RAPPORT ANNUEL 2006 · Un service de voyage pour chacun 46 TRANSPORT PUBLIC Le partenaire des régions 52 INFRASTRUCTURE ... Agence Rapho/ Gérard Uféras CONCEPTION ET RÉALISATION

www.sncf.comRAPPORT ANNUEL

2006

RAPP

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AN

NUE

L 20

06

SNCF_couv_RA.indd 1 11.6.2007 13:12:37

SOMMAIRE02 LAISSEZ-VOUS SURPRENDRE

14 Message de la Présidente 16 Conseil d’Administration et Comité Exécutif 18 Faits marquants 22 Chiffres-clés 2006

STRATÉGIE26 Face à ses concurrents28 Fort de ses atouts30 Fort de ses synergies

UN GROUPE, 4 BRANCHES 34 FRET “Rendons le sourire à nos clients”

40 VOYAGEURS FRANCE EUROPE Un service de voyage pour chacun

46 TRANSPORT PUBLIC Le partenaire des régions

52 INFRASTRUCTURE Au service du monde ferroviaire

RESSOURCES HUMAINES58 Les collaborateurs du Groupe SNCF au cœur du changement

EFFECTIF

201 742SALARIÉS GROUPE EN 2006(HORS SALARIÉS DES SOCIÉTÉS CONSOLIDÉES PAR ÉQUIVALENCE)

CHIFFRE D’AFFAIRES

21,9MILLIARDS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES GROUPE, EN PROGRESSION DE 5 %

RÉSULTAT COURANT

695MILLIONS D’EUROS DE RÉSULTAT COURANT GROUPE, EN PROGRESSION DE 22 %

SNCFDirection de la Communication34 rue du Commandant Mouchotte75699 Paris Cedex 14

www.sncf.com

CRÉDIT PHOTORaphaël DautignySNCF CAV :Eric Bernard, Olivier Thomas, Christophe Gruner, Christophe Decours, Bernard Lachaud, Philippe Fraysseix, Sylvain Cambon, Michel Urtado, Jean-Marc Fabbro, Patrick Lévèque, Olivier Thomas, Philip Plisson, Alexandre Velasco

SNCF DAAB AREP :Jaime Castellanos,Fabrizio de Andreis,Drossart®IDTGV, AlstomAgence Rapho/Gérard Uféras

CONCEPTIONET RÉALISATION

IMPRESSIONComelli, juin 2007

Ce rapport a été imprimé sur un papier fabriqué dans des usines certifi ées ISO 9001 et 14001 selon le procédé ECF.L’imprimeur utilise des encres végétales.

Le rapport annuelest édité en françaiset en anglais.Il est également disponible sur le sitewww.sncf.com

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“Il fédère l’entreprise SNCF et 49 groupes de sociétés qui forgent son savoir-faire unique. Le Groupe SNCF relie le train aux autres modes de transport et invente le voyage multimodal à Lyon comme à Stockholm. Il transporte des marchandises en train et en camion de bout en bout à travers l’Europe. Le Groupe est la vraie dimension de la SNCF.”CLAIRE DREYFUS-CLOAREC, CONSEILLÈRE DE LA PRÉSIDENTE

La SNCF est un groupe européen.

CHARGEMENT DE FRET DANS LE PORT AUTONOME DE MARSEILLE2 . Rapport annuel 2006 Groupe SNCF Rapport annuel 2006 Groupe SNCF . 3

“Les 201 742 collaborateurs du Groupe SNCF travaillent dans des activités diversifiées et géographiquement dispersées, mais une idée fixe les rassemble : offrir le meilleur service à chaque client, voyageur ou chargeur, pour faire préférer la SNCF à ses concurrents.”JACQUES DAMAS, DIRECTEUR DES OPÉRATIONS INDUSTRIELLES

La SNCF développe une formidable énergie.

RÉNOVATION D’UN TRANSILIEN4 . Rapport annuel 2006 Groupe SNCF Rapport annuel 2006 Groupe SNCF . 5

TURBULENCE AÉRODYNAMIQUEAUTOUR D’UN TGV DANS LA CUVE HYDRAULIQUE DE MÉTÉO FRANCE À TOULOUSE

“Elle conduit des grands projets de R&D, comme le système de signalisation adopté par toute l’Europe ferroviaire. Elle encourage l’esprit d’innovation chez les opérationnels, qui ont proposé 22 500 idées en 2006. Désormais, nous sommes tous chercheurs à la SNCF.” JACQUES COUVERT, DIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ PATRIMOINE-RECHERCHE-INGÉNIERIES

La SNCF invente l’avenir du train.

6 . Rapport annuel 2006 Groupe SNCF Rapport annuel 2006 Groupe SNCF . 7

“Pour la 3e année consécutive, le Groupe SNCF délivre un bénéfice. Il le réinvestit intégralement dans ses grands projets : les locomotives du Fret, le TGV Est Européen, les engins de maintenance ou la croissance externe. Le Groupe SNCF veut financer durablement sa dynamique au service de ses clients et ses partenaires.”JEAN-PIERRE MENANTEAU, DIRECTEUR DES FINANCES, DES ACHATS ET DES SYSTÈMES D’INFORMATIONS ET DE TÉLÉCOMMUNICATIONS

La SNCF affiche des résultats positifs.

ATELIER D’ENTRETIEN ULTRA-MODERNE DÉDIÉ AU TGV EST EUROPÉEN SUR LE SITE DE L’OURCQ (SEINE-SAINT-DENIS)


“Promouvoir le ferroviaire en Europe pour ses atouts écologiques est une urgence. Trouver l’équilibre entre performance économique et accessibilité pour tous est un devoir, et veiller à ce que la concurrence ne se joue pas sur le dumping social, une bataille. C’est l’engagement du Groupe SNCF et ce sera sa vraie réussite.”ÉLISABETH BORNE, DIRECTRICE DE LA STRATÉGIE

La SNCF a des convictions et elle s’engage.

JOURNÉE D’ACCUEIL DES NOUVEAUX AGENTS DE LA SNCF10 . Rapport annuel 2006 Groupe SNCF Rapport annuel 2006 Groupe SNCF . 11

“Elle transporte plus d’un milliard de voyageurs et 100 millions de tonnes de marchandises par an. Autant d’attentes à satisfaire. La SNCF se remet en question et se mobilise pour regagner la confiance des chargeurs. Elle anticipe et se dépasse pour conquérir la préférence des voyageurs.” BERNARD EMSELLEM, DIRECTEUR DE LA COMMUNICATION

La SNCF bouge, innove, étonne.

12 . Rapport annuel 2006 Groupe SNCF LES 25 ANS DE TGV AU TROCADÉRO À PARIS Rapport annuel 2006 Groupe SNCF . 13

Les autres années, je lisais l’édito de Louis Gallois avec intérêt et considération. Devenue la présidente de la SNCF en juillet 2006, j’ai le plaisir de vous présenter ses performances, en rendant à chacun la part qui lui revient.

En 2006, le Groupe SNCF réalise ses meilleurs résultats économiques depuis sa création. C’est grâce aux performances des branches voyageurs : le chiffre d’affaires du transport public de proximité est désormais équivalent à celui des grandes lignes, où TGV confirme son rôle moteur. C’est vrai, les résultats de Fret SNCF sont bien en dessous de l’objectif. Mais le plan 2003-2006 a permis de réin-vestir et de jeter les bases de la révolution pour le client, aujourd’hui engagée, dans le contexte nouveau de l’arrivée de concurrents ferroviaires privés. Au total, l’intégration du Groupe SNCF permet de délivrer des résultats consolidés d’autant plus remarquables qu’ils ne comportent pratique-ment pas d’éléments exceptionnels en 2006. Ces résultats ne sont pas le fait du hasard. Ils sont au rendez-vous pour la troisième année consécutive. Ils sont le fruit d’une mobilisation générale, d’une énergie formidable, celle des 230 000 collaborateurs du Groupe SNCF. Ce fut ma plus belle découverte en arrivant, contre bien des idées reçues auxquelles je n’échappais pas. La SNCF a la force d’une entre-prise mature, bien gérée, innovante et en développement.

La portée de cette performance dépasse le cadre du Groupe et de ses comptes, elle sert notre pays. Nous dégageons de la valeur pour notre actionnaire, l’État, ce qui fait la fierté de notre entreprise publique. Nous dégageons aussi de la croissance pour le pays en consolidant notre avenir et en élargissant encore nos ambitions de champion national. Le Groupe SNCF a un rôle décisif à jouer dans l’attractivité de la France et dans sa dynamique économique. Doper le transport collectif est aussi un bel enjeu de dévelop-pement durable en France et en Europe, et le Groupe SNCF a cette fibre. Sa vision à long terme est inscrite dans ses gènes de service public et de transport propre par nature. La posture d’Eurostar est à ce titre exemplaire : son ambition d’être l’entreprise ferroviaire la plus verte, en réduisant de 25 % ses émissions de CO2 en 5 ans, nous inspire pour convaincre les gens et les marchandises de préférer le train, et le nôtre. Améliorer le dialogue social, diversifier nos recrutements,

développer l’accessibilité à nos services, c’est aussi du déve-loppement durable pour notre entreprise, généreuse et respectueuse, et pour la communauté.

Le Groupe SNCF a tout pour réussir et tous les atouts de sa métamorphose. Enracinés dans le savoir-faire ferroviaire de 165 000 cheminots, nous proposons désormais des services de bout en bout pour la mobilité des personnes et des marchandises. À l’écoute de tous nos clients – voyageurs, chargeurs, régions – nous voulons répondre aux besoins de chacun. Nous pensons aux personnes à mobilité réduite, aux seniors, aux enfants. Nous personnalisons notre offre de fret aux besoins logistiques diversifiés des char-geurs. Transporter 1 milliard de voyageurs et plus de 100 mil-lions de tonnes de marchandises par an en proposant chaque fois le service et le tarif sur mesure : il est là le pari du Groupe SNCF, elle sera là sa vraie performance et sa chance de déve-loppement.

L’année 2007 sera celle de l’Europe pour le Groupe SNCF. Avec l’inauguration attendue du TGV Est Européen, les conquêtes dynamiques de Geodis et de Keolis, et bien sûr la nouvelle dimension volontariste du Fret sur les marchés porteurs de développement durable. Notre horizon s’élargit, mais notre engagement reste le même : servir la communauté et améliorer, par la qualité de nos services, la vie quotidienne de tous et de chacun.

MESSAGE D’ANNE-MARIE IDRACPRÉSIDENTE DU GROUPE SNCF

DOPER LE TRANSPORT COLLECTIF EST AUSSI UN BEL ENJEU DE DÉVELOPPEMENT

DURABLE EN FRANCE ET EN EUROPE.


PRÉSIDENTE

Anne-Marie Idrac

ADMINISTRATEURS

Henri Bascunana

Jean-Didier Blanchet

Emmanuel Caquot

Henri Célié

Louis Defline

Claude Gressier

Hubert Haenel

Philippe Josse

Pierre Mirabaud

Patrick Ollier

Thierry Roy

Monique Sassier

Danielle Sinoquet

Éric Tournebœuf

Benoît Vincent

Benedikt Weibel

Rémy Rioux

COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT

Daniel Bursaux

COMMISSAIRE DU GOUVERNEMENT ADJOINT

Patrick Vieu

CHEF DE LA MISSION DE CONTRÔLE ÉCONOMIQUE ET FINANCIER DES TRANSPORTS

André Barilari

SECRÉTAIRE DU CONSEIL

Michelle Audibet

SECRÉTAIRE DU COMITÉ CENTRAL D’ENTREPRISE

Sylvain Brière

GOUVERNEMENT D’ENTREPRISEConseil d’AdministrationLe Conseil d’Administration de la SNCF définit la politique générale de l’Établissement public et détermine les orientations du Groupe. Il se tient au moins 10 séances ordinaires par an. Il est composé de 18 membres : 7 membres représentants de l’État, 5 membres choisis en raison de leurs compétences, 6 représentants élus des salariés. La durée de leur mandat est de cinq ans et renouvelable 2 fois. Le Président du Conseil d’Administration est nommé parmi les membres du Conseil d’Administration et sur proposition de celui-ci, par décret pris en Conseil des ministres. Le Conseil d’Administration a constitué en son sein : un Comité d’Audit des Comptes et des Risques, un Comité Stratégique, un Comité des Marchés, un Comité des Conventions de Transport Public.

Direction généraleLa Présidente nomme les membres du Comité Exécutif et définit leurs attributions. Le Comité Exécutif examine de manière collégiale sur l’initiative de la Présidente, ou sur proposition de ses autres membres, les projets d’évolution et les orientations nécessaires au développement du Groupe. Dans leur domaine de compétences, les membres du Comité Exécutif reçoivent de la Présidente les délégations utiles pour agir et décider en son nom. Dans le cadre de ces délégations, ils ont autorité sur l’ensemble des organismes de l’entreprise. La Direction de l’Audit et des Risques a pour objectif de donner à la Direction générale une assurance raisonnable sur le degré de maîtrise des opérations tant à la SNCF que dans le Groupe et de contribuer à améliorer les dispositifs de management des risques. Elle a pour attributions de mener des missions d’audit et contribuer à améliorer le contrôle interne à la SNCF et dans le Groupe. Enfin, une Direction de l’Audit de sécurité, rattachée au Directeur général délégué, procède à des audits des entités SNCF.

Jean-Pierre MenanteauDirecteur des Finances, des Achats et des Systèmes d’Informations et de Télécommunications

Pierre BlayauPrésident de Geodis, Conseiller de la Présidente

Jacques CouvertDirecteur général délégué Patrimoine-Recherche- Ingénieries

Jacques DamasDirecteur des Opérations industrielles

Élisabeth BorneDirectrice de la Stratégie

Jean-Pierre FarandouDirecteur Transport Public

Claire Dreyfus-Cloarec Conseillère de la Présidente

Anne-Marie Idrac Présidente du Groupe SNCF

Pierre IzardDirecteur général délégué Infrastructure

Mireille FaugèreDirectrice Voyageurs France Europe

Olivier MarembaudDirecteur général délégué Fret

François Nogué Directeur des Ressources humaines

Guillaume Pepy Directeur général exécutif

COMITÉEXÉCUTIF

Bernard EmsellemDirecteur de la Communication


CONSEIL D’ADMINISTRATION

Pour répondre aux appels d’offres dans le cadre de partenariats public-privé, le Groupe SNCF crée une nouvelle filiale d’ingénierie. Forte d’une équipe de 250 personnes, Inexia part à la conquête des projets d’infrastructures de transport ferroviaire et routier.

