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Rapport d’activités 2012 Le partenariat pour le changement Bureau de dépôt Bruxelles X N° d’agréation P201042 Adresse de l’expéditeur : Rue Coenraets, 68 - 1060 Bruxelles Alter Égaux HORS SéRIE / JUIN 2013 Belgique - België P.P. Bruxelles X 1/2307 Éditeur responsable : Pascale Bodinaux, rue Coenraets 68, 1060 Bruxelles

Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

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Page 1: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Rapport d’activités 2012 Le partenariat pour le changement

Bureau de dépôt Bruxelles XN° d’agréation P201042Adresse de l’expéditeur :

Rue Coenraets, 68 - 1060 Bruxelles

Alter égaux

HoRs séRie / JUiN 2013

Belgique - BelgiëP.P.

Bruxelles X1/2307

Éditeur responsable : Pascale Bodinaux, rue Coenraets 68, 1060 Bruxelles

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Sommaire Introduction

Solidarité Socialiste : le partenariat pour le changement

La succession de crises mondiales – financière, sociale, alimentaire, climatique – modifie en profondeur les relations internationales et accroît les inégalités sociales et la pauvreté. Foncièrement inégalitaire, alimenté par la spéculation financière et la surexploitation des ressources naturelles, le modèle en place est un obstacle à la réalisation des objectifs internationaux de développement. Pour les atteindre, il faudrait que ce système soit profondément transformé et que soient mises en place des politiques ayant des effets bénéfiques durables et équitablement répartis.

Dans ce contexte, la coopération non gouvernementale s’adapte. De l’exécution de « projets » consistant à fournir des « biens et des services » à des populations vulnérables du sud, elle évolue vers le renforce-ment d’« acteurs de changement », à savoir des organisations de la société civile du Sud — mouvements sociaux, associations, groupements paysans, syndicats, mutuelles, ONG — dans leur combat pour les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels. Bénéficiant d’un ancrage social dans un contexte qu’ils maîtrisent, ce sont ces « partenaires du Sud » qui prennent le relais sur le terrain, auprès des populations privées de leurs droits. On assiste en même temps à une collaboration croissante entre organisations de la société civile du Sud et du Nord pour la mise en œuvre d’actions politiques autour des principaux enjeux du développement et de la coopération internationale. Cette collaboration contribue à l’approfondissement de la démocratie dans les pays concernés et au sein des relations internationales.

12 pays et 34 organisations partenaires

Solidarité Socialiste se situe dans cette tendance. Elle oriente son travail sur les thèmes de la démocratie et des droits économiques et sociaux, et en particulier sur le droit à la santé, à l’alimentation et au travail décent. Sa stratégie à ce niveau consiste à renforcer des organisations locales constituées par ces popula-tions vulnérables, afin de soulager et d’améliorer leurs conditions sociales et matérielles de vie, mais aussi et surtout à renforcer leur pouvoir d’influence sur les politiques de développement locales et nationales qui les concernent.

Solidarité Socialiste et les 34 partenaires du programme 2010-2013 soutiennent 224 organisations communautaires locales et 81 réseaux d’associations. Outre un accès plus équitable aux droits éco-nomiques et sociaux, ces associations œuvrent également dans le sens de plus d’égalité entre les hommes et les femmes, vis-à-vis des jeunes et d’autres groupes sociaux marginalisés, et pour des institutions et des politiques plus démocratiques et transparentes.

Renforcer les associations

Le soutien apporté à ces organisations locales se traduit notamment par des formations qui leur permettent d’améliorer le travail d’analyse de leur environnement social et politique et d’élaborer des stratégies d’action adaptées. Elles renforcent également leurs compétences institutionnelles et techniques et leurs capacités à mobiliser elles-mêmes des ressources financières. Une autre dimension de notre appui consiste à favoriser et faciliter les échanges et les interactions entre les associations, aux plans local, national, et international afin de partager les expériences positives et de développer leur pouvoir d’influence auprès des décideurs politiques.

Un contexte politique belge nouveau

Programmée dès la prise de fonctions du Ministre de la Coopération, Paul Magnette, la réforme de la loi a mobilisé tous les acteurs du secteur, appelés à se concerter pour son élaboration dans le courant de l’année 2012. Axée sur la cohérence des politiques pour le développement et sur la qualité des interventions de l’aide publique belge au développement, cette réforme produira ses effets à partir de 2014. Début 2013, c’est Jean-Pascal Labille qui a été appelé à reprendre les fonctions ministérielles de son prédécesseur et poursuivre le travail entamé par ce dernier. Par ailleurs, 2014 inaugurera aussi pour une série d’ONG, dont Solidarité Socialiste, la mise en place d’un nouveau programme triennal d’activités cofinancé par la coopé-ration belge. C’est à partir de janvier 2013 que les partenaires de Solidarité Socialiste et l’équipe devront s’attaquer à ce nouveau chantier.

2 Introduction

Sommaire

3 LA sANTé, UN DRoiT PoUR ToUs

Burkina

4 Burundi

5 Sénégal

6 Cap Vert

7 UN TRAVAiL DéCeNT PoUR UNe Vie DiGNe

Colombie

8 Maroc

9 Palestine

10 Le DRoiT À L’ALiMeNTATioN

Bolivie

11 Brésil

12 Guinée-Bissau

13 Nicaragua

14 RD Congo

15 Informer et sensibiliser

17 D’où proviennent et comment se répartissent nos ressources

18 Carte du monde

20 Et aussi ...

21 Nos donateurs, des acteurs indispensables

22 Et la communication dans tout ça ? Une action à évaluer, et à améliorer

23 Les instances et l’équipe

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Carte

d’identité

Au Burkina Faso, la contestation

sociale marquée par les émeutes de

2011 reste sous-jacente, le gouverne-

ment s’est engagé en 2012 dans d’impor-

tantes réformes institutionnelles et politiques.

La crise politique au Mali a de nombreuses ré-

percussions sur le plan social au Burkina Faso :

elle a entrainé des déplacements de popula-

tions vers les pays voisins, avec notamment,

comme conséquence l’augmentation des prix

des denrées alimentaires.

Au Burkina Faso, solidarité socialiste

soutient une organisation (AsMADe) qui,

à son tour, appuie 3 réseaux d’associa-

tions et 15 mutuelles de santé : l’UMU-

sAC qui compte 7 mutuelles de santé,

ATY qui encadre 10 groupements de

producteurs agricoles et enfin RAD/B qui

soutient 20 groupements citoyens.

Budget réalisé en 2012 : 204.439,59 €

LA SANTé, UN DROIT POUR TOUSBon nombre d’etats africains tentent aujourd’hui de mettre en place des politiques susceptibles d’améliorer l’accès des populations aux soins de santé. Cependant, pour la plupart, les capacités d’intervention du secteur public restent très faibles. Le modèle des mutuelles y est donc présenté comme une alternative, basée sur la solidarité des adhérents. solidarité socialiste et ses partenaires soutiennent leur mise en place entre-autre au Burkina Faso, au Burundi et au sénégal.

Burkina Faso : Le premier Ministre s’engage aux côtés des mutuelles de santé !

Depuis 2009, AsMADe accompagne les populations de la région des cascades à mettre en place un système de solidarité dans la prise en charge des frais de soins de santé. Trois mutuelles de santé ont été mises en place à Boromo, sybi et Yaho.

En 2012, une quatrième mutuelle de santé est inaugurée dans la commune de Ténado, commune d’origine de Tertus ZONGO, précédent premier Ministre du Burkina. Tout au long du processus de mise en place de cette nouvelle mutuelle de santé, la mairie de Ténado a été un partenaire privilégié d’ASMADE, parte-naire de Solidarité Socialiste.

Quand la politique s’en mêle

En 2011, un nouveau premier Ministre est à la tête du gouvernement : Monsieur Luc Adolphe TIAO. Dès son entrée en fonction, il entreprend des consultations avec les forces vives de toutes les localités du Burkina. La mairie et les leaders de Ténado organisent alors avec lui le lancement de leur mutuelle de santé en 2012. Le ministre s’engage, alors, à être un ambassadeur de la mutuelle auprès de l’Etat et d’autres partenaires.

Peu après, le premier Ministre accorde une audience à ASMADE. A sa sortie, Juliette Compaore, secrétaire exécutive de ASMADE déclare : « Puisque le pre-mier Ministre semble ouvert à la question de la mutualité, adressons lui un plai-doyer, donnons-lui des arguments solides pour défendre les mutuelles de santé au niveau du gouvernement ! Un document de plaidoyer a été élaboré et remis au premier Ministre lors de l’audience. Il a accueilli favorablement le contenu de la note technique et a été convaincu par notre argumentaire oral. Une de nos doléances était qu’il envoie une correspondance à l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest Africaine) pour assurer que le gouvernement Burkinabé soutienne la généralisa-tion des mutuelles de santé ». La réaction du premier ne s’est pas fait attendre : Il s’est engagé à discuter en conseil de ministres d’une vaste campagne à mener ainsi que de faire parrainer par chaque ministre, la mutuelle de sa localité d’origine.

Fin novembre 2012, son engagement s’est traduit par l’intégration, dans la politique nationale de protection sociale, de la question du développement des mutuelles de santé et de l’assurance maladie universelle comme stratégie prio-ritaire du gouvernement.

Je lance un appel au gouvernement et à l’etat, afin qu’ils intensifient leurs actions envers les organisa-tions communautaires de base qui leur servent le plus souvent de terrain d’étude. Qu’ils soutiennent d’avantage les mutuelles de santé avec du matériel et des finances pour assurer leur fonctionnement. Les partenaires comme AsMADe accompagnent l’etat dans ses efforts de développement. il serait bien que l’etat se manifeste davantage !

ilboudo Yamba Hamidou, Président des mutuelles de santé de la région du centre

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Burundi : Une année difficile pour les mutuelles de santé des caféiculteurs

Alors que la situation socio politique du Burundi reste précaire, le pays subit de plein fouet les conséquences de la privatisation de la filière café entamée par le gouvernement sous l’égide de la Banque Mondiale. Malgré l’aide internationale, on assiste à une dégradation des condi-tions de vie de la population et, notamment, son accès aux soins de santé. Cette année, l’instauration de la « Carte d’assistance Médicale » par le gouvernement met en péril les mécanismes de solidarité mis en place par les mutuelles.

