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Rapport Article 173-LTE

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Introduction

Le changement climatique n’est pas un vain mot pour les assureurs qui seront – et sont déjà dans une certaine mesure – les premiers à en subir les conséquences à double titre : en tant qu’assu-reurs et également en tant qu’investisseurs de long terme. En tant qu’assureur les risques phy-siques liés à l’augmentation de la fréquence des évènements climatiques extrêmes seront clés et l’ancien PDG d’Axa, Henri de Castries, le résu-mait fort bien : « un monde plus chaud de 4° sera impossible à assurer ». En tant qu’investisseur de long terme, ce sont les risques réglementaires et de marché portant sur les placements qui seront les plus prégnants.

C’est dans ce contexte que l’article 173 de la loi de transition énergétique pour la croissance verte de-mande aux investisseurs institutionnels, dont les sociétés d’assurance, d’expliquer leurs approches en matière de gestion des enjeux Environnemen-taux, Sociaux et de Gouvernance (ESG) et au sein de l’Environnement de préciser l’approche en ma-tière de risques et opportunités climatiques. Le lé-gislateur laisse le choix à l’investisseur d’organiser son reporting comme il le souhaite. Il peut expli-quer son approche par fonds, par classes d’actifs, par secteur, par région, etc.

NEA a souhaité saisir cette opportunité pour faire un premier état des lieux en matière d’en-jeux ESG et de risques et opportunités clima-tiques et confirmer la mise en place d’une straté-gie en la matière. Le présent rapport prend donc la perspective d’un assureur, NEA, qui détermine une allocation stratégique de l’actif et en confie la gestion au groupe La Française. Etant donné le degré de maturité des sujets en interne et les incertitudes sur les méthodologies disponibles, notamment d’analyse des risques et opportunités climatiques, NEA a fait le choix de publier des in-formations sur :

Les fonds actions ou fonds de fonds actions détenus en direct dont l’image transparisée est connue et qui correspondent à 6% du portefeuille NEA.

Les obligations crédit corporate pour environ 20% du portefeuille.

Une sélection de 4 véhicules immobiliers repré-sentant près de 9% des fonds investis par NEA.

Au total ces informations ne permettent pas de se faire une idée de l’exposition globale de NEA aux risques et opportunités ESG et climatiques puisqu’elles couvrent un peu plus du tiers du por-tefeuille de NEA, mais elles permettent de donner des éléments d’appréciation et de se faire ainsi une idée de ce qui est possible pour les investis-sements en actions, obligataires ou immobiliers. Elles fournissent surtout les bases d’un dialogue avec la société de gestion à laquelle NEA a délé-gué la gestion de ses actifs, La Française, et d’un questionnement en interne sur la mise en place de stratégies ESG et climat.

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Focus : La finance climatLa finance climat est un nouveau terme apparu ou tout du moins largement utilisé depuis la si-gnature des Accords de Paris en décembre 2015 à l’issue de la COP21. Le terme recouvre cependant diverses réalités et des métiers très dif férents. Ainsi la finance climat n’actionnera-t-elle pas les mêmes leviers s’agissant de banques de détail ou d’assureurs ou encore de sociétés de gestions d’actifs. A titre d’exemple la mise en place d’exclu-sions sectorielles a tout son sens pour les banques car elle permet de se poser la question du finan-cement de certaines activités. En revanche, dans la gestion d’actifs l’attention portée à la durabilité d’un secteur, d’un produit ou d’un service se tra-duit plus rarement par des exclusions et plutôt par des approches ciblant les entreprises les meil-leures de la classe et celles faisant les meilleurs ef forts. NEA en tant que qu’assureur du Groupe CMNE s’engage ainsi à respecter l’esprit des po-litiques sectorielles mises en place par le groupe tout en étant conscient de la nécessité de conser-ver une forme de souplesse relative dans la ges-tion de ses actifs.

Les moteurs de l’intérêt pour la finance climat Nombreux sont ceux qui ont récemment réali-sé que la finance privée pouvait et devait être un acteur majeur de la lutte contre le changement climatique. On peut sans doute dater le début de cette prise de conscience par le discours de Ban Ki Moon au Sommet des Nations-Unies sur le Cli-mat en septembre 2014 appelant formellement la communauté financière à lutter contre le change-ment climatique. Suite à cet appel, 364 investis-seurs ont signé le « Global Investor Statement on Climate Change1 » déclarant que le changement climatique était un facteur qui influençait leurs investissements. Un engagement qui ne reposait pas simplement sur leur inquiétude pour le climat ou la planète, mais était avant tout fondé sur leur conviction que les évolutions du climat auront à terme un impact sur les rendements.

En ef fet, en tant qu’investisseurs de long terme les investisseurs institutionnels sont particulière-ment exposés au risque carbone tant directement qu’indirectement, au travers de leurs placements ; ce risque peut prendre quatre formes dif férentes :

• Risque physique (risque indirect)

C’est le risque d’investir dans des entreprises qui ne se sont pas préparées aux conséquences phy-siques du changement climatique, notamment les évènements météorologiques extrêmes. Les entreprises des secteurs industriels sont bien évi-demment les plus exposées à ce type de risque, mais aussi le secteur de l’immobilier tout comme l’agriculture, le tourisme, les télécoms, etc.

• Risque réglementaire (risque indirect et direct)

Les investisseurs seront touchés – indirectement à travers leurs investissements – par la réglemen-tation liée au carbone, quelle que soit la forme qu’elle prendra (taxe, prix, etc.). Les entreprises dans lesquelles ils seront investis se devront d’être prêtes pour ces scenarios qui ne relèvent pas du si mais du quand. Les investisseurs sont eux-mêmes soumis à une demande de transparence accrue par exemple avec la loi sur la Transition Energétique française et son article 173. On peut également an-ticiper sur la base du « draf t » publié en décembre 2016 que les recommandations finales du Groupe de Travail sur la Transparence Financière Clima-tique du Conseil de Stabilité Financière2, émana-tion du G20, aboutiront à une transparence accrue sur les risques liés au climat à l’avenir.

• Risque de marché (risque indirect)

Les «  stranded assets  » et les «  locked-in  » émis-sions pourraient avoir un impact négatif sur la va-lorisation des entreprises à l’avenir. Les ‘stranded assets’ englobent les actifs qui pourraient être dépréciés dans un scénario de réchauf fement li-mité à 2°, dit scénario 2°, simplement parce qu’ils ne pourront plus être utilisés. Les ‘locked-in’ émis-sions sont attachées à des structures destinées à durer et desquelles il est dif ficile de se désen-

1 - http://investorsonclimatechange.org/statement/ 2 - www.fsb-tcfd.org/

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gager, par exemple des centrales électriques qui auraient été construites récemment et destinées à être en service pendant plusieurs dizaines d’an-nées avec un profil d’émissions ne correspondant pas au scénario 2°.

• Risque de réputation (risque direct)

Les politiques, tout comme la société civile, ont commencé à réaliser que les investisseurs pou-vaient et devaient de fait jouer un rôle crucial dans la transition vers une économie décarbonée, et ils demandent désormais – et de façon croissante – des comptes sur la façon dont ils s’acquitteront de ce rôle. Par ailleurs, un certain nombre d’in-vestisseurs assez avancés sur la question et dési-reux de le faire savoir et de partager leurs bonnes pratiques se sont associés pour lancer diverses initiatives volontaires – par ex. le « Montreal Car-bon Pledge » – mettant ainsi une pression supplé-mentaire sur le reste des investisseurs afin qu’ils rejoignent le mouvement au travers de l’une de ces initiatives.

• Les opportunités liées au bas-carbone

Comme tout risque, les restructurations qu’im-pliquent le changement climatique recèlent aussi de «belles» opportunités. Être en capacité de bénéficier de ces nombreuses opportunités sera sans doute aussi important que de gérer les risques af férents, si ce n’est plus. De la même ma-nière que la plupart des grandes multinationales qui forment les premières capitalisations bour-sières aujourd’hui n’existaient pas il y a 20 ans (par ex. les «FANG» – Facebook, Amazon, Netflix and Google), la plupart des grandes capitalisations de demain sont sans doute encore d’obscures petites entreprises des cleantech ou d’autres secteurs in-novants de l’économie bas-carbone. Allouer du capital à ces entreprises représentera une réelle opportunité pour les investisseurs qui voudront profiter des changements apportés par cette éco-nomie en transition.

Depuis le discours de Ban Ki Moon on note une certaine convergence de la pression exercée sur la finance privée, et donc sur les assureurs, par di-verses parties prenantes :

- Les experts : les divers rapports du GIEC3 (Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) parlent désormais de la nécessité de financer la transition énergétique, tout comme ceux de l’AIE4 (Agence Internationale de l’Ener-gie)

- Les régulateurs : sous la forme de droit dur ou de droit souple, de nombreuses initiatives ont vu le jour comme en France, en Suède, en Californie, …

- Les politiques : l’accord de Paris dans le cadre de la COP21 en décembre 2015 bien sûr mais aussi le G20 qui saisit le Conseil de Stabilité Financière (FSB) et décide de la création d’un groupe de tra-vail sur la transparence du reporting climatique (TCFD)5 dont les recommandations définitives sont attendues pour juin 2017

- La société civile : grâce à l’activisme de nom-breuses ONGs auprès des entreprises mais aussi des investisseurs à l’instar de « go fossil free » ou « 350.org » ou de l’AODP (Asset Owner Disclosure Project)6 ou même du WWF en France qui a pro-mis d’analyser les rapports article 173 des inves-tisseurs

On note par ailleurs une certaine auto-émula-tion de la part des investisseurs eux-mêmes avec nombre d’initiatives volontaires autour du climat : en 2016, Novethic avait identifié 550 investisseurs internationaux ayant publié une forme ou une autre d’engagement autour du climat, notam-ment autour d’initiatives volontaires comme le Carbon Montreal Pledge7 ou la Portfolio Decar-bonization Coalition8 ou de groupement d’inves-tisseurs comme l’IIGCC : Institutional Investors Group on Climate Change9. On estime que ces dif férentes initiatives regroupent aujourd’hui près de la moitié des encours gérés par les inves-tisseurs institutionnels de par le monde.

Outils utilisés : forces et faiblesses

LES MÉTHODOLOGIES EXISTANTES

Il existe diverses méthodologies qui permettent aux investisseurs de se prévaloir d’une approche climat. Elles représentent divers degrés de sophis-tication et ne sont pas exclusives l’une de l’autre.

3 - www.ipcc.ch/home_languages_main_french.shtml 4 - www.iea.org/ 5 - www.fsb-tcfd.org/ 6 - www.gofossilfree.org; www.350.org ; www.aodproject.net

7 - http://montrealpledge.org/8 - http://unepfi.org/pdc/9 - www.iigcc.org/

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Elles peuvent, pour certaines, avoir plus de sens utilisées de manière combinée.

