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PARTI SOCIALISTE DU HAUT-RHIN REVUE DE PRESSE LOCALE lundi 18 mars 2013 Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

Revue de presse 180313

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Revue de presse locale du 18 mars 2013

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Page 1: Revue de presse 180313

PARTI SOCIALISTE

DU HAUT-RHIN

REVUE DE PRESSE LOCALE

lundi 18 mars 2013

Sources : L’Alsace / Les Dernières Nouvelles d’Alsace

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© Dna, Samedi le 16 Mars 2013 / Monde

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Politique Mulhouse Alsace Agglomération en 2014

« 90 élus au lieu de 196 »

Le conseil d'agglo validera vendredi prochain une réduction drastique du

nombre des élus communautaires. Ils passeront de 196 à 90.

C'est confirmé, la M2A, sous le feu des critiques du fait de ses effectifs

pléthoriques, entamera après les municipales de mars 2014 une cure

d'amaigrissement. Ce n'est pas une surprise puisque cette seconde étape,

après celle de l'assemblée constituante en 2010, avait déjà été annoncée, mais

hier le président Jean-Marie Bockel et le président délégué Olivier Becht ont

donné des chiffres précis. « La conférence des maires de M2A a fait

unanimement le choix d'un futur Conseil d'agglomération à 90 membres et de

ramener le nombre de vice-présidences à 15 », expose Jean-Marie Bockel.

« Au regard de sa strate de population, la loi nous permettait d'aller jusqu'à 112

mais nous avons fait le choix d'être 90 », souligne-t-il. « Ces chiffres incluent

l'hypothèse de l'intégration de Wittelsheim (trois élus) à la M2A. 78 délégués

seront élus à la proportionnelle de la taille des communes, et 18 seront issus

des petites communes. C'est un signe que nous donnons par rapport à cette

image d'assemblée pléthorique que nous avons ».

La réduction devrait mécaniquement engendrer une diminution_ de 0,7MEUR

de l'enveloppe annuelle des indemnités des élus au montant desquelles M2A

s'est toujours refusée de toucher. « On n'a pas voulu entrer dans une

démarche démagogique, justifie JMB, un nombre important de nos collègues

sont très impliqués, les indemnités sont prévues par la loi, et nous sommes en

dessous du seuil légal ».

Le président Bockel est également revenu sur la justification historique des

196 membres initiaux : « Une fédération de quatre communautés de

communes sur plusieurs années, et chaque fois nous avons fédéré l'existant ».

« Le conseil d'agglomération tel qu'il existait était un mal nécessaire »,

renchérit Olivier Becht, qui rappelle « les conditions particulières dans

lesquelles l'agglomération s'est construite ».

Page 3: Revue de presse 180313

Si « la crise de la CFE a été un élément de prise de conscience partagée », dit

JMB, on ne peut pas ramener tout à cela, la démarche d'économie était déjà

engagée. »

Il s'est également étendu sur la gouvernance de M2A, souvent critiquée dans la

presse : « Je ne gère pas les situations comme quelqu'un qui ne verrait pas et

n'entendrait pas ce qui se passe autour », affirme-t-il, louant le rôle intégrateur

de la conférence des maires dans le fonctionnement de l'agglo et le bénéfice

que tire celle-ci de l'ouverture aux commissions à des conseillers municipaux

non élus communautaires. « Cette méthode que nous avons trouvée nous

servira pour l'avenir », conclut-il.

Le conseil d'agglomération se réunira le 22 mars pour valider sa division par

deux. Il y sera aussi question du bus à haut niveau de service qui doit pallier le

report de l'extension du tram vers Kingersheim et Wittenheim.

G.G.

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© L'alsace, Dimanche le 17 Mars 2013

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M2A

« C'est la dissolution de l'armée mexicaine »

Vendredi, les élus de Mulhouse Alsace agglomération (M2A) doivent

approuver une réforme de l'intercommunalité. Des 196 élus actuels, après

les élections municipales de 2014,il n'en restera que 90, même en

comptant ceux de Wittelsheim.

On connaît le contexte : M2A, créée en 2010, est l'agglomération de quatre

intercommunalités issues des urnes de 2008. Plus par plus n'ayant que

rarement fait moins, le premier conseil communautaire de M2A rassemblait 196

élus et 54 vice-présidents, soit une véritable armée mexicaine largement

critiquée par des citoyens souvent invités à se serrer la ceinture.

Vendredi soir, lors d'un point presse, Jean-Marie Bockel, le président de M2A,

et son vice-président Olivier Becht ont dévoilé ce que sera la composition du

futur conseil communautaire de M2A, issu des élections municipales des 9 et

16 mars 2014. De 196, le nombre d'élus passera à 90, « alors que la loi nous

permettait de prendre la décision d'aller jusqu'à 112 », constate Jean-Marie

Bockel. « En renonçant à 22 délégués, les élus optent pour une gouvernance

renouvelée, plus proche des habitants, plus efficace car plus resserrée. Cette

décision participe également des économies nécessaires à l'équilibre de notre

budget. » Si le nombre d'élus est divisé par deux, le nombre de vice-

présidences passera drastiquement de 54 actuellement à 15, mais la

conférence des maires (« Une bonne habitude », selon JMB) sera maintenue.

