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Rapport 3A Sciences-po à Montréal par Cassandre Desjeux
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3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
EDITORIAL
De la même manière que le Gargantua de Rabelais recommandait à son fils Pantagruel de
s’intéresser à tous les aspects du savoir afin d’être le plus éclairé possible dans ce monde,
Sciences-po fait preuve d’un bel humanisme en incluant une année obligatoire ‘hors des murs’
de l’école. Rappelons combien Rabelais exprimait sa vision d’une éducation idéale à travers la
lettre de Gargantua à Pantagruel (dans sa célèbre œuvre, Le Pantagruel ou Les horribles et
épouvantables faits et prouesses du très renommé Pantagruel Roi des Dipsodes, fils du Grand
Géant Gargantua). Rabelais démontrait bien que l’idéal social, moral et religieux est
complémentaire de l’idéal intellectuel (scolaire). Le programme intellectuel scolastique serait
donc un apprentissage alors que l’idéal social, moral et religieux en seraient son l’application.
Sciences-po n’est pas la seule école à promouvoir une mobilité pour permettre à ses étudiants
d’expérimenter une autre dimension sociale. En effet, le programme ERASMUS est le véritable
pionnier moderne d’une idée humaniste ancienne. Fondée en 1987 par l’union européenne afin
de promouvoir la mobilité européenne, le programme Erasmus avait été préconisé par Rabelais,
Erasme et d’autres humanistes de la renaissance. L’idée de la 3A (comme on l’appelle à
Sciences-po, pour ne pas dire troisième année hors les murs) n’est donc pas une innovation de
Sciences-po. Cependant, Sciences-po a su transcender cette belle initiative. En effet, l’école ne
propose pas cette année ‘hors les murs’ mais l’impose et la rend obligatoire en lui attribuant des
crédits nécessaires pour l’obtention du diplôme finale de l’école. De plus, Sciences-po diversifie
l’offre de cette 3A ‘hors les murs’.Les étudiant ont trois possibilités : un séjour d’étude (un an
dans une université étrangère), un séjour de stage, ou encore un projet personnel.
Pour ma part, j'ai opté pour le séjour d’études dans une université étrangère. Aux premiers
abords, j’ai noté combien la moitié de ma promotion rêvait de se retrouver sur un campus
américain, un conditionnement inconscient de nos rêves télévisés hollywoodiens. Vraiment
attractif et quelle originalité ! What a people ! Tentée par la conquête des grands espaces, j'ai
choisi une destination anglophone, moins recherchée afin de me retrouver presque seule en terre
inconnue: Le Canada. J’avais déjà eu plusieurs échos de la bonne réputation des universités à
Montréal, une mégapole liée à l’histoire de la France. Montréal attire la plupart des étudiants des
lycées français des Etats-Unis notamment. En effet, beaucoup d’étudiants se retrouvent à
Montréal pour sa majorité civile dès 18ans et sa réputation de ville festive hors-pairs. Soulignons
que le coût de la vie est plus abordable qu’aux Etats-Unis. Au final, les Américains se croient en
Europe et les Français certains d’être en Amérique. Voilà Montréal, le meilleur des deux
mondes. Et Concordia UNIVERSITY concordait parfaitement bien avec mes choix. C’est donc
avec plaisir que je vais présenter la ville que j'ai découvert durant ma 3A. Le format magazine
me paraissait agréable à la lecture.
Cassandre DESJEUX
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
SSOOMMMMAAIIRREE DD’’UUNNEE 33AA AATTYYPPIIQQUUEE..
♪ RAPPORT ♪ I) Montréal city p5
-Ville historiquement liée à l’histoire de
France.
-Ville cosmopolite, île carrefour.
-Ville festive et accueillante.
I) Système universitaire- p9
- Conditions générales d’études.
- Cursus universitaire.
- Activité sur le campus
♫ ANNEXES ♫
Vocabulaire /Conseils- p16.
-Les mots qui sont à l’origine de
quiproquos amusants.
-Les spécialités culinaires.
Les lieux à fréquenter
Démarches- p18
-CAQ.
-Permis d’études.
-Sécurité sociale.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
Introduction :
Pourquoi Montréal ?
Le choix de partir au Canada m’est tout de suite apparu comme la seule destination anglophone
qui corresponde réellement à mon projet de carrière professionnelle. Ce qui m’attirait c’était
l’enseignement de qualité proposé (le Canada est l’un des meilleurs pays dans la recherche
pédagogique ainsi que dans la recherche psychopédagogique), la réputation des enseignements
en arts, (arts libéraux et théologie) qui me paraissaient parfaitement correspondre à mon projet
professionnel. Je souhaitais aussi réaliser mon année au Canada car c’est le seul pays qui se
trouve à la croisée entre une culture anglo-saxonne et francophone, ce qui évite un dépaysement
trop brutal et une occasion unique de perfectionner son anglais. C’est pour finir, l’envie de
découvrir une nation riche culturellement et un territoire immense (doté d’une généreuse nature
que) j’aspirais passer une année exceptionnelle à Montréal.
Pourquoi Concordia en premier choix ?
Concordia est la première université canadienne qui ait retenue mon attention. Concordia fut un
vrai coup de cœur. Elle intervient principalement dans quatre secteurs (arts, sciences, génie et
informatique) et parmi ces secteurs, les plus réputés demeurent le département des sciences-
politiques et celui des arts (mes deux départements de prédilection), d’où mon attachement
particulier à cette université. Située au cœur de Montréal, cette école n’a pu que charmer mon
penchant pour la vie citadine. Un autre avantage proposé par Concordia (comme McGill) était
qu’elle accepte l'usage du français lors du rendu des travaux. De plus, l’université cultive aussi
une image de « mosaïque culturelle » avec ses étudiants provenant de plus de 150 pays. Enfin,
c’est l’enthousiasme des étudiants de Concordia (en échange à Sciences-po) quant à
l’enseignement et l’ambiance procurés par cette université qui m’a charmé. Ma priorité était
celle de profiter de l’excellence en arts de l’université de Concordia pour étendre un peu plus ma
culture générale tout en poursuivant quelques cours en Sciences-politiques.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
I) Montréal city, une île
atypique en Amérique.
