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Pour une médecine écologique Christian Portal

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Pour une médecine écologique

Christian Portal

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----------------------------INFORMATION----------------------------Couverture : Classique

[Roman (134x204)] NB Pages : 410 pages

- Tranche : 2 mm + (nb pages x 0,07 mm) = 30.7 ----------------------------------------------------------------------------

Pour une médecine écologique

Christian Portal

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À Sylvie Simon,

Mon amie et marraine d’écriture

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Remerciements

Je tiens à remercier un certain nombre de personnes qui sont directement ou non en lien avec cet ouvrage :

Anita pour sa patience. Sylvie Simon pour l’aide et le soutien qu’elle m’a apporté. Sa

pugnacité nous manque vraiment beaucoup. Jean Michel Athané pour le suivi du projet, ses travaux de

relecture et les nombreuses discussions qui ont alimenté mon propos.

Jacques Duranson, Étienne de Harven et Olivier Duché pour leurs contributions.

Françoise Castany pour m’avoir offert de si agréables conditions d’écriture.

François Jacob qui le premier, avant moi, a pensé que j’étais capable d’écrire. Nos discussions souvent contradictoires m’ont apporté beaucoup.

Jacques Boutault et Annie Lahmer qui ont permis la réalisation du colloque « Médecine écologique » à l’origine de rencontres fructueuses pour le développement de ce sujet et de nombreux amis Verts qui ont soutenu la démarche d’une médecine écologique au sein du parti des Verts. C’est ainsi que j’ai une pensée particulière pour Michel Rioche.

Paul Lannoye, député européen honoraire, soutien inlassable des médecines non conventionnelles et initiateur du texte de

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résolution du parlement européen sur les médecines non conventionnelles (A4-1997-0075).

Mes amis du groupe de Taichi Chuan avec lesquels je travaille depuis 30 ans et qui m’ont aidé à développer une démarche sensible.

Tous ceux que j’ai rencontrés ces dernières années qui m’ont apporté leur soutien et leurs compétences et que je garde dans mon esprit et dans mon cœur. Je pense notamment à Claire Séverac, auteur du Complot mondial contre la santé qui a permis l’édition de mon second livre.

Jean Pierre Jahier, mon premier thérapeute en médecine chinoise, sans lequel peut-être, rien n’aurait eu lieu.

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« La personnalité sans conflit est immunisée contre la maladie. »

Dr Edward Bach

Préface

Ce livre s’adresse au citoyen normalement constitué mais, non-informé, qui va découvrir, au cours de sa lecture, l’écologie de la santé et surtout l’autonomie ! À notre époque où beaucoup parlent d’écologie, l’environnement est devenu l’une des préoccupations majeures des gens responsables. Ainsi, les impacts d’un environnement délétère sur la santé et plus généralement sur la survie de l’espèce humaine font l’objet de nombreuses critiques et sont l’enjeu principal de nombreuses études et des multiples conférences tentant de résoudre ces questions. Pourtant, peu d’ouvrages parlent d’écologie de la santé notamment d’une compréhension de notre corps comme un milieu complexe fait d’interactions impossibles à désolidariser. L’année 2015, notamment a été riche en études et en publications qui mettent en évidence la présence de nombreux toxiques dans notre alimentation, mais aussi dans les cosmétiques1. « Générations Futures » dont l’action est tournée vers ce type de menaces est tout particulièrement compétente pour mener ce genre d’études et dénoncer les excès de l’industrie chimique.

De nos jours, les étudiants sélectionnés pour « faire médecine » sont recrutés dans les sections scientifiques, souvent sur le seul critère de posséder une bonne mémoire et, on leur demande surtout d’apprendre par cœur sans jamais poser de questions, ce qui ne risque pas d’améliorer la situation actuelle.

1 Site de Générations Futures http://goo.gl/vVoRcN

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Christian Portal insiste sur le questionnement de tout individu. Il exhorte son lecteur à penser par lui-même, à réfléchir, à ne pas hésiter à remettre en question les dogmes quasiment religieux qui régissent la médecine moderne.

