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QUÉBEC :

.T. A 0. C E É M A Z I E , L i D i t A i i i i s - Ê D i i E i - n s ,

]2> rue de la Fabrique.

1854.

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Enregistré conformément à l'acte do la Législature Provin­ciale, en l'année 1854, par J. & O. CHÉMAZIE, dans le Bureau du Régistrateur do la Province du Canada.

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I N T R O D U C T I O N

Avant de partir pour le Canada, sur lequel on a, en Europe, des notions vagues et même fausses, je me figurais voir, en y abordant, un pays malsain et arriéré en civilisation. Combien j ' a i été désabusé dès mon arrivée ici. Que de préjugés injustes j ' a i rejetés en le connaissant, non-seulement par les rapports d'autrui, mais aussi par mes yeux.

J'y ai trouvé un ciel pur, un climat salubre, l'industrie en progrès, le commerce développé sur une vaste échelle, les arts florissants, l'instruction répandue jusques dans les cam­pagnes ; j ' a i vu un peuple religieux, hospita­lier et laborieux qui, d'origine soit française, soit anglaise, m'a paru bien disposé en faveur de la France ; des terres en oelle culture, parsemées de fermes et ornées de cottages, d'innombrables rivières, fleuves et lacs bordés de maisons sur une longue file qui leur donne l'air d'un village de plusieurs lieues d'étendue ; j ' a i observé des canaux magnifiques reliant des voies naturelles de communications par «au plus magnifiques encore, (car les oeuvres de l'homme ne peuvent rivaliser avec celles

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de Dieu), plusieurs chemins de fer ou cons­truits ou en construction, enfin un pont gigantesque que l'on jette sur le St. Laurent, et qui sera la merveille du génie humain, comme le fleuve qu'il traversera est l'une des merveilles du monde. Quant au gouverne­ment Canadien, je l'ai jugé libéral, paternel et plus populaire que beaucoup d'autres en Europe et ailleurs.

Après avoir fait ces observations ex visu et audit u, j ' a i songé à les fixer sur le papier et à les communiquer au public par 1 im­pression. Si j ' a i traduit mes idées en vers légers et en refrains de couplets, c'est que, selon moi, la vérité et la raison so montrent sous un aspect plus agréable quand elles re­vêtent une forme gaio qui n'exclut pas la philosophie du fund.

J'ajouterai, dans toute la sincérité de mon ame, que l'éloge mérité que j ' a i fait du Canada est un juste tribut de ma reconnais­sance pour l'accueil bienveillant que j 'a i reçu dans toutes les parties de ce pays que j ' a i visitées, et je voudrais qu'il fût en mon pou­voir do lui payer ma dette de gratitude autre­ment que par des chansons.

A. MARSAIS.

Québec, 1" octobre 1851.

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mmmmkmmmmkmm CHANSOM.

U NOUVELLE COAD1EXXE. Ain : Des Marins de la République-

Nous, fila d e g lo r ieux ancêtres ,

De FRANÇAIS, d 'ANULAlS tOUT à tOUr, A u C A N A D A , noble séjour, N o connaissons quo nous pour m a î t r e s ! Veillons toujours su r co berceau Do notre l iber té chérie ! Le sa in t a m o u r do la Pa t r io } • . Doit ê t re not re soul d r a p e a u ! J

Quand, do l a p a i x t roub lan t les cha rmes , Nos voisins fondirent sur nous, Au cri d ' h o n n e u r ! nous levan t tons Soldats ! nous courûmes aux a rmes ; L ' assa i l l an t t rouva son tombeau A no t re frontière -envahie. L e sa in t a m o u r de l a Pa t r i e > , . F u t alors no t re soul d r apeau ! $ ' '

Un jour , de néfas te mémoire , L a discorde e n t r a dans nos r a n g s ; C A N A D I E N S ! q u e ces sombres t emps N o ternissent p lus not re histoire ! L a loyau té de son f lambeau Nous éc la i re , e t s a voix nous crie : L e sa in t a m o u r d e l a P a t r i e ) . . Doi t ê t r e not re s eu l d r a p e a u ! J

A u delà de l a m e r profonde, A u loin, auprès , e n aucuns l ieux Est- i l un peup le p lus heureux , P l u s l ibre q u e nous dans le monde 1 Un pays plus vas te e t p lus beau P o u r l e commerce e t l ' indust r ie t L e saint a m o u r d e l a Pa t r io ) ^ Doit ê t re not re seu l d r apeau ! >

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Soyons fiera do notre partage, Et défendons nos droits sacrés ; Transmettons des noms révéré.1; A nos neveux on héritage ! Dieu nous donna la terro et l'eau Largement, do sa main bénie. Lo saint amour do la Patrie ) ^ Doit être notro seul drapeau ! }

Citoyens ! si quelque parjure, Si quelque traître a son pay8 Marchait avec nos onnomis, Four imposer sa llictaturo, Repoussons-lo comme un fléau s Que sa trahison soit flétrie ! Lo saint amour do la Patrie ) , . Doit être notro seul drapeau ! S

CHANSON*

L E C A N A D I E N .

Ai» : Un jour le frire Pancrace.

Depuis quo la Politiquo, Jointe à l'esprit anarchique, Financier ot tyranniquo En EurtoPB déborda, Son atmosphère me peso ; Pour rire et parlor a l'aise, Ou chanter l a Marseillaise I l faut ôtro au C A N A D A ! (bis.)

L a F R A N C E jadis rieuse, Aujourd'hui trop sérieuse, Perdit son humeur joyouso Et plus no so dérida. Moi j ' a imo il ehantor, & riro ; L a liberté do tout dire, E t d'imprimer ot d'écriro Je la trou.ro au C A N A D A ! (bis.)

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Une autorité revêche, 1/4 bas, partout nous empoche D'exercer le droit de pêclio Et do chasser sans Visa ; Au diable co3 lois hostiles ! Les poissons, les volatiles Et les Caribous faciles M'appollont au CANADA. ! {bit.)

A POBTLAMD V intolerance, Sous le nom de Tempérance, Me oondamno à l'abstinence Des biens que Dieu m'accorda. Ici chassant l'humour noiro, J 'a i la liberté do boire, E t je trinquo a votre gloire, Habitants du CANADA ! (bis.)

Si je blamo le système Du Puriste à face blômc, Qui, faisant toujours carême, Avale glace et soda, J'aime la couleur vermeille Que te donne la boutoille Pleine du jus de la treille, 0 ! Peuple du CANADA ! (6ti.)

Les dimanches, à la messo Le Canadien se presso ; Au sermon commo à confesse Sa piété le guida ; Mais, on priant avec zèle, Il resta toujours fidèlo A la gaité paternello ; On sait vivre au CAHADA ! (bis.)

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ROMANCE.

L A B A I E D E S H A ! H A !

A I R : Sans un grenier qu'on est bien à vingt-ans !

A u C A N A D A , ce pays de merveilles, Où le touriste en marche environné, I l n'en est peint, selon moi, de pareilles Aux flots profonds et noirs du Saguenay. L'Européon qui sonda ces parages, E t le premier à la baie aborda, Poussant un cri dovant ces bords sauvages, Nom que la baie a gardé, dit : ha ! ha ! (bis.)

En admirant la rapide rivière Dont l'onde écumo, au Saut-Montmorency, A Lorette, à Sainte-Anne, à la Chaudière, I/o spectateur pousse lo même cri ; Lorsqu'il arrive à la chute fameuse Qui retentit bien loin de Niagara, Gouffre où bondit la vague furieuse, Sans doute il crie encor plus fort : ha ! ha ! (bis.)

Voyez ces lacs, ce St. Laurent immense ! Est-il ailleurs un spectacle plus beau ? Quel site égale, en sa magnificence, Lo Cap Dtamant, Québec et son plateau 1 Voyez ces monts couronnés de verdure, Ces hauts sapins, arbres que Dieu planta ! En contemplant cette grande nature, I l faut aussi vous écrier : ha ! ha ! (bis.)

Sur ce terrain de tout temps monarchique, L a liberté voit briller son flambeau, ? E t c'est en vain qu'ici la République, - H Tenta souvent de montrer son drapeau. Lorsqu'espérant sa facile conquête, Certain voisin contre lud s'avança, Le C A N A D I E N vaillamment lui tint tête, E t l'ennemi battu criait : ha ! ha ! (bis.)

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Dols-jo a l a fin dire oo que j e pense Dos hab i t an t s do cos bords peu connus 7 Do lours a ï e u x d 'Angle te r re e t do F r a n c e I l s on t g a r d é t r a i t s , l angago e t ver tus . L e s E t r a n g e r s , dans l eu r discrète ex tase , A vot re aspoct . Bel les du CANADA, Disont tout bas , s ans achovor l a ph rase , Cos mote, refrain de m a chanson : h a ! ha ! (bis)

C H A N S O N .

LE MARGUILLIER DE LORETTE.

Ain : Il (tait un roi d'Yvctot.

Pros Q U É B E C , on un l iou cha rman t , Qu'on appe l le LOKETTE,

Dont l a rivière, on ccumant , D a n s un gouffro so jot to,

E s t un marguiUicr jov ia l Qui n ' a pas , en or ig ina l ,

D ' é g a l . Oh ! oh ! o h l oh ! a h ! a h ! a h ! a h ! Quel g a i m&rguillier j ' a i vu lit.,

L a , l à !

N u l chan t ro , a u htlrin, no sa i t -mieux R a v i r son audHJoire i

Son diapazorjXist rriorvoilleus, P o u r les chanoine à boiro ;

Son nez ost isoùlour de rubis , Ses y e u x p l t j j j an t s , ses habi te -

Tout-gr is . • ' ' - / Oh ! oh ! oh f oh ! a h ! etc.

Quand il ost avec son seigneur, Doux Dors lurafifÇ à tab le ,

Des vins il choiiiWo-nieiHeur,-E n gou rme t fort'o4E*.l7lc? ,

Sti l angue alors es t un moulin

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•Que toit marcher son verre plein. De Tin.

Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! etc.

Bien qu'il ait passé soixante ans, Que son crfino grisonne,

Il est frais comme en son printemps, Et vert en son automne.

Sur le chapitre de l'amour On ne le trouve jamais sourd,

Ni court. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! oto.

Avec son langage normand Et son air de bonhomme,

Il vous lance, pour compliment, Un trait qui vous assomme.

Mais, à l'entendre, chacun rit ; De ses bons mots point ne tarit

L'esprit. Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! etc.

Il vaut mieux l'avoir pour ami Qu'êtro son advorsaire,

Car il ne fait rien à demi, Soit on paix, soit en guerre ï

Citadins, ne l'attaquez point, Si non, gare a son coup do poing

Qui joint ! Oh ! oh ! oh..! oh ! ah ! eto.

• Il.eet tempérant sows te toit Qu'au villageil httbite ;

Chez lui, quand il" estrjeilj, il boit, De Voau pure, en ermite,

Et jamais, il ne prend «m thé Qu'après so» bénédioitC >

. Cité, Oh! o h ! oh ! oh ! ah ! e tc

AM résumé ce margaillier Est nn fort honVcompère;

" -iious son iogte hospitalier Il vous accueille en frère,

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Vous offrant son lit et son pair», Et vous serrant, comme un grappin,

La main ! Oh ! oh ! oh ! oh ! ah ! ah ! ah ! ah ! Quel gai marguillicr j ' a i TU la,

Là, là!

• O O O .

ROMANCE.

SOUVENIRS DU CANADA.

AIR : Moi Don Fernand dt Lion.

J ' a i T U nombre do climats Où l'on gèle ou grillo ;

Là le soleil ne luit pas, loi trop il brille,

Mon étoile me guida Un beau jour a u CANADA ;

Pour moi quelle chanco ) . . D'être ioi Tenu ! J

Ce pays trop peu connu N ' a point oublié l a FRANCE, Et le peuple y parle encor

Son langage d'or.

La nature est dans ces lieux Grandiose e t belle ;

Là son pinceau merreilleux Partout se reVèle,

Surtout dans ces Tastes lacs Tels qu'ailleurs on n'en Toit pas ;

Pour moi quelle chance, etc.

Ses cataractes n'ont point Certes de pareilles ;

J ' en dois croire, sur ce point, Mes yeux, mes oreilles;

Le St. Laurent colossal Nulle part n ' a de rirai ;

Pour moi quelle chance eto

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Dans ses antiques forêts, Séjour du mystère,

La main do l'homme jamais Nu creusa la terre ;

La cognéo a respecté Leur vioillo virginité.

Pour moi quollo chance, ck'

Orignaux et Caribous, Ours noirs, daims rapides

Vous offrent lit do beaux coups, Chasseurs intrépides !

Pour tirer un tel gibier Je me ferais braconnier !

Pour moi quollo chance, etc.

L'hiver, la terro longtemps Do noigo couvorto

Là se rovfit, au -printemps, Do sa robe verto î

L'été la pare do fleurs ; L'automne do vingt couleurs.

Pour moi quelle chance, etc-

Quant aux bravos habitants De cette contrée,

Us ont des Anglais-Normands La face empourprée,

Lo froid vous y piquo un pou ; Mais les coeurs sont tous do feu.

Pour moi quollo chanco, etc.

Au beau soso Canadien Jo dois rendra hommage ;

Mieux quo lui jo n'ai vu rien Dans aucun parage.

Il unit au charmo anglais Lo piquant attrait français.

Pour moi quelle chance, otc.

Dans ce coin do l'Univers, Pays jouno encore,

J 'a i connu dos amis chars. Et dont je m'honore ;

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T*à mon titre de F R A N Ç A I S

Jl 'a donné partout accès ! Quelle heureuse chance ) , . M'a fait y venir ! $ ""•

J 'a i trouvé ton souvenir Ici gravé, noble F R A N C E ! Et le peuple y parle encor

Ton langage d'or !