L'économie - « de l'ordre de 700 000 EUR», toujours selon JMB - ne découlera

que de la baisse du nombre d'élus. Pas question pour l'actuel président de M2A

de faire approuver par l'actuelle assemblée une réduction drastique des futures

rémunérations des élus. Le président ne souhaite pas « tomber dans des

dérives populistes » ni décourager les engagements intercommunaux des élus

du secteur.

Wittelsheim dans le bateau M2A

Dans un tableau récapitulant la répartition des futurs sièges dans M2A,

Mulhouse en conserve 36 sur 90 (avec une population de 109 588 habitants

pour une M2A de 261 328 ha) ; Illzach, Wittenheim, Rixheim, Kingersheim et

Page 5: Revue de presse 180313

Riedisheim, 4 sièges ; Wittelsheim et Pfastatt, 3 sièges, Brunstatt et Lutterbach,

2 sièges ; toutes les autres communes auront un siège. Avant la décision

préfectorale, la commune de Wittelsheim est donc intégrée dans cette nouvelle

organisation.

Olivier Becht a quand même voulu rappeler que les indemnités des élus actuels

de M2A n'étaient« que l'addition de ce qui existait déjà, que personne ne s'est

sucré », mais que cette nouvelle organisation à valider vendredi signait « la

dissolution de l'armée mexicaine ».

Laurent Gentilhomme

Page 6: Revue de presse 180313

L'alsace, Dimanche le 17 Mars 2013

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Référendum

Le oui de Spiegel, « la chance d'une ère nouvelle »

Jo Spiegel, un combat de longue date. Photo Jean-Marc Loos

Maire de Kingersheim et vice-président délégué de la M2A, Jo Spiegel,

conseiller général PS, milite depuis des années pour la mise en place d'un

couple Région-Intercommunalités.

Comment allez-vous voter au référendum ?

Bien entendu oui ! Mais un oui de conviction contrairement au président de

conseil général, un oui exigeant aussi.

Un regret ?

Le oui au référendum pour lequel je milite méritait un autre portage. La

légitimité d'une réforme proviendra de moins en moins de celle de l'organe

responsable qui la propose et de plus en plus du processus décisionnel. Or

Page 7: Revue de presse 180313

celui-ci a été essentiellement descendant. Peut-être qu'une démarche

innovante et exigeante telle que je l'avais suggérée n'aurait pas changé le sens

de la réforme qui est très bonne. Mais elle aurait favorisé l'approfondissement

du projet. La démocratie doit être une finalité, pas seulement un outil, surtout

lorsqu'il s'agit d'organes de pouvoirs locaux dont les élus ne peuvent être

propriétaires. Mais cette critique n'ôte rien à l'impérieuse nécessité de changer

de modèle d'organisation.

En quoi le conseil unique répond-il à ce critère ?

Le projet répond bien aux deux critères qui doivent fonder l'action publique, à

savoir l'intérêt général et les préoccupations des citoyens. Ce qui est en jeu,

contrairement à ce que prétendent les opposants, c'est le passage de trois

niveaux à deux niveaux d'organisation, la collectivité d'Alsace et le bloc local.

Nous tournons le dos au modèle actuel qui est à bout de souffle. Ce modèle est

caractérisé par un empilement de mesures alors qu'il faut penser global, par

l'addition de dépenses alors qu'il faut dépenser utile, par le cloisonnement des

décisions et par la discussion d'étage à étage alors qu'il faut coopérer de plain-

pied. Le changement préconisé est plus économe en deniers publics et répond

à l'urgence de sobriété. Il apporte aussi une simplification et répond à l'impératif

de lisibilité. Il apporte plus de cohérence et répond à l'exigence de démocratie.

Vos arguments sont très rationnels...

Mais le oui, c'est plus que cela ! Le oui constitue aussi la chance d'une ère

nouvelle... à condition qu'il ne fasse pas pschitt ! Le conseil d'Alsace, ce n'est

pas seulement un changement d'organisation. Face à la crise que nous vivons,

c'est la possibilité de changer de regard sur les finalités, les priorités et les

pratiques de l'action publique. Dire oui, c'est aussi renforcer la place, le rôle et

la dynamique des territoires de vie. La nouvelle organisation donnera plus de

force au conseil d'Alsace et plus de pouvoir d'agir aux territoires de vie. Je

rejoins le président bas-rhinois Guy-Dominique Kennel sur ce point... Mais cela

suppose du respect entre les deux niveaux, une équité des critères et la prise

en compte de la singularité des territoires, enfin des contrats de territoires.

Et un autre mode de gouvernance, non ?

Forcément. Là où les élus n'assumaient que des responsabilités partielles, il

faudra organiser des pôles de compétences regroupant le social, l'économie et

l'emploi, l'aménagement, le développement durable et l'environnement, au

niveau régional et territorial. Mais cela exigera aussi un nouvel âge

démocratique, avec plus de participation des élus et des citoyens.

Au-delà des clivages ?