FAITS MARQUANTS

BON ANNIVERSAIRELA GRANDE VITESSE

C’est mieux qu’en 2005 (+ 6,5 %) et bien mieux que le marché des transports publics qui progresse de 2 % environ par an. C’est avant tout le fruit de la politique de développement impulsée par les conseils régionaux.

TRAFICTERRECORD+ 8,6 %

Train, avion ou voiture ? Voyages-sncf.com propose à l’internaute de trouver, en quelques secondes, le moyen de transport le moins cher, le plus rapide et le moins polluant. Un outil contesté par les concurrents, mais plébiscité par les clients : plus de 1,5 million de visiteurs en quatre mois.

ÉCO-COMPARATEUR®

TRANSPARENT

En 2006, TGV fêtait les 25 ans de son premier voyage à 270 km/h qui allait redessiner la géographie française. L’occasion rêvée d’inviter le public à partager des Paris-Brest géants en gares ou la très grande fête du Trocadéro qui a réuni plus de 180 000 visiteurs en deux jours. Thalys organisait son 10e anniversaire sans frontières, et le TGV Méditerranée fêtait ses 5 ans et 100 millions de voyageurs.

Une filiale commune scelle l’alliance entre le Groupe SNCF et l’opérateur allemand Deutsche Bahn, après Eurostar, Thalys, Artesia avec les Italiens, Elipsos avec les Espagnols et Lyria avec les Suisses. Mission : l’exploitation commune des trains internationaux du TGV Est Européen.

L’EUROPEAVANCE

INEXIA : L’ÉLANDE L’INGÉNIERIE


Le Fret ferroviaire national s’est ouvert à la concurrence le 31 mars 2006. Pour offrir à ses clients des solutions compétitives sur les dessertes de courte ou moyenne distance, le Groupe SNCF mise sur sa filiale VFLI. Le leader français de la traction ferroviaire sur sites industriels devient opérateur ferroviaire de proximité.

VFLI : LA RIPOSTEDU FRET

“Le Conseil d’Administration d’EADS vient de me nommer à la tête de cette entreprise. Je vais donc quitter la SNCF où je suis entré il y a exactement dix ans. Je veux vous dire mon émotion.” Ce sont les premières lignes de la lettre adressée par Louis Gallois à tous les cheminots le 3 juillet 2006. “La succession de Louis Gallois est très exigeante. Je suis vraiment très impressionnée par ce que les cheminots ont fait avec lui depuis dix ans. J’ai l’intention à ma manière de mettre mes pas dans les siens.” Les premiers mots d’Anne-Marie Idrac, nommée Présidente du Groupe SNCF par le Gouvernement, sont allés aux cheminots le 13 juillet 2006.

CHANGEMENTÀ LA TÊTEDU GROUPE SNCF

C’était le premier appel d’offres du genre, il était lancé par la région des Pays de la Loire, qui a choisi Effia pour la performance technique de sa réponse. Le site Internet Destineo présente toutes les offres de transport public de la région, y compris les transports aériens. Il intègre des fonctionnalités avancées comme la visualisation des déplacements, les informations touristiques, culturelles et sportives.

EFFIA 1re CENTRALEMULTIMODALE

Ils sont 5 900 embauchés en 2006 à la SNCF dont 1 350 contrats en alternance et 650 recrutements dans les quartiers sensibles. Ils sont 5 082 embauchés dans les sociétés du Groupe SNCF.

10 982EMBAUCHÉS

Confronté aux attaques des concurrents particulièrement agressives sur les prix et en-deçà des attentes de ses clients, Fret SNCF perd du chiffre d’affaires et n’atteint pas le redressement escompté à fin 2006. Le Groupe se mobilise pour la reconquête de sa compétitivité et de ses marchés.

FRET :MOBILISATION

RÉNOVATION DU RÉSEAUL’ÉTAT S’ENGAGE

1,8 milliard d’euros supplémentaires. Le plan 2007-2010 de renouvellement du réseau ferroviaire national a été annoncé par le ministre des Transports, avec des actions prioritaires, comme la modernisation des méthodes d’entretien et la régénération des postes d’aiguillage.

Avec 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affaires en 2006, dont 1,3 milliard correspondant à 32 millions de billets de train, et 220 millions de ventes non ferroviaires (billets d’avion, locations de voitures et de chambres d’hôtel), le site de réservation en ligne de la SNCF conforte sa position de 1er site marchand et de tourisme en France.

VOYAGES-SNCF.COM + 33 %

1res CONVENTIONSDE 2e GÉNÉRATION

13 conventions régionales sur 20 arrivaient à échéance au 31 décembre 2006. Nouvelle convention ou avenant de prolongation, les négociations ont toutes été menées dans les délais. Transport Public s’engage et innove tous azimuts pour fidéliser les Autorités organisatrices.

1,8 milliard d’euros, financés à égalité par le Groupe SNCF et le Syndicat des Transports d’Île-de-France. C’est le contrat signé avec l’entreprise Bombardier pour la fourniture de 172 automotrices électriques aux performances et au confort inédits, mises en service à partir de fin 2009 à raison de 30 rames par an.

FUTUR TRAINDES FRANCILIENS

Il circule aussi bien sur le réseau ferroviaire qu’au cœur des villes, et fait son apparition en France sur la ligne T4 des Coquetiers. 8 kilomètres relient Bondy et Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) avec 35 000 voyageurs chaque jour.

1er TRAM-TRAIN EN FRANCE

FAITS MARQUANTS


En 2006, Geodis marque des points dans tous ses métiers. En Messagerie Express avec l’acheminement des expéditions de FedEx en France. En Logistique avec le pilotage de l’ensemble des flux de transport de Nestlé France. En commission de transport aérien et maritime, l’acquisition de TFM (TNT Freight Management) apporte à Geodis des portefeuilles clients et des positions géographiques complémentaires en Scandinavie, en Allemagne, dans la zone Amérique et en Océanie.

GEODISLA CONQUÊTE

Fin 2006, l’Infrastructure tenait le calendrier : 7 gares livrées sur les 18 du parcours, Technicentre Est Européen inauguré, 5 sous-stations électriques, 4 postes d’aiguillage et les deux tiers des caténaires mis en service. Voyageurs France Europe s’entraîne : formations à l’Université du Service, développement des outils de la gare communicante, mise au point de la tarification... Prêts pour le voyage inaugural Paris-Strasbourg du 10 juin 2007.

TGV EST EUROPÉENCAP SUR LE 10 JUIN

La gare de Shanghai Sud, symbole architectural de la ville et gare intermodale exemplaire, conçue par le bureau d’études AREP, est inaugurée. Cette soucoupe volante de 60 000 m2 sur 6 niveaux assure une fluidité totale de la circulation des véhicules et offre aux voyageurs le chemin le plus court pour accéder aux quais.

AREPEN CHINE

Pour lever les freins à l’emploi que connaissent les jeunes des quartiers situés en zones urbaines sensibles, la SNCF a tenu 12 forums Égalité & Compétences en 2006, à Trappes, Évry, Strasbourg, Lille, etc. Bilan : près de 4 000 personnes rencontrées, 2 400 entretiens à l’agence de recrutement de la SNCF, et environ 650 candidats recrutés.

ÉGALITÉ& COMPÉTENCES12 RENDEZ-VOUS

GEODISLA CONQUÊTE

CHIFFRES-CLÉS 2006GROUPE SNCF

MÉTIER STRATÉGIQUE TRANSPORT ET LOGISTIQUE(EN MILLIONS D’EUROS) 2006 2005CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA BRANCHE (1) 6 595 6 448EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 202 193RÉSULTAT COURANT - 103 - 116

Le métier stratégique Transport et Logistique poursuit son redressement d’ensemble (amélioration du résultat courant de 11 %), mais Fret SNCF connaît une situation d’urgence. Dans le cadre d’une concurrence ferroviaire pugnace, un ambitieux programme d’actions a été construit et vise à :– restaurer à court terme la qualité de service ;– mettre en œuvre l’intégration industrielle de l’activité Fret ;– renforcer l’offre du Groupe SNCF.

MÉTIER STRATÉGIQUE VOYAGEURSBRANCHE VOYAGEURS FRANCE EUROPE (EN MILLIONS D’EUROS) 2006 2005CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA BRANCHE (1) 6 249 5 963EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 1 203 1 125RÉSULTAT COURANT 725 652

La branche Voyageurs France Europe confi rme son dynamisme commercial en France et en Europe, avec la poursuite de la croissance des trafi cs, notamment sur la Grande Vitesse, l’accélération des volumes de Voyages-sncf.com et la progression des recettes commerciales en gares.

(1) Y compris chiffre d’affaires inter-branches.

MÉTIER STRATÉGIQUE VOYAGEURSBRANCHE TRANSPORT PUBLIC(EN MILLIONS D’EUROS) 2006 2005CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA BRANCHE (1) 5 778 5 478EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 401 419RÉSULTAT COURANT - 25 - 5

La branche Transport Public enregistre une belle croissance commerciale avec le développement des offres TER, Transilien et Keolis (aussi bien en France qu’au niveau européen), et l’ouverture de nouveaux parcs de stationnement par Effi a. La nouvelle ambition de Corail Intercités pour les trains de la moyenne distance et sa politique commerciale spécifi que ont reçu une réponse favorable des voyageurs.

MÉTIER STRATÉGIQUE INFRASTRUCTURE ET INGÉNIERIE(EN MILLIONS D’EUROS) 2006 2005CHIFFRE D’AFFAIRES DE LA BRANCHE (1) 4 468 4 359EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION 0 19RÉSULTAT COURANT - 72 - 43

L’Infrastructure s’est fortement mobilisée sur ses prestations de maîtrise d’œuvre des équipements ferroviaires de l’ensemble de la LGV Est Européenne et sur la montée en puissance des travaux liés au plan gouvernemental de rénovation du réseau. Les activités d’ingénierie se sont notablement développées à l’international : Systra en Amérique et au Moyen-Orient, AREP et SNCF International en Asie. L’Infrastructure poursuit ses efforts importants de productivité sur les activités de maintenance, mais le gestionnaire délégué de l’Infrastructure est à la recherche d’un modèle économique équilibré.


RÉSULTATS CONSOLIDÉS PAR MÉTIER STRATÉGIQUE

CHIFFRE D’AFFAIRES (MILLIONS D’EUROS)

+ 5 %

2004 2005 2006(1) Proforma

Le chiffre d’affaires à périmètre constant progresse de 5 %, tiré par une forte croissance des trafi cs voyageurs.

20 209 (1) 20 855 (1) 21 874

(1) Proforma

En progression de 6 %, l’EBE atteint pour la première fois 1 990 M€, malgré le choc inattendu et brutal sur le chiffre d’affaires de Fret SNCF et la vive évolution de certaines charges d’exploitation (charges énergétiques, charges publiques de toutes natures).

EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE) (MILLIONS D’EUROS)

2,0 Md€

2004 2005 2006

1 656 (1)

1 877 (1) 1 990

RÉSULTAT COURANT (MILLIONS D’EUROS)

+ 22 %

251 (1)

568 (1)

695

2004 2005 2006(1) Proforma

Le résultat courant franchit un nouveau palier de performance en passant de 568 M€ à 695 M€, faisant ainsi progresser le taux de marge courante de 2,7 % à 3,2 %.

(1) Proforma

L’endettement net continue sa diminution pour atteindre 6,1 Md€, malgré une dette de portage bancaire transitoire de 409 M€ des titres Keos (Keolis).

ENDETTEMENT NET (MILLIONS D’EUROS)

- 6 %

2004 2005 2006

7 775 (1) 6 483 (1) 6 106

INVESTISSEMENTS (MILLIONS D’EUROS)

2,7 Md€

2004 2005 2006(1) Proforma

Le Groupe maintient ses investissements de modernisa-tion et de développement fi nancés sur ressources propres à un niveau élevé (1,9 Md€).

1 991 (1) 2 602 (1) 2 718

CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT (MILLIONS D’EUROS)

+ 5 %

2004 2005 2006(1) Proforma

La capacité d’autofi nancement du Groupe progresse de 5 %, mais la situation de Fret SNCF pèse sur l’autofi nancement du Groupe. Hors impact de Fret SNCF, le Groupe dégage, en effet, une légère marge d’autofi nancement (+ 88 M€).

1 375 (1) 1 453 (1) 1 530

CHIFFRES-CLÉS 2006ÉTABLISSEMENT PUBLIC SNCF

CHIFFRE D’AFFAIRES (MILLIONS D’EUROS)

+ 5 %

2004 2005 2006

15 500 (1) 16 009 (1) 16 743

(1) Proforma

La croissance du chiffre d’affaires est portée par les activités Voyageurs France Europe, le développement du Transport Public TER et Transilien et la hausse du volume de travaux de l’Infrastructure qui compensent le choc inattendu et brutal sur le chiffre d’affaires du Fret.

EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION (EBE) (MILLIONS D’EUROS)

1,5 Md€

2004 2005 2006

1 155 (1)

1 410 (1) 1 487

(1) Proforma

L’EBE est en progression de 6 %. Il résulte de la forte croissance de l’activité qui permet d’absorber la vive évolution des charges énergétiques et publiques de toutes natures.

RÉSULTAT COURANT (2)

(MILLIONS D’EUROS)

+ 13 %

153 (1)

409 (1)

462

2004 2005 2006(1) Proforma(2) Hors dividendes non récurrents versés par SNCF Participations

Le résultat courant est bénéficiaire de 462 M€. Ce résultat traduit le dynamisme des activités Voyageurs, toutefois le choc négatif sur le chiffre d’affaires du Fret pèse sur l’accélération de la trajectoire bénéficiaire de l’entreprise.

TRAFIC ANNUEL VOYAGEURSNOMBRE DE VOYAGEURS TRANSPORTÉS (EN MILLIONS) 2006 2005GRANDES LIGNES + SERVICES RÉGIONAUX HORS ÎLE-DE-FRANCE 358 343SERVICES RÉGIONAUX ÎLE-DE-FRANCE 655 633

TRAFIC TRAFIC ANNUEL FRET (1)

(EN MILLIONS DE TONNES) 2006 2005TONNAGE TRANSPORTÉ 108,33 107,53

(1) Y compris transports en service.


INVESTISSEMENTS (MILLIONS D’EUROS)

2,4 Md€

2004 2005 2006(1) Proforma

L’EPIC SNCF poursuit son ambitieux programme d’investissements. Le montant des investissements de modernisation et de développe-ment financés sur ressources propres progresse de 5 %, passant de 1 489 M€ à 1 569 M€.

