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Le jugement
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deuxième partie.
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DIEU PROTÈGE LES PAUVRES. IL DÉTRUIT LES
IMPIES.
Attention : Les couleurs du texte ont leur signification :
Les textes de la Parole en magenta.
Les explications en noir.
Les commentaires en rouge.
Les réflexions et méditations en bleu.
Les notes diverses et les citations en vert.
11 - ils s’appuieront sur toi, ceux qui connaissent ton
nom : jamais tu n’abandonnes, Seigneur, ceux qui te
cherchent.
Tes fidèles comptent sur toi.
Explication : Les fidèles s'appuient sur Yahvé, bon et at-
tentif à leurs besoins.
Le ciel et la terre passent, mais le Seigneur demeure fidèle
pour toujours. Les familiers de Dieu l’invoquent en pro-
nonçant son nom : il les exauce à tout coup.
Commentaire : Les amis de Dieu fréquentent la liturgie du
temple. Ils prient leur Seigneur tous les jours. Ils scrutent
les écritures. Ils observent les lois de l’Alliance. Ils se pré-
occupent des frères et de sœurs pauvres et opprimés. C’est
pourquoi Dieu les aide et les protège. Toute leur force
vient de lui.
Ces fidèles dorment tranquilles, assurés de la protection
du Seigneur, leur forteresse imprenable. Les temps de re-
pos favorisent les engagements des citoyens. Ils avanta-
gent une vie spirituelle fervente et partagée.
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Méditation : J'observe les grands priants. Ils jouissent
d’une paix, d’une espérance inconnue des infidèles et des
croyants ordinaires. Je vois dans le regard de certaines re-
ligieuses et de certains adorateurs une paix, une sérénité
rayonnante. Les chrétiens en difficultés vont spontané-
ment vers ces âmes familières du Seigneur.
Lorsque j’ai célébré la messe avec le père Émilien Tar-
dif ; j’ai senti en lui cette paix, cette force, cette espérance
décrite dans ce verset du psaume.
12 - Fêtez le Seigneur qui siège dans Sion, annoncez
parmi les peuples ses exploits !
Organisez une fête en l'honneur du Seigneur.
Explication : Le psalmiste a admiré les ju-
gements justes de Dieu. Il a apprécié
l’exécution exemplaire de sentences di-
vines. Il invite tous les participants de la
fête à célébrer le Seigneur.
Le Seigneur, aussi puissant que bon, juge,
mérite une fête grandiose avec liturgie so-
lennelle, danses et orchestre. Assis sur son
trône, il accueille avec bienveillance
toutes ces acclamations.
Un prêtre ou un prophète proclame la
mission universelle d’Israël : » annoncez parmi les
peuples ses exploits. »
Réflexion : L’Évangile nous confie cette mission univer-
selle d’évangélisation : « “Allez donc, de toutes les
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nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père
et du Fils et du Saint-Esprit,
et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit.
Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin
du monde. » (Matthieu 28, 19-20.)
Nous apprécions notre zèle pour la mission évangélique.
13 - Attentif au sang versé, il se rappelle les crimes des
ennemis, il n’oublie pas le cri des malheureux.
Le Seigneur écoute les supplications des malheureux.
Explication : Dieu, bon et tout puissant, scrute les agisse-
ments des hommes. Il a horreur du sang versé de ses fi-
dèles. Le sang répandu sur la terre crie vers Dieu comme
celui d’Abel. Il le vengera.
Attentif au sang versé, Dieu est le « “go’el” » d’Israël. Le
go’el assure la vengeance de ses parents, victimes d'injus-
tice. Il tue un membre de la tribu du coupable.
Dieu joue le rôle de vengeur du sang. Il rétablit la justice
dans un esprit de correction des coupables en vue de leur
repentance.
Commentaire : Dieu ne veut pas d'abord éliminer les cou-
pables, mais avant tout aider les victimes. Il châtie les
coupables en vue de leur conversion. Les journaux parlent
de l'aide aux victimes d'acte criminel. Attitude excellente
qui correspond à la justice de Dieu. Cependant, la justice
demande de corriger et de neutraliser les criminels. Ces
deux aspects de la justice se complètent.
