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Prise en charge du cancer colorectal à l’heure de
l’oncogénétique et des thérapies ciblées
AIT-KACI.H, CHERID.MC, TERKI.NCPMC
Les examens de BM réalisées à partir des tumeurs humaines peuvent permettre une optimisation de l’offre de soins aux patients atteints de cancer.
L’étude à l’échelon moléculaire des tumeurs peut permettre une thérapeutique ciblée, donc adaptée à chaque patient.
<< Médecine personnalisée>>
TESTS RER
Le syndrome de Lynch aussi nommé syndrome HNPCC est un syndrome génétique héréditaire prédisposant aux cancers CR et de l’endomètre.
Lié à l’existence d’une mutation constitutionnelle, ds le génome de l’individu, sur l’un des gènes de la famille MMR.
Gène MLH1 ou MSH2 ou MSH6 rarement PMS2
Gène MMR: DNA MisMatch Repair, ou gène de réparation des erreurs de mésappariement de l’ADN
Il n’y a pas de caractéristique clinique qui permet de reconnaitre aisément un syndrome de lynch ( KC âge jeune).
Sur le plan tumoral il existe des caractéristiques non pathognomoniques (phénotype RER positif) Replicative ERror, temoin indirect d’une altération d’un gène MMR.
Plus de 95% des tumeurs CR développées dans le cadre d’un syndrome HNPCC présentent un phénotype RER positif.
15% des tumeurs sporadiques présentent un phénotype RER positif.
Les mécanismes menant à ce phénotype sont différents, il s’agit d’une altération somatique (au niveau de la tumeur et non pas au niveau du génome) d’un gène MMR le plus souvent MLH1.
Deux types d’analyses caractérisent le phénotype RER
•La recherche d’instabilité micro satellitaire.•L’extinction immunohistochimique des protéines MMR.
Extinction IHC des protéines MMR
Choix par le pathologiste d’un bloc comportant tumeur + tissu sain
-IHC : hMLH1 (clone G168-728, 1:70) et hMSH2 (clone FE11, 1:100). hMSH6 (et hPMS2) à la demande
Perte totale par les cellules tumorales exigée, avec témoins internes (cellules épithéliales et lymphocytes) positifs
-PCR : 2 coupes de 10mm du même bloc sans macro-ni microdissection, extraction ADN, PCR pentaplexmononucléotidique(Suraweeraet al, Gastroenterology2002),
MSI > 2 marqueurs instables
hMLH1 hMSH2
Résultats IHC MMR•MLH1 et MSH2 «systématiques» (pas de contexte)–Pas de perte : MSS, pas de Lynch–Perte MLH1 : Lynch MLH1 ou sporadique MSI–Perte MSH2 : Lynch MSH2
•Contexte évocateur Lynch : –Perte MLH1 ou MSH2 : idem–Pas de perte MLH1 ni MSH2, faire MSH6 et PMS2•Perte MSH6 : Lynch MSH6•Perte PMS2 : Lynch PMS2•Pas de perte : sans doute pas Lynch (mais voir PCR MSI et
consultation oncogénétique +++)
IHC Avantages : Oriente sur la protéine et donc le gène en
cause Largement disponible Contrôle morphologique
Inconvénients : Type et panel d’AC variablesDépend de la fixationSensibilité ne peut être parfaite
IHC cible un gène précis et permettra ensuite de centrer l’analyse sur ce gène
Immunohistochimie MMR
•JR Jass, 2005 : « The fact that the pathologist can contribute to
the diagnosis of a serious disorder by using a strategy that is both simple and cost-effective represents an important medical advance »
•LA Aaltonen, 2006 :« Immunohistochemistry is the ideal method, there
is no benefit doing both. MSI is control for IHC »
GCTTCACACACACACACACACACATCCGCTTCACACACACACACACACATCCGCTTCACACACACACACACATCCGCTTCACACACACACACATCC
Instabilité micro satellitaire (MSI)
En premier lieu, on étudie la stabilité des MSS, 2 statuts possibles
MSI-L ( les MS sont soit stables ou très peu instables)MSI-H ( les MS sont très instables)
Les MS sont de courtes séquences ADN formées de la répétition d’un motif lui même constitué de une à quatre bases, les plus étudiés sont les répétitions (CA)
Les MS étudiées sont BAT25, BAT26, NR21, NR24, NR27.
N N
T T
BAT26 D17S250
PCRAvantages : Conséquence fonctionnelle de l’inactivation
du MMR, indépendante du mécanisme.Caractère objectif (?)Inconvénients : Disponibilité limitéeNon contrôle morphologique (?)Panel variable selon les centres
MORPHOLOGIE DES CANCERS MSI
KRAS-un biomarqueur pour les traitements anti-EGFR
K-RAS est une protéine nœud de la signalisation intracellulaire.
Elle fonctionne comme un interrupteur(actif liée au GTP et inactif liée au GDP).
Les mutations kras se situent au niveau des codons 12 et 13 ( elles sont de type substitution de base et sont hétérozygotes).
Sur-expression EGFR ? (immunohistochimie)1° biomarqueur prédictif potentiel évalué
CCRm 75%- 90% EGFR+ : 30% répondeurs
Tumeurs EGFR- : 25% répondeurs idem poumon
Sur-expression des récepteurs
GF
P P P P
GF
Sur expression EGFR
sans aucune valeur prédictive de la réponse aux anti-EGFR
Facteurs prédictifs… et à part KRAS?
Seuil de positivité = 1%
GF GFGF
P P
Cellule cancéreuse
Activation incontrôlée
GF et récepteurs GFvoies de signalisationDysrégulation gènes
du cycle cellulaire
Cellule normaleGF et récepteurs
GFvoies de
signalisationrégulation des
gènes qui contrôlent le cycle cellulaire prolifération
autonome et dysrégulée
prolifération régulée GFEffets des voies de signalisation intra-
cellulaireRéparation et survie
cellulairepar blocage apoptose
Néo-angio genèse
Division cellulaire
prolifération
Métastasesinvasion
GF
Si KRAS muté= court-circuit d’EGFR
◦ activation constitutive de la protéine KRAS◦ non modulable par anti-EGFR
Et KRAS dans tout ça?
Croissance cellulaire non contrôlée
Blocage EGFR sans intérêt
P P
GF
KRASm
Etude immunohistochimique sur coupe en paraffine
Indication du test RER: Nom et prénom: Age: Antécédent personnel: Autres:- Anti-hMLH1:- Anti-hMSH2:- Anti-hMSH6:- Anti-PMS2:
PHENOTYPE RER:
. Cette analyse est effectuée sur de l’ADN extrait à partir d’un fragment de tumeur
Matériel analysé: tissu congelé/fixé dans du formol 10%Technique réalisée:ADN extrait: amplifiable
MS analysés
Bat26 Bat25 NR21 NR22 NR24
Phénotype
Conclusion