1 774 (1) 2 224 (1) 2 421

CAPACITÉD’AUTOFINANCEMENT COURANTE (2)

(MILLIONS D’EUROS)

+ 8,5 %

(1) Proforma (2) Hors dividendes non récurrents

La capacité d’autofinancement de l’EPIC, pénalisée par la situation de Fret SNCF, est stable par rapport à 2005 et ne permet pas encore de financer les investissements sur fonds propres.

2004 2005 2006

1 015 (1) 1 356 (1) 1 363

ENDETTEMENT NET (MILLIONS D’EUROS)

-10 %

2004 2005 2006

7 083 (1) 6 177 (1) 5 565

(1) Proforma

L’endettement net de l’EPIC SNCF diminue de 612 M€, soit une baisse de 10 %. Au-delà des résultats favorables, cette diminution intègre les encaissements sur cessions d’actifs et le versement de l’aide de l’État au plan Fret en novembre 2006.

2010OUVERTURE DU TRAFIC FERROVIAIRE INTERNATIONALVOYAGEURS

POSTURE : LE SERVICE

RÉPONDRE AUX ATTENTES DE CHAQUE CLIENT / UN NOUVEAU VOYAGE / Le 10 juin 2007, le TGV Est Européen révèle le meilleur du voyage en train. Un design intérieur signé Christian Lacroix, une carte de restauration innovante, des personnels formés à l’Université du Service... Les gares communi-cantes donnent accès à toute l’information à tout moment, et l’e-forfait fluidifie le voyage pour les abonnés Paris-Reims. UNE CHAÎNE DE SERVICE / L’intermodalité est l’avenir du service de transport et le savoir-faire reconnu du Groupe SNCF. Intermodalité entre ses branches qui connectent TER, TGV et Corail. Intermodalité avec les sociétés du Groupe. Keolis connecte le train aux réseaux de bus, métro ou

1. Eurostar dans la vallée de la Tarentaise.

2. Établissement industriel de maintenance du matériel de Tergnier.

tramway. Effia ajoute le parking en gare et le système d’informations global sur les modes de transport offerts. Pour le Fret, la solution logistique s’intègre dans les chaînes de production et de service des clients industriels pour assurer le transport de marchandises de bout en bout.UNE RÉPONSE PERSONNALISÉE / Le Groupe SNCF affine sa distribution parce que c’est l’atout concurrentiel décisif. Après l’espace pro, lancé en 2006 sur Voyages-sncf.com, les clients affaires auront leur outil de réservation en ligne dés 2007 : le portail entreprise. Le service Accès + offrira aux personnes handicapées et à mobilité réduite un accompagnement complet pour organiser leur voyage.

ÉCHELLE : L’ÉUROPE

LEADER DE LA MOBILITÉ SUR LE CONTINENT / Le réseau européen de la Grande Vitesse fait un pas de géant avec le lancement du TGV Est Européen, exploité par une société commune SNCF-Die Bahn. Il s’étendra vers le Nord dès 2007 avec la mise en service de la High Speed One qui fera gagner vingt minutes sur Paris-Londres et Bruxelles-Londres, puis de la nouvelle ligne HSL Zuid Bruxelles-Amsterdam en 2008. Côté Sud, la LGV Perpignan-Figueras-Barcelone sera inaugurée en 2009. Révolution à l’été 2007, les voyageurs européens découvriront Railteam, le réseau de services à

Grande Vitesse qui associe 7 opérateurs dans une offre ferroviaire définitivement européenne. Une idée d’avance que la SNCF a lancée dès 2004.Échelle européenne aussi pour le Fret, qui signe le projet Sideros avec la SNCB et relance ses négociations avec Die Bahn pour la création d’une structure de conquête commune des trafics transfrontaliers.

ENJEU : LA VITESSE

GAGNER DU TEMPS ET DES PARTS DE MARCHÉ /Au printemps 2007, la SNCF bat le record du monde de vitesse sur rail à 574,8 km/h avec ses partenaires RFF et Alstom. L’objectif du Groupe est d’afficher sa performance technique et sa volonté de compter parmi les grands acteurs mondiaux. Il s’agit toujours de gagner des parts de marché sur l’aérien et l’automobile. Et pour répondre au succès commercial, les constructeurs planchent déjà sur des trains à grande capacité, de 1 000 à 1 200 places. /

ESPRIT : L’OUVERTURE

UNE CONCURRENCE CONNUE PAR TOUTES LES BRANCHES / La branche Fret a croisé le premier train concurrent en 2005 et vécu de plein fouet l’ouverture totale de son marché en 2006. C’est sur les prix et les délais de livraison que la bataille se joue contre EWS, Secorail, Rail 4 Chem, Rail Link Europe ou Veolia Transport. Quant à la Grande Vitesse, l’ouverture est prévue pour l’international en 2010, et c’est à l’aérien qu’il faut faire face. Pour la branche Transport Public, la voiture reste le grand concurrent. Depuis janvier 2006, la branche Infrastructure est mise en compétition par Réseau Ferré de France sur les grands projets ferroviaires dans le cadre des partenariats public-privé.


STRATÉGIE

3. Gare de Paris-Nord, pôle d’intermodalité.

4. Tramway de Lyon.

FACE À SES CONCURRENTSLe Groupe SNCF connaît la concurrence de la route et de l’aérien. L’ouverture du trafic ferroviaire international voyageurs annoncée pour 2010 promet une autre bataille sur le propre terrain de la SNCF. Le Groupe fourbit ses armes pour construire l’Europe ferroviaire. Intermodalité, service, vitesse sont les leviers d’une compétitivité durable mis en œuvre sans attendre.

2. 1. 3. 4.

STRATÉGIE

FORT DE SES ATOUTSLe Groupe SNCF s’appuie sur ses qualités de transporteur, sa maîtrise des fondamentaux ferroviaires, sa puissance de distribution, son personnel motivé et sensible à la culture client, et ses centaines d’idées d’avance. Le Groupe SNCF a tout pour passer du meilleur des transports au meilleur des services avant 2010.

SUR QUELS ATOUTS LE GROUPE SNCF S’APPUIE-T-IL ? G. P. : Son savoir-faire ferroviaire, reconnu à travers le monde. On nous l’achète. Et on a raison. En 25 ans, TGV a transporté 1,2 milliard de voyageurs, avec zéro accident fatal. Autre atout : la marque SNCF. Elle est, avec TGV, la seule marque ferroviaire connue en tout point du globe. Entre la maîtrise des essentiels – sécurité et ponctualité – et une marque forte, le Groupe a tout pour gagner la bataille. Notre présence établie en Europe et dans le monde nous fera prendre des parts de gâteau à l’interna-tional. Sait-on nos trois franchises de transport public au Royaume-Uni ? Nos activités logistiques en Europe de l’Est ? Nos 430 TGV, c’est 3 fois plus que la flotte de Die Bahn et 1,5 fois plus que celle de British Airways. En 15 ans, 146 milliards d’euros vont être investis dans le réseau ferroviaire en Europe. C’est une opportunité formidable pour le Groupe SNCF et le record du monde de vitesse sur rail vient renforcer notre image.

RENCONTREGUILLAUME PEPYDIRECTEUR GÉNÉRAL EXÉCUTIF

LES RÉSULTATS 2006 ONT DE QUOI DONNER CONFIANCE AU GROUPE SNCF. QUELLE EST SON AMBITION ?GUILLAUME PEPY : Être le leader de la mobilité et des échanges en Europe. Pas moins. Notre plan de développement s’appuie sur une croissance continue du chiffre d’affaires, sur un excédent brut d’exploitation en hausse de plus de 6 % en 2007, avec une montée des investissements de plus de 20 % en 2008, dégageant alors de belles marges de manœuvre. Cette performance fera tomber notre endettement sous la barre des 5 milliards d’euros. Mais l’indicateur dont nous serons le plus fier, pour nous et pour la collectivité, ce sera la crois-sance des parts de marché du ferroviaire. Il a le vent en poupe. À nous de surfer sur cet élan et de pousser nos atouts.

LA CONCURRENCE EST UN VRAI CHOC, ET ELLE NE FAIT QUE COMMENCER ?G. P. : La concurrence nous challenge. Elle nous fait progresser. Parlons du fret où elle est particulièrement vive. Nous assainissons la situation. Nous jouons le rebond et les pratiques rentables des concurrents nous inspirent. Nous sommes prêts pour les partenariats public-privé à l’Infrastructure. Prêts pour les appels d’offres de transport public avec Keolis. Prêts à entretenir l’ICE de la Deutsche Bahn dans le Technicentre du TGV Est Européen. Prêts à conforter notre succès client avec le modèle TGV, très pertinent. Et prêts à déployer nos idées d’avance, comme aucun autre opérateur en Europe. Ce que la concurrence change au fond ? C’est notre façon d’aborder l’avenir. Nous voyons nos forces et nous fonçons. Avec un seul objectif : faire du Groupe SNCF un leader en développement, une marque européenne sûre, reconnue et... aimée.


1. Agent du service commercial des trains.

2. Gare de Paris-Nord.FAIRE DU GROUPE SNCF

UN LEADER EN DÉVELOPPEMENT, UNE MARQUE EUROPÉENNE

SÛRE, RECONNUE ET... AIMÉE.

1. 2.

BRANCHE TRANSPORT PUBLIC Assembleur multimodal, Transport Public fédère les activités conventionnées du Groupe en France et en Europe : le transport tous modes (train, bus, tramway, métro) et les services intermodaux, en particulier les centrales d’information.

FORT DE SES SYNERGIESLe Groupe SNCF fédère 4 branches métiers qui emboîtent le savoir-faire de la maison mère (EPIC) et celui des filiales. C’est à l’échelle du Groupe que la SNCF développe ses compétences, ses services et son leadership : 2e groupe de transport français derrière Air France-KLM et 4e groupe européen derrière Deutsche Post, Die Bahn et Air France-KLM.

FONCTIONSCOMMUNESDans le cadre de sa préparation aux normes IFRS, le Groupe SNCF a créé une branche Fonctions communes et Participations.

SEAFRANCESICFSOCRIF


1. Thalys en gare de Cologne.

2. Visite d’un client dans un atelier.

3. Campagne publicitaire sur les Hommes de la SNCF à Paris-Montparnasse.

STRATÉGIE

EPIC ACTIVITÉ VFETGVCORAIL / TEOZCORAIL / LUNEA

TRANSPORT LONGUE DISTANCEINTERNATIONALEEUROSTARTHALYSARTESIALYRIAELIPSOSALLEO

SERVICES COMPLÉMENTAIRES DE TRANSPORTDISTRIBUTIONRAIL-EUROPEVOYAGES-SNCF.COMVFE COMMERCEVSC TECHNOLOGIEL’AGENCE VOYAGES-SNCF.COM®iDTGVAUTRESA2CCRM SERVICESPARVIS

BRANCHEVOYAGEURS FRANCEEUROPEGrande vitesse, longue distance et services innovants : Voyageurs France Europe regroupe les transporteurs français, les alliances européennes et les sociétés spécialisées dans la distribution de billets et le commerce en gares.

EPIC ACTIVITÉ TRANSPORT PUBLICTRANSILIENCORAIL INTERCITÉSTER

TRANSPORT ET SERVICESGROUPE KEOLISEFFIACFC

BRANCHE INFRA- STRUCTURE Cœur du système ferroviaire, la branche Infrastructure assure la gestion de l’infrastructure pour le compte de RFF, et valorise les savoir-faire du Groupe SNCF en France et dans le monde.

EPIC ACTIVITÉINFRASTRUCTUREMAINTENANCE ET GESTION DE L’INFRASTRUCTURE, MAÎTRISE D’OUVRAGE DÉLÉGUÉE ET MAÎTRISE D’ŒUVRE, INGÉNIERIE

INGÉNIERIESNCF INTERNATIONALGROUPE SYSTRAINEXIA

PATRIMOINEAREP

EPIC ACTIVITÉ FRETFRET SNCF

COMBINÉNAVILAND CARGONOVATRANSROUCHFROIDCOMBIÉCORAIL

AUTOROUTE FERROVIAIRECMELORRYRAIL

DISTRIBUTIONDISTRICHRONO

CÉRÉALESLOGISTRACTC

CHIMIE NUCLÉAIRE ET MASSE INDIVISIBLESTSI

AUTOMOBILESTVA

PORTUAIRESEALOGIS

INTERNATIONALFRET INTERNATIONAL

WAGONSFRANCE WAGONSERMEWASGW

TRANSPORT ETLOGISTIQUE TERMINAUXVFLIGARMATEX

GROUPE GEODIS

4 BRANCHES OPÉRATIONNELLES : L’EPIC ET SES FILIALESBRANCHE FRET Partenaire des industriels, la branche Fret associe le transport multimodal de marchandises (ferroviaire, routier, combiné) et les prestations logistiques de bout en bout à l’échelle européenne.

1. 2. 3.

INFRASTRUCTURE

TRANSPORT PUBLIC

VOYAGEURS FRANCE EUROPE

FRET 6,6MILLIARDS D’EUROSCHIFFRE D’AFFAIRES

- 103MILLIONS D’EUROS

RÉSULTAT COURANT

6,2MILLIARDS D’EUROSCHIFFRE D’AFFAIRES

725MILLIONS D’EUROS

RÉSULTAT COURANT



RÉSULTAT COURANT



RÉSULTAT COURANT

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UN GROUPE4 BRANCHES

SERVICE CLIENT : L’ENJEU DU GROUPE SNCF


6,6MILLIARDS D’EUROSDE CHIFFRE D’AFFAIRES

30 %DU CHIFFRE D’AFFAIRESDU GROUPE SNCF

- 103MILLIONS D’EUROSDE RÉSULTAT COURANT

+ 11 %DE RÉSULTAT COURANT

+ 48 %DE CONTRIBUTIONDES FILIALES

FRET“RENDONS LE SOURIRE À NOS CLIENTS”C’est l’idée du vaste chantier lancé par Fret SNCF pour fiabiliser la qualité de la production à court terme et honorer toutes les demandes de trafics. Il va au bout de la mutation industrielle du plan Fret et permet aux agents de maîtriser les nouveaux process. C’est le grand rebond du Fret pour regagner la confiance des clients et faire face aux attaques vives de ses concurrents.


g. Contrôle à l’Établissement de maintenance du matériel de Metz.

