Upload
phamkhanh
View
214
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
1
Rapport d’activité 2013 Assemblée Générale du 19 Juin 2014
72 rue Désiré Clément – BP 90308 – 78703 CONFLANS Cedex
Tel : 01 39 19 80 03 – Fax : 01 34 90 05 38 www.acr.asso.fr - Email : [email protected]
Association loi 1901 - Siret : 314 045 410000 52
Association loi 1901 Siret :
314 045 410000 52
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
2
SOMMAIRE
PROJET ASSOCIATIF ........................................................................................... 3
RAPPORT MORAL 2013 de la Présidente ............................................................. 4
RAPPORT D’ACTIVITE 2013 du Directeur Général .............................................. 7
ORGANISATION DE L’ASSOCIATION EN 2013 ................................................... 15
Les Membres du Conseil d’Administration ........................................................ 16
ORGANIGRAMME 2013 ..................................................................................... 17
LE POLE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE & DES GROUPES
D’ENTRAIDE MUTUELLE .................................................................................... 18
LA PREVENTION SPECIALISEE .......................................................................... 19
A –Les accompagnements individuels .............................................................. 19
Le public rencontré. ....................................................................................... 20
LES GROUPES D’ENTRAIDE MUTUELLE ............................................................. 23
LE POLE HEBERGEMENT .................................................................................... 26
LE CENTRE D ‘HEBERGEMENT ET DE REINSERTION SOCIALE (C.H.R.S) ............ 28
SERVICE DES HEBERGEMENTS EXTERIEURS ..................................................... 30
Le dispositif de logements passerelles .............................................................. 30
Le dispositif intermédiation locative - Solibail 2 et 3 ........................................... 31
LE POLE URGENCE ............................................................................................ 33
SERVICE INTEGRE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION URGENCE- STABILISATION
(SIAO STABILISATION-URGENCE) ................................................................... 35
SERVICE D’URGENCE ........................................................................................ 39
Le dispositif départemental d’écoute téléphonique 115 ....................................... 39
Le dispositif accompagnement social des personnes hébergées par le 115 à l’hôtel. 41
SERVICE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION .......................................................... 42
Le dispositif permanence sociale ...................................................................... 42
Le dispositif référent social des sortants de prison. ............................................. 43
L'accueil de jour ............................................................................................ 43
Le dispositif d'accompagnement vers et dans le logement accueil de jour ............. 43
Le dispositif du DALO, volet hébergement ......................................................... 43
LE POLE INSERTION PAR L’ACTIVITE ECONOMIQUE & PAR LA FORMATION .... 45
LES ATELIERS D’INSERTION ............................................................................. 49
LES ESPACES DYNAMIQUE D’INSERTION (E.D.I) .............................................. 50
LES CHANTIERS D’INSERTION .......................................................................... 51
LE PERSONNEL DE L'ASSOCIATION ACR EN 2013 ............................................. 53
LIEUX D’IMPLANTATION .................................................................................. 59
DES DIFFERENTS DISPOSITIFS ........................................................................ 59
RECAPITULATIF DES SUBVENTIONS RECUES EN 2013 ...................................... 60
LES PRINCIPAUX FINANCEURS 2013 ................................................................ 61
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
3
PROJET ASSOCIATIF Notre projet
associatif est
l’émanation
d’un ensemble
de valeurs
fondées sur
des finalités
reconnues qui
déterminent
les priorités et
les axes
majeurs de
l’action à
conduire. Il se
veut être un
élément
visible de
notre "culture
associative".
Notre histoire montre que nous avons construit les actions que
nous menons avec la volonté :
de réunir, des acteurs locaux, des habitants, des élus, des
professionnels,
de rassembler les moyens et les compétences, au service
du citoyen " en difficulté " pour l’amélioration du contexte
dans lequel il s’inscrit.
Notre préoccupation constante est celle d’agir au cœur de la
question sociale face aux nouvelles problématiques rencontrées par
des personnes en situation " d’exclusion, de marginalisation ou en
risque d’être ". La prise en compte de la singularité de la personne
est au cœur de notre intervention.
Nous continuons à initier progressivement de nouvelles activités à
partir des besoins des populations que nous rencontrons et de
notre capacité à travailler en partenariat avec le territoire
concerné. Le cumul d’expériences de nos actions nous permet de
penser que notre savoir-faire est important dans nos différents
domaines d’interventions.
Nous sommes organisés en Pôle de compétences thématiques :
Protection de l’enfance et GEM, Insertion par l’Activité Économique,
Hébergement Urgence Logement afin de privilégier des réponses
innovantes, porteuses de transformations des processus en cours,
tant en ce qui concerne les personnes, par leur accompagnement,
que sur les territoires, par notre action sur l’environnement.
Nous fondons notre action sur des valeurs partagées par nos
membres : les administrateurs, les adhérents, l’équipe de cadres et
les salariés. Pour une société plus solidaire, exigeant un
engagement respectueux des positions de chacun en référence à la
loi 1901 ; c’est-à-dire dans une démarche apolitique (de non-
appartenance à aucun parti politique), non confessionnelle et non
lucrative.
Nous accompagnons le développement des qualifications et
compétences des professionnels en soutenant autant que faire se
peut une offre de formation en adéquation avec les besoins des
publics accueillis, l’évolution de la mise en œuvre des politiques
publiques.
Nous nous projetons dans une démarche prospective
visant à améliorer les réponses aux usagers au regard
de l’évolution des politiques publiques.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
4
RAPPORT MORAL 2013 DE LA PRÉSIDENTE
En 2013, les instances dirigeantes de l’association –Agir Combattre Réunir- ont
poursuivis la réflexion entreprise précédemment ; dans le cadre de l’accompagnement
associatif à l'aide d'un consultant, sur les engagements et les fonctionnements de
l’association en vue d’améliorer son pilotage, d’optimiser son fonctionnement et son
organisation.
Les temps de concertations, avec les salariés, les administrateurs, l’encadrement, ont
fait apparaître la nécessité de rendre plus lisibles pour les équipes professionnelles les
choix et les décisions liés à la mise en œuvre du projet associatif.
Celui-ci, écrit en 2009, présente amplement au travers de l’histoire d’ACR et à partir des
valeurs fondatrices, les missions d’accompagnement, d’éducation, d’insertion des publics
fragiles et en précarité, inscrites entre autre sur le territoire Conflanais, mais aussi qui
rayonnent en divers lieux géographiques du département et au-delà.
Sans remettre en cause la nature des engagements de l’association, et le bien fondé
des actions conduites au sein des pôles, constat a été fait qu’interviennent aujourd’hui
dans la conduite du projet associatif de nombreux facteurs sociaux et économiques. Ces
facteurs interrogent les logiques d’intervention au travers même des pratiques et
méthodes de travail.
Plusieurs observations en ont donné la mesure :
La multiplicité des sollicitations des pouvoirs publics et les règles que certains
dispositifs publics imposent peuvent donner le sentiment d’agir davantage comme
prestataire que comme porteur de projet de l’accompagnement des personnes
accueillies,
Le développement d’activités dont on a bonne raison de penser qu’il est utile, au
regard des situations de pauvreté, et aussi à ACR pour prendre place parmi tous
les autres acteurs, crée cependant des interrogations sur les moyens que
l’association devra trouver pour faire un travail de qualité au service des
bénéficiaires.
Le pilotage associatif et des équipes professionnelles demandent d’instaurer des
modes de coopération entre les différentes instances de décision et d’animation.
Refonder, donner vie à un collectif de travail favorable à son inscription dans des
réseaux et des partenariats, soutenir le développement des compétences
professionnelles à partir de rythmes raisonnables laissant de la marge à la
réflexion, communiquer, partager les analyses et s’associer à des choix sont autant
d’enjeux sous-jacents aux engagements d’ACR.
D’autres observations pourraient encore être citées, différemment ou en complément.
Néanmoins toutes celles-ci, exposées et écoutées, ont incité le Conseil d’Administration
et la direction générale à redéfinir les modalités de mise en œuvre de la «gouvernance
de l’association». L’intention majeure étant de retravailler le cadre des orientations et
d’en permettre l’appropriation par tous.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
5
Le Conseil d’Administration, en référence aux missions de l’association, et sur la base
des problématiques rencontrées autour des observations énoncées, a placé au centre de
ses réflexions l’accueil, l’accompagnement, la promotion des personnes vivant des
situations de ruptures ou de précarité.
Il a pris en considération à partir des évolutions sociales, les facteurs induisant
l’affaiblissement des liens sociaux, l’isolement, les manques de moyens et de ressources
pour se loger, accéder à l’emploi, s’insérer ou se réinsérer, pour poser comme principe
d’action transversale aux différents dispositifs:
- L’accompagnement des parcours de vie -
La mission première d’ACR est, dans une société atomisée, de favoriser le lien social en
accompagnant les parcours de vie de personnes en situation de fragilité, de
précarisation, de désaffiliation, dans le but de leur rendre autonomie et capacité à
exercer des choix, en prenant en compte leur dignité.
Pour se faire, ACR choisit des dispositifs publics qui lui permettent de réaliser sa
mission. Dispositifs que nous devons nous réapproprier et aménager, autant que faire se
peut, pour répondre, en cohérence avec les valeurs associatives et ses objectifs, aux
difficultés des personnes. En ce sens, les dispositifs ne sont pas un obstacle à la
construction de solutions individuelles et constituent un point d’entrée.
Le parcours individuel des personnes accueillies s’inscrit dans une dimension collective
et dans une approche transversale des actions portées par ACR et ses partenaires, en
privilégiant le travail en réseau qui permet un suivi actif des personnes bénéficiaires.
ACR s’engage, par la mise en œuvre de ses actions, à relier à d’autres et à un
environnement, des personnes en souffrance individuelle, sociale. Cette volonté
associative trouve sa déclinaison dans un accompagnement des parcours de vie
permettant de reconnaître chaque personne dans leurs ressources singulières et leurs
capacités à reprendre confiance pour envisager un devenir.
Cet accompagnement se réalise aujourd’hui, différemment d’hier, dans une mise en
tension entre les dispositifs publics et une prise en compte individualisée des personnes
reçues lors des différentes phases d’un parcours : l’accueil, l’accompagnement,
l’orientation, afin de contribuer à la prise en compte de la globalité de la personne.
Pour autant, cet accompagnement des parcours de vie constitue bien un axe associatif
transversal qui donne sens aux activités et aux pratiques d’ACR, qu’elles soient celles de
l’insertion en emploi, par le logement, les apprentissages relationnels et sociaux, le
soutien aux problématiques psychiques ou de dépendance, l’éducation des jeunes et les
accueils d’urgence.
Si toute situation vécue peut ouvrir un chemin d’accompagnement parce qu’elle invite à
lire une histoire, à comprendre le présent pour envisager un avenir, ce qui revient à dire
que tout professionnel du social, et à fortiori d’une «institution du social» comme la
nôtre, a pour rôle de contribuer à rendre possible la restauration des liens entre les
individus pour générer des appartenances sociales.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
6
Au regard de la crise financière que traverse le pays, nul doute que les modes de
management des politiques publiques vont s’inscrire dans le sens d’un renforcement des
contrôles et d’une instrumentalisation de la mise en œuvre des dispositifs (tension sur
les subventions).
Dans cette perspective, un accompagnement du pôle IAEF, par un DLA démarré en fin
d’année 2013 se poursuivra sur le début de l’année prochaine. Celui-ci doit nous
permettre d’envisager une organisation répondant aux diverses exigences tant
qualitatives que financières imposées par les différentes autorités de contrôle.
Ces travaux déboucheront, après le temps de réflexion nécessaire, sur une nouvelle
organisation de ce pôle avant la fin de l’année 2014.
Pour autant, avec les administrateurs, nous voulons faire le pari que l’ajustement des
modes d’associations souhaités (professionnels/administrateurs – intra/inter pôle),
contribuera à repenser la gestion du bien commun en rendant encore plus lisible la
valeur sociétale de nos engagements.
Si, au quotidien, nous constatons combien la logique économique est largement prise en
compte dans la définition des politiques publiques, cette posture montre par ailleurs ses
limites. En 2014, nous nous devons donc de continuer à renforcer nos compétences
collectives et nous saisir pleinement de nos obligations à rendre compte pour favoriser
un système de production d’innovations en direction des publics.
Je vous remercie de votre attention.
Françoise LEGER
Présidente de l’Association ACR
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
7
RAPPORT D’ACTIVITE 2013 DU DIRECTEUR GÉNÉRAL
L'ÉVOLUTION DE L’ACTIVITÉ :
UN DES ÉLÉMENTS MAJEURS DE 2013
- 4380 personnes, 146 enfants, et 1117 ménages,
- près de 40 000 appels au 115.
L’activité des différents Pôles
LE PÔLE SPS-GEM
Le Service de Prévention Spécialisée : constitué d’une équipe de 10 salariés
(1 chef de service, 1 secrétaire, 7 postes d'éducateurs, 1 contrat d'apprentissage
d'éducateur spécialisé) intervenant dans l’espace public, sans mandat nominatif, afin
de développer une action éducative auprès de personnes et de collectifs dans le
cadre de la protection de l’enfance.
Les principaux éléments significatifs
Troisième année de la mise en œuvre de la nouvelle convention tripartite, arrivée de
deux nouveaux professionnels (un chef de service éducatif, un éducateur),
Validation du projet de service par le Conseil d’Administration,
Continuité des d’actions spécifiques dans les collèges- espaces de paroles en direction
des 10-15 ans,
Consolidation du Partenariat avec les bailleurs,
Réalisation de 6 chantiers éducatifs ayant mobilisés 24 jeunes,
Organisation de 3 séjours éducatifs avec 21 adolescents,
Médiation des éducateurs auprès de familles,
Réalisation de la démarche d’évaluation interne selon les recommandations de
l'ANESM.
Quelques chiffres
157 jeunes accompagnés individuellement, 323 jeunes ayant bénéficié d’au moins
une action collective initiée par l’équipe.
Les 16/25 ans (80%) restent majoritairement le public accompagné.
Les jeunes filles représentent 25% des accompagnements individuels réalisés.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
8
Les Groupes d’Entraide Mutuelle
Les Groupes d’Entraide Mutuelle le plus souvent appelés " GEM " sont des espaces d’accueil et
d’activités (non médicalisés) pour les personnes souffrant de troubles psychiques. Les
principaux objectifs de ces groupes visent à :
Aider à rompre l’isolement et à développer l'autonomie des personnes,
Lutter contre l’exclusion sociale des adhérents en contribuant à la restauration et au
maintien de liens, d’une ouverture sur et dans la cité.
Les principaux éléments significatifs
Lors de cette année 2013, les GEM ont connus différents mouvements de personnel : arrivée
d’un nouveau chef de service, départ de deux professionnelles.
A un autre niveau, la mobilisation active de nombreux bénévoles a permis la mise en place
d’activités (chant, randonnée, photo, blog, relaxation/sophrologie….).
En ce qui concerne plus spécifiquement le GEM situé à Conflans :
Une mobilisation collective dans la création d’une association d’adhérents avec le
soutien de bénévoles et des professionnels, dénommée "La Solidarité",
Organisation d’activité sur les temps de fin de semaine afin de permettre aux
adhérents qui sont en situation d’emploi d’être également des acteurs au sein du GEM,
Ouverture par des supports variés tel que l’atelier chant à des partenariats (CMP –
Conservatoire) qui donne la possibilité de représentations en public,
Une implication autour de deux grandes causes nationales (SIDA, Téléthon…) au
travers d’une mise en scène et d’une participation active pour récolter des fonds.
Organisation de temps d’activité partagée avec le GEM de POISSY
Pour le GEM "Arc en Ciel" situé à Poissy :
La réflexion engagée sur une modification des statuts et à la réactualisation du
règlement intérieur, l’élection d’un nouveau Bureau
La mise en place de temps de réunions rassemblant les élus de l'Association "le
partage ici ou ailleurs", des représentants de l’Unafam départementale et la Présidente,
le Directeur Général de l'association ACR,
La réaffirmation d'un nécessaire partenariat avec le secteur psychiatrique, demande de
convention à passer avec l'hôpital de Poissy,
Demande de RDV auprès des services de l'ARS afin d'aborder les difficultés de mise en
œuvre de l'action (financiers, organisationnelles et partenariales).
Nous dénombrons 100 personnes (50 à Conflans et 50 à Poissy) fréquentant de façon
régulière ces deux dispositifs.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
9
LE PÔLE HÉBERGEMENT
Organisé jusqu’en Octobre en une seule entité ce pôle a été scindé ensuite après l’accord de la
DDCS en deux parties : le pôle Hébergement et le pôle Urgence.
Le Pôle Hébergement est aujourd’hui constitué autour des dispositifs suivants :
CHRS, abris de nuit, Logements passerelles, IML/Solibail et accompagnement social lié au
logement (ASLL maintien).
Les principaux éléments significatifs
Le C.H.R.S
Dans la continuité de l’évaluation interne : réactualisation d’outils de communication,
contrat de séjour, contrats d’objectifs.
Poursuite des travaux d’amélioration des conditions matérielles d’accueil suite à
l’obtention de crédits exceptionnels.
La prégnance chez les personnes accueillies de la problématique santé.
PTSH
Il est à noter l'ouverture de 6 places d'hébergement d'urgence dans le cadre du plan de sortie
hivernal (PTSH).
Abris de nuit
Ré-Ouverture de 2 abris de nuit de novembre à mi-mai 2014.
L’un dans l’enceinte de l’hôpital de Plaisir (accueillant des femmes seules), l’autre dans une
maison mise à disposition par la mairie du Vésinet (accueillant des femmes seules ou avec
enfants au Vésinet).
Logements Passerelles
Réfection de 4 appartements
Accompagnement social lié au logement
Signature d’une nouvelle convention avec le Conseil Général des Yvelines pour 30
mesures d’accompagnement social liées au logement pour des personnes dont le
maintien dans le logement est compromis.
Quelques chiffres retracent à travers l'implication des professionnels et le service rendu aux
personnes :
40 personnes accueillies au sein du CHRS,
322 personnes différentes accueillies dans les places "canapé – lits d'appoints",
68 adultes et 53 enfants accueillis au sein du dispositif logements passerelles,
100 adultes et 93 enfants accueillis au sein du dispositif Solibail 2 & 3,
29 mesures maintien SLL,
134 femmes en abri de nuit.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
10
LE PÔLE URGENCE
Organisé en une seule entité jusqu’en Octobre ce pôle a été scinder après l’accord de la DDCS
en deux parties : le pôle Hébergement et le pôle Urgence.