Le rapport privilégié entre un malade et son médecin, qui repose essentiellement sur les échanges, disparaît peu à peu. Le médecin ignore souvent tout de son malade et celui-ci n’ose pas lui confier ses états d’âme, ses angoisses, et encore moins lui poser des questions, au risque de s’entendre dire qu’il serait incapable de comprendre ce qu’il encourt en étant malade et de quelle façon les médicaments ordonnés peuvent agir ou ne pas agir sur lui.

Seul subsiste alors le pouvoir du médecin sans aucune réciprocité. Et le malade reste dans l’ignorance. Cette ignorance le cantonne dans un état d’infériorité par rapport à celui qui prétend savoir, ce dont la médecine moderne profite largement.

Impressionné par le « savoir », le patient finit par oublier son libre-arbitre, ses propres sensations, ce que ressent son corps. Il se met de son plein gré sous la coupe d’un médecin qui ne l’écoute pas et le fait entrer péremptoirement dans le moule d’une maladie cataloguée qui détermine le traitement préconisé.

Et de toute façon, même si le médecin cache en lui des vertus humanistes, comment aurait-il le temps d’écouter son malade lorsqu’il est envoyé d’urgence chez un inconnu par SOS médecins, ou qu’il participe à la tournée d’un « patron » à l’hôpital, faite au pas de course auprès d’un malade dont on ne connaît que le numéro de lit ou le nom de la pathologie. En médecine hospitalière, nombre de patrons ont oublié leurs idéaux primitifs et entretiennent un rapport de force avec leurs malades. Il est évident que dans cette optique, il reste peu de choses de la médecine d’Hippocrate et qu’il existe une collusion entre le médecin, la recherche médicale, les laboratoires et l’argent, tout cela au détriment des malades.

Pour guérir, il faut d’abord décrypter les causes précises du mal, et définir ce que signifie la « santé » pour le malade.

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La médecine orthodoxe ne tient aucun compte des différences entre les individus et prescrit un remède standard qui risque d’induire une iatrogénèse [2] qui peut être pire que le mal.

Le « bon vieux médecin », de ville ou de campagne, qui « rendait visite » aux familles savait écouter. Il était aussi l’ami, le conseiller, le confesseur. Il connaissait les antécédents et l’histoire des malades et de leurs proches, aussi bien sur le plan de la santé que celui de la psychologie. Souvent, sa seule parole guérissait et, non seulement il savait guérir, mais aussi il savait prévenir la maladie.

Hélas, cette sorte de médecins, comme on en connaissait tant autrefois, a presque entièrement disparu du paysage médical pour laisser la place à de simples vendeurs de médicaments, des prescripteurs comme on les qualifie souvent. Pour eux, il n’y a pas d’individus mais seulement des maladies répertoriées et pour chacune d’elles il existe un traitement chimique approprié à cette maladie plutôt qu’à celui qui la manifeste. On ne peut plus en douter lorsqu’on apprend que la plupart des médecins ne savent même pas ce que contiennent les vaccins qu’ils recommandent expressément, ou qu’ils n’ont jamais lu de publications sur les effets secondaires, parfois effrayants, de certaines drogues qu’ils préconisent. La plupart d’entre eux sont « informés » par les laboratoires fabricants. Peut-on être juge et partie en toute indépendance ? Sûrement pas !

La France est le pays d’Europe dans lequel l’état de santé des individus passe souvent après les intérêts financiers, mais c’est aussi celui où la contrainte est la plus forte : obligations vaccinales, non-reconnaissance des médecines alternatives, interdiction pour les médecins de soigner selon « leur âme et conscience », et interdiction absolue d’utiliser des médicaments qui n’ont pas reçu leur AMM, mais qui ont pourtant des milliers

2 En grec, l’iatrogénèse signifie provoqué par le médecin. Il s’agit bien d’effets secondaires dont il faut se rappeler qu’ils sont le résultat de l’action médicale.

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de guérisons à leur actif. L’intérêt du malade et son droit fondamental à la santé sont ainsi bafoués par le diktat des experts payés par les lobbies pharmaceutiques et industriels.

