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République Démocratique du Congo
JUSTICE
PAIX
TRAVA
IL
Présidence de la République
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222000000777
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO
JUSTICE
PAIX
TRAVA
IL
RAPPORT NATIONAL DE SUIVI DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA DECLARATION D’ENGAGEMENT
DES CHEFS D’ETAT ET DE GOUVERNEMENT SUR LE VIH/SIDA (UNGASS)
Période considérée : janvier 2006-juillet 2007
Date de soumission du rapport : 31 janvier 2008
Avec l’appui de :
et de
PUBLICATION DU PNMLS Programme National Multisectoriel de Lutte contre le VIH/SIDA
_________________________________________________________________________________
Première édition. Version du 30 janvier 2008 © Programme National Multisectoriel de Lutte contre le VIH/SIDA. Tous droits de reproduction réservés. Les publications produites par le PNMLS peuvent être obtenues sur Internet. Les demandes d’autorisation de reproduction ou de traduction des publications du PNMLS – qu’elles concernent la vente ou une distribution non commerciale – doivent être adressées à la Coordination Nationale du PNMLS à l’adresse ci-dessous.
Ce document peut être librement commenté, cité, reproduit, partiellement ou en totalité, à condition de mentionner la source et d’envoyer un exemplaire de l’ouvrage où sera reproduit l’extrait cité à la Coordination Nationale du PNMLS à l’adresse ci-dessous. Ce document ne saurait être vendu ni utilisé à des fins commerciales
_________________________________________________________________________________
PNMLS, 4 Avenue Milambo, Quartier Basoko, Commune de Ngaliema Kinshasa,
République Démocratique du Congo Tél : (+243) 81 247 8000 - 995643025 – 898268279 - Fax : (+243) 812618000
Courriel : [email protected], – Internet : http://www.pnmls.cd
_________________________________________________________________________________
REMERCIEMENTS
A tous ceux qui ont participé de près ou de loin à l’élaboration de ce travail :
PNMLS Jean-Lambert MANDJO Dédé WATCHIBA Bob MANWANA Eky KOY UNZITISA Luc KANYIMBO Jean-Paul DZATSI Dr Jonathan KAWUNDA Naven MATONDO ONUSIDA Dr Pierre SOMSE Dr Job SAGBOHAN Pierre-Yves BRUNDSEAUX Marc SABA Chirumé MENDO PNUD Jean-Philippe MUKUAKI Alain AKPADJI Viviane LEU Guy INKALE CDC Faustin MALELE UNICEF Youssouf SAWADOGO CTB Dr Sandrine RUPPOL USAID Dr Laurent KAPESA
PNLS Dr Audry MULUMBA Dr Bijou MANKIANDING Chantal BOLOIA PNTS Dr Chriss TSHIBAKA CISSIDA Prof. Emile OKITOLONDA Dr Didine KABA ESP Dr Jack KOKOLOMAMI GTZ Dr Michel MUHEMERI SOCIETE CIVILE Roger BOKANDENGA Anny LUTETE Dr Fidèle BENDA OMS Dr Issaka COMPAORE EPSP Christine NEPANEPA
_________________________________________________________________________________
Une mention spéciale aux fils et filles de ce Pays, qui ont été affectés par le SIDA et ses effets dévastateurs.
Nous faisons la promesse…
Avant-propos A la session Extraordinaire de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/Sida tenue à New York en juin 2001, le Président de la République Démocratique du Congo et d’autres chefs d’Etat et de Gouvernement se sont engagés à travers une Déclaration à mettre en œuvre une série d’interventions en vue de freiner et d’inverser les tendances de l’épidémie du VIH. Cet engagement se justifie par la menace que constitue la pandémie du Sida pour le développement et l’atteinte des OMD. Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement sur le VIH/Sida, chaque pays doit collecter les indicateurs UNGASS, les consolider dans un rapport et le soumettre à l’ONUSIDA tous les deux ans. Les données nationales seront agrégées afin de présenter les efforts globaux engagés au niveau mondial dans la lutte contre le VIH/Sida. C’est dans ce cadre que le rapport que nous venons de valider a été produit et permettra de démontrer aux autres pays les ressources mobilisées, les efforts déployés et les résultats engrangés par la République Démocratique du Congo dans la lutte contre le VIH/Sida. Les résultats qui nous ont été présentés ne constituent pas une fin en soi, mais requièrent une attention particulière de notre part et nous interpelle sur l’importance que nous devons sans cesse accorder à ce fléau. Que chacun de nous dans l’esprit des Three Ones prenne en compte les résultats atteints et s’associe au Programme National Multisectoriel de Lutte contre le Sida pour renforcer les actions dans tous les domaines afin de lever les obstacles rencontrés et améliorer l’accès aux services de qualité de prévention, soins et traitement à l’ensemble de la population. Qu’une attention particulière soit accordée à la gestion de l’information sur l’accès aux services de soins et traitement afin de mieux apprécier les efforts engagés, orienter judicieusement nos actions et ressources mobilisées. Je profite également de l’occasion pour vous présenter à tous mes vœux les meilleurs pour cette année 2008 tout en vous rappelant l’engagement pris lors de la dernière journée mondiale SIDA pour tenir nos promesses: Appel au leadership.
Le Président du CNMLS
Dr Victor MAKWENGE KAPUT Ministre de la Santé Publique
Liste des acronymes ARV : Antirétrovirale BCC/SIDA : Bureau central de coordination de la lutte contre le sida BK : Bacille de Kock BSS : Behavory surveillance survey CDI : Consommateurs de drogues injectables CDV : Conseil et dépistage volontaire CHAT : Country Harmonisation and Alignement Tool CLMLS : Comité local multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida CNMLS : Comité national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida CNLS : Comité national de lutte contre le VIH/Sida CPMLS : Comité provincial multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida CPN : Consultation prénatale CRIS : Système d’information sur la riposte des pays CTB : Coopération technique belge DIFID : Coopération britannique DSCRP : Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté EDS : Enquête démographique et sanitaire EPSP : Enseignement primaire, secondaire et professionnel GFATM : Fonds mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose et la malaria GSS/CIPLA : IST : Infection sexuellement transmissible MAP : Projet multisectoriel de lutte contre le Sida NASA : National Aids spendings and assessments (Cfr REDES) OEV : Orphelins et enfants rendus vulnérables par le VIH/Sida OMS : Organisation mondiale de la santé ONG : Organisation non gouvernementale ONUSIDA : Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida PAP : Programme d’actions prioritaires du gouvernement PARSS : Projet d’appui à la réhabilitation du secteur de la santé PAVIH : Personnes affectées par le VIH/Sida PMURR : Programme multisectoriel d’urgence de réhabilitation et de reconstruction PNLP : Programme national de lutte contre le paludisme PNLS : Programme national de lutte contre le VIH/Sida PNMLS : Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida PNT : Programme national de lutte contre la Tuberculose PNTS : Programme national de transfusion sanguine PNUD : Programme des Nations Unions pour le développement PS : Professionnel(le)s de sexe PSN : Plan stratégique national PTME : Prévention de la transmission mère – enfant PVVIH : Personne vivant avec le VIH/Sida RDC : République Démocratique du Congo REDES : Estimation des ressources et dépenses de lutte contre le Sida S&E : Suivi et Evaluation SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise SNIS : Système national d’informations sanitaires
TBC : Tuberculose TAR : Thérapie antirétrovirale UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la population UNGASS : Session extraordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies sur le Sida UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
I. Table des matières Remerciements Avant propos Liste des acronymes I. Table des matières II. Aperçu de la situation........................................................................................................................... 1
II.1. Le degré de participation des parties prenantes au processus de rédaction du rapport .............. 1 II.2. La situation actuelle de l’épidémie ........................................................................................ 1 II.3. La riposte au plan politique et programmatique ...................................................................... 1 II.4. Le récapitulatif des indicateurs à l’intention de l’UNGASS ....................................................... 1
III. Aperçu de l’épidémie de Sida.............................................................................................................. 1
III.1. Physionomie de l’épidémie en 2006 ..................................................................................... 1
III.1.a. Prévalence de l’infection à VIH............................................................................................. 1 III.1.b. Quelques chiffres sur l’épidémie........................................................................................... 1 III.1.c. Données comportementales ................................................................................................. 1
III.2. Evolution de quelques données sur l’épidémie...................................................................... 1
III.2.a. Evolution de la prévalence.................................................................................................... 1 III.2.b. Evolution de quelques autres indicateurs ............................................................................. 1
IV. Riposte nationale à l’épidémie de SIDA.............................................................................................. 1
IV.1 Indicateurs de l’engagement et des actions au plan national .................................................. 1 IV.2 Indicateurs du programme national...................................................................................... 1 IV.3 Indicateurs des connaissances et comportements ................................................................ 1 IV.4 Indicateurs d’impact ........................................................................................................... 1
V. Meilleures pratiques............................................................................................................................. 1 VI. Principaux obstacles et mesures correctrices..................................................................................... 1 VII. Soutien des partenaires du développement....................................................................................... 1 VIII. Suivi et évaluation............................................................................................................................. 1 X. ANNEXES............................................................................................................................................ 1
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
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II. Aperçu de la situation II.1. Le degré de participation des parties prenantes au processus de
rédaction du rapport Le présent rapport donne la situation de l’épidémie du VIH/SIDA ainsi que la réponse programmatique face à cette épidémie en République Démocratique du Congo, RDC. Une large consultation nationale a été entreprise pour collecter les données relatives aux indicateurs, les valider, et rédiger le rapport. Cette consultation a concerné entre autres :
- les structures nationales de coordination de la lutte contre le VIH/SIDA, - les principaux acteurs mettant en œuvre ces activités, - les structures d’encadrement de la lutte dans tous les secteurs (public, privé,
confessionnel, associatif, etc.), - les organismes et autres structures d’appui aux activités de lutte (Agences du
Système des Nations Unies, coopération multilatérale, coopération bilatérale, universités, agences spécialisées, etc.),
- les principales structures d’encadrement des bénéficiaires (associations et structures d’encadrement des PVVIH et/ou des PAVIH)
Le processus d’élaboration du rapport a été placé sous la coordination technique du PNMLS, à travers son unité de suivi et évaluation. Le PNMLS a recruté pour ce faire un consultant principal et un consultant adjoint, qui ont supervisé le processus de collecte de données et de rédaction du rapport. Les consultants et l’unité de suivi et évaluation du PNMLS ont bénéficié de l’appui technique de l’ONUSIDA/RDC, et de l’appui financier et logistique du PNUD/Fonds Mondial. Le présent rapport a été validé dans un premier temps par le Comité technique, puis la TASK force nationale de Suivi et Evaluation, et enfin par le Comité de Pilotage ad hoc. II.2. La situation actuelle de l’épidémie A ce jour, la RDC connaît une épidémie du VIH/SIDA de niveau généralisé. En effet, dès qu’il a été possible (en 2002-2003) de mener des enquêtes d’envergure véritablement nationale, les études ont vite montré que la prévalence de l’infection à VIH auprès des femmes enceintes fréquentant la consultation prénatale était largement supérieure à 1% dans tous les sites sentinelles. En plus, du fait qu’elle est de niveau généralisé, l’épidémie du VIH/SIDA en RDC comporte quelques caractéristiques dont :
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- Une féminisation de plus en plus croissante de l’épidémie : le sex-ratio femme homme VIH + est passé de 1,11 en 1990 à 1,25 en 2005. L’ampleur des violences sexuelles faites à la femme, surtout dans le contexte de conflits sociaux et affrontements armés récurrents dans le pays depuis 1996, pourrait expliquer en grande partie cet état des choses.
- Une ruralisation progressive mais constante de l’épidémie : depuis 2004 en effet, à
tous les passages annuels d’activités de surveillance de l’infection au niveau des sites sentinelles, la prévalence la plus élevée est notée dans un site rural. En 2006, les 2 premiers sites en termes de la magnitude de la prévalence du VIH sont tous ruraux. L’état de siège qu’ont connu plusieurs cités lors des affrontements armés d’une part, et la précarité des conditions de vie et d’accès aux services de prévention et de soins dans ces milieux d’autres part, expliquent cette ruralisation de l’épidémie.
- Une proportion relative de nouvelles infections de plus en plus grande auprès des personnes âgées de moins de 24 ans. En fait, la proportion des personnes vivant avec le VIH âgées de 15 à 24 ans est passée de 13% en 1990 à 19% en 2005.
- Le nombre de décès liés au Sida (Adulte et enfants), est estimé à 107 720 en 2005.
Le SIDA est la principale cause de morbidité et de mortalité dans la tranche d’âge productive de 20 à 49 ans. Il appauvrit ainsi les familles et décime le capital humain dont le pays a grandement besoin pour son développement.
- On note par ailleurs une concentration de personnes touchées par le VIH/Sida dans
des zones géographiques particulières (les zones de mouvement de population en particulier là où sont cantonnés les déplacés internes, les zones d’exploitation minière, les zones portuaires et fluviales).
En 2006, le passage des activités de surveillance dans les sites sentinelles note les chiffres suivants : Prévalence du VIH chez les femmes enceintes (PNLS, Rapport de la sérosurveillance 2007)
Capitale : 3,6% (IC95% : 2,7 – 4,8) Autres sites urbains : 4,2% (IC95% : 3,7 – 4,7) Rural : 4,2% (IC95% : 3,6 – 4,8) Ensemble : 4,1% (IC95% : 3,8 – 4,5)
II.3. La riposte au plan politique et programmatique La spécificité de la RDC dans la lutte contre l'épidémie du VIH/SIDA est d'avoir non seulement été l'un des premiers pays à avoir reconnu être touché par la maladie mais également d'avoir été l'un des premiers terrains d'intervention dans le cadre d’une lutte organisée et coordonnée contre cette pandémie, et ce grâce à une prise de conscience rapide du pouvoir public et des communautés. En effet, alerté par la croissance rapide et persistante
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du nombre de cas enregistrés suite au diagnostic des premiers cas en 1983, notamment à l'Hôpital général de Kinshasa et aux formations médicales universitaires du pays, le gouvernement de la RDC a décidé en 1984 d'œuvrer avec la communauté internationale afin de mieux jauger les dimensions du problème. Un Comité National de Lutte contre le SIDA (CNLS) a été mis sur pied et celui-ci a, en 1987, élaboré un plan à court terme dont l'objet était d'évaluer l'étendue du problème dans le pays. Cet exemple, qui a servi de cadre d’information et de formation à de nombreux chercheurs devenus d’éminentes références mondiales dans la lutte contre le VIH/SIDA aujourd’hui, a également inspiré d’autres pays en Afrique et à travers le monde, qui ont emboîté le pas à la RDC. Aujourd’hui encore, le pays récolte les fruits de ce courageux effort du gouvernement et du peuple congolais, avec l’appui de leurs partenaires. Ainsi par exemple, cette prise de conscience précoce a fait que la RDC enregistre à ce jour le taux de prévalence de l’infection à VIH à la fois le plus bas et le plus stable de la Région d’Afrique Centrale. Malheureusement, cette avancée chèrement acquise dans la lutte a été gravement annihilée par des troubles sociaux inattendus. La guerre, qui a déchiré le pays, a créé ou exacerbé des problèmes spécifiques tels que l’accroissement du nombre de réfugiés, de déplacés et d’orphelins. La pauvreté s’est accrue, les structures familiales et sociales se sont effondrées et la vulnérabilité de la population vis-à-vis du VIH/SIDA a augmenté, principalement en raison de la faiblesse du pouvoir économique qui pousse les gens à adopter des comportements à risque tels que la prostitution, les exposent aux abus des drogues, et diminue leur accès aux informations et aux services adéquats. Les gains déjà fort compromis par la rupture de la coopération internationale et donc l’arrêt du financement de la communauté des bailleurs de fonds en 1994, se sont pratiquement effondrés, et le pays a peu à peu perdu son leadership dans la lutte. De manière chronologique, la riposte politique, stratégique et programmatique de la RDC face au VIH/SIDA peut être retracée de la manière suivante : • 1983 : Diagnostics de 53 premiers cas en RDC ; • 1984 : Reconnaissance de l’existence de l’épidémie dans le pays par le gouvernement.
Grâce au partenariat international, il a été créé un centre de recherche multidisciplinaire appelé « Projet Sida », qui a été à la base d’une centaine de publications faisant le point sur le développement de l’épidémie ;
• 1985 : Création du comité national de lutte contre le Sida (CNLS) avec un caractère
multisectoriel ; • 1987 : Création du Bureau central de coordination du Programme National de Lutte
contre le VIH/SIDA et les IST (BCC/SIDA) piloté par le Ministère de la santé ; • 1991-1999 : Déclin du PNLS à la suite des pillages (de 1991 et 1993) qui ont dépouillé
le Programme de tout son équipement de travail aussi bien au niveau central qu’au
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niveau périphérique et la rupture de la coopération structurelle avec comme conséquence, le départ des principaux bailleurs de fonds et des équipes de chercheurs. Seules les agences de Nations unies (OMS, PNUD, ONUSIDA, UNICEF, UNFPA, etc.) ont gardé leur appui au pays dans le domaine.
• En 1995, le projet préparatoire financé par l’OMS et le PNUD a redémarré l’exécution
des activités de lutte contre le VIH/SIDA et a fourni une occasion au gouvernement de la RDC de mettre au point une nouvelle vision pour la lutte contre le VIH/SIDA, avec comme point de mire la création en 1998 par Arrêté du Ministre de la Santé, du Programme National de lutte contre le Sida (PNLS), et la rédaction ainsi que l’adoption la même année d’un document de stratégie nationale de lutte, globalisant et plus ou moins multisectoriel.
• 1999 : Elaboration de la politique nationale et du plan stratégique national (PSN) 1999-
2008 de lutte contre le VIH/SIDA avec l’appui de l‘OMS, du PNUD et de l’ONUSIDA toujours piloté par le Ministère de la Santé.
• 2002 : Signature du Protocole d’accord entre le Gouvernement et le secteur privé
(GSS/CIPLA) pour l’introduction des médicaments antirétroviraux génériques. • En 2004, concrétisant l’engagement pris par les 184 chefs d’Etat et de Gouvernement
lors de la session spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies consacrée au VIH/SIDA, tenue à New York en juin 2001, engagement consistant à donner un signal fort en plaçant le pilotage de la lutte contre le VIH/SIDA sous la responsabilité des Chefs d’Etat ou de Gouvernement, et de créer un environnement multisectoriel de lutte, le Chef de l’Etat, le Général Major Joseph KABILA, a Créé par Décret présidentiel, le Programme National Multisectoriel de Lutte contre le VIH/SIDA et les IST, PNMLS en sigle.
Le PNMLS est ainsi chargé de coordonner toutes les activités de lutte contre le VIH/SIDA dans tous les secteurs et sur toute l’étendue du pays. Présidé par le Président de la République qui en est l’autorité suprême, le PNMLS comprend comme organes délibérant :
- Le Comité National Multisectoriel de lutte contre le VIH/SIDA (CNMLS) - Les Comités provinciaux multisectoriels de lutte contre le VIH/SIDA (CPMLS) - Les Comités locaux multisectoriels de lutte contre le VIH/SIDA (CLMLS) Ces Comités sont, chacun à son niveau, des véritables forums regroupant tous les acteurs de lutte contre le VIH/SIDA. Ils sont présidés au niveau provincial par le Gouverneur de province, et au niveau local par l’Administrateur du territoire. Ils jouent le rôle de régulation, d’approbation et validation des plans d’action et des rapports, et ils constituent un excellent cadre de concertation et d’harmonisation.
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Au quotidien, les activités du PNMLS sont conduites par des organes d’exécution que sont les Coordinations. Ainsi existe-t-il une coordination nationale, une coordination provinciale dans chaque province, et une coordination locale dans chaque territoire couvert. Ces coordinations sont animées par un personnel qualifié, sélectionné sur la base concurrentielle.
• 2005 : - Elaboration et adoption du plan national d’extension de l’accès aux traitements
antirétroviraux en RDC 2005-2009 dans le cadre l’initiative 3 by 5. - Elaboration du Plan harmonisé d’approvisionnement en ARVs et autres intrants
VIH/Sida - Signature du Mémorandum d’entente entre le Projet MAP et le Fonds Mondial
en vue de l’harmonisation des interventions
• 2006 : - Elaboration et adoption d’une feuille de route pour l’accès universel à la
prévention, au traitement, à la prise en charge et à l’appui en matière de VIH, - Elaboration des plans provinciaux pour l’accélération d’accès universel pour la
prévention, les soins, le traitement et l’appui en matière de VIH, - Lancement de l’accélération des efforts pour la prévention dans les pays
africains Sur le plan normatif, en dehors du document de Politique Nationale de lutte du Plan Stratégique National, des guides, directives, protocoles, modules de formation et autres ont été produits sous la coordination du Programme National de Lutte contre le VIH/SIDA (PNLS). Cependant, le cadre organisationnel de lutte souffrait encore de son attache sectorielle, car la lutte était encore pour ainsi dire logée au Ministère de la Santé. A ce jour donc, la RDC dispose d’un cadre organique de lutte contre le VIH/SIDA multisectoriel et placé au plus haut niveau de l’Etat, un cadre unique de Suivi et Evaluation des activités de lutte, et un document de stratégie national de lutte harmonisé. Le document de stratégie nationale est en voie de révision. Tous les partenaires de lutte sont associés au processus de préparation de cette révision, et encouragés à la soutenir. Au fil du temps, des documents intermédiaires ont été régulièrement élaborés, inspirés du plan stratégique qu’ils ont permis d’opérationnaliser et quelque fois d’adapter au contexte mouvant de la lutte et du pays en général. Le nouveau Plan stratégique couvrira la période 2009-2014.
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II.4. Le récapitulatif des indicateurs à l’intention de l’UNGASS Le tableau ci-après décline les indicateurs figurant dans le document des directives pour l’élaboration du Rapport pour l’UNGASS 2007. Pour les indicateurs que le pays ne saurait renseigner en ce moment, une explication du pourquoi a été donnée. La valeur de l’indicateur qui figure dans le tableau est la globale (totale). La ventilation par sexe et/ou par tranches d’âge est donnée à la section IV, qui détaille les indicateurs fournis l’un après l’autre.
Tableau 1 : Récapitulatif des indicateurs UNGASS pour la RDC
INDICATEUR Valeur Période (année)
Commentaires
Engagement et actions au plan national 1 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte
contre le sida par catégories et sources de financement
41 689 250 $US
2006
Données partielles. Enquête NASA en cours.
2 Indice composite des politiques nationales
Cfr. Annexe 2 2007
Programme National 3 Pourcentage des dons de sang soumis à un
dépistage de qualité du VIH 46,8 % 2006 De janvier à décembre
5,4 % 2006 4 Pourcentage d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH à un stade avancé sous antirétroviraux
4,2 %
2007
Données partielles (données annuelles non encore disponibles)
2,7 % 2006 De janvier à décembre 5
Pourcentage de femmes enceintes séropositives à qui l’on a administré des antirétroviraux pour réduire le risque de transmission mère enfant
1,26 %
2007
De janvier à juin
6 Pourcentage de cas estimés de tuberculose liée à une séropositivité concomitante auxquels ont été administrés un traitement antituberculeux et un traitement contre le VIH
0,1 %
2007
Données de 21 Centres de dépistage et de prise en charge de la TBC, qui ont intégré la prise en charge de la co-infection VIH/TBC, sur les 1069 CSDT que compte le pays
7 Pourcentage de femmes et d’hommes de 15 à 49 ans ayant subi un test VIH dans les 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat
4,1 % 2007
8 Pourcentage, parmi les populations les plus à risque, de personnes ayant subi un test VIH dans les 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat
36,7 % 2004 – 2006
Cet indicateur a été mesuré auprès des PS Les données proviennent de l’enquête BSS, qui s’est déroulée en 2 phases : de décembre 2004 à Février 2005 et de janvier 2006 à mars 2006
9 Pourcentage, parmi les populations les plus à risque, de personnes que les programmes de prévention parviennent à atteindre
Cet indicateur n’a pas été collecté, les données y relatives n’ayant pas été collectées ni lors du BSS, ni lors de l’EDS.
10 Pourcentage d’enfants rendus orphelins et d’autres enfants vulnérables (0 – 17 ans) vivant dans des foyers ayant bénéficié d’une aide extérieure gratuite pour leur prise en charge
Informations collectées par l’EDS+ mais indicateur non calculée par l’EDS dans la période de rédaction du rapport.
11 Pourcentage d’écoles ayant inclus un enseignement relatif au VIH dans les programmes de préparation à
0,4% 2007 Cet indicateur n’a pas été mesuré selon les directives du
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
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INDICATEUR Valeur Période (année)
Commentaires
la vie active au cours de la dernière année scolaire Guide des indicateurs nationaux et de l’ONUSIDA. Une évaluation statistique interne a été menée par le Ministère de l’EPSP sur l’enseignement du VIH au niveau primaire et secondaire. Elle a portée sur les 522 écoles dont les enseignants ont été formés à l’enseignement du VIH.
Connaissances et comportements 12 Scolarisation actuelle des orphelins et des non
orphelins âgés de 10 à 14 ans Informations collectées par l’EDS+ mais indicateur non calculée par l’EDS dans la période de rédaction du rapport.