Le Pôle Urgence est aujourd’hui sous la responsabilité d'un nouveau directeur constitué autour
des missions :
SIAO (Service Intégré Accueil et Orientation) volet Urgence /Stabilisation.
115
Suivi hôtelier (SASH)
SAO (Service d’Accueil et d’Orientation) qui intègre également deux missions
spécifiques («sortants de prison» et «accueil de jour»)
DAHO volet hébergement : suivi et instruction des dossiers
Les principaux éléments significatifs qui
Près de 40 000 appels décrochés par les écoutants du 115,
Clémence du climat pendant la période hivernale
Augmentation du nombre de demandes d'hébergement (de plus de 26 000 en 2012 à
près de 37 000 cette année),
361 ménages accompagnés dans le cadre du dispositif suivi des personnes hébergées
à l’hôtel par le 115 (un millier de contact usagers et l'équivalent de contrats
partenariales),
1389 demandes d’hébergement reçues par le secrétariat du SIAO urgence et
stabilisation dont 1180 pour le volet urgence,
669 demandes de recours instruites par les professionnels du SAO dans le cadre du
dispositif du DALO, volet hébergement,
727 ménages ayant vu leur situation reconnue par la commission comme urgente et
prioritaire ont été reçus par les professionnels de ce dispositif, 121 ménages reconnus
DAHO ont pu accéder à un l’hébergement,
1360 entretiens et 1086 contacts partenaires dans le cadre des permanences du SAO,
413 entretiens réalisés sur les permanences "sortants de prison".
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
11
LE PÔLE IAEF
Le pôle IAEF ACR regroupe différents services du secteur de l’insertion par l’activité
économique et de la formation. Services qui proposent en fonction des territoires et des
partenariats des modalités d’accompagnements individuels telles que : la guidance pour
l’emploi, l’accompagnement social des bénéficiaires du RSA socle, des ateliers collectifs
de mobilisation et de redynamisation en direction des publics en difficulté, des emplois
dans le cadre du secteur des SIAE et de l’économie sociale et solidaire.
Les principaux éléments significatifs et les principaux chiffres :
- Environ 40 salariés permanents dont 1 Directeur, 3 chefs de service, 4
coordinateurs,
- 70 postes en insertion,
- 1106 personnes accompagnées et 489 bénéficiaires RSA suivis,
- un taux de sortie positive de par de 70% selon les dispositifs,
- annonce d'un désengagement PLIE sur nos actions en fin d'année 2013 pour 2014,
- sollicitation d'un accompagnement sur dispositif DLA afin de nous aider à envisager
une organisation tenant compte des contraintes financières et du projet.
Quelques chiffres
Le pôle insertion a accompagné 1106 personnes en 2013 contre 1029 personnes en 2012
dont 216 vers des parcours professionnels ou de formation.
- Les ateliers d'insertion : 749 personnes accueillies,
- Les Espaces Dynamique d'insertion : 216 jeunes accueillis et suivis,
- Les chantiers d’insertion : 141 salariés en insertion ont été accueillis,
- Action BRSA : 353 bénéficiaires,
- Guidance pour l'Emploi : 136 bénéficiaires.
LE PÔLE RESSOURCES :
Ce pôle organisé autour des deux grands domaines d’activité que sont les missions
Budgets / Comptabilité / Finances et les missions Ressources Humaines / Paie a travaillé
à la formalisation de procédures, comme à l’établissement de tableaux de bord et de
suivis d’activité.
Le nombre de sections analytiques comptables a encore évolué cette année et est passée
de 47 à 54.
Nos modes diversifiés de financements nous contraignent à une multiplicité de tâches et
de contrôles nécessitant une rigueur soutenue dans l'élaboration des divers documents et
procédures.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
12
LA POURSUITE DU DEVELOPPEMENT DE NOS COMPETENCES
COLLECTIVES : UNE PRIORITE ASSOCIATIVE
Conformément à la démarche participative de réflexion collective engagée en 2012 et
avec le soutien d’un consultant, des séances de travail, entre administrateurs, cadres,
professionnels des différents pôles de l’association, se sont tenues tout au long de
l’année 2013. La participation des uns et des autres a laissé place, malgré quelques
réticences ou doutes au démarrage, à de l’intérêt et à une expression confiante sur les
besoins d’évolution de la vie associative et de son pilotage.
Au fil de notre démarche, les observations générales relatives à la vie de l’association
émanant des travaux des différents groupes ont permis de formuler diverses analyses et
des objectifs de changement pour une politique associative répondant aux questions et
problématiques formulées face aux nouveaux défis sociaux à relever.
Des premières décisions ont été prises. Outre la définition d’un planning de travail
réunissant, à rythme régulier, directeurs-directeur général, directeurs et
administrateurs, une lettre trimestrielle à l’intention des salariés de l’association a
permis de communiquer sur les travaux conduits, les orientations et les pistes concrètes
de travail qui se dégageaient.
Dans un contexte où les actions publiques traversent des crises, où les visions à court
terme dominent, où des tentatives d’instrumentalisation du fait associatif sont latentes,
il s’agissait prioritairement, de retrouver un sens commun à nos engagements,
d’améliorer les coopérations dans les équipes, les relations entre les services
administratifs et les différents lieux d’intervention ou, autrement dit, de revisiter les
conditions de la participation des différents acteurs aux réalisations et au
développement du projet d’ACR.
Dans cette perspective, et sur la base des interpellations et des analyses partagées, cinq
axes comportant des objectifs concrets à mettre en œuvre ont été identifiés comme de
nature à renouveler les modes de fonctionnement et à redessiner des pratiques
associatives internes.
Ces cinq axes sont les suivants:
Affirmation de la stratégie associative
o en définissant des projets des pôles, en créant des processus de dialogue
et de concertation pour évaluer des projets en rapport avec les capacités
de l’association.
Réaménagement de la structuration de la chaine hiérarchique
o en reposant les bases des fonctions d’encadrement au niveau des
directeurs et des chefs de service.
Décloisonnement de l’organisation
o en favorisant la participation croisée par des rencontres régulières entre
professionnels, afin de partager sur les situations accompagnées, évaluer
les actions, apprendre des uns et des autres, s’appuyer sur les pratiques
et ses services pour proposer des orientations et faire des choix.
Ajustement d’une configuration des ressources humaines
o sur les registres étendus à l’évaluation régulière de tous les salariés,
l’actualisation des fiches de poste, la communication sur les mouvements
internes, les changements intervenants dans les équipes afin
d’accompagner l’intégration des nouveaux professionnels.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
13
Développement de la communication
o afin d’animer la vie associative et permettre aux salariés de prendre part à
l’actualité de l’association, aux projets, connaître les collègues et se
rencontrer entre services.
Les axes rapportés ici dans leurs principaux contenus ont conduit nos réflexions et
permis les actions suivantes :
La mise en place d’une organisation reposant sur une clarification des règles et le
soutien au travail des équipes dans le pilotage global de l’association,
L’élaboration de nouvelles fiches de fonction permettant de clarifier les contenus
de responsabilité des cadres et les articuler avec les organes de direction,
La mise en oeuvre d’une formalisation des projets des pôles, afin de parvenir à
une meilleure identification des missions et des contraintes inhérentes à leur
réalisation.
Ces premières réalisations ont contribué à instituer des repères dans la conduite de nos
engagements associatifs. Elles doivent s’affirmer et s’enrichir en 2014 par l’instauration
d’une dynamique favorisant l’association d’administrateurs et de professionnels.
L’exemple de la commission réunissant, à partir du mois de mars, des professionnels de
différents pôles, un chef de service, le directeur général et des administrateurs dans la
perspective de préparer une réponse à un appel à projet peut accompagner le
développement de nos modes de coopération sans lequel les évolutions envisagées
seraient compromises.
Plus globalement, ces temps de travail ont mobilisé, comme nous l’avons déjà écrit, les
différentes instances associatives et donc, par là-même, les différents acteurs. En nous
centrant sur le comment faire autrement ensemble afin de garantir le sens de nos
engagements, nous avons souhaité favoriser l’émergence d’une évolution de notre
modèle associatif, évolution qui prenne en compte notre histoire.
Dans un environnement où nous constatons une croissance des besoins sociaux, la
raréfaction des ressources comme la définition de nouvelles orientations nationales
(Hébergement Urgence, IAEF, Protection de la jeunesse, ...), la question de la plus-value
associative, des valeurs que nous défendons, nous semble être la base sur laquelle
doivent s’établir nos dialogues à venir avec nos partenaires et les autorités de contrôle.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
14
UNE DYNAMIQUE INTERNE MOBILISEE FACE A DE NOUVEAUX ENJEUX CONTEXTUELS :
La fin d’année 2013 et le début de l’année 2014 se sont déroulés sous le signe d’une
réduction significative des moyens financiers alloués. Ces réductions budgétaires, même
si elles ont plusieurs origines (limitation des ressources publiques, affirmation de choix
politiques, de compétences territoriales ...) affectent l’ensemble du secteur social et plus
particulièrement, pour nous le secteur de l’Insertion par l’Activité Economique.
Fin 2013, nous avions estimé que cette réduction avoisinerait certainement les 80 000
euros. Par ailleurs, d’autres annonces, telle que la mise en oeuvre de la réforme de l’IAE
et le flou quant à son financement ont contribué également à l’instauration d’un
sentiment d’incertitude au niveau des professionnels.
ACR, comme d’autres acteurs, se trouve donc confrontée aujourd’hui à des difficultés
réelles. Difficultés qui risquent de compromettre, si nous n’y prenons garde, la qualité
des services rendus aux personnes, qualité à laquelle nous sommes collectivement très
attachés.
Conscients de ces réalités, et hors de tout mouvement précipité, nous nous sommes
donc employés, depuis le début de l’année 2014 avec les administrateurs et les
directeurs à poursuivre ou initier par différentes approches et conseils, une réflexion sur
la re-définition de nos priorités et de nos modes d’organisation. Modes d’organisation qui
doivent nous permettre de garantir la qualité au quotidien des actions entreprises, et ce,
avec les moyens à notre disposition et ceux que nous pouvons activer.
Dans la logique actuelle des procédures d'appels d'offre et d'appels à projet qui se
généralisent, même si celles-ci nous apparaissent inadaptées à notre secteur d'activités,
nous pensons que la qualité de nos interventions, les compétences collectives acquises
aux services des personnes, sont en mesure de peser dans les choix qui s'opéreront.
QUELQUES PERSPECTIVES
Cette qualité collective, ces compétences associatives pour être identifiées comme des
valeurs partagées, doivent pouvoir continuer à s’inscrire dans les pratiques et méthodes
de travail, être repérables tant par les professionnels, les bénéficiaires des dispositifs,
les administrateurs, que par ceux qui nous ont confié les missions « d’accompagner des
parcours de vie ».
C’est également ainsi que l’association affirmera dans un avenir que nous contribuons
ensemble à rendre possible, son engagement dans cette aventure collective de solidarité
contre l’exclusion.
Pour cela, nous continuerons donc dans les mois à venir à :
développer notre expertise dans chacun des secteurs d’intervention
innover afin d’adapter des réponses articulées aux besoins sur des territoires
initier des partenariats avec d’autres acteurs afin de mieux articuler nos actions,
instaurer ou renforcer des passerelles qui rendent possible un parcours vers plus
d’autonomie pour les personnes accompagnées.
Le Directeur Général
Jean-Marie ROCHE
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
15
ORGANISATION DE L’ASSOCIATION EN 2013
4 pôles de compétences thématiques, 1 pôle de ressources, 118 professionnels œuvrant au 31/12/13 dans les
différents domaines (éducatif, pédagogique, administratif et financier) et 60 salariés en insertion.
Le Pôle SPS-GEM : Service de Prévention Spécialisée et Groupes d’’Entraide
Mutuelle,
Le Pôle Hébergement - Logement,
Le Pôle Urgence
Le Pôle IAEF : Insertion par l’Activité Économique et Formation,
Le Pôle Ressources, dans deux grands domaines que sont :
- les ressources financières / budgets / comptabilité
- les ressources humaines / paie
… au service des personnes rencontrant des difficultés dans leurs insertions
sociales et professionnelles.
L’Association s’est fixée plusieurs objectifs :
Agir dans la société en contribuant par son action à la transformation des processus
d’exclusion engendrés par les mutations économiques et sociales,
Combattre les formes d’exclusion des jeunes et des adultes notamment pour les plus
en difficulté, favoriser leur insertion sociale et professionnelle en contribuant au
développement des potentialités des personnes et l’autonomie des usagers qu’elle
accueille.
Réunir, pour cela, les conditions et les moyens nécessaires
L’Association A.C.R. veut être force de proposition et d’expertise sociale auprès des
institutions dans une démarche de partenariat respectueuse des positions de chacun et
dans le cadre de la loi 1901 ; c’est-à-dire dans une démarche apolitique (de non-
appartenance à aucun parti politique), non confessionnelle et non lucrative.
Parmi ceux-ci, L’Association emploie 118 salariés permanents professionnels de l’Action
sociale et de l’insertion par l’activité économique. Ces professionnels interviennent dans
divers domaines représentant 54 sections comptables diversifiées sur les départements
des Yvelines, du Val-d’Oise et des Hauts-de-Seine.
Plus de 5 000 personnes ont bénéficié en 2013 des prestations proposées par
les différents dispositifs.
Les différents services étant financés par :
Les différents services de l’État,
Les différentes Collectivités Territoriales Locales : Conseil Régional d’Ile de France,
Conseils Généraux, communautés d'agglomération, communautés de communes,
Communes.
Et d’autres financeurs comme par exemple : le FSE, le FSL, les PLIE, l’AGEFIPH …
Et encore, des fondations comme Fondation de France JM BRUNEAU, Fondation de
France BNP PARIBAS, Fondation d'entreprise Georges Truffaut …
Pour un total de produits de 9 009 219 €.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
16
Les Membres du Conseil d’Administration
Membres du Bureau
Françoise LEGER Présidente
Claude MERRIAUX Vice-président
Catherine KERDELO Trésorière
Claire CABOCHE Trésorière-Adjointe
Michèle DEGAGE Secrétaire-
Dominique DELATOUCHE Secrétaire-Adjointe
Membres de droit
Alain BOUREZG
Autres membres
Brigitte GRISET Administratrice
Guilaine JACQUELINE Administratrice
Sonia LAURENDEAU Administratrice
Martine THEAUDIERE Administratrice
Joëlle ONFRAY Administratrice
Participants aux travaux (avec voix consultative)
Guy DERANGERE
Comité de quartier "Reconnu"
Jean-Marie ROCHE
Directeur Général ACR
Le Conseil d’administration se réserve le droit d’inviter selon les sujets traités des
personnes ressources.
Ce sont :
8 Conseils d’Administration,
4 réunions du Bureau,
4 commissions.
qui se sont déroulés au cours de l’année 2013.
Les instances représentatives du personnel se sont réunies régulièrement :
10 réunions de la Délégation Unique,
7 réunions du CHSC dont 3 extraordinaires
3 réunions du groupe de pilotage d'actualisation du "Document Unique des risques
professionnels" composé des membres du CHSCT, des directeurs, de professionnels
d'Yvelines Santé Travail,
3 réunions NAO (Négociations Annuelles Obligatoires).
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
17
ORGANIGRAMME 2013
CONSEIL D’ADMINISTRATION
Responsable Ressources Humaines
DIRECTION Administrative et
Financière
DIRECTEUR GENERAL
DIRECTEURURGENCE
DIRECTEUR HEBERGEMENT
Chef de Service SPS/GEM
DIRECTEURIAEF
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
18
LE POLE DU SERVICE DE PREVENTION SPECIALISEE &
DES GROUPES D’ENTRAIDE MUTUELLE
La présentation de ce Pôle nécessite quelques explications. De fait, en se proposant de
réunir dans un Pôle commun, le service de Prévention spécialisée et les éducateurs
accompagnant les Groupes d’Entraide Mutuelle de Conflans et Poissy, l’Association a
souhaité identifier combien, si ces approches diffèrent, ce en quoi les pratiques
professionnelles se retrouvent.
Les missions des professionnels de ce pôle recouvrent deux champs distincts celui de la
Protection de l’Enfance, s’agissant du service de Prévention Spécialisée et celui du
Handicap s’agissant des GEM. Ainsi, cette distinction est particulièrement prégnante du
point de vue du fonctionnement institutionnel puisque la Protection de l’Enfance s’inscrit
dans le champ de l’action sociale dévolue au Conseil Général, tandis que le Handicap
relève de l’action de l’État au titre de la santé (ARS).
Cependant, des points de convergence apparaissent très vite dès lors que l’on s’intéresse
aux observations qui fondent nos modes d’intervention, ainsi qu’aux pratiques mises en
œuvre par les professionnels.
Les éducateurs de prévention aux contacts des jeunes marginalisés ou en voie de
marginalisation, prennent la mesure de cette " souffrance psychique d’origine sociale "
évoqué par Victor Girard1 qui, souvent de manière indirecte, imprègne "le discours
utilisé" par ces jeunes dans le cadre de la relation éducative qui se tisse.
De leur côté, les éducateurs ayant la charge d’accompagner les adhérents des GEM
mesurent la marginalisation induite par la nature du handicap et des souffrances
psychiques qui en résulte.
Dans son essence, l’action de la Prévention Spécialisée est de nature territoriale et en
conséquence ne saurait œuvrer sans tenir compte du contexte local dont elle connaît les
particularités sur lesquelles elle appuie sa pratique et à partir desquelles elle s’efforce de
produire du changement en accompagnant les jeunes vers l’exercice de leur citoyenneté.
Pour les GEM, en tant que groupe d’adhérents ouvert sur la vie de la cité, ceux-ci ont
pour vertu de permettre aux adhérents de s’y faire reconnaitre et d’agir comme citoyen à
part entière. La reconnaissance du GEM, en raison de son action sur les communes,
contribuent notablement à l’identité du groupe.