Ville historiquement liée à
l’histoire de France. Ne pas connaître l’histoire de la seule ville
francophone d’Amérique du nord serait
négliger l’histoire de France. Francophones,
oui, Français, certainement pas. En effet,
deux siècles d’ isolation et de luttes ont
forgé un caractère national tout à fait distinct
chez ces sujets abandonnés de Louis XV.
L’expression « maudits Français » se justifie
ainsi par l’histoire qui nous rappelle que les
Français ont abandonné leurs alliés
francophones en Amérique du nord face aux
colonisateurs Britanniques. Entre la France
et le Québec, il n’y a pas seulement le fossé
des siècles et de l’Atlantique, mais une
différence d’état d’esprit. Les Québécois ont
une mentalité nord-américaine, forgée par
des ancêtres pionniers qui ont lutté pour
s’implanter dans un pays où la nature est
un challenge. En d’autres termes, Montréal
vous plongera dans une partie de l’histoire
de France souvent ignorée et inconnue des
français. A vos sources citoyennes !
Ville cosmopolite-île carrefour.
J’ai particulièrement aimé cet aspect
cosmopolite d’une petite île au sein de
laquelle on retrouve une intense mixité
culturelle et intellectuelle. Quelle richesse et
quel plaisir que de rencontrer à chaque
déplacement des opinions diverses, des
cultures qui se tolèrent et se comparent sans
se déchirer. Véritable mosaïque de
nombreux quartiers très distincts, Montréal
est une ville étudiante incontestée. Les
stations de métro le soulignent bien; elles
portent les noms de 4 grandes universités de
l’île.
Une jeunesse étudiante plurielle est
présente à Montréal et prouve l’intérêt de la
ville. Les anciens lycéens des lycées
français, les étudiants internationaux et les
locaux préfèrent souvent le rapport
qualité/prix des universités Canadiennes aux
universitaires américaines.
Chaque minorité a sa place dans la société
Montréalaise et c’est ainsi que les
immigrants préfèrent vivre à Montréal car ils
se sentent chez eux et non ‘étrangers‘. Cet
aspect est notamment lié à la politique de
promotion multiculturelle du Canada (on
connait les efforts de certains intellectuels
tel que Kymlicka). Quoi qu’il en soit, il est
simple, paisible et sécuritaire de vivre à
Montréal. La ville est aussi réputée pour son
double univers culturel entre francophones
et anglophones. Ce carrefour est aussi riche
que ludique (il y a des traductions dans les
deux langues partout, ce qui permet un
apprentissage et une amélioration rapide de
l’anglais pour les francophones). Montréal
est bien situé géographiquement, entre le
nord polaire et les USA. Seules quelques
heures séparent l’île des villes américaines
les plus renommées NYC-BOSTON-
Washington-Philadelphie pour quelques
poignées de dollars en bus Greyhound .
L’architecture reflète particulièrement cette
rencontre unique de deux cultures,
Américaine et Européenne, moderne et
ancienne. Effectivement, les bâtiments de la
Nouvelle-France cohabitent en harmonie
avec les gratte-ciels ultramodernes. Une
balade dans les rues vous fera découvrir les
lieux centenaires du Vieux-Montréal, le
Quartier international à l'urbanisme
vertigineux, Chinatown ou encore des
quartiers plus populaires et leurs typiques
escaliers extérieurs. En 2006, Montréal a été
la première ville nord-américaine à être
désignée «Ville UNESCO du design».
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
Ville festive, artistique et accueillante.
Le grand charme de Montréal est le fait que la
ville permette de profiter d’une belle vie
étudiante : Montréal impressionne par « sa
joie de vivre », son « ambiance bilingue » et
son « infatigable population (plus de 25 ans
s'abstenir !) », la ville ‘étudiante’ a été classée
2e ville Mondiale la plus festive au monde
par le nouveau guide de voyage 1000 ultimate
Experiences de Lonely planet. Les étudiants
aiment Montréal pour son atmosphère vieux-
quartier, ses boites de nuit toujours pleines à
craquer, ses soirées à thèmes insolites, ses
restaurants ou bars à musique par centaines.
La joie de vivre des Montréalaises et des
Montréalais est un trait distinctif de la ville.
Chaque événement est un prétexte pour
l’exprimer et la partager. Montréal dispose
aussi de parcs magnifiques comme le ‘parc
du Mont royal », il y a aussi un parc
d’attraction localisé sur la petite île (île sainte
Hélène) face à l’île de Montréal, atteignable
en métro (station Jean Talon). De plus, si
Vous aimez « magasiner », comme on dit au
Québec, alors, vous serez comblé, car
Montréal regorge de boutiques tentatrices.
Des prestigieuses maisons aux boutiques
trendy des designers québécois, vous
trouverez votre bonheur. Marques haute
couture ou créations originales, il y en a pour
tous les goûts... et tous les portefeuilles! Les
amateurs d'antiquités seront ravis de découvrir
les boutiques des rues Notre-Dame et
Amherst, véritables cavernes d'Ali Baba, où le
design des années 70 côtoie les meubles des
18e et 19e siècles.
