Programme

Education la philosophie et la citoyennet

ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL

1

Table des matires

INTRODUCTION page 3

PROGRAMME page 11

Construire une pense autonome et critique

1. laborer un questionnement philosophique

2. Assurer la cohrence de sa pense

3. Prendre position de manire argumente

Se connaitre soi-mme et souvrir lautre

4. Dvelopper son autonomie affective

5. Se dcentrer par la discussion

6. Souvrir la pluralit des cultures et des convictions

Construire la citoyennet dans lgalit en droits et en dignit

7. Comprendre les principes de la dmocratie

8. Se reconnaitre, soi et tous les autres, comme sujets de droits

Sengager dans la vie sociale et lespace dmocratique

9. Participer au processus dmocratique

10. Contribuer la vie sociale et politique

Comptences prioritaires travailler dans les 8 types denseignement spcialis page 25

2

ANNEXES

A. Glossaire page 28

B. Fondements aux activits philosophiques et citoyennes page 30

C. Fiches-outils page 34

D. Bibliographie page 65

3

INTRODUCTION

Le dcret du 22 octobre 2015 dtermine lorganisation dun COURS et dune DUCATION la philosophie et la citoyennet dans les tablissements de l'enseignement primaire, ordinaire et spcialis, organis et subventionn par la Communaut franaise. Au sein des Pouvoirs Organisateurs de la FELSI, des disparits dorganisation existent selon que les PO proposent ou non diffrents cours philosophiques.

Le programme propos ici concerne les coles qui proposent uniquement le cours de morale non confessionnelle.

Il est aujourdhui diffus dans sa version de mise lessai, et ce pour une dure dun an dater du 1er septembre 2016.

C'est une priode durant laquelle les quipes ducatives peuvent se familiariser avec la dynamique, l'organisation et le contenu du nouveau programme. Cette priode permettra de lajuster en fonction des contributions internes ou externes et de l'actualit institutionnelle. Tout Pouvoir Organisateur, toute quipe ducative, tout enseignant dsireux de contribuer l'amlioration de ce document pourront sadresser la FELSI secretariat@felsi.eu Ce programme reprend certains lments du programme du cours de philosophie et de citoyennet rdig conjointement par la FELSI, le CECP et W-B E.

Lcole propose

morale ET religion(s)

OUI

Organisation dun COURS dducation la philosophie et

la citoyennet

Llve fait le choix dun cours de religion ou de morale :

1P Philo/Citoyennet (groupe classe) +

1P religion/morale

Llve ne choisit pas RLMo :

1P Philo/Citoyennet (groupe classe)

+

1P Philo/Citoyennet

NON

Organisation transversale dune EDUCATION

la philosophie et la citoyennet

mailto:secretariat@felsi.eu

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a) DUCATION la philosophie et la citoyennet Dispositions modificatives du dcret du 24 juillet 1997 Un nouveau chapitre Vbis rdig comme suit est insr dans le dcret du 24 juillet 1997 dfinissant les missions prioritaires de l'enseignement fondamental et de l'enseignement secondaire et organisant les structures propres les atteindre : CHAPITRE Vbis. - De l'ducation la philosophie et la citoyennet Article 60bis 1er. - Une ducation la philosophie et la citoyennet est dispense partir du 1er octobre 2016 dans les tablissements de l'enseignement primaire, ordinaire et spcialis, organis et subventionn par la Communaut franaise. Elle fait partie de la formation obligatoire et est soumise une valuation. L'ducation la philosophie et la citoyennet intervient dans la certification de la russite de l'lve chaque tape de son cursus dans l'enseignement obligatoire. 2. L'ducation la philosophie et la citoyennet est dispense sur base des rfrentiels inter-rseaux1 d'ducation la citoyennet viss l'Article 60ter du prsent dcret : [] b) Pour [] les tablissements de l'enseignement libre non confessionnel qui offrent exclusivement deux heures hebdomadaires de cours de morale non confessionnelle, dans le cadre des cours de la grille horaire raison de l'quivalent d'une priode hebdomadaire ou raison de 30 priodes minimum par an. L'ducation la philosophie et la citoyennet peut galement tre en partie complte, dans le cadre des priodes vises ci-dessus, sur base des rfrentiels viss l'article 60ter, par des activits ducatives citoyennes solidaires et culturelles dveloppes au sein ou l'extrieur de l'tablissement scolaire.

1 Rfrentiel inter-rseaux : Socles de comptences relatifs lDUCATION la philosophie et la citoyennet, 2016.

5

b) Principes gnraux Le programme dducation la philosophie et la citoyennet est articul autour :

du dcret du 14 mars 1995 relatif la promotion d'une cole de la russite dans l'enseignement fondamental ; du dcret Missions et des objectifs gnraux de lenseignement fondamental du 24 juillet 1997 ; du dcret du 24 mars 2006 relatif la mise en uvre, la promotion et le renforcement des Collaborations entre la Culture et l'Enseignement ; du dcret du 12 janvier 2007 relatif au renforcement de l'ducation la citoyennet responsable et active au sein des tablissements organiss ou

subventionns par la Communaut franaise ;

du dcret du 5 juin 2008 portant cration du Conseil suprieur de l'ducation aux Mdias et assurant le dveloppement d'initiatives et de moyens particuliers en la matire en Communaut franaise ;

du dcret du 22 octobre 2015 relatif lorganisation dun cours et dune ducation la philosophie et la citoyennet ; des Socles de comptences relatifs lducation la philosophie et la citoyennet (2016) ; de la Dclaration des Droits de l'Enfant du 20 novembre 1959 (rsolution 1386 de l'Assemble Gnrale des Nations Unies) ; soit le dcret du 31 mars 1994 dfinissant la neutralit de lenseignement de la Communaut, soit le dcret du 17 dcembre 2003 organisant la

neutralit inhrente l'enseignement officiel subventionn.

des projets ducatif et pdagogique de lenseignement libre subventionn non confessionnel.

Respect et mise en uvre du projet ducatif de la FELSI Le projet ducatif des Pouvoirs Organisateurs adhrant la Fdration des Etablissements Libres Subventionns Indpendants est celui des

tablissements denseignement libre subventionn non confessionnel qui sengagent poursuivre simultanment et sans hirarch ie les objectifs

gnraux des diverses formes de lenseignement en Communaut franaise :

promouvoir la confiance en soi et le dveloppement de la personne de chacun des lves/tudiants.

amener tous les lves/tudiants sapproprier des savoirs et acqurir des comptences qui les rendent aptes apprendre toute leur vie et

prendre une place active dans la vie conomique, sociale et culturelle.

prparer tous les lves/tudiants tre des citoyens responsables, autonomes, capables de contribuer au dveloppement dune socit

dmocratique, solidaire, pluraliste et ouverte aux autres cultures.

assurer tous les lves / tudiants des chances gales dinsertion et dmancipation sociale.

promouvoir la culture, en veillant la facult cratrice personnelle, en suscitant lapprentissage des divers moyens dexpressions et lanalyse des

messages quils vhiculent.

http://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/19069_000.pdfhttp://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/21557_021.pdfhttp://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/30655_003.pdfhttp://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/31723_000.pdfhttp://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/33413_001.pdfhttp://www.gallilex.cfwb.be/document/pdf/41979_000.pdfhttp://www.un.org/fr/documents/view_doc.asp?symbol=A/RES/1386(XIV)

6

Lensemble de ces objectifs suppose des dmarches ducatives et pdagogiques qui sinscrivent dans une ligne de conduite qui se veut conforme aux

principes dmocratiques.

Notre enseignement visera donc :

former llve/ltudiant au rle de citoyen conscient de ses droits et de ses devoirs dans une socit dmocratique et pluraliste au service de

lHomme;

favoriser par lexemple et expliciter clairement le respect des valeurs inhrentes au projet ducatif : lesprit de tolrance, lhonntet

intellectuelle, la plus grande objectivit possible, le rejet clairement justifi de tout recours explicatif des dogmes, largument dautorit,

lirrationnel ;

veiller respecter la libert de conscience et dexpression pour tous, pour autant que cette libert sinscrive dans le cadre du respect de la

Constitution, de la Dclaration Universelle des Droits de lHomme et des Conventions Internationales relatives aux Droits de lHomme, de la

Femme et de lEnfant ;

appliquer ces principes selon des mthodes pratiques de participation, propres faire agir les lves / tudiants dans le respect des principes

exposs ci-dessus, qui sous-tendront de mme les activits culturelles, sociales, folkloriques, sportives, artistiques, ludiques, etc., organises

linitiative des enseignants, des parents et des tudiants.

Chaque tablissement veillera :

instaurer une relation dcoute et de dialogue entre lquipe ducative et les lves/ tudiants ;

stimuler et entretenir le dsir dapprendre, aider llve / ltudiant spanouir, devenir un tre autonome et conscient, apte assumer ses

responsabilits humaines (notamment familiales, professionnelles et civiques) ;

favoriser les processus dautoapprentissage, qui supposent lappropriation des savoirs, des savoir-faire, des savoir-tre par les lves/ tudiants,

au rythme de chacun, dans un milieu ouvert o ils puissent tre acteurs de leur propre volution et de celle de la socit ;

privilgier linitiative, la recherche personnelle, le maniement des outils dapprentissages (techniques, documentation, ressources du milieu

extrieur) ;

crer les situations propres assurer la rencontre franche et confiante des vnements, des ides, des problmatiques nouvelles. Pour cela

chaque tablissement veillera mettre en place des modes de circulation de linformation au bnfice de toute la communaut ducative. Il

sattachera aussi sintgrer dans son environnement social, conomique, scientifique, artistique et culturel ;

saisir toutes les opportunits de dvelopper le potentiel cratif de chaque personnalit, tant dans les matires scolaires elles-mmes que dans les

activits extrascolaires.

7

Cette ducation la philosophie et la citoyennet rassemble des problmatiques auxquelles les lves des cycles 2, 3, 4 de lenseignement fondamental

sont ou seront confronts, individuellement et collectivement, dans diffrentes sphres de leur vie.

c) Deux composantes l'ducation la philosophie et la citoyennet

Composante 1 : Philosophie

Nous dfinissons la philosophie par ce qui la caractrise :

Son objet : lapprentissage de ltonnement, du questionnement, de linterprtation et de la rflexion sur le monde et lexistence humaine.

