Upload
others
View
21
Download
0
Embed Size (px)
Citation preview
PUIGMAL Nicolas 8000526
ANNEE UNIVERSITAIRE 2011-2012
Rédigé par :
Nicolas Puigmal (i8000526)
Rapport de Stage Observation de Classe en Collège et Lycée
Lycée Pablo PICASSO Lycée Pablo PICASSO Lycée Pablo PICASSO Lycée Pablo PICASSO Tutrice Tutrice Tutrice Tutrice : Mme : Mme : Mme : Mme Nathalie Nathalie Nathalie Nathalie ParquetParquetParquetParquet
Collège Collège Collège Collège Côte Radieuse Côte Radieuse Côte Radieuse Côte Radieuse TutriceTutriceTutriceTutrice : Mme : Mme : Mme : Mme Pascale Pascale Pascale Pascale RocaRocaRocaRoca
Année universitaire : 2011-2012
UPVD Université de Perpignan Via Domitia
UNIVERSITE de PERPIGNAN
Faculté des Sciences Exactes et Expérimentales
MASTER MEF SVT GMEA 1ère année
1
Sommaire Introduction ................................................................................................................................ 2 I. Premier stage en établissement : Lycée.............................................................................. 4
1. Présentation ........................................................................................................................ 4
2. Observations....................................................................................................................... 5
a. Des enseignants différents mais un objectif commun .................................................... 5 b. La classe et son vécu ...................................................................................................... 6 c. S’adapter pour avancer ................................................................................................... 7
3. En Résumé.......................................................................................................................... 9
II. Second stage en établissement : Collège............................................................................ 9 1. Présentation ........................................................................................................................ 9
2. Observation ...................................................................................................................... 11
a. La course à la maturité ................................................................................................. 11 b. Un enseignement en accord avec leur développement................................................. 11 c. Une réactivité à toute épreuve ...................................................................................... 12
3. En Résumé........................................................................................................................ 14
III. Synthèse des stages ...................................................................................................... 14 Conclusion................................................................................................................................ 15 Remerciements ......................................................................................................................... 17 Bibliographie :.......................................................................................................................... 18 Annexe ..................................................................................................................................... 19
2
Introduction Ce rapport s’inscrit dans le cadre de la 1ère année du Master MEF-SVT GMEA
de l’Université de Perpignan Via Domitia (UPVD). Afin d’offrir de premières
expériences professionnelles aux étudiants du master, deux stages sont programmés au
cours de l’année universitaire sous la direction et la surveillance du responsable du
master et de la responsable du module, à savoir respectivement : Mme Lies Loncke et
Mme Pascale Roca.
Après une préparation théorique aux stages sous forme de cours-débat avec les
différents intervenants (notamment Mme Pascale Roca et M. Alain Gayraud), chaque
étudiant de la promotion planifie ses stages en choisissant une problématique et en
créant un tableau d‘observation visant à mieux appréhender les informations à
recueillir sur le terrain.
Pour ce qui est des stages, ces derniers se répartissent sur les deux semestres
selon les dates suivantes :
- 1er Stage : du 5 au 17 Décembre 2011 (Lycée)
- 2ème Stage : du 26 mars au 7 Avril 2012 (Collège)
Si le choix des établissements et des enseignants tuteurs reste libre, il est imposé aux
étudiants de réaliser un stage en collège et un stage en lycée afin de couvrir un
maximum des différents programmes éducatifs mais aussi afin de voir les différences,
tant notionnel que pédagogique, qu’il peut exister entre ces deux niveaux
d’enseignements.
Nous présenterons donc ici le résultat de l’observation de cours dispensés dans
un lycée de Perpignan et dans un collège situé à Canet en Roussillon, respectivement :
- Lycée Pablo Picasso, 120 Avenue Général Gilles, 66000 Perpignan (04 68 50
04 13)
- Collège Côte Radieuse, 39 Avenue de Perpignan 66140 Canet en Roussillon
(04.68.73.59.70)
Dans chaque établissement les étudiants sont encadrés, avec l’autorisation du chef
d’établissement, par un tuteur enseignant de Science de la Vie et de la Terre (SVT) :
3
Mme Nathalie Parquet pour le premier stage en lycée, et Mme Pascale Roca pour le
second stage en collège dans le cadre de ce rapport.
