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www.ombres-blanches.fr librairie en ligne à toulouse – librairie en ville ombres blanches 130 programme juin/juillet 2017

programme juin/juillet 2017 - Ombres Blanches · Bangalore p. 16 samedi 17 juin/17 h Yves Pourcher Vivastella p. 3 samedi 17 53juin/18 h week-end entier dans les wc de 30 Maryam Madjidi

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Page 1: programme juin/juillet 2017 - Ombres Blanches · Bangalore p. 16 samedi 17 juin/17 h Yves Pourcher Vivastella p. 3 samedi 17 53juin/18 h week-end entier dans les wc de 30 Maryam Madjidi

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RA

PPEL

à n e p a s m a n q u e r 3suivez-nous sur la nouvelle application mobile

samedi 10 juin« Claude Simon, images fixes, images en mouvement »p. 4

mercredi 14 juin/18 hA. Gresh & H. AldeguerUn chant d’amourp. 3

jeudi 15 juin/18 hGaëlle ObiéglyN’être personnep. 3

vendredi 16 juin/18 hBernard OllivierMarche et invente ta viep. 3

vendredi 16 juin/20 h 30Gérard PirlotApproches psychanalytiquesp. 12-13

samedi 17 juin/17 hSimon LamouretBangalorep. 16

samedi 17 juin/17 hYves PourcherVivastellap. 3

samedi 17 juin/18 h 30Maryam MadjidiMarx et la poupéep. 6

lundi 19 juin/17 hIsy Morgenszternp. 30

mardi 20 juin/18 hau Vieux Temple protestant

Pierre DelionUne psychiatrie humainep. 13

mercredi 21 juin/18 hSerge Pey, Histoires sardes /Flamenco. Les souliersde La Joselitop. 8

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samedi 24 juin/17 hPierre Maurel, La prof et l’arabep. 16

samedi 24 juin/17 hTerreur Graphique, Ces gens-làp. 16

lundi 26 juin/18 hCafé EREMIP p. 30

lundi 26 juin/18 hLe patio des libraires p. 28-29

mardi 27 juin/18 hAlex Taylor, Le verger de marbre p. 7

mercredi 28 juin/18 hMiloud Zaater, Les barbelés de la mémoire p. 10-11

mercredi 28 juin/18 hLe patio des libraires p. 28-29

jeudi 29 juin/18 hAntoine de BaecqueLes godillos p. 9

vendredi 30 juin/18 hJean-Baptiste MaletL’empire de l’or rouge p. 11

vendredi 30 juin/20 h 30Martine GirardDe psychiatrie en psychanalyse avec Winnicot p. 12

samedi 1er juillet/10 h 30Tandem linguistique p. 31

samedi 1er juillet/17 h 30Lectures avec Danielle CatalaAnna Politkovskaïa p. 6-7

lundi 3 juillet/17 hYves Le Pestipon p. 30-31

mardi 4 juillet – samedi 8 juilletde 14 h à 16 h 30 tous les jours

Café Tangopostale p. 32mardi 4 juillet /19 h 30mercredi 5 juillet/18 h 30

Journées d’études Jankélévitch / Philosophie p. 15

mardi 4 juillet/18 hRevue CaMBo p. 10

mercredi 5 et jeudi 6 juillet/18 hLe patio des libraires p. 28-29

samedi 8 juillet/11 hcafé psy p. 31

samedi 8 juillet/17 hAurélien BoryAutour de Georges Perec p. 5

mardi 11 juillet/18 hDaniel Couletet Olivier Kaeppelin p. 14Les rencontres se tiennent dans la salle des débats de la librairie à l’exception de :

à l’extérieurvoyage rayon jeunesse café littéraire BD

jeudi 22 juin – dimanche 25 juinMARATHON DES MOTS P. 17- 27

jeudi 22 juin/18 hLouis-Philippe DalembertAvant que les ombres s’effacent p. 17

vendredi 23 juin/11 hP. Chamoiseau, Frères migrantsp. 18

vendredi 23 juin/15 hD. Toscana, L’armée illuminéeM. Santos, Sirena Selenap. 19

vendredi 23 juin/16 h 30M. Solares, N’envoyez pas de fleurs & A. Ortuno, La file indienne p. 21

vendredi 23 juin/18 h 30A. Xilonen, GabachoG. Nettel, Après l’hiver p. 20

vendredi 23 juin/20 hEnrique SernaLa double vie de Jésus p. 22

samedi 24 juin/11 h 30Nina YargekovDouble nationalité p. 24-25

samedi 24 juin/15 hP. Autréaux, Voix écriteA. Wiazemsky, Un saint hommep. 24

samedi 24 juin/16 h 30E. Pagano, Saufs riverainSylvain Prudhomme, Légendep. 25

samedi 24 juin/18 hShumona Sinha, Apatridep. 26

samedi 24 juin/19 h 30Daniel Mesguich, Estuairesp. 26-27

samedi 24 juin/20 h 30Fatou Diome, Marianne porte plainte p. 27

dimanche 25 juin/11 hLeonardo PaduraCe qui désirait arriver p. 23

Un chant d’amour. Israël-Palestine ALAIN GRESH, HÉLÈNE ALDEGUER mercredi 14 juin à 18 h Rencontre avec Alain Gresh et Hélène Aldeguer autour de la parution de la bande dessinée Un chant d’amour. Israël-Palestine, une histoire française aux éditions La découverte.

ALAIN GRESH est journaliste. Ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, il est le fon-dateur du journal en ligne Orient XXI.HÉLÈNE ALDEGUER est des-sinatrice. Diplômée de l’École Estienne en illustration depuis

juin 2015, elle est l’auteur d’une bande dessinée, Souvenir de la révolution. Elle est illustratrice pour différents médias en ligne spé-cialistes du Moyen-Orient (Orient XXI, Inkyfada, Yourmiddleast).L’OUVRAGE RACONTE un demi-siècle de relations franco-

israélo-palestinienne. Depuis 50 ans, et plus intensément encore qu’on ne le croit, expliquent les auteurs, la question israëlo-palesti-nienne est au cœur de la société française. n

N’être personne / GAËLLE OBIÉGLY jeudi 15 juin à 18 hRencontre avec Gaëlle Obiégly autour de son livre N’être personne paru aux éditions Gallimard dans la collection Verticales. 

plus tard Mon prochain. Elle col-labore occasionnellement à des revues, notamment L’Impossible et Chroniques purple.HÔTESSE D’ACCUEIL acci-dentellement enfermée un week-end entier dans les wc de

son entreprise, la narratrice de N’être personne va endurer cette épreuve avec les moyens du bord en improvisant un cabinet d’écri-ture. n

GAËLLE OBIÉGLY a publié entre autres La Nature (L’Ar-penteur, 2007), Petit éloge de la jalousie (Folio, 2008). En 2011, elle a rejoint Verticales avec Le Musée des valeurs sentimen-tales, avant d’y publier deux ans

rés. Pendant trois mois, ils partent avec un accompagnateur à la découverte du monde, de l’autre, mais surtout d’eux-mêmes. Le livre recueille les témoignages a poste-riori de ces jeunes. n

BERNARD OLLIVIER est notamment l’auteur aux éditions Phébus des livres Longue marche (2005), La vie commence à 60 ans (2008), Histoire de Rosa qui tient le monde dans sa main (2013), Sur le chemin des ducs (2013).

MARCHER pour se reconstruire. C’est l’idée qu’a eu Bernard Olli-vier en 2000 quand il fonde l’asso-ciation Seuil. Le but : accompagner des ados en situation précaire, placés dans des centres éducatifs renforcés, fermés, ou déjà incarcé-

Marche et invente ta vie / BERNARD OLLIVIER vendredi 16 juin à 18 h Rencontre avec Bernard Ollivier autour de son ouvrage Marche et invente ta vie aux éditions Arthaud.

Vivastella / YVES POURCHER Samedi 17 juin à 17 hRencontre avec Yves Pourcher autour de son roman Vivastella paru aux éditions de L’Éveilleur. 

YVES POURCHER est profes-seur des universités à Sciences-Po Toulouse. Dans ses romans il tra-vaille en historien et ethnologue, superposant habilement l’écri-ture scientifique et la fiction. Son livre sur Josée Laval a fait l’objet d’un docu-fiction, Les Carnets de Josée Laval. Citons également son essai : Les Jours de guerre. La

vie des Français au jour le jour entre 1914 et 1918 (Plon).LES RÉCITS S’ENCHAÎNENT, forment une ronde, des boucles à travers le temps, d’une guerre à l’autre, de l’illusion à la désillu-sion. Le carrousel passe du chauf-feur de voitures de luxe à l’agent secret, du tailleur de martingales au groom de l’Hôtel du Parc à

Vichy, de l’aventurière du Shan-ghai Club à un grand sorcier de la finance ayant fait fortune dans le commerce de l’opium. Jusqu’à un certain Georges Dewalter, tout droit sorti du roman L’Homme à l’Hispano, de Pierre Frondaie, que nous rééditons comme en écho et qui inaugure et boucle le cercle. n

Rappels du bulletin précédent n° 129, juin 2017

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georges perec / aurelien boryc l a u d e s i m o n

30e séminaire de l’Association des Lecteurs de Claude Simon« Claude Simon, images fixes, images en mouvement »

samedi 10 juinToulouse accueille le samedi 10 juin le séminaire de l’Association des Lecteurs de Claude Simon, qui se tient habituellement à Paris à raison de deux séances par an. Ouvert à tout public, ce séminaire explore différents aspects de l’œuvre du prix Nobel de littérature. Il s’agira cette fois de la placeaccordée à la photographie et au cinéma chez un écrivain dont on sait l’extraordinaire mémoire visuelle et la puissance d’image de l’écriture. On s’intéressera à la pratique photographiquede Claude Simon, aux expériences cinématographiques, abouties ou non, inspirées par son œuvre, mais aussi bien sûr aux différentes modalités selon lesquelles photographie et cinéma interviennent, formellement et thématiquement, dans ses textes.

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nesque ce dernier, tributaire de l’envie (bien naturelle chez un lec-teur de Jules Verne) « d’écrire des livres qui se dévorent à plat ventre sur son lit ».