Les plus répandues simplifient parfois un peu trop la complexité de notre monde en s’appuyant sur un découpage quelque peu binaire entre ‘bons’ et «méchants». C’est ce qu’ont retenu un grand nombre d’investisseurs via l’exclusion, le plus sou-vent du charbon voire de l’ensemble des énergies fossiles, refusant parfois de voir le monde tel qu’il est et la nécessité d’accompagner les transforma-tions plutôt que de les déclarer. Cependant, cette méthode fort prisée par les plus grands fonds de pensions au monde ne convient pas à toutes les cultures, notamment française, ni à tous les mé-tiers de la finance. Le désinvestissement envoie un signal fort à l’industrie certes, mais il ne pro-pose pas de solutions. De plus, en votant avec ses pieds, l’investisseur perd l’opportunité de faire pression sur les entreprises du secteur et de les pousser à changer pour s’adapter à une économie bas-carbone.

Autre approche du climat largement répandue : la gestion indicielle et le développement des in-dices bas carbone. Cette approche permet certes de réduire son empreinte. Mais pour certains des indices, l’absence d’exclusions au profit de simples changements de pondérations par rapport à l’in-dice de référence ou pour d’autres la référence à un indicateur clé – les émissions carbone – dont on sait qu’il est trop simpliste posent la question de l’impact sur le monde réel de tels indices. Y a-t-il une incitation à changer, pour les entreprises qui contribuent le plus au changement climatique, avec le développement de tels indices ? Pour au-tant développer de vraies solutions bas-carbone pour la gestion passive est une nécessité si l’on veut aider les investisseurs à s’attaquer au pro-blème de la transition énergétique sur l’ensemble de leurs investissements Et déjà quelques indices plus sophistiqués s’engagent dans cette voie. Il n’en demeure pas moins qu’il y a généralement très peu d’interactions ou d’opportunités d’en-gager un dialogue avec les entreprises présentes dans l’indice pour promouvoir des changements et améliorations. De plus, les investisseurs qui adopteraient cette approche ne seraient pas protégés d’un changement rapide de l’économie réelle, mal reflété par un indice ou avec retard comme cela fut le cas pour l’indice S&P au début du 20ème siècle, ni en capacité de bénéficier de

l’émergence de jeunes entreprises innovantes. Au final une gestion passive est sans doute sous-per-formante dans la mesure où elle ne permet pas de gérer activement le facteur carbone présent ou à venir dans l’évaluation des marchés.

C’est sans doute par la gestion active que les dé-cisions d’allouer du capital peuvent avoir le plus d’impact, un impact direct lié aux choix d’inves-tissements cherchant à éviter des risques liés au climat ou à bénéficier des opportunités. Comme pour l’intégration des enjeux ESG, l’approche re-tenue pour sélectionner les investissements est souvent de ne conserver que les meilleurs d’un secteur (best-in-class), ou d’un univers (best-in-universe) voir les meilleurs ef forts (best-in-pro-gress). Mais la gestion active permet également d’agir indirectement en pratiquant l’engagement c’est-à-dire le vote en assemblées générales et le dialogue avec les entreprises sur des thèmes liés aux évolutions climatiques (ou plus généralement relevant des facteurs ESG).

Enfin la gestion thématique, souvent autour des investissements dits « cleantech », permet de pro-mouvoir des sociétés qui proposent des solutions innovantes et parfois en rupture, nécessaires pour réaliser la transition énergétique. Pourtant une des limitations de ce genre d’approche centrée sur les énergies renouvelables et les cleantech est que la plupart de ces entreprises ne sont pas encore cotées et lorsqu’elles le sont, ont tendance à être trop volatiles. Elles sont ainsi particulière-ment sensibles à certains facteurs macro-écono-miques notamment le prix du pétrole ou le risque que les gouvernements changent leurs politiques de soutien à l’égard des énergies renouvelables. Les cleantech et les énergies renouvelables parti-cipent donc d’un secteur trop étroit et trop volatil pour représenter plus d’un très faible pourcen-tage de l’allocation d’actifs d’un investisseur, bien que cela soit sans doute destiné à évoluer.

Au final, ces méthodologies ont, dans leur en-semble, un fort biais de projection de tendances passées ou présentes et ne prennent pas assez en compte les tendances futures de la société en général et des entreprises en particulier. Un challenge que la gestion SAI, pour Stratégie Avan-cée d’Investissement, mise en œuvre par notre so-ciété de gestion La Française AM essaye de relever.

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LES DONNÉES

Par ailleurs, pour agir sur le climat il faut pouvoir se reposer sur des données : « on ne gère bien que ce que l’on mesure » nous dit le vieil adage. Or si les données carbone existent (reportées par les en-treprises et ce de plus en plus fréquemment grâce au travail du CDP10) ou peuvent être estimées (par les agences de recherche), elles souf frent encore de gros problèmes de fiabilité et de périmètres, qu’il s’agisse du périmètre interne de reporting de l’entreprise ou des types d’émissions reportées.

QUELS TYPES D’ÉMISSIONS CARBONE ?

Il existe 3 types d’émissions carbone, communé-ment appelés Scope et parfois Catégorie :

• Scope 1 : Somme des émissions directes pro-duites par les sources, fixes et mobiles, néces-saires aux activités et possédées ou contrôlées par l’entreprise : usines, camions... Le reporting sur ce scope est obligatoire (en France) dans le cadre du bilan carbone.

• Scope 2 : Somme des émissions indirectes in-duites par la consommation d’électricité néces-saire à la fabrication du produit. Le reporting sur ce scope est obligatoire dans le cadre du bilan carbone.

• Scope 3 : Somme de toutes les autres émissions indirectes liées à l’amont (chaîne d’approvision-nement) ou à l’aval (utilisation des produits et services vendus). Le reporting sur ce scope n’est pas obligatoire dans le cadre du bilan carbone mais il est désormais demandé aux entreprises dans le cadre de la loi de transition énergétique. Il est de fait à ce jour peu pratiqué.

On parle parfois de Scope 4 pour les émissions évi-tées soit des émissions qui auraient eu lieu si une action spécifique ou une intervention n’avaient pas eu lieu. Le calcul du niveau des émissions évi-tées lié à l’utilisation des biens et services se fait nécessairement au regard d’une base de réfé-rence, en l’occurrence le niveau des émissions tel qu’il aurait été si ces biens et services avaient été produits avec une ef ficacité carbone moyenne.

Ces multiples problèmes obligent donc à certaines précautions dans l’analyse et l’interprétation de ces données. Il nous semble pourtant qu’ils ne doivent pas servir de prétexte à l’inaction. Face à cette situa-

tion, c’est plutôt la modestie qui doit être de mise, celle de ceux qui vont apprendre en faisant sachant qu’en la matière les entreprises, les agences de re-cherche, les gérants d’actifs ou les investisseurs ont tous des progrès à faire sur une courbe d’apprentis-sage, somme toute très récente, la donnée carbone ne s’étant généralisée qu’il y a quelques années seu-lement (3 ans environ).

C’est dans ce contexte que le « standard » qui s’est imposé ces derniers mois est l’empreinte carbone dont chacun reconnait que ce n’est pas une bonne mesure, notamment du risque ou de la contribu-tion à une transition énergétique, mais qui a pour mérite d’exister et de constituer une base de dis-cussions et d’approfondissements possibles.

QU’EST-CE QU’UNE EMPREINTE CARBONE ?

Une empreinte carbone fait référence à la mesure des émissions de carbone générées par l’activité de divers types d’organisations. Les entreprises, françaises notamment, sont dans l’obligation de-puis quelques années de calculer leur empreinte carbone du fait des travaux précurseurs menés par l’Ademe11. Depuis peu, la notion d’empreinte s’étend aux divers modes de gestion financières et en particulier aux portefeuilles : on est en ca-pacité de calculer l’empreinte carbone des investis-sements et de les agréger pour aboutir à une em-preinte d’un portefeuille. Car si la finance n’émet pas (ou peu) de gaz à effets de serre dans ses acti-vités directes, indirectement par son financement de compagnies pétrolières, de centrales à charbon, d’aciéries, elle est « propriétaire et responsable » d’une partie des émissions des entreprises qu’elle finance.

Pour calculer l’empreinte carbone d’un porte-feuille, plusieurs type de calculs sont possibles qui répondent à des objectifs différents. Ils reposent en général sur l’agrégation au numérateur des émissions de gaz à effet de serre (CO2e ou équi-valent CO2) scope 1 et scope 2 en proportion de la détention du titre dans le portefeuille. Ce chiffre est ensuite rapporté au dénominateur soit à la ca-pitalisation boursière soit au chiffre d’affaire. La capitalisation boursière permet d’effectuer des comparaisons entre entreprises de divers sec-teurs et entre divers portefeuilles. Rapporter les émissions au chiffre d’affaires permet de mieux comprendre l’intensité carbone d’une entreprise.

10 - CDP, ex-Carbon Disclosure Project : www.cdp.net/fr 11 - Ademe : Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, www.ademe.fr/

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Ces deux approches ont toutefois de nombreuses limites, du fait par exemple qu’elles ne prennent pas en compte le scope 3 parfois à l’origine de plus de 80% des émissions de certains secteurs comme l’automobile mais aussi parce que les variations des cours de bourses ou des taux de change, voire des modèles d’affaires peuvent entraîner des change-ments dans les calculs d’empreinte qui n’ont rien à voir avec de réels changements stratégiques ou améliorations de l’efficacité. Enfin l’empreinte car-bone mesure à un instant t les effets d’investisse-ments réalisés dans le passé, parfois des dizaines d’années auparavant et ne renseigne pas sur la trajectoire future des émissions qui est l’élément le plus important pour un investisseur.

Cependant le sujet de la mesure des émissions et des empreintes carbone est central suscite beau-coup de recherches et d’expérimentation. Il nous apparait certain que la mesure va devenir plus fine et pertinente au fil des ans et nous veillerons à adopter les meilleurs standards dès lors qu’ils se-ront disponibles et fiables.

En bref, l’empreinte carbone est utile mais peut dif ficilement être utilisée comme un objectif chif-fré que l’on chercherait à faire varier dans le temps. C’est plutôt un indicateur qui permet de se situer par rapport à d’autres (un indice par exemple) et de pointer du doigt où ef fectuer des recherches complémentaires (sur certains investissements par exemple) qui seront nécessaires avant, si les résultats sont confirmés, d’agir en conséquence.

Le risque climat peine donc à se dire via des don-nées simples et signifiantes, et si l’on ne gère bien que ce que l’on mesure, on ne peut prendre de dé-cisions uniquement sur la base de chif fres forcé-ment réducteurs, d’autant plus dans un domaine aussi récent et avec des données aussi peu fiables et complètes que le carbone.

Mais parler de changement climatique ce n’est pas seulement faire face à des risques. La transi-tion énergétique est également une formidable source d’opportunités. Par essence, le rôle des investisseurs étant d’allouer du capital, ils seront des acteurs clés pour permettre l’essor de nou-velles technologies, de nouveaux modèles d’af-faires et d’une nouvelle société bas-carbone.