R O M A N C E .

LA SATURE, OU LA CATARACTE DE NIAGARA.

A i i t : T>v, ravin des Pervenches.

J'aime à contempler la belle nature A u sommet dos monts do neige couverts, Au sein des forêts oil lo vent murniuro Et sur lo rivage escarpé des mers ; A u x bords des torrents, spectacle sublime, J'aime à voir les flots rouler dans l'abîme, Comme le tonnerre, en bruyants éclats ; Soit près d'une source à l'eau fraîche ot puro, Soit lorsque l'orage hurle avec fracas, J 'aime à contempler la belle nature.

J'aime à dessiner la grande nature Près du Niagara, co gouffre écumant, E t de ses rochers l'âpre architecture, Qui se dresse à pic vers le Armament. Déployant aux cieux leurs immenses aîle», L'aigle, lo vautour aux serres cruelles, Planent, balancés sur les flots profonds ; Devant co tableau, splendido peinture, D'extaso enivré, je prends mes craj'ons ; J'aime a dessiner la grande nature.

Oui, j 'aime à chanter l'auguste nature Toujours admirable au sein des deserts, E t dans les vallons parés de verdure, Et près des glaciers, trônes des hiver*.

A

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1 *

L A H A L - B A I E . c

AHt : Femmes voulez-vous Éprouver ?

Certaines gona portent des noms A leurs qualités fort contraires ; II-existo plusieurs cantons, Aussi mal nommés par nos pores. Do co nombro est, jo lo soutiens, L'endroit appelé La Malbaic

Volcans qui lancos vos brûlantes laves, Fleurs qui répandes vos parfums suaves, Ombres do la nuit, lumière du jour, Œuvres du Très Haut, moi sa créature. Pour l'autour divin lo cœur ploin d'amour r

Oui, j 'aime a chantor l'auguste Naturo.

Mais puis-jo esquissor tes traite, 0 Nature ! Cette cataracte, â l'écho fameux, Qui duns un brouillard éternel murmuro, Et dont la vapeur monto vers les cioux ? Cos sombres sapins, où gémit la briso, Debout sur ces rocs où rondo so brise, Et cet arc-on-ciol, gigantesquo anneau, Des feux du soleil, brillante diapruro ! Sur un tel théâtre ïi n'est nul pinceau ; Qui puisse esquisser t«s traits, 0 Naturo !

Qui peut te ohanter ou poindre, 0 Naturo ! Toi, reine immortelle, au sceptre de fou ! Dont le diadômo étoile figure Des rubis cloués au fond d'un ciel bleu ! Comment dénombrer cos astres sans nombre, Tantôt éclairés ot tantôt dans l'ombre, Qui roulent, lances dans l'immensité 7 Ces globes errants, dont la chevelure Brille à nos regards dans l'obscurité t Qui pout to ohanter ou poindro, 0 Naturel

CHANSON.

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Change» ce nom, 6 CANADIENS ! Contre celui do Bonne Baie ! Oui, débaptisez la Malbaie ?

Lo démoorato, au mot : Seigneur, S'indigne et crie à l'arbitralro ; I l so rappelle avec terreur Ces châteaux Jadis leur repaire ; Se même, en entendant co nom, L'Etranger d'abord s'en effraie, E t craint d'entrer ohez le DÉMON, En abordant a la Malbaie, Est-co I ' E N F E R quo la Malbaic ?

Mais combien il est détrompé, Lorsqu'il a touché le rivage ! Soudain son regard est frappé Par les charmes du paysago ; Des vaches, un groupe d'agneaux Qui paît l'horbo flourio, ot baio, De frais vallons, do clairs ruisseaux, Do bonnes gens, o'est la Malbaic, Quel PARADIS que la Malbaie !

Quant au Seigneur de co comté1, Au lieu d'un hautain personnage, C'est un digne homme ; la bonté Est empreinte sur son visage. Dans son cottage il vous reçoit, En hSte, ami, sans qu'on y paie ; L'on chasse et pêche et mange et boit, Tout à son aise a la Malbaie Oh ! qu'on est bien à la Malbaie !

Vous qui, sur le vieux continent,'' Gémisses d'être prolétaires, Allez aux bords au St. Laurent; Gratis vous obtiendrez dos terres. Pour rente au seigneur do l'endroit, D'un sou par arpent la monnaie, Voilà le seul et léger droit, Qu'on doit payer à la Malbaic ; Emigroz donc a la Malbaie !

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En outre au CURÉ du hameau Il vous faudra payer la dîme ; Mais, bon pasteur de son troupeau, I l l'aime, et jamais ne l'opprime. Du grain, des œufs, du lait, du bois, Du poisson qui dans ces eaux fraie, Pas une obole quelquefois C'est tout l'impôt de la Malbaie ; Diou vous conduise à la Malbaie ?

C H A N S O N .

K A K 0 U N A . " '

AIR : Monseigneur, Monseigneur, je suis votre humble serviteur.

Les idolâtres INDIENS, Dans leur langage sonore, Nommaient, avant les CHRÉTIENSJ Ces lieux qu'on appelle encore : Tadousac, Temiscouata, Ottawa, Kamouraska,

Kakouna, Kakouna, De tous ces jolis noms en A, Moi je préfère Kakouna (bis.)

Sur ces bords nous aspirons Les senteurs de la marée ; L'air est pur; aux environs La terre est riche et parée. Si vous ressentez un mal Soit physique, soit moral,

Kakouna, Kakouna ! En quelques jours vous guérira Du spleen comme du choiera.

On y pêoho des saumons Et des truites fort goulues, Des marsouins, des esturgeons, De* harengs et de» morues.

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Loin des caiman?, des requins. Des Iturons, des Algonquins,

Kakouna, Kakauna, Est des bains le nec plus ultra, Car lo St. Laurent passe là.

Voyez de tous ces vaisseaux Los blanches voilos tendues, Ces goélettes sur les nota Nageant comme suspendues. Cos nombreux steamers bravant E t les vagues et le vent.

Kakouna, Kakouna, Vous offre ce spectacle là ; PARIS n 'a rien d'égal à ça.

Aux jours brûlants de l'été, Une famille sauvage, A peau rouge on vérité, Vient campor sur oo rivage, Hommos, fomnios au Wigwam, Comme les onfants d'ADAM.

Kakouna, Kakouna, Gratis les voit en scène là ; C'est bien moins cher qu'à l'opéra.

Si l'on aimo à naviguer Avoo un oanot d'écorce, L'IBOQHOIS vous fait voguer ; I l est de première force. La montagne, en long rideau Se dresse, au fond du tableau.

Kakouna, Kakouna, Jouit do co théâtre là ; C'est un charmant panorama. t

Là, par jour, aux trois repas Que l'appétit assaisonne. Les hôtes no manquent pa's, " Sitôt que la oloohe sonne. Chacun boit et mange là Comme aux noces do CANA.

Kakouna, Kakouna, Est un vrai séjour de gala. Ou l'on imite QAnaANTUA !

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C H A N S O N .

L A R i V i È R E - D U - L O U P . <? 5

Ain : Ramonnez ri, Ramonnez là, etc.

En visitant lo CANADA Le poè'te s'inspire ;

Moi plus je vois ce pays 14, Plus je l'aime et l'admire.

Partout j'y trouve des sujets De chants inépuisables ;

De ses cascades innombrables L'aspoct est pour moi plein d'attraits ; Ainsi ohantons encore un coup Chantons la Rivièro-du-Loup ! {ter).

On dit quo les loups autrefois Infestaient ces rivages,

Incultes et couverts de bois Et peuplés de sauvages.

Los Peaux Rouges, depuis longtemps, Et los loups déguerpirent ;

Les Etrangers qui les bannirent, Etaient des Bretons, des Normands ; En leur honneur, encore un coup Chantons la RiviZre-du-Lou-p ! (ttr.)

Au lieu de loups, on voit ici Des habitants bipèdes,

Mais non féroces, Dieu merci ! Comme ces Qmdrupides.

Ils ont bon cœur, aménité, Mœurs et vertus champêtres ;

Chez eux voyant de nos ancêtre» Les noms, le culte et la gaieté, Je veux chanter encore un coup Chanter la Rivûre-du-Loup. {ter).

Un. joli village s'étend Sur ce mont pittoresque ;

A ses pieds court le St. Laurent, Ce fleuve gigantesque.

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Non loin de là j'entends lo ion D'une chute oeumanto j

Cette musique étourdissante Mérite bien une chanson ; U faut chanter encore un coup Chanter la Riviïre-du-Loup. (ter.)

Sur ces bords il ne manque rien Pour récréer la vue ;

Un aqueduc aérien Conduit l 'eau suspendue,

Boulant des planches de sapin Dans sa course rapide ;

A u bruit de cette onde limpide E t de la soie et du moulin, Je vais chanter encore un coup Chanter la Rivière-du-Loup. (ter.)

Je chante et bois au souvonir, C A N A D I E N S ! de la F R A N C E ;

Ses bons vins nous font rajeunir, Bus avec tempérance.

Chantez aussi ces vieux refrains Qui rappellent sa gloire !

Mais, comme en chantant il faut boiro, Sans cesser d'être bons chrétiens, Amis ! buvons encore un coup ! Chantons la Riviïre-du-Loup ! (ter).

Du Français qui vient en ces Houx L a joie est naturelle ;

On y parle, sous d'autres deux , Sa langue maternelle ;

Sans les cités, dans les hameaux, Jusques sous l'humble chaume,

En écoutant cet idiome, Qui dans mon âme a des échos, Je veux chanter un dernier coup Chanter la Rivière-du-Loup. (ter).

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2 0

B.OMAKCE.

LES PEAUX ROUGES DU CANADA. ^: 1

Ain : Dieu, mes enfants, vous garde un beau trépas !

ou : Il est u n D i e u , devant lui je m'incline-

Peaux Rouges, vous du Canada les maîtres, A u tomps pnasé, qu'ôtos-vous dovenus ? Dans ce pays qu'occupaient vos ancêtres Vos noms à pcino en ce jour sont connus. L'Européen vint, de l'autro hémisphère, Ét refoula vos populations ; Ainsi tout passe ou chango sur la terre : Trônes, Grandeurs, Villes ot Nations !

Dans ces forêts, théâtres de vos chasses, Où vous campiez libres dans le Wigwam, D u Caribou, do l ' O u r s suivant les traces, Légers et nus, comme vécut ADAM, Le feu brûla maint arbro séculaire, E t la charrue y traça dos sillons ; Ainsi tout passe ou chango sur la terre : TrOncs, Grandours, Vil les et Nations !

Ces vastes lacs, ces fleuves, ces rivières Où vous voguiez, armés de hameçons, Dans vos canote faite d'écorces légères, A u soin dos flots obstrués do poissons, Tout est formé pour vous ; on vous resserre, On vous poursuit de cantons on cantons 5 Ainsi tout passe ou change sur la terre î TrOnos, Grandours, Vi l les et Nations !

D o vos a ïeux vous n'êtes plus que l'ombre ; Errant traqués comme les Orignaux, Chaquo jour voit décroître votre nombre E t chaque jour voit accroître vos maux. Dans l'ignorance abjecto ot la misère Vous croupissez, sous vos tristes haillons ; Ainsi tout passe ou change sur la terre ; Trônes, Grandeurs, Villes e t Nations !

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Le Prêtre en vain, vous prêchant l'Evangile, Crut dévoiler votre âme à sa olarté ; I l a semé dans un sol infertile ; Le Grand Esprit de vous s'est écarté ; Pour vous détruire, et la peste et la guerre Vinrent se joindre à vos dissensions j Ainsi tout passe ou change sur la terre ; Trônes, Grandeurs, Villes et Nations !

Mais sur ces bords, d'où la race Sauvage A reculé, de forête en forêts, Lui succédant, la race au blanc visage A déployé le drapeau du progrès. Le flot des arte, franchissant sa barrière, A fécondé ces vastes régions ; Ainsi l'on voit refleurir sur la terre Trûnes, Grandeurs, Villes et Nations !

CHANSON.

L'HOSPITALITÉ ECOSSAISE AU CANADA.

ÂIR : PaiUas1 mon ami n'saut' pas à demi.

Lorsqu'après quinze ans de combat*, En FRANCE, en ANGLETERRE,

De s'entretuer on fut las, Sur la mer ot la terre,

On crut quo la paix Clorait désormais

Ces sanglantes querelles ; Mais les préjugés Restèrent logés

Dans toutes les cervelles.

Bientôt la guerre des pamphlet* Remplaça la mitraille ;

Le théâtre armé de couplets Fut le champ de bataille ;

Là les traits railleurs, Nouveaux tirailleur»,

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Faisaient nn fou do bouches ; LONDRES et P A R I S , Lançaient des écrits,

En guiBO de cartouches.

Parmi ces fougueux combattante A plume bien trompée,

II 80 donnait, de temps en temps, Quelque bon coup d épéo ;

John Bull qu'en vexait, Rudement boxait

I<o Frenchman qui se fiatto Do n'ignorer point L'art du coup do poing,

Surtout do la Savate.

Mais tout a bion changé d'aspoct ; Une amitié durable,

Fruit do l'estime et du respect, Leur sembla préférable.

Sans plus do procès, A N G L A I S et FRANÇAIS

Vivent en bon ménago. Et, nobles rivaux, Joignent leurs drapoaux,

Co dont le CZAR onrago.

Los HIGHLANDERS, nos vioux amis, Commo ou voit dans l'histoiro,

A nos ZOUAVES réunis Marehont à la victoire ;

Reçu chez l'un d'eux, Je mo sons joyeux

Comme les gens do noco ; L'hospitalité Est la qualité

Des enfants do I'ECOSSE.