Le lancement officiel le 1er mai 2012, par le Président de la République, de la CAM (carte d’assistance médicale) a sérieusement mis en péril le programme des mutuelles de santé. Comment réussir à convaincre les membres des mu-tuelles de renouveler leurs cotisations, alors, qu’à l’achat, la CAM est 3 fois moins chère et offre (sur papier) une couverture médicale plus grande ? Ce n’est qu’avec le temps, le travail de sensibilisation et l’information des populations que les dysfonctionnements et les limites de la CAM, telle qu’elle a été imagi-née, seront démontrés.

Avec la PAMUSAB (la Plateforme des Acteurs des Mutuelles de Santé au Bu-rundi), la FEMUSCABU (Fédération des Mutuelles de santé du Burundi) réfléchit déjà aux stratégies à mettre en place par les Mutuelles pour offrir un service complémentaire dans le cas où, à l’avenir, la CAM joue son rôle et offre un accès aux soins de qualité pour tous.

La privatisation du secteur caféier appauvrit les producteurs

Par ailleurs, les caféiculteurs membres des mutuelles éprouvent de plus en plus de difficultés à payer leur cotisation depuis la privatisation de la filière café. En effet, la vente d’une partie des infrastructures (autrefois publiques) au secteur privé, et principalement à des multinationales étrangères, a réduit leurs béné-fices. La règle de fixation du prix du café cerise (café avec sa pulpe) a changé : il est désormais fixé à l’entrée de la station de lavage et non plus lors de la

Carte

d’identité

La situation politique de ce petit pays

enclavé, un des plus pauvres au

monde, s’est fragilisée en 2012 : on y

dénonce de nombreuses violations des

droits humains, d’exécutions extrajudiciaires,

d’affaires de corruption, de manque d’indé-

pendance de la justice.

Les revenus du café représentent 80 % du

revenu d’exportation du pays, 55 % de la po-

pulation, soit 750.000 familles dépendent de

la culture du café, dont une majorité de petits

producteurs. Près de deux tiers des burundais

vivent sous le seuil de pauvreté et 60 % sont

chroniquement mal nourris.

Au Burundi, solidarité socialiste sou-

tient deux organisations (la CNAC et

ADisCo) qui, à leur tour, renforcent un

réseau de 25 mutuelles de santé, regrou-

pées en cinq unions et une fédération de

mutuelles, ainsi qu’une quarantaine de

petites associations de producteurs.

Budget réalisé en 2012 : 199.417,79 €

J’ai été fier de faire visiter la station de épulpage et de lavage du café de notre coopérative au Ministre belge à la coopération au développement, M. Paul Magnette et à Madame odette KAYiTesi, notre Mi-nistre de l’agriculture et de l’élevage. J’ai pu leur expliquer que cette coopérative nous avait permis cette année de récupérer la plus-value de nos 220 tonnes de café cerise, auparavant ponctionnée par des commerçants peu scrupuleux. Depuis que nous sommes organisés en coopérative, nous avons des semences améliorées et des fertilisants, nous pou-vons stocker et commercialiser ensemble nos pro-duits agricoles.

M. Pascal BiGiRiMANA, président de la coopérative de Ruziba-Nyamakarabo commune Mugina, Province Cibitoke

commercialisation du café vert. Le contrôle du marché et le bénéfice de la spé-culation leur échappent donc totalement. De plus, le nouveau système de rému-nération en cash au fur et à mesure de la livraison du café à la station de lavage est peu propice à l’épargne car le caféiculteur tend à dépenser immédiatement cet argent pour parer aux besoins urgents de sa famille.

Une réponse : s’organiser en coopératives ...

En réponse à ces réalités, les caféiculteurs ont décidé de s’organiser en coo-pératives et d’investir pour devenir maîtres de leur filière : ils construisent leurs propres stations de lavages et diversifient leurs productions. Fin 2012, quatre coopératives commercialisent le café de leurs membres.

Page 5: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Carte

d’identité

En 2012, une des grandes priorités

du nouveau président sénégalais,

Macky Sall, est la mise en place d’une

couverture maladie universelle. Dans ce cadre,

les mutuelles de santé communautaires sont

appelées à jouer un rôle prépondérant pour

faciliter l’accès aux soins de santé des popu-

lations les plus vulnérables, et cela en parti-

culier en milieu rural (soit les trois quarts de

la population).

Au sénégal, solidarité socialiste soutient

quatre organisations (Green, FoNGs,

oyofal Paj et Aprofes) qui, à leur tour, en-

cadrent des associations locales : 21 ré-

seaux et groupements de producteurs et

de productrices agricoles, coopératives,

organisations de femmes, et 12 mutuelles

de santé à base communautaire.

Budget réalisé en 2012 : 223.315 €

Sénégal : Plus qu’une simple mutuelle de santé ...

Dans le village de Dinguiraye, avant 2005, les femmes éprouvaient d’im-portantes difficultés pour soigner leurs enfants. en effet, elles n’avaient pas de revenus suffisants pour les emmener au poste de santé, ou se retrouvaient contraintes de vendre une de leur brebis ou autre bétail pour pouvoir payer le médecin et les médicaments, et mettaient en péril leurs revenus. elles ont alors pris conscience de la nécessité de se mo-biliser pour tenter de changer les choses et ont fait appel au réseau de mutuelle de santé oyofal Paj, partenaire de solidarité socialiste, pour les appuyer dans la création de leur propre mutuelle.

Des formations pour une plus grande confiance en soi ...

Petit à petit, les femmes à l’origine de ce mouvement, pourtant analphabètes pour la plupart, ont bénéficié de formations qui leur ont permis, non seulement de se former à la gestion administrative et financière d’une mutuelle de santé, mais également de pouvoir mener des activités de sensibilisation auprès de leur communauté. En outre, chose essentielle pour certaines femmes issues de milieu rural et peu habituées à la prise de parole en public, elles ont pu ainsi renforcer leur leadership et leur confiance en elle, en tant que femmes. Elles en ressortent valorisées auprès de la communauté et auprès de leurs maris.

Des activités économiques complémentaires à la santé

Petit à petit la mutuelle s’est développée et ses activités se sont élargies à des initiatives économiques qui permettent la viabilité de leur mutuelle de santé et un développement économique pour ses adhérentes. Elles disposent aujourd’hui d’une boutique communautaire destinée à la vente de produits de consomma-tion courante et d’une banque de céréales (financée par Solidarité Socialiste), qui leur permettent de revendre des céréales (mil et maïs) lors de période de soudure (ndlr. : période qui débute au moment où les familles ont épuisé leur stock d’aliments) à des prix moins élevés que sur le marché. Elles ont également acquis un champ collectif, et un service de location de matériel de fêtes. Enfin, la mutuelle de santé est aujourd’hui couplée à une mutuelle de crédit, ce qui permet de répondre à davantage de besoins de ses membres.

2012, la reconnaissance officielle ...

En 2012, le ministre de la santé se rend dans un centre de santé de Nioro, structure de référence et prestataire de la mutuelle de santé de Dinguiraye, pour le lancement d’un projet de moustiquaires impré-gnées de produit répulsif. Le médecin chef évoque alors auprès du ministre de la mutuelle la réussite de cette expérience. Suite à cet échange, le ministre décide de rendre visite à la mutuelle pour consta-ter les faits : une vraie reconnaissance pour les mutuellistes de Dinguiraye !

Aujourd’hui, la mutuelle de Dinguiraye compte 542 adhérents et touche 2569 bénéficiaires. Mais elles ne comptent pas s’arrêter là, grâce aux séances de sensibilisation, elles recrutent régulièrement de nouveaux affiliés et participent ainsi à l’amélioration de la santé dans la région.

Avant, je ne savais ni sensibiliser, ni faire de plai-doyer. Aujourd’hui, je fais des causeries partout grâce aux formations. Les formations m’ont beau-coup apporté : il y a beaucoup de milieux où je n’osais même pas aller, ni assister à certaines réu-nions. Maintenant, j’assiste et participe à toutes les réunions, et surtout je suis devenue conseillère municipale depuis septembre 2009.

Fatou Ndiraye, présidente depuis 2007 de la mutuelle de santé de Dinguiraye

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Carte

d’identité

Le Cap Vert est un archipel situé au large

des côtes du Sénégal. Il est constitué de 9

îles peuplées par 500.000 habitants. Bien que

la situation macro-économique du pays soit

stable, et même si la pauvreté a diminué ces

dernières années, elle reste préoccupante. Le

taux de chômage reste fortement élevé en

milieu urbain chez les femmes et les jeunes où

il atteint les 20 %.

Au Cap-Vert, solidarité socialiste sou-

tient deux organisations : Citi Habitat

sur l’île de santiago, et l’Atelier Mar sur

les îles de santo Antão, são Vicente et

são Nicolau qui, à leur tour, appuient 52

organisations communautaires dont la

mutuelle de santé de Praia.

Budget réalisé en 2012 : 235.674,45 €

6

Cap Vert : les foires de la santé

en milieu urbain, au Cap Vert, des mutuelles se fédèrent pour répondre aux besoins en matière de santé primaire et secondaire. Mais leur ac-tion s’étend à d’autres domaines de la vie communautaire.

