe dans la falaise du cap La Houssaye.

La tranchée couverte de Saint-Paul: en cours de construc-tion, elle est destinée à prolonger le viaduc de Saint-Paul.

Viaducs de Fleurimont: ils sont déjà réalisés, les travaux«de finition» se poursuivent. Ils donnent un aperçu de ceque sera cette Route des Tamarins,

Le tunnel du Cap La Houssaye : un des deux tubes a étépercé le 29 août 2006. Cet ouvrage qui se compose de« deux tubes », l’un dans chaque sens de circulation, per-mettra le raccordement souterrain du Viaduc de Saint-Paulaux ouvrages de Petit Bras-Canot et de Bras Boucan-Canot.Ces deux ponts sont en cours de construction.

D’autres ponts entre la RD10 et l’Etang Salé : ouvraged’art non courant de la Ravine Cocâtre, ouvrage d’art noncourant de la Ravine Colimaçons; ouvrage d’art non cou-rant de la Ravine des Poux; pont de la ravine des Avirons,pont de la Ravine du Ruisseau, pont de la Petite Ravine…

Pont sur la Ravine Trois-Bassins : ouvrage d’art excep-tionnel, long de 375 mètres, à la limite des communes deSaint-Paul et de Trois-Bassins, il fait appel à une tech-nique de pointe. Sa réalisation durera presque 3 ans(33 mois). C’est sans conteste l’un des plus imposantsponts jamais construits.

Pont de la Grande Ravine : ouvrage d’art exception-nel, long de 300 m, au-dessus de 170 mètres d’aplomb.Le chantier a commencé en juin 2006, après plus dedeux mois de préparation. Les travaux de terrassementont débuté le 10 juillet 2006. Un chiffre : 256 000 m3

de déblais.

Pont de la Ravine Fontaine : ouvrage d’art exception-nel, long de 200 mètres, il surplombe la ravine de 110mètres de profondeur.

Saint-Gilles-les-Hauts

La Chaloupe Saint-Leu

Piton Saint-Leu

Les Avirons

Saint-Paul

Saint-Gilles

La Saline-les-Bains

L’Étang-Salé

Saint-Leu

La Saline

Trois-Bassins

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L'HERMITAGE

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LE PORTAIL

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tracé de la route

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Une mise en circulation début 2009

>>>>> LA ROUTE DES TAMARINS

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En quoi la Route des Tamarins s’inscrit-elle dans une vision d’aménagement duterritoire ?Le chantier de la Route des Tamarins,comme ceux du Tram Train ou du réseauhaut débit « Gazelle » pour favoriser lestélécommunications, sont la traductionconcrète d’une volonté politique d’amé-nagement et de développement durable,basée sur l’anticipation des besoins futurs,tout en apportant une réponse aux pré-occupations immédiates.

Le projet de la Route des Tamarins estné en 1998. L’idée de départ étaitdouble : d’une part, achever la mise àdeux fois deux voies de la route reliantSaint-Pierre à Saint-Benoît, d’autre part,fluidifier le trafic dans la région Ouest.Certaines routes existaient et l’ultimemaillon reliant l’Est au Sud en passantpar le Nord et l’Ouest, c’est la Route desTamarins. Elle permettra de fluidifier untrafic fort dense entre l’Etang Salé et lasortie Nord de Saint-Paul, et sa vocationest également de permettre aux habitantsde la zone balnéaire du littoral ouest dereconquérir le bord de mer.

En cela, elle prépare la route de moyen-ne altitude ?A la différence des « deux voies » exis-tantes, la Route des Tamarins est à mihauteur. En cela, elle préfigure une routede moyenne altitude, tout autour de l’île.Le choix de faire passer cette route nonpas en bordure de littoral mais en moyen-ne altitude répond à une volonté politiqueforte : celle d’un aménagement cohérentdu territoire. Cette Route va permettrel’aménagement des territoires situés à mihauteur, indispensables pour accueillirune partie des 300000 habitants supplé-mentaires que La Réunion accueilleradans moins de 25 ans.

Comment ce chantier a-t-il dynamisé l’éco-nomie réunionnaise ?L’année 2006 est celle d’un niveau d’in-vestissement jamais atteint. Ainsi, 238 mil-lions d’euros sont inscrits au budget dela Région pour la Route des Tamarins etseront ainsi injectés dans l’économieréunionnaise. Cela représente une contri-bution importante pour l’activité dans leBTP. C’est au prix d’une gestion rigoureu-se que la Région a pu garantir le finance-ment de ce chantier et donc prendre encharge, sur ses fonds propres, plus de 85%du coût total de l’opération évalué aujour-d’hui à 900 millions d’euros ! C’est aussiparce que la gestion de la Région a été

saine que des grandes banques lui ontaccordé leur confiance en lui accordantdes prêts. Par ailleurs, l’Europe participera à hau-teur de 10% à 15% au financement destravaux, dotation liée à la qualité de grandchantier européen. Enfin, depuis le débutde chantier plus de 300 jeunes Réunion-nais ont pu acquérir les techniques néces-saires pour participer à ce chantierexceptionnel. L’expérience acquise leursera également un atout considérablepour prétendre à occuper demain lespostes générés par les autres chantierslancés par la Région, notamment sur leTram Train.

questions à Paul VergèsRoute des Tamarins : un chantier exceptionnel

LE PREMIER TUBE DU TUNNEL DU CAP LA HOUSSAYE PERCÉSi l’année 2005 a connu l’embellie certaine du chantier, cette année 2006 est encore plus impressionnante. Le 29 août a été un moment crucial : en effet, les travaux du tunnel du cap la Houssaye (qui ont démarré en janvier),se sont achevés… le premier tube du tunnel a été percé.