2006, UNE DOUBLE RÉALITÉPoursuite du redressement global de la branche Fret qui réalise 30 % du chiffre d’affaires du Groupe SNCF / Il s’établit à 6,6 milliards d’euros, en progression de 2 % à périmètre constant par rapport à 2005. Le redressement de la branche apparaît en particulier dans le résultat courant qui s’améliore de 11 % à - 103 millions d’euros. Si les filiales apportent une contribution remarquable de + 157 millions d’euros, en hausse de 48 %, le résultat de Fret SNCF connaît un recul brutal à -260 millions d’euros contre - 222 millions en 2005.

Résultats au-dessus des prévisions pour les filiales / Le dynamisme de l’activité hors de France, qui représente 36 % du volume d’affaires en 2006, et la poursuite du redressement des entités déficitaires hissent la performance générale.Geodis devient le partenaire de Thales, de FedEx et de Nestlé France, et contribue pour 82 millions d’euros au résultat courant de la branche. STVA inaugure de nouvelles solutions logistiques en Europe centrale et orientale pour accompagner la stratégie de ses clients constructeurs auto-mobiles, décroche la certification ISO 14001 pour l’ensemble de ses activités en France et hisse sa contribution au résultat courant à 17 millions d’euros.Ermewa bénéficie de la dynamique des secteurs gazier et pétrolier, gagne l’Europe avec ses wagons agricoles et le monde avec ses conteneurs citernes qui connaissent des taux d’utilisation très élevés. Son résultat courant s’améliore de nouveau à 14 millions d’euros. Naviland Cargo atteint l’équilibre pour la première fois en 2006. Un an

L’OXYGÈNE DE LA ROUTEAvec ses 1 060 km, l’autoroute ferroviaire Bettembourg-Perpignan sera la plus longue d’Europe. Dès juillet 2007, une navette quotidienne embarquera 40 remorques de camions 7 jours sur 7. La fréquence des liaisons montera à 15 d’ici à 2012. Cela fera chaque année 300 000 camions en moins sur les routes et 240 000 tonnes de dioxyde de carbone en moins dans l’atmosphère.

POINT DE VUE SERGE DUGASDIRECTEUR DES ACHATS À L’USINE INTERPANE GLASS FRANCE DE SEINGBOUSE, MOSELLE.

300 000CAMIONS PAR AN EN MOINS SUR LES ROUTES


1. Trains de Fret.

2. Travaux à l’Établissement de maintenance du matériel de Dijon.

DANGEREUX ET RESPONSABLE Fret SNCF transporte chaque année 15 millions de tonnes de produits dangereux, soit 14 % de son trafic, et expérimente la sécurité renforcée : une balise GPS

installée sur une dizaine de wagons Ermewa pour Solvay permet de suivre à tout moment le convoi. Le projet tr@in-MD, conduit par la Recherche de la SNCF, va plus loin : il teste le diagnostic des marchandises à distance (suivi de température, détection de fuites...).

DÉVELOPPEMENT DURABLE

après son repositionnement sur le segment du transport combiné maritime et en dépit d’une concurrence intermodale très vive, Naviland Cargo connaît des niveaux de remplissage proches de la saturation sur certaines lignes et se redéploie sur Anvers-Strasbourg, Lyon-Marseille et Lyon-Anvers.

Situation d’urgence pour Fret SNCF / Pour la première fois en 3 ans, Fret SNCF n’atteint pas les objectifs financiers du plan Fret approuvé par la Commission de l’Union européenne. Sa perte courante se creuse à 260 millions d’euros au lieu des 43 millions d’euros attendus. Cette sortie brutale de Fret SNCF de sa trajectoire de redressement tient à deux raisons majeures. Le choc de la concurrence, totale depuis avril 2006, conjugué à une qualité de service insatisfaisante a entraîné une perte de 2 % de chiffre d’affaires, soit 145 millions d’euros, quand le respect du plan Fret imposait une progression de 6 %.La productivité n’a pas non plus été au rendez-vous. Le remplissage insuffisant des trains cumulé à une dérive substantielle de certains coûts de production, en particulier les péages, l’énergie et les coûts salariaux, a considérablement grevé la performance de Fret SNCF et sa compéti-tivité. Dès la fin août, un Comité spécialisé Fret, présidé par Benedikt Weibel, ancien Président des Chemins de Fer Fédéraux Suisses, est créé au sein du Conseil d’administration du Groupe SNCF pour procéder à un diagnostic et proposer des actions volontaristes. Il s’appuie sur le rapport d’expertise confié à Francis Taillanter, ancien directeur du Transport de la SNCF, qui pointe une défaillance clé : le manque d’accompagnement des colla-borateurs dans la maîtrise des nouveaux processus industriels. La SNCF lance un programme d’actions ambitieux pour sauver le fret. …/…

Quels impératifs de transport vous impose votre activité ?S. D. : Notre usine produit du verre à plat en feu continu, c’est-à-dire avec un four qui tourne 24 heures sur 24, 365 jours par an. Le sable représente 72 % de notre matière première, soit 180 000 tonnes par an. Notre capacité de stockage sur site alimente une semaine de production. L’hypothèse d’une rupture de stock signifie au moins 3 à 4 jours d’arrêt de production, du fait des contraintes techniques de redémarrage du four. La perte induite par un défaut d’approvisionnement est de l’ordre de 200 000 euros par jour.

Pourquoi avez-vous choisi Fret SNCF face à ses concurrents ?S. D. : Trois trains hebdomadaires, en provenance d’environ 350 kilomètres, approvisionnent notre site. Fret SNCF avait l’expérience de ce flux qu’il assurait pour le compte de notre fournisseur de sable depuis 2001. Le contrat, qui arrivait à échéance début 2007, a été mis en concurrence, et le poids de nos enjeux industriels nous a incité à prendre en charge sa gestion. Le savoir-faire de Fret SNCF et le professionnalisme des mesures proposées pour améliorer la qualité du service nous ont convaincu de signer un contrat triennal. Les équipes commerciales de Fret SNCF ont su en effet nous écouter et construire une solution d’acheminement simple qui prenait pleinement en compte nos besoins logistiques.

Êtes-vous satisfait de votre choix ?S. D. : Oui, car notre logistique ferroviaire a gagné en performance et parce que ce nouveau contrat se met en place à travers un dialogue tripartite constructif entre notre fournisseur de sable, Fret SNCF et nous-mêmes.

30 %DU CHIFFRE D’AFFAIRESDU GROUPE POURLA BRANCHE FRET

UN GROUPE, 4 BRANCHESFRET

1. 2.


FRET SNCF PEUT-IL SURMONTER SON HANDICAP DE COMPÉTITIVITÉ ?O. M. : Oui je le crois. À condition que dans toutes nos actions, nos tâches quotidiennes comme nos décisions stratégiques, nous recherchions sans cesse comment optimiser l’utilisation de nos ressources : notre temps, nos équipes, nos wagons et nos locomotives. Et cela avec un seul objectif, mieux répondre à la demande des clients. C’est tout l’enjeu de la révolution pour les clients que nous devons mener.Il s’agit de perfectionner et stabiliser les fonctionnements et les gestes métiers, d’optimiser les organisations du travail, de raccourcir et d’unifier les circuits de décision et d’assurer les gains de productivité autour d’une redéfinition des conditions d’emploi des personnels.

COMMENT TRAITEZ-VOUS SPÉCIFIQUEMENT LA QUALITÉ DE SERVICE ? O. M. : La qualité de service est un impératif pour nos clients. De l’analyse

RENCONTREOLIVIER MAREMBAUDDIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ FRET

EN 2006, LA CONCURRENCE FERROVIAIRE A FAIT SON APPARITION SUR LE MARCHÉ FRANÇAIS. QUEL EN A ÉTÉ L’IMPACT POUR FRET SNCF ?OLIVIER MAREMBAUD : L’arrivée de cette concurrence a constitué un élément fort pour nos clients, représen-tant une alternative pour l’organisation de transport de fret ferroviaire dont ils ne disposaient pas jusque là. Cela a légitimement accentué leurs exigences.Les nouveaux entrants leur ont apporté de nouvelles formes de réponse, notamment une compétitivité réelle, en prix comme en qualité. Ils révèlent l’ampleur des efforts de productivité que nous devons accomplir.C’est autant de messages que nous avons entendu et dont nous tenons compte dans l’avenir. Ils sont aussi un révélateur de nos forces et ont eu un impact dynamisant sur nos équipes. À l’avenir, nous voulons montrer notre capacité d’adaptation et faire profiter nos clients de la puissance de notre outil industriel. Notre programme d’actions tient compte de ces constats. Nous allons réinventer nos propres solutions de fret ferroviaire pour assurer à nos clients le haut débit ferroviaire avec des contrats de “confiance durable”.

réalisée à l’automne sur notre système de production, nous avons retenu un double constat. Le nouveau modèle de production était pertinent mais requérait des actions pour le stabiliser. Par ailleurs, l’accom-pagnement des équipes de production concernant ces changements s’est avéré insuffisant. Il fallait approfondir les formations et mieux utiliser les nouveaux outils.Dès la fin de l’année 2006, nous avons donc lancé l’opération “Rendons le sourire à nos clients” afin de délivrer sur la durée une qualité fiable et stable de la production. Cette opération nous permettra, d’ici fin 2007, de mieux satis-faire nos clients tant en qualité de service qu’en volume de trafics.Par ailleurs, nous allons redéployer l’offre wagon isolé, afin de pouvoir garantir à nos clients un service jour A/jour C, compétitif par rapport à la route. Cette nouvelle offre est actuellement en cours de définition avec nos clients, dont les flux sont structurants, tels que les chimistes et les sidérurgistes.

LES DROITS DE LA FAMILLE FRETL’intégration industrielle entraîne les agents travaillant pour le fret dans une nouvelle mutation, que Fret SNCF accompagnera pas à pas. À l’automne 2007, une négociation sociale fixera

les conditions d’emploi et de rémunération de la nouvelle “famille Fret”. La spécialisation dans le fret sera choisie et l’effort aura ses contreparties. Jusqu’à envisager des conditions d’emploi différentes de celles du transport des voyageurs. Le sauvetage du fret est à cette condition.

1. Autoroute ferroviaire alpine, plate-forme de Bourgneuf-Aiton.

2. Agent de manœuvre et agent de la filiale Novatrans sur le site de Noisy-le-Sec.

3. Site Novatrans de Noisy-le-Sec.

“Assurer à nos clients le haut débit ferroviaire avec des contrats de confiance durable.“

UN GROUPE, 4 BRANCHESFRET

2007 LA RÉVOLUTION POUR LE CLIENT Agir pour être plus compétitif et plus réactif / Fret SNCF a mobilisé dès l’automne 2006 tous ses collaborateurs autour d’une idée simple : “Rendons le sourire à nos clients”. Un vaste chantier qui vise à stabiliser les transformations profondes du système de production conduites durant le plan Fret. Ponctualité des trains, disponibilité garantie, rotation optimisée des matériels et meilleure information du client : l’opération se double d’un accompagnement des équipes de terrain par des experts pour maîtriser les nouveaux process et lever un à un les freins. Les premiers résultats sont visibles et Fret SNCF se donne jusqu’à fin 2007 pour atteindre le niveau de qualité attendu par ses clients.La création de la “famille Fret” est lancée. Elle rassemble les collaborateurs qui concourent au service du fret (commerciaux, producteurs, agents de gares, conducteurs...) dans une chaîne de service spécialisée et réactive, et sous le management opérationnel de 5 directeurs Fret. Le service de wagon isolé, atout exclusif de Fret SNCF face aux nou-veaux entrants, fait l’objet d’une discussion avec les clients utilisateurs pour l’adapter, garantir à ceux qui sont prêts à en payer le prix un service Jour A/Jour C, et assurer ainsi sa viabilité.

Agir pour offrir aux clients des solutions innovantes / Fret SNCF ouvre le dialogue avec ses clients grands comptes pour construire des solutions logistiques robustes qui seront ensuite éten-

dues à l’ensemble des marchés intéressés. Le débat s’ouvre aussi avec les clients industriels et les collectivités des zones peu denses pour dynamiser les dessertes de proximité et inventer des logistiques ferro-viaires capables de capter des flux diversifiés.La nouvelle entité “Transport & Logistique Partenaires” associe les 22 filiales fret du Groupe (hors Geodis) pour compléter l’offre de Fret SNCF et proposer aux clients des solutions de transport et de logisti-que multimodales. Un levier décisif face à la concurrence.

Se positionner en Europe / C’est désormais la perspective des clients, ce sera celle de Fret SNCF, qui initie des coopérations avec dif-férentes entreprises ferroviaires. C’est le cas de Sibelit qui associe la SNCF, B-Cargo (Belgique), CFF-Cargo (Suisse) et CFL (Luxembourg) pour attirer le trafic fret d’Anvers à Bâle sur la rive gauche du Rhin. En rachetant TNT Freight Management (TFM), acteur mondial de la commission de transport, Geodis double son chiffre d’affaires dans cette activité, soit 1,6 milliard d’euros, et s’ouvre de nouvelles perspec-tives de croissance.

Innover pour développer le fret ferroviaire / VFLI devient la deuxième marque ferroviaire du Groupe SNCF, spécialisée dans les trafics de courte et moyenne distances qu’elle préserve des assauts de la concurrence. La SNCF s’allie avec La Poste pour créer une offre de fret ferroviaire à grande vitesse unique en Europe. La société Lorry- Rail inaugure les trafics combinés de l’autoroute ferroviaire qui relie Bettembourg (Luxembourg) à Perpignan. Naviland Cargo poursuit son développement avec notamment l’ouverture des lignes Le Havre-Paris, Le Havre-Cognac et Rotterdam-Lyon. /

1. 2. 3.



725MILLIONS D’EUROSDE RÉSULTAT COURANT

73 %DE TAUX D’OCCUPATIONDES TGV

89,2 %DE RÉGULARITÉ À DIX MINUTES POUR UN OBJECTIF DE 92 %

VOYAGEURS FRANCE EUROPE

UN SERVICE DE VOYAGE POUR CHACUNVoyageurs France Europe a mené l’enquête auprès de ses clients en les suivant dans leur voyage. Conclusion : il y a plusieurs voyageurs en un. Loisirs ou affaires, en famille ou en solo, les attentes varient pour une même personne selon la nature de son voyage. Message reçu : l’offre tarifaire et de services évolue.


g. Foule de voyageurs un jour de grands départs en gare de Paris-Lyon.