Cependant pour pouvoir se projeter dans un fu-tur long et ne pas être le jouet de la tragédie des horizons pointée du doigt par Marc Carney, Gou-verneur de la Banque d’Angleterre et Président du Conseil de Stabilité Financière du G20 dans un discours désormais fameux de septembre 2015 , il est nécessaire que les entreprises comme les in-vestisseurs se projettent dans la planification de la transition. Au-delà du plan stratégique d’entre-prise qui couvre souvent des horizons de moyen terme, un plan de transition climatique devrait permettre de se projeter sur du très long terme à horizon 2030 voire 2050 par exemple. Un exercice qui n’est pas fréquent mais qui commence à se ré-pandre et pour lequel il faudra développer l’ana-lyse de scénarios. En la matière, la bonne solution toute faite, simple et rapide à mettre en œuvre n’existe pas. Il faudra procéder, comme dans tout nouveau domaine, par des essais – erreurs qui nous en apprendrons plus que de scruter indé-finiment le marché à la recherche d’un idéal qui n’existe pas. A l’instar des anglo-saxons, et avec très peu de recul sur de telles pratiques, la seule solution reste de se jeter à l’eau et d’apprendre en faisant et de demander à notre gérant de s’y confronter avant peut être de nous lancer nous-même dans l’exercice.

En conclusion, en matière de finance climat per-sonne n’est véritablement prêt. Des entreprises aux investisseurs, de la donnée aux agences de notation, des régulateurs aux think tank, rien n’est véritablement stabilisé mais des pistes se des-sinent. Il nous faudra avoir l’humilité du « learn by doing » : c’est en faisant que l’on apprendra. A ce titre, les leaders ont une responsabilité : celle d’en-clencher une dynamique et de montrer la voie, de tester les possibles, de partager les bonnes pra-tiques. Nous ne nous considérons pas comme des leaders en la matière mais plutôt comme des apprenants, cependant notre conviction en tant qu’investisseur est que se lancer, même mo-destement au début, c’est permettre d’engager un questionnement et une démarche de pro-grès, bien plus importants que la traduction en chif fres ou en reporting d’un pourcentage, d’une empreinte ou d’une notation moyenne. C’est d’ail-leurs l’esprit de l’article 173 tel que nous l’avons compris.

12 - www.bankofengland.co.uk/publications/Pages/speeches/2015/844.aspx

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EVOLUTIONS SOUHAITABLES

Il nous parait clair que le moteur idéal d’un chan-gement profond et durable serait d’attacher un coût au carbone que ce soit via un prix de la tonne de carbone émise ou au moyen de taxes. A ce titre le rôle du politique ne doit pas être oublié. Mais nous savons que le politique est aléatoire et lié à des échéances électorales qui lui confèrent un ca-ractère relativement court termiste, comme nous avons pu le constater récemment dans divers grands pays. S’il est donc un facteur qui serait gran-dement facilitant, il nous semble que le politique ne peut et ne doit pas être un facteur bloquant.

C’est pourquoi il faut mettre en œuvre des solu-tions qui permettront d’avancer en l’absence de contraintes réglementaires régionales, natio-nales ou internationales. C’est déjà le cas d’un nombre croissant d’entreprises qui se donnent leurs propres contraintes en se fixant un prix du carbone en interne. Mais la contrainte peut aussi s’exercer via des parties prenantes des entreprise  : clients finaux exigeants sur les aspects carbone ou investisseurs institutionnels et sociétés de gestion profitant de leur position au sommet de la chaîne de décision pour influencer les organisations dans lesquelles ils investissent.

D’autres pistes existent, réglementaires à l’instar du « Green Supporting Factor » proposé par la FBF ou plus largement du développement de la finance verte voire de la fin des subventions aux énergies fossiles. Et si le prix du carbone reste l’ou-til phare, en attendant et pour accompagner son développement, il est nécessaire de s’appuyer sur une panoplie d’instruments divers.

13 - www.fbf.fr/fr/espace-presse/communiques/l a - f e d e r a t i o n - b a n c a i r e - f r a n c a i s e - f a i t - d e s - p r o p o s i -tions-concretes-pour-reussir-le-f inancement-de-la-transi-tion-energetique

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Etat des lieux NEA

NEA a fait le choix pour gérer ses investissements d’une délégation à la société de gestion du Groupe CMNE, La Française.

LA STRATÉGIE D’INVESTISSEMENT DU GROUPE LA FRANÇAISE

La Française a retenu depuis 3 ans et à travers un partenariat noué avec Inflection Point Capital Management (IPCM), une approche dite SAI pour Stratégie Avancée d’Investissement. Cette philo-sophie de gestion SAI combine à tous les niveaux de la sélection des valeurs et sans hiérarchie, des facteurs ESG, financiers et stratégiques.

La vision SAI de l’analyse financière conjugue ces dif férentes dimensions et réalités de l’entreprise : comptable, environnementale, humaine et de gouvernance, mais aussi stratégique telle que sa capacité à innover et à s’adapter. Cette capa-cité d’adaptation est contextualisée par un suivi des grands enjeux mondiaux et de leurs consé-quences, ainsi que par l’identification d’éven-tuels points de rupture. Cers derniers éléments paraissent essentiels et dif férentiant au regard d’autres approches plus classiquement « ESG » car ils apportent une vision dynamique et prospective de l’entreprise qui manque à l’approche purement financière voire même ESG. Grâce à la SAI La Fran-çaise ambitionne de passer d’une vision statique de l’entreprise qui relèverait plus de la photo, sou-vent datée, à une vision dynamique s’apparentant à un film, à tout le moins à une trajectoire.

L’intégration de toutes ces dimensions se fait sans hiérarchie a priori, en considérant les éventuelles rétroactions entre ces éléments et leurs différentes temporalités. Nous considérons que leurs interac-tions influencent le futur des entreprises que nous sélectionnons, leurs effets devant se traduire dans la récurrence de leurs flux financiers.

Par sa conception, ce processus intégré nous per-met de quantifier des éléments immatériels par le biais de leur notation, qui elle-même assure leur hiérarchisation et le suivi de leur évolution dans

le temps. L’analyse systématique et partagée de cet ensemble de critères permet au modèle d’ap-prendre et d’évoluer, enrichi par nos expériences. Il lui permet également de s’adapter à des réfé-rentiels spécifiques.

En résumé, la philosophie d’investissement consiste à identifier et investir dans des entre-prises « leaders » : celles qui le sont aujourd’hui et ont la capacité de le rester, et celles qui ont le potentiel de le devenir. Il s’agit d’une philosophie tournée vers les éléments stratégiques et le long terme et qui vise avant tout à générer avec régu-larité des performances financières élevées ajus-tées du risque.

Développée à l’origine pour la gestion actions, cette philosophie irrigue peu à peu les autres classes d’actifs de La Française. Historiquement très présente dans l’immobilier et particulière-ment l’immobilier vert, La Française a fait évo-luer son approche vers un immobilier durable qui intègre la philosophie SAI en l’adaptant à cette classe d’actifs. Du côté obligataire, La Française teste l’approche SAI sur un fonds crédit.

LE CHOIX DU PÉRIMÈTRE ET DES INDICA-TEURS

Comme indiqué en introduction, au regard du degré de maturité des sujets en interne et des incertitudes sur les méthodologies, notamment d’analyse des risques et opportunités climatiques disponibles, NEA a fait le choix de publier des in-formations sur un périmètre restreint :

• Les fonds actions ou fonds de fonds actions dé-tenus en direct dont l’image transparisée est connue et qui correspondent à 6% de la valeur du portefeuille NEA investi à La Française soit environ 700 M€.

• Les obligations crédit corporate pour 2,5  Mds€ soit environ 20% du portefeuille NEA.

• Une sélection de 4 véhicules immobiliers repré-sentant 8,6% des fonds investis par NEA (sur un total de 12,6% soit plus de 68% des fonds immo-

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biliers en valeurs) : La Française Pierre, SelectIn-vest 1, Crédit Mutuel Pierre 1, La française IMMO SR pour près de 1 Mds€.

Au total, sont couverts 4,2 Mds sur les 12 Mds que NEA a confiés à La Française soit plus du tiers.

En terme d’indicateurs nous proposons un état des lieux sur quelques éléments clés qui nous per-mettent d’analyser le positionnement de NEA au regard des enjeux ESG et climatiques :

• La notation ESG moyenne et la mise en valeur des mauvais élèves.

• L’empreinte carbone et la contribution des sec-teurs et des régions à cette empreinte ainsi que les quelques entreprises les plus contributrices à l’empreinte et à l’intensité.

• La part brune qui correspond à l’exposition aux énergies fossiles et notamment l’exposition au charbon thermique (sur un seul fonds).

• La part verte qui correspond à l’exposition aux technologies vertes (sur un seul fonds).

Pour les sources des données utilisées dans nos calculs nous avons eu recours à notre partenaire IPCM (Inflection Point Capital Management), spé-cialisé dans la recherche ESG et carbone. Il nous a fourni :

• des données ESG synthétisées dans le score IPCM ESG, établi sur la base d’une analyse ESG standard et utilisant des données ESG de dif fé-rentes sources,

• des données sur les empreintes carbone sur la base données carbone fournies par le CDP et MSCI ESG.

Les données immobilières sont issues de La Fran-çaise et collectées lors de la réalisation d’audits et de diagnostics adaptés, puis analysées et éva-luées sous forme de benchmark.

En matière d’empreinte carbone, plusieurs ap-proches sont possibles dont aucune n’est plei-nement satisfaisante (cf encadré plus haut sur l’empreinte carbone). A ce stade, il nous est appa-ru important de commencer à produire une em-preinte, sans se contenter d’une approche unique en l’absence de consensus mais en retenant 2 d’entre elles :

• L’empreinte carbone du portefeuille (émissions financées) qui permet dans une certaine mesure

de contrôler et de maîtriser le carbone dont les investissements sont responsables- calculée par million d’euro investi et rappor-

tée à la capitalisation boursière ; elle a pour avantage de permettre une comparaison avec d’autres portefeuilles actions et avec des benchmarks, de suivre une évolution et de se fixer des objectifs en relatif à un benchmark ;

- calculée par million d’euro investi et rapportée à la dette cotée pour les obligations ; là en-core cela permet la comparaison avec d’autres fonds et avec un benchmark.

• L’intensité carbone du portefeuille rapportée au chif fre d’af faire qui permet d’évaluer l’exposi-tion au risque carbone d’un portefeuille; c’est un véritable indicateur d’ef ficacité opérationnelle (ef ficacité carbone) du portefeuille qui permet de se comparer à un benchmark et de se fixer des objectifs de réduction dans le temps (en dy-namique).

Nous sommes conscients que l’idéal en matière d’empreinte carbone serait de la calculer par uni-té physique produite, par exemple des tonnes de CO2 par tonne d’acier, par KWh généré, par baril de pétrole, etc. mais l’agrégation de ces données n’est pas possible au niveau d’un portefeuille. Ce sont cependant des données qui sont intégrées dans la sélection des valeurs via la gestion SAI des fonds actions dans lesquels NEA est investi en di-rect chez La Française.