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LE PORT CENTRE

LE PORT EST

LYCÉE DE LA POSSESSION

LA POSSESSION CENTRE

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LE PORT SUD

CAMBAIE

SAVANNAH

SAINT-PAUL GARE

LE PORT ROSE DES VENTS

Hippodrome (optionnelle)

Découverte (optionnelle)

le tracé du tram-train>>>>> TRAM-TRAIN

>>> chiffres clés

40 km de ligne

25 rames

25 stations

horaires de 5h à minuit 7j/7

chaque station dessert un rayon de 500m

fréquence de passage toutes les 10 minutes en heures de pointe et toutesles 5 minutes en centre-ville

40 km/h en moyenne et 100 km/h en vitesse de pointe

0 1km

STATION TRAM-TRAIN

OUVRAGE D’ART

ZONE DE DESSERTE DIRECTE (RAYON DE 500M)

TUNNEL

PARKING RELAIS

PHOTOSTU

DIOLUMIÈRE

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A MONTAGNE

PARISAUBER

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PETIT MARCHÉSAINT-JACQUES

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DEUX CANONS

SAINTE-CLOTILDE

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AÉROPORT

LA MARE / DUPARCUNIVERSITÉ

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L’aéroportVéritable porte d’entrée de l’île, l’aéroportoffre une desserte stratégique pour l’essortouristique. Le trafic concerne plus de 1,5millions de passagers par an. De plus, lazone aéroportuaire est un secteur enmutation, se transformant de zone indus-trielle en zone à vocation tertiaire.

L’universitéPôle éducatif majeur situé à entre le Rec-torat et la technopôle, l’université du Mou-fia concentre plus de 9 000 étudiants. Letram train permettra de désengorger leparking universitaire et de faciliter la mobi-lité pour des activités pédagogiques, cul-turelles ou professionnelles. De façongénérale, les établissements scolaires etuniversitaires constituent une clientèle debase du tram train.

Les centres-villesLes centres-villes de Saint-Denis et duPort sont des lieux de centralité forts, entermes d’activités et de services. Grâce àson TCSP (transport en commun en sitepropre), le tram train offre des temps deparcours performants et constants, avecdes stations situées en entrée de ville et en

traversée du centre. Le trafic routier denselaisse alors place à une accessibilité fiableen transport public.

La MontagneLiaison alternative entre Saint-Denis et laPossession, la traversée de la Montagnepar le tram train représente un véritabledéfi, à divers niveaux : économique et tou-ristique (développement des activités etcréation d’un nouveau village), mais aussitechnologique (percée des tunnels et édi-fice d’ouvrages d’art exceptionnels).

Le choix des stationsLe tracé actuel comporte environ 25 stations, situées au plus près des centralités et des lieux attractifs.Cette répartition correspond à la demande actuelle en transport sur le territoire des 5 communes. Le passage du tram train permet en outre d’apporter un renouvellement urbain ou une requalification des espaces.

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>>>>> TRAM-TRAIN

LES CONDITIONS POUR ÉVITER LES RISQUES

La transparence du processus pour le grand public et son appropriation du projetLe partage clair des risques dans le contratL’évaluation objective des coûts sur la base d’étudesUne évaluation des économies tenant compte de l’ensemble des variablesLe règlement de la question des taxesLa conservation de l’expertise des fonctionnaires,jouant un rôle de garde-fouDe l’éthique afin d’éviter les conflits d’intérêtUne durée raisonnable pour les générations futuresUn nombre de soumissionnaires suffisant pour garder le jeu de la concurrenceDes motivations réelles pour un financement au ser-vice de l’intérêt général

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financement PPP*et coût du projet

MARS 2002 :Choix d’un mode ferré par l’Assemblée plénière

JANV 2004 - FÉV 2005 : Réalisation des études préliminairespour le tronçon Saint-Paul /Saint-Benoît

SEPT - NOV 2004 :Tenue du débat public

MARS 2005 :Choix de la réalisation du tram train de Saint-Benoît à Saint-Joseph, en passant par Saint-Denis

AOÛT 2006 :Adoption du mode de financement PPP

JANVIER 2007 :Enquête Publique

SEPT - OCT 2007 :Dépôt de l’offre initiale des entreprises

2008 :– Dialogue compétitif– Début des travaux

2009 :Livraison de la Route des Tamarins

2012 :– Mise en service du Tram Train– Début du remboursement de la Région

Plus il y a d’aides (Europe + État), moins la Région aura à rembourser de loyer et plus vite l’extension du tram train sera entamée.COÛT D’INVESTISSEMENT PRÉVISIONNEL : 1 250 MILLIONS D’EUROSSUBVENTIONS : EUROPE + ÉTAT

LES OPPORTUNITéS

Évaluation réalistePossibilité de phasageAccélération du projet(préfinancement de la réalisation)Garantie des performances dans le tempsBonne maîtrise des coûtsMeilleure fiabilité de la mise en œuvreRépartition du risque optimale entre secteur public et privéBénéfice du dynamisme et de l’expérience de gestion du privéInnovation profitant à la collectivitépar la créativité du privé

GROUPEMENT D'ENTREPRISES

PRIVÉES (PPPistes)

2008

La collectivité locale confie :– la construction– la gestion– le financement d'un équipement public

Le groupement d'entreprises privées(PPPistes) perçoit en contrepartie

un remboursement sous forme de loyer(étalé sur 20-40 ans)

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– BANQUIER – BTP – EXPLOITANTS

www.tramtrain.fr * Partenariat Public Privé

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interviewpierre

rien n’est plus précieuxque le tempsInterview du président de la SR21

>>>>> TRAM-TRAIN

Pourquoi le choix du tram train ?

