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DIAGNOSTIC SCHÉMA RÉGIONAL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

RÉGIONAL DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA … · Toutefois, sur la période 1999-2002, c’est la région qui a connu le plus fort taux de croissance de la valeur ajoutée

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DIAGNOSTICSC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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DiagnosticS C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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2 D I A G N O S T I C

Ce tome a pour objectif de présenter un diagnostic – non exhaustif – de la situation économique et socialede la région des Pays de la Loire, un état des lieux sur lequel pourra s’appuyer le Schéma régional de déve-loppement économique qui a pour vocation de définir la stratégie économique régionale d’ici 2010 en matièrede développement économique.

Ce diagnostic doit permettre d’évaluer les enjeux de l’économie des Pays de la Loire à partir des donnéesquantitatives et qualitatives sur le paysage économique régional, parfois resitué dans un contexte interrégional,voire national.

Volontairement, ce diagnostic s’ouvre sur une approche centrée sur la démographie et l’emploi, pour ensuitemettre en avant les principales caractéristiques régionales et leur impact potentiel sur les activitéséconomiques.

Quelques éléments de prospective ont été soulignés. C’est principalement le cas en matière de démographieavec le vieillissement de la population ligérienne dont les premiers effets se feront sentir dès 2007.

Schéma régional de développement économique des Pays de la Loire

Le diagnostic

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3D I A G N O S T I C

SRDE : Diagnostic■ Généralités. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

■ La démographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

■ Les activités économiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

■ La recherche et l’enseignement supérieur. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

■ Conclusion. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

■ Bibliographie. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Sommaire

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4 D I A G N O S T I C

Généralités

Un poids relatif mais des atouts réels

PAYS DE LA LOIRE FRANCE UE À 25

Population au 1/01/2004 3 344 000 62 200 000 459 500 000

Densité de la population 104 96 112en 2004Part des – de 25 ans dans 32,9 31,9 29,2la population totale en 2000Part des + de 65 ans dans 16,4 16 16,3la population totale en 2000Taux de chômage en 2004 8,4 9,9 9,1(moyenne annuelle)

PIB/habitant en 2003 en € 23 556 25 991 21 170

Source : Tableaux de l’économie française (2005-2006)

L E S PAY S D E L A L O I R E D A N S L’ U E É L A R G I E

L a p l a c e d e s P a y s d e l a L o i r ee n E u r o p e En termes de surface, les Pays de la Loire ne repré-sentent que 1% de l’Union européenne. Avant l’élar-gissement de l’Union aux pays d’Europe centrale etorientale, les Pays de la Loire représentaient précisé-ment 32082 km 2 des 3240000 km 2 du territoire des 15,soit 3,344 millions d’habitants sur les 376 millions deressortissants européens.Si la place des Pays de la Loire au niveau européenest toute relative, sa position se trouve finalement ren-forcée dans l’Union européenne à 25, grâce à ses carac-téristiques tant socio-démographiques qu’économiques.Bien que le poids proportionnel de la population ligé-rienne se soit sensiblement réduit avec l’arrivée desnouveaux membres, certains pays comme la Slovénie,l’Estonie ou encore la Lettonie ont des populationsinférieures à celle des Pays de la Loire.En 2004, le taux de chômage est demeuré stable dansl’UE des 25 (9,2%), à 8,2% pour les anciens États membreset à 14,3 % pour les nouveaux entrants. Les Pays dela Loire se situent donc en deçà de la moyenne de l’UE

des 25 mais sont moins bien positionnés face aux ancienspays membres.

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PART DANS LA VALEUR AJOUTÉE EN % - 2002 TAUX ANNUEL ÉVOLUTION 1990 / 2002 EN %

BRANCHES PAYS DE LA LOIRE FRANCE PAYS DE LA LOIRE FRANCE MÉTROPOLITAINE MÉTROPOLITAINE

Agriculture, pêche 4,47 2,59 - 0,03 0,47

Industrie 23,42 19,46 3,54 1,95

Construction 6,45 4,87 4,03 1,98

Services 65,66 73,05 4,58 3,92

5D I A G N O S T I C

L a p l a c e d e s P a y s d e l a L o i r e e n F r a n c eLes Pays de la Loire se placent au 5 e rang des régionsfrançaises en termes de population et de surface au5e rang en termes de PIB par habitant (au 13e en termesde PIB par emploi).