Il ne s’agit pas ici de présenter uniquement une liste d’évènements relativement
intéressant rencontré au cours des différents stages, mais plutôt d’analyser les données
récoltées en classe lors de leçon ou questionnement des enseignants, via une
problématique précise permettant ainsi de tirer des conclusions permettant de mieux
appréhender le métier d’enseignant (Voir annexe 1). Nous avons choisi ici de nous
intéresser à l’influence que peut avoir l’enseignant sur la productivité, la mobilisation
et l’intérêt de ses élèves au cours d’une séance, autrement dit : l’attitude et les rapports
entretenus entre l’enseignant et les élèves influent-ils sur l’ambiance générale de la
classe, leur rapidité de mise au travail et la bonne réalisation des objectifs
pédagogiques de l’enseignant ?
Nous verrons tout au long de ce rapport que l’enseignant a effectivement un rôle
prépondérant dans le rythme donné à une classe et que des techniques particulières
permettent, entre autre, d’induire volontairement une mobilisation de celle-ci ; mais
surtout nous verrons que les différences importantes qu’il existe entre collège et lycée
du point de vue notionnel et pédagogique amènent, dans certains cas, à des approches
des élèves tout aussi différentes.
4
I. Premier stage en établissement : Lycée
1. Présentation Le lieu de ce premier stage est un lycée de Perpignan qui jouit d’une bonne
réputation de part ses résultats au baccalauréat plus que correcte mais aussi par sa
filière de BTS riche et diversifié1. La tutrice de ce stage était Mme Nathalie
Parquet, agrée de SVT et responsable de diverses classes de 2nd et 1ère ; de plus M.
Jean Minier a également accepté de nous accueillir durant quelques cours et
travaux pratique de ses classes de tous niveaux. En ce qui concerne les salles de
sciences, celle-ci se répartissent le 1ère étage de deux bâtiments : un pour les
physique-chimie et l’autre pour les SVT. Il est d’ailleurs important de noter que les
salles de SVT (contrairement aux autres salles de sciences) ont été refaite à neufs et
sont équipées de
nombreux outils
informatiques (ordina
teurs,
vidéoprojecteurs fixés
au plafond, haut
parleurs…), ce qui
permet une meilleure
interaction avec les
élèves grâce aux
TICE. Nous verrons
par la suite que
l’utilisation de ces moyens informatiques peut être un allié non négligeable pour
créer un regain d’intérêt des élèves pour le cours mais aussi pour induire un
moment pédagogique fort.
Notons rapidement la judicieuse disposition spatiale des salles de cours autour
d’un centre incarné par le laboratoire où travail deux techniciens qui préparent les
différents TP, et sans qui le travail des enseignants seraient impossible en lycée.
Image 1: Salle de SVT du Lycée Pablo Picasso (entouré les TICE, la flèche indique le poste de l’enseignant)
5
2. Observations
a. Des enseignants différents mais un objectif commun Lors de ce stage, et en accord avec les personnes concernés, nous avons pu
assister à plusieurs cours dispensés par deux enseignants de SVT qui après
observation se sont révélés proche dans leur approche pédagogique, toute en aillant
des particularités propres qui dans certain cas se sont exprimées de façon prononcés. Il
est admis que chaque enseignant possède sa propre pédagogie ce qui fait que chacun
d’eux est théoriquement unique, néanmoins en observant le déroulement et le
comportement des élèves en classe nous avons notés certain comportement de ces
derniers en fonction, non pas du contenu notionnel ou de la pédagogie employé par
l’enseignant, mais par l’enseignant lui-même. Pour cela nous nous sommes appuyés
sur l’observation de classe de 2nd sous la responsabilité de Mme Parquet et M. Minier.