13 Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 24 ans possédant tout à la fois des connaissances exactes sur les moyens de prévenir les risques de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
25,6 %
2004 – 2006
Les données proviennent de l’enquête BSS, qui s’est déroulée en 2 phases : de décembre 2004 à Février 2005 et de janvier 2006 à mars 2006
14 Pourcentage, parmi les populations les plus à risque, de personnes possédant tout à la fois des connaissances exactes sur les moyens de prévenir la transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
29,7 %
2004 – 2006
Les données proviennent de l’enquête BSS, qui s’est déroulée en 2 phases : de décembre 2004 à Février 2005 et de janvier 2006 à mars 2006
15 Pourcentage de jeunes femmes et hommes de 15 à 24 ans ayant eu des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans
28,1 %
2004 – 2006
Les données proviennent de l’enquête BSS, qui s’est déroulée en 2 phases : de décembre 2004 à Février 2005 et de janvier 2006 à mars 2006
16 Pourcentage d’adultes de 15 à 49 ans ayant eu des rapports sexuels avec plus d’un partenaire au cours des 12 mois précédents
10,0 %
2007
Données EDS
17 Pourcentage d’adultes de 15 à 49 ans ayant eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel
21,3 %
2007
Données EDS
18 Pourcentage de professionnel(le)s du sexe déclarant avoir utilisé un préservatif avec leur dernier client
64,1 %
2004 – 2006
Les données proviennent de l’enquête BSS, qui s’est déroulée en 2 phases : de décembre 2004 à Février 2005 et de janvier 2006 à mars 2006
19 Pourcentage d’hommes déclarant avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport annal avec un partenaire masculin
Cet indicateur n’a pas pu être mesuré, aucune enquête n’ayant été menée auprès des HSH. Le seul groupe à haut risque ciblé est celui des PS
20 Pourcentage de consommateurs de drogues injectables déclarant avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel
Cet indicateur n’a pas pu être mesuré, aucune enquête n’ayant été menée auprès des CDI. Le seul groupe à haut risque ciblé est celui des PS
21 Pourcentage de consommateurs de drogues injectables déclarant avoir utilisé du matériel d’injection stérilisé la dernière fois qu’ils se sont injecté de la drogue
Cet indicateur n’a pas pu être mesuré, aucune enquête n’ayant été menée auprès des CDI. Le seul groupe à haut risque ciblé est celui des PS
Impact 22 Pourcentage de jeunes femmes et de jeunes
hommes âgés de 15 à 24 ans infectés par le VIH
3,6 %
2006 Données tirées du passage des activités de surveillance sentinelle du VIH auprès des femmes enceintes en CPN, 2006
23 Pourcentage de personnes séropositives parmi les populations les plus à risque
12,2 % 2006 Indicateur mesuré auprès des PS de 5 des 11 provinces du pays.
24 Pourcentage d’adultes et d’enfants séropositifs dont Indicateur calculé à partir des
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INDICATEUR Valeur Période (année)
Commentaires
on sait qu’ils sont toujours sous traitement 12 mois après le début de la thérapie antirétrovirale
70,0 % 2007 données de quelques centres de traitement de la capitale
25 Pourcentage de nourrissons nés de mères séropositives qui sont infectés par le VIH
25 % 2006 Estimations à partir de CRIS
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III. Aperçu de l’épidémie de Sida Connaissant une épidémie de VIH/SIDA généralisée confirmée depuis plus de 10 ans, la RDC base son système de surveillance de la maladie principalement sur la surveillance de seconde génération. Cette dernière allie une surveillance biologique sentinelle auprès des femmes enceintes fréquentant la consultation prénatale aux enquêtes comportementales dans la population générale, et en particulier auprès de certains groupes cibles. Le passage des activités dans les sites sentinelles est annuel. Cependant, certaines contraintes (le plus souvent d’ordre financier) ont fait que certaines années se sont passées sans passage des activités de surveillance. Ainsi, un passage d’activités a été réalisé en 2006, et les résultats ont été présentés en 2007. Par contre, il n’y a pas eu de passage d’activités de surveillance biologique, ni d’enquêtes spécifique de surveillance comportementale en 2007. Faute de comparer les données sur l’épidémie entre les années 2006 et 2007, cette section exposera la physionomie de l’épidémie en 2006, puis la comparera à ce qu’elle fût en 2004–2005. III.1. Physionomie de l’épidémie en 2006
III.1.a. Prévalence de l’infection à VIH
i. La prévalence mesurée auprès des femmes enceintes en CPN est de 4,1%. La ventilation de cette prévalence par tranche d’âge est exposée dans le tableau suivant :
Tableau 2 : Prévalence du VIH auprès des femmes enceintes consultant en CPN, selon les tranches d’âge et le milieu de résidence.
Prévalence du VIH (%) Tranches d’âge
(années) Capitale Milieu urbain Milieu rural Ensemble 15 – 19 1,0% (n = 195) 2,9% (n = 1119) 3,7% (n = 1045) 3,1% (n = 2359) 20 – 24 3,3% (n = 364) 3,9% (n = 1739) 4,0% (n = 1434) 3,9% (n = 3537) 25 – 49 4,3% (n = 776) 4,9% (n = 2704) 4,6% (n = 2216) 4,7% (n = 5696) Non déclaré 3,3% (n = 3) 0,0 (n = 16) 2,9% (n = 108) 3,3% (n = 127) Total 3,6%(n = 1338) 4,2% (n = 5578) 4,2% (n = 4803) 4,1% (n = 11719)
Source : PNLS, « Passage de la surveillance sentinelle du VIH chez les femmes enceintes fréquentant les services de CPN », Kinshasa, décembre 2007.
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ii. Cette prévalence est pratiquement uniforme entre le milieu rural et le milieu
urbain, comme le montre le tableau ci-dessus, et le graphique suivant.
Figure 1 : Prévalence du VIH dans les sites sentinelles de la RDC
5,3%
Karawa
3,6%
Kinshasa
4,9%
3,7%
Matadi
Lukula3,1%
Vanga
3,2%
Kikwit
5,2%
Tshikapa
2,8%
Mikalayi
4%
MbujiMayi
5,4%
Lubumbashi
6,9%
Lodja
4,2%
Kindu5,7%
Kisangani
5,8%
Neisu
3,5%
Bunia
2%Katwa
3,5% Goma
3,1% Bukavu
4,9% Ruzizi
X.X% Prévalence
Site rural
Site Urbain
Kalemie3,23,33,3
Kimpese
4,3
Mwene ditu
Source : PNLS, « Passage de la surveillance sentinelle du VIH chez les femmes enceintes fréquentant les services de CPN », Kinshasa, décembre 2007.
iii. La prévalence chez les adultes, obtenue après modélisation avec le programme EPP, est de 4,04 %.1
III.1.b. Quelques chiffres sur l’épidémie
Sur la base de cette prévalence et en tenant compte de données propres au pays, les estimations suivantes ont été faites :
Tableau 3 : Quelques chiffres sur l’épidémie à VIH en RDC, en 2006 et en 2007
2006 2007 Paramètres Enfants de
0 – 14 ans 15 ans et Plus Total Enfants de 0 – 14 ans
15 ans et Plus Total
Nb de personnes vivants avec le VIH 102150 1170000 1 272 150 110 120 1 220 000 1 330 120
Nb de cas de nouvelles infections VIH 22 970 126110 149080 37 070 131 460 168 530
Nb de femmes enceintes vivant avec le VIH 136910 136910 142 970 142 970
1 PNLS, "Mise à jour des estimations et projections de l’épidémie de VIH/SIDA et des besoins en traitements antirétroviraux, rapport 2006 » ; Kinshasa ; décembre 2007.
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2006 2007 Paramètres Enfants de
0 – 14 ans 15 ans et Plus Total Enfants de 0 – 14 ans
15 ans et Plus Total
Nb de décès du au SIDA 95 410 104 900
Total d'orphelins dus au SIDA 930 000 870 000
Besoins en prophylaxie au cotrimoxazole 267 740 274 450
Besoins en traitement ARV 24 380 303 750 328 130 30 300 317 190 347 490
Prévalence du VIH chez les adultes
4,04% 4,04%
III.1.c. Données comportementales
Des données en rapport avec les comportements des jeunes, des groupes particulièrement à risque, et de la population en général ont été recueillies à travers 2 enquêtes importantes : l’enquête de surveillance comportementale face au VIH (BSS) et l’enquête démographique et de santé (EDS, 2007). Ces données sont présentées à travers les différents indicateurs y relatifs (voir section IV).
III.2. Evolution de quelques données sur l’épidémie
III.2.a. Evolution de la prévalence
Figure 2 : Evolution de la présence du VIH en RDC, de 1980 à 2006, et projection jusqu’à 2010
Source : PNLS, "Mise à jour des estimations et projections de l’épidémie de VIH/SIDA et des besoins en traitements
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antirétroviraux, rapport 2006 » ; Kinshasa ; décembre 2007.
III.2.b. Evolution de quelques autres indicateurs
Tableau 4 : Evolution de quelques chiffres sur l’épidémie à VIH/SIDA en RDC de 2000 à 2006
Personnes infectées par le VIH Nouvelles infections VIH Année Population totale 15 ans plus 0-14 ans Population totale 15 ans plus 0-14 ans
Femmes enceintes VIH +
2000 1 053 168 960 000 97 560 132 280 102 880 29 400 113 390 2001 1 090 112 990 000 101 070 138 470 108 130 30 340 117 030 2002 1 126 401 1 020 000 104 520 140 670 109 590 31 080 119 890 2003 1 163 820 1 060 000 108 110 144 840 112 730 32 110 123 870 2004 1 197 318 1 090 000 104 560 138 650 117 070 21 580 127 360 2005 1 234 392 1 130 000 102 990 142 980 120 600 22 380 132 570 2006 1 276 885 1 170 000 102 150 149 080 126 110 22 970 136 910 2007 1 329 086 1 220 000 110 120 168 530 131 460 37 070 142 970
Source : PNLS, "Mise à jour des estimations et projections de l’épidémie de VIH/SIDA et des besoins en traitements antirétroviraux, rapport 2006 » ; Kinshasa ; décembre 2007.
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IV. Riposte nationale à l’épidémie de SIDA En complément à ce qui a été décrit à la section II, la riposte nationale vis-à-vis de l’épidémie a continué de se consolider en 2006 et 2007. En particulier, un effort important a été consenti en vue d’un alignement et d’une harmonisation de tous les intervenants et toutes les interventions de lutte. Cette section présentera les résultats de ces efforts, ventilés en indicateurs de l’engagement et des actions au plan national, indicateurs du Programme national, indicateurs des connaissances et comportements, et indicateurs d’impact. IV.1 Indicateurs de l’engagement et des actions au plan national
A. Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le sida par catégories et sources de financement
Les dépenses réellement effectuées dans le cadre de la lutte contre le VIH/Sida en 2006 s’évaluent à 41.689.250 USD (Cfr Annexe 1), presque entièrement financées par les ressources extérieures. La part de l’Etat sur ressources propres, bien que non nulle, reste aussi difficilement appréciable au vu de la nomenclature des items budgétaires au Ministère ayant en charge l’élaboration et le suivi du budget. Toutefois, dans le cadre de l’exercice de collecte exhaustive des données, le processus de d’harmonisation de la nomenclature budgétaire aux items de VIH/Sida est en cours.
B. Indice composite des politiques nationales
La RDC, qui est engagée dans la mise en œuvre de la déclaration de l’UNGASS, a réalisé des progrès dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le SIDA durant ces dernières années, et en particulier durant la période 2006 – 2007. En effet, le pays :
- a donné suite à ses engagements eus égard à l’accès universel souscrits lors de la rencontre de haut niveau sur le VIH/Sida ;
- a passé en revue les politiques et les lois nationales pour déterminer s’il en existe d’incompatibles avec les politiques nationales de lutte contre le Sida ;
- dispose de lois/règlements non discriminatoires qui stipulent des protections pour les sous populations vulnérables ;
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- a fait participer la société civile à l’examen national du plan stratégique national ; - a recensé les zones de santé pour lesquels des programmes de prévention et des
services de traitement, de soins et de soutien pour le VIH et le Sida sont nécessaires ; - a accès à des mécanismes régionaux d’achat et d’approvisionnement en produits de
base essentiels tels que les antirétroviraux, les préservatifs et les médicaments de substitution ;
- a mis au point une politique ou une stratégie de promotion de l’information, éducation et communication et d’autres interventions de santé préventives à l’intention des sous populations vulnérables ;
- mène une politique de services gratuits pour les services de prévention, de traitement antirétroviral et interventions de soins et de soutien liés au VIH ;
- dispose d’une politique/stratégie qui traite des besoins supplémentaires relatifs au VIH/Sida des OEV ;
- dispose de mécanismes permettant d’enregistrer, de documenter et de traiter les cas de discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et/ou des populations les plus à risque ;
- dispose de services d’appui juridique.
Dans l’ensemble, des efforts ont été notés dans la planification stratégique et l’appui politique des programmes de lutte contre le VIH/Sida, la mise en œuvre des programmes de prévention, les services de traitement, de soins et de soutien, les besoins des OEV, le suivi et l’évaluation des programmes de riposte au Sida, ainsi que l’accroissement de la participation de la société civile. Cependant, malgré ces améliorations observées, beaucoup reste à faire dans cette élaboration et cette mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le VIH/Sida. L’application des politiques, directives et règlements en vigueur relatifs au VIH/Sida est encore faible et pour certains aspects de la lutte, il n’a pas été noté de progrès significatif depuis 2005. En effet, le pays :
- n’a pas évalué à l’échelon national l’impact du VIH/Sida sur son développement socioéconomique ;
- ne dispose pas d’une politique de développement/d’utilisation de médicaments génériques ou d’importation parallèle de médicaments pour le VIH/Sida ;
- ne dispose pas encore de lois/règlements visant à protéger les personnes vivant avec le VIH/Sida contre la discrimination ;
- ne dispose pas d’une politique vulgarisée garantissant un accès égal des populations les plus à risque à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien ;
- n’a pas un cadre organique et stable de formation/sensibilisation des membres de son système judiciaire aux questions touchant le VIH/Sida et les droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs fonctions.
Les détails sur l’indice composite par domaine, sont donnés à l’annexe 2 du présent rapport.
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IV.2 Indicateurs du programme national
C. Pourcentage des dons de sang soumis à un dépistage de qualité du VIH Selon l’enquête réalisée en 1994 (la seule enquête sur le mode de contamination probable des PVVIH réalisée dans plusieurs provinces du pays), 3,5% de PVVIH se seraient contaminées à travers le sang (transfusion ou objets souillés). Fort de ce constat, le pays s’est doté d’un Centre National de Transfusion Sanguine, devenu Programme National de Transfusion sanguine en 1998. Ce programme spécialisé du ministère de la Santé s’efforce à fournir aux établissements de soins des unités de sang qualifiées pour la transfusion (entre autres testées au VIH). En outre, le PNTS œuvre à coté du PNLS à la formation des prestataires pour la prévention et la prise en charge des accidents d’exposition au sang, et il contribue à l’élaboration des normes de gestion des déchets médicaux.
Tableau 5 : Données sur la qualification du sang transfusé dans 10 des 11 provinces de la RDC en 2006
Paramètre Valeur en 2006 Commentaire Nombre d’unités de sang ayant fait l’objet d’un dépistage du VIH dans des centres de transfusion/laboratoires de dépistage sanguin ayant : 1) suivi des modes opératoires normalisés et 2) participé à un système d’assurance externe de la qualité.
122 298
Nombre total d’unités provenant de dons 261 143
Les données proviennent des établissements de soins qui collaborent avec le Programme National de Transfusion Sanguine (qui en est la source). Elles concernent 10 des 11 provinces du pays
Pourcentage des dons de sang soumis à un dépistage de qualité du VIH 46,8 %
Au total, 46,8 % de dons de sang de l’année 2006 ont été soumis à un dépistage de qualité du VIH, dans des laboratoires participant à une assurance de qualité externe. Il faut noter que plusieurs établissements de soins qui pourtant font le dépistage du VIH dans le cadre de dons sanguins, ne participent pas au système externe d’assurance qualité. Ce qui explique la faiblesse de l’indicateur. Cependant, rapporté en tant que proportion de dons de sang soumis au dépistage du VIH et autres infections transmissibles par le sang, ce pourcentage avoisinent les 100%.
D. Pourcentage d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH à un stade avancé sous antirétroviraux
Le traitement antirétroviral a été introduit en RDC il y a à peine 5 ans. Il a commencé dans le cadre d’une initiative public privée entre le gouvernement et des partenaires privés, visant à importer les antirétroviraux génériques et à les distribuer au prix jugé abordable par une grande partie des personnes qui en ont besoin. Par la suite, le gouvernement a doté certains grands hôpitaux du pays en kits d’antirétroviraux. D’un autre coté, certaines entreprises privées ont adopté il y a quelques années le traitement antirétroviral pour leur personnel qui
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en nécessite comme une stratégie de réduction de l’impact du VIH au sein de l’entreprise. Les projets MAP, Fonds Mondial, CTB-PNLS ont appuyés tant des hôpitaux publics que des ONGs ou encore des confessions religieuses pour la mise sous traitement d’un nombre de plus en plus croissant des malades. Tout ceci a abouti à une file de près de 15 000 patients sous traitement antirétroviral en 2006. Toute fois, la gestion harmonisée et standardisée de l’information sur les malades sous traitement antirétroviral est encore en phase d’expérimentation. Elle a comme socle une base de données informatisée et en pyramide, avec comme point de chute la direction nationale du programme sectoriel de lutte contre le VIH/SIDA du ministère de la Santé. A ce jour donc, cette information est produite, recueillie et gérée de différentes manières selon les établissements de soins concernés, les prestataires de ces soins, et les partenaires d’appui. Cet état de choses a rendu difficile la collecte complète de l’information sous le format requis par l’UNGASS.
Tableau 6 : Proportion de patients éligibles recevant les ARV en RDC en 2006 et en 2007.
Valeur Sexe Age (années) Paramètre Total M F <15 ≥15
Commentaire
2006 Nombre d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH parvenue à un stade avancé et recevant actuellement une association d’antirétroviraux conformément au protocole de traitement approuvé au plan national (ou aux normes de l’OMS/ONUSIDA) à la fi n de la période de transmission des rapports
17 561 4 530 7 202 970 10 762
Nombre estimatif d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH parvenue à un stade avancé
328 130 24 380 303 750
Les estimations de besoins (dénominateur) n’ont pas été désagrégées par sexe. L’indicateur a donc été calculé pour l’ensemble, et pour les tranches d’âge.
Pourcentage d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH à un stade avancé sous antirétroviraux
5,4 % 3,9 % 3,5 %
2007 Nombre d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH parvenue à un stade avancé et recevant actuellement une
14678 1632 13030
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Valeur Sexe Age (années) Paramètre Total M F <15 ≥15
Commentaire
association d’antirétroviraux conformément au protocole de traitement approuvé au plan national (ou aux normes de l’OMS/ONUSIDA) à la fi n de la période de transmission des rapports Nombre estimatif d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH parvenue à un stade avancé
347 490 30 300 317 190
Pourcentage d’adultes et d’enfants atteints d’infection à VIH à un stade avancé sous antirétroviraux
4,2 % 5,4 % 4,1 %
F = Féminin ; M = Masculin Le rapport 2006 du PNLS recensait 17561 personnes sous ARV, ce qui donne une proportion de 5,4%. Cependant, on ne dispose des données ventilées par âge et par sexe que pour 11732 patients.
E. Pourcentage de femmes enceintes séropositives à qui l’on a administré des antirétroviraux pour réduire le risque de transmission mère enfant
Depuis 2002, la RDC a mis au point une stratégie claire de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant. La stratégie consiste en un ensemble de mesures incitatives au dépistage volontaire du VIH auprès des femmes enceintes : l’équipement des centres de consultation prénatale et la formation de leurs personnels pour les capaciter à réaliser le test conformément aux normes nationales et à en annoncer les résultats, l’administration d’une dose unique de nevirapine à la femme lors du travail d’accouchement et au bébé durant ses 72 premières heures de vie, ainsi que les conseils appropriés pour l’alimentation des nouveau-nés nés de mères séropositives. En décembre 2007, le pays a été adopté une modification du protocole, particulièrement en ce qui concerne le régime ARV. En fin 2006, le pays comptait 296 maternités offrant les services de PTME, et les données nationales sont présentées dans le tableau ci-dessous :
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Tableau 7 : Pourcentage de femmes enceintes séropositives recevant les services de PTME
Paramètre Valeur en 2006 (de janvier à décembre)
Valeur en 2007 (de janvier à juin) Commentaire
Nombre de femmes enceintes séropositives ayant reçu les services PTME, y compris le TAR
3 703
871
Nombre de femmes enceintes séropositives
136 910
68 865
Les dénominateurs pour 2006 et 2007 sont tirés des projections basées sur les données de la surveillance sentinelle (1980 – 2005).
Proportion de femmes enceintes séropositives recevant les services PTME, y compris le TAR
2,70 %
1,26 %
En matière de prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant, le pays compte un ensemble de normes et directives d’intervention, et un plan progressif de couverture du territoire. Plusieurs partenaires accompagnent le gouvernement congolais dans la mise en œuvre de cette politique. Le pays a capitalisé sur cet appui pour affiner la programmation, et évoluer de la PTME simple à la PTME plus, faisant de ce service une porte d’entrée pour l’accès de toutes les familles aux services de prévention et de prise en charge du VIH/SIDA.
Parmi les défis qui subsistent encore dans ce domaine on compte : la faible implication des hommes (maris), le niveau élevé de stigmatisation et de discrimination, et les problèmes d’intrants et de logistique.
F. Pourcentage de cas estimés de tuberculose liée à une séropositivité
concomitante auxquels ont été administrés un traitement antituberculeux et un traitement contre le VIH
En 2003 et 2004, une étude pilote menée conjointement par le Programme national de lutte contre le VIH/SIDA (PNLS) et le Programme national de lutte contre la tuberculose (PNT) estimait qu’à Kinshasa, 42 % de malade souffrant d’une tuberculose pulmonaire BK+ étaient en même temps infectés par le VIH. Par la suite, un plan commun de prise en charge de la co-infection VIH/TBC a été élaboré par le PNLS et le PNT, avec l’appui d’une Coordination VIH/TBC mise en place par le Secrétariat Général à la Santé. Faute de ressources nécessaires, ce plan n’a connu qu’un début d’exécution, dans quelques provinces. Les données reprises ci-dessous sont issues de quelques structures, principalement des Centres de dépistage et de traitement de la tuberculose qui ont intégré le dépistage et la gestion de l’infection à VIH. Ces données ne sont ni exhaustives ni représentatives, mais elles témoignent de l’effort de rapprochement et de la faisabilité de la prise en charge de la co-infection.
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Tableau 8 : Données sur la prise en charge de la co-infection VIH/TB
Paramètre Période évaluée Valeur Commentaire
Total
Sexe
M F
Nombre d’adultes présentant une infection à VIH parvenue à un stade avancé recevant actuellement une association d’antirétroviraux conformément au protocole approuvé au plan national (et qui ont entrepris un traitement antituberculeux (conformément aux directives du programme national contre la tuberculose) au cours de l’année où le rapport est soumis
162
62
100
Seuls 21 des 1069 Centres de dépistage et de prise en charge de la tuberculose ont pu intégrer le dépistage systématique de l’infection à VIH.
Total Sexe M F Nombre estimatif de cas de tuberculose
parmi les personnes vivant avec le VIH
124 510 ND ND
Pourcentage de cas de tuberculose liés à une séropositivité concomitante auxquels ont été administrés un traitement antituberculeux et un traitement contre le VIH
Début juillet 2006 à fin juin 2007
0,1 %
ND = non disponible ; F = Féminin ; M = Masculin
La prise en charge de la co-infection VIH/TB vient à peine de commencer. Les principales stratégies en sont : le dépistage et la prise en charge de la tuberculose auprès des PVVIH sous traitement ARV ; et le dépistage et la gestion de l’infection à VIH auprès des malades sous tuberculostatiques. Des normes, guides et directives ont été élaborés, et la collaboration institutionnelle entre le PNLS et le PNLP est agissante en la matière. Un plan commun de prise en charge de la co-infection VIH/TBC a ainsi été concocté et adopté, mais il souffre encore d’un manque de financement. D’un autre coté, un nombre non encore précis de PVVIH qui ne sont pas encore sous ARV (compte tenu du stade immunologique, ou tout simplement de la non disponibilité du traitement aux ARV dans leur milieu de vie), bénéficient du traitement de la tuberculose. Ce nombre n’a pas pu être déterminé, car l’information n’était pas encore requise dans le système national d’information sanitaire. Parmi les points encore à harmoniser, il y a le fait que le traitement de la tuberculose est administré à un niveau plus proche de la communauté que le traitement aux ARV.
G. Pourcentage de femmes et d’hommes de 15 à 49 ans ayant bénéficié
d’un dépistage du VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat.
Dans la population générale, le dépistage de l’infection à VIH se fait dans les Centres de Conseil et Dépistage Volontaire du VIH (CDV). Ceux-ci sont soit hospitaliers, soit communautaires. Les CDV communautaires sont tenus par des ONGs, nationales ou internationales.