Là, sous le climat Canadien, Moins rude qu'on no pense,

Bans un agréante entretien, Je mo croyais on FRANCE.

Sans gêne, ma foi, l'as plus quo cho« moi,

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5»3

Prie do l'oxcollent Uommo, Jo no via seigneur Nnllo part moillour,

Do Québec jusqu'à Some.

Je fus, ainsi qu'un Pèlerin, Sous la Chevalerie,

Accuoilli par le châtelain Do cotte seignourio ;

L à point do blason, D'armes, d'éousson;

Pour manoir un Cottage ; Puissé-jo au retour, Revoir, quoique jour,

Co oharmant ormitago S

ROMANCE.

J A C Q U E S C A R T I E R .

Ain : Je vais rtvoir ma Normandie.

Dos eûtes do la NORMANDIE J A C Q U E S C A R T I E R , sur sos légers vaisseaux,

Ilouroux dans sa course hardie, Do l'océan jadis franchit les Ilots.

Du St. Laurent touchant la plago, I l rendit grâce a Dieu do son succès,

Et sur co sol alors sauvago I l arbora lo pavillon Français.

Gloiro à C A R T I E R '. par son génio. Du C A N A D A son pays fut doté j

Puisse sa mémoire bénio Vivro ot passer à l'immortalité !

Dans coe lioux quo, puissante reine, A L B I O N prit et retient sous ses lois

L a F R A N C E serait souveraino. Sans l'abandon du plus vil de ses rois.

Le Héros conquit cotte terre ; Mais, rappelant le sic vos non tobk,

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Aux FRANÇAIS, par le droit de guerre, Cos bords lointains furent un jour ravi».

Pendant cotte sanglante lutte, Le CANADIEN combattit avec cœur ;

Il fut vaincu, mais, dans sa chuta Il conserva l'estime du vainqueur.

Dopuis le temps de la conquête Dont s'honora l'illustre chef Normand,

Les arts, que nul rempart n'arrête, Ont enrichi ce nouveau Continent.

Ses successeurs, suivant sa trace, Ont refoulé lo barbare Iroquois ;

Mais la gloire d'aucun n efface JACQUES CARTIER ! celle de tes exploits.

Ta gloire est pure et préférable Au nom fameux qu'acquit FERNAND CORTEÏ,

Qui, dans sa soif insatiable D'or et d'argent, se souilla de forfaits ;

Tu transmis tes vertus austères Aux descendante des NORMANDS, des BRETONS,

Et, dopuis ce jour, de leurs pères Ils sont encor les dignes rejotons.

Cessant d'obéir à la FRANCE, Le CANADIEN a son affection

Reste fidèle, et, dès l'enfance, Apprend sa langue et sa religion ;

Du beau pays de NORMANDIE Où ses vaillante aïoux virent le jour,

Où leur cendre gît refroidie Il se souvient et parle avec amour.

ROMANCE. ' <î / c

A D I E U X A U C A N A D A . AIR : Des GirondiTi*.

D'une année a vieilli le monde, Depuis qu'aux bords du CANADA La vapeur, maîtresse de l'onde,

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D'un vol rapide m'amena. Adieu ! belle contrée ;

T a mémoire pour moi sera toujours sacrée, (bis )

loi luttant avec constance Contre la rigueur des Hivers, L'homme conquit un sol immense Dont il défricha les^déserts,

Adieu ! etc.

A peine la neige est fondue, Le grain germe et verdit les ohamps ; Des oiseaux la troupe accourue Chante le retour du Printemps.

Adieu ! etc.

Dans l'Eté, do courte durée, Le soleil, aux brûlants rayons, Sur la terre d'épis doréo, Féconde et mûrit les moissons.

Adieu ! etc.

Mais l'Automne est plus belle encore ; L a brise a rafraîchi les cieux ; Le feuillage multicolore, Tableau brillant, charme les yeux.

Adieu ! etc.

Je vais abandonner vos rives, Pleuve, ruisseaux et lacs d'azur ! Verrai-je ailleurs des eaux si vives. Un si beau ciel, un air si pur 1

Adieu ! etc.

Trouverai-jo, au lointain rivage Où lo destin m'aura porté, F R A N Ç A I S mon maternel langage, E t pareille hospitalité t

Adieu ! contrée amie ; (bis.) Ton image en mon cœur se grava pour la vie. (bis)

B

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CHANSON, q,'}

LES HIGL ANDERS OU MONTAGNARDS ECOSSAIS.

Ain : Sis moi Soldat, dis moi, Pen souviens-tu T

Qu'ai-jo entendu 1 quels nouveaux cris de guerre Viennent troubler nos paisibles hameaux ? Le sang va-t-il encor rougir la terre % N'avons-nous pas assez d'autres fléaux t Dans l'Orient gronde un orage immense, Qui répandra le ravage et la mort. Peuples ! jurez fratorncllo alliance, ? ^ Pour repousser les Barbares du Nord. J

Un Autocrate altéré de conquêtes, Et se flattant de faciles sucées, Sous un Ukase a cru courber les têtes Des Ottamans, des Anglais, des FRANÇAIS. Mais son orgueil aura sa récompense, Et des tyrans il subira le sort. Peuples ! jurez fraternello alliance, } . • Pour refouler les Barbaros du Nord ! )

Montrez là-bas votre brillant courage Fiers Ecossais ! guerriers au corps géant ; Près du Danube allez venger l'outrago Que Nicolas jeta sur l'Ocoident. L'honneur vous guide aux remparts de Bysance, • Où le Croissant saluera votre abord. Pcuplos ! jurez fraternelle alliance, } i. Pour refouler les Barbares du Nord ! )

Nous rappelant nos braves Patriotes Qui, demi nus, combattaient en héros, Vers le Bosphore, illustres «ans culottes La renommée escorte vos drapeaux ; Du Eusse altier châtiant l'arrogance, Vous prouverez quo votre bras est fort. Peuples ! jurez fraternelle alliance, ) Pour refouler les Barbares du Nord ! S bit.

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Tin vous voyant sous co léger costume, Les graves Turcs ouvriront de grands yeux, Et le beau soxo, enfreignant la coutume, Vous sourira d'un regard gracieux. Vous entendrez les soldats de la FEANCE Par leurs vivats vous accueillir au port. Peuples ! jurez fraternelle alliance, ) • . Pour refouler les Barbares du Nord ! J

Ceints de l'écbarpo, armés de la olaymore, L e front orné d'un panache flottant, Vous ferez voir au Czar le matamore, Dans VHiglUander un rude combattant ; Au champ d'honneur, égaux par la vaillance A nos spahis, dans un intime accord, Soldats ! jurez fratornello alliance, ? , ^ Pour terrasser les Barbares du Nord ! S

B O M A N C E .

S O U V E N I R S D E F R A N C K

AIR : Happy land ! happy land !

Noblo FRANCE ! Belle FRANCE !

Je garde ospoir De to rovoir ;

Plus j ' y ponso, Plus mon coeur

S'énivro do bonheur. Doux climat a l'air si pur,

Richo en fruits savoureux, Bords du Rhône aux flots d'aïur ! Sol favorisé des cieux !

Noblo FRANCE ! Belle FRANCE !

Pout-on bannir Ton souvenir T

0 Patrie ï a n t chérie I

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Ton heureux souvenir ? Ah ! qui jamais pourrait bannir

Ton heureux souvenir 1

Sanctuaire De lumière,

Refuge aimé De l'opprimé,

Sur la terre Quel séjour

Est plus digne d'amour 1 Toi des beaux arts le berceau,

Toi peuplo du progrès, Toi du monde le flambeau, Brillant au loin comme auprès,

Noble FRANCE ! Belle FRANCE !

Peut-on bannir Ton souvenir 1

0 Contrée Adorée !

Ton charmant souvenir 1 Oh ! qui jamais pourrait bannir

Ton chamiant souvenir 1

On onvio Ton génie

Et ton esprit Qui chante ot rit ;

De la vie Ton bon vin

Est le joyeux soutien ; Toi seule tu sais unir

La raison, la gaîté, Ln, science et le plaisir, La grace aveo la beauté.

Noble FRANCE ! Belle FRANCE !

Peut-on bannir Ton souvenir 1

Territoire De la gloiro !

Ton brillant souvenir 1 Ah ! qui jamais pourrait bannir

Ton brillant souvenir-?

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C H A N S O N .

SOUVENIRS D E S E T A T S - U N I S .

l i n : Si lard, belle Castillane.

Vous qu'une humeur vagabonde Excite à courir le monde, Ecoutez un bon avis ; Voyez les ETATS-UNIS, Nation hospitalière Où le flot dos Emigrants

Chaque jour grossir ses rangs. S

Des rives de I'ATLANTIQUR Jusqu'aux bords du PACIFIQUE Elle étend ses vastes bras, Sous les plus divers climats ; Sillonnant l'immense espace Do rail-roads et de canaux, Son génie et son audace ? Couvrent les mors de vaisseaux. $

De 1'AMÉRICAIN on vante L'activité dévorante ; Le temps a tablo passé Lui parait mal dépensé ; Dans son élan que n'arrête Ni la chalour m le froid, Malgré les vents, la tempête, ? ^ Il vole à son but tout droit. )

Voyez sa course hâtive, Comme une locomotive, Franchir les monts, les déserte, Les laos, les fleuves, les mers ; Qu'il se casse un membre en route, Ou qu'il prenne un bain forcé, Ce n'est pas ce qu'il rodouto, } . . Mais ojest d'être devancé.' >

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Dans ce pays la nature No Ht rien en miniature ; Do ses plus hardis pinceaux Elle y traça ses tableaux. La tout semble sans limite ; La terre, les flots, les cioux, Et le peuple qui l'habito ) j N'a d égal en aucun lieux. J

Tandis quo la vioille EUROPE Do nuages s'enveloppe, L'astre de la LIBERTÉ Képand ici sa clarté. Tous les peuples qu'on opprime Vera toi, phare lumineux ! AuéftiQUK magnanime! Pleins d'espoir, lèvent les yeux-Laisse lo char dos Despotes Fouler leurs sujets ilotes ; Vois on pitié ces soldats • Sans cesso escortant lonra pas j Poursuis tu noble carrière Sous l'égide do la paix, Et garde, sur ta bannière, ? . . Los étoiles du Progrès ! > 1

L E C Z A R N I C O L A S .

A I R : Connaissez-vous Maître Pierre ?

Lorsqu'on se bat avec rage, RUSSE et TURC , au nom de DIBÏÏ , A table, amis, c'est plus sage, Lo verre en main, faisons feu ! (ter.)

NICOLAS , empereur et pape, Sur ses voisins tour à tour frappe j Quand un peuplo persécuté •

CHANSON.

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Se lève pour sa liberté ; Aussitôt lo grand matamore. Qui hait le drnpeau trifoloro, Veut lo remplacer par le Knout ; Ce symbole est mieux Je sou goût, (ttr )

Lorsqu'on so bat, etc.

Tandis qu'il vante uvee emphaso Ses victoires dans lo C A O C A S B ,

Des C I R C A S S I A N S le grand héros, S C H A M Ï L fait fuir ses généraux. Naguère, convoitant B Y S A S C K ,

Au dola du Pruth il s'avance, E t croit, de son bras tout puissant, Bientôt écraser lo C R O I S S A N T , (bis.)

Lorsqu'on se bat, etc.

Invoquant le nom du Prophète, A B D L ' L vaillamont lui tient tête ; Lo typhus, aux IUSSKS fatal, Fait de leur camp un hôpital. Vaincu dans l 'ErnorE et l'Asie, N I C O L A S entre en frénésie, Et de ses rovors G O R T S C H A K O F F

Enrago ainsi que M E . V S C H I K O F P . (ter.) Lorsqu'on se bat, ete.

Dans la colère qui l'emporte, I l jure d'abaisser la Porte ; Mais lo Sultan met N I C O L A S

A la porte de ses états, Si bien qu'enfin, do porte on perte, Cet enfoncour do porte ouverte N'emportera dans sos foyers Que des coups au lieu de lauriers, (ter.)

Lorsqu'on se bat, etc.

L ' E U R O P E elle même s'irrite De l'ambition moscovite ; A N G L A I S , F R A N Ç A I S ont des eombats Déjà sonné le branle-bas, Et ces deux rivaux, chose étrange, Offrent le curieux mélange, Réunis avec le Croissant,

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Do vieux ennemis s'embrassant. (ter.) Lorsqu'on se bat, etc.

Après cette belle équipée, Qui va raccourcir son épée, L'Autocrate ne viendra plus Partout s'immiscer en intrus. Qu'il laisse, commo bon leur semble Vider leurs démêlés ensemble Les HONGROIS, les AUTRICHIENS, Le P A P E et les ITALIENS, (ter.)

Lorsqu'on se bat, etc.

Cotte leçon sera sévère ; Le Czar n'osera plus, j'espère, » Troubler, comme un épouvantail, ABDUL-MEDJID en son sérail. Loin de l'agression calmouke, I l pourra fumer sa chiboxique, Accroupi sur un doux sopha, En digne adorateur d'ALLAH ! (ter.)

Lorsqu'on se bat, etc.

C H A N S O N .

L A G U E R R E D ' O R I E N T . ^

AIE : Patriotique Damns.

Marchons ANSLAIS ! marchons ! Courons FRANÇAIS ! courons ! Unissant nos drapeaux '

Qui furent longtemps rivaux. Au grand ours autocrate I l faut rogner la patte,

Mais, vû ses griffes et ses dents, Soyons prudente ! Ran tan plan,

Plan, plan, plan, plan, plan, plan, plan, Marins ! préparess-vous,

Soldats ! visez bien vos coups.