Au cours de cette dernière décennie plu-sieurs réflexions ont été menées pour trou-ver des solutions au problème quotidiendes déplacements à la Réunion. On a toutimaginé. Mais seul le concept tram trainest en mesure de répondre aux attentesdes usagers.

Il favorise les transports en communnotamment pour les déplacements domi-cile - travail. Franchement, si ce modede transport n’était pas une bonne alterna-tive au tout voiture, croyez-vous que toutesles villes d’Europe, parfois moins impor-tantes que sur des trajets desservant lapopulation de Sainte-Marie à Saint-Paul,l’auraient adopté ?

Le bus n’aurait-il pas été plus judicieux ?

Certainement pas. Même en site propre,c’est-à-dire avec une voie réservée au bus,ce dernier n’apporte pas les mêmes per-formances en terme d’efficacité et deconfort que le tram train.En revanche, le bus mais aussi les taxissauront parfaitement compléter le tram surdes zones inaccessibles pour ce dernier,avec une bonne desserte des hauts et desquartiers isolés.

À ceux qui continuent à dire que le projet tramtrain est très coûteuxpour la collectivité, que répondez-vous ?

Les embouteillages coûtent très cher. Uni-quement pour la route du littoral, les bas-culements coûtent à l’économie localeprès de cent millions d’euros par an. Avecla croissance du parc automobile, prèsde 25000 nouvelles voitures en circulation

chaque année, et l’augmentation de lapopulation, nous risquons de payer enco-re plus cher si nous ne faisons rien et ceserait de l’irresponsabilité.

Quel serait l’impact du futur tram train sur la Réunion ?

Nous sommes loin de nous imaginer ceque cet équipement va entraîner commebouleversements dans notre vie quotidien-ne : l’aménagement du territoire, ou enco-re l’environnement... Je ne vais pas toutdévelopper. Mais ce qui pour moi semblele plus important dans ce projet tram train,c’est le gain de temps que représente cemode de transport. Gagner une demi-heurevoire une heure pour ses déplacementsquotidiens domicile - travail, c’est autantde temps consacré à sa famille, à l’éduca-tion de ses enfants, à ses loisirs, à fairedu sport... La vie moderne n’est pas detout repos. Pas le temps de souffler. Il fautbouger, toujours plus. Rien n’est plus pré-cieux aujourd’hui que le temps.

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Pierre VERGÈS3ème Vice - Président du Conseil Régional,

délégué aux Affaires Générales et FinancièresPrésident de la Commission de la Politique régionale

Président directeur général de la SR21

>>> Avec Valenciennes, une comparaison qui se passe de commentaire

VALENCIENNES 2006 RÉUNION 2012

Population totale de la Région 350 000 habitants 900 000 habitantsNombre total de communes 75 24Nombre de communes desservies 5 5Longueur de ligne (1ère phase) 9,5 km 40 kmNombre de stations 19 28 (dont 2 optionnelles)Nombre de rames 21 25Ouvrages d’art exceptionnels 0 11Tunnels 0 2Durée des travaux 3 ans (2003 - 2006) 4 ans (2008 - 2012)Investissement 250 Millions d’euros* 1 250 Millions d’euros*Livraison Juin 2006 Fin 2012

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* ce coût supérieur s'explique aisément par la contrainte du franchissement du massif de La Montagne: construction de 2 tunnels (de 3080 mètres pouraccéder du pont Vinh San au plateau de La Montagne et de 900 mètres pour redescendre de La Montagne à La Possession) et réalisation de 10 ouvragesd'art pour franchir les ravines.

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1. TUNNEL – LE MONTAGNE

2. AÉROPORT DE ROLAND GARROS

3. MAIL DU CHAUDRON

4. ARRÊT GARE ROUTIÈRE DE SAINT-PAUL

4. LYCÉE DE LA POSSESSION

5. VOIE TRIOMPHALE – VILLE DU PORT

6. INTÉRIEUR DU TRAM TRAIN

7. GRANDE RAVINE – LA MONTAGNE

8. LYCÉE DE LA POSSESSION

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UN TRANSPORT POUR LES GÉNÉRATIONS FUTURES

PHOTOS SR21

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>>>>> TRAM-TRAIN

Les fils électriques ne défigurent-ils pas le paysage?

Pas plus que les fils électriques déjà existants… Les cate-naires vont s’insérer dans le paysage, leur forme linéaireviennent structurer les espaces.

FINANCEMENTN’est-ce pas un projet trop coûteux pour La Réunion?Combien çà coûte?

Tout est cher: l’augmentation constante du prix du pétrole,les embouteillages… Nous n’avons pas d’autres solutions qued’anticiper. Les meilleurs experts ont confirmé que la Régiona les moyens financiers d’y faire face. Ce qui a rassuré lesélus, y compris certains de l’opposition qui sont favorables.C’est un projet d’envergure mais réaliste: 1250 millions d’eu-ros pour la 1re phase (de Ste-Marie à St-Paul).

Koman ni paye sa?

La solution qui paraît la plus appropriée est le PPP (par-tenariat public privé), qui permet de gagner du temps dansla réalisation du projet et de payer seulement à la mise enservice en 2012, mais aussi qu’il n’y ait pas de surcoût.

La Région sera-t-elle amenée à augmenter nos impôts?

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QUESTIONNEMENTS

ENVIRONNEMENTEt notre nature? Le tram train ne va-t-il pas contribuerà la disparition de nos oiseaux et de nos plantes?

Les études d’impact ont permis de définir un tracé qui éviteles dommages sur la faune et la flore de notre île. La Régions’engage à respecter et à protéger les espèces endémiques.

La Réunion peut-elle produire suffisamment d’électricité?

Comme tout véhicule, mais le tram fait beaucoup moins debruit que le bus ou la voiture.

Il fonctionne à l’énergie électrique. Par conséquent,il ne dégage pas de CO2 et est moins polluant qu’unmoteur d’automobile.