LE DIAGNOSTIC SUR LES INVESTISSE-MENTS EN ACTIONS

LE PORTEFEUILLE ACTIONS NEA

Nous avons retenu comme référence pour la comparaison des données ESG et carbone du por-tefeuille actions de NEA l’indice MSCI ACWI car il reprend les plus grosses entreprises cotées des pays développés et des pays émergents ce qui cor-respond à la structure du portefeuille NEA.

• ESG :

74% (en valeur) du portefeuille NEA actions est couvert par des notes ESG calculées par IPCM, ce qui représente une large partie du portefeuille. Les chif fres avoisinent les 100% de couverture sur les grandes capitalisations pour en revanche tom-ber à moins de 30% de couverture sur les petites

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11NEA - Rapport Article 173-LTE

capitalisations, un biais classiques dans les nota-tions ESG dont la couverture tend à être moindre que les notations financières. La note moyenne du portefeuille transparisé est de 5,2 sur 10 (0 moins bon, 10 meilleur) soit une note très proche de la moyenne et très proche de celle de l’indice MSCI ACWI à 5,12. En l’absence de stratégie ESG spéci-fique, un tel résultat avoisinant la moyenne n’est pas étonnant. Il fournit une base intéressante pour le déploiement de futurs ef forts de NEA.

Il est cependant intéressant de noter que les fonds gérés en interne par LFIP (La Française Inflection Point) et qui appliquent la méthodologie SAI ex-pliquée plus haut au chapitre 2.1 ont une note légèrement supérieure à celle du portefeuille ac-tions NEA avec une note ESG de 5,7. Ces fonds re-présentent au 31 décembre 2016 près de 19% des investissements actions couverts dans ce rapport (hors produits structurés) de NEA. Au sein du pro-cessus SAI qui préside à la gestion des fonds de

La Française Inflection Point (LFIP), les analyses vont cependant au-delà des facteurs ESG en in-tégrant deux autres facteurs que sont la capacité d’innovation et la réactivité des entreprises ainsi que la mise en contexte des grandes tendances : les choix d’investissement de LFIP reposent donc sur 5 facteurs et non plus simplement sur les 3 fac-teurs E, S et G.

Mais l’information la plus intéressante réside sans doute dans la liste des positions les plus fortes dans les entreprises ayant de mauvaises notes ESG. L’occasion pour NEA de réaliser que les inves-tissements peuvent être porteurs d’autres types de risques et ainsi de s’interroger sur la détention de tels titres et surtout sur les risques potentiels af férents.

Les dix valeurs les moins bien notées (en poids) représentent 0,61%.

• CO2 :

Nous disposons de données pour les émissions de CO2 – reportées ou estimées – pour 93% des entre-prises du portefeuille NEA actions (en valeur). L’empreinte carbone ressort à :

Portefeuille NEA actions Benchmark - MSCI ACWIEmissions CO2 par m€ investi (rapporté à la capitalisation boursière) 189 168

Intensité carbone (rapporté au chiffre d’affaire) 120 235

Source IPCM, La Française

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12NEA - Rapport Article 173-LTE

EMPREINTE VERSUS INTENSITÉ ?

L’empreinte carbone est rarement très dif férente de l’intensité au regard d’un indice de référence. Or dans le cas présent, NEA présente une em-preinte carbone supérieure au benchmark alors que son intensité carbone est bien inférieure. En d’autres termes pour 1  € de chif fre d’af faire, les entreprises du portefeuille NEA émettent bien moins de CO2 que celles de l’indice de référence. En revanche pour 1  € de capitalisation boursière, les entreprises du portefeuille de NEA émettent plus que leur indice de référence.

Certaines entreprises ont de grosses capitalisa-tions boursières ce qui leur permet d’émettre peu au regard de cette unité alors que leur intensité est élevée. Ce sont ce type d’entreprises que l’on trouve en plus grand nombre dans l’indice de ré-férence comme par exemple Salzgitter qui émet

4.894tCO2/M€CA et seulement 2.861tCO2/M€ ca-pitalisation boursière. D’autres peuvent avoir des capitalisations boursières plus faibles et être plu-tôt ef ficaces. Ce sont le type d’entreprises que l’on retrouvera en portefeuille chez NEA, par exemple Hindalco Industries.

Nous constatons que sur l’ensemble du porte-feuille actions de NEA, en l’absence de politique spécifique en matière de décarbonation, l’em-preinte carbone est proche de celle du benchmark, ici le MSCI AWI qui reprend les pays développés et émergents et nous donne ainsi un élément de référence. Il est intéressant de noter que le porte-feuille de NEA est significativement moins intense en carbone que le benchmark et que donc l’ef fica-cité carbone de NEA est bien meilleure que celle du marché.

• Au 31 décembre 2016, les 10 émetteurs contribuant le plus à l’empreinte carbone sont :

Portefeuille Contribution carbone

1 Eni SpA 7,64%

2 Salzgitter Ag 6,27%

3 AP Moeller - Maersk A/S-B 5,79%

4 Veolia Environnement 4,47%

5 ENGIE 3,89%

6 Holcim 3,57%

7 ENEL 3,42%

8 ArcelorMittal SA 3,24%

9 Nrg Energy 2,92%

10 Aes Corp 2,64%

TOTAL DES 10 PLUS GROS CONTRIBUTEURS 43,80%

Il est à noter que ces 10 émetteurs représentent près de 44% de l’empreinte carbone totale du porte-feuille sur les 1 233 émetteurs analysés. La concentration des émissions carbone sur quelques très gros émetteurs est donc très significative puisque 4,2% du portefeuille représente 43,8% des émissions.

En termes de secteurs, la contribution provient essentiellement de 4 secteurs connus (électriciens, ma-tériaux de base, pétrole & gaz, industriels) et particulièrement des électriciens. En relatif par rapport au benchmark, le portefeuille de NEA est bien moins exposé aux électriciens tandis qu’il est plus exposé aux matériaux de base et aux industriels.

10 p

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Source IPCM, La Française

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13NEA - Rapport Article 173-LTE

• Emissions Carbone par €m investi

• Contribution par secteur

Source IPCM, La Française

21942084

770652

453439

303173

9662

5945

4237

2513

512

108

Portfolio Benchmark

Service aux collectivités

Minéraux

Pétrole & Gaz

Industries

Services à la consommation

Biens de consommation

Télécom

Technologie

Finance

Santé

0%0%

0%2%

1%2%

1%1%

4%4%

4%5%

13%22%

17%19%

19%25%

40%21%

Portfolio Benchmark

Service aux collectivités

Minéraux

Pétrole & Gaz

Industries

Services à la consommation

Biens de consommation

Télécom

Technologie

Finance

Santé

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14NEA - Rapport Article 173-LTE

L’INVESTISSEMENT DE NEA DANS LE FONDS ZÉRO CARBON

Pour le fonds Zero Carbon de La Française sur lequel NEA est investi nous disposons d’éléments sup-plémentaires et notamment relatifs à l’alignement de ce fonds relativement à la trajectoire 2° et sur les parts vertes et brunes du fonds.

Le fonds Zero Carbon a pour vocation d’of frir une double performance: financière et carbone. Il a été conçu en vue d’accompagner les entreprises et les investisseurs dans la nécessaire transition énergé-tique vers une économie bas-carbone. Celle-ci ne pourra se faire sans les grandes entreprises les plus pollueuses qu’il faut convaincre d’évoluer. Elle devra également faire place à de nouvelles entreprises porteuse de nouvelles technologies de rupture. Par ailleurs cette transition n’est pas envisageable sur un temps court, elle se fera sans doute plus vite qu’on ne l’anticipe mais moins rapidement qu’on ne le souhaiterait. C’est pour répondre à ces dif férents défis que nous avons créé Zero Carbon en ambition-nant par ailleurs que l’empreinte nette du portefeuille soit neutre, c’est-à-dire la plus proche possible de zéro.

Comme le montre le tableau ci-dessous, les émissions du fonds Zero Carbon sont 70,1% plus faibles que celles du MSCI ACWI et son intensité carbone est 69,8% plus faible que celle de l’indice.

Empreinte Carbone Émissions Carbone Intensité Carbone Intensité carbone pondéréeLFIP Zero Carbon 51 74 99

MSCI ACWI 171 245 219

t/CO2e/$M invested tCO2e/sales

En ce qui concerne la part brune, le fonds est également légèrement moins investi (de 1,7%) dans des entreprises ayant des réserves en énergies fossiles que le benchmark. Selon MSCI il est par ailleurs marginalement plus investi (0,4% de plus) dans des entreprises of frant solutions énergétiques (la part verte). Cependant dans son calcul MSCI ne prend pas en compte l’ensemble des entreprises dans les-quelles nous sommes investis puisqu’une large partie d’entre elles sont hors indice. En réalité notre su-rexposition à la part verte soit aux entreprises of frant des solutions pour des énergies propres est de l’ordre de 5% au regard de notre benchmark.

Weigh of Companies Owning Fossil Fuel Reserves

Weigh of Companies OfferingClean Technology Solutions

0

5

10

15

20

25

30

7,2% 8,9%4,4%

25,8% 25,5% 25,2% MSCI ACWI LowCarbon Target

MSCI ACWI

LFIP Zero Carbon

Le fonds LFIP Zero Carbon est sous-pondéré de 1,7% dans les entreprises possé-dant des réserves en énergie fossiles au regard de l’indice MSCI ACWI . Il est surpo-

ndéré de 0,4% dans les entreprises of frant des solutions vertes («cleantech»)

Source MSCI ESG

Source MSCI ESG

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15NEA - Rapport Article 173-LTE

Par ailleurs, pour parvenir à une empreinte nette du fonds tendant vers zéro, nous réduisons d’abord les émissions des entreprises dans lesquelles nous investissons, puisque notre fonds émet 51tCOe/M€ contre un benchmark à 170, tout en investissant dans les mêmes proportions que notre benchmark dans des secteurs polluants. Mais nous calculons également des émissions évitées en investissant dans des sociétés opérant dans les énergies renouvelables. Nous faisons ainsi l’hypothèse que cette production d’énergie sans émissions liées permet d’économiser l’équivalent d’une production identique réalisée à partir du spectre moyen d’émissions ce qui nous aura permis sur le fonds Zero Carbon d’éviter 77tCOe/M€. La combinaison des émissions produites et évitées se doit de tendre vers zéro et est même systé-matiquement négative depuis le lancement de notre fonds (-26tCOe/M€ investi au 31/12/2016).