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Sonnez fifres, clairons, Tambours, fusils, canons ! Marchons ! courons ! volons !

N I C O L A S plaisantant Sur A B D U L l'impotent,

Sent pour ce moribond L'intérêt le plus profond.

A u S U L T A N si malade I l offre une rasade,

E t prépare une gucrison A sa façon ! Ban, tan plan,

Flan, plan, plan, plan, plan, plan, plan, Pillule n'a jamais

Produit de pareils effets ; Pour Stamboul au déclin, Disait le OZAR malin, Mon remède est certain.

Cet étrange docteur, Guerrier, Pape, Empereur, Voit que le TOUT-PUISSANT

Fai t décroître le Croissant. Et crie, en fanatique, De sa voix despotique,

Marchez soldats ! S . N I C O L A S Guide nos pas ! Ran, tan plan,

Plan, plan, plan, plan, plan, plan, plan, Accourez B K B U T O F F ,

Paskiewitch, A N D E O N I K O F F ! Mes Cosaques du Von î A u S U L T A N myrmidon Tirez bien le Cordon.

Mais le S U L T A N n'est point Impotent à ce point ; h'Aigle et le Léopard

Ont flairé le traquonard. D ' A L B I O N , de la F R A N C E Appelant l'assistance, A B D U L - M B D J I D à ce défi

Répond ainsi : Ran, tan, plan,

Plan, plan, plan, plan, plan, plan, plan.

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GRAND V I Z I B , U L E M A S , B E T S ot fidèles P A C H A S ,

C H E I K S et M A R A B O U T S Pour la foi levez vous ! A L L A H marche avec nous.

Nous qui, loin des combats, N'attaquons que les plats, E t qui, le verre en main,

Avons le cœur fort humain, A u lieu de bayonnette Manœuvrons la fourchette ;

P#ur sabro enfonçons le couteau Bans le gâteau ! Ran, tan, plan.

Plan, plan, plan, plan, plan, plan, plan, Vorsons Bordeaux, Pomard,

Lançons l'Aï pour pétard ! Sonnez verres, flaeonB ! En avant les chansons ! Chargeons ! trinquons ! buvons !

CIÏANSON.

L ' E A U E T L E V I N . '

L a vérité, dit-on, se montre

Bans une bouteille de vin ; Je no viens point protester contre, Los vertus de ce jus divin ; Mais l'eau n 'a pas moins de mérite ; Pour ello épris d'un beau penchant, J'on fais ma boisson favorito E t la veux pour sujet de ohant. (bis.)

Le vin dérange un pou l a tète Si l'on en use largement ; L'homme ivre ressemble à la bête ; D I B U l'abandonne en ce moment ; Mais l'eau, qu'on avale à plein verre, Pure n 'est jamais un poison ;

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A l'estomao olio est légère E t ne trouble point la raison, (his.)

Le vin pris a trop fortos doses Nous donne un teint trop florissant ; Veau, qui le rend couleur de roses, Rafraîchit et calme le sang ; Sur le Champagne et le Bourgogne Ma sagesse a mis son veto ; Veau ne me rendra pas ivrogne ; Je puis m'en gorgor à nolo, (bis.)

Pour l a Goutte et l a Dyspepsie, De Veau l'effet est souverain ; Pour l'Asthme, 1* Paralysie, Les douleurs de foie et de rein, A tous les maux c'est un remède, Soit internes, soit sur la peau ; Malades ! invoquez son aide ! Que votre médecin soit l 'eau. ' (bis.)

L'homme est la seule créature Qui boive le jus du raisin ; Les poissons dans l'eau, je l'assure, Se trouvent mieux que dans le vin. Le vin, dit-on, par sa fumée Dilate l'esprit au cerveau ; Qu'on vante moins sa renommée ; Sur les y e u x il met un bandeau, (bis.)

Est-il rien d'aussi nécessaire Que l'eau partout dans l'Univers 1 Sans elle il n'est point de rivière, De sources, de lacs ni de mors ; Elle nourrit, par la rosée, Les fleurs, les fruits, les végétaux ; E t la terre en est arrosée Mieux que par te vin en ruisseaux, (bis.}

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CHANSON.

L ' H Y D R O T H E R A P I E

AIR : De Nostradamus.

Depuis longtemps, disciples d'HvppocRATE, D'affreux poisons vous me gorgiez en vain ; C'est trop souffrir ! jo me fais hydropalhe Et je renonce à l'usage du vin ! Plaignez mon sort, amis de la bouteille ! Do Veau, de Veau ! voilà mon seul espoir ! J 'ai trop fêté le doux jus de la treille j

Je bois do Veau ! Je bois de Veau du matin jusqu'au soir !

Contre les maux de l'humaine nature On a cherché' toujours, mais sans succès, Un sûr remède; e h ! bion c'est de Veau pure, L a panacée aux merveilleux effets. Plus do docteurs, ni dièto ni tisane ! Non rien de Veau n'égalo le pouvoir, Julep, Quina, ni Rhubarbe ni Manne ;.

Il faut de Veau .' I l faut de l'eau du matin jusqu'au soir !

A peine l'aube éclaire ma demeure, Dans un tissu de laine empaqueté, Sans mouvement, jusqu'au cou, plus d'une heure, Commo un poupon je reste enmaillotté. Puis, en sueur, dans un bassin je plonge ; Un peu plus tard dans Veau je vais m'assoir, Puis sous la douche, enfin comme une éponge

Jo bois de Veau ! Jo bois de Veau du matin jusqu'au soir !

Ici venez ! infortunés malades Que vos docteurs ne savent pas guérir ; Vous y forez de longues promenados Et votre faim ne pourra s'assouvir. Par ses vertus, la nouvelle Jouvence

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Fera cesser votre long désespoir ; A ce trésor puisez on abondance !

Buvez de l'eau ! Buvez de l'eau, du matin jusqu'au soir !

Si vous souffrez de quelquo névralgie, Buvez de l'eau .' votre mal passera; Fûvrc, scorbut, migraine, gastralgie, A des flots d'eau rien no résistera. I l ne faut pas l'avaler goutte à goutto ; Votre gosier doit être un entonnoir j Buvez de l'eau.' vous n'aurez plus la goutte ;

Buvez de l 'eau.' Buvez de l'eau, du matin jusqu'au soir!

Bien que dans l'eau jo barbotto sans cosso, J e parle vrai (ce n'est point un canard) ; Le coloris de ma fraîche jeunesse M'est revenu ; l'eau voiU tout mon fard. 0 ! buveurs d'eau, guéiis par co régime, La gratitude est pour vous un devoir ; Préconisez ce remedo sublime !

Et chantez l'eau.' Et chantez l'eau, du matin jusqu'au soir !

ROMANCE.

ONE H È R E A SON F U S .

AIR : De la Bonne Vieille.

J e n'ai qu'un fils ; objet do ma tendresse, Jusqu'à seize ans il resta sous mes yeux ; I l est parti ; solitaire il me laisse, Et, loin de moi, va chercher d'autres doux. Mon coeur de mère, en y pensant se brise, Et, jour et nuit, il s'attache à tes pas, Mon cher enfant, quo lo ciel te conduise ! Reviens bieutût, ah ! reviens dans mes bras

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;J8

Naguère A L F R E D , tu quittas ta patrie, Où tu vivais de doux «oins entouré, Kt ton adieux * la mer» chérie Profondément dans uwn Ame ont vibré. Ko crains-tu pa» les glaces et la bise 7 Tu veux du Nord affronter les friinae, Mon cher enfant, quo le ciel to conduïso ! Reviena bientôt, ail ! reviens dans mes bras

Fuis les écueila do ces lointains rivages, Ou tu n'as plus mon maternel appui ! Puisse en ton « su r , abrité dos orage», K<;j?nor la paix qui l'an du mien a fui ! Puisse ta nef, au souille du la bri.*e, Trouver part'ujt d'b'^pitaliors di»nnts ! Mon elwîr enfant, uuo le riul to conduise ! Reriens bientôt, ah ! reviens dans mes bras

Songe souvent à ta more qui plearo, Car elle craint de ne plus te revoir ; Bon souvenir doit te suivre i toute heure ; Dans mon ennui i-'u,-t mon plus doux espoir. Quo la vertu, l'houneur soit ta devise ! Aux vains i-hù.-'Urt nu t'abandonne pas, Mon cher enfant, ou» lu ciel te conduise ! Hovions bientôt, a h ! review, dans mes bras!

Songe surtout a Mint;, céleste père, Qui sait nos va'ux et vuit nos actions, Kt vers son trûne élôve ta prière, Dans ton bonheur, dans tes afflictions ! Cherche un refuge au soin de notre Eglise, Contre les maux, les dangers d'ici bas ; Mon cher enfant, que le ciel to conduise ! Reviens bientôt ! ah ! reviens dans mes bras

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L E 7 ."• I' S ï. {• 3 R ù 0 .

i: : Sons un curé patriote, r/r.

Joune eonwrit de I» ligne, On in'appelle Tourlourva ; J*en»e*-¥uu» que je m'aligne Pour ce litre 7 pan si fou ! Je veux l'ennoblir, morbleu ! Par le baptême de feu ;

Qu'on «e batte ! on verra, Quand lo canon tuonura, > Si le coiiik'rit reculera ! >

.le no sui4 pas haut de taille ; MuU les |*;tiu *e font grande Sous let (imps de la mitraille, Qui nivelle tous les rangft-A LuTtKN de* Tourlaurouê Les (ïrottnartU furent jaloux. Quand l'armée entendra ;

Kn avant, marche ! ua verra ) j .Si le comerit reculera ! J

Près des Iwlle» fort «enriblo, J'obtins de nombreux auocèa; €ot app&t* irrésistible Séduit le guerrier K K A N C A H ; Il s'enflamme tour à tour A u x foux de M A H S et d 'AMOUR.

Quand pour moi brillera l T n de « s feux, on verra ) Si le conscrit reoulora ! \

Le troupier fête la O U M H E Kt rend hommage à B A C C B O S ; Bravement combattre et boire Sont aea brillant* attribut*. Que le B U M K et le G K R K A I K

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Viennent piller notre vin ; A leurs cris de Hourra !

Mille bombes ! on verra ? Si la conscrit reculera ! )

Mon espoir se réalise ; Endossons le havresac ; Près des fils do la TAMISK J e vais camper au bivac ; Le pas leste et l'air riant, J o filo vers I'OIÎIEMT.

Bientôt mon jour viendra De eharger, et l'on verra Si lo conscrit reculera ! I

ROMANCE. '

I N V O C A T I O N A S T E . - C É C I L E .

Am : J'étais bon chasseur autrefois.

0 ! Patronne de l'harmonie, S T E . - C É C I L E ! entends nos vœux ; Inspire-nous do ton génio Et daigne sourire à nos jeux !

Que d'antres, marchant sur les pas D u D I E U terrible dos armées, Portent l 'étendard des combats Chez vingt nations alarmées ; Nous qui n'aimons que les accords, Et dont l'humour n'a rien d'hostile, Nous implorons, dans nos transports, Ta favour, 0 ! S A I N T E - C É C I L E ! (bis.) 0 ! Patronne do l'harmonie, etc.

Par sa harpe, du roi S A U L ,

D A V I D calmait la peine ainère ; G L U C K ! MOZAHT ! ROSSINI ! M K H U L !

L'Univers vous aime et révère j E t si l'histoire a conservé

bit-

bis

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4-1

Los grands noms d'HoMÈRK et D ' K S C H Y L E , Au mémo rang elle a gravé Ceux qu'illustra S A I N T E - C É C I L E , {bis.) 0 ! Patronno de l'harmonie, etc.

La musique avait autrefois, Sur la terre, un suprême empire ; ORPHÉE entraînait rocs et bois Emus des doux sons de sa lyre. Par ses accords mélodieux A M P H Y O S bâtit une ville. Ah ! d'un secret si précieux Enrichis-nous, SAINTE-CÉCILE ! (bis.) 0 ! Patronne de l'harmonie, etc.

Si la musique, de nos jours, N'opère plus tant de merveilles, Si les rocs sont devenus sourds, Si les arbres n'ont plus d'oreilics, Cet art, qui police les meeurs, l'nit l'agréable à l'utile, lilt son pouvoir déduit les cœurs, Grâce a tes dons, S A I N T E - C É C I L E ! (bis.) 0 ! Patronne de l'harmonie, etc.

La musiquo, on des jours sereins Change souvent des jours d'alarmes ; Que de fois de joyeux refrains Ont du malheur séché les larmes ! Plus d'un proscrit infortuné, Qu'une ingrate patrio exile Au bonheur se croit ramené, En t'invoquant, SAINTE-CÉCILE ! (bis.) 0 ! Patronne do l'harmonie, etc.

C H A N S O N .

J'Ai PERDU ET RETROUVÉ MON L A . 9<y' ;' A I R : A-t-on jamais cité pareille, atrocité ?

Je voudrais chanter, Puisqu'à chanter chacun m'invite,

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Et, pour débuter, Mon cœur au courogo s'cxcito ;

Hélas f je cherche en vain Quelque jo l i refrain ;

Ne pouvant monter ni descendre, Je renonce a me faire entendre

E t j e fais halte là. Car j ' a i perdu mon la !

Mesdames, messieurs, Vous m'excuserez, j e l'espère ;

Je suis désireux I>o pouvoir ici vous complaire ;

Mais, dans ce triste cas, Grand est mon embarras,

Car, malgré mon obéissance, Je me vois réduit au silenco ;

Buvons un coup ; cela Peut me rendre mon la .'