À titre de comparaison, c’est un peu plus de 3 fois laconsommation électrique d’un centre commercial ; ou enco-re, l’équivalent de la ZAC Canabady à Saint-Pierre.

Cela représente seulement 1,5% de la consommationannuelle de l’île. Le projet est déjà intégré au programmeénergétique établi par l’État.

ACCESSIBILITÉ/SÉCURITÉ

Et notre patrimoine culturel?

Bien au contraire, c’est l’occasion de valoriser davantagele patrimoine local existant : les habitants de la GrandeChaloupe ont participé à la rénovation et à l’embellisse-ment du Lazaret par exemple ...

Le tram train est-il polluant?

Non, car la Route des Tamarins sera livrée donc payée en2009. Le chantier du tram train prendra alors le relais…

ÉNERGIEQuelle est la consommation électrique d’un tram?

Des dispositifs spécifiques ont été pensés afin de faciliterl’accès aux quais et à la rame du tram-train pour les per-sonnes à mobilité réduite (comprend les personnes han-dicapées, les personnes avec poussettes, caddies, vélo…).

Le matériel roulant répond aux normes européennes (fia-bilité et confort). Par ailleurs, il y aura des agents sur toutle trajet pour assurer la sécurité ( parkings-relais,sta-tions…) et à toute heure.

DESSINS: SOUCH

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CONTRAINTESY aura-t-il beaucoup de bruit et de poussière pendantles travaux?

Payer le bus, le taxi, le tram en même temps cela vacoûter cher!

Va-t-on former des conducteurs de tram réunionnais?

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Tous travaux engendrent forcément des désagréments…mais un accompagnement se fera régulièrement auprèsdes usagers, riverains et commerçants.

Combien de temps vont durer les travaux?

Les travaux dureront 4 ans: de 2008 à 2012. En raison de cesdésagréments engendrant une baisse d’activité, des indem-nisations sont prévues pour les commerçants.

Et les problèmes de circulation en centre ville?

Pour faciliter la fluidité des déplacements, des nouveauxplans de circulation seront établis régulièrement en fonc-tion de l’avancée des travaux.

Un ticket unique est envisagé : selon les études, prix qua-siment équivalent au ticket Car Jaune, soit environ 1,20.

Et la place des bus dans tout çà? Notre activité est quand même menacée…

Non, bien au contraire c’est l’occasion d’améliorer l’offrede service des transports en commun. Tram, bus, taxi tra-vaillent ensemble pour proposer un maillage performantet un service adapté de 5h à minuit.

Cette option est en cours d’étude. Mais la priorité reste letransport de passagers…

EXTENSION DU TRACÉPourquoi uniquement de Sainte-Marie à Saint-Paul?

Pour une question de coût, il a fallu phaser la réalisationdu Tram Train. Il ne s’agit là que de la 1re tranche. Les exten-sions, notamment vers Sainte-Suzanne, sont envisagées.

Le Sud toujours oublié?

Les études préliminaires avaient prévu une extension jus-qu’à Saint-Joseph. Mais les élus souhaitent d’abord privi-légier la mise en place d’un TCSP bus à Saint-Pierre.

Pour recevoir le tram-train, il faut l’autorisation des com-munes. Dans l’Est, il y a un refus catégorique exprimé parle président de la CIREST. La Région est obligée de respec-ter ce choix.

L’agencement des rames permet d’accueillir facilementles vélos dans le tram. Ceux-ci pourront monter dans letram aux heures creuses. Par ailleurs, des pistes cyclableset des parc vélos sont prévus.

IMPACT ÉCONOMIQUECe projet va-t-il générer des emplois?

Oui, 3 500 emplois par an (directs et indirects) sur la duréedes travaux (5 ans pour la 1re phase), et 150 à 200 à longterme (personnel administratif, conducteurs, agents demaintenance, gardiennage, etc.) pour la 1re phase.

Le choix du tracé a permis de réduire au maximum lesexpropriations. Quand c’est le cas, une concertation et unaccompagnement juridique sont proposés au propriétaire.

CHOIX DES STATIONS /INTERMODALITÉPourquoi limiter le nombre de stations? La station est troploin de chez moi…

Les 25 stations ont été choisies en fonction de leur attrac-tivité, afin de desservir au mieux la population et redyna-miser les pôles d’activités. Zot tout y veut le tram, mais lebus et le taxi lé la aussi!

Des dispositifs de stationnements sont prévus : parkingsrelais surveillés à aménager et parkings de proximité déjàexistants aux abords des stations.

www.tramtrain.fr

Bien sûr, la Région a prévu de mettre en place un plan deformation (idem Route des Tamarins) pour les Réunionnais.

Quel impact sur les commerces des centres villes?

Les centres villes, par exemple de Saint-Denis et du Port,vont être redynamisés par le passage du Tram qui augmen-tera la fréquentation des commerces. Ce projet améliore-ra aussi les aménagements urbains.

A-t-on envisagé le transport des marchandises?

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L’intermodalité désignel’utilisation de plusieurs modes de transport au cours d’un même déplacement (tram train,bus, taxi, vélo). Elle vise à réduire l’usage de la voiture particulière et les nuisances qu’elle génère, notammentde terme de pollution.

Le développement de l’intermodalité sup-pose d’optimiser au préalable l’offre detransport que représente le tram train, etun ticket de transport unique quelque soitle transport utilisé.

D’où la volonté du Conseil régional de pri-vilégier une démarche globale et cohé-rente à deux niveaux :

1. Le dialogue

avec les professionnels du transport etles chambres consulairesavec la société civile à travers les clubstram train (plus de 480 membres actifs)

2. Le partenariat

Avec les partenaires tels que les Auto-rités Organisatrices de Transport (TCO

et CINOR) pour la mise en place d’uneintermodalité efficace.