Page 8: Revue de presse 180313

J'ai toujours pensé qu'il fallait faire abstraction des clivages politiques. Sinon, je

ne serais pas rentré dans cette démarche. Il faut que les responsables

prennent la distance suffisante. Ce qui est en jeu, ce n'est pas la réussite des

partis politiques, mais comment faire progresser l'Alsace. Cette ambition

sollicite le meilleur de nous-même et nous demande de parler vrai. Dans un

deuxième temps, le projet qui sera mis en œuvre, ce sera l'affaire des

prochaines élections de 2015. Là, nous en sommes à la rénovation des

pouvoirs locaux. Il n'existe aucun argument qui s'oppose à cette réforme.

Propos recueillis par Yolande Baldeweck

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© Dna, Samedi le 16 Mars 2013 / Région

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Référendum du 7 avril Front national

« Une vaste tromperie ! »

Patrick Binder et Jean-Claude Altherr, conseillers régionaux FN, ont

plaidé pour le « non » à Haguenau.

« Ils nous promettent du pur bœuf, mais c'est du cheval dans leur plat cuisiné !

» C'est sur le thème de la « tromperie » qu'a brodé pendant une heure et quart

Patrick Binder, hier soir en réunion publique à Haguenau, devant une

quarantaine de personnes.

« Vaste tromperie », estime l'élu du FN, que ce projet de collectivité territoriale

unique. Il a cru « à l'idée », rappelle-t-il, mais « jamais au projet » de la fusion

de la Région et des deux Départements. Car à ses yeux, « il faut réformer le

pays », et probablement en modernisant « les anciennes provinces ».

Appel au « bon sens »

Mais ce que « les trois barons » (comprenez Philippe Richert, Guy-Dominique

Kennel et Charles Buttner) ont mis au point a dévoyé cette idée, dit

Patrick Binder. Il déplore « l'usine à gaz », le mode de scrutin « fait pour

éliminer ceux qui dérangent », la collectivité sur le « modèle néo-calédonien »

qu'il voit dans les textes.

« Je ne crois pas aux sondages : le bon sens l'emportera et remettra les élus

en place », ironise-t-il.

« Un jour, on fondra l'Alsace avec le Bade-Wurtemberg, et on y nommera un

gouverneur qui ne rendra de comptes qu'à Bruxelles », prédit pour sa part

Jean-Claude Altherr.

Et Alsace d'abord - qui vote « oui » -, questionne un auditeur ? Binder, cinglant

: « Ils auraient déjà dû fusionner avec l'UMP locale ! ».

Jacques Fortier

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© L'alsace, Dimanche le 17 Mars 2013

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Conseil d'Alsace

Le marathon pour le oui

Vendredi soir, Philippe Richert, président de la Région Alsace, entouré

d'élus des Trois Pays, a longuement défendu son projet de Conseil

d'Alsace, à Sierentz.

« J'ai oublié d'apporter le livre d'or de Sierentz, mais il y a du beau monde

devant », a plaisanté Jean-Marie Belliard, le maire de Sierentz, vendredi soir à

la salle des fêtes de la commune. Pour défendre le « oui » au référendum du

7 avril sur le Conseil d'Alsace, il avait invité Philippe Richert, qui porte le projet

depuis le début. Le président de la Région, qui veut ce conseil unique, a

rappelé qu'il venait « d'un canton rural, loin de Strasbourg... Et où parfois aussi

on s'inquiète d'être oublié de la capitale ».

Il a souligné qu'il avait été, dans sa carrière, à la fois conseiller général et

régional, et qu'il avait remarqué combien, souvent, les dossiers se

chevauchaient, avec un double traitement. Il a brossé à grands traits l'histoire

institutionnelle de la France. Depuis la Révolution, avec le triptyque État-

département-communes et une super-centralisation qui a « remarquablement

fonctionné jusqu'au XXe siècle », comme dans le monde de la recherche, où

notre pays, avec l'aéronautique ou l'aérospatiale, a eu des « résultats

extraordinaires ».

Un mille-feuille à alléger

Il a renvoyé à De Gaulle, qui a essayé et échoué dans une première tentative

de décentralisation. Et depuis Mitterrand, dans une France « engoncée dans le

jacobinisme », les réformes successives pour plus de décentralisation ont

empilé les couches administratives pour donner ce fameux « mille-

feuille » français devenu handicapant. « On a en France autant de collectivités

que dans tout le reste de l'Europe réunie ! », a lancé Philippe Richert.

D'où sa volonté de fusion des deux conseils généraux et du conseil régional.

Attention, a-t-il prévenu,« fusionner, cela ne veut pas dire enlever l'identité.

Non ! Il faut garder l'identité du Haut-Rhin et du Bas-Rhin, de l'Outre-Forêt et du

Sundgau, de Strasbourg et de Mulhouse... » Et de prendre l'exemple allemand

: en 1952, nos voisins ont donné naissance au puissant Land de Bade-

Wurtemberg. « Ils n'ont pas supprimé l'identité du Bade. Allez donc appeler

Page 11: Revue de presse 180313

Wurtembergeois un Badois... Mais ils ont créé un outil politique pour être plus

forts. »

L'Alsace y vient simplement 60 ans plus tard... Avec une volonté de

rationalisation. Avoir un président, une direction de l'économie, du tourisme,

des finances, etc., là où il y en avait trois. Ce qui ne veut pas dire supprimer les

services de proximité : les agents de terrain resteront dans les services

sociaux, dans les collèges et les lycées, au plus proche des citoyens.