Un réseau multiservices

Le réseau mutualiste de Santiago, île principale du Cap Vert où est située la capitale Praia, rassemble 86 mutuelles de santé et 3650 adhérents, ce qui signifie un total de 18.250 bénéficiaires. Ce réseau leur propose une couverture médicale en cas de maladie en contribuant aux coûts des consultations médicales, des examens cli-niques, des hospitalisations, et des chirurgies légères. Les mutuelles interviennent aussi dans la prise en charge des frais de médicaments et de transport ambulatoire.

Coordonné par le Forum Coopératif, le réseau promeut également des actions d’éducation à la santé, des formations, l’accès au micro-crédit, et d’autres services liés à la protection sociale. Il prévoit également un subside funéraire en cas de décès. Enfin, il étend son action à l’amélioration du logement, l’accès à l’eau et l’assainissement. Il organise également des formations en comptabilité et trésorerie pour les mutuelles membres afin qu’elles améliorent leurs services.

Améliorer la qualité de vie globale

Outre ces différentes activités, et grâce à l’appui de divers professionnels et volon-taires (médecins généralistes, orthodontistes, infirmières, stagiaires, assistants sociaux, membres de l’association locale), le réseau de mutuelles avec l’appui de Citi Habitat, partenaire du programme de SolSoc au Cap-Vert, organise régulière-ment des « foires de santé ». Celles-ci ont pour objectif de sensibiliser la population locale de manière éducative aux possibilités d’amélioration de la qualité de vie. Cela passe aussi bien par les questions d’orientation professionnelle que par la réalisa-tion d’examens médicaux gratuits qui permettent au visiteur de poser un diagnostic réel et précis de sa santé et de lui donner des pistes pour prévenir les maladies.

La foire de santé de Bela Vista

Des foires de santé ont ainsi été réalisées cette année dans une quinzaine de locali-tés. La foire de Bela Vista a eu lieu dans le Parc Municipal. Les visiteurs ont pu béné-ficier de consultations générales, de tests HIV, d’examens de taux de glycémie ou de leur pression artérielle, recevoir des informations générales sur la santé ainsi que des préservatifs. Médecins, infirmières et agents sanitaires des deux centres de Santé d’Achadinha et de Ponta d’Agua ont ainsi accueilli une centaine de patients.

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UN TRAVAIL DéCENT POUR UNE VIE DIGNEParce qu’en ville, plus d’un milliard de personnes vivent dans la pauvre-té, solidarité socialiste soutient plus de 100 associations et 37 réseaux qui agissent au quotidien dans les quartiers, avec leurs habitants, pour améliorer leurs conditions de vie et défendre leurs droits sociaux en Afrique (Cap Vert, RDC, Guinée Bissau et Maroc), en Amérique latine (Bolivie, Brésil, Colombie) et en Palestine.

Colombie : Agir sur les politiques publiques à Medellin !

en Colombie, malgré le fait que le gouvernement se targue d’une augmen-tation du taux d’emploi de 3,2 % depuis 2010, celui-ci reste pour la plu-part créé dans l’économie informelle. 43 % des travailleurs relèvent de ce secteur et 91 % d’entre eux n’ont aucune protection sociale. Au second semestre de l’année 2012, on assiste à une décélération de l’économie qui interfère directement avec ce taux d’emploi.

A Medellín, quelques jeunes se sont organisés et ont créé l’association INFORMAL. Giovanny Alexander Galeano Salazar, le président de l’Association, s’exprime sur les objectifs : « Nous avons mis en place ce processus, jeunes, adultes, enfants, nous voulions nous mettre ensemble pour travailler sur l’amélioration de notre qualité de vie. La nôtre et celles de ceux qui vivent de l’économie informelle. Notre premier objectif est que l’Etat définisse des politiques d’appui aux travailleurs de l’économie informelle en mettant un accent spécial sur le thème des jeunes. Il faut leur donner l’opportunité de consolider un projet de vie durable et de rompre le cercle de l’infor-malité, de la violence et de la marginalisation. ».

Un autre objectif d’INFORMAL est de mieux appréhender les politiques qui existent au sein des municipalités afin de déterminer la meilleure manière de participer et/ou d’influencer les mécanismes d’élaboration de ces politiques et les processus de prise de décisions. Cette année, en coordination avec d’autres organisations qui pour-suivent les mêmes objectifs et des institutions qui appuient la démarche, INFOR-MAL a organisé un séminaire sur les “Politiques Publiques pour le secteur informel”. Ce séminaire avait pour but de sensibiliser et d’informer sur la manière d’élaborer des propositions concrètes à ce niveau.

Carte

d’identité

En 2012, le processus de paix en

Colombie semble évoluer positivement.

Le nouveau gouvernement reconnaît enfin

l’existence du conflit armé et une amorce de

dialogue entre le gouvernement et le mou-

vement de guérilla FARC se dessine. Mais

la place réservée à la société civile dans ce

processus est encore incertaine. En outre, la

signature des Traités de libre Commerce avec

les Etats-Unis et l’Union Européenne restent

des menaces pour les droits sociaux et envi-

ronnementaux des populations vulnérables.

en Colombie, solidarité socialiste sou-

tient quatre organisations : iPC (institut

Populaire de Communication) et eNs

(ecole Nationale syndicale) à Medellin,

FUNCoP (Fondation pour la Communica-

tion Populaire) à Popayan et ATi à Bogota

qui, à leur tour, appuient quatre organi-

sations paysannes et huit associations

d’économie sociale et solidaire.

Budget réalisé en 2012 : 283.532,10 €

on a pu intégrer la participation des jeunes et des organisations de travailleurs de l’économie informelle dans le Plan de développement du maire élu, en ce compris une proposition qui vise à donner une atten-tion particulière aux problèmes des jeunes travailleurs de l’économie informelle, comme le manque d’accès à l’éducation et à la santé. on propose aussi l’élabora-tion d’une politique publique au niveau municipal pour les vendeurs de rue. Ces dispositions garantissent un minimum de Droits Fondamentaux et revalorisent le travail des jeunes tout en changeant la vision sociale et culturelle de la société envers eux.

Giovanny Alexander Galeano salazar, Président de l’Association INFORMAL

Grâce à l’effort coordonné avec d’autres organisations de jeunesse, INFORMAL a réussi à faire inclure dans le programme d’actions de la mairie de Medellin, des propositions qui favorisent les jeunes. Cela se traduit notamment par un “engage-ment public” avec les jeunes sur la thématique du travail : « Inclure dans le Plan de développement, des stratégies pour diminuer le taux de chômage des jeunes dans la municipalité et ceci dans le cadre du contrat des emplois décents (sécurité sociale et stabilité du travail) ».

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Maroc : Faire fleurir la démocratie dans les quartiers popu-laires de Casablanca

Le vent des printemps arabes a aussi soufflé sur le Maroc. Portés par le Mouvement du 20 février, des dizaines de milliers de manifestants ont revendiqué l’accès à l’emploi, à la justice sociale, à l’éducation, à la santé, à la démocratie et à la liberté. si elle a permis quelques avan-cées dans ce sens, la réforme constitutionnelle qui a suivi les manifes-tations en 2011 est jugée insuffisante par le mouvement qui continue la mobilisation.

Des associations de quartier mobilisées ensemble autour des droits et de la démocratie

Dans les quartiers, un tissu associatif dense agit dans différents domaines: l’enfance et la jeunesse, les droits de la femme, les droits civils et politiques, la liberté d’expression, l’animation socio-culturelle, l’intégration des personnes handicapées, etc. A l’initiative d’un groupe de militants associatifs, le RESAQ, un réseau d’associations de quartier, s’inscrit délibérément dans une perspective de démocratisation de la société et de l’établissement d’un Etat de droit. La démarche du RESAQ repose sur le concept de « travail social de proximité ». L’association de quartier devient ainsi un espace d’apprentissage de la démo-cratie et de la gestion de la chose publique locale par ses citoyen(ne)s. Afin de participer activement au développement local, les associations de chaque quartier travaillent ensemble. Deux organisations transversales sont aussi nées : l’une pour promouvoir la place et le rôle des femmes, l’AFAQ (Association des femmes des associations de quartier). L’autre joue le même rôle avec les jeunes, l’AJR (Action jeunes Resaq).

Carte

d’identité

Principale métropole économique de plus

de 4 millions d’habitants, le « Grand Casablan-

ca » connait des tensions sociales exacerbées.

500.000 personnes vivent dans ses bidon-

villes ; et ses quartiers populaires connaissent

aussi de graves problèmes : chômage des

jeunes, crise du logement, violence intrafa-

miliale, faiblesse des revenus. La gestion des

espaces publics laisse également beaucoup à

désirer.

Au Maroc, solidarité socialiste soutient

deux réseaux associatifs, Action jeunes

ResAQ (AJR) et Action des femmes des

associations de quartier (AFAQ) qui, à

leur tour, appuient 6 réseaux d’associa-

tions de quartier et 47 associations.

Budget réalisé en 2012 : 164.496,55 €

8

Renforcer les associations de quartier pour construire leurs actions

La structuration d’un tel mouvement, fédérant plus d’une centaine d’associations de neuf quartiers et rassemblant plusieurs milliers de membres, n’est pas chose aisée. Ainsi, une crise institutionnelle a secoué le RESAQ lors de sa dernière as-semblée générale, qui s’est vu coupé en deux tendances. Face à cette situation, en 2012, Solidarité Socialiste a suspendu le partenariat avec le RESAQ et décidé de le poursuivre avec les deux organisations des jeunes et des femmes, AJR et AFAQ. Le programme a été réorienté et s’est donné pour objectif de renforcer les capaci-tés des associations au plan institutionnel. Au travers d’une démarche d’éducation populaire, les membres de 48 associations de six quartiers, via des formations et des ateliers, ont alors procédé à un diagnostic approfondi de leur quartier et ont construit pour chacun d’entre eux un projet aux multiples facettes : interpella-tions des autorités municipales pour améliorer l’environnement, le ramassage des déchets et l’aménagement des espaces verts, appui aux activités économiques informelles pour améliorer les revenus des jeunes et des femmes, animations socioculturelles et sportives, intégration des personnes handicapées, promotion des droits culturels des minorités ou encore assistance médicale aux plus fragiles.

