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RAPPORT PRELIMINAIRE SUR LES RECHERCHES ARCHEOLOGIQUES

MENEES POUR LES PERIODES HISTORIQUES DANS LE DEPARTEMENT

DU MORBIHAN (1983)

- Inzinzac-Lochrist : "Sainte-Geneviève". L'équipe dirigée

par R. Bertrand,de la Société Lorientaise d'Archéologie, a poursuivi

la fouille programmée d'une maison-forte médiévale ayant subi plusieurs

remaniements du XIIle au XVIe siècle. C'est le seul site de ce type

actuellement fouillé en Bretagne. Profondément transformé au 15e, cet

ensemble de bâtiments inscrits à l'intérieur d'une enceinte de terre

est vraisemblablement abandonné au XVIé siècle.

La problématique des fouilles s'attache à la date et aux

raisons de l'édification d'une maison forte en ce lieu, ainsi qu'à la

signification des transformations,révélatrices de l'évolution du sta-

tut et de la fonction du seigneur : le remaniement de la maison-forte

en manoir, survenu au XVe, est effectué par et pour une famille qui

possédait d'autres résidences similaires. L'abandon du site reste

également à expliquer.

L'année 1983 a vu l'examen de la cuisine, oû l'intérêt

des structures découvertes tient à un très bon état de conservation,

et l'établissement d'une coupe du fossé qui entoure l'enceinte et a ser

vi de dépotoir domestique : plus de deux cent kilos de poterie retrou-

vés à ce jour autorisent l'établissement d'une typologie de la céra-

mique culinaire en usage au XVe siècle dans le sud de la Bretagne.

L'investissement de la recherche s'est enfin porté sur

une petite pièce qui a livré un important mobilier (accessoires du

vêtement, verrerie...) riche d'enseignements pour appréhender la vie

quotidienne en Bretagne au Moyen-Age.

Les recherches en archives menées parallèlement aux

fouilles élargissent la problématique scientifique et autorisent un

dialogue fécond entre les données archéologiques et les sources his-

toriques .

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- Pluvigner. La fouille de sauvetage entreprise cette

année par D. Tanguy sur un site de l'âge du fer à Talhouët en

Pluvigner promet des résultats importants.

Motivée par la mise en culture d'une zone de landes et la

découverte fortuite de structures et de mobilier archéologique, elle a révélé un site gaulois exceptionnel caractérisé par la présence d'ha

bitats, d'un rempart, d'une nécropole.

L'intervention menée en 1983 était consacrée, d'une part,

à l'exploration du site qui a abouti à la mise en évidence de deux

tombelles, d'enclos, du rempart, et d'autre part à la fouille exhausti

d'une cabane circulaire en pierres sèches datée de la fin de la Tène :

le vieux sol a livré, outre un foyer domestique, un important mobilier

notamment céramique.

La fouille de cet ensemble exceptionnel de structures

complexes et bien conservées promet beaucoup, notamment en ce qui

concerne les modes architecturaux, l'organisation de l'espace et la

vie quotidienne.

- G. Asti 11 poursuit, à travers la prospection systéma-

tique de l'arrondissement de Vannes, l'analyse du paysage historique et des établissements humains dans le'sud de la Bretagne. L'année 198:

a vu la deuxième campagne de cette prospection, planifiée sur cinq an

dont "le caractère est fondamentalement pluridisciplinaire : outre l'archéologie, elle a recours à la géographie, la géologie, à l'exa-

men des documents anciens dont en particulier les chartes du cartu-

laire de Redon. La prospection utilise les méthodes géophysiques et l'analyse phospatique d'échantillons prélevés de façon systématique,

afin de restituer l'environnement ancien.

La campagne 1983 a abouti au recensement de 79 sites

inédits, d'époque médiévale pour la plupart.

- Les sondages dirigés par A. TRISTE sur le site de la

Chapelle Saint-Esprit à Auray, effectués à la demande de M. l'Archi-

tecte en Chef des Monuments Historiques, étaient motivés par un projc

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restauration. Ces sondages à caractère ponctuel ont permis de précise

les structures des bâtiments annexes à cet édifice religieux de la fi du XIIIe siècle, et de mettre au jour une partie de la nécropole mé-

diévale et post-médiévale établie à l'intérieur et autour de la chapelle.

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CHANTIER DE FOUI

SAINTE G

E N

INZINZAC-LOCHR

LLE PROGRAMMEE D

ENEVIEVE

IST (MORBIHAN)

RAPPORT D'ACTIVITE 1983

Roge* BERTRAND

Jacques GUEGUEN

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SOMMAIRE

INTRODUCTION 1

RAPPEL . LE SITE . LES FOUILLES ANTERIEURES 2

LES FOUILLES DE 1983 2

LA PIECE D 3

LES PIECES F ET G 5

LA PIECE F 5

LA PIECE G 7

PIECES F ET G ; INTERPRETATION 9

LA CUISINE 10

LA PIECE H, AU CENTRE DU MANOIR 13

LA PIECE A 14

LA COUR ARRIERE 14

LE FOUR A PAIN 15

LE FOSSE 16

ETUDE ET SYNTHESE DU MOBILIER 18

CONCLUSION 20

ICONOGRAPHIE

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1

FOUILLE PROGRAMMEE EFFECTUEE A INZINZAC-LOCHRIST (MORBIHAN)

sur le site médiéval de Ste Geneviève

sous la direction de

Roger BERTRAND

La campagne de fouilles programmée sur le site médiéval de

Ste Geneviève en Inzinzac s'est déroulée du 18 au 30 Juillet avec la

participation de 35 fouilleurs. C'était la sixième campagne de fouilles

sur le site.

Ce chantier a bénéficié des aides matérielles et financières de:

- Le Ministère de la Culture et de la Communication

- La Circonscription des Antiquités Historiques de Bretagne

- Le Conseil Général du Morbihan

- La Municipalité d'Inzinzac

- L'Office Lorientais d'Action Culturelle

- La Société Lorientaise d'Archéologie

Ont participé à ce chantier :

Mas Benoit, Bertrand, Bouyat, Daney, Gueguen, Hamon,

Herman, Meunier, Morsel, Saint Jean Vitus, Thierry.

Mmes ou Mlles Anquetil, Ernoux, Guillevic, Kerleau,

Le Guellec, Kunsch, Reindel, Renaud, Thierry, Yon, Pungier,

En outre, comme en 1982, un certain nombre de convales-

cents de la clinique psychiatrique du Dr Raut ( Hôpital Charcot de Caudan )

et leurs moniteurs ont travaillé sur le chantier. Ces convalescents, en voie

de réinsertion, ont apporté à cette campagne de fouilles une aide importante

dans les gros travaux de piochage et brouettage des déblais.

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RAPPEL : LE SITE .LES FOUILLES ' ANTERIEURES

2

LE SITE

- Le village de Ste Geneviève est situé à l'extrême NO de la

commune d'Inzinzac. Il est assis sur le flan d'un coteau exposé au Sud, qui

domine une campagne de prairies et de champs. ' —

- La maison-forte jouxte et domine au Nord le village. Elle

est entourée d'un fossé, large d'une douzaine de mètres, qui circonscrit

une zone construite de forme ovalaire dont les axes mesurent 30 et 40 mètres

environ. La partie sud du retranchement a été détruite à une période récente

(Fig. l).