Ce commun se retrouve sur le versant de la pratique : notons la nécessité de libre
adhésion du jeune ou de l’adhérent du GEM, l’accompagnement collectif que requiert
l’une et l’autre de ses formes d’intervention sociale et ce, d’autant que l’une comme
l’autre ne peut parvenir à accompagner son public qu’en faisant le pari de la co-
construction. Appréhender dans son milieu chaque personne comme co-acteur de sa
destinée, comme sujet connaissant et porteur d’un projet, constitue le maître mot de ce
Pôle.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
19
LA PREVENTION SPECIALISEE
Introduction
La portée de l’activité éducative de la
prévention spécialisée tient à la capacité
des professionnels à entrer en relation
avec le public jeune, à aller à sa
rencontre sur son espace de vie : les
quartiers, les établissements scolaires, la
famille lorsque cela est possible.
Par sa capacité à reconnaître le jeune
comme sujet au sens philosophique et
psychanalytique du terme, c'est-à-dire à
le considérer comme un être libre,
responsable et désirant, notre action vise
à développer la capacité du jeune à
s’affirmer lui-même en tant que sujet, lui
permettant ainsi de s’inscrire dans une
démarche durable d’insertion sociale et
professionnelle.
Ainsi, cette année encore le travail de
prévention spécialisée a consisté pour
une bonne part en travail de rue pour
aller au-devant des jeunes et de leur
famille sur leur territoire de vie. Ainsi, le
travail de rue et la présence sociale dans
les différents lieux de la ville ont
représenté 39 % du travail des
éducateurs. Le travail de rue est un
outil et non une fin en soi qui permet
d’aller à la rencontre des jeunes et de
leur famille pour ensuite les
accompagner dans leurs projets
individuels et/ou collectifs d’insertion
sociale et professionnelle. Il permet
également aux éducateurs de
s’imprégner de l’environnement social et
des dynamiques locales.
Les jeunes que nous accompagnons sont
la plupart du temps confronté à l’échec
et au doute, mais aussi au rejet des
institutions, les amenant parfois à se
replier sur eux-mêmes ou sur leur
groupe de pairs, diminuant et fragilisant
les liens sociaux avec la société. C’est
pourquoi, penser la jeunesse comme un
atout et non seulement comme un
problème permet de développer un
regard bienveillant et positif sur les
jeunes et croire en leur capacité de
changement. Le travail individuel engagé
avec chaque jeune permet de dépasser
leurs représentations des institutions en
leur ouvrant l’accès aux services et les
amène à réfléchir sur leurs propres
compétences et leurs capacités
d’engagement dans l’évolution des
difficultés qu’ils rencontrent. Par
l’échange et la réflexion qu’il suscite,
l’éducateur amène le jeune à dépasser la
vision que celui-ci a de la société et la
place qu’il y occupe. Il facilite les liens
avec les services de droit communs, la
famille quand cela est possible et
souhaité, l’école, son environnement
social. La relation d’aide ainsi établie
permet d’avancer sur le projet de vie –et
donc de socialisation – du jeune.
Pour mettre en application nos missions,
nous nous sommes appuyés sur les 3
axes définis dans le projet de service : la
valorisation des jeunes, leur socialisation
et leur intégration dans leur cadre de
vie, perspectives qui se déclinent dans
chacun des types d’intervention
présentés ci-dessous.
Les faits marquants
Les actions du service de Prévention
Spécialisée :
Une intervention auprès d’environ
300 jeunes :
A –Les accompagnements
individuels
Cette année, les accompagnements
individuels ont concerné 157 jeunes
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
20
dont 40 filles, soit 25%. Le chiffre
global est en légère augmentation par
rapport à 2012, en lien avec
l’augmentation du temps de travail de
rue et la précarité croissante à laquelle
sont confrontés les jeunes et leur
famille : précarité économique, sociale,
familiale, professionnelle.
La spécificité même du travail éducatif
que nous menons reste un atout pour les
jeunes éloignés, voire défiants, des
institutions. La disponibilité et la
réactivité des éducateurs facilitent
l’accroche des jeunes et la capacité à
inscrire un travail éducatif dans le
temps. C’est un atout majeur pour
permettre à ces jeunes de reprendre
confiance dans les institutions de droit
commun comme la Mission Locale, le
Pôle Emploi, le Secteur d’Action Sociale
par exemple, ce à quoi s’emploient les
éducateurs.
Le travail se fait également sous forme
d’actions collectives. Celles-ci peuvent
prendre plusieurs formes et ont chacune
des objectifs spécifiques. Ainsi, cette
année, 6 chantiers éducatifs ont
mobilisés 24 jeunes ; 48 sorties
culturelles, sportives et de loisirs ont
concerné 323 jeunes et 3 séjours
éducatifs ont été organisés par et
pour 21 adolescents.
De même, les actions de groupe, de type
espace de parole, au sein d’un collège
ont été reconduites. Ces interventions
permettent de toucher un public plus
jeune – 11/15 ans – et de faciliter un
travail éducatif, en dehors de
l’établissement scolaire. L’intervention de
l’éducateur au sein de l’établissement
permet aux jeunes de prendre
conscience qu’il appartient à plusieurs
communautés : familiale, scolaire, de
groupe mais qu’elles sont liées entre
elles. Les approches avec les autres
collèges nous ont ouvert des pistes pour
travailler ensemble en 2014.
Ces actions collectives peuvent
également concernés les parents. Pour
accompagner la parentalité, elles
s’exercent sous forme de groupe comme
cela a eu lieu sur un des quartiers
d’intervention ou sous forme plus
ouverte autour de préparation de fêtes
de quartier par exemple. C’est alors pour
les éducateurs une façon de cultiver le
lien social, intergénérationnel et la mixité
sociale et culturelle.
Le développement et la consolidation de
notre réseau partenarial facilitent le
travail en concertation et l’orientation
des jeunes vers les structures adaptées
aux situations qu’ils rencontrent. Le
travail partenarial que nous construisons
permet de tisser des liens avec les
différents acteurs de la jeunesse et ainsi
renforcer la cohérence des interventions
menées. Ce qui nous relie est
l’identification de problématiques
communes concernant le public jeune et
pour lequel une intervention conjointe
permet d’apporter davantage de pistes
de réflexion et de solutions pour
résoudre le problème posé. La
mutualisation de nos moyens et de nos
compétences respectives facilite la mise
en œuvre des plans d’action envisagés.
Le public rencontré.
En 2013, la répartition des jeunes selon
leur âge et leur sexe est la suivante :
Tranches d'âge Nombre
11 à 13 ans 13
14 à 15 ans 17
16 à 17 ans 29
18 à 20 ans 43
21 à 25 ans 41
+ de 25 ans 14
Sexe Nombre
Masculin 117
Féminin 40
Deux tiers des jeunes accompagnés ont
entre 18 et 25 ans ; un tiers a entre 14
et 17 ans. Même si des actions
majoritairement collectives sont
engagées avec un public plus jeune
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
21
comme le prévoit notre convention, ce
sont bien les préoccupations d’insertion
professionnelle, via la scolarité et la
formation qui sont au cœur des
demandes des jeunes, soulignant ainsi
leur désir d’intégration dans la société et
leur crainte de l’avenir.
En effet, comme le montre nos
statistiques, l’insertion profesionnelle
est la problématique la plus
fréquemment rencontrée par les jeunes
sollicitant le service. Il est cependant
important de noter que la demande des
jeunes lors des premiers contacts peut
porter sur un autre sujet mais qu’au fil
du temps, l’insertion professionnelle
devient la préoccupation majeure, même
si cela n’écarte pas d’autres difficultés
(familiales, de santé, économiques…)
En 2013, les principales problématiques
qui ont été abordées lors des
accompagnements ont concerné :
Problématiques Principales %
Administratif 6
Famille 8
Hébergement/Logement 7
Insertion Professionnelle 24
Isolement Rupture 2
Justice 8
Loisirs 10
Problèmes Financiers 1
Santé 4
Scolarité / Formation 30
Accompagnement des 16/25 ans.
Après étude des situations des
jeunes de plus de 16 ans nous
sollicitant sur cette question, nous
pouvons repérer les freins
principaux et récurrents à cette
insertion professionnelle : le
décrochage scolaire et une sortie du
système scolaire sans diplôme ;
l’absence de qualification ; le peu
d’offres d’emploi pour un public peu ou
non qualifié ; la difficulté à se maintenir
dans l’emploi ; les démêlés avec la
justice : incarcération, jugements,
condamnation ; la difficulté de mobilité :
permis, utilisation des transports en
commun ; les relations familiales
conflictuelles
Face à ces questions, le service
dispose d’atouts pour accompagner
les jeunes dans leur quête
d’insertion professionnelle :
Une demande forte d’accompa-
gnement des jeunes sur cette question ;
une sollicitation volontaire de la part des
jeunes ; un accompagnement
individualisé mené par des éducateurs ;
une pluridisciplinarité de professionnels
renforçant la compétence collective ; un
travail partenarial solide avec la Mission
Locale ; une disponibilité et une
réactivité des éducateurs qui peuvent
accompagner physiquement les jeunes
auprès des instances de droits
communs ; une bonne connaissance des
structures territoriales ; un accompa-
gnement sur la durée qui facilite le
maintien du lien avec l’éducateur
Les composantes principales du
travail de la prévention spécialisée
qui nous permettent de travailler en
amont l’insertion professionnelle
recouvrent:
- Le travail de rue pour aller à la
rencontre des jeunes sur leur lieu de
vie pour développer : Les espaces de
rencontres avec les jeunes ; les projets
individuels et collectifs ; le travail avec
les jeunes filles pour aborder leur place
dans les quartiers et leur avenir dans la
société en général ; les chantiers
d’insertion ; la mobilité des jeunes qui
bougent peu ou pas de leur quartier
- La lutte contre le décrochage
scolaire : le travail partenarial avec les
établissements scolaires ; le travail sur le
savoir être (en groupe et en individuel) ;
le soutien à la parentalité par un travail
d’accompagnement des parents dans les
difficultés qu’ils rencontrent avec leurs
enfants lorsque cela est possible et
nécessaire ; l’accompagnement à la
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
22
scolarité ; le travail de rue et
accompagnement individuel et collectif
pour aborder ces questions
- L’inscription dans une
démarche de changement, à visée
d’insertion sociale et
professionnelle : le soutien à l’accès à
une formation ; l’amorce d’une réflexion
sur la construction d’un projet
professionnel ; le travail partenarial avec
la Mission Locale et autres instances
concernées ; l’accompagnement
physique auprès des instances
concernées ; une bonne connaissance
des dispositifs d’insertion et des
organismes de formation ; le travail avec
les familles
- L’accompagnement autour des
questions de justice et de la
prévention de la récidive permet le
soutien et l’accompagnement dans les
démarches lors des démêlés judiciaires
(tribunal, avocat, conseillers SPIP2) ; le
travail partenarial avec le SPIP ;
l’accompagnement des familles au
parloir et parloir avec les éducateurs ;
des échanges avec le jeune
Temps forts en 2013
Dans un souci d’amélioration du
fonctionnement du service et de la
qualité des prestations à destination du
public, l’évaluation interne a été
effectuée cette année selon les
recommandations de l’ANESM3. Ce
travail a permis de repérer les atouts et
faiblesses du service et d’apporter des
réponses. Ce travail sera complété en
2014 par l’évaluation externe.
Du changement dans l’équipe : arrivée
d’un nouvel éducateur en formation en
juin –, arrivée d’une nouvelle chef de
2 SPIP : Service Pénitentiaire d’Insertion et de
Probation
3 ANESM :Agence nationale de l’évaluation et de la
qualité des établissements et services sociaux et
médico-sociaux
service en septembre, départ d’une
professionnelle en novembre.
La participation aux « scènes d’été » :
l’implantation de ces activités au cœur
des quartiers facilite la participation des
jeunes et de leurs familles par la
proximité de lieu, contribuant à changer
l’image d’enclavement ou d’abandon
dont ils peuvent souffrir
La validation du projet de service par le
Conseil d'Administration.
Perspectives 2014
Par leur présence et leur travail sur le
terrain, au sein des quartiers mais aussi
en situation partenariale, l’équipe
s’inscrit dans une approche globale,
transversale, territoriale et collective du
traitement de la situation individuelle et
collective des jeunes rencontrés.
Nous participons par nos actions au
mouvement de dynamisation de la
jeunesse, au développement de leur
citoyenneté et de leur autonomie
souhaités par les pouvoirs publics et
transcrits dans l’énoncé des politiques
actuelles de la jeunesse: la réussite
scolaire et l'insertion
professionnelle, la prévention de la
délinquance, l’accès à la santé et au
logement, aux loisirs et à la culture.
La prévention spécialisée se situe au
carrefour des interventions éducatives et
sociales. Elle occupe une place spécifique
qui se construit dans l’articulation avec
les différents acteurs, jeunesse
comprise. C’est dans cet esprit que nous
projetons sur 2014 de travailler et
développer plus spécifiquement :
l’insertion professionnelle et la mobilité
des jeunes ; la prise en compte de la
spécificité du public féminin ; la
prévention de la récidive ; l’ouverture à
de nouveaux partenariats : culturels,
sportifs, éducatifs, pour les chantiers, les
loisirs, la scolarité, la justice ; la
participation des publics au montage de
projets d’actions collectives afin de leur
permettre de développer des capacités
d’entreprendre pour eux-mêmes et pour
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
23
les autres ; l’amélioration du cadre de
vie dans une démarche de
Développement Social Local.
LES GROUPES
D’ENTRAIDE MUTUELLE
Introduction
«Outil d’insertion dans la cité, de lutte
contre l’isolement et de prévention de
l’exclusion sociale de personnes en
situation de grande fragilité, le groupe
d’entraide mutuelle peut contribuer à
assurer un meilleur accompagnement
des personnes en souffrance psychique.
Les groupes sont, en règle générale, mis
en œuvre par des associations d’usagers
(de type loi de 1901) afin de promouvoir
la participation des adhérents. Compte
tenu du besoin d’appui des personnes
accueillies qui peuvent se trouver en
situation de fragilité, il est souhaitable
que ces groupes et les associations
d’usagers qui les forment fassent l’objet
d’un parrainage par une autre
association».[1]
[1]
Loi no 2005-102 du 11 Février 2005 pour
l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, notamment ses articles 4 et 11, Annexe I, cahier des charges d’un groupe
d’entraide mutuelle pour personnes souffrant de troubles psychiques
Les GEM ont cette année encore montré
la nécessité de leur existence par la
fréquentation régulière du lieu par des
personnes qui n’ont pas ou peu d’autres
espaces de socialisation. Les sorties au
sein de l’espace public restent difficiles à
aborder pour un public, marqué une
souffrance psychique et une différence
dans l’entrée en relation avec l’autre. Le
GEM est un lieu d’accueil sans a priori ou
méfiance de l’autre, même si la vie de
groupe n’est pas toujours aisée. C’est un
lieu d’affirmation de soi qui vient lutter
contre la marginalisation et l’exclusion
dont peuvent souffrir les personnes.
Ce sont les professionnels et les
bénévoles qui rendent également
possible l’existence de ce lieu de vie et
de partage : partage d’activités, d’idées,
de souhaits, de débats. Ils permettent de
soutenir les adhérents dans leurs envies
et leurs difficultés, dans la gestion de
l’association, dans l’organisation des
temps d’accueil. Leur présence est
nécessaire pour apaiser les tensions et
permettre l’expression de chacun. La
plupart des adhérents vivent seuls et /ou
éloignés de sa famille et ressentent un
fort sentiment de solitude.
Les faits marquants en 2013
• Les notions de partage et de solidarité
contenues dans les noms respectifs des
GEM[2] de Conflans et Poissy ont été
particulièrement mises à l’honneur cette
année. En effet, la situation particulière
qu’a rencontrée le GEM de Poissy a
nécessité une réorganisation du
fonctionnement des 2 GEM sur la 2ème
partie de l’année. De fait, suite à
l’agression d’une professionnelle par un
adhérents en phase aigüe de la maladie,
le Conseil d’Administration d’ACR,
association parraine, a souhaité la
présence de deux professionnels ou d’un
professionnel et d’un bénévole pour
[2]
GEM «la solidarité», Conflans
GEM «le partage ici ou ailleurs», Poissy
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
24
ouvrir le lieu d’accueil. Lorsque les
activités ont lieu à l’extérieur (sorties
culturelles, activités de loisir, pique-
nique…), la présence d’un seul
professionnel est cependant possible.
C’est donc par une mutualisation des
projets, des moyens et des
professionnels que les activités des GEM
se sont poursuivies.
• Des changements au sein de l’équipe
de professionnels :
- L’arrivée d’une nouvelle chef de
service en septembre
- L’arrivée et le départ de 2
professionnelles.
- L’éducateur qui travaille sur le
GEM de Conflans est venu
soutenir l’activité du GEM de
Poissy, apportant ainsi une
stabilité et une continuité dans les
changements survenus.
- L’accueil d’une nouvelle stagiaire
éducatrice spécialisée de 2ème
année pour une durée de 6 mois
(octobre – mars) et d’un groupe
de stagiaires en travail social sur
5 semaines pour développer la
notion de bénévolat.
• Le partage et la mutualisation de nos
relations partenariales. Nous travaillons
avec les institutions sociales et médicales
locales afin de cordonner nos actions et
de pouvoir apporter le meilleur service
aux adhérents. Lors des rencontres et
séances de travail partenarial, nous
réaffirmons la spécificité de ce lieu qui
n’est pas un lieu de soin mais nécessite
une coordination avec les structures
médico-sociales afin de réorienter les
personnes vers ces espaces chaque fois
que nous le pensons nécessaire. Pour
exemple, nous avons travaillé avec le
CCP de Poissy et le CASMP de Conflans ;
le réseau de l’UNAFAM ; l’ASMY ; les
GEMs des Yvelines et de Créteil ; les
secteurs d’action sociale ; le
conservatoire de musique de Conflans.
• La participation à la semaine
d’information sur la Santé Mentale (mars
2013).
• Une nouvelle orientation des projets
vers une dynamique plus collective. Il
est apparu nécessaire de redéfinir une
visée collective davantage centrée sur
une dynamique de groupe et des projets
communs, d’être moins centré sur des
accompagnements individuels, même si
la singularité des personnes ne peut être
écartée.
