Reboisement Bois Energie dans le Sud Ouest de Madagascar – Le Bilan de Trois Campagnes (WWF – 2011)

7/30/2019 Reboisement Bois Energie dans le Sud Ouest de Madagascar Le Bilan de Trois Campagnes (WWF 2011)

1/50

Reboisement bois eneRgie dansle sud ouest de madagascaRl r

EN PARTENARIAT

AVEC :

Synergie Energie Environnement dans le Sud Ouest (SEESO)


2/50

Cet ouvrage a t labor dans le but de partager lexprience du Programme WWF

Madagascar et dans lOcan Indien Occidental en matire de reboisement vocation

Bois Energie dans la rgion Sud Ouest. I l peut servi r daide mmoire lquipe qui a

oeuvr durant trois ans dans les condit ions climatiques difciles du Sud Ouest, ou de

source dinspiration pour tout intervenant souhaitant oeuvrer da ns le domaine. Nous

esprons quil sera dune grande utilit pour tout lecteur intress sur le sujet, et ne

pouvons nous empcher dapposer une note optimiste : cest faisable, et cest une porte

qui souvre pour les communauts du Sud Ouest avec qui nous avons travaill !

Merci tous ceux qui ont contribu de prs ou de loin ces trois campagnes de

reboisement, ainsi qu llaboration de cet ouvrage.

Contacts

Rina Andrianarivony, Fuelwood & Alternatives Programme Ofcer

[email protected]

Voahirana Randriambola, Foot print Programme Coordinator

[email protected]

Nanie Ratsifandrihamanana, Directeur de la Conservation

[email protected]

Text 2011 WWF

Tous droits rsrvs

Conception Myh Design / Ny Haja Rakotozandr iny 2011

Document produit grce au co-nancement de lUnion Europenne dans le cadre de la Facilit Energie I ACP UE et Le contenu du prsent document ne rete pas la position ofcielle de lUnion Europenne


3/50

Rsum excutiLa rgion Atsimo Andrefana occupe environ 11% du territoire de Madagascar pour 1 544 244 habitants. Lapopulation est concentre sur quelques grands axes routiers et valles fertiles ; elle est majoritairement rurale.Lagriculture et la pche constituent les principales activits exerces, dans des conditions prcaires compte tenudu climat aride. Ainsi, pour survivre, la population se tourne vers la riche biodiversit forestire qui est ainsisoumise forte pression humaine, notamment du fait de lexploitation des ressources ligneuses pour la productionde charbon de bois.

L o le climat est sec et chaud, comme cest le cas dans la rgion Sud Ouest, les formations forestires sontparticulirement vulnrables toute forme de prlvements du fait dune rgnration extrmement lente desessences naturelles qui les constituent. Or, selon une tude mene par le Programme Environnemental III en

2007, rien que pour la ville de Toliara, la consommation annuelle en Bois Energie (bois de chauffe et charbon debois) slevait 288 782 tonnes quivalent en bois sec ; la totalit de cet approvisionnement en Bois Energie estassure par des productions illicites provenant des forts naturelles. Par ailleurs, selon cette analyse, le potentielde production durable de Bois Energie de ces forts naturelles nest que de 64.000 tonnes quivalent bois sec.Ces chiffres viennent conrmer le constat dune dgradation rapide des forts du Sud Ouest, y compris dans leszones forestires protges, compte tenu dune consommation en Bois Energie qui ne cesse daugmenter. Il sensuitune dtrioration des modes de vie du fait de lappauvrissement des sols et de la dsertication. Dans un cycle sansn, cet appauvrissement conduit la population avoir recours lactivit charbonnire.Pour lutter contre ce cycle sans n, en 2007, dans le cadre du Programme Environnemental III, la StratgiedApprovisionnement durable en Bois Energie de Toliara (ABETOL) a t dnie. Malgr le bilan peu reluisant desactions de reboisement effectues entre 1960 et 2000 dans la rgion, laugmentation des ressources forestires des ns Bois Energie gure parmi les axes stratgiques prconiss.

Dans le cadre du projet Synergie Energie Environnement dans le Sud Ouest (SEESO) nanc par lUnionEuropenne, le Programme du WWF Madagascar et dans lOcan Indien Occidental a ainsi dvelopp uneapproche de reboisement Bois Energie contribuant la mise en oeuvre de la stratgie ABETOL. Un bilan des troiscampagnes menes (2008 2011) est dress dans le prsent ouvrage.La zone dintervention pour le reboisement Bois Energie se concentre dans le district de Tular II, savoir auniveau des communes dAndranovory, dAndranohinaly, de Tsianisiha, dAnkilimalinika et dAnalamisampy.

860 individus structurs en 34 groupements de reboiseurs ont pris part aux trois campagnes de reboisement duprojet SEESO, sur les 5 communes et 32 fokontany concerns. La production de plants assure par 18 ppiniristeslocaux, a porte sur dix essences forestires savoir deux espces dEucalyptus (camaldulensis et citriodora), lesdiffrentes espces dAcacia (mangium, auriculiformis, leptocarpa, nilotica), le Neem et des plantes autochtones(Colvillea Racemosa, Collubrina decipiens,) mais en petite quantit ; 1 146 070 plants ont t produits au total,avec un taux de germination variable selon les espces, les techniques utilises et la composition du sol. Le rsultatcumul des trois campagnes de reboisement totalise 863 ha de parcelles reboises avec prs de 506 ha raliss lors

de la troisime campagne, montrant la progression signicative dans la maitrise des itinraires techniques. Lescommunes dAndranovory et Andranohinaly totalisent 74% des supercies ralises. Cette diffrence au niveaudes surfaces plantes par commune est surtout lie la motivation des reboiseurs au vu des rsultats obtenus chaque campagne, et est galement fonction de la disponibilit en terrain labourable. La mise en oeuvre destrois campagnes de reboisement a permis dacqurir de lexprience en matire de reboisement vocation BoisEnergie et a permis de dmontrer que le reboisement est faisable dans la rgion. Le cot net du reboisement (horsaccompagnement et autres frais de coordination et suivi) slve 765 144 Ariary par hectare.Lapproche de reboisement mise en oeuvre permet aux reboiseurs de devenir propritaire des terrains valorisssuivant le mcanisme de rserve foncire pour le reboisement, et leur permet de procder une valorisationagroforestire des terrains jusque l inaptes la culture. Lapproche adopte a favoris la cohsion sociale de parla structuration des communauts, leur responsabilisation et lentraide dans les activits de plantation. Lquitdes genres est galement un aspect important : les femmes sont intgres au mme rang que les hommes dans lesactivits et les prises de dcision, et possdent leur propre parcelle. Les communauts ont pris conscience de lavaleur des peuplements forestiers du fa it de la difcult les remettre en place ; un sentiment dappropriation des

ressources forestires sest instaur, laccs libre sur ces dernires nest plus tolr. Par ailleurs, avec les mesuresprises pour la protection des parcelles reboises, une rduction signicative de la propagation des feux de broussea t constate.


4/50

Enn, toujours en terme dimpacts, le chiffre daffaire potentiel gnr pour les reboiseurs partir des surfacesreboiss ou plants en espces Bois Energie (une fois ces dernires parvenues maturit et exploitables pour laproduction de charbon de bois) peut atteindre 1 344 000 Ar/ha. Suivant une analyse simplie de la rentabilitdu reboisement, un bnce de 578 856 Ar/ha peut ainsi tre obtenu si on se rfre aux cots nets lhectare desactivits de reboisement.

Latteinte des rsultats et des impacts mentionns ne sest pas faite sans difcults, surtout lors de la premirecampagne de reboisement. Ainsi, au dpart, la mobilisation des acteurs a t difcile du fait dune campagne desensibilisation et information inadapte. La ncessit de bnces tangibles court terme navait pas t considre,et faute dinformation largie, des parcelles reboises nont pas t respectes. Le choix des groupes cibles na pastoujours t le meilleur, mais a t optimis autant que possible, et une organisation et responsabilisation insufsantedes reboiseurs a conduit des rsultats mitigs lors de la premire anne. Les techniques mises en oeuvre taient audpart mal adaptes aux conditions locales et le climat difcile na pas aid en complexiant les itinraires techniques suivre : climat caractris par de faibles prcipitations concentres entre les mois de novembre et mars, avec defortes variations imprvisibles dune anne une autre. De fait, la revue progressive des communes dintervention a

t ncessaire, et les objectifs initiaux de surface ont t revus la baisse.Des difcults rencontres et russites enregistres, un certain nombre de leons ont pu tre tires permettant dednir les approches et itinraires techniques adapts au contexte du sud ouest pour le reboisement vocation BoisEnergie.

Ainsi, une approche socio-organisationnelle impliquant les acteurs cls du reboisement ds le dbut du processusest prconise. Ses fondements reposent sur une adhsion volontaire des communauts dans le processus dereboisement, le transfert de comptence et prise de responsabilit par les acteurs du reboisement toutes les tapes,la scurisation foncire et la cohrence entre dveloppement (agriculture) et reboisement. Ceci permet de mobiliserun maximum de communauts villageoises, une autonomie progressive des acteurs du reboisement pour uneprennit des actions et vulgarisation en cascade, et une motivation des reboiseurs sinvestir dans la plantation.Lapproche contribue la scurisation foncire partielle des terrains reboiss au bnce des reboiseurs, ceci suivantles procdures de cration dune rserve foncire pour le reboisement.

Litinraire technique adopt doit tre simple et adapt aux conditions locales :- Pour avoir de jeunes plants de qualit et en quantit sufsante : bon choix de sites ppinires et espces

produire, recrutement de ppiniristes comptents, implication des reboiseurs dans le rebouchage des pots,- Pour avoir un maximum de parcelles reboises : mise en oeuvre de labour mcanis, appui pour les travaux

de trouaison, le transport des plants ; encadrement de proximit lors de la mise en terre des plants,traitement et protection des parcelles reboises ainsi que soins sylvicoles appropris

Un suivi permanent de lavancement du reboisement est primordial.