LES FOUILLES ANTERIEURES ( Fig. 1 )

Elles avaient mis en évidence et partiellement ou totalement

fouillé quatre pièces A, B, C, D, la cuisine, le four à pain et ce que l'on

pense être des latrines (E) d'un manoir dont l'occupation avait pu être datée

et s'étendait entre le milieu 15eme et le milieu lôeme siècles.

Le fossé ceinturant la zone bâtie n'était pas contemporain

de ce manoir mais d'une maison-forte dont certains restes avaient été

retrouvés, dont deux portions de rempart réutilisés comme pignons du manoir

et, dans les substructions de certaines pièces du 15eme, des portions de murs

arasés, de la poterie onctueuse ou vernissée, enfin une monnaie de Philippe

Le Bel frappée en 1303.

EN RESUME, le site de Ste Geneviève avait vu se succéder dans le temps

- Une maison-forte construite avec son rempart et son fossé à

une époque mal déterminée mais qui n'était pas postérieure au début du 14eme

siècle.

- Un manoir bâti vers 1440-1450 sur les restes nivelés de cette

maison-forte. Ce manoir s'ouvrait au Sud sur une cour où se situait l'entrée

de l'enceinte. Il comportait plusieurs pièces dont deux avaient été explorées,

A et D (Fig.l). Au Nord du manoir une seconde cour, plus étroite, où se

situaient les services : la cuisine, l'office (c) avec son four à pain, des

latrines (?), enfin une pièce B encore inexplorée.

LES FOUILLES DE 1983

Elles se proposaient :

- D'achever la fouille de la pièce D dont la partie sud

avait été fouillée en 1982.

- D'achever la section du fossé et compléter sa stratigraphie

- De poursuivre la fouille de la cuisine découverte en 1982

- D'effectuer de nouveauxrsohdages dans la cour arrière et

dans la partie centrale du manoir, encore inexplorée.

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LA PIECE D

La couche d'occupation des 15eme-l6eme siècles a été atteinte et

fouillée sur toute la surface de la pièce, sauf un carré de 2,50m x 2,50m

environ le long de son mur ouest pour respecter un arbre.

1 / ARCHITECTURE ( Fig. 2 )

a) Son mur sud avait été dégagé en 1982 (Rapport 1982,p.

On avait alors remarqué que le soubassement de ce mur reposait sur un second

soubassemest, différent du premier et débordant de lui à l'intérieur de la

pièce de 12cm à l'Est à 40 cm à l'Ouest.

En 1983» un sondage vertical a été pratiqué pour en déterminer la

hauteur; c'est un soubassement important, en fait un véritable mur haut de

1,50m environ, d'orientation EO, et qui a été construit en traders d'une

dépression du sol naturel pour servir de soubassement au mur sud. Bien

appareillé, ce soubassement montre dans sa partie mise à jour deux trous de

boulins situés à une hauteur de 90cm au-dessus du sol naturel, et qui ont

servi à fixer les échafaudages lors de la construction du mur sud. Un seul

a été mesuré : il fait 16cm de large, 14cm de haut et 63cm de profondeur.

b) Le mur est mesure 6,35m de longueur pour une hauteur

conservée de 1,70m. Son épaisseur est de 60cm.

A l'angle sud-est de la pièce, la fouille de 1982 avait découvert

une "ouverture" que la présence d'un arbre n'avait pu dégager entièrement

(Rappoct 1982, p. 3). L'arbre abattu, cette ouverture s'est révélée être

une petite cheminée large de 1,10m et profonde de 0,65m environ. Si son

linteau a disparu, elle conserve encore (Fig.5):

- Le foyer fait d'un dallage de granit irrégulier.,,

débordant de 40cm à l'intérieur de la pièce où il est limité par des pierres

placées de champ.

- Le contre-coeur et les parois latérales sont appareillés

de blocs de granit irréguliers. Cesjpierresybnt subi l'action des flammes,

sont uséerçfet dégradéesypar les feux répétés.

- Les piédroits sont faits de blocs de granit taillés, à

l'angle visible chanfreiné. La base de chaque piédroit est moulurée. Le

piédroit nord, mieux conservé, porte encore le corbeau qui supportait le

linteau de la cheminée, à 1,40m au-dessus du foyer.

- Vers le Nord, à son extrémité, le mur est est perçé d'une

ouverture permettant d'accéder à la pièce voisine, H. Simple passage dans

le mur, sans montants taillés, qui mesure 84cm de large et dont il subsiste

une hauteur de 1,10m. Son linteau a disparu.

- Entre son extrémité sud ( la cheminée ) et son extrémité nord

( le passage ■ menant à la pièce H ), le mur est ne montre aucune ouverture

ou structure particulière.

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c) Le Mur ouest, long de 6,45m, est conservé sur une

hauteur de 2,50m environ. La présence d'un gros arbre n'a pas permis de le

dégager en totalité. Il repose sur un soubassement de blocs grossièrement

appareillés, débordant du mur de 25cm, et construit sur l'arène granitique.

Ce mur ouest mesure 2,20m d'épaisseur : c'est une portion, réutilisée, du

rempaEt de l'ancienne maison-forte.

Dans la partie centrale âu mur, le parement interne est dégradé : les

pierres sont rarement jointives, et même manquent parfois. Au contraire des

extrémités nord et smd du mur, où l'appareillage est soigné. Cette différence

dans l'aspect du mur n'a pû être expliquée.

d) Le Mur nord est long de 4,40m et se termine à son

extrémité est par une ouverture large de lm, dont 3 éléments du linteau ont

été retrouvés .Ce mur nord, épais de 85 cm, montre deux parements et un

blocage médian. Le parement sud et la presque totalité de ce blocage se sont

effondrés : simplement appuyées sur le mur ouest (ancien rempart sectionné), ces

portions du mur, mal soutenues, ont versé à l'intérieur de la pièce D (Fig. 4).

Au contraire, le parement nord dont les pierres sont imbriquées avec l'extrémité

sectionnée du rempart ouest, s'est maintenu en place.

Débordant d« ce parement nord d'une épaisseur de 43cm, un massif de

maçonnerie, bien appareillé et de bonne facture, semble jouer un rôle de

renfort pour ce mur nord. Il mesure 2,30m de. long.

Il faut remarquer la ressemblance architecturale des pièces A et D

- Mêmes dimensions : A : 6,46 x 6,40m. D : 6,45 et 6,35m sur

6,40m et 4,40m. Leur surface est presque identiqu

- Même position, aux pignons du manoir

- Même fenêtre dans le mur sud, même porte vers la partie

centrale du manoir.

- Même épaisseur des murs nord, sud et pignon.Même massif

de maçonnerie à l'extérieur du mur nord.

Toutefois :

- Il n'y a pas de cheminée de chauffage dans la pièce A.