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Dans un CDV fonctionnel, on trouve un personnel formé pour le conseil pré et post test, entraîné au prélèvement du sang, et pour certains formé à l’exécution du test. Les CDV sont en connexion avec d’une part les structures de prise en charge médicale, et d’autre part les structures d’encadrement et d’accompagnement psychosocial des PVVIH.
Tableau 9 : Données de l’EDS (2007) sur le dépistage du VIH auprès des adultes
Valeur
Total Sexe Age (années) Paramètre
M F 15 – 19 20 – 24 25 – 49 Commentaire
Nombre de répondants de 15 à 49 ans ayant subi le test VIH et qui en connaissent le résultat
580 167 413 61 142 377
Nombre total des répondants de 15 à 49 ans
14 312 9 996 4 316 3 019 3 143 8 150
Pourcentage de femmes et d’hommes de 15 à 49 ans ayant bénéficié d’un dépistage du VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat
4,1% 3,9% 4,1% 2,0% 4,5% 4,6%
Données de l’EDS
F = Féminin ; M = Masculin
Le pourcentage de personnes âgées de 15 à 49 ans qui ont fait un test et en connaissent le résultat est à peu près uniforme entre les deux sexes, n’atteignant pas 5% des répondants.
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H. Pourcentage, parmi les populations les plus à risque, de personnes ayant subi un test VIH dans les 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat
Le Plan Stratégique national de lutte contre le VIH/SIDA de la RDC identifie entre autres comme groupes les plus à risque d’infection, les professionnelles de sexe et leurs clients, les consommateurs de drogues (particulièrement intraveineuses), les personnes exerçant un métier ambulant, les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes, etc. Cependant, les études ciblées de prévalence ou de mesure du comportement à risque n’ont été menées jusqu’à présent qu’auprès des professionnelles de sexe, dans le cadre d’enquêtes comportementales face au VIH/SIDA (BSS).
Le tableau suivant résume les résultats du BSS en rapport avec cet indicateur auprès des professionnelles de sexe de toutes les 11 provinces du pays.
Tableau 10 : Proportion de PS ayant subi un test de dépistage du VIH les 12 derniers mois, et qui en
connaissent les résultats
Valeur Sexe Age (années) Paramètre Total M F <25 ≥25
Commentaire
Nombre de PS ayant fait l’objet d’un dépistage du VIH au cours des 12 derniers mois et qui en connaissent le résultat
951 951 443 508
Nombre de PS incluses dans l’échantillon. 2 590 2 590 1 322 1 268
Proportion de PS ayant subi un test de dépistage du VIH les 12 derniers mois, et qui en connaissent les résultats
36,7% 36,7% 33,5% 40,1%
L’enquête a été réalisée uniquement auprès des professionnelles de sexe (femmes), en 2004 – 2006
F = Féminin ; M = Masculin
Tôt après la découverte de l’épidémie et surtout après que les modes de contamination aient été élucidés, la RDC a mis en place un projet de ciblage de professionnelles de sexe dans la capitale. Ce projet a permis de sensibiliser plus de 80% de PS officielles de la capitale, de leur assurer un service gratuit de prévention, dépistage et prise en charge des IST, et le conseil et dépistage du VIH. Ainsi a été créé, avec l’appui des partenaires, un Centre de prise en charge des IST destiné aux PS, à coté d’autres centres spécialisés ou intégrés au système de santé, adressés à la population générale.
Cet effort a permis de contrôler, et actuellement d’inverser la tendance de la prévalence du VIH dans ce groupe de professionnelles de sexe de la capitale. Toute fois, le dépistage du VIH auprès des PS n’est pas encore suffisamment répandu dans les autres villes du pays en dehors de la capitale.
L’autre défi à ce propos est la montée en puissance de la prostitution non officielle, qui implique des filles de plus en plus jeunes. Cachées et non reconnues comme telles, ces
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jeunes PS n’ont pas accès aux services dédiés aux PS, et sont à la merci de leurs clients, souvent aussi clandestins.
I. Pourcentage d’écoles ayant inclus un enseignement relatif au VIH dans les programmes de préparation à la vie active au cours de la dernière année scolaire
Sous l’impulsion du PNMLS, des secteurs autres que la santé ont élaboré et mis en œuvre des politiques sectorielles de lutte contre le VIH/SIDA. Une des stratégies définies par le Ministère de l’enseignement primaire, secondaire et professionnel (EPSP), consiste à intégrer l’enseignement en rapport avec le VIH/SIDA dans le curriculum de formation. Le tableau suivant donne les résultats d’une enquête menée auprès de 522 écoles primaires et secondaires.
Tableau 11 : Pourcentage d’écoles ayant inclus un enseignement relatif au VIH dans les programmes de préparation à la vie active au cours de la dernière année scolaire
Paramètre Total Ecoles primaires
Ecoles secondaires Commentaires
Nombre d’écoles ayant dispensé un enseignement relatif au VIH dans le cadre de l’apprentissage des programmes de préparation à la vie active au cours de l’année scolaire écoulée
106 51 55
Nombre d’écoles ayant fait l’objet d’une enquête 522 250 272
Pourcentage d’écoles ayant inclus un enseignement relatif au VIH dans les programmes de préparation à la vie active au cours de la dernière année scolaire
20,3 % 20,4 % 20,2 %
Il ne s'agit pas d'une enquête telle que prescrite par les directives de l'UNAIDS mais d'une évaluation menée par le Ministère de l'EPSP sur l'intégration de l'enseignement sur le VIH dans les écoles primaires et secondaires en RDC.
La première phase de formation des formateurs en éducation aux compétences psychosociales a couvert les années 1997 – 2003. Pendant cette période, les enseignants des écoles ciblées par l’UNICEF ont été formés. Il s’agissait des enseignants du primaire et secondaire. Après un temps mort de deux ans, un nouveau programme a commencé en 2006 relatif aux compétences de vie courante. Seuls les enseignants du secondaire sont formés et ils sont sélectionnés dans les écoles ciblées par l’UNICEF. En ce qui concerne le nombre d’heures (30h/année), il est difficile de l’évaluer car le type d’intégration adopté dans les curricula ne le permet pas. Cette année, il était prévu la révision des curricula pour les adapter et envisager l’atteinte de ce nombre d’heures.
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IV.3 Indicateurs des connaissances et comportements
J. Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 24 ans possédant tout à la fois des connaissances exactes sur les moyens de prévenir les risques de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
Une des caractéristiques actuelles de l’épidémie à VIH en RDC est sa juvénilisation. Il y a quelques années, la prévalence du VIH auprès des femmes enceintes de moins de 24 ans était à peine supérieure à 1%. En 2006, cette prévalence était pratiquement identique à celle de l’ensemble de femmes enceintes âgées de 15 à 40 ans (3,5 contre 4,1%). Des programmes de prévention spécifiquement adressés aux jeunes ont été mis en route, avec diverses stratégies dont l’éducation par les paires, l’éducation à la vie, etc.
Tableau 12 : Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 24 ans possédant tout à la fois des connaissances
exactes sur les moyens de prévenir les risques de transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
Paramètre
Toutes les questions
Question 1
Question 2
Question 3
Question 4
Question 5
Total 3 235 9 726 8 244 9 879 7 664 10 172 M 1 861 5 035 4 800 5 151 3 950 5 290
Sexe F 1 374 4 691 3 444 4 728 3 714 4 882 <25 3 235 9 726 8 244 9 879 7 664 10 172
Nombre des personnes interrogées âgées de 15 à 24 ans qui ont répondu correctement à
Age (ans) ≥25 NA NA NA NA NA NA
Total 12 635 12 635 12 635 12 635 12 635 12 635
M 6 426 6 426 6 426 6 426 6 426 6 426 Sexe
F 6 209 6 209 6 209 6 209 6 209 6 209
<25 12 635 12 635 12 635 12 635 12 635 12 635
Nombre de personnes interrogées (âgées de 15 à 24 ans)
Age (ans)
≥25 NA NA NA NA NA NA
Total 25,6 77,0 65,2 78,2 60,7 80,5 M 29,0 78,4 74,7 80,2 64,5 82,3
Sexe F 22,1 75,6 55,5 76,1 59,8 78,6
<25 25,6 77,0 65,2 78,2 60,7 80,5 Valeur de l’indicateur
Age (ans) ≥25 NA NA NA NA NA NA
NA = Non applicable ; F = Féminin ; M = Masculin
Les efforts de prévention ciblant les jeunes consistent aussi bien en des campagnes de sensibilisation, des programmes d’éducation par les paires, et des centres d’information dédiés aux jeunes. Le pays projette d’étendre l’expérience de centres d’écoute et de conseils adressés aux jeunes, qui a porté des fruits dans la capitale, à d’autres provinces. A coté de ces stratégies de routine et de renforcement des capacités, le pays a expérimenté avec succès l’apport de rencontres périodiques des jeunes autours de la question de VIH/SIDA.
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C’est dans ce cadre qu’il faut noter la Conférence Nationale des jeunes sur le VIH/SIDA, un forum à vocation annuelle qui a commencé en 2004, mais qui n’a eu qu’une seule occurrence, faute de moyens financiers. Enfin, plusieurs organisations des jeunes ou d’encadrement des jeunes sont renforcées en capacité de communication sur le VIH/SIDA & IST, et en moyens d’intervention.
K. Pourcentage, parmi les populations les plus à risque, de personnes possédant tout à la fois des connaissances exactes sur les moyens d’éviter la transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
Cet indicateur a été mesuré dans l’un des groupes à plus haut risque d’infection (les professionnelles de sexe). Dans sa désagrégation par province, l’indicateur montre une différence entre la capitale, où les PS sont depuis plus de 10 ans exposées à un programme de suivi et de sensibilisation permanent, et les autres provinces où un tel programme est encore balbutiant, ou tout simplement inexistant.
Tableau 13 : Pourcentage des PS possédant des connaissances exactes sur les moyens d’éviter la
transmission sexuelle du VIH et qui rejettent les principales idées fausses concernant la transmission du virus
Paramètre
Toutes les questions
Question 1
Question 2
Question 3
Question 4
Question 5
Total 784 1 788 2 172 2 187 1 629 2 172 M NA NA NA NA NA NA
Sexe F 784 1788 2172 2187 1629 2172 <25 379 895 1172 1104 812 1145
Nombre des personnes interrogées (PS) qui ont répondu Correctement à
Age (ans) ≥25 405 893 1096 11083 817 1027
Total 2 638 2 591 2 592 2 592 2 592 2 592
M NA NA NA NA NA NA Sexe F 2 638 2 591 2 592 2 592 2 592 2 529
<25 1 347 1 321 1 320 1 322 1 321 1 322
Nombre de personnes interrogées (PS)
Age (ans) ≥25 1 291 1 270 1 270 1 270 1 271 1 270
Total 29,7 69,0 83,8 84,4 62,8 83,8 M NA NA NA NA NA NA
Sexe F 29,7 69,0 83,8 84,4 62,8 85,9 <25
28,1 67,8 88,8 83,5 61,5 86,6
Valeur de l’indicateur
Age (ans) ≥25
31,4 70,3 86,3 85,3 64,3 80,9 NA = Non applicable ; F = Féminin ; M = Masculin
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D’une manière générale, les PS ont des connaissances sur le VIH/SIDA plus poussées que les jeunes de 15 à 24 ans dans les ménages. Cependant, elles ont le même type d’idées fausses, et à peine le tiers d’entre elles ont pu répondre correctement à toutes les 5 questions.
L. Pourcentage de jeunes femmes et hommes de 15 à 24 ans ayant eu des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans
A tous les passages d’activités de sérosurveillance du VIH auprès des femmes enceintes dans les sites sentinelles, une question a été posée aux participantes pour savoir l’âge auquel elles ont eu leurs premiers rapports sexuels. En 2005 et 2006, l’âge médian aux premiers rapports sexuels mesuré auprès des femmes dans les services de consultation prénatale des sites sentinelles était de 16 ans. Le tableau suivant donne les résultats tirés de l’enquête comportementale (BSS) de 2006.
Tableau 14 : Pourcentage de jeunes femmes et hommes de 15 à 24 ans ayant eu des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans
Valeur
Sexe Age (années) Paramètre
Total M F 15 – 19 20 – 24
Commentaire
Nombre de personnes interrogées (âgées de 15 à 24 ans) qui indiquent avoir eu leur premier rapport sexuel avant l’âge de 15 ans
2 353 1 562 791 1 553 800
Nombre de personnes interrogées âgées de 15 à 24 ans 8 374 5 003 3 371 4 450 3 924
Pourcentage de jeunes femmes et hommes de 15 à 24 ans ayant eu des rapports sexuels avant l’âge de 15 ans
28,1 % 31,2 % 23,5 % 34,9 % 20,4 %
F = Féminin ; M = Masculin
Au regard de ce tableau, on remarque que 28% de jeunes interrogés ont eu leurs premiers rapports sexuels avant l’âge de 15 ans. Cette proportion est significativement plus élevée chez les garçons (31,2 %), que chez les filles (23,5 %), p <0,000. Les données de BSS montrent aussi que les premiers rapports sexuels sont plus précoces en milieu rural qu’en milieu urbain.
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M. Pourcentage d’adultes de 15 à 49 ans ayant eu des rapports sexuels avec plus d’un
partenaire au cours des 12 mois précédents
La transmission par les rapports sexuels reste le majeur mode de transmission d’infection par le VIH en RDC. L’enquête démographique et sanitaire de 2007 a pu fournir les premières données à l’échelon national pour cet indicateur qui sont reprises dans le tableau ci-dessous.
Tableau 15 : Pourcentage de personnes âgées de 15 à 49 ans ayant eu des rapports sexuels avec
plus d’un partenaire au cours des 12 derniers mois.
Valeur Sexe Age (années)
Paramètre Total
M F 15 – 19 20 – 24 25 et plus
Commentaire
Nombre de personnes âgées de 15 à 49 ans ayant eu plus d’un partenaire au cours des 12 derniers mois
1 000 699 301 139 258 607
Nombre de personnes interrogées âgées de 15 à 49 ans
10 809 3 321 7 488 1 351 2 447 7 011
Pourcentage de femmes et d’hommes âgés de 15 à 49 ans ayant eu des rapports sexuels avec plus d’un partenaire au cours des 12 derniers mois
10,0 % 21,0 % 4,0 % 10,0 % 11,0 % 9,0 %
Données de l’EDS
F = Féminin ; M = Masculin Dix pourcents d’hommes et femmes de 15 à 49 ans ont eu des rapports sexuels avec des plus d’un partenaire les 12 mois précédant l’enquête. Cette proportion est nettement plus élevée chez les hommes que chez les femmes. Par contre, l’âge des sujets interrogés ne l’influence que peu.
N. Pourcentage d’adultes de 15 à 49 ans ayant eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel
L’utilisation du préservatif lors de tout rapport sexuel avec un partenaire occasionnel est l’une des pierres angulaires de la prévention de l’infection par le VIH en RDC. Les données en provenance de l’EDS présentées dans le tableau ci-dessous ne sont pas relatives aux personnes ayant eu des rapports sexuels avec plus d’un partenaire sexuel, mais plutôt celles ayant eu des rapports sexuels à haut risque (avec un partenaire sexuel extraconjugal et non cohabitant).
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Tableau 16 : Pourcentage d’adultes de 15 à 49 ans ayant eu plus d’un partenaire sexuel au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport
sexuel
Valeur Sexe Age (années)
Paramètre Total
M F 15 – 19 20 – 24 25 et plus
Commentaire
Nombre de personnes de 15 à 49 ans ayant déclaré avoir eu des rapports sexuels à risque au cours des 12 derniers mois et avoir utilisé un préservatif lors du dernier rapport sexuel
594 360 234 145 238 211
Nombre de personnes de 15 à 49 ans ayant déclaré avoir des rapports sexuels à risque au cours des 12 derniers mois
2 794 1 375 1 419 900 899 995
Pourcentage d’adultes de 15 à 49 ans ayant eu des rapports sexuels à risque au cours des 12 derniers mois et qui déclarent avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel
21,3 % 26,2 % 16,5 % 16,1 % 26,5 % 22,0 %
Données de l’EDS
F = Féminin ; M = Masculin Vingt et un pourcents d’hommes et femmes de 15 à 49 ans ont eu des rapports sexuels à haut risque au cours des 12 mois précédant l’enquête et ont déclaré avoir utilisé un préservatif lors de leur dernier rapport sexuel. Cette proportion est nettement plus élevée chez les hommes que chez les femmes.
O. Pourcentage de professionnel(le)s du sexe indiquant avoir utilisé un préservatif avec leur dernier client
Les professionnelles de sexe sont l’objet d’un ciblage particulier par des interventions de lutte contre le VIH/SIDA en RDC. Les interventions englobent l’accès à l’information correcte sur le VIH/SIDA, l’accès aux services de prise en charge des IST, de dépistage du VIH, et de soins (y compris le traitement aux ARV). D’une manière générale, les professionnelles de sexe ont accès aux préservatifs (particulièrement le préservatif masculin). Il est vrai que cet accès est plus prononcé en milieu urbain qu’en milieu rural.
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Parmi les obstacles encore à surmonter on compte, à coté de la faible disponibilité du préservatif en milieu rural, la faible vulgarisation du préservatif féminin, et la pratique de monnayage des rapports non protégés. D’autre part, le viol des femmes en général et des professionnelles de sexe en particulier, dans le contexte de troubles sociaux que connaît la RDC, se passe sans utilisation du préservatif.
Tableau 17 : Pourcentage de professionnel(le)s du sexe indiquant avoir utilisé un préservatif avec leur
dernier client
Valeur Sexe Age (années)
Paramètre Total M F <25 ≥25
Commentaire
Nombre de PS interrogées qui ont indiqué avoir utilisé un préservatif avec leur dernier client au cours des 12 mois écoulés.
1 608 1 608 848 760
Nombre de PS interrogées qui ont indiqué avoir eu des rapports sexuels rémunérés au cours des 12 derniers mois
2 620 2 620 1 338 1 282
Pourcentage de professionnel(le)s du sexe indiquant avoir utilisé un préservatif avec leur dernier client
61,4 % 61,4 % 63,4 % 59,3 %
L’enquête a été réalisée uniquement auprès des professionnelles de sexe (femmes)
F = Féminin ; M = Masculin
De ce tableau, nous remarquons que l’utilisation du préservatif est substantielle auprès des professionnelles de sexe, particulièrement les jeunes. IV.4 Indicateurs d’impact
P. Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 24 ans infectés par le VIH
Dans un contexte de transmission majoritairement hétérosexuelle qu’est celui de la RDC, la prévalence du VIH auprès des jeunes commençant la vie sexuelle active donne une indication de l’incidence.
Tableau 18 : Pourcentage de jeunes âgés de 15 à 24 ans infectés par le VIH
Valeur
Age (années) Paramètre Total 15 – 19 20 – 24
Commentaire
Nombre de femmes (15 – 24 ans) fréquentant un dispensaire prénatal dont le test de dépistage du VIH indique qu’elles sont séropositives
210 73 137
Nombre de femmes (15 – 24 ans) fréquentant un dispensaire prénatal ayant 5 896 2 359 3 537
Données tirées du passage des activités de surveillance sentinelle du VIH auprès des femmes enceintes en CPN, 2006
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subi un test de dépistage du VIH. Pourcentage de jeunes (femmes en CPN) âgés de 15 à 24 ans infectés par le VIH 3,6 % 3,1 % 3,9 %
On remarque à travers ce tableau que la prévalence du VIH auprès des jeunes est largement supérieure à 1%, qui semble être le seuil à partir duquel on peut parler d’une épidémie à progression rapide. Ce fait est consistant avec le taux d’utilisation du préservatif par ces jeunes (respectivement de 16,1% et 26,5% chez les jeunes de 15 à 19 ans et ceux de 20 à 24 ans), et la proportion des jeunes ayant des rapports sexuels à haut risque de contamination.
Q. Pourcentage de personnes séropositives parmi les populations les plus à risque L’enquête BSS a estimé la prévalence de l’infection à VIH auprès des Professionnelles de sexe à 12,2% dans 5 des 11 provinces du pays. Les données disponibles ne permettent pas de désagréger cette proportion selon les différentes tranches d’âge.
R. Pourcentage d’adultes et d’enfants infectés par le VIH dont on sait qu’ils sont
toujours sous traitement antirétroviral 12 mois après le début de celui-ci
Le traitement antirétroviral a été introduit en RDC il y a à peine 5 ans. Il a commencé dans le cadre d’une initiative public privée entre le gouvernement et des partenaires privés, visant à importer les antirétroviraux génériques et à les distribuer au prix jugé abordable par une grande partie des personnes qui en ont besoin. Par la suite, le gouvernement a doté certains grands hôpitaux du pays en kits d’antirétroviraux. D’un autre coté, certaines entreprises privées ont adopté il y a quelques années le traitement antirétroviral pour leur personnel qui en nécessite comme une stratégie de réduction de l’impact du VIH au sein de l’entreprise. Les projets MAP, Fonds Mondial, CTB-PNLS ont appuyés tant des hôpitaux publics que des ONGs ou encore des confessions religieuses pour la mise sous traitement d’un nombre de plus en plus croissant des malades. Tout ceci a abouti à une file de près de 15 000 patients sous traitement antirétroviral en 2006. Pour cet indicateur, les données ont été recueillies dans 2 cliniques à vocation communautaires (tenues par des ONGs locales), et un centre spécialisé dans la prise en charge du VIH/SIDA (administré par une ONG internationale pour le compte du PNLS), de la capitale. Dans plusieurs autres structures de soins où le traitement antirétroviral est administré, les données recueillies sur les malades ne permettent pas en même temps une désagrégation par sexe et par tranches d’âge.
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Tableau 19 : Pourcentage d’adultes et d’enfants infectés par le VIH dont on sait qu’ils sont toujours
sous traitement antirétroviral 12 mois après le début de celui-ci
Valeur Sexe Age (années)
Paramètre Total M F <15 ≥15
Commentaire
Nombre d’adultes et d’enfants toujours sous ART 12 mois après le début du traitement
4 562 1 599 2 963 154 4 404
Nombre total d’adultes et d’enfants qui ont commencé un traitement antirétroviral au cours des 12 mois précédant la période de transmission des données, y compris ceux qui sont décédés, ceux qui ont abandonné l’ART, et ceux qui ont été perdus de vue.
6 520 2 415 4 105 248 6 272
Pourcentage d’adultes et d’enfants infectés par le VIH dont on sait qu’ils sont toujours sous traitement antirétroviral 12 mois après le début de celui-ci
70,0 % 66,2 % 72,2 % 62,1 % 70,2 %
L’enquête a été réalisée dans 3 établissements de soins offrant le traitement antirétroviral, dans la capitale.
F = Féminin ; M = Masculin
S. Pourcentage de nourrissons nés de mères séropositives qui sont infectés par le VIH Cette proportion est estimée à 25 % par le PNLS en 2006.
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31
V. Meilleures pratiques
En septembre 2006, la RDC a été choisi avec 10 autres pays pour tester l’outil CHAT, Country Harmonisation et Alignement Tool, un instrument qui a permis d’évaluer la participation et l’engagement des partenaires nationaux ainsi que le niveau d’harmonisation et de l’alignement des internationaux, à la réponse nationale contre le Sida. Kinshasa, capitale du pays a été le premier lieu d’implantation du CHAT. Cent vingt institutions nationales et internationales ont participé à l’enquête durant les mois d’octobre et novembre 2006. Aux mois d’avril et mai 2007, CHAT s’est implanté dans les provinces du Katanga et du Sud Kivu avec respectivement 94 et 83 institutions participant à l’enquête comme informateurs. Les résultats de l’enquête ont montré qu’il y a encore beaucoup à faire en termes de participation, alignement et harmonisation dans les six domaines explorés. La mise en place du CHAT coïncidait avec le lancement du processus d’actualisation du Plan stratégique national pour la période 2009 – 2014. Dans la partie analyse de la situation de cet exercice, les résultats du CHAT y apporteront des éclaircissements en termes de niveau d’alignement et d’harmonisation des partenaires à la réponse nationale. Les objectifs de l’enquête CHAT en RDC étaient d’évaluer 1) le niveau d’engagement et de participation des partenaires nationaux dans la réponse nationale au VIH/SIDA ; 2) le degré d’harmonisation et d’alignement des partenaires internationaux aux plans et mécanismes nationaux de référence ; 3) la pertinence de l’outil CHAT et formuler des recommandations pour son amélioration La méthodologie décrite ci-dessous était celle retenue pour réaliser l’enquête CHAT :
- Mise en œuvre du processus CHAT à Kinshasa sous le leadership du Gouvernement à travers le ministre de la santé, président du Conseil Multisectoriel de lutte contre le sida. Dans les provinces, ce sont les gouverneurs de province qui sont en même temps présidents provinciaux multisectoriel de lutte contre le sida qui ont patronné l’enquête ;
- Mise en place d’un Groupe de Référence national avec comme charge, les orientations politiques et stratégiques de l’outil et aussi faciliter l’adhésion des partenaires internationaux et nationaux à l’exercice CHAT ;
- Mise en place d’un Comité Technique dans chaque province, ayant pour rôle d’assurer la qualité scientifique de l’étude ;
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32
- Implication de tous les partenaires nationaux et internationaux impliqués dans la lutte et ayant leur siège national à Kinshasa et dans les chefs lieu de province enquêtée ;
- Organisation d’un atelier méthodologique avec les enquêteurs de haut profil dans lequel se décide l’adaptation du questionnaire d’enquête avec des sous questions fermées et quelques questions ouvertes ;
- Choix de procéder à une enquête par des interviews face à face auprès des informateurs clés, de haut niveau, des institutions à enquêter ;
- La détermination, dans l’analyse des interviews individuelles, du niveau de participation/engagement/alignement/harmonisation selon les 4 rangs déterminés par le CHAT, et suivant des critères définis par le comité technique ;
- Choix de compléter les interviews individuelles par l’approfondissement du questionnaire à travers des réunions avec les partenaires de différents secteurs nationaux.