Espæce une créationd’Aurélien Bory« Il ne s’agit pas de raconter Espèces d’espaces, le mieux c’est encore de le lire. Et le lecteur fera alors des sutures avec sa propre histoire. Pas question d’en pas-ser par l’oralité non plus pour le dire. Je repense au prière d’insé-rer que contient le livre : il est sur une feuille volante. Il y a dans ce « geste » une façon de s’insérer dans le monde, lâche Aurélien Bory. Au-delà du texte, ce qui m’in-téresse c’est justement le Perec qui n’est pas dans le monde, le Perec arpenteur. Il marchait beaucoup. Il a ainsi tenté d’habiter l’alphabet. Son écriture, c’est déjà une géogra-phie. Il avait un projet sur douze lieux à Paris qu’il aurait décrits sur douze années. Il a abandonné, hélas. Il citait Butor, qui voyait la littérature comme un puzzle. Voilà ce qui intéressait Perec : la pièce manquante. J’ai réalisé alors que, pour lui, l’écriture était l’espace. » Le théâtre porte le geste maintes fois répété de réécrire par dessus les traces. Le processus d’Espæce ressemblerait à cela, une superpo-sition, un palimpseste. Qui rejoin-drait alors la dernière phrase du livre de Georges Perec : Écrire : essayer méticuleusement de rete-nir quelque chose, de faire survivre quelque chose : arracher quelques bribes au vide qui se creuse, laisser quelque part un sillon, une trace, une marque ou quelques signes. n

Georges Perecen PléiadeNotre « contemporain capital pos-thume » : ainsi a-t-on qualifié Perec vingt ans après sa mort. La formule n’est pas une simple boutade, elle dit quelque chose de la fortune de l’œuvre. Celle-ci a laissé sa marque dans la culture populaire, ce qui n’est pas banal. « Mode d’emploi » est utilisé à tout propos, et « Je me souviens » est devenu une scie. Mais de tels stéréotypes ne pré-sagent pas toujours la présence réelle des livres. De cette présence, la multiplication des publications posthumes, qui rivalisent, du moins en notoriété, avec les ouvrages

que Perec publia lui-même, est un indice plus convaincant. Plus significatif encore, le nombre des écrivains, des artistes, des archi-tectes, etc., qui se revendiquent de l’auteur d’Espèces d’espaces. Perec serait-il déjà devenu un classique ? La relative intemporalité que cela suppose ferait alors écho au désir qu’exprimait le titre rimbaldien de son dernier poème, L’Éternité, et qui se lisait déjà dans Les Reve-nentes : « Je cherche en même temps l’éternel et l’éphémère. » Perec, pour sa part, se décrivait comme « un paysan qui cultiverait plusieurs champs » : sociologique, autobiographique, ludique, roma-

En compagnie de Georges PerecAURÉLIEN BORY

samedi 8 juillet à 17 hPrésentation des œuvres de Georges Perec dans la collection La Pléiade accompagnée de lectures d’Aurélien Bory, metteur en scène de la pièce « Espæce » présentée au festival d’Avignon en 2016.

Avec le soutien des laboratoires PLH-ELH et LARA-

SEPIA de l’Université Toulouse-Jean Jaurès.

Responsables : J.-Y. Laurichesse et B. Bonhomme.

MatinLibrairie Ombres blanches

(3 rue Mirepoix, salle des rencontres)

• 9 h – ouverture• 9 h 15 – lecture musicale de textes de Claude Simon

(par Yves Gourmelon, lecture, et Ana Cogan, piano)• 10 h – Fatima Seddaoui, Au carrefour de la photo-

graphie et du cinéma (L’Acacia, 1989)• 10 h 30 – discussion• 10 h 40 – pause• 11 h – Aymeric Glacet, Claude Simon en transit

entre photographie et cinéma• 11 h 30 – discussion• 11 h 40 – Jerry W. Carlson, Claude Simon et moi :

l’aventure de la tentative d’adaptation filmique de La Route des Flandres

• 12 h 10 – discussion

Après-midiÉcole Supérieure d’Audiovisuel

(56 rue du Taur, salle Arts du spectacle)

• 14 h – Laura Laborie, Claude Simon et André Vick-Mengus : matière photographique et affinités pri-mitivistes

• 14 h 30 – discussion• 14 h 40 – lecture collective de photographies de

Claude Simon• 15 h 10 – pause et visite de l’exposition de

Laura Laborie, “Matériaux de construction” : sur quelques personnages de La Route des Flandres de Claude Simon.

• 15 h 40 – Bérénice Bonhomme, Claude Simon au prisme de Jean Epstein : le philosophe-cinéma

• 16 h 10 – discussion• 16 h 20 – Pascal Mougin, Claude Simon et l’art

vidéo : voisinages, correspondances• 16 h 50 – discussion• 17 h – clôture

toutes vos lectures de plage sur le site www.ombres-blanches.fr

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k e n t u c k yf r a n c e i r a n r u s s i e

deux sens, le jeune Beam Sheet-mire tue un passager qui tente de le dévaliser. Mais sa victime est le fils de Loat Duncan, puissant homme d’affaires local et assassin sans pitié. Toujours accompagné de ses chiens menaçants, Loat est lui-même porteur d’un lourd secret concernant le passé de Beam. Aidé par son père, le jeune homme prend la fuite, tandis que Loat et Elvis, le shérif, se lancent à ses trousses. Le Verger de marbre est un thriller littéraire à la prose incandescente dans la veine des grands textes sudistes de Cormac McCarthy ou Daniel Woodrell. Ce premier roman hypnotique est une inoubliable descente au cœur des ténèbres.

Amérique rurale« Un curieux roman noir, très noir, curieux dans le processus narra-tif, avec nombre de passages qui ne servent pas l’action, déroutent le parcours du lecteur et font l’une des originalités de ce texte. Comme ses prédécesseurs de la collection Néonoir chez Gallmeis-ter (que je vous invite fortement à découvrir si ce n’est déjà fait), Alex Taylor dresse un portait peu relui-sant de l’Amérique rurale et « pro-fonde », comme on dit. Person-nages hauts en couleur, secrets de famille déterrés, âpreté et dureté sont les ingrédients qui font la réussite de ce roman. » n

Kim Dagron

Librairie ombres bLanches

ALEX TAYLOR vit à Rosine, Ken-tucky. Il a fabriqué du tabac et des briquets, démantelé des voitures d’occasion, tondu des pelouses de banlieue et aussi été colporteur de sorgho pour différentes chaînes alimentaires. Il est diplômé de l’uni-versité du Mississippi et enseigne aujourd’hui à l’université de Wes-tern Kentucky. Ses nouvelles ont été publiées dans diverses revues littéraires.

Au cœur des ténèbresEn plein Kentucky rural, la Gas-ping River déploie son cours au milieu des falaises de calcaire et des collines couvertes de champs de maïs et de soja. Un soir où il remplace son père, qui conduit le ferry parcourant la rivière dans les

Le verger de marbre ALEX TAYLOR

mardi 27 juin à 18 h Rencontre avec Alex Taylor autour de son roman Le verger de marbre paru aux éditions Gallmeister.

Marx et la poupée MARYAM MADJIDI

samedi 17 juin à 18 h 30 Rencontre avec Maryam Madjidi auteur du roman Marx et la poupée aux éditions le Nouvel Attila.

MARYAM MADJIDI est née en 1980 à Téhéran, et quitte l’Iran à l’âge de 6 ans pour vivre à Paris puis à Drancy. Aujourd’hui, elle enseigne le français à des mineurs étrangers isolés, après l’avoir enseigné à des collégiens et lycéens de banlieue puis des beaux quartiers, des han-dicapés moteur et psychiques, des étudiants chinois et turcs, et des détenus. Elle a vécu quatre ans à Pékin et deux ans à Istanbul.

Humour et tendresseDepuis le ventre de sa mère, Maryam vit de front les premières heures de la révolution iranienne. Six ans plus tard, elle rejoint avec

sa mère son père en exil à Paris. À travers les souvenirs de ses pre-mières années, Maryam raconte l’abandon du pays, l’éloignement de sa famille, la perte de ses jouets, donnés aux enfants de Téhéran sous l’injonction de ses parents communistes, l’effacement pro-gressif du persan au profit du fran-çais qu’elle va tour à tour rejeter, puis adopter frénétiquement, au point de laisser enterrée de lon-gues années sa langue natale. Dans ce récit qui peut être lu comme une fable autant que comme un journal, Maryam Madjidi raconte avec humour et tendresse les racines comme fardeau, rempart,

moyen de socialisation, et même arme de séduction massive.

« Oscillant entre l’Iran et la France, ce texte est constitué d’un éton-nant alliage. Mêlant l’autobiogra-phie à la fiction, il se fait tour à tour ludique et grave, aussi tortueux que la mémoire. S’ouvrant par Il était une fois, ceux-ci sont autant de tentatives de mise à distance élaborées par une petite fille qui a très tôt fait l’expérience de la répression politique puis de l’exil. Ces fables marquent les trois nais-sances de l’écrivaine : la première, à Téhéran en 1980 ; la deuxième, à Paris, six ans plus tard ; la troisième enfin, en 2003, quand, de retour en Iran, elle se réconcilie avec le persan. » n

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L’auteur s’est fidèlement servi des écrits, lettres, interviews, articles, confidences d’Anna Politkovskaïa pour se focaliser successivement sur les nom-breuses facettes de sa vie avant son assassinat. Nous avons tous en mémoire les 186 enfants abat-tus dans l’école de Beslan ou les autobus transportant les morts gazés du public du musical Nord-Ost. Qui est Anna Politkovskaïa ? Dans un grand dépouillement de l’écriture, les récits se succèdent ; les trajets de cette femme, sa per-sonnalité, son rôle de mère, son combat, ses doutes, son humour,

sa lucidité, ses multiples prises de risques dans son travail de jour-naliste constamment menacé. Anna Politkovskaïa prend la parole, nous entendons ses ques-tionnements, les violences qu’elle a subies, nous écoutons sa ten-dresse, nous participons à sa détermination, son courage. « La liberté assassinée » le 7 octobre 2006. n

La pièce sera présentée le dimanche 18 juin à 16 h à la salle des fêtes de l’Union, 6 Ave-nue des Pyrénées.

CETTE PIÈCE RETRACE la fin tragique de la journaliste russe Anna Politkovskaïa, morte assas-sinée. Elle était connue pour son opposition à la politique du président Vladimir Poutine, sa couverture du conflit tchétchène et ses critiques virulentes envers les autorités actuelles de la répu-blique caucasienne.Femme non-rééducable. Mémo-randum théâtral sur Anna Polit-kovskaïa de Stefano Massini traduit de l’italien par Pietro Pizzuti, rend compte de la vie de cette journaliste russe en une suite de « gros plans » autonomes.

Femme non-rééducable DANIELLE CATALA

samedi 1er juillet à 17 h 30 Lecture avec la metteur en scène Danielle Catala autour de  Femme non-rééducable. Mémorandum théâtral sur Anna Politkovskaïa de Stefano Massini traduit de l’italien par Pietro Pizzuti paru aux éditions de l’Arche. 

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m a r c h e à p i e d sb â t o n s d e m a r c h e

puisque le godillot passe de l’ar-mée à la peinture moderne de Van Gogh, de la scène ou de l’écran aux campeurs-randonneurs, de la technique du cuir aux incondition-nels du général de Gaulle. Cet essai est un manifeste pour l’« histoire marchée », celle qui fait parcou-rir, à pied, de sources en sources, d’images en images, la France du XIXe au XXIe siècle. Où l’on croi-sera des soldats et des paysans, des randonneurs, des artistes, des comiques troupiers, des hommes politiques et… des chaussures ! n

ANTOINE DE BAECQUE est historien, critique de cinéma et de théâtre. Il est l’auteur de nombreux ouvrages, parmi lesquels : Une his-toire de la marche (Perrin, 2016) et La Traversée des Alpes (Gal-limard, 2014). Il est professeur à l’École normale supérieure.

Micro-histoired’un objetMarcheur au long cours, historien audacieux et conteur talentueux, Antoine de Baecque se penche ici sur un objet a priori dérisoire : les godillots, ces chaussures solides

initialement conçues pour l’armée. Ce mot que tout le monde croit connaître, au point que, comme la « poubelle », il a largement échappé à son concepteur du milieu du XIXe siècle, l’entrepreneur Alexis Godil-lot, est devenu un nom commun. Il reste pourtant singulièrement poly-sémique. Le godillot cristallise ainsi des représentations aussi variées que polémiques et stimulantes. Révélatrice d’époques, de destins et de cultures, cette micro-histoire d’un objet permet de croiser bien des manières de faire de l’histoire, et de « marcher » de l’une à l’autre,

Les godillotsANTOINE DE BAECQUE

jeudi 29 juin à 18 hRencontre avec Antoine de Baecque autour de son livre Les godillots, manifeste pour une histoire marchée paru aux éditions Anamosa. La rencontre est organisée en lien avec la Cinémathèque de Toulouse, qui propose, ce jeudi 21 juin à 21 h, une projection du film Le Signe du lion de Éric Rohmer (1959-1962), un film choisi et présenté par Antoine de Baecque, en lien avec ses travaux d’historiensur la marche.