Il est donc envisagé la mise en œuvred’une véritable politique de déplacementà travers la mise en place d’un Syndicatmixte de transport regroupant la Régionet les AOT.

Avec les communes pour envisagerensemble l’aménagement des terri-toires désenclavés grâce à l’investisse-ment important de la Région par ladesserte du tram train.

La modernité est en marche

intermodalitéFaire coexister tram train, bus, taxi, vélo

www.tramtrain.frhttp://forum.tramtrain.fr

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Mail du Chaudron: le tram au cœur de la ville.PHOTO SR21

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des ouvrages d’artexceptionnelsPHOTO STUDIO LUMIÈRE – SR21

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Michel DestotPrésident du GART (Groupement des autorités respon-sables de transport), Député-Maire de Grenoble (PS)« Aujourd’hui 19 villes de France sontéquipées d’un tramway, sans compter lesinaugurations prochaines. Ces réalisationsparticipent au développement durable :protection de l’environnement, lutte contrel’effet de serre, croissance économique -la qualité de vie attire les entreprises - etéquité sociale en offrant un meilleur lienentre les quartiers à toutes les popula-tions. Autant d’améliorations décisives enmatière d’aménagement du territoire,d’embellissement des villes et de meilleu-re répartition de l’espace public pour tousceux qui doivent y cohabiter : piétons,vélos, tram, bus, voitures. Dans un contex-te de renchérissement du pétrole, d’émer-gence d’une conscience citoyenne, cemouvement vertueux vers une ville autreque celle vouée au « tout automobile » nedevrait pas s’arrêter ... »

Jean-Marc Ayrault Député-Maire de Nantes (PS)« En choisissant le tram, il ne s’agit nulle-ment de mener une bataille anti-voitureà Nantes. Mais, permettre aux habitantsde se déplacer plus facilement grâce à laconjonction de divers moyens : parkings-relais, pistes cyclables sur l’ensemble dutracé, pôles d’échanges. Afin d’accompa-gner les changements de comportementpour les trajets domicile-travail... »

Didier MigaudDéputé de l’Isère et Président de la Communauté d’agglomération de Grenoble-Alpes Métropole (PS)« La politique menée depuis une vingtained’années a contribué à un nouvel équilibremodal. Aujourd’hui grâce au développe-ment de notre réseau tram, sur 400000habitants, 300000 ont une station près dechez eux. Huit communes sont desservies,dont les quatre principales. Ainsi, la fré-quentation dans les bus et tram n’a cesséde croître : 17 millions de voyageurs en1973, 34 millions en 1980, 46 en 1997,63 en 2003. Arrivée à plus de 70 millionsaujourd’hui, cette fréquentation pourraitfrôler les 100 millions en 2012 … »

Georges FrêchePrésident de la Région Languedoc-Roussilon et Présidentde la Communauté d’agglomération de Montpellier (PS)« Notre tramway a eu un succès extraor-dinaire : nous tablions sur 50000 à 75000voyageurs par jour et nous en avons125 000. Les prix du m2 dans lesimmeubles à 200 mètres de la ligne ontgagné 15 à 30%... Je ne suis pas anti-voiture ! Je souhaite favoriser les trans-ports en commun pour les déplacementsdomicile-travail... »

Francis DecourrièrePrésident du Syndicat intercommunal pour les transportsurbains de la région de Valenciennes (UMP)« Notre tram se caractérise par une lignedans un écrin de verdure sur la moitié de

son parcours d’une dizaine de kilomètres...Une région abandonnée comme la nôtreest aujourd’hui à l’avant-garde du trans-port. Outil de réduction des distances etdes délais de déplacements, le tramconforte la solidarité entre les territoires...Le trafic actuel est de l’ordre de 30000 à40 000 voyageurs par jour pour ce toutnouveau tramway... »

Jean-Marie BockelAncien ministre, Sénateur du Haut-Rhin, Maire de Mulhouse (PS)« Relier les territoires entre eux, les décloi-sonner dans une ville éclatée, c’est contri-buer à la mobilité de personnes qui nesont pas toutes mobiles spontanément.C’est lutter contre les effets ghettos, fairerepartir certains territoires vers le haut...Letram est un puissant levier pour redessi-ner la ville, réparer des erreurs d’urba-nisme. Pourtant j’ai hésité tout unmandat, entre 1989 et 1995 ! Mais j’aidécouvert dans les autres villes équipéesde tram que ce dernier est un mode detransport rapide, sûr, confortable, caden-cé, et qui attire une nouvelle clientèle,celle qui ne prenait pas le bus parce qu’el-le avait d’autres moyens - la voiturenotamment - et qui aujourd’hui prend letram sans y être contrainte. C’est la fier-té de se déplacer dans un beau véhicu-le, dont les Mulhousiens ont choisi ledesign. Enfin, avec le tram, le vélo voitsa place renforcée... »

l’expérience des villes de FranceIls y ont cru et le succès a été au-delà de leurs espérances

>>>>> TRAM-TRAIN

En 2012, la Réunion viendra compléter le club des régions desservies par un mode de transport ferré type tramway ou tramtrain. Aujourd’hui, les villes pionnières telles que Nantes ou Grenoble, continuent à développer leur réseau en raison du succès rencontré. Voici les déclarations des différents maires de ces villes et agglomérations lors d’une interview parue dans le Monde le 19 mai dernier pour le compte de Transdev,l’opérateur exploitant les réseaux de Nantes, Grenoble,Valenciennes, Montpellier et Mulhouse : Valenciennes: le 16 juin 2006, inauguration de la ligne 1

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Rocade du Tampon

Le projet de Rocade du Tampon, déclaréd’utilité publique en août 1998, vise àrépondre aux contraintes liées à l’aug-mentation du trafic sur la RN3. Mais saréalisation est rendue difficile parce quela voie va traverser des zones urbaniséesou à urbaniser (comme par exemple l’es-planade utilisée pour les Florilèges, la Cha-toire ou l’université).