Avec l’atout d’une population encore jeune et dyna-mique, la région n’échappe cependant pas au phé-nomène de vieillissement de population (en 2030, lapart des plus de 60 ans pourrait atteindre 34%,contre 31% au niveau national). Si son tissu urbainest encore assez lâche, avec une urbanisation infé-rieure à la moyenne nationale (70% contre 82% auniveau national), le bon maillage entre les aggloméra-tions facilite le regroupement intercommunal puisque98% des communes de la région sont rassembléesau sein d’intercommunalités (création de 9 agglo-mérations et 47 territoires ruraux et littoraux orga-nisés parmi lesquels 15 reconnus comme Pays parl’État). L’espace rural, quant à lui, est bien structurépar des petites villes et une bonne couverture de PME.

Sur le plan économique, différentes caractéristiquessont à noter. L’industrie et l’agriculture sont largementplus fortes ici que dans la moyenne nationale : lesPays de la Loire occupent le 2 e rang pour l’agricultureet le 3 e rang pour l’industrie, avec deux secteurs ensituation de croissance : les industries agroalimen-taires et les activités de la métallurgie et du travaildes métaux.

L’encadrement, les activités de recherche-dévelop-pement ainsi que l’innovation sont encore en retarden Pays de la Loire, malgré l’émergence de filièresd’excellence à fort potentiel de développement. Lessecteurs de la culture et de la santé sont égalementsous-représentés, de même que bon nombre d’activitéstertiaires.

Les Pays de la Loire font preuve d’une forte attracti-vité touristique très liée au littoral (4 e région touris-tique en courts séjours) et bénéficient d’un patrimoinenaturel riche et diversifié.

Source : GERI Atlas économique des régions – juin 2005

L A V A L E U R A J O U T É E E N T R E 1 9 9 0 E T 2 0 0 2

V A L E U R A J O U T É E : E N P R O G R È S

Avec une part de 4,9 % dans la valeur ajoutée métropolitaine en 2002, les Pays de la Loire se situent au 5e rang des régions françaises derrière l’Ile-de-France, Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nord-Pas de Calais. Toutefois, sur la période 1999-2002, c’est la région qui a connu le plus fort taux de croissance de la valeur ajoutée : + 62 % soit un taux annuel moyen de 4 % (moyenne métropolitaine : 50 % et + 3,3 %).Par branche, seul le poids du secteur des services est en deçà du poids qu’il représente au plan national. En termes d’évolution sur la période 1990/2002, la région se situe au-dessus des moyennes nationales (sauf en agriculture et pêche) et se distingue mêmepar des 1er ou 2e rangs : en industrie (agroalimentaire, biens d’équipement, biensintermédiaires…), dans les services (commerce, services aux entreprises…).

PAYS DE LA LOIRE PAYS DE LA LOIRE

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L e s r é s e a u x d e c o m m u n i c a t i o n Les Pays de la Loire disposent de bons réseaux decommunication, ce qui est un atout de développement.Avec l’élargissement de l’Europe, le raccordementaux réseaux européens de transport constitue un enjeuessentiel.

Bon réseau routier. Vers le nord, le prolongement dela voie express Nantes-Rennes permet de complé-ter la section nord de la route des Estuaires et de ral-lier ainsi le Benelux. Vers le sud, l’A83 entre Nanteset Niort permet une connexion directe vers Bordeauxpuis l’Espagne. Vers l’est, l’axe Nantes-Lyon (AtlantiqueRhin Rhône) sera à terme totalement relié par auto-route, ce qui permettra d’atteindre plus rapidementle cœur de l’Europe.

Le maillage ferroviaire est également de bonnequalité. La région bénéficie, chaque jour, d’une ving-taine de liaisons TGV vers Paris, et, via la gare de LilleEurope, vers Bruxelles et Londres par Eurostar.