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Palestine : Des jeunes, actifs dans leur communauté !

Depuis 2002, la construction du mur de séparation entre israël et la Cis-jordanie, appelée aussi mur d’Apartheid, a fortement touché l’ensemble de la société palestinienne et plus particulièrement les villages bordant cette barrière de béton. Le mur n’a pas seulement séparé des familles entières, il a également touché l’économie locale en arrachant les pay-sans à leur terre. Parmi ces villages durement touchés, Bil’in est connu à travers le monde pour ses manifestations hebdomadaires contre le mur rassemblant Palestiniens, internationaux et israéliens.

Al Hadaf Center : Une organisation de jeunes actifs pour leur communauté

Depuis 2007, le centre Al Hadaf, implanté dans le village de Bi’lin, a permis à de nombreux jeunes de mener des projets sociaux et culturels. L’objectif de ce centre est de venir en aide aux habitants du village par des activités militantes, culturelles et la promotion du patrimoine culturel et humain de Bi’lin.

Avec le soutien de Solidarité Socialiste et de ses partenaires, plusieurs activités ont été menées ces dernières années dans le village. En matière d’éducation par exemple, Al Hadaf Center a pris l’initiative en 2009 d’organiser un atelier de réussite scolaire avec de nombreux acteurs de la communauté. Alors que le taux de réussite des jeunes inscrits dans le système scolaire en 2007 avoisinait les 20 %, il est aujourd’hui proche des 95 % ! Dans le domaine culturel, en octobre 2012, le centre Al Hadaf a mis en place un « Festival de l’Olivier » mélangeant performances artistiques et exposition de produits à base d’olives.

Ces projets participent quotidiennement au renforcement de la cohésion des habitants du village de Bi’lin. Al Hadaf Center permet ainsi à des dizaines de jeunes et moins jeunes de s’émanciper, malgré le contexte d’occupation, et de devenir des citoyens acteurs de changement pour la société palestinienne.

2012 : le succès d’un projet pilote d’autonomisation financière

En raison de l’incertitude des futurs financements et, de manière générale, de l’avenir de l’aide internationale en Palestine, le Centre Al Hadaf a également récemment initié la culture de légumes en vue de générer un revenu régulier. Après avoir négocié avec des propriétaires locaux l’achat de terres, les jeunes du Centre ont entrepris la remise en état du terrain avec 80 volontaires venus des différentes organisations communautaires soutenues par Solidarité Socialiste en Palestine.

En plus d’avoir permis au Centre de se procurer une source de revenu importante et régulière, ce projet a également permis d’améliorer le quotidien de l’ensemble des habitants du village. Une agriculture locale s’est développée, ce qui est rare dans le contexte d’occupation israélienne, et certains paysans ont décidé de retourner à leurs champs après des années d’abandon à cause du manque de perspectives à long terme.

Ce projet pilote est d’ores et déjà une grande réussite et d’autres centres pen-sent reproduire l’expérience.

Carte

d’identité

En Novembre 2012, l’armée

israélienne lance l’opération « Pilier

de défense » contre Gaza. En huit jours,

174 Palestiniens et 6 Israéliens sont tués, en

majorité des civils dans les deux camps. Le

29 novembre, Mahmoud Abbas fait voter par

l’Assemblée générale une résolution faisant

de la Palestine un Etat observateur à l’ONU.

en Palestine, solidarité socialiste sou-

tient trois organisations (MA’AN, Bisan

Center for Research and Development et

le Popular Art Center) qui, à leur tour, en-

cadrent 15 associations communautaires

et clubs de jeunes dans les districts de

Naplouse et Ramallah ainsi que dans la

bande de Gaza.

Budget réalisé en 2012 : 275.664,92 €

Page 10: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

LE DROIT À L’ALIMENTATIONPlus d’un milliard de personnes sous-alimentées vivent dans les zones rurales. il s’agit, pour la plupart, d’agriculteurs familiaux. en Bolivie, au Brésil, au Burkina, en Colombie, en RDC, en Guinée-Bissau, au Nicaragua et au sénégal, solidarité socialiste et ses partenaires renforcent les orga-nisations paysannes et leurs fédérations. elles améliorent concrètement les conditions matérielles et sociales de vie des paysans et constituent une force de pression pour influencer les politiques agricoles publiques.

Bolivie : La démocra-tie passe aussi par l’accès à l’eau

Depuis quelques années, le gouvernement bolivien place le développe-ment politique et économique des zones rurales au cœur de ses préoc-cupations. Depuis 2010, toute une série de lois et de mécanismes ont été mis en place en vue d’améliorer la sécurité alimentaire des habitants de ces zones. Cependant, dans leur mise en pratique, ces mécanismes privilégient le développement des régions à haut potentiel productif. Les petits producteurs et les communautés éloignées des centres urbains sont donc à nouveau délaissés. Disposant de peu de terres cultivables, ils travaillent dans des conditions précaires qui leur permettent à peine de survivre : leurs conditions de santé, d’éducation et d’alimentation sont désastreuses.

Carte

d’identité

Si le contexte politique, social et écono-

mique du pays reste stable, voir même

plus favorable qu’en 2011, les conditions so-

cio-économiques de la population, surtout en

zone rurale, restent globalement très difficiles.

en Bolivie, solidarité socialiste sou-

tient deux organisations : La « Fondation

interculturelle Nor sur » et la « Fonda-

tion AsUR » qui, à leur tour, appuient 39

communautés rurales et plus de trois

mille familles dans les régions de sorata,

Tacobamba et Poroma.

Budget réalisé en 2012 : 260.366,60 €

10

Dans la communauté de Palca : l’eau, la cause de nombreux maux ...

La communauté de Palca, dans la Municipalité de Poroma, avait pour principale activité économique la culture de maïs et de haricots, destinée tant à la consom-mation locale, qu’à la vente. Pourtant, au fil des années, les terres agricoles de la communauté se sont dégradées et la production a diminué, notamment suite à de nombreuses inondations de la rivière en bordure de laquelle elle vivait. De plus, l’approvisionnement en eau potable pour la communauté était très limité et l’ali-mentation peu variée, ce qui entrainait de nombreux cas de dénutrition. Le peu de légumes consommés devait être acheté en ville et, souvent les habitants de Palca, ne disposaient pas d’assez de moyens pour en acheter en quantité suffisante.

Une communauté, des projets et une implication politique

Avec l’appui de la Fondation Nord Sur et de Solidarité Socialiste, la communauté a pu mettre en place de nombreux projets, dont la mise en place de systèmes de captation de l’eau potable, d’un système d’irrigation des cultures, d’amélioration de semences, l’installation de potagers, et le développement de cultures de papaye et de chirimoya. Tous ces projets ont permis d’améliorer très nettement l’alimentation des habitants et d’augmenter leurs revenus.

L’ensemble du programme mis en place par cette communauté a produit des chan-gements importants. D’une part, il a permis de diversifier la production et d’amé-liorer l’alimentation, mais il a également renforcé les capacités de la communauté tant en termes techniques que sur des aspects nutritionnels, de santé, etc. D’autre part, les actions ont permis de renforcer l’association. Aujourd’hui, l’organisation, avec l’appui des animateurs, est petit à petit capable d’introduire elle-même des projets non seulement auprès de la municipalité mais également d’autres institu-tions. En 2012, elle a ainsi participé à l’élaboration de la charte organique de la municipalité, sorte de Constitution locale. Ceci est décisif car ce document sera à la base du fonctionnement de la municipalité dans le futur, il était donc essentiel d’y introduire les besoins et attentes des communautés rurales.

Page 11: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Brésil : A Calumbi, les femmes en veulent !

Le Nordeste du Brésil connaît encore une situation foncière relative-ment archaïque. La réforme agraire n’a pas pu se réaliser pleinement et la terre reste aux mains d’une minorité de grands latifundiaires. Les producteurs familiaux n’ont souvent pas la possibilité de cultiver leur propre exploitation. Alors ils, ou elles (!), trouvent des alternatives.

Des idées mais pas de terre

Dans la communauté rurale de Calumbi I (Municipe Tancredo Neves) dans l’Etat de Bahia (Nord-Est du Brésil), il existe beaucoup de familles monoparentales dont le chef de famille est une femme. Ces femmes paysannes disposent de très petites parcelles de terre cultivable, lorsqu’elles en disposent ! Car nombre d’entre elles n’ont rien. La terre n’est pas rare mais elle appartient à de grands propriétaires terriens qui ne l’utilisent pas nécessairement à des fins productives mais à des fins spéculatives.

Pour pallier ce problème, les femmes agricultrices de Calumbi I ont décidé de s’unir et de travailler en équipe sur les surfaces disponibles. Elles se sont lancées dans deux projets productifs : l’élevage de poules et le développement d’une pépinière d’arbres fruitiers et ornementaux, très prisés par la classe moyenne pour agrémenter les cours et les jardins.

Les premier mois de 2012, la FASE a fourni une assistance technique pour rénover et agrandir les infrastructures qui préexistaient. Pour le poulailler, par exemple, de nouveaux équipements tels des abreuvoirs, des grillages et des lampes pour réchauffer les poussins ont été acquis et installés. La pépinière produit déjà de beaux arbustes de qualité à des prix très compétitifs. Désormais les femmes produisent aussi du cacao, des fruits (mangues, pêches, papaye, etc ...) et du café, ce qui leur assure également des produits de consommation et de petits revenus.

Carte

d’identité

Malgré une croissance socio-économique

spectaculaire au cours de cette dernière

décennie, notamment sous l’impulsion de

gouvernements de gauche, le Brésil affronte

encore le problème de la concentration de la

majeure partie des richesses aux mains d’une

minorité. Et la terre constitue une de ces

richesses.