Ce premier pas sert de point de dpart et de rfrence pour le reboisement vocation Bois Energie dans la rgion SudOuest. Malgr tout, beaucoup reste encore faire ; un effort soutenu et continu doit tre fourni pour une rplicationet amlioration des actions menes.

A lchelle rgionale, il est ainsi ncessaire de :

- Sassurer de la scurisation foncire totale des terrains des reboiseurs ;- Sassurer de la poursuite des reboisements par les communauts locales et du renforcement de leurs

capacits;- Satisfaire les besoins en Bois Energie de plantation de la rgion Sud Ouest : les surfaces reboises par le

projet SEESO ne reprsentent aujourdhui que 865 ha; cela reste marginal par rapport aux 30.000 ha deplantations estimes ncessaires pour approvisionner Toliara en Bois Energie.

Au niveau national, dans la mesure o le bois-nergie (sous forme de charbon de bois notamment) reste la sourcednergie domestique la plus adapte car la moins chre pour une population faibles revenus, il serait ncessaire dedvelopper et mettre en oeuvre une stratgie nationale de reboisement vocation Bois Energie en tirant avantage delexprience du projet SEESO et dautres intervenants dans diffrentes rgions de lle.


5/50

table des matiResintRoduction 2

campagnes de Reboisement bois eneRgie 2008 2011 : r 4

1. l r b er 6

2. l r r r seeso 11

les leons appRises 20

1. l rr 22

2. l rh rr r rj 25

conclusions 42


6/50

2Synergie Energie Environnement dans le Sud Ouest (SEESO) - page

l r a ar

intRoduction

Comme son nom lindique, la rgion Atsimo Andrefana se trouve dans le Sud Ouest de Madagascar, au nord dutropique du Capricorne. Toliara, la capitale de la rgion, se situe 945 km environ dAntananarivo.

La rgion est limite au nord par le euve de Mangoky, lest par le massif ruiniforme de lIsalo et de la rgiondAnosy, au Sud par le euve Menarandra et lOuest par le Canal de Mozambique. Elle totalise une supercie de plusde 66 714 km, soit environ 11,36% du territoire de Madagascar.

En 2010, la rgion Sud Ouest comptait 1 544 244 habitants, soit une densit moyenne de 23,14 hab/km. La majoritde la population est concentre dans les grandes villes. Les districts dAmpanihy et Toliara II sont parmi les pluspeupls.

La population de la zone se concentreprincipalement : dans le moyen Fiherenana, le long de la RN7qui relie Toliara et Sakaraha en directiondIhosy ; dans le couloir naturel de Manombo, le long dela RN 9, qui relie Toliara Morombe ; dans le delta et la basse valle de Mangoky aunord de Morombe ; dans les basses valles du Fiherenana et delOnilahy (rgion de Saint Augustin) ; dans les dpressions de lintrieur (Berenty -Betsileo, Ankazoabo, etc.)

District

Nombres de

Communes Nombres

fokontany

Nombre de

Population

Rurales Urbaines

Toliara I

Toliara II

Ampanihy

Ankazoabo-Sud

Benenitra

Beroroha

Betioky-Sud

Morombe

Sakaraha

0

23

16

6

4

8

27

7

11

1

0

0

0

0

0

0

1

1

282

6 420

13 541

7 540

5 010

7 336

9 829

7 919

8 837

172 546

342 625

354 197

61 680

27 934

77 745

251 446

169 261

86 820

Total 102 3 66 714 1 544 254

Tableau 1 : La population de la Rgion Atsimo Andrefana

Carte 1 : Situation

gographique et limites

administratives de la RgionAtsimo Andrefana

Source : Bureau dtude Capsule 2011


7/50


Une conomie rurale prcaire

tourne vers lagriculture et lapche

Les conditions du milieu naturel permettent dedistinguer trois types de cultures dans la rgion :

les cultures irrigues sont la fois lesplus spculatives et les plus rcentes. Lesprimtres irrigus sont assez nombreux maistrs limits dans lespace. Ils se concentrentessentiellement autour de quelques cours deau:Mangoky, Manombo, Fiherenana, Onilahy.

les cultures de dcrue dites de Baiboho sontplus anciennes et limites aux seules valles

des euves et rivires permanents. les cultures pluviales traditionnelles qui sontles plus rpandues utilisent au maximum lespluies de la saison chaude. Les paysans sontdpendants de la saison pluvieuse. Lorsque lesconditions sont favorables (abondance et bonnerpartition des prcipitations), lagriculturepermet de dgager un surplus de production.Dans le cas inverse, la disette est craindre.

La pche constitue lactivit principale des villageslittoraux de Toliara. En effet, avec les problmesagricoles et dlevage, le potentiel en ressourcesmarines et la scheresse qui sv it dans la rgion

poussent les gens sorienter vers cette activit. Dansla majorit des cas, cette activit reste encore au niveautraditionnel ou familial.

Une biodiversit forestiresoumise forte pressionhumaine

La richesse de la biodiversit contraste avec lesconditions de vie de la population. Le climat semi-aridefavorise lexistence des Euphorbes et Baobab, maisaffecte les activits agricoles et le dveloppement socio-

conomique. De ce fait, les activits humaines exercentune forte pression sur cette biodiversit.

La partie situe au sud de la rivire Onilahy estconstitue par le bush, dominance dEuphorbiaceae,de Didiraceae, dAclpiadaceae et de Bombacaceae.On y rencontre les diffrentes espces darbres comme,en terme vernaculaire, le laro, la sakoa, le kily, letsingililo, le fantsiolotse, le kapaipoty. Cette zone estriche en bois exploitable. Les activits charbonniresdans les districts de Betioky (communes rurales deMasiaboay, Beantake et Ambatry) entranent unedgradation et rarfaction des ressources l igneuses.

La partie centrale enregistre une activit intenseen matire dexploitation de bois de chauffe et de

charbon. Cest une fort tropicale sche, dominanceCommiphora et Dalbergia. Les activits charbonniressont principalement localises dans les communesrurales dAmbohimahavelona, dAndranovory,St Augustin, Andranohinaly

La partie nord-ouest est le foyer de lexploitationforestire de bois doeuvre et de Bois Energie1. On ytrouve du Dalbergiea (palissandre, et bne), ainsique dautres espces moins connues (Manarintoloho,Taolandambo, Tsitake, Vandamena, hazomena). Lapartie nord, vocation pastorale est constitue parde vastes pturages Aristida et Phillipia qui sontbruls tous les ans, conduisant des dgradationsenvironnementales importantes. Le long de la RN9,on trouve des forts denses sches du sud, sries didiraces, des fourres xrophiles dgrades oumodies. On y recense galement une surexploitationdes espces rares comme le palissandre et une activit

intense de dfrichement et dexploitation pour lecharbon.

1Bois Energie : Type de bionergie utili sant la biomasse constit ue par le bois. Il sagit essent iellement de lutil isat ion du bois en tant que com-bustible, et dans une moindre mes ure en tant que source de combustible.

wwf

MwIOPO

Photo 1: La Biodiversite de lcoregion Ala Maiky


8/50


campagnes de Reboisement bois eneRgie2008 2011 : ru

chr 1


9/50


wwfMwIOPO


10/50


i. l r b er1. Production de Bois Energie et

dforestation dans le Sud Ouest,un cycle sans n

Dans les rgions de lle o le climat est sec et chaud,comme cest le cas dans la rgion Sud Ouest, lesformations forestires sont particulirement vulnrables

toute forme de prlvements du fait dune rgnration

extrmement lente des essences naturelles qui les

constituent.

Or, selon une tude mene par le ProgrammeEnvironnemental III/ ONG PARTAGE en 2007, rienque pour la ville de Toliara, la consommation annuelle

en Bois Energie (bois de chauffe et charbon de bois)slevait 288 782 tonnes de bois sec ; la totalit de cet

approvisionnement en Bois Energie est assure par des

productions illicites provenant des forts naturelles.

Par ailleurs, cette analyse fait ressortir que le potentielde production durable deBois Energie de ces forts

naturelles nest que de 64 000 tonnes quivalent bois

sec, pour cette mme priode.Entre 2000 et 2007, la consommation en combustiblesligneux dans le district de Tular I et II a tripl, alorsque la population na fait que doubler. Ltude du CIRADen 2005 estime cette consommation 336.503 m3, soit

un quivalent de 201 902 tonnes de bois-nergie ; aveclhypothse dune augmentation plus ou moins linaireannuelle de 16% entre 2000 et 2006, on peut estimer 23% cette augmentation de la consommation entre 2006

et 2007.

Ces chiffres viennent conrmer le constat dunedgradation rapide des forts du Sud Ouest, y comprisdans les zones forestires protges. La dforestationlie la consommation de Bois Energie sacclre

danne en anne. Il sensuit une dtrioration des

modes de vie du fait de lappauvrissement des sols, dela dsertication et de la perte doptions conomiques,puisque 80% de la population vit en milieu rural de

lagriculture et de llevage.

Dans un cycle sans n, cette dtrioration desmodes de vie se traduit favorise le recours lactivit

charbonnire. Daprs le rapport prliminaire de Charlie

Gardner en 2011 sur la Production de Charbon de Boissur lAxe RN9, Paysage Prioritaire de Ranobe , 100%des mnages enquts produisent du charbon de bois,dont 87% le fait en tant quactivit primaire, et 13% entant quactivit secondaire. Pour 7% des enquts, laproduction de charbon est leur seule activit. Le mode de

subsistance des mnages enquts a chang au cours des

cinq dernires annes ; notamment, une augmentationde 15% 87% du nombre de paysans produisant du

charbon a t not, la pratique de llevage a diminu (de11% 2% des mnages), et les cultures sur les champspermanents a connue galement une baisse (de 71%

62%.) (Source : Rapport Prliminaire sur la Productionde Charbon de Bois sur lAxe RN9, Paysage Prioritaire deRanobe, Charly Gardner, 2011).