Économies

Et il n'y aura pas non plus de licenciements, promet Philippe Richert : les trois

collectivités réunissent, ensemble, 8000 à 9000 personnes, avec des centaines

de départs à la retraite. « Nous jouerons là-dessus, nous savons faire, nous

anticipons déjà. » Mais, avec les économies réalisées (moins de personnel

dans les sièges, moins de communication, etc.), il sera possible de répondre à

des besoins nouveaux. « Pensez à la dépendance, à la population qui vieillit.

Supprimer des doublons, cela permet d'embaucher ailleurs pour faire face aux

nouveaux besoins. »

Et de poursuivre : « Nous avons une opportunité extraordinaire pour simplifier,

faire des économies, avec ce conseil d'Alsace qui s'exprimera d'une seule voix

face à Paris, face au Pays de Bade et face à la Suisse. » « Si le 7 avril le oui

l'emporte, nous ferons une collectivité, avec un législatif, qui élira un

exécutif. » La question du siège ? La capitale est à Strasbourg. L'exécutif

siégera à Colmar... « Strasbourg-Colmar, c'est 32 minutes en train. C'est autant

qu'entre deux ministères à Paris... » Et Philippe Richert n'oublie pas Mulhouse,

pour laquelle il veut « plus de lisibilité ».

Et si le gouvernement faisait machine arrière ? « Ce référendum est voulu par

la loi, le oui est nécessaire pour que nous puissions changer les choses. Les

Alsaciens auront les choses en main : soit nous aurons les outils pour le

XXIe siècle, soit nous en resterons à un modèle conçu à la fin du

XVIIIe siècle. » Il parle d'un geste historique : jamais des Départements et des

Régions ne se sont construits par le bas. « Si le oui passe, il restera dans les

livres d'histoire. Nous le faisons pour l'Alsace, nous le faisons pour la France.

» Et il complète : « L'Alsace n'est pas un risque pour la République, mais une

chance. »

Moment historique

Dans la salle, il prêchait, jeudi soir, des convertis... Et les autres, ceux qui

doutent, ceux qui ont peur, les insatisfaits, entendront-ils ce message ? Le

Sierentzois Pierre Meisterlin, dans la salle, qui a dit être pour le oui, s'est fait «

la voix du peuple » : autour de lui, il a des gens qui lui disent « dia spàra nìt »,

Page 12: Revue de presse 180313

ceux-là n'économiseront rien. Le risque, pour le oui et pour l'histoire, c'est donc

cette grogne, cette peur... Philippe Richert et tous ceux qui croient au oui ont

encore quelques semaines pour les convaincre. Car, le 7 avril au soir, il faudra

certes une majorité de oui, mais il faudra aussi que cette majorité représente au

moins 25 % des inscrits. Il faudra être nombreux à voter... « Je fais confiance

aux Alsaciens », a conclu Philippe Richert.

Jean-Christophe Meyer

Les élus de différentes sensibilités qui entouraient Philippe Richert le

soutiennent. Catherine Troendlé, sénatrice, a souligné combien « Nos

collègues sénateurs et députés attendent de voir ce que nous allons mettre en

place ». Elle a rappelé combien une Alsace parlant d'une seule voix serait

importante dans les négociations avec nos voisins suisses et allemands.

Francis Hillmeyer, le centriste, s'est dit « sceptique au début », mais il a écouté

et s'est rangé parmi les partisans du oui. « Nos amis normands nous disent :

vous avez la chance de le faire, faites-le ! »

Michel Cheray, conseiller régional socialiste, a rappelé qu'un référendum n'a

qu'un tour. C'est le 7 avril qu'il faut « aller voter oui ». Il faut que le oui gagne,

mais avec au moins 25 % des inscrits ! Ce qui fait quelque 180 000 Haut-

Rhinois...

Parmi les nombreux maires dans la salle, Gérard Burget, de Kappelen,

n'était « pas convaincu non plus au début, mais tout s'est éclairci. » Pour lui, le

travail des communes se trouvera simplifié avec le conseil unique, « les

dossiers seront moins lourds à monter ».

Daniel Adrian, conseiller général du canton de Sierentz, s'est dit « convaincu,

en bon Alsacien, que nous allons réussir une unité claire et nette. » Et de

rappeler que le Haut-Rhin et le Bas-Rhin auront le même nombre d'élus, ce qui

assurera un meilleur équilibre des territoires. Il appelle donc à voter « oui, sans

réserve et sans inquiétude, à une Alsace plus adaptée au monde actuel, plus

forte, à côté de nos voisins allemands ou suisses. »

Jean-Marie Belliard, enfin, a demandé aux Alsaciens « de ne pas louper le

train... Si nous disons non, il n'y en aura pas d'autre avant longtemps. Si nous

disons oui ? Nous aurons deux ans pour peaufiner l'organisation. »

Page 13: Revue de presse 180313

© L'alsace, Dimanche le 17 Mars 2013

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Ça se raconte

L'appui des Savoyards au conseil d'Alsace

Richert et Kennel, besoinde se protéger ? Photo J.-M. L.