100 La Grande Vitesse peut-elle faire préférer le train à l’avion ?KF. R. : Certainement. Les clients sont prêts à changer de mode si le temps du voyage de porte à porte est compétitif. Sur nos voies rapides, nous avons des taux de croissance à deux chiffres. Par exemple, il n’existe plus de vols entre Berlin et Hambourg. Entre Cologne et Francfort, les liaisons par avion se sont raréfiées, les clients de la Lufthansa voyagent même dans nos trains avec leur billet d’avion, et le train a un numéro de vol.

Au niveau européen, vous coopérez aussi sur le projet Railteam. De quoi s’agit-il ?KF. R. : Le projet associe la Deutsche Bahn, la SNCF, les Chemins de fer britanniques (EUKL), néerlandais (NS), autrichiens (ÖBB), suisses (CFF) et belges (SNCB). Notre objectif est de définir des standards de qualité communs, élevés, pour les liaisons internationales à grande vitesse. Par exemple des informations en plusieurs langues, un billet unique, la possibilité pour les grands voyageurs d’utiliser les différents salons d’attente. Tout cela rendra le train plus attractif face à l’avion.

En quoi le rail peut-il contribuer à l’unification européenne ?KF. R. : Une Europe unifiée réussie a besoin du chemin de fer. Sans lui, la circulation en Europe ne fonctionnerait pas. Les liaisons rapides sont d’une importance capitale pour une évolution économique positive. Et le bien-être qui en résulte pour le plus grand nombre est bien un objectif de l’unification européenne !

2006, UNE ANNÉE INTENSERésultats dynamiques et supérieurs aux objectifs pour la branche Voyageurs France Europe qui réalise 27 % du chiffre d’affaires du Groupe SNCF / En 2006, le contexte économique est porteur. Le PIB progresse de 2,4 %, le tourisme français connaît une croissance record et le trafic automobile est en recul de 1 à 2 %. Voyageurs France Europe enregistre une progression de 6 % des produits du trafic. C’est l’effet de la dynamique promotionnelle qui dope le taux d’occupation des trains. Le trafic TGV augmente de 4,5 %, stimulé par le succès d’®iDTGV qui s’ouvre sur Paris-Nice et Paris-Toulouse. Corail Téoz déploie sa nouvelle livrée confortable sur toute la transversale Bordeaux-Nice et sur le matériel de nuit Lunéa. L’Europe a le vent en poupe. Eurostar gagne 5,4 % de trafic. Thalys séduit 6,5 millions de voyageurs, malgré la concurrence accrue de l’aérien, grâce à des actions promotionnelles majeures qui n’entament pas son chiffre d’affaires en progression de 8,4 %. La SNCF récolte les fruits de sa politique commerciale, en particulier le succès confirmé des Bornes Libre Service et des ventes de voya-ges en ligne. Le chiffre d’affaires du site Voyages-sncf.com fait un nouveau bond de 33 % à 1,5 milliard d’euros.Témoin d’une politique de volume réussie, le taux de remplissage des TGV s’établit à 73 %, en hausse de 5 points par rapport à 2005. Un indicateur est à l’orange : 89,2 % des trains arrivent à l’heure pour un objectif ambitieux de 92 %.

Le triple anniversaire de la Grande Vitesse célèbre toutes les avancées de la SNCF / En 25 ans, le TGV a révo-lutionné la technologie du train, contribué à l’aménagement du territoire et réinventé le voyage. Son anniversaire associe tous les Français : 25 000 km en TGV et 25 ans de TGV à gagner, 200 000 billets à 5 € distribués en un temps record, et 180 000 visiteurs accueillis en deux jours à la très grande fête du TGV au Trocadéro. En juin, Thalys fêtait les dix ans de la liaison Paris-Bruxelles et ses 55 millions de voyageurs, animations et promotion “10 ans, 10 euros” à la clé. Le TGV Méditer-ranée a 5 ans et déjà plus de 100 millions de voyageurs. Aujourd’hui, 7 personnes sur 10 le préfèrent à l’aérien entre Paris et Marseille.

La préparation du lancement du TGV Est Européen mobilise toutes les énergies / Depuis juin 2006, les nouvelles rames TGV circulent sur la ligne classique Paris-Metz-Luxembourg, et depuis décembre sur l’axe Paris-Nancy-Strasbourg. Cette phase préliminaire a permis aux clients de l’est de la France, habitués au Corail, d’expérimenter un standard élevé de confort et de service. L’augmentation du trafic a été instantanée. Elle a aussi permis aux agents techniques de la SNCF de rôder le fonctionnement du Technicentre Est Européen, atelier d’entretien dédié au TGV Est. Quant aux agents commerciaux, ils ont mis en pratique la formation suivie à l’Université du Service. Le développement des outils d’information en temps réel s’est accéléré, et la première “gare communicante” a été inaugurée à la Gare de l’Est en novembre 2006. Début 2007, les prix du TGV Est Européen sont révélés après enquêtes auprès des clients et consultations des élus et des associations de consommateurs : un niveau de prix similaire aux autres TGV et davan-tage de petits prix. …/…

ACCÈS + : LE DROIT AU VOYAGEAccueillir le client handicapé et l’accompagner de son entrée dans la gare de départ jusqu’à sa sortie de la gare d’arrivée : c’est le service gratuit Accès +. Il s’appuie sur un centre d’appel accessible par téléphone, fax et e-mail. Ses 27 agents écoutent et informent les clients, puis coordonnent le voyage de gare en gare. Lancé en 2007 dans les régions Centre et PACA, Accès + sera progressivement généralisé.

POINT DE VUE DR KARL-FRIEDRICH RAUSCHDIRECTEUR TRAFIC VOYAGEURS DE DEUTSCHE BAHN AG

500MILLIONS D’EUROS INVESTIS SUR 10 ANS POUR GARANTIRL’ACCESSIBILITÉ



MARCHAND ET RESPONSABLE En passant le cap du milliard d’euros, les 180 salariés de Voyages-sncf.com ont émis le vœu de dépasser la seule réussite commerciale du premier site marchand et de tourisme en France. Ils se sont engagés spontanément

aux côtés de partenaires experts. Exemples d’initiatives : faciliter l’utilisation d’Internet aux personnes handicapées, économiser le papier, rouler à vélo électrique, boire du café équitable et sensibiliser les voyageurs avec un système de compensation des émissions de C02.

MIILLIONS DE VOYAGEURSÀ GRANDE VITESSEEN FRANCE ET EN EUROPE

1. Publicité pour l’ÉcoComparateur®.

2. Visiteurs lors de “la très grande fête du TGV” au Trocadéro.

UN GROUPE, 4 BRANCHESVOYAGEURS FRANCE EUROPE

1. 2.

EN QUOI LE MATÉRIEL PEUT-IL FAIRE LA DIFFÉRENCE ?M. F. : Toutes les enquêtes de satisfac-tion montrent que le moment passé à bord est la clé de la réussite du voyage. Le matériel peut faire la différence sur bien des points. En accélérant la vitesse commerciale pour réduire le temps de parcours, celle de nos TGV est parmi les plus élevées d’Europe. En garantissant une meilleure régularité, grâce à un parc jeune et fréquemment renouvelé. En augmentant la capacité, grâce à une flotte de TGV duplex, pour miser sur le volume et offrir des petits prix. En optimisant le confort à bord avec les intérieurs Christian Lacroix, l’infor-mation en temps réel et la connexion Internet tout au long du voyage. L’Europe est aussi l’enjeu du matériel. Il doit être apte à circuler dans tous les pays pour faire de l’extension du réseau européen à Grande Vitesse un relais de croissance. Enfin, le matériel peut porter une part de notre responsabilité

RENCONTREMIREILLE FAUGÈREDIRECTRICE VOYAGEURS FRANCE EUROPE

ENTRE PLUS DE SERVICES ET PLUS DE PETITS PRIX, QUEL ARBITRAGE ? MIREILLE FAUGÈRE : Nous avons beaucoup progressé sur la connaissance des attentes de nos clients. Elles varient pour une même personne selon la nature du voyage. Le client Affaires privilégie la fluidité de l’accès à la gare et la possibilité d’échanger facilement son billet. Ce même client, lorsqu’il voyage en famille, valorise davantage la prise en charge, des bagages notam-ment, et la relation avec le personnel. La diversité des situations de voyage forge notre conviction : ce n’est pas à nous d’arbitrer entre prix et services, il faut laisser cette liberté au client. Avec la Nouvelle Offre Tarifaire et de Services, les clients pourront préférer des petits prix sans options ou choisir des services et payer plus cher.Nous avons aujourd’hui une autre conviction. La richesse de notre offre de services contribue fortement à fidéliser les clients à la SNCF et sera un atout décisif face à la concurrence en 2010. Et le premier service attendu est la qualité de la relation entre nos person-nels et les voyageurs.

sociétale en roulant plus propre et en garantissant l’accès des personnes à mobilité réduite.

QUELS SONT LES ATOUTS DE LA GRANDE VITESSE FRANÇAISE FACE À LA CONCURRENCE ?M. F. : Au-delà des atouts propres au matériel, la Grande Vitesse française a acquis un savoir-faire commercial pointu qui nous permet d’optimiser pour chaque circulation le remplissage et le revenu. Notre capacité à créer des rencontres réussies entre nos personnels et nos clients fera la différence. L’Université du Service et une nouvelle pédagogie innovante soutiennent cette ambition. Enfin, les innovations de service sur lesquelles nous travaillons nous permettront de garder une longueur d’avance. Ce qui guide toutes nos réflexions en matière de service, c’est de passer du meilleur des transports au meilleur des voyages.

ATTRACTIVE ET GÉNÉREUSELa nouvelle offre tarifaire, qui sera lancée en octobre 2007, veut rallier les suffrages. Parce qu’elle prouve à chaque client l’attention que la SNCF lui porte. Tarifs “Pro” tous services compris pour les clients Business. Services

à la carte et petits prix pour les clients loisirs. Et pour tous, une fidélité mieux récompensée. Voyageurs France Europe a décidé de relever le défi de la concurrence et de soutenir la comparaison désormais aisée sur Internet, en offrant le bon rapport prix/services pour tous et le meilleur du voyage pour chacun.

…/… Nerf du confort des voyageurs, le Matériel innove/ 24 500 agents sont répartis dans 45 établissements à travers la France. Ils procèdent aux essais des matériels neufs, assurent la main-tenance du parc et la production des trains. Partenaires des activités commerciales de la SNCF, ils garantissent la disponibilité, la sécurité et le confort. D’ici 2011, ils auront consacré plus de 3 millions d’heures à la métamorphose de près de la moitié du parc TGV aux couleurs de Christian Lacroix. Un nouveau système déployé sur l’ensemble des trains longue distance permet aux contrôleurs de signaler sans délai toute anomalie de matériel. Elle sera ainsi traitée dés l’arrivée de la rame.

2007 L’ANNÉE CRUCIALERéussir l’Europe / Mission accomplie pour Voyageurs France Europe, qui boucle les préparatifs du TGV Est Européen et finalise la société d’exploitation commune entre la SNCF et Deutsche Bahn. 10 avril : compte à rebours et commercialisation de 5 000 places par jour à 15 €. 10 juin : voyage inaugural Paris-Strasbourg à 320 km/h et lancement de 85 % de l’offre TGV Est Européen.En 2007, la Grande Vitesse européenne accélère et fait tomber toutes les frontières. Le 14 novembre, Eurostar inaugurera la ligne High Speed One, qui fera gagner 20 minutes sur Paris-Londres (2 h 15) et Bruxelles-Londres (1 h 51). Cette ligne s’installera dans la gare Saint Pancras Inter-national, beaucoup plus centrale et intermodale que l’actuelle gare de Waterloo. Autres projets sur l’agenda de Voyageurs France Europe :

le prolongement de la ligne à Grande Vitesse Bruxelles-Amsterdam pour 2008 et l’ouverture de Perpignan-Figueras-Barcelone en 2010. Au-delà des avancées du réseau, Voyageurs France Europe lancera l’alliance Railteam pour proposer dès 2007 les premiers services communs aux 7 réseaux européens : billets et tarifs de bout en bout, système de fidélité unique... Une alternative aux 3 grandes alliances aériennes.

Réussir le service / Ce sera le facteur clé du succès en 2010 face à la concurrence, y compris ferroviaire. Voyageurs France Europe progresse sur 3 axes majeurs de la chaîne du voyage. Faire de chaque contact avec un voyageur une rencontre réussie, c’est désormais la priorité des 25 000 agents en relation quotidienne avec la clientèle et le message clé des formations de l’Université du Service. Proposer une information en temps réel à tous et partout est le deuxième défi. Le déploiement de nouvelles technologies (écran plat, mobile, Internet) dans les gares communicantes de la ligne Est Européenne est la première démonstration exemplaire. Répondre aux attentes spécifiques des clients professionnels et loisirs, c’est l’ambition de la Nouvelle Offre Tarifaire et de Services, lancée dès l’automne 2007.

®iDTGV accélérateur de trafic / Des petits prix pour tous, le choix de l’ambiance et des rencontres à bord : ®iDTGV invente le voyage plaisir et l’idée plaît. Avec 1,7 million de voyageurs et un taux de rem-plissage de 81 % en deux ans, ®iDTGV devient un atout redoutable face aux compagnies low cost. 70 % de parts de marché sur Paris-Marseille pour le TGV dont 9,4 % grâce à ®iDTGV, 30 % sur Paris-Nice dont 3,5 % grâce à ®iDTGV. En 2007, l’idée s’étend à Paris-Perpignan, Paris-Hen-daye, Paris-Mulhouse avec de nouveaux services d’avance. /

“Ce n’est pas à nous d’arbitrer entre prix et services, il faut laisser cette liberté au client.“


1. Agent d’escale en gare de Lannion.

2. Ambiance zen à bord d’®iDTGV.

3. Thalys sortant de la gare de Cologne.

UN GROUPE, 4 BRANCHESVOYAGEURS FRANCE EUROPE

1. 2. 3.




+ 8,6 %DE TRAFIC POUR TER

+ 4,2 %DE TRAFIC POUR TRANSILIEN

TRANSPORTPUBLIC

LE PARTENAIRE DES RÉGIONSTransport Public est l’interlocuteur des Conseils régionaux déterminés à promouvoir les transports collectifs. Les régions sont désormais expertes et attentives à ce qui constitue souvent leur premier poste budgétaire. Tarifs, information des voyageurs, billettique : elles veulent une offre sur mesure, multimodale et un partenaire qui s’engage.


g. TER dans le massif de l’Esterel (Côte d’Azur).