300000

250000

200000

150000

100000

50000

0

2000 2007

Bois de eu

Charbon de bois

Figure 1 : Evolution de la consommation en t /quiv.Bois sec de

Bois Energie

Figure 2 : Les causes du changement du mode vie

de la population de PK 32 Ranobe


11/50


2. Miser sur la stratgie

dapprovisionnement durable enBois Energie de Toliara (ABETOL)

En 2007, dans le cadre du ProgrammeEnvironnemental III, la Stratgie dApprovisionnementen Bois Energie de Toliara (ABETOL) a t dnie.Les axes stratgiques prconiss visent une liredapprovisionnement durable en de Toliara et reposent

sur : Lexploitation rationnelle des ressources

forestires existantes des nsBois Energie; Laugmentation des ressources forestires

vocationBois Energie; Le zonage forestier dnissant les zones deproductionBois Energie.

Augmenter les ressources forestires signie reboiserou planter des espces intressantes pour une

utilisation sous forme de bois de chauffe ou de charbon

de bois. Reboiser et planter doit une priorit tous

les niveaux administratifs (fokontany, commune,rgion) et pour tous les acteurs (socit civile, priv,particuliers). Diffrents types dintervention sontpossibles :

Restauration des ressources forestires;

Reboisement dans le cadre des Transferts degestion;

Plantation grande chelle soutenu par unescurisation foncire approprie.

Les tudes effectues par le CIRAD en 2005 ont permisdtablir un bilan peu reluisant des actions de

reboisement effectues entre 1960 et 2000 dans la

rgion Atsimo Andrefana. Sur prs des 5 000 ha

amnags en reboisement, il ne reste plus grand-chose.Quelques centaines dhectares dEucalyptus perdurent

dans les stations forestires localises Vineta et

Antanimieva. Les peuplements trop vieux et asschs

par des feux rpts rendent le bois difcile exploiter

pour une utilisation nergtique ; le bois de feu est

difcile fendre et la carbonisation savre mmeimpossible car le rendement est trs faible voire nul.

Moins dun millier dhectares de peuplements articielssont par ailleurs parpills dans les communes ou les

terrains privs, peu suivis et rests ltat vgtatif. Lesquelques efforts effectus ont t rapidement dcims

par les feux de brousse, alors que ces efforts ont tconsentis au dtriment de travaux culturaux dont les

bnces sont tangibles trs court terme.Deux primtres de reboisement de type industriel, surprs de 2 500 ha, sont visibles en bordure de la RN 7(Andranovory: 1951 1965) et de la RN 9 (Antanimieva:1964). Ces peuplements nont t exploits qu partir de

la n des annes 1990 (poteaux de ligne, clturedhabitations). La population riveraine et en par ticulier

les charbonniers ou marchands de bois de chauffe nont

jamais exploit ces plantat ions tant donn que ces

primtres sont la proprit de lEtat. Les primtres

boiss se dgradent et les peuplements brlent chaque

anne sur des centaines dhectares. Cette situation

traduit labsence de valeur de ces plantations auxyeux de la population locale compte tenu de leur non

valor isation des ns rmunratr ices.

Carte 2 : Situation de lapprovisionnement en Bois Energie et

rorientation des zones dapprovisionnement

Souce : ONG Partage, Etude ABETOL 2007

Photo 2 : Primtre rebois Andranovory

wwfMwIOPO


12/50


3. Premiers pas vers la mise en

oeuvre de la stratgie ABETOL:le projet Synergie EnergieEnvironnement dans le Sud Ouest(SEESO)

Dans le cadre de linitiative Facilit Energie, lUnionEuropenne a octroy une subvention au Centre

National de Recherches Industrielles et Technologiques

(CNRIT) pour la ralisation du projet SEESO (SynergieEnergie Environnement dans le Sud Ouest), mettreen oeuvre en partenariat avec le Programme WWF

Madagascar et dans lOcan Indien Occidental. Largion Atsimo Andrefana en tant que coordonnateur des

programmes de dveloppement locaux, la Direction delEnergie (DEN) en tant que responsable de la ralisationdu Programme National Energie, et la DirectionGnrale des Forts (DGF) en tant que responsable de lagestion des espaces forestiers, sont par ailleurs partiesprenantes tout au long de sa mise en oeuvre.

Le projet SEESO a dmarr en fvrier 2008 pour

prendre n en Septembre 2011. Ce projet vise faireen sorte que la valorisation durable des ressources

forestires dans la rgion Atsimo Andrefana participe

la prservation de lquilibre environnemental tout encontribuant la satisfaction des besoins de la population

et au dveloppement local. La prennit des ressources

nergtiques et durabilit de leur exploitation, ainsi quelutilisation de diffrentes formes dnergie permettant

lhomme de satisfaire ses besoins et de spanouir

en quilibre avec lenvironnement, doivent ainsi treconsidres.

Les partenaires se sont donns pour objectifs la mise disposition dun outil de dcision stratgique sur lavenirnergtique de court, moyen et long terme de la rgionAtsimo Andrefana, et se focalisent en part iculier sur lagestion rationnelle de la ressource Bois Energie. Sur cedernier point, les rsultats obtenus et entrant dans lecadre des travaux du WWF peuvent se rsumer commesuit :

Les changes et concertations au sein deCommission Energie Fort rgionale permettentde conjuguer;

Les efforts de divers intervenants dans la miseen oeuvre de la stratgie dapprovisionnementdurable en Bois Energie de Toliara (ABETOL);

La lire Bois Energie dans la rgion AtsimoAndrefana est rgie par une rglementationrgionale ; sur laxe RN9, elle fait lobjet duncontrle par les services administratifs et lescommunauts dans les zones productrices;

Une supercie de 850 ha de reboisement et

plantations Bois Energie a t ralise dans lecadre dune approche villageoise adapte au

contexte local et favorisant lappropriation etprennit des reboisements effectus;

De 8 000 10 000 ha despaces forestiers sonten cours de transfert de gestion auprs decommunauts vi llageoises pour une productionrationnelle de Bois Energie;

Des techniques de carbonisation amliores sontadoptes par les charbonniers de laxe RN9;

Les expriences du projet et acquis permettent dautres projet et acteurs de contribuer la miseen oeuvre de la stratgie ABETOL.

Le projet SEESO a ainsi dvelopp une approche de

reboisement vocation Bois Energie dans le Sud Ouestdont il est propos de dresser un bilan dans le prsent

document de capitalisation.

4. Les caractristiquesclimatiques, daphiques, socialeset typologie foncire des zones dereboisement du projet SEESO

La zone dintervention pour le reboisement Bois Energie,dans le cadre du projet SEESO, se concentre dans ledistrict de Tular II, savoir au niveau des communesdAndranovory, dAndranohinaly, de Tsianisiha,dAnkilimalinika et dAnalamisampy. Le choix de cescommunes dintervention a t bas sur des cr itres de

faisabilit du reboisement vocation Bois Energie tant

au niveau technique quorganisationnel et galement par

rapport aux orientations proposes dans la stratgie

ABETOL.

a. Les caractristiques climatiquesLe climat de la rgion Atsimo Andrefana est de type

tropical aride deux saisons contrastes : Une saison pluvieuse trs courte stale du

mois de novembre au mois de mars. Le niveaude prcipitation de la rgion est de 200 mm/an ; 75 % de ces prcipitations surviennentpendant cette priode. La temprature moyenneest leve pendant toute la sa ison (en moyenne24C);

La saison sche stend du mois davril aumois doctobre. On enregistre durant cettepriode des prcipitations avec des moyennesmensuelles ne dpassant pas 20 mm. Lestempratures les plus basses enregistres durantcette saison sont de 13C en juillet Tular, et de8C Sakaraha.

Les dif frenciations gographiques en matire de

prcipitations et de tempratures se prsentent comme

suit :


13/50


La pluie est plus abondante lintrieur desterres quen bordure de mer;

Sur lAxe RN 9, dans le district de Morombe, lapluviomtrie totale est de 475 mm/an;

Sur lAxe RN 7, plus prcisment Andranovoryet Vineta, la moyenne des observations est de686 mm/an;

Les tempratures sont plus attnues sur les

ctes cause des effets rgulateurs de la mer(CIRAD, 2006).

La pluviomtrie est dterminante dans lapprciation

des conditions climatiques pour dlimiter des zones dereboisement, les espces planter et les itinrairestechniques. Malheureusement, le rgimepluviomtrique du Sud Ouest est caractris par de

fortes variations dune anne sur lautre ; on ne peut

prdire les pluies annuelles. De mme que pour touteactivit agricole, les premires pluies et leur frquencesont dterminantes pour la priode de plantation.

Enn, il est important de souligner limportance pourle reboisement de lvaporation dans latmosphre des

pluies tombes ; dans la rgion du Sud Ouest, pendanttoute lanne, le bilan en eau est ngatif relevantlaridit de la rgion.

b. Les caractristiques pdologiquesSur laxe RN 9, Analamisampy, physiquement, les solsprsentent des horizons2 superciels de 40 cm entasss

sous plantation et indurs sous savane arbustive,plus massifs que les horizons sous jacents. Lescaractristiques chimiques montrent un pH neutre3ainsi que de la matire organique assez consquentemme en profondeur (5,9 %). Les horizons sous-jacents sont relativement pauvres en azote. Les baseschangeables K (Potassium) et Mg (Magnsium) sontinsufsants. Le phosphore assimilable est galementtrs rduit. Pratiquement ces sols sont adapts

la plantation darbres. Quelques corrections sont

cependant apporter, notamment lors des travaux dusol (labour en bandes et espaces de 3-4 mtres) ; lesarbres peuvent ainsi dvelopper leurs racines dans les

horizons sableux sous jacents.