Flamenco et histoires sardes SERGE PEY

mercredi 21 juin à 18 hRencontre avec Serge Pey autour de ses livres Histoires sardes d’assassinats, d’espérance et d’animaux particuliers aux éditions du Castor Astral et Flamenco. Les souliers de la Joselito aux éditionsLes fondeurs de briques : une anthologie des textes flamencos autour de la danseuse « La Joselito ». 

SERGE PEY est né en 1950 dans une famille ouvrière du quartier de la cité de l’Hers à Toulouse. Enfant de l’immigration et de la guerre civile espagnole, son adolescence libertaire fut traversée par la lutte antifranquiste et les mouvements révolutionnaires qui secouèrent la planète. Militant contre la guerre du Viêt-Nam, il participa active-ment aux événements de mai et juin 1968. Parallèlement à son engagement politique, il découvrit très tôt la poésie et les voix de fon-dation qui transformèrent sa vie. De Lorca à Whitman, de Machado à

Rimbaud, de Villon à Baudelaire, de Yannis Rítsos à Elytis, d’Alfred Jarry à Tristan Tzara, des troubadours à Antonin Artaud, des poésies chama-niques à celle des poésies visuelles et dadaïstes… Il commence alors la traversée d’une histoire de la poésie contre la dominance fran-çaise des écritures de son époque. C’est au début des années soixante-dix que Serge Pey inaugure son travail de poésie d’action et expé-rimente, dans toutes ses formes, l’espace oral de la poésie. En 1975 il fonde Émeute puis, en 1981, les éditions Tribu. Coopérative d’édi-

tion à la distribution nomade, Tribu a publié sous sa direction des auteurs comme Bernard Man-ciet, Jean-Luc Parant, Gaston Puel, Rafaël Alberti, Dominique Pham Cong Thien, le Sixième Dalaï Lama, Allen Ginsberg, Ernesto Cardenal, Armand Gatti… Il fut l’éditeur de Jaroslav Seifert, prix Nobel de litté-rature en 1984. Dans Les Funam-bules de Prague, réalisé avec son ami Karel Bartocek, il donna à lire en France des auteurs comme le philosophe Karel Kosik ou Vaclav Havel. Maître de conférences à l’université de Toulouse-Le Mirail, Serge Pey dirige le séminaire de poésie d’action du CIAM. Créateur de situations, il rédige ses textes sur des bâtons avec lesquels il réalise ses scansions, ses performances et les rituels de ses installations. Poète de la rupture des frontières de l’art, plasticien, théoricien et critique, il explore les phénomènes de rituali-sation du langage dans la pratique orale du poème.

Histoires sardesd’assassinats,d’espéranceet d’animauxparticuliersCes nouvelles situées dans l’île de Sardaigne mettent en scène une série de héros anonymes du peuple sarde. Ouvrage partisan, unissant enquête ethnologique directe et création littéraire. Les ressorts particuliers de la ven-geance, les codes de l’honneur, certaines coutumes animistes et croyances cachées de cette île énigmatique de la Méditerranée, sont ici explorés et révélés. n

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a t t e n t i o n , t o m a t e s !t o u l o u s e - b o r d e a u x

revue CaMBoJEAN-MARC OFFNER, JEAN-MARC MESQUIDA

mardi 4 juillet à 18 hRencontre autour de la revue CaMBo, cahiers de la Métropole Bordelaise avec les deux directeurs des agences d’urbanisme de Bordeaux et Toulouse, Jean-Marc Offner et Jean-Marc Mesquida à l’occasion de la parution du n° 12 Bordeaux + Toulouse ? aux éditions du Festin.

Les Cahiersde la MétropoleBordelaiseBordeaux est aujourd’hui l’une des agglomérations françaises dont les mutations sont les plus passionnantes à penser et à vivre. Le projet urbain a embelli la ville, rapproché les rives de la Garonne et renforcé l’agglomération. Le projet métropolitain, aujourd’hui, veut accompagner un élargisse-ment des échelles et des ambi-tions. Pour rendre compte de cette dynamique, l’a-urba, en collabora-tion avec les éditions Le festin, a lancé au printemps 2012 CaMBo (Cahiers de la Métropole Borde-

laise). Donner les clés de compré-hension de la ville contemporaine, favoriser l’apprentissage collectif de la culture urbanistique, par-tager les ambiances sensibles de l’urbanité, rassembler les pièces des dossiers qui font l’avenir de la métropole bordelaise et de ses habitants : telles sont les ambitions de CaMBo. Doté d’une iconogra-phie abondante, chaque numéro de CaMBo est consacré à un dos-sier thématique. Des rubriques récurrentes (débats, bruits de la ville, acteurs, décryptages) com-plètent la formule de cette revue semestrielle inédite.

Bordeaux+ Toulouse ?Les relations entre les deux métro-poles du Sud-Ouest sont, depuis longtemps, autant fusionnelles que conflictuelles. Au-delà de l’exercice de comparaisons des deux cités, la dernière livraison de la revue Les Cahiers de la Métropole Bordelaise cherche à déterminer ce qui les rapproche. Au travers de l’histoire, de la géo-graphie, des liens économiques et culturels, des relations institu-tionnelles, des déplacements et des parcours de vie, ce dossier montre les enjeux d’interdépen-dance qui concernent les deux territoires. Il cherche à mettre en lumière les conditions de réussite d’un dialogue inter-métropolitain constructif. Ce numéro fait ainsi le pari de Bordeaux + Toulouse, sans présager du résultat de cette addition des talents de chacune, mais en posant ici la formule qui semble gagnante. n

1110L’Empire de l’or rouge JEAN-BAPTISTE MALET

vendredi 30 juin à 18 hRencontre avec Jean-Baptiste Malet autour de la parution de son ouvrage L’Empire de l’or rougeaux éditions Fayard.

JEAN-BAPTISTE MALET est journaliste et a notamment fait paraître en 2013 En Amazonie, une enquête sur Amazon qui révé-lait la multinationale au-delà de son moteur de recherche et de ses pages de catalogues. Jean-Bap-tiste Malet s’était fait embaucher comme intérimaire dans les entre-pôts de Montélimar. Dans son der-nier ouvrage il mène l’enquête sur la tomate industrielle.

Filière opaqueQue mange-t-on quand on ouvre une boîte de concentré, verse du ketchup dans son assiette ou entame une pizza ? Des tomates

d’industrie. Transformées en usine, conditionnées en barils de concentré, elles circulent d’un continent à l’autre. Toute l’huma-nité en consomme, pourtant per-sonne n’en a vu.Où, comment et par qui ces tomates sont-elles cultivées et récoltées ?Durant deux ans, des confins de la Chine à l’Italie, de la Californie au Ghana, Jean-Baptiste Malet a mené une enquête inédite et originale. Il a rencontré traders, cueilleurs, entrepreneurs, paysans, généti-ciens, fabricants de machine, et même un « général » chinois.

Des ghettos où la main-d’œuvre des récoltes est engagée parmi les migrants aux conserveries qui coupent du concentré incomes-tible avec des additifs suspects, il a remonté une filière opaque et très lucrative, qui attise les convoitises : les mafias s’intéressent aussi à la sauce tomate.L’Empire de l’or rouge nous raconte le capitalisme mondialisé. Il est le roman d’une marchandise universelle. n

Les barbelés de la mémoire MILOUD ZAATER, SYBILLE CHAPEU, JEAN-FRANÇOIS SOULET

mercredi 28 juin à 18 hRencontre avec Miloud Zaater autour de son dernier ouvrage Les barbelés de la mémoire. L’Algérie,de la décennie noire à la fin du règne de Bouteflika paru aux éditions L’Harmattan. Dialogue avec Sybille Chapeu, docteur en Histoire, spécialiste de l’Algérie, et Jean-François Soulet, professeur émérite d’histoire immédiate à l’Université Toulouse-Jean Jaurès.

armé pour affronter les défis de l’avenir ?« CE LIVRE est celui d’un retour en Algérie. Le récit que Miloud Zaater nous livre, témoignage d’un long voyage en 2014 et d’un second plus court en 2015, n’est pas seulement l’analyse de l’historien qu’il est devenu à Toulouse. Cet ouvrage est tout autant un parcours sensuel, fait d’émotions, un regard juste et acéré sur l’Algérie contem-poraine, sur tous les paradoxes de la société « le seul régime au monde qui produit sa propre opposition », les dérives du pou-

voir. Ce livre est enfin une fine analyse politique et géopoli-tique qui dépasse les frontières du Maghreb et fait aussi écho avec l’actualité brulante du terrorisme désormais dans nos murs. Rencontre des amis, de la famille, des anciens camarades de lutte, points historiques ainsi qu’anecdotes, son récit résonne chez nous tous écartelés entre France et Algérie, d’une rive à l’autre, quel que soit notre lien avec ce pays. » n

PhiliPPe SamSon

MILOUD ZAATER est historien et ancien journaliste. Il a déjà publié dans la même collection L’Algérie, de la guerre à la guerre (1962-2003) L’Harmattan, 2003. Les ouvrages de Miloud Zaater soulèvent des questions essen-tielles sur, à la fois, le passé, le présent et l’avenir de l’Algérie. Depuis son indépendance en 1962, l’Algérie est confrontée à une problématique complexe fondée sur une nécessaire remise en cause de ses fondements poli-tiques, moraux et socio-écono-miques. Après les législatives du 4 mai dernier, le pays est-il mieux

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c o n t r e l ’ e n f e r m e m e n tp o u r w i n n i c o t t 1312De psychiatrie en psychanalyse…MARTINE GIRARD, CATHERINE JOHN

vendredi 30 juin à 20 h 30 Rencontre avec Martine Girard autour du livre De psychiatrie en psychanalyse avec Winnicott paruaux éditions champs social. Le débat sera animé par Catherine John. 

MARTINE GIRARD est psy-chiatre des hôpitaux, membre de l’Association Psychanalytique

Internationale et de la Société Psy-chanalytique de Paris, membre du Comité de rédaction de la Revue française de psychanalyse. Elle dirige depuis une trentaine d’an-nées l’Unité de soins ambulatoires du Service de Psychiatrie, psycho-thérapies et art-thérapie au CHU de Toulouse, un hôpital de jour accueillant des patients psycho-tiques adultes à partir de 16 ans.CATHERINE JOHN est psy-chiatre, Médecin chef au CMPP Le Capitoul, Présidente de l’AMP-PEA (Association Midi-Pyrénées de Psychanalyse et de psychothé-rapie psychanalytique de l’Enfant et de l’Adolescent) et membre du Comité de Rédaction de la revue EMPAN.