Voioi quo Bacchus, A défaut d'Apollon, m'inspire ;

Ma languo n'e*t plus En désaccord avec ma lyre.

Versez, vorsez du vin ! C'est un nectar divin,

Doux et puissant jus do la treille ! Ma voix, du fond do lu bouteille,

Aveo toi sort, et là J 'ai retrouvé mon la !

De GLUCK , de MOÎABT Je néglige le Répertoire ;

Ces maîtres de l'art N'ont pas fait de coupleU a boire .

D'une simple chanson Je préfère le son.

BÉRAMaP.n est mon cher poète ; I l m'inspire ma chansonnette ;

Ea prenant ee ton là, J 'ai retrouvé moa la !

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+ 3

L A ? E T E D B S T . - H D B S R T .

A l » : Du Pirate.

L a nuit s'avar>o> ; Lo jour commonco ;

Debout ! chasseur, il est temps de partir ; Point de paresse ! L'heure nous presse ;

N'entends-tu pas l'Angélus retentir 1 Déjà l'aurore a dissipa U brume, E t la rosée aura bientôt séché ; Honte au chasseur qui, dormant sur la plume, Quand l'aube luit, reste eneoro couché !

Qu'il pleuve ou grMo, Qu'il vente ou gole,

Lorsqu'est venu le jour de S T . - I I I ' B E R T , Point on n'écoute L'Asthme ou la Goutte ;

L e vrai chasseur est toujours jeune et vert ; Peur oélébrer son patron, il apprête Son vieux fusil qui ne doit pas rater, Puis il déjeune ; on ce beau jour de fête, Pour être leste, il faut bien se lester.

Iluit heures sonnent ; Les cors résonuont

E t du départ annoncent lo signal ; Pour notre gloire Cessons de boire ;

Lorsqu'on est gris on tire toujours mal. Napoléon, près do livrer bataille, Ne buvait point ou buvait a demi ; C'est qu'il roulait, au fort de la mitraille, Ne pas voir trouble en voyint l'ennemi.

Comme & la guerre, Comme a Cythere,

I l faut boa pied et bon eait au chaisettr ;

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Des vieilles armes J 'aime les charmes ;

Un fusil neuf dit novice tireur. Lorsque le sang rougit la carnassièreg Et que la guêtre est veuve du sous-pied, Lorsque la veste est grise de poussière, Ce fourniment est fatal au gibier.

Quand, sur la voie, La meute aboie,

En poursuivant Loup, Chevreuil ou Renard, Suivons sa trace ; Donnons-lui chasse,

Et hâtons-nous d'atteindre le fuyard ! BraUlcau, Mireau ne lâchent point la piste D'un Sanglier, surtout d'un Cerf dix cors, (irand ST.-HUBERT ! ta faveur nous assiste ! En ton honneur nous boirons a pleins bords.

En vain la Bête, Qui n'est pas bâte,

Par des crochets offrira VAlibi%

Si cette ruse Ne nous abuse,

Nous chanterons on chorus l'Hallali! Et quand, chargés de glorieux trophéos, Nous reviendrons affamés au manoir, Un bon souper, digne du temps des Fées, De ee beau jour couronnera le soir.

Oh ! douce joie, Quand on se noie. . . .

A table assis, dans des flots de bon vin ! Lorsque l'on chante, A voix ronflante,

Le tendre amour, dans un couplet badin ! Heureuse vie, hélas ! trop passagère, Vrai Paradis au terrestre séjour, Où le ehasseur trouve, en vidant son verre, De gais refrains sur le vin et l'amour 1

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4.5

R O M A N C E .

L E P 1 R A T Î .

AIR : De la Sentinelle.

Errer maudit partout dans l'Univers ; Bravor les vents, lutter oontre l'orage ; Voguer au loin sur l'abîme des mers ; Verser le sang et vivre de pillage ;

Craindre l'écueil jusques au port ; N'aborder nulle plage amie ; Du Pirate voilà le sort, ) , .

Lorsqu'un vaisseau paraît a l'horizon, Enfants ! ouvrez los voiles a la brise, Dit le Forban, c'est une cargaison Qui nous arrive, elle est de bonne prise ;

Imposons la loi du plus fort ! Tous au butin je vous convie ; Du Pirate voilà le sort, ) . .

Telle est la vie ! $ o w -

A ce discours, ses hardis matelots Poussent des cris de meurtre et de carnage . Le briok s'élance et vole sur los flots, Pour attaquer sa proio à l'abordage ;

Elle veut fuir, mais, vains efforts ! Trop faible elle est bientôt ravie i Du Pirate voilà le sort, ) , .

Telle est la vie ! J 0 '

Son œil perçant a découvert un jour Une villa, 1 ornemont de la rive ; Il l'assaillit ; tel l'avide vautour Vole et s'abat sur la perdrix craintive ;

Tout fuit on meurt à son abord ; La terre de sang est rougie ;

Telle est la vie !

Du Pirate voilà le sort, Telle est la vie !

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4-6

Puis, 0 terreur ! il aperçoit les mâts D'uno frégate ardente à sa poursuite ; Le canon gronde, au cri de branle-bas ; I l cherche en vain sou salut dans la fuite,

Captif on le condamne à mort, Pour tous ses crimes qu'il expie ; Du Pirate voilà le sort, ? . .

Telle est la vie ! J

Mais quelque fois on voit le vieux Forban, La» d'écouler le vont des mers qui gronde, Après avoir blanchi sur l'Océan, Plier sa voile et renoncer à l'onde j

Il jette l'ancre où le flot dort ; Le calme est tout ce qu'il envie j Du Pirate voilà le sort, ) . .

Telle est la vie ! j

ROMANCE*

LES PREMIERS CHEVEUX BLANCS.

A I R : Du Dieu des bonnes Gens.

Destin fatal ! je me vois dans la glace Dos cheveux blancs ! je suis done déjà vieux ! A cet aspect, un morne effroi me glace ! La vérité vient dessiller mes yeux. Adieu plaisirs, compagnons du jeune age, Rêves charmante de mes premiers amours ! Jo n'aurai plus que votre froide image, J . . Pour consoler l'ennui de mes vieux jours ! )

C'en est donc fait ! ma jeunesse dorée Du poids des ans subit le triste affront ; Bientôt du Temps la marche accélérée Aura creusé des rides sur mon front. Le vent du Nord, au déclin de l'automne, Porto la neige et le givre en ses flancs ; Dans mon hiver, ma tête, qui grisonne, ) i. Va s'argenter aussi de cheveux blancs ! )

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Pourquoi me plaindre ? au ciel c'eut faire i»jure ; Dieu seul connaît ses motifs et ses fins ; Obéissons aux lois de la nature ; Naître et mourir ! c'est le sort des humains. Quand de l'Amour s'éteint la vive flamme, Qui du jeune age anime le regard, Un feu plus doux reste encor dans notre âme ; > , C'est l'Amitié, qui sourit au vieillard ! \

Douoe Amitié ! tu seras ma compagne, Comme une sœur, jusqu'à mes derniers jours ; Bans la Russie, en Suèdo, en Allemagne, Au Canada tu m'as suivi toujours 1 Vieux voyageur, lassé du bruit du monde, En réclamant ton hospitalité, S'il pleut ou vente et quo la foudre gronde, ) ^ J e trouverai le calme a ton côté ! )

Là nous pourrons rire, chanter et boire, Et, do la vie en remontant le» flots, Commo un soldst, qui parle do sa gloire, Nous causerons de nos premiers travaux ; Et oes récits, doux charmes de cet Sgo, Où l'on ne semble heureux qu'en souvenir, A mes regards réfletoront l'image ) D'un beau passé qui ne peut revenir ! $

CHANSON.

ADIEUX DE PAUL A VIRGINIE.

AIR : Adieu ! mon beau Natire.

Adieu, ma VIRGINIE ! Souvenir (bis) onchanteur ! Ton image bénie Est gravée (bis) en mon cosur !

Tu quittes, pour un monde Que tu ne connais pas, Cette terre féconde,

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Qui vit nos premiers pas. Puisse du Ciel la bonté que j'implore

Sourire à nos amours ! Dieu Tout Puissant ! de celle que j'adore

Daigne embellir (dis) les jours Daigne embellir les jours !

Adieu ! (its.) Adieu, ma V I R G I N I E ! etc.

Tandisque ton navire Se penche sur les flots, Mon triste cœur soupire, Brisé par les sanglots.

Dans les forôts quand nous marchions ensemble, J'étais fier comme un roi ;

Mais, séparés par l'Océan, je tremble Je tremblo, h61as ! (bis) pour toi Je tremble, hélas ! pour toi !

Adieu ! (bis.) Adieu, ma V I R G I N I E ! etc.

Sur la terro do F R A N C E Où tu vas aborder, Puisse la Providence De tous maux te garder !

Puisse P A R I S , ville d'or et de fange, Au ciel froid et brumeux,

Ne point ternir ton front pur comme un ange, Ni blesser (bis) tes doux yeux ! Ni blesser tes doux yeux !

Adieu ! (bis.) Adieu, ma V I R G I N I E ! etc.

Grand Dieu ! sur ma figure Je sens des pleurs glisser ; Est-ce un funeste augure, Qui vient nous menacer ?

J'ai fait serment que, si tu m'es ravie Par le Destin cruel,

Sans nul regret j'abandonne la vie, Pour te rejoindre (bis) au ciel ! Pour te rejoindre au ciel !

Adieu ! (bis.) Adieu, ma V I R G I N I E ! etc.

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Ah ! eo tristo présage N'était que trop certain ; L a mer, prés du rivage, L'engloutit dans son sein ;

A son serment P A U L est resté fidèle ; Ii partagea son sort,

E t dans la tombo il repose, avec elle Réuni (dis) par la mort, Réuni par la mort.

Adieu ! (bis.) Adieu, P A I - L ! V I R G I N I E ! Souvenir (bis) enchantour ! Votre image bénie Est gravée (bis) en mon cœur !

R O M A N C E .

L E M O R I B O N D .

A I R : Du fou. de Tolhde.

L'été s'on v a ; la rapide hirondelle Fuit nos climats ;

Lo sombra hiver, que novembre rappello, Vient à grands pas ;

Pauvro malade, hélas ! né sur la terre, Pour y souffrir,

Après avoir vidé la coupo amère. Je vais mourir !

Oui, je vais mourir !

Lo vent du Nord dépouille la nature, Tous les hivers ;

Mais le printomps lui rendra sa paruro, Ses tapis verts ;

Aux jours d'avril, l 'aubépine embaumée Doit refleurir ;

E t moi, dont l'âme à l'espoir est fermée, Je vais mourir !

Oui, je vais mourir ! E

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De jour en jour s'obscurcit 1» lumière Devant mes yeux ;

Ma voix au monde, à mon heure dernière, Fait ses adieux ;

La Médecine use en vain sa science A me guérir ;

Pour moi bientôt l'Eternité commence ; J e vais mourir !

Oui, je vais mourir !

Patrie, adieu ! toi, bienfaiteur du monde, Adieu soleil !

Tout disparaît dans la mort, nuit profonde, Et sans réveil !

D'un jour à peine il me reste l'espace A parcourir ;

Comme un vain songe, à mes yeux tout s'efface J e vais mourir !

Oui, je vais mourir !

Pourquoi me plaindre 1 en sortant de la vie, On entre au port.

L'Humanité sans cesse est asservie Au même sort.

Le dernier jour qui voit couler nos larme» Doit les tarir ;

Lorsque la vie a perdu tous ses charmes,

Mieux vaut mourir ! Oui, mieux vaut mourir !

Dieu, qui joignit a mon argile une âme, En me créant,

N'éteindra pas cette divine flamme Dans le néant !

Contre la mort, en Chrétien, mon courage Sut s'aguérir;

Sans redouter ce terrible passage, J e vais mourir !

Oui, je vais mourir !

Cette pensée est l'espoir qui console Mes noirs soucis ;

Mon âme pure à sa source revole,

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Aux Saints Parvis ; Le Méchant tremble a l'aspect de sa tombe

Près de s'ouvrir. Le Juste seul, en souriant, succombe ;

Il sait mourir ! Seul il sait mourir !

CHANSON.

I S C O N V A L E S C E N T .

AIR : Du Chanoine de VAuxtrri

Durant le cours d'un long été, Au fond d'uno alcôvo alité,

Séjour fort monotono, J 'ai souffert d'atroces douleurs ; Ma face est maigre et sans couloura,

Et ma tète grisonne j Mais, a l'approche de l'hiver, Enfin je quitte cet enfer ;

Ton, ton, ton, ton, Je change de ton ! (bis.)

Pour fêter mon automne.

Juget si j e fus aux abois ; De tisane, pendant trois mois,

J 'a i bu près d'une tonne. Quand de la sorte on m'abreuvait, Le médecin me proscrivait,

Un régime de nonne ; Je veux, pour me dédommager, Comme un moine, boire et manger ;

Ton, ton, ton, ton, Je change de ton ! (6i>.)

E t fête mon automne

Je sens mes forces revenir ; L'espoir, qui nous fait rajeunir,

Dans mon âme rayonne.

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Pour charmor mes trop longs ennuis, Dé courir les champs, jours et nuits,

Lo désir m'aiguillonne. Voyons le ciel Américain, ROME, ATUÈÏBS, STAMBOUL, PÉKIN

Tra, la, la, la, Arrêtons-nous 14 ! (bis.)

J'entre dans mon automne.

Longtemps j 'eus bon pied et bon œil ; Courant, comme un jeune chevreuil,

Lorsque le cor resonne, Quo de fois, avec mes amis J 'ai chassé, mémo sans permis !

Que lo fisc me pardonne ! Mais la maladie et les ans Ont rendu mes pas chancolants.