La ‘métropole culturelle’ propose aussi
plusieurs activités qui sont souvent gratuites
(les grands festivals d’été (films du monde,
francopholie et les représentations dans les
maisons de la culture, le cinéma en plein air
en été etc.) La ville dispose aussi de musées
atypiques tels que le Biodôme (où 4
écosystèmes sont reproduits avec leur faune-
flore) le jardin botanique, l’insectarium ou
encore le stade Olympique. Par ailleurs, il faut
savoir que la ‘place des arts’ de la ville est
très active, Montréal reçoit plusieurs milliers
d’artistes en représentations toute l’année, à
l’Opéra et autres spectacles. On peut
notamment citer la célèbre troupe Québécoise
: « Le Cirque du Soleil ». Ajoutons que le
côté festif de Montréal ne frustre pas les
jeunes de 18 ans car au contraire des Etats-
Unis où la majorité civile est fixée à 21 ans,
Montréal a préféré laisser la majorité civile à
18 ans depuis 1971.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
J’ai été surprise de constater que mes
compatriotes français sont souvent bien trop
chauvins. Les moqueries de leur part sont
fréquentes et déplacées à l’égard de l’accent
québécois, alors que les québécois ne pensent
même pas à juger leurs visiteurs. L’influence
d'une politique d'ouverture prônée en priorité
joue beaucoup à mon avis dans le rapport à
autrui. J’entends par là le fait qu’une approche
différente de l’immigration entraîne une autre
vision de la nationalité et détermine un certain
accueil. Le fait que les Québécois soient plus
tolérants (que les français) envers les
étrangers de leur pays peut éventuellement
s’expliquer par la promotion du
multiculturalisme au Canada dans le contexte
d’un gouvernement fédérale où le sentiment
national se fait moins fort qu’en France.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
II) SYSTEME UNIVERSITAIRE CANADIEN & CONDORDIA UNIVERSITY.
Contexte des conditions générales d’études.
Avec quatre universités, Montréal est l'un
des principaux centres d'éducation
supérieure au Canada. Les deux seuls
établissements de langue anglaise sont
McGill (1821) et Concordia University
(1974). Leurs contreparties de langue
Française sont l'Université de Montréal
(1876) et l'université de Québec à Montréal
(1969). Montréal attire beaucoup d’étudiants
pour son cadre de vie propice aux études :
Un système d’éducation réputé et un coût de
vie accessible à tous attire une population
étudiante venue de partout. De plus, la
proximité et l’accessibilité des services
(centres commerciaux, marchés publics,
transport en commun) facilitent l’accès et le
mode de vie étudiant. Chaque année,
Montréal accueille plus de 18 000 étudiants
étrangers en provenance de plus de 150
pays.
Concordia est une jeune université (née
en 1874), avide de modernité et
d’originalité, d’où son dynamisme
exponentiel. Bien qu’elle soit divisée en 4
facultés (Faculty of Arts & Sciences, John
Molson School of Business (JMSB), Faculty
of Fine Arts et Faculty of Engineering and
Computer Science), Concordia University
est principalement renommée pour son
excellence dans deux facultés : ‘Fine arts’
(ou arts plastiques et appliqués) et Business
avec sa célèbre école John Molson School
of Business (JMSB). L’université comprend
40 000 étudiants (comme la plupart des 3
autres universités de Montréal) et se divise
en deux campus (SGW situé au centre-ville,
downtown : composé de plusieurs
buildings reliés par des souterrains
pratiques, puis le second campus, ‘ Loyola’
situé à 20 minutes du centre ville en bus
(gratuit pour les étudiants de l’université), le
second campus est beaucoup plus beau car il
concentre en une localisation tous les
anciens bâtiments).
Les inscriptions aux cours de Concordia se
font sur le portail MyConcordia.ca qui est
l’équivalent local de l’ENTG de Sciences
Po. Les étudiants de l’IEP dépendent du
département de sciences politiques de la
Faculty d’Arts & Sciences. En revanche,
Concordia permet de diversifier le plus
possible ses choix de cours. Les démarches
administratives à réalisées sont explicitées
en détails dans le formulaire envoyé avec la
lettre de confirmation de Concordia.
Par ailleurs, il est important à mes yeux de
revenir sur une idée préconçue (tirée du
classement mondial de Shangaï) au sujet de
la rivalité entre Concordia et McGill.
Concordia est souvent présentée à l’ombre
de la réputation de McGill (qui apparait 65
ème au top 100 du classement de Shangai).
Je trouve ce jugement particulièrement
réducteur et très injuste notamment après
avoir expérimenté la réalité des faits cette
année (en menant une enquête personnelle
au sein des deux établissements).
-Premièrement, je réponds à cette critique en
précisant l’intérêt spécifique de chaque
université selon les domaines de
prédilections de chaque étudiant.
Effectivement, il est déterminant de savoir
que les deux universités rivales ne rayonnent
pas dans les mêmes domaines : Alors que
McGill excelle en médecine et en droit,
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
Concordia est réputée pour son rayonnement
en Arts et en business. Outre ses grandes
généralités, les deux universités disposent de
plusieurs départements d’excellences,
réputés au sein des deux écoles. Et puis, il
m’apparaît paradoxal de vouloir se fier à un
classement général (tel que le classement
mondial de Shanghai 2009) alors même que
celui-ci est polémiqué et au sein duquel
seules deux universités Françaises figurent.
Pour finir, il est intéressant de savoir que la
plupart des professeurs exercent dans les
deux établissements et confient souvent leur
préférence pour Concordia University en ce
qu’elle représente mieux le
multiculturalisme Montréalais. Ainsi les
deux universités ne sont pas aussi
comparables qu’elles n’y paraissent.