Au Brésil, solidarité socialiste soutient

quatre organisations (iFF, Mouvement

des sans Terre, etapas, FAse Bahia) qui,

à leur tour, appuient une fédération de 56

associations de quartier à Recife, 8 orga-

nisations ou coopératives d’agriculteurs

et 5 associations d’économie sociale et

solidaire dans le Nord.

Budget réalisé en 2012 : 189.980,60 €

11

Construire des alternatives au plan national et international

L’ONG FASE Bahia s’est associée avec le syndicat des travailleurs de l’agriculture familiale pour étudier avec les communautés la construction d’alternatives qui améliorent les conditions de vie et de travail de jeunes et de femmes agriculteurs.

Périodiquement des éducateurs populaires de la FASE se joignent aussi à d’autres entités soutenues par Solidarité Socialiste au Brésil, dans les Etats du Pernambouc et du Céarà, pour la préparation et la réalisation d’actions de même portée. De manière plus large encore, des perspectives de travail existent aussi avec des organisations partenaires de Solidarité Socialiste actives en Guinée Bissau et au Cap Vert.

Page 12: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Guinée-Bissau : les Ailes du Secours prennent leur envol

en Guinée Bissau, le secteur de l’élevage est confronté à de grosses difficultés : peu de professionnalisation, faible productivité, difficultés d’accès au crédit, prix élevé des rations qui doivent être importées de l’étranger. Dans le quartier d’Antula à Bissau, capitale du pays, des jeunes ont créé un espace de formation et de recherche (CeDAVes) pour la pro-motion de l’élevage de poulets.

De l’informatique au poulet

Asas do Socorro est une association née à ANTULA, un quartier isolé de Bissau, où les jeunes n’avaient pas la possibilité de se former. Ils ont décidé de créer un Centre de Formation en Informatique. Cela leur a demandé beaucoup de créativité, car il y avait de nombreux défis à relever dans un pays où l’accès à l’électricité et à Internet reste une gageure. Ils se sont cotisés pour envoyer quelques-uns d’entre eux suivre leur formation en dehors du quartier avec des ressources du groupe. Ensuite, de la même manière, ils ont pu acheter des générateurs d’électricité et des ordinateurs de seconde main. Ils ont alors déterminé un prix symbolique de 35.000 francs CFA (soit un peu plus de 50 €) pour la formation (au lieu de 75.000 francs - soit environ 115 € - pour les cours en dehors du quartier) en ayant la pré-occupation constante d’assurer strictement la même qualité de formation. Par la suite, grâce au soutien de l’ONG ADIM (Action pour le développement intégral de la femme), partenaire de Solidarité Socialiste en Guinée Bissau, l’organisation s’est

formalisée, a pris forme juridique et légalisé ses statuts. Mais, parallèlement au cours d’informatique, elle a mis en place un centre de formation et d’étude en aviculture familiale (CEDAVES) qui produit et commercialise le poulet à un prix très compétitif sur le marché local.

il nous a fallu du temps pour réussir. Nous avons fait nos recherches sur les poulets via internet ... lorsque nous nous avions la connexion ! Mais au-jourd’hui, des organisations viennent nous deman-der de l’aide. Les ministères envoient des gens étu-dier au Portugal. ils reviennent avec la théorie, pas la pratique !

Pedro Gomes et Fode Cisse, jeunes bénévoles de Asas do Socorro

Carte

d’identité

La Guinée Bissau est un petit pays d’un mil-

lion et demi d’habitants situé en Afrique de

l’Ouest. Marqué par une instabilité politique

chronique, il a encore connu un coup d’Etat

en avril 2012. Une grave insécurité alimentaire

et sanitaire s’en est suivie. Et la société civile

guinéenne dénonce les violations répétées

des droits humains, et le caractère arbitraire

du pouvoir en place.

en Guinée Bissau, solidarité socialiste

soutient deux organisations (AD - Action

pour le développement et ADiM - Action

pour le développement intégral de la

femme) qui, à leur tour, encadrent un ré-

seau urbain d’associations d’habitants et

4 réseaux d’associations paysannes, soit

12 organisations villageoises paysannes

et 5 associations urbaines d’économie

sociale en 2011.

Budget réalisé en 2012 : 231.503,64 €

Générer des savoirs et des revenus

Partie d’un cheptel de 60 poules, l’association dispose aujourd’hui d’un élevage d’un millier de volailles. Parallèlement d’autres formations ont vu le jour, en vue de diversifier les revenus des femmes et des jeunes de la communauté : la production de viande, de fruits et de légumes, d’alimentation pour les poulets et la fabrication de jarres d’eau potables « améliorées » (à savoir munies de robinets, pour éviter la contamination par des maladies dues à l’immersion de différents récipients à la surface de l’eau).

Ces différentes initiatives ont fortement stimulé le développement communautaire. Grâce à l’apprentissage et à la professionnalisation, la productivité économique s’est sensiblement améliorée. L’impact sur la qualité de vie et d’alimentation, donc de santé de la population, s’en est également positivement ressenti.

Page 13: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Nicaragua : Jeunes des villes, jeunes des champs ...

Dans la région de Managua, le programme de solidarité socialiste a par-ticipé à l’émergence de nombreuses dynamiques de jeunes, tant en milieu urbain, qu’en milieu rural.

Dépoussiérer la campagne

Dans la région de Managua, ravagée par la crise économique de ces dernières années, les jeunes issus du milieu rural se mobilisent et s’organisent pour dévelop-per le tourisme en zone rural. C’est le cas du Collectif des Jeunes Entrepreneurs Ruraux San Isidro de la Cruz. Ces jeunes se mobilisent pour nettoyer des zones vertes polluées par des dépôts de poubelles ou organisent la prise en charge de ces espaces par les coopératives qu’avaient créées leurs parents.

Se donner des opportunités d’emploi dans les quartiers

Le Collectif de Jeunes Entrepreneurs Urbains Armando Morales est créé en janvier 2011 à l’initiative d’un groupe de jeunes habitants du quartier Tierra Prometida, pour répondre aux problématiques sociales et économiques auxquelles doivent faire face les jeunes de ce quartier. Ces jeunes ont une réelle volonté de participation aux espaces politiques et sociaux d’organisation de leur quartier. Ils recherchent des solutions aux problèmes les plus ressentis par les habitants en encourageant l’esprit participatif, entreprenant, et tentent de peser dans les décisions prises pour leur quartier. Ils œuvrent également à l’intégration des jeunes dans la société par le biais de création de petites entreprises sociales telles que des ateliers de peinture, de création de bijoux, des groupes d’organisation d’évènements, de gestion d’une bibliothèque de quartier, ... afin de donner aux jeunes une opportunité de change-ment et un avenir professionnel.

Un marché paysan à la ville

En 2012, les deux collectifs de jeunes (urbain et rural), avec l’ensemble des organi-sations du programme de Solidarité Socialiste de la région de Managua, ont organi-sé le deuxième marché paysan du quartier Tierra Prometida à Managua. À l’origine, ce marché avait un double objectif : être un lieu de vente des produits agricoles des producteurs de la région, et donner la possibilité aux habitants de la ville d’accéder à des produits plus sains, issus de l’agriculture de proximité. Mais le résultat de ce marché a été bien au-delà des attentes initiales de ses organisateurs : c’est devenu un lieu de sensibilisation et de dépistage de différentes maladies (SIDA, diabète) et un espace de démonstration pour les initiatives économiques des jeunes. Ainsi on pouvait y observer des groupes de jongleurs, des animations théâtrales, des stands de vente de différents produits des collectifs, etc.

13

Carte

d’identité

En 2012, le Nicaragua se trouve

dans une situation difficile par rap-

port aux bailleurs de fonds extérieurs.

Le contexte actuel d’austérité en

Espagne a provoqué le retrait de la

plupart des subventions destinées

à la coopération. Cette situation

touche de nombreux secteurs éco-

nomiques du pays, et principalement

les groupes les plus vulnérables économique-

ment. En réaction à cette insécurité, les coo-

pératives paysannes se sont mobilisées pour

défendre une loi des coopératives qui favorise

leur développement.

Au Nicacargua, solidarité socialiste sou-

tient deux organisations : La Cuculmeca

à Jinotega et Funjofudess à Managua ;

qui, à leur tour, appuient huit coopéra-

tives agricoles et deux associations de

quartier.

Budget réalisé en 2012 : 227.813,26 €

Page 14: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

14

RD Congo : A Mbandaka, les paysans s’orga-nisent pour mieux se faire entendre

Alors que le potentiel agricole du sud de la Province de l’equateur est pratiquement inépuisable, ses paysans sont pauvres et n’arrivent pas toujours à nourrir correctement leur famille. C’est pourquoi, ils ont dé-cidé de s’organiser pour défendre leurs intérêts via une plateforme : la CoPADe, Convention Paysanne pour le Développement de l’equateur.

Du plaidoyer pour une meilleure défense des agriculteurs

En octobre 2012, au cours de sa deuxième assemblée, 700 paysannes et pay-sans membres d’associations de différents territoires de la province, ont donné à la COPADE le mandat de se battre pour que le développement de l’agricul-ture paysanne, celle qui fait vivre plus de 90 % de la population de la Province, devienne une des priorités du gouvernement provincial.

La COPADE, soutenue par le CRAFOP, partenaire de Solidarité Socialiste en Equa-teur, a pour principale vocation de jouer un rôle de représentation et de concer-tation auprès des autorités locales. Elle organise, en outre, des campagnes de mobilisation et diffuse des communiqués de presse et est en passe de devenir un acteur incontournable sur les questions agricoles en Equateur.