« Le conseil d'alsace est un modèle pour d'autres territoires », affirme Laurent

Blondaz, secrétaire du Mouvement Région Savoie (MRS), ami d'Unser

Land. « C'est un beau projet, même si certains détracteurs ne manquent pas

d'y trouver des imperfections. Sachez que pour nous, Savoyards, votre

expérience est un modèle que nous souhaiterions suivre à notre tour », relève

le signataire, en regrettant que « lors de la mise en place des Régions dans les

années 70, la Savoie se soit retrouvée désignée comme une dépendance

administrative du Grand Lyon ».

Tous Alsaciens. - « Nous sommes Alsaciens, nos identités ne s'opposent

plus », a coutume de dire le président haut-rhinois, Charles Buttner, lors des

réunions en faveur du oui. Et son collègue bas-rhinois, Guy-Dominique Kennel,

abonde dans son sens. Les deux résidents vont même plus loin. Homme plutôt

discret, Kennel raconte qu'il se sent à moitié haut-rhinois depuis que l'un de ses

deux fils habite Colmar. Ce qui le conduit à se rendre souvent dans cette ville.

Et Charles Buttner a rappelé ses attaches bas-rhinoises. Non seulement sa

tante et des cousins habitent Wingen - pas loin de Philippe Richert ! - mais sa

fille et son gendre vivent avec leurs enfants à Strasbourg.

Oui, non. - La présidente du FN a de l'autorité sur ses troupes. Depuis que

Marine Le Pen a décidé de s'opposer au référendum sur le conseil d'Alsace,

Page 14: Revue de presse 180313

Patrick Binder fait campagne pour le non. Une conversion récente, puisque son

groupe et lui avaient bien voté oui au congrès de novembre 2012. Et lui-même

avait une nouvelle fois voté oui à la résolution sur le conseil unique en janvier,

alors que son groupe (avec son épouse) s'est abstenu. « Mais nous ne

sommes en aucun cas liés par quoi que ce soit », explique le responsable FN,

trop content de se positionner comme porte-parole du non. Devant sa chef, ses

explications étaient plutôt laborieuses. Il y va de la tête de liste aux législatives,

si une partie des députés était désignée à la proportionnelle.

Langues régionales. - Le sénateur-maire de Strasbourg, Roland Ries (PS),

vient d'écrire un mot très sec, sans « cher ami » ou « cher camarade », à Jean-

Marc Ayrault. Il félicite, certes, le Premier ministre d'avoir présenté quatre

projets de loi tendant à réformer la Constitution, qui « visent à mettre en œuvre

un certain nombre des engagements de campagne de François Hollande ».

Mais il lui fait part de « son incompréhension quant à l'absence de

l'engagement n° 56 ». « Cet engagement très attendu, tout particulièrement en

Alsace, autorise la ratification de la Charte européenne des langues

régionales », écrit Roland Ries, en demandant des explications à Ayrault.

Y. B.

Page 15: Revue de presse 180313

© L'alsace, Samedi le 16 Mars 2013

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Énergies renouvelables

EELV dénonce les freins administratifs

Bernard Lachambre : « Les démarches sont trop longues ».

Photo Patricia Louis

Dix ans pour monter un projet éolien en France contre quatre en

Allemagne. Un an pour établir une facture de vente d'électricité

renouvelable à EDF. Bernard Lachambre, responsable régional d’EELV,

déplore la complexité des démarches administratives.

« La volonté politique est là, l'argent pas toujours mais c'est surtout

l'administration qui freine le développement des énergies renouvelables »,

critique Bernard Lachambre que s'ouvre aujourd'hui la convention régionale de

la transition énergétique d’EELV (Europe écologie-Les verts). Il en a lui-même

fait l'expérience.

« J'ai installé des panneaux photovoltaïques pour produire de l'électricité. Il a

fallu neuf mois et demi pour le raccordement du compteur d'EDF. Après, il a

fallu un an pour accéder au site internet qui permet d'établir la facture. J'ai dû

appeler quinze ou vingt fois avant d'avoir quelqu'un au bout du fil ».

Il a été une nouvelle fois confronté à la redoutable machine administrative en

tant qu'actionnaire d'Ercisol SAS, dont l'objet est d'encourager les énergies

renouvelables citoyennes et solidaires. «Nous souhaitons renouveler une

centrale hydroélectrique dans les Vosges et nous nous heurtons à des

problèmes de changement de nom de l'exploitant, qui doit être validé, car le

Page 16: Revue de presse 180313

préfet des Vosges n'est pas nommé. Tout le projet est bloqué. Il faut

absolument alléger les démarches ».