• Des subventions insuffisantes au
regard des besoins nécessaires à la mise
en place des activités et du
fonctionnement.
LES FAITS MARQUANTS POUR LE GEM DE
CONFLANS EN 2013
29 Avril 2013 : création de l'association
d'usagers du GEM «La Solidarité» de
Conflans par trois membres adhérents
fondateurs. Adoption d'un nouveau
règlement intérieur.
17 Juin 2013 : tenue de la première
Assemblée Générale 0rdinaire du GEM
« La Solidarité » en présence des
responsables de l’association parraine
ACR. Élection d'un Conseil
d'Administration comprenant 10
membres adhérents et 2 membres
parrains bénévoles permettant de
soutenir les adhérents dans le
développement du projet associatif.
12 juillet 2013 : signature de la
convention de parrainage, c'est à dire
une convention détaillant les modes de
relation et de soutien entre l'association
parraine ACR et le GEM « La Solidarité »
La poursuite d’activités phares comme le
chant, la tenue d’un blog, l’activité
piscine vient apporter des points de
repères chaque semaine. S’y sont
ajoutés des activités ponctuelles de type
cinéma, sorties culturelles, pique-nique
par exemple qui réunissent les adhérents
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
25
disponibles et en capacité de s’y intégrer
lorsqu’elles sont proposées.
LES FAITS MARQUANTS POUR LE GEM DE
POISSY EN 2013
• La nécessaire réorganisation du
fonctionnement du GEM compte tenu des
évènements exposés précédemment,
• La tenue d’une Assemblée Générale a
été nécessaire suite à la démission de la
plupart des membres du bureau, rendant
ainsi impossible le fonctionnement de
l’association. Les professionnels ont su
soutenir et mobiliser les adhérents pour
parvenir à reconstituer un groupe
désireux et capable d’assumer de telles
responsabilités.
• La refonte des statuts et adoption d’un
nouveau règlement intérieur.
• Un nouveau nom est donné au GEM :
les adhérents ont choisi de prendre le
nom de « Arc en ciel » pour représenter
leur GEM.
• Le temps nécessaire pour reconstruire
une nouvelle dynamique a rendu la
fréquentation du GEM plus aléatoire.
Cependant, un groupe d’adhérents est
présent très régulièrement.
• Les activités ont repris petit à petit :
temps d’accueil, sorties sur l’extérieur,
temps de construction de la vie
associative.
Perspectives 2014
Un projet d’envergure vient s’inscrire
dans la vie des GEM. Une association
préparant une exposition internationale
de peinture pour la fin de l’année nous a
sollicité pour y participer. L’arrivée d’une
bénévole début 2014 pour animer un
atelier d’art plastique devrait nous
permettre de nous y inscrire. C’est aussi
l’occasion de développer des liens avec
un GEM parisien, spécifiquement tourné
vers les artistes en souffrance psychique,
également sollicité. Cet atelier est ouvert
aux adhérents de Conflans et de Poissy.
L’arrivée d’une nouvelle professionnelle
donne un autre souffle et une stabilité
aux GEM et sa collaboration avec
l’éducateur de Conflans vient renforcer
cette dynamique nouvelle.
La recherche de nouveaux bénévoles
pour nous permettre davantage de
temps d’ouverture reste un objectif
prioritaire pour 2014.
L’adhésion de nouveaux adhérents est
aussi à l’ordre du jour afin de permettre
à plus de personnes de bénéficier de
l’action des GEM. Cela nécessite de
travailler sur la communication et de
développer les temps de rencontre avec
des personnes et services afin de mieux
faire connaitre cette activité.
Brigitte LACOSTE
Chef de Service
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
26
LE POLE HEBERGEMENT
Le Pôle Hébergement Urgence Logement comprenait jusqu’en octobre 2013 : le SIAO
(Service Intégré Accueil et Orientation) volet "Urgence-Stabilisation", les abris de nuit
ouverts une grande partie de l’année, le CHRS, les Logements Passerelles, le Service
Intermédiation Locative/Solibail.
Ce pôle, en octobre 2013, s’est vu scinder en deux parties : le pôle urgence et le pôle
hébergement. Ce dernier comprend : le CHRS, les abris de nuit ouverts une grande
partie de l’année, les logements passerelles, le service intermédiation locative solibail et
une action d’accompagnement social lié au logement afin de maintenir les locataires à
leur domicile (ASLL maintien).
Les faits marquants de l’année 2013
Le fait le plus marquant de cette année 2013 est bien entendu la séparation du pôle HUL
en deux pôles distincts. Ces deux pôles - pôle urgence ; pôle hébergement - ont des
missions bien spécifiques : l’urgence sociale du département des Yvelines pour le pôle
urgence ; l’accueil du public en hébergement d’urgence, de stabilisation, d’insertion et le
maintien du public à son domicile pour le pôle hébergement.
A la fin de l’hiver, en avril 2013, dans le cadre du plan territorial de sortie hivernale
(PTSH), des places d’urgence ont été créées dans le département des Yvelines. C’est
ainsi que le service CHRS a vu sa capacité d’accueil augmenter de six places. A la fin de
l’année 2013, deux appartements T3, situés à proximité des locaux du CHRS à Conflans,
ont été loués à des bailleurs sociaux, chaque appartement permettant l’accueil de 3
personnes seules en situation de demande de mise à l’abri immédiate.
Dès avril 2013, dans le cadre du FSL départemental, l’association ACR s’est vu confier
par le Conseil Général l’accompagnement social lié au logement de 30 mesures pour des
ménages dont le maintien à leur domicile est compromis en raison de difficultés
diverses. Cette nouvelle action a été confiée au pôle hébergement et un travailleur social
a été recruté dès le 1er avril 2013.
Le résultat final de l’évaluation interne du CHRS a été fait début 2012. Un
questionnaire de satisfaction avait été élaboré à destination des résidents. L’analyse des
réponses a pu faire apparaitre des axes d’amélioration à mettre en place :
réactualisation des « outils » de communication, des contrats de séjour, des contrats
d’objectifs… Ces travaux débutés en 2013 se sont poursuivront en 2014 et de nouveaux
documents ont été mis en circulation. Les usagers ont été associés et ont fortement
participé à ces groupes de travail.
La réhabilitation des travaux d’embellissement des locaux du CHRS s’est poursuivie
pendant toute l’année 2013.
De même, un programme de rénovation des logements passerelles a été lancé : 4
appartements ont été refaits entièrement au niveau de l’embellissement, des meubles et
matériels d’électroménager ont été changés pour l’ensemble des logements.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
27
Constats et perspectives
L’évaluation externe du CHRS est programmée pour l’année 2014. Les travaux de
réactualisation des « outils » de la loi 2002 effectués tout au long de l’année 2013 ont
permis de s’y préparer.
Les travaux d’embellissement du CHRS se termineront début 2014. Dès la fin de l’année
2013, des rencontres régulières avec le représentant du propriétaire des locaux du
CHRS ont été mises en place. Ces rencontres ont eu pour finalité d’améliorer la sécurité
au sein de l’établissement. Un nouveau plan d’évacuation sera mis en place dès 2014
après étude d’un cabinet spécialisé et mandaté par le propriétaire.
A la fin du mois de décembre, une soixantaine de mesures d’ASLL maintien étaient
répertoriées en file active pour le début 2014. Compte-tenu du développement de
l’action, le recrutement d’un 2ème travailleur social dédié à cette mission est envisagé.
Le programme de rénovation des logements passerelles se continuera toute l’année
2014. L’objectif à atteindre est la rénovation des appartements, notamment de ceux
situés dans la commune de Morainvilliers.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
28
LE CENTRE D ‘HEBERGEMENT ET DE REINSERTION SOCIALE
(C.H.R.S)
Le CHRS est destiné à l’accueil en
hébergement de personnes isolées de
plus de 18 ans, hommes, femmes ou
couples sans enfant.
La capacité d’accueil du CHRS est de 32
places. Il convient de préciser qu'à ces
32 places, 2 autres dispositifs y sont
adjoints, il s'agit de :
- 2 places d'urgence pérenisées à
l'année,
- L'ouverture de 6 places PTSH au
sein de 2 appartements sur la
ville de Conflans.
L'ensemble du dispositif ainsi constitué
se décline en
- 10 places urgence
- 4 places stabilisation,
- 26 places d'insertion dont 2
places dédiées aux sortants de
prison.
Les missions :
L’équipe du CHRS assure la mission du
115 de nuit conjointement à celle de
l’accueil en CHRS toutes les nuits de 21h
à 9h du matin.
Toute personne accueillie au CHRS
bénéficie d’un accompagnement social
individualisé assuré par deux
professionnels tout au long du séjour.
Cet accompagnement social
individualisé, contractualisé par des
documents se fait sous forme
d’entretiens réguliers. Les travailleurs
sociaux sont vigilants au travail d’écoute
attentive que nécessite l’accueil de
personnes souvent désocialisées,
pouvant avoir des troubles de la santé,
notamment des troubles psychiatriques.
Un accompagnement est aussi basé sur
la prise en charge de la vie quotidienne
autour « d’un vivre ensemble » qui va
nécessiter de la régulation, de
l’animation des temps collectifs, des
espaces réguliers de paroles comme, par
exemple, la réunion mensuelle des
résidents.
Les professionnels disposent de temps
de réflexions : une réunion de service 4h
par semaine, de réunions de synthèse
avec les partenaires.
L’admission des résidents se fait depuis
mars 2011 par le biais du SIAO urgence-
stabilisation et SIAO insertion.
Quelques chiffres :
Dans le cadre de l’urgence, 12
personnes ont été hébergées cette
année. Cette augmentation (8 accueils
l’an dernier) est due à la création de
trois places PTSH en fin d’année. Le taux
d’occupation de ces places est de 94%.
Même si les orientations faites par le 115
sont rapides, on observe de plus en plus
de refus de la part des demandeurs en
raison du mode d’accueil en chambres
partagés.
L’âge des personnes accueillies en
urgence cette année est assez
hétérogène. A noter, cependant, l’accueil
de personnes âgées : 2 ont plus de 65
ans dont une plus de 70.
8/12 des personnes sont sans
ressource, 2/12 touchent l’AAH, 1/12
touchent les minima sociaux, une seule
a des ressources liées à un emploi
confirmant la situation de précarité
des personnes accueillies dans ce cadre.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
29
Les problématiques de santé se sont
encore accrues cette année: 9/12 ont
des problèmes de santé liés à des
maladies graves, chroniques ou maladies
mentales.
5/12 sont sorties de ce dispositif : 3 ont
été accueillies sur des places de
stabilisation et d’insertion, 1 a été exclue
de l’établissement pour des faits de
violence, 1 est repartie vivre dans sa
famille.
Dans le cadre de l’accueil hivernal sur
des lits d’appoints (du 1er/11 au 30/04)
322 personnes différentes ont été
accueillies de 20h à 9h le lendemain
matin pour une mise à l’abri. Il s’agissait
d’hommes seuls.
Dans le cadre de la stabilisation, 10
personnes ont été accueillies.
Le taux d’occupation a baissé cette
année, il est de 92%. Cette baisse est
due au refus des usagers de partager
leur espace de sommeil en chambres
partagées. La durée moyenne de séjour
est de 6 mois. La moyenne d’âge
augmente avec 4 accueils de personnes
de plus de 40 ans.
La réalisation du projet professionnel de
la personne n’est pas une évidence à
l’entrée, 9/10 sont sans activité
professionnelle à l’arrivée et 6/10
sont sans ressource à l’arrivée.
La totalité des personnes accueillies
dans ce cadre ont d’importantes
difficultés de santé ou des problèmes
relationnels.
Leur projet prend forme petit à petit
lorsque certaines étapes sont réalisées,
en terme de rassurance, de socialisation,
de soins physiques et psychologiques.
5/10 sont sorties du dispositif de
stabilisation : 1/10 en CHRS insertion,
1/10 en maison relais 1/10 est sortie
du dispositif pour non respect du
règlement de fonctionnement, 1/10 en
service de maternité 1/10 est retournée
vivre chez des amis.
Dans le cadre de l’insertion, 43
personnes dont 5 couples ont été
accueillies. Le taux d’occupation est de
93 %. De plus en plus de personnes ne
veulent pas partager la chambre avec
quelqu’un d’autre.
La durée moyenne de séjour est de 13
mois.
En insertion, l’équilibre des âges est
respecté même si l’accueil de personnes
de plus en plus âgées est observé.
37% des résidents sont originaires de
Conflans Ste Honorine.
A leur arrivée, de nombreuses
personnes sont sans activité. Ce
constat est en nette augmentation
cette année : 81,3% contre 60,4%
l’an dernier. Au cours de leur séjour,
ces personnes devront mettre en place,
si la situation le permet, un projet
professionnel afin d’avoir les ressources
suffisantes pour prétendre à l’accès à un
logement.
En 2013, 18 personnes accueillies dans
le cadre de l’insertion sont sorties du
CHRS. 16/18 ont réussi leur insertion
professionnelle.
6/18 ont accédé à un logement de droit
commun. 3/18 ont intégré un logement
temporaire. 4/18 sont retournées vivre
en famille. 3 personnes ont été orientées
vers l’urgence en raison de problèmes
de régularisation administrative. 2
personnes ont quitté la structure.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
30
SERVICE DES HEBERGEMENTS
EXTERIEURS
Ce service est installé sur la commune
de Morainvilliers. Il comprend plusieurs
dispositifs :
Dispositif de logements passerelles
Dispositif intermédiation locative Solibail 2.
Dispositif intermédiation locative Solibail 3.
Le dispositif de logements
passerelles
Il comprend 35 appartements situés
dans plusieurs communes autour de
Conflans et Poissy dont 12 à
Morainvilliers.
La capacité d’accueil est de 43 ménages,
certains logements étant prévus pour
l’accueil de deux familles. L’admission
des résidents se fait depuis mai 2011 par
le biais du SIAO insertion.
L’équipe est chargée d’un
accompagnement social global pour 35
familles, d’un accompagnement social lié
uniquement au logement pour 8 familles.
Chaque famille est suivie socialement
par le même travailleur social tout au
long de son séjour. Cet
accompagnement social se fait sous
forme d’entretiens réguliers donnant lieu
à une contractualisation autour
d’objectifs individualisés à réaliser dans
un temps défini.
L’accompagnement social global
concerne les domaines suivants : la vie
quotidienne et sociale, l’accès à la santé,
le soutien à la parentalité, l’appui à
l’insertion professionnelle, l’action
budgétaire, l’accès au logement en
préparant aux droits et devoirs du
locataire. L’accompagnement social lié
au logement ne concerne que les
domaines lié à la préparation à l’entrée
dans un logement de droit commun.
Tout ce travail est, bien entendu, mené
en collaboration avec les différents
partenaires.
9/35 logements sont conventionnés en
allocation de logement temporaire,
pour une durée d’accueil de six mois,
renouvelable une fois.
16 adultes et 9 enfants ont été accueillis
dans ce cadre en 2013. Une priorité
d’accueil est faite aux femmes
seules avec ou sans enfant(s)
victimes de violences familiales ou
ayant vécues une situation
d’errance. Ainsi, 10 femmes ont été
accueillies, elles ont, pour la plupart
connu un accueil dans le cadre de
l’urgence, souvent l’hébergement en
hôtel via le 115.
Les femmes seules avec enfants
représentent 56% des personnes
accueillies. Parmi les femmes seules,
plusieurs d’entre elles étaient enceintes
au moment de l’arrivée, un travail sur
l’accueil d’un premier enfant a du se
mettre en place, en partenariat avec les
services concernés.
La tranche d’âge la plus représentée se
situe entre 26 et 40 ans. 33% des
enfants ont moins de trois ans et les
femmes doivent trouver un moyen de
garde. 50% des usagers ne sont pas
en activité au moment de l’arrivée. Tous
ont des ressources puisque l’accueil est
soumis à une redevance financière
mensuelle.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
31
6/16 ménages sont sortis du
dispositif d’ALT:
2 ont été accueillies en insertion dans
des logements conventionnés APL,
pouvant ainsi continuer leur parcours
d’insertion.
1 ont pu accéder directement à un
logement de droit commun en bail
glissant.
3 ont quitté le dispositif.
26/35 logements sont
conventionnés en APL avec une durée
d’accueil maximum de deux ans.
52 adultes et 44 enfants ont été
accueillis dans ce cadre. Là aussi, une
priorité d’accueil est faite aux femmes
seules ou avec enfants victimes de
violences ou en situation de précarité. En
effet, 41 femmes ont été accueillies,
57 % d’entre elles ont des enfants.
La tranche d’âge la plus représentée est
celle des 30-40 ans. 25% des enfants
ont moins de trois ans.
53% des personnes accueillies sont sans
emploi à leur admission (contre 70% l’an
dernier). Il faudra, pendant leur séjour
qu’elles puissent mettre en place un
projet professionnel.
15 ménages sont sortis du service :
13 ont accédé à un logement de droit
commun dont un en bail glissant.
1 a été orienté vers un autre
hébergement dont l’intermédiation
locative.
1 résident est retourné vivre en
famille.
Le dispositif intermédiation locative
- Solibail 2 et 3
La capacité d’accueil est de 60 unités
familiales. L’orientation des familles vers
ce dispositif régional se fait par le biais
du GIP habitat. Au niveau du
département, les professionnels du SIAO
urgence sont en charge de repérer et
d’évaluer la situation des familles
pouvant répondre aux critères d’accueil
et d’envoyer la demande d’hébergement
au SIAO insertion. En effet, le critère
primordial pour être accueilli dans le
cadre de Solibail est d’avoir été hébergé
par le 115 à l’hôtel.
Les personnes accueillies bénéficient
d’un accompagnement social lié
uniquement au logement. Il se fait sous
forme d’entretiens réguliers, à raison
d’une fois par mois, sur le lieu
d’hébergement des personnes.
Les travailleurs sociaux doivent être
attentifs à la bonne intégration des
personnes accueillies dans ce dispositif.
Même si les critères d’accueil sont
respectés, il est parfois difficile pour des
personnes ayant été hébergées
longtemps à l’hôtel, de s’adapter à la vie
en appartement, entre autre, par
exemple, à la bonne gestion des
dépenses d’énergie.