Le discours d’investiture de son Président fraîchement élu, Monsieur BONDOKI Bon’Selabi, résume parfaitement les futurs combats de la COPADE : « Paysannes et paysans de l’Equateur, nous avons compris l’importance de nous structurer, de nous organiser, d’être ensemble pour défier les obstacles qui entravent notre existence et le développement de notre métier de la terre. Avec la COPADE, nous sommes maintenant puissants pour demander la valorisation de notre dur labeur, l’agriculture, déclarée priorité des priorités, alors que rien n’est fait pour l’aider à se développer. Avec la COPADE, nous allons nous battre pour que les droits de jouissance des communautés locales sur leurs terres soient recon-nus. Cela réduira les conflits fonciers et nous mettra à l’abri des autorités qui s’auto proclament vendeurs et acheteurs de terres sans scrupule. Avec la force de la COPADE nous allons agir sur les autorités, afin qu’elles nous facilitent la

tâche d’acquérir les titres de propriété des terres que nous exploitons parfois depuis plusieurs générations. Ces terres sont notre espoir et notre devenir. »

Les autorités doivent agir pour que les « tracasseries » que sans cesse soldats, policiers et autres services de sécurité nous font subir. Qu’ils arrêtent de ponctionner le fruit de nos récoltes. Nous avons besoin de moyens pour améliorer les routes et dessertes agricoles, et aménager des infrastructures qui faciliteront la com-mercialisation de nos produits, trop fragiles pour voyager dans de mauvaises conditions et de longues heures. Avec la CoPADe, nous allons devenir fiers d’être paysannes et paysans.

Monsieur BoNDoKi Bon’selabi, Président de la COPADE

Carte

d’identité

Les élections présidentielles et législatives du

28 novembre 2011 grâce auxquelles la popu-

lation souhaitait voir enfin la confirmation du

changement, n’ont pas permis de rétablir la

confiance dans les institutions nationales qui

tardent à véritablement jouer leur rôle régalien.

L’organisation des élections provinciales et

locales attendues depuis 2008 sont constam-

ment postposées. A l’Est du pays, la constitu-

tion d’une nouvelle force rebelle, le Mouvement

du 23 mars (M23), a donné lieu à un regain de

violence et à une nouvelle déstabilisation de

la région. La situation humanitaire reste très

préoccupante. Les attaques visant les civils se

sont intensifiées ce qui accentue plus encore le

climat d’insécurité.

en RD Congo, solidarité socialiste soutient

4 organisations (le Cenadep et le PReFeD

à Kinshasa, le Crafop en equateur, la Plate-

forme Diobass au sud Kivu) regroupées au

sein du Réseau Pour la Promotion de la Dé-

mocratie et des Droits economiques et so-

ciaux (PRoDDes). ensemble ce sont trois

Fédérations paysannes, une mutuelle,

15 réseaux d’organisations urbaines, 12

d’organisations rurales et une vingtaine

d’associations qu’elles accompagnent.

Budget réalisé en 2012 : 336.554,29 €

Page 15: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

AU NORD, INFORMER ET SENSIBILISERLe développement Nord/sud passe également par des changements d’attitudes, de mentalités, de modèle de production/consommation de la société au Nord. Que pouvons-nous faire ici pour changer les choses ? C’est aussi à travers ce prisme que doit s’exprimer la solida-rité internationale. solidarité socialiste mène dans ce sens un travail d’information, de mobilisation et d’éducation au développement. Le pu-blic-cible de l’action de solidarité socialiste en Belgique est son public d’origine, celui qui constitue également son ancrage social, à savoir les organisations de travailleurs, mutualistes et d’éducation permanente qui appartiennent à l’action commune socialiste, ainsi que les manda-taires politiques.

A cet égard solidarité socialiste a deux axes d’intervention en Bel-gique : le plaidoyer et l’éducation au développement.

Solidarité Socialiste soutient le Bureau International des Droits Humains – Action Colombie (OIDHACO)

Le Parlement Européen en décembre 2012 a ratifié l’accord de libre-échange UE-Colombie/Pérou. S’agissant d’un accord de type mixte, il doit être égale-ment ratifié au niveau des parlements de chaque pays de l’Union Européenne et des parlements Colombien et Péruvien pour être approuvé. En 2012 Solidarité Socialiste a poursuivi sa collaboration avec OIDHACO (Oficina Internacional de los Derechos Humanos - Acción Colombia ) pour faire entendre la voix des orga-nisations de la société civile colombienne, qui dénoncent les impacts négatifs potentiels de ces traités sur les droits humains. En effet, à ce stade, les parties prenantes restent excessivement vagues en ce qui concerne le respect des normes sociales et environnementales minimales. OIDHACO, avec le soutien de Solidarité Socialiste et en collaboration avec d’autres ONG, s’efforce donc d’informer le public et de promouvoir le débat sur ces accords, mais aussi sur les Droits Humains, au sein des différentes enceintes parlementaires. C’était l’ob-jectif de la Conférence organisée au Parlement Européen en octobre 2012 avec notre appui : « Violence antisyndicale en Colombie, un sujet pour la Cour Pénale Internationale ? » à laquelle ont pris part des représentants du Collectif d’avocats colombiens CAJAR et de la Confédération colombienne des syndicats (CUT).

15

Mouvements sociaux et démocratie : l’œuf ou la poule

Fruit d’une nouvelle collaboration entre Solidarité Socialiste et l’agence de presse InfoSud, ce numéro hors-série de la Revue Politique paru en décembre 2012 trouve son inspiration dans l’émergence de mouvements sociaux aux quatre coins du globe à partir de 2008 et jusque en 2012 : printemps arabes, Indignés espagnols, révolution érable et autres Anonymous ... Différentes formes d’ex-pression traduisant toutes de profondes fractures dans l’ordre socio-politique mondial. Au travers de cas concrets et de témoignages d’acteurs privilégiés de ces bouleversements sur les différents continents, c’est le rôle des mouvements sociaux et de la société civile dans les processus de démocratisation des Etats qui est au centre du débat.

Paul Magnette visite les projets de Solidarité Socialiste au Burundi

Début juillet 2012, le Burundi fêtait les 50 ans de son indépendance. Une délé-gation officielle belge était présente lors des festivités. Une bonne occasion pour Solidarité Socialiste d’inviter le Ministre de la Coopération au Développement à découvrir les projets que l’ONG soutient. C’est à la coopérative caféicole de Ruziba/Cibitoke que nos partenaires burundais, Adisco et la CNAC (Confédéra-tion Nationale des Associations des Caféiculteurs) ont emmené le Ministre de la Coopération au Développement Paul Magnette et la kyrielle de médias belges et burundais qui l’accompagnaient. Ils ont ainsi pu comprendre, concrètement, la position et le travail de Solidarité Socialiste et de ses partenaires, qui s’opposent à l’actuel processus de privatisation de la filière café imposé par la Banque Mon-diale au Burundi.

Page 16: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

16

La FGTB Horval en Bolivie et au BurundiDepuis 2011, solidarité socialiste a entamé une relation de partenariat avec la Centrale Horval (Horeca, Alimentation et services) de la FGTB. C’est ainsi que le co-président Wallon de la Centrale, Tangui Cornu, accompagné de 3 cadres fédéraux se sont rendus sur le terrain en 2012. Leur objectif : enrichir leur vision du développement et découvrir concrètement le programme appuyé par solidarité socialiste dans le sud.

Deux missions d’une semaine ont donc été programmées en juin et juillet 2012. La première, au Burundi, avec Tangui Cornu et Michael Herbots, propagandiste à la régionale de « Charleroi Centre Mons Brabant Wallon » et deux membres du personnel de Solidarité Socialiste. La délégation d’Horval a pu découvrir le travail de nos partenaires burundais, Adisco et la CNAC (Confédération nationale des caféiculteurs), basé essentiellement sur la mise en place de coopératives agricoles, gérant des usines de lavage du café dans plusieurs régions du pays (Cibitoke/Gitega) et confronté à un problème de poids : une stratégie de privati-sation de la filière café imposée par la Banque Mondiale. Nos amis syndicalistes ont également pu rencontrer les gérants et membres des mutuelles de santé organisées autour des différentes usines de lavage au profit des caféiculteurs et de leur famille. Mutuelles, elles aussi, en difficulté et en réflexion stratégique suite à la mise en place de la Carte Maladie Universelle par le gouvernement Burundais sans aucune politique d’encadrement. Ce fut, enfin, l’occasion pour nos camarades de rencontrer leurs pairs burundais, la COSYBU (Confédération des syndicats du Burundi) et de réfléchir à d’éventuelles collaborations futures dans le cadre du programme de Solidarité Socialiste.

Le deuxième voyage, début juillet 2012, a eu lieu en Bolivie. Marie-Line COLIN, Secrétaire Régionale Horval-FGTB de Tournai et Aurélie RIGO du Service études à Bruxelles ainsi que deux membres du personnel de Solidarité Socialiste sont de la mission. Les communautés rurales en Bolivie sont organisées en groupements syndicaux, membres à part entière de la Confédération Syndicale Unique de Travailleurs Paysans de Bolivie – CSUTCB.

Et cette fois, ce sont les projets de nos partenaires Fundación Intercultural Nor Sur et Azur, qui sont visités dans deux régions différentes. A Sorata, les syn-dicalistes rencontrent des communautés rurales qui développent des projets pour assurer leur alimentation quotidienne. Dans le village de Poroma (région de Sucre), c’est la thématique du travail décent qui est mise en évidence, avec l’ap-pui à des associations de femmes comme « las Estrellitas » (les petites étoiles) spécialisée dans la confection, les « Hommes de fer » (travail du fer et dérivés), l’association « Los Hornitos » (les petits fours), etc.

Ces deux missions ont permis aux différents partenaires, Solidarité Socialiste, Horval et les partenaires du Sud de mieux se connaître et de se renforcer mu-tuellement. Une bonne base donc pour de futures collaborations en matière de changement social.