Concordia University SGW.
Cursus universitaire & cours choisis.
Vous pourrez vous s’inscrire en ligne une
fois que vous aurez vos identifiants
MyConcordia et que votre présélection
purement indicative aura été avalisée par
Concordia lors du renvoi du dossier
d’inscription. En théorie, il vous faut avoir
été conseillé pour prendre des cours qui ne
correspondent pas à votre département
d’affiliation ou bien qui sont d’un niveau
trop élevé. Dans les faits il n’en n’est rien et
je vous recommande chaudement de vous
inscrire aux cours qui vous paraissent
intéressants et judicieux pour votre
orientation, tant que l’ordinateur accepte
votre ‘registration’. De toute évidence,
plusieurs alternatives sont possibles durant
la 3A, tout dépend des attentes et projets de
carrière de chacun. Pour ma part j’ai tenté de
prendre peu de cours nouveaux, j’ai repris
des cours déjà étudiés à Sciences-Po afin de
mieux comparer les systèmes universitaires
et renforcer mes connaissances dans lesdites
matières. J’ai repris des cours niveau
introduction ou intermédiaire afin de
m’assurer des bases de ma connaissance
dans les domaines concernés.
POLI202- Introduction to political
science avec Dr Francesca Scala.
J’ai choisi de reprendre un cours sur la
Sciences-politique afin de me faire une
meilleure idée comparative. Ce cours était
un ‘ecours’ dont le site internet était très
complet, la vidéo enregistrée par le
professeur était accompagnée de la base
écrite du discours du professeur ainsi que
d’un résumé avec les mots clés de la séance
et les mots de vocabulaire à retenir. Un
quizz corrigé était aussi proposé à chaque
séance. Les ecours de Concordia sont
souvent organisés de manière générique
pour les supports de bases : il y a une
vidéo accompagnée des documents, liens et
vocabulaires relatif au cours, il y a aussi une
interface de discussion entre les élèves entre
eux et les assistants du professeur (des
assistants chargés de faire le lien entre le
professeur et les étudiants). L’ecours était
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
donc à la fois riche et complet en supports
afin de permettre un apprentissage complet
et compris de tous. Les assignements étaient
de 3 types : 3 études de cas détaillées à
réalisées, plus un paper, 3 Quizz notés, un
midterm et un examen final. J’ai beaucoup
aimé revoir les fondements des différents
courants politiques et le professeur était très
pédagogue.
RELI216 - Encountering world of
religions. Howard S Joseph.
Ayant déjà pris deux cours relatifs à la
Religion à Sciences-po, cet intitulé m’avait
tout de suite tenté et je n’ai pas été déçue du
tout. Ce cours était aussi un ecours et
comme le précedent ecours, le site internet
était ultra-complet et le suivit du cours était
particulièrement intense mais au final très
formateur en soit. Les assignement étaient
plus nombreux : Obligation de réaliser une
rédaction au choix par semaine au sujet des
lectures demandées invite véritablement à
réaliser toutes les lectures réclamées et à ne
pas pouvoir les négliger.
MUSI202- Introduction to Music
History avec John Winiarz.
J’ai choisi ce cours afin d’asseoir ma culture
générale et d’asseoir mon apprentissage en
musique en écho au cours que j’avais pris à
Sciences-po en deuxième année avec Marina
Chiche. Le professeur était passionnant et
passionné par sa matière et avait à sa
disposition un matériel intéressant pour un
apprentissage ludique. Les examens étaient
peu nombreux : un paper, un midterm et un
examen final.
ESL207 – Introduction to English as
Second Language avec Hagop Kassabian.
Un cours de langue me semblais intéressant
afin d’améliorer au mieux mon anglais
courant. Ce cours n’est pas obligatoire pour
des élèves qui ont un niveau IELTS
suffisant, mais j’avais décidé de m’y
inscrire en pensant améliorer mon anglais
courant. Cependant, j’ai été déçue d’avoir
uniquement des cours de construction
grammatical et construction de paragraphes
académiques. Je déconseille donc ce cours à
tous les étudiants qui souhaitent améliorer
leur anglais courant et leur expression orale-
écrite car ce cours est focalisé sur la
rédaction écrite de l’anglais académique(le
politiquement correcte du vocabulaire
universitaire). Cette classe n’était pas un
regret mais un étonnement quand à son
contenu. Le professeur était assez froid
mais efficace dans son apprentissage. Le
suivi de ce cours était assez intense, les
devoirs étaient récurrents et ennuyant car
redondant.
POLI 209- Global politics avec Felix
Von Geyer.
J’ai pris ce cours de relations internationales
afin de revenir sur certains cours de
Sciences-po. Le contenu était le même
qu’un cours de relation internationales à
SCIENCES-PO. Le plus du cours était la
personnalité atypique du professeur, drôle
et très humain (il tient à connaitre votre
prénom et vous rendre en main propre vos
devoirs tout en commentant devant tout le
monde vos prouesses ou échecs). Le suivi du
cours était assez souple, beaucoup de lecture
mais peu de devoirs, deux papers (25%
chacun) et un final (de 50%). J’ai aimé noter
la similitude de ce cours à celui de Sciences-
po. (Il n’y a pas uniquement des
divergences entre la France et le pays des
Caribous).
POLI213-I Introduction to public
security and terrorism avec Marcel
Danis.
Ce cours était une belle surprise. Disponible
uniquement en ecours j’ai été
remarquablement étonnée. La vidéo du
professeur, MARCEL Danis, n’était pas
longue car il a préféré donner beaucoup de
lectures par séance. Ce cours était très
objectif en ce qu’il présentait les faits dans
un contexte historique et comparatif. Le
suivi de ce cours était relativement souple :
quelques quizz, un midterm paper et
l’examen final.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
ESL208/209- English as Second
Language avec Peter Rossner.
