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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20051

D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20051

PREVALENCES DES TROUBLES MENTAUX DANSLA POPULATION GENERALE MAROCAINE

(ENQUETE NATIONALE, 2005)

F. ASOUAB **, M. AGOUB *, N. KADRI *, D. MOUSSAOUI*, S. RACHIDI **, M.A. TAZI**, J. TOUFIQ ***, et N. CHAOUKI**

* Centre psychiatrique Universitaire Ibn Rochd, Casablanca

** Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies

*** Centre psychiatrique Ar-Razi, Salé

Fondateur Feu Dr. Othman AKALAY

Comité de lecture

- Dr. Noureddine CHAOUKI- Dr. Abderrahmane BEN MAMOUN - Mr. Mustapha BENNOUNA - Dr. Najat GHARBI- Mme Zakia SEBBANE - Dr. Mohamed YOUBI- Mr. Khalid BRIBRI- Mme Malika EL HAMDAOUI- Dr Ahmed RGUIG- Dr. Mohamed Adnane TAZI

Responsable de l’Edition

Mme Malika ELHAMDAOUI

RESUME

Il s’agit de la première enquête épidémiologique de santé mentale

réalisée sur un échantillon représentatif de la population générale

marocaine. Elle a été réalisée par le Service de la Santé Mentale et

des Maladies Dégénératives, Direction de l’Epidémiologie et de la

Lutte contre les Maladies du Ministère de la Santé, en collaboration

avec l’OMS, et les deux centres hospitaliers Universitaires de

Casablanca et de Rabat.

Cette étude, menée auprès de 5498 personnes des deux sexes,

âgées de 15 ans et plus, avait pour but, de connaître les prévalences

des troubles mentaux et de l’abus de substances dont l’alcool,

ainsi que leurs déterminants socio-démographiques. Le MINI

ou Mini International Neuropsychiatric Interview, questionnaire

diagnostique standardisé, traduit en arabe dialectal marocain, a

été utilisé. Les enquêteurs, qui sont des médecins généralistes,

ont été préalablement formés à la passation du questionnaire. Les

prévalences des différents troubles mentaux sont rapportées en

tenant compte de certaines caractéristiques socio-démographiques

(âge, sexe, activité professionnelle, situation matrimoniale, ...).

Les résultats ont montré qu’environ 50% de la population enquêtée,

est repérée comme ayant connu au moins un trouble mineur dans

la vie. Les troubles de l’humeur représentent la prévalence la plus

élevée chez les plus de 15 ans (26.5%). L’épisode dépressif majeur

est plus fréquemment repéré chez les femmes avec 34.3% contre

20.4% chez les hommes. On note une prévalence de 11, 3% chez

les femmes pour l’anxiété généralisée actuelle, par rapport à 7.7%

chez les hommes. Par ailleurs, la prévalence de l’abus d’alcool est

de 2.0%, la dépendance alcoolique est de 1,4%. La prévalence de

l’abus de substances actuel est de 3.0% alors que la dépendance

la vie entière, qui est quasi identique chez les deux sexes, est de

5,6%. Les personnes célibataires ou divorcées semblent être plus

exposées aux troubles psychotiques.

Si les résultats qui émanent de cette enquête rejoignent pour la

plupart ceux des données internationales, nous constatons que les

chiffres sont relativement élevés pour les troubles de l’humeur

et ceux des troubles psychotiques. Un complément d’étude est à

des perceptions du trouble mental chez la population marocaine.

Mots clés :Enquête épidémiologique - Prévalence - Troubles mentaux -

Dépendance - Maroc

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20052

INTRODUCTION

Dans le monde, les troubles mentaux et les toxicomanies touchent

environ 450 millions de personnes et la dépression représente la

5ème cause de mortalité. Les troubles mentaux représentent une

charge de morbidité non négligeable dans toutes les sociétés :

près de 12% de la charge de morbidité mondiale et, d’ici 2020, les

troubles mentaux seront responsables de près de 15% de la perte

d’années de vie corrigées de l’incapacité (A.V.C.I.). (7, 8).

Les chiffres de l’OMS indiquent que dans le monde, 121 millions

de personnes souffrent de dépression, 70 millions de problèmes

liés à l’alcool, 24 millions de schizophrénie et 37 millions de

démence.

La morbidité due aux troubles mentaux pourra augmenter, d’une

part vue l’allongement de l’espérance de vie (7,8), et d’autre part

à cause de l’accumulation de facteurs de vulnérabilité, tels que

macroéconomique. L’urbanisation en particulier, s’accompagne

de l’aggravation du problème des sans-abri, de la pauvreté, du

surpeuplement, de l’élévation des niveaux de pollution, de la

dislocation des structures familiales et de la perte de l’appui social,

phénomènes qui sont tous des facteurs de risques pour les troubles

mentaux.

La santé mentale des populations et des sociétés est ainsi

culturels. L’orientation des politiques, mesures et programmes

gouvernementaux peut avoir des effets aussi bien favorables

que défavorables sur la santé mentale des populations, d’où

l’importance des enquêtes épidémiologiques, notamment en

population générale. Ces études épidémiologiques permettent de

matérielles pour répondre aux besoins patents et latents.

Considérant ce qui précède, il a été impératif pour nous de mener

une enquête nationale sur la prévalence des principaux troubles

L’objectif de cette étude est d’évaluer la prévalence des principaux

troubles mentaux et d’abus de substances y compris l’alcool et

d’explorer les déterminants socio-démographiques de ces troubles

dans la population générale marocaine.

MATERIEL ET METHODES

Cette enquête a été menée par le Service de la Santé Mentale

et des Maladies Dégénératives (SSMMD), à la Direction de

l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies du Ministère de

la Santé (DELM), avec l’appui de l’Organisation Mondiale de la

Santé en partenariat avec les Centres Psychiatriques universitaires

ARRAZI de Salé et IBN ROCHD de Casablanca.

Echantillonnage

Cette étude a porté sur un échantillon de 6000 personnes,

représentatif de la population marocaine âgée de 15 ans et plus.

Les personnes vivant en institution, hospitalisées, incarcérées ou

Le tirage au sort a été réalisé selon une méthode d’échantillonnage

en grappes en tenant compte de la distribution de la population

dans les différentes provinces et préfectures du pays. Le nombre

de grappes tirées au sort au niveau d’une province ou préfecture

est proportionnel au nombre d’habitants de celle-ci. Il est aussi

proportionnel à la distribution de la population marocaine entre

milieux urbain et rural. Dans un premier temps 200 communes

sont tirées au sort. Au niveau de chaque commune retenue un

quartier (si commune urbaine) ou une localité (si commune rurale)

est choisi aléatoirement. Par la suite, au niveau de chaque quartier

ou localité, 30 ménages sont choisis selon un intervalle de sondage

à parcourir tous les ménages, le premier ménage à enquêter étant

tiré au hasard. Au niveau de chaque ménage, une personne âgée de

15 ans et plus est tirée au sort pour participer à l’enquête.

Questionnaire

L’instrument utilisé pour cette enquête est le Mini International

Neuropsychiatric Interview (MINI) (6). Le MINI a été développé

générale (5). Cet instrument (120 questions) permet notamment

d’interroger les individus sur 17 des pathologies de l’axe I de la

DSM-IV (Diagnostic and Statistical Manuel of Mental Disorders,

4ème

maladies, 10ème révision) ou sur 24 pathologies en tenant compte de

la présence des troubles actuels ou au cours de la vie. Le Mini est

par pathologies) qui correspondent aux principaux symptômes.

statut marital, niveau d’études, situation professionnelle...) est

jointe au questionnaire.

Les résultats sont présentés en termes de pourcentages (la

prévalence), et selon les variables sociodémographiques (âge,

sexe, profession, situation matrimoniale...). Les résultats rapportés

par cette étude, concernent la majorité des troubles mentaux

repérés par le MINI, en l’occurrence : les troubles de l’humeur, les

troubles anxieux, les troubles psychotiques, l’abus et dépendances

à l’alcool et l’abus et dépendance aux substances.

)

est que parmi les neuf symptômes cités, au moins cinq doivent

exister depuis deux semaines, et l’un des deux premiers doit

obligatoirement être présent pour porter le diagnostic :

1 - Humeur dépressive continuelle ;

2 - Perte d’intérêt ou de plaisir pour toute activité ;

3 - Troubles de l’appétit ou changement de poids de 5 % au

moins durant le dernier mois ;

4 - Troubles du sommeil (insomnie ou hypersomnie) ;

5 - Une agitation ou un ralentissement psychomoteur net ;

6 - Une fatigue excessive ;

7 - Une sensation de culpabilité inappropriée ;

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20053

9 - Des « idées noires » (voire des pensées de mort, de suicide).

Ces symptômes doivent avoir un impact sur le comportement

social de la personne.

Le trouble anxiété généralisée et les troubles psychotiques

correspondent respectivement à (F41.1) et (F43.1) selon la même

Déroulement de l’enquête

L’enquête a été réalisée entre octobre et décembre 2003. Les

enquêteurs qui sont tous des médecins généralistes du secteur de la

santé publique, ont été formés sur la passation du questionnaire.

Saisie et analyses statistiques des données

La saisie et l’analyse des données ont été faites, à l’aide du

logiciel Epi Info, au niveau du Service de la Santé Mentale et des

Maladies Dégénératives. Les prévalences des différents troubles

mentaux selon certaines caractéristiques sociodémographiques

(âge, sexe, activité professionnelle, situation matrimoniale, ...). Le

données catégorielles et le test t de Student pour la comparaison de

RESULTATS

Description de l’échantillon

Sur un échantillon de 6000, 5498 personnes âgées de 15 ans et

plus ont été interviewées, dont 3091 hommes (56.2 %) et 2407

femmes (43.8 %). L’âge moyen de l’échantillon est de 38.6 ans

(hommes : 40.1 ans ; femmes : 36.8 ans ; p<0.0001). La tranche

d’âge la plus représentée est celle des 30-44 ans et correspond

à 32.4 % chez les hommes et à 38.0 % chez les femmes. Les

tranches d’âge 30-44 ans et 20-29 représentent respectivement

34,9% et 23,9% de l’échantillon. 49.6% des personnes vivent en

milieu urbain (Tableau 1).

Tableau 1 : distribution de la population enquêtée

Caractéristique socio-démographique

EffectifPourcentage

(%)

Total 5498 100,0

Masculin 3091 56,2

Féminin 2407 43,8

Milieu Urbain 2725 49,6

Rural 2773 50,4

15-19 513 9,3

20-29 1312 23,9

30-44 1917 34,9

45-59 1040 18,9

60+ 716 13,0

Près des 2/3 interrogés sont mariés et 5,2% sont veufs. Les

personnes divorcées représentent 1,8% avec une prédominance des

femmes dans ce groupe. Le taux d’analphabétisme est de 37.4%,

il est plus élevé chez les femmes (49%) par rapport aux hommes

(28%). 45% des personnes enquêtées ont un niveau d’instruction

primaire ou secondaire (Tableau 2).

Tableau 2 : distribution de la population enquêtée selon l’état matrimonial, le niveau

activité professionnelle

Caractéristique socio-démographique Effectif Pourcentage (%)

EtatMatrimonial

Célibataire 1622 29,5

Marié (e) 3477 63,2

Veuf (ve) 286 5,2

Divorcé(e) 99 1,8

Non déclaré 14 0,3

Niveau d’instruction

Ecole coranique 641 11,7

Primaire 1229 22,4

Secondaire 1236 22,5

Universitaire 328 6,0

Sansinstruction 2054 37,4

Non déclaré 10 0,2

Activitéprofessionnelle

Oui 2063 37,5

Non 3410 62,0

Non déclaré 25 0,5

Prévalence d’au moins un trouble mental

Cette étude montre qu’au Maroc 48.9% de la population âgée de

15 ans et plus a eu au moins un trouble mineur récurrent, parfois

sans lendemain (insomnie, angoisse, tic nerveux...dépression)

(Tableau 3).

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Tableau 3 : Prévalences d’au moins un trouble Dans la population enquêtée, selon les caractéristiques socio-démographiques.

Prévalence d’au moins un trouble

Caractéristriques socio-démographiques

Effectif %

Globale 2690 48,9

Hommes 1331 43,1

Femmes 1359 56,5

Age

15-19 208 40,5

20-29 657 50,1

30-44 1009 52,6

45-59 512 49,2

>=60 304 42,5

Milieu

Urbain 1427 52,4

Rural 1263 45,5

Etat matrimonial

Célibataire 758 46,7

Marié 1695 48,7

Veuf 158 55,2

Divorcé 72 72,7

Inconnu 7 50,0

Niveau d’instruction

Coranique 268 41,8

Primaire 634 51,6

Secondaire 607 49,1

Universitaire 125 38,1

Aucun 1050 51,1

Inconnu 6 60,0

Activité professionnelle

Avec prof 842 40,8%

Sans prof 1832 53,7%

Inconnu 16 64,0%

Troubles de l’humeur

Episode dépressif majeur :

Dans cette étude, la prévalence de ce trouble est de 26,5% (Tableau

4). Il est plus fréquemment repéré chez les femmes (34.3 %) que

chez les hommes (20.4%) (p<0.0001). La prévalence de ce trouble

est aussi plus élevée chez les plus de 20 ans. Ce trouble est plus

fréquemment repéré en milieu urbain (31.2 %) qu’en milieu rural

(21.8 %), chez les personnes veuves (39.9%) ou divorcées (52.5

%) et chez les personnes sans activité professionnelle (30.1%).

C’est le type d’anxiété le plus connu et le plus répandu dans toute

population. La prévalence de ce trouble est de 9.3 % dans notre

échantillon (Tableau 4). Le trouble d’anxiété généralisée est plus

fréquent chez les femmes (11.3%) que chez les hommes (7.7%)

(p<0.0001). Il est plus repéré dans la tranche d’âge 30-44 ans

(11.5%), chez les personnes sans activité professionnelle (10.6%)

et chez les personnes veuves ou divorcées, respectivement 13.3 %

et 13.1%. La prévalence de ce trouble est un peu plus élevée en

milieu urbain (9.4%) qu’en milieu rural (9.2%) (p=0.013).

Tableau 4 : Prévalences du trouble « épisode

et des troubles psychotiques (vie entière) diagnostiqués selon les caractéristiques socio-démographiques

CARACTERISTIQUESOCIO-

DEMOGRAPHIQUE

Prévalence en %

EPISODEDEPRESSIF

MAJEUR

ANXIETEGENERALISEE

TROUBLESPSYCHOTIQUES(VIE ENTIERE)

Globale 26.5 [25.3-27.7]

9.3 [8.5-10.1] 5.6 [5.0-6.2]

Age

15-19 16,6 6,8 5,3

20-29 25,1 7,5 5,6

30-44 28,5 11,5 6,7

45-59 29,0 9,0 4,6

27,0 8,8 4,5

Homme 20,4 7,7 5,7

Femme 34,3 11,3 5,5

Milieu

Urbain 31,20 9,4 5,50

Rural 21,80 9,2 5,80

Etat Matrimonial

Célibataire 23,6 7,5 6,5

Marié 25,9 9,7 5,1

Veuf 39,9 13,3 4,9

Divorcé 52,5 13,1 10,1

Inconnu 0,4 0,0 0,1

Avec Ou Sans Profession

Oui 20,5 7,3 4,5

Non 30,1 10,6 6,4

Inconnu 24,0 4,0 0,0

Troubles psychotiques :

La prévalence des troubles de type psychotiques (Schizophrénie,

Trouble délirant, etc..), considérés sur la vie entière est de 5,6%.