Les problèmes de vacance, faute de
candidats, ont été plus important pour
cette année 2013. Une attention toute
particulière doit y être apportée tout au
long de l’année.
En 2013, 100 adultes (26 hommes et
74 femmes) et 93 enfants ont été
accueillis dans les soixante logements du
dispositif d’intermédiation locative. Le
dispositif ne permet plus d’accueillir des
hommes ou des femmes seuls. Le profil
majoritaire des femmes accueillies
correspond à femmes seules avec
enfants : 60,67%. La plupart de leurs
enfants ont moins de trois ans : 35%.
75% des 100 adultes accueillis viennent
des hôtels 115 ou sont sortants de
structures d’hébergement type CADA.
A noter une hausse de 36% de ménages
originaires du Val D’Oise et de l’Ile de
France confirmant ce dispositif dans sa
configuration régionale.
Les résidents accueillis ont, pour la
plupart, entre 30 et 40 ans, ce qui
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
32
correspond à l’âge le plus actif d’un point
de vue professionnel. D’ailleurs, 66%
d’entre eux ont une activité
professionnelle à leur arrivée contre 53%
en 2012.
36 ménages sont sortis du dispositif. La
durée moyenne du séjour est de 15
mois.
27 ont accédé à un logement de droit
commun.
3 ont été réorientés vers du
logement passerelle, correspondant
mieux à leurs besoins.
2 sont retournés vivre en famille.
3 sont sorties sans donner de motifs.
1 a trouvé une solution amicale
comme il le souhaitait.
Le service des abris de nuit.
Depuis plusieurs années, l’association
ACR assure l’accueil de mise à l’abri de
nuit pendant toute la période hivernale.
Cet accueil s’adresse à des femmes
seules en situation d’urgence, elles sont
orientées par le biais du 115.
Deux abris de nuit sont mis à disposition
de notre Association : l’un se situe à
Plaisir au sein de l’hôpital de
gérontologie pour une capacité d’accueil
de 19 personnes ; l’autre se situe dans
une maison mise à disposition par la
mairie du Vésinet pour une capacité
d’accueil de 10 personnes. L’abri de nuit
de Plaisir ouvre ses portes de 20h à 8h le
lendemain, celui du Vésinet ouvre ses
portes avec un accueil de bénévoles du
Secours Catholique de 16h à 20h. Il
ferme le lendemain matin à 8h.
Outre l’accueil chaleureux que reçoivent
les femmes lors de leur arrivée,
lorsqu’elles sont accueillies plus de huit
jours, elles bénéficient d’une évaluation
de leur situation et d’une demande
d’hébergement adaptée à leur situation
et transmise au SIAO. Cette modalité a
pour objectif de ne pas rester dans les
dispositifs d’urgence.
A la date du 31/03/14, 134 femmes ont
été accueillies dans les 2 abris de nuit.
49% d’entre elles ont entre 18 et 29
ans, ce qui confirme l’accueil de
personnes jeunes.
La plupart des personnes sont originaires
hors union européenne : 64%. Elles
sont très souvent en situation de
demande d’asile.
82 évaluations et demandes
d’hébergement près du SIAO ont pu
être menées. Au 31/03/14, 30
personnes ont pu trouver une
orientation adaptée à leur situation.
L’action ASLL maintien.
L’association ACR s’est vu confier par le
Conseil Général, à partir du mois d’avril,
une mission d’accompagnement social lié
au logement pour aider au maintien des
personnes à leur domicile. Il s’agit d’une
mesure de prévention dont les objectifs
sont de responsabiliser les ménages
dans leurs engagements de locataires et
de les maintenir dans leur logement. Il
s’agit d’accompagner les ménages dans
le traitement de leur dette locative et/ou
dans le respect de l’environnement et de
l’occupation du logement.
Même si cette action s’est mise en place
progressivement, 29 mesures ont
donné lieu à une prise en charge pour six
mois.
Les principaux motifs de la demande du
mandatement sont d’accompagner la
gestion budgétaire (20/29), de stabiliser
la situation locative (14/29), de soutenir
le paiement régulier du loyer (15/29).
Dès la fin décembre 2013, la prévision
des mesures à mettre en place pour
2014 était de 63 mesures. Le
recrutement d’un 2ème travailleur social a
été programmé.
Henriette POTTIER
Directrice
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
33
LE POLE URGENCE
Le Pôle Urgence a pour vocation d’accueillir et d’orienter des ménages en rupture sociale
et d’hébergement, en situation d’urgence. Il décline en son sein différents dispositifs qui
vont de l’écoute du 115, au premier accueil en passant par le diagnostic, l’évaluation, et
l’accompagnement social pour permettre l’accès à l’hébergement, voire au logement. La
complémentarité de ses missions et l’articulation nécessaire qui en découle en font un
acteur essentiel de la veille sociale.
Il comprend :
le SIAO (Service Intégré Accueil et Orientation) volet Urgence /Stabilisation.
le Dispositif Départemental 115
le suivi hôtelier (SASH)
le SAO (Service d’Accueil et d’Orientation) qui intègre également deux missions
spécifiques («sortants de prison» et «accueil de jour»)
le DAHO volet hébergement : suivi et instruction des dossiers
Les faits marquants de l’année 2013
Au cours de l’année 2013, les dispositifs relevant de l’hébergement et de l’urgence ont
été scindés en deux pôles distincts. Il convient aujourd’hui de poursuivre la consolidation
de ce nouveau pôle en lui permettant de se forger une identité propre à partir de la
cohérence des missions qui lui sont dévolues.
Constats et Perspectives
Dans cette nouvelle organisation, chaque « service » que constitue le Pôle Urgence doit
trouver pleinement sa place, développer des dynamiques de travail, renforcer ses
coopérations et utiliser la richesse de ses ressources avec un objectif commun. Au-delà
de la question de la mise à l’abri (115) ou de l’orientation vers une structure adaptée
(SIAO), il s’agit d’aider les usagers les plus précaires de surcroît en situation de rupture
à s’inscrire ou se réinscrire dans un projet social pour sortir à terme des dispositifs
d’urgence. A ce titre, les équipes « SASH[1] », « SAO[2] », « sortants de prison »,
« accueil de jour » ont toute leur pertinence d’action et permettent d’affiner
l’accompagnement. Dans le cadre d’un travail social plus personnalisé, elles participent,
elles aussi, à une meilleure connaissance du public concerné en complémentarité des
éléments recueillis dans le cadre de la veille sociale.
Le pôle urgence souhaiterait, au regard de sa pluralité de regards et d’actions,
développer l’expertise qu’il a acquise des publics et de leurs besoins sur le territoire et
pouvoir être force de propositions dans la mise en œuvre des politiques publiques.
Dans cet objectif, le SIAO volet "Urgence-stabilisation" va développer son travail
partenarial à la fois sur des champs spécifiques tel que le dispositif « femmes victimes
de violence » mais aussi sur des champs plus vastes. Ainsi, en lien avec le SIAO
Insertion, il proposera, en 2014, d’animer des temps d’échanges de pratiques
professionnelles avec les structures d’hébergement. En effet, celles-ci nous interpellent
régulièrement sur un certain nombre de difficultés qu’elles rencontrent, notamment sur
[1]
Service d’Accompagnement et de Suivi Hôtelier
[2] Service d’Accompagnement et d’Orientation
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
34
la prise en charge des usagers ayant de lourdes problématiques de santé physique,
psychologique ou psychiatrique. Force est de constater en 2013, tout comme en 2012
et 2011 que certains usagers manifestant des troubles du comportement ou des
troubles d’ordre psychiatrique ont toujours du mal à accéder à l’hébergement, même
d’urgence.
Nous avons également pu observer l’apparition de nouveaux publics sur le territoire des
Yvelines qui, peu à peu, ont éloigné « les grands exclus » des dispositifs dédiés. La non-
ouverture cette fin d’année de l’abri de nuit des Mureaux a certainement contribué à
renforcer cette tendance. Il parait urgent de pouvoir, notamment par le biais du SAO,
tenter de renouer avec ce public, mais également de réfléchir de manière plus collégiale
(partenaires, services DDCS), en amont de la campagne hivernale 2014-2015, au
tuilage et à la vigilance nécessaire à l’accès des grands exclus aux dispositifs, tout en
préservant l’inconditionnalité qui régit nos missions ; exercice certes difficile à conduire.
Enfin, l’un des axes majeurs de travail pour le Pôle reste le déploiement de l’outil SI-
SIAO sur le département des Yvelines. Le Pôle Urgence est pleinement conscient des
enjeux liés à la mise en place de cet outil qui engendre des bouleversements
importants tant au niveau des pratiques professionnelles que des organisations de
service. En lien avec le chargé de mission, le SIAO Urgence-Stabilisation qui doit
reconstruire une partie de son organisation de travail et de sa démarche méthodologique
à partir de cet outil, va devoir également en tant que porteur du SI-SIAO être un levier
face aux freins et aux résistances que peuvent susciter l’application de ce logiciel. Le
SIAO doit pouvoir s’inscrire dans une démarche pédagogique et accompagner les
différents acteurs de terrain dans cette évolution.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
35
SERVICE INTEGRE D’ACCUEIL ET D’ORIENTATION URGENCE-
STABILISATION (SIAO
STABILISATION-URGENCE)
Introduction
Le SIAO est au cœur du dispositif
d’hébergement et du logement, et verra,
en 2014, son action renforcée par la Loi
ALUR. Le SIAO Urgence-Stabilisation,
confié à notre Association comprend :
le service urgence dans ses
dispositifs d’écoute téléphonique 115
jour, 115 nuit ; accompagnement
social des personnes hébergées à
l’hôtel par le 115.
le service d’accueil et d’orientation
dans ses dispositifs de permanences
sociales, de permanences dans les
lieux d’incarcération des Yvelines et
d’accompagnement vers et dans le
logement.
En dehors de ces dispositifs, le SIAO est
animé par un coordonnateur et dispose
d’un poste de secrétariat et d’un poste
administratif en «renfort».
Mission
Pour rappel, le SIAO est défini par quatre
grands principes
L’inconditionnalité de l’accueil et
la continuité de prise en charge
Le logement d’abord
L’accès au service public
La coordination des interventions
des acteurs de la veille sociale du
territoire.
Et selon quatre grands objectifs :
Réduire les démarches d’accès à
l’hébergement ou au logement
pour les personnes sans domicile
fixe et simplifier l’intervention des
travailleurs sociaux qui les
accompagnent.
Traiter les demandes en
s’appuyant sur la connaissance
des disponibilités de l’ensemble
de l’offre existante et orienter la
personne en fonction de ses
besoins et non seulement en
fonction de la disponibilité.
Coordonner la mise en réseau des
acteurs et des moyens et
améliorer la fluidité entre
hébergement et logement.
Participer à la mise en place
d’observatoires locaux afin de
mieux évaluer les besoins et les
réponses apportées.
Depuis mai 2011, la gestion des places
de stabilisation est directement assurée
pas la secrétaire et le coordonnateur du
SIAO, et non plus par le service 115.
Cette dissociation a permis de recentrer
le 115 sur sa mission d’urgence sociale
et de distinguer deux fonctions
essentielles : la mise à l’abri par le
115 et l’accès à l’hébergement par
le SIAO. Cette distinction est d’autant
plus importante qu’elle est souvent
source de confusion et
d’incompréhension. Ainsi, les
propositions d’orientation apportées par
le SIAO Urgence n’interviennent pas
comme le 115, le jour de la demande,
mais dépendent des places disponibles
au sein des structures d’hébergement
et de la composition du ménages ayant
fait une demande. Aussi, une admission
se réalisera dans un délai plus ou
moins long.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
36
Dispositif
Le SIAO volet "urgence – stabilisation"
dispose de 630 places d’urgence
réparties dans 25 structures
d’hébergement et de 169 places de
stabilisation réparties dans 8
structures d’hébergement.
La procédure, en vigueur en 2013, va
être amenée à évoluer du fait du
déploiement du logiciel SI- SIAO et sera
totalement modifiée à partir de 2014.
Jusqu’à présent, les demandes
d’hébergements étaient, en effet,
adressées, par mail, au SIAO. Les
travailleurs sociaux prescripteurs
adressaient une fiche d’évaluation
sociale ainsi qu’un rapport social,
enregistrés sur le logiciel ProGdis SIAO/
115 (A terme, le SI-SIAO intégrera un
module 115), ainsi que sur une base de
données interne comprenant 83
variables d’information nécessaires à la
veille sociale. La présence d’un poste
renfort administratif a permis de saisir
les données dans le logiciel SI-SIAO,
travail conséquent pour construire la
base de données.
Par ailleurs, la Cellule Interne
d’Orientation en Stabilisation (CIOS),
constituée des professionnels des
différents services du Pôle Urgence (115,
SAO, SASH), des travailleurs sociaux de
la Croix-Rouge, ainsi qu’un représentant
du SIAO volet "insertion", se réunit tous
les mois et examine environ une
vingtaine de dossiers par séance. Elle
valide collectivement l’orientation la plus
adaptée. La préconisation établie par la
CIOS peut-être multiple et essaie de
s’attacher au mieux aux besoins repérés
de la personne.
Il est, par ailleurs, demandé aux
prescripteurs d’actualiser les demandes
d’hébergement dans un délai maximal de
3 mois, en raison de l’évolution des
situations rendant parfois obsolète la
demande initiale réceptionnée par le
SIAO. En conséquence, afin d’éviter la
vacance des places d’hébergement, le
SIAO n’effectue aucune orientation de
demandes au-delà de cette période.
Quelques repères
En 2013, nous avons observé une
progression globale de notre activité.
Nous avons reçu en moyenne 115
demandes d’hébergement par mois,
pour 75 en 2012 et avons enregistré
1389 nouvelles demandes
d’hébergement dont 1180 pour le
volet Urgence, 303 pour le volet
Stabilisation et 94 demandes dans les
2 volets (double préconisation). En 2012,
906 nouvelles demandes avaient été
reçues dont 400 relevaient d’une
orientation vers de la stabilisation et
489 de l’urgence. La reprise des
orientations par le SIAO des places
d’Urgence, auparavant effectuées par le
115, peut expliquer l’accroissement des
demandes d’Urgence au SIAO.
L’augmentation sensible des demandes
d’hébergement d’urgence par rapport au
volet stabilisation pourrait s’expliquer au
regard de plusieurs éléments :
Les places d’urgence sont souvent
des places considérées comme une
première étape d’un parcours
résidentiel du fait de leur
inconditionnalité et notamment au
regard de la situation
administrative,
Il existe encore des
méconnaissances sur les modalités
d’accompagnement et sur les
profils des personnes pouvant
nécessiter une place de
stabilisation,
Le parc de l’hébergement est plus
conséquent concernant l’urgence
que la stabilisation.
Les demandes d’hébergement
proviennent à 97% de prescripteurs
du département des Yvelines. Le
Conseil Général, avec 649 demandes
(47%) (40% en 2012), et le SAO avec
341 demandes (25%) (36% en 2012),
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
37
participent en grande majorité à
l’instruction des demandes. Une analyse
plus fine, qui tient compte de la nature
des demandes, montre que le SAO
procède plus majoritairement à des
demandes en stabilisation que le secteur
social du Conseil Général ce qui renforce
la visibilité du travail de chacun : le SAO
dans sa prise en charge du public le
plus exclu et le secteur social du
Conseil Général dans son rôle de
premier instructeur départemental
pour une population plus mixte
socialement. Viennent ensuite les
structures d’abris de nuit et les
structures qui participent dans le cadre
de leurs missions à la réorientation des
personnes en fonction des projets ou
difficultés de ces dernières (CCAS, SASH
115, services médicaux, CADA).
Profil du Public
Volet urgence
La proportion des personnes isolées
reste la plus importante puisqu’elle
représente 68 % des demandes contres
32 % pour des ménages ayant un ou des
enfants. Près de la moitié des
demandes globales concernent des
hommes seuls (46%), viennent
ensuite les femmes seules (22%), les
femmes avec enfant(s) (21%), les
couples avec enfant(s) (7 %), puis les
couples sans enfant (3%) et les hommes
avec enfant(s) (1%).
Le public jeune est très présent
parmi les demandeurs
d’hébergement et en augmentation :
33 % de moins 30 ans (pour 30% en
2012), dont 16% de moins de 25 ans
(13% en 2012). Le public de plus de 60
ans reste quant à lui marginal (2%).
La population orientée vers des places
d’urgence est, du fait de
l’inconditionnalité, une population
hétérogène. Ainsi, pour des personnes
dans l’attente de pouvoir régulariser leur
situation administrative, l’urgence reste
un des seuls moyens de trouver une
solution d’hébergement, ce qui peut
expliquer le nombre important des
personnes ressortissantes de pays situés
hors Union Européenne (59%). Ce chiffre
augmente puisqu’il était de 56% en 2012
(Il est à noter que la nationalité de la
personne ne renseigne pas de la régularité de
sa situation administrative sur le sol
français).
Cette inconditionnalité de l’accueil
intègre les questions budgétaires
puisque 42% des ménages en attente
d’un hébergement en urgence sont sans
ressources. Elément qui peut indiquer
que les personnes n’ont pas pu encore
avoir accès à une source de revenu.
En comparaison avec l’année 2012, le
nombre de personnes évaluées sans
ressources reste inchangé. En revanche,
le taux de personne au RSA est en
baisse puisqu’il est passé de 24% en
2012 à 18% en 2013, par contre celui
des personnes ayant des revenus
salariés a augmenté passant de 9% en
2012 à 13% en 2013.
Les personnes sollicitant un
hébergement d’urgence en 2013 étaient
principalement hébergées par des tiers,
à la rue ou bénéficiaires d’une prise en
charge 115.
Volet stabilisation
La stabilisation correspond à un profil de
personnes ayant majoritairement un
grand parcours de précarité et/ou
rencontrant des difficultés les éloignant
de l’inscription dans une démarche
d’insertion.
Le public de la stabilisation est composé
à 84 % de personnes isolées. Les
hommes isolés représentent 69% des
ménages, les femmes seules 15% et les
couples avec enfants 12%. Compte tenu
de l’accompagnement lié à ce public
fréquemment en rupture avec les
organes administratifs habituels et ayant
connu une période d’errance, il n’est pas
étonnant de ne voir apparaitre que peu
de famille relevant de ce type de place.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
38
Même si les deux groupes «Urgence» et
«Stabilisation» se distinguent par
différents profils de personnes, nous
pouvons nous rendre compte que les
personnes isolées restent grandement
majoritaire dans les deux cas.