Tout comme le cours ESL 207, ce cours
était particulièrement suivi en terme de
devoirs maisons et devoirs en classe. Le
suivi de ce cours était assez intense, je
devais rédiger un petit essai toutes les
semaines et j’avais plusieurs exercices notés
à réaliser sur deux ouvrages de références.
L’objectif du professeur était de nous faire
connaitre l’utilité des différents types
d’essais académiques en anglais. Le
professeur était très patient et ne contredisait
jamais son public. Peter Rossner est un
homme très pédagogue qui corrige en détail
chacune de vos rédactions. Ce souci de
correction est très important pour un élève,
car il remarque l’intérêt de la progression
demandé par son professeur. J’ai aimé
remarquer combien les bonnes corrections
transcendent les bons conseils. (La note en
classe équivalait à 70% et la note du devoir
final était de 30%).
SPAN240-Spanish, intense
intermediate level avec Soraya Saba.
Ce cours a révolutionné ma vision de
l’apprentissage des langues vivantes. Dotés
de supports fantastiques, tels que des CD
audio intégrés au livre-textbook, un livret
d’exercices relatifs à chaque séance du
cours. En plus d’être fondé sur des ouvrages
remarquablement complets, ce cours était
doté d’un professeur fantastique, humaine,
juste et compétente, Soraya Saba donnait
envie d’en apprendre plus. (La note en cours
équivalait à 70% et le devoir final à 30%).
Le suivi de ce cours était assez intense, des
exercices notés, relatifs aux chapitres passés
et futurs devaient être réalisés avant l’arrivée
en cours.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
Intérêt du système universitaire nord-américain Canadien.
J’ai une opinion positive voir admirative du
système Canadien que j’ai pu expérimenter.
- Premièrement, j’ai apprécié la pédagogie
des professeurs et leur facilité d’adaptation
face aux différents publics (aussi divers
soient-ils). Cette attention est très agréable
pour les étudiants qui se sentent ainsi
entourés d'une chaleur humaine valorisante.
Tout est fait pour permettre au plus grand
nombre de retenir l’essentiel du cours et tout
est mis en place pour ne pas mettre les
étudiants en situation d’échec (en termes de
compréhension ou autre). Exemple
intéressant, nous avons remarqué combien
les professeurs ne contredisent presque
jamais les élèves afin de ne pas stopper leurs
réflexions, ils écoutent puis recadrent le
raisonnement de l’élève afin de l’inciter à
remarquer par lui-même son erreur.
- Deuxièmement, j’ai pu apprécier le
fonctionnement même des cours. J’ai
particulièrement apprécié les outils d’étude.
Contrairement au système français, au sein
duquel chaque cours impose une
bibliographie immense d’environ vingt
livres et œuvres de références. Le système
nord-américain (Canadien) s’avère plus
pragmatique puisqu’il sélectionne par
avance les ouvrages de références (ou
textbook) des cours. Les ouvrages de
références du cours n’excèdent pas 3
ouvrages et sont au centre du cours (à la fin
du semestre, les étudiants du système nord-
américain auront lu en détail les chapitres de
leurs 2-3 ouvrages de référence et seront en
mesure d’avoir une connaissance solide de
ceux-ci, alors que les étudiants français
auront survolés une dizaine d’ouvrages sans
se rappeler solidement des détails de l’un
d’entre eux). Le système nord-américain
(canadien) est donc plus pragmatique et plus
juste aussi car il permet à tous les étudiants
d’étudier avec le même support. Il est vrai
que les quelques ouvrages obligatoirement
recommandés dans les cours du système
nord-américain sont assez onéreux comparé
à la diversité des livres proposés dans le
système français, mais le système en vaut la
chandelle et il faut savoir que l’ouvrage
sélectionné par le professeur est souvent l’un
des plus complets dans le domaine étudié. Il
faut aussi savoir qu’il est toujours possible
de revendre ses ouvrages à travers le
système de revente de l’université (refund-
books at Concordia LIBRARY SGW).
- Ensuite, il existe un autre outil très usité
dans le système nord-américain nommé
MOODLE. Ce forum permet une
interaction entre élèves et professeur au sein
duquel le professeur poste un résumé et tous
les documents nécessaires aux étudiants
pour compléter la séance en classe. Chaque
séance est donc représentée sur le forum,
avec la date, l’intitulé de la séance et les
documents relatifs. Ce forum est le moyen
pour le professeur de contacter facilement
ses étudiants, de leur donner du travail
supplémentaire ou quelques indications qu’il
aurait omis de préciser en classe. J’ai
beaucoup aimé l’usage quotidien de ce
forum très didactique.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
Activité sur le campus.
Cet aspect est l’un des aspects les plus
étonnants et enchantant pour des élèves
venant d’un système scolaire où les services
sociaux et culturels proposés par les
universités sont restreints.
L’ université canadienne, tout comme son
modèle américain est un mode de vie plus
qu’une simple institution destinée à délivrer
du savoir. J’entends par mode de vie, une
vie étudiante qui insère les services
habituellement proposés dans la société.
L’université est ainsi une microsociété où
tout service existant dans la macro-société
est aussi proposé spécifiquement à ses
membres (ses étudiants, professeurs et
autres employés) : Bibliothèques
ouvertes24H/ 24 des complexes sportifs
équipés, des boutiques, café, agence de
voyages, service d’assistance aux étudiants
internationaux ou en échange, bases de
données de l’université pour le logement, les
jobs, les ventes ou revente de livre etc.