Ainsi, peu à peu, la commercialisation des produits thérapeutiques chimiques a transformé le malade en consommateur et le médecin en exécutant, conditionné par les laboratoires pharmaceutiques.

Dès les premières années de leurs études, avec la caution gouvernementale, les laboratoires dépensent en moyenne 25 000 euros par an et par médecin [3] pour orienter sa prescription et assurer sa formation médicale continue. On peut ainsi juger de l’objectivité médicale de ces médecins.

Mais le système est bien installé. Le poids grandissant de l’industrie pharmaceutique et la soif intarissable de profits financiers porte atteinte à la santé des citoyens, car la maladie ne fait plus partie de la vie et doit être éliminée à grands coups de chimie.

Par le truchement des médias, on instille puis on entretient la peur de la maladie chez les citoyens, et cette peur assure la pérennité de cette dictature médicale.

Ces constats nous montrent qu’en médecine moderne nous sommes confrontés à un dogme qui ne doit pas être remis en question. Aussi, cette médecine que les médias et les pouvoirs publics ne cessent de louer n’est ni un art, ni une science, mais une religion. La confiance accordée de nos jours au corps médical relève plus du domaine de la foi et parfois même du fanatisme que de celui de la raison. On ne réfléchit plus, on « croit ». On écoute les avis des « experts » sans faire la moindre réserve quant à leur validité, oubliant souvent combien ceux-ci ont pu être démentis et ont même été au centre de certains scandales au cours des dernières années.

Dans son ouvrage, Christian Portal démontre notre absence de réflexion, de simple bon sens. Actuellement, il n’existe pas de

3 http://www.ethique-economique.fr/uploaded/adas-3-1.pdf Cours de J. Ballet, université de Versailles Saint Quentin en Yvelines

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véritable éducation à la santé, mais plutôt une éducation à la maladie car l’industrie pharmaceutique est parvenue à médicaliser toutes les périodes de la vie, avec la complicité de nombreux médecins et services officiels. De nos jours, de simples périodes de la vie, la naissance, la grossesse, la ménopause, l’andropause, la vieillesse et même la sexualité sont devenues des maladies qui ne peuvent être traitées que par la chimie omniprésente.

Le Syndicat national de l’industrie pharmaceutique a lancé dans les écoles un important programme pédagogique pour enseigner « le bon usage du médicament », comme si le médicament était aussi indispensable que la nourriture. « L’industrie pharmaceutique devrait fabriquer des médicaments pour guérir les maladies, mais elle fabrique des malades pour vendre ses produits », confirmait, le 16 novembre 2002, le British medical journal. La raison n’a plus cours, seuls les médicaments chimiques sont la réponse à tout problème, grave ou pas. Ce Marché de la Santé, car il s’agit bien d’un marché, est loin de mener une croisade de bienfaisance. Cette médicalisation sans précédent mène à une surveillance constante du citoyen et à sa « normalisation » dans une société pasteurisée et dirigée dans ses choix. Le pouvoir médical est à présent plus dangereux que le pouvoir politique et menace la vie des individus.

La demande, toujours plus grande, de médicaments de plus en plus performants est motivée par le lavage de cerveau infligé aux citoyens par les laboratoires, avec la complicité des services de santé et des medias qui nous prodiguent des « conseils », pour notre bien évidemment, mais qui ne peuvent qu’introduire le doute dans notre esprit. Sommes-nous tellement bien portants, même si nous ne constatons aucune manifestation inquiétante ? Les microbes nous guettent, les maladies aussi, faisons-nous vacciner de toute urgence !

Si nous continuons sur cette lancée, nous risquons de disparaître avant notre planète, tout aussi menacée. « Il faut prévenir les hommes qu’ils sont en danger de mort… la science devient criminelle », annonçait déjà Einstein.

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Ce livre arrive donc à point pour nous éveiller à l’écologie de la santé, absente dans les projets des principaux dirigeants de partis qui se prétendent tous écologistes. Pour cela, nous devons d’abord être informés, car il n’existe pas de véritable liberté sans une information objective.