Le Port autonome de Nantes Saint-Nazaire confirmesa position parmi les principaux ports européens et

comme une porte d’accès indispensable à l’Ouest del’Europe. Il est le 4 e port français et le premier de lafaçade atlantique, générant 2,7 milliards d’euros devaleur ajoutée, plus de 26000 emplois indirects et untrafic total en 2004 de 32,5 millions de tonnes (uneaugmentation de 5,4% en un an). En outre, « l’auto-route maritime » transgascogne, entre Montoir-de-Bretagne et Bilbao en Espagne, avec l’objectif dedésengorger les réseaux terrestres, représenterait unebelle potentialité de nouvelle accélération des trafics.

Ces infrastructures sont complétées par l’aéroportinternational de Nantes Atlantique qui occupe le 7 e rang national, avec 2 millions de passagers par an.La perspective d’ouverture de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes à l’horizon 2010-2015, au nord del’agglomération, laisse augurer un développement important de la plate-forme aéroportuaire nantaise.Dans un contexte de forte augmentation des coûts de l’énergie, des études économiques et envi-ronnementales approfondies sont conduites par le syndicat mixte d’études de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, créé à cet effet.

6 D I A G N O S T I C

T R A N S P O R T S R O U T I E R S E T F E R R O V I A I R E SU N S E C T E U R D Y N A M I Q U E F A C E À L A C O N C U R R E N C E

Les flux de transport routier de marchandises en Pays de la Loire ont encore progresséen 2004, positionnant la région au 3 e rang national, derrière Rhône-Alpes et l’Ile-de-France. La route reste également, en Pays de la Loire, le mode privilégié des Ligériens avec plus de 80% des déplacements. La tendance actuelle est cependant au recul de la circulation des véhicules sur le réseau des routes nationales et départementales aubénéfice du réseau autoroutier. En 2004, l’activité fret ferroviaire a marqué un légerrecul : seuls les flux internes à la région se maintiennent à un niveau égal à celui de 2003.Les échanges avec les autres régions françaises ont quant à eux chuté de 10%.La fréquentation des voyageurs sur le réseau ferré régional a augmenté de 4% en 2004,grâce en partie au développement du réseau TER (+ 6% sur le réseau régional).

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7D I A G N O S T I C

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U n e r é g i o n j e u n e g r â c e a u d y n a m i s m e u r b a i nLa densité de sa population (104 hab/km 2) place lesPays de la Loire dans la moyenne nationale (96 hab/km2)mais un peu en deçà de la moyenne européenne (112 hab/km 2). Située au 5 e rang national en termesde densité, la région fait preuve d’un dynamisme démo-graphique depuis les années 90. Entre 1990 et 1999la population ligérienne a augmenté de 0,6% par an,soit trois fois plus vite que la population de l’Unioneuropéenne.

Les Pays de Loire sont une région jeune en Europe,puisque 33% de sa population a moins de 25 ans, cequi la place trois points au-dessus de la moyenneeuropéenne. En France, la région se place au 9 e rang.La part des personnes âgées de plus de 65 ans estelle plus proche de la moyenne européenne.

Son taux de fécondité, qui se traduit par une nata-lité toujours assez élevée, place les Pays de la Loireau 32 e rang européen et au 10 e rang du classementnational. Les femmes ligériennes continuent en effetd’avoir davantage d’enfants que les femmes d’autrespays de l’Union européenne.

Les Pays de la Loire figurent parmi les régions dontle solde naturel (compensation des décès par les nais-sances) est resté positif depuis les années 90. Il placela région au 28 e rang européen. Le solde migratoire(échanges entre les territoires) reste positif, toutefoispeu élevé et particulièrement favorable aux actifs deplus de 30 ans.

Au niveau territorial, la population active ligériennes’articule autour des deux axes principaux que sontla vallée de la Loire et la côte atlantique. À elles seules,les villes d’Angers, de Nantes et de Saint-Nazaire

représentent 900000 habitants. Les 61 communeslittorales rassemblent 314000 habitants.

Les évolutions démographiques sont marquées entrele territoire urbain et l’espace rural. En effet, lacrois-sance de la population active bénéficie en particu-lier aux zones urbaines, où les jeunes actifs (tranchedes 25-29 ans) s’installent davantage. Au contraire,les personnes âgées préfèrent l’espace rural.