Son contenu : le type de ralit quelle vise connaitre : celle de la vie, de la condition humaine, du sens donner sa vie. Un contenu qui

interroge la faon dont on doit vivre le temps de sa vie, pour la vivre de la meilleure faon possible, individuellement et collectivement : la

recherche de lexactitude, de la vrit ; la rflexion sur le bon, le beau, le juste, le bien ; le questionnement sur le sens que l'on peut

donner la vie sous toutes ses formes...

Sa mthode : une mthode qui vise la construction des connaissances par lanalyse successive de positions distinctes, diffrentes. Une

mthode base sur la recherche de lexactitude de la pense, sur la recherche d'une vrit toujours en construction et remettre

constamment en question.

En philosophie, la vrit nest ni trouver, ni dcouvrir, elle est une chose produire (NIETZSCHE). Quand la connaissance lui est

soumise, la recherche de lexactitude et de la vrit devient un processus au cours duquel, les perspectives changent.

La mthode philosophique vise :

Lapprentissage de la critique dans le but de crer de nouvelles certitudes, de nouvelles vrits et de corriger les fausses vidences,

les illusions, les erreurs de jugement.

La prise de conscience de ses propres conditionnements, prsupposs, strotypes et prjugs et la prise de recul vis--vis de ceux-

ci.

La recherche de lerreur qui rside dans lacceptation tacite, inconsciente (ou des prjugs, des prsupposs).

Lanalyse de concepts et de notions qui permettent de mieux comprendre le monde, de distinguer les objets les uns des autres.

La rflexion et lanalyse de lambigut des concepts et des notions.

La dmonstration par des arguments et des dductions de ce qui est avanc, propos.

Le questionnement comme producteur d'une recherche de sens au sein de laquelle les enfants expriment leurs penses propres.

8

Sa finalit : un TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE

La philosophie vise la connaissance et la critique rationnelle de tous les savoirs (de toutes les opinions, les croyances).

Philosopher cest dcider de poser un autre regard sur les choses de la vie, cest tenter de connaitre ce quil y a au-del des vidences.

C'est comprendre et accepter que diverses reprsentations et interprtations du monde coexistent et peuvent tre la source, le moteur

d'enrichissements mutuels.

Composante 2 : Citoyennet

En date du 17 novembre 2011, les Gouvernements de la Wallonie et de la Fdration Wallonie-Bruxelles ont approuv un Plan dactions Droits de lEnfant (PADE) 2011-2014 relatif lapplication de la Convention internationale des droits de lenfant. La Convention internationale des droits de lenfant (CIDE) concerne tous les enfants, cest--dire toutes les personnes de moins de 18 ans. Les tats signataires sengagent raliser les droits de tous les enfants prsents sur leur territoire. La Convention consacre quatre grands principes :

La non-discrimination entre enfants.

La prise en considration de lintrt suprieur de lenfant.

Le souci du dveloppement de lenfant et son droit une vie digne.

La participation des enfants, cest--dire leur droit dexprimer leur opinion quant aux dcisions qui les concernent et de participer la vie sociale. Une attention prioritaire doit tre accorde aux enfants les plus vulnrables : les enfants spars de leur famille, les enfants en conflit avec la loi, les enfants porteurs de handicap(s), les enfants migrants Dans le respect de la CIDE, nous envisageons le concept de citoyennet selon ses diffrents aspects :

Aspect juridique : tre citoyen, cest possder un statut juridique, cest possder des droits (habiter lgalement sur un territoire, avoir un nom,

appartenir une nation, exercer son droit de vote).

Aspect identitaire : tre citoyen, cest prouver une ressemblance fondatrice avec dautres, qui donne lieu une conscience didentit qui

merge, travers les diffrences individuelles (sociales, ethniques, culturelles) qui caractrisent les individus dun mme groupe, dune mme

nation, dun mme monde.

Aspect pragmatique : tre citoyen, cest prendre des dcisions ensemble, cest devenir et tre partie prenante de projets, dentreprises, dactions

auxquelles on participe par diffrents biais : la prise de dcision, la participation et lengagement, la dlibration, la reprsentation prendre part

un dbat, une discussion dans lespace public.

http://cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/Binder1.pdfhttp://cohesionsociale.wallonie.be/sites/default/files/Binder1.pdf

9

Aspect critique : tre citoyen, cest examiner le bien-fond de notre savoir personnel et collectif. Cest tre en mesure de justifier et dexpliciter une

position, une perspective. tre citoyen, cest se questionner devant ce qui est, cest construire un savoir non immdiat, un savoir qui veut dpasser

les vidences, les opinions premires. Cest construire un savoir mdiatis par une rflexion approfondie.

La composante citoyennet vise :

la transmission non dogmatique dun hritage culturel existant et en constante volution dans son histoire et dans sa construction,

la projection dans le futur, cest--dire une ouverture sur les dfis actuels et nouveaux de notre socit et du monde (auxquels lhritage ne peut rpondre lui seul). Elle vise la capacit prsente et future, individuelle et collective dinfluencer la (sa) vie quotidienne, sociale, politique, conomique et dy tre impliqu.

Deux composantes INTERDPENDANTES

Le lien entre la philosophie et la citoyennet est lexercice dune libert soucieuse de saffirmer explicitement, libert prsupposant la capacit pour chaque homme dterminer souverainement ses valeurs, ses principes de pense, daction, ses projets partir dune rflexion approfondie de ses premires opinions, de ses vidences. Pouvoir agir cest CHOISIR librement, cest transformer ses choix en DCISIONS, cest AGIR en fonction de ses dcisions et tre prt assumer les consquences de ses actions. Lducation la philosophie et la citoyennet vise lexercice de choix conscients et libres, dans le respect de lgalit en droits et en dignit.

Nous la dfinissons donc par sa finalit : un TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE .

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d) Finalit

Un TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE : un rapport soi et lautre, un rapport au monde

Rduire les relations humaines un vivre ensemble nous semble un concept statique dans le sens o le vivre ensemble se rduit gnralement une paix sociale, une coexistence pacifique entre les individus dans une socit, dans le monde comme lcole2 . Un TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE est un concept dynamique, porteur despoir et dun avenir plus fcond. TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE lcole, cest reconnaitre chacun tel quil est et pour ce quil est dans le cadre dune dmarche intriorise et intgre par chacun. TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE lcole, cest changer ensemble, cest construire ensemble un lieu, une socit o il fait bon vivre . Cest choisir et raliser des actions collectives. Cest pour chaque enseignant, pour chaque membre de lquipe ducative et pour chacun des partenaires de lcole, OSER cder aux jeunes quils duquent, une part de leur pouvoir. Cest oser se lancer, ensemble, dans laventure de projets davenir meilleur, cest offrir au monde de demain, des jeunes citoyens dsireux de mettre profit toutes leurs comptences au service dune socit, dun monde plus juste, plus solidaire, plus respectueux et bienveillant envers chaque chacun. Lducation la philosophie et la citoyennet amne llve prendre conscience que lautre lui permet de dvelopper et denrichir sa pense, prendre conscience que sa comprhension du monde nest pas un rapport de concurrence, de domination mais bien un rapport citoyen. Elle amne llve mettre en uvre ce rapport o le citoyen est lindividu qui se constitue, qui se construit au travers de lautre, des autres, au travers de la socit et du monde auquel il appartientce rapport o llve vit un TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE .

Nous entendons par un TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE , la construction de lindividu en tant qutre unique (UNICIT / SINGULARIT) en interaction avec les autres (DIVERSIT / UNIVERSALIT) face aux problmes communs de lexistence (problmes politiques, sociaux, conomiques, environnementaux, culturels). Lducation la philosophie et la citoyennet est porteuse dans son fonctionnement et dans ses pratiques pdagogiques de cet apprentissage essentiel. Par ailleurs, elle participe pleinement au dveloppement global de lindividu dans ses diffrentes dimensions : socioaffective, cognitive, perceptive et psychologique.

2 Rseau Ide avec le soutien de la Communaut franaise

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PROGRAMME

Ce programme dducation la philosophie et la citoyennet pour le fondamental est conforme au rfrentiel inter-rseaux Socles de comptences

qui prsente de manire structure les comptences de base exercer jusqu'au terme des huit premires annes de l'enseignement obligatoire et celles qui

sont maitriser la fin de chacune des tapes de celles-ci parce qu'elles sont considres comme ncessaires l'insertion sociale et la poursuite des

tudes (Dcret Missions Article 5. 2).

Il ne prsente que les comptences travailler spcifiquement aux tapes I et II (cycles 2, 3 et 4). Elles sont mises en lien avec les diffrents domaines dapprentissage dans lesquels elles peuvent tre travailles.

* Certaines comptences spcifiques lducation la philosophie et la citoyennet font appel un vocabulaire utilis dans un sens prcis. Celui-ci est signal par un astrisque qui renvoie au glossaire en annexe. Savoirs incontournables Parmi les multiples savoirs inhrents aux comptences vises, quelques-uns ont t explicitement identifis comme incontournables (voir Socles de comptences) pour tous les lves au terme du tronc commun (tape III, au secondaire). Si ces savoirs savrent incontournables au terme du tronc commun, il parait pertinent davoir pu les aborder au terme de lenseignement primaire en fonction des spcificits des lves. Dans lenseignement spcialis Extrait de la circulaire n 2955 du 11/12/2009 : Le continuum pdagogique dans l'enseignement spcialis : suivi harmonieux de la scolarit de tout lve. [...] Il sagit de dterminer des balises dans le but den faire un enseignement adapt aux besoins spcifiques de chaque lve. Les professionnels de lducation spcialise ont pour tche spcifique de veiller dvelopper des parcours dapprentissages en fonction des aptitudes, des difficults et des dficiences rencontres chez les lves. [...] Des comptences disciplinaires et transversales sacquirent au cours des activits ; la production finale est source de satisfaction et de valorisation de chacun. Il est important de cibler le dveloppement des comptences de chaque lve quel que soit le type denseignement dans lequel il se trouve.