Le précoceet le profondEn 2006, L’accueil en pratique institutionnelle (Champ social) tentait de renouveler l’approche clinique de ce qu’il est convenu d’appeler « psychothérapie institu-tionnelle » à partir d’une relecture de certaines propositions théo-riques de Winnicott plutôt auda-cieuses et controversées notam-ment l’hypothèse d’un féminin non pulsionnel. Le présent ouvrage reprend ce point de départ théo-rique et le prolonge pour mettre en tension deux paradigmes : le précoce (early) et le profond (deep), en s’appuyant sur une notion winnicottienne particuliè-rement négligée malgré ses consé-quences épistémologiques et thérapeutiques, celle de la double dépendance ou dépendance abso-lue des premières semaines de la vie. Si la discontinuité de la pré-

sence de l’objet est fondatrice de l’accès à la représentation, c’est en personne et en présence que l’autre secourable, le Nebenmen-sch, le care-giver, se doit aussi de se manifester. Dimension incon-tournable dans la clinique institu-tionnelle des psychoses, illustrée par quelques vignettes. Cette cli-nique de l’en-deçà interroge, à tra-vers la non demande des patients, la légitimité de notre offre et de nos dispositifs. Dès lors, il sera tout aussi incontournable de ne pas négliger les conditions préa-lables au soin psychanalytique. De psychiatrie en psychanalyse avec Winnicott, c’est donc depuis l’ex-térieur qu’est abordé l’espace ana-lytique, le bord externe du cadre en quelque sorte. n

Albin Michel, de Tout ne se joue pas avant 3 ans (avec Pascale Leroy, 2008), et aux éditions érès des livres : La méthode d’observa-tion des bébés selon Esther Bick (2008), Les bébés à risque autis-tique (2008), Le packing (2012) et Créativité et inventivité en institu-tions (2014).

Destin exceptionnelDans les quarante années qui ont suivi la libération, notre pays a connu une révolution en psy-chiatrie. Pour la première fois, on a considéré les malades mentaux comme des êtres humains et l’on a inventé une nouvelle psychiatrie que l’on a qualifiée de « désalié-niste » car elle entendait en finir avec l’asile et l’enfermement.La vie professionnelle de Pierre Delion se confond avec cette révolution dont il a été l’un des principaux acteurs. Son récit nous guide dans cette période créatrice et nous permet de découvrir, de l’intérieur, que cette psychiatrie humaine constitue en fait la psy-chiatrie, une discipline scientifique située au carrefour de la biologie, des neurosciences et des sciences humaines. Il nous révèle, d’une façon parfois saisissante, ce qu’est une pratique désaliéniste, dans la vie quotidienne, et nous enseigne que le soin, c’est la relation avec le patient, et que celle-ci ne se construit que si l’on est ouvert sur le monde. Aujourd’hui, cette psy-chiatrie est menacée de disparition au profit de pratiques inhumaines d’abandon et d’enfermement que l’on croyait révolues. C’est pour-quoi il est urgent de la défendre. n

PIERRE DELION est profes-seur à la faculté de médecine de Lille, chef du service de psychiatrie de CHRU de Lille, psychanalyste,

pédopsychiatre et co-président de la World Association for Infant Mental Health Francophone. Il est notamment l’auteur, aux Éditions

Mon combat pour une psychiatrie humaine PIERRE DELION

mardi 20 juin à 18 h Rencontre avec Pierre Delion autour de la parution de son ouvrage Mon combat pour une psychiatrie humaine aux éditions Albin Michel.  Débat animé par Blandine Ponet.

Approche psychanalytique des troubles psychiques GÉRARD PIRLOT

vendredi 16 juin à 20 h 30Rencontre avec Gérard Pirlot co-auteur avec Dominique Cupa de l’ouvrage Approche psychanalytiquedes troubles psychiques paru aux éditions Armand Colin.

dimension négative et « han-dicapante » : ils ont un sens au regard de l’histoire du sujet relevant de diverses formes de conflits, de blessures psychiques, de traumatismes et de systèmes défensifs. Les auteurs reprennent ici la description des grands syn-dromes psychiatriques actuels en leur apportant l’éclairage de la métapsychologie freudienne et postfreudienne ainsi que celui de la psychopathologie psycha-nalytique et transculturelle d’au-jourd’hui, sans ignorer l’apport

des neurosciences. Ces approches théoriques de la clinique appa-raissent indispensables à une compréhension contemporaine des troubles psychiques et psy-chiatriques. Elles donnent les moyens de saisir ce qu’aucun scanner ni aucune statistique ne peuvent montrer, à savoir les dynamiques, les conflits et les déchirures psychiques sous-jacents à l’expression de ces troubles. n

GÉRARD PIRLOT est professeur de psychopatologie psychanaly-tique à l’université de Toulouse II, psychanalyste, membre de la Société Psychanalytique de Paris, ancien psychiatre des Hôpitaux, et directeur du Laboratoire Cli-niques Psychopathologique et Interculturelle de l’université de Toulouse II.EN PSYCHIATRIE comme en psychologie clinique, le patient ne se réduit pas à ses symptômes ni à sa maladie qui ne peuvent pas être compris dans leur seule

RAPPEL

VIEUX TEMPLE PROTESTANT (70, RUE PARGAMINIÈRES)

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14 b l a n c h o t / j a n k e l e v i t c hd a n i e l c o u l e t s c u l p t e u r 15Symbolisme de la porteDANIEL COULET, OLIVIER KAEPPELIN

mardi 11 juillet à 18 h Rencontre avec Olivier Kaeppelin et Daniel Coulet, à l’occasion des expositions des œuvres de Daniel Coulet au Château de Laréole et à la Galerie Le Confort des étranges. Et autour de parution du livre-catalogue consacré à l’artiste par Olivier Kaeppelin aux éditions Somogy (2017).

DANIEL COULET est enraciné dans le réel, c’est à la nature qu’il a pris ses premières formes dont il a fait les éléments vivants, sans cesse recréés, de son répertoire inspiré. Le symbolisme de la porte est lié. chez Daniel Coulet, au mystère de la création. Il est curieux de voir l’élévation des formes se mêler, s’enchevêtrer. Considéré comme l’un des représentants les plus pro-metteurs de la création artistique française, le sculpteur et peintre Daniel Coulet (né à Montpellier en 1954) se partage entre Paris et Toulouse. OLIVIER KAEPPELIN, délégué aux Arts plastiques au Ministère de la Culture, a dirigé la fondation Maeght à Saint-Paul de Vence. Il est l’auteur de nombreux livres sur l’art contemporain (Christo, Damien Cabanes, Frédérique Lucien…).

Le précoceet le profond« En parcourant les chemins ména-gés ou projetés par ces arches, en devenant leur « cheminot », naît un sentiment rare et ambiva-lent. Celui d’une terre à laquelle nous sommes ancrés, dont nous sommes les journaliers. Nous en connaissons le poids, le dessin, les lignes. Il ne s’agit pas cependant d’en être les géomètres mais les visionnaires. Depuis le cœur, la main du sculpteur, cette vision se déploie. Elle nous saisit pour un univers où le mot arpenteur est remplacé par celui d’apesanteur. Daniel Coulet sculpte cette ape-santeur. » n

oLivier KaeppeLin

Dans le cadre de son colloque annuel à Toulouse, sur le thème La Vie entre éthique et Science, qui se tiendra à l’Université Jean-Jaurès les 4, 5 et 6 juillet, la Société Internationale de Recherche Emmanuel Levinas (SIREL) propose deux rencontres en soirée à la librairie Ombres blanches. Remerciements à Flora Bastiani et David Hansel.

Mardi 4 juillet à 19 h 30Vladimir Jankélévitch. Une philosophie de charme, par Joëlle Hansel, autour de son livre (Éditions Manucius).

Il s’agit ici de retrouver le « fil d’or » qui traverse l’œuvre de Vladimir Jankélévitch, et qui unit des do-maines aussi divers que la métaphysique, la morale et la musique. Suivant le chemin qui a mené Janké-lévitch au cœur de l’œuvre de Bergson, de Schelling et de Simmel, Joëlle Hansel part de l’intuition ini-tiale et centrale dont jaillit sa philosophie : l’ipséité, l’unicité et la singularité absolue de la personne hu-maine envisagée temporellement, non dans la durée bergsonienne, mais dans l’instant. Cette défense de l’ipséité, de la personne unique et irremplaçable, est aussi le trait d’union qui relie indissolublement les « écrits philosophiques » de Jankélévitch et ceux où il traite de « l’être juif » en s’engageant sans réserve dans la lutte contre la prescription de « l’imprescrip-tible » et l’oubli de la Shoah.Orfèvre du paradoxe, Jankélévitch en a fait une « manière » de philosopher : la paradoxologie. Il traite des « choses premières » – l’instant, l’amour, la liberté, Dieu, la mort – en respectant ce qui, en elles, est ineffable ou indicible – ce « je-ne-sais-quoi » et ce « presque-rien » qui est tout. Dans le même esprit, Joëlle Hansel explore le paradoxe ou la tension qui anime l’œuvre de Jankélévitch : le contraste entre la nostalgie que suscite l’irréversibi-lité du temps, le souvenir d’un passé irrémédiable-ment enfui, et l’impératif inconditionnel qui prescrit de décider et d’agir, de faire le Bien « ici et mainte-nant » et « sans délai ».

JOËLLE HANSEL est membre fondateur du Centre Raïs-sa et Emmanuel Levinas à Jérusalem et de la SIREL. Spécialiste de l’histoire intellectuelle.

Mercredi 5 juillet à 18 h 30Maurice Blanchot. Chronique politique des années trente. Par David Uhrig, édi-teur du recueil récemment paru de textes politiques (1931-1937) de Maurice Blanchot (Gallimard 2017).

Cette édition présente pour la première fois les ar-ticles politiques signés par Maurice Blanchot dans l’entre-deux-guerres. Avant même d’adresser à Jean Paulhan son premier roman Thomas l’obscur (Galli-mard, 1941), Blanchot était déjà l’auteur de plusieurs centaines d’articles destinés à des publications telles que La Revue Universelle, Le Journal des Débats, Le Rempart, Aux Écoutes, Combat et L’Insurgé.Véritable chronique des années trente, ces articles témoignent de la volonté de ressaisir dans l’actua-lité les moyens d’agir sur elle. Blanchot voudrait en finir avec la « France corrompue » et affirme, comme pour précipiter le destin des mouvements « non conformistes » de l’époque, que seule la révolution est urgente et « nécessaire ».Ce volume offre aux Écrits politiques, 1953-1993, la contradiction de « l’autre Blanchot » (Michel Surya, Tel, 2015), dont le positionnement politique, pour être inverse, n’en est pas moins radical.

« Bien des écrivains, philosophes ou artistes se ris-quant à une parole politique finissent par être rat-trapés par leur itinéraire ou leurs dérives. Ne serait-ce que parce que celles-ci n’ont pas entraîné qu’eux mais aussi leur public. Tel fut le cas de Maurice Blan-chot (1907-2003), l’un des plus grands critiques fran-çais du XXe siècle. » Nicolas Weill, Le Monde des Livres.

DAVID UHRIG enseigne la Littérature française du XXe siècle à l’Université de New-York. Il est spécialiste de l’œuvre de Maurice Blanchot.

Daniel Coulet exposera sculptures et peintures au château de Laréole du 3 juin au 30 septembre. Cette exposition est propo-sée par le Conseil Départemental de la Haute-Garonne.

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b a n d e s d e s s i n é e s16samedi 17 juin à 17 hsur le rayon bd

Dédicaces avec Simon Lamouret autour de son album Bangalore (Warum).