Auprès des institutions nationales, les principaux résultats de l’enquête CHAT se résument dans les points ci-après : le niveau de participation des institutions nationales au système national de suivi et évaluation, à la mobilisation des ressources gouvernementales et des autres partenaires, à l’élaboration et à l’évaluation du système administratif est très faible ; le niveau de participation et d’engagement des institutions nationales à l’élaboration et au respect du Plan stratégique national, à la communication avec le PNMLS et les autres partenaires est limité ; la participation des partenaires nationaux à la coordination nationale de la riposte nationale face au VIH/Sida est à un niveau raisonnable et on remarque qu’aucun paramètre n’a atteint le niveau satisfaisant. Quant aux institutions Internationales, l’enquête CHAT révélé que le niveau d’alignement et d’harmonisation des partenaires internationaux aux procédures nationales en matière administrative et d’approvisionnement est très faible ; l’alignement et l’harmonisation des institutions internationales par rapport au Plan stratégique national, au système national de suivi et évaluation et à la communication avec le PNMLS se situe à un niveau limité ; le niveau d’alignement et d’harmonisation des partenaires internationaux par rapport aux mécanismes nationaux de coordination et des finances est raisonnable et comme pour les partenaires nationaux, le niveau satisfaisant n’a pas été atteint pour les institutions internationales. Plusieurs leçons ont été tirées du CHAT, à savoir : le CHAT est un instrument technique à portée politique importante pour favoriser l’engagement des partenaires nationaux et internationaux, du niveau national comme du niveau provincial, à la mise en œuvre des « trois uns ». Il a permis l’ouverture d’un dialogue entre les partenaires et surtout intra sectoriel (système des nations unies), mais également de mobiliser des ressources auprès des bailleurs. Dans la préparation de l’utilisation et l’amélioration de l’outil CHAT, la qualité et le profil de l’enquêteur sont de grande importance. Il est nécessaire de soigneusement préparer les partenaires informateurs, d’adapter le document CHAT, d’une part pour le rendre utilisable par les enquêteurs, et d’autre part pour l’adapter au contexte du pays. Il convient toutefois de garder un questionnaire simple, facile à administrer, et pas trop long. Le Plan d’analyse des données doit être préparé avant le démarrage des interviews à administrer. Les analyses devront se faire avec des outils simples (Excel) par le personnel de l’endroit où s’est déroulée l’enquête
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Le CHAT, tout en étant un outil perfectible, a été accepté par l’autorité de coordination nationale et de province, mais aussi de tous les partenaires nationaux et internationaux contactés et présents dans la lutte. Tout le monde le reconnaît comme un puissant instrument qui, non seulement mesure le niveau de partenariat dans les six domaines qui permettent d’avoir une réponse globale à l’endémie VIH/Sida en RDC, mais aussi est un instrument efficace de l’éveil de conscience sur la responsabilité en rapport avec la réponse nationale. C’est aussi un instrument de communication entre les partenaires et toutes les parties prenantes à la lutte. Les résultats obtenus à Kinshasa et dans deux provinces encouragent de poursuivre l’enquête sur l’ensemble d’autres provinces pour avoir une mesure globale du partenariat en RDC. Enfin, tout comme les autres grands processus (UNGASS, accès universel, REDES, ..), l’utilisation du CHAT en République Démocratique du Congo témoigne des efforts que ce dernier déploie la pour s’aligner par rapport aux instruments internationaux qui permettent d’apprécier le niveau de la riposte nationale d’une part, et de pouvoir intégrer les résultats obtenus localement dans la dynamique de la réponse mondiale d’autre part.
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VI. Principaux obstacles et mesures correctrices a) Progrès éventuels réalisés par rapport au round 2005
Le rapport 2005 avait épinglé les obstacles suivants :
− L’insuffisance de coordination à tous les niveaux ; − La faible mobilisation des ressources internes ; − Le manque de motivation du personnel ; − L’insuffisance des ressources humaines en qualité et en quantité ; − Le délabrement des infrastructures, surtout sanitaires ; − Le contexte de la guerre que le pays a connu depuis quelques années ; − Le contexte de pauvreté ; − Le coût élevé des ARV
Les principales actions menées au cours de la période pour lever ces différents obstacles ont été les suivantes :
1. Pour améliorer la coordination : - L’outil CHAT a été utilisé au pays pour évaluer les niveaux d’harmonisation des
politiques, d’alignement des partenaires au développement et de l’implication des nationaux dans les efforts de la riposte nationale. Il a été appliqué en 2006 au niveau central et s’est étendu en 2007 dans les provinces ;
- S’agissant spécifiquement du suivi et évaluation, un atelier d’évaluation du système national de suivi et évaluation s’est tenu en août 2007 où l’outil d’évaluation conçu par MEASURE fut appliqué ;
- Dès le premier trimestre 2006, le pays s’est engagé dans l’accélération de l’accès universel à la prévention, aux soins et traitement. Une feuille de route y a été élaborée et adoptée ;
- Le forum des partenaires est institué en 2007 ; - La riposte nationale au VIH est retenue par le Gouvernement comme étant l’un
des cinq piliers de la stratégie nationale de croissance et de réduction de la pauvreté (DSCRP) ;
- Le plan stratégique national de lutte contre le VIH/sida pour la période 2007 à 2011 est cours d’élaboration ;
- Le rapport national sur l’épidémie pour l’année 2006 a été publié.
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2. Pour la mobilisation des ressources :
- Le Gouvernement s’est engagé à travers son programme d’action prioritaire (PAP, 2007-2010), d’adopter une stratégie de financement durable pour fournir le traitement antirétroviral aux malades ;
- L’outil REDES/NASA est appliqué depuis 2007 pour mesurer l’ensemble des dépenses intérieures et internationales relatives au sida par catégories et sources de financement.
3. La réhabilitation des infrastructures sanitaires
- Le secteur de la santé est retenu comme l’un des cinq chantiers du mandat actuel
(2006 – 2011) du président de la République ; - Des programmes nationaux financés par des bailleurs travaillent pour la
réhabilitation des infrastructures et de l’ensemble du système de santé. Le PARSS et le PMURR travaillent notamment avec des fonds de la Banque Mondiale. Le fonds mondial ainsi que certains autres bailleurs (UNICEF, DIFID, Coopérations bilatérales) interviennent à travers des agences nationales et internationales.
4. Le rétablissement de la sécurité
- Des élections présidentielles et législatives organisées en 2006 sur l’ensemble du
territoire national ont constitué une étape importante dans le processus de normalisation politique et de rétablissement de la paix et de la sécurité dans le pays, nonobstant l’existence de certaines poches des réfractaires.
5. La réduction du coût des ARV
- Le Gouvernement s’est engagé à assurer une distribution gratuite des
médicaments antirétroviraux ; - La banque mondiale à travers le projet MAP et le fond mondial travaillent à
améliorer la couverture du pays en médicaments antirétroviraux gratuits. 6. L’insuffisance des ressources humaines en qualité et en quantité
- Le PARSS et PMURR ont notamment pour mandat de renforcer les capacités
techniques du système de santé ; - L’ensemble des partenaires au développement réservent de plus en plus des
enveloppes importantes aux activités d’appui technique et de formation du personnel dans les différents domaines de la riposte nationale au VIH / sida.
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7. Le contexte de pauvreté et le manque de motivation du personnel
- Le Gouvernement à travers le DSCRP et le PAP a pris l’engagement de lutter
contre la pauvreté et d’appliquer une politique salariale réaliste ; - Les partenaires au développement dans leurs interventions, apportent un appui à
la motivation du personnel sous forme des primes et honoraires b) Les obstacles ayant entravé la riposte nationale au cours de la période de collecte
des données 2006 – 2007.
- L’absence des indicateurs VIH dans le SNIS ; - Changement dans la formulation et le calcul de certains indicateurs UNGASS; - Ajout de nouveaux indicateurs par rapport au round 2005; - Données existantes ne sont pas toujours dans le format de l’indicateur UNGASS; - Bases de données existantes incomplètes; - Retard de la publication des premiers résultats de l’EDS par rapport au délai de
UNGASS; - Difficultés particulière à collecter les données sur les ARV et la PTME.
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VII. Soutien des partenaires du développement L’adhésion des partenaires au Forum des Partenaires à la lutte contre le VIH/Sida en République Démocratique du Congo constitue un point fort dans la mise en œuvre du Plan stratégique National notamment par leurs contributions à la mise en œuvre du pilier VIH du Plan d’Action Prioritaire (PAP 2007 – 2008) du gouvernement. Le tableau en annexe sur les dépenses engagées démontre comme il le faut, le niveau de contribution au financement de la lutte consenti par la communauté internationale pour l’exercice 2006.
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
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VIII. Suivi et évaluation La création du PNMLS par décret présidentiel (n°04/029 du 17 mars 2004) a permit à la RDC de relever au plus haut niveau de l’Etat la coordination des actions de lutte contre le VIH/Sida. Le PNMLS est appelé à assurer le leadership en mobilisant les acteurs nationaux et internationaux dans la lutte contre le VIH/SIDA, en effectuant le suivi des efforts entrepris, en rendant compte de l’utilisation des ressources mobilisées, et en rendant compte de l’état de la lutte. Ceci suppose la mise en place d’un système national de Suivi et Evaluation intégré, performant et piloté par l’Unité de Suivi et Evaluation du PNMLS. Beaucoup d’efforts ont été entrepris dans ce sens depuis la création du PNMLS en 2004 en vue de doter la RDC d’un cadre opérationnel pour le suivi et l’évaluation de la riposte nationale au VIH/Sida conformément au principe des 3 One’s de l’ONUSIDA:
- Création par le PNMLS et différents partenaires d’un cadre participatif et consensuel de concertation et d’appui au S&E (TASK Force) en janvier 2005. La société civile et les personnes vivant avec le VIH y sont représentées ;
- Création des TASK Force de S&E provinciales ; - Production du cadre stratégique national de S&E en septembre 2005. Ce document
normatif, considéré comme plan national de S&E, ordonnance et régule la mise en œuvre du système national de S&E et présente la liste des indicateurs nationaux opposables à tout acteur de la lutte contre le VIH/Sida en RDC ;
- Production du Guide des indicateurs nationaux et des outils de collecte des données ; - Elaboration du plan d’action de la feuille de route pour l’accès universel ; - Elaboration du Manuel de formation en S&E ; - Elaboration du manuel de suivi et évaluation des activités de lutte contre le Sida et
des outils de collecte des données au niveau de la zone de santé (Ministère de la Santé) ;
- Actualisation du protocole national de surveillance sentinelle du VIH chez les femmes enceinte
Outre l’unité de S&E du PNMLS qui dispose de 24 personnes employées à plein temps (5 au niveau national, 11 au niveau provincial et 8 au niveau local/district), chaque ministère impliqué dans la lutte contre le VIH/Sida a au moins une personne chargée du S&E. On retrouve également dans les autres secteurs (privé et société civile) des personnes en charge du S&E. Dans le cadre du renforcement des capacités, la formation des formateurs (logiciel CRIS) a permis l’organisation de plusieurs formations de utilisateurs en 2006 (au Katanga et à Kinshasa avec notamment des cadres du Système des nations unies impliqués dans la lutte
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contre le VIH/Sida et 2007 dans la province orientale et au Sud Kivu). Le Manuel de formation en suivi et évaluation permettra de former à différents niveaux des formateurs et des acteurs afin d’augmenter le niveau des connaissances et de maîtrise des concepts techniques et d’améliorer la qualité du travail. La conduite de plusieurs enquêtes (surveillance sentinelle, enquête de surveillance comportementale, EDS+, cartographies des interventions, suivi des dépenses et ressources VIH, CHAT, etc.) permet aujourd’hui à la RDC de disposer de données pouvant lui permettre de mieux apprécier les interventions et orienter les actions. Le processus de mise en place du système de gestion de l’information (management information system) a été lancé en vue de permettre au pays de disposer, grâce à une interconnexion satellitaire de différents sites d’intervention, de l’information en temps réel et de faciliter la diffusion et l’échange d’information. La tenue de l’atelier de renforcement du système national de suivi et évaluation (avec MEASURE Evaluation) a permis d’analyser le système et d’en dégager les forces et faiblesses. Des plans de renforcement ont été élaborés pour une meilleure fonctionnalité du système national qui implique une bonne fonctionnalité de ces sous systèmes, notamment celui du Ministère de la Santé (PNLS et PNTS), des projets MAP et Fonds Mondial, etc. Un comité de suivi, issu de la TASK Force de S&E et présidé par le Responsable National de Suivi et Evaluation du PNMLS a été créé pour assurer le suivi de la mise en œuvre de ces plans de renforcement. Difficultés et obstacles rencontrés dans la mise en œuvre du système national de suivi et évaluation :
- Ressources humaines insuffisantes ; - Faible motivation du personnel à différents niveaux ; - Faible niveau technique en suivi et évaluation à certains niveaux ; - Faible alignement de différents acteurs aux normes du pays ; - Ressources financières allouées au S&E insuffisantes.
Faiblesses :
- Faible promptitude dans la transmission des données et rédaction des rapports ; - Faible complétude ; - Faible diffusion des documents normatifs en S&E ; - Irrégularité des réunions de la TASK Force nationale de S&E.
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X. ANNEXES
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Annexes – 1 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
ANNEXE 1 : Dépenses intérieures et internationales pour la lutte
contre le Sida par catégories et sources de financement (Exprimé en USD)
Outil de mesure des données : NASA/RTS+ Période de collecte des données : Janvier à décembre 2006 Nom de la monnaie locale : Franc congolais (CDF)
Sources publiques (A)
Sources privées2
(B) Code Catégories de dépenses liées
au SIDA Total
public Central / National
Sous- National
Banque de développement Remboursable
Toutes autres public
Aide sociale Total privé
TOTAL 800,00 - - - 800,00 - 656 184,00 1. Prévention 800,00 - - - 800,00 - 77 908,00
1.01 Communication pour le changement de comportement - - - - - - 39 796,00
1.02 Mobilisation communautaire - - - - - - 7 661,00
1.03 Conseil et dépistage volontaire - - - - - - 20 088,00
1.04 Programme à l'intention des populations vulnérables - - - - - - -
1.05 Jeunes scolarisés - - - - - - -
1.06 Jeunes non scolarisés - - - - - - -
1.07
Prévention de la transmission du VIH au sein des personnes vivant avec le VIH
- - - - - - -
1.08
Programmes pour les professionnel(les) du sexe avec leurs clients
- - - - - - -
1.09 Programmes pour les HSH - - - - - - -
1.10 Programmes de réduction de risques pour les CDI - - - - - - -
1.11 Activités sur le lieu de travail 800,00 - - - 800,00 - -
1.12 Marketing social des préservatifs - - - - - - 10 117,00
1.13 Distribution de préservatifs par secteurs public et privé - - - - - - -
1.14 Préservatif féminin - - - - - - -
1.15 Microbicides - - - - - - -
1.16 Prévention, Diagnostic et traitement des IST - - - - - - -
1.17 Prévention de la transmission mère-enfant - - - - - - 246,00
1.18 Sécurité transfusionnelle - - - - - - -
1.19 Prophylaxie post-exposition - - - - - - -
1.20 Injections médicales sûres - - - - - - -
1.21 Circoncision masculine - - - - - - -
1.22 Précautions universelles - - - - - - -
1.98 Des activités de prévention non spécifiées par catégories - - - - - - -
(2) Les dépenses enregistrées dans la colonne B (Sources privées) ont été réalisées grâce à des ressources mobilisées
par le Secteur Privé, l’exercice NASA actuel n’ayant pas été étendu à la collecte des données sur les dépenses réalisées directement par les consommateurs de services de lutte contre le SIDA.
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Annexes – 2 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
Sources publiques (A)
Sources privées2
(B) Code Catégories de dépenses liées
au SIDA Total
public Central / National
Sous- National
Banque de développement Remboursable
Toutes autres public
Aide sociale Total privé
1.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
2. Soins et traitement - - - - - - 109 231,00
2.01 Soins hospitaliers - - - - - - 89 526,00
2.01.01 Dépistage initié par le prestataire des soins - - - - - - -
2.01.02 Prophylaxie des infections opportunistes (IO) - - - - - - -
2.01.03 Thérapie antiretrovirale - - - - - - 58 183,00
2.01.04 Soutien nutritionnel attaché à une thérapie antiretrovirale - - - - - - -
2.01.05 Dépistage de laboratoire - - - - - - 31 343,00
2.01.06 Soins dentaires - - - - - - -
2.01.07 Soutien psychologique - - - - - - -
2.01.08 Soins palliatifs - - - - - - -
2.01.09 Soins à domicile - - - - - - -
2.01.10 Soins alternatifs et informels - - - - - - -
2.01.99 Soins ambulatoires n.c.a - - - - - - -
2.02 Soins avec hospitalisation - - - - - - 3 425,00
2.02.01 Traitement des infections opportunistes - - - - - - 3 425,00
2.02.99 Traitement avec hospitalisation n.c.a. - - - - - - -
2.03 Transport des patients et urgences - - - - - - -
2.98 Soins et traitement non spécifiés par catégorie - - - - - - -
2.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - 16 280,00
3. Orphelins et enfants vulnérables - - - - - - 3 000,00
3.01 Enseignement - - - - - - 3 000,00
3.02 Panier de soins basiques - - - - - - -
3.03 Soutien familial - - - - - - -
3.04 Soutien dans la vie communautaire - - - - - - -
3.05 Dépenses administratives - - - - - - -
3.06 Soins en institution - - - - - - -
3.98 Non spécifiés par catégories - - - - - - -
3.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
4.
Renforcement de la gestion de l'administration des programmes
- - - - - - 386 492,00
4.01 Gestion - - - - - - 382 326,00
4.02 Planification et coordination - - - - - - -
4.03 Suivi et évaluation - - - - - - -
4.04 Recherche opérationnelle - - - - - - -
4.05 Sérosurveillance - - - - - - -
4.06 Surveillance de la pharmacorésistance - - - - - - -
4.07 Système d'approvisionnement en médicaments - - - - - - -
4.08 Technologie de l'information - - - - - - -
4.09 Supervision du personnel et suivi des patients - - - - - - -
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Annexes – 3 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
Sources publiques (A)
Sources privées2
(B) Code Catégories de dépenses liées
au SIDA Total
public Central / National
Sous- National
Banque de développement Remboursable
Toutes autres public
Aide sociale Total privé
4.10 Modernisation des infrastructures de laboratoire - - - - - - -
4.11 Construction de nouveaux centres de santé - - - - - - -
4.98
Renforcement de la gestion de l'administration des programmes non spécifiés par catégories
- - - - - - 4 166,00
4.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
5. Incitations pour les ressources humaines - - - - - - 40 712,00
5.01 Incitation financière pour les médecins - - - - - - -
5.02 Incitation financière pour le personnel infirmier - - - - - - 75,00
5.03 Incitation financière pour les autres catégories du personnel - - - - - - -
5.04 Enseignement et formation d'une main d'œuvre en SIDA - - - - - - 40 637,00
5.05 Formation continue - - - - - - -
5.98
Incitations pour les ressources humaines non spécifiées par catégories
- - - - - - -
5.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
6.
Protection sociale et services sociaux, orphelins et enfants vulnérables non compris
- - - - - - -
6.01 Protection sociale par le biais de prestations en espèces - - - - - - -
6.02 Protection sociale en nature - - - - - - -
6.03 Protection sociale par le biais de programmes sociaux - - - - - - -
6.04 Protection sociale par le biais de programmes de revenus - - - - - - -
6.98
Protection sociale et services sociaux non spécifiés par catégorie
- - - - - - -
6.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
7. Environnement favorable au développement communautaire - - - - - - 38 841,00
7.01 Intermédiation et communication stratégique - - - - - - 7 920,00
7.02 Droits de l'homme/droits de la personne - - - - - - -
7.03 Développement institutionnel lié à la lutte contre le SIDA - - - - - - -
7.04 Programmes liés au SIDA focalisés sur les femmes - - - - - - 30 921,00
7.98
Environnement favorable au développement communautaire non spécifiés par catégories
- - - - - - -
7.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
8. Recherche à l'exclusion de la recherche opérationnelle - - - - - - -
8.01 Recherche biomédicale - - - - - - -
8.02 Recherche clinique - - - - - - -
8.03 Recherche épidémiologique - - - - - - -
8.04 Recherche en sciences sociales - - - - - - -
8.05 Recherche sur le comportement - - - - - - -
8.06 Recherche en économie - - - - - - -
8.07 Renforcement des capacités de recherche - - - - - - -
8.08 Recherche sur les vaccins - - - - - - -
8.98 Recherche non spécifié par catégories - - - - - - -
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Annexes – 4 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
Sources publiques (A)
Sources privées2
(B) Code Catégories de dépenses liées
au SIDA Total
public Central / National
Sous- National
Banque de développement Remboursable
Toutes autres public
Aide sociale Total privé
8.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
Sources internationales
(C) Multilatérales
Code Catégories de dépenses liées au SIDA Total
international Bilatéraux Institutions ONU
Fonds Mondial
Banque de dév. Non
remboursable
Toutes autres
interna-tionales
TOTAL (A+B+C)
TOTAL 41 032 266,00 12 200 942,00 3 695 206,00 10 256 288,00 12 292 954,00 2 586 876,00 41 689 250,00
1. Prévention 11 895 563,00 3 549 077,00 773 380,00 3 913 497,00 3 518 102,00 141 507,00 11 974 271,00
1.01
Communication pour le changement de comportement
1 110 413,00 377 332,00 - - 733 081,00 - 1 150 209,00
1.02 Mobilisation communautaire 2 200 379,00 568 905,00 773 380,00 447 259,00 410 835,00 - 2 208 040,00
1.03 Conseil et dépistage volontaire 1 483 214,00 740 380,00 - 480 411,00 262 423,00 - 1 503 302,00
1.04
Programme à l'intention des populations vulnérables
552 411,00 - - - 552 411,00 - 552 411,00
1.05 Jeunes scolarisés 133 159,00 12 127,00 - - 121 032,00 - 133 159,00
1.06 Jeunes non scolarisés - - - - - - -
1.07
Prévention de la transmission du VIH au sein des personnes vivant avec le VIH
130 584,00 2 770,00 - 28 696,00 99 118,00 - 130 584,00
1.08
Programmes pour les professionnel(les) du sexe avec leurs clients
18 434,00 - - 18 434,00 - 18 434,00
1.09 Programmes pour les HSH - - - - - - -
1.10
Programmes de réduction de risques pour les CDI
- - - - - - -
1.11 Activités sur le lieu de travail 731 926,00 1 899,00 - 8 870,00 721 157,00 - 732 726,00
1.12 Marketing social des préservatifs 1 619 337,00 14 799,00 - 1 135 902,00 468 636,00 - 1 629 454,00
1.13
Distribution de préservatifs par secteurs public et privé
- - - - - - -
1.14 Préservatif féminin - - - - - - -
1.15 Microbicides - - - - - - -
1.16 Prévention, Diagnostic et traitement des IST 596 244,00 14 757,00 - 581 487,00 - - 596 244,00
1.17 Prévention de la transmission mère-enfant 804 899,00 528 122,00 - 206 708,00 11 180,00 58 889,00 805 145,00
1.18 Sécurité transfusionnelle 2 317 185,00 1 173 416,00 - 1 024 164,00 119 605,00 - 2 317 185,00
1.19 Prophylaxie post-exposition - - - - - - -
1.20 Injections médicales sûres - - - - - - -
1.21 Circoncision masculine - - - - - - -
1.22 Précautions universelles 190,00 - - - 190,00 - 190,00
1.98
Des activités de prévention non spécifiées par catégories
- - - - - - -
1.99 Autres/non classé ailleurs 197 188,00 114 570,00 - - - 82 618,00 197 188,00
2. Soins et traitement 9 025 849,00 2 531 482,00 2 005 792,00 3 291 898,00 514 356,00 682 321,00 9 135 080,00
2.01 Soins hospitaliers 8 213 806,00 2 530 589,00 2 005 792,00 2 571 506,00 427 450,00 678 469,00 8 303 332,00
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 5 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
Sources internationales (C)
Multilatérales Code Catégories de
dépenses liées au SIDA Total international Bilatéraux Institutions
ONU Fonds
Mondial Banque de dév. Non
remboursable
Toutes autres
interna-tionales
TOTAL (A+B+C)
2.01.01 Dépistage initié par le prestataire des soins 791 535,00 175 434,00 - - - 616 101,00 791 535,00
2.01.02 Prophylaxie des infections opportunistes (IO) - - - - - - -
2.01.03 Thérapie antiretrovirale 4 017 909,00 1 106 334,00 - 2 571 506,00 340 069,00 - 4 076 092,00
2.01.04
Soutien nutritionnel attaché à une thérapie antiretrovirale
2 378 254,00 285 081,00 2 005 792,00 - 87 381,00 - 2 378 254,00
2.01.05 Dépistage de laboratoire 74 070,00 11 702,00 - - - 62 368,00 105 413,00
2.01.06 Soins dentaires - - - - - - -
2.01.07 Soutien psychologique 123 184,00 123 184,00 - - - - 123 184,00
2.01.08 Soins palliatifs 828 854,00 828 854,00 - - - - 828 854,00
2.01.09 Soins à domicile - - - - - - -
2.01.10 Soins alternatifs et informels - - - - - - -
2.01.99 Soins ambulatoires n.c.a - - - - - - -
2.02 Soins avec hospitalisation 808 191,00 893,00 - 720 392,00 86 906,00 - 811 616,00
2.02.01 Traitement des infections opportunistes 808 191,00 893,00 - 720 392,00 86 906,00 - 811 616,00
2.02.99 Traitement avec hospitalisation n.c.a. - - - - - - -
2.03 Transport des patients et urgences - - - - - - -
2.98 Soins et traitement non spécifiés par catégorie - - - - - - -
2.99 Autres/non classé ailleurs 3 852,00 - - - - 3 852,00 20 132,00
3. Orphelins et enfants vulnérables 4 271 068,00 516 152,00 57 468,00 - 3 697 448,00 - 4 274 068,00
3.01 Enseignement 3 634 814,00 231 071,00 - - 3 403 743,00 - 3 637 814,00
3.02 Panier de soins basiques - - - - - - -
3.03 Soutien familial 482 749,00 131 576,00 57 468,00 - 293 705,00 - 482 749,00
3.04 Soutien dans la vie communautaire 153 505,00 153 505,00 - - - - 153 505,00
3.05 Dépenses administratives - - - - - - -
3.06 Soins en institution - - - - - - -
3.98 Non spécifiés par catégories - - - - - - -
3.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
4.