Carte 3 : Zones dintervention du projet SEESO en matire de reboisement

2Horizon : Couc he dun terrain horizon tal qui permet de classer le s ol en catgorie s3PH neut re : ni ac ide, ni b asique


14/50


Sur lAxe RN 7, Andranovory, dune manire gnrale,les sols sont de ty pe ferralit ique rouge profond dorigine

dtritique recouvrant un soubassement calcaire

(Sourdat, 1973). Les sols du plateau sont trs sableuxavec 77% de sable dans lhorizon plus profond de 20 cm.Ils sont moins compacts que ceux de laxe RN9 vers

Analamisampy cause de cette teneur en sable leve.

Dun point de vue cultural, ce sont des sols chimique, lacapacit dchange est trs faible (Sourdat, 1968).Cependant, larboriculture se dveloppe bien sur ces solscar le taux de saturation est de 75% dans les horizonsorganiques, il sabaisse 50% 1 mtre de profondeurpour se relever jusqu saturation plus en profondeur.

Les arbres racines pntrantes bncieront ainsi

des rserves minrales en profondeur. Comme Analamisampy, Andranovor y et Andranohinaly, leslabours mcaniss sont intressants pour permettre aux

arbres dexploiter un maximum dlment nutritif.

Entre Tular et Andranovory, sur le plateau deBelomotra, en dehors des formations vgtalesxrophiles dAnkororoka, et partir de la Commune

dAndranohinaly, les sols conviennent aux reboisementsmais de nombreux afeurements calcaires limitent lespossibilits de grandes extensions. Lintervention dans

cette zone dpend ainsi de la volont des communesconcernes et de la disponibilit en terre dpourvue

dafeurements calcaires. En dehors de ces zonescalcaires, les sols sont de type ferrugineux rouges peuvolus et argilo-sableux.

c. Les caractristiques sociales et typologiesfonciresLes ralits observes sur terrain retent lesliens de cause effet entre les pratiques agricoles

et la dgradation des espaces forestiers naturels.

Le dfrichement constitue une des activits descommunauts de base en qute de terrains cultivables ;

il est la principale cause de lexistence de vastes terrains

marginaux et incultes.

Le tableau suivant donne les dtails sur les

caractristiques sociales et foncires des communes

dintervention :

Axe dintervention Communes dinterventionCaractristiques des aires

potentielles pour le reboisement

Caractristique des pratiques

sociales et foncires

AXE RN 9 -Analamisampy

-Tsianisiha

-Ankilimalinika

- Une zone daccueil (agriculture et

levage)

- Existence de zones anciennement

dfches et incultes

- Zone dnude aprs dboisement

de la ort MIKEA (Analamisampy)

- Zone caractrise par

lorganisation dune entraide

communautaire Rima

- Domination des anciens/

notables du village au niveau de la

communaut

- Acquisition oncire domine par

le droit rserv lhritage

- Importance donne aux liens de

parent

AXE RN 7 -Andranohinaly

-Andranovory

- Zone avorable la cohabitation

entre anciens propritaires et

migrants

- Vaste zone dnude vgtation

sans arbres et non propice

lagriculture

- Zone caractrise par

lorganisation dune entraide

communautaire Rima

- Zone caractrise par une

coexistence de droit de proprits

communautaires et individuels

- Evolution vers le changement

des valeurs traditionnelles

Tableau 2 : Caractristiques sociales et foncires des communes dintervention


15/50


ii.l r r r seeso1. Les ralisations des troiscampagnes de reboisementBoisEnergie SEESO

Les trois campagnes de reboisement effectues par le

projet SEESO ont t caractrises par une volution

progressive des rsultats. En effet, le fait doeuvrer deplus en plus au sein des communauts de reboiseurs a

permis de matriser de mieux en mieux les dif frents

paramtres de russite de chaque tape du processus

de reboisement Bois Energie.

a. Les ralisations en matire demobilisation socialeLa mobilisation des communauts pour une adhsion

au processus de reboisement a t difcile lors de lapremire campagne (2008 / 2009). En effet, les maires,les Chefs fokontany et les agents de ladministrationforestire qui devaient apporter leur soutien au

projet ny voyaient que peu dintrt. Cette attitude se

comprend par le fait que plusieurs projets oeuvrant

dans le domaine du reboisement et plantation ont

enregistr des checs dans le pass, et nont apportaucun prot pour la population. Nanmoins, uncertain nombre de vi llageois ont manifest leur volont

dessayer. 550 personnes issues de 4 communes et de

28 fokontany se sont ainsi initialement inscrites pourreboiser et ont propos 520 ha de terrain pour le

reboisement.

Lors de la seconde campagne (2009 / 2010), le projet a

dcid dlargir ses zones daction dans une nouvellecommune : Analamisampy (RN 9) et dans dautresFokontany. 5 communes et 32 Fokontany ont ainsi tconcerns. A chaque Fokontany correspondun groupement de reboiseurs, sauf pour le casdAndranohinaly, o deux Fokontany se runissentdans un seul groupement.

Au vu des rsultats concrets de la premire campagne

et des arbres qui se dveloppent bien sur les terrains de

plantation, et compte tenu de la mise en oeuvre dulabour complet qui leur permet de faire des plantations

agricoles en intervalle des plants mises en terre,trente quatre (34) groupements

runissant 683 reboiseurs se sont inscrits

pour la deuxime campagne. La surface propose a t

de 1 273ha, dont 290 ha sur la RN 7 contre 390 ha surla RN 9.

Pour la troisime campagne de Figure 3: Evolution du

nombre des reboiseurs inscrits par Communes

Figure 4 : Evolution de la surface propose parCommune reboisement (2010 / 2011), le projet SEESOa reu des demandes de plantation pour 951,5 ha dont509 ha labour et 442,5 ha de trouaison. Le nombretotal des reboiseurs tait de 860. Ainsi, le nombredadhrents au processus de reboisement a augment,ainsi que la surface consacre.

Figure 3 : Evolution du nombre des reboiseurs inscrits par

Communes

Figure 4 : Evolution de la sur face propose par Commune


16/50


b. Les ralisations en matire de production

de plantsPour la production de plants, le projet a valoris depuissa premire campagne dix (10) essences forestires savoir deux espces dEucalyptus (camaldulensis etcitriodora), les diffrentes espces dAcacia (mangium,auriculiformis, leptocarpa, nilotica), le Neem et desplantes autochtones (Colvillea Racemosa, Collubrinadecipiens,) mais en petite quantit.La production de plants a t assure par des

ppiniristes locaux qui initialement taient au nombre

de 10 ; ce nombre a doubl lors de la seconde campagne,pour tre ramen 18 pour la dernire campagne avec la

mise en place dun site ppinire sur Toliara. 1 146 070

plants ont t produits au total. Figure 5 : Evolution de la production des plants

Tableau 3 : Production de plants durant les trois campagnes

Tableau 4 : Taux de germination des graines

Campagne nombre de ppiniristes Production de plants

1re campagne 10 20 080

2me campagne 20 406 804

3me campagne 19 719 186

Total 1 146 070

Graines Taux de germination

08/09 09/10 10/11

Eucalyptus

camaldulensis

30 45%.

Repiquage

pas encore

bien

matris

80 90% sur 4 sites seulement: Ankiliberengy 1,

Beoly, Anjaraday 1 et Behompy. Ce taux est trs aible

ailleurs: 0 15%. Ces grandes dirences rsultent

des caractristiques du sol. En eet, sur les 4 sites, o

le taux de germination est lev, le sol est compos

majoritairement de terre rouge et de sable. Pour le cas de

Bekoake et de Betaola, o la terre est plutt noirtre, le

taux de germination est trs aible voire nul.

80 90% Anjaraday,

Beoly, Bekoake, Behompy

90% Bekoake avec un

rajout de la quantit de terre

rouge et de umier

Eucalyptus citriodora 0 10%Espce

seme sur

germoir puis

repiqu.

45 90% Sem directement sur pot, le rsultat a tmeilleur que pour la prcdente campagne

Meilleur rsultat Betaola. Les racines des jeunes plants

de E. citriodora sont souvent attaques par les insectes

terricoles

45 60% Beoly75 80% Anjaraday

Acacia mangium 40 50% 60 95%

Bon taux de germination mais les jeunes plants sont

souvent aibles, mourant acilement en cas de chaleur

intense, de vent et de manque darrosage.

75 90% sur tous les sites.

Bonne qualit de la semence

Acacia aur iculiormis 40 50% 60 90%

Cest un type dAcacia rustique, sadaptant trs bien au

climat du sud.

40 65%

Qualit de la semence

mdiocre, aible taux de

germination

Acacia leptocarpa 40 50% 70 95%Les graines ne poussent pas sur un sol trs sableux comme

celui de Bekoake

70 85% sur tous les sitesmme Bekoake o il a allu

ajouter un peu de terre rouge

Le taux de germination est variable selon les espces, les techniques utilises et la composition du sol.


17/50


c. Les ralisations en matire de plantationComme pour le nombre de plants produits, la surfaceplante et le taux de part icipation la plantation

a augment chaque campagne. Pour la premire

campagne, le projet a ralis un traage en ligne de 120ha de terrain de plantation par labour.

Andranohinaly, Andranovory et Ankilimalinika taientles communes bnciaires. En plus des 15 ha deterrains prpars par trouaison, la supercie totaleobjet de plantation Bois Energie lors de cette premire

campagne tait de 135 ha avec un taux de participation

moyen des reboiseurs inscrits de 60%.

Pour la seconde campagne, la supercie totale de

terrain rebois avait atteint 300 ha dont 223 ha denouvelles plantations (160 ha de labour et 62 hade trouaison) et 76 ha de regarnissage. Le taux de

participation moyen la plantation tait de 72% dont

82% pour les espces genre Acacia, 62% pour lesEucalyptus.

Concernant la troisime campagne, 570 ha dont 506ha de nouvelles plantation et 64 ha de regarnissage ont

t raliss. Le projet a ainsi doubl ses ralisations en

termes de surface au cours de la troisime campagne.

320 ha ont t labours et 186 ha ont t prpars par

trouaison. Le taux de participation tait de 75% avec

une majorit de femmes. Le taux de russite de la

plantation a atteint environ 70%.