Cet album est une série d’histoires courtes autobiogra-phiques et d’illustrations glanées au grès de ses explo-rations de la ville, entre 2013 et 2016.Dans les rues de Bangalore, on trouve presque tout : des fruits et des légumes, du thé et des cigarettes, des cireurs de chaussures et parfois même des coiffeurs.La télévision se regarde au travers des vitrines des res-taurants et le linge sale s’y lave en famille. Certains y dorment, d’autres y fument, boivent ou pissent contre les murs. Des serviteurs y promènent des chiens obèses et les jupes des filles raccourcissent, tandis que le corps des mères s’épaissit. Enfin, à Bangalore, on trouve aussi un dessinateur français, qui traîne dans les rues et tente de dessiner ce qui le séduit dans cette babylone moderne.

samedi 24 juin à 17 hsur le rayon bd

Dédicaces de l’album Ces gens làavec Terreur Graphique (Dargaud).

TERREUR GRAPHIQUE est né en 1977. Après avoir participé à plusieurs fanzines et dessiné de nom-breuses affiches de concert, il s’est investi dans la

création de Vide cocagne, une maison d’édition nantaise au

sein de laquelle il dirige la revue Alimentation géné-rale. Il a publié ses dessins dans Psykopat, L’Écho des

savanes et Fluide gla-cial, lancé plusieurs blogs et publié des

livres chez des éditeurs alter-

natifs.

Terreur Graphique retrouve l’esprit des Bretécher, Lau-zier et autres Sempé pour décrire, se moquer, s’éton-ner, rire de ces gens-là : ceux qui nous entourent dans ces terribles années 2015 et 2016. Grâce au dessin et à la bande dessinée, par la mise en scène et la descrip-tion des discussions de café du commerce (littérale-ment), Terreur Graphique nous retranscrit les envolées philosophiques qui tournent mal, les monologues à plusieurs, les énormes idioties que l’on peut parfois entendre, les absurdités, les apories, les conneries, les vérités crues, les contradictions démesurées… C’est tout ça, et bien d’autres choses encore, que ces gens-là disent, et ces gens-là, attention, ce sont « eux », bien sûr, mais « eux », c’est nous, c’est vous, c’est moi.

samedi 24 juin à 17 hsur le rayon bd

Dédicaces avec Pierre Maurel co-auteur avec Domnique Laroche de l’album La prof et l’arabe (Casterman).

PIERRE MAUREL suit des études d’arts plastiques puis de sciences du langage à Mont-pellier avant de venir à Paris en 2000 où il travaille comme pigiste. Il créé parallèlement des mini-comics qu’il auto-publie et distribue gratuite-ment et collabore à plusieurs revues : Jade, Ferraille illustré, Ego comme X… Son premier livre est publié en 2005 chez 6 pieds sous terre. Michel et 3 décli-naisons sont sélectionnés au Festival d’Angoulême en 2007 et 2009. Il est également l’auteur de Post Mor-tem et Tabula Rasa.LA PROF ET L’ARABE. Né en Algérie dans les années 1940, Saïd vit en France depuis qu’il a 15 ans. Michelle est née dix années plus tard dans une banlieue ouvrière. Les deux personnages se rencontrent au printemps 1968 et ne se quitteront plus. Elle est ensei-gnante et féministe et lui ouvrier syndicaliste. Leur his-toire se confond avec celle des luttes de la gauche dans la seconde moitié du XXe siècle. Fiction écrite d’après une histoire vraie, La Prof et l’Arabe nous confronte à cette lourde question : Que reste-t-il des combats du peuple de gauche ?

Le Marathon des motsdu 22 au 25 juin 2017

ÉDITO

Le Marathon des mots traverse l’Atlantique et met le cap sur le Golfe du Mexique et la mer des Caraïbes en compagnie des écrivains venus d’Amérique Centrale (Cuba, Costa Rica, Guate-mala, Haïti, Martinique, Mexique, Porto Rico, Vénézuéla) et Latine (Bolivie). La littérature mexicaine comme la littérature cubaine a produit de longue date de très grands écrivains : Juan Ruflo, Octavio Paz, Carlos Fuentes, Alejo Carpentier, Reinaldo Arenas ou Elena Ponia-towska pour n’en citer que quelques-uns… Les pays d’Amérique Centrale et la Caraïbe ont en commun une forte et ancienne tradition culturelle et littéraire, vivifiant depuis les années 1930 la littérature hispanique et mondiale. La scène littéraire contemporaine est tout aussi vivante, rebelle et engagée, les écrivains (Mayra Santos Febres, Rodrigo Blanco Calderón, David Toscana) trouvant leur inspiration auprès des grands maîtres du réalisme magique ; témoignant comme Edmundo Paz Soldán, Daniel Quirós, Karla Suárez ou Zoé Valdés d’une réalité mondiale en crise ou portant tel Rodrigo Rey Rosa, Enrique Serna ou Martín Solares un regard acéré et souvent ironique sur nos contemporains. À ces voix hispaniques se mêleront à Toulouse celles d’écrivains francophones venus d’Haïti (Néhémy Pierre-Dahomey, Louis-Philippe Dalembert) et des Antilles (Patrick Chamoiseau).

Louis-Philippe Dalembert est né à Port-au-Prince et vit à Paris. Il a publié depuis 1993 chez divers éditeurs, en France et en Haïti, des nou-velles (au Serpent à plumes dès 1993 : Le Songe d’une photo d’enfance), de la poésie, des essais (chez Philippe Rey/Culturesfrance en 2010, avec Lyo-nel Trouillot : Haïti, une traversée littéraire) et des romans (les derniers en date, au Mercure de France : Noires blessures en 2011 et Ballade d’un amour inachevé en 2013).

« Louis-Philippe Dalembert fait revivre l’his-toire oubliée des Juifs sauvés pendant la guerre par l’État haïtien. L’histoire n’en finit pas de nous surprendre. Alors qu’on pensait connaître des

pans entiers de la Seconde Guerre mondiale, on découvre un épisode stupéfiant grâce au nouveau livre de Louis-Philippe Dalembert. L’auteur haï-tien aime vagabonder à travers des contrées et des cultures multiples. Des itinérances qui alimentent sa prose poétique, ses nouvelles, ses essais ou ses romans. L’errance trace la trame de son dernier ouvrage, en adoptant les traits de Ruben Schwarz-berg, un médecin né à Lodz, en Pologne. C’est lors de ses études à Berlin que ce petit israélite à la parole en lambeau est témoin d’un tournant qui va bientôt dépasser tout le XXe siècle. Le passé d’un individu, c’est comme son ombre, on le porte toujours avec soi. Il faut apprendre à vivre avec, à s’en servir au mieux pour avancer.

jeudi 22 juin à 18 hRencontre avec Louis-Philippe Dalembert autour de son son roman Avant que les ombres s’effacent paru aux éditions Sabine Wespieser

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Patrick Chamoiseau est né le 3 décembre 1953 à Fort-de-France en Martinique. Prix Goncourt pour Texaco (en 1992), il est l’auteur de récits intimes (Une enfance créole, en trois volumes), de romans (Chronique des sept misères, Solibo Magni-fique, Biblique des derniers gestes), d’essais (Éloge de la créolité, Lettres créoles, Écrire en pays dominé), de pièces de théâtre, de poèmes et de scénarios.

Aller au fond de l’abîme pour y trouver la lumière« Le plaidoyer débute par ce constat désolant d’un monde rongé par l’ordre du Grand Marché néo-libéral. Un ordre qui enchaîne, brise et contraint. Nous sommes aussi là dans une actualité brûlante.La surprise du propos de Chamoiseau intervient après quelques pages et c’est là qu’il faut y voir (à mon sens) toute la puissance du livre. Ce qu’il trouve au détour de la mondialisation aliénante qui nous est décrite, « c’est qu’elle n’a pas prévue

le surgissement de l’humain ». Chamoiseau fait alors émerger sous cette mondialisation « tel le sillage sublime d’une comète » ce qu’il appelle la mondialité et qui est précisément cet « inattendu humain ». Le propos change alors et devient un appel virant à l’ouverture vers l’autre, à l’expres-sion d’un nouvel ordre du monde (Édouard Glis-sant parlait d’une nouvelle région du monde) qui est une mise en partage et en liens.En ces temps où l’on désespère de l’homme, la parole de Chamoiseau résonne comme une évidence que « la confiance en l’aventure humaine » doit être une priorité, et que ce frère migrant, c’est l’autre dans tout son absolu. Un autre-frère que l’on se doit de l’accueillir dans « l’ici là bienveillant ».Chamoiseau ouvre une porte et une perspective : celle d’un monde plus habitable. Et cela fait du bien ! »

Nicolas Vivès, libraire Ombres Blanches.

David Toscana est considéré comme l’un des romanciers mexicains les plus inventifs de sa génération. Marqué par l’influence des clas-siques espagnols et par des écrivains latino-amé-ricains comme Onetti et Donoso, David Toscana a publié cinq romans et un recueil de nouvelles. Citons notamment El último lector (2009) et Un train pour Tula (2010). Ses œuvres sont traduites dans une dizaine de langues.

Marathonien convaincu et joueur de dominos impitoyable, Matus rêve de reprendre le Texas aux Gringos. En ce début d’automne 1968, le voilà donc parti pour le plus tardif et le plus désopilant épisode de la guerre du Mexique, la reconquête de Fort Alamo, à la tête d’un corps expéditionnaire improvisé de cinq adolescents un peu simplets : le gros Comodoro, espèce de Sancho Pança tourneboulant, la très lunatique Azucena, et trois autres Illuminés tout aussi per-suadés de la noblesse de l’épreuve… Par-delà la fable grinçante, et une initiation loufoque à l’art de la guerre, le roman de David Toscana touche au vif. Et relance le grand art romanesque des Juan Rulfo et Carlos Fuentes avec une verve désarmante pour dire l’audace des innocents, au gré d’une folle ironie et d’un humour qui fuse à chaque page comme la mitraille de l’ennemi.

Mayra Santos-Febres est née en 1966 à Porto Rico. Poète, romancière et professeur de littéra-ture, fondatrice du Festival de la Palabra, elle est l’auteur d’une douzaine de romans et de recueils de nouvelles, et lauréate en 1996 du prix Juan Rulfo. Sirena Selena est son premier roman, enfin traduit en français.

Sublime diva des quartiers gays de Porto Rico, à la voix d’ange et au glamour parfait, fard à pail-lettes et robe lamée, Sirena Selena ensorcelle à vous retourner l’âme avec les airs poignants des boléros que lui chantait sa grand-mère. Et puis il y a l’envers du décor, sa vie de garçon, sa vie d’avant, les histoires qu’on se raconte, entre deux passes ou deux numéros : Luisito Cristal, reine de la débauche sous acide, Valentina sœur de tapin partie trop tôt, la rue, les excès, les errances, et tout un carnaval de luxure, drag-queens, folles futuristes, Diana Ross ou Bette Midler plus vraies que nature… Miss Martha Divine, propriétaire du Danubio Azul, a de grandes ambitions pour son protégé : en faire la star des palaces de Santo Domingo, et s’offrir enfin son ultime chirurgie… C’est compter sans l’amour, et les élans d’un homme discret prêt à aimer Sirena comme il a toujours voulu aimer une femme. Un roman cru, extravagant, émouvant.

vendredi 23 juin 11 hÀ la librairie Ombres BlanchesRencontre avec Patrick Chamoiseau autour de son livre Frères migrants paru aux éditions du Seuil.

vendredi 23 juin 15 h« Zulma latina »Rencontre avec David Toscana auteur de L’armée illuminée et Marya Santos-Febres auteur de Sirena Selena, tous deux parus aux éditions Zulma.