Le projet prévoie une route de 5 kilomètresreliant le rond point des Azalées au14e km, elle sera en 2 x2 voies, entre lecarrefour des Azalées et la RD3, et en2 x1 voie jusqu’au 14e km, avec une voielente dans le sens montant.

Depuis 2004, la concertation s’est instau-rée avec la commune du Tampon. Un pha-sage d’opération a été établi, qui prend encompte les priorités locales et la réflexionà long terme est menée sur un schéma desvoies du Sud. Une première phase de tra-vaux est prévue en 2x1 voie sur la por-tion Azalées/RD3. L’opération est estiméeà 80,5 millions d’euros.

Déviation de Grand Bois

L’objectif de cette déviation est d’offrir unealternative à la traversée de Grand-Bois,celle-ci accueillant 24000 véhicules parjour. Répondant aux orientations du SAR95, la déviation passera au-dessus dubourg de Grand-Bois (sur les territoires descommunes de Saint-Pierre et de PetiteIle). Du côté de Saint-Pierre, elle débute-ra au croisement RN2/RD29, et du côté dePetite Ile, au niveau du lieu-dit Anse-les-Bas. La route actuelle aura ainsi une voca-tion de desserte locale.

D’une longueur de 4 km, elle sera consti-tuée d’une 2x1 voie, plus une voie réser-vée aux véhicules lents, du fait de la fortepente et de l’absence de créneaux dedépassement. En outre, une piste cyclableest prévue.

Cette opération permet d’une part, une flui-dification du trafic, une diminution destemps de parcours et une augmentationdu confort des usagers et d’autre part, unesensible amélioration du cadre de vie desriverains, ainsi que la mise en valeur ducentre-ville, voire sa reconquête. L’aspectenvironnemental et paysager a égalementété pris en compte, avec notamment un«suivi paysager» même pendant les«phases travaux». Par ailleurs, la déviationa été conçue en intégrant les données dedéveloppement urbain de la commune. Enfin, des dispositifs de protection pho-nique seront installés, notamment auniveau des trois zones agglomérées tra-versées ou effleurées : La Cafrine, Parc-Cabris et Anse-les-Bas. Le coût de l’opé-ration est estimé à 66,5 millions d’euros.Les travaux commenceront au deuxièmesemestre 2006 et dureront 2 ans.

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de nombreux chantiers pour le Sud

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Déviation de Saint-Joseph

Cette déviation passe au-dessus de l’ag-glomération de Saint-Joseph, entre lesquartiers Manapany au nord-est, et Bois-Noirs, au sud-ouest. Le tracé débute entreles quartiers Manapany / Grègues. Ladéviation franchit la rivière des Rempartsà environ 300 mètres au nord immédiatdu pont actuel. Dans les sections « enpente», une 3e voie est prévue pour lesvéhicules lents. La voie sera bordée debandes qui permettront la circulation des« 2 roues ». Des trottoirs complèterontl’aménagement. En initiant cette déviation de cette maniè-

re, l’objectif de la Région est double : d’unepart, «désengorger» le centre ville, d’autrepart, du fait de sa localisation à mi-hau-teur, favoriser la desserte des quartiershauts de la ville. La définition du tracé aété dictée par les impacts sur le bâti, en

privilégiant le choix du moindre domma-ge et en retenant les souhaits expriméspar les riverains. Le coût des travaux estestimé 77,5 millions d’euros, les travauxcommenceront début 2008 et durerontdeux ans et demi.

L’aménagement de l’entrée ouest de Saint-Joseph

la rivière des Remparts, à l’entrée ducentre ville. Elle comporte la réalisationd’une chaussée 2 x 1 voie. La chausséesera bordée de trottoirs. Des arrêts busseront réalisés, en encoche. La circula-

tion des 2 roues sera intégrée à la cir-culation générale.

Le projet comporte également : la réalisa-tion d’une passerelle piétonne de fran-chissement de la rivière des Grègues ;l‘aménagement de l’exutoire vers la merde la ravine Rosaire ; la réalisation d’ungiratoire au croisement de la RN2 et dela rue du Maréchal Leclerc.

La contrainte la plus forte de l’opération estconstituée par la circulation. En effet, laRN2 est le seul point d’entrée dans l’agglo-mération de Saint-Joseph et elle supporteun trafic journalier de 20000 véhicules. Parconséquent, l’ensemble du chantier va êtreorganisé en tenant compte de cette donnée,le phasage des travaux devant être le moinspénalisant pour la circulation Le coût destravaux est estimé à 9,5 millions d’euros,les travaux débuteront au 2e semestre 2006et dureront un an et demi.

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projets et réalisationsdans le Sud

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Manapany

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Les Jacques

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Les Grègues Le Goyave

Cette opération porte sur une refonte dusecteur compris entre la rue AdrienBoyer, à l’amorce de l’agglomération et larue des Hibiscus puis par un renforce-ment de la chaussée jusqu’au pont de

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Les autres travaux pour le Sud

La Région a lancé les études préliminairespour la réalisation d’une liaison «Asile /Hôpi-tal – Balance» sur la commune de Saint-Pierre, visant le raccordement de la RN3 àla RN2 ; pour ces études, la Région a enga-gé 300000 euros.Livrée en 1993, la déviation nord-est deSaint-Pierre n’a pas fait l’objet d’un traite-ment paysager particulier, notamment auniveau de l’échangeur de Boissy. LaRégion a lancé un marché de 85 000euros pour y remédier. Pour améliorer les caractéristiques de laRN1 entre Saint-Louis et Saint-Pierre, etsuite à la fermeture par la DDE d’une bre-telle d’accès pour le lotissement «ValléeSyndicat », la Région a mis en place uneautorisation de programme de 160 000euros pour l’élargissement de la contre-allée existante.