Et de citer l'exemple nos voisins allemands. « En Allemagne, il faut quatre ans

pour monter un projet éolien. En France, il en faut dix. Les démarches sont trop

longues comme si un parc éolien comportait les même risques que les sites

Seveso ».

Sortir du nucléaire

Le schéma régional éolien prévoit la production de 600 mégawatts en 2020 en

Franche-Comté. Actuellement, la production est de 30 mégawatts avec le site

du Lomont, dans le Doubs

Pour le responsable d’EELV, la question des énergies renouvelables va se

poser de façon aiguë, alors qu'EDF annonce une augmentation de la facture

d'électricité de 30 % d'ici cinq ans.

Et la sortie du nucléaire ne risque-t-elle pas d'aggraver les choses ? « Tout

dépend comment ion sort du nucléaire. Il faut en sortir en faisant parallèlement

des économies d'énergie », explique Bernard Lachambre. L'élu est

catégorique : « En 2020, l'énergie éolienne ou photovoltaïque sera compétitive

avec l'énergie nucléaire ; Il faudra prendre en compte le coût du traitement des

déchets et payer la sécurité des centrales. Le coût initial de l'EPR était de

3 milliards d'euros. Il est aujourd'hui de 8,5 milliards ».

Patricia Louis

Page 17: Revue de presse 180313

© L'alsace, Dimanche le 17 Mars 2013

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Débat

La centrale de Fessenheim prise dans la transition

écologique

Jean-Luc Cardoso et Pascal Vauvillier, avec Elvira Drobinski-Weisset Jacques

Bigot. Photo J.-M. L.

La transition écologique était le sujet d'une réunion publique organisée par la

fédération PS du Bas-Rhin hier matin, à Strasbourg.

La fermeture de la centrale figurait aussi au programme des débats organisés

par le PS au cinéma L'Odyssée. Sur ce point, deux délégués CGT EDF-

Fessenheim, Jean-Luc Cardoso et Pascal Vauvillier, sont intervenus avec

Elvira Drobinski-Weiss, députée SPD de l'Ortenau au Bundestag, et Jacques

Bigot, président de la Communauté urbaine de Strasbourg. Pour les

syndicalistes, opposés à la fermeture de la Fessenheim à cause de son impact

sur l'emploi en Alsace, « il ne s'agit pas de faire du nucléaire pour faire du

nucléaire ».

« Il faut regarder les choses en face, nulle part dans le monde où une centrale

a été démantelée, ça n'a créé autant d'emplois sur le lieu de travail que lors de

son exploitation », affirme Jean-Luc Cardoso. Un argument qui n'a pas

convaincu la députée allemande qui reconnaît que le chemin suivi par

l'Allemagne pour sortir du nucléaire ne pourrait pas s'appliquer en France, en

raison de l'importance du poids du nucléaire dans son « mix énergétique », soit

les différentes sources d'énergie utilisée dans l'Hexagone.

Page 18: Revue de presse 180313

« Aujourd'hui, l'Allemagne produit plus d'électricité avec les énergies

renouvelables qu'avec les centrales nucléaires. L'année dernière, elle a produit

plus d'électricité qu'elle n'en avait besoin au sein de ses frontières. Elle a même

exporté de l'électricité vers la France lorsque le parc nucléaire de celle-ci n'a

pas suffi à la demande lors d'un hiver très froid », rappelle-t-elle, en ajoutant

que la position française était regardée par les Allemands. « La radioactivité ne

s'arrête pas aux frontières. Il s'agit de la santé des générations futures dans le

Rhin Supérieur », a-t-elle lancé.

Depuis 2007

Pour Jacques Bigot, « le temps n'est plus au débat. Il y a une décision

annoncée par le président de la République. Le PS a pris cette position depuis

2007. » Cette réunion en appelle d'autres dans le Bas-Rhin. « L'objectif est de

contribuer au débat national sur la transition énergétique en l'ouvrant au grand

public », indique Mathieu Cahn, premier secrétaire fédéral du PS 67. Plusieurs

rendez-vous sont prévus pour aborder la filière bois, les énergies renouvelables

et l'agriculture.

Sailesh Gya

Page 19: Revue de presse 180313

© L'alsace, Dimanche le 17 Mars 2013

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Au Parlement

Amérique latine : Jean-Luc Reitzer pour la promotion des PME. - Le député du

Haut-Rhin (UMP) a interpellé Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères,

sur la présence française en Amérique latine. Également président du Groupe

d'amitié du Panama à l'Assemblée nationale, Jean-Luc Reitzer lui a demandé

s'il avait « des idées pour soutenir nos entreprises, et particulièrement les PME

qui sont dramatiquement absentes pour conquérir davantage le marché sud-

américain ». Laurent Fabius a répondu qu'il est parti au Pérou, au Panama et

en Colombie avec des entrepreneurs et que ces marchés, s'ils sont accessibles

à des grandes entreprises, restent difficilement accessibles aux PME.