2006 UNE CROISSANCE RECORDPerformance confirmée en 2006 pour la branche Transport Public qui réalise 25 % du chiffre d’affaires du Groupe SNCF / Le marché français des transports publics progresse de 2 % par an en moyenne ces cinq dernières années. TER se démarque avec une croissance de trafic record de 8,6 % contre 6,5 % en 2005. Transilien gagne 4,2 % de trafic contre 3,1 % en 2005. Corail Intercités demeure déficitaire, mais la relance commerciale offensive de 2006 stimule la croissance du chiffre d’affaires (+ 6,5 %). Toutes les sociétés de la branche Transport Public affichent une crois-sance continue. L’opérateur multimodal Keolis inaugure l’exploitation de la franchise du Kent et fait son entrée en Rhénanie. Son capital est désormais partagé entre le Groupe SNCF (45 %) et un consortium regroupant AXA et la Caisse de dépôt et placement du Québec (55 %). Cette recomposition conforte la politique d’investissements de Keolis (environ 300 millions d’euros sur cinq ans). Elle stimule son ambition de développement, notamment en Europe et en Amérique du Nord. Effia devient le leader du stationnement à Nantes, conquiert Aix-en-Provence, et remporte le marché de la centrale d’information multi-modale des Pays de la Loire.

La dynamique TER impulsée par les Conseils régionaux porte ses fruits / En 2006, l’utilisation du TER progresse de 12 %

dans certaines régions, un succès qui tient à la révolution de l’offre. Plus de 6 000 TER irriguent chaque jour les régions de France et impres-sionnent par leur niveau de confort. 45 % des TER sont neufs ou moder-nisés, 70 % le seront en 2009. La dynamique tarifaire stimule l’attracti-vité du TER. Près de 60 tarifs sur mesure sont mis en place dans les 20 régions, de la carte Loisirs aux tarifs jeunes en passant par les abon-nements de travail. Les opérations coups de poing TER Vert ou TER Mer incitent le plus grand nombre à préférer le train. De nouveaux services sont venus simplifier le voyage. La distribution par automate, les cartes à puce et l’abonnement à domicile (Tapas) flui-difient l’accès aux transports. La relation client se diversifie avec les centres d’appels et l’information du voyageur par SMS ou e-mail. Les sites d’information multimodale sur Internet permettent d’accéder d’un clic à toute l’offre de transports publics de la région.

La négociation des conventions trace l’avenir / Treize conventions régionales sont arrivées à échéance le 31 décembre 2006. Dix d’entre elles ont fait l’objet d’une nouvelle convention, et 3 d’un avenant de prolongation. La négociation pour 2006 et 2007 représente un enjeu majeur pour Transport Public. Elle porte sur 90 % de l’activité de TER et Transilien, soit environ 25 % du chiffre d’affaires de la SNCF. Transport Public a des atouts. Le bilan de la première génération de conventions est positif : entre 2002 et 2006, le trafic progresse de 21,5 %. En cinq ans, les Autorités organisatrices ont beaucoup appris sur la ques-tion ferroviaire, tant en termes de technique que de coût et de service. Elles maîtrisent désormais le modèle économique du partage des rôles. Loin d’un simple renouvellement de contrat, les conventions de deuxiè-me génération incluent de nouvelles exigences des régions et l’engage-ment renforcé de la SNCF. …/…

70 %LA FUTURE HALTE TER EST ÉCODURABLEPour les haltes TER dont le trafic est de 500 voyageurs par jour maximum, Transport Public développe un concept d’abri innovant. Modulaire, il s’adapte à la configuration du site. Autonome, il se gère à distance et propose billettique, information multimodale, Internet ou vidéosurveillance. Matériaux recyclables, énergies renouvelables et récupération d’eaux pluviales... La future halte TER écodurable optimise l’impact sur l’environnement et le service au client.

POINT DE VUE JEAN-PAUL HUCHONPRÉSIDENT DE LA RÉGION ÎLE-DE-FRANCE

1 000HALTES TERÉCODURABLESEN PERSPECTIVE

DES TER NEUFSOU MODERNISÉSD’ICI À 2009


BIOCARBURANT À L’ESSAI Dans le cadre du plan après-pétrole engagé par la région Poitou-Charentes, TER expérimente le bio-carburant B30. Il est composé à 70 % de gazole et 30 %

de biodiesel, fabriqué à partir d’huiles végétales extraites en majorité du colza. Dès 2007, 16 autorails et 4 stations-service passent au B30, pour une expérimentation de deux ans cofinancée par la SNCF et la région.

1. Aménagements intérieurs de la Nouvelle Automotrice Transilien (NAT).

2. TER en gare de Marseille-Saint-Charles.


UN GROUPE, 4 BRANCHESTRANSPORT PUBLIC

Vous allez signer un nouveau contrat avec Transilien SNCF fin 2007. Quelles sont vos principales attentes ?JP. H. : Ce contrat devra s’inscrire dans la nouvelle politique de transport mise en œuvre dès mon arrivée à la présidence du STIF. Il devra permettre le développement de l’offre avec un suivi plus fin. En matière de qualité de service, il faut aller plus loin avec des indicateurs prenant en compte le ressenti des usagers, et incitatifs pour l’entreprise notamment en matière de régularité, d’information voyageurs, d’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite. Une politique d’investissement ambitieuse devra être impulsée à l’image de la Nouvelle Automotrice Transilien pour laquelle le STIF apporte 1 milliard d’euros. Une meilleure connaissance des coûts sera déterminante pour mieux maîtriser les charges financières tout en incitant à la réalisation des engagements.

Quels sont les grands enjeux du transport public en Île-de-France ?JP. H. : Pour proposer des transports attractifs, nous avons déjà mis des moyens considérables sur le renforcement de l’offre, la qualité de service, le renouvellement et la rénovation du matériel roulant. La modernisation de la tarification se traduira dès 2007 par la fusion des zones Carte orange 6-7-8 et le lancement du ticket horaire. Le réseau existant doit être modernisé, notamment le RER. Le contrat de projet 2007-2013 doit nous permettre de poursuivre le dévelop-pement du maillage des réseaux et les nouvelles liaisons en rocade. Tout ceci suppose de dégager de nouvelles ressources pour poursuivre sur la dynamique engagée.

1. 2.


Il exploite tous les modes de transport, des bus aux métros et aux trains, et offre une palette de services d’intermo-dalité de plus en plus étendue. Le Groupe entend valoriser ce potentiel d’assemblage et promouvoir le déplace-ment de bout en bout sans contrainte. Les clients n’imaginent pas le transport de proximité autrement qu’en passant facilement d’un mode à l’autre. C’est une chance pour la SNCF et son personnel, c’est une opportunité pour le Groupe. En développant l’inter-modalité, nous permettons aux agents d’aborder les attentes du client dans la globalité de son déplacement et d’apporter des réponses à la question centrale des correspondances : comment accéder à ces transports, vendre les billets d’autres modes ? L’idée n’est pas de découvrir un nouveau métier, mais d’enrichir le contenu du nôtre pour offrir le meilleur service. Cette ambition est forcément motivante pour les agents qui sont au contact des clients.

RENCONTREJEAN-PIERRE FARANDOUDIRECTEUR TRANSPORT PUBLIC

TER CONNAÎT UNE PROGRESSION DE TRAFIC REMARQUABLE. QUELLES EN SONT LES RAISONS ? ET SONT-ELLES DURABLES ?JEAN-PIERRE FARANDOU : Le marché est porteur, l’utilisation des transports publics affiche une hausse d’environ 2 % par an ces cinq dernières années. TER se démarque par une progression bien plus conséquente de son trafic, notamment en 2006 où elle approche les 9 %. Le succès de TER s’explique en premier lieu par la politique de dévelop-pement lancée par les Conseils régionaux : plus de trains plus moder-nes, plus de confort, une dynamique commerciale et tarifaire, un investis-sement dans la relation client et la modernisation de l’image de TER. Par ailleurs, la saturation routière des agglomérations, les difficultés du stationnement urbain, le prix du carburant et la sensibilité à la question de l’environ-nement sont des facteurs de croissance durable des transports publics. ASSEMBLEUR MULTIMODAL, C’EST UN NOUVEAU MÉTIER. LE PERSONNEL POURRA-T-IL SUIVRE ?J-P. F. : Avec Keolis et Effia, le groupe SNCF dispose d’un atout stratégique.

POUR TRANSPORT PUBLIC, LA CONCURRENCE EST ANNONCÉE DANS DIX ANS, VOUS ÊTES TRANQUILLE...J-P. F. : Qu’il y ait concurrence ou pas, nous sommes déjà comparés aux autres opérateurs, assez classiquement sur la qualité, le coût, l’ambiance socia-le. La qualité recouvre nos fondamen-taux comme la régularité, la sécurité, le confort à bord, la sûreté dans les trains et les gares. Elle intègre aussi les services associés au transport, de plus en plus intermodaux : l’information, la billettique, l’accessibilité, la gestion des pôles d’échange. Tout cela a un coût qui doit être maîtrisé. C’est clair : les régions veulent plus pour moins cher.Elles attendent du Groupe SNCF des propositions pour accompagner leurs politiques de développement du trans-port public. Nous devons avoir “des idées d’avance”, et savoir les concréti-ser est la meilleure réponse au risque concurrentiel.

FABRIQUÉ EN FRANCELe 25 octobre 2006, suite à un appel d’offres européen lancé en 2002, le Conseil d’Administration de la SNCF a décidé de commander à l’entreprise canadienne

Bombardier 172 trains de nouvelle génération. Destinées au réseau régional d’Île-de-France, ces Nouvelles Automotrices Transilien seront fabriquées en France sur le site Bombardier Transport de Crespin (Nord), garantissant ainsi 15 ans de travail à ses 1 600 salariés.

…/… Dès le 11 décembre 2006, la région Provence-Alpes-Côte d’Azur ouvrait la marche en signant la première convention de 2e génération, soit un contrat de 2,7 milliards d’euros pour la période 2007-2016. Cette convention prévoit un nouvel essor du TER en PACA avec la mise en place de services innovants comme la billettique, l’intermodalité ou l’accessibilité des personnes à mobilité réduite. En contrepartie, elle prévoit l’engagement de la SNCF sur la qualité de service, la régularité, la sécurité et la sûreté ou, à défaut, des malus et une baisse de la contribu-tion régionale.

2007, DES ENJEUX AMBITIEUXÊtre le partenaire du développement territorial / En 2007, Transport Public poursuit la renégociation des conventions. Celle de Transilien représente à elle seule 40 % du chiffre d’affaires. Toutes s’inscrivent dans des logiques de croissance du trafic, de 30 % à 50 % pour les cinq prochaines années. Toutes s’appuient sur des logiques d’innovation de service en matière de billettique, d’information des voyageurs et d’accessibilité des personnes à mobilité réduite. Toutes cultivent la nouvelle dimension multimodale.

Devenir l’assembleur multimodal européen de réfé-rence / Le Groupe SNCF est le seul à pouvoir gérer tous les modes de transport urbain, régional et longue distance. Il gère l’interface entre ces modes pour créer des organisations intermodales, qui fluidifient les déplacements tout en optimisant les services aux voyageurs.

40 % des TER sont connectés au transport urbain, et 20 % aux grandes lignes. En Alsace et en Bretagne, les cartes de transport multimodal per-mettent aux voyageurs de passer du TER au métro, tram ou bus. Le pôle d’échanges minute de Saint-Malo offre la correspondance instantanée entre train et bus. L’information multimodale, diffusée via Internet en Pays de Loire ou en kiosque à la gare de Toulouse, affiche toute l’offre de transport de la région, y compris le transport aérien.Pour gagner la bataille intermodale, Transport Public affirme sa dimen-sion de Groupe et renforce les synergies avec ses filiales. Keolis, leader en France du transport public urbain et interurbain avec un tiers du marché. Effia, exploitant de gares routières, de parcs de stationnement et développeur de systèmes d’information multimodale. Pour mieux répondre aux attentes de ses clients, le Groupe SNCF coopère avec des opérateurs concurrents de Keolis, comme Veolia à Bordeaux ou Transdev à Grenoble.

Tenir tous les engagements en accompagnant le changement en interne / Désormais, les Autorités organisatrices comparent Transport Public à d’autres opérateurs et aux acteurs régio-naux de pays voisins. L’heure est à l’efficacité de la production et à une nouvelle attitude de service. Tous les collaborateurs de la branche sont appelés à s’initier aux technologies avancées et à s’ouvrir à tous les modes de transport public. Ils se préparent à la concurrence pour faire de la SNCF le service de transport préféré des voyageurs et des collectivités locales. /

“Qu’il y ait concurrence ou pas, nous sommes déjà comparés aux autres opérateurs.“

1. Tramway devant la gare de Mulhouse.

2 & 3. Voyageurs à bord d’un TER.

UN GROUPE, 4 BRANCHESTRANSPORT PUBLIC

1. 2. 3.




INFRASTRUCTUREAU SERVICE DU MONDE FERROVIAIREL’Infrastructure assure la maintenance et gère le réseau pour le compte de Réseau Ferré de France et au service des transporteurs, SNCF ou concurrents. Elle contribue aussi au développement du réseau. Sécurité, régularité, confort et disponibilité sont des attentes unanimes. Elles fondent le fonctionnement du système ferroviaire et la satisfaction du client final, voyageur ou chargeur.


g. Poste central de commande des sous-stations de Pagny-sur-Moselle.

Quel a été le rôle de la SNCF dans la construction de la LGV Est Européenne ?P. T. : Les études amont ont été menées par la SNCF au début des années 90, quand RFF n’existait pas encore. Après 1997, RFF est devenu le maître d’ouvrage de la ligne nouvelle. La SNCF a poursuivi ce projet avec nous sous différentes casquettes : transporteur, futur exploitant de la ligne pour concevoir une infrastructure facilement exploitable et maintenable, puis prestataire de RFF. L’ingénierie de la SNCF, mise en concurrence, a été chargée de l’assistance foncière sur la moitié ouest du tracé. Elle a assuré la maîtrise d’œuvre de trois des lots de génie civil et des équipements ferroviaires, la gestion des bases travaux, les essais de la ligne... L’Infra a assuré la traction d’une partie des trains de travaux. Enfin, les raccordements au réseau existant et l’aménagement des lignes classiques ont été confiés aux régions SNCF.