Renforcement de la gestion de l'administration des programmes
13 065 109,00 3 564 528,00 698 790,00 3 050 893,00 4 228 448,00 1 522 450,00 13 451 601,00
4.01 Gestion 7 849 616,00 991 444,00 347 954,00 2 332 558,00 3 795 334,00 382 326,00 8 231 942,00
4.02 Planification et coordination 1 292 345,00 888 509,00 287 796,00 - 116 040,00 - 1 292 345,00
4.03 Suivi et évaluation 958 092,00 551 248,00 32 040,00 118 335,00 211 074,00 45 395,00 958 092,00
4.04 Recherche opérationnelle 167 494,00 167 494,00 - - - - 167 494,00
4.05 Sérosurveillance 893 360,00 187 360,00 - 600 000,00 106 000,00 - 893 360,00
4.06 Surveillance de la pharmacorésistance - - - - - - -
4.07
Système d'approvisionnement en médicaments
31 000,00 - 31 000,00 - - - 31 000,00
4.08 Technologie de l'information - - - - - - -
4.09 Supervision du personnel et suivi des patients 921 048,00 82 213,00 - - - 838 835,00 921 048,00
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 6 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
Sources internationales (C)
Multilatérales Code Catégories de
dépenses liées au SIDA Total international Bilatéraux Institutions
ONU Fonds
Mondial Banque de dév. Non
remboursable
Toutes autres
interna-tionales
TOTAL (A+B+C)
4.10
Modernisation des infrastructures de laboratoire
625 150,00 594 028,00 - - - 31 122,00 625 150,00
4.11
Construction de nouveaux centres de santé
- - - - - - -
4.98
Renforcement de la gestion de 'administration des programmes n.s.c.
- - - - - - 4 166,00
4.99 Autres/non classé ailleurs 327 004,00 102 232,00 - - - 224 772,00 327 004,00
5. Incitations pour les ressources humaines 1 926 930,00 1 412 260,00 34 610,00 - 242 547,00 237 513,00 1 967 642,00
5.01 Incitation financière pour les médecins 219 438,00 209 587,00 - - - 9 851,00 219 438,00
5.02 Incitation financière pour le personnel infirmier - - - - - - 75,00
5.03
Incitation financière pour les autres catégories du personnel
834 456,00 659 329,00 - - - 175 127,00 834 456,00
5.04
Enseignement et formation d'une main d'œuvre en SIDA
293 391,00 240 856,00 - - - 52 535,00 334 028,00
5.05 Formation continue 579 645,00 302 488,00 34 610,00 - 242 547,00 - 579 645,00
5.98
Incitations pour les ressources humaines non spécifiées par catégories
- - - - - - -
5.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
6.
Protection sociale et services sociaux, orphelins et enfants vulnérables non compris
674 533,00 487 314,00 95 166,00 - 92 053,00 - 674 533,00
6.01
Protection sociale par le biais de prestations en espèces
13 377,00 - - - 13 377,00 - 13 377,00
6.02 Protection sociale en nature - - - - - - -
6.03
Protection sociale par le biais de programmes sociaux
126 121,00 126 121,00 - - - - 126 121,00
6.04
Protection sociale par le biais de programmes de revenus
434 889,00 361 193,00 73 696,00 - - - 434 889,00
6.98
Protection sociale et services sociaux non spécifiés par catégorie
- - - - - - -
6.99 Autres/non classé ailleurs 100 146,00 - 21 470,00 - 78 676,00 - 100 146,00
7.
Environnement favorable au développement communautaire
171 213,00 138 128,00 30 000,00 - - 3 085,00 210 054,00
7.01
Intermédiation et communication stratégique
5 449,00 2 364,00 - - - 3 085,00 13 369,00
7.02 Droits de l'homme/droits de la personne - - - - - - -
7.03
Développement institutionnel lié à la lutte contre le SIDA
165 764,00 135 764,00 30 000,00 - - - 165 764,00
7.04
Programmes liés au SIDA focalisés sur les femmes
- - - - - - 30 921,00
7.98
Environnement favorable au développement communautaire non spécifiés par catégories
- - - - - - -
7.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 7 Dépenses intérieures et internationales pour la lutte contre le Sida par catégories et sources de financement
Sources internationales (C)
Multilatérales Code Catégories de
dépenses liées au SIDA Total international Bilatéraux Institutions
ONU Fonds
Mondial Banque de dév. Non
remboursable
Toutes autres
interna-tionales
TOTAL (A+B+C)
8.
Recherche à l'exclusion de la recherche opérationnelle
2 001,00 2 001,00 - - - - 2 001,00
8.01 Recherche biomédicale - - - - - - -
8.02 Recherche clinique - - - - - - -
8.03 Recherche épidémiologique - - - - - - -
8.04 Recherche en sciences sociales 2 001,00 2 001,00 - - - - 2 001,00
8.05 Recherche sur le comportement - - - - - - -
8.06 Recherche en économie - - - - - - -
8.07 Renforcement des capacités de recherche - - - - - - -
8.08 Recherche sur les vaccins - - - - - - -
8.98 Recherche non spécifié par catégories - - - - - - -
8.99 Autres/non classé ailleurs - - - - - - -
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Annexes – 8 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
ANNEXE 2 : Rapport sur la collecte des données
de l’indice composite des politiques nationales du rapport UNGASS RDC 2007
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 9 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
TABLE DES MATIERES TABLE DES MATIERES.......................................................................................................... 1 LISTE DES ACRONYMES ...................................................................................................... 1 RESUME.................................................................................................................................... 1 1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION....................................................................................... 1 2. OBJECTIF.............................................................................................................................. 1 3. METHODOLOGIE ................................................................................................................ 1
3.1. Recrutement et formation des enquêteurs ...................................................................... 1 3.2. Collecte proprement dite des données............................................................................ 1
4. RESULTATS ......................................................................................................................... 1
4.1. Partie A, pour les responsables publics .......................................................................... 1 A.I. Plan stratégique ........................................................................................................... 1 A.II. Appui politique .......................................................................................................... 1 A.III. Prévention................................................................................................................. 1 A.IV. Traitement, soins et soutien...................................................................................... 1 A.V. Suivi et évaluation ..................................................................................................... 1
4.2. Partie B, pour les représentants des organisations non gouvernementales, des
organismes bilatéraux et des organisations du système des Nations Unies ................... 1 B.I. Droits de la personne................................................................................................... 1 B.II. Participation de la société civile................................................................................. 1 B.III. Prévention ................................................................................................................. 1
5. DIFFICULTES RENCONTREES ......................................................................................... 1 6. CONCLUSION ...................................................................................................................... 1 7. ANNEXES ............................................................................................................................. 1
7.1. Indice Composite des Politiques Nationales : Résumé des questions et réponses......... 1 7.2. Indice Composite des Politiques Nationales : Liste des répondants .............................. 1
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 10 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
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Annexes – 11 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
LISTE DES ACRONYMES
ACS/AMO-CONGO : Actions communautaires Sida / Avenir meilleur pour les orphelins au Congo
AES : Accident exposant au sang ARV : Antirétrovirale ASADHO : Association africaine de défense des droits de l’homme CAF : Country assistance framework CDC : Center for Disease and Control CDI : Consommateurs de drogues injectables CDV : Conseil et dépistage volontaire CIC – Sida : Conseil interconfessionnel de lutte contre le Sida CNMLS : Conseil national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida CONDIFFA : Condition féminine et famille CRIS : Système d’information sur la riposte des pays CS : Centre de santé CTA : Centre de traitement ambulatoire DIFID : Coopération britannique DSCRP : Document de la stratégie de croissance et de réduction de la pauvreté EPSP : Enseignement primaire, secondaire et professionnel ESP : Ecole de santé publique ESU : Enseignement supérieur et universitaire FFP : Fondation femme plus GFATM : Global funds GLIA : Great lakes initiative on AIDS GTZ : Coopération allemande HCDH : Haut commissariat des droits de l’homme HSH : Hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes IEC : Information – Education – Communication IO : Infection opportuniste IST : Infection sexuellement transmissible MAP : Projet multisectoriel de lutte contre le Sida OEV : Orphelins et enfants rendus vulnérables par le VIH/Sida OMS : Organisation mondiale de la santé ONG : Organisation non gouvernementale ONUSIDA : Programme commun des Nations Unies sur le VIH/Sida PA : Personnes affectées par le VIH/Sida PAP : Programme d’actions prioritaires du gouvernement PARSS : Projet d’appui à la réhabilitation du secteur de la santé PMURR : Programme multisectoriel d’urgence de réhabilitation et de
reconstruction PNLS : Programme national de lutte contre le VIH/Sida PNMLS : Programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida PNTS : Programme national de transfusion sanguine PNUD : Programme des Nations Unions pour le développement PS : Professionnel(le)s de sexe PTME : Prévention de la transmission mère – enfant PVVIH : Personne vivant avec le VIH/Sida
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Annexes – 12 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
RACOJ – SIDA : Réseau des associations congolaises des jeunes contre le VIH/Sida RAF : Réseau action femme RDC : République Démocratique du Congo REDS : Réseau national Ethique, Droit et VIH/Sida RIGIAC – SIDA : Réseau des infirmiers généralistes et des infirmières accoucheuses
engagés dans la lutte contre le VIH/Sida en milieu de travail RNOAC – GS des PVV : Réseau national des organisations d’assises communautaires de
groupes de support des personnes vivant avec le VIH/Sida S&E : Suivi et Evaluation SADC : Communauté pour le développement de l’Afrique australe SIDA : Syndrome d’immunodéficience acquise SNIS : Système national d’informations sanitaires SNU : Système des Nations Unies SR : Santé de la reproduction TARV : Thérapie antirétrovirale UCOP+ : Union congolaise des personnes vivant avec le VIH/Sida UNFPA : Fonds des Nations Unies pour la population UNGASS : Session extraordinaire de l’assemblée générale des Nations Unies sur le
VIH/Sida UNICEF : Fonds des Nations Unies pour l’enfance USAID : United States aid for development VIH : Virus de l’immunodéficience humaine
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Annexes – 13 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
RESUME Dans le cadre de l’élaboration du rapport UNGASS 2007 de la RDC, une collecte des données a été réalisée pour obtenir des informations sur l’indice composite des politiques nationales. Cet indice est l’un des indicateurs de base de l’UNGASS conçu pour évaluer les progrès réalisés dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le VIH/Sida. Cette collecte de données a été menée auprès des personnes-ressources et institutions sélectionnées par le comité de pilotage de l’élaboration du rapport UNGASS. Les principaux résultats par domaine de l’indice composite sont repris ci-dessous.
1. Plan stratégique Le pays :
- dispose d’un plan stratégique national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida ; - a intégré la lutte contre le VIH/Sida dans ses plans généraux de développement (DSCRP 2006
– 2025, PAP 2007 – 2008, CAF 2007 – 2010); - a donné suite à son engagement eu égard à l’accès universel souscrit lors de la rencontre de
haut niveau sur le VIH/Sida qui s’est tenue en juin 2006. Cependant, il n’a pas évalué l’impact du VIH/Sida sur son développement socioéconomique à des fins de planification
2. Appui politique
- Le chef de l’Etat, le chef du gouvernement et les autres hauts fonctionnaires du pays parlent publiquement et positivement des efforts de lutte contre le VIH/Sida devant les plus grandes instances nationales.
- Le pays dispose d’un organe national de coordination/gestion multisectoriel relatif au VIH/Sida et d’un conseil national de lutte contre le Sida, reconnus par la loi. Il s’agit respectivement du PNMLS et du CNMLS.
- Le pays a passé en revue les politiques et les lois nationales pour déterminer s’il en existe d’incompatibles avec les politiques nationales de lutte contre le Sida
3. Prévention
Le pays :
- a mis au point une politique/stratégie de promotion de l’IEC sur le VIH auprès de l’ensemble de la population, ainsi que d’autres interventions de santé préventives à l’intention des sous populations vulnérables.
- dispose d’une politique/stratégie de promotion d’une éducation sur la santé sexuelle et reproductive abordant la question du VIH destinée aux jeunes.
- a recensé les zones de santé pour lesquels des programmes de prévention du VIH sont nécessaires.
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 14 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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4. Traitement, soins et soutien Le pays :
- dispose d’une politique/stratégie de promotion du traitement, des soins et du soutien complet pour le VIH/Sida
- dispose d’une politique/stratégie qui traite des besoins supplémentaires liés au VIH/Sida des OEV.
- a recensé les zones de santé qui nécessitent des services de traitement, de soins et de soutien pour le VIH/Sida
- a accès à des mécanismes régionaux d’achat et d’approvisionnement en produits de base essentiels tels que les ARV et le Cotrimoxazole (SADC et OMS) et les préservatifs (SADC)
Cependant, il ne dispose pas d’une politique de développement/d’utilisation de médicaments génériques ou d’importation parallèle de médicaments pour le VIH/Sida.
5. Suivi et évaluation
- Le pays ne dispose pas d’un plan national unique de S&E, il est en cours d’élaboration. Cependant, il existe plusieurs éléments du plan mais en documents dispersés. Ce plan est assorti d’un budget qui couvre la période allant de janvier en décembre 2007 et son financement est assuré à près de 90%.
- Il existe : - une unité nationale de S&E. Cette dernière gère une base de données nationale
centralisée. - un groupe de travail qui coordonne les activités de S&E. C’est la TASK Force S&E.
- Une formation en S&E a été dispensée au cours de l’année écoulée au niveau provincial.
6. Droits de la personne Le pays :
- dispose de lois/règlements non discriminatoires qui stipulent des protections pour les sous populations vulnérables ;
- dispose de lois/règlements/politiques qui font obstacle à la prévention et au traitement, à des soins et à un soutien efficaces liés au VIH pour les sous populations vulnérables ;
- dispose de mécanismes permettant d’enregistrer, de documenter et de traiter les cas de discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et/ou des populations les plus à risque ;
- par le biais d’un appui politique et financier, a favorisé la participation des populations les plus à risque à la conception des politiques publiques et à la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH ;
- mène une politique de services gratuits pour le traitement antirétroviral, les services de prévention du VIH et les interventions de soins et de soutien liés au VIH. Mais, certains aspects de ces services ne sont pas gratuits ;
- dispose d’une politique garantissant que les protocoles de recherche sur le VIH/Sida impliquant des sujets humains sont examinés et approuvés par un comité d’éthique national ;
- dispose de certains mécanismes de suivi et d’application des droits de la personne ; - dispose de certains services d’appui juridique ;
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Annexes – 15 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
- dispose de programmes dont le but est d’amener le public à accepter et à comprendre les personnes touchées par le VIH/Sida plutôt que de les stigmatiser ;
- dispose de politiques/stratégies de lutte contre le VIH/Sida dans lesquelles sont mentionnées explicitement la promotion et la protection des droits de la personne.
Cependant, le pays ne dispose pas :
- d’une politique garantissant aux hommes et aux femmes un accès égal à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien, particulièrement l’accès des femmes en dehors de la grossesse et l’accouchement ;
- d’une politique garantissant un accès égal des populations les plus à risque à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien ;
- d’une politique interdisant le dépistage du VIH dans le cadre global de l’emploi ; - de lois et de règlements visant à protéger les personnes vivant avec le VIH contre la
discrimination ; - d’un cadre organique et stable de formation/sensibilisation des membres de son système
judiciaire aux questions touchant le VIH/Sida et les droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs fonctions.
7. Participation de la société civile
Le pays a fait participer la société civile à l’examen national du Plan stratégique national. Le degré (sur une échelle de 0 à 5) :
- de contribution de la société civile au renforcement de l'engagement politique des principaux dirigeants et à la formulation des politiques nationales est de 2 ;
- de participation des représentants de la société civile au processus de planification et de budgétisation du plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida ou au plan d'action actuel est de 3 ;
- d'inclusion des services dispensés par la société civile dans les domaines de la prévention, du traitement, des soins et du soutien relatifs au VIH dans les plans stratégiques et les rapports nationaux ainsi que dans le budget national est respectivement de 3 et de 1 ;
- de diversité de la représentation du secteur de la société civile dans les efforts de lutte contre le VIH/Sida est de 3 ;
- de possibilité de la société civile d'accéder à une aide financière suffisante et un soutien technique adéquat pour mettre en oeuvre ses activités dans le domaine du VIH est de 2.
En conclusion, la RDC, qui est engagée dans la mise en œuvre de la déclaration de l’UNGASS, a réalisé des progrès dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le VIH/Sida durant ces dernières années, et en particulier durant la période 2006 – 2007. Cependant, malgré les améliorations observées, beaucoup reste à faire dans cette élaboration et cette mise en œuvre. En effet, certains aspects de la lutte sont encore faibles et pour d’autres, il n’a pas été noté de progrès significatif depuis 2005.
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 16 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
1. CONTEXTE ET JUSTIFICATION La décision des Chefs d’Etat et des représentants des gouvernements de soutenir la déclaration d’engagement sur le VIH/SIDA a été un évènement marquant dans l’histoire de l’épidémie du VIH/SIDA. Elle a lancé un signe clair de la part des gouvernements affirmant qu’il était urgent de s’attaquer aux dévastations provoquées par l’épidémie mondiale de VIH/SIDA avec leadership, transparence et détermination. La Session Spéciale de l’Assemblée Générale des Nations Unies sur le VIH/SIDA (UNGASS) de juin 2001 constitue une première rencontre de reconnaissance du VIH/SIDA comme crise mondiale exigeant une action mondiale appuyant ainsi les efforts déjà engagés dans chaque pays. La déclaration a spécifié des engagements précis que les représentants de la communauté internationale devaient s’efforcer de réaliser, à savoir des campagnes de prévention, la réduction de la stigmatisation, le renforcement des structures sanitaires, l’apport des ressources nécessaires et l’assurance que les personnes vivant avec le VIH ou le SIDA auraient accès aux traitements, à la prise en charge et seraient traités avec respect. Dans de nombreux cas, ces engagements s’accompagnaient de dates butoirs et des indicateurs de résultats précis, faisant de la déclaration un outil solide pour guider et assurer l’action, le soutien et les ressources à tous ceux qui combattent l’épidémie. Pour le suivi de la mise en œuvre de ces engagements, chaque pays doit collecter les indicateurs UNGASS et soumettre, tous les deux ans, au Secrétaire Général des nations Unies, un rapport suivant le format de l’ONUSIDA. Le prochain rapport UNGASS devra être envoyé à Genève au plus tard le 31 janvier 2008. Pour l’élaboration du rapport UNGASS 2007, le PNMLS a procédé aux recrutements de deux consultants. Le premier, investigateur principal, avait pour tâche la collecte de tous les indicateurs de base UNGASS. Le second, investigateur adjoint, avait pour tâche la collecte des données de l’indice composite des politiques nationales. L’indice composite des politiques nationales est un des indicateurs de base de l’UNGASS conçu pour évaluer les progrès réalisés dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le SIDA. Le présent rapport présente les résultats de la collecte des données de cet indice composite des politiques nationales.
2. OBJECTIF L’objectif de cette collecte était de contribuer `à la production du rapport UNGASS RDC 2007 en collectant les informations sur l’indice composite des politiques nationales pour la lutte contre le VIH/SIDA auprès des personnes et institutions sélectionnées par le comité de pilotage de l’élaboration du rapport UNGASS à l’aide d’un questionnaire conçu à cet effet.
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Annexes – 17 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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3. METHODOLOGIE Deux méthodes ont été utilisées pour la collecte des données:
• Le recrutement et la formation des enquêteurs ; • La collecte proprement dite des données ;
3.1. Recrutement et formation des enquêteurs
Cinq enquêteurs ont été recrutés. Ils devaient être au moins diplômés d’université (licencié/docteur), avec au moins une expérience dans la collecte de données des enquêtes sociodémographiques et sanitaires et avoir des connaissances sur la problématique de la lutte contre le VIH/SIDA en RDC. La formation s’est déroulée en 2 jours. Elle a été organisée par l’unité S&E du PNMLS avec la collaboration des investigateurs principal et adjoint du rapport UNGASS 2007. A la fin de cette formation, chaque enquêteur devait être capable de comprendre les différents domaines constituant l’indice composite des politiques nationales pour la lutte contre le VIH/SIDA et utiliser correctement le questionnaire conçu pour la collecte des données de l’indice composite des politiques nationales du rapport UNGASS 2007. Sous la supervision directe de l’investigateur adjoint, les enquêteurs avaient pour tâche durant la collecte des données, de recueillir les informations sur l’indice composite des politiques nationales pour la lutte contre le VIH/SIDA auprès des différents responsables publics et des différents représentants des organisations non gouvernementales, des organismes bilatéraux et des organismes du système des Nations Unies sélectionnés par le comité de pilotage de l’élaboration du rapport UNGASS.
3.2. Collecte proprement dite des données La collecte proprement dite des données s’est déroulée en 15 jours. Deux approches ont été mises à profit pour assurer cette collecte :
• L’interview ou l’entretien avec les personnes-ressources dans les différentes institutions sélectionnées qui connaissent le mieux le domaine traité ;
• L’étude de la documentation recueillie auprès des différentes institutions/personnes sélectionnées.
L’outil de collecte des données de l’indice composite des politiques nationales était un questionnaire subdivisé en deux parties :
- La partie A, pour les responsables publics, couvrait 5 domaines: o Plan stratégique (A.I) o Appui politique (A.II) o Prévention (A.III) o Traitement, soins et soutien (A.IV) o Suivi et évaluation (A.V)
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Annexes – 18 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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- La partie B, pour les représentants des organisations non gouvernementales, des organismes
bilatéraux et des organisations du système des Nations Unies, couvrait 4 domaines: o Droits de la personne (B.I) o Participation de la société civile (B.II) o Prévention (B.III) o Traitement, soins et soutien (B.IV)
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Annexes – 19 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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4. RESULTATS Les résultats de la collecte des données sont présentés dans ce chapitre en deux grandes parties, compte tenu des deux parties du questionnaire de collecte de l’indice composite. Chaque partie reprend les informations sur les différents domaines qu’elle couvre. Les données concernant les notes globales et les mesures, traduites en score sur une échelle de valeur allant respectivement de 0 à 10 et de 0 à 5, sont représentées par la médiane des résultats avec entre parenthèse les quartiles (25ème ; 75ème).
4.1. Partie A, pour les responsables publics Les données présentées dans cette première partie ont été collectées principalement au niveau du PNMLS, du PNLS, du PNTS, de l’ONU SIDA et des ministères de la défense, de l’intérieur, de la CONDIFFA, des affaires sociales, de l’ESU, de l’EPSP, de la jeunesse et sport, de la culture et des arts ainsi que du transport et communications. A.I. Plan stratégique 1. Le pays dispose d’une stratégie/d’un cadre d’action multisectoriel(le). Il s’agit du plan stratégique
national de lutte contre le VIH/Sida en voie d’expiration car couvrant la période allant de 1999 à 2008. Ce plan contient quelques éléments de multisectorialité mais pas tous. Le processus d’élaboration du nouveau plan stratégique national multisectoriel est en cours. En attendant, le plan actuel a été renforcé/enrichi en 2006 par la feuille de route pour l’accès universel à la prévention, le traitement et aux soins du VIH et du Sida (Plan de mise en œuvre 2007 – 2010) qui constitue le cadre stratégique intérimaire, document de référence aujourd’hui.