- Les murs séparant ces pièces de la partie centrale du

manoir n'ont pas la même épaisseur (85 et 60cm). '

2 / MOBILIER

La partie sud-est de la pièce D avait livré en 1981

et 1982 un important mobilier. Au contraire, les zones centrale et nord n'ont

livré que quelques épingles à tête enroulée, quelques petits fragments de

bronze informes et de rares tessons de poterie culinaire. Aucune monnaie.

Une bille en ivoire de 12mm de diamètre a été retrouvée dans les déblais de

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la fouille clandestine effectuée en Août 1982 ( v. rappoet 1982, p. 6)

A 55cm à l'ouest de l'embrasure de la porte nord ont été retrouvés le

verrou et la pièce de serrure de cette porte.

LES PIECES F ET G ( Fig. 2 )

Le passage aménagé dans le mur nord de la pièce D conduit à deux

petites pièces en enfilade, F et G, situées immédiatement au nord de celle-ci.

L'ensemble FG est limité( Fig. 4):

- Au Sud par le mur nord de la pièce D, épais de 85cm, et par

l'extrémité de son mur ouest.

- Au Nord, par un mur plus léger, épais de 55cm environ. Le

parement externe de ce mur a été partiellement étudié à l'occasion de la

fouille du carré K9 (rapport 1981, p. 9 et fig. 12 et 13). Ce mur est de qualité

moyenne, incluant quelques blocs de réemploi. Son angle nord-ouest recouvre

l'extrémité distale du caniveau provenant de la cuisine.

- A l'Ouest et à l'Est, par deux murs de même type que le mur

nord, larges également de 55 à 60cm.

1 / LA PIECE F (Fig. 4 et 5)

+ On y accède de la pièce D en passant par l'ouverture aménagée dans

son mur nord. Il faut noter que cette ouverture a été percée dans le mur

postérieurement à sa construction : les traces de réparation sont bien visibles

dans le montant ouest de l'ouverture. Au niveau de cette ouverture semble avoir

existé une dalle de seuil (Fig.5), aujourd'hui disparue,et dont il ne subsiste

que la trace de l'emplacement dans le sol.

+ En sortant de la pièce D, un escalier de 5 marches permet d'accéder

au niveau supérieur d'un blocage de pierres et de terre qui occupe la partie

est de la pièce F, sur une hauteur de 85cm. La hauteur de la première marche

n'a pû être calculée, la dalle de seuil a#ant disparu. Les quatre autres mesurent

respectivement 20, 20, 14 et 19cm de haut. La quatrième (l4cm de hauteur) eet

un meneau de fenêtre, fracturé, utilisé ici en réemploi. L'ensemble de l'escalier

et du blocage de pierres est de qualité médiocre. Ce blocage s'appuie sur les

murs nord et est de la pièce et est limité à l'Ouest, vers l'intérieur de la

pièce, par un appareillage peu soigné. Il est partiellement dégradé, et des

éléments des quatrième et cinquième marches ont disparu.

+ Un second massif de pierres appareillées mesurant 7 5 x 55cm occupe

l'anglè sud-ouest de la pièce.

+ Le reste de l'intérieur de la pièce montre un sol fait de terre

tassée.

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+ Le mur nord de la pièce F présente :

- Une meurtrière située à psu près au milieu de la

largeur du mur (l,20m de l'angle NE, 1,50 de l'angle NO), à 40cm au-dessus de

la dernière marche de l'escalier d'accès, à 1,20m au-dessus du sol. Elle se

présente eomme une ouverture évasée à l'intérieur et très étroite à l'extérieur

(60 x 8cm) avec un plan inférieur horizontal. L'angle de la meurtrière fait 51deg.

Elle n'est eonservée que sur une hauteur de 72cm, sa partie supérieure et son

linteau ayant disparus.

- Deux cavités irrégulières profondes de 25cm environ,

mesurant de 20 à 30cm de hauteur et de largeur, situées dans un plan horizontal

prolongeant celui de la dernière marche.

+ Une cavité identique , profonde de 20cm, est percée dans le mur sud

de la pièce, face à l'une des cavités du mur nord. Rien ne correspond, dans le

mur sud, à la seconde cavité creusée dans le mur nord. Ces cavités devaient

supporter une ou deux solives portant un plancher, à 85cm au-dessus du sol.

+ Une seconde meurtrière est percée dans le mur Est. Située repecti-

vement à 50 et 75cm des extrémités nord et sud de ce mur, elle ne subsiste plus

que sur une hauteur de 25 à 35cm. Son bord inférèèur est à 85cm au-dessus du

massif de blocage est. Son plan inférieur est horizontal, son angle de 50 degrés

environ.

+ Sur le sol et sur le sommet du massif de blocage, en haut

des marches, ont été retrouvés :

- Des fragments d'un grand vase ayant une forme de marmite

analogue à celles retrouvées sur le site, mais présentant quelques particularités

inédites ( Fig. 6 ) : sa très grande taille ( fi extérieur : 46,5cm,hauteur:3'0cm),

et son décor : quatre points de préhension, cupules circulaires effectuées par

impressions digitales, sont situées à la partie supérieure du rebord; elles sont

distantes les unes des autres d'un quart de cercle. Partant de ces points de

préhension, 4 cordans digités verticaux ornent la paroi du vase. Longs de 18cm

environ, ils s'arrêtent à 8cm du fond. Ils jouaient probablement, en plus de

leur rôle ornemental, un rôle de renfort des parois.

Le rebord du vase montre une encmche large de 15cm et haute de 10 qui

semble avoir été pratiquée intentionnellement.

- Des fragments de verre à vitre, plat.

- Des fragments d'au moins deux verres bitronconiques, dont

le pied àe l'un est décoré de filets peints verticaux, et la coupe de l'autre

de filets peints courant le long du rebord et horieontalement, à 1cm sous le

rebord.

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2 / LA PIECE S ( Pig. 2, 4, 7, 8 et 9 )

Elle est séparée de la pièce P par un mur de refend où était pratiquée

une ouverture de lm de large et dont, seul, le montant nord est conserve (Pig.4).

La pièce G mesure 2,52 x 1,90m et conservé ces murs sur une hauteur de 2,50m

environ.

- Son mur Est est le mur de refend ci-dessus décrit. Le seuil

du passage entre les pièces P et G est situé à 70-80cm au-dessus du fon de la

pièce G.

- Son mur Ouest montre en son milieu, au ras du sol, une ouverture

haute de 70cm et large de 50cm. Cette ouverture traverse l'épaisseur du mur et

donne sur le foss él Pig. 7 et 8 ).

- Son mur nord présente ( Pig. 7 ) :

+ Une meurtrière à embrasure intérieure mesurant 56cm

dans sa plus grande largeur, 11 dans sa plus étroite. Son plan inférieur est

un plan inférieur est un pan coupé vers l'intérieur de la pièce, dont le bord

inférieur est à 156cm au-dessus du sol de la pièce. La hauteur de l'ensemble

est conservé sur 80cm, le linteau a disparu.