L’observation de ces classes et de leur réaction est d’autant plus intéressante que les
deux enseignants sont de carrures différentes. En effet, Mme Parquet est de taille
moyenne et possède une voix calme et peu prononcé, tandis que M. Minier est très
grand et possède une voix grave et très énergique. Ces différences s’opèrent dans le
cas de rappelle à l’ordre ou dans des échanges verbaux entre l’élève et l’enseignant.
Dans le cas de l’enseignante le rapport élève/professeur s’opère ici dans un contexte
quasi maternelle où celle-ci dialogue de façon très posée, ce qui tant à apaiser le jeu
lors de démarrage de conflit. Dans d’autre cas cette posture maternelle, mais
autoritaire, a permis de recadrer certain débordement, voir faire culpabiliser certain
perturbateur. A l’inverse l’approche plus masculin, dans les classes de 2nd, semble
reposer presque sur un rapport de force : on a pu observer que l’enseignant jouait
habilement des quelques 40cm qui pouvait avoir de plus que ses élèves pour dissuader
quelques réfractaire de perturber le cours. Sans pour autant abuser de sa stature et de sa
voix qui tend à mettre tout bruit de fond au silence le plus totale, l’humour et la grande
passion qu’il dégage prévaut largement a assurer la sérénité de la classe, la carrure
n’étant là au final que pour recadrer certain débordement. On voit donc que
l’apparence même des enseignants peut avoir un effet direct sur les élèves ou même
sur l’attitude de l’enseignant lui-même lorsque celui-ci joue de ses atouts physiques
pour réinstaurer l’ordre.
6
b. La classe et son vécu Un des facteurs majeurs qui semble influer fortement dans le déroulement d’un
cours est ce que nous avons appelé ici le « vécu de la classe ». Nous qualifions par
« vécu » tous les évènements passés et futurs que la classe a pu vivre ou vivra avant et
après la séance, cela peut être : un contrôle fait ou prévu, une altercation entre des
élèves ou plus légèrement, la récréation. Bien entendu nous prenons ici la classe
comme une entité entière, mais on peut également parler du « vécu » du point de vue
d’un élève : tristesse, excitation, énervement, contrainte familiale, autant de facteurs
pouvant perturber l’élève et par extension le cours.
De façon générale, la récréation est un évènement qui de la propre bouche de notre
tutrice est la plus « minutophage ». Cependant les interclasses peuvent aussi se
montrer comme étant d’excellent compétiteurs de la pause de 10h, notamment lorsque
que les élèves reviennent d’un contrôle ou de sport.
De tel constatation ont amenés les enseignants à redoubler d’effort pour
mobiliser rapidement les élèves afin d’avoir un temps avant mise en activité la plus
faible possible. Nous disons bien « les enseignants » car un des efforts conjoint avec
l’ensemble du corps enseignants que nous avons pu interroger est de faire en sorte que
les élèves ne soient pas lâchés trop de temps après la sonnerie. Malgré cet accord de
bonne intention, la réalité est parfois autre. Ainsi pour pallier et prévenir toute perte de
temps notre tutrice et son collège opère ainsi : aux interclasses la porte de la salle est
ouverte (selon les conditions climatiques) ainsi les élèves rentrent et s’installent
directement en salle lorsque celle-ci est vide ; les élèves sont informés au début de
l’année du fonctionnement de l’enseignant et ce dont il attend en terme de
comportement, ce qui inclut une mise au travail rapide et le silence ; dans certain cas
extrême le prise du cahier de liaison permet généralement d’instaurer le calme en
classe ; dans le domaine du possible, donner une activité en début de cours afin de
mobiliser directement les élèves ce qui permet de gérer du même temps certain élèves
retardataire.
Nous le voyons bien la gestion d’une classe débute dès son entrée en salle, car il
est important de faire un bon départ si on veut franchir la but qu’on s’est atteint en
toute sérénité. Néanmoins un bon départ n’assure jamais un voyage tranquille.