Voir la page 25

12

Lecture des tableaux

Deuxime cycle De 5 8 ans

Troisime cycle De 8 10 ans

Quatrime cycle De 10 12 ans

Sensibilisation lexercice de la comptence s

Travail de la comptence T

Certification de la comptence en fin de cycle C

Entretien de la comptence E

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Construire une pense autonome et critique Lducation la philosophie et la citoyennet doit permettre aux lves de questionner ce qui leur semble vident ainsi que de se poser des questions de

sens et/ou de socit. Ce questionnement doit les conduire laborer progressivement une pense autonome, argumente et cohrente. travers la

rflexion critique, ils apprendront prendre position sur une srie de questions controverses.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

1. laborer un questionnement philosophique*

1.1. partir de ltonnement, formuler des questions porte philosophique

Formuler son tonnement propos de situations, de problmes, etc., et en dgager une question pouvant servir de base une rflexion de type philosophique

s T T

Formuler une question pouvant servir de base une rflexion de type philosophique T C

Questionner* la question, la dcomposer en sous-questions et la relier dautres questions T T

1.2. Interroger diffrentes ressources* pour tayer le questionnement

Identifier lintrt de se rfrer des ressources T T T

Se rfrer diffrentes ressources philosophiques, scientifiques, littraires, culturelles s T T

1.3. Recourir limagination pour largir le questionnement Exprimer un questionnement partir de limaginaire T T T

Questionner la ralit partir dalternatives s T T

MOR. Identifier les strotypes et les prjugs. Observer une uvre dart en mettant des hypothses personnelles, en coutant celle des autres, en recherchant lide dominante de lauteur. F. Elaborer des significations partir de documents oraux, audiovisuels, crits. Sexprimer pour dcrire, comprendre, imaginer. Se servir du langage comme instrument dinvestigation et de reprsentation de la ralit. Pouvoir utiliser les diffrentes formes de messages crits pour sinformer, comprendre, imaginer. Sc. A travers la dmarche scientifique, observer, sinterroger et mettre des hypothses. Les tres vivants voluent.

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Les hommes interfrent sur leur environnement. H/G. Comprendre les interactions entre lhomme et son environnement (humain et gographique). Identifier les causes et consquences des actions humaines. Baser son information sur une grande varit de documents et de sources. Les comparer, cerner leurs critres de validit.

15

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

2. Assurer la cohrence de sa pense

2.1. Reconstruire des concepts* lis la philosophie et la citoyennet

Proposer des exemples et des contre-exemples dun concept* pour en dgager la signification s T C

Identifier* les diffrentes significations dun concept* en fonction du contexte T T

2.2. Construire un raisonnement logique

Formuler ses ides T T T

Formuler et organiser ses ides de manire cohrente T T T

Passer du particulier au gnral, du gnral au particulier s T C

Reprer une contradiction s T T

Identifier* des gnralisations abusives s T C

Illustrer son raisonnement par des exemples C E E

Reprer diffrentes implications dun jugement* s T T

2.3. valuer* la validit dun nonc, dun jugement*, dun principe Identifier* ce que lon tient pour vrai, pour bien, pour juste, pour beau, pour bon T T T

Distinguer les noncs descriptifs, normatifs, expressifs (Le vrai, le juste, le bien, le beau, le bon) s T T

Reconnaitre* quun nonc, quun jugement, quun principe, etc., nest pas infaillible s T T

MOR. Acqurir des techniques dexpression orale et dargumentation. Discerner les strotypes, sen dgager. F. Sexprimer pour saffirmer, changer, argumenter. Apprendre maitriser lcrit pour organiser la pense. Elaborer des significations. Ragir un document, en interaction ventuelle avec dautres, en distinguant lessentiel de laccessoire, le rel de limaginaire, le vrai du faux. Sc. Construire une pense autonome et critique travers une dmarche scientifique rigoureuse. Proposer des dmarches personnelles, formuler des hypothses, sengager dans des processus de vrification de celles-ci. Effectuer des exprimentations contradictoires. Reconnaitre les limites de validit dune seule exprimentation.

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H/G. Envisager ltude de lenvironnement sous le double angle espace-temps. Identifier les causes et consquences des actions humaines.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

3. Prendre position de manire argumente

3.1. Se donner des critres pour prendre position

Distinguer diffrents critres pour prendre position (intrt personnel, particulier, gnral ; valeurs, normes)

T C

3.2. Se positionner

Identifier* diffrentes positions possibles T T T

Identifier* diffrentes positions possibles et leurs consquences s T T

Formuler une prise de position, notamment sur le plan thique s T T

Relier une prise de position ou une action des raisons s T T

3.3. valuer* une prise de position Distinguer actes, positions et personnes T T C

Distinguer intentions, actions et consquences s T T

MOR. Oser sexprimer, poser des questions. Donner un avis et le justifier. Exposer un point de vue, exprimer une ide, la dfendre. Trouver des arguments pour dfendre un point de vue contradictoire. Interroger les diffrents possibles suite un conflit. F. Sexprimer pour changer, pour argumenter. Adapter la parole au contexte. Apprendre maitriser lcrit pour se faire comprendre et pour dfendre un point de vue. H/G. Identifier Les causes et consquences des actions humaines. Emettre un commentaire critique.

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Se connaitre soi-mme et souvrir lautre Vivre ensemble dans lharmonie et le respect suppose le dveloppement de la connaissance et de lestime de soi afin de favoriser louverture lautre par le

dcentrement et la discussion. Au travers de la reconnaissance de la diversit des valeurs, normes, convictions et cultures, les lves apprendront largir

leur propre perspective, souvrir la diffrence et senrichir mutuellement.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

4. Dvelopper son autonomie affective*

4.1. Rflchir sur ses affects et ceux des autres

Percevoir, exprimer ou maitriser la peur, la colre, la joie, la tristesse, la surprise, le dgout T T T

Identifier*, exprimer ou maitriser la honte, la fiert, lmoi amoureux, la jalousie, lindignation, la culpabilit

s T T

4.2. Renforcer son estime de soi, ainsi que celle des autres

Identifier* ses atouts et ses limites T T T

Sappuyer sur ses atouts et les dvelopper s T T

Identifier* les atouts et limites des autres T T T

Sappuyer sur les atouts et russites des autres s T T

4.3. Prserver son intimit, en ce compris son intgrit physique et psychique Prendre conscience de son intimit T T T

Exprimer ses limites et respecter celles des autres s T T

Savoir dire non T T T

Se fier lautre avec prudence, ventuellement sur les rseaux sociaux s T T

4.4. Diffrencier besoins et dsirs Distinguer ses besoins et ses dsirs T T T

Dterminer et valuer ses besoins et ses dsirs s T T

Identifier* les besoins et les dsirs des autres s T T

MOR. Connaitre les grandes motions : le plaisir, la peur, la tristesse, la colre. Les maitriser, les grer, oser les manifester. Exprimer ses sentiments en fonction de la situation.

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Grer les conflits. Prendre conscience de ses besoins et pouvoir les exprimer. Adopter une attitude adquate face au ressenti des autres, partager leurs motions, faire preuve dempathie. Se dcouvrir et dcouvrir autrui par lducation artistique. Prendre conscience de son volution physique, psychique et morale et de ses implications. Sc. Les tres vivants reoivent des informations grce aux organes de sens et ragissent, sadaptent.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

5. Se dcentrer par la discussion

5.1. couter lautre pour le comprendre

couter lautre sans linterrompre T T T

Questionner lautre pour obtenir des prcisions s T T

Tenir compte de ce que lautre dit T T T

Rpondre ce que lautre a dit s T T

5.2. Elargir sa perspective

Identifier la perspective depuis laquelle on parle T T

F. Maitriser le langage et ses usages : exposer, expliquer, discuter, convaincre en situation de discussion collective / se confronter des points de vue diffrents /anticiper la comprhension de son message par dautres. Orienter sa parole et son coute en fonction de la situation de communication, en pratiquant une coute active, en utilisant des procds linguistiques qui garantissent la relation (courtoisie, tours et temps de parole, rles ) H/G. Le mode de vie des gens selon lespace habit, une poque dtermine

19

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

6. Souvrir la pluralit des cultures et des convictions

6.1. Reconnaitre* la pluralit des valeurs

Identifier* ce qui compte pour soi et ce qui compte pour les autres T T T

Dgager les valeurs sous-jacentes aux prfrences s T C

Hirarchiser des valeurs s T

6.2. Reconnaitre* le rle et la pluralit des normes

Identifier* les usages et les rgles de vie T T T

Distinguer usages, rgles de vie, lois s T C

Identifier* le rle des usages et des rgles de vie C E E

Expliciter le rle des usages, rgles de vie, lois T T C

Identifier les convergences et les divergences dans les usages et les rgles de vie s T T

6.3. Reconnaitre la diversit des cultures* et des convictions* Dcouvrir la diversit des cultures* et des convictions

Interroger la signification de pratiques culturelles et convictionnelles

MOR. Analyser son mode de vie et celui des autres, les diffrentes sortes de familles. Sinformer sur les conditions de vie. Analyser les ressemblances et les diffrences culturelles et philosophiques. Prendre conscience de la richesse de la multiculturalit. Etre curieux de lautre, diffrent, et du monde qui nous entoure. Accepter les diffrences mais refuser lextrmisme. H/G. Souvrir dautres cultures et dautres valeurs. Le mode de vie des gens selon lespace habit, une poque dtermine. Baser son information sur une grande varit de documents et de sources.