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Aura Xilonen est née au Mexique en 1995. Après une enfance marquée par la mort de son père et des mois d’exil forcé en Allemagne, elle passe beaucoup de temps chez ses grands-parents, s’imprégnant de leur langage imagé et de leurs expressions désuètes. Elle a seulement dix-neuf ans lorsqu’elle reçoit le prestigieux prix Mauricio Achar pour son premier roman, Gabacho. Aura Xilonen étudie actuellement le cinéma à la Bene-mérita Universidad Autónoma de Puebla.

Liborio n’a rien à perdre et peur de rien. Enfant des rues, il a fui son Mexique natal et traversé la fron-tière au péril de sa vie à la poursuite du rêve amé-ricain. Narrateur de sa propre histoire, il raconte ses galères de jeune clandestin qui croise sur sa route des gens parfois bienveillants et d’autres qui veulent sa peau. Dans la ville du sud des États-Unis où il s’est réfugié, il trouve un petit boulot dans une librairie hispanique, lit tout ce qui lui tombe sous la main, fantasme sur la jolie voisine et ne craint pas la bagarre… Récit aussi émouvant qu’hilarant, Gabacho raconte l’histoire d’un garçon qui tente de se faire une place à coups de poing et de mots. Un roman d’initiation mené tambour battant et porté par une écriture ébouriffante.

Guadalupe Nettel est née à Mexico en 1973. Elle est l’auteur de plusieurs livres, contes, romans, L’Hôte (Actes Sud, 2006) et Le corps où je suis née (Actes Sud, 2011), recueils de nouvelles, Pétales (Actes Sud, 2009) et La vie de couple des poissons rouges parue chez Buchet/Chastel en 2015. Après l’hiver est son troisième roman, il a reçu le pres-tigieux prix Herralde en Espagne et a été traduit dans une dizaine de pays.

Claudio, exilé cubain de New York, a une seule passion : éviter les passions. Cecilia est une jeune Mexicaine mélancolique installée à Paris, vague-ment étudiante, vaguement éprise de son voisin, mais complètement solitaire. Chapitre après cha-pitre, leurs voix singulières s’entremêlent et invitent le lecteur à les saisir dans tout ce qui fait leur être au monde : goûts, petites névroses, passé obsédant. Chacun d’eux traîne des deuils, des blessures, des ruptures. Lorsque le hasard les fait se rencontrer à Paris, nous attendons, haletants, de savoir si ces êtres de mots et de douleurs parviendront à s’aimer au-delà de leurs contradictions. En plaçant le lec-teur au cœur du dispositif narratif et sentimental, Guadalupe Nettel nourrit une proximité et un atta-chement sans pareils à ses personnages. Poursui-vant ses obsessions littéraires pour les marges, les êtres bancals et leurs destins étranges, l’auteur s’af-firme, avec ce roman acclamé, comme une figure incontournable et absolument originale des lettres latino-américaines.

Martin Solares est né en 1970 à Tampico au Mexique. Parallèlement à son travail de recherche et d’écriture, il travaille depuis 1989 comme critique, professeur et éditeur de litté-rature. Ses nouvelles et ses travaux critiques ont été publiés dans de nombreuses revues et antho-logies au Mexique mais aussi en Angleterre, en France, aux États-Unis et en Espagne. Il est éga-lement l’auteur aux éditions Bourgois du livre Les minutes noires en 2009.

Qui vient d’enlever la jeune Cristina, fille d’un riche couple ? Qui est son fiancé, qui l’accompagnait ? Un événement banal dans la région de La Eterni-dad, dans le golfe du Mexique. Carlos Trevio, un ancien policier, est chargé de l’enquête. Le consul américain Don Williams offre aussi ses services. Récit impitoyable, désabusé, drôle, Martín Solares, dans la grande tradition du roman noir, convoque les témoins pour les faire parler et mentir. Police corrompue, services secrets partisans, meurtres, enlèvements, bandes rivales sont une allégorie du Mexique contemporain.« L’enquête de Vicente Rangel dérange évidem-ment tout le monde en se heurtant à la collusion parfaitement établie entre la police et les "politi-cards". Mais les retours en arrière dans le passé trouble de la ville de Paracuan ne sont pas une simple figure de style commune aux intrigues poli-cières. Ils deviennent le moteur même du récit, auquel ils imposent sa logique et sa structure. Un récit qui oscille en permanence entre une plongée en spirale dans les méandres de la mémoire et le schéma rationnel et logique de "l’équation" mise au point par le fameux criminologue Quiroz Cua-ron pour résoudre les énigmes les plus ardues. Le résultat de ce mélange entre ce que l’on pourrait rapprocher du réalisme magique et une intrigue policière classique provoque un décalage fécond où l’imaginaire devient une arme plus efficace peut-être que la simple dénonciation. »

Antonio Ortuño né près de Guadalajara en 1976, est considéré comme l’un des écrivains mexicains les plus prometteurs. Auteur de plusieurs romans lui ayant valu différentes distinctions ainsi que de recueils de nouvelles, Ortuño s’intéresse surtout à l’actualité politique de son pays. L’ensemble de ses récits porte sur la corruption ou la tension qui règnent au Mexique. Citons notamment Recursos humanos (2007), Le chasseur de tête (2008), Anima (2011), Mejico (2015) et El rastro (2016).

Irma, assistante sociale à la Commission nationale de migration (Mexique), doit annuler ses vacances à Disneyland avec sa fille pour aller s’occuper d’un groupe de migrants victimes d’une violente agression à Santa Rita. Que lui réserve ce voyage inattendu ? Pourra-t-elle venir en aide à Yein, une jeune Centraméricaine qu’elle prend sous son aile ? Quelles sont les réelles intentions de Vidal, son col-lègue ? Joël Luna, un journaliste ambitieux, est-il si honnête qu’il y paraît ? Et enfin, qu’en est-il de son ex-mari ? La File indienne est un polar dont l’intrigue évolue en enfermant l’héroïne dans un huis clos où les frontières entre le bien et le mal se délitent progressivement.

vendredi 23 juin à 18 h 30Rencontre avec Aura Xilonen auteur de Gabacho (éditions Liana Levi) et avec Guadalupe Nettel auteur de Après l’hiver (éditions Buchet Chastel).

vendredi 23 juin à 16 h 30« Le Mexique aux éditions Bourgois ». Rencontre avec Mar-tin Solares auteur du livre N’envoyez pas de fleurs et Antonio Ortuno auteur de La file indienne tous deux parus aux éditions Christian Bourgois.

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Enrique Serna Né en 1959, a fait des études de lettres. Romancier, essayiste, chroniqueur, il connaît un vif succès au Mexique, son œuvre est traduite en plusieurs langues et a été saluée par García Márquez. En France, ont été publiés un recueil de nouvelles, Amours d’occasion (Atelier du Gué), et un roman, La peur des bêtes (Phébus). Enrique Serna vit au Mexique.

« Peu d’amis, des enfants ados, une épouse aigrie qui le considère comme un loser et ne le supporte plus… Jesús Pastrana l’incorruptible n’est pas un homme heureux. Les idéaux coûtent cher, notam-ment la paix des ménages. Pis, le grand parti de droite au Mexique, ici appelé le Parti d’action démocratique et dont il est le représentant local à Cuernavaca, investit un autre candidat aux pro-chaines élections municipales. Lui, le commissaire aux comptes intègre, le seul à se soucier réellement des bidonvilles, croyait son heure venue. Pas un pot-de-vin, le souci des dépenses publiques, un véritable programme de justice sociale. Ses collè-

gues l’appellent « le sacristain » tant il ne consent ni à la fraude ni aux trafics d’influence. En somme, un chien dans un jeu de quille, un empêcheur de tourner en rond.Pour ajouter aux difficultés de sa propre campagne, ce père de famille a un coup de foudre pour un prostitué transsexuel, non encore opéré, Leslie/Nazario, qui se contrefiche de la politique. Fri-vole et égocentrique, elle/il n’aspire qu’à se faire un nom dans le milieu transformiste et possède son propre secret : c’est le jumeau d’un des deux chefs de cartels qui tiennent la ville et arrosent les élus.Par où l’on voit qu’il y a du grotesque et du drame, un mélange de tons aussi unique qu’atypique dans La Double Vie de Jesús, huitième livre d’Enrique Serna (son cinquième traduit en France). C’est noir. Ironique. C’est bouffon aussi. L’essentiel à retenir ? Serna est un conteur-né. Il truffe son récit de rebondissements et se garde de tout commen-taire. »

Macha Sery, Le Monde des Livres

Leonardo Padura est né à La Havane en 1955. Diplômé de littérature hispano-américaine, il est romancier, essayiste, journaliste et auteur de scé-narios pour le cinéma. Il est l’auteur, entre autres, d’une tétralogie intitulée Les Quatre Saisons, publiée dans une quinzaine de pays. Ses deux der-niers romans, L’homme qui aimait les chiens (2011) et Hérétiques (2014) ont démontré qu’il fait partie des grands noms de la littérature mondiale.

Voici Mauricio, journaliste cubain en poste en Angola, qui parvient à obtenir l’autorisation de se rendre à Madrid pour une exposition sur Veláz-quez, malgré la crainte de son rédacteur en chef de le voir déserter (La porte d’Alcalá). Puis Adelaida, jeune retraitée qui lit une nouvelle de sa compo-sition à la Maison de la culture de La Havane, en espérant qu’elle séduira le poète Reinaldo et sera publiée dans la revue de l’Union des écrivains (Adelaida et le poète). Quel sera finalement le choix d’Ernesto, qui doit quitter Luanda : rentrer à Cuba

et retrouver, deux ans plus tard, son épouse, Tania, ou rester avec Magaly, sa maîtresse (Les limites de l’amour) ?

Ces treize nouvelles superbes évoquent pêle-mêle l’importance de l’Angola dans les itinéraires indi-viduels des Cubains qui y furent envoyés, l’atmos-phère de La Havane aux autobus bondés, où la chaleur et l’humidité dissolvent les énergies et les espoirs de ceux qui rêvent de partir sans oser franchir le pas. Leonardo Padura brasse avec un immense talent tous les sentiments qui font basculer dans l’érotisme le plus cru ou la fatalité résignée : solitude, désillusion, tendresse, amitié, amour, crainte ou nostalgie habitent ces textes cise-lés dont chacun aurait pu donner lieu à un roman mais qui, condensés dans quelques pages tirées au cordeau, construisent un univers où hommes et femmes scintillent sous la plume d’un grand écri-vain.

vendredi 23 juin à 20 hRencontre avec Enrique Serna autour de La double viede Jésus paru aux éditions Métailié.

dimanche 25 juin à 11 hRencontre avec Leonardo Padura autour de Ce qui désirait arriver aux éditions Métailié.

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Patrick Autréaux né en 1968 a grandi entre les plaines de la Brie et la forêt de Fontainebleau. Après un triptyque sur l’expérience de la mala-die, Dans la vallée des larmes, Soigner (Gallimard) et Se survivre (Verdier), il a publié un roman, Les Irréguliers (Gallimard) et une œuvre de théâtre, Le grand vivant (Verdier), créée en 2015 au festi-val d’Avignon.

Comment le besoin d’écrire prend-il naissance dans les régions les plus enfouies de l’être ? Com-ment creuse-t-il inlassablement son sillon malgré le barrage du jugement extérieur, malgré la censure du dénigrement intérieur ? Patrick Autréaux offre ses lumières personnelles sur ces questions essen-tielles, et signe un livre profond et intimiste sur ce qui est à l’œuvre en chacun de nous. Derrière sa propre expérience d’écrivain de chaque instant, du visible et de l’invisible, il révèle la richesse et la beauté de chaque existence, secrètement investie d’une mission. Toujours léger, précis, il papillonne dans ses souvenirs. Retourne au temps déchiré du divorce de ses parents, revient sur l’épreuve de sa maladie qui fit de lui un naufragé et de l’écriture un radeau. Se blottit dans ses conversations avec son éditeur J.-B. Pontalis, qui le fit mûrir en refusant longtemps de le publier, tout en contemplant son avancée littéraire souterraine.