7
c. S’adapter pour avancer S’adapter, voilà une notion importante non seulement en biologie, car elle nous
renvoie à Darwin et l’évolution, mais aussi car (dans une bien moindre mesure) c'est
ce que doit réaliser l’enseignant dans sa classe, non pas pour sa survie, mais pour
atteindre son but pédagogique. Nous avons vu précédemment le « vécu de la classe »
et les quelques astuces qu’utilise un enseignant en début de cours pour ne pas perdre
de temps; nous verrons par la suite les comportements et technique que nous avons pu
observer en classes et qui répondent à plusieurs problématiques concrètes comme
notamment la fatigue des élèves et leur manque d’attention. Mais nous verrons surtout,
comment l’enseignant adapte son cours et son discours au fil des séances afin de
l’optimiser.
Les deux cas de figure observés les plus récurant sont les suivants : la classe
déborde d’énergie et est peu attentive ou la classe est fatiguée et donc peu mobilisée
(souvent sur ces créneaux : 8h /13h30/17h).
Face à une classe excitée l’approche de l’enseignant tend vers la solution de
l’apaisement, ne voulant pas rajouter du bruit au bruit, notre tutrice préfère pour ça par
attirer l’attention des élèves sur une vidéo (utilisation des TICE), un schéma au
tableau, ou le lancement d’un dialogue avec la classe : tout cela dans un ton de voix
posé, forçant pour le coup les élèves à baisser d’un ton afin de pouvoir entendre
l’enseignante ou la vidéo. Cette technique « pacifique » pour arriver au calme et à la
mobilisation des élèves ne marche pas nécessairement sur tous; nous avons pu
observer que la confiscation du carnet de liaison, technique plus « radicale », pouvait
avoir un certain effet dissuasif. Ces méthodes semblent efficaces face aux types
d’élèves que doit gérer notre tutrice car sur cinq séances dans ce contexte, seul un
élève s’est vu confisquer le carnet de liaison. Donc la focalisation de l’attention des
élèves sur une vidéo ou sur l’enseignant semble favoriser la mobilisation de ces
derniers.
Pour ce qui concerne les classes fatigués et peu réceptives, l’approche la plus
intéressante que nous avons pu observer est pratiquée par M. Minier dans ces classes
de Terminal Scientifique. Toutes ces techniques reposent sur une constante
mobilisation des élèves, du propre avis de l’enseignant : « les élèves doivent se sentir
8
acteur de la séance et non spectateurs, je ne suis pas présentateur télé mais plutôt
animateur dans ma classe ! ». Cela repose donc sur une mobilisation continue des
élèves : mais comment ? La première chose observer peut passer inaperçu, voir même
sans réelle intérêt de prime abord pour notre raisonnement, mais il est essentiel : saluer
la classe entière. Dès le début de la séance, l’enseignant salue chaleureusement et, dans
notre cas, énergiquement la classe prenant par la même occasion des nouvelles de
celle-ci et notamment des quelques élèves du fond déjà assis la tête dans leur sac. Au-
delà de l’effet mobilisateur cela permet de créer quelques liens « amicaux » (mais
professionnel) entre l’enseignant et les élèves ce qui est important pour une bonne
entente de classe. Durant le cours, les élèves restent toujours actifs : que se soient via
un petit exercice, par un texte dicté, une correction en classe entière, un schéma à
remplir vidéo-projeté… Malgré ce panel de possibilité, la technique la plus employé
pour investir l’élève dans sa séance reste de le questionner en permanence : que se soit
sur le cours ou sur des questions de réflexion. Il est d’ailleurs intéressant de constater
que dès qu’un élève est véritablement entré dans le cours, l’enseignant sait par une
pirouette humoristique « appâter » la quasi-totalité de la classe. Ce fut le cas en
Terminal S lors de la second semaine, en plein cours de génétique l’enseignant a su
intriguer une élève sur le chromosome sexuel Y ; cette élève se demandait qu’elle
pouvait être les autres utilités de ce chromosome à part celui de caractériser le sexe
masculin. Si la question en soit a caressée l’oreille de quelques uns de ses camarades,
elle a offert l’opportunité à l’enseignant de placer l’anecdote suivante : « d’après des
études le fait chez les hommes d’avoir des poils dans les oreilles serait liée au
chromosome Y, en cela vous pouvez constater que je suis bien un homme ! ». Outre le
fait d’avoir fait rire l’ensemble de la classe, cela a permis une succession de question
enrichissante. Ce type évènement de classe permet ainsi non seulement de remobiliser
la classe mais de créer une ambiance générale détendue favorable au bon déroulement
de la séance.