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Construire la citoyennet dans lgalit en droits et en dignit

Lducation la philosophie et la citoyennet entend favoriser la capacit de vivre ensemble dans une socit dmocratique et interculturelle. cette fin,

chaque lve doit tre en mesure didentifier les valeurs, les rgles, les principes, les droits et les devoirs inhrents toute socit dmocratique. Il prendra

conscience de ses propres droits comme de la ncessit de respecter ceux des autres.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

7. Comprendre les principes de la dmocratie

7.1. Reconnaitre* tout citoyen comme auteur et bnficiaire de la loi*

Expliquer limportance davoir des rgles qui garantissent les liberts T T T

Se reconnaitre comme citoyen s T T

Comparer dmocratie et dictature s T C

7.2. Expliquer lgalit devant la loi*

Identifier* qui sappliquent les rgles T T T

Interroger lquit* et limpartialit des rgles s T T

7.3. Distinguer les diffrents pouvoirs*, leur champ dapplication et leurs rles respectifs

Identifier* la rpartition des pouvoirs* dans son environnement proche T T T

Diffrencier les pouvoirs* lgislatif, excutif et judiciaire s T C

Comprendre les raisons de la sparation des pouvoirs* politique et religieux T T

MOR. Observer les diffrents modes dorganisation sociale. Comprendre le fonctionnement de la socit dans laquelle lon vit. Sinformer sur lorganisation politique de sa commune, de notre pays, de lEurope, dautres pays. Sinformer sur les problmes dimmigration. Comprendre les principes de libert dexpression, libert de la presse, lections dmocratiques. Comparer les processus dmocratiques.

21

H/G. Le mode de vie des gens diffrentes poques. Selon les intrts et circonstances vcues par le groupe, se documenter sur la colonisation, la dcolonisation/lcole gratuite et obligatoire/le suffrage universel/la Belgique fdrale dans le monde actuel/la construction europenne/ les migrations.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

8. Se reconnaitre, soi et tous les autres, comme sujets de droits

8.1. Exercer ses droits et ses devoirs dans le respect des autres

Apprhender limportance de la rciprocit T T T

Se rfrer la Convention Internationale des Droits de lEnfant s T T

Reconnaitre* lautre comme un alter ego T T T

Interroger la rciprocit et lgalit de traitement s T T

Apprhender les notions de droits et de devoirs C E E

Justifier* les limites de sa libert par la reconnaissance de celle des autres s T T

8.2. S'opposer aux abus de droits et de pouvoir

Identifier le mpris, lhumiliation et la maltraitance C E E

Identifier le mpris, lhumiliation et la maltraitance et sy opposer T T T

Identifier* des situations de transgression de la Convention Internationale des Droits de lEnfant s T C

tre capable dappeler laide T T T

Identifier* et mobiliser les personnes qui peuvent aider s T T

MOR. Respecter les rgles de vie la maison, lcole, dans lespace public. Elaborer des rglements de classe, dcole, Dcouvrir les problmes thiques (don dorgane, contraception, euthanasie,) Prendre conscience des strotypes masculin / fminin. H/G. Le mode de vie des gens selon lespace habit (ville, campagne).

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Sengager dans la vie sociale et lespace dmocratique Lducation la philosophie et la citoyennet doit permettre chaque lve de participer activement au processus dmocratique ainsi que de contribuer

la vie sociale et politique. cette fin, les lves seront amens prendre position, notamment par le dbat collectif, sur diverses questions de socit et

sengager au profit des causes quils jugent importantes. Les lves intgreront limportance de dbattre du bien commun et dy contribuer par des actions

collectives. Ils valueront galement limpact de leurs gestes quotidiens.

5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

9. Participer au processus dmocratique

9.1. Se prparer au dbat

laborer les rgles du dbat T T T

Construire le cadre du dbat (rgles, objet et finalit) s T T

Assumer diffrents rles s T T

Identifier diffrents rles T T T

Mobiliser des ressources s T T

9.2. Dbattre collectivement

noncer des arguments T T T

Confronter, articuler et intgrer les arguments s T T

Proposer des alternatives s T T

Dgager les ides significatives du dbat T T C

Poser un regard rtrospectif sur le droulement du dbat, notamment en regard des rgles fixes T T T

Poser un regard rtrospectif sur le droulement du dbat, notamment en ce qui concerne le respect des rgles et des diffrents rles

s T T

9.3. Dcider collectivement Lgifrer : construire et amnager des rgles de vie au sein de la classe T T T

Lgifrer : construire et amnager des rgles de vie au sein de lcole s T T

Organiser et participer llection de reprsentants s T T

Suivre le travail de ses reprsentants s T T

Dfinir un projet commun T T T

23

Dfinir un projet commun et les moyens de le mettre en uvre s T T

Identifier diffrents processus de dcision (consensus, compromis) T T C

MOR. Elaborer des rgles respecter lors dun dbat, dune discussion. Exprimenter diffrents processus de prises de dcision. F. Dcouvrir les fonctions de lcrit : qui permet dagir. Sc. Un milieu est un systme en quilibre fragile. Les tres vivants dun mme milieu dpendent les uns des autres.

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5 8 ans

8 10 ans

10 12 ans

10. Contribuer la vie sociale et politique

10.1. Prendre en compte les interdpendances locales et globales en matire politique, sociale, conomique, environnementale et culturelle

Identifier des interdpendances au sein des socits T T

Identifier limpact de ses comportements en regard de ces interdpendances T T

10.2. Cooprer

Se coordonner, sentraider, solliciter de laide pour soi et pour les autres T T C

10.3. Assumer des responsabilits individuelles et collectives Prendre une part active un projet commun T T T

Sorganiser pour raliser un projet commun s T T

Dterminer et raliser des tches utiles la vie de la classe T T T

Assumer des tches et des rles au sein de la classe T T T

10.4. Imaginer une socit et/ou un monde meilleurs Se reprsenter une socit et/ou un monde meilleurs T T T

Esquisser des perspectives damlioration de la socit s T T

MOR. lutter pour le respect de la dignit humaine. Simpliquer dans le changement des choses. Prendre part des actions qui contribuent la protection de lenvironnement. Participer laction dune uvre de solidarit. Sc. Un milieu est un systme en quilibre fragile. Les tres vivants dun mme milieu dpendent les uns des autres. Les hommes interfrent sur leur environnement. H/G. Lindividu peut participer des modifications de lenvironnement humain et gographique. Cerner les responsabilits et les comptences propres diffrents nouveaux de pouvoirs, dans lcole, les entits fdres, le pays, lEurope.

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Comptences prioritaires travailler dans les 8 types denseignement spcialis

Comptences transversales travailles au travers de lducation la philosophie et la citoyennet

Enseignement de type 1 : enfants ou adolescents

prsentant un retard mental lger

Enseignement de type 2 : enfants ou adolescents

prsentant un retard mental modr svre

Enseignement de type 3 : enfants ou adolescents

prsentant des troubles du comportement

Enseignement de type 4 : enfants ou adolescents

prsentant des dficiences physiques

Des comptences transversales

- Dvelopper une scurit affective et laffirmation de soi au niveau relationnel ; - Dvelopper des repres pour sintgrer dans la vie sociale : repres spatio-temporels et rgles de vie en socit ; - Dvelopper le sens critique : pouvoir prendre position ; - Dvelopper un raisonnement logique en lien avec le transfert des apprentissages dans des situations trs concrtes (aller vers un niveau maximal dabstraction). -

Des comptences disciplinaires

Dans lenseignement fondamental, on se rfre au programme de lenseignement ordinaire ou son adaptation en fonction du niveau et du rythme des acquis individuels.

Dans lenseignement secondaire, on se rfre aux programmes et/ou rfrentiels de la forme denseignement frquente par llve.

Des comptences transversales

- Construire lidentit et les relations : prendre conscience de soi et des autres, de la possibilit dtre quelquun parmi les autres ; - Dvelopper :

la communication : donner des moyens de communication verbale et non verbale pour communiquer ses besoins, ses motions pour apprendre ;

lautonomie : fonctionnelle, affective, sociale et de pense (pouvoir se dire ) ;

des comptences lies la sant, la vie affective, sexuelle et corporelle ;

la structuration et lorganisation spatiales et temporelles ;

la scurit : viter de se mettre, de mettre les autres en danger.

Des comptences disciplinaires

Dvelopper toute comptence disciplinaire de manire concrte et motivante, en relation directe avec le quotidien, la vie courante, la vie professionnelle

Des comptences transversales

- (Re)construire lestime de soi (combattre le sentiment dchec) et lacceptation de ses difficults, de ses troubles (les identifier, les grer, les surmonter, les compenser) ; - Dvelopper des comptences lies, entre autres, lautogestion (construction et fonctionnement de soi) et la construction de relations positives avec les autres ; - Proposer des raisonnements logiques cohrents pour viter le pige de lenvahissement affectif ; - Dvelopper des repres stables, cohrents, scurisants et structurants permettant danticiper les consquences situationnelles ; - Construire et dvelopper des moyens de communication pour aider llve sortir de la relation conflictuelle (crer un espace de parole) ; - Donner des moyens pour communiquer ses besoins, ses motions pour apprendre.

Des comptences disciplinaires

Dans lenseignement fondamental, on se rfre au programme de lenseignement

Des comptences transversales

- Construire son identit et ses relations partir de son handicap ; - Apprendre maitriser le temps et lespace autrement ; - Dvelopper :

des comptences lies la sant, la vie affective, sexuelle et corporelle ;

la communication : donner des moyens de communication verbale et non verbale pour communiquer ses besoins, ses motions pour apprendre ;

lautonomie : fonctionnelle (apprendre se dbrouiller, mais aussi demander de laide si ncessaire), affective, sociale (tre non valide dans un monde de personnes valides) et de pense (pouvoir se dire ) ;

la scurit : viter de se mettre, de mettre les autres en danger.

Des comptences disciplinaires

Dans lenseignement fondamental, on se rfre au programme de lenseignement ordinaire ou son adaptation en

26

ordinaire ou son adaptation en fonction du niveau et du rythme des acquis individuels.

Dans lenseignement secondaire, on se rfre aux programmes et/ou rfrentiels de la forme denseignement frquente par llve.

fonction du niveau et du rythme des acquis individuels.

Dans lenseignement secondaire, on se rfre aux programmes et/ou rfrentiels de la forme denseignement frquente par llve.