Anne Wiazemsky est née à Berlin en mai 1947. Elle débute très jeune sa carrière artistique comme actrice de cinéma, en jouant avec Robert Bresson, Pier Paolo Pasolini, Philippe Garrel ou Jean-Luc Godard (dont elle sera l’épouse de 1967 à 1969). Depuis 1988, année de la publi-cation de son premier recueil de nouvelles (Des filles bien élevées, Gallimard), Anne Wiazemsky s’est tournée vers l’écriture et a publié plusieurs romans à caractère autobiographique, tous édi-tés chez Gallimard, citons entre autres Canines (1993), Une poignée de gens (1998), Une année stu-dieuse (2012), Un an après (2015).

« Allô ? Allô ? Anne ? C’est vous ? Oui, je reconnais votre voix… Elle n’est plus la même, plus grave, moins enfantine… Mais tout ce temps qui a passé… Je vous ai déjà appelée il y a une demi-heure, il y avait une machine, un répondeur, un truc, je n’ai pas laissé de message. Juste avant, j’avais entendu par hasard votre intervention à la radio. J’étais si stupéfait ! Je conduisais, j’ai stoppé net et me suis arrêté dans le premier café. Un annuaire et vlan je vous appelle. J’ai repris la voiture et j’étais si ému que j’ai failli emboutir un arbre ! Vous entendre, à la radio tant d’années après, vous ne pouvez ima-giner le choc ! Et là, juste dans la façon dont vous avez dit "allô", je vous ai reconnue ! Père Deau ! »

Dans Un saint homme, elle se souvient d’un per-sonnage plus inattendu, l’homme qui lui a donné le goût de l’écriture, un prêtre, le père Deau, son professeur de latin et de français quand Anne Wia-zemsky était lycéenne à Caracas au Venezuela où son père était en mission pour une organisation internationale." Il faut que du temps passe pour que je puisse écrire sur quelqu’un que j’aime. Il y a eu entre nous une amitié qui ne ressemble à aucune autre. J’avais envie de lui rendre hommage à mon tout petit niveau", confie l’auteure.

Emmanuelle Pagano a publié plusieurs romans aux éditions POL, dont les derniers en date Nouonsnous (2013) et Ligne et fils (2015).

Saufs Riverains est la deuxième partie, après Ligne & Fils, d’une « Trilogie des rives » interrogeant la relation de l’eau et de l’homme, du naturel et du bâti, la violence des flux et celle des rives qui les contraignent. Ligne & Fils se penchait sur les rivières et les moulinages à leur bord, en emprun-tant deux vallées ardéchoises et en remontant sur le plateau d’où elles dévalent, pour écrire une his-toire de famille en deux rivières. Dans ce deuxième volume, Emmanuelle Pagano s’est intéressée à l’ennoyage, par un lac de barrage, d’une vallée géo-logiquement riche et marquée, la vallée du Sala-gou, où son grand-père paternel possédait deux petites vignes, aujourd’hui sous l’eau, dont elle n’a connu qu’une image : la photo des dernières ven-danges. Cette photo a été prise par sa mère, dans le ventre rond de laquelle elle était alors prête à naître. Les vannes du barrage étaient déjà fermées. Au moment de sa naissance, de la perte des eaux de sa mère, les vignes du père de son père étaient noyées. Dans ce livre comme dans les deux autres volumes de la trilogie, elle a eu le même souci de mettre en mots, pour mémoire, ce qui disparaît ou va disparaître, avec cette différence que celui-ci relate des éléments en grande partie autobiogra-phiques.

Sylvain Prud’homme, né en 1979 à La Seyne-sur-Mer, est l’auteur de romans et de reportages, dont plusieurs ont pour cadre l’Afrique contem-poraine, où il a vécu et travaillé. Aux éditions Gallimard il est notamment l’auteur de Là, avait dit Bahi, 2012, et Les Grands en 2014.

La Crau, désert de pierres aux portes d’Arles. Pays ras, pays nu, abandonné au mistral et aux brebis. C’est là que vivent Nel et Matt, l’un, fils et petit-fils de bergers, aujourd’hui photographe, l’autre, constructeur de toilettes sèches publiques, réa-lisateur à ses heures perdues. Entre eux une ami-tié forte, belle. Jusqu’au jour où, travaillant à un nouveau film, Matt s’intéresse à la vie de deux cousins de Nel aujourd’hui disparus. Deux frères maudits, qui ont traversé comme des comètes ces mêmes paysages, se consumant à toute allure, en pleines années 1980. Allers-retours à Madagascar, adolescence sans parents, fêtes, violence, liberté, insouciance : la trajectoire des deux frères, aussi brève qu’intense, se recompose peu à peu. Échos et correspondances se tissent entre passé et présent, renvoyant Matt et Nel à leurs propres choix, nous interrogeant, à notre tour, sur notre place dans le monde.

samedi 24 juin à 15 hRencontre avec Patrick Autréaux auteur de la Voix écrite aux éditions Verdier et Anne Wiazemsky auteur d’Un saint homme paru aux éditions Gallimard.

samedi 24 juin à 16 h 30 Rencontre avec Emmanuelle Pagano, auteur du livreSaufs riverain (P.O.L) et Sylvain Prudhomme, auteurdu livre Légende (Gallimard).

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Shumona Sinha est née en 1973 à Calcutta. Elle s’installe à Paris en 2001, obtient ensuite un DEA en lettres modernes à la Sorbonne, et publie en 2008 un roman aux Éditions de la Différence : Fenêtre sur l’abîme. Suivrons en 2011 Assommons les pauvres ! puis en 2014, elle publie son troisième roman, Calcutta.

Esha a quitté Calcutta pour s’installer à Paris, la ville dont elle rêvait. Or, d’année en année les décep-tions s’accumulent, tout devient plus sombre et plus violent autour d’elle. Elle s’épuise dans d’innom-

brables batailles, et ne se sent plus en sécurité. Issue d’une famille de paysans pauvres, Mina vit près de Calcutta. Par ignorance, ou par crédulité, elle est entraînée à la fois dans un mouvement d’insurrec-tion paysanne qui la dépasse et dans une passion irraisonnée pour son cousin Sam, qui lui fait com-mettre l’irréparable. Les destins de Mina et d’Esha se répondent dans ce roman qui ne ménage ni notre société ni la société indienne. L’écriture de Shumona Sinha est animée par la colère, une colère éloquente, aux images aussi suggestives que puissantes.

Fatou Diome, née au Sénégal, arrive en France en 1994 et vit depuis à Strasbourg. Elle est l’auteure d’un recueil de nouvelles, La Préférence nationale (2001), ainsi que de plusieurs romans : Le Ventre de l’Atlantique (2003), Kétala (2006), Inassouvies nos vies (2008), Celles qui attendent (2010), Mauve (2010) et Impossible de grandir (2013). En 2017, elle publie dans la collection « Café Voltaire » de Flammarion Marianne porte plainte.

« Face aux attaques racistes, sexistes, islamo-phobes, antisémites, Marianne mérite mieux qu’une lâche résignation. Ne laissons pas les loups dévorer les agneaux au nom de l’identité nationale. Marianne porte plainte ! » L’auteure s’interroge sur le concept d’identité natio-nale, sur la place qu’elle occupe dans le débat politique, sur les excès de ses défenseurs, mais aussi sur l’instrumentalisation de la laïcité. Elle met en avant l’éducation, pilier cruciale pour la construction d’une nouvelle identité nationale.

Daniel Mesguich est un acteur, metteur en scène de théâtre et professeur d’art dramatique français, né le 15 juillet 1952 à Alger (Algérie). Daniel Mesguich a réalisé plus d’une centaine de mises en scène pour le théâtre, une quin-zaine pour l’opéra, en France et à l’étranger et a été l’acteur d’une quarantaine de films pour le cinéma et la télévision. Il a également eu la direc-tion du théâtre Gérard Philipe de Saint-Denis, du théâtre national de Lille, Tourcoing et de la région Nord/Pas-de-Calais et de 2007 à 2013 du Conservatoire national supérieur d’art drama-tique de Paris

Daniel Mesguich a rassemblé ici un ensemble de ses textes (préfaces, postfaces, programmes de

théâtre, discours) parus sur le théâtre ou son expé-rience de metteur en scène qui témoignent de 40 ans de théâtre. Un « enseignement » qu’il sem-blait important de livrer aux générations futures : « Et tous ces textes, à la teneur tantôt polémique, tantôt politique, tantôt philosophique, tantôt cri-tique, tantôt «artistique», etc., écrivaient, m’a-t-il semblé, et décrivaient, ma vie, mes pensées, mes actions, mieux, beaucoup mieux, que ne l’aurait fait quelque dissertation homogène et continue. Cet ensemble de textes […], voici que, mis en bouquet, ils se faufilaient, se traversaient, se brochaient l’un dans l’autre, rejaillissaient l’un sur l’autre, se recou-paient l’un l’autre […], se révélaient, en creux, comme un seul texte, un seul tissu de transmission. Un re-cueil, véritablement. »

Nina Yargekov est sociologue de formation, traductrice-interprète français-hongrois. Elle publie son premier livre en 2009 aux éditions P.O.L : Tuer Catherine suivi de Vous serez mes témoins (2011)

« Face au retournement qui se profile vous freinez des quatre fers, vous en avez assez de changer sans cesse d’avis sur vous-même, à chaque fois il faut vous réagencer, vous réacclimater, c’est éreintant à la fin, vous n’aviez pas encore cicatrisé de la bles-sure de ne pas être une immigrée que vous vous transformiez en traductrice psychopathe avant de devenir une délinquante sans crime et maintenant vous êtes de nouveau yazige mais pas immigrée sauf que vous n’êtes plus si certaine, et en attendant, vous n’avez ni le temps de vous réconcilier avec vos pieds ni celui de vous chercher un mari. Cepen-dant c’est comme les nœuds sur les ficelles, plus on tire dessus et plus on les resserre, et déjà vous êtes

partie, et déjà vous redevenez Française. » (Double nationalité, page 187)Vous vous réveillez dans un aéroport. Vous ne savez pas qui vous êtes ni où vous allez. Vous avez dans votre sac deux passeports et une lingette rince-doigts. Vous portez un diadème scintillant et vous êtes maquillée comme une voiture volée. Vous connaissez par cœur toutes les chansons d’Enrico Macias. Vous êtes une fille rationnelle. Que faites-vous ? À partir de cette amnésie s’agit-il de s’inventer une vie ? de la reconstituer ? Et s’il s’agissait de deux vies, en fait ? Car c’est, comme son titre l’indique, cela le sujet de ce nouveau roman de Nina Yarge-kov : comment se débrouiller de deux cultures, deux langues, deux sensibilités, comment, de fait, mener une double vie alors qu’on voudrait beaucoup, même facétieuse et indisciplinée n’être qu’une ? Mais, à l’inverse, comment supporter que le pays dans lequel on semble vivre se prépare à l’adoption d’une loi interdisant la double nationalité ?

samedi 24 juin à 11 h 30Rencontre avec Nina Yargekov autour de son roman Double nationalité (P.O.L).

samedi 24 juin à 20 h 30Rencontre avec Fatou Diome auteurdu roman Marianne porte plainte aux éditions Flammarion.

samedi 24 juin à 19 h 30Rencontre avec Daniel Mesguich auteur de Estuaires, paru aux éditions Gallimard.

samedi 24 juin à 18 hRencontre avec Shumona Sinha, auteur du livre Apatride aux éditions de l’Olivier.