+ Trois cavités alignées dans un même plan horizontal.

Grossièrement quadrangulaires, profondes de 25 à 30cm, mesurant 20 à 30cm de

hauteur et largeur, avec un plan inférieur horizontal, elles servaient

d'encastrement aux .solives d'un plancher situé dans le même plan que le plancher

de la pièce F.

+ Une quatrième cavité, du même type que les trois autres

et dans leur alignement, mais décalée de 10cm vers le haut du mur.

+ Une cinquième cavité, plus petite (l5xl5cm) à 15cm

au-dessus de la cavité n° 3»

+ Faisant saillie à l'intérieur de la pièce, quatre

groupes de pierres (l à 2 pierres par groupe), situées à intervalles irréguliers,

débordent du parement interne du mur de 10 à 15cm. Elles sont alignées au-dessus

de la quatrième cavité percée dans le mur et situées, comme celle-ci, à une

distance uniforme de 44 cm du mur ouest de la pièce (Fig.7

- Son mur sud présente les mêmes cavités et les mêmes pierres

saillantes que le mur nord. Les quatre premières cavités décrites dans la mur

nord font face aux mêmes cavités dans le mur sud. Mais la cinquième cavité est

décalée de 15cm vers le haut dans le mur sud, et une sixième existe près de

l'sntrée de la pièce

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— La stratigraphie à l'intérieur de la pièce G :

1) Un éboulis de grosses pierres et de terre jaune,

fine, stérile : 1,80m.

2) Une couche d'ardoises. Elles sont de taille moyenne :

20 à 25cm, avec quelques unes plus grandes.

3) Sous les ardoises la terre est meuble, brune, avec

de petites pierres et quelques charbons de bois. Cette couche de terre contient

par endroits de nombreuses boules d'argile gris clair, en particulier sous la

meurtrière nord. En d'autres endroits la terre est brun rouge, " faisant penser

à du bois pourri Dans l'angle NO, la terre est très noire.

4) Le sol de la pièce est constitué de terre et de

pierres tassées.

- Un mobilier important a été retrouvé sur ce sol. Il comprend :

+ Des fragments plus ou poins importants appartenant

à une quinzaine de verres bitronconiques. Deux d'entre eux ont pû être

reconstitués : l'un (Fig.9), haut de 14,5cm, montre un décor fait de deux séries

de lignes peintes courant le long du rebord et à 2cm sous ce rebord. L'autre fFiglO)

haut de 14cm, a été moulé d'un décor fait de nervures saillantes disposées en

trois rangées supeiposées. Au-dessus d'elles, deux lignes peintes horizontales,

puis un espace vide de 2cm et enfin un filet unique courant le long du rebord.

Plusieurs pieds intacts de verres bitronconiques ont également été retrouvés,

de même que de nombreux fragments de coupes dont certaines ont pû être

reconstituées et présentent des décors analogues à ceux décrits ci-dessus.

Parfois aussi les nervures verticales sont soulignées de lignes peintes avec,

entre elles, des pastilles ovalaires également peintes.

+ Deux pieds de verre entiers, ourlés comme ceux des

verres bitronconiques, mais cylindriques. Les coupes manquent.

+ Une bouteille en verre vert à long col et panse piri-

forme emmanchée d'un long goulot se rétrécissant vers le haut et terminé par

une lèvre de section triangulaire épaisse de 2,5mm (Fig.ll). Le fond conique a

gardé la marque du pontil.

+ Un gobelet vert pâle, tronconiaue, avec un diamètre

s ' élargissant vers le rebord (4cm au f onfl, 6 au bord) et une hauteur de 8mm environ.

Sur le pourtour du fond, à partir de 5-6cm du centre ombiliqué rayonnent 9 côtes

qui montent, verticales, sur les parois du gobelet et s'arrêtent à 18mm environ

du rebord (Fig.12). A 0,6cm de ce rebord une côte horizontale complète le décor.

+ Un flacon à col étroit et panse globuleuse (Fig.12),

également décoré de 9 côtes verticales. Le fond manque.

+ Un curieux verre fait de deux compartiments

superposés réunis par cinq tubulures. Le compartiment supérieur est conique, le

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compartiment inférieur, qui manque, parait avoir été sphérique.

L'étude de cet ensemble de verrerie n'est pas terminée.

+ Des fragments de verre à vitre ont été retrouvés sous

la meurtrière.

+ Des éléments du grand vase en forme de marmite dont

des fragments avaient été retrouvés dans la pièce F (Fig.6)

+ Trois fonds de cruches, deux dans l'angle NE de la

pièce, le dernier dans l'angle SO, immédiatement au sud de l'ouverture dans le

mur ouest. Ce dernier fond contenait des plaques de mortier blane.

+ Une monnaie, en cours d 'identification au Cabinet

des Médailles.

3 / PIECES F ET G ; INTERPRETATION ( Fig. 2 )

L'ensemble des pièces Fet G est fermé sur ses

trois cotés Nord, Est et Ouest par un mur épais de 55cm alors que le mur nord

de la pièce D, qui ferme l'ensemble vers le Sud, mesure 87cm d'épaisseur.

D'autre part le mur Est de 1'ensemble,et le mur de refend qui sépare les deux

pièces,sont simplement appuyés sur le mur de la pièce D. Ce mur a d'ailleurs été

percé pour permettre l'accès à la pièce F.

Ces constatations font penser que l'ensemble FG a été construit postérieu-

rement à la pièce D. On sait aussi qu'i^est postérieur à la construction du

caniveau de la cuisine qui passe sous la pièce G (Rapport 1981 p.9 et fig.l2etl3)

Ces deux pièces présentent des particularités qui

n'avaient encore jamais été retrouvées à Ste Geneviève : la présence de meurtri-

ères et celle d'un plancher à 90cm au-dessus du sol naturel.

Dans la pièce G, l'espace sous le plancher communique avec l'extérieur

par une ouverture qui donne sur le fossé, au ras du sol. Il nous semble que nous

sommes ici en présence de latrines, dépendant de la pièce D. L'ouverture sur le

fossé permettait les vidanges, le soytassé jouant le rôle de puits perdu.

L'aération était assurée par la meurtrière dans le mur nord et, indirectement,

par les deux peurtrières de la pièce F. Cette dernière séparait la pièce

d'habitation des latrines, empêchant ainsi les odeurs nauséabondes de se propager.

La présence de pierres faisant saillie dans les murs nord et sud, à

l'extrémité ouest de la pièce, est difficile à expliquer. Peut-être soutenaient-

elles uns cloison en bois fermant l'extrémité de la pièce et isolant un étroit

conàuit^quî pourrait" être une cheminée d'aération ou bien la chute de latrines

situées à un étage supérieur ?

Dans la pièce F, aucune ouverture ne donne sur l'espace compris sous le

plancher en bois. On pourrait être tenté de voir dans cette petite pièce F le

cabinet de toilette attenant très souveat, aux 15eme et I6eme siècles, à la

chambre à coucher. Le tiés grand vase, large de 46,5cm, dont des fragments ont

été retrouvés ici aurait pû servir de cuvette de toilette.