La Région s’est engagée dans des opéra-tions de sécurisation rendues nécessairespar l’augmentation régulière du trafic surle réseau routier national, notamment sur lapartie de la RN2 comprise entre Saint-Pier-re et Saint-Philippe. Ainsi, la Région a déjàengagé plus de 4 millions d’euros de tra-vaux pour les opérations suivantes : Créa-tion d’un giratoire RD29 (213000 euros) ;assainissement sur «délaisse» à Petite-Île (41000 euros) ; création d’un giratoirechemin Laguerre (610 000 euros) ; créa-tion d’un giratoire sur la RD31 (838 000d’euros) ; grosses réparations sur le pontde la Ravine Manapany (671 000 d’eu-

ros) ; élargissement du pont de Basse-Vallée (1,425 million euros) ; créationd’un passage inférieur à Manapany(273 000 d’euros).L’une des dernières opérations a été l’amé-nagement d’un giratoire d’accès au Collè-ge de Vincendo à Saint-Joseph, le montantest estimé à 697000 euros, dont plus de550000 sont à la charge de la Région.

RN 5 – route de CilaosLes études avancent

Même si, en principe, la sécurisation decette route nationale relève de la respon-sabilité de l’État, la Région finance lesétudes. Elles portent sur les différentessolutions destinées d’une part à améliorerl’itinéraire de cette route (qui relie Saint-

Louis à Cilaos) et donner ainsi plus deconfort aux usagers, et d’autre part, à envi-sager les possibilités d’itinéraires alterna-tifs pour améliorer la sécurité.

Des éléments des études réalisées surles différentes possibilités offertes ontdéjà été proposées, l’heure est actuel-lement à l’affinement des études, afinde prendre en compte l’ensemble desparamètres permettant des choix et uneprogrammation. Parmi ces critères : lafaisabilité technique, les risques envi-ronnementaux, la possibilité de pha-sages dans le temps, et bien sûr le coûtprévisionnel des différentes options.

Rappelons que la Région a investi, enmoyenne, 3 millions d’euros par an pourdes travaux sur cette route nationale 5. 29

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La route de Cilaos – les études sont en cours.

RN2 à Saint-Philippe.

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Aménagement de la route des Plaines

Le SAR de 1995 a classé la RN3 (routedes Plaines, reliant Saint-Benoît à Saint-Pierre, via le Col de Bellevue), en voie pri-maire d’intérêt régional. En effet, cettevoie est un élément indispensable pourles régions Est et Sud dans le cadre deleur développement. Elle est aussi un iti-néraire alternatif à la Route du Littoral.

Depuis 2005, à la demande de la Région,l’État mène des études pour améliorer lesconditions de circulation sur cette voie.

Trois projets ont été identifiés : la déviationde Saint-Benoît, le passage du col de Bel-levue, la déviation de la Plaine des Pal-mistes. Ces aménagements vont seréaliser sur le long terme, au rythme desétudes menées par les services de l’État.Dans l’attente, afin de faciliter la circula-tion, la Région a demandé à la DDE d’étu-dier la réalisation de créneaux dedépassement sur cette route nationale, surla partie comprise entre Saint-Benoît et laPlaine des Palmistes.

Trois possibilités ont été retenues : la sortied’agglomération «Chemin Ceinture», la par-tie inférieure des «Rampes de l’Echo», et

la partie supérieur de ces mêmes rampes.Pour ces trois «créneaux», le montant destravaux est estimé à 6 millions d’euros.

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D’autres travaux

L’urbanisation rapide de l’agglomération de Saint-François ainsi que desdifficultés de circulation à l’intersection de la RN2 avec le Chemin duCap (Saint-Benoît) a conduit la Région à lancer une étude pour l’amé-nagement routier de cette zone, sur 1200 mètres. Par ailleurs, le futurlycée de Sainte-Anne – qui doit être livré mi 2009 – se situant à proximi-té, son accès depuis la route nationale doit être facilité. Ces aménagementscomporteront : une chaussée 2x1 voies, une voie pour les piétons, cyclistes,un carrefour giratoire avec le chemin du Cap, un carrefour giratoire d’ac-cès au futur lycée, une aire de stationnement sur le front de mer, une airede stationnement paysagère (au niveau de la grotte Notre Dame de Lourdes),une passerelle piétons/cyclistes sur la Ravine Sainte-Marguerite. Coût pré-visionnel des travaux : 5,4 millions d’euros.

projets et réalisationsdans l’Est

>>>>> LES GRANDS CHANTIERS

Embouteillages à l’entrée nord de Saint-Benoît.

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Engagée dans une politiquede développement durable,la Région Réunion, depuis octobre 2000, a lancé un programme de développement de l’usage du vélo.

Le programme initié par la Régionest composé de plusieurs phases :réfection et création d’accote-ments revêtus, création de che-minements assurant la continuité

cyclable, aménagements spécifiques, jalon-nements d’itinéraires, le projet majeur impul-sé par le Président Vergès étant celui d’unepiste cyclable entièrement sécurisée toutautour de l’île. Cette piste totalement à l’abride la circulation automobile devra êtreexemplaire en termes de développementdurable : elle sera éclairée le soir en utilisantl’énergie renouvelable, disposera de pointsd’eau et d’aires de repos et permettra àchacun de pratiquer le vélo en tout confortet toute sécurité.