Nous devons prendre en main notre santé avant de tomber malades, et privilégier la prévention qui sera une source d’économie et de bien-être pour tous. Cependant, la véritable prévention ne consiste pas à multiplier les examens qui coûtent très cher et sont parfois nuisibles à la santé, mais à renforcer l’immunité naturelle grâce à une hygiène de vie et une alimentation exempte de produits chimiques, de pesticides et d’OGM. « Que ta nourriture soit ton médicament », conseillait Hippocrate. Les déséquilibres alimentaires peuvent engendrer des maladies métaboliques (obésité, diabète, hypercholestérolémie), et cardio-vasculaires, ces dernières étant souvent la conséquence des premières. La nourriture moderne, trop riche en graisses saturées, sucres raffinés et produits chimiques de toutes sortes, mais carencée en micronutriments essentiels (vitamines, oligo-éléments, enzymes), n’est pas adaptée à notre organisme.

Une vie équilibrée comprend aussi des activités physiques et une bonne gestion du stress. Les conflits psychologiques, sociaux ou professionnels génèrent des troubles émotionnels qui risquent d’engendrer des maladies.

Cette prévention s’apprend dès l’enfance. Nous devons éduquer nos enfants et leur apprendre la santé et non la maladie. Les former à tout faire pour la maintenir et à ne consommer des médicaments chimiques que dans des cas rares et graves.

Et puisque nous prétendons être Européens, conduisons-nous comme nos voisins. Nous devons ainsi exiger des pouvoirs publics la liberté thérapeutique pour le médecin comme pour le patient dans le cadre de leur serment d’Hippocrate « Avant tout ne pas nuire ». Chaque individu est différent et ne doit pas être soigné comme un troupeau, mais selon ses différences et ses propres choix. Environ un tiers des malades qui souffrent d’un

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cancer consulte un praticien de médecine naturelle et la plupart n’osent pas en parler à leur cancérologue ! En outre, le praticien qui soigne autrement que par la médecine conventionnelle, particulièrement le cancer, est traduit devant le puissant conseil de l’Ordre des médecins et condamné, ce qui l’empêche de soigner selon son expérience et ses propres convictions.

Dans le domaine de la santé, il est grand temps de réclamer la liberté, mais, comme le disait si bien George Bernard Shaw : « La liberté signifie la responsabilité. C’est pour cette raison que la plupart des gens la craignent ». Aussi, apprenons à devenir responsables, refusons de céder à la crainte du jugement des autres, à la peur habilement distillée par des pouvoirs. Les grandes écoles et les Académies nous enseignent le savoir, mais pas le simple bon sens et encore moins la connaissance qui est un don rare et inné.

En outre, notre médecine officielle persiste à ignorer le sens de la maladie qui correspond souvent à une prise de conscience, une métamorphose qui mènera ensuite à ce que l’on nomme guérison. Comme Hippocrate l’affirmait : « Le corps fait une maladie pour se guérir ».

Ainsi, pour guérir, il faut d’abord décrypter les causes de la maladie dont l’origine ne réside pas dans le corps physique, mais bien dans une partie plus subtile de l’être, sa « psyché », qui renferme ses émotions, ses mémoires, enfouies ou pas, et qui échappera toujours aux investigations scientifiques. Seule l’écoute du patient la révèlera.

Ce livre, qui met en parallèle l’agriculture et la médecine, éclaire le lecteur sur les différences essentielles entre deux termes galvaudés : écologie et environnement. Il devrait ainsi aider les candidats à la maladie à résister aux sirènes de l’industrie pharmaceutique et à se prendre en main en toute connaissance de cause.