⇒ Le pays dispose d’une stratégie/d’un cadre d’action multisectoriel(le) depuis 8 ans. ⇒ Les secteurs suivants y sont inclus et leurs activités comportent un budget affecté à la lutte :
santé, éducation, emploi, transport, armée/police, femmes, jeunes ⇒ Le plan tient compte des populations cibles (femmes et filles, jeunes femmes/jeunes hommes,
sous populations vulnérables, OEV), des milieux (lieu de travail, écoles, prisons) et des questions transversales (VIH/Sida et pauvreté, protections des droits de la personne, participation des PVVIH, lutte contre la stigmatisation et la discrimination, autonomisation des femmes et/ou égalité des sexes)
⇒ Les populations cibles n’ont pas été recensées par un processus d’évaluation ou d’analyse des
besoins. Elles ont été estimées sur base des études faites ailleurs et celles menées dans notre pays, mais également partant des expériences de différents intervenants, partenaires oeuvrant sur terrain. Une formation des acteurs humanitaires a été organisée l’an passé pour l’identification des besoins spécifiques des populations en déplacement. Une analyse est en cours pour les orphelins.
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Annexes – 20 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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⇒ Les populations cibles du pays sont :
o La population générale car toute personne est une cible et tout le monde est vulnérable ;
o Les groupes spécifiques ou populations à risque nécessitant une attention particulière : jeunes, femmes, professionnel(le)s de sexe, camionneurs, miniers, hommes en uniforme, prisonniers, populations en milieu rural, celles des zones frontalières et de conflits (la liste n’étant pas exhaustive).
⇒ Le plan stratégique inclut un plan opérationnel. En effet, il existe un plan de mise en œuvre
bien que pas encore adopté (avalisé). Cependant, partant du plan stratégique national, tous les secteurs de la lutte ont élaboré des plans opérationnels sectoriels : 15 ministères ont des plans sectoriels dont 14 ont été avalisés. Tous ces plans sont cadrés sur la feuille de route.
⇒ Le plan stratégique inclut des objectifs programmatiques officiels, des objectifs et/ou des jalons
précis, un budget détaillé des coûts pour chaque domaine programmatique et un cadre de suivi et d’évaluation. Cependant, il n’inclut pas des indications sur les sources de financement.
⇒ Le pays s’est assuré de « l’implication et la participation pleines et entières » de la société civile
dans l’élaboration du plan stratégique national. Cette participation a été active. En effet, la société civile :
o est présente au sein du CNMLS o participe à toutes les étapes décisionnelles o a participé à un atelier intégrant tous les acteurs de la lutte contre le VIH/Sida,
rencontre de haut niveau o regroupe des hommes de terrain et donc a été associée à l’élaboration des stratégies
et à leur mise en oeuvre o a identifié ses besoins au cours d’un atelier sectoriel
Cependant, bien que la participation soit active dans la planification, elle reste limitée par les ressources dans la mise en œuvre.
⇒ Le plan stratégique a été avalisé par la plupart des partenaires externes du développement
(bilatéraux et multilatéraux). Ils ont même participé à sa rédaction. ⇒ Seulement certains partenaires du développement externe (bilatéraux et multilatéraux) ont
aligné et harmonisé leurs programmes de lutte contre le VIH et le Sida sur le plan stratégique national. L’alignement n’est pas total, elle se fait progressivement. En effet, il y a eu la mise en place du forum des partenaires et l’engagement de ces derniers dans l’élaboration du nouveau plan stratégique national. Cependant, il y a des partenaires qui :
o Elaborent encore leurs programmes sans tenir compte du cadre stratégique national, exception faite pour les Belges et la banque mondiale ;
o Ignorent même la feuille de route ; o Etant arrivés sur terrain avant la mise en œuvre de la stratégie, continuent leurs actions
comme initialement établies ; o ne savent pas qu’ils doivent rendre leurs données au PNMLS. A cet effet, le PNMLS
doit améliorer son système d’information ;
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Annexes – 21 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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o refusent de manière délibérée de s’aligner pour échapper à l’œil regardant de la coordination.
Tout ceci arrive parce que la coordination du PNMLS est faible, elle n’a pas un pouvoir de coercition.
2. Le pays a intégré la lutte contre le VIH et le Sida dans ses plans généraux de développement,
notamment : o DSCRP 2006 – 2025 o PAP 2007 – 2008 o CAF 2007 – 2010
⇒ Ces plans de développement contiennent les différentes politiques suivantes : o Prévention du VIH o Traitement des infections opportunistes o Traitement antirétroviral o Soins et soutien o Atténuation de l’impact du Sida o Réduction des inégalités entre les sexes en ce qui concerne la prévention et le
traitement, les soins et le soutien dispensés dans le cadre de la riposte au VIH o Réduction des inégalités de revenu en ce qui concerne la prévention et le traitement,
les soins et le soutien dispensés dans le cadre de la riposte au VIH o Réduction de la stigmatisation et de la discrimination o Démarginalisation économique des femmes
3. Le pays n’a pas évalué l’impact du VIH et du Sida sur son développement socioéconomique à des
fins de planification. En effet, bien qu’il y ait une prise de conscience de cet impact sur base des études menées ailleurs, en RDC la profondeur et l’étendue de cet impact ne sont pas mesurées.
4. Les questions relatives au VIH et au Sida au sein des services nationaux de personnels en
uniforme, des forces armées, des forces de maintien de la paix, de la police et du personnel carcéral sont abordées dans le cadre stratégique national.
⇒ Les différents programmes (communication sur les changements de comportement, fourniture
de préservatifs, conseil et test VIH, services IST, traitement, soins et soutien) ont été mis en œuvre au-delà de la phase pilote et atteint une partie importante des personnels en uniforme dans un ou plusieurs services. Toutes ces stratégies sont bien définies dans la feuille de route, mais il se pose un problème de mise en œuvre faute de ressources. De plus, certains acteurs interviennent dans les différents services mais de façon désorganisée, d’où le manque d’impact.
⇒ Officiellement, le test de dépistage du VIH est volontaire. Cependant, l’armée étant un milieu
assez fermé, certains aspects peuvent être ignorés du public. Il serait souhaitable que ce test de dépistage soit obligatoire au recrutement mais sans exclusion, juste pour permettre à l’armée de mettre en place des programmes adaptés à cette population cible.
5. Le pays a donné suite à son engagement eu égard à l’accès universel souscrit lors de la rencontre
de haut niveau sur le VIH/Sida qui s’est tenue en juin 2006. En effet, bien que pour la première fois,
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Annexes – 22 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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en 2007, le gouvernement a intégré une ligne budgétaire pour la lutte contre le VIH/Sida, dans l’ensemble l’engagement financier reste faible.
⇒ Le plan stratégique/plan opérationnel national et le budget national de la lutte contre le VIH/Sida
n’ont pas été révisés conséquemment à l’engagement du pays. Le budget alloué au VIH/Sida est faible. Souvent, le problème de calendrier de planification du budget national est évoqué, et donc les budgets sont adressés en retard au gouvernement quand ce dernier a déjà tout planifié.
⇒ Des estimations relatives à la taille des principaux groupes cibles de population n’ont été
actualisées que pour les PVVIH, mais pas pour les autres cibles.
⇒ Il existe des estimations et projections du nombre d’adultes et d’enfants justifiables de la thérapie antirétrovirale et de leurs besoins futurs. Ce sont des estimations grossières faites par la division de surveillance épidémiologique du PNLS en collaboration avec le groupe thématique surveillance épidémiologique.
⇒ La couverture programmatique de la lutte contre le VIH et le Sida fait l’objet d’un suivi. Elle est
évaluée par sexe (hommes, femmes), par sous-groupes de population (femmes, enfants et jeunes, hommes en uniforme, etc.) et par zone géographique (province et même zone de santé). En effet, outre les études menées par le PNLS, l’unité de S&E du PNMLS possède toutes ses données.
⇒ Le pays a élaboré un plan de renforcement des systèmes de santé. En effet, il existe des
programmes/projets spéciaux qui s’occupent de la réhabilitation du système sanitaire, y compris les infrastructures. Il s’agit notamment de PMURR et PARSS.
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts de planification stratégique des
programmes de lutte contre le VIH et le Sida : - En 2005 = 4 (4 ; 6) - En 2007 = 6 (4 ; 8)
Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : Pour certains :
o La lutte est actuellement multisectorielle o L’existence de la feuille de route qui a corrigé les défaillances du plan stratégique
national Pour d’autres :
o Des efforts doivent être faits pour élaborer un plan stratégique national multisectoriel, un plan opérationnel et un plan de suivi et d’évaluation ainsi que pour aligner tous les partenaires
o On tourne en rond car depuis l’élaboration de la feuille de route en 2006, document provisoire en attendant le nouveau plan stratégique national multisectoriel, il s’est déjà écoulé toute une année sans que rien ne se produise.
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Annexes – 23 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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A.II. Appui politique 1. Le chef de l’Etat, le chef du gouvernement et les autres hauts fonctionnaires parlent publiquement
et positivement des efforts de lutte contre le Sida devant les plus grandes instances nationales au moins deux fois l’an. Cependant, en dépit de cette prise de conscience, il faut davantage faire joindre la parole aux actes.
2. Le pays dispose d’un organe national de coordination/gestion multisectoriel relatif au VIH/Sida
reconnu par la loi. Il s’agit du programme national multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida, en sigle « PNMLS ».
⇒ Il a été créé en 2004 par décret présidentiel n°04/029 du 17 mars 2004 ⇒ Il est placé sous la haute autorité du Président de la République, mais c’est le Ministre de la
Santé qui préside l’organe politique (CNMLS). Le coordonnateur national se charge de la gestion au quotidien, c'est-à-dire la coordination, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation des activités de lutte contre le Sida.
⇒ Le PNMLS :
o dispose d’un mandat o peut compter sur la participation et la direction active du gouvernement. Mais c’est
uniquement le bureau du CNMLS. o a une composition prédéfinie o a un plan d’action annuel o a sa coordination nationale opérationnelle mais avec des difficultés de fonctionnement
car elle doit coordonner à la fois le fond MAP et le programme multisectoriel de lutte. Elle se réunit régulièrement.
o examine périodiquement les décisions stratégiques qui ont été prises et promeut activement leur mise en œuvre
o renforce la coordination des actions des donateurs pour éviter les financements parallèles et le chevauchement des efforts de programmation et d’établissement des rapports
3. Le pays dispose d’un conseil national de lutte contre le Sida. Il s’agit du conseil national
multisectoriel de lutte contre le VIH/Sida, en sigle « CNMLS ». Ce dernier est un organe du PNMLS.
⇒ Le CNMLS : o dispose d’un mandat o a une composition prédéfinie qui inclut des représentants de la société civile dans une
proportion d’environ 50% (participation de PVVIH et du secteur privé) permettant ainsi à cette dernière d’influer sur la prise de décisions.
o a un plan d’action unique. En effet, la feuille de route constitue le plan d’action intermédiaire du CNMLS
o a un secrétariat opérationnel (la coordination nationale du PNMLS) o a des réunions périodiques. Deux fois par an pour le CNMLS et tous les trois mois
pour son bureau. Cependant, le CNMLS ne s’est plus réunit depuis 2005.
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Annexes – 24 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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⇒ Le CNMLS, en tant qu’organe politique, s’approprie automatiquement toutes les réalisations de
la coordination nationale du PNMLS: o Adoption du plan d’action o Mise en place du forum des partenaires o Mise en place du CRIS o Lancement du processus d’élaboration du nouveau plan national stratégique o Intégration du VIH/Sida dans la ligne budgétaire 2007 et comme 5ème pilier du DSCRP o Forte mobilisation de l’Etat en faveur des fonds destinés à la lutte contre le VIH/Sida à
travers les communautés régionales (SADC, GLIA, etc.)
⇒ Les principales difficultés que le CNMLS rencontre pour remplir sa tâche sont les suivantes : o Irrégularité des réunions due au contexte politique difficile o Changement fréquent des autorités politiques
Tandis que celles du PNMLS sont : o Partage des membres entre le MAP et la coordination du programme o L’effectif étant petit, ils sont débordés o Comme ils dépendent financièrement du MAP, ils lui rendent préférentiellement
compte et consacrent par conséquent peu de temps pour la coordination du programme
o Manque de pouvoir de coercition sur les acteurs engagés dans la lutte. Une révision du décret présidentiel serait souhaitable pour accorder au PNMLS plus de pouvoir afin de contrôler tout le monde et être à mesure de sanctionner. Le gouvernement devrait s’impliquer davantage et les partenaires ne doivent venir qu’en appui, non l’inverse
4. Le pourcentage du budget national pour la lutte contre le VIH/Sida consacré à des activités
réalisées par la société civile au cours de l’année écoulée est de 5,45% 5. Le CNMLS/PNMLS procure aux partenaires mettant en œuvre le programme national, en particulier
aux organisations de société civile différents types d’appui (information sur les besoins et les services prioritaires, orientations et matériels techniques, achat et distribution des médicaments, coordination avec les autres partenaires de la mise en œuvre, renforcement des capacités, appui politique, appui programmatique et mobilisation des ressources). Cependant, tout cet appui est encore faible. Par exemple, pour l’achat et la distribution des médicaments, le gouvernement devrait institutionnaliser l’importation/fabrication, la distribution et le stockage des ARV. La chaîne d’approvisionnement devrait être garantie par le gouvernement pour garantir l’accès universel.
6. Le pays a passé en revue les politiques et les lois nationales pour déterminer s’il en existe
d’incompatibles avec les politiques nationales de lutte contre le Sida. En effet, une loi contre la discrimination (visant l’amélioration de la situation des PVVIH) a été soumise au parlement mais elle n’est pas encore adoptée.
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts d'appui politique dans les programmes
de lutte contre le VIH et le Sida : - En 2005 = 3,5 (2 ; 5) - En 2007 = 6 (5 ; 7)
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 25 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : Pour certains, nette amélioration :
o Intégration de la lutte contre le VIH dans la loi cadre de développement (5ème pilier au DSCRP)
o 1er apport financier du gouvernement dans la lutte contre le VIH/Sida (ligne budgétaire 2007)
o Régularité des réunions du bureau du CNMLS avec implication de la présidence de la république et des ministres
o Mise en place du forum des partenaires Pour d’autres, pas de progrès (situation stationnaire) car l’engagement politique est un paquet englobant les déclarations et les actions concrètes. Quinze pourcents du budget national devrait être alloué à la lutte contre la maladie (paludisme, tuberculose et Sida), mais cela tarde à venir.
A.III. Prévention 1. Le pays a mis au point une politique/stratégie de promotion de l’information, éducation et
communication (IEC) sur le VIH auprès de l’ensemble de la population.
⇒ Les messages suivants y font l’objet d’une promotion explicite : pratiquer l’abstinence, reporter à plus tard la première expérience sexuelle, être fidèle, limiter le nombre de partenaires sexuels, utiliser régulièrement des préservatifs, adopter des pratiques sexuelles à moindre risque, éviter le commerce du sexe, s’abstenir de consommer des drogues injectables, utiliser des aiguilles et des seringues propres, combattre la violence faite aux femmes, mieux accepter les PVVIH et leur participation, encourager une plus grande participation des hommes aux programmes de santé reproductive, la sécurité transfusionnelle, les jeunes en âge de procréer, la prévention en milieu de travail, la prévention des IST, une sexualité responsable.
⇒ Au cours de l’année dernière, le pays a mis en œuvre une activité/programme de promotion
d’informations précises sur le VIH par l’intermédiaire des médias. o Le PNLS a réalisé des émissions sur la PTME financées par l’UNICEF, sur la prise en
charge psychosociale o Le PNTS avec le PNMLS ont organisé des émissions ciblant les risques
transfusionnels avec le VIH o Le PNLS a mis au point un plan intégré de communication (des masses,
interpersonnelles) depuis 2005 pour les provinces (Bas Congo, Equateur, Kinshasa, Nord Kivu) mais pas un national pour l’ensemble du pays.
2. Le pays dispose d’une politique/stratégie de promotion d’une éducation sur la santé sexuelle et
reproductive abordant la question du VIH destinée aux jeunes.
⇒ L’enseignement relatif au VIH fait partie du programme d’études dans les écoles primaires, secondaires et dans la formation des enseignants.
⇒ Le programme d’études prévoit le même enseignement sur la santé sexuelle et reproductive
pour les jeunes hommes et les jeunes filles. Cependant, il y a des spécificités : les questions liées au genre, aux violences sexuelles, etc.
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 26 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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⇒ Le pays dispose d’une stratégie d’instruction relative au VIH à l’intention des jeunes non
scolarisés. 3. Le pays a mis au point une politique/stratégie de promotion de l’information, éducation et
communication et d’autres interventions de santé préventives à l’intention des sous populations vulnérables.
⇒ Les sous populations ciblées sont les suivantes : jeunes, femmes, hommes en uniforme,
miniers, camionneurs, voyageurs, déplacés/réfugiés/migrants, PVV et PA, enfants de la rue, chauffeurs, PS et leurs clients, prisonniers, homosexuels, drogués.
⇒ Les éléments suivants de prévention du VIH leur sont dispensés dans cette politique :
information ciblée sur la réduction des risques et éducation relative au VIH, réduction de la stigmatisation et de la discrimination, promotion des préservatifs, conseil et test VIH, santé reproductive, y compris la prévention et le traitement des IST, réduction de la vulnérabilité, thérapie de substitution médicamenteuse, échange d’aiguilles et seringues.
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts des politiques de prévention du VIH:
- En 2005 = 6 (6 ; 7) - En 2007 = 6 (6 ; 7) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : c’est stationnaire.
o Le financement est faible et ne cible que les mêmes personnes et les mêmes groupes, alors que les actions devraient être beaucoup plus étendues
o L’implication des medias congolais dans la lutte reste encore faible o Il y a amélioration des connaissances mais le changement de comportement ne suit
pas. D’où la prévention seule ne suffit pas o Beaucoup d’activités de sensibilisation ont été réalisées en 2005 mais actuellement la
lutte est multisectorielle et à tous les niveaux. Cependant, les moyens ne suivent pas 4. Le pays a recensé les zones de santé pour lesquels des programmes de prévention du VIH sont
nécessaires.
⇒ Les programmes suivants de prévention du VIH sont menés dans :
o Toutes les zones de santé qui en ont besoin : IEC sur la réduction des risques, réduction des risques pour les PS, services de santé reproductive y compris la prévention et le traitement des IST
o La plupart des zones de santé qui en ont besoin : sécurité transfusionnelle, précautions
universelles en milieu sanitaire, IEC sur la réduction de la stigmatisation et de la discrimination, promotion des préservatifs, conseil et test VIH, programmes en faveur d’autres sous populations vulnérables, enseignement relatif au Sida en milieu scolaire pour les jeunes, programmes à l’intention des jeunes non scolarisés, prévention du VIH sur le lieu de travail, prévention des AES, lutte contre les violences sexuelles
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 27 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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o Quelques-unes des zones de santé qui en ont besoin : PTME, réduction des risques pour les CDI et HSH
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts de mise en oeuvre des programmes
de prévention du VIH : - En 2005 = 5 (5 ; 6) - En 2007 = 6 (6 ; 6)
Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 :
o L’appropriation de la société civile avec la multisectorialité o Depuis 2006, le pays couvre au moins 300 zones de santé en matière de prévention o Bien que le financement soit minime, il y a une bonne volonté d’extension des activités o Efforts notés dans les programmes de prévention de dépistage, CDV et IEC mais cela ne
suffit pas encore
A.IV. Traitement, soins et soutien 1. Le pays dispose d’une politique/stratégie de promotion du traitement, des soins et du soutien
complet pour le VIH. Le PNLS a élaboré beaucoup de documents traitant de cet aspect: Politique nationale PNLS, Plan stratégique PNLS, Plan national d’extension des ARV.
⇒ Cette politique/stratégie prend suffisamment en compte les difficultés que rencontrent les
femmes, les enfants et les populations les plus à risque. Il existe des enquêtes qui ont été menées et des missions de S&E qui intègrent ces aspects. Une loi a été élaborée au parlement avec le ministère des affaires sociales.
2. Le pays a recensé les zones de santé qui nécessitent des services de traitement, de soins et de soutien pour le VIH et le Sida : dans le plan national d’extension des ARV et les plans provinciaux. Il existe des états de lieux mais dont le rapport n’est pas encore élaboré.
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Annexes – 28 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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⇒ Les services de traitement, soins et soutien suivants sont menés dans :
o La plupart des zones de santé qui en ont besoin : traitement des IST, soutien psychosocial pour les PVVIH et leur famille, soins palliatifs et traitement des infections courantes liées au VIH, conseil et test VIH pour les patients atteints de tuberculose, dépistage de la tuberculose chez les PVVIH, lutte contre la tuberculose dans les services de traitement et de soins du VIH
o Quelques-unes des zones de santé qui en ont besoin : traitement antirétroviral, soins
nutritionnels, traitement pédiatrique du Sida, soins à domicile, prophylaxie antituberculeuse parmi les PVVIH, prophylaxie par cotrimoxazole parmi les PVVIH, prophylaxie post-exposition, services de traitement du VIH sur le lieu de travail, soins et soutien pour le VIH sur le lieu de travail
3. Le pays ne dispose pas d’une politique de développement/d’utilisation de médicaments génériques
ou d’importation parallèle de médicaments pour le VIH. 4. Le pays a accès à des mécanismes régionaux d’achat et d’approvisionnement en produits de base
essentiels tels que :
⇒ La SADC pour les ARV (Triumine 30, 40), le Cotrimoxazole et les préservatifs ⇒ L’OMS pour les ARV (Triumine 30, 40) et le Cotrimoxazole
5. Le pays dispose d’une politique ou d’une stratégie qui traite des besoins supplémentaires liés au
VIH ou au Sida des OEV. Ce document existe au ministère des affaires sociales, mais il ne traite pas spécifiquement des OEV du Sida.
⇒ Il utilise une définition opérationnelle des OEV (définie au ministère des affaires sociales) ⇒ Il a mis au point un plan d’action national destiné expressément aux OEV (mais le plan ne
précise pas si ce sont les OEV rendus vulnérables par le Sida) ⇒ Il a estimé le nombre d’OEV qui bénéficie des interventions en place
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés pour répondre aux besoins
des OEV : - En 2005 = 3 (3 ; 4) - En 2007 = 5 (3 ; 5) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : Pour certains :
o le financement actuel permet de résoudre partiellement les besoins des OEV en appuyant différents partenaires dans ce secteur de la lutte
o un grand travail se fait avec le projet jeunes et VIH mais aussi OEV avec l’appui UNICEF. C’est un projet national quoique sa couverture soit encore faible
o des ONGs locales et internationales ainsi que des organismes s’investissent dans l’amélioration des conditions des OEV
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Annexes – 29 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
Pour d’autres, il n’y a pas de progrès car les OEV du Sida sont souvent utilisés pour les bénéfices de ceux qui gèrent les structures d’encadrement, leurs problèmes ne sont pas résolus.
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés des services de traitement, soins et soutien pour le VIH et le Sida : - En 2005 = 4 (3 ; 6) - En 2007 = 5 (5 ; 6) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 :
o La prise en charge est encore faible, il existe beaucoup de zones de santé qui n’ont pas encore intégré le paquet d’intervention de prise en charge des PVVIH et PA. Beaucoup d’effort et de volonté politique restent à faire.
o Le progrès observé est lié à la mobilisation des ressources supplémentaires dans le cadre des financements bi et multilatéraux dans le traitement aux ARV
o Actuellement, le TARV et le CDV sont gratuits et il existe des structures d’accueil qui ne stigmatisent pas
o En 2005, il y avait 1% des PVVIH éligibles aux ARV. Actuellement, il y a 8% des PVVIH sous traitement. C’est un progrès réel mais pas suffisant par rapport aux autres pays de l’Afrique centrale dont certains nagent entre 25 et 30%.
A.V. Suivi et évaluation 1. Le pays ne dispose pas d’un plan national unique de S&E, il est en cours d’élaboration. Cependant,
il existe plusieurs éléments du plan mais en documents dispersés. Il s’agit du cadre stratégique national de S&E et du guide des indicateurs.
⇒ Ces documents ont été avalisés par les partenaires clés du suivi et de l’évaluation. ⇒ Ces documents ont été élaborés en consultation avec les représentants de la société civile, y
compris les personnes vivant avec le VIH ⇒ La plupart des partenaires ont aligné et harmonisé leurs critères en matière de S&E (y compris
leurs indicateurs) avec le plan national.
2. Ces documents incluent certains éléments du S&E, notamment : une stratégie de collecte et d’analyse des données, la surveillance comportementale, la surveillance du VIH, un ensemble normalisé défini d’indicateurs, des directives sur les instruments de collecte des données, une stratégie pour évaluer la qualité et l’exactitude des données et une stratégie de diffusion et d’utilisation des données.