Tra, la, la, la, Chassour halto là ! (bis.)

J'entre dans mon automne

Sans être un renommé buveur, Jo mo sens do joyeuse humour,

Quand la vendange est bonne ; A table, lo verro à la main, J'aime à chanter un gai refrain,

Qu'en chorus on entonno. l>e vin pour un convalescont A toujours un attrait puissant ;

Tra, la, la. la, Buveur, halto là ! (bis.)

J'entro dans mon automne.

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< : U A > s o > .

LES NOUVELLES iHVSMTIOHS.

A I B : Encore du Cliarlalanismt.

Bien qu'à l'homme il fut défondu De goûter le fruit de science, Ver» un horiton inconnu

Son eiprit chaque Jour s'élance. Dam le champ de VIntention I l moissonne gloire et fortune ; Entraîne" par l'ambition Qui causa aa perdition, Bientôt il atteindra la l , i>i: ! {bit)

Sans mépriser du temp* passé Les découvertes immortelles, Les Modernes l'ont éclipsé Par mille inventions nouvelles ; Le bùtouri, grâce à V Ether, Voua titille, sans douleur aucune ; Nous roulons en chemina de fer, E t lea ballons traversent l 'atr, Cherchant la route de la L e s » ! (bit.)

F I U S K L I X , d'un bras audacieux, Osa maîtriser le tonnerre ; Le soleil, (lambeau radieux, Devint le pinceau de D A O U E R B E ; De FUI-TON l'eaprit inventeur, Dédaignant la trace commune, Soumit les flots à la vapeur ; Aidés par ce puissant moteur, Noua alloua monter ver» la L C R I ! (bit)

G A L L qui, d'une garants main, A du eerreaa sondé l'organe, Expliqua tout penchant humain, En tatant lai boaee du cran* ; E U K T S X A X X do la Facultl Suaelt» l'ardanU rancune ;

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Son génio en va in contesta E m a n c i p a l ' H u m a n i t é , Sous l ' inllucnco do la, L U K E ! (bis.)

Est - i l r ion de plus morvei l loux Quo le Télégraphe Electrique ? L a distanco moine dos Cioux Dispara î t dans son vol magique ; D ' u n monde a l ' au t re pour j a m a i s , Nous allons combler la lacune ; Les peuplos pourront désormais Correspondre en t r ' eux sans relais , Do l a Torre jusqu ' i l la L U X E ! (bis.)

Qui, dans ce siècle, doute encor Dos miracles du magnétisme ! L e vil iné ta l y devient or, Sans l ' appare i l du Galvanisme ; Son pouvoir mag ique , infernal , A la mort s e rvan t do t r ibune, Au fond du caveau sépulcral . Des vivants devien t le fanal ; Un jour il l i ra dans la L U X E ! (bis.)

L a Table est l ' agont conducteur Vers les secrets les plus int imes. Avoc une Cloche à plongeur, Des flots on sonde les abîmes . Do Caoutchouc empaquoté , On bravo l a p lu ie impor tune , E t le gaz, d a n s l 'obscurité, D u jour romplace la c la r té , E n l 'absence d u clair de L U K E ! (bis.)

Enfin l ' a r t lo plus raffiné Corrigo et ca lque la N a t u r e ; Lo Pe t i t -ma î t r e su ranné Se fait une j e u n e figure ; L a laide, avec des cheveux gris, Dovicnt une p iquante brune ; Lo fard a ses appas flétris D e s rosos r end lo coloris ; C'est le Solei l après l a hvm ! (bis.)

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ROMANCE.

M O N C H I E N C A S T O R .

Ain : Se la petite Mendiante.

L'Amitié , co bonheur si rare, Est le plus doux présent du Ciel ; Mais hélas ! il eu est avare A l 'égard do chaque mortel ; Dos amis quo je me rappello Combien pou mo restent encor ! I l en est un qui m'est fidislo ; Cet aini, c'est mou chien Castor, (bis.)

Si vous vivez, dans la richesse, Vous comptez des amis nombreux, Pour vous pleins d'égards, do tendresse, Quand vous n 'avez pas besoin d'eux ; Mais, si la fortune contraire Tarit la sourco do votre or, Ils vous laisseront solitaire, W imitant pas mon chien Castor, (bis.)

Plus d'une nymphe, au fin corsago, M'a souri dans mon frais printemps ; Mais ce sexe aimable et volage Fuit à l'aspect des cheveux blancs. Quand les rides 1110 sont venues, Leur essaim a pris son essor ; Si j e no les ai pas revues, J 'ai du moins conservé Castor, (bis.)

Lo jour, son dévoùmcnt me toucho ; Partout où jo vais, il me suit ; Le soir, sous mon lit il se couche, Et mo gardo pendant la nuit. Il a le oœur d'uno colombe, Avoo des dontg d'Alligator. Je puis compter, jusqu'à la tombe, SUT I'aKswlWiaent <J« Castor, (bis.)

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Voym combien il s'étudie A satisfaire tous mes voeux Et ma volonté, qu'il épie Dans mes gestes et dans mes veux ! Si quelquefois je le corrige D'une faute, en maître butor, Léchant la main qui le fustige, A mes pieds se jette Castor, (bis.)

Il est soigneux dans sa toilette ; Sans faire d'incongruité, A table il mange en mon assiette, Avec décence et propreté. II boit son café dans ma tasse ; Sur tous les points c'est un trésor ; Nul chien au raondo ne surpasse En vertus mon ami Castor, (bis.)

A la chasse il prend piste et quête, Et court, sans jamais se lasser, Après le gibier sa conquête, Qu'il saisit, mais sans la froisser. Il dresse ses longues oreilles, Lorsqu'il entend le son du cor ; Sur le gibier il fait merveilles ; J 'en ai toujours aveo Castor, (bis.)

Sans me quitter plus que mon ombp De me défendre il s'est fait loi ; Si quelqu'un, à la mine sombre, S'avance un peu trop près de moi, I l grogne et parfois même aboie, Entonnant sa voix de Stentor ; Dans mon bonheur il met sa joie. Je suis Pollux ; il est Castor ! On dirait Pollux et Castor !

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a i . ixsox.

LE BARBIER PHILOSOPHE.

AIR : Vivandière du Regiment.

Philosophe, artiste et coiffeur, J'ai fait mon tour île F K A M C E ;

Mon sobriquet est Joli cœur, Mon pays la Prottnee.

J'appris lo cornotà piston, l'on, ton, ton, ton, ton, taine, ton, ton, J'appris lo cornet ti piston ;

Je suis lint'TL's-MouTON !

Pot'to mémo dans mon art, Je friso les perruques ;

Sans être indiscret ni buvard, J'adoniso les nuques,

E t rase les poils du menton, Ton, ton, ton, ton, eto. Jo rase les poils du menton ;

Voila B R U T U S - M O U T O X !

Jo chante au lever du soleil, Chante lorsqu'il so couche j

Si jo sens venir lo sommeil, Qui mo ferme la bouche,

Jo prends mon bonnet do coton, Ton, ton, ton, ton, etc. Je prends mon bonnot de coton j

Voila B H U T U S - M O U T O S !

Sans ambition, sans souci, Dans mon humblo fortune,

L'embarras de l'or, Dieu merci, Jamais no m'importune.

Pour compagno j ' a i Margoton, Ton, ton, ton, ton, etc. Pour compagno j ' a i Margolon

Voilà, B R U T C S - M O U T O N !

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Je préfère aux trésors des rois Ma pauvre indépendance ;

De la fortune quelquefois Eprouvant l'inconstance,

Les plus puissants changent de ton, Ton, ton, ton, ton, etc. Les plus puissants changent de ton,

Jamais BECTUS-MOUTOS !

Si maintenant je me fais vieux, Ma langue est bonne encore ;

J'ai le pied sûr, d'excellents yeux Ouvorts avant l'aurore,

Et je marche droit, sans bâton, Ton, ton, ton, ton, etc. Et je marche droit, sans bâton ;

Voilà BRDTUS-MOUTON !

DÉMOCJUTE riait toujours ; Il resta toujours jeune ;

Le bon vin prolonge les jours Que raccourcit le jeûne.

Puissé-je boire ehex PLOTON ! Ton, ton, ton, ton, etc. Puissé-je boire chez PLTJTON !

Voila BRUTUS-MOCTON !

Dites, n'applaudissez-vous pas A ma philosophic 1

Heureux le mortel ici-bas, Sont gaîment fuit la rie !

La gaité rajeunit, dit-on, Ton, ton, ton, ton, etc. La gaîté rajeunit dit-on ;

Tel est BRCTCS-MOCTON !

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CHANSON*

L E C H A R L A T A N F O R A I N . c

AIR : Voilà Vtroupier français !

Brown, broum, broum, Rataplan, plan, plan,

Be ma recette Faites emplette !

Broum, broum, broum, Rataplan, plan, plan,

Vite aohetez mon orviétan !

Je suis connu sur tout' la Terre, Pour l'plus fameux opérateur ; J 'a i traversé l'cercle Polaire. Les Tropiques et l'Equateur ! (bis.) Le SCHAH D'PERSE et L'SDLTAN D'TORQUIE L 'EMP'REUR D'CHINE et L'CZAR de RUSSIE, Tous m'ont fait l'plus flatteur accueil ; Mais n'croyez pas qu' j ' en ai d'I'orgueil.

Voilà, voilà, voilà, voilà, ) • . Voilà le grand CHICAHDALA ! )

Si vous souffrez de la colique, Du mal de tête, aux pieds, aux os, Si vous avez l'corps hydropiqv.e, Ou d'ia gên' dans l'ipin' du dos, (bù.) Accordez moi vot1 confiance ; Tout' douleur cède à ma science ; Par pur amour du genre humain, J'vous guéris dans un tour de main.

Voilà, eto.

J 'a i des onguents pour la brûlure ; Sans douleur j 'arrache les dents ; J'suis oculiste et pédicure ; J e r'dress1 tout' boss' sans accident ! (bis.) Non seul'ment j'guéris les malades, Hais j'possède encor des pommades, Pour rajeunir un visag1 vieux Et fai^ pousser barbe et cheveux !

Voilà, etc.

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E n f i n j ' a i z ' u n r ' m è d e a d m i r a b l e , P o u r g u é r i r t ous les m a u x d i v e r s ; C ' e s t u n b r e u v a g ' for t a g r é a b l e ! B i e n q u ' e x t r a i t d ' v é g c t a u x a m e r s ; (bis.) A u c h o i x , i l r e l â c h e ou cons t ipe , P r é s e r v ' d u choléra, d ' i a griyj>e, R é c h a u f f ' l e s p i e d s , r ' f ro id i t l ' c e r v e a u , E n g r a i s s e o u m a i g r i t a volo,

V o i l à , e t c .

J e n ' v e u x po in t n u i r e à l a M é d ' c i n o ; L o i n d ' m o i l ' p é c h é d e s e n v i o u x ; F a u t q u e l ' d o c t e u r \ o u s e x a m i n e ; C ' e s t j u s t e , e t j e n ' d e m a n d ' p a s m i e u x , (bis.) S ' i l no p e u t r i e n à v o t ' souf f rance , D o s C i o u x i m p l o r e z l ' a s s i s t anco ; S i l e s C i o u x p o u r vous r e s t en t s o u r d s , A m e s r c m e c l ' s a y e z r ecou r s !

V o i l à , o t e .

L ' o c c a s i o n , m e s s i e u r s , e s t b o n n e ; V o u s n ' a v e z q u ' l ' e m b a r r a s d ' e h o i s i r ; J e n ' v o u s v e n d s p a s , d ' h o n n e u r ! j ' v o u s d o n n e , P o u r c i n q sous , c l m q ' fini' d ' e l i x i r , (bis.) C o m m ' j e r ' v i e n s à l a p r o c h a i n ' fo i ro , A m a p a r o i ' v o u s p o u v e z c ro i re , S i q u e l q u ' u n d ' v o u s n ' e s t p a s c o n t e n t , I l p e u t r é c l a m e r son a r g e n t !

V o i l à , e t c .

S ' y s ' t r o u v o i c i d e s i n c r é d u l o s , D o s P h i l o s o p h s ' dos espr i t s f o r t s , J ' p r é t o n d s f a i r ' cesse r l o u r s s c r u p u l e s , A vos y o u x , e t s a n s d ' g r a n d s effor ts , (bis.) L i s e z c e s b r o v o t s , cos d i p l ô m e s D o m e s p o u d r e s , filtres ot b e a u m e s ! L o s c a c h e t s d ' e e s cer t i f ica te V o u s p r o u v e r o n t q u e j e n ' nions p a s . V o i l à , v o i l à , v o i l à , v o i l à , 5 , . V o i l à l e g r a n d C I I I C A N D A L A [ J " <"*•

Broum, broum, broum, R a t a p l a n , p l a n , p l a n , e tc .

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CIIANSON*.

L A F E T E DE ST -JEAN

Dieu, mes enfants ! vous garde un beau trépas !