Il nous incite à cultiver la paix, l’amour et l’harmonie car, comme le signalait le Dr Edward Bach, « La personnalité sans conflits est immunisée contre la maladie. »

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« Ne fais jamais rien contre ta conscience, même si l’État te le demande. »

Albert Einstein

1 Préambule

Ce livre est le fruit d’une longue maturation personnelle. J’ai découvert les vertus de l’écologie de façon fortuite et somme toute bien modeste. Le livre qui a constitué une première ouverture fut le Guide de l’anti consommateur [4]. On y trouvait pêle-mêle des recettes de santé, de cuisine, de jardinage et de nettoyage. Chaque fois, les auteurs montraient que l’on pouvait utiliser des produits naturels permettant éviter d’acheter des produits manufacturés. Les recettes avaient un caractère exotique et souvent difficile à mettre en œuvre. C’était en tout cas une ouverture sur une notion essentielle : l’autonomie ! En effet, comment concevoir une démarche écologique sans passer par une autonomie de la pensée avant même d’envisager une autonomie d’action ?

Comme j’avais des problèmes de santé, sans doute pas dramatiques, mais ennuyeux, j’ai été amené à m’intéresser à des modes thérapeutiques alternatifs avant même d’en connaître l’existence. Auparavant, je n’avais jamais entendu parler d’homéopathie ou de plantes médicinales. Ainsi, quand est paru

4 Guide de l’anti-consommateur, de Dorothée Koechlin-Schwartz et Martine Grapas, éditions le livre de poche.

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le livre de Jean Claude Bourret, La médecine par les plantes, ce fut le début d’une recherche. Bien sûr, ce livre était grand public et comportait bien des approximations, mais il permettait de se poser des questions et d’aller plus loin.

Suite à une douleur cervicale importante quelques jours avant de passer le concours pour devenir professeur d’éducation physique et sportive (EPS), j’ai rencontré un thérapeute en médecine chinoise. C’était aussi un professeur d’EPS, dont la formation, à l’époque, ouvrait droit à une équivalence en kinésithérapie. Comme beaucoup à ce moment, il exerçait les deux professions. Cela ne lui donnait que peu de satisfactions thérapeutiques et, comme de nombreux kinésithérapeutes, il a recherché d’autres formations. Il a choisi la médecine traditionnelle chinoise. Il fit disparaître le torticolis en quelques minutes et, rétabli, j’ai pu passer mon concours et être reçu.

Ces premières expériences n’auraient sans doute pas été suffisantes. Mais j’allais faire d’autres rencontres déterminantes. Ma femme faisait des études de biologie à l’université d’Orsay et lors d’un stage de fin de cycle, elle a été confrontée à une expérience vraiment originale. Etienne Guillé [5], professeur responsable de cette session, avait mis en place des mini stages de recherche sur le thème « biologie et médecine ». L’originalité toute particulière résidait dans le choix des intervenants et celui des sujets traités. Il y avait les cristallisations sensibles (test connu en anthroposophie), l’effet Kirlian (photographie des manifestations énergétiques sur les mains et les pieds), la momification dans les pyramides, la dynamisation de l’eau (techniques par lesquelles l’eau acquiert un pouvoir biologique supérieur).

Nous avons croisé à cette époque des personnages étonnants démontrant des effets quantifiables pour des techniques étonnamment subtiles et généralement peu acceptées par « l’intelligentsia » scientifique. C’est à cette époque que je fus directement confronté à mon premier cas de censure scientifique.

5 L’alchimie de la vie, éditions du Rocher.

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Parallèlement, de jeunes chercheurs s’intéressaient à la croissance des criquets et voyant les travaux sur l’eau dynamisée ont voulu essayer d’en donner à leurs criquets. Ils n’en espéraient rien et même on peut dire qu’ils étaient un peu goguenards. Pourtant, ils ont eu la surprise de constater une croissance accélérée et plus importante. Évidemment, ils ont voulu publier leurs résultats, mais leurs responsables de mémoire les en ont dissuadé. Ils ont voulu passer outre, mais l’interdiction s’est faite plus insistante et plus précise : la validation de leur année universitaire ne leur serait pas accordée. L’affaire a fait du bruit dans le landerneau universitaire et, dans un premier temps, Etienne Guillé a dû renoncer à ces stages de fin d’année et finalement quitter la faculté.