Elle est quasi identique pour les deux sexes.

L’enquête nationale de prévalence des troubles mentaux dans la

population générale a permis de déterminer les prévalences de

l’abus et de la dépendance aux substances et à l’alcool chez les

personnes âgées de 15 ans et plus.

La prévalence de l’abus d’alcool est de 2.0%, celle de la dépendance

alcoolique est de 1,4% (Tableau 4). La prévalence de l’abus de

substances actuel est de 3.0% et la prévalence de la dépendance

aux substances est de 2,8 %.

D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20054

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Tous les abus et les dépendances à l’alcool et aux substances sont

plus fréquents chez les hommes que chez les femmes et dans les

tranches d’âge 20-29 ans et 30-44 ans. Ils sont aussi plus fréquents

chez les célibataires et chez les personnes qui ont une activité

professionnelle.

Tableau 5 : Prévalences (%) de l’abus et de la

caractéristiques socio-démographiques

Prévalence en %

CaractéristiquesSocio-démographiques

Abusd>alcool

Dépendance Abusde substances

Dépendance

substances

Global 2,0 [1.6-2.4] 1,4 [1.1-1.7] 3,0[2.6-3.5] 2.8[2.4-3.2]

Âge

15-19 0,4 0,2 1,6 1,6

20-29 3,8 2,8 4,9 4,3

30-44 2,5 1,7 3,4 3,2

45-59 0,9 0,6 2,5 2,3

0,1 0,1 0,4 0,4

Hommes 3,4 2,4 5,2 4,8

Femmes 0,2 0,2 0,2 0,2

Milieu

Urbain 2,3 1,7 2,3 2,1

Rural 1,6 1,1 3,8 3,5

Etat matrimonial

Célibataire 3,5 2,7 4,4 4,1

Marié 1,5 1,0 2,6 2,4

Veuf 0,0 0,0 0,3 0,3

Divorcé 1,0 0,0 3,0 3,0

inconnu 0,0 0,0 0,0 0,0

Activité professionnelle

Oui 3,1 2,2 3,6 3,3

Non 1,3 1,0 2,7 2,5

Non déclaré 0,0 0,0 4,0 4,0

DISCUSSION

Si les résultats qui émanent de cette enquête rejoignent pour

la plupart ceux des données internationales, nous constatons

néanmoins que les chiffres sont relativement élevés pour les

troubles de l’humeur et ceux du registre psychotique. L’enquête

épidémiologique réalisée en 2005 aux USA montre que 46% de la

population vivant aux USA souffre d’un trouble récurrent (1, 4, 9,

11, 12). En France Métropolitaine (33 départements), les résultats

de l’enquête sur la santé mentale en population générale réalisée

en 2005 en utilisant le MINI, enseignent que 32% de la population

souffre d’un trouble récurrent. L’enquête du réseau international

« Santé Mentale en population générale » réalisée dans d’autres

capitales avec le MINI, donne comme principaux pourcentages

de personnes souffrant d’un trouble récurrent, 33% à Nouakchott,

45% à Antananarivo et 59% à Alger.

La prévalence de la schizophrénie varie de 0.7 à 1% dans toutes les

sociétés à travers le monde (7,8).

Plusieurs points peuvent expliquer ces chiffres élevés :

I) La chronicité des pathologies et l’absence de traitement sont

en faveur d’une prévalence élevée vu le nombre élevé des cas

cumulés ;

II) Le MINI est un instrument très large, particulièrement pour

les troubles de l’humeur, et notre étude a exploré les pathologies

diagnostiquées par le MINI, d’une manière quasi exhaustive,

c’est en terme de syndrome que les résultats sont rapportés et non

de diagnostic ;

IV) la perception de la population des interviews dans les pays qui

n’ont pas de tradition de sondage donne souvent une surévaluation

quelconque de la part de l’Etat.

Il est en fait opportun de réaliser une étude qualitative, en

complément à cette étude, notamment sur l’expression et la

perception de la maladie mentale fortement liées à des facteurs

socio-culturels.

Les prévalences de l’abus et de la dépendance à l’alcool et

aux substances sont relativement basses par rapport aux pays

occidentaux mais la comparaison avec les pays de la région

Nord Afrique Moyen Orient n’a pas été possible faute de travail

épidémiologique équivalent. En France, la prévalence de l’usage

de substances au cours des 12 derniers mois pour la tranche d’âge

18 - 40 ans est de 11% et celle de l’abus est de 4% (10).

Néanmoins, l’enquête nationale en population générale a permis

une meilleure connaissance de la situation épidémiologique des

troubles mentaux et des toxicomanies au Maroc. Cette enquête

nous a aussi indiqué l’association entre les troubles mentaux et

les caractéristiques socio-démographiques de la population: âge,

sexe, situation matrimoniale... etc.

CONCLUSION

Les prévalences élevées des troubles mentaux en population

générale prouvent à plus d’un titre, que la santé mentale est un

véritable problème de santé publique.

A l’instar de beaucoup de sociétés, un marocain sur deux présente

au moins un signe relevant d’une mauvaise santé mentale, quel

qu’en soit le degré de gravité, allant du simple tic nerveux ou de

l’insomnie passagère, à des manifestations plus graves découlant

d’un état d’anxiété plus profond ou d’une dépression. Par ailleurs,

l’usage d’alcool et de drogues est relativement bas par rapport aux

pays occidentaux mais équivalent aux pays de notre région.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20056

thérapeutiques, et des systèmes de santé, mais la majorité de ceux

qui en ont besoin ne peuvent pas y avoir accès. Ils le pourront si

les politiques et la législation évoluent, si des services sont mis

approprié est formé (7,8).

Cette enquête a le mérite de constituer une première expérience

pour le Maroc. Elle a eu également le mérite de rassembler autour

d’elle tous les experts nationaux tous secteurs confondus, et

d’adapter l’instrument de travail aux réalités du pays avec toute la

notamment en menant une étude des perceptions du trouble mental

au sein de la population marocaine.

BIBLIOGRAPHIE

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Remerciements

Cette enquête a été réalisée avec le soutien de l’Organisation

Mondiale de la Santé, en collaboration avec les deux centres

universitaires psychiatriques de Casablanca et de Rabat-Salé.

Nous remercions le Dr Abderahmane Didouh, ancien Chef du

Service de la Santé Mentale et des Maladies Dégénératives, Mme

Boudannaoui Saida du même service, les Dr Ahmed Zidouh,

ancien Chef du Service de la Surveillance Epidémiologique à la

Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies et

le Dr Ahmed Sabbar, ancien Directeur de l’Hôpital Psychiatrique

de Tanger, ainsi que le Pr Mehdi Paes, ancien Directeur de

l’Hôpital Universitaire d’Ar-Razi pour leur apport au sein de

l’équipe chargée de la réalisation de l’enquête.

Un vif remerciement également à Mme Rachida Kandi

Technicienne de statistiques au service de la santé mentale et des

Maladies Dégénératives pour sa contribution dans le contrôle et

l’analyse des données, ainsi que Mr Hsein Ait Ben Hsein et Mme

Rachida Daroua du même service.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20057

15 5498

MINI “ ”

50% %11 3 %13 2 %26 5

%7 7

2 8% 3% 4 1% %2.0 %5 6

MINI

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20058

Introduction

Bacillus Anthracis, une bactérie sporogène. C’est avant tout une

maladie des herbivores, même si l’on sait que d’autres mammifères

et certains oiseaux peuvent contracter la maladie. Les ongulés

comme les chèvres ou les moutons sont les plus fréquemment

touchés.

Chez l’homme, la transmission se fait directement ou indirectement

à partir d’animaux infectés, ou suite à une exposition professionnelle

aux produits animaux infectés. L’infection prend le plus souvent

une forme cutanée, pulmonaire ou digestive. La forme cutanée

représente au moins 95 % des cas enregistrés chez l’homme dans

le monde. Ces trois formes du charbon peuvent entraîner la mort si

elles ne sont pas traitées rapidement. Il n’y a aucun cas documenté

de transmission d’homme à homme1.

Les spores de la bactérie charbonneuse peuvent résister plusieurs

années, voire plusieurs décennies dans la nature, en attendant

de la maladie.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Cette maladie

frappe encore les animaux et l’homme dans la plupart des pays

d’Afrique subsahélienne et d’Asie, dans plusieurs pays d’Europe

du Sud, dans les Amériques et dans certaines régions d’Australie.

On enregistre des cas sporadiques de charbon chez les herbivores

dans d’autres pays1.

Au Maroc, des cas humains et animaux sont enregistrés presque

annuellement. La dernière épidémie localisée touchant l’homme a

été enregistré en été 2005 à la province de Sidi Kacem. La synthèse

ci après donne un aperçu général sur le déclenchement, la nature et

la gestion de cette épidémie.

Matériel et méthode

L’alerte épidémique fut déclenchée suite au décès de deux

patients de sexe masculin ayant manipulé et consommé la viande

de deux vaches suspectes égorgées par les habitants du douar

respectivement le 23 et 29 juin 2005, et leur viande partagée selon

le rituel « Laouziâa ».

Après cette alerte, un dispositif d’investigation intégrant une

équipe du Ministère de la Santé, du Ministère de l’Agriculture

et du Ministère de l’Intérieur a été constitué avec comme axes

principaux de sa mission : la recherche active des cas humains et

animaux, la recherche de la source de contamination, la gestion

des carcasses animaux et la réalisation d’une évaluation rapide du

risque épidémique.

Une description clinique des cas humains fut adoptée correspondant

à :

Charbon cutané : lésion cutanée évoluant en 2 à 6 jours d’une

papule à une escarre noire, pouvant s’accompagner d’oedème

localisé ou étendu.

Charbon digestif : symptomatologie abdominale caractérisée

Charbon respiratoire : tableau respiratoire évoquant une

L’admission à l’hôpital pour prise en charge de tout cas humain

suspect a été prise comme mesure exhaustive.

Résultats de l’investigation

L’épidémie a eu lieu au niveau et autour de la localité Haj Jilali

Chkam, commune rurale de Sidi Azzouz, cercle de Had Kourt,

Province de Sidi Kacem. Après le décès des deux premiers cas,

24 cas suspects ont été hospitalisés entre le 1er et le 7 juillet 2005

à l’hôpital provincial de Sidi Kacem (graphique 1 et tableau 1),

dont 15 de sexe féminin et 11 de sexe masculin. Le diagnostic

de la maladie fut porté cliniquement chez ces personnes qui ont

présenté des lésions cutanées ou des signes digestifs évidents de

la maladie.

L’autopsie effectuée pour le 2ème décès a montré des lésions

pulmonaires avec nécroses.

L’âge moyen des patients est de 40 ans avec des limites inférieures

et supérieures respectivement de 8 et 60 ans.

Graphique 1 : Courbe épidémique du charbonHumain , Province de Sidi Kacem,

Maroc, 2005

Les cas humains détectés sont répartis sur cinq localités (Tableau

1 et carte 1). Ils ont tous été en contact ou ont consommés la viande

des deux vaches égorgées appartenant aux habitants de la localité

Haj Jilali Chkam qui semble être la source de contamination.

2005

A. Barkia*, A. Ben Mamoun*,

*Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 20059

Toutes les personnes hospitalisées ont évolué vers la guérison

grâce à un traitement antibiotique instauré dès le premier jour.

Le taux d’attaque, calculé sur la base des localités touchées, est en

moyenne de 2,3%. Il est de 10,9% au niveau de la localité Haj Jilali

Chkam qui a enregistré le plus grand nombre de cas (19 cas).

Par ailleurs, un total de 31 carcasses de vaches relevant toutes de

la localité Haj Jilali Chkam ont été recensées et leur mort a été

d’un échantillon de sang sur anticoagulant d’une vache malade

présentant une détresse respiratoire.

Tableau 1 : Répartition des cas de charbon humain selon la commune et la localité de résidence, épidémie de Sidi Kacem, Maroc, 2005

Commune Localité PopulationNombre de Cas

Nbre décès

Digestif Cutané Pulm. Total

Ain Dfali

OuledBouamer

130 1 1 2 0

CoopérativeFadila

325 1 1 0

SidiAzzouz

Haj Jilali Chkam

174 11 7 1 19 2

ChkakfaRmel

252 2 2 0

Jorf El Melha

JorfEl Melha

250 2 2 0

Total 5 1131 15 10 1 26 2

Carte n° 1 : Situation des localités ayant enregistré des cas, Epidémie de Charbon, province de Sidi kacem, 2005

Les mesures prisesConstitution d’une cellule provinciale de crise composée d’un

comité conjoint Santé/Agriculture/Intérieur dont la mission est de

coordonner et de mettre en œuvre les actions nécessaires ;

Instauration d’un poste de consultation médicale et de soins au

niveau de l’école du douar Chkouma ;

Constitution d’une équipe mobile pour la recherche active des

cas et pour dispenser des messages éducatifs et sensibiliser la

population ;

Prise en charge médicale des malades ;

Incinération ou Enfouissement profond des carcasses d’animaux

et utilisation de la chaux vive pour stériliser le sol sous-jacent ;

Désinfection des étables par des équipes locales encadrées par des

techniciens d’hygiène ;

Maintien de la surveillance médico-sanitaire 60 jours avec

Vaccination de 397 ovins, 4565 bovins et 23 caprins appartenant

aux habitants de la zone concernée.

Discussion

Avant cette épidémie, un cumul de 50 cas de charbon avait été

20042. Auparavant, plusieurs foyers de la maladie avaient été

rapportés et plusieurs champs dits « maudits » sont connus. De

ce fait, et comme Bacillus Anthracis

charbonneuse, est une bactérie connue par sa capacité de résister

longtemps dans le sol sous forme de spores, le Maroc n’est pas à

l’abri de déclenchements d’épidémies de temps à autre.

La totalité des cas enregistrés lors de l’épidémie de Sidi Kacem est

liée à une exposition d’origine animale. Bacillus anthracis ayant

été isolé à partir d’un échantillon prélevé chez une vache malade.

Aucun cas des 26 patients n’a fait l’objet d’un prélèvement

les arguments en faveur de l’exposition animale étaient mis en

évidence.

Tous les cas humains hospitalisés ont répondu favorablement à

l’antibiothérapie et aux soins locaux.

La surveillance active instaurée à la recherche des cas humains et

animaux a été assez exhaustive et a permis de mettre en évidence

l’étendue de la transmission de la maladie dans la zone exposée.

Conclusion

L’épidémie de charbon survenue dans la province de Sidi Kacem

indique que le Maroc n’est pas épargné des menaces épidémiques

du charbon. Son fardeau a été très lourd en pertes humaines (deux

décès) et en pertes économiques.