Page 17: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

D’OÙ PROVIENNENT ET COMMENT SE RéPARTISSENT NOS RESSOURCES

Programmes développement Sud 3.202.369,51 €

Education, Information, plaidoyer 424.696,51 €

Aide humanitaire 150.369,70 €

Coûts de gestion 363.529,82 €

Coûts de structure 182.745,87 €

TOTAL 4.323.711,41 €

Coûts opérationnels des programmes et projets 3.808.269,52 €

Coûts d’administration de SolSoc 418.158,30 €

Coûts de gestion des programmes 363.529,82 €

* Le chiffre d’affaire comptable de Solidarité Socialiste pour l’année 2012 est de 5.173.774,84 €

Opération11.11.11 (CEPAG) 18.403,50 €

Opération 11.11.11 (SolSoc) 45.252,19 €

Provinces & communes 10.000 €

WBI 66.500 €

Donateurs individuels 24.900,59 €

Fonds social Alimentation (HORVAL) 105.000 €

Fonds social Chimie (Centrale Générale) 50.000 €

Mutualités socialistes (Solidaris-CHWapi) 62.000 €

P&V 30.000 €

Fondation Solidaris International 92.869,31 €

Aide à l’emploi (ACTIRIS) 276.094,03 €

TOTAL 781.019,62 €

a) Le chiffre d’affaire global de solidarité socialiste

b) structure des coûts des programmes et projets de solidarité socialiste

c) Fonds mobilisés par solidarité socialiste pour le cofinancement de ses programmes

82,9 %

74 %

8,5 %

13,4 %

6,4 %

7,9 %3,8 %

11,9 %

35,4 %

3,2 %

1,3 %5,8 %

2,4 %

9,8 %

3,4 %

8,4 %4,2 %

9,1 %

7,9 %

17

Page 18: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Nicaragua

Colombie

Bolivie

Brésil

Sénégal

Guinée-Bissau231.503,64 €AD | ADIMTravail décent | Sécurité et souveraineté alimentaire

223.315 €GREEN | FONGS | APROFES | Oyofal PajAccès à la santé | Sécurité et souveraineté alimentaire

227.813,26 €Cuculmeca | FunjofudessSécurité et souveraineté alimentaire

Activités internationales58.653,96 €

283.532,10 €IPC | ENS | FUNCOP | ATITravail décent | Sécurité et souveraineté alimentaire

260.791,69 €Fondation interculturelle Nor Sur | Fondation ASURTravail décent | Sécurité et souveraineté alimentaire

189.980,60 €IFF | MST | Etapas | FASE BahiaTravail décent | Sécurité et souveraineté alimentaire

18

SOLIDARITé SOCIALISTE ET SES PARTENAIRES

Page 19: Rapport d'activités 2012 de Solidarité Socialiste

Maroc

Belgique424.696,51 €FGTB | Mutualités socialistes | FPSAccès à la santé | Travail décent | Sécurité et souveraineté alimentaire

164.496,55 €AJR | AFAQTravail décent

204.439,59 €ASMADEAccès à la santé | Sécurité et souveraineté alimentaire

275.664,92 €MA’AN | Bisan Center for Research and Development | Popular Art CenterTravail décentBurkina Faso

Palestine

R.D. Congo

Burundi

sécurité et souveraineté alimentaires

Travail Décent – Vie digne

Accès à la santé

Cap Vert

Palestine

J O R D A N

I S R A E L

S Y R I A

Gaza Strip

199.417,79 €ADISCO | CNACAccès à la santé

336.554,29 €CENADEP | PREFED | CRAFOP | Plateforme DiobassTravail décent | Sécurité et souveraineté alimentaire

235.674,45 €Citi Habitat | Atelier MarAccès à la santé | Travail décent

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ET AUSSI ...

Des rencontres internationales

Afin de mettre en commun leurs expériences, les partenaires de Solidarité Socialiste ont l’opportunité d’organiser des ateliers thématiques internationaux auxquels sont invités les représentants d’autres organisations partenaires de Solidarité Socialiste actives dans d’autres pays.

Ainsi, en 2012, deux ateliers ont été organisés : le premier, en mai, en Colombie, portait sur la thématique de l’économie solidaire et les finances éthiques, et le deuxième en novembre en Egypte (sous l’impulsion des organisations palesti-niennes) sur l’éducation populaire. Ces deux ateliers ont rassemblé des partici-pants issus d’organisations de 9 pays différents.

Ces ateliers sont l’occasion, outre l’apprentissage et l’échange, de renforcer le sentiment d’appartenance à un réseau mondial d’acteurs de luttes et de chan-gement social.

Des projets via d’autres sources de financement

Parallèlement aux projets financés par la coopération belge (DGD) au travers du programme d’activité triennal, Solsoc administre également d’autres projets.

En 2012 nous avons ainsi clôturé un projet d’aide d’urgence initié avec Oxfam, qui concernait la réhabilitation des terres de familles d’agriculteurs à Gaza, dans les zones qui ont été détruites au cours de l’opération Plomb Durci, et dans le district de Naplouse, dans les zones menacées d’accaparement par les colons. L’objectif était d’améliorer la sécurité alimentaire de ces familles et de contribuer au redémarrage de l’agriculture palestinienne.

En RDCongo c’est au travers de l’Alliance AgriCongo (consortium de différentes ONG belges intervenant en RDC) que nous intervenons afin de renforcer les or-ganisations paysannes pour qu’elles soient à même de participer à l’élaboration et la mise en œuvre de politiques agricoles en faveur de l’agriculture familiale.

Au Burundi le projet PREDYSOC visait à soutenir les coopératives paysannes de Mugina et de Murwi de sorte à améliorer leurs revenus et donc leur accès à des soins de santé. Une deuxième phase du projet est prévue en 2013. Au Burundi toujours, grâce à la Loterie Nationale, Solidarité Socialiste appuie également la Fédération Nationale des Mutuelles de santé dans le but de promouvoir une assurance maladie universelle fondée sur la participation populaire. Par ailleurs, avec l’appui de la Mutualité Socialiste du Hainaut occidental et de WBI nous soutenons un projet d’appui aux mutuelles de santé des caféiculteurs du Burun-di dans l’accès aux médicaments et aux services de prévention.

En Bolivie, c’est également grâce à des financements de WBI et de la Région Wallonne que nous avons appuyé en 2012 des communautés de la municipalité de Sorata (Bolivie) en vue de l’amélioration de leur souveraineté alimentaire via la mise en place de systèmes d’irrigation et de diversification de la production agricole.

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NOS DONATEURS, DES ACTEURS INDISPENSABLES En 2012, 881.129,17 € devaient être réunis pour le cofinancement des pro-grammes de Solidarité Socialiste. 858.285,97 € ont pu être mobilisés auprès de donateurs institutionnels et individuels, Solidarité Socialiste a donc investit 22.843,20 € de ses capitaux propres.

Mobiliser un réseau de donateurs individuels et institutionnels reste un défi crucial pour Solidarité Socialiste. En 2012, nous avons renforcé notre stratégie de récolte de fonds afin d’encourager les dons réguliers de donateurs indivi-duels, organisationnels et institutionnels et d’en rechercher de nouveaux. L’ONG informe ses partenaires financiers du suivi des appels à projets, oriente la pro-grammation de certaines missions sur le terrain, et assure une présence via la tenue de stands d’information lors d’événements qu’ils organisent. C’est ainsi que Solidarité Socialiste participait notamment en avril, au Solidary Day de Soli-daris à Arlon, l’Université d’été du PS en août à Boussu, etc.

Le 1er mai

Pour la troisième année consécutive et aux côtés de ses partenaires syndicaux, Solidarité Socialiste était présente à Bruxelles au 1er mai de la FGTB, qui lui avait confié la tenue d’un des bars principaux au bénéfice de l’association. Parallèle-ment, à Liège, était organisée une vente de nos fameux « cocktails du Sud ». 3.750 € ont pu être réuni lors de cette belle journée !

Cartes de vœux

En matière de collecte de fonds, Solsoc a procédé à la vente de ses tradition-nelles cartes de vœux en fin d’année. Cette année, cette action a permis de mobiliser 4.800 €.

Opération 11.11.11 pour une justice climatique

Comme chaque année Solidarité Socialiste s’engage dans la Campagne 11.11.11 du CNCD. 2012 était la seconde année où le CNCD-11.11.11 et ses organisations membres étaient en campagne pour que le Sud ne paye pas la facture climatique. Toute l’équipe de Solidarité Socialiste était aux sorties des magasins, au PS et à la Commission Européenne pour vendre les produits de la Campagne ! Elle a assuré 144 heures de vente et a récolté 12.753 €. Ainsi, les 63.655,68 € attribués à SolSoc et au CEPAG ont servi au financement de programmes au Brésil, au Cap-Vert et en Guinée Bissau, ainsi qu’en Palestine.

Les 20 km de Bruxelles : SolSoc court pour la Palestine

Lors des 20 km de Bruxelles 2012, c’est une équipe boostée à bloc qui a par-couru les plus belles artères de la capitale. Et si leurs corps surentraînés étaient à Bruxelles, leurs cœurs étaient en Palestine, auprès de nos partenaires du Bisan Center for Research and Development, MA’AN Development Center et Popular Art Centre. Leurs efforts conjoints ont permis de soutenir les activités des orga-nisations palestiniennes de jeunes.

Campagne Testament.be

SolSoc a continué sa participation à la campagne Testament.be entamée en 2011. Quatre « légataires » ont annoncé et concrétisé, auprès de leur notaire, leur volonté testamentaire au profit de Solidarité Socialiste.

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ET LA COMMUNICATION DANS TOUT çA ?en 2011, des moyens additionnels (humains et financiers) ont permis un travail important sur les supports et la stratégie de communication de solidarité socialiste (site, newsletter Croco, papeterie, commu-niqués, page Facebook, etc.) aux fins de les moderniser, de rendre l’information plus accessible et l’oNG plus visible. Ce travail, toujours en cours en 2012, nous ouvre de nouvelles perspectives.