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Pour lire à l’ombre de votre été,des suggestions de lectures depuis le patio de la librairie, par vos libraires d’ombres blanches lors de nos quatre rendez-vous des 26 et 28 juin, 5 et 6 juillet.Une sélection singulière, voire intempestive, mais amicale, depuis votre librairie, et par vos

libraires, pour agrémenter les jours avec (ou sans) soleil, du niveau de la mer jusqu’aux cimes

les plus enviables.Venez découvrir nos conseils autour d’un verre de limonade, dans le patio d’Ombres blanches,

entre 18 h et 19 h 30, les 26 et 28 juin, 5 et 6 juillet. A entendre, et à boire, du verre à la

page, et de la page au verre.L’an passé, les libraires du rayon littérature vous ont proposé de découvrir quelques auteurs

de littérature étrangère, à lire pendant vos vacances. Cette année, toute l’équipe s’est mobilisée

pour vous donner quelques conseils de lectures d’été.

Pendant ces quatre soirées, les libraires des rayons littérature, sciences humaines, beaux-arts,

cinéma, voyage, bande dessinée, vont vous présenter et vous donner à entendre leurs choix. Des

textes méconnus, insolites, des auteurs imprévus et surprenants, pour passer un été inoubliable.

« Je ne sais comment j’ai appris à lire ; je ne me souviens que de mes premières

lectures et de leur effet sur moi : c’est le temps d’où je date sans interruption la

conscience de moi-même. Ma mère avait laissé des romans. Nous nous mîmes

à les lire après souper, mon père et moi. Il n’était question d’abord que de

m’exercer à la lecture par des livres amusants ; mais bientôt l’intérêt devint

si vif, que nous lisions tout à tour sans relâche, et passions les nuits à cette

occupation. Nous ne pouvions jamais quitter la fin du volume. Quelquefois mon

père, entendant le matin les hirondelles, disait tout honteux : “allons nous

coucher ; je suis plus enfant que toi.” »Jean-Jacques Rousseau Les Confessions

www.ombres-blanches.fr

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La librairie est ouverte tout l’été, en ville, entre Capitole et Garonne, et chaque

jour de la semaine (y compris le dimanche) sur son site internet. Nous enverrons

vos désirs (ou besoins) de lectures jusqu’(ou presque) à l’autre bout du monde,

et si les postes marchent bien, vous recevrez votre commande en 48 h, c’est leur

engagement. N’hésitez pas à oublier les grands du commerce en ligne ! Offrez leur

des vacances !

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30/café littéraire café littéraire/31

A U C A F É D E S L A N G U E S

A U C A F É C Ô T É C O U R

> samedi 8 juillet à 11 hCafé psy animé par Serge Vallon L’adolescence intérieure. L’adolescent en chacun de nous ?

Ni conférence savante, ni forum d’adhésion, ni consul-tation sauvage, disponibles ailleurs, un café psy vise modestement à faire circuler des savoirs et des repré-sentations sur nos processus psychiques qu’ils soient individuels ou collectifs. On le sait ces processus sont largement inconscients. On ne s’interdira pas de lire quelques extraits d’auteur autorisé, ni de citer les gazettes, ni d’inviter quelques témoins. L’enjeu étant de les confronter à nos expériences quotidiennes.

> samedi 1er juillet à 10 h 30Information tandems linguistiques

Je t’apprends ma langue, tu m’apprends la tienne ! Venez vous renseigner sur les tandems linguistiques ! Les béné-voles de l’association Toulangues vous accueillent et vous informent. Plus d’infos sur toulangues.org

> du 11 juillet au 8 septembreExposition Shall we meet again par Heriman Avy www.herimanavy.com

« Mettre en chaque vide une image :une aile dissoute dans la lumièreou un silence vêtu d’un rayon.

En arrivant au dernier vide,le laisser dans le doute,Il pourrait être la plus belle image… »

Roberto Juarroz

> lundi 19 juin à 17 h « Leçon » de philosophie politiqueavec Isy Morgenszten. Naissance d’une religion : le christianisme.

Poursuivant le cycle amorcé ces deux dernières années sur les dispositifs d’être-ensemble il ne peut être qu’utile d’aller voir du côté des religions et en particulier de celle qui a mis en œuvre – en marche – notre société et plus largement l’Occident et les Lumières, ses réussites et ses impasses : le christianisme.• « La crise iconoclaste. Que valent les images ? »Au VIIIe après J.C. s’abat un étrange conflit sur le chris-tianisme d’Orient, une crise de défiance envers les images qui durera 120 ans et fera presque autant de morts que les combats contre les hérésies précédentes. En 726 l’Empe-reur byzantin Léon III détruit une icône du Christ don-née en vénération à la population et interdit le culte des images. Des moines sont lynchés et des monastères où sont fabriquées ces images dites saintes pillés et brûlés. L’impératrice byzantine Théodora rétablira le culte des icônes en 843 après J. C. Que comprendre de cette empoi-gnade ? Que valent les images dont le catholicisme et nos sociétés se sont faits les porte-paroles – aujourd’hui encore – lorsqu’il s’agit d’énoncer une collectivité éthique ? Le protestantisme a déshabillé les temples, Emmanuel Levi-nas parle de « transdescendance » et écrit que La Joconde « sourira comme niaise jusqu’à la fin des temps » (« La Réalité et son Ombre »), l’islam porte alors et aujourd’hui le fer contre quiconque représente le Prophète. Retour sur un moment clé de l’histoire du christianisme et ses enjeux.Le programme complet et actualisé des « leçons », ainsi qu’une présentation plus générale de l’ensemble de ce cycle et une bibliographie, sont consultables sur :i-morgensztern-ombres-blanches.blogspot.fr

> lundi 12 juin à 17 h 30Classiques au détail par Yves Le Pestipon – Molière, L’École des Femmes, Acte II, scène 5 du début à moins « civile que lui ».

À l’école, on fait des interrogations. Dans L’École des femmes, Arnolphe interroge Agnès. Il veut savoir la vérité de cette très jeune femme qu’il projette d’épouser. En tant que tuteur, il a l’autorité nécessaire pour impo-ser sa volonté de savoir. Il saura donc. Il apprendra que « le petit chat est mort », nouvelle insignifiante et infi-niment signifiante, qui fait jeu de mots, littéralement et dans tous les sens. La mort du petit chat est le pre-mier moment de la multiplication des ombres. Agnès s’avère insaisissable. Par passion de savoir et de pou-voir, Arnolphe suscite ce que Proust appelle un « être de fuite ». C’est drôle. C’est tragique. C’est du Molière. À nous de lire en détail, sans trop vouloir savoir.Très petite biographie : Molière, L’École des femmes, Folio classique, édition de Jean Serroy/Dandrey Patrick, Molière ou l’esthétique du ridicule, Klincksieck

> lundi 26 juin à 18 h« Café éthique » proposé par l’EREMIP (Espace de Réflexion éthique Midi-Pyrénnées). Les progrès technologiques et l’Humain.

Les progrès technologiques aujourd’hui nombreux et spectaculaires, invitent chacun d’entre nous à un ques-tionnement : Vont-ils « améliorer » l’homme » en le « transformant » et « jusqu’où » ?Les robots « intelligents » resteront-ils à notre service sans nous asservir nous-mêmes ?Nos données personnelles confiées à des objets connectés pourraient-elles passer sous le contrôle de « nouveaux maîtres de l’univers » ?La littérature aborde largement ces questions en oppo-sant l’enthousiasme des technoprophètes et les craintes des biocatastrophistes.Ce café éthique Ombres Blanches/EREMIP invite à amorcer ce débat à partir de quelques ouvrages récents analysés par Hélène Cardona, Catherine Dupré-Gou-dable et Jacques Lagarrigue.

A U C A F É D E S L A N G U E S

> tous les mercredi de 18 h à 19 hCafés linguistiques en arabe classique – animés par Salim

Autour d’un thé ou d’un café, venez vous exercer à parler une langue qui se chante quand elle se parle et se dessine quand elle s’écrit. Que vous souhaitiez apprendre ou parfaire votre Arabe, vous pourrez discuter ou simplement écouter pour vous familiariser avec la langue.Groupe limités à 10 personnes, plus d’infos sur le groupe Facebook : Les arabes de toulouse 31

Page 17: programme juin/juillet 2017 - Ombres Blanches · Bangalore p. 16 samedi 17 juin/17 h Yves Pourcher Vivastella p. 3 samedi 17 53juin/18 h week-end entier dans les wc de 30 Maryam Madjidi

du 3 au 8 juillet de 14 h à 16 h 30la librairie accueille le café tango 3 rue Mirepoix

Proposé dans le cadre du Festival Tangospostale, le café

Tango, lieu de rencontres et d’échanges culturels, ras-

semble des professionnels et des amateurs autour du

tango et de la culture latino-américaine. La 9e édition du

festival international de tango de Toulouse, Tangopostale,

se tiendra du 30 juin au 9 juillet. Au programme au café

tango : lectures à voix haute, contes, musique, expositions,

projections, tables rondes, dégustations…

LUNDI 3 JUILLET• présentation de l’œuvre de Justino Serralta par Jorge Stirling• conférence de Pedro Ochoa sur le thème « Tango et cinéma »

MARDI 4 JUILLET• The Dancing, court-métrage d’Édith Lepaule• « Le couple de tango dans la littérature », lecture à voix haute par Solange Bazely• « charla » avec le Duo Luna-Tobaldi (ES + FR)

MERCREDI 5 JUILLET• pause musicale avec Isabelle Ottria (chant) & Vidal Rojas (guitare)• présentation du livre La Cumparsita, el tango universal par Alberto Magnone ES + FR

JEUDI 6 JUILLET• rencontre avec le Trio Tanino (ES + FR)• conférence de J. F. Carballo, « Mythes et légendes du tango »

VENDREDI 7 JUILLET• pause musicale avec Ana Norro (ventriloque) et Laurent Letassey (bandonéon)• conférence de Christophe Apprill, « L’écoute dans le tango » (voir l’atelier complémentaire)

SAMEDI 8 JUILLETSpécial petits et grands !

• contes de Patagonie par Mara• goûter proposé par le restaurant Caminito• pause musicale avec Winner Team (clarinette & bandonéon)

Et tous les jours au café du 3 au 8 juillet venez voir l’expo-sition des dessins et peintures de Justino Serralta archi-tecte et plasticien uruguayen (1919-2011).

LE FESTIVAL TANGOPOSTALETangopostale vous fera redécouvrir le plaisir d’échanger, de partager un instant de convivialité avec des danseurs, des écrivains, des musiciens. La programmation est ancrée dans l’histoire du tango et de l’aéropostale par des conférences, des films, des rencontres littéraires mais fait également la place aux artistes d’aujourd’hui, musiciens comme poètes. Le Tango est une danse à l’image romantique qui a traversé les années grâce à la tradition du bal mais aussi une musique ins-trumentale et une qualité des textes sans équivalents. Le Fes-tival Tangopostale fait danser les places et chanter les cafés pour faire partager le tango en tant que culture urbaine du Rio de la Plata ainsi que le folklore des régions de l’intérieur.Tout le programme du festival est à retrouver sur www.tangopostale.com