P r o j e c t i o n sL e v i e i l l i s s e m e n tDans les projections démographiques, la tendanceest à un vieillissement inéluctable de la populationdes Pays de la Loire. Ce phénomène, en cours depuisplusieurs années, se renforce et va conduire à unecroissance du nombre de seniors trois fois plus impor-tante dans les Pays de la Loire que sur le territoirenational. Combinée avec l’augmentation de l’espérancede vie, l’évolution de la population ligérienne va êtremarquée par un déplacement progressif des classesdu baby-boom vers des âges élevés. En 1982, les plus

8 D I A G N O S T I C

La démographie

Une région encore jeunemarquée par de fortscontrastes

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années la part des moins de 25 ans diminuer. Lesdéparts massifs à la retraite prévus à partir de 2007ne seront donc pas comblés par l’entrée des jeunesgénérations sur le marché du travail. En 2015, la popu-lation active ligérienne sera en moyenne plus âgée,en raison du vieillissement et des difficultés d’in-sertion des jeunes actifs. La part des actifs de moinsde 30 ans et celle des plus de 50 ans seront sensi-blement identiques.

de 60 ans constituaient 16% de la population ligé-rienne, 22% en 1999. En 2030, un Ligérien sur cinqaura moins de 20 ans et un sur trois plus de 60 ans 1.Ainsi, les ménages ligériens seront plus âgés et plusurbains. On notera des disparités territoriales plusmarquées : les zones urbaines connaîtront une aug-mentation de la population assez importante.

Classés pour l’instant parmi les régions les plus jeunesde France, les Pays de la Loire voient depuis quelques

9D I A G N O S T I C

1 Etude prospective régionale sur http://www.pays-de-la-loire.pref.gouv.fr/dossiers/prospective_2005.htm2 Concentration et spécialisation de l‘emploi en Pays de la Loire - Observatoire des mutations économiques

Ces projections démographiques vont avoir desrépercussions, tant sur le développement des acti-vités que sur les métiers en Pays de la Loire. Les enjeuxprincipaux sont donc le renouvellement des actifs surle marché du travail mais aussi la remontée de l’ac-tivité des 55-64 ans. En 1999, le taux d’activité des 50-64 ans était de 55,3 % dans les Pays de la Loire contre49,5% en 1990. Le poids des plus de 55 ans dans lapopulation active ligérienne reste inférieur à lamoyenne nationale, situation qui s’explique par dessorties d’activités rapides et brutales passé 55 ans.

Les évolutions de la démographie seront plus ou moinsimportantes selon les zones géographiques. Ainsi, leszones de Nantes et Angers seraient les deux seulesà connaître une augmentation de la population activeininterrompue entre 1999 et 2015. À l’inverse, les zonesde Châteaubriant, le Choletais, la Sarthe Nord, le Manset le sud Vendée devraient voir leur populationactive baisser sensiblement 2.

Source : INSEE - Omphale

P Y R A M I D E D E S Â G E S D E L A P O P U L AT I O N D E S PAY S D E L A L O I R E E N 1 9 9 9 E T 2 0 3 0

É V O L U T I O N D E L A PA R T D E S M O I N S D E 2 0 A N SE T D E S P L U S D E 6 0 A N S E N PAY S D E L A L O I R E

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Tr a n s h u m a n c e q u o t i d i e n n e L e p o i d s d e s r u r b a i n sLa population active ligérienne est de plus en plusmobile 1 : les déplacements quotidiens des actifs sontde plus en plus nombreux et longs et se polarisentsur les centres urbains.

En 1968, la part des Ligériens exerçant une activitéprofessionnelle hors de leur commune d’habitationétait de 19,4%, elle est en 1999 de près de 56%. Cettemobilité est plus élevée à proximité d’une grande ville :60 % des actifs résidant dans les zones d’emplois deNantes et du Mans travaillent en dehors de leurcommune de résidence. En 20 ans le nombre depersonnes résidant à l’extérieur de l’agglomérationnantaise, mais travaillant dans celle-ci, a doublé. Lamobilité est plus limitée dans les zones animées parune ville moins importante mais la part de ceux quivivent et travaillent dans une même commune tendà diminuer rapidement. Par exemple,dans la zone deLa Roche-sur-Yon, 6 000 actifs travaillaient hors deleur commune en 1968, ils sont 35 000 en 1999 ; dansle Choletais ou sur le littoral vendéen, le flux de sor-tants a quadruplé depuis 1968.