3. Le plan de S&E est assorti d’un budget qui couvre la période allant de janvier à décembre 2007.
⇒ Le financement est assuré à près de 90%. 4. Il existe une unité de S&E
⇒ Cette unité est rattachée au CNMLS. Cependant, il existe également des unités de S&E sectorielles dans les différents ministères.
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Annexes – 30 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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⇒ Il y a 24 employés permanents à plein temps. Il s’agit d’une unité décentralisée : o 5 membres au niveau national :
- 1 responsable national (depuis 2004) - 4 assistants nationaux chargés des questions spécifiques (depuis 2005) :
surveillance épidémiologique et recherche, ingénierie et informatique, suivi financier et programmation, communication et stratégies.
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Annexes – 31 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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o 11 membres au niveau provincial : - 9 responsables provinciaux (depuis 2005 et 2007) - 2 chargés de programmation assurant la fonction de S&E (depuis 2007)
o 8 membres au niveau périphérique : - Coordonnateurs locaux (depuis 2005) : 4 en province orientale, 2 au Katanga, 1 à
Lodja et 1 à Uvira. Ce niveau est en phase d’extension pour atteindre 16 membres. Il n’y a pas d’employés à temps partiels. Souvent, ce sont des consultants qui sont recrutés.
⇒ Il existe des mécanismes permettant de s’assurer que tous les principaux partenaires chargés de la mise en œuvre remettent leurs données/rapports relatifs au S&E à l’unité de S&E pour examen et inclusion dans les rapports de situation nationaux. En effet, dans le cadre stratégique, la périodicité de transmission des rapports est définie. Elle est soit trimestrielle soit semestrielle. Parfois, les canevas sont envoyés aux différents partenaires et secteurs de la lutte. Ces mécanismes fonctionnent, mais ne sont pas bien développés car il existe des difficultés dont les plus importantes sont :
- Complétude et promptitude fiables - Canevas non disponibles par le PNMLS - Non-conformité des canevas - Non-alignement par rapport au reportage - Pas de moyens de communication pour transmettre les rapports à temps
⇒ Degré (sur une échelle de 0 à 5) de partage des résultats des enquêtes de S&E des institutions
du SNU, des organismes bilatéraux et d'autres institutions = 2 (1,5 ; 2,5). Certaines agences agissent sans informer le niveau national.
5. Il existe un groupe de travail qui se réunit de manière irrégulière pour coordonner les activités de
suivi et d’évaluation. Il s’agit de la TASK Force qui devrait normalement se réunir une fois le mois. Cependant, au cours de cette année, elle ne s’est réunie que 3 fois et la dernière réunion a eu lieu en novembre 2007.
⇒ Ce groupe de travail comprend des représentants de la société civile, notamment des
personnes vivant avec le VIH. Ces représentants ne jouent pas un rôle spécial, ils participent aux réunions et sont impliqués dans les prises de décisions comme tout autre membre de la TASK Force.
6. L’unité de S&E gère une base de données nationale centralisée.
⇒ Il s’agit d’une banque de données informatisée. Les logiciels Word et Excel sont utilisés. Cette base dispose de :
o Un répertoire de rapport en Word o Un répertoire de cartographie des interventions et intervenants en Excel o Un répertoire des financements (prévus et disponibles) en Excel
⇒ Cette base inclut des informations sur le contenu, les populations cibles et la couverture géographique des activités du programme ainsi que sur les organisations qui les mettent en œuvre.
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⇒ Il existe un système opérationnel d’information sur la santé. Il s’agit o A l’échelon national : du SNIS o Au niveau sous national : essentiellement le PNLS et le PNTS qui fournissent les
données sur le secteur santé.
⇒ Le pays publie (au travers du PNMLS) au moins une fois par an un rapport de S&E sur le VIH, y compris des rapports de surveillance du VIH.
7. Degré (sur une échelle de 0 à 5) d'utilisation des données de S&E pour la planification et la mise en
œuvre = 3,5 (1,5 ; 4)
⇒ Exemples de données utilisées : o Les informations apportées par le rapport UNGASS 2005 ont motivé la rédaction de la
feuille de route en 2006 o Les informations sur la couverture de services ont permis de faire les estimations sur
les besoins, particulièrement en ARV
⇒ Principaux obstacles à l’utilisation des données : o Information transmise inexploitable o Mise à jour des informations ne se fait pas, d’où information dépassée et inexploitable o Faible complétude entraîne une sous estimation des besoins o Données souvent non validé et donc sujet à des contestations
8. Une formation au S&E a été dispensée au cours de l’année écoulée au niveau sous national. En
effet, en 2006 : o Des formations sur le CRIS se sont déroulées dans les provinces de Katanga et de
Kinshasa. Ces formations ont connu la participation de la société civile et du système des nations unies. Au total, 70 personnes ont été formées : 21 à Kinshasa, 20 au Katanga et 29 étaient du SNU.
o Une formation sur le processus gestionnaire a été organisée dans 5 provinces (Kinshasa, Nord Kivu, Sud Kivu, Maniema et province Orientale). Au total, 50 personnes ont été formées.
Cependant, aucune formation n’a été organisée au niveau national. Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts de S&E des programmes de riposte
au Sida réalisés : - En 2005 = 3,5 (2,5 ; 5) - En 2007 = 6 (2 ; 6) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : Pour certains :
o la complétude et la qualité des rapports s’améliorent progressivement o Mise en place de l’unité nationale de S&E o Existence d’un plan national de S&E o Existence d’une Task Force qui se réunit bien qu’irrégulièrement o Amélioration de la coordination o Harmonisation des outils de collecte
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Annexes – 33 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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o Il y a un effort qui est fait avec le PNMLS dans l’implication des ministères dans la lutte multisectorielle contre le VIH parce qu’actuellement il y a 15 ministères impliqués par rapport à 6 en 2005
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Pour d’autres, il y a régression : o La coordination assurée par le PNMLS a besoin d’être renforcée pour lui permettre
d’obtenir les informations sur toutes les activités même celles menées par les partenaires
o Il y a de gros financement pour le VIH (MAP et GFATM) mais peu de réalisations sur le terrain
o La sous-traitance de certains fonds réduit l’impact sur la cible (GTZ/GFATM) o Le PNMLS n’a pas intégré ce qu a été fait par certains organismes du SNU en
matière de S&E pour poser un fondement solide pour les années à venir o Le PNMLS ne donne pas ce qu’on attend de lui o Beaucoup d’argent/fonds est alloué à la lutte, cependant une grande proportion est
allouée à la bureaucratie (rédaction des rapports, frais de mission, etc.) ; très peu de ressources sont allouées aux activités de lutte sur terrain.
4.2. Partie B, pour les représentants des organisations non gouvernementales, des organismes bilatéraux et des organisations du système des Nations Unies
Les données présentées dans cette deuxième partie ont été collectées principalement au niveau du parlement, du comité d’éthique de l’ESP, des organismes bilatéraux (CDC, USAID, DIFID, GTZ), des organisations du SNU (PNUD, HCDH, OMS, UNICEF, UNFPA), du CTA/Kabinda, des ONGs (fondation Clinton, FFP, Amo-Congo, RIGIAC, ASADHO, CSC, CIC, RACOJ, RAF, UCOP+, RNOAC-GS, clinique juridique des femmes). B.I. Droits de la personne 1. Le pays ne dispose pas de lois et de règlements visant à protéger les personnes vivant avec le VIH
contre la discrimination. 2. Le pays dispose de lois/règlements non discriminatoires qui stipulent des protections pour les sous
populations vulnérables. Cependant, il n’existe pas de documents clairs.
⇒ Ces lois/règlements s’adressent spécifiquement aux femmes, aux jeunes et aux personnes incarcérées.
⇒ Parmi les mécanismes mis en place pour assurer l’application de ces lois, il y a : o Les cours et tribunaux o L’implication du parlement dans la lutte (interpellation du Ministre de la Justice) o La loi portant répression des violences
⇒ Afin de s’assurer que ces lois entraînent l’effet désiré, les voies de recours mises en place sont les suivantes :
o Campagne de vulgarisation o Police de brigades spéciales par rapport aux violences sexuelles o Recours judiciaires o Recours administratif et hiérarchique o Organisme de défense des droits de l’homme
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Annexes – 35 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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o Initiation de la loi par la population puis endossée par un député pour être présentée en plénière au parlement
3. Il existe dans le pays des lois/règlements/politiques qui font obstacle à la prévention et au
traitement, à des soins et à un soutien efficaces liés au VIH pour les sous populations vulnérables.
⇒ Ces lois/règlements/politiques s’adressent spécifiquement aux femmes et aux jeunes. ⇒ Contenu de ces lois/règlements/politiques :
o Pour la femme : L’article 448 du code de la famille qui instaure l’incapacité juridique de la femme
mariée L’article 467 al 2 du code de la famille qui ne punit pas l’adultère de l’homme, le
tolère et ne punit que s’il revêt un caractère injurieux o Pour les jeunes :
L’article 172 du code pénal livre 2 qui stipule que quiconque aura attenté aux mœurs en excitant, facilitant ou favorisant pour satisfaire les passions d’autrui, la débauche ou la corruption des personnes de l’un ou l’autre sexe, âgées de moins de 18 ans, sera puni d’une servitude pénale et d’une amende (donc, excitation des mineurs à la débauche)
⇒ Obstacles :
o Dans les services de santé, les femmes sont contraintes de se faire dépister. Elles sont incapables de révéler leur sérologie à leurs partenaires. Septante cinq pourcents de PVV sont des femmes, leurs partenaires ne répondent pas à l’appel
o Les services sont organisés en excluant les jeunes et les hommes 4. La promotion et la protection des droits de la personne sont explicitement mentionnées dans toute
politique ou stratégie de lutte contre le VIH/Sida. 5. Il existe un mécanisme permettant d’enregistrer, de documenter et de traiter les cas de
discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et/ou des populations les plus à risque.
Description du mécanisme : ⇒ Le guide de collecte des données sur les droits de l’homme et VIH/Sida produit par l’ONU SIDA
permet non seulement de collecter les cas de discrimination mais aussi de les confronter à leur source qui peut être soit une loi, soit un règlement, soit une pratique en rapport avec le VIH/Sida.
⇒ Le mécanisme le plus efficace est l’utilisation du travail des ONGs. Ces dernières ont mis en place des stratégies pour traiter ces cas.
⇒ Le REDS a une clinique juridique où les personnes victimes de la discrimination peuvent se référer.
6. Le gouvernement, par le biais d’un appui politique et financier, a favorisé la participation des populations les plus à risque à la conception des politiques publiques et à la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH. Quelques exemples :
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Annexes – 36 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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⇒ La création du PNMLS et la mise à sa disposition de tous les moyens d’action ⇒ La participation active des regroupements, organisations et associations des populations les
plus à risque dans les activités du PNMLS ⇒ Le gouvernement est partie prenante dans le projet MAP (il est partenaire) ⇒ La coordination nationale des ONG pour le secteur de la santé a reçu des fonds pour la lutte
contre le VIH en travaillant avec les communautés de base ⇒ Elaboration de la cartographie nationale ⇒ Elaboration du plan stratégique national ⇒ Programme THREE by FIVE ⇒ Forum des jeunes ⇒ Il existe aujourd’hui une coordination nationale pour les PVVIH avec l’appui du gouvernement,
bien que l’appui financier tarde à venir Pour certains, il y a eu seulement des mesures politiques prises par le gouvernement. En ce qui concerne l’appui financier, le gouvernement n’a encore rien fait. En plus, il n’y a pas eu un décret du gouvernement mais ce dernier a fait appel aux instruments juridiques internationaux existant tel que la déclaration universelle des droits de l’homme.
7. Le gouvernement mène une politique de services gratuits pour le traitement antirétroviral, les services de prévention du VIH et les interventions de soins et de soutien liés au VIH. Cependant, certains aspects de ces services ne sont pas gratuits.
Mesures pour mise en œuvre de ces politiques : ⇒ Ce sont les organismes internationaux qui organisent ces services ⇒ La distribution gratuite des ARV, bien que les sur 300000 personnes éligibles moins de 10% ont
accès effectivement à ces produits ⇒ La facilitation de la création des CDV ⇒ Disposer les préservatifs aux associations qui les distribuent gratuitement ⇒ Le gouvernement appuie quelques hôpitaux, CS et ONG qui à leur tour distribuent gratuitement
les ARV aux PVVIH mais ces services sont limités aux ARV. Le reste est pris en charge par les PVVIH eux-mêmes.
8. Le pays ne dispose pas d’une politique garantissant aux hommes et aux femmes un accès égal à la
prévention, au traitement, aux soins et au soutien, particulièrement l’accès des femmes en dehors de la grossesse et l’accouchement.
9. Le pays ne dispose pas d’une politique garantissant un accès égal des populations les plus à risque
à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien.
⇒ Il n’existe pas des approches différentes pour les différentes populations les plus vulnérables. Cependant, pour certains, il existe une loi portant répression des violences sexuelles qui intègre une dimension globalisante mais qui crée en même temps une discrimination par rapport aux autres groupes vulnérables dont les handicapés, les drogués et les professionnels de sexe.
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Annexes – 37 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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10. Le pays ne dispose pas d’une politique interdisant le dépistage du VIH dans le cadre global de l’emploi.
11. Le pays dispose d’une politique garantissant que les protocoles de recherche sur le VIH/Sida
impliquant des sujets humains sont examinés et approuvés par un comité d’éthique national.
⇒ Le comité d’éthique national inclut des représentants de la société civile et mais pas des personnes vivant avec le VIH.
⇒ Ce comité d’éthique préserve la protection des droits des personnes, insiste sur la pertinence de la confidentialité et la défend, prévient les risques que peuvent encourir les sujets humains exposés pendant la recherche.
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Annexes – 38 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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12. Le pays dispose des mécanismes de suivi et d’application des droits de la personne ci-après :
- Institutions nationales indépendantes pour la promotion et la protection des droits de la personne, y compris des commissions pour les droits de la personne, des commissions pour la reforme des lois, des observateurs et des médiateurs s’occupant des questions relatives au VIH et au Sida dans le cadre de leur fonction.
- Points focaux au sein du ministère de la santé et d’autres ministères ayant pour fonction de
surveiller les infractions aux droits de la personne et la discrimination liées au VIH dans des domaines comme la logement ou l’emploi.
Exemples :
⇒ Ce sont les ONG qui travaillent beaucoup dans la protection et la défense des PVVIH, le gouvernement ne fait que suivre ou avaliser le travail des ONG.
⇒ La commission des réformes du droit ⇒ La commission socioculturelle de deux chambres du Parlement ⇒ Existence des points dans tous les ministères pour surveiller les infractions aux droits de
l’homme et les discriminations liées au VIH/Sida, notamment aux ministères de la santé, des droits humains, des affaires sociales, du travail et de la prévoyance sociale.
⇒ Le comité d’éthique ⇒ Le ministère des droits humains ⇒ Le REDS
Cependant, le pays ne dispose pas des mécanismes suivants : - Indicateurs de performance ou de référence concernant le respect des droits de la personne
dans le contexte des efforts de lutte contre le VIH ainsi que la réduction de la stigmatisation et de la discrimination liées au VIH.
13. Les membres du système juridique n’ont pas été formés/sensibilisés aux questions touchant le VIH,
le Sida et les droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs fonctions. 14. Concernant les services d’appui juridique :
- Le système d’assistance juridique pour la prise en charge des PVVIH existe dans le pays. - Les cabinets de conseil juridique du secteur privé ou centres universitaires fournissant des
services juridiques gratuits ou à prix réduit aux PVV n’existent pas dans le pays. - Des programmes d’éducation et de sensibilisation destinés aux PVVIH au sujet de leurs droits
n’existent pas dans le pays. 15. Il existe des programmes dont le but est d’amener le public à accepter et à comprendre les
personnes touchées par le VIH et le Sida plutôt que de les stigmatiser.
⇒ Ces programmes sont véhiculés par : - les médias - l’enseignement scolaire - des personnalités s’exprimant régulièrement à ce sujet
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Annexes – 39 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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- le REDS (sensibilisation auprès de toute la population, le lobbying, le plaidoyer et l’assistance juridique)
- les communications interpersonnelles de masse - un atelier national sur les droits et devoirs des PVVIH
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux politiques, lois et règlements relatifs au
VIH/Sida en vigueur : - En 2005 = 1 (1 ; 2) - En 2007 = 2 (1 ; 4) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : Pour certains :
o Mobilisation des fonds et traitement ARV o Disponibilisation des réactifs o Implication effective de tous les partenaires, notamment le gouvernement, les
partenaires étrangers, les ONG et les masses medias ainsi que les moyens mis en œuvre
o Essentiellement au niveau de certains dirigeants, notamment le gouvernement, le PNMLS et l’ONU SIDA
Pour d’autres : o Pas de progrès, situation stationnaire o Efforts réalisés par les ONG, pas le gouvernement o Pas suffisamment d’effort des lois par rapport à la communauté o Effort fourni par le REDS qui fait la promotion des droits des PVVIH. Cependant, il
n’est pas financé
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts destinés à faire appliquer les politiques, lois et règlements relatifs au VIH/Sida en vigueur : - En 2005 = 1 (0 ; 4) - En 2007 = 2 (1 ; 5) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 :
Pour certains : o Engagement au plus haut niveau des autorités politico administratives et juridiques,
mais cependant beaucoup reste à faire o Proposition de lois au niveau du Parlement o Suite aux pressions faites par les ONG, le gouvernement emboîte le pas aux ONG
pour éviter la stigmatisation des PVVIH Pour d’autres :
o Pas de progrès, situation stationnaire o Par rapport à d’autres pays, la lutte contre le VIH en RDC dort. Beaucoup à faire :
la mise en œuvre de tous ce qui est écrit dans les stratégies permettra d’obtenir de meilleurs résultats.
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Annexes – 40 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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B.II. Participation de la société civile 1. Degré (sur une échelle de 0 à 5) de contribution de la société civile au renforcement de
l'engagement politique des principaux dirigeants et à la formulation des politiques nationales = 2 (1,5 ; 3)
2. Degré (sur une échelle de 0 à 5) de participation des représentants de la société civile au processus
de planification et de budgétisation du plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida ou au plan d'action actuel = 3 (1,5 ; 4)
3. Degré (sur une échelle de 0 à 5) d'inclusion des services dispensés par la société civile dans les
domaines de la prévention, du traitement, des soins et du soutien relatifs au VIH : a. Dans les plans stratégiques et les rapports nationaux = 3 (1,5 ; 3,5) b. Dans le budget national = 1 (0 ; 1,5)
4. Le pays a fait participer la société civile à l’examen national du Plan stratégique national. Cet
examen a eu lieu en 2006 5. Degré (sur une échelle de 0 à 5) de diversité de la représentation du secteur de la société civile
dans les efforts de lutte contre le VIH/Sida = 3 (3 ; 4)
⇒ Les types d’organisations de la société civile représentés dans les efforts de lutte contre le VIH/Sida sont : o les organisations des femmes (RAF, FFP) o le secteur privé o les organisations des droits des enfants o les organisations communautaires de base (OCB) o les organisations de défense des droits de l’homme (ASADHO) o les organisations des personnes vivant avec le VIH (UCOP+, AJCP+, RCP+) o les confessions religieuses (CIC) o les organisations des services (AMO-CONGO, RIGIAC) o les organisations des jeunes (RACOJ) o les organisations des travailleurs (CSC, UNTC, SYNKAS, CDT) o FOSIL, CIELS, CNOS, BDOM, ANIC, EVREJ, SOLICICO, PHO, SADECO
6. Degré (sur une échelle de 0 à 5) de possibilité de la société civile d'accéder :
a. A une aide financière suffisante pour mettre en oeuvre ses activités dans le domaine du VIH = 2 (1 ; 2,5)
b. A un soutien technique adéquat pour mettre en oeuvre ses activités dans le domaine du VIH = 2 (1,5 ; 2)
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts visant à accroître la participation de la
société civile : - En 2005 = 4 (3 ; 5,5) - En 2007 = 5 (4 ; 6)
Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 :
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Annexes – 41 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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Pour certains : ⇒ Participation des jeunes dans le processus des prises de décision les concernant ⇒ Mise en place d’une coordination nationale pour les PVVIH ⇒ Existence d’une représentation de la société civile et le gouvernement accepte et
considère les résultats et les efforts de celle-ci dans la lutte contre le VIH/Sida ⇒ Participation de la société civile aux activités de planification et à bon nombre d’autres
activités ⇒ Intégration de la société civile dans chaque secteur de l’ensemble des acteurs,
cependant reste la phase de financement Pour d’autres :
⇒ Régression depuis 2005 car les actions de la société civile ne sont plus soutenues financièrement
B.III. Prévention 1. Le pays a recensé les zones de santé dans lesquelles des programmes de prévention du VIH sont
nécessaire (voir Etat de lieux élaboré par le PNLS avec la cartographie à l’appui).
⇒ Les programmes suivants de prévention du VIH sont menés dans :
o La plupart des zones de santé qui en ont besoin : IEC sur la réduction des risques ainsi que celle de la stigmatisation et de la discrimination ; promotion des préservatifs ; services de SR, y compris services de prévention et traitement des IST ; prévention du VIH sur le lieu du travail ; prévention d’AES en milieu de soins
o Quelques-unes des zones de santé qui en ont besoin : sécurité transfusionnelle ;
précautions universelles en milieu sanitaire ; PTME ; conseil et test VIH ; réduction des risques chez les CDI, les HSH ainsi que les professionnels de sexe ; programmes en faveur des populations les plus vulnérables ; enseignement relatif aux jeunes en milieu scolaire pour les jeunes ; programmes destinés aux jeunes non scolarisés
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés pour la mise en oeuvre des
programmes de prévention du VIH : - En 2005 = 4 (3 ; 5) - En 2007 = 5 (4,5 ; 6)
Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 :
Pour certains : o Afflux massif des investissements dans le domaine de la prévention du VIH o Sensibilisation/prévention par le PNLS et le PNMLS o Sensibilisation au dépistage volontaire devenue plus intense en 2007 par rapport à
2005 o Dépistage des femmes enceintes plus courant en 2007 qu’il ne l’était en 2005 o Les efforts de non-stigmatisation, la sortie de la clandestinité des PVVIH et la
mobilisation des ressources ont constitué un booster pour la mise en œuvre des programmes
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Annexes – 42 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
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o Les financements acquis dans le pays dans les programmes MAP et GFATM ont permis à plusieurs organisations à base communautaire d’intervenir dans le domaine de prévention
o En 2006, beaucoup de campagnes ont été financées par les bailleurs de fonds, prépondérance de la distribution des préservatifs, appui technique dans le domaine de la prévention apporté par GFATM, USAID, etc.
o Des fonds importants ont été alloués pour la mise en œuvre des programmes de prévention entre 2005 et 2007
o Progrès dus à la sensibilisation dans les hôpitaux par les médecins et dans les endroits publics, la diffusion des spots sur le VIH dans la presse ainsi que les témoignages des PVVIH eux-mêmes.
o La dimension multisectorielle des programmes a permis à des nouveaux acteurs d’intégrer les secteurs de mise en œuvre de ces programmes de manière à donner une nouvelle dynamique à ces secteurs
o Les acteurs ont acquis une grande expérience en matière de diffusion des informations sur la prévention du VIH (indicateur : existence de nombreux output de promotion)
o Le pays a acquis plusieurs outils et matériels des programmes de prévention du VIH entre 2005 et 2007
o Amélioration des connaissances des gens sur la contamination en particulier, et sur les informations générales en rapport avec le VIH
o Implication de la société civile et autres structures locales en faveur de la prévention (sensibilisation, moyen de lutte, méthode de lutte, mode de transmission, etc.)
o Implication du secteur privé dans le domaine de la prévention o Prise de conscience de plus en plus grandissante de la population pour connaître son
statut sérologique. o Augmentation considérable de la couverture en services de prévention grâce au Fonds
mondial. Cependant, le niveau atteint est loin d’être satisfaisant pour stopper ou ralentir la progression de l’épidémie.
Pour d’autres :
o Il n’y a pas eu de progrès, au contraire il y a baisse des activités engagées pour la mise en œuvre des programmes de prévention du VIH en 2007
o La part attribuée à la prévention demeure encore faible, elle n’a pas non plus bougé entre 2005 et 2007 puisque l’accent est plus mis sur l’accès au traitement
o Entre 2005 et 2006, il y a eu ralentissement des activités de prévention pour cause des élections ratées en 2005, des évènements du mois d’août 2006 qui ont fait que beaucoup d’ONGs quittent le pays et ces évènements se sont prolongés jusqu’en 2007 avec les affrontements armés du mois de mars.
o Changements fréquents enregistrés au ministère de la santé (changement des ministres) posent beaucoup de problèmes en terme de continuité. D’où entre 2005 et 2007, il y a eu au pays une faible capacité de mise en œuvre des programmes de prévention.
B.IV. Traitement, soins et soutien 1. Le pays a identifié les zones de santé où des services de traitement, de soins et de soutien sont
nécessaires (voir Etat de lieux élaboré par le PNLS avec la cartographie à l’appui).