Portefeuille Portefeuille + émissions évitées

Benchmark MSCI ACWI

Emissions carbone (tC02e) par €m investi

51 -26 170

Intensité Carbone (tC02e sur le CA)

111 -117 247

Sur le portefeuille Zero Carbon, les 10 plus gros contributeurs en termes d’émissions carbone sont les suivants et représentent à eux 10, 69% des émissions totales du portefeuille :

Portefeuille Contribution carbone

1 Eni SpA 14,07%

2 TOTAL SA 13,84%

3 FedEx Corp 8,15%

4 Rio Tinto PLC 7,60%

5 Carrefour SA 6,95%

6 Aryzta AG 4,79%

7 Marriott International Inc/MD 3,81%

8 Energy Development Corp 3,63%

9 EOG Resources Inc 3,36%

10 Accor SA 3,13%

TOTAL DES 10 PLUS GROS CONTRIBUTEURS 69,3%

La représentation sectorielle du fonds Zero Carbon est quant à elle très proche de celle de son indice de référence :

SecteursIndustries ICB Portefeuille BenchmarkTOTAL 99,9% 100,0%Santé 12,9% 10,4%Finance 21,2% 22,4%Technologie 14,3% 12,1%Télécom 6,7% 3,6%Biens de consommation 12,1% 13,0%Services à la consommation 7,7% 10,9%Industries 11,0% 12,3%Pétrole & Gaz 10,0% 7,3%Minéraux 1,4% 4,7%Service aux collectivités 2,5% 3,2%

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O2e/

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Source IPCM, La Française

Source IPCM, La Française

Source IPCM, La Française

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16NEA - Rapport Article 173-LTE

Mais les contributions par secteur sont très dif férentes du benchmark du fait de la sélection des entre-prises s’attachant à prendre les meilleurs en termes de gestion du risque et des opportunités carbone par secteur. Ce n’est donc pas en diminuant son exposition aux secteurs les plus carbo-intensifs que le fonds Zero Carbon a réussi à faire baisser son empreinte carbone, mais par le biais de la sélection adap-tée de titres plus carbo-ef ficient.

Source IPCM, La Française

Service aux collectivités

Minéraux

Pétrole & Gaz

Industries

Services à la consommation

Biens de consommation

Télécom

Technologie

Finance

Santé

882 091

370640

186437

64168

9763

4146

4837

514

312

68

Portfolio Benchmark

Service aux collectivités

Minéraux

Pétrole & Gaz

Industries

Services à la consommation

Biens de consommation

Télécom

Technologie

Finance

Santé

4%40%

10%18%

36%19%

14%12%

15%4%

10%4%

6%1%

1%1%

1%2%

2%

Portfolio Benchmark

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17NEA - Rapport Article 173-LTE

LE PORTEFEUILLE OBLIGATAIRE DE NEA

Nous avons retenu comme référence pour la comparaison des données ESG et carbone du portefeuille obligations corporate de NEA l’indice Barclays Euro Aggregate car il correspond à la ma-jorité de la structure du portefeuille NEA.

Le challenge de l’analyse de données ESG et Car-bone sur un portefeuille obligataire consiste à faire le lien entre les émissions obligataires sur lesquelles travaillent les gérants et les entreprises émetteurs de ces émissions pour lesquelles nous disposons d’analyse ESG et de données carbone. En ef fet les données ne concernent pas une émis-sion obligataire en particulier mais l’entreprise qui a émis ces obligations. Ce travail de mise en rela-tion qui peut paraitre simple est de fait très com-plexe. Pour le prochain reporting, il est prévu de faire le lien entre émissions et émetteurs.

• ESG :

Seuls 33% (en valeur) du portefeuille NEA obliga-tions corporate sont couverts par des notes ESG calculées par IPCM, du fait des limites, évoquées plus haut, du rapprochement entre émissions et émetteurs mais également de la plus faible cou-verture de certains titres « high yield » en ESG. Lorsque nous sommes capables de faire le lien avec l’émetteur la couverture redevient excellente avec des chif fres qui avoisinent les 100% de cou-

verture sur les grandes et moyennes capitalisa-tions et restent relativement élevés sur les petites capitalisations (75%). La note moyenne du porte-feuille transparisé est de 5,5 sur 10 (0 moins bon, 10 meilleur) soit une note proche de la moyenne et très proche de celle de l’indice Barclays Euro Ag-gregate à 4,90. En l’absence de stratégie ESG spé-cifique, un tel résultat avoisinant la moyenne est attendu. De même que pour les actions, il fournit une base intéressante pour le déploiement de fu-turs ef forts de NEA.

Mais l’information la plus intéressante réside comme pour les actions dans la liste ci-dessous des positions les plus fortes dans les entreprises ayant de mauvais scores ESG. Là encore, c’est une opportunité pour NEA de réaliser que certains in-vestissements peuvent être jugés attractifs finan-cièrement et néanmoins porteurs d’autres types de risques qu’il serait intéressant d’analyser avant les décisions d’investissements.

10 ENTREPRISES LES MOINS BIEN NOTÉES Score ESG Poids

ADLER REAL ESTATE 3,48 0,49%

PFIZER INC 3,62 0,74%

DUFRY FINANCE SCA 3,77 0,81%

XPO LOGISTICS 3,78 0,55%

FRESENIUS MEDICAL CARE AG & CO 4,22 0,45%

HSBC HOLDINGS PLC 4,22 0,12%

MPT OPER PARTNERSP/FINL 4,36 1,13%

FIAT FINANCE AND TRADE LTD SA 4,40 0,64%

SOCIÉTÉ GÉNÉRALE PARIS 4,50 4,98%

INTERNATIONAL GAME TECHNOLOGY 4,55 0,49%

Source IPCM, La Française

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18NEA - Rapport Article 173-LTE

• Carbone :

Nous disposons de données pour les émissions de CO2 –reportées ou estimées- pour 51% des entre-prises du portefeuille NEA obligataire en valeur, correspondant à 62% de couverture sur les émetteurs dits « investment grade » et 42% de couverture sur les émetteurs « high yield ».

L’empreinte carbone ressort à :

Portefeuille NEA obligataire corporateEmissions CO2 par m€ dette totale 221

Nous constatons que sur l’ensemble du portefeuille obligataire de NEA, en l’absence de politique spéci-fique en matière de décarbonation, l’empreinte carbone est relativement proche de celle du portefeuille actions (même si le calcul est ici ef fectué sur la dette et non par rapport à la capitalisation boursière).

Au 31 décembre 2016, les 5 émetteurs contribuant le plus à l’empreinte carbone sont:

Portefeuille Emissions Contribution carbone

1 ENGIE 132 757 296 33%

2 Enel Spa 119 508 728 29%

3 EDF 60 204 967 15%

4 Air France 27 645 814 7%

5 Veolia Environnement 27 427 100 7%

Il est à noter que ces 5 émetteurs représentent près de 90% des émissions carbone et de l’empreinte carbone du portefeuille obligataire sur les données que nous avons pu analyser. La concentration des émissions carbone sur quelques très gros émetteurs est donc extrêmement significative.

En termes de secteurs, la contribution provient essentiellement d’un secteur, celui des électriciens (proche de 74% des émissions). La consommation –cyclique qui inclut les transports- représente un peu moins de 20% et tous les autres secteurs entre 0 et 2% soit une participation négligeable.

LE DIAGNOSTIC D’UNE SÉLECTION DE VÉHICULES IMMOBILIERS

Le diagnostic réalisé pour NEA porte sur une sélection de 3 SCPI et un OPCI :

1. LFP Pierre, une SCPI d’entreprise de moyenne capitalisation dont le patrimoine est principalement orienté vers des locaux à usage de bureaux situés en région parisienne et dans les grandes métro-poles régionales.

2. Crédit Mutuel Pierre 1, SCPI d’entreprise de grande taille, dont le patrimoine immobilier est principa-lement constitué de bureaux en région parisienne.

3. Selectinvest 1, l’une des plus importantes SCPI d’entreprise du marché en terme de capitalisation (source IEIF) au patrimoine immobilier diversifié, constitué de bureaux, commerces et locaux d’acti-vités situés en région parisienne.

4. La Française Immo SR, OPCI comprenant un portefeuille diversifié d’actifs immobiliers d’entreprise Socialement Responsable.

5 pl

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Source IPCM, La Française

Source IPCM, La Française

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19NEA - Rapport Article 173-LTE

• Notes ESG

Pour mesurer l’éligibilité des actifs à l’investissement socialement responsable, La Française REM a été un des premiers gestionnaires à mettre en place une grille d’évaluation comportant plus de 80 critères déclinés suivant la critériologie ESG.

Ce mode opératoire élaboré en interne permet à la Française REM de déterminer pour chaque actif et ce dès l’acquisition son impact sur l’environnement, sur l’utilisateur et sur la société. Le déploiement de l’audit Diagtech* et du diagnostic énergétique Focus sur + de 200 actifs représentant près d’un million de m² a permis à La Française de déterminer à partir d’un benchmark adapté un indice ISR servant de référence dans le cadre de la gestion de son portefeuille.

La Française REM est en train d’adapter à l’immobilier la Stratégie Avancée d’Investissement dévelop-pée pour les valeurs mobilières. Cette SAI intègre au-delà de la critériologie ESG propre à l’ISR la capaci-té d’innovation et d’adaptation aux mutations de plus en plus rapide des marchés.

14 - Le Diagtech, développé en interne par les équipes informatiques du groupe, est réalisé dès l’acquisition d’un immeuble par des dia-gnostiqueurs externes formés et encadrés. Plusieurs centaines de données permettent de déterminer pour chaque actif son état de conservation ainsi qu’un plan pluriannuel de travaux. La base de données constituée permet d’évaluer et de suivre de nombreux critères environnementaux et sociaux et de mettre en œuvre une stratégie de valorisation ses immeubles

Typologie nb S Environ-nement User Society Social Global

activités 6 24 463 m² 35% 48% 59% 45% 41%

entrepôts 4 25 079 m² 33% 38% 44% 37% 36%

commerces 50 191 461 m² 28% 35% 48% 34% 32%

bureaux haussmannien 7 18 612 m² 35% 63% 57% 50% 43%

bureaux av 1970 9 60 008 m² 31% 60% 63% 49% 44%

bureaux années 1980 34 142 513 m² 34% 57% 55% 47% 42%

bureaux années 1990 51 205 729 m² 34% 59% 51% 47% 42%

bureaux années 2000 41 168 863 m² 39% 55% 50% 47% 43%

bureaux ap 2005 29 147 050 m² 49% 55% 45% 51% 49%

Toutes typologie 231 983 779 m² 35% 52% 51% 45% 41%

La Française REM a fixé pour ses OPCI «verts» le taux d’éligibilité à l’ISR à 60%. Pour l’ensemble du parc qu’elle gère ce taux s’établit à 41%.

0%

30%40%

20%10%

60%70%

50%

80%90%

Social GlobalSCPI / OPCI

CRED

IT M

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EL P

IERR

E 1

EPAR

GNE

FON

CIER

E

EURO

FON

CIER

E 2

IMM

OFO

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LFP

IMM

O S

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LFP

OPP

ORT

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IMM

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1

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IND

IVIS

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Source La Française REIM

Source La Française REIM

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20NEA - Rapport Article 173-LTE

TABLEAUX DE BORD ESG

Le taux d’éligibilité à l’ISR pour Crédit Mutuel Pierre 1 s’établit à 43%, celui de LFP PIERRE à 47% et celui de SelectInvest 1 à 36%. Ces résultats pour des véhicules ne rentrant pas dans le cadre de l’ISR mettent en évidence un fort potentiel d’adaptabilité dans un marché de plus en plus orienté vers l’ESG du fait de l’importance accordée par les entreprises à la RSE.