Pour ravir l'hommo au eélosto anathômo, Jadis S T . - J E A K , sur los bonis du Jourdain, Versait la Grâce, en versant le baptônio, A flots puises dans le creux de sa main, (bit.) Suffisainont l 'eau nous lava la tôto, Et, confiants dans le Juge Divin, A la S A I N T - J E A N , dont oo jour ost la fête, ) Versons, amis ! sans eau, versons du vin ! J

Dans ce vieux temps, bien différont du nôtre, Oïl l'on écoute un orateur disert, Plus d'une fois, dit-on, le St.-Apôtre, Sans auditours, prêcha dans le désert, (bis.) Moi de S T . - J K A N je n'ai pas l'éloquence ; Mais a chanter je suis souvent enclin ; Pour ma chanson ayez do l'indulgonco ! ) j . Versons, amis ! sans eau, versons du vin ! ) *'

A la S T . - J E A X , d'après un vieil usago, Los paysans allumant do grands feux, Dansent en rond et, dans chaque^village, L 'a i r retentit de cris, do chants joyeux, (bis.) Mieux inspirés quo ces gons do campagne, Attablons-nous et, le vorre à la main, Faisons un fou do punch ot do champagne !} ^ Versons, amis ! sans eau versons du vin ! )

A la S T . - J E A N , quo tout Franc-Macon fèto, L a foule abondo au banquot fratornol ; L à chacun rend, lo vénérable en têto, A u Saint Patron hommage solennol j (bis.) E t maint convive ayant, à fortos doaos, B u du champagne, entonne oo refrain : L 'eau jointe au vin gâte doux bonnes choses j Versez, amis ! sans eau, versez du vin !

D

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Eh ! quoi, s'écrie un auditeur sévère, Vous invoques ST. - JEAS le baptiseur, Et profanez son nom que l'on révère, En lo mêlant à dos chants de buveur ! (bit.) Excuse-moi, pardonne à ma folie ! Il est trop vrai, grand Apôtre chrétien ! Jo suis coupable, et mon tort, quo j'expie, ) C'est d'avoir bu, sans baptiser mon vin ! )

CH.VNSO.\.

V I V E LA T E M P É R A N C E !

Ain : Suzon sortait de son village.

TEMPÉRANCE ! ton nom m'inspire ; Jo to dédio une chanson ; Si o'auties ont fait ta satire, Afoi je soutien* ton écusson ;

J'offre bataille, D'estoc, do taille,

A tes frondeur.-* or, tua plume à la main, D'enciu trempe*;, Au i itM ; jpoo,

J'anc'.'urn e:; ^co et .suis [on Paladin ; Pour toi je veux rompro une lance Contre tout champion du vin, Et ma devise est co refrain :

Vive la TEMPÉRANCE ! (bis.)

Hélas ! des fléaux innombrables Assaillissent l'Humanité ; D'où viennent ces maux effroyables 7 Du manque de sobriété ;

La, je l'atteste, Sont nés la pesto,

Dont le nom est Tijp/ms et choléra, La Dyspepsie, \t Apoplexie,

La Filtre, le Cancer et cœlera. Diou nous punit, dans sa vengeance,

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De nos détestables excès ; Four avoir l'œil bon, le teint frnii,

Vive l a T E M P É R A N C E ! (Mi.)

h'Intempérance m'exaspère Soit de langue, chez lo rhéteur Soit de fiel, ehe i le pamphlétaire, Soit &'estomac,, cher lo viveur ;

En mariage, Dans le veuvage,

Ses doux abus doivent être évités ; Aux jeux encore J e la déplore,

Ainsi que dans les cultes exal tés ; Partout sa funeste influence Cause des malheurs, des combat* ; Pour vivre longtemps ici bas,

Vivo la T E M P É R A N C E ! (bit.)

On dit souvent quo \o champagne l ïend spirituels u:i:no les sots; Je prétends qu'on bat la campagne Quand on a bu oo v in 4 flots.

L'osprit qui pousse Avec sa mouf.:<j,

S'évanouit, après le vin cuvé ; S» renommée, Vaine fumée,

Brille un instant, comme s'il eût rové, Coux qui pratiquent l'abstinence N'ont jamais l'esprit inégal, Heureux qui d'esprit est frugal !

Vive la T E M P É R A N C E ! (bis.)

"Vous qui, pour trop boire et bien vivre, Avez lo corps épais et lourd, Voici mon conseil bon à suivre ; N e l'écoutée pas comme un sourd ;

Laissez 1 orgie, L a tabagie,

Couehoj vous tût, e t levei-vous au jour ; V ives d'eau clair, D e maigre chère,

Et ne songe* qu'au Platonique amour ;

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6*

Par ce régime de prudence Vous perdrez du vcntra et dn poids ; Mais vous y gu£n»rez csnt fois !

Vive la T E J . F B R A N C E ! (bis.)

ROMANCE. ,

L i N O U V E L L E B A Y A D E R E .

AIR : De la Bayadlrt-

Je suis la B A Y A D K B E , Dont le gai tambourin, Tra, la, la, la ! (bis.)

Tra, la, la, la, la, la, la ! Et la danse légère,

Tra, la, la, la, la, la, la, 1 » ! Bannissent, (bis.) Bannissent le chagrin ! Je suis la B A Y A D E R E , Dont lo gai tambourin Et la danse lôgoro Bannissent le chagrin !

Tru, ia, la, la, la, la, la, la, la, la, la, La, lu, la, la,

La, la,

Enfant des bords du Gange Lo plaisir est ma loi ; Venez ! que l'on se range En eerelo, près de moi !

Tra, la, la, la, la, la, la, La , la, la, la, la, la, la,

Tra, la, la, la, la, La , la, la, la, la, la, la, l a ,

Car jo suis, Oui je suis,

Je suis la Bayadlrt ! Car :

Je suis la B A Y A D E R E , Dont le gai tambourin, etc.

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Ainsi quo l'Hirondelle, Qui cherche d'autres cieux, Je voltige, comme elle, Le cœur libre ot joyeux,

Tra, la, la , etc.

L'amour, sur mon passage. Tenta de me charmer ; Mais l'amour est volage, Je ne veux point aimer,

Tra, la, la , eto.

Je n'aime que la terre Qui m'a donné le jour, Mon beau ciel et ma mère ; Je n'ai point d'autre amour,

Tra, la, la, etc.

Après un long voyage, L'oiseau revient au nid ; Verrai-jo ton rivage, Beau Fleuve au flot béni 1

Tra, la, la, etc.

0 ! Brama ! je t'en prie, Daigne exaucer mes vœux ! Ma liberté ehérie C'est tout ce quo je veux ;

Tra, la, la, etc.

CHANSON.

L E C H I E N M I R E A U .

Ain : De chasse ton, ton, ton, taine, tonton !

Entendez le bruit de la chasse ! Entendez les cris de M I B I À D ,

Dont le fin musean Dépiste un blaireau !

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A t r a r o r s les buissons il passe Kl s e c ra in t n i lo feu ni l ' eau ;

C ' e s t un bon chien que M I R R A C !

J a m a i s il no lâche la pis'to, Quand il a senti le gibier ;

Ainsi q u ' u n l imier, Aux j a r r e t s d 'acier ,

A toute tii t igue il réei-tc, Attaque le loup mour t r ior

E t mémo le .Sanglier !

I l connai t m a voix qui l ' appe l l e Et , s'il est bien ou ma l t r a i t é ,

Sa docilité Sui t nia volonté ;

Toujours caressant , p le in de zelc, Comme un chien r a r e en vé r i t é ,

M I R K A U p e u t ê t re oité 1

Autrefois j ' a d m i r a i s des Bolles I,cs beaux y e u x et d ' a u t r e s a p p a s ;

M n u plus d 'une , hé l a s ! M ' a pris dans ses lacs ;

Si les fommes sont infidèles, Mon chien MiitE.AU qui ne l 'es t pas ,

F a i t won bonheur ici bas !

Au jou rd ' hu i que mon chef grisonne, Sans eopondan t ê t re perclus,

J e n e chasse p lus , Oès fausses vortus,

Mais , su r u n air Joyeux j ' e n t o n n e De mon v i e u x M I R K I U les vor tus

E t du Bordeawc le doux j u s !

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C I U N S O X .

LES PÉCHÉS DE JEUNESSE.

A I R : Halle là ! la garde royale est là.

Un jour (juo j ' é ta is malado Pour av»ir fêté B A C C H U S , Je m'écriai, par boutade, De vin je no boirai plus ! Mais, ta santé rcvenoe, J'oubliai ce vain serment^ E t la liqueur défendue Eut pour moi plus d'agrément !

Car, hélas ! Il n'ejt pi-,«

l T n homme page ici ba$ !

AIIOLI ' I IK étant à l'écolo Griffonait déjà de» vers Kt, depuis, sa plume folte Uime il tort et a travers ; En vain do cette manie Il tacha de se guérir ; Avec son mauvais génie Il lui faut vivre et mourir !

Car, hélas ! etc.

A R T H U R aime la dépenso ; Le travail n'eft pas eon fait ; Aux spectacles, à la danse, A flâner mieux il se plaît ; Par cette joyeuse vio Son patriruoino a fondu Et, pour comble do folie, Le malheureux s'est pouâu !

Car, hélas !

GtJSTAVE agaçait les belles ; Comme il est joli garçon ; De trouver peu de cruelle» I l te vantait sans façon.

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Des Loretta, ces Sirènes, Il lorgna trop les attraits, Et pli» tard, sur ses fredaines, Il exhala ses regrets !

Car, hélas ! etc.

Le jeune ALPHONSE raffole Du Whist et du Lansquenet ; Au billard il carambole, Comme un roi d'estaminet Î Mais il ne fit que des dettes, Au liou de faire son droit ; Do bluettes en bluettes Il vint en prison tout droit !'

Car, hélas ! Il n'est pas

Un homme sage ici bas.

D 'ALFBED le bouillant courage Est renommé dans Paris ; Le sang lui monte au visage, Au premier mot mal oompris ; Mais il apprit à connaître I>es duels lo tristo écueil ; Il a rencontré son maîtro, Et ne voit plus que d'un œil !

Car, hélas ! etc.

EDMOND par la Politique Est absorbé nuit et jour; FRÉDÉRIC pour la musique Est épris d'un vif amour. L'un de sa monomanie Est victime sons l'écrou ; L'autre, en rêvant harmonie, Un matin s'éveilla fou !

Car, hélas ! e tc

Ainsi chacun, dans ce monde, Tombe en des péchés divers, Tel vieillard, qui toujours gronde, Eut jadis plus d'un travers. Aux erreurs de la jeunesse Il faut payer le tribut ;

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Plaignons l'humaine faiblesse ! Victime de Bolzébutb,

Car, hélas ! I l n'est pas

Un homme sage ici (bas.

CHANSON.

LE VÉTERAH A SON FILS. ' w

AIR : Dans un grenier çtt'on est bien à vingt ans !

ou : Dieu, mes enfants, vous garde un beau trépas !

Puisque le sort pour soldat te désigne, Georges ! tu vas défendre ton pays ; De cet honneur, mon fils, montre-toi digne, Et d'un vieux père écoule les avis ; (bis.) Demain tu vus laisser l'humblo chaumièro Qui, pauvre enfant, t'abritait au berceau ; Puisso la mort ne fermer ta paupière Qu'à ton retour près de nous au hameau ! (bis.)

Le sol français, lorsque j ' ava is ton fige, l 'ut quoique temps souillé par l 'Etranger ; Offrant mon bras, pour venger cet outrage, J 'a i défendu la Patrio en danger. (its.) Mon sang coula sur les champs do bataille Où la victoiro escortait mon drapeau ; Je l 'ai porté tout criblé de mitraille, Puis décoré je revins au hameau ! (bis.)

J 'ai librement servi la République ; En m'imposant un volontaire exil, Je pris mon rang dans l'armée héroïque Qui triompha sur l 'Adigo ot le Nil. (bis.) Ce temps était glorieux pour la FRANCK , Son avenir me souriait si beau ! Jo me sentais heureux dans l'espérance D'avoir un jour ma retraite au hameau ! (bis.)

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Mais le Destin, après vingt ans de gloire, Depuis Moscou, nous fut souvent fatal ; De nos drapeaux s'éloigne la victoire, Qui, jusques là, nous servit de fanal ; (bis.) Hélas ! combien de mes compagnons d'armes A Waterloo trouvèrent leur tombeau ! Sur nos revers j'ai versé bien des larmes ; Seul j'ai revu le clocher du hameau ! (bis.)

Mais la Fortune indulgente j'espère, T'a réservé, mon fils, do meilleurs jours, Et n'aura plus, pour la FRANCE prospère, A l'avonir, de funestes retours. (bis.) La liberté, l'honneur de la Patrie, Voilà partout ton guide, ton flambeau ! Aime et défends cette mère chérie ; A ton retour sois l'orguoil du hameau ! (bis.)

CHANSON.

L ' A N G E SUR T E R R E . * I

AÏR : Ah ! Rendez-moi mon cœur /

J'ai vu sur la Terre Un Ange aux yeux bleus, Dont la voix légère Est l'écho dos oieux ; Sans art, sans parure, Brille sa beauté Et sur sa figure Se peint la bonté MARIB on l'appelle ; Qui s'approche d'elle

Eprouve un doux bonheur. Que n'ai-je richesse, Gloire, esprit, jeunesse,

Pour mériter son cœur !

Cet Ange eéleste, Bien loin des palai»,

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Sous un to i t modeste Voile ses a t t r a i t s ; L a sa in te auréole Br i l le sur son front ; S a douce parolo A l ' âme répond . M A R I E on l ' appel le , etc .

Sa ma in pote lée , A u x veines d 'azur , Semble oizelée D a n s le m a r b r e pur . S a bouche respi re Un par fum de fleur ; Dans son doux sourire Quel air e n c h a n t e u r . ' M A R I E on l 'appel le , etc .

Sa mine es t p iquan t e E s t noble à la ibis ; Sa tai l le é léganto T iendra i t dans mes doigts ; L e zéphir se joue D a n s ses blonds cheveux, E t sa fraîche joue T a i t mille cur ieux, M A R I E on l 'appel le , Qui s 'approche d'elle

Eprouve un doux bonheur ; Que n 'a i - je richesse, Gloire, espri t , jeunesse.

P o u r mér i to r «on coeur !