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10

La raison de la présence, .dans la pièce G, d'un important

ensemble de verres à boire , n'a pû être expliquée.

LA CUISIKE ( Fig. 15 )

La campagae de fouilles 1982 avait dégagé l'angle NO de la cuisine

sur une surface de 14m2 environ, mettant à jour (Rapport 1982, p. 7 et 8) :

1) Urie structure où l'on avait vu un cendrier, qui~occupait

cet angle NO. Il comportait un déversoir aboutissant dans le caniveau lequel,

après avoir cheminé sous la cour arrière, aboutissait dans le fossé. En avant

de cette structure, le sol de la cuisine était dallé.

2) jouxtant cette structure, le piédroit d'une cheminée.

La campagne de 1983 a étendu la fouille de la cuisine à toute sa partie

ouest, dégageant une surface de 20m2 (4,80 x 4,20m) et mettant à jour :

1 / Une cheminée large de 3m et comp ortant (Fig.13) :

- Des piédroits faits de bàocs de granit taillés :

celui le plus au Nord a été décrit en 1982 (Rapport,p.?). Celui au Sud présente

la même morphologie : il est constitué par 4 blocs superposés dont l'arête est

chanfreinée, ce chanfrein se terminant dans sa partie inférieure par une moulure

analogue à celle du piédroit nord. Au-dessus de ces 4 blocs, un cinquième,allongé,

formant corbeau et s'encastrant dans le mur ouest de la cuisine devait supporter

le linteau de la cheminée. Son extrémité esr fracturée.

- Le coeur de la cheminée est constitué par le

mur ouest de la cuisine, ici très étroit : 36cm. Un arc de décharge qui s'appuie

sur les piédroits le soutend en le traversant sur toute sa largeur; il est

constitué de pierres placées de champ avec quelques calages d'ardoises.

- En avant du coeur de la cheminée et accolé à

lui,un muret bas, haut de 80cm et large de 35cm. Il a subi des feux violents :

certaines pierres sont rongées, dégradées, d'autres se sont effondrées : ce

muret devait servir de protection contre les flammes pour le coeur de la cheminée.

- Le foyer de la cheminée est limiteerSl'intérieur

de la cuisine par 4 grandes dalles parallélépipédiques. Le foyer lui-même est

dallé de blocs généralement placés de champ au centre de la cheminée, à plat

à se extrémités. Dans la partie centrale, là où les feux étaient les plus

violents, les pierres placées de \rhamp reposent sur de l'argile rubéfiée.

2 / Immédiatement au sud de la cheminée, le mur ouest de la

cuisine mesure 1,45m d'épaisseur. Il est occupé par ce qui semble être une vaste

niche large de 1,05m et profonde de 60cm , située à 1,20m au-dessus du sol de

la cuisine.

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Il

3 / Le mur sud de la cuisine mesure 87cm d'épaisseur. Il est

dans le prolongement des murs nord des pièce* A et D : c'est là le mur nord du

manoir qui sépare les pièces résidentielles, au Sud, des batiœents de service,

au Nord.

4 / La stratigraphie à l'intérieur de la cuisine montre,

sous une couche rapportée de déblais, une couche d'humus puis une couche

d'éboulis de 50 à 80cm d'épaisseur^'''une couche d'ardoises presque continue avec

des interpositions de terre fine et jaune, puis une couche continue de la même

terre fine et jaune dans la moitié sud de la cuiine, enfin une couche de terre

très noire qui est la couche d'occupation de la cuisine.

5 / Comme en 1982 (Rapport 1982, p. 9 et fig. 10), plusieurs

blocs d'architecture chanfreinés ont été retrouvés dans la couche d'éboulis

au-dessus de la couche d'ardoises, devant la cheminée.

Au total, jusqu'à ce jour, six pierres d'angle ont été retrouvées dans

cette couche d'éboulis :

- Un grand bloc analogue à ceux constituant la base des piédroits

de la cheminée, mouluré et chanfreiné (Rapport 1982, fig. 10). Le bloc dégagé

en 1982 dans l'éboulement du mur nord lui est similaire, avec une même largeur

de chanfrein : 27cm.( Rapport 1982,fig. 9)

- Deux blocs plus étroits, dont l'un avait été retrouvé en 1982

(Rapport 1982,fig. 10), avec un chanfrein de 17cm de large.

- Deux blocs parallélépipédiques montrant, sur l'àrète de l'un

de leurs petits cotés, l'extrémité de . chanfreins larges de 16 et 16,5cm.

Ces deux blocs et les deux présédents pourraient appartenir à la même

structure, la largeur de leurs chanfreins étant, sm l'on tient compte de l'usure

des pierres, identique.

6 / Le sol d'occupation

- Un dallage mal jointif recouvre le sol dans la partie NO de la cuisine

(Rapport 1982,fig.9). Parmi les dalles se remarquent des fragments d'une grande

meule d'un rayon de et qui provient peut-être de la même meule dont un

fragment important a été réutilisé dans l'aménagement de la fenêtre percée dans

le mur nord de la cmisine, au-dessus de ce dallage.

- Ce dallage démonté montre un sol très noir contenant peu de mobilier,

essentiellement des fragments depoterie culinaire et un anneau en or fait d'un

simple fil en demi-jonc soudé, sans ornement, et qui était une bague ()6:1,5 à 1,7),

retrouvée à l'angle du mur nord et du cendrier.

Sous ce dallage, devant la fenêtre percée dans le mur nord, une fosse

circulaire taillée dans le granit pourri, profonde de 0,80m et large de la à 1,10m,

cpmblée de terre foncée et de pierres dont, encore ici, des fragments de meule.

Le seul mobilier retrouvé dans cette fosse était un verre à boire, très fragmenté,

d'un type inédit sur le site,

(1) D ans cette couche d'éboulis,une monnaie^ fcvu ccw.tu) cX '^t^S^'^xào^''^- &u<. C ,vf )

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- Le sol d'occupation de la cuisine, très noir, était jonché de

fragments de poteries culinaires et vernissées dont de grands fragments de

réchauffoirs à braises, d'ossements d'animaux, de coquillages et d'objets

divers : une clé, des petits fragments de bronze, deux gouttes de plomb, restes

probables de la fabrication des plombs de chasse retrouvés au cours des fouilles

précédentes, une monnaie (à l'étude au Cabinet des Médailles).

7 / A l'extérieur de la cuisine la fouille de 1982 avait

dégagé son mur ouest sur une longueur de 2m environ. Ce sondage a été poursuivi

en 1983 et tout l'extérieur du mur ouest a finalement été mis à jour, sauf une

banquette témoin de lm de large. L'ensemble du mur mesure 7,20m de long. Vers le

s Nord il s'arrête à l'angle NO de la cuiine, vers le Sud au parement extérieur

du mur nord du manoir (Fig.l).

Le sondage réalisé en 1983, long'de 4,20m et large de lm a montré un

éboulis de pierres avec très peu de terre interposée sur toute la hauteur de

la tranchée, environ 1,80m.