En février 2005, la Région a présenté àl’ensemble des institutions concernées(Département, communes, communau-tés d’agglomérations, associations) sonprojet d’aménagement d’un site proprevélo autour de l’île. À l’issue de cetteréunion, la Région s’est engagée à lan-cer, en concertation avec les collectivitéset les usagers concernés, l’étude globalesur cette opération.

L’objectif recherché est d’obtenir, àterme, une infrastructure sécuriséedédiée à la pratique du vélo, utilitaireou de loisir. Le bureau d’études devraégalement analyser les possibilités d’uti-lisation de la piste par les autres usa-gers que sont les piétons, les rollers, lescavaliers, etc.

Un premier marché a été passé par laRégion, (assistance à maître d’ouvrage).C’est ainsi qu’une autorisation de pro-gramme de 150000 euros a été engagéepour financer des études de mise en place

du projet. Elles porteront sur les interfacespossibles avec les projets des autres col-lectivités, sur les questions géométriques,techniques, environnementales, paysa-gères. Les études préliminaires et l’avant-projet sont en cours.

une piste cyclabletotalement sécurisée autour de l’île

>>>>> LES GRANDS CHANTIERS

La Région aide les communes

Depuis 1997, la Région Réunion a instauré un dispositif d’aides aux com-munes pour qu’elles développent ou sécurisent la pratique du vélo en agglo-mération. Ce dispositif a d’une part, été étendu aux regroupements decommunes (dès 2001) et d’autre part, ouvert aux projets hors agglomération(en 2002). L’aide de la commune varie de 40% à 50% du montant globalhors taxe.En mars 2005, la Région lançait un appel à projets à destination des com-munes. Sept communes y ont répondu : Saint-Paul, Saint-Philippe, Saint-Leu, Bras-Panon, Saint-Joseph, Le Port, La Possession. Ces projets ont étéexaminés par une commission regroupant le Département, des associationssportives ou de loisirs pour la pratique du vélo, la DDE et la Région. Lemontant global de ces projets s’élève à 810 707 euros, la participation de laRégion à 294 539 euros.

PISTES FORESTIÈRES : SE RÉAPPROPRIER LA RÉUNIONLes Hauts de l’île sont devenus un lieu fréquenté tant parles touristes que les Réunionnaises et les Réunionnais, deplus en plus adeptes de la randonnée. Ce qui nécessite unaménagement des sentiers et pistes forestières. Dans cecadre, la Région a décidé de financer les programmes deRoutes Forestières, où sont souvent situés les points dedépart et d’arrivée des sentiers: Route du Maïdo, de Bébour-Belouve, Route Forestière du Haut Mafate, Route du Volcan…ces pistes et d’autres ont connu des aménagements faci-litant l’accès aux sites les plus fascinants de La Réunion.Mais pour éviter toute dégradation de ces sites et touteattaque à l’environnement, la Région a intégré les ouvragesaux paysages. Un programme pluriannuel comportant plu-sieurs opérations a été mis en place, l’investissement dela Région s’élève à 2 millions d’euros par an. 31

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Développer la pratique du vélo.

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laMaisonde laRoutedes

Tamarins

L’objectif de la création d’une Maison dela Route des Tamarins est de faire décou-vrir ce chantier impressionnant afin quechacun puisse mesurer l’ampleur des tra-vaux réalisés ou en cours de réalisation.Elle permettra ainsi de suivre l’évolution,mois après mois du chantier, d’apprécierles efforts gigantesques qu’ont déployéscelles et ceux qui y ont contribué.

La Maison continuera à vivre après lalivraison du chantier et assurera le lienpermanent de la population avec un équi-pement qui prendra une place importan-te dans la vie des Réunionnaises et desRéunionnais, tout en contribuant à la noto-riété de notre île. Comme le soulignait lePrésident de la Région Réunion, Paul Ver-gès, lors de l’inauguration de la structure :« la Maison de la Route des Tamarins doitdonner à toutes et à tous les clés pourcomprendre ce qui apparaîtra comme l’un

La Maison de la Route des Tamarins a été inaugurée le lundi 12 juin 2006. Née de la volonté de la Région Réunion de faire partager à tous les étapes de la construction de cet ouvrage ambitieux qu’est la route des Tamarins, elle s’adresse à tous les Réunionnaises et les Réunionnais et à tous ceux qui ont ou auront l’occasion de visiter notre île.

des grands chantiers de ce XXIe siècle,qui marquera le visage de La Réunion pourplusieurs décennies ».Située sur la route du théâtre de Saint-Gilles, la Maison de la Route des Tama-rins est le lieu d’accueil pour ceux quisouhaitent découvrir le chantier.

Une exposition permanente propose toutesles informations liées à ce chantier: lesacteurs, le territoire et ses contraintes, lefoncier, le financement, l’emploi, la forma-tion, les retombées économiques, les opé-rations de relogement, et la préservationde l’environnement. Des panneaux, descartes… ponctuent le parcours dans lasalle d’exposition. Originalité : Une carte

routière à même le sol offre une visioncomplète du tracé de la route.

Par ailleurs, la Maison propose des projec-tions sur certains aspects clés du projet etnotamment un film virtuel qui permetd’ores et déjà d’emprunter la Route, sestunnels, des viaducs… Les plus jeunesn’ont pas été oubliés : des activités péda-gogiques y sont également organisées.

LA MAISON DE LA ROUTE DES TAMARINS 405, ROUTE DE L’EPERON À SAINT-GILLESCOMMUNE DE SAINT-PAUL OUVERTURE DU MARDI AU DIMANCHE, DE 9 H À 12 H ET DE 13 H 30 À 17 H. TÉL. 02 62 39 67 15

Une Maison pour témoigner de l’importancede la réalisation

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La Maison de la Route des Tamarins vous attend.

Pont des Avirons.