« C’est le Seigneur lui-même qui est le vengeur du sang
versé, mais, nous, chrétiens, nous savons mieux que lui (le
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psalmiste) comment le Seigneur est intervenu dans cette
affaire : il a donné la mort, non pas aux assassins de son
fils, mais à la mort elle-même. » (Robert Michaud, Les
Psaumes, p. 83-5.)
Méditation : J’ai, déjà, éprouvé des sentiments de ven-
geance. Victime d’accusations qui me semblaient injustes,
j’ai médité des vengeances. J’ai envisagé une action légale
contre mes accusateurs. J’ai voulu leur nuire. Toutes ces
vengeances n’ont pas abouti. J’aurais dû, comme le psal-
miste, confier ma cause au Seigneur.
Victime d’une blessure d’orgueil, j’ai, tardivement, recon-
nu mes erreurs. J’ai eu besoin du Seigneur pour accueillir
la vérité.
J’ajoute l’exemple d’un prêtre de Gaspésie. Il a été accusé
de pédophilie. Il a été blanchi hors de tout doute. Ses ac-
cusateurs ont été convaincus de fausses accusations. Les
frais d’avocat l’ont obligé à vendre son chalet. Il a pardon-
né. J'admire la foi chrétienne de ce confrère, car après le
procès, il n’a pas réclamé de compensation ni entrepris
des poursuites contre ses délateurs.
DEUXIÈME PARTIE : SUPPLICATION.
14 - Pitié pour moi, Seigneur, vois le mal que m’ont fait
mes adversaires, toi qui m’arraches aux portes de la
mort ;
Sauve moi, Seigneur, je meurs.
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Explication : Le psalmiste supplie Dieu de le libérer des
griffes de la mort. Ses ennemis l’ont trainé jusqu’aux
portes du shéol.
Commentaire : Dans la Bible, Dieu protège des pauvres,
des veuves et des orphelins.
Jésus continue ces gestes de bonté. Il se penche vers les
malades. Il console les malheureux.
Le psalmiste rappelle au Seigneur la méchanceté de ses
adversaires. Il exerce une certaine pression pour obtenir
satisfaction auprès de son défenseur. Ces misérables l’ont
amené aux portes de la mort.
Seul le Seigneur peut le délivrer, car il a déjà un pied dans
la fosse. Que Dieu se penche et l’en retire en le prenant
par la main !
Réflexion : Dieu, Notre Père, s’occupe de chacun de nous.
Il écoute nos cris et nos supplications. Quelle merveille !
Le Seigneur se préoccupe des petits, des malheureux que
nous sommes.
Commentaire : Jésus annonce le jugement dernier : « Et le
Roi leur fera cette réponse : En vérité, je vous le dis, dans
la mesure où vous l'avez fait à l'un des plus de mes frères,
c'est à moi que vous l'avez fait. » (Matthieu, 25,40.)
Méditation : J'ai un coeur changeant. Je suis aimable,
généreux et dévoué avec certaines personnes. Je rejette et
juge sévèrement d'autres confrères. Je décide de méditer
plus concrètement ce verset de psaume. Je veux aimer
toutes les personnes comme Jésus les aime. Je veux me
comporter avec tous comme Jésus le fait pour moi. Je
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n'arrive pas par mes forces. Moi-même, je retourne mon
comportement partagé.
Je compte sur Jésus pour aimer tous mes proches, sans
préférence, comme lui les aime. Amen !
15 - et je dirai tes innombrables louanges aux portes de
Sion, je danserai de joie pour ta vic-
toire.
Je louerai Dieu aux portes de Sion.
Explication : Le psalmiste, assuré de
sa libération, chante son chant de
louange : « Tôdâ ». Le psalmiste invite
parents et amis pour célébrer sa libéra-
tion. Il les invite à l'entrée du Temple.
La foule des pèlerins applaudit le clan du psalmiste en
fête. Cette célébration se termine par un sacrifice d'Action
de grâce suivi d'un banquet sacré dans l'enceinte du
Temple.
Oui, Dieu arrache son fidèle aux portes de la mort pour
l’amener aux portes de la vie : les portes de Sion, de Jéru-
salem.
Il vit, déjà, ces paroles de Jésus : « C'est pourquoi je vous
dis : tout ce que vous demandez en priant, croyez que
vous l'avez déjà reçu, et cela vous sera accordé. » (Marc
11, 24.)
« Et moi, je vous dis : demandez et l'on vous donnera ;
cherchez et vous trouverez ; frappez et l'on vous
ouvrira. » (Luc 11,24.) 11,9.)