En plus d’un grand nombre de services
proposés, l’université comprend une vie
associative ultra-riche. Concordia
comprend plus d’une cinquantaine
d’associations. L’une d’entre elles, CSU
(Concordia student Union) gère notamment
une discothèque-dans l’université le
‘ Reggie’ s qui est situé dans l’université et
qui donne rendez-vous tous les jeudi soir dès
22heures à ses étudiants.
Le Reggie’s permet à l’association CSU de
gagner des fonds et de financer des
évènements. Cette année, un des évènements
organisés par cette association (mère des
associations pour undergraduate) était de
financer un concert gratuit pour les
étudiants undergraduate (concert du
chanteur Snoop-dogg). Ce simple exemple
montre le dynamisme et les moyens mis en
œuvre par les associations universitaires.
Chaque université alloue un certain montant
pour financer les projets des associations et
ces associations doivent aussi en
contrepartie savoir gagner des fonds pour
financer leurs projets.
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
♫ ANNEXES ♫
Conseils pratiques :
BON A SAVOIR – AVANT VOTRE
ARRIVEE A MONTREAL :
-Le mythe du temps :
Je tiens à préciser ma propre expérience, j’ai
vécu 8 ans en Martinique et pourtant j’ai
largement survécu au climat de Montréal
sans avoir eu très froid. La ville est ultra-
équipée- chauffée et souterraine à volonté.
Eh non, il ne fait pas tous les jours -40 à
Montréal city. Cette année, nous avons
connu deux jours seulement où il faisait -32
degrés Celsius. (Le réchauffement
climatique doit adoucir le climat habituel
mais c’est un fait) les températures varient
de façon considérable à Montréal. Il faut
savoir qu’une température de -20 degrés à
Montréal me faisait penser à un 0degré
Parisien. Pendant l’hiver enneigé (un mois
ou deux cette année) la température peut
chuter jusqu’à -35°C avant de s’embraser
deux mois plus tard en un été à plus de
30°C. En juin- juillet, c’est la canicule !!
-Les supermarchés les moins chers :
Provigo rue ste Catherine : prix correcte et
réduction de 10% avec présentation de la
carte étudiante tous le lundi. Livraison à
domicile (2$).
P&A rue ste Catherine à côté du Provigo;
moins cher que Provigo pour la viande et le
poisson.
-Taxes et pourboires (tips) :
Attention, il faut savoir que les prix affichés
ne correspondent pas aux prix réels. La
plupart des produits et services vendus ou
fournis au Canada sont assujettis à la taxe
fédérale sur les produits et services (ou TPS)
dont le taux est actuellement de 5 %. Il
s’agit d’une taxe perçue en cascade à l’instar
de la TVA française. Les produits
alimentaires de base, les produits
pharmaceutiques, les matériels et services de
soin, les loyers des particuliers, ainsi que
certains services financiers sont exemptés de
la TPS tout comme la totalité des
exportations. Il faut savoir que les prix
affichés chez les commerçants sont toujours
hors taxes, il convient donc de rajouter à ces
prix la TPS et la TVQ (taxe vente Canada).
-Localisation :
Montréal est située sur une île de 500km2 et
est délimitée par le fleuve Saint Laurent. Le
boulevard Saint-Laurent est un repère
important sur l’île, il divise la ville en deux,
d’ouest en est. Les numéros des rues et leur
direction (EST OUEST) sont définis ainsi.
-Le coût de la vie :
La vie n’est pas trop chère à Montréal.
L’eau courant est gratuite grâce aux réserves
d’eaux du pays et l’électricité n’est pas très
cher (je payais 49 dollars pour deux mois de
consommation). Il faut juste faire attention à
la consommation de certains produits,
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
notamment les produits laitiers (qui sont
hors de prix).
-Français vs anglais.
Il suffit de parler anglais pour que les gens
parlent en anglais avec vous. Les gens sont
tous bilingues, cela ne les dérangent guère.
Leur aisance dans les deux langues est
motivante et très utile pour améliorer son
anglais, tout est écrit et traduit dans les deux
langues, je trouve cela très ludique,
notamment lorsque l’on fait ses courses. Il
est parfois rassurant de pouvoir s’exprimer
en français à certains égards : en termes
médicaux et papiers administratifs tels que
la banque et autres types de contrat à
réaliser. Il est faux de penser que les gens ne
parlent que Français et que Montréal est une
réplique d’une ville européenne. La grande
spécificité de cette ville est la mixité !
- Vous recherchez un logement de rêve
en face de Concordia University, dans le
centre de Montréal DOWNTOWN?
J’ai pensé qu’il pouvait être très utile aux
futurs 3A de reprendre le logement de leurs
prédécesseurs. J’ai proposé mon logement et
mes meubles d’occasions à une étudiante de
Sciences-po, elle a ainsi pu être prioritaire
pour obtenir le bail de mon appartement et
bénéficier de meubles d’occasions déjà sur
place. N’hésitez pas à me contacter si vous
avez besoin de plus amples informations sur
mon ancien logement, je serai en mesure de
vous mettre en contacte avec la responsable
du building. N’hésitez pas à contacter les
anciens 3A !!
Voici quelques informations sur le logement
à Montréal : Montréal fait preuve ici d’un
vrai modernisme, avec ses nombreux
buildings et logements disponibles pour les
étudiants.
*Si vous optez pour un appartement seul :
les appartements sont souvent non équipés,
seule la cuisine dispose de plaques, frigo etc.
Ikéa est à 30 minutes en métro+bus et la
livraison des meubles coûtent + ou – 70
dollars. D’où l’intérêt de reprendre
l’appartement meublé d’un ancien de
Sciences-po.