Ces migrations ne se font pas de façon désordonnée,mais s’organisent autour des chefs-lieux de dépar-tements et des pôles d’emplois de moindre impor-tance. Et, pendant que l’habitat se dissémine enpériphérie, l’emploi continue de se concentrer.L’étude de l’INSEE révèle que, dans la région, 70% dela population vit sur un quart du territoire et que 70%des emplois se trouvent sur 10 % de l’espace régional(au lieu de 66% en 1975).

Les tendances observées depuis 20 ans ne devraientpas s’inverser et l’éloignement domicile-travail ne risque pas de se réduire, ne serait-ce qu’en extra-polant les secteurs créateurs d’emplois, le tertiaireen particulier, principalement localisé dans les villes.Ces tendances sont à prendre en compte tant en termesde logements que de services aux populationslocales y compris les moyens de transport.

10 D I A G N O S T I C

1 Source : INSEE –Références n°33 – mars 2001

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U n e é c o n o m i e r é s i d e n t i e l l e e n d e v e n i rDestinée à satisfaire les besoins des populations locales,l’économie résidentielle regroupe les services auxparticuliers et les commerces 1. Elle occupe actuel-lement 46 % des emplois régionaux et s’organise autourde bassins de vie, avec une dynamique liée à l’évo-lution démographique du bassin. Globalement, le poidsde cette économie est inférieur de 7 points à la moyennenationale. On peut donc penser qu’elle sera amenéeà se développer dans les années qui viennent en milieupériurbain, mais sans doute plus encore en milieu rural.

P r o j e c t i o n s s u r l ’ h a b i t a t e t l ’ é c o n o m i e r é s i d e n t i e l l e L e p o i d s d e s n é o r u r a u xL’habitat se concentre en périphérie des centres urbains,et surtout en milieu rural.

La maison individuelle en milieu rural ou dans unezone faiblement urbanisée est devenue le symbolede l’habitat idéal pour les ménages français. Depuis2000, 60% des logements construits sont des mai-sons individuelles, contre 50% dans les années 90.Les zones les plus prisées sont les communes ruralesou les petites unités urbaines dans la couronne d’uneagglomération en raison notamment du coût du fon-cier. La zone d’influence des métropoles s’étend.

En Pays de la Loire, le goût pour la maison individuelleest plus largement répandu qu’ailleurs : 6 points au-dessus de la moyenne nationale en 1999. Cette carac-téristique n’est pas sans conséquence sur laconsommation de l’espace et l’impact sur le marchéfoncier, auquel s’ajoute l’étalement urbain : la crois-sance de la ville se fait en dehors de la ville. Parexemple à Nantes, la distance moyenne desconstructions neuves est passée de 7,1 km entre1990-1998 à 10,5 km entre 1999-2004.

11D I A G N O S T I C

1 Commerce de détail, commerce et réparation automobile, bâtiment, transport ferroviaire, transport routier de voyageurs, agencesde voyages, activités financières et immobilières, services aux particuliers, éducation, santé, action sociale, administration

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L’emploi ligérien se caractérise par un poidsencore important des effectifs agricoles– même s’il tend à diminuer, il reste encore

supérieur à la moyenne nationale – et par un poidssignificatif du secteur industriel qui concerne encoreaujourd’hui plus d’un salarié sur cinq et place la régionau 3e rang national. L’emploi tertiaire reste en revancheen deçà de la moyenne française. Dans le secteur

du commerce, dont le taux dans l’emploi total restequasiment stable depuis 30 ans, la moitié concernele commerce de détail et un tiers le commerce degros. Dans le domaine des services, en constante aug-mentation, la moitié de l’emploi est occupée par desservices non financiers (éducation, santé, action, sociale)tandis que les services aux entreprises en représententle quart et les services aux particuliers le tiers.