Le rsultat cumul des trois campagnes de reboisement

totalise ainsi 863 ha de parcelles reboises.

On peut galement noter que la commune

dAndranovory est celle qui a ralise le plus de

plantation car elle accapare elle seule 42% du

total des terrains plants. Andranohinaly vient

en seconde position avec 32%. Ankilimalinikaenregistre la supercie la moins importante est celledAnkilimalinika ; en effet, de nombreux reboiseurs sesont dsists en pleine campagne. Cette diffrence au

niveau des surfaces plantes par commune est surtout

lie la motivation des reboiseurs au vu des rsultats

obtenus prcdemment, et est galement fonction de ladisponibilit en terrain labourable.

Figure 6 : Evolution des surfaces reboises

wwf

MwIOPO

wwf

MwIOPO

wwf

MwIOPO

wwfMwIOPO

wwfMwIOPO

wwfMwIOPO

wwfMwIOPO


18/50


La mise en uvre des trois campagnes de reboisement a permis au projet dacqurir de lexprience en matire

de reboisement vocationBois Energie. Ses rsultats se sont progressivement amliors et dmontrent que le

reboisement est faisable dans la Rgion.

Communes/Acteurs 1re campagne(ha)

2me campagne(ha)

3me campagne(ha)

Total

Andranovory 54 148,5 215 417,5

Andranohinaly 29 68,25 223 320,25

Tsianisiha 26 61,55 64 151,55

Ankil imalinika 9 6,5 20 35,5

Analamisampy 13 11,75 35 59,75

Militaire 4 2 2 8

Autres 11 11

Total

135(120 ha de

labour et 15 ha

de trouaison)

295

(160 ha de

labour, 60 ha de

trouaison et 75 ha de

regarnissage)

570

(320 ha de

labour, 186 ha de

trouaison et 64 ha

de regarnissage)

1003

(600 ha de labour,

263 ha de trouaison )

Tableu 5 : Rsultat de la plantation des 3 campagnes

Figure 7 : Proportion de terrains reboiss par commune


19/50


Lapport bnciaire (reboiseurs) reprsente 11% dubudget de reboisement. Les apports bnciairessont une estimation des cots de la main doeuvre

bnciaire, notamment dans la product ion des plants,plantation et entretien.

2. Les impacts des troiscampagnes de reboisement BoisEnergie SEESO

Le projet cible des groupes de communauts rsidant

dans des communes rurales de Toliara II, notammentdans les communes dAndranohinaly, dAndranovory,dAnalamisampy, de Tsianisiha et Ankilimalinika.Il sagit de charbonniers, dindividus, de mnagesou acteurs socio conomiques. Les mnages sont

gnralement dirigs par des hommes.

Dans les communes dintervention du projet, cesmnages vivent essentiellement de lagriculture v ivrire

(riziculture, culture de manioc et de mas) et pourAndranovor y, de culture de rente (coton, haricot).En moyenne, un mnage dispose de moins de 1ha deterrain agricole, souvent non titr. La production quien dcoule ne couvre quune inme partie de leursbesoins. A insi, en priode de soudure4, qui peut stalerde 3 9 mois suivant les zones, les mnages optent pour

la rduction de leur consommation, la dcapitalisationde leur cheptel, migrent, ou ont recours aux activits decharbonnage illicite (SIRSA, 2006).Les Masikoro, agro leveurs, occupent lintrieurdes terres dans la commune dAnalamisampy. Dansles localits dAndranohinaly et dAndranovory,une pluri-ethnie migrante dAntandroy, de Vezo, deMahafaly et Tanalana est galement plus ou moins

prsente. En effet, compte tenu de circonstancesdiverses (inondations, scheresses, terroirs puiss,dissociations de terroirs, crmonies ou conitsfamiliaux, etc.), la population issue de ces ethnies estcontrainte de chercher ailleurs que sur leurs terres

dorigine leurs sources de revenus gnralement

agricoles.

Dans ce contexte de situation prcaire, le projet dereboisement SEESO a apport des changements

signicatifs dans la vie de ces communauts, mis partles changements moyens termes une fois les forts de

plantation parvenues maturit.

Rubrique RatioCOUT TOTAL

(Ar/ha)

Apports du

projet (Ar/ha)

Apport des

reboiseurs

(Ar/ha)

ACTIVITES DE REBOISEMENT

Sensibilisation - Communication- Planifcation,

Acquisition quipements et intrants, Conduite de la

ppinire, Plantation, Entretien

58% 765,144 622,244 142,900

ACCOMPAGNEMENT /ENCADREMENT DESCOMMUNAUTES REBOISEURS

Accompagnement organisationnel, technique

15% 197,379 197,379 -

APPUI PERENNISATION

Durabilit institutionnelle, appui la scurisation

oncire

2% 27,148 27,148 -

SUIVI EVALUATION

Conception et mise en place du systme,

Rassemblement et gestion des inormations, Evaluation

( mi-parcours et fnal), Restitution et reporting

6% 84,348 84,348 -

COORDINATION

Missions de supervision et de coordination,

Administration

19% 254,673 254,673 -

TOTAL 100% 1, 328,692 1, 185,792 142,900

Tableau 6 : Cot du reboisement de la dernire campagne de reboisement dans SEESO

d. Les cots du reboisement Bois Energie

Le tableau suivant rcapitule les cots du reboisementBois Energie dans le cadre du projet SEESO, ramen 1hectare de surface reboise

4Priode de soudure : priode qui spare la n de la con sommat ion de la r colte de lanne prcdente et lpuisement des rserves de produitsagricoles, de la rcolte suivante


20/50


Lors du reboisement rgional organis avec le DREF et la Rgion Atsimo Andrefana dautres associationsuvrant dans dautres domaines sont venues prter mains fortes aux groupements des reboiseurs lors de la mise

en terre des plants Andranovory.

Photo 3 : Dautres associations dans la commune dAndranovory

wwf

MwIOPO

a. Accs au foncier pour les communautsreboiseurs et valorisation agro-forestiredes terrains dlaisssLa systme de Rserve Foncire pour le Reboisement

(RFR) vise mettre en place des terrains vocationforestire, tout en assurant une meilleure scurisationfoncire par loctroi de certicat foncier aprs mise en

valeur de ces terrains ; ce processus permet aux

communauts dacqurir dune manire formelle des

terrains.

Lapproche mene dans le projet de reboisement Bois

Energie permet de faire bncier les communautspaysannes constitues principalement de paysans

pauvres de ce systme. En outre, le projet de reboisementsest concentr sur des terrains inaptes la culture ; les

itinraires mis en oeuvre permettent de valoriser ces

terrains et dassocier des cultures vivr ires en intervalles

des plants darbres mis en terre.

b. Amlioration de lorganisation et

cohsion socialeLapproche adopte par le projet de reboisement SEESO a

permis aux communauts de base de sorganiser en

groupements, et de mettre en place une structure pro-ductive. Les capacits dautopromotion, de dveloppe-ment et de responsabilisation des communauts sont

ainsi renforces. Dautres associations oeuvrant dans ledomaine du dveloppement dans les zones dinterventionsont venues pour aides les reboiseurs lors de la mise en

terre des plants.

c. Rpartition quitable des avantages entreles femmes et les hommesLors des travaux de reboisement, il a t constat que25% des membres des groupements de reboiseurs sont

des femmes. Ces dernires sont intgres au mme

rang que les hommes dans les activits et les prises

de dcisions relatives au reboisement, et possdentleur propre parcelle. Concernant les charbonniers

producteurs, selon les tudes ABETOL, seuls 4% sont desfemmes. En revanche, la majorit (80%) des exploitants/ collecteurs de charbon pour la vente sur Toliara sontdes femmes. Ainsi, toutes les actions de reboisement

qui sont effectues (notamment sensibilisation) doiventveiller atteindre la fois les hommes et les femmes.


21/50


font sentir ; il ny a plus darbres pour satisfaire nos

besoins quotidiens et mme pour fabriquer nos

cercueils. De ma propre volont, et inquiet quant

lavenir de mes descendants Andranohinaly, je me

suis efforc de planter jusqu 1 800 pieds darbres

avec mes petits enfants. Ceci a t possible grce

aux jeunes plants produits dans nos ppinires

villageoises.

Actuellement, jessaie de sensibiliser mes descendants

reboiser ; je les encourage en leur racontant ce

qutait ma vie dans un environnement bois. Compte

tenu du succs dans les activits de reboisement que

jai entreprises, et en tant que membre du groupementdes reboiseurs du village, je continuerai planter tant

que je peux sur les terrains dnuds dAndranohinaly.

Lors de la journe mondiale de la femme,lassociation des femmes dans le district de Toliara

II sest mobilise dans les activits de mise en terre

des plants.

d. Une prise de conscience descommunauts par rapport la valeur despeuplements forestiersAu regard des difcults remettre en place despeuplements forestiers, les communauts ont dveloppun sentiment dappropriation des ressources forestires

et ne permettent plus un accs libre et non contrl surces dernires. Actuellement, reboiser est devenu uneactivit annuelle des reboiseurs.

N et rsidant dans le village dAndranohinaly,

Mr RAKOTOVELOMILA a 75 ans ; il fait partie des

hommes les plus gs ayant adhr aux act ivits

de reboisement. Il nous a partag les raisons de sa

motivation.

Il y a une trentaine danne, le village

dAndranohinaly tait entour de forts, et je faisais

partie des gens qui df richaient et exploitaient les

arbres aux alentours du village, sans se soucier des

consquences nfastes que peut engendrer la

dforestation.

Actuellement, presque tous les terrains de la communedAndranohinaly sont dnuds. La scheresse et la

raret des pluies, la dgradation du sol, lrosion se

wwfMwIOPO

wwfMwIOPO


22/50


e. Perspective de bnces tangibles issu de

lexploitation des forts de plantation unefois ces dernires parvenues maturitLe principal produit attendu des plantations est le

Bois Energie, principalement le charbon de bois.Actuellement, le charbon de bois est gnralementproduit localement partir de meules traditionnelles,avec un taux de rendement avoisinant les 10%5.