Références

1. OMS, aide mémoire n° 264, octobre 2001,

http://www.who.int/mediacentre/factsheets,fs264/fr/

2. Archives du Service des Maladies Epidémiques, DMT, DELM,

Ministère de la Santé, Rabat.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200510

Introduction

La méningite méningococcique sévit au Maroc à l’état endémo

sporadique avec parfois des poussées épidémiques limitées dans

le temps et dans l’espace.

La situation épidémiologique de cette maladie au cours de

l’année 2005 a été marquée par une recrudescence des cas au

niveau de plusieurs provinces et préfectures et particulièrement

par l’apparition d’un micro foyer épidémique au niveau de la

commune d’Aouzgane, province de Chefchaouen.

La commune d’Aouzgane est située dans une zone caractérisée

par sa structure montagneuse dont fait partie Jbel Ouiama (1107

d’altitude). Elle a des limites géographiques avec la commune

Jebha du coté de la méditerranée au nord et avec la province d’Al

Hoceima à l’est. Le climat y est très froid en hiver avec souvent

des chutes de neige.

Le présent article se propose de décrire les circonstances de

découverte de l’épidémie de méningite qui a sévit au niveau de

cette zone ainsi que les investigations et les mesures entreprises

pour l’endiguer.

Matériel et Méthode

Il s’agit d’une investigation épidémiologique qui a été initiée

pour évaluer l’ampleur de l’épidémie. La population à l’étude est

constituée par l’ensemble des habitants des 37 localités constituant

d’investigation a été remplie à chaque personne suspecte.

Lesquels cas suspects ont été transférés à l’hôpital provincial de

Chefchaouen pour prise en charge. Une ponction lombaire en vue

de l’examen du Liquide Céphalo Rachidien (LCR) a été pratiquée

le diagnostic.

répondant à la description clinique suivante :

de la fontanelle.

- Tous les cas cliniques ont été considérés d’emblée des cas de

déclaré positif à la culture ou par les antigènes solubles.

Déclenchement de l’alerte

L’alerte de l’épidémie fut déclenchée suite à la déclaration de deux

cas de décès à la localité Talamzalat (Ait Brahim) faisant partie du

territoire de la commune d’Aouzgane. Les deux décès ont eu lieu

le même jour (20/02/05). L’investigation sur les lieux à propos des

ces deux cas a permis de tirer les conclusions suivantes :

- Le premier cas âgé de 22 ans, instituteur dans une école située

au douar Ait Brahim, est décédé au cours de son évacuation à

de méningite et la ponction lombaire effectuée en post mortum a

révélé la présence de Neisseria meningitidis du groupe C. ;

- Le deuxième cas âgé de 18 ans, agriculteur de profession, a été

également porteur de méningo C.

- Après une première enquête, la culture du liquide céphalo

rachidien (LCR) d’un troisième décès survenu le même jour à

l’hôpital de Chefchaouen s’est révélée aussi positive au méningo

C. Ce troisième décès, un garçon de 10 ans, habite la localité Sahel

de la commune Aouzgane.

Ces données ont suscité les responsables de la province de

Chefchaouen à informer d’urgence la Direction de l’Epidémiologie

et de la Lutte contre les Maladies (DELM) du Ministère de

la Santé. Une cellule de crise a été mise en place au niveau de

l’administration centrale et une autre cellule au niveau de la

Délégation de la santé à la province de Chefchaouen.

Une équipe de la DELM fût dépêchée sur les lieux pour entreprendre

l’investigation épidémiologique nécessaire et organiser la riposte.

Résultats de l’investigation épidémiologique

11/01/2005, date d’apparition du premier cas, et le 04/03/2005,

Graphique 1: Courbe épidémique de la méningite, Commune Aouzgne, Province Chefchaouen, Maroc, 2005

province de Chefchaouen, année 2005

A. Barkia*, M. Mountassir**, M. Bennassar**,A. Ben Mamoun*

* Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies

**Délégation du Ministère de la Santé à la province de Chefchaouen,

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200511

Comme montré dans le tableau 1 ci-dessous, les 28 cas détectés

ont été classés comme suit :

64% de méningite à méningo probable et ;

sont révélés à N. Meningitidis du groupe C et 20% du groupe B.

méningococcique, Epidémie d’Aouzgane, province de Chefchaouen, Maroc 2005.

Cascliniques

Cas positifs à l’examen de laboratoire

TotalGénéral

Groupage des cas

Examendirecte

Culture Latex A B C W135

15 3 4 6 28 - 2 8 -

La répartition des cas par sexe montre que 57,1 % sont de sexe

masculin (16 cas) et 42.9% de sexe féminin (12 cas).

Le graphique 2 relatif à la répartition par âge montre que la

presque totalité des cas sont âgés de moins de 25 ans.

La tranche d’âge la plus touchée est celle de 15 à 19 ans (25 %)

suivi de celle de 0 à 4 ans (21%) ; les tranches 5 à 9 ans et 10 à

14 ans représentent 17 % chacune ; la tranche d’âge 20 à 24 ans

Graphique 2 : Répartition des cas de méningite par tranche d’âge, Epidémie d’Aouzagane,

Province de chefchaouen, Maroc 2005

La répartition selon l’espace montre que sur une zone circonscrite

considérée à risque élevé composée de 17 localités, 8 ont été

touchées (tableau 2). Parmi ces 8 localités touchées du secteur

Sanitaire d’Aouzgane, la localité Ait Brahim a enregistré 39% (11

cas) des cas totaux, suivi de la localité Sahil avec 21% (6 cas).

Le taux d’attaque, calculé sur la base de la population des localités

touchées, est de 5,8 pour 1000 habitants. Pour un total de 5 décès,

le taux de létalité est de 18% (tableau 2).

touchée, Epidémie de méningite d’Aouzgane, province de Chefchaouen, Maroc 2005.

Localités PopulationNbre de cas D’attaque /100

0 habitantsDécès Létalité (%)

Aghbal 517 1 0,19 0 0

Ait Brahim 621 11 1,77 2 18,18

Sahil 548 6 1,09 1 16,67

Youbar 224 3 1,34 0 0,00

Zkak 774 2 0,26 1 50,00

Bouharma 711 1 0,14 0 0,00

Tarmast 687 1 0,15 0 0,00

Ibarraken 771 3 0,39 1 33,33

Total 4853 28 0,58 5 17,86

Préparation et mise en œuvre de la riposte à

l’épidémie :

Les dispositions suivantes ont été prises pour endiguer l’épidémie :

Mise en place de quatre ambulances pour le transfert des

malades ;

Vaccination, administration de l’antibioprophylaxie et recherche

active des cas au niveau des localités relevant de la commune

d’Aouzgane ;

Mise à la disposition des équipes les médicaments d’urgence et

de chimioprophylaxique nécessaires ;

Coordination de la riposte avec les autorités et les collectivités

locales ;

Elaboration d’un communiqué de presse pour informer le public

sur la situation ;

Intervention du Ministre de la Santé à la télévision pour rassurer

de Chefchaouen et la situation épidémiologique de la maladie à

l’échelon national ;

Déplacement sur le terrain de l’Inspecteur Général de la Santé et

du Directeur de l’Epidémiologie et de la Lutte contre la Maladie

pour s’enquérir de la situation et pour superviser la mise en œuvre

des actions ;

Déplacement du Ministre de la Santé au chef lieu de la province

de chefchaouen et tenue d’une réunion avec les responsables

provinciaux ;

Mise en place d’un dispositif de surveillance actif au niveau de

la zone limitrophe de la province limitrophe d’Al Hoceima.

DiscussionL’épidémie de méningite à N. Meningitis survenue à la commune

d’Aouzgane (province de Chefchaouen) n’est pas la première de

son genre au Maroc. D’autres épidémies ont eu lieu. La dernière

en date d’une allure plus intense et qui a touché un large espace du

territoire national est celle enregistrée en 1988/1989.

L’épidémie d’Aouzgane est survenue après une absence de cas

Page 13: PREVALENCES DES TROUBLES MENTAUX DANS LA ......diagnostique standardisé, traduit en arabe dialectal marocain, a été utilisé. Les enquêteurs, qui sont des médecins généralistes,

D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200512

dans la zone depuis une période assez importante. L’exploitation

du registre provincial a permis de constater qu’aucun cas de

méningite n’a été dépisté dans cette zone durant les cinq dernières

années. Le premier cas de l’année 2005 au niveau de la commune

touchée par l’épidémie remonte au 15 janvier 2005. L’enquête

effectuée autour de ce cas n’avait pas révélé de cas secondaires.

Il s’agit d’une épidémie certes isolée, mais qui a eu lieu dans un

contexte d’augmentation du nombre de cas dans le pays amorcée

rapport au sérogroupe B habituellement prédominant au Maroc.

Tous les cas dépistés n’étaient pas vaccinés.

ConclusionL’épidémie de méningite méningococcique qui a touché le secteur

sanitaire d’Aouzgane est survenue après une absence de déclaration

de cas dans la zone depuis quelques années.

Quoi que le système d’alerte mis en place par le programme n’a

la riposte a été en mesure de l’endiguer dans les temps requis.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200513

1. Introduction

intestinales et du courant sanguin. Elle est causée par Salmonella

typhi qui est une bactérie qui passe dans les selles et l’urine des

personnes infectées. L’infection passe par la consommation

d’aliments ou de boissons infectés ou par de l’eau de boisson qui a 1.

Cette maladie existe au Maroc à l’état endémique avec des poussées

épidémiques limitées dans le temps et dans l’espace. L’incidence

annuelle de la maladie est passée de 49,2 cas pour 100.000 habitants

en 1988 à 4,2 cas pour 100.000 habitants en 20042. Comme il s’agit

d’une maladie liée à l’hygiène, les facteurs favorisant l’apparition

des poussées épidémiques sont essentiellement liées à la pénurie

d’eau de boisson et la contamination de ces eaux par l’évacuation

non hygiénique des excrétas.

Une augmentation de la morbidité de la maladie en 2005 a été

enregistrée dans certaines provinces et préfectures du royaume

avec notamment la détection de deux foyers épidémiques au

niveau des provinces de Béni Mellal et Khénifra.

Le présent travail est un rapport d’investigation qui a été réalisée

Commune d’Itzer, province de Khénifra.

2. Matériel et Méthode

3 :

anorexie, constipation, myalgies, bradycardie relative, taches roses

lenticulaires de la peau abdominale ».

cas suspect avec coproculture et/ou hémoculture positive pour

Salmonella Typhi et/ou un test de Widal positif.

L’étude épidémiologique descriptive des cas répondant à la

les cas dépistés au niveau du village d’Itzer entre le 4/6/2005 et le

13/8/2005.

La coproculture et le sérodiagnostic de Widal et Félix ont été

Une enquête environnementale a été menée dans les foyers des

patients atteints, à travers un échantillon de foyers des quartiers

touchés et dans le réseau de distribution de l’eau gérée par le

conseil communal rural. Des relevés de chlore et des prélèvements

d’eau ont été réalisés dans différents points d’approvisionnement

en eau.

3. Résultats de l’investigation

3.1. Données générales sur la commune d’Itzer

La commune rurale d’Itzer relève de la province de Khenifra.

Elle est située à 130 Km de celle-ci et à 50 Km de la ville de

est délimitée au nord par la commune de Timehdit, au sud par les

communes de Taourdi et Zaida, à l’est par les communes de Zaida

et Ait Ben Yacoub et à l’ouest par la commune de Had oued Ifrane

Le centre de santé d’Itzer est le chef lieu de la circonscription

sanitaire. La population totale du secteur d’Itzer est de 6006,

répartie sur quatre quartiers principaux : Rbaa Aqdim, Ksar,

Fougue Saghia et Takka Taghazafte. La population de Rbaa Aqdim

est de 800 habitants, celle de Ksar est de 1250 habitants.

L’alimentation en eau de boisson se fait à partir d’un château

unique géré par la commune. Celui-ci s’alimente à partir de la

source Ain Iba Hmad ; protégée et située à 9 Km du village.

3-2- Description de l’Epidémie

- Caractéristiques de lieu

différents quartiers du village Itzer :

120 cas à Rbaa Aqdim

40 cas à Ksar

23 cas dans d’autres quartiers : Fougue Saghia (15), Takka

Taghazafte (6), Ain Banane (1) et Taneslamet (1)

- Caractéristiques de temps

et le 13/8/2005 et comprennent à la fois à la phase pré-épidémique

(cas endémiques) et la phase épidémique. Le début de l’épidémie

est différent selon le quartier (graphiques 1, 2 et 3) et l’alerte n’a

été réellement donnée qu’à partir du 18 juillet 2005 après avoir

constaté une exacerbation du nombre de cas.

1

2 Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies, Ministère de la Santé, Rabat.

sanitaire d’Itzer, province de Khènifra, Juillet - Août 2005

H. Abdelkhalek1, A. Barkia2, A. Ben Mamoun2

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200514

Graphique 1 : Evolution journalière des cas typhoide, Ensemble des quartiers, village Itzer,

Juin-Août 2005

Un total de 119 cas a été recensé dans le quartier Rbaa Aqdim

(graphique 2). Le début présumé de l’épidémie dans ce quartier

était le 1/7/2005 avec un pic le 20/7/2005 (9 cas). Les deux derniers

Graphique 2 : Evolution journalière des cas de typhoide, quartier Rbaa Aqdim, Village Itzer, Juin

- Août 2005

Le début de l’épidémie dans le quartier Ksar était le 30/6/2005 avec un pic le 18/7/2005 (5 cas) et les derniers cas du quartier ont été enregistrés le 1/8/2005, soit un total de 40 cas.

L’évolution hebdomadaire de l’ensemble des cas du village Itzer

(graphique 4) montre que le plus grand nombre parmi eux a été

enregistré à la 29ème semaine (du 18 au 24/7/05) qui correspond

à une intervention intense des autorités sanitaires et des autres

services publics impliqués.

L’épidémie semble durer 7 semaines (de la 26ème à la 32ème

semaine).

Graphique 3 : Evolution journalière des cas de typhoide, quartier Ksar, Village Itzer, Juin-Août 2005

- caractéristiques de personnes

sanitaire Itzer se repartissent comme suit :

Le sexe Ratio F/H est de 1,8. Presque les deux tiers des cas

enregistrés durant l’épidémie sont de sexe féminin.

Age : L’âge moyen est de 29 ans, la médiane est 25 ans, l’âge

minimum et l’âge maximum sont respectivement 2 et 86 ans.