Dans ce cadre, La Française a élaboré un tableau de bord permettant de suivre dans le temps l’évo-lution des principaux critères environnementaux et sociaux. La Française s’est également engagé à communiquer sur les progrès réalisés dans le cadre de sa stratégie d’amélioration.

Le taux d’éligibilité de LF Immo SR est quant à lui de 78%, un excellent résultat qui s’explique par l’orien-tation ISR de cet OPCI.

NOMBRE D'ACTIFS SUPERFICIE NOMBRE D'ACTIFS DIAGNOSTIQUÉS en % SURFACE DIAGNOSTIQUÉE en %

DISRI-gde-juin 2016

38 %

%22 23%

Kwh EP

m².an

CRITÈRES DE GOUVERNANCEMOYENNE SCPICRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX MOYENNE

SCPICRITÈRES SOCIAUX38%

373Kwh/ep/m².an

25%

52%

163 349 047 m² 45 134 279 m²28%

29%

19%

57%

34%

44%

1

40 %

7129

CREDIT MUTUEL PIERRE 1

11 %

81 %

45 %

%

%

%

72%

43%

%

324

%

80 %

40 %

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES SCPI / OPCI SUIVANT LA CRITÉRIOLOGIE ESG

%

%

%

2759361251

23%

46%

76%

36%

67%

31%

42

des actifs audités ont une orientation permettant de bénéficier au maximum des apports solaires en hivercorrespond à la performance énergétique réelle des actifs de bureaux mesurée conformément aux préconisations de l'ADEME.

des matériaux et équipements constituant les actifs sont recyclables en l'état actuel de l'industrie du recyclage

des actifs audités sont équipés pour le tri selectif de déchets

des actifs audités ont des équipements de distribution d'eau équipés d'économiseurs

a des actifs audités ne présentent aucune trace d'amiante ou des traces ne nécessitant pas d'intervention dans le cadre de la réglementation en

des actifs sont équipés de local pour les 2 roues

des actifs sont situés à moins de 500 m des transports en commun

des actifs ont au moins un bail signé avec une annexe environnementale

des actifs audités sont situés dans un environnement calme

des actifs audités bénéficient d'espaces d'agrément

des actifs audités ont plus de 2/3 de leur surfaces éclairés par de la lumière naturelle

des actifs audités sont situés à moins de 500 m d'un centre ville

des actifs audités sont situés à moins de 500 m des commerces et restaurants

chaudières au fuel équipe(nt) les actifs audités

des actifs audités proposent un service d'accueil et/ou de gardiennage

signataire des PRI (Principles for responsable investment)Les Principes pour l'Investissement Responsable constituent un ensemble de principes volontaires qui permettent aux investisseurs d'intégrer des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs décisions d’investissement et le dialogue avec les émetteurs, quelle que soit la classe d’actifs.

constitution d'une équipe dédiée à l'ISR Immobilier

définition d'une stratégie de sélection des actifs en fonction de l'évaluation ESG

élaboration et utilisation d'outils d'aide à la décision et de benchmarks avec des moyennes de marché

organisation de réunions de l'équipe en charge du pilotage de la performance ESG

élaboration d'une politique de formation adaptée

politique de suivi des prestataires avec contrôle du respect de la politique ISR du gestionnaire

mise en oeuvre des dispositifs de maîtrise des riques dans les domaines de la conformité, du contrôle interne et de la prévention du blanchiement d'argent

mise en oeuvre des procédures opérationnelles de contrôle interne avec collecte des incidents, traitement et gestion des conflits d'intérêt

PRI

des actifs audités sont équipés de WIFI

des actifs audités sont équipés d'un RIE ou d'une Cafétaria

NOMBRE D'ACTIFS SUPERFICIE NOMBRE D'ACTIFS DIAGNOSTIQUÉS en % SURFACE DIAGNOSTIQUÉE en %

DISRI-gde-juin 2016

52 %

%36 23%

Kwh EP

m².an

CRITÈRES DE GOUVERNANCEMOYENNE SCPICRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX MOYENNE

SCPICRITÈRES SOCIAUX62%

373Kwh/ep/m².an

25%

52%

68 417 913 m² 39 260 042 m²57%

29%

19%

57%

34%

44%

0

56 %

6846

LFP PIERRE

21 %

61,3 %

40 %

%

%

%

72%

43%

%

362

%

85 %

33 %

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES SCPI / OPCI SUIVANT LA CRITÉRIOLOGIE ESG

%

%

%

3160443356

23%

46%

76%

36%

67%

31%

62

des actifs audités ont une orientation permettant de bénéficier au maximum des apports solaires en hivercorrespond à la performance énergétique réelle des actifs de bureaux mesurée conformément aux préconisations de l'ADEME.

des matériaux et équipements constituant les actifs sont recyclables en l'état actuel de l'industrie du recyclage

des actifs audités sont équipés pour le tri selectif de déchets

des actifs audités ont des équipements de distribution d'eau équipés d'économiseurs

a des actifs audités ne présentent aucune trace d'amiante ou des traces ne nécessitant pas d'intervention dans le cadre de la réglementation en

des actifs sont équipés de local pour les 2 roues

des actifs sont situés à moins de 500 m des transports en commun

des actifs ont au moins un bail signé avec une annexe environnementale

des actifs audités sont situés dans un environnement calme

des actifs audités bénéficient d'espaces d'agrément

des actifs audités ont plus de 2/3 de leur surfaces éclairés par de la lumière naturelle

des actifs audités sont situés à moins de 500 m d'un centre ville

des actifs audités sont situés à moins de 500 m des commerces et restaurants

chaudières au fuel équipe(nt) les actifs audités

des actifs audités proposent un service d'accueil et/ou de gardiennage

signataire des PRI (Principles for responsable investment)Les Principes pour l'Investissement Responsable constituent un ensemble de principes volontaires qui permettent aux investisseurs d'intégrer des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs décisions d’investissement et le dialogue avec les émetteurs, quelle que soit la classe d’actifs.

constitution d'une équipe dédiée à l'ISR Immobilier

définition d'une stratégie de sélection des actifs en fonction de l'évaluation ESG

élaboration et utilisation d'outils d'aide à la décision et de benchmarks avec des moyennes de marché

organisation de réunions de l'équipe en charge du pilotage de la performance ESG

élaboration d'une politique de formation adaptée

politique de suivi des prestataires avec contrôle du respect de la politique ISR du gestionnaire

mise en oeuvre des dispositifs de maîtrise des riques dans les domaines de la conformité, du contrôle interne et de la prévention du blanchiement d'argent

mise en oeuvre des procédures opérationnelles de contrôle interne avec collecte des incidents, traitement et gestion des conflits d'intérêt

PRI

des actifs audités sont équipés de WIFI

des actifs audités sont équipés d'un RIE ou d'une Cafétaria

Source La Française REIM

Page 21: rapport Article 173-lte - Acmnvie.fr · 173TE 2 Introduction Le changement climatique n’est pas un vain mot pour les assureurs qui seront – et sont déjà dans une certaine mesure

21NEA - Rapport Article 173-LTE

EMPREINTE CARBONE

Dans le cadre de sa stratégie environnementale, La Française REM réalise depuis plus de 5 ans des diagnostics énergétiques appelés Focus. La méthodologie de calcul utilisée établit un bilan annuel de l’ensemble des consommations éner-gétique réelles par l’analyse des factures et la réa-lisation d’une simulation thermique dynamique.

Un protocole de calcul permet d’établir la per-formance énergétique et environnementale in-trinsèque qui sert de base à l’évaluation de l’em-preinte carbone présentée ici.

Près de 270 actifs représentant plus de 1 230 000 m² ont ainsi été diagnostiqués.

La mise en application de cette méthodologie as-sociée au nombre d’actifs diagnostiqués à ce jour est un gage de robustesse significatif pour les ré-sultats présentés ici.

L’empreinte carbone présentée ci-dessus prend en compte la superficie utile de chaque actif ainsi que la valorisation arrêtée au 31 décembre 2015;

Ramenée au m² de surface utile de manière à pouvoir analyser les résultats au regard des don-nées publiées par l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID)*, l’empreinte carbone des quatre fonds sélectionnés af fiche des résultats inférieurs ou égaux à la moyenne calculée sur la base d’un échantillonnage de plus de 10 M de m² de bu-reaux.

• 17,73 TéqCO² / m² pour La Française Pierre contre 22,00 TéqCO² / m² évalué par l’OID,

• 14,84 TéqCO² / m² pour Crédit Mutuel Pierre 1 contre 22,00 TéqCO² / m² évalué par l’OID,• 22,09 TéqCO² / m² pour SelectInvest 1 contre

22,00 TéqCO² / m² évalué par l’OID,

15 - L’OID est une association indépendante constituée de professionnels privés et publics de l’immobilier tertiaire. La Française REM en tant que membre fondateur en assure la Présidence depuis 3 ans.

NOMBRE D'ACTIFS SUPERFICIE NOMBRE D'ACTIFS DIAGNOSTIQUÉS en % SURFACE DIAGNOSTIQUÉE en %

DISRI-gde-juin 2016

39 %

%18 23%

Kwh EP

m².an

CRITÈRES DE GOUVERNANCEMOYENNE SCPICRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX MOYENNE

SCPICRITÈRES SOCIAUX43%

373Kwh/ep/m².an

25%

52%

245 590 933 m² 66 253 169 m²27%

29%

19%

57%

34%

44%

3

27 %

6929

SELECTINVEST 1

21 %

71,2 %

46 %

%

%

%

72%

43%

%

394

%

60 %

36 %

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES SCPI / OPCI SUIVANT LA CRITÉRIOLOGIE ESG

%

%

%

1745212068

23%

46%

76%

36%

67%

31%

37

des actifs audités ont une orientation permettant de bénéficier au maximum des apports solaires en hivercorrespond à la performance énergétique réelle des actifs de bureaux mesurée conformément aux préconisations de l'ADEME.

des matériaux et équipements constituant les actifs sont recyclables en l'état actuel de l'industrie du recyclage

des actifs audités sont équipés pour le tri selectif de déchets

des actifs audités ont des équipements de distribution d'eau équipés d'économiseurs

a des actifs audités ne présentent aucune trace d'amiante ou des traces ne nécessitant pas d'intervention dans le cadre de la réglementation en

des actifs sont équipés de local pour les 2 roues

des actifs sont situés à moins de 500 m des transports en commun

des actifs ont au moins un bail signé avec une annexe environnementale

des actifs audités sont situés dans un environnement calme

des actifs audités bénéficient d'espaces d'agrément

des actifs audités ont plus de 2/3 de leur surfaces éclairés par de la lumière naturelle

des actifs audités sont situés à moins de 500 m d'un centre ville

des actifs audités sont situés à moins de 500 m des commerces et restaurants

chaudières au fuel équipe(nt) les actifs audités

des actifs audités proposent un service d'accueil et/ou de gardiennage

signataire des PRI (Principles for responsable investment)Les Principes pour l'Investissement Responsable constituent un ensemble de principes volontaires qui permettent aux investisseurs d'intégrer des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs décisions d’investissement et le dialogue avec les émetteurs, quelle que soit la classe d’actifs.