Par ailleurs, la capacit de production dun peuplementdEucalyptus se prsente comme suit :

5Cela signie qu partir de 1 m3 de bois se c, soit 700 Kg, on peut obtenir 70 Kg de charbon.6Rotation : le temps ent re la priode dexploitation des arbres

Rotation(Nb) Anne(an) Accroissement(m3/ha/an) Volume sur pied(m3/ha)

1 7 6 42

2 12 7,5 37,5

3 17 7,5 37,5

4 22 7,5 37,5

5 27 7,5 37,5

Total 192

Tableau 7 : Rendement escompt des peuplements

lEucalyptus (GreenMad, 2006)

Si on retient lhypothse quun peuplement dEucalyptus

se renouvelle pour 5 rotations6, soit pour 27 ans,la production totale de bois ligneux est de 192 m3/ha quivalent une production de 13,440 tonnes decharbon par hectare. Au niveau des producteurs, 1kg decharbon se vend en moyenne 100 A r (PARTAGE, 2011).

Ainsi le chiffre daffaire potentiel gnr pour les

reboiseurs partir des surfaces reboiss ou plants en

espces Bois Energie (une fois ces dernires parvenues maturit) peut ainsi atteindre 1 344 000 Ar/ha.

Suivant une analyse simplie de la rentabilit dureboisement, un bnce de 578 856 Ar/ha peut ainsi

tre obtenu si on se rfre aux cots lhectare desactivits purement de reboisement (Sensibilisat ion -Communication- Planication , acquisition quipementset intrants , conduite de la ppinire, Plantation,entretien - voir Tableau 9).

f. Une rduction de la propagation des feux

de brousseLes terrains valoriss pour le reboisement vocationBois Energie taient auparavant rservs aux passages

occasionnels de bovins et caprins, et taientrgulirement soumis au passage de feux de brousse.

Actuellement, les mesures prises pour la protection desparcelles reboises permettent de rduire dune manire

considrable la propagation de ces feux.


23/50

Sur cet espace rebois, le feux nest plus pass depuis Septembre 2009, la verdure permanente

en tmoigne.

Avant, ce perimtre tait lobjet de passages frquents de feux provoqus pour les besoins de

pturage dautres villages.

wwfMwIOP

O


24/50


les leons appRises

chr 2


25/50


wwfMwIOPO


26/50


i. l rr1. Au dpart, la mobilisation des

acteurs a t difcile du fait dunecampagne de sensibilisation etinformation inadapte

Les campagnes dinformation et de sensibilisation

visent faire prendre conscience aux populations de

limportance du reboisement. La mobilisation des

acteurs pour une adhsion au processus de reboisement

a cependant t difcile et na pas tout de suite port sesfruits. Les maires, les chefs fokontany et les agents deladministration forestire, qui devaient apporter leursoutien, ainsi que les communauts, ny voyaient audpart que peu dintrts.

Cette situation sexplique en part ie par le fait que

plusieurs projets de plantation par divers intervenants

ont connu des checs auparavant, et nont apport aucunbnce la population. De plus, au dbut du projetSEESO, linformation et la sensibilisation taient axessur les intrts environnementaux du reboisement

vocation Bois Energie, mais pas sur les intrtsconomiques et fonciers moyen terme.

Par ailleurs , lintervention du projet se faisaitdirectement auprs des communauts villageoises

; lquipe du projet effectuait des missions sur

terrain pour tenir des sances dinformation et desensibilisation sans considrer limportance dimpliquer

les notables et autorits locales. Ainsi, la prsenceeffective des communauts a t constate lors de

ces sances, mais seule une petite masse paysanne aexprim leur volont dessayer lapproche et lactivit de

reboisement. Il est en effet difcile aux communauts defaire conance au projet si ce dernier nest pas soutenupar les notables ou les autorits locales.

2. La ncessit de bncestangibles court terme na pas t

considre au dpart

Les travaux de labour pour la prparation du sol

permettent non seulement une bonne croissancedes arbres, une meilleure rtention deau, unelutte antirosive, mais constitue galement unemotivation des communauts locales sinvestir

dans le reboisement. Lors de la premire campagne

de reboisement, le projet a procd des appuis pourun labour en lignes distantes de 3 m. Ceci permettait

de raliser une plantation darbres en ligne, mais neprsentait que peu dintrts pour la population par

rapport aux dpenses que cela engendrait. Ainsi, uncertain nombre de reboiseurs se sont dsists. Lors de la

deuxime campagne de reboisement, suite la demandedes communauts, le labour a t effectu de manire

complte sur les terrains de reboisement et a suscitbeaucoup dintrts. En effet, un labour complet permetaux reboiseurs de :

Procder des activits agricoles en intervallesdes plants mis en terre ;

Rduire les dpenses en temps ou en argent pourla mise en oeuvre du sarclage ;

Mieux protger les parcelles contre les feux debrousse ;

Obtenir des arbres de bonne qualit et bienentretenus.

3. La premire anne,des parcelles reboises nontpas t respectes du fait duneinformation largie insufsante

A ses dbuts, lintervention du projet sest limite auxcommunauts reboiseurs. Des parcelles reboises ontt dtruites, du fait du passage de feux et divagation de

btai ls oprs par dautres villageois. Les reboisements

entrepris doivent tre portes la connaissance de tous,de manire aussi largie que possible ; la protection

des parcelles de reboisement mises en place en dpend.

La vulgarisation de la lgislation sur le reboisementest galement primordiale au dmarrage, au niveau duDistrict de Tular II et dans les zones dintervention duprojet.

4. Le choix des groupes cibles napas toujours t le meilleur, maisa t optimis autant que possible

La perception des reboiseurs sur le mode

organisationnel et technique du reboisement constitue

un aspect trs important pour le projet. chaque n

de campagne, les runions/bilans tenues consistent collecter les demandes et souhaits des reboiseurs

wwfMwIOPO


27/50


pour que la mise en oeuvre du processus soit aussi

participatif que possible. Il se trouve que ces demandes

satisfaites par le projet ne se sont pas toujours rvles

pertinentes au regard des objectifs de russite et

dchelle poursuivis.

Ainsi, la demande des reboiseurs, des sites ppiniresont t installs dans des villages o les conditions

requises pour la production de plants ntaient pas

sufsantes, les rsultats nont pas t probants et lessites ont du tre abandonns au milieu du processus.

En outre, pour les appuis en labour mcaniss,les villages qui ont exprim un dynamisme ds le

dmarrage du processus ont t prioriss, mais cedynamisme ntait pas toujours peru lors la mise

en oeuvre concrte des travaux de plantation ; desparcelles laboures ntaient pas plantes et le projet

a d user de beaucoup de persuasion pour que les

reboiseurs procdent au regarnissage.

Malgr les formations dispenses aux ppiniristes

et aux prsidents des groupements de reboiseurs, lerisque de faible taux de russite dans la production

des plants par rapport lobjectif initialement xtait toujours craindre, il en est de mme pour lamobilisation sociale dans les travaux mens. Cette

situation est d notamment au manque de capacits et

comptences techniques des ppiniristes choisis, ainsi

que des prsidents des groupements qui sont illettrset ont des difcults respecter leur planning et cahierdes charges.

5. Une organisation et uneresponsabilisation insufsantedes reboiseurs a conduit des rsultats mitigs lors dela premire campagne dereboisement

Lors de la premire campagne de reboisement, entreles demandeurs initiaux et ceux qui ont nalementprocd aux plantations, une dperdition a tobserve. Il en va de mme entre les surfaces proposes

pour les plantations et celles effectivement reboises.

En effet, les plants produits par les ppiniristestaient distribus gracieusement aux reboiseurs

inscrits, leur confrant ainsi peu de valeurs ; certainsjeunes plants ntaient pas mis en terre ou si ctait le

cas, ils ntaient pas protgs. Par ailleurs, les jeunesplants produits ntaient pas sufsants par rapportaux demandes reues du fait de linsufsance de

personnes mobilises dans la production de plants.Pour y remdier, lapproche a t revue en intgrant les

reboiseurs dans le processus de production de plants ;

cela a consist : Faire participer les reboiseurs dans la

production des plants en les structurant engroupements organiss ;

Procder des appuis dans lorganisation desgroupements, modes dintervention dans lesactivits de production de plants en ppinires;un Plan de Travail Annuel (PTA) pour chaquegroupement a ainsi t labor de manireparticipative ;

Etablir un cahier des charges stipulant lesattributions des acteurs du reboisement tout aulong du processus :

CAHIER DES CHARGESLe cahier des charges stipule les attributions

de chaque participant et acteur impliqus dans

le processus de reboisement. Il dnit pour

chaque tape du processus les responsabilits

de chacun dans les diffrentes tches. Ce

cahier des charges fait lobjet dune validation

au cours dune runion des reprsentants de

chaque acteur (groupements des reboiseurs,

Communes, DREF, ppiniriste et WWF).

6. Une technicit au dpart mal

adapte aux conditions locales

Le projet a commenc techniquement sans base

concrte en termes dexpriences de reboisement

dans la rgion sud ouest. Les bibliographies sur la

foresterie et les plantations en gnral taient les seules

rfrences. Les choix techniques (espces, mode deproduction de plants et plantation) ont ainsi reposs

sur les constats climatiques observs dans les zonesdintervention.

Ainsi, partir des rsultats de la premire campagne,nous avons pu conclure que les facteurs pdologiques

jouaient un rle trs important dans la technicit adopter. Des types de sols sont favorables certainesespces et dautres pas, moins dun dosage prcis dusubstrat ; ceci peut aller jusquau ralentissement de la

croissance des plants sur les sites de plantation. Par

ailleurs, lorsque les graines sont collectes localement,le taux de germination est meilleur par rapport celles

achetes auprs de la SNGF7 , car mieux adaptes auxconditions.