Au Sud du sondage, dans l'angle constitué par le mur de la cuisine et

le mur nord du manoir, au milieu des éboulis ont été retrouvés quelques blocs

taillés : un linteau long de 83 cm et épais de 13cm avec une ouverture d'embrasure

de 45cm et trois pierres d'angle taillées et chanfreinées et comportant une

alvéole pour insertion d'un loquet. Ces quatre éléments proviennent sans doute

d'une même ouverture car la largeur des chanfreins est idsntique. Cette

ouverture, probablement une fenêtre, s'ouvrait peut-être dans la niche située

immédiatement au Sud de la cheminée de la cuisine, au-dessus et à l'aplomb de

l'endroit où gisaient ces blocs taillés.

Immédiatement sous ces blocs, un mini dépotoiE sous forme de lentille

d'une largeur de 1,70m environ, à 60cm sous le sol actuel, comportait :

- Une couche d'ardoises épaisse de 10 à 30cm avec du mortier

coquiller blanc et des coquilles de moules et d'huitres.

- Sous ces ardoises de nombreux fragments de poteries

vernissées vertes et de poteries culinaires et des os de petits animaux.

Au centre de la tranchée de sondage, le sol est reco-i\vert par une

grande dalle de granit sur laquelle repose partiellement le mur ouest de la

cuisine; sa partie visible mesure 1,40m x lm. A la limite du sondage, vers le

Nord, sous la banquette laissée an place, la coupe laisse voir le rebord d'mn

foyer ouvert bordé de dalles placées de champ. Ce foyer, comme la banquette,

sera dégagé au cours de la prochaine campagne de fouilles. Quelques fragments

de poterie culinaire, un fragment de réchauffoir ont été ramassés sur le sol

de la tranchée.

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Le mur ouest de la cuisine montre un certain tassement : des blocs

se sont déplacés, les assisesjse sont déformées, principalement dans l'alignement

du piédroit sud, et le mur a légèrement versé à l'extérieur rendant nécessaire

un étayage en fin de chantier afin d'éviter son effondrement pendant l'hiver.

Ce taèse-ment a même provoqué la fracture de la grande dalle de granit supportée

par le piédroit sud et dont l'extrémité servait de corbeau au linteau de la

cheminée. Un tassement relativement important du sol s'est donc produit au niveau

de la grande dalle retrouvée au fond de la tranchée de sondage. La raison de ce

tassement reste à trouver.

LA PIECE H , AU CENTRE DU MANOIR (Pig.l)

Au centre du manoir construit au 15eme siècle, la portion de batimeny.

située entre les pièces A à l'Est et D à l'Ouest n'avait pas encore été explorée.

Un sondage large de lm intéressant le carré H 10 a été effectué le

long et à l'extérieur da mur sud de la cuisine, et étendu verz l'Ouest dans les

carrés J 16 et I 10.

Une longueur de mur de 4m a été dégagée. Situé dans le prolongement

des murs nord des pièces A et D, ce mur est le mur fermant vers le Nord la partie

résidentielle du manoir. Il est de iba même facture que les murs sud des pièces

A et D qui sont parties du mur fermant au Sud la façade du manoir, mesurant,

comme eux, 85cm d'épaisseur.

Sur toute la longueur da mur dégagée, soit 8, 80m/aucune trace de mur

de refend n'a été retrouvée. En plusieurs endroits le parement sud du mur montre

des restes d'enduit blanchâtre.

Sous la couche d'éboulis des murs, une couche d'ardoises recouvre

le sol d'occupation où très peu de mobilier a été retrouvé. Vers l'Est, à

l'extrémité du sondage, là où le mur est mitoyen avec la cuisine ont été

retrouvés deux blocs de granit taillés et chanfreinés, en connection, reconsti-

tuant partiellement un linteau en anse de panier, témoin d'une communication

probable entre la cuisine et la pièce H.

La fouille de cette pièce H devrait être terminée en 1984.

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LA PIECE A ( Fig. 1 )

Cette pièce avait été fouillée en 197? et 1978 (Rapports 1977 et 1978),

puis 1980 (Rapport 1980,pp. 1 et 2) et 1981 (Rapport 1981,pp. 2 et 3). Pour

terminer définitivement l'étude de cette pièce, il rëstait à :

- Explorer quelques poches de terre profondément situées —

sous le soubassement de son mur nord.

- Démonter le blocage de pierres dans le fond de la petite

pièce située à l'intérieur et dans l'angle SO de la pièce.

l) L'exploration sous le soubassement du mur nmrd a permis de retrouver

de grands fragments de poterie onctueuse groupés dans une poche de terre à

l'angle NO de la pièce. Les fragments reconstituent la hauteur d'une marmite au

rebord horizontal, au rempart vertical orné d'impressions digitales et enduit

de sunie. Stratigraphiquement, cette trouvaille se situe dans la couche située

sous le sol d'occupation du 15eme siècle, couche où ont été déjà retrouvés des

fragments similaires de marmites, dans le même angle NO, et des éléments de

poterie vernissée appartenant à l'époque de la maison-forte.

2) Lejdémontage du blocage de pierres qui occupait le fond de la

petite pièce a permis de retrouver le soubassement d'un mur arasé, de direction

E0. Il se continue à l'Ezt de la petite pièce et se retrouve sous la couche

d'occupation du 15eme siècle de la pièce A. Il a été très dégradé par la

construction des murs de cette époque. Là où il est le mieux conservé, dans la

partie sud de la pièce A, sa largeur d'origine a pu être mesurée : 1,10m.

Dans cette même partie sud de la pièce A, des fragments d'un verre bitron-

conique ont été retrouvés dans la couche d'occupation des 15-l6eme siècles.

Le mur .st de la petite pièce est construit sur ce mur arasé et, au Nord,

de celui-ci, sur une cavité aménagée dans le sol et qui a été ensuite comblée

par un bourrage de terre et de pierres. Le creusement de eette cavité avait

partiellement entamé le parement nord du mur arasé.

LA COUR ARRIERE

l) Pour retrouver le puits qud^devait alimenter en eau la cuisine,

il a été fait appel à un sourcier qui a pu déterminer le cheminement des eaux

souterraines. Partant d'une origine commune dans la cour,arrière, au NO de la

cuisine, deux ruissellements souterrains descendent le coteau vers le Sud en

divergeant, l'un vers l'Est en passant sous la cuisine, l'autre vers l'Ouest

en longeant le mur Est de la pièce D. Ces deux ruissellements se rejoignent au

Sud, en un point approximativement situé au niveau de la façade du manoir.

Un sondage de lm x lm a été effectué à l'origine de ces ruissellements,

dans la cour arrière. Il a retrouvé l'arène granitique à lm de profonduur, mais

aucun indice de puits.

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Deux couches de mobilier ont été mises en.évidence :

- L'une en surface, immédiatement sous l'humus, de 30cm d'épaisseur,

contenant beaucoup de tessons de poterie culinaire et un peu de verre à vitpe.

- L'autre, entre 65 et 90cm de profondeur, avec quelques rares

tessons et un fragment de métal.