Ce projet était une grande première. Quel est votre regard sur son déroulement ? P. T. : Positif, aussi bien dans nos relations avec les financeurs, les services de l’Etat, qui ont été acteurs du projet, que dans notre travail avec la SNCF, où nous avons récolté les fruits d’un vrai partenariat. Nous n’étions pas toujours d’accord, mais nous avons joué “gagnant-gagnant” de façon à faire le meilleur projet possible dans l’intérêt de tout le monde. Au niveau technique, la SNCF dispose d’une capitalisation de savoir-faire indiscutable pour mener ce type de projet en tant que maître d’œuvre.

2006, LE TOURNANT HISTORIQUEPerformances 2006 très proches de celles de 2005 pour la branche Infrastructure qui réalise 18 % du chiffre d’affaires du Groupe SNCF / Les travaux de la ligne à Grande Vitesse Est Européenne continuent de doper le chiffre d’affai-res et l’injection de 110 millions d’euros supplémentaires stimule le renouvellement du réseau. La perte courante augmente de 29 millions d’euros, provenant pour 20 millions d’euros de l’engagement de la SNCF de contribuer financièrement à la remise à niveau du réseau. Le volume d’activité des filiales de l’Infrastructure progresse avec quelques beaux succès à l’international. AREP inaugure le musée de Pékin-Capitale et la gare de Shanghai Sud, remporte la maîtrise d’œuvre de la Sport City Tower de Doha (Qatar). Systra décroche le contrat d’assistance au métro d’Alger, un contrat d’ingénierie de 7,9 millions d’euros avec les chemins de fer polonais, et l’assistance à maîtrise d’ou-vrage pour le réseau à grande vitesse californien. SNCF International se voit confier une mission d’étude pour l’amélioration des transports de voyageurs de Surabaya (île de Java) et met en service les premiers trains à Grande Vitesse de Taïwan. La création de la filiale Inexia permettra à l’ingénierie de conquérir des projets d’infrastructures de transport, ferroviaire ou routier, dans le cadre de partenariats public-privé.

Renouvellement du réseau : une nouvelle dynamique impulsée par l’État / Sur la base du rapport d’audit réalisé en 2005 par les experts de l’École polytechnique fédérale de Lausanne, RFF et

la SNCF ont proposé un plan d’actions volontariste au ministre des Transports, qui a arrêté en mai 2006 des mesures décisives. Au-delà du concours de l’État de 2,9 milliards d’euros en 2005, de nou-veaux moyens sont mobilisés pour accélérer le renouvellement du réseau ferré. C’est une enveloppe supplémentaire de 1,8 milliard d’euros sur cinq ans jusqu’en 2010, qui est dédiée à la rénovation des installations. Pour accélérer le calendrier de modernisation, une discussion est ouverte avec chaque région afin d’inscrire certaines opérations dans les prochains contrats de projet.Ces volumes d’investissements significatifs impliquent des mesures phares : la modernisation des méthodes de maintenance de la SNCF, le regroupement de 1 400 postes d’aiguillage en une vingtaine de centres de commande sur la partie la plus fréquentée du réseau.

LGV Est Européenne : en phase avec le calendrier / En 2006, les équipes de l’Ingénierie ont supervisé la pose de la voie au rythme de 1,2 km par jour jusqu’à la soudure du dernier rail, ainsi que la mise en place des équipements ferroviaires et la construction de tous les raccordements. 5 sous-stations et 4 postes d’aiguillage informatisés sur 5 dont celui de Strasbourg, le plus grand de France, et les deux tiers des caténaires ont été mis en service pendant l’année. Début 2007, la mise sous tension électrique de la ligne a permis de tester les fonctions de télécommunications avancées du GSM-R et du système de signalisation ERTMS en liaison avec le poste de commande à dis-tance de Pagny-sur-Moselle. La mise sous tension caténaire des 300 km de voie depuis Vaires-sur-Marne jusqu’à Baudrecourt a marqué la mise en service technique de la totalité de la ligne à Grande Vitesse. Mi- février, le dernier poste d’aiguillage informatisé de Reims était inauguré, et les essais dynamiques de montée en vitesse commençaient. …/…

1,8MILLIARD D’EUROSSUPPLÉMENTAIRESEN 5 ANS POURRENOUVELER LE RÉSEAU

POUR UNE CROISSANCE DURABLE DES TRAFICS Le renouvellement accéléré des voies permet de lever progressivement les ralentissements et de garantir les temps de parcours. Il optimise l’utilisation des infrastructures et des matériels pour faire face à la croissance du trafic. Il promet une amélioration de l’offre pour tous les clients de la SNCF.

POINT DE VUE PATRICK TRANNOYDIRECTEUR DE LA LGV EST EUROPÉENNE CHEZ RÉSEAU FERRÉ DE FRANCE

PLUS DE


DÉSHERBER SANS POLLUER La présence de plantes sur les voies représente un inconvénient majeur. Elle impose un désherbage régulier, encadré par une réglementation stricte visant

à limiter le risque de pollution des eaux. En 10 ans, la SNCF a réduit de 40 % l’usage des produits phytosanitaires. L’entreprise privilégie l’utilisation de “trains désherbeurs intelligents”qui détectent la présence de végétation sur la voie ferrée et préservent l’éco-système.

1. Vue intérieure de la gare de Shanghai Sud.

2. Agent caténaire.


500 kmDE VOIES RENOUVELÉESEN 2006

UN GROUPE, 4 BRANCHESINFRASTRUCTURE

1. 2.


LE PROGRAMME DE COMMANDE CENTRALISÉE DU RÉSEAU BOUSCULE LA DONNE SUR LE PLAN TECHNIQUE. COMMENT ALLEZ-VOUS LE GÉRER ?P. I. : C’est une perspective que l’audit du réseau nous a assignée en pointant la nécessité de régénérer les postes d’aiguillage. C’est un chantier considérable : de 1 400 postes d’aiguillage répartis sur les 15 000 kilomètres de voies les plus fréquentées, nous pourrions passer en une vingtaine d’années à 15 ou 20 sites de commande. C’est l’occasion de réfléchir à des modes d’organisation différents en regardant ce qui se fait ailleurs, en Suisse et en Allemagne notamment, où des postes centralisés assurent la commande des installations sur de grands axes. Nous en sommes au stade de la conception générale, sous la maîtrise d’ouvrage de RFF. Il s’agit de définir le nombre de sites et leur localisation, de préciser les aspects technologiques, de garantir la sécurité pendant la phase transitoire, d’imaginer de

RENCONTREPIERRE IZARDDIRECTEUR GÉNÉRAL DÉLÉGUÉ INFRASTRUCTURE

POUR RÉNOVER LE RÉSEAU, COMMENT ALLEZ-VOUS VOUS Y PRENDRE ?PIERRE IZARD : Nous avons l’ardente obligation de démontrer, avec RFF, que nous utilisons à bon escient les 1,8 milliard d’euros supplémentaires alloués par l’État. Le rythme des interventions sur le réseau va s’accélérer entre 2007 et 2010. Nos progrès sont simples à décrire : anticiper et mieux programmer nos travaux, maîtriser les approvisionnements à temps et les achats, mobiliser les ressources humaines, s’appuyer sur des outils modernes et fiables. Dans les faits, ces progrès vont appeler une transformation profonde de notre production : l’industrialisation de la maintenance des infrastructures.Le fil directeur de cette mutation est la décentralisation avec des processus allégés, pragmatiques, des méthodes simples et robustes. La Direction nationale fixe les objectifs, détermine les principes généraux de production et apporte expertise et assistance au niveau local. En région, les Directeurs délégués Infra et les Directeurs d’établissement organisent la production de la maintenance, contribuent aux opérations d’investissement et gèrent le réseau au quotidien.

nouvelles interfaces entre les entreprises ferroviaires et l’Infrastructure, et de mettre au point l’équation économique du projet. C’est un chantier captivant sur lequel nous n’avons pas droit à l’erreur, parce qu’il engage nos modes d’exploitation pour des décennies.

L’INFRASTRUCTURE EST-ELLE CONFRONTÉE À LA CONCURRENCE ? P. I. : Oui, bien sûr. L’Infra est en concurrence depuis plusieurs années sur certains marchés. La maîtrise d’œuvre pour la construction des lignes à Grande Vitesse est attribuée par appel d’offres, ce qui a été le cas pour la LGV Est Européenne. Dans le domaine des travaux, les équipes de la SNCF côtoient au quotidien celles de grands groupes de BTP spécialisés dans le ferroviaire.Notre place tient au savoir-faire des hommes et des femmes de l’Infra, à leur mobilisation, et à notre capacité collective à assurer toutes nos prestations à des niveaux de coûts compétitifs.

ILS SONT 54 000L’Infra, c’est un tiers des effectifs de la SNCF et plus de 60 métiers. Les techniciens de la voie, de la signalisation, des caténaires ou des télé-communications entretienent le réseau. Les horairistes, les aiguilleurs et les agents

de circulation assurent la circulation de 13 400 trains par jour. Les ingénieurs conduisent les grands projets comme la LGV Est Europé-enne. Leur dernière idée d’avance : faire vivre aux jeunes embauchés la vie des autres agents, l’accueil en gare ou la conduite en cabine pour mieux comprendre le rôle de l’Infra dans la chaîne du service.

…/… Bilan : l’Ingénierie avait terminé toutes ses missions à fin mars conformément au calendrier fixé il y a plus d’un an.Côté gares, la Direction de l’Architecture, de l’Aménagement et des Bâtiments et la filiale AREP ont livré 7 gares entre avril et novembre 2006 sur les 18 gares du parcours, dont 15 à aménager et 3 à construire (Champagne-Ardenne, Lorraine et Meuse). La livraison des gares restantes est programmée en 2007 avec, en tête, les grandes gares de Paris-Est, Strasbourg et Mulhouse. Côté entretien des trains, le Technicentre Est Européen, atelier ultra-moderne dédié au TGV Est, a été inauguré en avril et a reçu la visite de son homologue allemand, l’ICE, pour un premier test exigeant.

2007, L’AVENIR COMMENCERéussir la mise en service commerciale du TGV Est Européen est le grand challenge de l’Infrastructure à court terme. Mi-mai, RFF lui remet les clés de la ligne à Grande Vitesse. L’enjeu : être prêt pour la première circulation commerciale du 10 juin. Cela veut dire organiser les équipes et former les 200 agents du tout nouvel Infra-pôle Est Européen qui assurera la surveillance et la maintenance des 300 km de voie. Cela veut dire aussi initier tous les intervenants aux innovations de la ligne : le réseau de télécommunication numérique GSM-R et le système de signalisation ERTMS aux normes européennes. Une mise à l’épreuve de la réactivité de l’Infrastructure suivie de près par un observateur compétent, Deutsche Bahn, dont les ICE sillonneront la LGV Est Européenne aux côtés des TGV.

Lancer le processus de rénovation du réseau est un challenge de longue haleine. 2007 est la première année pleine du plan de modernisation. 260 millions d’euros supplémentaires sont affectés par RFF à la régénération (renouvellement du ballast, des traverses, des rails et des aiguillages) et aux opérations de grand entretien (assainis-sement de plates-formes, remplacement d’équipements de signalisation et de caténaires, remise en état des ouvrages d’art, etc.). En 2006, le réseau a cumulé jusqu’à 1 580 km de ralentissements. Dès 2007, l’Infra-structure prévoit d’en supprimer 470 et d’en éviter 200 autres. C’est le début d’un long processus qui doit inverser la donne et accélérer la régénération pour réduire à terme l’entretien courant.

Tester les premières massifications de chantier et pro-duire autrement est la vraie révolution de l’Infrastructure. Dès 2007, les périodes de travaux sont allongées à trois voire cinq semaines consé-cutives sur une portion test de 1 600 km de lignes. En 2008, cette méthode sera déployée sur 7 grands axes et sur une région entière, Rhône-Alpes, soit un total de 4 000 km. Elle sera généralisée à 10 000 km de lignes en 2009. Cela implique d’anticiper largement les travaux et de les pro-grammer avec RFF de façon fiable. Cela implique aussi de renforcer les équipes mobiles, de moderniser les engins, d’optimiser les approvi-sionnements sur chantier, et d’orchestrer le tout pour assurer les grands travaux sans négliger les petits chantiers. /

1. Chef de bord et son adjoint contrôlant un organe de suspension de la rame TGV de contrôle à grande vitesse IRIS 320.

2. TGV sur le viaduc des Angles à Avignon.

3. Ligne à Grande Vitesse Est Européenne (Paris-Strasbourg).

UN GROUPE, 4 BRANCHESINFRASTRUCTURE

1. 2. 3.

“C’est l’occasion de réfléchir à des modes d’organisation différents en regardant ce qui se fait ailleurs.“

LES COLLABORATEURS DU GROUPE SNCF AU CŒUR DU CHANGEMENT

5 900EMBAUCHÉS À LA SNCFDONT 1 300 FEMMES

650RECRUES ISSUES DES QUARTIERS SENSIBLES

ÉGALITÉ DES CHANCES

65 000 NOUVEAUX CHEMINOTS EN 10 ANS /Avec 5 900 nouvelles recrues en 2006, contre 4 600 en 2005 et 4 000 en 2004, la SNCF poursuit le renouvellement actif de ses agents. Son attractivité se confirme avec 295 000 candidatures reçues en 2006. L’engagement de promouvoir l’égalité des chances prend corps. L’entreprise a formé son personnel de recrutement à la diversité. Les femmes recrutées sont 1 300 en 2006, soit 22 % du total et 39 % des cadres embauchés. L’intégration de 167 agents handicapés dépasse l’objectif de l’exercice et les chiffres des années précédentes (136 en 2005, 94 en 2004) portant l’effectif total à près de 4 300 collaborateurs handicapés.

650 RECRUTEMENTS EN ZONES URBAINES SENSIBLES /UN HOMME / En janvier 2006, Karim Zéribi a été nommé Conseiller à l’Égalité des chances. Sa mission : dynamiser la diversité dans toutes ses dimensions, notamment territoriales.12 FORUMS / Pour ressembler aux voyageurs qu’elle transporte, la SNCF sort des processus de recrutement traditionnels. Elle va chercher ses candidats au cœur des quartiers situés en Zones Urbaines Sensibles. En 2006, 12 Rendez-vous Égalité & Compétences ont été organisés à Trappes, Évry, Lille, Strasbourg, etc. Près de 4 000 candidats, présélectionnés par l’ANPE, les missions locales et les associations d’insertion, ont ainsi découvert la SNCF. 3 400 ont postulé, 2 400 ont décroché un entretien de recrutement et environ 650 ont été embauchés, dont 350 issus directement des Rendez-vous Égalité & Compétences.