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 43 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
⇒ Les services de traitement, soins et soutien suivants sont menés dans :
o La plupart des zones de santé qui en ont besoin : traitement pédiatrique du Sida, soins palliatifs et traitement des infections courantes liées au VIH, traitement des IST, conseil et test VIH pour les patients atteints de tuberculose, dépistage de la tuberculose chez les PVVIH, lutte contre la tuberculose dans les services de traitement et de soins du VIH, prophylaxie antituberculeuse parmi les PVVIH, prophylaxie par cotrimoxazole parmi les PVVIH
o Quelques-unes des zones de santé qui en ont besoin : traitement antirétroviral, soins
nutritionnels, soutien psychosocial pour les PVVIH et leur famille, soins à domicile, services de traitement du VIH sur le lieu de travail, soins et soutien pour le VIH sur le lieu de travail, traitement prophylactique pour enfants violés
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés des services de traitement,
soins et soutien pour le VIH et le Sida : - En 2005 = 3 (2 ; 3) - En 2007 = 3 (2 ; 5)
Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 :
Pour certains : - Le gouvernement ne s’est pas engagé totalement dans les programmes de traitement
du VIH/Sida. Ce sont les ONG et la communauté internationale qui s’occupent le plus de la prise en charge et du traitement. Il n’y a pas un budget du gouvernement consacré à la lutte contre le VIH/Sida, d’où le faible progrès réalisé entre 2005 et 2007
- Un effort de coordination doit être fait par le PNLS. La présence des ARV sur le terrain connaît une disparité grave, il y a des endroits où les médicaments périment alors qu’ailleurs les ruptures sont permanentes, difficulté de mettre d’autres malades sous traitement
- En 2005, la prise en charge thérapeutique était un tabou pour la population qui n’avait là dessus que des connaissances théoriques. En 2007 la couverture est certes encore faible mais il existe quelques oints focaux qui ont à leur disposition des médicaments pour le traitement, les soins et le soutien du VIH. C’est le cas du PNMLS, PNLS, fond mondial et quelques zones de santé
- Coordination du financement pour la prise en charge des malades par des institutions telles que le MAP ou le fond mondial mais il y a une forte dépendance des partenaires extérieures pour le financement et une absence de tout ce qui est corollaire lié au traitement (état du système de santé, données et motivation du personnel de santé)
- Disponibilité des ARV et médicaments prophylactiques - De plus en plus des PVVIH sont mis sous traitement par rapport à 2005 et ils
s’habituent à ce traitement - Pour la première fois, programme intégré Tuberculose/VIH plus visible qu’en 2005 - Engagement des employeurs pour la prise en charge du personnel atteint de VIH par
rapport à 2005
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 44 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
Pour d’autres : o Pas de normes et directives nationales surtout pour les activités de soins et de soutien,
domaine qui nécessite beaucoup d’attention o Faible couverture en ARV, pas de progrès depuis 2005 o Pas de progrès car soins coûtent chers, personnel soignant pas très expérimenté, le
traitement est très technique et incompatible avec un système de santé aussi défaillant que celui de la RDC
o Des efforts ont été consentis de 2005 à 2006. Cependant, en 2007, il y a eu un ralentissement par insuffisance de fonds pour augmenter la couverture en thérapie ARV
o Le pays ne consacre que 2 à 3$ par tête pour la santé, là où le minimum requis est de 15$
o Il y a baisse, pas de prise en charge suffisante des enfants VIH+ o Pas d’appui nutritionnel
2. Pourcentage de programmes et services pour le VIH assumé par la société civile, selon les
estimations : - Prévention pour les jeunes : 51 – 75% - Prévention pour les populations les plus vulnérables
i. CDI et HSH : < 25% ii. Professionnels de sexe : 25 – 50%
- Conseil et test : 25 – 50% - Services cliniques (IO/ART) : < 25% - Soins à domicile : 25 – 50% - Programmes en faveur des OEV : 51 – 75%
3. Le pays dispose d’une politique ou d’une stratégie qui traite des besoins supplémentaires relatifs au
VIH/Sida des OEV. ⇒ Le pays utilise une définition opérationnelle des OEV ⇒ Le plan d’action national destiné expressément aux OEV est en cours ⇒ Le pays a estimé le nombre d’enfants qui bénéficient des interventions en place : 20%
Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés pour répondre aux besoins
des OEV : - En 2005 = 2 (2 ; 3) - En 2007 = 3 (2,5 ; 4,5) Commentaires sur les progrès réalisés depuis 2005 : Pour certains :
o Dans le cadre des programmes de financement octroyés au pays par MAP et GFATM, plusieurs organisations à base communautaire se sont permises d’engager des actions pour répondre aux besoins des orphelins et des autres OEV entre 2005 et 2007. Cependant, la couverture reste encore faible.
o De 2005 à 2006, le financement MAP a pu apporter un appui supplémentaire à la prise en charge des orphelins
o Faible progression due à AMO-CONGO, pas d’implication du gouvernement
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 45 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
o Avec les efforts d’AMO-CONGO et USAID, plus d’OEV soutenus dans des domaines autres que la santé, notamment l’éducation, la culture, l’alimentation, le logement, le transport
o Effort de coordination est à faire, il existe des projets sectoriels encore loin de couvrir l’ensemble des provinces
o Efforts existent mais difficile à réaliser à cause de la situation politique o Efforts faibles et faiblement coordonnés
Pour d’autres : o La situation reste la même entre 2005 et 2007, c’est à dire faible o Pas de progrès, accent plus mis sur traitement des malades o Seul AMO-CONGO s’occupe des OEV, couverture reste faible o Faible couverture par rapport aux besoins réels, pas de progrès notables
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 46 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
5. DIFFICULTES RENCONTREES Deux grandes difficultés ont été rencontrées lors de la collecte des données sur terrain. Il s’agit de :
- L’indisponibilité de certaines personnes-ressources identifiées dans les institutions sélectionnées. Ce qui a obligé les enquêteurs à effectuer plusieurs passages avant d’obtenir un rendez-vous et parfois sans succès. Cette difficulté a pu être également contournée par le dépôt au préalable du questionnaire auprès des personnes-ressources afin que ces dernières le remplissent. Ainsi, les enquêteurs repassaient un autre jour sur rendez-vous pour le retrait du questionnaire et un court entretien au besoin pour clarifier certains points/questions.
- La non disponibilité de la majeure partie de la documentation nécessaire à l’argumentation des
réponses aux questions posées lors des interviews/entretiens avec les personnes-ressources. En effet, en dehors du PNMLS, aucune institution/personne-ressource n’a pu fourni des documents clairs permettant d’argumenter les réponses aux questions posées.
6. CONCLUSION La RDC, qui est engagée dans la mise en œuvre de la déclaration de l’UNGASS, a réalisé des progrès dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le SIDA durant ces dernières années, et en particulier durant la période 2006 – 2007. En effet, le pays :
- a donné suite à ses engagements eus égard à l’accès universel souscrits lors de la rencontre de haut niveau sur le VIH/Sida ;
- a passé en revue les politiques et les lois nationales pour déterminer s’il en existe d’incompatibles avec les politiques nationales de lutte contre le Sida ;
- dispose de lois/règlements non discriminatoires qui stipulent des protections pour les sous populations vulnérables ;
- a fait participer la société civile à l’examen national du plan stratégique national ; - a recensé les zones de santé pour lesquels des programmes de prévention et des services de
traitement, de soins et de soutien pour le VIH et le Sida sont nécessaires ; - a accès à des mécanismes régionaux d’achat et d’approvisionnement en produits de base
essentiels tels que les antirétroviraux, les préservatifs et les médicaments de substitution ; - a mis au point une politique ou une stratégie de promotion de l’information, éducation et
communication et d’autres interventions de santé préventives à l’intention des sous populations vulnérables ;
- mène une politique de services gratuits pour les services de prévention, de traitement antirétroviral et interventions de soins et de soutien liés au VIH ;
Rapport national de suivi de la mise en œuvre de la Déclaration d’engagement des chefs d’Etat et de Gouvernement sur le VIH/SIDA (UNGASS) 2007
Annexes – 47 Rapport sur la collecte des données de l’indice composite des politiques
nationales du rapport UNGASS RDC 2007
- dispose d’une politique/stratégie qui traite des besoins supplémentaires relatifs au VIH/Sida des OEV ;
- dispose de mécanismes permettant d’enregistrer, de documenter et de traiter les cas de discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et/ou des populations les plus à risque ;
- dispose de services d’appui juridique. Dans l’ensemble, des efforts ont été notés dans la planification stratégique et l’appui politique des programmes de lutte contre le VIH/Sida, la mise en œuvre des programmes de prévention, les services de traitement, de soins et de soutien, les besoins des OEV, le suivi et l’évaluation des programmes de riposte au Sida, ainsi que l’accroissement de la participation de la société civile. Cependant, malgré ces améliorations observées, beaucoup reste à faire dans cette élaboration et cette mise en œuvre des politiques et stratégies nationales de lutte contre le VIH/Sida. L’application des politiques, directives et règlements en vigueur relatifs au VIH/Sida est encore faible et pour certains aspects de la lutte, il n’a pas été noté de progrès significatif depuis 2005. En effet, le pays :
- n’a pas évalué à l’échelon national l’impact du VIH/Sida sur son développement socioéconomique ;
- ne dispose pas d’une politique de développement/d’utilisation de médicaments génériques ou d’importation parallèle de médicaments pour le VIH/Sida ;
- ne dispose pas encore de lois/règlements visant à protéger les personnes vivant avec le VIH/Sida contre la discrimination ;
- ne dispose pas d’une politique vulgarisée garantissant un accès égal des populations les plus à risque à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien ;
- n’a pas un cadre organique et stable de formation/sensibilisation des membres de son système judiciaire aux questions touchant le VIH/Sida et les droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs fonctions.
7. ANNEXES
7.1. Indice Composite des Politiques Nationales : Résumé des questions et réponses
Partie A
Réponses/Valeurs Questions/Indicateurs 2003 2005 2007
A.I. Plan stratégique 1. Votre pays a-t-il élaboré une stratégie/un cadre d’action multisectoriel (le)
pour lutter contre le Sida ? 2. Votre pays a-t-il intégré la lutte contre le VIH et le Sida dans ses plans
généraux de développement ? 3. Votre pays a-t-il évalué l’impact du VIH et du Sida sur son développement
socio-économique à des fins de planification ? 4. Votre pays dispose-t-il d’une stratégie/d’un cadre d’action permettant
d’aborder les questions relatives au VIH et au Sida au sein de ses services nationaux de personnels en uniforme, ses forces armées, ses forces de maintien de la paix, sa police et son personnel carcéral, etc. ?
5. Votre pays a-t-il donné suite à ses engagements eus égard à l’accès
universel souscrits lors de la rencontre de haut niveau sur le VIH/Sida qui s’est tenue en juin 2006 ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts de
planification stratégique des programmes de lutte contre le VIH et le Sida
--
--
--
--
--
3
Oui
Oui
Non
Oui
--
4
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
6
A.II. Appui politique 1. Les hauts fonctionnaires du gouvernement parlent-ils publiquement et
positivement des efforts de lutte contre le Sida devant les plus grandes instances nationales au moins deux fois par année ?
2. Votre pays dispose-t-il d’un organe national de coordination ou de gestion
multisectoriel relatif au VIH/Sida (conseil national du Sida ou organe équivalent) reconnu par la loi ?
3. Votre pays dispose-t-il d’un conseil national de lutte contre le Sida ou tout
autre mécanisme qui encourage une interaction entre le gouvernement, les personnes vivant avec le VIH, la société civile et le secteur privé pour mettre en œuvre les stratégies et les programmes de lutte contre le VIH et le Sida ?
4. Quel pourcentage du budget national pour la lutte contre le VIH et le Sida a
été consacré à des activités réalisées par la société civile au cours de l’année écoulée ?
5. Votre pays a-t-il passé en revue les politiques et les lois nationales pour
déterminer s’il en existe d’incompatibles avec les politiques nationales de lutte contre le Sida ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts d’appui
politique dans les programmes de lutte contre le VIH et le Sida
--
--
--
--
--
3
Oui
Oui
Oui
--
--
3,5
Oui
Oui
Oui
5,45%
Oui
6
Réponses/Valeurs Questions/Indicateurs
2003 2005 2007 A.III. Prévention 1. Votre pays a-t-il mis au point une politique ou une stratégie de promotion
de l’information, éducation et communication (IEC) sur le VIH auprès de l’ensemble de la population ?
2. Votre pays dispose-t-il d’une politique ou stratégie de promotion d’une
éducation sur la santé sexuelle et reproductive abordant la question du VIH destinée aux jeunes ?
3. Votre pays a-t-il mis au point une politique ou une stratégie de promotion
de l’information, éducation et communication et d’autres interventions de santé préventives à l’intention des sous populations vulnérables ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts des
politiques de prévention du VIH 4. Votre pays a-t-il recensé les districts (ou les circonscriptions équivalentes
sur le plan géographique/de la décentralisation) pour lesquels des programmes de prévention du VIH sont nécessaires ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts de mise en
œuvre des programmes de prévention du VIH
--
--
-- 4
-- 4
Oui
Oui
Non
6
--
5
Oui
Oui
Oui
6
Oui
6
A.IV. Traitement, soins et soutien 1. Votre pays dispose-t-il d’une politique ou stratégie de promotion du
traitement, des soins et du soutien complets pour le VIH ? 2. Votre pays a-t-il recensé les districts (ou les circonscriptions équivalentes
sur le plan géographique/de la décentralisation) qui nécessitent des services de traitement, de soins et de soutien pour le VIH et le Sida ?
3. Votre pays dispose-t-il d’une politique de développement/d’utilisation de
médicaments génériques ou d’importation parallèle de médicaments pour le VIH ?
4. Votre pays a-t-il accès à des mécanismes régionaux d’achat et
d’approvisionnement en produits de base essentiels tels que les antirétroviraux, les préservatifs et les médicaments de substitution ?
5. Votre pays dispose-t-il d’une politique ou d’une stratégie qui traite des
besoins supplémentaires liés au VIH ou au Sida des orphelins et autres enfants vulnérables (OEV) ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés
pour répondre aux besoins des orphelins et des autres enfants vulnérables
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts des services
de traitement, soins et soutien pour le VIH et le Sida
--
--
--
--
-- 2 2
Oui
--
--
--
Oui
3
4
Oui
Oui
Non
Oui
Oui
5
5
Réponses/Valeurs Questions/Indicateurs
2003 2005 2007 A.V. Suivi et évaluation 1. Votre pays dispose-t-il d’un plan national unique de suivi et d’évaluation
(S/E) ? 2. Le plan de S/E inclut-il les différents éléments de S/E ? 3. Le plan de S/E est-il assorti d’un budget ? 4. Existe-il une unité ou un département opérationnel de S/E ? • Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) les institutions des Nations
Unies, les organismes bilatéraux et d’autres institutions partagent-ils les résultats de leurs enquêtes de S/E ?
5. Existe-il un comité ou groupe de travail qui se réunit régulièrement pour
coordonner les activités de S/E ? 6. L’unité de S/E gère-t-elle une base de données nationale centralisée ? 7. Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) les données de S/E sont-
elles utilisées pour la planification et la mise en œuvre ? 8. Une formation en S/E a-t-elle été dispensée au cours de l’année écoulée
a. Au niveau national b. Au niveau sous national
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts de S/E des
programmes de riposte au Sida
--
--
--
--
--
--
--
--
-- -- 2
Oui
Oui
Non
Oui
1
Oui
Oui
3
Non Non
3,5
Oui, incomplet
Oui, certains
Oui, incomplet
Oui
2
Oui
Oui
3,5
Non Oui
6
Partie B Réponses/Valeurs Questions/Indicateurs
2003 2005 2007 B.I. Droits de la personne 1. Votre pays dispose-t-il de lois et règlements visant à protéger les personnes
vivant avec le VIH contre la discrimination ? 2. Votre pays dispose-t-il de lois ou règlements non discriminatoires qui
stipulent des protections pour les sous populations vulnérables ? 3. Y a-t-il dans votre pays des lois, des règlements ou des politiques qui font
obstacle à la prévention et au traitement, à des soins et à un soutien efficaces liés au VIH pour les sous populations vulnérables ?
4. La promotion et la protection des droits de la personne sont-elles
explicitement mentionnées dans toute politique ou stratégie de lutte contre le VIH ?
5. Existe-t-il un mécanisme permettant d’enregistrer, de documenter et de
traiter les cas de discrimination à l’encontre des personnes vivant avec le VIH et/ou des populations les plus à risque ?
6. Votre gouvernement a-t-il, par le biais d’un appui politique et financier,
favorisé la participation des populations les plus à risque à la conception des politiques publiques et à la mise en œuvre des programmes de lutte contre le VIH ?
7. Votre gouvernement mène-t-il une politique de services gratuits pour les
services de prévention, de traitement antirétroviral et interventions de soins et de soutien liés au VIH ?
8. Votre pays dispose-t-il d’une politique garantissant aux hommes et aux
femmes un accès égal à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien ? En particulier, l’accès des femmes à ces services en dehors du contexte de la grossesse et de l’accouchement ?
9. Votre pays dispose-t-il d’une politique garantissant un accès égal des
populations les plus à risque à la prévention, au traitement, aux soins et au soutien ?
10. Votre pays dispose-t-il d’une politique interdisant le dépistage du VIH dans le
cadre global de l’emploi (recrutement, affectation/mutation, nomination, promotion, licenciement) ?
11. Votre pays dispose-t-il d’une politique garantissant que les protocoles de
recherche sur le VIH/Sida impliquant des sujets humains sont examinés et approuvés par un comité d’éthique national/local ?
12. Votre pays dispose-t-il des mécanismes de suivi et d’application des droits
de la personne ? 13. Les membres du système judiciaire ont-ils été formés/sensibilisés aux
questions touchant le VIH, le Sida et les droits de la personne qui peuvent se poser à eux dans le cadre de leurs fonctions ?
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
--
Non
Non
Non
Oui
--
Oui
--
Oui
Non
Oui
Oui
Oui
Non
Non
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Oui
Non
Non
Non
Oui
Oui, certains
Non
Réponses/Valeurs Questions/Indicateurs
2003 2005 2007 14. Les services d’appui juridique existent-ils dans le pays ? 15. Existe-t-il des programmes dont le but est d’amener le public à
accepter et à comprendre les personnes touchées par le VIH et le Sida plutôt que de les stigmatiser ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux politiques, lois
et règlements en vigueur relatifs au VIH/Sida • Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts destinés
à faire appliquer les politiques, lois et règlements en vigueur relatifs au VIH/Sida
--
--
2
1
Non
Oui
1
1
Oui, certains
Oui
2
2
B.II. Participation de la société civile 1. Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) la société civile a-t-elle
contribué au renforcement de l’engagement politique des principaux dirigeants et à la formulation des politiques nationales ?
2. Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) les représentants de la
société civile ont-ils participé au processus de planification et de budgétisation du plan stratégique national de lutte contre le VIH/Sida ou au plan d’action actuel (ex : en assistant aux réunions de planification et en révisant les projets) ?
3. Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) les services dispensés
par la société civile dans les domaines de la prévention, du traitement, des soins et du soutien relatifs au VIH sont-ils inclus :
a. Dans les plans stratégiques et les rapports nationaux ? b. Dans le budget national ?
4. Votre pays a-t-il fait participer la société civile à l’examen national du
plan stratégique national ? 5. Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) la représentation du
secteur de la société civile dans les efforts de lutte contre le VIH/Sida reflète-t-elle sa diversité ?
6. Dans quelle mesure (sur une échelle de 0 à 5) la société civile a-t-elle
la possibilité d’avoir accès à : a. Une aide financière suffisante pour mettre en œuvre ses
activités dans le domaine du VIH ? b. Un soutien technique adéquat pour mettre en œuvre ses
activités dans le domaine du VIH ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts visant à accroître la participation de la société civile ?
--
--
-- --
--
--
--
--
5
2
3
2,5 --
Non
--
--
--
4
2
3
3 1
Oui
3
2
2
5
Réponses/Valeurs Questions/Indicateurs
2003 2005 2007 B.III. Prévention 1. Votre pays a-t-il recensé les districts (ou les circonscriptions
équivalentes sur le plan géographique/de la décentralisation) pour lesquels des programmes de prévention du VIH sont nécessaires ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés
pour la mise en œuvre des programmes de prévention du VIH
--
4
--
4
Oui
5
B.IV. Traitement, soins et soutien 1. Votre pays a-t-il identifié les districts (ou les circonscriptions
équivalentes sur le plan géographique/de la décentralisation) où des services de traitement, de soins et de soutien sont nécessaires ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés
par les programmes de traitement, de soins et de soutien du VIH et du Sida
2. Quel pourcentage de programmes et services pour le VIH est-il, selon
les estimations, assumé par la société civile ? a. Prévention des jeunes : b. Prévention des populations les plus vulnérables
- CDI et HSH : - PS :
c. Conseil et test : d. Services cliniques (IO/ART) : e. Soins à domicile : f. Programmes en faveur des OEV :
3. Votre pays dispose-t-il d’une politique ou d’une stratégie qui traite des
besoins supplémentaires relatifs au VIH/Sida des orphelins et des autres enfants vulnérables (OEV) ?
• Note globale (sur une échelle de 0 à 10) attribuée aux efforts engagés
pour répondre aux besoins des orphelins et des autres enfants vulnérables
--
2
--
-- -- -- -- -- --
--
1
--
3
--
-- -- -- -- -- --
Non
2
Oui
3
51 – 75%
< 25% 25 – 50% 25 – 50%
< 25% 25 – 50% 51 – 75%
Oui
3
7.2. Indice Composite des Politiques Nationales : Liste des répondants Partie A
Parties sur lesquelles chaque répondant a été interrogé
Organisation
Nom / Fonction
A.I A.II A.III A.IV A.V Jean Lambert MANDJO / Coordonnateur national ai
x x
André MBONGO PASI / Coordonnateur provincial Kinshasa MATONDO / Coordination provinciale Kinshasa : chargé du S&E
x x
PNMLS
Bob MANWANA / Unité S&E chargé du suivi financier et programmation
x
ONUSIDA Marc SABA / Coordonnateur ai x x Bijou MANKIADING et Chantal BOLOYA / Membres Unité S&E
x
Roger BENI / Chef Division Prise en charge
x x
PNLS
Aimé BOLEMBO / Chef Division Prévention
x x
PNTS Sylvain YUMA / Directeur x x Ministère de la défense Colonel TSHALA / Point focal VIH x Ministère de l’intérieur Colonel KAMANGA / Point focal VIH x Ministère de la CONDIFFA Joseph BULA BULA / Point focal VIH x Ministère des affaires sociales Marthe NDALA / Point focal VIH x Ministère de l’ESU Timothée MAKELA / Point focal VIH x Ministère de l’EPSP Christine NEPA NEPA / Point focal VIH x x x Ministère de la jeunesse et sport
Dieudonné BOLENGE / Point focal VIH x
Ministère de la culture et des arts
Gilbert HONCKAN / Point focal VIH x
Ministère des transports et communication
Raimond YUMBA / Point focal x
Partie B Parties sur lesquelles chaque
répondant a été interrogé
Organisation
Nom / Fonction B.I B.II B.III B.IV
Assemblée nationale (Parlement) MUSSA / Point focal VIH x Comité d’Ethique de l’ESP KIYOMBO Mbela / Président x Clinique juridique des femmes Mme NDALA MUSUAMBA /
Responsable x
Fidel BENDA / Responsable x x Réseau des personnes vivant avec le VIH/SIDA (UCOP+) Maguy MFUMU / Membre x HCDH Me Christophe / Assistant x Organisation consacrée aux droits humains (ASADHO)
Amigo GONDE / Président x x
Organisation féminine (RAF) Joséphine NGALULA / Responsable x Organisation des jeunes (RACOJ) Trésor KASIA / Responsable x Organisation confessionnelle (CIC-Sida)
Cathy BOLA / Responsable x
PNUD Jean Philippe MUKUAKI / Point focal VIH
x
Organisation des travailleurs (CSC) Aime LUMU / Responsable x Organisation des services relatifs au SIDA (RIGIAC-SIDA)
Annie LUTETE / Responsable et Vice-présidente de la société civile
x
Henri MUKUMBI / Responsable x Organisation communautaire (ACS/AMO-CONGO) Jo BAKUALUFU/ Chargé de S&E x x FFP Mme Tété OMARI / Responsable
provincial Kinshasa x x
Fondation Clinton Reginald HAWKINS / Responsable x x CTA/KABINDA MUKIESE / Médecin consultant x x RNOAC – GS des PVV Jean LUKELA / Président x x UNICEF Jean Mathieu NDALIKO / Point focal x x UNFPA Alphonse MATONDO / Chargé de la
prévention x x
OMS Etienne MPOYI / Chargé de S&E x x PNMLS/MAP/Banque mondiale KAUMBA / Responsable Prévention et
traitement x x
Coopération britannique/DIFID Patsy STERLING x x GTZ/SANTE Mme TANIA x x CDC Léon MOTINGIA / Responsable
prévention et traitement x x
USAID Laurent KAPESA / HIV Program Manager
x x
PNMLS, 4 Avenue Milambo, Quartier Basoko, Commune de Ngaliema Kinshasa,
République Démocratique du Congo Tél : (+243) 81 247 8000 - 995643025 – 898268279 - Fax : (+243) 812618000
Courriel : [email protected], – Internet : http://www.pnmls.cd