*Si vous optez pour une collocation : La
surprise peut être merveilleuse, comme
décevante. C’est là tout le hasard de se
retrouver avec des personnes que l’on ne
connait pas et que le hasard met sur notre
route. L’intérêt principal d’une colloc’ est la
rentabilité. Le partage du loyer, des courses
et autres revient à moins cher que
l’occupation d’un appartement seul.
www.craiglist.com et www.kijiji.com sont
les deux sites d’annonce de référence pour
trouver ou un studio ou plus ou une
colocation.
Pour ma part, j’ai préféré être seule dans un
appartement sympa. Cela m’a permis
notamment d’organiser à mon bon vouloir
plusieurs petites soirées chez moi (sans
déranger personne).
Spécialités culinaires : -Tourtes : Les meilleures se trouvent
-Poutine : Je vous conseille le restaurant la
Banquise dans le quartier nommé Mont Royal.
-Queue de Castor (dessert sucré) : trouvable au
vieux Montréal et à Québec city ( à 3h de
Montréal).
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
VOCABULAIRE :
Quelques mots qui forment des quiproquos
amusants au quotidien..
-Bienvenue : de rien
-Breuvage : boisson non alcoolisée.
-Chaudron : casserole.
-Magasiner : Faire les courses.
-Une blonde : une petite amie.
-Un chum : un petit-ami
-Calice, Tabernacle : injures pour protester
(punaise !).
Démarches administrative avant le départ à
Montréal.
AVANT LE DEPART DE FRANCE : *(CAQ +PERMIS D’ETUDE+ FAIRE REMPLIR FORMULAIRE DE SECURITE SOCIALE)
Concordia met du temps à envoyer les
documents d’inscription. Une fois la lettre
de confirmation reçue, il faut donc
s’empresser de faire sa demande de CAQ
(qui nécessite la lettre de confirmation
d’étude à Concordia) Votre CAQ sera prêt
en 3-4semaines. Puis après avoir reçu la
confirmation de votre CAQ, vous pouvez
faire la demande du Permis d’étude canadien
(qui nécessite la confirmation de CAQ). Le
permis d’étude est fait rapidement en une
matinée si vous préciser votre empressement
à partir. Je vous conseille vivement de rester
à Paris pour aller chercher à l’ambassade de
France votre permis d’étude (rue
Montaigne). (Pour ma part j’étais en
Martinique, j’ai du recommandé un ami,
avec une lettre soussignée à mon nom et ma
photocopie de carte d’identité, pour qu’il
récupère mon permis d’étude et me l’envoie
en Fedex avant mon départ pour Montréal à
partir de la Martinique).
Les délais sont suffisants, il ne faut pas
s’inquiéter, en cas de questions, je conseille
d’appeler le service ISO (international
student service de Concordia, dont le
numéro est noté sur le livret distribué lors de
la réception des lettres de confirmation), les
interlocuteurs sont très efficaces.
Par ailleurs le Québec ayant une entente
avec la France en ce qui concerne la
sécurité sociale, les étudiants français
bénéficient d’une couverture spéciale
(exemptée de tout frais) délivrée par la
RAMQ (Régie d’Assurance Maladie du
Québec) moyennant le formulaire SE-401-
Q-106 délivré par la sécurité sociale, la
SMEREP ou la LMDE. Il faut donc se
procurer ce formulaire SE-401-Q, le faire
remplir par sa sécurité sociale et présenté ce
formulaire à la RAMQ une fois arrivée à
Montréal.
Informations complémentaires sur le site du
Ministère de l’Immigration et des
Communautés Culturelles du Québec pour
obtenir le CAQ :
http://www.immigrationquebec.
gouv.qc.ca/fr/immigrer-
installer/etudiants/index.html
Informations relatives au Permis de travail
canadien sur le site du Consulat canadien :
http://www.dfait-maeci.gc.ca/canada-
europa/france/visas/etudier-fr.asp
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
APRES VOTRE ARRIVE A MONTRAL.
Carte étudiante Concordia. S’inscrire à quelques cours sur le site de
Concordia, puis se présenter au BIRKS
student service center rue MAISONNEUVE
afin de réaliser sa carte ID CONCORDIA. Il
faut s’être inscrit à quelques cours avant de
se présenter à ce bureau. Demander à
l’accueil conseils si nécessaire.
Banque : Même si de nombreuses banques françaises
ont des partenariats avec des institutions
bancaires nord-américaines afin d’éviter les
frais lors de retraits, il est utile d’ouvrir un
compte une fois sur place. Au delà d’un
certain palier il n’y a plus de frais mensuels
et généralement ces frais ne sont pas très
élevés pour les étudiants, de l’ordre de 5
dollars par mois.
RAMQ :
Pour être couvert au Québec, il faut, une fois
muni du formulaire SE-401-Q-106 rempli
par votre sécurité sociale, aller demander et
attendre à la Régie pour obtenir la carte
Medicare (et être exempté des frais de soin
courants). Toutes les démarches sont
expliquées lors des sessions d’information
de l’ISO (international student office) et
dans le petit livret remis lors de la
confirmation d’acceptation à l’université
pour l’année d’échange.
Carte de transport STM Privilège
étudiant-équivalent de la carte OPUS à
Paris. Les étudiants de 18 à 25 ans
bénéficient d’un tarif privilégié auprès de
la Société des Transports de Montréal.
Cette carte coûte 36 dollars par mois et elle
est amortie en 9 aller-retour, autant dire
très vite. Preuve de domiciliation, pièce
d’identité et attestation d’inscription à
l’université ainsi que 10 dollars sont requis
pour avoir la carte privilège donnant accès
à la réduction.