Graphique 4 : Evolution hebdomadaire des cas de typhoid village Itzer, province de khénifra, 2005

de Khénifra, 2005

Classe d’age Nombrede cas

Pourcentage Pourcentage cumulé

0 - 9 ans 21 11,48 11,48

10 - 19 ans 41 22,40 33,88

20 - 29 ans 41 22,40 56,28

30 - 39 ans 31 16,94 73,22

40 - 49 ans 23 12,57 85,79

50 - 59 ans 14 7,65 93,44

60 ans et plus 12 6,56 100

Signes cliniques : La répartition des cas selon les signes cliniques a été faite sur 126 patients chez qui on dispose d’une information

plus d’autres signes associés.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200515

Tableau 2 : Répartition des cas selon les signes

secteur d’Itzer, Juillet- Août 2005

Signes cliniques Présence Pourcentage

Fièvre 122/126 96,8

Céphalées 52/126 41,3

Diarrhée 25/126 19,8

Langue chargée 23/126 18,3

Douleurs abdominales 22/126 17,5

Vomissements 21/126 16,7

Vertiges 11/126 8,7

Asthénie 11/126 8,7

Constipation 8/126 6,3

Frissons 3/126 2,4

Dissociation pouls/ t° 2/126 1,6

Ballonnement abdominal 2/126 1,6

Déshydratation aigue 1/126 0,8

Réctorragies 1/126 0,8

12 cas ont été hospitalisés soit 6,5 % des cas enregistrés durant

l’épidémie. Trois patients ont développé des complications :

réctorragies chez un cas, déshydratation aigue chez un deuxième

cas et une occlusion intestinale aigue chez une troisième patiente

qui a été opérée d’urgence à l’hôpital de Midelt. L’évolution

était favorable pour les trois patients. Aucun cas de décès n’a été

déploré.

- Biologie : Le sérodiagnostic de Widal et Félix a été effectué chez

24 patients, il s’est révélé positif chez 15 d’entre eux (62,5 %).

Les résultats des 6 hémocultures et 17 coprocultures réalisés chez

des patients présentant les signes cliniques de la maladie se sont

révélés négatifs.

3.3. Résultat de l’enquête environnementale

Les visites de terrain réalisées et l’interrogatoire de la population

ont révélé qu’il y a eu contact entre le réseau de distribution de

l’eau de boisson et l’eau des égouts.

108 relevés de chlore ont été réalisés dans différents points d’eau

dont le test a dévoilé l’absence de chlore résiduel libre dans 5

parmi eux.

L’examen au laboratoire de 49 échantillons d’eau prélevés pour

analyse bactériologique a montré la présence des coliformes

fécaux dans 7 parmi eux et Echerichia coli dans 7 autres.

4. Discussion - conclusion

eaux usées dans le réseau d’eau potable en amont des quartiers

touchés.

L’épidémie a touché particulièrement deux quartiers du village

avec un nombre total de 183 cas. La prise en charge de la majorité

des cas s’est faite en ambulatoire. Aucun cas de décès n’a été

déploré. Trois cas de complications ont été enregistrés dont

l’évolution était favorable.

personnes dépistées. Le sérodiagnostic de Widal et Félix s’est

révélé positif chez 15 patients parmi les 24 pour lesquels ce test a

été effectué.

Toutes les mesures de contrôle nécessaires ont été prises en

collaboration avec les autres secteurs concernés et les membres

Potable (ONEP) dans le traitement et le contrôle de l’eau de

boisson a été l’une des interventions essentielles qui ont permis

d’arrêter l’épidémie. La situation a repris son cours normal après

la mise en œuvre des mesures drastiques de lutte.

Références

1. Archives du Service des Maladies Epidémiques, Direction de

l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies, Ministère de

la Santé, Rabat.

2.

ttp:\www.who.int/water_sanitation_health/diseases/typhoid/fr/

3. Ministère de la Santé, Direction de l’Epidémiologie et de La

Lutte contre les Maladies, Guide sur les normes de la surveillance

épidémiologique, Rabat, 1999.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200516

I- Généralités :

Les acridiens sont considérés depuis l’Antiquité comme l’un des

écologiques sur les cultures et les pâturages sont connus depuis

bien longtemps. L’espèce la plus redoutée est le Criquet pèlerin

(Schistocerca gregaria). Elle vit habituellement dans les zones

désertiques comprises entre les côtes atlantiques d’Afrique du

nord jusqu’à l’Asie du sud ouest. En période d’invasion, le Criquet

pèlerin peut causer des dommages considérables aux cultures et

aux pâturages. En effet, un criquet peut consommer par jour en

moyenne l’équivalent de son poids (2g). Ainsi, un kilomètre carré

d’essaim dense (50 millions d’insectes) peut dévorer chaque jour

100 tonnes de végétaux.

La genèse des invasions du Criquet pèlerin se fait par des périodes

irrégulières. D’importants essaims de Criquet pèlerin envahissent

de nombreux pays dont le Maroc, puis disparaissent pendant

Après une période de rémission, au cours de laquelle, le Criquet

pèlerin mène une vie discrète à l’état solitaire dans les zones

désertiques. Sous l’action de divers facteurs environnementaux

(ex. Après des années pluvieuses), cette espèce peut se multiplier

et se regrouper dans ses zones d’habitat permanent. Au cours

de processus dit de grégarisation, Les Criquets subissent une

biologiques, physiologiques et comportementales) et deviennent

très actifs avec une tendance à vivre en groupe sous forme de

bande larvaires et d’essaims migrateurs.

L’arrêt de l’invasion est en général dû à une succession de

conditions défavorables (sécheresse, froid, décimation des essaims

par le vent vers les océans...) et des opérations de lutte chimiques

intensives.

Le Maroc a toujours été un passage obligatoire des phénomènes de

migration des criquets. Les plus anciennes invasions acridiennes

remontent à 1780. Au 20ème siècle, il a connu 5 grandes invasions :

En 1914 : une invasion acridienne qui avait durer 5 ans (de 1914

à 1919).

Aussi, quatre autres périodes d’invasion (1927-1934, 1941-1948,

1954-1961, 1987-1989).). La dernière période d’invasion 1987-

1989 a été l’une des plus importantes.

Les deux espèces acridiennes, parmi les 200 recensées au Maroc et

menaçant sérieusement l’agriculture, sont :

* Le Criquet marocain Dociostaurus maroccanus : une espèce

autochtone, facile à contrôler dans ses zones de reproductions bien

connues (Thunberg).

* Le Criquet pèlerin Schistocerca gregaria (Forskâl) : une espèce

allochtone à vaste aire de répartition envahissant le pays en

automne à partir du sud et sud est.

II- Organisation de la Lutte Antiacridienne au Maroc :

1- Organigramme :

En période d’invasion, une organisation est mise en place. C’est

une organisation souple et déconcentrée qui a comme principale

avantage d’éviter la lourdeur habituelle de l’administration

classique tout en permettant des interventions rapides sur le terrain.

Elle se base sur :

Un Poste de Coordination Central (P.C.C.) implanté à Rabat.

Il est chargé de la gestion et la coordination de la campagne.

Il regroupe des représentants de départements ministériels

(Agriculture, Intérieur,

Défense, Finances, Santé; Transports, Affaires Etrangères) sous

l’autorité d’un Coordonnateur National agissant sous la tutelle du

Ministère de l’Intérieur et du Ministère de l’Agriculture.

Douze Postes de Coordination Régionaux (P.C.R) chargés de la

mise en œuvre des opérations de la lutte dans leur zone d’action;

ils sont implantés dans les principales provinces du Sud les

Ouarzazate, Errachidia, Bouarfa, Missour, Oujda, Khénifra et

Marrakech). Chaque P.C.R est constitué en sous P.C.

Le CNLAA (Centre national d’Ait Melloul). En plus du rôle de

P.C.R, il est chargé de l’appui logistique, de la recherche et de la

formation;

30 S/PCR (Sous/Postes de coordination régionale), chargés de la

conduite des opérations sur le terrain;

70 U.O (Unités opérationnelles), chargées de la conduite des

opérations sur le terrain sur les lignes de défense avancées.

2. Prospection :

L’information constitue l’élément de base de la lutte antiacridienne

particulièrement en période d’invasion ou de fortes pullulations.

La prospection est une opération qui nécessite un personnel

satellitaires des zones concernées et des compétences pour

l’analyse et l’exploitation.

L’exécution de la prospection terrestre et la reconnaissance

les itinéraires à parcourir (cartes d’indices de la végétation), les

données météorologiques, les informations recueillit auprès des

des essaims enregistrés lors de précédentes invasions.

Le dispositif de lutte antiacridien au Maroc est basé, entre autre,

sur la mise en place de 70 unités opérationnelles mobiles chargé de

La Lutte Antiacridienne au Maroc

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200517

3. Traitement du criquet :

La lutte s’effectue essentiellement par l’emploi de pesticides.

L’intervention de traitement consiste en la pulvérisation du

être réparties sur toute la zone à traiter pour assurer une bonne

couverture sur la cible.

Les pesticides utilisés sont recommandés par l’Organisation

des Nations Unies pour l’Agriculture et l’Alimentation ‘FAO’),

essentiellement des formulations ULV (Ultra Low Volume) et

appliqués à la dose de 1 litre par hectare. Les matières actives de

ces produits sont à base de :

Malathion (Malathion 96% correspondant à 960 g de la matière

active par litre) ;

Chlorpyriphos-éthyl (ex. : Dursban 240 correspondant à 240 g.

de m.a. / litre);

Deltaméthrine (Decis 12,5 ULV et Decis EC).

Il est à signaler que les moyens d’intervention sont répartis au

niveau des PCR, S/PCR et les Unités Opérationnelles qui sont

approvisionnés en équipements (stock de pesticides, pulvérisateurs,

aéronefs de traitement, pistes d’atterrissage,...).

de l’insecte, sa densité,...) et des sites (support végétal, relief

d’équipement à utiliser (atomiseur à dos, pulvérisateur monté

sur véhicule, hélicoptère, avion,...). Ci-après sont mentionnés les

de l’infestation localisée :

Infestation localisée < 50 ha, Atomiseur porté par

l’homme.

Infestation moyenne < 500 ha, Atomiseur porté su

véhicule.

Infestation généralisée < 5.000 ha, Aéronefs petit et/ou

moyen porteur.

Invasion généralisée > 5.000 ha, Aéronefs moyens et/ou

gros porteur.

Dès le levé du jour, débutent les opérations de pulvérisation de

température et aussi pour respecter les paramètres d’application

des pesticides (vitesse du vent, température,...).

III- Organisation de la couverture sanitaire :

1. Organisation :

Dans le cadre des activités de la Lutte Antiacridienne, le Ministère

de la Santé procède à la couverture sanitaire du personnel déployé

dans la lutte antiacridienne, et ceci par :

Le suivi médical et le contrôle biologique régulier du personnel

exposé aux pesticides, tous les dix jours et une attention particulière

seront donnés au personnel navigant,

L’inspection sanitaire régulière des conditions de travail

des ouvriers pulvériseurs et la veille à ce qu’ils soient dotés

d’équipements de protection.

La sensibilisation et l’éducation du personnel au respect des

conditions d’utilisation hygiénique et sécuritaire.

La procédure à une enquête sanitaire pour les cas intoxiqués.

La prise en charge médicale des intoxiqués.

Cette couverture est organisée comme suit :

Au niveau central :

Le Ministère de la Santé est représenté au Poste de Coordination

Central de LAA par la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte

contre les Maladies (DELM). Il est également membre du Comité

de suivi de la Lutte Antiacridienne qui siège au Ministère de

l’Intérieur.

Au niveau périphérique :

Au niveau des PCR :La désignation de 2 équipes médicales permanentes dans chaque

un technicien de laboratoire. Elles seront implantées au niveau de

deux sous PC de telle façon à ce qu’elles assurent la couverture

sanitaire de tout le personnel déployé dans la LAA.

Le médecin responsable de l’équipe médicale la plus proche du

PCR est désigné comme interlocuteur avec le PCR et le PCC de la

Lutte antiacridienne en matière du suivi médical. A ce titre, il est

chargé de veiller à la mise en place du dispositif de santé, suivre la

réalisation des activités de la surveillance sanitaire, l’établissement

des bilans d’activité et la déclaration des cas d’intoxication.

Au niveau des sous PC :

premiers secours.

Au niveau des unités opérationnelles (bivouacs, pistes) :

premiers secours.

2. Activités des équipes médicales s’organisentcomme suit :

Activités médicales :Les visites médicales tous les 10 jours et en cas de besoins.

Le contrôle biologique du cholinestérase.

Conduites en cas d’intoxication : diagnostic et prise ne charge

thérapeutique.

Activités administratives :Dossier médical (selon un modèle standardisé).

Résultat des tests de la Cholinestérase (selon un modèle

standardisé)

Bilan hebdomadaire (selon un canevas standardisé)

Fiche de déclaration des cas intoxiqués (selon un canevas

standardisé)

Autres activités : la sensibilisation et l’éducation.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200518

Liaison :Le médecin responsable de l’équipe médicale la plus proche du

PCR est désigné comme interlocuteur avec le PCR et le PCC de la

Lutte antiacridienne en matière du suivi médical. A ce titre, il est

chargé de veiller à la mise en place du dispositif de santé, suivre la

réalisation des activités de la surveillance sanitaire, l’établissement

des bilans d’activité et la déclaration des cas d’intoxication.

Toutes les correspondances doivent être adressés au PCC de la

déclaration des cas d’intoxication et les résultats des contrôles du

cholinestérase, une copie des correspondances sont adressées à la

DELM et le CNLAA.

3. Situation sanitaire au cours de la campagne de lutte anti-acridienne :

Les équipes médicales ont été implantées au niveau de tous les

PCR et les S/PCR activés pour permettre un suivi de proximité

pour le personnel impliqué dans les opérations de lutte. A cet

effet, des stocks de kits de médicaments, de tests biologiques et

d’examens ont été mis à la disposition de ces équipes.

campagnes :

de laboratoire dans les délégations du Ministère de la Santé

suivante : Oued Eddahab, Lâayoune, Guelmim, Tan Tan, Assa Zag,

Tiznit, Tata, Taroudant, Agadir, Ouarzazate, Zagora, Errachidia,

Figuig, Oujda et Jrada.

Le bilan global de la couverture sanitaire des deux est résumé le

tableau suivant :

Pour la campagne du 2003- 2004 : 10.322 visites

médicales, 4.733 contrôles biologiques et 20 personnes

écartées.

Pour la campagne du 2004- 2005 : 1773 visites médicales,

1634 contrôles biologiques, 20 personnes écartées et ont fait

l’objet d’un suivi médical.

Il est à noter qu’au cours de ces campagnes, aucun cas

d’intoxication n’a été enregistré. Cela est dû essentiellement au

rôle joué par les équipes médicales et à l’application stricte des

recommandations obligeant les travailleurs à utiliser leur tenue de

protection individuelle.

IV- Résumé

Le criquet pèlerin est l’espèce de criquet ravageur d’Afrique le

plus redoutée .Il forme régulièrement des essaims dévastateurs et

les migrations sont déclanchées une fois que la population atteint

un certain seuil de densité. Le criquet deviennent alors grégaire et

commencent leur migration.

Le Maroc est parmi plusieurs pays d’Afrique qui se trouve

conforté a cette problématique depuis bien longtemps (condition

géographique , écologiques) Les acridiens sont considérés depuis

Leurs impacts économiques et écologiques sur les cultures et les

pâturages sont connus depuis bien longtemps.