Concernant la nationalité des
demandeurs, celle-ci diffère nettement
du public orienté vers des places
d’hébergement d’urgence, puisque le
public se compose majoritairement de
personnes de nationalité française.
Si la population hors UE est majoritaire
concernant les demandes de places en
urgence, la population de
stabilisation se compose à 57% de
personnes de nationalité française.
De même, si le taux de ménages n’ayant
aucune ressource est de 42 % en
Urgence, il n’est que de 29 % dans le
cadre de la stabilisation. De même, seuls
18% des ménages bénéficient du RSA
dans le cadre de l’Urgence contre 32 %
dans le cadre de la stabilisation.
Par ailleurs, si 3% des ménages
bénéficie de l’AAH dans le cadre de
l’Urgence, ce taux est de 9 % dans le
cadre de la Stabilisation. Le public est
donc plus affecté par des problématiques
liées au soin, ces mêmes problématiques
étant d’ailleurs celles qui motivent une
demande en stabilisation. Il est à noter
que ce taux est en progression,
complexifiant pour les structures
d’hébergement l’accompagnement de
publics plus fragiles.
Les ménages en demande de
stabilisation sont des ménages qui ont
déjà connu pour la plupart des centres
d’hébergement, des institutions
judiciaires ou de soins. Le taux de
personnes ayant bénéficié d’une
demande alors qu’ils étaient en structure
d’hébergement (abris de nuit ou centre
d’hébergement d’Urgence) dépasse,
contrairement à l’Urgence, celui des
personnes hébergées par des tiers (10 %
des ménages pour l’Urgence contre 22 %
pour la stabilisation).
Les demandes en stabilisation semblent
fluctuer en fonction de l’ouverture et de
la fermeture des places hivernales voire
même de l’anticipation de l’ouverture ou
la fermeture de celles-ci. Nous pouvons
noter une diminution des demandes
d’avril à octobre. La majorité du public
ayant eu une demande pour une place
de stabilisation a été rencontrée par le
biais des abris de nuits lors de la période
hivernale. Les personnes rencontrées sur
ces temps hivernaux sont des personnes
qui peuvent être amenées à s’éloigner
des structures administratives classiques
qu’elles ne rencontrent pas dans le cadre
contact ponctuel (Mise à l’abri par le
biais du 115, institutions judiciaires,
structures de soins, …).
Il n’est donc pas étonnant compte tenu
du profil des personnes acceptées sur les
places de stabilisation de voir que les
personnes sont en très grande majorité
des personnes isolées bénéficiant de
minima sociaux. Les places de
stabilisation correspondent à des places
permettant un travail d’accompagnement
sur un temps plus ou moins long par
rapport à un type de public repéré et
connu d’intervenants sociaux de terrain
comme le SAO ou la cellule de prise en
charge des personnes sans domicile fixe
de Versailles qui vont à la rencontre des
publics les plus exclus.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
39
SERVICE D’URGENCE
Le service d’urgence est constitué du :
dispositif départemental d’écoute
téléphonique 115 jour, 115 nuit.
dispositif accompagnement social des
personnes hébergées à l’hôtel par le
115 ou SASH.
L’équipe du 115, encadrée par un chef
de service (commun au SASH, SAO,
DAHO) est composée de 6 postes
écoutants de jour et de 4 postes renforts
écoutants sur la période de la trêve
hivernale, et d’1/2 poste d'écoutant de
nuit mutualisé avec le CHRS d’ACR.
L’équipe du SASH est, elle, composée,
de 2 travailleurs sociaux et pour cette
période hivernale d’un poste «renfort».
Le dispositif départemental d’écoute
téléphonique 115
Ce dispositif, géré par l’Association ACR
depuis 2002, a pour mission l’accueil
téléphonique, l’écoute et l’orientation de
toute personne à la rue en difficultés. Il
fonctionne 24H sur 24, toute l’année.
Le dispositif départemental d’écoute
téléphonique du 115 est régi par trois
grands principes :
inconditionnalité de l’accueil
possibilité d’anonymat
recueil d’éléments déclaratifs
La gestion propre du parc hôtelier par
notre service, spécificité du 115 des
Yvelines, associée à l’accompagnement
du suivi hôtelier, reste une dimension
importante de l’activité du 115, souvent
très démarché par les réseaux hôteliers.
Cette gestion de «terrain» et de
proximité permet de garder une certaine
maitrise de l’organisation du dispositif, et
notamment d’avoir un regard sur les
conditions d’accueil des personnes prises
en charge, de moduler nos prises en
charge sur le territoire en fonction des
besoins, sous réserve des moyens
attribués et des contraintes de la réalité.
Cette gestion implique la visite des
hôtels, des négociations budgétaires, la
recherche de nouveaux partenaires pour
une meilleure répartition et un meilleur
équilibre sur le territoire. Elle engendre
un travail de réservation, de suivi des
factures ainsi que l’établissement au
quotidien du tableau d’hébergement des
personnes présentes dans les hôtels et le
suivi des places vacantes jour après jour.
Ce suivi se fait grâce à des tableaux de
bord dont la gestion nécessite un travail
de grande rigueur.
L’écoutant 115, a, lui aussi, un rôle
important à exercer auprès des hôteliers
avec une fonction, au quotidien de
régulation et de médiateur.
L’écoutant représente le premier
interlocuteur de la personne à la rue et
devra à ce titre évaluer «le danger de
larue». Il a une écoute active et devra
poser un diagnostic à partir des éléments
énoncés par la personne. En fonction des
besoins identifiés et des demandes de la
personne, il sera amené à proposer une
mise à l’abri, ou interpellera des acteurs
du territoire (maraude Croix-Rouge…)
pour répondre à une demande spécifique
(boisson chaude, couverture..). Il pourra
orienter vers le SAO, le suivi hôtelier ou
tout autre dispositif. Il se coordonne
avec les différents partenaires
(commissariats, Conseil Général,
hôpitaux…). Il rend compte
quotidiennement de son activité et saisit
dans le logiciel ProGdis, les éléments
nécessaires également, à la veille sociale
permettant un suivi.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
40
L’écoutant, confronté en permanence à
des situations extrêmement graves et
dramatiques, se trouve parfois
impuissant à proposer une solution. Si le
professionnel du 115 de jour peut
s’appuyer sur les autres professionnels
aussi bien en interne qu’en externe, celui
du 115 de nuit est régulièrement
confronté seul à la solitude de la nuit qui
suscite chez les appelants bien souvent
angoisse, confidences. Ce poste,
mutualisé avec le CHRS, permet à la fois
d’avoir un regard sur la vie de la
structure d’hébergement sans pour
autant être totalement isolé au niveau
du 115. Le salarié peut, par ailleurs, en
cas de nécessité, interpeller, à tout
moment, le cadre d’astreinte. Toutefois,
sur un plan professionnel, le travailleur
social se trouve, à partir d’une certaine
heure de la nuit très limité dans ses
réponses (fermeture de l’ensemble des
services, arrêt de la maraude, absence
de transport, fermeture des hôtels après
22 heures…) et ne peut recourir aux
ressources de la journée pour permettre
une mise à l’abri (gares, centres
commerciaux…). Le professionnel du 115
de nuit a donc une fonction d’écoute très
spécifique et en lien avec d’autres
interlocuteurs que ceux de la journée:
les services d’urgence (hôpitaux,
commissariats, pompiers).
Quelques repères
Le nombre d’appels décrochés par les
écoutants était de 41 397 en 2011, 50
413 en 2012, et de 39 800 en 2013.
Cette baisse peut s’expliquer par des
changements intervenus sur le territoire:
la fermeture de l’abri de nuit des
Mureaux a réduit considérablement le
nombre de places disponibles pour les
hommes seuls. En l’absence de
réponse positive, ces derniers ont été
amenés à moins nous solliciter.
La gestion à la semaine des abris de
nuit et non plus à la nuitée a, de fait,
diminué le nombre d’appels (un appel
à la semaine et non plus journalier)
Le maintien un peu plus long à l’hôtel
pour éviter les sorties sans solution a
probablement participé aussi à cette
baisse. Le nombre de personnes
hébergées une nuitée s’élève à 769,
est de 1 386 pour une durée de 2 à
20 nuits et de 206 pour 21 à 50
nuits.
Toutefois, ceux-ci ne sont que des
hypothèses. Elles restent à vérifier et il
est important de voir si cette tendance
se confirmera en 2014.
En effet, le service 115 a, par ailleurs
connu des moments de saturation avec
peu d’effectif, en particulier cet été.
Durant ces périodes, les professionnels
doivent multiplier les coordinations avec
les services externes, notamment
leConseil Général, et n’enregistrent pas
toujours tous leurs appels.
La clémence du climat sur la période
hivernale 2013-2014 par rapport à
l’hiver 2012-2013 est à souligner.
Le nombre de demandes concernant
l’hébergement reste toutefois en hausse.
De 26 110 en 2012, il est passé à 36
812 en 2013, rendant l’activité toujours
aussi intense. Les demandes émanent
toujours majoritairement des ménages
avec enfants et des hommes seuls.
Le 115 a pu répondre favorablement à
52% des demandes d’hébergement, les
demandes non pourvues étant dues pour
25% à l’absence de places disponibles.
Viennent ensuite l’absence de places
compatibles avec la composition du
ménage (notamment familles avec de
grandes fratries).
Le profil des appelants restent le même
que les années précédentes, soit
majoritairement des ménages avec
enfants, et une forte proportion
d’hommes seuls, Ces derniers cumulent
de nombreuses difficultés (addictions,
problèmes d’ordre psychiatrique,
problèmes de violence). Certains d’entre
eux ont un long parcours d’errance.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
41
Le dispositif accompagnement social
des personnes hébergées par le 115
à l’hôtel.
Depuis 2005, le 115 a été renforcé par le
service d’accompagnement social des
personnes hébergées à l’hôtel par le
115.
Dans un premier temps, les
professionnels de ce service évaluent les
situations des personnes accueillies à
l’hôtel par le biais du 115 en vue d’une
préconisation. Les écoutants du 115
peuvent, eux aussi, déclencher une
alerte pour des ménages
particulièrement en difficulté et qui
nécessitent une intervention urgente. En
2013, l’équipe, composée de deux
travailleurs sociaux et d’un renfort
hivernal a pu accompagner 361
ménages (dont 74% de ménages avec
enfants) et a effectué plus de 1 000
contacts téléphoniques usagers auxquels
s’ajoute un millier de contacts
partenaires.
Les professionnels vont identifier les
problématiques, repérer les situations
d’isolement à l’hôtel, puis tenter de
mobiliser les personnes dans la
recherche de solutions. Il s’agit de
favoriser l’accès aux droits (13%),
d’orienter pour répondre aux besoins de
première nécessité et aux
problématiques de santé. Les principaux
axes d’accompagnement portent sur la
régularisation des situations
administratives (27%), l’insertion
professionnelle (18%), la santé (14 %)
et les difficultés linguistiques (14%). Le
suivi hôtelier a un public compris à 40%
entre 30 et 39 ans et à 22 % entre 25 et
29 ans, en rupture de réseau primaire ou
primo-arrivant. On constate encore cette
année que de nombreuses personnes
sont sans ressources (46%).
Le service qui n’intervient que sur une
durée déterminée - celle de la prise en
charge au 115, s’efforce de mettre en
lien les personnes avec un référent social
de secteur. 33 % des ménages ne
bénéficiaient d’aucun suivi social. Pour
les ménages qui ont un suivi social, le
travailleur social de l’accompagnement
social à l’hôtel rédige une note sociale à
destination des professionnels du 115
après échange avec le référent d’origine.
L’équipe du SASH oriente les familles
vers les dispositifs les plus adaptés,
notamment le SAO et interpelle le SIAO
dans le cadre d’une demande
d’hébergement adaptée à la situation.
139 préconisations d’orientation ont pu
être effectuées avec envoi d’une
demande d’hébergement en direction du
SIAO (32% relevait d’une place en
structure d’urgence).
Les travailleurs sociaux assurent
également la médiation hôtelière et font
partie des rares professionnels qui
pratiquent des interventions à l’hôtel.
L’équipe du SASH veille au respect des
conditions d’accueil et s’assure de la
conformité de la prise en charge. Au-delà
des problématiques sociales, les
entretiens sur le lieu d’hébergement
permettent d’avoir un regard régulier sur
les conditions d’accueil, mais également
de repérer les difficultés de certaines
familles à se maintenir ou à «gérer» un
hébergement.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
42
SERVICE D’ACCUEIL
ET D’ORIENTATION
Ce service comprend dans le cadre du
SIAO Urgence et Stabilisation :
Le dispositif permanence sociale
le dispositif de référent social des
sortants de prison
Le dispositif d’accompagnement
vers et dans le logement accueil
de jour
Le dispositif permanence sociale
Ce dispositif est une composante du
dispositif de veille sociale. Des
permanences sociales d’accueil et
d’orientation sont mises en place sur
tout le territoire du département. Elles
visent en priorité à accueillir le public le
plus marginalisé des Yvelines, c’est
pourquoi ces permanences ont lieu dans
les locaux fréquentés par le public le plus
exclu, à savoir les accueils de jour du
département : Secours Catholique, SOS
accueil, Rives, Déclic.
Les professionnels interviennent dans le
domaine de l’accès à l’hébergement pour
les plus démunis, en proposant un
accompagnement social permettant un
lien de proximité qui va permettre de
préparer en amont l’entrée dans une
structure d’hébergement adaptée à la
situation.
Ces permanences sont surchargées
entrainant des temps d’attente
importants pour le public qui vient tôt
pour bénéficier de ce suivi. Les
professionnels qui exercent leur mission
dans les accueils de jour sont souvent
amenés à intervenir pour apaiser les
tensions qui peuvent survenir.
637 ménages ont été reçus en 2013
(1 360 entretiens et 1 086 contacts
partenaires). Ce chiffre reste stable par
rapport à 2012. 553 ménages ont donné
suite à un suivi SAO et ont pu s’inscrire
dans un véritable accompagnement
social régulier.
Nous observons une augmentation des
ménages sans ressources soit 53%
en 2013 contre 43,6% en 2012. Ce
chiffre correspond au profil du public visé
par ce dispositif. 41% des personnes
était à la rue et 15% bénéficiait d’une
mise à l’abri par le 115. Les axes
d’accompagnements restent donc en
priorité l’hébergement (35%), puis
l’accès aux droits (17%), la
régularisation (14%). Les problèmes
linguistiques (11% des problématiques)
complexifient la prise en charge, les
professionnels rencontrant de plus en
plus de difficulté à échanger avec ce
public.
Les hommes seuls (52%) continuent à
être l’essentiel des personnes
rencontrées, âgés pour la plupart d’une
trentaine d’années.
637 ménages (pour 565 en 2012) ont
bénéficié d’une évaluation sociale
impliquant une préconisation
d’orientation adaptée à la situation.
Compte-tenu des difficultés repérées,
54 % (contre 50% en 2012) d’entre eux
ont eu une préconisation d’orientation
correspondant à une place d’urgence ou
de stabilisation et 8 % en insertion. A
noter, que si 118 personnes ont intégré
une structure d’hébergement d’urgence,
37 de stabilisation, 12 d’insertion,
seulement 10 ménages en 2013 (au lieu
de 55 en 2012) ont pu accéder à une
entrée vers le dispositif intermédiation
locative, 5 un logement autonome et 11
en résidence sociale. Ces chiffres
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
43
montrent à quel point ce public est en
grande difficulté et reste très éloigné des
hébergements d’insertion ou de droit
commun.
Les structures d’hébergement
interpellent régulièrement le SIAO sur
leurs difficultés à accueillir ce public tant
les problématiques sont importantes :
problèmes de santé physiques
psychologiques ou psychiatriques,
addictions sévères, passages à l’acte
violent, d’où la mise en place d’un travail
de réflexion sur les pratiques
professionnelles porté par les deux
volets du SIAO (cf.«constats et
perspectives»)
Le dispositif référent social des
sortants de prison.
Le référent social des sortants de prison
a pour mission d’assurer des
permanences sociales sur les lieux
d’incarcération des Yvelines. Sur
demande d’un CIP (chargé d’insertion
probatoire), le référent reçoit la
personne incarcérée afin de préparer la
sortie en amont, notamment en termes
d’accès à un hébergement adapté à la
situation de la personne.
413 entretiens ont eu lieu en, 2013 (341
en 2012). Les permanences ont lieu
surtout à la maison d’arrêt de Bois
d’Arcy, mais aussi à la Maison d’Arrêt
pour Femmes de Versailles et en milieu
ouvert (SPIP de Versailles).
La majorité du public reçu à ces
entretiens sont des hommes (91%) de
nationalité française (71%) sans
ressources (60%). Une grande partie de
ce public rencontrait déjà des difficultés
d’hébergement avant l’incarcération
puisque 29% était à la rue et 24 % était
hébergé par le 115. Nous retrouvons un
public assez proche de celui accueilli
dans les permanences du SAO. Les axes
d’accompagnements sont sensiblement
les mêmes, à savoir : l’hébergement
(41%), régularisation de la situation
administrative (22%), l’insertion (11%)
et la santé (10%).
Dans le cadre du suivi, 47 personnes ont
obtenu un hébergement d’urgence, 21
en stabilisation, 6 en insertion, 7 en
résidence sociale, 5 en intermédiation
locative et 2 en logement autonome.
L'accueil de jour
A pour mission de repérer les personnes
ayant des potentiels pour accéder à un
logement. Les résultats de cette
intervention sont de fait intégrés dans
les données de l'activité SAO et "sortants
de prison".
Le dispositif d'accompagnement vers
et dans le logement accueil de jour
Est une mission récente mise en place
pour permettre de repérer des personnes
ayant des potentiels pour accéder à un
logement.
Le dispositif du DALO, volet
hébergement
Pour des raisons d’organisation interne,
ce dispositif est rattaché au SAO. Il est
pris en charge par les professionnels du
SAO mais n’est en soit pas une
composante du SIAO urgence et
stabilisation.