12 D I A G N O S T I C

Les activités économiques

L’agriculture résiste ainsi que l’industrie, les services aux entreprisessont en croissance

E M P L O I S S A L A R I É S E T N O N S A L A R I É S

EMPLOIS SALARIÉS ET NON SALARIÉSSECTEUR PAYS DE LA LOIRE FRANCE MÉTROPOLITAINED’ACTIVITÉS NOMBRE % NOMBRE %

Agriculture 78 617 5,70 848 674 3,5

Industrie 292 756 21,25 4 035 632 16,6

Construction 97 467 7,07 1 476 161 6,1

Commerce 181 579 13,18 3 328 808 13,7

Services 727 373 52,80 14 825 533 60,1

TOTAL 1 377 792 100 24 271 808 100

Source : INSEE (estimations à fin 2003)

L’emploiUne typologie variée

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L e p o i d s d e l ’ a g r o a l i m e n t a i r e

Avec l’importance de l’agriculture dans le Grand Ouest,l’agroalimentaire continue de jouer un rôle majeurdans l’économie avec 20% de l’emploi régional. Entre1990 et 2001, les effectifs se sont accrus de 29% contreseulement 5% au niveau national.

L’agroalimentaire est montée en puissance grâce àl’industrie des viandes, qui représente près de la moi-tié des entreprises et rassemble 60% des effectifs.

L’agroalimentaire est un secteur où les emplois sontpeu agglomérés géographiquement et peu concen-trés dans les établissements. Les plus grosses unitéssont localisées en Sarthe, Vendée et Mayenne, maisle secteur se compose essentiellement de PMI (85%des établissements emploient moins de 10 salariés).

U n e a c t i v i t é d e t o u r i s m e d é v e l o p p é e

Secteur fortement porteur en termes d’emplois, le tourisme représente, en incluant les activités induites,10% des emplois régionaux avec 135000 salariés etnon-salariés, dont 61000 emplois directs sur la saisonestivale, ce dernier chiffre descend au plus bas à environ21000 hors saison. Cette activité est donc très soumiseà la saisonnalité de l’emploi direct, de façon plus oumoins marquée selon les territoires (le coefficient mul-tiplicateur peut atteindre cinq entre la basse et la hautesaison).

La Loire-Atlantique et la Vendée sont les départementsles plus touristiques avec respectivement 39,4% et25,3% des salariés, viennent ensuite le Maine-et-Loireet la Sarthe (17,7% et 12,5%), puis la Mayenne enretrait (5,1%).

En 2003, la richesse générée par le tourisme est de2,7 milliards d’euros, soit 4% du PIB régional, le litto-ral en représentant le tiers. Le tourisme en Pays dela Loire draine aussi une activité économique impor-tante au-delà du seul secteur touristique et représenteune part notable du chiffre d’affaires de secteursconcernés de manière directe ou indirecte par le tou-risme: son impact dans les commerces et les servicesse situe entre 20 et 35% du chiffre d’affaires, pour lesactivités du bâtiment (construction), il représente12% du chiffre d’affaires annuel.

Le chiffre d’affaires généré par les secteurs carac-téristiques du tourisme (hôtellerie, hôtellerie de pleinair, autres hébergements, sites de visites, restaura-tion) représente un milliard d’euros.

U n e r é g i o n o ù l ’ i n d u s t r i e e s t b i e n p r é s e n t e

Les Pays de la Loire sont une région où l’emploi indus-triel est très présent et résiste mieux qu’ailleurs, avecmême une légère augmentation au cours des vingtdernières années. Deux secteurs dominent, l’ensemblemétallurgie-travail des métaux-fonderie d’une part et l’agroalimentaire d’autre part, qui rassemblentrespectivement 21% et 20% des emplois industriels de la région. Parmi les autres branches spécifiquesdu paysage industriel ligérien, figurent les industriesde la mode, l’électronique, la plasturgie, le bois et l’ameu-blement, branches qui, à des degrés divers, sont tou-chées par la concurrence des pays en développement.

L’industrie ligérienne est une industrie de main-d’œuvre, composée de quelques grands établisse-ments mais surtout d’un fort taux de PME-PMI, avecdeux caractéristiques : un emploi peu qualifié etfaiblement rémunéré.