Europe : Fabienne Keller satisfaite du nouveau marché carbone. - La sénatrice

UMP du Bas-Rhin a participé aux débats sur l'évolution du marché carbone

européen qui connaît un nouveau dispositif. Le texte de loi prévoit d'étendre le

champ d'application de la directive européenne de 2009 à de nouveaux

secteurs - notamment la pétrochimie et la fabrication d'aluminium -, à de

nouveaux gaz à effet de serre, et met en place un système de mise aux

enchères, rendant payants les droits d'émission auparavant distribués

gratuitement par les États aux industries polluantes. « Ce dispositif va dans le

sens d'une responsabilisation croissante des émetteurs », estime Fabienne

Keller.

Fessenheim : Michel Sordi surveille le dossier. - Le député UMP du Haut-Rhin

s'est fait élire secrétaire du groupe d'études sur l'énergie de l'Assemblée

nationale. Le maire de Cernay explique qu'il est « convaincu qu'il faut

développer les énergies alternatives et renouvelables ». Mais qu'il est «

également persuadé qu'on ne peut pas, du jour au lendemain, décréter la fin du

nucléaire », en soulignant surtout « qu'il s'oppose fermement à la fermeture de

la centrale nucléaire de Fessenheim ».

TVA : Jean-Louis Christ s'inquiète des hausses annoncées. - Le député du

Haut-Rhin (UMP) a interpellé le ministre de l'Économie et des Finances sur la

décision de la Commission européenne de relever le taux de TVA de 7 % à

19,6 % sur certains services liés à la personne, avec l'accord du gouvernement

français. « 25 000 emplois risquent d'être supprimés cette année si une telle

mesure venait à entrer en application au 1er juillet prochain », a-t-il estimé.

S. G.

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© Dna, Dimanche le 17 Mars 2013 / Monde

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Élus Semaine parlementaire

Du régime local aux listes « bidons »

RÉGIME LOCALD'ASSURANCE- MALADIE Parlementaires alsaciens et

mosellans

Le député (UMP) Eric Straumann a organisé mardi, à l'Assemblée nationale,

une réunion avec 25 députés et sénateurs alsaciens et mosellans.

Il s'agissait de réfléchir avec Daniel Lorthiois, président du régime local

d'assurance-maladie, et Eric Sander, secrétaire général de l'Institut du droit

local, « à l'impact du projet de loi de sécurisation de l'emploi sur le droit local de

la Sécurité sociale.

Il risque en effet de créer une situation de « surassurance » du fait des

dispositions qui prévoient un régime de complémentaire maladie

obligatoire » (DNA du 14 mars).

Les parlementaires présents (PS, UMP, UDI) ont convenu qu'une délégation

composée du sénateur Roland Ries et du député Denis Jacquat contactera les

cabinets ministériels pour amender le projet de loi. Objectif : préserver

l'efficacité et les particularités du régime alsacien-mosellan.

BUDGET DE L'UNION EUROPÉENNE Roland Ries

Le sénateur et maire (PS) de Strasbourg est intervenu au Sénat pour

demander si une « clause de révision » était prévue après les élections

européennes de 2014, comme le demandent les grands groupes du Parlement

européen. Jean-Marc Ayrault, lui a-t-il été répondu, y est favorable.

SCRUTIN MUNICIPAL Fabienne Keller

La sénatrice (UMP) du Bas-Rhin estime que le seuil de 500 habitants pour

passer au scrutin de liste aux municipales est « brutal et irréaliste ».

Elle a soutenu les amendements qui le porteraient à 1 500 habitants et

demande à ce que le nombre d'élus ne change pas dans les communes de

moins de 100 habitants (9 élus).

Page 21: Revue de presse 180313

AIDANTS FAMILIAUX Laurent Furst

Le député (UMP) du Bas-Rhin a plaidé la cause des plus de 8 millions d'«

aidants familiaux » qui accompagnent de façon régulière un proche en situation

de dépendance ou de perte d'autonomie.

Il estime qu'il est « vital » de mieux les soutenir, de les aider à se former, de les

soutenir moralement et matériellement.

SCRUTIN DÉPARTEMENTAL André Reichardt

Le Sénat a voté en 2e lecture le projet de loi sur les élections locales, mais en

retoquant le mode de scrutin des conseils départementaux. Le

sénateur Reichardt (UMP, Bas-Rhin) a estimé que le système proposé (les

binômes homme femme sur des cantons agrandis) risquait de sous-représenter

les territoires et de « fragiliser les porteurs de projets ». Mais les sénateurs,

note-t-il, ont obtenu quelques assurances du ministre qu'ils feront valoir en

commission mixte paritaire - d'où le vote positif de la Haute Assemblée.

PROCURATIONS Antoine Hertz

Le député (UMP, Bas-Rhin) a alerté Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, sur les

difficultés rencontrées par des électeurs alsaciens hors de la région pour se

faire établir des procurations pour le 7 avril. Commissariats et gendarmerie ne

sont pas au courant du scrutin alsacien. Le ministère a promis de « faire le

nécessaire ».

SERVICES À LA PERSONNE Jean-Louis christ

Le député maire de Ribeauvillé (UMP) a exprimé sa crainte, devant le ministre

de l'Économie et des Finances, de voir 25 000 emplois supprimés cette année

suite à « la décision de la Commission européenne de relever le taux de TVA

de 7 % à 19,6 % sur certains services liés à la personne, avec l'accord du

gouvernement français ». Il a demandé au ministre un report à 2015 de cette

hausse dont l'application est prévue le 1er juillet.