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L E VIEUX SOLDÂT DE LA GARDE.

Ain : Du muletier de Castille.

Jo suis vieux soldat do la Garde ; ) ^ J 'a i vu Wagram et marengo ! J Quo do foi», dans mainte butaille, Va poudro et do sang enivré, J 'ai bravé boulets et mitraille, Soit on ligne, soit en carre. !

Soit en carré ! Jo conservo encor ma cocarde Noircio aux champs do Waterloo ! (bis.) Je sais vieux soldat, etc.

Un jour, mon régiment dans Homo Lo premier pénétra vainqueur ; Mon général mo dit : GUILLAUME ! Jo to donne la noix d'nounour,

La croix d'honneur ! Cetto croix, quand jo la regardo, Me rend plus lier qii' un Ilululgo ! (bis.) Je suis vieux soldat, etc.

Que do bon temps, on Allemagne, Avoc les blondes j ' a i passé ! En Italie et dans l'Espagne Aveo dos brunes j ' a i valsé,

J 'ni valsé ! Ah ! quo j 'avais l'humour gaillardo, Quand jo dansais lo Fandango ! (bis.) Je suis vieux soldat, etc.

Hélas ! depuis ces jours do gloire, Le temps a Wam-bi mas cheveux ; Mais j ' en garde encor la mémoire, Qui doit passer il nos no?oux,

A nos neveux ! (solitaire dans ma mansarde,

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A TOO mon sabro ot mon Shaiso ! {bit.) Jo suia vieux soldat, ote.

Si lo Fruss-ien ot lo Cosaque, Attaquaient mon pava, morbleu ! Jo prendrais ma vieille casaque, E t jo l'omis lo coup do fou,

Lo coup do fou ! Lo towps sur ma vioillo fiambarde N ' a pas encor mis Vcinbargo ! (bis) Jo suis vieux soldat de la Unrdo, ) , . J 'a i vu Wagram ot Marengo I 5

CUANSON.

IE TRIOMPHE DE L'UMAMTÊ,

ou

L 'ALLIANCE DE L A FRAHCE ET DE L 'ANGLETERRE.

Ain : Du chant du départ : la victoire en chania.nl, etc.

Trop longtemps a duré lo rôgno dos Barbares : L a VierontK ot l a LIUKISTÉ

Vont faire triompher, au bruit do leurs fanfares, Tes droite, ô eainto I I U M A S I I 6 ! L e trOno du C i i t t despotique Déjà commonoo A obaucolor ; Sous sa meuaco fanatiquo Lo monde a couse do trtjuihlor. Bientôt la F R A N C K ot I ' A N O L S T I S & R B Dompteront lo Géant du Nord ; Dos tyrans, fléaux do la terre, I l subira le jus to sort.

A peine lours vaissoaux ont franohi lo Bosphore, L'Aiglo Russo a repris son vol

Vers los murs de granit, mais trop faibles encore, D ' O D K S S A , do SéBASToroL ;

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Vaincu sur lo DAXVBE memo Par los T U K O S à tort méprisés, I l fuit ! D I E U venge, au jour suprême, Tant do peuples tyrannisés ! Bientôt la F R A N C E , etc.

Vainement dans CRONSTADT le CZAU se fortifie Et croit braver leurs bataillons !

Ce port, où son orgueil tremblant so réfugie, Se hérisse en vain de canons ; Ceux des deux flottes alliées Renverseront forts et remparts ; Sur ces murailles mitraillées Doivent flotter leurs étendards. Uiontôt la Vaincs, etc.

Oui, le temps ost venu de la haute vengeance ; Levez-vous ! SUÉDOIS ot GKiurAms,

HONOBOIS et POLONAIS , I 'OTTOMAN voua devance ; Imitez los fiorsCiRCAssiENS ! Repronez ces vastes domaines Que la force vous enleva ! L a Liberté brise vos chaînes ; A votre tête est Jéhovah ! Bientôt la F R A N C E , etc.

Quels immenses bienfaits produira pour le monde L'allianco dos deux pays !

L'Humanité verra cetto union fécondo En tous lieux répandre ses fruits ; Quand le colosse aux pieds d'argilt S'o'croulo do son piédestal, Désormais la guerre inutile Tombo avec lo Démon du mal. Bientôt la Franco et l 'Angleterre Du tyran châtîront l'orgueil ; I l verra son trône on poussière Brisé contre ce double éoueil

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C H A N S O N .

C O S A Q U E O U R E P U B L I C AN H

A I R : De bravoure de l'opéra de Cliarles

Captif sur u n roc où l ' eau gronde,

E n mouran t , l ' homme du Destin P r é d i t le sort de ce bas-monde : Ou Cosaque, ou Républicain, (bis.) Peuples encha înés qu 'on out rage , Vengez-vous ! chassoz vos ty rans ! Brisez lo joug do l 'eselavago E t les sceptres des conquérants ! (bit.) Br i sez le joug, e tc .

L e CZAII vout, d a n s son insolenoe, A l 'Eu rope dicter des lois ; Comme B R E M M U S , dans l a ba l ance Do son épéc il m o t le poids, (bis.) P o u r répr imor s a va ine rago , t lnissons-nous, serrons nos r a n g s ! Brisons le j o u g de l 'osclavago, etc.

Pologne, ô na t i on guorrioro, L è v e ton front ensang lan té ! Dos peuples sois l ' avan t -cour r i è re P o u r reprendre t a l iber té ! (bis.) Repousse u n e horde sauvago E t des lions déshonorants ! Br i se lo j o u g do l ' esc lavage , etc .

Non, non ! j a m a i s a l'Autocrate Mon pays no se s o u m e t t r a ; Sou peuple fier e t démocra te Contre l 'o rguei l loux marohora . (bis. Nous abhorrons lo d u r se rvage Do ses sujets t rop ignorants ; Brisons lo j o u g d e fosolavaga, otc.

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Qu'ontonds-jo 1 uno nouvelle immonso Suit la renommée en «on vol ; Déjà 1 'ANGLKTKRKB ot la F R A N C E Ont fait tomber SÉBASTOPOL, (bis.) Ses mura,* théâtre do carnago, Sont jonché» do morts, de mourants ; Alliés I brisoï l'osclavago Et les sceptres dos conquérants ! Brises le joug, otc.

CnANSttV.

ou

LES BIENFAITS DE L A PRESSE A U MONDE EN GÉNÉRAL. B T A U C A N A D A EU H B T I C U L I K R .

Ain : Ois moi. Soldai, dis moi Cm sonviau-tu

Jadis, avant qu'on out trouvé la Presse, Trésor caché dopais dos milliers d'ans, Plus d'un ehof-d'œuvro et d'art ot do sagosso Fut englouti dans l'abîmo du temps ; ko fier OMAU, brûlant Aloxandrio, Plongoa l'Histoire on dos rogrots amors ; Amis ! chantons : gloire i\ l'Imprimerie ! ) ... Ello agrandit le champ do l'Univers. ) ^

Enyain jadis do pioux solitaires Patiommont, par do nobles offorts, Do la scienco, au fond dos monastères, Ont conservé les précieux trésors ; Un manuscrit quo la main multiplie Dans la poussière ost rongé par les vors. Amis ! chantons, etc. (bis.)

Quand GUTTENBERG vint révélor au mondo L'art morvoilloux du mobile alphabet, Sa découverte, on houroux fruits féconde,

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Fut un fanal » l'éclatant reflet. Depuis ce jour les produit» du génie Ont traversé lo temps comme loa înors ; Amis ! chantons, etc. {bis.)

I.a Press* au loin propagea la lumière, Et-, sur ses pas guidant la Liborté, Ello éclaira l'ignorance grossière Où si longtemps croupit l'Humanité' ; Choz les Chinois, en Verse, en TartarU, Ello pénètre au délit dos désorts. Amis ! ohantons, etc. (bis.)

Qui pout compter les bienfaits quo la Pratt A répandus parmi le genre humain 1 Qui peut sonder la source do richesse Qu'elle creusa do sa puissante main 1 Ello lutta contre la Imrbario, E t dévoila les dessoins des pervors. Amis ! chantons, otc. (bis)

La Presse eneor, do sa voix imposante, Sort la morale, étend la vérité j Ello défond la faiblesse innocente, Soutient la foi, prêche la oharité ,• Contre l'orreur, l'abus, la tyrannie Ello proteste, au soin môme des fers. Amis ! chantons, ete. (bis.)

Souvent l'infirme, accablé do souffrance, L'homme attristé quo poursuit lo malheur, A do la Presse invoqué l'assistance, Pour apaiser ses soucis, ses douleurs ; Ello a dos chants pour Dieu, pour la Patrie, Pour los amours, pour fronder les travers. Amis ! ohantons cto. (bis.)

Au CANADA la Presse rivalise Aveo l'Europe, en ses hardis progrès; De ce pays, quo sa voii fertilise, Ello soutient les pins chers intérêts ; L'art, la science, ainsi que l'industrie, Voila son trône et ses sujets divers. Amis! chantons, e tc (bis.)

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CII ANSON*

A I R : Vite la Lithographie !

Honneur à l'Imprimerie ! Point d'plus belle invention ; Sans fin elle multiplie D'I'esprit tout' production, Les poèmes, les romans, Où soupirent les amants, hesjabl's où parl'nt les oiseaux Et tous les autr's animaux.

La Press' grav' les tragédies, Los chansons avec leurs airs, Opéras et mélodies, La prose comme les vers. Elle enrichit les Pap'tiers, Los Eondcurs, les Gazettiors, Porte il l'immortalité L'Auteur du Public goûté.

Parfois o'pendant oil' publie Pour vrais les faits les plus faux, Quoi qu'mauvaise rapsodio Et des drames immoraux ; EU' reproduit des discours Do tribuno longs et lourds, Des écrite dignos dn feu, Où l'on outrag' le bon Dieu.

Malgré ça, son ministôro Est pour l'mondo un vrai bonheur ; Ello a l'plus beau caraotère, Et son typ' lui fait honneur ; Sans avoir le vain orgueil De n'trouvor jamais d'écuoil, Car l'homm' n'est parfait en rien, EU' fit pou d'mal, beaucoup d'bien.

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Maint grand homm' quo d1 &a trompotto L a Renommée a vanté Et B É H A N G E R , notr' poëto, Par la Presse ont débuté. E L Z E V I B E valait bien L'plus fort académicien ; Didot fut, s'ion moi, plus grand, Plus util' qu'un conquérant.

Parmi le pouple typographe, Tourmillière aux bras aotifs, Plus d'un sait mioux l'orthographe Qu' certains dootours ou sheriffs. Ouvriers intelligents D ' la ponséo et braves gens, Ils ont, quoiqu' mutins parfois, D ' l'ospnt jusqu'au bout des doigts.

S'ils so mott'nt un jour on grive, L ' lond'main ils travaill'nt plus fort j C'ost un' p'tit' guerr', puis la trôvo ; Bientôt onacun est d'aooord ; I l n 'y a pas d'poudr' ni d'bruit, Mais person' n en r' tir' do fruit ; Tenant 1' patron en éeheo, I ls tiennent leur bourse a soe.

Avant l'ère do la Presse, Souvent d'éminonts osprits, Morn' ceux qui grimpaient l'Ponnossc, Mouraient avec lours écrits j L a raison, la liberté Restaient dans l'obscurité, E t la superstition Nuisait à la r'ligion.

V "Mais dinaia.qn'a.milto' éxotapiaije» ' "QrMmjrim'-t<mtîWx','hOEWMÎ, ' '/ ~ f l û s -aô cVàinf quo "iOslunfioïo3'

Sî éteignent sous lo boisseau., • . . . • SèfâCaÈla.JP.-m'; rii»chànro)i : ~.

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Aura peut-ôtro quelcjuo son Par la voix des imprimeur?, Des libraires, dos chanteur».

Honneur A VImprimerie ! Point d'plus bello invention ; Sans fin elle multiplie DTcsprit tout' production.

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T A B L E .

fAOB La Nouvollo Canadienno s Lo Canadien • 6 La Baio des Ha ! Ha ! 8 Le Marguillior de Lorotte , , 9 Souvenirs du Canada 11 La Cataracte do Niagara. 13 L» Mal-baio 14 Kakouna 16 La Rivioro-du-Loup 18 Los Peaux Rouges du Canada 20 L'Hospitalité Ecossaise 21 Jacques Cartier 23 Adieux au Canada 24 Los Highlanders Ecossais 26 Souvenirs do Franco. 27 Souvenirs dos Etats-Unis. • • 29 Le Ciar Nicolas XI) La fluorro d'Orient . 32 L'Eau et le Vin 34 L'Hydrotérapie-• • •. 36 Une Mèro a son Fils 37 Le Tourlourou . 39 Invocation a Ste. Cécile 40 J 'a i perdu et retrouvé mon la-•• •. 41 La Fcto do St. Hubort- • • • 43 Le Pirate 45 Los Promiors Chovoux Blanos 46 Adieux de Paul à Virginie 47 Le Moribond 49 Lo Convalescent 51 Les Nouvollos Invontions • • • • 53 Mon Chien Castor •. 55 Lo Barbier Philosopho • 57 Lo Charlatan Forain. • 69

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La Fâte de St. Jean . — . . . .. — . 61 Vivo la Tempérance 62 La Nouvelle Bayadèro 64 I,o Chien Miroan . 65 Los Péchés do Jeunesgo . 67 Lo Veteran à «on Fils 69 L'Ange sur terre . 70 Le Vieux Soldat do la Garde- 72 L'Alliance de la France et do l'Angletorro .••. 73 Cosaque ou Républicain. 75 Gloiro iV l'Imprimerie • 76 Klogo do la Presto • 78