9
3. En Résumé La possibilité d’observer deux enseignants en lycée a permis d’analyser et
comprendre des techniques particulières qui ont pour but de mobiliser les élèves, les
investir dans la séance et créer une ambiance détendu propice à l’enseignement. Si en
théorie tout cela semble faisable, il en est tout autre dans la réalité. En effet des
obstacles parfois rudes se mettent sur le chemin de l’enseignant : vécu de la classe ou
des élèves, programme à boucler, autant de difficultés qui imposent à l’enseignant de
s’adapter pour atteindre son but pédagogique. Il est a noté que lors de nos
observations, malgré la nécessité d’avancer, les enseignants ont toujours privilégiés la
bonne santé physique et mental de leur élèves, préférant des pauses de cinq minutes
entre chaque heure de cours, permettant de toute façon de retrouver au retour des
esprits plus pauser est réceptifs.
II. Second stage en établissement : Collège
1. Présentation Suite au stage réalisé en lycée, il nous été imposé de choisir un collège afin de
poursuivre nos observations sur le terrain. Nous avions tout d’abord choisi un collège
de Cabestany mais, suite à notre incapacité de joindre le chef d’établissement ou même
d’avoir un rendez-vous, il nous a été impossible d’y faire notre stage. Nous avons donc
exposé notre désarroi à la responsable du module (Mme Pascale Roca), qui a bien
voulu nous accueillir au sein de sa classe au collège Côte Radieuse à Canet en
Roussillon. Cet établissement situé non loin de la côte, a pour ambition de développer
le civisme et d’être un ambassadeur de l’ouverture culturelle vers l’étranger en
proposant le B2i et plusieurs niveaux de langue étrangère2 .
Pour ce qui est des SVT, le collège dispose de trois salles dédiées à la matière :
notons qu’ici (à la différence du lycée) les salles sont attribuées aux enseignants pour
10
l’année. Ainsi chaque enseignant de SVT possède sa classe ce qui permet de
personnaliser l’endroit de tel façon a créer une ambiance propre aux sciences : dessin
d’animaux, poster de paysage, cycle de vie, exposés réalisés par les élèves,
photographies d’expériences. Tout cela crée une atmosphère assez particulière qui fait
qu’une fois qu’on entre dans la salle on se dit : « je suis en SVT ». Niveau TICE, la
salle dispose d’un ordinateur personnel pour l’enseignant et d’un ordinateur par
paillasse (nous reviendrons sur leur disposition plus tard) ; d’un vidéo projecteur
devant être fixé au plafond depuis plusieurs années, d’une caméra reliée à l’ordinateur
et des hauts parleurs. La bonne connectique du matériel permet de naviguer d’un TICE
à l’autre assez aisément allant du vidéo projecteur à la caméra en un clique. Parlons
rapidement de la disposition des paillasses : ces derrières sont disposées de façon très
« astucieuse », en forme de « V », permettant ainsi à la plupart des élèves d’avoir le
tableau pratiquement dans leur dos, les obligeant ainsi a adopter des postures sur leur
chaises pouvant, a terme, être mauvais pour leur dos. Cette disposition qualifiée de
« farfelu » par notre tutrice est de toute évidence peut adapter non seulement pour les
élèves, mais aussi pour l’enseignant qui doit réaliser un parcours du combattant s’il
veut circuler entre les rangs.
Image 2 : Salle de SVT de Mme Pascale Roca, à noter la richesse décorative de la salle et la disposition hasardeuse des paillasses.
11
Du point de vue matériel, le collège est beaucoup moins bien équipé que le lycée du
premier stage, en effet il ne dispose que de quelques microscopes et loupes, d’un
assortiment de lame d’observation et de la verrerie en tout genre. Ce manque de
moyen et de budget impose aux enseignants de devoir perpétuellement jouer de malice
et de minutie pour trouver et faire perdurer le matériel afin de réaliser leur cours avec
succès.