Enseignement de type 5 : enfants ou adolescents

malades et/ou convalescents

Enseignement de type 6 : enfants ou adolescents

prsentant des dficiences visuelles

Enseignement de type 7 : enfants ou adolescents

prsentant des dficiences auditives

Enseignement de type 8 : enfants ou adolescents

prsentant des troubles des apprentissages

Des comptences transversales

- Intgrer un statut de malade au sein de la construction de soi et des relations avec les autres : pouvoir garder galement son statut dapprenant ; - Se construire de nouveaux repres provisoires lis aux contraintes de la maladie et de lhospitalisation ( court, moyen ou long terme) ; - tre accompagn dans son statut dhumain, dlve gravement malade avec la possibilit dtre confront avec la mort dans un avenir plus ou moins proche ; - Garder une communication sociale avec le monde extrieur (ses copains dcole) ; - Amplifier l'autonomie affective et de pense pour compenser le manque dautonomie fonctionnelle et sociale ; - Dvelopper la scurit affective.

Des comptences disciplinaires

Dans lenseignement fondamental, on se rfre au programme de lenseignement

Des comptences transversales

- Prendre conscience de soi et des autres par les autres sens que la vue ; - Adopter des comportements sociaux adquats ; - Dvelopper :

des repres spatio-temporels par d'autres moyens que le canal visuel ;

la communication : prendre conscience des possibilits dentrer en communication sans le support de la vue ;

lautonomie : tre le plus autonome possible dans un monde de voyants ;

la scurit en tenant compte du handicap visuel ;

lutilisation dun matriel spcifique : les manuels scolaires en Braille, le support informatique, la TV loupe (pour les malvoyants), le ballon sonore pour jouer au torball (sport cr pour les non-voyants)

Des comptences transversales

- Construire son identit avec lidentification de ses motions (les grer, les communiquer) ; - Dvelopper la structuration spatio-temporelle et son vocabulaire spcifique ; - Dvelopper la mentalisation et la prise de conscience de son fonctionnement (mtacognition) ; - Sapproprier un des moyens de communication verbale et non verbale : mthodes gestuelles (la langue des signes, le franais sign) et mthodes oralistes, mouvements des lvres appuys par des gestes prcisant la lecture labiale, lA.K.A. (Alphabet des Kinmes Assists) ou le L.P.C. (Langage Parl Complt) ; - Dvelopper des relations positives, stables avec des moyens de communication diversifis et adapts ; - Dvelopper lautonomie affective, sociale et de pense par lutilisation dun vocabulaire adquat : avoir des mots pour le dire, pour se dire ;

Des comptences transversales

- (Re) construire lestime de soi (combattre le sentiment dchec par un soutien affectif) et lacceptation de ses difficults, de ses troubles (les identifier, les grer, les surmonter, les compenser) ; - Encourager lautovaluation ; - Construire la structuration spatiotemporelle ; - Dvelopper la pense logique et son transfert dans toute situation concrte ; - Compenser par des moyens orthopdagogiques spcifiques :

les difficults dattention, de concentration, de mmoire,

la lenteur, la fatigabilit. Des comptences disciplinaires

Particulirement dans ce type denseignement, la diversit des troubles implique une approche personnalise et individualise des apprentissages. Dans lenseignement primaire, on se rfre au programme de lenseignement ordinaire qui est adapt en fonction du niveau et du rythme des acquis individuels. La prsence de troubles

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ordinaire ou son adaptation en fonction du niveau et du rythme des acquis individuels.

Dans lenseignement secondaire, on se rfre aux programmes et/ou rfrentiels de la forme denseignement frquente par llve.

Des comptences disciplinaires

Dans lenseignement fondamental, on se rfre au programme de lenseignement ordinaire ou son adaptation en fonction du niveau et du rythme des acquis individuels.

Dans lenseignement secondaire, on se rfre aux programmes et/ou rfrentiels de la forme denseignement frquente par llve.

- Apprendre se sentir en scurit dans un monde conu pour les entendants : la scurit routire et domestique

Des comptences disciplinaires

Idem type 6

instrumentaux et de troubles dapprentissage demande de privilgier certaines mthodologies et la mise en place doutils et de rfrentiels adapts.

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ANNEXES

A. Glossaire

Les termes marqus dun astrique dans les comptences sont dfinis ci-dessous (extrait du document Socles de comptences - [cours et ] ducation la

philosophie et la citoyennet Enseignement fondamental et premier degr de lEnseignement secondaire Fdration Wallonie-Bruxelles juin 2016)

Autonomie affective Capacit de ne pas tre domin par ses affects et ses dsirs, de les rguler par la raison. Culture Ensemble de rgles, pratiques et convictions partages par un groupe de personnes et sinscrivant dans une certaine continuit historique. Concept Ide abstraite et gnrale qui runit les caractres communs tous les lments appartenant une mme catgorie3. Conviction Croyance ferme et assure dans la validit dune thse, dune position descriptive, thique ou mtaphysique. valuer Soupeser la valeur ou la validit de certains arguments ou comportements. Identifier Activit cognitive qui consiste, aprs avoir repr les caractristiques du concept ou de la notion tudie, les formuler, selon la maturit cognitive, en extension (ex : 1, 3, 5) ou en comprhension (ex : nombre entier qui nest pas divisible par deux) de manire dfinir le concept ou la notion tudie. Jugement Attribution dune qualification un fait, une personne, une ide, un concept Justifier Activit qui vise donner les raisons dun acte, dune prise de position ou dun principe

3 Pratique de la philosophie de A Z, Paris, Hatier, 1994.

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Loi Ensemble des rgles juridiques rgissant les comportements. Perspective Vue que lon a sur quelque chose depuis la position que lon occupe. Pouvoir Source de rgles, de contraintes ou dinfluence. Questionnement philosophique Questionnement qui touche au sens ou la validit (descriptive, normative, esthtique) et dont la rponse ne simpose pas avec vidence. Questionner Sinterroger sur lorigine, lexistence, le bienfond ; chercher en savoir plus, comprendre mieux. Reconnaitre Attitude qui consiste attribuer quelque chose ou quelquun une caractristique ou un droit. Ressource Personne, rfrence, association, document, etc., sur lequel llve peut sappuyer pour construire sa pense.

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B. Fondements aux activits philosophiques et citoyennes

Quelle que soit lapproche privilgie, toute approche ncessite la mise en place par lenseignant de fondements relatifs aux diverses activits

philosophiques et citoyennes :

La parole, la prise de parole (Fiche outil n 1)

Un cadre rglementaire et dmocratique : la participation institue (Fiche outil n 2)

Une thique de la discussion (Fiche outil n 3)

Les diffrents domaines prciss dans le programme serviront de support dclencheur des questionnements de diffrents types :

Des questions porteuses de sens philosophique

Critres essentiels4

Elles se posent tout le monde, on est tous concerns par elles un jour ou lautre. Elles peuvent toujours se poser nouveau, elles ne sont jamais dfinitivement rsolues. Elles imposent un choix souvent difficile, un engagement ; elles ont des consquences sur la vie personnelle. Elles rclament une argumentation, un raisonnement, un dbat, et une rflexion sur ce que lon sait. Chaque rponse met en jeu un ensemble

dautres rponses, formant un tout li. Elles sont abstraites et interrogent un concept : quest-ce que signifie ? Quest-ce que ?

Elles slaborent autour des causes et des consquences : do vient ? Que va-t-il arriver si ?

Elles remettent en questions des acquis, des traditions, des prjugs, des us, des coutumes : est-il vrai que ? Pourquoi pense-t-on que ?

Pourquoi dit-on que ?

Elles recherchent des justifications des noncs : pourquoi dis-tu cela ? Quelle est la raison qui te permet de dire que ?

Elles recherchent des critres : sur quoi est base cette rgle, cette norme ? Quest-ce qui te permet de classer ces ides en ?

Elles recherchent des nuances ou des relations entre des concepts : quelles sont les diffrences et les ressemblances entre X et Y ?

Elles visent transformer une perspective : Et si tu tais au lieu dtre que dirais-tu, que ferais-tu ?

4 DANIEL Marie-France, Pour lapprentissage dune pense critique au primaire, Col. ducation-Intervention, Ed. Presses de lUniversit du Qubec, 2005 ROLLIN F., Lveil philosophique, UNAPEC, Paris, 1982

31

Elles tendent vers la catgorisation des rgles, des droits, des devoirs, des valeurs : est-ce une obligation, une interdiction, une

possibilit ?

Elles touchent lessence des choses , elles interrogent le pourquoi, le sens, lexistence, la valeur. Elles remettent en cause ce que lon tient habituellement pour vrai, lvidence.

Des questions dordre thique, mtaphysique, pistmologique, politique, esthtique

Ethique : par rapport au bien, au lgitime

Quest-ce quun ami, un copain ?

Doit-on toujours dire la vrit ? Peut-on parfois mentir ?

Peut-on ne pas tre raciste, violent ? A-t-on le droit d'tre raciste ?

A-t-on le droit de tout dire, de tout faire ?

Est-ce la mme chose de dire un mensonge un enfant qu un adulte ?

Faut-il toujours obir la loi ? Une loi est-elle toujours bonne ?

Comment bien choisir ses actions ?

Toutes les valeurs se valent-elles ? Dois-je dfendre mes valeurs ?

Mtaphysique : par rapport au sens de la vie, de lexistence

Pourquoi suis-je au monde ? Pourquoi suis-je moi ?

Pourquoi les enfants ont-ils parfois envie de grandir vite ? Cest quoi grandir ?

Quest-ce qutre vieux ?

Les animaux pensent-ils ?

Pourquoi papy est-il mort ? Que se passe-t-il aprs la mort ?

Etre libre, est-ce faire ce que je veux ?

Quest-ce que rflchir , quest-ce qu avoir des choses plein la tte ?

...

Epistmologique : par rapport la connaissance, la recherche de la vrit, de lexactitude, la manire de faire la preuve, la prtention la validit

Quest-ce quavoir raison ?

Quest-ce que le beau, le laid, le juste, linjuste ?

Quest-ce quune chose vraie ? Quest-ce que je tiens pour vrai ?

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Faut-il penser ? Cest quoi penser, penser bien, penser juste ?

A quoi cela sert-il dapprendre lhistoire, les mathmatiques, les sciences ?

A quoi cela sert-il dapprendre philosopher, discuter, dbattre ?

Quest-ce quune loi, une rgle, une valeur ?

Quelle est la diffrence entre penser, croire et savoir ?