Le traitement nécessite toute un arsenal de lutte et consiste en

l’épondage de pesticide liquide à l’aide de matériel adapté. La lutte

au Maroc s’organise en un dispositif de lutte antiacridienne (PPC,

CNLAA, PCR, S/PCR, UO) dans lequel le Ministère de la Santé

représenté par la Direction de l’Epidémiologie et de Lutte contre

les Maladies est chargé de la couverture Sanitaire du personnel

déployé dans la lutte antiacridienne.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200519

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SUVEILLANCE

Bilan annuel 2005

Tableau n°1Régions Rougeole Coqueluche Tétanos

Provinces et Préfectures Cas I. Epid. Cas I. Epid. NNT* NNNT** Cas totaux I. Epid.Oued Ed-Dahab- Laguira 0 0.00 1 0 0 0 Aousserd 0 0.00 0 0 0 0 Oued Ed-dahab 0 0.00 1 0 0 0

Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra 33 0.28 1 0 0 0 Boujdour 15 0.45 0 0 0 0 Laâyoune 18 0.22 1 0 0 0

Guelmim- Es-Smara 46 0.32 1 1.67 0 0 0 0.00 Assa-Zag 11 0.74 0 0 0 0 Es-Smara 4 0.35 1 0 0 0 Guelmim 8 0.20 0 0.00 0 0 0 0.00 Tan-Tan 1 0.08 0 0.00 0 0 0 Tata 22 0.35 0 0 0 0

Souss- Massa- Draâ 230 0.33 12 1.46 1 0 1 0.71 Agadir-Ida-ou-Tanane 12 0.12 1 0.71 0 0 0 0.00 Chtouka-Aït Baha 63 0.43 2 10.00 0 0 0 Inezgane-Aït Melloul 68 0.41 4 2.00 1 0 1 5.00 Ouarzazate 17 0.23 0 0.00 0 0 0 Taroudant 55 0.58 1 1.25 0 0 0 0.00 Tiznit 9 0.11 4 1.25 0 0 0 0.00 Zagora 6 0.21 0 0.00 0 0 0

Gharb- Chrarda- Beni Hssen 64 0.23 1 1.25 0 1 1 0.42 Kénitra 51 0.45 1 1.67 0 0 0 0.00 Sidi Kacem 13 0.08 0 0.00 0 1 1 0.83

Chaouia- Ouardigha 32 0.31 1 1.25 1 1 2 5.00 Benslimane 16 0.25 1 5.00 0 0 0 Khouribga 1 0.23 0 0 1 1 Settat 15 0.43 0 0.00 1 0 1 2.50

Marrakech- Tensift- Al Haouz 91 0.12 0 0.00 0 0 0 0.00 Al Haouz 13 0.08 0 0.00 0 0 0 0.00 Chichaoua 0 0.00 0 0.00 0 0 0 El Kelaâ des Sraghna 24 0.10 0 0 0 0 0.00 Essaouira 13 0.13 0 0 0 0 0.00 Marrakech 41 0.27 0 0.00 0 0 0

Région de l'OrI.Ental 155 0.24 2 2.00 0 2 2 2.00 Berkane 25 0.19 0 0.00 0 0 0 Figuig 38 0.85 0 0 0 0 Jerada 30 0.36 0 0 0 0 Nador 2 0.06 0 0.00 0 2 2 2.50 Oujda- Angad 56 0.24 0 0.00 0 0 0 0.00 Taourirt 4 0.04 2 10.00 0 0 0

Grand- Casablanca 231 0.37 4 0.39 0 1 1 1.25 Aïn- Chock 9 4.50 0 0 0 0 Aïn- Sebaâ- Hay Mohammadi 53 0.58 0 0.00 0 0 0 Al-Fida- Mers-Sultan 20 0.21 1 5.00 0 0 0 Ben- M'Sik 19 0.14 0 0.00 0 0 0 Casablanca- Anfa 10 0.17 0 0.00 0 0 0 Hay Hassani 31 0.27 0 0.00 0 0 0 Médiouna 20 10.00 0 0 0 0 Mohammadia 15 0.29 2 0 1 1 Moulay Rachid 16 16.00 0 0.00 0 0 0 Nouaceur 24 3.53 1 0 0 0 Sidi Bernoussi 14 0.22 0 0.00 0 0 0 0.00

Rabat- Salé- Zemmour- Zaër 201 0.61 29 2.69 0 2 2 1.67 Khémisset 43 0.37 6 6.00 0 2 2 5.00 Rabat 81 1.17 5 0.93 0 0 0 Salé 24 0.64 9 3.00 0 0 0 0.00 Skhirate- Témara 53 0.50 9 6.43 0 0 0

Doukala- Abda 90 0.65 0 0 0 0 0.00 El- Jadida 7 0.17 0 0 0 0 0.00 Safi 83 0.85 0 0 0 0 0.00

Tadla- Azilal 61 0.31 0 0 5 5 Azilal 1 0.01 0 0 0 0 Béni Mellal 60 0.59 0 0 5 5

Meknès- Tafilalet 192 0.44 6 10.00 0 0 0 0.00 El Hajeb 18 0.40 0 0 0 0 Errachidia 78 0.55 0 0 0 0 0.00 Ifrane 3 0.10 0 0 0 0 Khénifra 7 0.95 0 0.00 0 0 0 0.00 Meknès 86 0.41 6 30.00 0 0 0 0.00

Fès- Boulemane 353 1.02 0 0.00 0 2 2 1.67 Boulemane 201 10.69 0 0.00 0 0 0 0.00 Fès 116 0.98 0 0.00 0 0 0 0.00 Moulay Yacoub 5 0.04 0 0.00 0 1 1 1.67 Sefrou 31 0.47 0 0.00 0 1 1

Taza- Al Hoceïma- Taounate 203 0.20 19 9.50 0 2 2 1.11 Al Hoceïma 30 0.13 1 0 1 1 0.83 Taounate 36 0.41 0 0.00 0 1 1 2.50 Taza 137 0.19 18 10.00 0 0 0 0.00

Tanger- Tétouan 230 0.26 1 1.00 0 3 3 1.88 Chefchaouen 71 0.34 1 0 0 0 0.00 Fahs- Anjra 4 0.03 0 0 0 0 Larache 9 0.19 0 0 1 1 Tanger- Assilah 124 0.48 0 0 0 0 0.00 Tétouan 22 0.09 0 0.00 0 2 2 5.00

Cas importés

Origine inconnue

Etranger

Autres

T o t a l : 2212 0.33 78 1.93 2 19 21 1.36

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200520

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SUVEILLANCE

Tableau n°2Bilan annuel 2005

Régions Méningite Typhoïde Hépatite virale Conjonctivite Lèpre

Provinces et Préfectures Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid.

Oued Ed-Dahab- Laguira 7 4.38 3 15.00 0 0.00 221 0.25 0 0.00 Aousserd 0 0 0 0.00 17 0.10 0 Oued Ed-dahab 7 4.38 3 15.00 0 0.00 204 0.29 0 0.00

Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra 17 1.47 10 2.50 3 0.47 1390 0.42 0 0.00 Boujdour 2 1.00 0 0.00 1 5.00 569 0.58 0 Laâyoune 15 1.56 10 2.94 2 0.32 821 0.35 0 0.00

Guelmim- Es-Smara 12 1.50 0 0.00 5 0.86 8165 0.77 0 0.00 Assa-Zag 0 0.00 0 0.00 0 0.00 680 0.60 0 0.00 Es-Smara 5 2.50 0 0.00 0 0.00 511 0.89 0 0.00 Guelmim 5 1.32 0 0.00 0 1433 0.80 0 0.00 Tan-Tan 1 1.67 0 0.00 0 808 0.82 0 Tata 1 1.25 0 0.00 5 1.32 4733 0.77 0

Souss- Massa- Draâ 101 1.54 10 0.21 85 0.64 49294 0.77 0 0.00 Agadir-Ida-ou-Tanane 23 1.74 0 0.00 30 1.14 3997 0.66 0 Chtouka-Aït Baha 12 3.16 1 0.20 14 0.33 3748 0.97 0 Inezgane-Aït Melloul 30 1.72 2 0.71 39 0.81 1110 0.40 0 Ouarzazate 9 0.90 2 0.23 0 0.00 20122 0.77 0 0.00 Taroudant 13 1.67 1 0.15 0 0.00 11303 0.92 0 0.00 Tiznit 13 0.97 1 1.00 2 1.00 1398 0.60 0 0.00 Zagora 1 3 0.13 0 0.00 7616 0.72 0

Gharb- Chrarda- Beni Hssen 57 2.32 96 2.02 77 0.71 15411 0.94 8 0.83 Kénitra 35 2.06 95 2.58 74 0.84 6418 0.70 3 1.50 Sidi Kacem 22 2.89 1 0.09 3 0.15 8993 1.22 5 0.66

Chaouia- Ouardigha 45 3.13 69 0.68 19 0.41 21039 1.07 3 1.36 Benslimane 6 2.00 9 0.26 8 0.48 3094 0.66 0 0.00 Khouribga 14 2.59 56 1.40 5 0.47 5769 1.24 0 0.00 Settat 25 4.17 4 0.14 6 0.32 12176 1.18 3 2.14

Marrakech- Tensift- Al Haouz 79 2.39 58 0.27 74 0.24 30615 0.84 0 0.00 Al Haouz 7 1.75 5 0.18 0 0.00 4461 0.77 0 0.00 Chichaoua 2 5.00 3 0.03 2 0.77 4916 0.68 0 El Kelaâ des Sraghna 23 2.21 46 0.50 4 0.04 8721 0.93 0 0.00 Essaouira 3 0.58 4 0.45 35 0.51 6014 0.99 0 0.00 Marrakech 44 3.38 0 0.00 33 0.28 6503 0.82 0 0.00

Région de l'OrI.Ental 63 1.34 52 0.83 22 0.22 13996 0.84 7 2.19 Berkane 14 1.13 34 1.16 0 0.00 1336 0.58 0 Figuig 1 0.63 0 0.00 0 0.00 2739 0.74 1 1.67 Jerada 4 2.86 0 0.00 1 0.63 3986 1.43 0 #DIV/0! Nador 15 1.10 2 0.31 7 0.74 1761 0.60 3 1.88 Oujda- Angad 19 1.58 9 0.59 10 0.13 3081 0.92 0 0.00 Taourirt 10 1.67 7 1.59 4 0.74 1093 0.66 3 5.00

Grand- Casablanca 65 2.60 30 0.60 190 0.41 15138 0.78 3 1.07 Aïn- Chock 5 12.50 3 7 4.38 800 1.93 0 Aïn- Sebaâ- Hay Mohammadi 9 1.36 3 0.17 24 0.33 921 0.48 0 0.00 Al-Fida- Mers-Sultan 2 0.63 0 0.00 36 0.66 1428 0.70 0 0.00 Ben- M'Sik 6 0.97 4 0.69 33 0.20 1513 0.37 1 Casablanca- Anfa 13 3.10 2 0.13 3 0.14 1705 0.80 0 0.00 Hay Hassani 6 1.36 0 0.00 15 0.40 1026 0.44 0 0.00 Médiouna 2 5.00 0 0.00 0 0.00 1261 2.94 1 Mohammadia 9 1.61 15 2.59 22 0.44 1802 1.05 1 Moulay Rachid 5 25.00 1 5.00 23 3.97 1772 1.69 0 Nouaceur 5 12.50 2 3.33 2 2.50 1547 2.41 0 Sidi Bernoussi 3 1.36 0 0.00 25 0.44 1363 0.53 0 0.00

Rabat- Salé- Zemmour- Zaër 136 4.36 56 1.30 80 0.20 20468 0.82 3 2.14 Khémisset 15 2.03 43 1.57 6 0.17 4963 1.18 0 0.00 Rabat 48 7.74 2 0.21 54 0.31 4221 0.56 0 0.00 Salé 45 3.13 4 1.18 8 0.05 6419 0.81 2 2.50 Skhirate- Témara 28 8.75 7 2.50 12 0.82 4865 0.94 1

Doukala- Abda 24 1.94 27 0.46 28 0.35 7044 0.85 1 0.45 El- Jadida 14 2.00 1 0.07 10 12.50 1646 0.78 1 0.71 Safi 10 1.85 26 0.60 18 0.23 5398 0.87 0 0.00

Tadla- Azilal 34 1.72 185 0.94 53 0.70 19967 1.05 0 0.00 Azilal 2 0.63 2 0.11 0 0.00 9365 1.13 0 0.00 Béni Mellal 32 1.93 183 1.02 53 0.74 10602 0.99 0 0.00

Meknès- Tafilalet 64 1.74 454 1.87 74 0.74 31615 0.94 2 0.91 El Hajeb 10 2.63 4 0.49 1 0.56 4339 1.64 0 0.00 Errachidia 9 1.10 2 0.22 8 1.18 15586 0.81 0 0.00 Ifrane 5 1.39 16 0.75 4 2.50 1361 0.97 1 5.00 Khénifra 11 1.57 198 6.27 6 0.41 3181 0.78 0 Meknès 29 2.04 234 1.36 55 0.73 7148 1.14 1 2.50

Fès- Boulemane 76 3.25 98 0.53 58 0.57 11871 0.85 4 2.00 Boulemane 5 5.00 0 0.00 2 0.67 1888 0.93 4 2.50 Fès 60 4.17 91 1.21 48 1.68 5917 0.85 0 0.00 Moulay Yacoub 1 0.16 1 0.02 3 0.08 1761 0.70 0 Sefrou 10 2.17 6 0.11 5 0.16 2305 0.96 0 0.00

Taza- Al Hoceïma- Taounate 55 1.73 188 0.73 32 0.40 14710 0.92 6 0.94 Al Hoceïma 21 1.59 15 0.76 7 0.21 3575 0.87 2 2.50 Taounate 12 2.73 98 1.69 7 0.50 4519 0.94 2 0.83 Taza 22 1.55 75 0.42 18 0.55 6616 0.93 2 0.63

Tanger- Tétouan 264 3.11 161 0.61 72 0.34 16631 0.81 5 0.34 Chefchaouen 91 32.50 48 1.10 0 0.00 3865 0.77 3 0.60 Fahs- Anjra 6 0.86 10 2.17 0 0.00 1014 0.53 0 Larache 50 1.49 21 0.36 6 0.19 3124 0.72 2 0.29 Tanger- Assilah 58 3.19 31 1.94 43 0.78 3587 0.86 0 0.00 Tétouan 59 2.52 51 0.36 23 0.22 5041 0.99 0 0.00

Cas importés 1Origine inconnue

Etranger

Autres

T o t a l : 1099 2.33 1497 0.84 872 0.39 277575 0.86 43 0.77

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SURVEILLANCE

Bilan annuel 2005

Page 22: PREVALENCES DES TROUBLES MENTAUX DANS LA ......diagnostique standardisé, traduit en arabe dialectal marocain, a été utilisé. Les enquêteurs, qui sont des médecins généralistes,

D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200521

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SUVEILLANCE

Tableau n°3Bilan annuel 2005

Régions Trachome R.A.A Bilharziose Paludisme * Tuberculose

Provinces et Préfectures Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid.