Ce dispositif a deux missions :
Instruction des dossiers DALO,
volet Hébergement
Suivi DAHO
Il a pour mission d’apporter des
informations complémentaires sur la
situation des personnes faisant un
recours auprès de la Commission de
Médiation DALO, volet hébergement et
d’apporter, en fonction des éléments
recueillis une expertise sociale en terme
de préconisation d’orientation vers un
hébergement adapté.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
44
Ces informations sont à destination des
membres de la Commission afin qu’ils
puissent prendre la meilleure décision
possible. Les professionnels, à partir des
éléments d’informations inscrites dans la
demande de recours de l’usager, vont à
la recherche d’informations complé-
mentaires en joignant par téléphone
toute instance concernée par la situation.
En aval, les professionnels sont chargés
de recevoir en entretien les personnes
dont la situation a été reconnue urgente
et prioritaire afin de les accompagner
socialement jusqu’à l’entrée vers un
hébergement adapté à leur situation.
En 2013, 669 demandes de recours ont
été instruites par les professionnels,
contre 572 en 2012. Cette augmentation
constante des recours et les contraintes
juridiques inhérentes, la rigueur de la
procédure, le retard pris en amont de la
réception du dossier par le service
restent lourdes à gérer au quotidien tant
le nombre et les enjeux pour les
personnes, les professionnels, les
services de l’Etat, sont importants.
En aval, les professionnels sont chargés
de recevoir en entretien les personnes
dont la demande a été reconnue
prioritaire et urgent afin de les
accompagner socialement jusqu'à
l'entrée vers un hébergement adapté à
leur situation. Le nombre de personnes
ayant une reconnaissance
(prioritaire/urgent), essentiellement des
personnes isolées, ne cesse
d'augmenter. En 2010, le nombre de
personnes ayant été reçues s'élevait à
249. En 2013, 727 ménages sont
toujours reconnus prioritaire-urgent.
L'augmentation est très nette, puisqu'en
2012, le nombre de ménages concernés
s'élevait à 406. Sur les 401 nouveaux
ménages reconnus par la commission sur
l'année 2013, 187 personnes sont en
attente d'une proposition, et 121 ont pu
obtenir un hébergement.
A noter que depuis 2008, date de la mise
en place du DALO, 692 personnes
reconnues prioritaires ont pu accéder à
un hébergement.
Sylvie BERTHAULT
Directrice
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
45
LE POLE INSERTION
PAR L’ACTIVITE ECONOMIQUE & PAR LA FORMATION
Introduction
Le pôle IAEF ACR regroupe, depuis presque 5 ans, différents services du secteur de
l’insertion qui proposent en fonction des territoires et des partenariats des
accompagnements individuels pour faciliter une insertion sociale et professionnelle à
travers :
La guidance pour l’emploi : cette dernière située sur la commune de Conflans
Sainte Honorine propose un accompagnement individuel renforcé pour tout
résident conflanais bénéficiaire du RSA Socle afin de définir un projet
professionnel en levant les principaux freins à l’emploi et d’accéder à un emploi
durable.
L’accompagnement social des bénéficiaires du RSA :
Depuis janvier 2012, l’association ACR a été retenue dans le cadre d’un appel d’offres du
Conseil Général des Yvelines comme opérateur référent de l’accompagnement social des
bénéficiaires du RSA socle. Ainsi, l’association ACR a pu renforcer sa présence au niveau
local en partenariat avec les équipes du Conseil Général des Yvelines; il s’agit
principalement des zones suivantes :
- Territoires Centre – Sud Yvelines (Rambouillet, Chevreuse,
Maurepas) et la Ville nouvelle (St Quentin en Yvelines) sur lesquels
certains bénéficiaires du RSA (les personnes éloignées de l’emploi, sans
projet professionnel et/ou professionnel – les personnes en état de fragilité
sociale, en situation d’isolement… - les personnes mises en échec dans leurs
tentatives d’insertion du fait de problématiques multiples intriquées)
peuvent bénéficier d’un accompagnement socioprofessionnel à partir de
l’Espace Social et de Citoyenneté (ESCI/ACR) situé à Saint Quentin en
Yvelines.
- Et le territoire Val de Seine et Oise sur lesquels l’association ACR
développe 4 chantiers d’insertion et un espace d’insertion à destination
principalement des bénéficiaires du RSA.
Le Pôle IAEF a ainsi accompagné plus de 320 allocataires du RSA dans l’élaboration
notamment d’un diagnostic et d’un projet d’insertion individuel. L’ensemble de la
démarche est finalisé dans un process de contractualisation, à partir d’un engagement
mutuel pour chaque bénéficiaire du RSA.
Des ateliers collectifs de mobilisation et de redynamisation en direction
des publics en difficulté : il s’agit de deux espaces de formation «EDI –
Espace Dynamique d’Insertion» pour les jeunes 16/25 ans et de deux
espaces d’insertion pour les bénéficiaires du RSA. Ces dispositifs financés
principalement par le Conseil Régional d’Ile de France, les Conseils Généraux des
Yvelines et des Hauts-de-Seine sont répartis sur différentes zones géographiques
des deux départements. Ces ateliers apportent une réponse à des personnes qui
demeurent trop éloignées de la vie professionnelle et qui ont besoin de se
(re)construire, de reprendre confiance. Les ateliers apportent une réponse à ces
personnes en prenant en considération l’ensemble de leurs difficultés afin
d’envisager, dans le cadre d’un accompagnement individuel personnalisé et à
travers des temps collectifs, la résolution des problèmes.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
46
Des emplois dans le cadre du secteur des SIAE et de l’économie sociale
et solidaire dont l’objectif est de s’inscrire dans un autre type de relations
économiques, au service de la personne avec cinq chantiers d’insertion pour 70
postes en CUI/CAE et une action d’insertion et de commercialisation sur la ville
de Pontoise pour promouvoir les produits du Terroir du Vexin.
Ces chantiers concernent principalement :
- Le domaine du maraîchage Bio avec trois Jardins du Cocagne :
-13,5 hectares
- 4 900 m² (3 700 m² en 2011) de surface pour des cultures sous serres qui
doivent encore se développer en 2014 avec des nouveaux tunnels sur les
jardins des Mureaux et de Conflans,
- 46 postes en insertion situés à Conflans, Cergy Pontoise et les Mureaux.
- Le domaine de la couture et du repassage pour 16 postes situés à
Conflans Sainte Honorine,
- Un chantier «Peinture et Rénovation d’immeubles avec «Immobilière
3F» et la ville de Poissy, conventionné depuis 2011 pour 8 postes en
moyenne,
- Une action d’insertion et de développement économique pour
promouvoir les produits du Terroir du Véxin à Pontoise en lien avec le
jardin de Cocagne de Cergy-Pontoise.
Les faits marquants :
Cette implication s’est traduite à partir de 2010 par un rapprochement de plusieurs
dispositifs sur un seul site Conflanais pour faciliter notamment des parcours d’insertion
sociale : «Chantier Fripes & Chapeaux, Guidance pour l’Emploi, Ateliers d’insertion pour
les bénéficiaires du RSA, Espace Dynamique d’insertion 16/25 ans».
Cette organisation permet le développement de nouvelles synergies dans l’élaboration
de parcours d’insertion adapté au territoire en facilitant ainsi une meilleure préparation
des personnes accompagnées vers le secteur de l’IAE et vers d’autres dispositifs
professionnels.
Cependant, l’accompagnement socioprofessionnel ainsi proposé se met en œuvre dans
un contexte social en crise avec des effets qui impactent directement, en 2013, le
niveau des aides publiques dont dépendent fortement notre secteur et plus largement
l’économie sociale et solidaire. Les dispositifs d’insertion par le travail constatent à la
fois des baisses au niveau des financements, mais également une pression plus
importante de la part des principales tutelles pour accompagner plus rapidement un plus
grand nombre de personnes vers de l’emploi durable !
Par ailleurs, divers aménagements, transformations ont également eu lieu avec
notamment :
Le départ du coordinateur du plan de culture des trois jardins.
La création d’un nouveau poste de référent coordinateur technique par jardin.
La création d’un nouveau poste à temps plein (en emploi d’avenir) sur le
chantier Fripes et Chapeaux pour assurer la gestion des commandes en nette
augmentation depuis deux années.
Une nouvelle gestion administrative et commerciale du réseau des adhérents des
jardins plus conforme à la charte du réseau Cocagne.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
47
La création de plusieurs blogs à destination des adhérents des jardins et un
projet de création d’un site internet commun aux trois jardins.
Le recrutement d’une animatrice réseau adhérents pour les actions des jardins de
Cergy / Pontoise et des Mureaux. Ce poste, à plein temps et en emploi d’avenir a
été rendu nécessaire compte tenu de la baisse générale du nombre d’adhérents
et de l’augmentation des délais de règlement des paniers. Ce poste pouvant
évoluer davantage à terme vers des missions de prospections commerciales.
Le Pôle IAEF compte au 31/12/2013 - plus de 40 salariés permanents dont 1 poste de
directeur - 3 postes de chefs de service – 4 postes de coordinateurs. Ce sont également
70 postes de salariés en insertion qui ont été ouverts en 2013.
Cette organisation permet de garantir au quotidien une démarche pédagogique avec la
mise en place de procédures internes communes aux différents dispositifs tout en
facilitant - quand cela reste possible - des rapprochements de services et des
mutualisations de moyens. Au-delà, de ces éléments contextuels, le Pôle insertion a
accompagné et suivi 489 bénéficiaires du RSA 1106 personnes (contre 1029
personnes en 2012) dont 216 vers des parcours professionnels ou de formation.
Ces chiffres confirment la tendance constatée l’an passé relative aux sollicitations locales
plus nombreuses des différents partenaires. Les personnes orientées
demeurent néanmoins très fragilisées face à une situation économique en crise.
Bien sûr, le travail n’est pas nécessairement la solution à toutes les difficultés
rencontrées par les personnes, mais l’absence d’activité professionnelle fait souvent
système avec toute une série d’autres difficultés (logement, santé…).
En 2013, nos dispositifs d’insertion par le travail ont enregistré des taux de sorties vers
l’emploi et la formation en nette progression : 50 % en 2012 pour plus de 60 % pour
cette année. Ces chiffres peuvent toujours questionner et nous nous devons de rester
vigilants à la fois au niveau :
du développement de notre chiffre d’affaires qui doit permettre à terme de
combler en partie les baisses des subventions publiques.
des recrutements afin de garantir l’intégration des personnes en situation
d’exclusion sociale, conformément aux valeurs de l’association.
En effet, cette vigilance est rendue nécessaire pour ne pas être contraint d’embaucher
des personnes qui ne sont pas forcément en situation d’exclusion sociale mais
qui seraient inadaptées aux exigences d’un marché du travail qui exige de plus en en
plus de qualifications, de plus en plus de compétences.
Il arrive plus fréquemment que certains travailleurs, employables et sans graves
problèmes sociaux se retrouvent dans des structures d’insertion, faute de trouver un
emploi peu qualifié ; devenu de plus en plus rare. Le marché de l’emploi peut en effet
développer un système où la sélectivité, l’efficience et la rentabilité semblent être mis en
avant de manière excessive…
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
48
C’est notamment le rapport de l’Inspection Générale des Affaires Sociales(IGAS), en
octobre 2013 qui a souligné ce risque …«Le dispositif n’est pas centré sur les publics en
difficultés : 25 % des bénéficiaires ont ainsi moins de 6 mois d’ancienneté dans le
chômage lors de leur entrée dans une SIAE…Au-delà de ces problèmes d’évaluation, les
résultats disponibles sont très décevants, bien en de ça des objectifs en terme
d’insertion professionnelle fixés par la DGEFP. Les ACI sont les structures obtenant avec
les EI les moins bons résultats en termes de retour à l’emploi».
Ces constats ont été entendus en partie par les pouvoirs publics qui s’engagent à
reformer le secteur rapidement et cela, dès juillet 2014 pour les ateliers et chantiers
d’insertion.
Dans ce contexte, l’Association ACR a sollicité diverses modalités d’accompagnement ces
derniers mois. Ces actions, assurées par le cabinet CAP ACTION et par un formateur
membre du réseau national des jardins de Cocagne ont permis de dresser un état des
lieux précisant les forces et les faiblesses des dispositifs du pôle tout en y distinguant les
missions principales à savoir :
L’accompagnement social des allocataires du RSA
La formation des jeunes en parcours d’insertion
L’insertion par le travail
Perspectives 2014 et conclusion
Dans la continuité, l’association a souhaité poursuivre cet accompagnement en 2014.
Celui-ci portera sur l’élaboration d'un projet de développement et de transformation de
l’activité insertion et permettra également :
- de lister les principaux investissements nécessaires à réaliser dans les trois
prochaines années afin d'améliorer la gestion de production des chantiers,
- d'identifier plus précisément les moyens à mettre en oeuvre afin d'assurer le
développement commercial tout en donnant une plus grande visibilité à cette
fonction.
Au-delà de ces perspectives, il nous faut également préciser combien les professionnels
engagés dans l’accompagnement des parcours d’insertion ont veillé à adapter les
différents programmes pédagogiques à la situation singulière des personnes et au
contexte actuel.
La nette augmentation du nombre de personnes accompagnées, souligne l’implication de
l’association dans les réponses qu’elle co-construit avec d’autres acteurs à partir de
différentes sollicitations en matière d’offre d’insertion par l’emploi ; le projet de
pérennisation du chantier d’insertion à Poissy (dont l’activité est la peinture et les
métiers du BTP) est en est un bon exemple.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
49
LES ATELIERS D’INSERTION
Introduction
Dispositifs d’insertion appelés
« espaces d’insertion » sont gérés
par ACR :
- Les Ateliers d’Insertion situés à
Conflans Ste Honorine
- L’Espace Social de Citoyenneté et
d’Insertion (ESCI) situé Trappes
La Guidance pour l’emploi à Conflans
Ste Honorine
Référent Unique dans
l’accompagnement des bénéficiaires
du RSA sur 3 territoires :
- Territoire Val de Seine et Oise
- Territoire Centre & Sud Yvelines
- Territoire Ville nouvelle
Missions ● Permettre aux personnes de développer et mobiliser des ressources personnelles au travers d’ateliers collectifs de création, d’expression et de mise en situation professionnelle ● Mettre en place un accompagnement individuel permettant de desserrer le réseau de contraintes qui freine les démarches d’insertion Concourir à la résolution des difficultés (sociales, familiales, de santé…) par un travail partenarial ● Identifier les ressources sur lesquelles s’appuyer pour faire évoluer les situations et amorcer des parcours pérennes ● Définir un projet professionnel en levant les freins à l’emploi ● Accompagner et intégrer à un emploi durable adapté
et aider à le maintenir.
Public accueilli
Les ateliers accueillent majoritairement
des bénéficiaires du RSA en situation de
recherche d’emploi avec souvent des
difficultés sociales cumulées.
749 personnes ont été accueillies et
accompagnées en 2013
145 aux ateliers de Conflans (60
hommes/85 femmes)
115 aux ateliers de Trappes, (33
hommes/82 femmes)
136 à la guidance pour l’emploi dont
61 hommes et 75 femmes).
148 Territoire Centre et Sud Yvelines
dont 110 hommes et 38 femmes
112 Territoire Ville nouvelle dont 71
hommes et 41 femmes
93 Territoire du Val de Seine et Oise
dont 72 hommes et 21 femmes
Répartition par âge
CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
< 30 ans 2 6 6 55
30 à 39 ans 73 26 69 112
40 à 49 ans 38 44 44 85
50 à 59 ans 32 36 17 82
+ 60 ans 3 19
Sorties des dispositifs
288 personnes ont quitté le Dispositif en
2013
MOTIF DE SORTIE
CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
Formation 7 4 16 7
Emploi 23 11 40 20
Autres sorties
36 42 25 57
66 57 81 84
Solution de sortie emploi
CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
Intérim - 2 1 6
CDD < à 3 mois 1 - - 2
CDD 3 à 6 mois 4 3 3 2
CDD 6 à 12 mois 9 - 23 1
CDD + 12 mois - - - -
CDI 3 3 13 5
Intégration CAT -
Autres emplois aidés
6 3 8 4
23 11 40 20
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
50
AUTRES SORTIES CONFLANS TRAPPES GUIDANCE BRSA
Problèmes de santé
5 8 88 4
Déménagement 2 4 4 8
Abandon Sans nouvelles
- 12 7 -
Retour structure d'origine
9 2 - 5
Relais partenaires
16 7 - 21
Autres 3 3 6 19
Mauvaise orientation
1 6 - -
36 42 25 57
LES ESPACES DYNAMIQUE D’INSERTION (E.D.I)
Introduction
Deux espaces Dynamiques d’Insertion
16/25 ans sont gérés par ACR :
Un localisé à Conflans Sainte
Honorine sur le territoire
Un à Levallois Perret sur le territoire
Boucle Nord en partenariat avec la
Protection Judiciaire de la Jeunesse
du 92.
Une démarche d’accompagnement ● Accueillir, écouter les jeunes et mettre en place avec eux, un contrat d’objectifs adapté à leurs difficultés ● Offrir un lieu de vie calme et serein où chacun peut trouver sa place au sein d’actions collectives visant à la reprise de rythme et la reprise de confiance ● Apporter des solutions concrètes aux difficultés personnelles en collaboration avec les partenaires de la santé, sociaux et de l’insertion professionnelle ● Travailler sur des repères indispensables à la vie en société comme le respect de l’autre, de la structure et
de son mode de fonctionnement
Public
Les Espaces dynamiques accueillent des
jeunes de 16 à 25 ans en situation
difficile : sans emploi, sans formation et
cumulant souvent des difficultés sociales.
Ils sont adressés aux EDI par :
Les missions locales, les Clubs de
Prévention, les PLIE, les services du
département, la Protection Judiciaire de
la Jeunesse, les Services municipaux ...
et le bouche à oreille
216 jeunes ont été accueillis et
suivis en 2013 :
110 à Conflans (36 femmes + 74
hommes)
106 à Levallois (23 femmes + 83
hommes)
Ils bénéficient d’un accompagnement
social individualisé pour faire le point sur
leur situation et se projeter dans un
parcours d’orientation sociale et
professionnelle.
A côté de cet accompagnement
individuel, ils peuvent participer à des
actions collectives mises en place dans le
cadre d’ateliers : mosaïque, cuisine,
technique de recherche d’emploi.