Politique : par rapport au juste, au lgal, au droit

Comment faire pour accueillir de nouveaux habitants dans notre village ?

Peut-on vivre sans la police ?

Comment fait-on des lois, des lois justes, des lois bonnes pour chacun, pour tous ? Les lois sont-elles utiles ?

Quel est le rle de la loi dans le respect des liberts de chacun ?

Comment laborer la Charte de nos droits et devoirs lcole ? Comment prciser les rgles de fonctionnement du travail en groupe ?

Les plus forts ont-ils toujours raison ? La majorit lemporte-t-elle toujours ? Que fait-on des avis minoritaires ?

Y a-t-il des guerres justes ?

Quest-ce quun citoyen ? Quel est son rle ? A quoi reconnait-on un citoyen ?

Esthtique : par rapport la sensibilit, au beau

Quel est le rle de l'art ?

Lart est-il utile, futile ? Est-il un luxe ?

Suivre ou pas la mode ?

Des questions socialement vives

Nous entendons par questions socialement vives , des questions qui sont en bute des dbats socitaux souvent polmiques, qui sont considres

comme des enjeux pour notre socit, notre monde actuel et advenir, qui font souvent lobjet dun traitement mdiatique, qui font ressurgir les

traces de blessures du pass

Les questions socialement vives conduisent gnralement lutilisation, lanalyse de documents contradictoires sur le sujet abord, lanalyse de

documents scientifiques et mdiatiques, la mise en place de dbats, de discussions controverss (documents adapts au niveau des lves).

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Ces questions peuvent tre :

- locales : par exemple : le plan Maya dans ma commune, linstallation doliennes sur notre territoire, un projet de construction

dhabitations proches dune zone protge ;

- globales : par exemple : la pollution, les changements climatiques, lolien, la mondialisation, la solidarit, lquit, lutilisation et

lpuisement des ressources naturelles Quel type de voiture pollue le plus ? Quel type de voiture devrait acheter X sil veut respecter notre

environnement ?

Pratiques philosophiques et citoyennes

Pratiques langagires Au regard des finalits lies lducation la philosophie et la citoyennet, le langage, la parole, lacte de parole occupent une place essentielle dans les

pratiques proposes.

Les pratiques langagires orales ( vise philosophique et citoyenne dans le cadre qui nous intresse) sont les moteurs et les conditions de possibilit de

lapprentissage du questionnement critique, de la pense autonome, de la rencontre et la comprhension de lautre. Elles sont les outils de base

essentiels de la progression personnelle et collective face aux problmes de lexistence.

Toutes les pratiques langagires orales proposes peuvent tre accompagnes par des productions crites, des lectures ds que cela est possible et

ncessaire. Lusage de documents, de textes rfrents, dalbums nourrit et fait grandir la rflexion.

Activits participatives Les activits participatives concrtes et relles (projets collectifs, jeux coopratifs, activits de dmocratie reprsentative et participative) sont des

moteurs et des conditions de possibilits de lapprentissage dune citoyennet active, dune participation active au processus dmocratique.

Elles entendent favoriser la construction dun TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE dans une socit dmocratique et interculturelle, elles permettent de

vivre et de donner sens aux valeurs, aux rgles, aux principes, aux droits et aux devoirs inhrents toute socit dmocratique, de donner sens un

engagement (librement consenti) dans la vie sociale et lespace dmocratique.

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C. Fiches outils

Quelle que soit lapproche privilgie, toute approche ncessite la mise en place par lenseignant de fondements et lutilisation de dispositifs relatifs aux

diverses activits philosophiques et citoyennes.

Dans ce cadre, nous proposons un ensemble de fiches outils mettre au regard de chaque situation traiter. Ce choix sera effectu en fonction du contexte

li chaque situation, en fonction des spcificits de chacun des lves, des spcificits de la classe et de son environnement

La parole, la prise de parole (Fiche outil n 1) Un cadre rglementaire et dmocratique : la participation institue (Fiche outil n 2) Une thique de la discussion (Fiche outil n 3) Le dbat argument (Fiche outil n 4) La discussion vise philosophique (Fiche outil n 5) Les activits de clarification et de hirarchisation des valeurs (Fiche outil n 6) Le dilemme moral (Fiche outil n 7) Les activits de dmocratie participative, reprsentative (Fiche outil n 8) Les processus de prise de dcision collective (Fiche outil n 9) Les activits dengagement social (Fiche outil n 10)

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Fiche n 1

La parole, la prise de parole

De quoi sagit-il ? Nous entendons par parole , le langage articul des humains.

Nous entendons par prise de parole , un acte de langage articul, un acte de parole destin lexpression, la communication de la pense sadressant gnralement

un interlocuteur ( lautre, soi-mme mentalement ventuellement) dans des situations de communication orales diverses.

Finalits Dans le cours de philosophie et de citoyennet, la prise de parole, lacte de parole font appel certaines stratgies spcifiques :

llve prend la parole, fait acte de parole pour convaincre, pour argumenter, pour informer, pour problmatiser, pour conceptualiser en vue de transformer, de faire voluer, denrichir, sa propre reprsentation, sa propre comprhension dune situation, dune pense, dune action ainsi que celles

de son (ses) interlocuteur(s).

La parole et lacte de parole sont des instruments de communication privilgis institus dans le groupe classe.

Les noncs (les rsultats de lacte de parole) mis sont en troite relation avec les contenus relatifs au cours de philosophie et de citoyennet.

Lacte de parole : un outil au service de lapprentissage ; lexpression de soi ; la production de normes sociales.

La parole et lapprentissage

Nous considrons la prise de parole comme un objet dapprentissage et comme un outil au service des apprentissages :

Un objet dapprentissage : lapprentissage des rgles de la communication, de lexpression dans des pratiques spcifiques et varies relatives au cours de philosophie et de citoyennet (les rgles du dbat argument, de la discussion vise philosophique). Le droulement des prises de parole est un parcours lent que laction ducative peut et doit stimuler.

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Il sagit pour lenseignant de faire preuve dune autorit indispensable pour crer un cadre et introduire des rgles thiques, den expliquer le sens mais

surtout den dmontrer chaque instant lutilit dans le cadre des changes.

Le respect dun minimum de rgles est indispensable pour favoriser les changes entre les lves et lenseignant, entre les lves eux-mmes.

Si toutefois lenseignant est et reste le garant du respect des rgles, il convient dans son rle de faire preuve, non pas dun formalisme excessif mais bien

dune autorit bienveillante et scurisante.

Un outil au service des apprentissages : lapprentissage de la pense et de sa structuration. Apprendre questionner, formuler une question, questionner une question, problmatiser une situation, mettre des hypothses, argumenter, rfuter selon une thique de la discussion (voir fiche n 3 thique de la discussion).

La parole et lexpression de soi

La parole est ici considre comme une prise de risque soser la parole , oser se dvoiler .

La parole vhicule des motions, des sentiments. Elle permet de saffirmer, de se dcouvrir, de mieux se connaitre dans le cadre dun acte social. Il sagit damener

llve prendre conscience de son identit en se confrontant celle des autres par la prise de parole.

Oser prendre la parole et oser exprimer ses valeurs, ses convictions, ses opinions, cest les mettre disposition des autres, cest les partager, les discuter, les

confronter celles des autres.

La parole et la production de normes sociales

La prise de parole et le contenu de la parole ncessitent et permettent la construction, la production de normes, de rgles relatives au processus dexpression.

Cest par les rgles, les normes relatives l TRE et CONSTRUIRE ENSEMBLE que se constituent les relations, les interactions, que se prennent les dcisions

entre les individus.

Rgles minimales de prise de parole (en colaboration avec les lves - liste non exhaustive) Chacun a le droit la parole. La priorit de parole est donne celui qui sexprime peu. Toute demande de parole doit tre exprime par un signe dcid de commun accord (lever de main, bton de parole). Toute prise de parole doit tre autorise par le meneur (enseignant ou lve). Interdiction est faite de se moquer des autres et du contenu de leur parole. Lenseignant veille au respect des rgles.

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Tout comme les lves, lenseignant respecte les rgles tablies.

Source

Fdration Wallonie-Bruxelles, Socles de comptences, [Cours et] ducation la philosophie et la citoyennet, 2016

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Fiche n 2

Un cadre rglementaire et dmocratique

La participation institue

De quoi sagit-il ? Nous entendons par cadre rglementaire et dmocratique , la mise en uvre dun espace public o la participation collective est institue (au sein de la classe, de

lcole) et rgie par un cadre qui prend appui sur deux niveaux de droit :

- la raffirmation des droits fondamentaux - le droit de participation direct de la personne.

Ce cadre rglementaire et dmocratique fait lobjet dadaptations. Il sera en constante volution au regard des situations rencontres, des activits vcues, analyses et

discutes, au regard des spcificits de la classe.

Finalits Ce cadre garantit :

linstitutionnalisation de la participation individuelle et collective des lves, de par son inscription dans le droit ; la mobilisation collective des lves dans des dispositifs de participation ; un processus pouvant conduire au renforcement du pouvoir de la parole collective des lves par la mise en uvre et/ou par llargissement des espaces

dmocratiques au sein de lcole ; le respect du droit de chacun dexprimer publiquement son opinion ;

lexpression libre des opinions de chacun des lves au regard du respect des valeurs de la dmocratie qui organise cette libert ;

la participation de chacun, sa mesure, une colaboration, une coconstruction de sens ;

la reconnaissance mutuelle et le dialogue entre les lves et leur(s) enseignant(s).

Participation et dmocratie La participation est associe la prise en compte dune relation galitaire. Confort dans son rle dacteur impliqu, llve est reconnu en qualit dexpert de sa propre

situation. Son exprience intime de la situation vcue confre une lgitimit son savoir. Il revient aux enseignants, de faciliter lexpression de cette expertise des

lves.

Si dans les modles relationnels traditionnels , les lves se contentent dobir des rgles institutionnelles, les enseignants doivent composer avec la comptence des

lves cadre par des droits individuels et collectifs. Les lves devraient pouvoir faire preuve dune implication plus grande dans les projets qui leur sont proposs.