Oued Ed-Dahab- Laguira 0 13 0.42 0 1 1.67 51 0.93 Aousserd 0 1 0.31 0 0 0 Oued Ed-dahab 0 12 0.44 0 1 1.67 51 0.93

Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra 2 0.14 13 0.23 0 2 2.50 150 0.74 Boujdour 2 1.11 6 0.33 0 0 22 0.65 Laâyoune 0 0.00 7 0.18 0 2 2.50 128 0.76

Guelmim- Es-Smara 336 0.29 123 0.86 1 0.03 1 5.00 198 0.94 Assa-Zag 0 0.00 11 0.83 0 0 0 Es-Smara 0 0.00 4 0.14 0 0 0 Guelmim 0 0.00 75 1.51 0 0 0.00 161 0.96 Tan-Tan 0 0.00 9 1.55 0 0.00 1 27 0.78 Tata 336 0.29 24 0.53 1 0.04 0 10 1.16

Souss- Massa- Draâ 1481 0.51 571 1.09 6 0.24 19 11.88 1854 1.04 Agadir-Ida-ou-Tanane 0 0.00 88 1.67 2 1.00 16 26.67 336 1.03 Chtouka-Aït Baha 0 0.00 48 0.94 3 0.19 0 0 Inezgane-Aït Melloul 0 0.00 35 0.81 0 0 850 1.14 Ouarzazate 287 0.39 112 1.54 0 0.00 3 3.75 237 0.98 Taroudant 85 20.24 244 1.19 0 0.00 0 257 0.98 Tiznit 0 0.00 6 0.22 0 0.00 0 0.00 174 0.83 Zagora 1109 0.53 38 0.53 1 0 0

Gharb- Chrarda- Beni Hssen 0 254 0.76 0 1 1.00 1828 0.90 Kénitra 0 108 0.59 0 1 1.00 1290 0.96 Sidi Kacem 0 146 0.96 0 0 538 0.79

Chaouia- Ouardigha 1 1.67 107 0.68 0 1 1.67 1332 0.93 Benslimane 0 39 2.17 0 0 207 0.79 Khouribga 0 0.00 32 0.34 0 1 2.50 331 0.86 Settat 1 2.50 36 0.77 0 0 0.00 794 1.02

Marrakech- Tensift- Al Haouz 53 1.92 762 0.54 0 0.00 4 1.67 2033 0.99 Al Haouz 17 3.70 117 0.62 0 0.00 0 141 0.91 Chichaoua 36 2.17 103 0.50 0 0 209 1.28 El Kelaâ des Sraghna 0 0.00 196 0.52 0 0.00 0 0.00 645 1.19 Essaouira 0 0.00 106 0.74 0 0 263 0.92 Marrakech 0 0.00 240 0.51 0 0.00 4 3.33 775 0.86

Région de l'OrI.Ental 372 0.24 240 1.30 0 0.00 0 0.00 1309 0.93 Berkane 0 23 0.71 0 0 188 0.69 Figuig 372 0.25 28 0.92 0 0.00 0 0.00 47 0.91 Jerada 0 0.00 15 0.52 0 0 0 Nador 0 53 1.99 0 0.00 0 581 1.02 Oujda- Angad 0 0.00 78 1.88 0 0 0.00 493 0.95 Taourirt 0 43 1.65 0 0 0

Grand- Casablanca 22 1.38 600 1.45 0 0.00 29 4.53 4835 1.32 Aïn- Chock 16 106 48.18 0 0 938 Aïn- Sebaâ- Hay Mohammadi 5 8.33 145 2.30 0 0 523 0.68 Al-Fida- Mers-Sultan 0 73 1.32 0 0 620 0.88 Ben- M'Sik 0 0.00 6 0.06 0 0 513 0.40 Casablanca- Anfa 0 0.00 11 0.83 0 0.00 29 4.68 584 0.88 Hay Hassani 0 0.00 48 1.13 0 0 0.00 0 0.00 Médiouna 0 14 3.33 0 0 0 Mohammadia 1 0.50 89 1.81 0 0.00 0 0.00 380 1.15 Moulay Rachid 0 38 1.50 0 0 686 Nouaceur 0 45 4.09 0 0 0 Sidi Bernoussi 0 0.00 25 0.48 0 0 591 1.29

Rabat- Salé- Zemmour- Zaër 0 0.00 478 1.17 0 0.00 19 1.14 2902 0.95 Khémisset 0 0.00 85 2.34 0 0 0.00 698 0.90 Rabat 0 0.00 127 1.14 0 0.00 17 1.39 703 0.94 Salé 0 0.00 199 1.02 0 2 0.83 1082 0.92 Skhirate- Témara 0 67 0.99 0 0 0.00 419 1.12

Doukala- Abda 0 0.00 155 0.56 0 0.00 2 3.33 1818 1.03 El- Jadida 0 0.00 38 2.11 0 0 0.00 1010 1.06 Safi 0 0.00 117 0.45 0 0.00 2 808 0.99

Tadla- Azilal 0 0.00 209 0.73 0 0.00 1 0.63 731 0.79 Azilal 0 0.00 54 0.56 0 0 0.00 234 1.06 Béni Mellal 0 0.00 155 0.81 0 0.00 1 1.67 497 0.71

Meknès- Tafilalet 549 0.20 446 1.26 2 0.42 6 2.31 1310 1.27 El Hajeb 0 0.00 67 1.49 0 0.00 0 0 0.00 Errachidia 549 0.20 90 1.58 2 0.43 2 138 0.72 Ifrane 0 32 0.61 0 0 52 0.69 Khénifra 0 0.00 29 0.70 0 3 2.14 284 2.59 Meknès 0 0.00 228 1.43 0 1 0.83 836 2.22

Fès- Boulemane 0 0.00 752 1.06 0 0.00 8 1.48 1853 2.68 Boulemane 0 14 0.37 0 0 0.00 64 1.83 Fès 0 0.00 656 1.60 0 0.00 7 2.19 1620 8.43 Moulay Yacoub 0 0.00 37 0.17 0 0.00 0 0.00 0 0.00 Sefrou 0 0.00 45 1.02 0 1 0.63 169 0.75

Taza- Al Hoceïma- Taounate 0 0.00 411 0.64 0 3 2.14 1129 0.91 Al Hoceïma 0 0.00 37 0.39 0 0 0.00 480 1.05 Taounate 0 0.00 151 0.46 0 2 3.33 159 0.59 Taza 0 0.00 223 1.02 0 1 1.67 490 0.97

Tanger- Tétouan 0 0.00 562 1.07 0 3 0.42 2936 1.01 Chefchaouen 0 0.00 142 0.91 0 1 0.23 260 0.87 Fahs- Anjra 0 9 0.09 0 0 0 Larache 0 124 1.36 0 0 0.00 464 0.97 Tanger- Assilah 0 212 1.62 0 0 0.00 1290 1.03 Tétouan 0 75 1.50 0 2 3.33 922 1.06

Cas importés 100Origine inconnue

Etranger 4

Autres

T o t a l : 2816 0.33 5696 0.88 13 0.19 100 1.51 26269 1.07* Tous les cas de Paludisme notifiés cette année sont importés .

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SURVEILLANCE

Bilan annuel 2005

Page 23: PREVALENCES DES TROUBLES MENTAUX DANS LA ......diagnostique standardisé, traduit en arabe dialectal marocain, a été utilisé. Les enquêteurs, qui sont des médecins généralistes,

D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200522

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SUVEILLANCE

Régions Uréthrites Syphilis SIDA Rage Leishmaniose cutanée Leishmaniose viscérale

Provinces et Préfectures Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid. Cas I. Epid.

Oued Ed-Dahab- Laguira 802 1.64 8 0.14 1 1.67 0 0 0 Aousserd 2 0.02 1 0.22 0 0 0 0 Oued Ed-dahab 800 1.97 7 0.14 1 1.67 0 0 0

Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra 254 0.44 48 0.23 5 1.19 0 0 0 Boujdour 87 0.39 28 0.23 1 5.00 0 0 0 Laâyoune 167 0.47 20 0.23 4 1.00 0 0 0

Guelmim- Es-Smara 1852 1.04 75 0.53 8 3.33 0 0.00 78 4.43 0 0.00 Assa-Zag 357 1.01 2 0.26 0 0.00 0 0 0 0.00 Es-Smara 200 1.10 16 0.75 2 10.00 0 0.00 0 0 Guelmim 704 1.05 27 0.54 4 5.00 0 0.00 2 0.12 0 0.00 Tan-Tan 218 0.99 26 0.50 2 2.50 0 0 0 Tata 373 1.03 4 0.42 0 0.00 0 0.00 76 126.67 0 0.00

Souss- Massa- Draâ 7027 1.14 509 0.83 63 1.54 2 0.63 857 1.09 0 0.00 Agadir-Ida-ou-Tanane 738 1.11 75 0.69 13 0.61 0 0 0.00 0 0.00 Chtouka-Aït Baha 527 0.93 51 0.88 1 1 0.83 0 0.00 0 Inezgane-Aït Melloul 528 0.94 44 0.51 18 18.00 0 0.00 0 0.00 0 Ouarzazate 3095 1.40 252 1.22 0 0.00 0 0.00 679 0.98 0 0.00 Taroudant 1335 1.06 40 0.44 26 2.13 0 0.00 19 1.42 0 Tiznit 437 0.77 44 0.75 3 0.56 1 1.67 0 0.00 0 0.00 Zagora 367 1.07 3 0.38 2 5.00 0 159 2.00 0 0.00

Gharb- Chrarda- Beni Hssen 4025 1.04 278 0.57 1 0.36 2 0.77 68 1.32 3 0.65 Kénitra 2137 0.91 194 0.67 0 0.00 1 0.45 0 0 0.00 Sidi Kacem 1888 1.25 84 0.43 1 1.67 1 2.50 68 1.32 3 0.79

Chaouia- Ouardigha 7951 1.40 389 1.08 4 0.91 3 1.67 0 0.00 0 0.00 Benslimane 847 0.75 36 1.23 0 0.00 0 0.00 0 0 Khouribga 1702 1.34 171 1.26 1 0.50 2 2.50 0 0 Settat 5402 1.64 182 0.94 3 1.50 1 1.25 0 0.00 0 0.00

Marrakech- Tensift- Al Haouz 8670 0.79 291 0.52 65 3.04 5 4.17 438 1.02 3 1.25 Al Haouz 1011 0.83 3 0.09 0 0 0.00 66 1.68 2 1.25 Chichaoua 1557 0.78 13 0.39 1 5.00 1 350 0.96 1 1.67 El Kelaâ des Sraghna 2111 0.77 64 0.32 0 0.00 3 7.50 0 0.00 0 Essaouira 1017 0.87 46 0.75 0 0.00 0 0.00 22 0.97 0 Marrakech 2974 0.80 165 0.73 64 3.30 1 2.50 0 0.00 0 0.00

Région de l'OrI.Ental 3319 0.99 95 0.68 12 1.67 2 2.50 791 7.34 2 0.33 Berkane 404 0.62 15 0.24 0 0.00 0 0 0.00 0 0.00 Figuig 468 1.05 4 0.47 0 0.00 0 344 9.25 0 Jerada 955 1.23 4 0.43 0 0 429 7.03 0 0.00 Nador 659 0.76 19 0.86 6 3.00 1 2.50 18 2.05 2 0.48 Oujda- Angad 701 1.67 40 1.30 5 1.04 1 2.50 0 0 Taourirt 132 0.68 13 2.03 1 0 0 0 0.00

Grand- Casablanca 5030 1.03 430 0.93 24 1.50 3 5.00 0 0 Aïn- Chock 209 6.30 7 2.19 4 1 0 0 Aïn- Sebaâ- Hay Mohammadi 246 0.51 69 0.75 0 0 0.00 0 0 Al-Fida- Mers-Sultan 382 1.01 71 1.07 0 1 0 0 Ben- M'Sik 232 0.23 42 0.40 1 0 0 0 Casablanca- Anfa 496 0.88 30 0.68 17 0.83 0 0.00 0 0 Hay Hassani 173 0.32 21 0.45 0 0 0 0 Médiouna 270 7.38 42 5.83 1 0 0 0 Mohammadia 617 1.15 41 0.99 1 1.25 0 0 0 Moulay Rachid 664 5.35 46 5.00 0 0 0 0 Nouaceur 484 6.35 24 5.00 0 1 0 0 Sidi Bernoussi 1257 1.13 37 0.83 0 0 0 0

Rabat- Salé- Zemmour- Zaër 8253 1.10 493 1.00 16 1.03 0 0.00 0 0.00 0 0.00 Khémisset 2117 1.12 154 1.48 3 0.94 0 0 0.00 0 0.00 Rabat 2317 0.99 145 0.83 7 0.90 0 0.00 0 0.00 0 Salé 1876 0.94 169 1.14 3 0.79 0 0 0 Skhirate- Témara 1943 1.50 25 0.39 3 3.75 0 0 0

Doukala- Abda 2169 0.67 152 0.47 23 1.74 4 2.50 0 0 0.00 El- Jadida 831 0.59 39 0.35 2 0.77 2 1.25 0 0 0.00 Safi 1338 0.73 113 0.53 21 1.98 2 0 0

Tadla- Azilal 7569 1.00 279 0.68 6 1.15 1 1.25 95 1.45 2 1.67 Azilal 2839 1.07 11 0.43 0 0.00 1 2.50 92 1.58 0 Béni Mellal 4730 0.96 268 0.70 6 1.20 0 0.00 3 0.42 2 1.67

Meknès- Tafilalet 7717 1.07 451 0.97 9 1.80 0 0.00 384 15.48 6 0.73 El Hajeb 1302 1.42 42 1.31 0 0 0 0.00 2 1.25 Errachidia 1462 1.08 17 0.59 0 0.00 0 379 18.40 0 0.00 Ifrane 1069 0.94 46 1.39 1 5.00 0 0.00 0 0 0.00 Khénifra 2073 1.02 263 1.22 0 0.00 0 0.00 2 3.33 2 0.63 Meknès 1811 1.01 83 0.53 8 2.00 0 0.00 3 0.88 2 0.67

Fès- Boulemane 4340 1.37 126 0.64 7 3.89 0 188 0.69 35 1.52 Boulemane 861 1.25 6 0.65 1 0 112 10.77 0 0.00 Fès 2590 1.89 91 0.77 4 2.50 0 13 0.58 12 1.67 Moulay Yacoub 266 0.47 4 0.09 0 0 1 0.01 17 1.81 Sefrou 623 1.14 25 0.99 2 5.00 0 62 0.73 6 0.91

Taza- Al Hoceïma- Taounate 2704 1.11 72 0.83 2 2.00 0 0.00 132 0.85 51 1.13 Al Hoceïma 733 1.10 41 0.83 0 0.00 0 0.00 1 0.28 5 0.44 Taounate 972 1.41 25 1.37 2 0 0.00 65 0.66 25 1.67 Taza 999 0.93 6 0.32 0 0.00 0 0.00 66 1.22 21 1.12

Tanger- Tétouan 2762 0.97 186 0.86 20 2.38 3 3.00 8 0.62 12 0.65 Chefchaouen 421 1.07 3 0.13 0 0.00 0 0.00 7 0.83 12 0.78 Fahs- Anjra 99 0.53 2 0.12 0 0 0 0.00 0 0.00 Larache 988 0.78 22 0.35 0 0 1 0.25 0 0.00 Tanger- Assilah 888 1.80 144 1.55 17 3.70 1 5.00 0 0.00 0 0.00 Tétouan 366 0.74 15 0.75 3 0.83 2 5.00 0 0 0.00

Cas importés

Origine inconnue 8

Etranger 15

Autres

T o t a l : 74444 1.04 3882 0.74 289 1.73 25 1.39 3039 1.53 114 0.99

Tableau n°4

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SURVEILLANCE

Bilan annuel 2005

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200523

2000-2004 EPIDEMIOLOGIQUE2005 2004

TYPHOÏDE 002 1497 1265 1783.2 0.84

MENINGITE 036 1099 674 471.2 2.33

HEPATITE VIRALE 070 872 1354 2219 0.39

CHOLERA 002 0 0 0

RAGE 070 25 17 18 1.39

SYPHILIS 091 3882 4892 5220.4 0.74

URETHRITE 098 74444 77489 71824.4 1.04

SIDA B20 289 271 167.4 1.73

ROUGEOLE 055 2212 6511 6720.6 0.33

TETANOS 037 21 19 15.4 1.36

COQUELUCHE 033 78 47 40.4 1.93

TRACHOME 076 2816 3614 8413.6 0.33

CONJONCTIVITE 077 277575 399440 324062.6 0.86

RAA 320 5696 6510 6453.6 0.88

BILHARZIOSE 120 13 8 67.8 0.19

PALUDISME 084 100 56 66.4 1.51

LEISHMAN.VISCERALE B55.0 114 154 114.8 0.99

LEISHMAN.CUTANEE B55.1-2 3039 2332 1983.8 1.53

LEPRE A30 43 62 56 0.77

TUBERCULOSE A15-19 26269 26161 24455.6 1.07

N.B: L'indice épidémiologique est le rapport entre le nombre de cas enregistrés au cours de la période en question et la moyenne du nombre de cas enregistrés au cours de la même période des cinq dérnières années précédentes.