2) En 1980, une portion du mur d'enceinte fermant au Nord -

la cour arrière avait été reconnue (Rapport 1980,11,4). Ce sondage a été élargi,

dégageant le mur sur une longueur de 3m. Il comporte deux parements et un

blocage central, pour une épaisseur de lm. Il ne repose paà sur l'arène granitique,

mais sur de la terre.

LE POUR A PAIN

A l'issue de la campagne 1982 et du dégagement du four à pain, Mr Loïc

Langou'ét avait pu prélever 7 échantillons d'argile provenant de 5a sole du four.

L'aimantation thermorémanente de cette argile a été étudiée par

Mr Bucur, du laboratoire de géomagnétisme du Parc St Maur.

La moyenne des valeurs trouvées pour les 7 échantillons est :

Inclinaison : 66,22°

Déclinaison : 6,15° Ouest

En corrigeant la latitude pour obtenir la valeur à Paris et en portant

ces valeurs sur la courbe, on ne peut retenir que deux solutions :

1525 à 1600 après J.C.

1800 à L850 après J.C.

La seconde datation doit être exclue : le cadastre et nos résultats de

fouille prouvent qu'il n'existe plus de bâtiments debout à cette époque à l'inté-

rieur de l'enceinte. Il faut donc retenir la 1ère solution, soit :

1525 à 1600 après J.C, confirme'par l'arrêt des pertes

monétaires vers 1550, et l'abandon probable du site à cette époque.

Toutefois, un problème existe pour la déclinaison pour cette date : on

aurait dû trouver 9° Est, et non 6,15°. Cette déviation vers l'Ouest serait-elle

dûe à la présence d'une masse métallique à proximité, qui aurait changé la

déclinaison de 15° environ ? La recherche de cette masse métallique au

détecteur à métaux n'a donné aucun résultat.

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LE FOSSE (Fig. 14)

1) La section du fossé avait été commencée en 1980, puis continuée

en 1981 et 1982 (Rapport 1980,pp.9-10, rapport 1981,pp.11-12 et fig.15, rapport 1982,

p.14). On avait dû renoncer à poursuivre en 1982, la raideur des pentes et la

profondeur de la fouille rendant difficile l'évacuation des déblais, et dangereuse

la situation des fouilleurs.

En 1983 l'intervention d'une tracto-pelle a permis de terminer la section

de l'ouvrage et d'achever son relevé topographique.

2) Le fossé mesure 9,25m de largeur et 2,50m de profondeur maxima

par rapport au sol extérieur. Sa paroi externe est verticale, sa paroi interne

montre une pente de 40°. Le fond est à peu près plan, avec une légère pente vers

11 extérieur.

Il a été creusé dans le granit pourri, assez facile k attaquer au pic.

Par contre un chicot de granit dur, dans le fond de l'ouvrage et contre sa paroi

externe, a été laissé en place. De même une petite dépression, en son centre, est

peut-être la trace d'un bloc de granit arraché lors du creusement.

3) Stratigraphie (Fig.14)

Partiellement relevée en 1981 (Rapport 1981,p.11 et fig.15),

elle a été complétée et achevée en 1983 :

1. Terre végétale : 20cm

2. Ardoises : 10cm

3. Terre brune

3bis.Terre avec quelques pierres

3ter.Poche de petites pierres

4. Terre brune avec qques cailloux de grosseur moyenne : 45cm.

5. Terre plus foncée avec petits cailloutis : 15cm

6. Terre claire avec petits cailloutis:10cm

7. Terre brun gris;10cm

8. Terre jaune brun, ocre clair:10cm

9. Terre brune,très foncée:15 à 25cm

10. Terre,mélangée de pierres dans sa partie ouest:60 à 65cm

11. Grosses pierres en granit avec très peu de terre noire:15 à 65cm

12. Terre avec pierres dans la partie inférieure de la couche, petites contre

la paroi externe du fossé, plus grosses contre la paroi interne.

I2bis.Terre et pierres (granit pourri) mélangées.

13. Terre noire

14. Chicot de granit dur

15. Granit pourri.

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4) Le mobilier du fossé ; synthèse

+ La couche 1 est stérile. Toutefois la destruction par le tracto-pelle

du talus extérieur au fossé a ramené un fragment de tuile à rebord gallo-romaine.

+ La couche d'ardoises 2 et la zone de la couche 10 immédiatement en-dessous

ont livré, au cours de 4 campagnes de fouilles (1980 à 1983) : " -

- Un important mobilier céramique principalement composé de poteries

culinaires non vernissées : marmites (Fig.15» a) et cruches, et de quelques

éléments vernissés, appartenant généralement à des réchauffoirs à braises,(Rapport

1980,fig.8). Certains fragments de poterie ici retrouvés sont en connection avec

des tessons provenant de la cour arrière, le long du mur ouest de la cuisine.

Il semblerait donc que cette portion du fossé ait servi de dépotoir à la

cuisine (Rapport 1982,p.14)

- Un mobilier divers : fragments de métal, lame, clous, verres à

vitre, fragments de verres à voire, anse de marmite en bronze, os et dents

d'animaux, etc...

- Un gros bloc d'argile claire.

- Une monnaie de Charles VIII frappée en 1488 (Rapport 1982,p.14)

- L'épaisseur de ce dépotoir augmente vers le Sud dû fossé.

+ Les couches 2bis à 11 sont stériles

+ La couche 12 a livré :

- Un fragment de rebord d'écuelle gauloise, que l'on peut dater du

début de l'occupation romaine. Retrouvé en surface de la couche .

- Un fragment de poterie onctueuse, a une vingtaine de centimètres

du niveau supérieur de la couche.

5) Int erprét at i on

L'histoire du fossé est délicate à reconstituer :

- La date de son creusement n'a pu être déterminée. Un talus extérieur

au fossé, fait de déblais provenant de son creusement, augmentait sa dénivella-

tion (Couche 12bis). Creusé au flanc d'un coteau il n'a sans doute jamais été

mis en eau.

- Un premier comblement (Couche 12) diminue de moitié sa profondeur.

- Puis interviennent deux rejets de matériaux provenant de l'intérieur

del'enceinte bâtie : un rejet de grosses pierres (Couche 11) suivi immédiatement

d'un rejet de terre (Couche 10). C'est dans la partie supérieure de cette couche

10 que se trouve le dépotoir des 15-l6emes siècles. Sa présence à ce niveau

nous- fait penser que les couches 10 et 11 sont les débris de la construction

du manoir, effectuée vers 1440-1450, et qui s'est accompagnée d'un arasement des

murs de la maison-forte (couche 11) et d'un nivellement du sol (couche 10).

- Les couches 3 à 9 incluse seraient des couches de remplissages

successifs intervenus pendant l'occupation du manoir, entre 1440 et 1540 environ.

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- L'abandon du manoir et l'effondrement des toitures correspond à

la couche d'ardoises 2.