UNE AMBITION / En 2007, 12 forums sont programmés pour maintenir le cap de 10 à 15 % des recrutements réalisés dans les quartiers populaires.

LE PARI DE L’ALTERNANCE

1 350 CONTRATS SIGNÉS EN 2006 /L’apprentissage est un élément fort de la culture et de la politique des Ressources humaines de la SNCF. L’entreprise compte en permanence environ 2 500 contrats d’alternance, et recrute en moyenne 70 % des apprentis à l’issue de leur contrat. La SNCF s’est fixé un objectif volontariste de recours à l’alternance des jeunes de moins de 26 ans : 1 % des effectifs en 2006, 2 % en 2007 et 3 % en 2008. La SNCF a signé près de 1 350 nouveaux contrats d’alternance


RESSOURCES HUMAINES

1. Opération de chargement de Fret.

2. Campagne publicitaire sur les Hommes de la SNCF.

3. Opération de maintenance à Paris-Nord.

2. 1. 3.

Plus de 10 900 embauchés dans le Groupe en 2006, répartis de manière sensiblement égale entre la SNCF et ses filiales.

1 & 2. La SNCF a embauché 5 900 jeunes en 2006.

“VOYAGEUR CITOYEN”Risque électrique, traversée de voie mortelle, fraude, déclenchement intempestif de signal d’alarme ou taggage des trains... Voilà vingt ans que des cheminots bénévoles

interviennent en milieu scolaire pour sensibiliser enfants et adolescents à la sécurité et à la citoyenneté dans les transports ferroviaires. En 2006, la signature d’une convention avec le ministère de l’Éducation nationale amplifie la démarche. Bilan : près de 130 000 jeunes rencontrés.

RESSOURCES HUMAINESLES COLLABORATEURS DU GROUPE SNCF


3. Sensibilisation des écoliers à la sécurité et la citoyenneté sur le territoire ferroviaire.

en 2006 pour un objectif de 1 300. Elle s’organise pour atteindre les seuils fixés, soit 2 150 en 2007 puis 3 200 en 2008 sur le territoire national.

CHANGER PLUS VITE

UNE POLITIQUE SOCIALE DYNAMIQUE /La modernisation de la SNCF s’appuie sur une pratique contractuelle active. L’enjeu est d’en faire un levier de la compétitivité de l’entreprise. L’accord sur la mobilité signé en octobre 2006 accompagne les adaptations industrielles. L’accord sur la mixité et l’égalité professionnelle entre les hommes et les femmes signé en mars porte en particulier sur le recrutement et la rémunération. Il envisage l’évolution des équipements pour faciliter l’accès des femmes à certains emplois pénibles.

Un accord salarial a été signé pour la troisième année consécutive, mais une majorité d’organisations syndicales ont rejeté pour la seconde fois l’accord sur l’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise. Fin septembre 2006, les journées perdues pour fait de grève et le nombre de préavis déposés atteignent leur plus bas niveau depuis quinze ans. En 2007, un retour d’expérience sur l’accord “dialogue social et prévention des conflits” de 2004 doit conduire à des recommandations partagées pour améliorer les relations sociales.

UNE MOBILITÉ ACCOMPAGNÉE /Les mesures de réorganisation du Fret et l’évolution du métier de vendeur, en lien avec la progression d’Internet et des automates, ont nécessité 2 300 mobilités professionnelles. Un nouvel accord facilite la mobilité fonctionnelle et géographique des agents en privilégiant l’orientation vers des secteurs en croissance.

La SNCF s’engage à offrir un accompagnement professionnel, social et familial de qualité, et à ne recourir qu’en dernier ressort à la mobilité contrainte. Parmi les mesures innovantes, citons la création dans chaque région d’un réseau de professionnels spécialisés dans les réorientations, le stage de découverte d’un nouveau métier, la formalisation des engagements pris par l’agent et l’entreprise.

LA CULTURE COMPÉTENCES /Au-delà du volet mobilité, c’est une nouvelle politique de gestion prévi- sionnelle de l’emploi et des compé- tences que la SNCF déploie en 2007. Elle stimule la formation initiale via l’alternance, et la formation continue avec validation des acquis de l’expérience. Elle valorise les compétences ferroviaires à travers l’Institut des métiers. L’ouverture à la concurrence du secteur ferroviaire conduit naturellement l’entreprise à introduire dans ses contrats de travail des clauses de non- concurrence ou de dédit-formation.

ÊTRE PLUS COMPÉTITIFDES IDÉES D’AVANCE ET DE L’OXYGÈNE /15 869 AUTEURS D’IDÉES / En 2006, la SNCF démontre plus que jamais sa capacité à donner au train des idées d’avance face à ses concurrents. Les opérations d’innovation participative se multiplient : les rendez-vous de Voyageurs France Europe, le concours d’idées de Transport Public sur l’information aux voyageurs, le challenge Innovation de la Direction de l’Ingénierie, et la Journée 25 000 agents/25 000 idées de la Direction du Matériel. Résultat : deux fois plus d’auteurs et deux fois plus d’idées qu’en 2005, soit 22 450 idées dont plus de la moitié ont été mises en œuvre. Le Trophée Innov’Acteurs a été décerné à l’Établissement d’équipement de l’Est parisien pour son taux d’innovation record

(274 idées pour 452 agents) et son cahier de vie d’une installation de signalisation. LE TRAIN DES IDÉES D’AVANCE / En décembre, 308 cheminots venus de toutes les régions et de différents métiers ont cogité le temps d’un aller-retour Paris-Marseille. À l’arrivée, la Direction de la SNCF les a accueillis et s’est engagée à mettre en œuvre 10 idées d’avance nées au cours du voyage. UN SOUFFLE NOUVEAU / Faire reculer la bureaucratie, c’est l’objectif de la démarche Oxygène, qui gagne les domaines Matériel et Traction après un test réussi dans les établissements d’équipement et d’exploitation. Simplification des process, allégement des reportings... La SNCF gagne en réactivité pour ses clients et en confort pour ses agents.

PENSER GROUPE

DÉCOUVERTE D’UN TIERS DES EFFECTIFS DU GROUPE / Ils sont 68 000 salariés répartis en 49 groupes de sociétés qui gravitent autour de l’établissement public. Rattachés aux branches du Groupe SNCF, ils confortent sa palette de savoir-faire tous modes – du fer à la route, au maritime et au fluvial – et son rayonnement en Europe et dans le monde. La holding SNCF Participations porte et gère la quasi-totalité de ces entreprises, et veille à la cohérence d’ensemble. 32 conventions collectives cohabitent, reflet de la diversité des métiers. Avec 5 082 nouveaux embauchés en 2006, SNCF Participations affiche pour la première fois un volume de recrutement équivalent à celui de l’entreprise SNCF. En tête figurent Keolis (2 240 embauchés) et Geodis (1 620).

1. 2. 3.

68 000COLLABORATEURS DANS LES SOCIÉTÉS DU GROUPE SNCF (Y COMPRIS SOCIÉTÉS CONSOLIDÉES PAR ÉQUIVALENCE)

800CADRES SUR LES BANCS DE L’UNIVERSITÉ GROUPE SNCF

Enfin, l’attachement au produit est un élément de motivation central. Le train garde une forte capacité d’attraction et génère toujours autant de passion.

LES JEUNES CADRES ONT-ILS DES MOTIVATIONS DIFFÉRENTES ?F. N. : Pour eux, c’est plutôt la transformation de l’entreprise qui est attirante, ses projets techniques et commerciaux d’envergure, et le Groupe SNCF qui leur ouvre autant de perspectives. Ils veulent des responsa-bilités managériales et ils savent que la SNCF leur en confie très vite.

LE RENOUVEAU DÉMOGRAPHIQUE EST-IL AUSSI CULTUREL ?F. N. : Faire entrer chaque année plusieurs milliers de jeunes dans l’entreprise est un levier majeur de changement. Ils sont porteurs de quelques traits culturels qu’il nous faut intégrer. Je citerai l’évidence de l’accès à l’information et le fonctionnement en réseau, le besoin de donner du sens à leur travail tout en gardant une

RENCONTREFRANÇOIS NOGUÉDIRECTEUR DES RESSOURCES HUMAINES

QUELLES SONT LES MOTIVATIONS-CLÉS DES JEUNES RECRUES ?FRANCOIS NOGUÉ : La plupart de nos recrues citent souvent l’intérêt du métier et la stabilité de l’emploi en tête de leur motivation à postuler. 85 % des embauches concernent les collèges exécution et maîtrise. Dans leur esprit, cette sécurité n’est pas forcément liée au statut de cheminot, que beaucoup découvrent en arrivant. Elle tient plutôt à la dimension nationale et aux missions de la SNCF qui lui donnent une image de solidité, de pérennité.La plupart des jeunes embauchés ont l’ambition d’évoluer rapidement, et la SNCF peut répondre à cette attente. Elle leur apparaît comme un périmètre sûr, à l’intérieur duquel beaucoup de choses sont possibles en matière de diversité des postes, de formation interne et de progression de carrière. Parmi les motivations, il faut aussi citer l’attrait pour le service public, vu sous l’angle d’une certaine éthique. Les nouveaux agents ressentent un besoin d’adéquation entre leur activité professionnelle et leurs valeurs personnelles.

distance vis-à-vis de l’entreprise, l’envie d’inventer des choses nouvelles et la culture client. Autant de façons de voir dont nous pouvons faire des leviers pour enrichir l’entreprise et évoluer.

QUEL EST VOTRE GRAND CHANTIER EN 2007 ? F. N. : Nous menons de front plusieurs chantiers qui se résument en deux mots : évolution et performance.Les politiques ressources humaines sont au service du changement.Le redressement du Fret est notre priorité. Nous savons tous qu’il passe par plus de réactivité, de qualité et de professionnalisme, mais également plus de souplesse dans nos organisations et nos modes de travail. La mise en place d’une gestion prévision-nelle de l’emploi et des compétences, bâtie en particulier sur la mobilité et l’alternance, est notre chantier phare. L’amélioration du dialogue social demeure un enjeu majeur, parce que la modernisation de l’entreprise et l’ouverture de ses marchés sont des défis collectifs qui supposent l’implication de tous.

“Nous menons de front plusieurs chantiers qui se résument en deux mots : évolution et performance.“


RESSOURCES HUMAINESLES COLLABORATEURS DU GROUPE SNCF

1. Centre de formation des apprentis SNCF de Villeneuve-Saint-Georges.

2. Coordination opérationnelle de la ligne TGV Paris-Sud-Est.

3. Maintenance du matériel à Saint-Pierre des Corps.

VERS UNE POLITIQUE RESSOURCES HUMAINES GLOBALE / La mesure des enjeux communs et les partages de savoir-faire stimulent l’intégration de l’établissement public et des filiales, et la notion de Groupe émerge dans les esprits. 1 150 cheminots travaillent déjà dans des entreprises du Groupe et le dispositif de mobilité mis en place promet d’accélérer le métissage. La gestion centralisée du personnel et des carrières est confiée à la Direction des Relations humaines de SNCF Participations. Elle est chargée de créer des passerelles immédiates et de clarifier les conditions de la mobilité en matière de rémunération, de durée de contrat et de modalités de retour à l’entité d’origine.

PREMIER LEVIER :L’UNIVERSITÉ GROUPE SNCF EST NÉE /Depuis quatre ans, la SNCF a concentré sa rénovation managériale sur les dirigeants de proximité. Aujourd’hui, c’est sur le développement professionnel et personnel du top management qu’elle a décidé d’investir, à l’échelle de l’établissement public et des filiales. Dès 2007, l’Université Groupe SNCF propose aux cadres supérieurs et dirigeants des séminaires traitant de stratégie, de leadership et de performance. Des programmes de développe-ment individuel intègrent coaching, formation sur mesure et immersion dans d’autres entreprises.L’Université accélére les synergies au sein des branches et entre elles. Elle forme les dirigeants à la prise en compte efficace des nouvelles règles du jeu européennes, de l’ouverture et de la compétition sur les marchés ferroviaires. /

1. 2. 3.

SOMMAIRE02 LAISSEZ-VOUS SURPRENDRE

14 Message de la Présidente 16 Conseil d’Administration et Comité Exécutif 18 Faits marquants 22 Chiffres-clés 2006

STRATÉGIE26 Face à ses concurrents28 Fort de ses atouts30 Fort de ses synergies

UN GROUPE, 4 BRANCHES 34 FRET “Rendons le sourire à nos clients”

40 VOYAGEURS FRANCE EUROPE Un service de voyage pour chacun

46 TRANSPORT PUBLIC Le partenaire des régions

52 INFRASTRUCTURE Au service du monde ferroviaire

RESSOURCES HUMAINES58 Les collaborateurs du Groupe SNCF au cœur du changement

EFFECTIF

201 742SALARIÉS GROUPE EN 2006(HORS SALARIÉS DES SOCIÉTÉS CONSOLIDÉES PAR ÉQUIVALENCE)

CHIFFRE D’AFFAIRES

21,9MILLIARDS D’EUROS DE CHIFFRE D’AFFAIRES GROUPE, EN PROGRESSION DE 5 %

RÉSULTAT COURANT

695MILLIONS D’EUROS DE RÉSULTAT COURANT GROUPE, EN PROGRESSION DE 22 %

SNCFDirection de la Communication34 rue du Commandant Mouchotte75699 Paris Cedex 14

www.sncf.com

CRÉDIT PHOTORaphaël DautignySNCF CAV :Eric Bernard, Olivier Thomas, Christophe Gruner, Christophe Decours, Bernard Lachaud, Philippe Fraysseix, Sylvain Cambon, Michel Urtado, Jean-Marc Fabbro, Patrick Lévèque, Olivier Thomas, Philip Plisson, Alexandre Velasco

SNCF DAAB AREP :Jaime Castellanos,Fabrizio de Andreis,Drossart®IDTGV, AlstomAgence Rapho/Gérard Uféras

CONCEPTIONET RÉALISATION

IMPRESSIONComelli, juin 2007

Ce rapport a été imprimé sur un papier fabriqué dans des usines certifi ées ISO 9001 et 14001 selon le procédé ECF.L’imprimeur utilise des encres végétales.

Le rapport annuelest édité en françaiset en anglais.Il est également disponible sur le sitewww.sncf.com

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www.sncf.comRAPPORT ANNUEL

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Documents

RAPPORT ANNUEL 2006 · Un service de voyage pour chacun 46 TRANSPORT PUBLIC Le partenaire des régions 52 INFRASTRUCTURE ... Agence Rapho/ Gérard Uféras CONCEPTION ET RÉALISATION