Un nouveau dessinateur nous propose aujourd’hui ses croquis pour le Croco, notre newsletter électronique mensuelle. Grinçant à souhait, Titom (dessinateur officiel d’Attac Belgique), apporte donc depuis septembre 2012 une touche originale aux croquis du Croco. L’Alter Egaux, la lettre d’informations trimestrielle desti-née aux donateurs de Solidarité Socialiste a, lui aussi, été rajeuni de fond en comble, adapté à notre nouvelle charte graphique et présenté sous un format plus léger (4 pages). De plus, un blog a été réalisé pour la session de New-York du Tribunal Russell sur la Palestine. Outre son côté résolument moderne (interviews vidéo, communication en temps réel, ...), le succès du blog a été fulgurant : plus de 4000 visites uniques en moins de 4 jours !

Le croco (http://croco.solsoc.be/)

10 numéros de la newsletter électronique ont été réalisés de janvier à décembre 2012 et diffusés vers environ 2500 destinataires. Depuis septembre, il inclut un édito, des photos et une vidéo. Le propos du Croco n’est pas de promouvoir Solidarité Socialiste (rôle d’Alter Egaux et de la brochure de présentation), mais bien de relayer vers un public de mandataires politiques et associatifs et de sympathisants de l’information autour des enjeux Nord Sud. Il nous permet éga-lement de diffuser des infos produites par nos partenaires Nord (MUTs, FGTB, FPS, plates-formes d’ONG) et Sud sur les thèmes d’intérêt communs.

Le blog TRP (http://blogtrp.solsoc.be/)

L’évaluation de la communication du Tribunal Russell sur la Palestine (dont Soli-darité Socialiste est un membre actif) ayant été évaluée comme trop faible, Solidarité Socialiste a décidé de s’investir avec des moyens humains et tech-niques pour participer à la communication de la session de New-York du Tribunal Russell sur la Palestine en octobre 2012. En réalisant un blog interactif et « en

live », elle a opté pour un style de communi-cation tourné vers le public francophone afin qu’il puisse suivre, en direct, les travaux du Tribunal Russell. Les visites sur le blog ont été fulgurantes. Plus de 4000 en moins de 4 jours. Un succès inespéré.

L’Alter Egaux

Solidarité Socialiste édite un trimestriel d’information destiné à ses donateurs et sympathisants. En 2012, cinq numéros d’Alter Egaux ont été publiés et diffusés par voie postale à 1.500 exem-plaires. Ils ont également été dis-tribués à l’occasion d’événements auxquels Solidarité Socialiste a participé. Le premier numéro (nouveau format) a été réalisé en septembre 2012, sous forme de Hors-Série Rapport d’Activi-tés 2011.

UNE ACTION À éVALUER ... L’évaluation externe du programme triennal de Solidarité Socialiste a été conçue et mise en œuvre par le « Comité d’accompagnement » (Cod’Ac). Celui-ci est composé de sept experts indépendants qui se sont réunis avec l’équipe à quatre reprises en 2012. Ces experts ont réalisé des visites de terrain ; et trois groupes de travail se sont réunis régulièrement tout au long de l’année :

1) le groupe Evaluation Plaidoyer Protection Sociale qui se proposait d’apprécier a posteriori comment les actions de plaidoyer menées par les mutuelles de santé et les organisations partenaires produisaient les effets voulus.

2) le groupe Evaluation Genre et Jeunesse dont le travail a débouché sur des re-commandations susceptibles de contribuer à la consolidation des approches «genre» et «jeunes» dans le prochain programme.

3) le groupe Evaluation Prospective Economie Sociale et Solidaire qui, via une approche participative, visait à induire la réflexion dans le réseau des parte-naires sur les enjeux de l’économie sociale et solidaire.

… ET À AMéLIORER ! Dès le début de l’année 2012, Solidarité Socialiste est entrée dans un proces-sus d’amélioration constante au travers de la méthodologie EFQM1. Il s’agit d’un processus de certification de la qualité de la gestion initié au sein de la Fédération des ONG « ACODEV ». Cette initiative a impliqué tout le personnel. Elle est importante vis-à-vis des bailleurs de fonds, de plus en plus exigeants par rapport à cette dimension qualitative. L’auto-évaluation EFQM a donné lieu à la mise en place de trois chantiers pour 2012 : un premier consacré à la définition d’un plan de formation, un deuxième consacré aux entretiens de fonctionnement et le troisième consacré aux relations avec nos donateurs.

La méthode EFQM continuera à être appliquée de manière permanente au sein de l’organisation et l’objectif d’obtenir une certification auprès de l’organisme agréé en la matière, B-best, est prévu pour 2013.

1 European Foundation for Quality Management

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LES INSTANCES ET L’éQUIPEL’Assemblée Générale

Elle est composée de tous les membres associés qui sont les seuls à disposer de la plénitude des droits et à exercer le droit de vote aux assemblées générales. Ils sont issus de quatre composantes : le mouvement socialiste au sens large ; la Mutualité socialiste, la FGTB (fédérale, Interrégionale de Bruxelles et Interrégio-nale Wallonne), et de personnes issues de la société civile, du monde associatif et du monde politique progressiste, reconnues pour leur engagement et leur compétences dans le domaine de la solidarité et des relations internationales.

En font partie, au 31 décembre 2012, Thierry BODSON, Eric BUYSSENS, Rafaël LAMAS, Annick THYRE, Philippe VAN MUYLDER, Tangui CORNU, Paul LOOTENS, Jacques BOURGAUX, Jean-Pierre DEROCHETTE, Gabrielle JOTTRAND, Alexandre SERON, Denis STOKKINK, Willy TAMINIAUX, Victoria VIDEGAIN, Etienne GODIN, Véronique JAMOULLE, Pierre LARDOT, Dominic BRUMAGNE, Alain COHEUR, Michel DE JAER, Daniel JACQMIN, Jean-Pascal LABILLE, Gisèle MARLIERE, Nathalie PIERART, Inge ROBYN, Yves SMEETS, Sfia BOUARFA, Jean CORNIL, Claude EMONTS, Alain HUTCHINSON, Karine LALIEUX, Marie-José LALOY, Philippe MAHOUX, Hervé PARMENTIER, Ali SERGHINI, Olga ZRIHEN, Jacques FOREST, Antonio GAMBINI, Maxime LECLERCQ-HANNON, Fouad LAHSSAINI, Pierre ANNET, Jean-Pierre GENBAUFFE, Marie ARENA, Yves GOLDSTEIN, Thierry GIET, Isabelle SIMONIS, Marc TARABELLA, Marnic SPELTDOORN, Fatiha SAIDI.

L’AG s’est réunie une fois durant l’année 2012.

Le Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration de Solidarité Socialiste est l’instance de décision ultime en ce qui concerne la gestion et l’administration de l’association. En étaient membres au 31 décembre 2012 : Alain COHEUR, Michel DE JAER, Dominic BRUMAGNE, Rafaël LAMAS, Annick THYRE, Philippe VAN MUYLDER,

Saïfe Kayal, Alexandra Noël, Gladys Cifuentes, Jacques Bastin, Karima Sebbah, Gilberto Ferreira, Sylvie Demeester, Chantal Jadot, Perrine Crevecoeur, Aurore Schreiber, Thibaut Michot, Pascale Bodinaux, Patrick Abeels, Odette Cappe, Géraldine Georges, Casimir Nsabimana, François Sarramagnan

Willy TAMINIAUX, Jacques BOURGAUX, Alain HUTCHINSON, Véronique JAMOULLE, Philippe MAHOUX, Etienne GODIN, Sfia BOUARFA et Olga ZRIHEN. Le CA désigne en son sein le Bureau Exécutif qui se réunit autant de fois que l’exige la gestion journalière de l’association. Le CA s’est réuni une fois durant l’année 2012.

Le Bureau Exécutif

La composition du Bureau Exécutif au 31/12/2012 était la suivante : Président : Alain COHEUR ; Vice-président(e)s : Alain HUTCHINSON, Véronique JAMOULLE, et Annick THYRE ; Secrétaire : Michel DE JAER ; Trésorier : Willy TAMINIAUX ; Invité permanent : Rafaël LAMAS. Le Bureau exécutif s’est réuni à trois reprises en 2012.

Le Comité Directeur

L’association est dirigée par un Comité de direction, composé du Président, Alain COHEUR, du directeur des Programmes, Jacques BASTIN et du directeur Stratégique et Financier, Thibaut MICHOT, nommés et engagés par le Conseil d’administration. Les directeurs rendent compte au Bureau exécutif.

Le Personnel

Jacques BASTIN (directeur des programmes), Thibaut MICHOT (directeur stra-tégique et financier), Patrick ABEELS (Communication), Pascale BODINAUX (Plaidoyer), Odette CAPPE (Administration et secrétariat), Gladys CIFUENTES (Partenariats Bolivie et Colombie), Perrine CREVECOEUR (Partenariat Burkina Faso, FPS et veille thématique protection sociale), Sylvie DEMEESTER (Partena-riats RD Congo et Burundi), Gilberto FERREIRA DA COSTA (Partenariats Guinée Bissau, Nicaragua et FGTB), Géraldine GEORGES (Plaidoyer), Chantal JADOT (Coordination pédagogique), Saïfe KAYAL (Logistique et informatique), Rafaël Martins (Partenariat Brésil et Cap Vert) Alexandra NOEL (Ressources humaines), Casimir NSABIMANA (Comptabilité), François SARRAMAGNAN (Partenariats Palestine et Sénégal), Aurore SCHREIBER (Volet Nord), Karima SEBBAH (Suivi budgétaire des programmes), Véronique WEMAERE (Partenariats Burkina Faso et Maroc).

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solidarité socialiste Formation, Coopération & Développement

rue Coenraets 68 1060 BruxellesTél. :+32 (0)2 505 40 70 Fax : +32 (0)2 512 88 [email protected]

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CCP 000-0000054-54

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