Les emplois de cadres et d’ingénieurs y sont moinsnombreux que dans les autres régions françaises etles ouvriers, aujourd’hui plus qualifiés, ont encore unepart élevée relativement à l’encadrement (71,5% desemplois industriels en 1990, 67,3% en 2000).

L’écart des rémunérations entre la région et la moyennefrançaise (hors Ile-de-France) était de 2200 euros surun an (21800 en Pays de la Loire, 24000 pour la moyennefrançaise, chiffres 1998). Si, depuis, la région tend àrattraper son retard, les rémunérations se situent toujours en dessous de la moyenne nationale.

13D I A G N O S T I C

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U n e a c t i v i t é d u B T P s o u t e n u eCe secteur, qui regroupe les entreprises dont l’activitéprincipale concerne les travaux publics et les travauxdu bâtiment, emploie près de 97 500 personnes à fin2003, sans compter les intérimaires qui représentent83 300 salariés et 14 200 non salariés.

Ce secteur compte 6 600 établissements sans salariéset 10 295 entreprises avec salariés. Les entreprisesde plus de 10 salariés, soit 18 %, occupent les deuxtiers des emplois.

La production des entreprises est estimée à 5,5 milliardsd’euros pour le bâtiment et à 1,7 milliard d’euros pourles travaux publics.

14 D I A G N O S T I C

R É PA R T I T I O N D E S É TA B L I S S E M E N T S PA R TA I L L E

E N T R E P R I S E S

S A L A R I É S

2%

17%

23%

26%

34%

6%10%

82%

Établissements de10 à 19 salariés

Établissements de20 à 49 salariés

Établissements de50 salariés et plus

Établissements de1 à 9 salariés

Établissements de10 à 19 salariés

Établissements de20 à 49 salariés

Établissements de50 salariés et plus

Établissements de1 à 9 salariés

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L o i r e - A t l a n t i q u eL a t e r t i a r i s a t i o n e s t e n m a r c h ePrincipaux secteurs employeurs : le commerce et les services, qui rassemblent le plus d’emplois surle département. Par ordre d’importance en termesd’emplois, on trouve : le commerce de gros, le com-merce de détail, les travaux publics et l’hôtellerie.

En Loire-Atlantique, ce sont les secteurs du tertiaireet non ceux de l’industrie qui occupent la place laplus importante. Si l’on exclut les grands donneursd’ordres de l’aéronautique et de la constructionnavale, le commerce et les services aux entreprisessont les plus représentatifs de l’emploi du département.

La Loire-Atlantique se distingue nettement des autresdépartements ligériens dans la structure de sesemplois. On constate une prépondérance du secteurtertiaire (fonction publique, informatique, formation,

Approche territoriale

Éléments de distinctionentre les départements

S E C T E U R S O Ù L’ E M P L O I E S T T R È S C O N C E N T R É , A V E C U N E F O R T E S P É C I F I C I T É

15D I A G N O S T I C

SECTEUR DÉPT. 44 DÉPT. 49 DÉPT. 53 DÉPT. 72 DÉPT. 85

B02-Industrie du lait ●

B03-Industries des boissons ●

C31-Industrie pharmaceutique ● ● ●

C44-Fab. d’appareils domestiques ● ●

C45-Fab. d’appareils de réception ● ●

D02-Fab. d’équipements automobiles ● ●

E13-Constructions aéronautiques ●

E21-Fab. d’éléments métal pour construction ●

E31-Fab. de machines de bureau, matériel info ●

F32-Fab. de pâte à papier, papier, carton ●

F61-Fab. de matériel électrique ● ●

K05-Transports aériens ●

L02-Assurances ●

professions du commerce, du droit, de la communi-cation et du tourisme).

Le secteur de l’industrie, dont la part est un peu moinsimportante que celle du secteur tertiaire, continuedepuis 2003 de perdre son effectif salarié. Même situa-tion observée dans le secteur des biens d’équipe-ments, qui subit les effets d’une année morose dansle secteur de la construction navale.