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Le pouvoir dagir offre aux lves, ct des liberts formelles et des ressources, les moyens doprer la conversion de leurs ressources en libert relle. Il sagit de

dvelopper les liens constitutifs dun monde commun.

La question de la participation des lves est un enjeu primordial qui interroge la conception dmocratique des pratiques institutionnelles.

Construire des pratiques dans une perspective dmocratique ne peut se limiter une parole autorise ; cela implique non seulement que la parole de llve sautorise

delle-mme une critique du sens du travail institutionnel et de ses formes organisationnelles, mais aussi que cette parole produise de rels effets dcisionnels dans les

projets collectifs de la classe, de lcole. Cest dans cet ordre du possible que la parole des lves peut se dgager dun ordre normatif dans lequel elle est souvent tenue

et que la place des lves peut trouver sa souverainet.

Participation et valeurs dmocratiques

Libert La libert dexpression impose que soit assure, au sein de cet espace dmocratique de participation, la possibilit pour chacun des lves dmettre propositions

et avis sur chacun des thmes soumis dbat. Les modalits dorganisation et de fonctionnement de cet espace citoyen doivent garantir la mise en uvre pleine

et entire de ce principe.

galit Corollaire du principe de libert, le principe dgalit impose que la parole de chaque lve soit galement considre et prise en compte. Les propositions et avis

manant du groupe citoyen rsultent des changes entre chacun de ses membres et en constituent la synthse. Cette synthse fait galement mention des

avis divergents et propositions alternatives formuls.

Respect des pratiques culturelles et convictionnelles Les lves citoyens sengagent volontairement uvrer en faveur de leur classe, de leur cole, de leur quartier dans le respect des convictions de chacun. Cette

mobilisation relve dune dmarche collective et solidaire au service de lensemble des lves et promouvant la dialogue interculturel.

A ce titre, il ne saurait y tre tolr dactes proslytes ou manifestement contraires la libert de conscience de chacun.

Neutralit Cet espace dmocratique est le lieu dexpression des lves, que rassemble leur appartenance commune la classe, lcole et lobjectif commun dapporter

les rponses les plus pertinentes aux problmatiques identifies. Sa neutralit signifie son indpendance et son autonomie vis--vis de tout groupe de pression

manifestement hostile au respect du principe de pluralit.

Pluralit La pluralit des voix qui sexpriment au sein du groupe garantit la richesse des positions quil porte. Les principes de non-discrimination simposent dans le

fonctionnement et lexpression des lves.

Coconstruction La mise en place de cet espace de participation collective conduit envisager les lves comme des partenaires part entire, troitement associs

llaboration, au suivi et lvaluation des projets communs proposs. Les lves sont ainsi appels, mobiliser leur expertise et contribuer, conjointement

avec leur(s) enseignant(s) la dfinition des actions les plus pertinentes au regard des besoins identifis dans la classe, dans lcole... Sources

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BOUDJEMAI Youcef, La participation collective des usagers : ordre normatif ou processus dmocratique ? Consultant-formateur dans le secteur social et mdicosocial, Prsident de lAssociation de lEcole

Europenne Suprieur en Travail Social/ Nord-Pas De Calais, http://www.lamaisondesenfants.org/wp-content/uploads/2014/04/La-participation-collective-des-usagers-ordre-normatif-ou-processus-d%C3%A9mocratique.pdf (consult le 2/05/2016) PAQUETTE Claude, Analyse de ses valeurs personnelles, Montral, Qubec-Amrique, 1982

Fdration Wallonie-Bruxelles, Socles de comptences, [Cours et] ducation la philosophie et la citoyennet, 2016

http://www.lamaisondesenfants.org/wp-content/uploads/2014/04/La-participation-collective-des-usagers-ordre-normatif-ou-processus-d%C3%A9mocratique.pdf

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Fiche n 3

Une thique de la discussion

De quoi sagit-il ? Nous entendons par thique de la discussion , un consentement sengager dans une relation interpersonnelle de reconnaissance de chacun des interlocuteurs et

une prtention la validit des lments contenus dans tous nos actes locutoires (actes de parole).

Le consentement sengager dans une relation interpersonnelle de reconnaissance de lautre Ce consentement dpend de

La sincrit, lauthenticit de lnonciateur (la confiance en la personne et en ses propos) : Ex. : Puis-je lui faire confiance ? Me trompe-t-il ? Cherche-t-il me convaincre, me manipuler ? Cherche-t-il me faire croire que ?

La prtention la validit dun nonc, dun principe, dune loi Cette prtention repose sur

Lutilisation dun langage commun de rfrence (comprhension, intelligibilit) : Ex. : Que veux-tu dire par l ? Quentends-tu par ? Comment dois-je comprendre ?... Qui pense avoir compris ? Qui a compris ce quil veut dire ?...

Bien souvent, nous pensons que ce que nous avons dit a t compris comme nous lavons exprim, mais ce nest pas toujours le cas. La demande de

prcisions est importante. Il nest pas toujours facile de dire les choses, dessayer dexpliquer ce que lon pense. Mais cest aussi difficile de traduire, de

reformuler ce que lautre dit. Traduire, reformuler, demandent beaucoup dcoute et dattention.

La recherche de lexactitude des lments proposs (des faits prsents, des opinions mises) : Ex. : Les choses sont-elles rellement comme tu le dis, comme tu le penses ? Pourquoi en est-il ainsi et pas autrement ?...

La recherche dune nonciation juste au regard des normes et des valeurs en vigueur (la justesse normative)

Ex. : As-tu le droit de ? Pourquoi as-tu dis / as-tu fait cela ? Ne devrais-tu pas plutt dire que

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Fiche n 4

Le dbat argument

De quoi sagit-il ? Le dbat est par excellence constitutif de lespace public en dmocratie. Comme pratique dmocratique, il vise la recherche dun compromis ou dun consensus sur fond de

divergence des points de vue, voire de conflit. La libert dexpression a pour corollaire lacceptation des dsaccords, qui sexpriment dans le dbat. Lexpression de la

pluralit des points de vue doit se faire dans le respect des valeurs de la dmocratie et se rfrer au cadre juridique qui organise cette libert. En ce sens, elle se situe au

cur dune ducation la citoyennet. Le dbat argument ne doit pas entretenir lide que toutes les opinions se valent. *

Le dbat argument est un moyen pour tout individu dexprimer son point de vue dans le cadre dun change rgi par des rgles (voir Fiche n 2 Cadre rglementaire et

dmocratique).

Il est une forme de discussion entre diffrentes personnes sur une question controverse o chacune doit savoir maitriser sa parole (voir Fiche n 3 Ethique de la

discussion), laisser la place celle de lautre, comprendre son point de vue mme quand elle ne le partage pas et chercher convaincre en argumentant.

Il sagit dun change oral dont chacun peut tirer profit (il nest pas un affrontement avec des gagnants et des perdants ), il favorise la confrontation de points de vue initialement singuliers. Le dbat argument est une forme labore du rapport au savoir. Il nest pas une simple discussion mais bien une approche argumentative qui ncessite la dcouverte et lappropriation en amont dun argumentaire, voire dun vocabulaire spcifique. Il sagit de rpondre une problmatique pose, dans laquelle apparait un aspect contradictoire qui engendre des discussions, des critiques, des contre-argumentations

Le dbat suppose une coute attentive dautrui pour comprendre son raisonnement et pouvoir lui rpondre ; il nest pas une succession de points de vue diffrents, mais une

confrontation raisonne qui ouvre au point de vue de lautre.

Finalits

Ouvrir en classe, dans lcole, un espace dmocratique dans lequel la pense et la parole, lesprit critique peuvent sexprimer. Faire lexprience de la parole publique et responsable. Dfendre une opinion en mobilisant une argumentation, cest--dire une succession darguments pess et mesurs afin daboutir une dcision ou une position, sur

fond de prparation tayant les argumentaires mettant en vidence la fragilit des prjugs. Participer collectivement la construction dune rflexion, la construction dun rapport non dogmatique au savoir et la vrit. Socialiser, par la mise en commun confronte des ides et des hypothses mises sur un problme pos.

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Dmarche gnrale

Choisir le thme du dbat, dfinir des notions et des concepts, formuler une thse Tout dbat comporte un thme et une thse :

un thme : un sujet traiter (ex. : les jeux lcole) ; une thse : un avis, un jugement, un point de vue, une position dfendre et/ou rfuter (ex. : il faut rglementer les jeux lcole).

Le choix dun thme, dune thse doit prendre en compte trois dimensions* :

la dimension sociale : la ralit des enjeux moraux, thiques (ventuellement par un dilemme) ; la dimension cognitive : la complexit du thme ; la dimension psychologique : lexpression des motions (attention, une question trop passionnelle peut empcher la mise distance ncessaire au

processus dapprentissage).

Diffrentes modalits peuvent tre envisages pour faire merger une question en associant les lves : choix dans une liste prtablie,

mergence partir dun document daccroche, partir de reprsentations, dune recherche thmatique large permettant didentifier une

question controverse, dune exprience commune des lves, dun fait de vie scolaire ou dactualit...

Le thme et la thse doivent permettre la controverse et donc pouvoir susciter un change tay par des arguments entre des positions galement dfendables

dans un cadre dmocratique.

Dans le dbat, la dfinition des notions et des concepts (conceptualisation) abords est une ncessit. Un lve ne peut pas comprendre une ide, un concept, des

valeurs, sil ne comprend pas les mots qui sy appliquent.

Il sagit de faire merger le sens des notions, des concepts identifis dans le problme. Conceptualiser, cest clarifier la signification des mots qui donnent sens au

thme, la thse. Cest faire merger toutes les divergences, toutes les tensions conflictuelles, cest mettre au grand jour une multiplicit de lectures dune

notion, dun mot

Se prparer dfendre sa thse, laborer son argumentaire, sinformer

Dans largumentation, lautre nest pas considr comme un sujet sur lequel on cherche agir, un sujet quon cherche influencer mais bien comme un sujet

capable dadhrer, dacquiescer librement des raisons quil comprend. On considre lautre comme un tre porteur de raison, accessible des changes

raisonns.