Sorties 2013 des EDI
46 jeunes sur Conflans.
71 jeunes de Levallois-Perret ont
quitté le dispositif en 2013.
SORTIE FORMATION CONFLANS LEVALLOIS
Éducation nationale 5 5
E2C 2 1
Plateforme de mobilisation 3 5
Pré qualifiant 2 1
Qualifiant 3 4
CFA - -
Formation linguistique - 1
Autres 2 -
17 17
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
51
SORTIE EMPLOI CONFLANS LEVALLOIS
Intérim 1 -
CDD 6 à 12 mois 1 -
CDD 3 à 6 mois 2 1
CDD < à 3 mois 1 -
CDI 3 -
Contrat de PROFESSIONALISATION - 1
Autres contrats aidés 2 1
10 3
AUTRES SORTIES CONFLANS LEVALLOIS
Retour Mission locale AVEC PROJET FORMATION
1 8
Retour Mission locale AVEC PROJET EMPLOI
1 4
Retour Mission locale SANS PROJET
4 4
Relais Partenaires 3 3
Déménagements 2 2
orientation inadaptée 3 2
Problèmes sociaux 1 1
Absentéïsme 2 5
SANS MOTIF CONNU 1 11
Abandon pour cas force majeure - 2
Autres 1 9
19 51
LES CHANTIERS D’INSERTION
Introduction
L’IAE (Insertion par l’Activité
Économique) démontre depuis plus de
30 ans qu’elle favorise le retour à
l’emploi des personnes qu’elle accueille,
qu’elle a un impact économique positif
sur les territoires où elle intervient.
Elle laisse une place aux personnes
moins productives pour qui il s’agit de
recréer un lien social et du savoir-être :
reprendre l’habitude de se lever, de
respecter les consignes, de prendre une
place dans le groupe tout en faisant face
aux problèmes sociaux engendrés par
une situation de grande précarité.
ACR gère 5 chantiers d’insertion agréés.
Ils ont un fonctionnement annuel. Les
encadrants techniques assurent la
formation aux gestes professionnels. Les
chargés d’insertion proposent un suivi
individuel afin d’aider à la résolution des
problématiques.
Public concerné
Bénéficiaires du RSA, des minima
sociaux et ayant droits ; bénéficiaires du
PLIE, jeunes en difficulté et certains
travailleurs handicapés.
Public accueilli en 2013
Jardin de Conflans Ste Honorine : 33
personnes dont 28 hommes et 5
femmes.
Jardin de Cergy : 34 personnes dont 22
hommes et 12 femmes.
Jardin des Mureaux : 22 personnes
dont 16 hommes et 6 femmes.
Fripes & Chapeaux : 33 personnes
dont 33 femmes.
Peinture & Rénovation : 19 personnes
dont 18 hommes et 1 femme.
Répartition par âge
CONFLANS CERGY LES MUREAUX
< 26 ans 3 1 1
26 ans et 50 ans 25 29 19
+ 50 ans 5 4 2
33 34 22
FRIPES & CHAPEAU PEINTURE &
RENOVATION
< 26 ans 4 5
26 ans et 50 ans 28 13
+ 50 ans 1 1
33 19
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
52
Rachid OUARTI
Directeur
JM CONFLANS JM VAUREAL JM LES MUREAUX FRIPES & CHAPEAUX
PEINTURE & RENOVATION
Bilan des entrée-sortie 2011 2012 2013 2011 2012 2013 2011 2012 22013 2011 2012 2013 2012 2013
Effectif au 01/01/2013 – personnes recrutées en 2012
14 15 16 17 15 16 4 12 9 15 15 16 - 10
Personnes embauchées 2013
19 21 17 18 23 18 15 14 13 16 18 17 16 9
Personnes sorties 2013 18 20 22 20 22 18 7 17 11 19 17 17 16* 10
Parcours de plus de 3 mois 16 20 22 18 21 11 6 17 11 28 17
dont bénéficiaires RSA 11 16 15 14 15 11 3 9 11 1 27 6 12
dont travailleurs handicapés
1 2 3 2 1 1 1 1 3 1 -
dont jeunes 6 - 3 4 3 1 5 - - 3 3 6 6
Effectif au 31/12/2012 15 16 11 15 16 16 12 9 11 15 16 16 8 9
Analyse des sorties en 2013 J.M
CONFLANS J.M
VAUREAL JM LES
MUREAUX FRIPES &
CHAPEAUX POISSY
SORTIES DYNAMIQUES 14 11 8 13 5
SORTIES EMPLOI DURABLE 1 1 2 4 5
CDI - 1 11 2 -
CDDI - - - - -
CDD OU INTÉRIM DE 6 MOIS OU PLUS 1 - 1 2 1
CRÉATION D’ENTREPRISE
SORTIES EMPLOI DE TRANSITION 5 2 2 1 4
CDD DE MOINS DE 6 MOIS OU INTERIM 4 2 1 3
CONTRATS AIDÉS NON MARCHANDS (CAE - CAV) HORS ACI 1 - 1 1 1
SORTIES POSITIVES 8 8 4 8 -
ENTRÉES EN FORMATION
DONT ENTRÉES EN FORMATION PRÉ-QUALIFIANTE OU QUALIFIANTE 2 5 4 5 -
DONT ENTRÉES EN FORMATION NON QUALIFIANTE 2 3 1
EMPLOIS D'INSERTION 4 3 - 1 -
DEPART A LA RETRAITE 1
AUTRES SORTIES 8 7 3 4 5
RECHERCHE ACTIVE D’EMPLOI 3 7 3 33 55
DÉMÉNAGEMENTS 1 1
RETOUR STRUCTURE D'ORIGINE
AUTRES 5 - - - 4
22 18 11 17 10
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
53
LE PERSONNEL DE L'ASSOCIATION ACR EN 2013
Au 31 décembre 2013, l’Association comptait 178 salariés (89 au 31 décembre 2012) : 77 hommes (82 en 2012) 101 femmes (107 en 2012)
Donc 13 cadres (13 en 2012) et 60 salariés en insertion 25 femmes et 35 hommes (64 en 2012)
Répartition des salariés au 31/12/2013 en nombre de professionnels
Non Cadres Cadres Total
H F T H F T H F T
Administratif 0 19 19 2 2 4 2 21 23
Éducatif 35 45 80 2 7 9 37 52 89
Services Généraux 3 3 6 0 0 0 3 3 6
Salariés des chantiers 35 25 30 0 0 0 35 25 60
Total 73 92 165 4 9 13 77 101 178
Répartition des salariés au 31/12/2013 en équivalents temps plein
Non Cadres Cadres Total
H F T H F T H F T
Administratif 0 17.9 17.9 2 2 4 2 19.9 21.9
Éducatif 34.5 44.8 79.3 2 7 9 36.5 51.8 88.3
Services Généraux 2.57 1.84 4.41 0 0 0 2.57 1.84 4.41
Salariés chantiers 25.8 18.5 44.3 0 0 0 25.8 18.5 44.3
Total 62,87 83,04 145,91 4 9 13 66,87 92,04 158,91
L'Association comptait en 2012 168,32 ETP dont 47,60 concernant les salariés en
insertion.
Pour rappel, c'étaient en 2011 155,62 ETP, dont 42,82 concernant les salariés en
insertion.
Répartition CDI-CDD
Ces 178 salariés se décomposent en :
89 salariés permanents CDI, dont 2 emploi-tremplins, 2 emplois d'avenir, 1 salariée
CDI femme en congé parental total et 1 salariée CDI femme en congé parental partiel
et 4 CUI-CAE
29 salariés permanents CDD
60 salariés en insertion, en contrat aidé, soit 25 femmes et 35 hommes
Le nombre de salariés recrutés en 2013 est de 19 CDI, dont 14 dans les services
éducatifs. Les embauches en CDD ont été nombreuses, avec 125 contrats dont 24 pour
accroissement temporaire d'activité, hors salariés en insertion. Les salariés des chantiers
ont représenté en 2013, 73 CDD.
20 salariés en CDI ont quitté l’Association, contre 22 en 2012.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
54
Répartition des CDI au 31/12/2013
Non Cadres Cadres Total
CDI temps plein H F T H F T H F T
Administratif 0 12 12 2 2 4 2 14 16
Éducatif 24 32 56 2 7 9 26 39 65
Services Généraux 2 0 2 0 0 0 2 0 2
Total 26 44 70 4 9 13 30 53 83
Répartition des CDD au 31/12/2013
Non Cadres Cadres Total
CDD Temps Plein H F T H F T H F T
Administratif 0 3 3 0 0 0 0 3 3
Éducatif 10 12 22 0 0 0 10 12 22
Services Généraux 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Salariés des chantiers 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Total 10 15 25 0 0 0 10 15 25
Répartition des effectifs par âge et par sexe
- de 26 ans
De 26 à 35 ans
De 36 à 45 ans
De 46 à 49 ans
De 50 à 55 ans
De 56 à 60 ans
61 ans et plus
Total
H F H F H F H F H F H F H F H F
Administratif 0 5 1 1 0 5 0 4 1 4 0 2 0 0 2 21
Éducatif 3 8 10 22 14 8 3 5 5 6 2 3 0 0 37 52
Services généraux Entretien
0 0 0 1 1 0 0 1 0 0 1 0 1 1 3 3
Salariés des Chantiers
4 3 19 13 3 8 4 1 3 0 2 0 0 0 35 25
Total 7 16 30 37 18 21 7 11 9 10 5 5 1 1 77 101
0
10
20
30
40
50
60
70
- de 26 ans
De 26 à 35 ans
De 36 à 45 ans
De 46 à 49 ans
De 50 à 55 ans
De 56 à 60 ans
61 ans et plus
Administratif
Educatif
Services généraux Entretien
Salariés des Chantiers
Total
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
55
En 2012, 28% des salariés avaient plus de 46 ans, contre 27,6% en 2013. La tranche
26/35 ans est en 2013 la plus importante, et représente 37.7% des effectifs, contre
34,9% en 2012.
23 ont moins de 26 ans, contre 22 en 2012
67 ont entre 26 et 35 ans, contre 66 en 2012
39 ont entre 36 et 45 ans, contre 48 en 2012
37 ont entre 46 et 55 ans, contre 34 en 2012
12 ont 56 ans ou plus, contre 19 en 2012
Les salariés de plus de 50 ans représentent fin 2013, 17,41% de l'effectif de l'Association
(fin 2012 : 19,5%).
La part des salariés de moins de 26 ans s'est accrue : 12,9% contre 11,6% en 2012 et
10,9% en 2011.
Répartition par âge, hors salariés en insertion :
- de 26 ans De 26 à 35 ans De 36 à 45 ans De 46 à 55 ans De 56 à 60 ans De 61 à 65 ans Total
Total 2013 16 35 28 29 8 2 118
Total 2012 16 40 33 23 11 2 125
En comparant entre 2011 et 2012 les chiffres des salariés permanents, le constat est
largement relativisé : il existe certes un vieillissement de la population salariée de
l’association, mais dans des variations tout à fait correctes.
0 10 20 30 40
- de 26 ans
De 26 à 35 ans
De 36 à 45 ans
De 46 à 49 ans
De 50 à 55 ans
De 56 à 60 ans
61 ans et plus
F
H
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
56
Répartition des salariés permanents selon leur ancienneté
Cet indicateur évolue en 2013 : l'ancienneté est analysée, non plus par répartition
Cadres/ Non Cadres, mais d'une part sur l'ensemble des salariés permanents et d'autre
part sur les salariés en CDI uniquement.
Salariés Permanents
0 1 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 20 Total
H F H F H F H F H F H F
Administratif 0 6 1 10 1 1 0 2 0 2 2 21
Éducatif 11 21 11 22 10 5 4 4 1 0 37 52
Services généraux Entretien 3 1 0 0 0 1 0 1 0 0 3 3
Total 14 28 12 32 11 7 4 7 1 2 42 76
CDI
0 1 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 20 Total
H F H F H F H F H F H F
Administratif 0 2 1 10 1 1 0 2 0 2 2 17
Éducatif 3 8 8 22 10 5 4 4 1 0 26 39
Services généraux Entretien 2 1 0 0 00 1 0 1 0 0 2 3
Total 5 11 9 32 11 7 4 7 1 2 30 59
0
5
10
15
20
25
30
35
0 1 à 4 5 à 9 10 à 14 15 à 20
Administratif
Educatif
Services généraux Entretien
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
57
Répartition des salariés selon les secteurs d’activité
2012 2013
H F T ETP H F T ETP
Administratif 1 17 18 17,14
Éducatif 38 51 89 86,74
Services Généraux 2 3 5 3,84
Cadres 4 9 13 13
Chantiers 37 27 64 47,60
Total 82 107 189 168,32
Répartition des salariés selon le secteur d’activité
Formation professionnelle tout au long de la vie
Nb de salariés au 31/12/2013
Nb de salariés en formation en 2013
Nb d’heures de formation en
2013
Nb de salariés ayant bénéficié
en 2013 d’un DIF
Nb d’heures consommés au titre du DIF en
2013
Nb d’heures ouvertes au titre
du DIF au 31/12/2013
H F H F
Ouvriers 35 25 14 15 319 0 0 465.07
Employés 38 67 29 44 1101 1 14 4882.62
Cadres 4 9 5 13 519 2 45 870.42
Total 77 101 48 72 1939 3 59 6218.11
Les salariés en insertion bénéficient systématiquement de mesures de formation et
d’accompagnement, ce qui explique le nombre très important d’heures de formation des
ouvriers.
Pour les salariés "permanents", 91 personnes ont bénéficié d’une action de formation en
2012, contre 78 en 2012.
En outre, 2 salariés (1 poursuit sa formation, 1 a finalisé sa formation courant 2013) ont
bénéficié en 2013 d’une période de professionnalisation (pour un total de 1323 heures de
formation), et 2 salariés ont procédé à une Validation des Acquis de l’Expérience financée
en tout ou partie par l’Association.
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
58
Obligation d’emploi de personnes handicapées
L’Association est assujettie à l’obligation d’emploi de personnes bénéficiant d’une
reconnaissance de travailleur handicapé à hauteur de 6% de l’effectif.
L’effectif d’assujettissement de l’Association est de 89 ETP (modalités particulières de
calcul), ce qui implique une obligation d’emploi de 5 personnes bénéficiaires.
En 2013, l’Association a employé 9 personnes bénéficiaires d’une reconnaissance de la
qualité de travailleur handicapé (RQTH), dont 5 CDD sur les chantiers d’insertion, et 4
CDI.
Ces embauches ont représenté en 2013 : 4.86 Unités Bénéficiaires de l’obligation
d’emploi, majorées de 1.5 UB compte tenu de l'âge des personnes concernées (- de 26
ans et 50 ans et plus).
En 2013, l’Association n'a pas conclu de contrat de prestations de services avec un ESAT
ou une entreprise adaptée.
L’Association remplit donc en 2013 son obligation d'emploi de personnes handicapées
2013 malgré une baisse sensible du nombre de personnes handicapées salariées et
d'Unités Bénéficiaires depuis 2012.
Nombre Valeur
Emploi de personnes RQTH 9 6.36 UB
Contrats de prestations de services
0 0 UB
Total U.B 6.36 UB
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
59
LIEUX D’IMPLANTATION
DES DIFFERENTS DISPOSITIFS
POLE RESSOURCES POLE SPS/GEM POLE IAEF POLE HEBERGEMENT
1 Admi Fin 1 Prévention Spécialisée 1 Chantier d'insertion. Jardins de Cergy 1 CHRS
2 RH 2 GEM Conflans 2 Marché des produits du VEXIN 2 Hébergements Extérieurs
3 GEM Poissy 3 Chantier d'insertion. Jardins des
Mureaux 3 Abris de Nuit
4 Chantier d'insertion. Peinture &
Rénovation 4 Abris de Nuit
POLE
URGENCE 5 Ateliers d'insertion de Conflans
1 SIAO 6 EDI de Conflans
2 SAO 7 Guidance pour l'Emploi
3 Suivi Hôtel 8 Chantier d'insertion. Fripes & Chapeaux
9 Chantier d'insertion. Jardins de Conflans
10 EDI 92 Nord
11 ESCI
12 BRSA Ville Nouvelle
13 BRSA Centre et Sud Yvelines
(Rambouillet)
14 BRSA Val de Seine et Oise (Conflans)
- Rapport d'activité 2013 - Association ACR
60
RECAPITULATIF DES SUBVENTIONS RECUES EN 2013
DDCS 3 873 418 €
Conseil Région d'Ile de France 443 571 €
Conseil Généraux (78 - 95 - 92 - ASE - FSL) 1 324 229 €
Direccte - Aide à l'Accompagnement (78 - 95) 61 630 €
PLIE (Cergy Pontoise - Amont78 - St Quentin en Yves) 219 300 €
FSE 20 000 €
DRIHL 272 746 €
Communauté d'Agglomération de Cergy 16 000 €
Préfecture des Yvelines (DALO - Poliville) 82 000 €
Agence Régionale de Santé 147 748 €
Mairie de Conflans Sainte Honorine 234 000 €
CCAS de Chanteloup les Vignes 21 000 €
Mairie de Maurecourt 250 €
Mairie de Morainvilliers 400 €
Mairie des Mureaux 50 000 €
CCAS Andrésy 1 500 €
Ville de Poissy 20 000 €
Ville de Pontoise 29 300 €
Commune de Vauréal 800 €
Commune d'Evecquemont 400 €
Direction Générale de la Cohésion Sociale 7 500 €
Subventions sur exercices antérieurs - 55 668 €
Sous total 6 770 124 €
AUTRES PRODUITS - 2013
ASP (Contrats aidés insertion et permanents) 817 085 €
Participations diverses :
Hébergement (CHRS, urgences) 61 913 €
Insertion (paniers légumes, repassage, retouches, ouvrages) 332 231 €
Participations diverses 57 378 €
Prestations de service :
IML (Solibail 2 et Solibail 3) - Hébergements extérieurs - BRSA -
Chantiers 908 769 €
Reprise de provisions 52 002 €
Transferts de charges (MAIF...) 10 558 €
Sous total 2 239 936 €
TOTAL DES PRODUITS D'EXPLOITATION 9 010 060 €