Témoignage :
Semany Clark, 19 ans, citoyenne
américaine, ancienne étudiante du lycée
français de San Francisco, étudiante à
McGill.
Le système universitaire canadien à
Montréal contient les mêmes
caractéristiques que le système américain
avec un atout particulier, le fait de laisser
aux étudiants l’opportunité d’améliorer leur
français.
Le mélange des deux langues créé une
ambiance qui rend Montréal unique dans le
monde. J'ai choisi d'étudier à Montréal
parce que je voulais quitter San Francisco
pour intégrer Mcgill, une école bien
reconnue dans le monde. Une autre raison
pour laquelle j'ai choisi Montréal au lieu de
San Francisco est le fait que Montréal est
une ville qui regroupe plein de différentes
cultures, permettant à ses habitants de faire
des rencontres avec des personnes qui
viennent de différents pays. Du premier jour
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
ou je suis arrivée jusqu' à aujourd'hui, je
peux affirmer combien j’adore Montréal et
son ambiance unique qui charme chaque
jour.
Selon moi, l'utilité de faire une année à
l'étranger permet a l'étudiant de découvrir
une nouvelle culture et de faire de nouvelles
rencontres. Je sais que Cassandre a vécu
une année remplie de nombreuses
rencontres et d'expériences qui ont change
sa vie. Elle a aussi pu exercer son anglais,
qui s'est beaucoup améliore après un an
d'entrainement.
LIENS UTILES: http://www.youtube.com/watch?v=tvafQ
YleoyI: présentation rapide de Concordia.
Bienvenue à Montréal : Ce portail est
destiné aux jeunes en provenance des
régions qui souhaitent découvrir les
quartiers de Montréal, leurs attraits et les
possibilités d’emploi qui y sont offertes.
L'Autre Montréal : Ce collectif
d'animation urbaine propose des circuits à
travers la ville pour découvrir la face cachée
de Montréal.
L’ABC de la vie au Québec : Le guide
Apprendre le Québec est destiné aux
nouveaux arrivants. Vous y trouverez des
renseignements utiles sur l’emploi, le
logement, la santé et les valeurs de la société
québécoise.
Made in Montréal : Plus qu’un site, Made
in Montréal se veut une expérience
multimédia authentique. Avec images, sons
et extraits vidéo à l’appui, découvrez la
personnalité de Montréal. Trouvez-les
meilleures adresses pour acheter, danser,
apprendre, etc.
Petit Futé : Guides des bonnes adresses et
des bons plans à Montréal.
Réussir ici : Ce portail offre un contenu
dont le but est d'amener les immigrants et les
étudiants étrangers de la ville de Montréal à
une meilleure installation et à une
intégration harmonieuse.
Site officiel de la Ville de Montréal : Tout
ce que vous avez toujours voulu savoir sur
Montréal. Activités et services offerts à la
population, cartes géographiques et plus
encore. Ajoutez-le à vos favoris !
Site officiel de Tourisme
Montréal : Découvrez ce site destiné aux
touristes. Événements, restos et infos
pratiques (climat, taxes, devises
canadiennes) : tout y est en un clic !
3A Magazine- Edition spécial Montréal- Cassandre DESJEUX le 15 MAI 2010.
Conclusion
Cette année m’a enchantée et a surpassé toutes les attentes que j’avais pu envisager. Cette année
m’a apporté beaucoup sous plusieurs angles (scolaire et non scolaire). Tout d’abord au niveau
personnel (j’ai remarqué une prise de maturité frappante, je suis devenue plus tolérante grâce à
la culture cosmopolite du pays). Ensuite, au niveau social, cette année m’a permis de mieux
connaître certains étudiants de ma promotion à Sciences-po que je connaissais mal. (J’ai
cependant préféré rester avec les étudiants internationaux que j’ai pu connaitre, afin de mieux
expérimenter mon année et ne pas rester dans un contexte franco-français). Ensuite, cette année a
considérablement enrichie ma connaissance historique, je comprends mieux l’origine des
différentes mentalités et j’ai une meilleure connaissance des effets de la colonisation Française.
Enfin, cette année m’a aussi permis d’expérimenter un autre système politique, le système d’un
gouvernement fédéral (et d’une vie au carrefour entre un monde américain et européen).
Autrement, il a été très intéressant d’expérimenter le fait d’être étrangère dans un pays et d’être
confrontée à une image globale voir parfois stéréotypée de la population française. -
L’appréhension de se sentir étranger en un pays est intéressant car elle apprend l’humilité et
l’image des français à l’étranger. J’ai été surprise de constater combien les français outre-
atlantiques sont souvent chauvins et prétentieux. Dans mon cas, je ne me suis pas sentie
étrangère à Montréal, mais bien reçue et intégrée, un peu comme l’expliquent les immigrants qui
se sentent chez eux à Montréal. Les rencontres que j’ai pu faire m’ont incité à voyager et
organiser quelques road-trip. La localisation clé de la ville incite aussi à voyager beaucoup,
L’Expérimentation d’un autre système universitaire et d’une société altruiste m’a permis de
remarquer les spécificités, qualités et défauts du système français (système complet grâce à
l’importance de la culture générale, mais un système qui s’avère un peu trop élitiste et
démoralisant pour le plus grand nombre au final).
Je tiens particulièrement à remercier l’école pour cette année qui complète au mieux notre
formation scolaire.
Un conseil, aux futurs 3A, il faut profiter de cette année pour faire ce que vous n’aurez pas le
temps de faire à PARIS. Cette année est une belle motivation pour entamer notre cursus en
MASTER.
Respectueusement,
Cassandre Desjeux