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SUVEILLANCE

Bilan Epidémiologique, Année 2005 Tableau N°5 MALADIES

CODECAS

Moyenne INDICE

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIES SOUS SURVEILLANCE

Tableau N°5

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200524

1- MALADIES A TRANSPORT HYDRIQUE ET/OU ALIMENTAIRE

1-1- CholéraAucun cas de Choléra n’a été enregistré durant l’année 2005,

comme cela fût le cas depuis 1999 (graphique 1).

Graphique 1: Evolution annuelle du Choléra Maroc, 1986-2005

2004, soit une augmentation de plus de 18% n’affectant en rien

la tendance à la diminution enregistrée depuis plusieurs années

(graphique 2).

Deux foyers épidémiques ont été déclarés cette année,

respectivement par la province de Béni Mellal (183 cas) et celle de

Khénifra (198 cas).

1986 - 2005

(TIAC)

total de 1514 cas dont 631 ont été hospitalisés et 8 décédés (taux

de létalité de 0,5%).

générale à l’augmentation des TIAC (graphique 3) en partie due

à l’amélioration de la sensibilité de la surveillance et aussi de la

déclaration par les cliniciens, notamment du secteur public.

L’évolution mensuelle des cas enregistrés en 2005 montre que le

plus grand nombre d’épisodes et de cas a été enregistré entre les

mois de mai et août.

La répartition géographique des cas montre que, sur les 49

en a enregistré le plus grand nombre (18 épisodes), mais l’épisode

qui a généré le plus de cas a été celui de Hay Hassani (Grand

Casablanca) où 142 cas ont été signalés dans une cité universitaire

et dont le germe en cause est le staphylocoque et l’aliment

incriminé est un plat fait de couscous et de viande.

Sur les 196 épisodes déclarés en 2005, 29 seulement ont été

d’origine bactérienne. Le tableau ci après donne une répartition

des cas et des épisodes selon l’aliment ou le groupe d’aliments

incriminés :

Graphique 3: Evolution annuelle des cas de TIAC, Maroc, 1992-2005

1-4- Hépatites Virales Epidémiques

une diminution de plus de 36% et une tendance vers une légère

diminution depuis 1986 (graphique 4).

Graphique 4: Evolution l’Hépatite Viral Epidémique, Maroc, 1986-2005

DONNEES EPIDEMIOLOGIQUES DES MALADIESSOUS SURVEILLANCE, BILAN ANNEE 2005

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200525

2- MÉNINGITESUn total de 1579 cas de méningite, toutes formes confondues, a

attribué à ces différentes formes est de 141, soit un taux de létalité

global de 8,9%.

La méningite bactérienne à méningocoque occupe la première

place parmi toutes les formes de méningites enregistrées au

Maroc. Les 1 099 cas de l’année 2005 indiquent une recrudescence

cas des 5 dernières années (graphique 5).114 cas de décès ont

été déplorés, soit un taux de létalité de 10,4%. Sur les 205 cas

Neisseira meningitidis, le séro-groupe a pu être

au Maroc (34% en 2005), le W135 est en nette progression (30%

en 2005 contre 14% en 2004

méningocoque

2-2- Autres méningites bactériennesParmi 119 autres cas de méningites bactériennes enregistrés en

de méningite à Streptococcus pneumoniae et 8 cas dus à d’autres

germes.

2-3- Méningite viraleAucune épidémie de méningite virale n’a été enregistrée en

sporadiques.

3- ZOONOSESEn dehors de la leishmaniose et de l’hydatidose (voir paragraphe 9),

la situation épidémiologique des zoonoses a été marquée en 2005

niveau de la province de Sidi Kacem.

3-1- Rage humaineLa situation épidémiologique de la rage reste inquiétante puisque

25 cas humains ont été enregistrés en 2005 contre 19 en 2004

(graphique 6). La moyenne annuelle pour la période 1996-2005

est de 21 cas.

Ce bilan de l’infection rabique s’inscrit dans la continuité de la

transmission de la maladie dans plusieurs provinces et préfectures

du pays. Le chien errant reste le principal vecteur et réservoir de

cette maladie virale mortelle pour l’homme.

Graphique 6 : Evolution des cas de rage humaine, Maroc, 1986-2005

3-2- Charbon humainUn total de 27 cas humains a été enregistré en 2005 dont 26 dans la

province de Sidi Kacem (commune rurale Sidi Azzouz) et 1 dans

celle de Béni Mellal (graphique 7).

Graphique 7 : Evolution annuelle des cas de charbon humain, Maroc, 1995-2005

3-3- LeptospiroseLe nombre de cas déclarés en 2005 était de 26, contre 77 en 2004.

Aucun foyer épidémique n’a été enregistré.

3-4- BrucelloseAucun cas de brucellose humaine n’a été déclaré en 2005.

4- MALADIES CIBLES DE LA VACCINATION

4-1- RougeoleLe nombre de cas de rougeole enregistré durant l’année 2005 est

de 2 212 cas contre 6 511 en 2004, soit une diminution de plus de

66% (graphique 8).

L’évolution de la situation épidémique de la rougeole dans

une population est fonction du calendrier et de la couverture

vaccinaux. Au Maroc, l’utilisation d’une seule dose du vaccin

anti-rougeoleux à 9 mois procure l’immunisation à seulement 85%

des enfants vaccinés ; les 15% restant en plus des non vaccinés

sont, par conséquent, des personnes susceptibles à la maladie.

L’accumulation de ces derniers est responsable de l’éclosion

d’épidémies de rougeole chaque 5 à 6 ans.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200526

Graphique 8 : Evolution annuelle des de Roueole, Maroc, 1986 - 2005

L’évolution mensuelle montre que le nombre le plus élevé a été

enregistré au mois de Mai (1 211 cas) et près de 2 tiers des cas sont

survenus entre mars et juin (graphique 9).

Graphique 9 : Distribution des cas de Rougeole par mois, Maroc, année 2005

La maladie affecte les personnes à tous les âges mais ce sont les

enfants essentiellement qui en sont victimes ; plus de 75% des cas

sont, en effet, âgés de moins de 9 ans (graphique 10).

Graphique 10 : Répartition des cas de Rougeol par

4-2- CoquelucheLe nombre de nouveaux cas de coqueluche enregistré en 2005

est de 78 cas, soit une augmentation de plus de 65% par rapport

au nombre de cas déclarés en 2004 ; il s’agit, toutefois, de cas

sporadiques et la tendance de la maladie reste stable depuis 1995

(graphique 11).

Graphique 11 : Evolution annuelle des cas de coqueluche, Maroc , 1988-2005

4-3- DiphtérieAucun cas de diphtérie n’a été signalé en 2005, c’est la 13ème

année consécutive sans qu’aucun cas ne soit enregistré au Maroc

(graphique 12).

Graphique 12 : Evaolution annuelle des cas Diphtérie, Maroc, 1985-2005

4-4- TétanosEn 2005, 21 cas de tétanos, toutes formes confondues, ont été

enregistrés, dont 2 cas de tétanos néonatal. LÖévolution de la

maladie est pratiquement stable depuis les 7 dernières années

(graphique 13) et notre pays a atteint l’élimination du tétanos

néonatal selon les critères préconisés par l’Organisation Mondiale

de la Santé (OMS).

Graphique 13 : Evolution annuelle des cas de Tétanos selon la forme , Maroc ,1994-2005

4-5- Poliomyélite et PFAAucun cas de poliomyélite n’a été enregistré en 2005, alors que

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200527

investigués.

C’est la 16ème année consécutive où l’on enregistre zéro cas de

poliomyélite (graphique 14).

Grâce à l’amélioration de tous les indicateurs de surveillance

des PFA, le dossier du Maroc est annuellement accepté par la

la Poliomyélite.

Le tableau Info-PFA en page ..., présente les principaux critères de

performance de cette surveillance par régions et par provinces au

cours de l’année 2005.

Graphique 14 : Evolution annuelle des cas de Polimyél1982-2005

5- RHUMATISME ARTICULAIRE AIGU (RAA)Le nombre de nouveaux cas rapporté en 2005 est de 5 696 cas, soit

une baisse de plus de 12% par rapport à l’année 2004 (6 511 cas).

6- MALADIES OCCULAIRES

6-1- ConjonctivitesDepuis l’année 2000, les cas de conjonctivite ont connu une

augmentation croissante au niveau national. Le nombre de

conjonctivite enregistrée en 2005 est de 277 575 cas, soit une

réduction de 30% par rapport à l’année 2004 (graphique 15)

quoique celle-ci ait connu une épidémie de conjonctivite bénigne

d’origine virale.

d’origine virale ou bactérienne.

Graphique 15 : Evolution annuelle des cas de Conjonctivité, Maroc, 1994-2005

6-2- Trachome

sont au nombre de 2816, soit une diminution de plus de 22% par

depuis 1997 (graphique 16). La totalité des cas a été dépistée au

niveau des cinq provinces du sud-est du pays : Errachidia, Figuig,

Ouarzazate, Tata et Zagora.

Grâce à l’appui de l’OMS et de l’International Trachoma Initiative

(ITI), les efforts entrepris en matière de lutte contre le trachome

cécitant ont permis d’atteindre les Objectifs Ultimes d’Intervention

(OUI) pour chacune des composantes de la stratégie « CH.

Le processus d’élimination du trachome devra consolider les acquis

et mettre en place un système de surveillance épidémiologique

adéquat. Cette étape, qui durera 3 ans, est fondamentale pour

Royaume du Maroc.

Graphique 16 : Evolution annuelle des cas de Trachome, Maroc, 1994-2005

7- INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST)

7-1- IST curables

Les IST constituent un problème de santé publique majeur au

Maroc, de par leur incidence élevée estimée à 600 000 nouveaux

consultation au niveau des Structures de Soins de Santé de Base

(SSB), particulièrement chez la femme.

l’absence de déclaration du secteur privé, et la part importante

d’automédication ; le nombre des IST a accusé une augmentation

2005, dont 72% étaient représentés par les pertes vaginales. La

part des vraies IST étant de 53%, dont 111 507 cas (soit 62% des

vraies IST) de cervicites chez la femme, 57 681 (soit 32% des

vraies IST) d’écoulements urétraux chez lÖhomme et 10 263 (soit

6% des vraies IST) d’ulcérations génitales chez les 2 sexes.

La tranche d’âge la plus touchée est celle des adultes jeunes entre

20 et 40 ans (65% des cas)

Les régions qui enregistrent la plus forte incidence des IST

notamment : Marrakech- Tensift- Al Haouz (13%), Rabat- Salé-

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200528

Drâa (8%) et le Grand Casablanca (8%).

Graphique 17 : Evolution annuelle des cas d’IST, Maroc, 1992-2005

7-2- VIH/SIDA

2005, le nombre cumulé de cas de SIDA était de 1 878. L’incidence

du SIDA a connu une augmentation régulière depuis 1993. Ainsi,

sur des périodes de 5 ans, on enregistre une augmentation notable

du nombre de cas. Si ce nombre n’était que de l’ordre de 70 cas

entre 1986 et 1990 ; il est passé par la suite à 236 entre 1991 et

1995, puis à 528 entre 1996 et 2000 et à 1 044 entre 2001 et 2005

(graphique 18).

L’analyse des données par âge montre que les tranches les plus

touchées sont celles des adultes jeunes, respectivement : 15 à 24

ans (9% des cas), 25 à 29 ans (16%), 30 à 34 ans (26%), 35 à 39

ans (18%) et les 40 à 50 ans (20%).

Le nombre de cas de SIDA au Maroc n’a pas connu juste une

progression, mais il a subi de profondes transformations dans

équilibre entre les différents modes de transmission, aujourd’hui

(la période 2001- 2005) la seule voie hétérosexuelle englobe près

de 83%.

Parallèlement, le SIDA accuse une dynamique focale intéressant

cinq régions sur seize qui englobent presque les trois quarts des cas

déclarés. Il s’agit en premier lieu de Souss-Massa-Drâa (23% des

cas), le Grand Casablanca (17% des cas), Marrakech-Tensift-Al

Haouz (15% des cas), Rabat-Salé-Zemmour-Zaers (9% des cas) et

ces régions montre que la transmission du VIH est essentiellement

hétérosexuelle dans plus de 75% des cas. Cependant, la part de la

transmission homosexuelle est de 12% au niveau de Marrakech

Tétouan ; cette dernière région note également 10% de transmission

par usage de drogue intraveineuse.

genre de malades. Si la part des femmes ne représentait qu’environ

18% entre 1986 et 1990, elle est de 40% entre 2001 et 2005. Ceci

à savoir le mode de transmission hétérosexuel prédominant et les

facteurs de risque d’exposition à l’infection par le VIH, notamment

le multi-partenariat sexuel actuellement retrouvé dans 64% des cas

et le conjoint atteint dans 7% des cas, soit dans 1% des cas chez

l’homme et dans 17% des cas chez la femme. En effet, parmi les

atteintes de SIDA, 33% sont mariées.

Quatre vingt quinze pour cent des patients sont de nationalité

marocaine. La majorité d’entre eux réside en milieu urbain (79%).