Pour dfendre et/ou rfuter une thse, on utilise une argumentation.

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Un argument est un lment de raisonnement sur lequel on sappuie pour justifier une thse, pour tenter de convaincre de la validit / de la faillibilit dun propos,

pour tenter dobtenir ladhsion du public (un exemple, un fait, un vnement historique, un tmoignage, des donnes conomiques, une analogie, une dduction,

une induction, une exprience, un argument dautorit, un paradoxe, un syllogisme).

Pour aider les lves laborer leur argumentation, il convient de leur expliquer quun travail pralable de recherche dinformations fiables et vrifiables sur le sujet

choisi est indispensable.

Il sagit de faire comprendre aux lves que tout argument doit sappuyer sur des donnes pertinentes, justifies, vrifiables (pertinence et fiabilit des ressources) et

quil y a donc tout un travail pralable de documentation pour aboutir largumentation. Il sagit dexpliciter ce qui prouve la vracit ou l'inexactitude des thses

dfendues.

Il est donc important que les lves soient confronts la collecte dinformations, lobligation de trier diffrentes sources, den dterminer la nature (informations

brutes, simple opinion individuelle, avis dun spcialiste, sources officielles), de les classer, de les hirarchiser

Comment faire un choix, comment prendre et dfendre une position si lon nest pas inform, mal inform ou dsinform ! Une information bien maitrise reste la cl

du dveloppement personnel des lves, de cet apprentissage de la citoyennet.

Ce travail pralable de recherche doit mettre en vidence la diffrence entre arguments, prjugs et reprsentations.

Lexploitation des documents, des informations diverses collects (entretiens personne ressource, vidos, visites, rencontres avec des organismes, Internet) en

vue de llaboration de largumentaire fait lobjet dun apprentissage explicite. Cet apprentissage vise notamment distinguer et articuler la position prise sur la

question, les arguments qui viennent ltayer et les exemples. Le travail peut galement porter sur lanticipation des contre-arguments et des rponses.

Lobjectif nest pas de prparer des exposs ou de construire des dossiers, mais deffectuer une recherche cible pour rpondre la question pose. Par

consquent, les lves choisissent des documents de toute nature (articles de presse, BD, caricatures), font le tri des informations et en assurent lexploitation.

Tout au long de cette tape, lenseignant accompagne, guide les lves. Il favorise le travail en groupe autant que le travail en autonomie. Des synthses peuvent

permettre chacun des groupes de faire un tat des premiers rsultats.

Le temps du dbat Il sagit de montrer aux lves la place du dbat dans une dmocratie qui privilgie la confrontation raisonne qui ouvre aux points de vue de lautre, qui privilgie

lchange dont chacun peut tirer profit.

Les principes essentiels du dbat

La transparence : toutes les informations donnes doivent tre claires, compltes et facilement accessibles.

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La confrontation et le respect des arguments : veiller ce que les positions exprimes reposent sur une argumentation et ce que chacun bnficie dun droit dcoute. Toutefois, il convient enfin damener les lves comprendre que certains arguments ne sont pas acceptables dans le cadre dune dmocratie parce quils vont lencontre des liberts et du respect de lautre.

Lgalit de traitement : aucune parole, aucune position nest suprieure une autre. Chacun a le droit de sexprimer sur le thme prsent, a le droit de

poser une question (aucune question nest interdite), de donner son avis, dmettre des propositions. Tous les points de vue doivent tre traits de la mme manire (mme qualit dcoute, mmes rgles respecter, le compte rendu du dbat relate de manire fidle les diffrents apports)

Les diffrents rles des participants

Lanimateur, le meneur : il doit maitriser les rgles du dbat et idalement avoir une bonne connaissance du sujet dbattu. L'lve dont c'est le rle : rappelle les rgles tablies ; procde au tirage au sort et dtermine quelle quipe dbute ; donne le signal du dbut du dbat, annonce que la partie argumentative du dbat est lance et fait part du temps dont disposent les quipes pour

dbattre leur sujet et de la dure maximale de chaque intervention ; donne le droit de parole tour de rle chacune des quipes ou son reprsentant ( dbatteur dquipe ) ; interrompt le dbatteur lorsque le temps allou la partie argumentative de chacun est termin ; interrompt le dbatteur qui prend la parole sans y avoir t invit ; interrompt et peut disqualifier le dbatteur qui ne respecte pas les rgles ; interrompt le dbatteur qui dpasse le temps qui lui est accord ; n'intervient jamais dans le dbat (il n'a pas prciser une intervention ou relancer le dbat) ; dcide s'il y a transgression ou non aux rgles tablies ; met fin au dbat lorsque, au signal du chronomtreur, le temps est coul ; si l'assistance semble perdre de l'intrt, le meneur peut relancer le dbat par des questions ; invite la premire quipe qui a eu droit de parole conclure le dbat. Le dbatteur de cette quipe a un temps dtermin pour le faire ; s'assure verbalement ou visuellement que le dbatteur a termin son intervention ; accorde ensuite la parole au dbatteur de l'quipe adverse qui a le mme temps pour conclure.

Le chronomtreur : llve dont cest le rle : calcule la dure de chaque intervention et signale au dbatteur qu'il ne lui reste plus que quelques secondes ; signale au meneur qu'une intervention est termine ; calcule la dure du dbat et signale au meneur que le temps du dbat est coul.

Les dbatteurs : llve / les lves dont cest le rle : en alternance

introduit(duisent), situe(nt) le sujet du dbat dans son contexte, reformule(nt) le sujet, nonce(nt) une thse claire et donne(nt) un bref aperu des fondements de leur thse ;

prsente(nt) la position argumente de leur quipe ; reformule(nt) brivement les ides du capitaine de lautre quipe ;

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rfute(nt) ses ides ; apporte(nt) un nouvel argument ; et ainsi de suite ; prsente(nt) la conclusion de son (leur) quipe ;

Le temps de synthse Il sagit dlaborer une conclusion collective au regard du contexte particulier de la situation rencontre (la rponse engendre est en troite relation avec son

contexte) :

synthtiser, rsumer les enjeux principaux ; synthtiser, rsumer les opinions, les rgles daction, les dcisions, les prises de position apports aux diffrentes thses ; proposer de nouvelles perspectives dans le cadre dautres contextes ;

Il sagit de questionner, dvaluer le dbat :

Quel tait le thme du dbat ? Quels sont ceux qui avaient un mme avis ? Un avis proche ? Un avis contraire ? Quel groupe a le mieux convaincu ? Pourquoi ? Quest-ce qui a bien fonctionn ? Que faut-il amliorer ? Quelles solutions proposer pour affiner notre dbat ?

Sources

Site EDUSCOL, Enseignement moral et civique, Le dbat argument ou rgl, (consult le 7/05/2016) *Ministre de lducation nationale, de lenseignement suprieur et de la recherche, EDUSCOL, Enseignement moral et civique, Le dbat argument ou rgl,

http://eduscol.ducation.fr/cid92404/methodes-et-demarches.html (consult le 7/05/2016)

Chercher pour trouver, Rles des participants, rgles respecter,

http://www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/autres/debat1.htm (consult le 7/05/2016)

MERLE Anthony ; BOUINEAU Alexandre, Histoire-Gographie-ducation civique, Espace pdagogique, Le dbat : une synthse, 2013/2014 http://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/file/enseigner_avec/enseignerDebat.pdf (consult le 4/04/2016) GRANGE Emmanuel, Le dbat argument : quand la classe et la dmocratie vivent, 2013

http://lewebpedagogique.com/blog/le-debat-argumente-quand-la-classe-et-la-democratie-vivent/ (consult le 6/05/2016)

MILAN, 1jour, 1actu, Fiche pdagogique ralise par une quipe denseignants-chercheurs, de conseillers pdagogiques et dinspecteurs de lducation nationale, Le dbat en classe : cest

quoi, la libert dexpression ?, MILAN,

http://www.1jour1actu.com/wp-content/uploads/debat_libertedexpression_EDUSCOL1.pdf (consult le 6/05/2016)

http://eduscol.education.fr/cid92404/methodes-et-demarches.htmlhttp://eduscol.education.fr/cid92404/methodes-et-demarches.html%20consult%20le%207/05/2016http://eduscol.education.fr/cid92404/methodes-et-demarches.html%20(consult%20le%207/05/2016http://www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/autres/debat1.htmhttp://www.ebsi.umontreal.ca/jetrouve/autres/debat1.htmhttp://www.ac-grenoble.fr/disciplines/hg/file/enseigner_avec/enseignerDebat.pdfhttp://lewebpedagogique.com/blog/le-debat-argumente-quand-la-classe-et-la-democratie-vivent/http://www.1jour1actu.com/wp-content/uploads/debat_libertedexpression_EDUSCOL1.pdf%20(consult%20le%206/05/2016

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Fiche n 5

La discussion vise philosophique (DVP)

De quoi sagit-il ? La discussion vise philosophique (DVP) ou oral rflexif a pour objet de rflchir au sens des choses, en dehors de toute prise de dcision et sans viser laction. De faon gnrale, cette rflexion implique de sortir de soi-mme, de partager les questions existentielles pour penser notre condition humaine dans ce qui fonde notre rapport au monde, aux autres

La discussion vise philosophique ne vise pas simplement lmergence des opinions, des points de vue, des positions, elle promeut le dveloppement dun

raisonnement logique et cohrent.

Cest bien la vise philosophique de la discussion qui en fait sa spcificit.

Nous considrons la discussion vise philosophique comme :

un processus de problmatisation o lon (s) interroge ; un processus de conceptualisation o lon prcise le sens des mots, des notions, des concepts pour cerner un objet commun de pense ; un processus de raisonnement(s) cohrent(s) pour savoir si ce que lon dit est exact, juste ( vraiment vrai ) ; un processus dargumentation o chaque raison invoque est analyse, questionne, est exemplifie, contre-exemplifie ;

Finalits Dvelopper lautonomie du jugement et lanalyse objective et critique des ides. Inciter une recherche de sens et dexactitude de la pense claire par la raison. Favoriser la confrontation constructive et rigoureuse des ides sur la condition humaine. Dvelopper les capacits langagires par un travail sur le be