ÉCOLE Patrick Hetzel

Le député (UMP) du Bas-Rhin a bataillé ferme dans la discussion sur le projet

de loi de refondation de l'école, auquel il a multiplié les amendements sans

succès. Il déplore que « ce projet de « refondation » n'en porte que le nom ».

LISTES DE LOGEMENTS Philippe Bies

Page 22: Revue de presse 180313

Une quarantaine de parlementaires - dont Philippe Bies (PS, Bas-Rhin) - ont

signé un appel à l'interdiction des « vendeurs de listes » qui proposent des

annonces de logements, souvent périmées, et les font payer, notamment aux

étudiants. Leur texte parle d'une « arnaque institutionnalisée ».

Voir aussi en page 17 le débat sur les langues régionales.

Page 23: Revue de presse 180313

© L'alsace, Samedi le 16 Mars 2013

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M2A

J.-M. Bockel : « Je prendrai ma décision au mois de juin »

Lors d'un point presse organisé pour annoncer le passage du conseil

communautaire de M2A de 196 élus actuellement à 90 après les élections

municipales de 2014 (nous reviendrons sur ce point dans notre édition de

dimanche), Jean-Marie Bockel, président de M2A, a levé le voile sur ses

intentions. « Je n'ai pas encore pris ma décision mais j'annoncerai, en juin, les

termes de mon engagement local. »Cet engagement devrait rester couplé avec

l'avenir politique de Jean Rottner, maire UMP de Mulhouse. Cet engagement «

suppose d'être élu sur la liste de Mulhouse. Ça passe par un accord avec Jean

Rottner. [...] Si j'y vais, c'est pour aider Jean. Pas pour lui rendre la tâche

difficile. On en parle. »

Relevant une « dimension politique et personnelle » et la volonté « de ne pas

tomber dans le piège de se sentir indispensable », Jean-Marie Bockel glisse

quand même un indice qui permet d'imaginer sa décision de se succéder - ou

pas - à la tête de M2A : « C'est une perspective que je n'exclus pas. »

L.G.

Page 24: Revue de presse 180313

© Dna, Samedi le 16 Mars 2013 / Economie

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Alsace International

Résistance en 2012

André Reichardt.

L'Alsace subit les effets de la crise mais parvient à maintenir une bonne

attractivité pour les capitaux étrangers, selon le bilan de l'agence Alsace

International.

L'Alsace a enregistré, en 2012, 35 projets d'investissements internationaux

fermes, c'est-à-dire gagés par la signature d'un contrat, l'achat d'un terrain ou

un accord de partenariat. Ces dossiers se traduiraient à terme par 2 012 postes

créés ou sauvegardés. La région se classe ainsi au 5e rang national en nombre

de projets et au 4e en effectifs annoncés, selon les données récemment

publiées par l'Agence française des investissements internationaux (AFII). Ces

chiffres résultent en fait de la compilation des données des trois agences de

développement alsaciennes, l'entité régionale Alsace International, en tant que

correspondante de l'AFII, se chargeant de faire remonter les informations : «

Ramenés à la taille réelle de la plus petite région de France, ces chiffres

maintiennent l'Alsace parmi les régions leaders en termes de poids de

l'industrie comme de présence étrangère », affirme Alsace International. Mais,

fort honnêtement, le directeur de l'agence Olivier Eck nuance les perspectives

d'emplois par le fait qu'ils intègrent la reprise et la pérennisation des 980 postes

de GM Strasbourg, usine reprise par Punch et ZF.

« En flux, le bilan est très honorable, et même supérieur aux résultats moyens

des dix dernières années », fait observer Olivier Eck.

« La France est restée attractive dans un contexte véritablement difficile. Et

l'Alsace maintient son rang, ce qui est encore plus difficile. Les chiffres ne sont

Page 25: Revue de presse 180313

plus aussi bons qu'autrefois mais ne s'effondrent pas comme on aurait pu le

craindre », note le président d'AI André Reichardt, sénateur (UMP) et premier

vice-président du conseil régional. Soulagé sur le plan régional, l'élu reste

critique sur l'évolution de la France : « La compétitivité de notre pays au niveau

mondial et européen pose un vrai problème. Il n'est pas facile de faire venir des

investisseurs avec l'image que nous offrons au monde. C'est très préjudiciable

à tous les efforts que nous pouvons faire », soupire l'élu. Contraint d'avaler

parfois des commentaires ironiques des délégations internationales qu'il

rencontre, en Alsace ou à l'étranger : « Quand les fondamentaux sociaux et

fiscaux du pays ne sont pas bons, on a du mal à convaincre avec nos seuls

atouts alsaciens », souligne-t-il avec réalisme.

Si l'Alsace ne draine plus de très grands projets comme par le passé, elle

profite de son « stock » avec l'extension d'unités existantes et attire de

nouveaux acteurs, notamment chinois.

ANtoine Latham