constitution d'une équipe dédiée à l'ISR Immobilier

définition d'une stratégie de sélection des actifs en fonction de l'évaluation ESG

élaboration et utilisation d'outils d'aide à la décision et de benchmarks avec des moyennes de marché

organisation de réunions de l'équipe en charge du pilotage de la performance ESG

élaboration d'une politique de formation adaptée

politique de suivi des prestataires avec contrôle du respect de la politique ISR du gestionnaire

mise en oeuvre des dispositifs de maîtrise des riques dans les domaines de la conformité, du contrôle interne et de la prévention du blanchiement d'argent

mise en oeuvre des procédures opérationnelles de contrôle interne avec collecte des incidents, traitement et gestion des conflits d'intérêt

PRI

des actifs audités sont équipés de WIFI

des actifs audités sont équipés d'un RIE ou d'une Cafétaria

NOMBRE D'ACTIFS SUPERFICIE NOMBRE D'ACTIFS DIAGNOSTIQUÉS en % SURFACE DIAGNOSTIQUÉE en %

DISRI-gde-juin 2016

50 %

%50 23%

Kwh EP

m².an

CRITÈRES DE GOUVERNANCEMOYENNE SCPICRITÈRES ENVIRONNEMENTAUX MOYENNE

SCPICRITÈRES SOCIAUX55%

373Kwh/ep/m².an

25%

52%

8 46 090 m² 4 25 410 m²50%

29%

19%

57%

34%

44%

0

25 %

67100

LFP IMMO SR 1

75 %

100 %

20 %

%

%

%

72%

43%

%

295

%

100 %

100 %

PRINCIPALES CARACTÉRISTIQUES DES SCPI / OPCI SUIVANT LA CRITÉRIOLOGIE ESG

%

%

%

2575502567

23%

46%

76%

36%

67%

31%

83

des actifs audités ont une orientation permettant de bénéficier au maximum des apports solaires en hivercorrespond à la performance énergétique réelle des actifs de bureaux mesurée conformément aux préconisations de l'ADEME.

des matériaux et équipements constituant les actifs sont recyclables en l'état actuel de l'industrie du recyclage

des actifs audités sont équipés pour le tri selectif de déchets

des actifs audités ont des équipements de distribution d'eau équipés d'économiseurs

a des actifs audités ne présentent aucune trace d'amiante ou des traces ne nécessitant pas d'intervention dans le cadre de la réglementation en

des actifs sont équipés de local pour les 2 roues

des actifs sont situés à moins de 500 m des transports en commun

des actifs ont au moins un bail signé avec une annexe environnementale

des actifs audités sont situés dans un environnement calme

des actifs audités bénéficient d'espaces d'agrément

des actifs audités ont plus de 2/3 de leur surfaces éclairés par de la lumière naturelle

des actifs audités sont situés à moins de 500 m d'un centre ville

des actifs audités sont situés à moins de 500 m des commerces et restaurants

chaudières au fuel équipe(nt) les actifs audités

des actifs audités proposent un service d'accueil et/ou de gardiennage

signataire des PRI (Principles for responsable investment)Les Principes pour l'Investissement Responsable constituent un ensemble de principes volontaires qui permettent aux investisseurs d'intégrer des facteurs environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs décisions d’investissement et le dialogue avec les émetteurs, quelle que soit la classe d’actifs.

constitution d'une équipe dédiée à l'ISR Immobilier

définition d'une stratégie de sélection des actifs en fonction de l'évaluation ESG

élaboration et utilisation d'outils d'aide à la décision et de benchmarks avec des moyennes de marché

organisation de réunions de l'équipe en charge du pilotage de la performance ESG

élaboration d'une politique de formation adaptée

politique de suivi des prestataires avec contrôle du respect de la politique ISR du gestionnaire

mise en oeuvre des dispositifs de maîtrise des riques dans les domaines de la conformité, du contrôle interne et de la prévention du blanchiement d'argent

mise en oeuvre des procédures opérationnelles de contrôle interne avec collecte des incidents, traitement et gestion des conflits d'intérêt

PRI

des actifs audités sont équipés de WIFI

des actifs audités sont équipés d'un RIE ou d'une Cafétaria

Source La Française REIM

Page 22: rapport Article 173-lte - Acmnvie.fr · 173TE 2 Introduction Le changement climatique n’est pas un vain mot pour les assureurs qui seront – et sont déjà dans une certaine mesure

22NEA - Rapport Article 173-LTE

• 8,10 TéqCO² / m² pour LFP IMMO SR contre 22,00 TéqCO² / m² évalué par l’OID.

On constate à nouveau l’excellente performance du fonds IMMO SR au regard de celle des autres fonds et de la moyenne calculée par l’OID.

Par ailleurs, La Française REM a procédé au calcul de l’empreinte carbone par million d’euros de ca-pitalisation et reprise dans les tableaux ci-dessous. Cet exercice permet d’obtenir des données qui se comparent plus facilement aux autres classes d’actifs comme les actions ou les obligations. Deux types de données ont été calculées :

• Une empreinte carbone intrinsèque qui correspond au seul bâtiment ;• Une empreinte carbone intrinsèque moyenne qui permet la comparaison à la moyenne des autres

bâtiments pour lesquels nous avons des calculs disponibles ;• Une empreinte carbone réelle qui correspond à celle des bâtiments et de leur usage ;• Et enfin une empreinte carbone réelle moyenne toujours à des fins de comparaisons.

Le calcul fait ressortir des dif férences importantes entre les fonds, IMMO SR étant à nouveau le plus performant sur toutes les données (intrinsèques et réelles), tandis que La française Pierre apparait as-sez performant, Crédit Mutuel Pierre 1 à la moyenne et Selectinvest 1 largement en deçà de la moyenne.

nombre d'actifs superficie nombre d'actifs diagnostiqués en % surface diagnostiquée en %

valeur des actifs diagnostiqués * carb En réeele carb En réeele moyenne carb En intrinsèque carb En intrinsèque moyenne

* valorisation au 31-déc-2016

lfrem - DISRI - gde

TéqCO2 / M€

mai-16

ELa Française Pierre

355 130 m² 86%

1 484 910 000€ 4,71 TéqCO2 / M€ 8,04 TéqCO2 / M€ 3,53 TéqCO2 / M€ 6,38

65 411 859 m² 49 75%

8,04

6,38

4,71

3,53

4,71

2,11

11,6

9

2,81

8,66

9,77

8,31

18,4

4

8,09

9,54

13,6

0

4,00

8,04

3,53

1,10

11,3

9

0,94

7,31

8,92

6,04

12,4

8

6,41

5,45

10,5

3

2,87

6,38

La F

ranç

aise

Pie

rre

LF IM

MO

SR

LF o

ppor

tuni

té Im

mo

SAS

Imm

o SR

1

SCPI

Cre

dit M

utue

l Pie

rre 1

SCPI

Epa

rgne

Fon

cier

e

SCPI

EU

RO

FON

CIE

RE

2

SCPI

IMM

OFO

ND

S 4

SCPI

MU

LTIM

MO

BILI

ER 2

SCPI

Pie

rre P

rivile

ge

SCPI

Sel

ectin

vest

1

UFG

IND

IVIS

ION

S

TOU

TES

SCPI

Dans le cadre de sa stratégie environnementale, La Française REM réalise depuis plus de 5 ans des diagnostics énergétiques appelés Focus.

Conformément au cahier des charges de l 'ADEME, chaque actif sélectionné fait l'objet d'un état des lieux technique et énergétique ainsi que d'un plan de travaux permettant de répondre à 3 scénari d'amélioration de la performance énergétique et environnementale.La méthodologie de calcul utilisée etablit un bilan annuel de l'ensemble des consommations énergétique réelles par l'analyse des factures et la réalisation d'une simulation thermique dynamique.

De manière à pouvoir comparer entre eux les bâtiments indépendamment de la nature de leur utilisation et de la qualité de le ur exploitation, un protocole de calcul a été établi: situation géographique identique pour tous les bâtiments , non prise en compte des consommations et des apports des IT (ordinateurs et salle serveurs) , intégratio n d'un planning d'occupation type et de paramètres d'exploitation normés.Ce protocole permet d'établir la performance énergétique et environnementale intrinsèque qui sert de base à l"évaluation de l 'empeinte carbone présentée ici.Près de 270 actifs représentant plus de 1 230 000 m² ont ainsi été diagnostiqués.

la mise en application de cette méthodologie associée au nombre d'actifs diagnostiqués à ce jour est un gage de robustesse significatif pour les résultats présentés ici.L'empreinte carbone présentée ci-dessus prend encompte la superficie utile de chaque actif ainsi que la valorisation arrêtée au 31 décembre 2016

TéqCO2 / M€TéqCO2 / M€

Source La Française REIM

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23NEA - Rapport Article 173-LTE

nombre d'actifs superficie nombre d'actifs diagnostiqués en % surface diagnostiquée en %

valeur des actifs diagnostiqués * carb En réeele carb En réeele moyenne carb En intrinsèque carb En intrinsèque moyenne

* valorisation au 31-déc-2016

lfrem - DISRI - gde

TéqCO2 / M€

mai-16

ESCPI Selectinvest 1

322 593 m² 56%

682 150 000€ 13,60 TéqCO2 / M€ 8,04 TéqCO2 / M€ 10,53 TéqCO2 / M€ 6,38

231 571 213 m² 75 32%

8,046,38

13,60

10,53

4,71

2,11

11,6

9

2,81

8,66

9,77

8,31

18,4

4

8,09

9,54

13,6

0

4,00

8,04

3,53

1,10

11,3

9

0,94

7,31

8,92

6,04

12,4

8

6,41

5,45

10,5

3

2,87

6,38

La F

ranç

aise

Pie

rre

LF IM

MO

SR

LF o

ppor

tuni

té Im

mo

SAS

Imm

o SR

1

SCPI

Cre

dit M

utue

l Pie

rre 1

SCPI

Epa

rgne

Fon

cier

e

SCPI

EU

RO

FON

CIE

RE

2

SCPI

IMM

OFO

ND

S 4

SCPI

MU

LTIM

MO

BILI

ER 2

SCPI

Pie

rre P

rivile

ge

SCPI

Sel

ectin

vest

1

UFG

IND

IVIS

ION

S

TOU

TES

SCPI

Dans le cadre de sa stratégie environnementale, La Française REM réalise depuis plus de 5 ans des diagnostics énergétiques appelés Focus.