Ces premières expériences m’ont conduit à étudier la médecine traditionnelle chinoise pendant une dizaine d’années. Cette médecine s’intéresse à la globalité de l’individu et fait appel à des ressources vitales propres, en accord avec ses racines culturelles. Les études entamées ont commencé à éclairer ma conscience de ce que pouvait être une médecine écologique. Je découvris par la suite que les médecines traditionnelles en général pouvaient être également considérées comme des médecines écologiques.

Je suis resté ensuite dans une relative inactivité sociale. J’avais sans doute besoin de clarifier ma pensée : comprendre ce qu’est une démarche écologique aussi bien dans mon métier de professeur d’EPS que dans mes activités de conseil en médecine chinoise. Un autre livre allait aussi me changer en profondeur. Je ne m’en suis pas rendu compte immédiatement, mais c’était le premier qui parlait d’approche systémique [6].

Comme tout un chacun, j’avais été formé à une pensée analytique, or les connaissances, apprentissages et expériences, vécues à partir de 1978, avaient bouleversé cette façon de penser. Pour autant, j’étais incapable de formaliser cette démarche,

6 Le macroscope, Joël de Rosnay, éditions Olivier Orban.

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nouvelle pour beaucoup. Le livre et les conseils de Jacques Duranson [7] furent importants dans mon évolution et pour une orientation définitive vers une pensée systémique, seule compatible avec les démarches écologiques.

Souhaitant militer et agir politiquement, je me suis imaginé naïvement que je pourrais trouver un soutien chez les Verts. J’ai rapidement dû déchanter car ce parti ne s’est pas montré à la hauteur de son projet. On pourrait dire, mais j’y reviendrai, qu’il y a eu tromperie sur la marchandise.

Parallèlement, en assistant en 2004 au colloque de l’ARTAC [8] à l’UNESCO qui devait déboucher sur l’Appel de Paris [9], j’ai été choqué de l’absence de critique du système médical occidental, pourtant gros utilisateur de produits toxiques générateurs de nombreux effets iatrogènes [10]. La seule personne, dans ce colloque, à émettre un doute quant à sa pratique fut Geneviève Barbier, coauteure avec Armand Farrachi de La société cancérigène aux éditions de la Martinière. Elle s’est montrée ennuyée de devoir donner des hormones à des jeunes filles à fin de contraception, mais elle n’avait pas, disait-elle, d’autres solutions.

Suite à ce constat d’incohérence, j’ai souhaité organiser un colloque afin de déboucher sur un Appel à une médecine écologique de même nature que l’Appel de Paris, mais respectueux de valeurs écologiques pour appréhender les questions de santé.

Celui-ci, après bien des difficultés auxquelles le responsable de la commission nationale santé des Verts n’était pas étranger, s’est tenu le 28 octobre 2006 à Paris. J’ai trouvé en la personne de Jacques Boutault, maire Vert du 2ème arrondissement de Paris, et celle d’Annie Lahmer, sa directrice de cabinet, un soutien efficace, à la hauteur de la sincérité de leur engagement écologique.

7 Essai sur une introduction didactique à l’approche causale des systèmes, Jacques Duranson, éditions SinoMédic Publishing House. 8 Association pour la Recherche Thérapeutique Anti-Cancéreuse. 9 Source : http://www.artac.info 10 Se dit des effets indésirables causés par un traitement médical.

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À la suite de ce colloque, avec l’aide des intervenants, s’est constitué le collectif ACECOMED, ACt for ECOlogical MEDicine. Après quelques semaines d’élaboration, nous avons publié sur Internet le Manifeste pour une médecine écologique [11].

Il a rapidement reçu le soutien de Paul Lannoye, ancien parlementaire européen, principal acteur des tentatives de reconnaissance des médecines non conventionnelles, de Jean Marie Pelt, président de l’Institut Européen d’Écologie, et de Gilles-Éric Séralini, président du conseil scientifique du CRIIGEN [12].

11 http://www.medecine-ecologique.info/article74.html 12 CRIIGEN, Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le génie GENétique.

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