2. Observation
a. La course à la maturité Nous avons eu la chance d’avoir une tutrice qui s’occupée de trois niveaux
différents : 6ème, 5ème et 3ème. La première chose qui nous a sautés aux yeux dès les
premières séances était la différence de comportements que pouvait avoir les classes
entre elles. De façon générale les classes de 6ème étaient calmes (hormis certains
perturbateurs) et reproduisaient encore un certain cadre de travail du cours
élémentaire. Puis avec les années, les élèves sont plus dispersés et plus facilement
perturbés par n’importe quels stimuli autres que le cours. Sans être spécialement plus
dur à gérer, on sent que leur approche du cours est différente, ce qui impose à
l’enseignante d’agir en conséquence pour instaurer un cadre de cours respectueux et
adapté.
b. Un enseignement en accord avec leur développement C’est peut être une des plus grandes différences entre le lycée et le collège, et
surement la chose la plus dur à gérer en classe : la différence de maturité et de
compréhension des élèves du collège. En effet, rappelons qu’un élève rentre dans le
secondaire généralement vers l’âge de 10/11 ans et n’en ressort que vers l’âge de
15/16ans (pour le collège). Or entre son entrée et sa sortie, l’élève a poursuivi son
développement physiologique qui a entrainé tout au long de ces quatre années des
bouleversements important de son physique et de son psychique. De ce fait, au fil des
12
niveaux scolaires sa capacité à comprendre le monde s’ouvre de plus en plus. Ce
facteur doit être pris en compte par l’enseignant afin de caler son cours sur les
capacités de compréhension de l’élève au moment précis de son développement. Cela
permet et évite de présenter des notions qui ne serait de toute façon pas comprise par
l’élève, non pas par son manque de volonté mais par une barrière mental
infranchissable à son niveau de développement actuel. Pour cela il est impératif donc
de suivre le bulletin officiel qui est fait de telle sorte que les notions à apporter à
l’élève sont appréhendables pour celui-ci.
Le fait d’adapter le cours au niveau de compréhension de l’élève permet de
construire sur plusieurs années un savoir solide et consolider au fil des années par des
notions plus complexes mais appréhendables par des connaissances maitrisées dans les
années passées. Ainsi l’enseignant peut avancer dans la sérénité avec sa classe, qui
voit devant elle des notions qui lui seront accessibles. Nous avons pu d’ailleurs
observés lors d’une séance cette barrière mental chez une élève de 3ème en plein cours
sur la reproduction et la transmission du matériel génétique des gamètes vers le zygote.
Si l’élève arrivait à comprendre que la fusion des gamètes redonnées un individu
diploïde, elle avait du mal à envisager le processus inverse. Cet exemple illustre
parfaitement notre propos et permet à l’enseignant non seulement de mieux évaluer la
limite de ses élèves mais aussi de stimuler l’intérêt de ces derniers pour des notions
qu’ils ne comprendront que plus tard, pour peu qu’ils continuent leur études dans la
voie des sciences naturelles.
c. Une réactivité à toute épreuve Les différents facteurs que nous avons pu présenter jusqu’à présent, que se soit
le vécu de la classe, leur maturité ou leur développement mental, forment des
obstacles que l’enseignant se doit de vaincre s’il veut arriver au bout de son but
pédagogique. S’il existe bien évidemment des parades à ces obstacles (B.O, livres,
etc), l’enseignants n’est jamais à l’abri de l’imprévu. Lors de ce stage nous avons
pu assister à quelques séances où justement, des évènements inattendus se sont
produit, obligeant notre tutrice à réagir rapidement pour ne pas perdre de temps,
13
garder les élèves en activité et surtout pour atteindre son objectif de séance, quitte à
le modifier.