La deuxime campagne de reboisement a enregistr

une hausse quantitative dans la production de plants,mais les plants produits prsentaient une faible

adaptation aux conditions arides sur les parcellesde plantation. Ds la production, les jeunes plants

7SNGF:Silo Nat ional de s Graine s Forest iers


28/50


doivent tre duqus affronter ces conditions difciles.Il a fallu ainsi diminuer dune manire progressive

lentretien et larrosage des plants au fur et mesure de

la croissance des jeunes plants dans les sites ppinires,an quils soient prts et rsistent aux conditions sursites de plantation.

7. Le climat difcile complexiela mise en oeuvre des itinrairestechniques pour le reboisement

Dans la rgion du Sud Ouest, le changement climatiqueest une ralit ressentie au quotidien. La priode

de pluies est non seulement imprvisible mais trs

courte ; outre la perturbation du calendrier cultural,cette situation naide pas dans la mise en oeuvre des

itinraires techniques pour le reboisement.

Ainsi, en saison des pluies, cest dire lors des priodespropices la plantation, les communauts se consacrentaux activits agricoles avant de sinvestir dans la

plantation darbres ; el les laissent de cot ou retardent la

mise en terre des plants alors que cette priode est trs

restreinte. Cette situation affecte le taux de remplissage

et de russite dans les parcelles de reboisement qui sont

pralablement laboures.

Par ailleurs, le nombre de sites ppinire pouvant treinstalles est limit faute de points deau. Dans les zonesdintervention du projet SEESO, 6 sites ont t retenuscar disposant en permanence deau pour lentretien

journalier des ppinires. Pour les sites ppinires

loigns des points deau, il est ncessaire de transporteret acheter leau dans les villages qui en disposent, uncot assez lev ; le taux de fanaison des jeunes plantstait ainsi trs lev pour les quelques sites loigns des

points deau, entranant un taux de russite faible dans laproduction des plants.

8. La revue progressive des

communes dintervention a tncessaire, et les objectifs desurface ont t revus la baisse

Lors de la premire campagne (2008 / 2009), le projetest intervenu dans 4 communes, de manire quitable enterme de surface et dappui/encadrement. Cependant, lescommunes de Tsianisiha et dAnkilimalinika disposentde peu de surfaces et de terrains propices au reboisement

chelle ; elles disposent par contre de plusieurs zones restaurer lintrieur des formations forestires de

la NAP8 PK 32-Ranobe. Un bilan peu reluisant a tconstat dans ces communes dintervention surtout pour

les plantations lintrieur des formations forestires

sur sable roux. Le projet a ainsi dcid dlargir sa zonedaction dans une nouvelle commune : A nalamisampy

(RN 9) et dans dautres fokontany, et a rduit de manireconsquente la mise en place de parcelles de reboisement

dans les fokontany limitrophes de la NAP PK 32-Ranobe.Par ailleurs, le projet SEESO stait x initialementun objectif de 4 000 ha, ce qui tait ambitieux et a tsignicativement revu la baisse. En effet, il a dabordt ncessaire de dvelopper lapproche adapte au

contexte ; dautre part, des contraintes nancires nont

pas permis de procder aussi efcacement que vouludans les priodes de pluies propices au reboisement.

Au nal, malgr une ambition en terme quantitatifnon atteinte, cet apprentissage sest sold par desrsultats qualitatifs importants en terme dapproches,et particulirement signicatifs lors de la troisimecampagne de reboisement.

8NAP: Nouvelle s Aires protges

ww

fMwIOPO

ww

fMwIOPO

Figure 8: labour completFigure 9: Labour en ligne


29/50


ii. l rh rr r rj1. Une approche socio-

organisationnelle impliquant lesacteurs cls du reboisement dsle dbut du processus.

Lapproche socio organisationnelle a t dveloppe

et amliore progressivement au cours des trois

campagnes de reboisement. Notons que dautres

projets ont oeuvr dans le domaine du reboisement

vocation Bois Energie dans dautres rgions, des leonsont t tires de ces projets pour tre adaptes selon

le contexte socioculturel et conomique de la Rgion

Atsimo Andrefana.

Les principes de bases reposent sur : Ladhsion volontaire des communauts dans le

processus de reboisement; Le transfert de comptence et prise de

responsabilit par les acteurs du reboisementdans les tapes du processus de reboisement;

La scurisation foncire; La cohrence entre dveloppement (agriculture)

et reboisement;

les objectifs viss sont : Un maximum de communauts villageoises

mobilises pour le reboisement;

Une autonomie progressive des acteurs dureboisement pour une prennit des actions et

vulgarisation en cascade; Une motivation des reboiseurs sinvestir dans

la plantation.

Les diffrentes tapes pour y parvenir consiste :

1re tape : Une phase prparatoireIdentication des zones potentielles pour le

reboisement travers des documentations et

recoupement sur terrain :

Il sagit de procder une analyse de toutes les tudes

bibliographiques existants pouvant traiter le contexte

Bois Energie dans le Sud Ouest et de la faisabilit du

reboisement dun point de vue social, notamment

existence ou non de communauts pouvant

oeuvrer dans le reboisement, exploitation et

commercialisation de Bois Energie, population

dpendante des ressources forestires.

Il est impossible dintervenir dans des zonestechniquement potentielles pour le reboisement, maissans communauts aux alentours pour assurer les

travaux.

Par ailleurs, un recoupement est ncessaire poursassurer que les communauts sont effectivement

prtes sinvestir dans des act ions de reboisement.

Cette tape permet dapprhender leur point de vue.

Des villages dans les communes choisies ont ainsi faitlobjet dintervention sous forme dentretiens avec les

membres du village.

PHASE PREPARATOIRE

Documentation

Runion

dinformation

des CTDs

Recoupement/

enqute terrain

Runion

villageoise

par Fokontany

Appui /encadrement

Recoupement des

dossiers par Fokontany

Validation par

la Commune et projet

CHOIX ET IDENTIFICATION

DES SITES DINTERVENTION

SENSIBILISATION

INFORMATION

CONSTITUTION DES

DOSSIERS

DE REBOISEMENT

Sensibilisation/informat ion de tous les acteurs devant

tre impliqus dans le processus de reboisement

Cette activit dure au moins 2 mois et est effectue

chaque dbut de campagne.

Il sagit en premier lieu dinformer les maires des

communes dintervention, sur le projet de reboisement,ses objectifs, le mode dintervention et de collaboration,et de recueillir leur point de vue par rapport au choix

des sites dintervention. Faisant suite cette sance

dinformation, un planning de descente par Fokontanyest tablit avec les maires de chaque commune

dintervention choisie an que ces responsables

communaux informent chaque chef Fokontany aupralable, sur le projet de reboisement et sur laplanication des runions communautaires tenir.

1 mois

2 mois

3 mois


30/50


Une descente sur terrain sen suit. Cette action est miseen oeuvre conjointement avec un des responsables

au niveau de la Commune dintervention et le Chef

Fokontany concern, ainsi quavec les notables duvil lage. Une sance dinformation est a insi tenue parvil lage choisi. La runion porte entre autres sur :

La prsentation de lobjectif du reboisement,le mode et processus de collaboration avec lesacteurs du reboisement y compris la contributiondes communauts locales;

Les outils et formulaires ncessaires tablir parles reboiseurs et les autorits locales.

Appui dans la constitution des dossiers de reboisement

par Fokontany:

Un appui/encadrement dans la constitution des dossiersde reboisement est octroy par le projet. Cela porte sur

les formalits suivre an de bncier dun appui pourle reboisement Bois Energie.

Les formalits comprennent : La demande fournir par ceux qui sont

intresss tre reboiseur; Ltablissement de la liste des intresss au

reboisement, et qui ne possdent pas deterrains pour ce faire ( reboisement sur terraindomanial ) : les nouveaux inscrits par rapport la campagne prcdente, et conrmation desanciens inscrits;

Ltablissement de la liste des intresssau reboisement, et qui possdent dj desterrains ( reboisement sur terrain priv ), etclarication justie de la situation foncire

Lengagement des futurs reboiseurs pour lalutte contre les feux de brousse au niveau desparcelles de reboisement;

Ltablissement dun plan croquis du terrain reboiser pour 3 5 campagnes, ceci en vue duprocessus de scurisation foncire;

La dlibration communale pour les terrainsdomaniaux proposs pour le reboisement;

La fourniture dune copie du titre dnitifou certicat foncier pour les terrains privsproposs pour le reboisement; le cas chant,la fourniture dun courrier de la communeattestant la proprit pour les terrains ayant un

statut de proprit traditionnelle.

Un dlai dun (1) mois est octroy aux communautsvil lageoises pour quelles puissent monter ces dossiers;

un appui encadrement est men par lquipe du WWF

pour les constituer.

Les dossiers reus par Fokontany sont achemins vers

les maires de chaque commune dintervention ; lesresponsables communaux appuys par lquipe du WWF

procdent ensuite un recoupement. La validation des

dossiers ce fait par dlibration communale. Une foisvalid, les dossiers de reboisement sont acheminsauprs du projet, des copies des dossiers sont mises disposition au niveau de la Mairie.

Les critres de choix de la slection des

dossiers :

-Existence des PV de runions et listes des

participants au reboisement;

-Exprience des demandeurs en matire de

reboisement;

-Revue de la abilit de la liste des reboiseurs

inscrits : Rsidents ou non;

Ayant abandonn ou non lors de lacampagne prcdente;

-Exhaustivit des lments des dossiers;

-Situation foncire des terrains de

reboisement propose.

2me tape : Une mise en uvreparticipative du reboisement

Appui encadrement dans la ralisation du

reboisement

Dans chaque Fokontany dintervention, une planicationdes activits et interventions des reboiseurs est dniemoyennant une runion villageoise. Cette runion est

tenue avec le Chef Fokontany ainsi que les reboiseursinscrits. Cette sance de planication est effectue aveclappui/encadrement de lquipe du WW F. Il sagit dednir mutuellement les activits que les reboiseursdoivent accomplir dans le processus de reboisement avec

des chances pour chaque activit.