ETUDE ET SYNTHESE DU MOBILIER

POTERIES. . Comme chaque année, pendant l'hiver 1982-1983 un temps' important

a été consacré au nettoyage, à la reconstitution et au classement des poteries

recueillies au cours de la campagne précédente. En même temps, l'étude de

synthèse du mobilier céramique fourni par le site depuis six ans a été poursuivie.

Cette étude n'est pas terminée.

Depuis la campagne de 1982, plusieurs fermes complètes de vases ont

été retrouvées, dont des :

1^MARMITES . Jusqu'à présent toutes les marmites retrouvées

présentent un rebord avec une lèvre à double inflexion et :

- Une inflexion externe dominante : Type 1

- Une inflexion interne dominante : Type 2

- Aucune inflexion dominante : Type 3

Type 1 Type 2 Type 3

Un seul vase montre un rebord de type 3» les autres se répartissant

en nombre égal entre les types 1 et 2.

A ce jour onze formes complètes ont été dessinées (Fig.15).

2)CRUCHES VERNISSEES , avec une pate fine, blanche, bien cuite,

et un vernis intérieur vert. Trois vases de ce type ont été retrouvés dans la

cour arrière, contre le mur de la cuisine, dont deux formes complètes (Fig.16);

l'un de ceux-ci n'avait été que partiellement reproduit en 1982 (Rapport 82,fig.7)

ARDOISES .

Plusieurs centaines d'ardoises entières ont été retrouvées depuis le

début des travaux sur le site. Il a paru intéressant d'effectuer une étude de

ce matériau, souvent négligé.

l) MORPHOLOGIE

Trois formes d'ardoises ont été trouvées : carrées, rectangulaires et

trapézoïdales. Les ardoises montrent généralement une face intérieure plate et

bien débitée. Par contre la face extérieure est plus brute de taille, avec

traces de débitage, bords cassés et abattus en chanfrein.

La qualité du schiste employé est très variable et va d'une ardoise très

fortement veinée, de couleur gris clair, plus "primitive", à celle utilisée de

nos jours.

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Deux types particuliers d'ardoises ont été rencontrés :

- Des lignolets : ardoises faîtières comportant à l'une de leurs

extrémités deux encoches latérales permettant un chevauchement des deux ardoises

ad faite du toit. (Fig. 17, a)

- Des ardoises denticulées comportant une rangée de demi-trous-

sur l'un ou deux de leurs grands cotés (Fig.17,h)

2') METROLOGIE

Les ardoises sont de dimensions variables. Longueur : 160 à 320mm,

largeur : 60 à 220mm, épaisseur : 6 à 12mm, et d'un poids allant de 400 à 950g.

Pour 106 ardoises mesurées, les moyennes sont de Î 22,48cm pour la longueur et

11,26mm pour la largeur.

Une étude statistique est en cours sur ces mensurations. Il semblerait

déjà que deux nuages de points s'ordonnent autour de deux valeurs de longueurs :

210-230mm et 250-280mm.

3) TROUS DE FIXATION

Situés en général à l'une des extrémités del'ardoise (mais de très

rares en comportent à leurs deux extrémités), ils sont au nombre de 1 à 6 (Figl7),

rarement plus. Les trous mesurent 10 à 15mm de diamètre. Certains/! contiennent

encore leurs clous de fixation, scellés par une très forte oxydation'.' Ces clous

sont de section carrée, parfois rectangulaire, e t sont creux.

Des traces d'avant-trous et d'ébauches de trous sur certaines ardoises

permettent d'avancer une hypothèse sur la technique de percement employéé:ce

percement a dû être effectué par un outil comportant :

- Un pointeau de section carrée de 3mm, coulissant dans un guide.

- Un plateau ayant en son centre une bague en fer à bord coupant

d'un diamètre de 6mm.

Ces deux pièces étaient fixées et assemblées de manière à ce que le pointeau

puisse pénétrer au centre de la bague. Par coups pertes sur le pointeau, il y

avait création simultanée :

- D'un trou carré de 3mm sur la face intérieure de l'ardoise

- D'un cercle de 6mm avec sog orifice sur la face extérieure.

Ces deux opérations s'effectuant sans éclatement du feuilleté de l'ar-

doise.

La reconstitution, pourtant sommaire, de cet outil, a permis de percer

les mêmes trous agec leurs caractéristiques de l'époque.

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20

CONCLUSION

La campagne 1983 aura été surtout parquée par :

- La mise à jour de structures intéressantes dans la cuisine

(cheminée) et les pièces D, F et G.

- La découverte d'un important lot de verreries

- L'achèvement de la section du fossé et de son relevé

stratigraphique.

- Enfin la reconstitution du plan du manoir construit au 15eme

siècle a bien progressé.

La prochaine campagne de fouilles devra achever la mise à jour delà

pièce H,centre du manoir, de la cuisine, et commencer la fouille de la pièce B.

L'exploration de la cour nord et du dépotoir du fossé devrA par ailleurs

être poursuivie.

Novembre 1983

Roger BERTRAND Jacques GUEGUEN

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^ Sainte Geneviève 1983

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PARTIE DETRUITE

Fig. 1 . L'enceinte médiévale de Ste Geneviève

N

ABCDH : Pièces du manoir

CS : Cuisine

EG : Latrines

FP : Pour à pain

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I I / l l t i I ■ ' 1 1 L 1 1 I 1 1_1 I I 1 I I 1 l 1 1 1—1—1—L

I ' 1 0 1m

Fig. 2 . PIECE D . PIECES F et G .

DFGH : Pièces du manoir CH : Cheminée

12345 ï Marches d'escalier

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? La cheminée de la pièce D

Trois pierres placées de champ et qui limitaient vers l'avant

le foyer ne figurent pas sur la photo.

L'objectif grand angle a exagéré un léger décalage vertical

existant entre les piédroits nord et sud

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Fig. 4 Ensemble des pièces P et G

A gauche le mur nord de la pièce D (où est posé le jalon)

A droite, 11 escalier d'accès conduisant à l'enfilade des

pièces F et G?, séparées par un mur de refend

Fig. 5 L'accès aux pièces F et G

En avant : Ouverture dans le

mur nord de la pièce D

Remarquer le bloc en réemploi

(meneau) au-dessus du jalon

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Fig. 6 GRAND VASE en forme de marmite

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Fig. 7 Pièce G? . Les murs nord et ouest

A l'extrémité droite, le mur de refend séparant les pièces F et C

Dans le mur nord : meurtrière, encastrements des solives dû

plancher, pierres saillantes

Dans le mur ouest, ouverture sur le fiossé

Fig. 8 Pièce G

Dans les murs nord et sud de

la pièce, pierres faisant

saillie à égale distance

du mur du fond

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Fig. 9 et 10 VERRES BITONCONIQTJES

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Fig. 11 BOUTEILLE

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0

Fig. 12 GOBELET et FLACON

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Fig. 13 Le mur ouest de la cuisine

Au milieu du mur, la cheminée

A droite, le cendrier dégagé en 1982

A gauche de la cheminée, niche

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OUEST

EST

«*. 14 LS F0S3B

coupe M

Oueat. Ben

„e nord.

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