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Réflexion : Ne manquons pas d’imiter ce grand croyant !
L’espérance n’anime pas toujours notre prière. Nous
n’espérons pas vraiment certaines grâces et guérisons
demandées depuis longtemps. Zacharie incrédule devant
la réponse favorable de Yahvé a vécu ce manque de foi. Il
désirait un enfant : exaucé, il demande des signes
supplémentaires. L’ange n’a pas apprécié ses réticences.
16 - Ils sont tombés, les païens, dans la fosse qu’ils
creusaient ; aux filets qu’ils ont tendus, leurs pieds se
sont pris.
Les païens sont punis selon leurs péchés.
Explication 1 : Les ennemis païens du psalmiste tombent
dans la fosse, le séjour des morts, le shéol. Ils préparaient
des trappes et des filets pour prendre le juste. Ils tombent
dans leur propre piège.
Commentaire : Les personnes malfaisantes subissent, les
premières, les inconvénients de leur caractère difficile.
Les mauvaises actions tiennent en germe leur punition.
Tous les grands péchés conduisent à la mort.
Les ivrognes souffrent du foie. Les colériques subissent
des accidents cardio-vasculaires. Les voleurs se retrouvent
« “L'ange lui répondit : je suis Gabriel, je me tiens devant
Dieu ; j'ai été envoyé pour te parler, et pour t'annoncer cette
bonne nouvelle. Et voici, tu seras muet, et tu ne pourras par-
ler jusqu'au jour où ces choses arriveront, parce que tu n'as
pas cru à mes paroles, qui s'accompliront en leur
temps. » (Lc 1, 19-20)
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en prison. Les adultères privés de leur premier amour goû-
tent le désespoir. Les libertins s’exposent à des maladies
vénériennes.
Ces souffrances attachées au mal invitent les pécheurs à la
conversion. Dieu leur parle. Il invite les coupables à reve-
nir à leur vie d’enfant de Dieu.
Dès leur conversion, il les comble de son pardon et de ses
grâces. « Rentrant alors en lui-même, il se dit : combien
de mercenaires de mon père ont du pain en surabondance,
et moi je suis ici à périr de faim ! Je veux partir, aller vers
mon père et lui dire : Père, j'ai péché contre le Ciel et
envers toi ; » (Lc15, 17-18.)
17 - Le Seigneur s’est fait connaître : il a rendu le ju-
gement, il prend les méchants à leur piège.
Les ennemis, victimes de leur filet !
Explication : Le Seigneur a enfer-
mé les méchants, mes ennemis
dans leurs propres pièges, il a jugé
en faveur de ses fidèles.
Les ennemis ont traité le fidèle
comme un gibier destiné aux fi-
lets. Ils se débattent dans leur
piège. Quel magnifique exemple
de l’action de Dieu protecteur des
siens !
Commentaire : le mot enfer signifie enfermer. Les pé-
cheur enfermés dans leurs passions et leurs vices souffrent
le martyr. « C’est l’enfer ! »
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Méditation : J’ai vécu cette expérience. Un jour, après une
lettre de reproche, j’ai vécu un désir de vengeance pendant
toute une semaine. J’étais enfermé dans ma vengeance. Je
ne pouvais pas m’en défaire. Elle me torturait jour et nuit.
Je ne pouvais pas séparer le vrai du faux. Cet état a duré
longtemps. Bref, j’ai vécu l’enfer.
18 - Que les méchants retournent chez les morts, toutes
les nations qui oublient le vrai Dieu !
Les méchants vont en enfer.
Explication : Que Dieu étende le même jugement à toutes
les nations qui nient le vrai Dieu ! Que tous les méchants,
ses ennemis et les autres impies goûtent la mort ! Ainsi
Dieu leur donne un juste salaire.
Le jugement divin atteint le monde entier. Le psalmiste le
souhaite.
Commentaire: Dans le « ‘shéol » », lieu ténébreux, les
morts sont réduits à l’état de larves, de spectres. Les im-
pies malades et éprouvés goûtent déjà la saveur de la
mort. L'enfer commence sur la terre.
19 - Mais le pauvre n’est pas oublié pour toujours : ja-
mais ne périt l’espoir des malheureux.
Dieu assure aux pauvres un avenir heureux.