Conformément au cahier des charges de l 'ADEME, chaque actif sélectionné fait l'objet d'un état des lieux technique et énergétique ainsi que d'un plan de travaux permettant de répondre à 3 scénari d'amélioration de la performance énergétique et environnementale.La méthodologie de calcul utilisée etablit un bilan annuel de l'ensemble des consommations énergétique réelles par l'analyse des factures et la réalisation d'une simulation thermique dynamique.

De manière à pouvoir comparer entre eux les bâtiments indépendamment de la nature de leur utilisation et de la qualité de le ur exploitation, un protocole de calcul a été établi: situation géographique identique pour tous les bâtiments , non prise en compte des consommations et des apports des IT (ordinateurs et salle serveurs) , intégratio n d'un planning d'occupation type et de paramètres d'exploitation normés.Ce protocole permet d'établir la performance énergétique et environnementale intrinsèque qui sert de base à l"évaluation de l 'empeinte carbone présentée ici.Près de 270 actifs représentant plus de 1 230 000 m² ont ainsi été diagnostiqués.

la mise en application de cette méthodologie associée au nombre d'actifs diagnostiqués à ce jour est un gage de robustesse significatif pour les résultats présentés ici.L'empreinte carbone présentée ci-dessus prend encompte la superficie utile de chaque actif ainsi que la valorisation arrêtée au 31 décembre 2016

TéqCO2 / M€TéqCO2 / M€

nombre d'actifs superficie nombre d'actifs diagnostiqués en % surface diagnostiquée en %

valeur des actifs diagnostiqués * carb En réeele carb En réeele moyenne carb En intrinsèque carb En intrinsèque moyenne

* valorisation au 31-déc-2016

lfrem - DISRI - gde

TéqCO2 / M€

mai-16

ESCPI Credit Mutuel Pierre 1

186 099 m² 55%

367 157 120€ 8,66 TéqCO2 / M€ 8,04 TéqCO2 / M€ 7,31 TéqCO2 / M€ 6,38

154 337 369 m² 47 31%

8,04

6,38

8,66

7,31

4,71

2,11

11,6

9

2,81

8,66

9,77

8,31

18,4

4

8,09

9,54

13,6

0

4,00

8,04

3,53

1,10

11,3

9

0,94

7,31

8,92

6,04

12,4

8

6,41

5,45

10,5

3

2,87

6,38

La F

ranç

aise

Pie

rre

LF IM

MO

SR

LF o

ppor

tuni

té Im

mo

SAS

Imm

o SR

1

SCPI

Cre

dit M

utue

l Pie

rre 1

SCPI

Epa

rgne

Fon

cier

e

SCPI

EU

RO

FON

CIE

RE

2

SCPI

IMM

OFO

ND

S 4

SCPI

MU

LTIM

MO

BILI

ER 2

SCPI

Pie

rre P

rivile

ge

SCPI

Sel

ectin

vest

1

UFG

IND

IVIS

ION

S

TOU

TES

SCPI

Dans le cadre de sa stratégie environnementale, La Française REM réalise depuis plus de 5 ans des diagnostics énergétiques appelés Focus.

Conformément au cahier des charges de l 'ADEME, chaque actif sélectionné fait l'objet d'un état des lieux technique et énergétique ainsi que d'un plan de travaux permettant de répondre à 3 scénari d'amélioration de la performance énergétique et environnementale.La méthodologie de calcul utilisée etablit un bilan annuel de l'ensemble des consommations énergétique réelles par l'analyse des factures et la réalisation d'une simulation thermique dynamique.

De manière à pouvoir comparer entre eux les bâtiments indépendamment de la nature de leur utilisation et de la qualité de le ur exploitation, un protocole de calcul a été établi: situation géographique identique pour tous les bâtiments , non prise en compte des consommations et des apports des IT (ordinateurs et salle serveurs) , intégratio n d'un planning d'occupation type et de paramètres d'exploitation normés.Ce protocole permet d'établir la performance énergétique et environnementale intrinsèque qui sert de base à l"évaluation de l 'empeinte carbone présentée ici.Près de 270 actifs représentant plus de 1 230 000 m² ont ainsi été diagnostiqués.

la mise en application de cette méthodologie associée au nombre d'actifs diagnostiqués à ce jour est un gage de robustesse significatif pour les résultats présentés ici.L'empreinte carbone présentée ci-dessus prend encompte la superficie utile de chaque actif ainsi que la valorisation arrêtée au 31 décembre 2016

TéqCO2 / M€TéqCO2 / M€

Source La Française REIM

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24NEA - Rapport Article 173-LTE

nombre d'actifs superficie nombre d'actifs diagnostiqués en % surface diagnostiquée en %

valeur des actifs diagnostiqués * carb En réeele carb En réeele moyenne carb En intrinsèque carb En intrinsèque moyenne

* valorisation au 31-déc-2016

lfrem - DISRI - gde

SAS Immo SR 1

29 961 m² 65%

96 020 000€ 2,76 TéqCO2 / M€ 8,04 TéqCO2 / M€ 0,95 TéqCO2 / M€ 6,38

8 46 090 m² 5 63%

TéqCO2 / M€

mai-16

E

8,04

6,38

2,76

0,95

4,71

11,6

9

2,76

8,66

9,77

8,31

18,4

4

8,09

9,54

13,6

0

4,00

8,04

3,53

11,3

9

0,95

7,31

8,92

6,04

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8

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Dans le cadre de sa stratégie environnementale, La Française REM réalise depuis plus de 5 ans des diagnostics énergétiques appelés Focus.

Conformément au cahier des charges de l'ADEME, chaque actif sélectionné fait l'objet d'un état des lieux technique et énergétique ainsi que d'un plan de travaux permettant de répondre à 3 scénari d'amélioration de la performance énergétique et environnementale.La méthodologie de calcul utilisée etablit un bilan annuel de l'ensemble des consommations énergétique réelles par l'analyse des factures et la réalisation d'une simulation thermique dynamique.

De manière à pouvoir comparer entre eux les bâtiments indépendamment de la nature de leur utilisation et de la qualité de leur exploitation, un protocole de calcul a été établi: situation géographique identique pour tous les bâtiments , non prise en compte des consommations et des apports des IT (ordinateurs et salle serveurs) , intégration d'un planning d'occupation type et de paramètres d'exploitation normés.Ce protocole permet d'établir la performance énergétique et environnementale intrinsèque qui sert de base à l"évaluation de l'empeinte carbone présentée ici.Près de 270 actifs représentant plus de 1 230 000 m² ont ainsi été diagnostiqués.

la mise en application de cette méthodologie associée au nombre d'actifs diagnostiqués à ce jour est un gage de robustesse significatif pour les résultats présentés ici.L'empreinte carbone présentée ci-dessus prend encompte la superficie utile de chaque actif ainsi que la valorisation arrêtée au 31 décembre 2016

TéqCO2 / M€TéqCO2 / M€

LA COMMUNICATION AVEC LES CLIENTS

COMMUNICATION AVEC LES CLIENTSDepuis 2014, ACMN VIE, principale entité de NEA, publie un rapport RSE disponible sur le site Internet de la compagnie qui reprend les principales actions menées par la compagnie, aux niveaux social, envi-ronnemental et sociétal. https://www.acmnvie.fr/fr/decouvrirACMNVIE/document/RapportRSE_ACMNVIE_2016.pdf Les informations sur l’ensemble du pôle assurances, et notamment sur l’Article 173, sont présentes dans le présent rapport annuel de NEA ainsi que sous forme d’extract, toujours sur le site Internet d’ACMN VIE (www.acmnvie.fr). A cet égard, ACMN VIE a souhaité faciliter la publicité et la lecture de ce rapport article 173 en en le mettant en avant sur sa page d’accueil tout au long du 2ème semestre 2017. NEA et ACMN VIE ne gèrent pas de clients en direct, ceux-ci étant des clients du Groupe Crédit Mutuel Nord Europe (https://www.creditmutuel.fr/cmne/fr/banque-mutualiste/index.html). Par ailleurs, la démarche RSE de NEA s’inscrit pleinement dans celle de sa maison mère, le CMNE. NEA bénéficie à ce titre de toutes les communications mises en place par le Groupe à destination de ses clients.En 2017, NEA s’ef force de réduire l’impact global de ses investissements sur le climat et l’environne-ment. Le déploiement d’une nouvelle stratégie ESG – climat s’articulera autour de 4 actions :

Source La Française REIM

Page 25: rapport Article 173-lte - Acmnvie.fr · 173TE 2 Introduction Le changement climatique n’est pas un vain mot pour les assureurs qui seront – et sont déjà dans une certaine mesure

25NEA - Rapport Article 173-LTE

Contribuer à la mise en place d’une politique ESG-climat au sein du groupe Crédit Mutuel Nord Europe définissant les objectifs à atteindre, les cri-tères à intégrer dans la politique d’investissement, ainsi que les moyens à mettre en œuvre. Elargir progressivement le périmètre des actifs euros et fonds propres faisant l’objet d’une ana-lyse -ESG-climat. Améliorer progressivement la pertinence des mesures ESG-climat , en adaptant l’approche ESG à l’ensemble des grandes catégories d’actif, en in-tégrant à cette approche les indicateurs environ-nementaux, de gouvernance, sociaux les plus adé-quats, en définissant en complément les éléments de mesure de contribution à la transition énergé-tique et écologique les plus adaptés. Prendre en compte les critères ESG-climat dans la sélection de nouveaux supports d’inves-tissements, en demandant systématiquement à la société de gestion La Française un avis sur les qualités environnementales et sociétales de la stratégie d’investissement du fonds ainsi que sur la gouvernance des sociétés visées par le fonds.

En 2017, NEA s’est d’ores et déjà engagé à inves-tir 20 M€ dans l’un des premiers fonds spécialisés dans les titres immobiliers mondiaux « verts  » respectant des facteurs : Environnementaux : gestion du risque carbone, gestion ef ficace des ressources en eaux, des ma-tières premières, des substances toxiques, Sociaux : santé et sécurité, développement du capital humain, politique globale de rémunéra-tion et de salaire, fidélisation des talents, de Gouvernance : compétences du conseil d’ad-

ministration, indépendance, transparence, ques-tions éthiques.

NEA espère ainsi financer des investissements verts et sociétaux permettant de réduire, par rapport à de l’immobilier standard : • la consommation énergétique de 25%,• les émissions de gaz à effet de serre de 5% à 55%,• la consommation d’eau de 11%,• la consommation d’électricité de 11%,• les arrêts maladie.Enfin, NEA souhaiterait pour le reporting publié en 2018 sur l’exercice 2017 étendre la couverture de ses actifs sous gestion notamment en étant en capacité de publier des éléments sur ses investis-sements dans le non coté mais aussi dans certains produits structurés ou utilisant des dérivés.

Réflexion sur les engagements et objectifs 2017

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NORD EUROPE ASSURANCES

Société Anonyme à Directoire et Conseil de Surveillance au capital de 670 940 000 €

Siège social : 9 boulevard Gouvion-Saint-Cyr - 75017 PARIS 478 486 558 RCS PARIS