Cependant, au cours de ces cinq dernières années (2001- 2005),

la part du rural augmente au niveau de certaines provinces des

régions les plus touchées, notamment celle de : i) Souss Massa

Drâa (24% des cas de la région) essentiellement au niveau de la

province de Taroudant (34% des cas de la province) ; ii) Doukala

Abda (28% des cas de la région) essentiellement la province de

ConclusionEn 2005, le risque potentiel de propagation de l’infection par le

VIH, craint, commence à être observé dans les régions les plus

l’émergence d’autres régions dans les déclarations ; d’autant plus

sont celles qui enregistrent la plus forte incidence des IST.

SIDA, Maroc, 1996-2005

8- LA TUBERCULOSELe nombre de nouveaux cas de tuberculose enregistrés durant

l’année 2005 est de 26 269, soit pratiquement le même que celui

de 2004 (graphique 19).

SIDA, Maroc, 1996-2005

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200529

L’incidence cumulée, toutes formes confondues, est de 86.6 cas

pour 100 000 habitants ; celle de la tuberculose pulmonaire à

microscopie positive est de 42,1.

L’incidence cumulée la plus élevée a été enregistrée dans les

Tetouan, Fès-Boulemane et du Gharb-Chrarda-Bni Hssen (Tableau 1).

Tableau 1 : Incidence cumulée de la tuberculose par région, Maroc, année 2005

Régions Pop.enmilliers TPM + TTF

Incidence/ 100.000

TPM+ TTF

Oued Eddahab-Lagouira 86 28 51 32.6 59.3

Laayoune-BoujdourLaayoune-

267 59 150 22.1 56.2

Guelmim-Es-Smara 497 129 198 26 39.8

Souss-Massa-Draa 3169 831 1854 26.2 58.5

Gharb-Chrarda-Bni Hssen 1885 1089 1828 57.8 97

Chaouia-Ouardigha 1672 584 1332 34.9 79.7

Marrakech-Tensift-Al Haouz

3144 935 2033 29.7 64.7

Oriental 1934 574 1309 29.7 67.7

GrandCasablanca 3696 2359 4835 63.8 130.8

Rabat-Salé- 2412 1305 2902 54.1 120.3

Doukkala-Abda 2004 1014 1818 50.6 90.7

Tadla- Azilal 1464 322 731 22 49.9

Méknès- 2166 626 1310 28.9 60.5

Fès- Boulemane 1601 877 1853 54.8 115.7

Taza- Al Hoeima-Taounate

1816 568 1129 31.3 62.2

Tanger-Tétouan 2519 1457 2936 57.8 116.6

TOTAL 30332 12757 26269 42.1 86.6

Les formes pulmonaires constituent la localisation de prédilection

avec de 56,7% Les formes pulmonaires constituent la localisation

de prédilection avec de 56,7% des cas (graphique 20).

Tableau 2 : Répartition par province des cas de bilharziose selon le type de dépistage, Maroc, année 2005

Provinces et

Préfectures

Dépistage sélectif Dépistage de masseEnquête

Entourage

TOTALGénéral

Actif Passif Total Ecole Localité Total

Agadir 0 2 2 0 0 0 0 2

Chtouka Ait Baha 0 3 3 0 0 0 0 3

Errachidia 0 2 2 0 0 0 0 1

Marrakech 0 1 1 0 0 0 0 1

Tata 0 2 2 0 0 0 0 2

Zagora 0 1 1 0 0 0 0 1

Rabat 0 2 2 0 0 0 0 2

Total 0 13 13 0 0 0 0 13

tuberculose selon la location, Maroc, année 2005

Plus de 75% des 26 269 cas enregistrés sont âgés de moins de

45 ans et les 2/3 ont entre 15 et 45 ans. Le sexe masculin est

légèrement plus touché que le féminin, avec un Sex-Ratio H/F de

1,47 (graphique 21).

Graphique 21 : Répartition des cas de tuberculose

9- MALADIES PARASITAIRES

9-1- Bilharziose (schistosomiase)

La situation épidémiologique qui a prévalu en 2005 peut être

résumée comme suit :

Le contrôle de la situation au niveau de tous les foyers, aucune •

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200530

sont des cas résiduels, tous des adultes de sexe masculin qui ont

échappé aux opérations de dépistage et de chimiothérapie de

masse ;

Sur les 7 cas importés, 4 sont importés de l’étranger (Mauritanie,

Sao tome et Tchad) et 3 cas importés des autres provinces ;

Tableau 3 : Répartition par provinces et préfectures des cas importés de bilharziose, Maroc, année 2005

Province déclarante

Province d’origine

Nombre de cas

Agadir Errachidia 1

Moritanie 2

Casa Anfa Chtouka 1

Rabat Sao Tomé 1

Tchad 1

Salé Errachidia 1

Total 7

9.2. Situation du paludisme en 2005

9.2.1. Cas autochtonesAu cours de cette année aucun cas autochtone ni transmission

active n’ont été enregistrés. La situation épidémiologique est

contrôlée au niveau de toutes les provinces.

9.2.2. Cas importés de l’étrangerLe nombre de cas importés de l’étranger enregistré en 2005 est de

100 cas contre 55 en 2004. Les formes à P.falciparum chloroquino

à base de Coartem et/ou de Quinimax ont été dépistées chez 93%

des atteintes. Par ailleurs, 5 cas à P.ovale, 1cas à P.malariae ont

été traités avec succès suivant le schéma thérapeutique classique à

base de la Primaquine et la Chloroquine.

La répartition totale de ces atteintes selon le pays d’origine et

l’espèce plasmodiale est rapportée ci dessous (Tableau 4).

Tableau 4 : Répartition des cas de paludisme importé de l’étranger selon le pays d’origine et l’espèce, Maroc, année 2005

Pays d’origineEspèce plasmodiale

TotalP. falciparum P. ovalé P. vivax P. malarae

Bénin 2 2

Burkina Faso 3 3

Cameroun 1 1

Congo Baza. 1 1

Côte d’ivoire 9 2 11

Gabon 5 5

Ghana 1 1

Guinée Eq. 35 1 36

Guinée Kon. 1 1

Liberia 1 1

Mali 5 5

Mauritanie 3 1 4

Niger 3 3

Nigeria 1 1

Rép.Dém.Congo 3 1 1 5

Sénégal 9 9

Sao Tome 1 1

Plusieur pays d’Afrique

9 9

Autres 1 1

Total 93 5 1 100

9.3. Situation épidémiologique des leishmanioses Au cours de cette année la situation épidémiologique est marquée

par :

leishmania

major :

cas durant l’année écoulée ;

La persistance de la transmission au niveau de province de

Ouarzazate qui a enregistré à elle seule 679 atteintes ce qui

représente 31% du total ;

provinces d’Errachidia et de Figuig ;

Une légère augmentation des cas au niveau des provinces de

Boulemane, Zagora et Tata ;

Cette année est caractérisée par la continuité de la transmission

au niveau de provinces touchées et la réactivation des anciens

foyers.

leishmania

tropica :

- La continuité de la transmission au niveau des provinces d’El

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200531

Haouz, Azilal, Chichaoua, Sefrou, Sidi Kacem, Taounate et Taza

qui ont enregistré 769 cas soit 89 % du total contre 88% en

2004;

- Le contrôle de la transmission au niveau de la province de

Taroudant qui n’a enregistré que 16 cas contre 58 cas en 2004.

- La continuité de la transmission pour la cinquième année

consécutive au niveau du foyer d’Imintanoute à la province de

Chichaoua ;

- Le contrôle de la transmission au niveau des foyers de Fès et de

Moulay Yacoub ;

niveau des autres provinces.

9.3.3. La leishmaniose viscérale Au cours de cette année 114 cas de leishmaniose viscérale ont été

dépistés contre 154 en 2004. La majorité des cas sont dépistés dans

les foyers traditionnels du Nord du pays et plus particulièrement

dans les provinces d’Al Hoceima, Chefchaouen, Fés, Moulay

Yacoub, Taounate et Taza.

Tableau 5 : Répartition des cas de leishmaniose déclarés, année 2005

Cas par type de leishmaniose

Provinces leishmania

majortropica

Viscérale

Al Haouz 66 2

Al Hoceima 1 5

Azilal 92

Beni Mellal 3 2

Boulemane 108 4

Chefchaouen 7 12

Chichaoua 350 1

El hajeb 2

Essaouira 22

Errachidia 379

Fès 13 12

Figuig 344

Guelmim 2

Jrada 429

Khénifra 2 2

Larache 1

Meknes 3 2

Moulay Yacoub 1 17

Nador 18 2

Ouarzazate 679

Sefrou 62 6

Sidi Kacem 68 3

Tanger Assilah

Taounate 65 25

Tata 76

Taroudant 19

Taza 66 21

Zagora 159

Total 2174 865 114

Au 31 décembre 2005, 300 malades étaient sous traitement. A

signaler que le protocole thérapeutique adopté au Maroc diffère

de celui de l’OMS avec une durée de traitement globale beaucoup

plus longue.

Graphique 22 : Evolution annuelle de la Lèpre au Maroc, 2000-2005

10- LEPRELe Maroc a atteint en 1991 l’objectif de moins d’un cas pour 10 000

« éliminer la lèpre en

tant que problème de Santé Publique ». Ainsi la prévalence est

passée de 32,14 pour 100 000 habitants en 1982 à 4,14 en 1991.

Néanmoins, la lutte contre la lèpre doit toujours rester d’actualité,

étant donné sa dimension sociale. En effet, dans le cadre du

programme national de lutte contre la lèpre et grâce à l’appui de

partenaires nationaux et internationaux, de nombreux patients de

bas niveau socio-économique sont traités, réhabilités et réinsérés

dans la société.

Depuis l’an 2000, notre pays enregistre une moyenne annuelle de

60 nouveaux cas.

En 2005, 43 cas ont été enregistrés, dont 27 cas de lèpre multi

bacillaire (MB) et 16 pauci bacillaire (PB) ; près de 14% des cas

étaient des enfants.

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200532

Page Web

Les liens donnant les données publiées sur le sit du ministère.

“http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/donneesdesmaladiessoussurveillance/index-donneesmss.htm”

Données des Maladies Sous Surveillance :“http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/donneesdesmaladiessoussurveillance/index-donneesmss.htm” http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/donneesdesmaladiessoussurveillance/index-donneesmss.htmGrippe:“http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/combo.htm” http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/combo.htm“http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/Meningite/index-meningite.htm”

Méningite : “http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/Meningite/index-meningite.htm” http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/Meningite/index-meningite.htm“http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/PFA/SPFA/index-SPFA.htm”

: “http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/PFA/SPFA/index-SPFA.htm” : “http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/PFA/SPFA/index-SPFA.htm” http://www.sante.gov.ma/Departements/DELM/PFA/SPFA/index-SPFA.htm

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Préfectures / Provinces Cas année 2005 Cas Attendus Année 2005 Ratio Année 2005 % Spécimens Adéquats %Fiches Hebdomadaires reçues

Oued Ed-Dahab- Laguira 0 0,16 0,00 100

Oued Ed-Dahab 0 0,16 0,00 100

Aousserd 0 - -

Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra 1 0,62 1,61 100 99

0 0,52 0,00 100

Boujdour 1 0,11 9,09 100 96

Guelmim- Es-Smara 0 1,39 0,00 96

Guelmim 0 0,51 0,00 100

Tata 0 0,44 0,00 100

Assa-Zag 0 0,09 0,00 100

Es-Smara 0 0,17 0,00 100

Tan-Tan 0 0,18 0,00 88

Souss- Massa- Draâ 9 10,39 0,87 67 99

Agadir-Ida-ou-Tanane 1 1,45 0,69 0 100

1 1,23 0,81 100 100

1 0,93 1,08 100

Ouarzazate 0 1,77 0,00 96

Taroudant 2 2,71 0,74 100 100

Tiznit 4 1,27 3,15 50 96

Zagora 0 1,02 0,00

Gharb- Chrarda- Beni Hssen 17 6,28 2,71 65 95

Kénitra 9 3,78 2,38 56 100

Sidi Kacem 8 2,5 3,20 75 88

Chaouia- Ouardigha 7 5,59 1,25 100 100

Settat 3 3,24 0,93 100 100

Khouribga 3 1,54 1,95 100 100

Benslimane 1 0,81 1,23 100 100

Marrakech- Tensift- Al Haouz 6 10,24 0,59 83 98

Marrakech 2 3,09 0,65 100 100

Chichaoua 0 1,2 0,00 100

Al Haouz 2 1,71 1,17 50

0 2,65 0,00 100

Essaouira 2 1,58 1,27 100 90

Région de l’Oriental 11 6,32 1,74 91 99

Oujda- Angad 5 1,39 3,60 80 100

Jerada 2 0,5 4,00 100

Berkane 2 0,86 2,33 100 98

Taourirt 2 0,75 2,67 100 98

Figuig 0 0,41 0,00 98

Nador 0 2,41 0,00 100

Grand- Casablanca 9 10,17 0,88 89 93

Casablanca- Anfa 1 1,5 0,67 100 100

Al Fida- Mers-Sultan 0 1,08 0,00 96

0 1,16 0,00 92

Hay-Hassani 1 0,52 1,92 100 88

Ain-Chok 0 0,52 0,00 83

Sidi Bernoussi 1 0,8 1,25 100 90

Ben- M’Sick 0 2,33 0,00 90

Moulay Rachid 0 1 0,00 85

Mohammedia 2 1 2,00 100 83

Nouacer 4 0,3 13,33 75

Médiouna 0 0,3 0,00

Rabat- Salé- Zemmour- Zaër 6 7,24 0,83 83 89

Rabat 2 1,89 1,06 50 83

Salé 3 2,53 1,19 100 100

Skhirate- Témara 1 1,02 0,98 100 94

Khemisset 0 1,8 0,00 90

Doukala- Abda 10 6,75 1,48 90 96

8 2,94 2,72 100 100

El Jadida 2 3,8 0,53 50 92

Tadla- Azilal 3 5,02 0,60 67 100

Béni Mellal 2 3,25 0,62 50 100

Azilal 1 1,77 0,56 100 100

9 6,87 1,31 89 100

Meknès 4 2 2,00 75 100

El Hajeb 0 0,7 0,00

Ifrane 2 0,47 4,26 100 100

Khénifra 1 1,71 0,58 100 100

Errachidia 2 1,99 1,01 100 100

Fès- Boulemane 9 4,86 1,85 89 96

Info-PFA – Année 2005

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D.E.L.M. bulletin épidémiologique Année 200534

Fès 4 1,9 2,11 75 92

Moulay Yacoub 1 1,49 0,67 100

Sefrou 4 0,84 4,76 100 100

Boulemane 0 0,62 0,00 100

Taza- Al Hoceïma- Taounate 7 6,51 1,08 71 98

0 1,45 0,00 98

Taza 2 2,61 0,77 50 98

Taounate 5 2,45 2,04 80 100

Tanger- Tétouan 12 7,85 1,53 75 99

Tanger- Assilah 2 1,68 1,19 100 100

Fahs -Anjra 1 0,64 1,56 100

Tétouan 2 1,95 1,03 50 100

Larache 3 1,64 1,83 33 98

Chefchaouen 4 1,94 2,06 100 100

T O T A L 116 96,26 1,21 81 97

Info-PFA – Année 2005 (Suite)

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