Si beaucoup de dispositif vise à réduire l’imprévu en classe, il y a une chose
qu’il est difficile de combattre, c’est la mémoire. Lors de la première semaine,
notre tutrice avait prévu de faire un exercice sur un site internet traitant des pelotes
de réjection des chouettes3 (classe de 6ème, évaluation compétence B2i). Après une
dizaine de minute et en discutant avec les élèves, ces derniers ont indiqués à
l’enseignante qu’ils avaient déjà fait ce travail. Après vérification ils avaient belle
et bien raison, notre tutrice avait confondu deux demi classe de 6ème : « c’est le
problème quant on a huit demi-classes du même niveau, parfois on sait plus trop
qui a fait quoi » nous a-t-elle confiée; et ça peut se comprendre. Quoi qu’il en soit,
spontanément, celle-ci à informer tous ses élèves qu’elle relèverait les questions
associées à l’exercice pour les noter. Bien que tout cela modifie le but initial de la
séance, une bonne réactivité de l’enseignante a permis une modification de la
séance sans que les élèves ne s’en rendent entièrement compte.
Au delà du besoin de finir la séance, une bonne réactivité est essentielle pour
réamorcer des débuts de conflit entre élèves. Dans ce cas l’enseignant doit
immédiatement réagir aux propos insultant ou déplacer de ses élèves par une
réponse adaptée et suivant l’éthique qui lui incombe en tant que fonctionnaire de
l’Etat. Nous avons pu observer cette situation dans une classe de 3ème particulière,
intégré dans un programme de seconde chance, pour des élèves en échec scolaire.
Lors d’une séance avec notre tutrice qui est la principale de classe un des élèves a
provoqué un de ses camarades. Instantanément l’enseignante a condamnée les
propos de l’élève et a confisqué son carnet de liaison. Pour apaiser l’atmosphère
l’enseignante a calmé l’élève provoqué en le raisonnant. Bien que cette scène
n’était pas en soit extrêmement violente (pas de coups échangés ou de matériel
cassé), l’attitude de notre tutrice a permis d’étouffer le mal dans l’œuf avant que le
conflit ne s’envenime.
14
3. En Résumé En collège, l’enseignant doit savoir d’adapter aux difficultés inhérent aux élèves
en plein développement : saute d’humeur, attention inégale, manque d’assiduité…
Néanmoins une bonne réactivité de sa part, lié à un dialogue constructif avec ses
élèves, permet non seulement d’arriver à son but pédagogique, mais aussi de créer
une ambiance de classe détendu et agréable permettant à la vie de classe de
prospérer dans de bonne condition.
III. Synthèse des stages
Comme nous avons pu l’observer, collège et lycée se distingue l’un de l’autre
sur certains points. Dans les établissements que nous avons intégrés les moyens
matériels et/ou financiers sont assez différents : si au lycée le matériels est neuf, les
salles équipés (sans compter les ordinateurs portables fournis par le conseil général) ;
alors qu’au collège le matériel manque cruellement, obligeant parfois les enseignants à
dépenser leur argent pour acheter du matériel.
En ce qui concerne l’attitude des élèves : dans les deux établissements où nous étions
les élèves étaient relativement calme et attentif, bien que les Terminales soit parmi les
plus attentifs, probablement à cause du baccalauréat de fin d’année. On note tout de
même un net gain de maturité et d’autonomie entre le lycée et le collège, et même au
sein du collège entre la 6ème et la 3ème. Quoi qu’il en soit les différences les plus
flagrantes se font aux niveaux des enseignants, la faute au programme ou au nombre
de classes ? Le fait est que la différence de contenu notionnel et pédagogique entre
collège et lycée saute aux yeux une fois sur le terrain : si dans le premier cas il y a peu
de notion à faire intégrer, la pédagogie forme le cœur central de l’enseignement. A
l’inverse en lycée (et surtout en Terminal spécialité SVT) le contenu notionnel est
considérable, à tel point que parfois la notionnel grignote sur la pédagogie, obligeant
l’enseignant à faire des cours magistraux. Néanmoins dans les deux cas, l’attention
portée aux élèves par les enseignants du secondaire est identique : écoute, dialogue,
passion sont présent à tout niveau pour amener les élèves au plus haut. Nous avons pu
15
observer sur le terrain des fonctionnaires de l’état impliqués au plus au point dans leur
métier et agissant en tant que tel.