Explication : La lenteur apparente de Dieu pour favoriser
les pauvres n’entame pas leur espérance. Ils profiteront de
la protection de leur Seigneur. Leur espoir donnera de
bons fruits. La foi dans la vie éternelle donne aux pauvres
la certitude de leur récompense.
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Commentaire : Depuis toujours, de partout, les pauvres,
les victimes et les malades crient vers Dieu pour obtenir
leur délivrance.
Le Seigneur semble, très souvent, ignorer leurs supplica-
tions. Le silence de Dieu éprouve l’espérance des malheu-
reux. Le psalmiste ne croit pas à la rétribution éternelle. Il
espère le secours de Dieu dès cette terre.
Notre espérance chrétienne franchit les portes de la mort.
Toutes nos souffrances offertes en communion avec Jésus
nous garantissent une juste récompense dans la vie éter-
nelle. « Enfants, et héritiers ; héritiers de Dieu, et
cohéritiers du Christ, puisque nous souffrons avec lui pour
être aussi glorifiés avec lui. » (Ro 8,17.)
20 - Lève-toi, Seigneur : qu’un mortel ne soit pas plus
fort que les nations soient jugées devant ta face !
Toi, Dieu tu domine les humains, tu les juges tous sans ex-
ception.
Explication : Le psalmiste reprend le ton guerrier du début
de son poème. Il exprime ses convictions : les mortels ne
l’emporteront pas sur le Seigneur. Leurs victoires tempo-
raires sur le juste ne changent rien ni à la justice ni au sou-
ci de Dieu de protéger ses fidèles.
Les païens n’échapperont pas à la condamnation.
Leurs succès politiques, sociaux, économiques leurrent
leur conscience, car Dieu les condamne et ils subiront les
conséquences de leurs actes.
Jésus viendra juger les vivants et les morts : il rendra une
sentence juste pour tous les humains. Tous prendront le
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chemin ou bien du ciel, Royaume éternel, ou de l’enfer,
royaume du mal éternel. Efforçons-nous de rencontrer un
juge favorable.
Méditation : Je crois en la miséricorde de Jésus lors du ju-
gement final. Je crois en la justice de Jésus lors du juge-
ment final. Je ne pense pas à l'enfer, car malgré une multi-
tude de péchés, la miséricorde de mon Seigneur me ra-
mène sur la voie du salut.
Je crois que certaines personnes iront en enfer. Ceux qui
refusent de croire en Jésus, qui le combattent de toutes
leurs forces, qui refusent volontairement, longtemps et ab-
solument l'amour de Dieu et qui font des pactes avec Sa-
tan, iront en enfer. Ils continueront à vivre dans l'éternité
ce qu'ils ont vécu volontairement sur la terre : le refus de
Dieu. Dieu respecte, à regret, leur détermination à le refu-
ser.
21- Frappe les d’épouvante, Seigneur : que les nations
se reconnaissent mortelles !
Les nations ennemies d'Israël terrifiées par les prodiges de
Dieu découvrent leurs limites.
Explication : En présence de Dieu tout puissant, assis sur
son trône comme un guerrier invincible, les peuples étran-
gers trembleront comme des feuilles mortes dans le vent.
En face de l’Éternel, elles comprendront leur condition
mortelle. Elles verront l’énormité de leurs fautes contre le
Dieu tout puissant et contre ses fidèles, ses enfants préfé-
rés.
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Commentaire : Malgré les apparences, Dieu soutient tou-
jours les baptisés fidèles à l’Évangile. Les impies, les pé-
cheurs endurcis gagnent pour un temps. Le bonheur appa-
rent des païens leur sert de masque. Ils vivent dans la peur
de tout perdre et de perdre la vie.
Les chrétiens fidèles qui souffrent avec Jésus vaincront
avec lui. Le Seigneur lui-même a subi des persécutions. Il
a gardé l'espérance malgré l'humiliation et les souffrances
de la croix. Il a gagné, grâce à son espérance, contre le
mal et contre la mort. Il est ressuscité. Si nous souffrons
avec lui, avec lui nous vaincrons.
L’espérance dans la contradiction fait partie de la vie du
chrétien fervent. Que le Seigneur amène tous nos adver-
saires à le reconnaître et à le servir ! Pratiquement, nous
n’avons pas d’ennemi, mais des amis qui n’ont pas com-
pris.
Claude Taffet, le 5 juin 2012.