A chaque intervention des reboiseurs, que a soit parrapport la production des plants ou la plantation,une formation est octroye aux prsidents du Fokontanydintervention et aux reboiseurs. A ceci sajoute un

encadrement technique et formation sur le tas par

lquipe du projet sur les aspects techniques du

reboisement.

Dans une vision de prennisation et transfert decomptence, cette activit est mene avec les agents delAdministration forestire rgionale.

Renforcement des capacits techniques et

organisationnelles des reboiseurs

La plupart des reboiseurs ont reconnu limportance

de la cration des Groupements de reboiseurs pourpouvoir raliser terme les travaux. Comme ils se sont

dj organiss dune manire informelle ; ils souhaitentpouvoir sriger en groupement dot dun bureau et

disposant dun rglement fonctionnel. Ds la deuxime


31/50


campagne de reboisement, le projet a oeuvr danslappui la structuration des reboiseurs. Ceci permet de

faciliter les interventions et participe la promotion de

lautogestion et prise en main progressive des act ivits

de reboisement par les groupements.

Une formation en vie associative est octroye auxprsidents des groupements de reboiseurs. A ceci

sajoute des formations en technique de production des

plants et de plantation. Les prsidents

des groupements transmettent leurs savoir faire

aux membres des groupements et assurent leur

encadrement technique et organisationnel.

Groupement de reboiseurs :

Un groupement comprend les individus

rsidents de la localit concerne. Ces

individus sont inscrits comme acteur

reboiseur ; il faut au moins 15 individus

reboiseurs pour former un groupement ; les

femmes sont intgres au mme titre que

les hommes. Le groupement de reboiseurs

est formalis au niveau de la Commune;

il comprend un Prsident qui a pour

responsabilit de mobiliser ses membres

lors des travaux mens et de passer les

informations en tant que reprsentant du

groupement.

Prise en main progressive des activits par les

groupements des reboiseurs

Notons que, pour linstant, les groupements ont atteintdes niveaux de dynamique diffrents en matire

dorganisation et part icipation dans le processus du

reboisement. Les activits de reboisement menes

tiennent compte de cet aspect pour avoir un rsultat

palpable en termes dchelle de surface. A chaque

groupement, le projet adapte sa manire dintervenirpour mobiliser un maximum dindividus..

Pour un site dont lorganisation du groupementest bien rode, une surface plus importantea t octroye aux reboiseurs pour lappui enlabour mcanis de leur terrain de plantation.

Ainsi, les reboiseurs ont droit un nombrede jeunes plants plus lev que prvu ; cesgroupements sont galement prioriss pourlappui en transport des plants.

Pour les sites o la participation desgroupements dans les travaux relatifs auxtapes du reboisement nest pas encoreeffective, une sensibilisation/information esttenue par lquipe du WWF sur les attributionsdes reboiseurs dans le processus.

Production de plants Plantations

Travaux collectis

-Choix des sites ppinires

-Amnagement des sites ppinires

-Transport des plants

-Travaux de trouaison

-Mise en terre des plants pour les suraces

importantes > 5 ha

Travaux individuels

-Rebouchage des pots plastique

-Repiquage des jeunes plants des espces ensemis sur plate bande

-Piquetage des terrains de reboisement

-Mise en terre des plants pour les parcellesindividuelles et de petite surace < 2ha

Tableau 8 : Les travaux collectifs et individuels assurs par les reboiseurs


32/50


2. Une approche contribuant la

scurisation foncire partielle:

Le reboisement men suit la procdure relative la

cration dune rserve foncire pour le reboisement.

En effet, la scurisation foncire constitue lune desprincipales sources de motivation des paysans

sinvestir dans le reboisement.

Pour promouvoir le reboisement, lEtat a opt pourune nouvelle politique, par le biais du dcret N 2000-383 du 07 Juin 2000 portant cration de RESERVES

FONCIERES POUR LE REBOISEMENT. Lide est demettre en place des terrains vocation forestire, tout en

assurant une meilleure scur isation foncire par loctroides titres dnitifs aprs mise en valeur.

Compte tenu du long processus RFR et dmarches

complexes, mais galement du cot nancier, lappuidu projet sest jusquici limit la scurisation foncire

partielle des terrains de reboisement. Il faut noter

quaucun terrain nest pour linstant titr ni born dans

les sites dintervention.

Les tapes mises en oeuvre :

Par dnition les RFR sont des zones outerrains dlimits par lAdministration

forestire et domaniale et ayant fait lobjet

dune publication darrt de classement du

Ministre charg des domaines. Elles peuvent

tre : soit des terrains domaniaux et

communaux, soit des primtres de

reboisement ou des domaines forestiers

1re tape : Identication des terrainsdisponibles vocation forestireCette tape est assure avec les CTD et les

communauts. Il sagit didentier des terrains pour lereboisement et collecter toutes les donnes techniques

et spatiales des terrains. A cet effet, on peut consulterdes car tes ou le plan communal de dveloppement (PCD)ou rgional (PRD) ou autres documents disponibles surles zones. Lobjectif est dinventorier et dtablir uneliste exhaustive des terrains encore disponibles. Les

PCD et PRD constituent une bonne base ; le projet sestgalement rfr aux tudes menes sur le reboisement

dans lAtsimo Andrefana.

2me tape : Runion communautairesUne runion villageoise est organise par la communeavec les chefs Fokontany, assists par un reprsentant delAdministration forestire locale. Elle consiste

transmettre toutes les informations ncessaires (auniveau local) pour la cration des RFR. Ceci permet

davoir galement un feed-back de la part des riverains ce propos (avis, attentes, proposition dautres sites..).Un Procs-Verbal de la runion avec une liste des sitesproposs sont tablis.

Document tablir :- Procs-Verbal de runion;- Liste des sites proposs;- Plan croquis.

3me tape : Dlibration communale etrgionaleLa dlibration se fait en fonction des donnes obtenues

lors des runions communautaires sus mentionnes avecles documents y affrents savoir : ProcsVerbal des

runions et le plan croquis. Tout ceci doit se passer au

bureau de la commune en prsence du maire avec

lassistance dun reprsentant de lAdministration

forestire locale, rgionale, nationale titre consultatif.A cet effet un Procs-Verbal de dlibration est rdig,aprs approbation du Conseil Communal, rgionalpour le terrain vocation de reboisement. Aprs la

phase prreconnaissance, une descente sur terrain estindispensable pour discuter de la faisabilit du projet et

mettre au point quelques informations complmentaires.

(Cf. Annexe 2).

4me tape : Inscription du terrain commeRFR

Aprs la dlimitation effectue par les agents de

lAdministration forestire avec les CTD et lescommunauts riveraines, la commune dispose detous les documents pour promulguer un arrt

communal de classication en RFR, et pour en informerlAdministration forestire. Une tape importante descurisation juridique des parcelles est ainsi franchie.

3. Un itinraire technique simplemais adapts aux conditionslocales.

La russite dun projet de reboisement dpend en bonne

partie de la matrise des aspects techniques dans les

tapes du processus. Il sagit par ailleurs et surtout

dutiliser des techniques biens adaptes aux conditions

locales : entre autres, les conditions climatiques,daphiques et phytosanitaires. Cette bonne maitrise

technique vaut pour la gestion des peuplements mis en

place.

En rsum, les principales tapes du reboisement vocation Bois Energie initi par WWF se prsententcomme suit:


33/50


Le bon droulement et les rsultats du reboisement

grande chelle dans la rgion Atsimo Andrefana

dpendent de la qualit de ralisation de chacune

de ces activits. Pour cette raison, en plus des suivis

et encadrement techniques, il est indispensable deconcentrer les efforts sur la capitalisation des acquis

chaque tape du processus pour amliorer les aspects

techniques au fur et mesure de lavancement des

travaux et des campagnes de reboisement.

Les prescriptions techniques ci-aprs sont ainsi issuesdes expriences acquises sur terrain durant les trois

campagnes de reboisement menes.

a. Pour avoir des jeunes plants dequalit et de quantit sufsante :

Lobjectif de la production de plants nest pas seulementde produire des plants en quantit mais galement de

qualit sufsante pour rsister aux conditions difcilessur les sites de reboisement, les tapes pour y parvenirconsiste :

Faire un bon choix des sites ppinires

Plusieurs critres ont t requis pour la mise en place

du site ppinire, tels: Laccs leau : ce qui na pas permis de mettre

en place beaucoup de sites ppinire dans les

zones dintervention du projet vu le nombre

restreint des points deau; Laccessibilit du site et proximit par rapport

aux sites de reboisement : lacheminement des

jeunes plants produits dans les sites ppinire

se fait en gnral par vhicule vue la quantit

transporte et le temps impartis;

La disponibilit en fumier et sable;

Lexistence dun ppiniriste non loin du siteppinire.

Faire un bon choix des espces produire

Le projet de reboisement initi par WWF oeuvre pour

une approche durable du reboisement vocation Bois

Energie. Dans ce cadre et dans un premier temps, leprojet apporte son appui pour satisfaire les besoins

en graines et intrants. Au fur et mesure que le projet

avance et que les capacits des paysans augmentent,ils prennent leur responsabilit et contribuent dans la

collecte des graines. La quantit de graines que met

disposition le projet est ainsi calcul partir de lasurface qui va tre approvisionne en jeunes plants.

Le choix des espces produire repose sur plusieurs

critres, les espces doivent tre : A vocation Bois Energie : peut tre utilise

pour la carbonisation;

A croissance rapide : permet davoir dubois exploitable au bout de 6 7 annes de

croissance;

Adaptes aux conditions dans le Sud Ouest :conditions climatiques arides, rsistant auxfeux et aux insectes nuisibles;

Apprcies par les reboiseurs : des espces multi-usage.

Figure 8 : Principales tapes techniques du reboisement vocation Bois Energie

Production

des plants

Mois dAout

MarsMois de Nove

Documents

Reboisement Bois Energie dans le Sud Ouest de Madagascar – Le Bilan de Trois Campagnes (WWF – 2011)