Conclusion Au cours de ses deux stages nous avons pu assister au cours d’enseignants du
secondaire. Lors des séances nous nous sommes intéressés à l’impacte que pouvait
avoir l’enseignant sur ses différentes classes du point de vue de l’ambiance, de leur
rapidité de mise au travail et de leur capacité à atteindre le but que ce dernier lui avait
fixé. C’est avec surprise que de nombreuses situations se sont offertes à nos yeux
observateurs, nous permettant non seulement d’apporter des réponses à nos
questionnements, mais aussi matière à réflexion.
Il est ainsi indéniable que l’enseignant, au delà de l’apport notionnel qui
véhicule via ses cours, est le garant ou le gardien voir même le chef d’orchestre de sa
classe. Ce dernier par sa façon de communiquer et dialoguer avec les élèves permet
d’entretenir de bonnes relations qui assureront dans un premier temps le bon
déroulement du cours et par la suite d’instaurer un contexte de respect réciproque. Ce
respect et cette ordre est également entretenu par une autorité vigilante qui sait
sanctionner quand il le faut, et plaisanter quand le contexte le permet. Ce double jeu
avec lequel jongle l’enseignant repose sur un fragile équilibre qui ne doit en aucun cas
être perturbé, car si la balance vient à pencher d’un côté ou de l’autre l’ambiance de
classe et le rapport entre l’enseignant et l’élève peuvent être compromis.
Le cœur central de la préoccupation des enseignants reste de boucler le programme.
Grève, sortie, pont en jours fériés n’aidant pas, ces derniers doivent redoubler d’effort
pour ne pas perdre de temps entre et pendant les séances. Si des accords entre
enseignants assurent théoriquement la rapide circulation des élèves entre chaque cours,
les différents tuteurs que nous avons observés ont dues instaurés des techniques de
sanction ou de gestion de la classe dans le but de gérer ces problèmes. Du même ordre
la gestion de l’imprévu est une chose assez complexe qui relève de la réactivité et de la
capacité d’adaptation de l’enseignant. En effet face à l’imprévu, sous toutes ses
16
formes, l’enseignant doit savoir faire face afin de ne pas perdre de temps et surtout de
ne pas perdre l’attention de ses élèves. Car même si dans le cas ou le temps ne
viendrait pas à manquer, il se peut que l’attention des élèves ne soit pas au rendez-
vous. Cela soulève le problème de la mise en activité des élèves : de façon général ce
problème est relativement bien résolu par une constante sollicitation de ces derniers,
tant à l’oral qu’a l’écrit ou même par l’intermédiaire de TICE, évitant ainsi qu’ils ne se
dispersent (quitte à relever quelques carnets).
L’observation et l’analyse de plusieurs situation de classe a donc permis de
comprendre le rôle prépondérant de l’enseignant dans une classe, qui au-delà du
savoir, apporte le côté humain qui fait que l’enseignement actuel sera toujours
préférable à l’enseignement virtuel sur ordinateur.
17
Remerciements Nous tenons à remercier nos deux tutrices de stages Mme Nathalie Parquet et
Mme Pascale Roca pour leur accueil chaleureux au sein de leur différentes classes.
Nous remercions également M. Minier qui a accepté qu’on l’observe durant quelques
cours ainsi que les chefs d’établissement du Lycée Pablo Picasso et du Collège de la
Côte Radieuse, respectivement M. Rallo et Mme Roca.
18
Bibliographie : Sites 1 : http://www.lycee-pablo-picasso.fr/ 2 : http://www.collegelacoteradieuse.fr/crbst_5.html 3 : http://44.svt.free.fr/jpg2/pelote/dissection1.htm
19
Annexe Annexe 1 :
Grille d’observation STAGE : Nicolas PUIGMAL
+++ ++ + - -- --- Commentaire
Objectifs du cours atteint
Attention des élèves
Acquisition du savoir
Ambiance de classe
Echange prof/élèves
Dynamisme de classe
Dynamisne de l'enseignant
temps avant mise en activité
Problématique : L’attitude et les rapports entretenus entre l’enseignant et les élèves influent-ils sur l’ambiance générale de la classe, leur rapidité de mise au travail et la bonne réalisation des objectifs pédagogique de l’enseignant ?