Le secteur de la construction, dont le poids reste modéré en Loire-Atlantique, connaît toutefois unecroissance dynamique en raison de la bonne santéde la construction de logements neufs (+ 3.9% en 2004).

Le département reste de même attractif en termesde créations d’entreprises, dont le rythme a continuéde progresser en 2004 (+ 11,8%), même si cette progression est toutefois inférieure à celle du niveaurégional (14,9%).

Source : Observatoire régional des mutations économiques (novembre 2004)

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M a y e n n eL’ a t o u t a g r i c o l e e t a g r o a l i m e n t a i r ePrincipaux secteurs employeurs : le transport, lecommerce, le bâtiment et les travaux publics. Ledépartement accueille aussi les secteurs de l’éditionet l’imprimerie, l’industrie du lait, l’hôtellerie et les trans-ports routiers de marchandises.

La Mayenne reste surtout un département agricole,où se conjuguent les industries du lait, des viandeset les transports de marchandises. Le secteur del’industrie est un de ceux qui ont subi un repli asseznet en termes d’emploi (- 2% en 2004), et seules lesindustries agricoles et alimentaires ont connu uneannée positive en termes d’effectif salarié (+ 2,3%).

La faiblesse de la construction de logements neufsdans le département a provoqué une baisse del’effectif salarié dans le secteur de la construction.

Les services quant à eux progressent sensiblement,en particulier les secteurs de la santé et des servicesaux entreprises.

Le secteur du tourisme a enregistré un taux de fré-quentation dans l’hôtellerie de 9,4 %, nettementsupérieur au résultat enregistré en région (4,9%).

La création d’entreprises en Mayenne continue deprogresser même si cette croissance de 6,8% resteinférieure à celle observée en région (14,9%).

16 D I A G N O S T I C

M a i n e - e t - L o i r eL’ e m p l o i e n r e t r a i tPrincipaux secteurs employeurs : l’administration,l’agriculture, le commerce de détail, le commerce degros et les travaux publics. A noter aussi, la part nonnégligeable de l’industrie de la chaussure et du cuir,de l’hôtellerie et du bâtiment. L’activité économiquedu Maine-et-Loire dépend en partie du pôle d’Angers.C’est un des départements où l’emploi a augmentémoins vite que dans la région.

Le Maine-et-Loire se caractérise par une forte pré-sence des métiers agricoles, en particulier autour dela filière du végétal, mais aussi des métiers de la mode.

Le secteur de l’industrie est un de ceux où la baissede l’emploi a été assez nette depuis 2004 (- 2,8%).

À noter les difficultés de l’industrie des biens deconsommation où l’effectif salarié a reculé de 8 % en2004, ainsi que les problèmes rencontrés par le sec-teur de l’habillement et du cuir qui a enregistré despertes d’emplois assez importantes.

Seuls secteurs à avoir enregistré une activité posi-tive et dynamique : la construction, où le nombre delogements ne cesse de progresser (+18,5% en 2004),les services et enfin l’activité touristique dont le bilanest positif en termes de nuitées dans l’hôtellerie mêmesi le taux de fréquentation est plus faible que dansle reste de la région.

Les créations d’entreprises dans le Maine-et-Loire ontprogressé à un rythme supérieur au niveau régional(13,6% contre 12,4% en région).

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S a r t h eL’ i n d u s t r i e p e r d d e l ’ e m p l o iPrincipaux secteurs employeurs : commerce de groset de détail, travaux publics, industrie agro-alimentaire et industrie automobile.

Le secteur de l’industrie reste très affecté par le reculde ses effectifs salariés, la baisse la plus importanteétant observée dans le secteur des biens de consom-mation (- 6,2%).

Bilan mitigé dans le secteur de la construction, enparticulier dans le secteur des locaux non résiden-tiels dont les emplois ont reculé. À l’inverse, laconstruction de logements d’habitation est restéedynamique et enregistre une hausse de 25,1%.

Le secteur de la mécanique, très représentatif de laSarthe, a perdu des emplois à hauteur de -30% alorsque la région n’a enregistrée qu’une perte de 15%de ses effectifs. Hormis le secteur de la mécanique,la Sarthe se caractérise par la présence très marquéedes métiers de l’électricité, des banques et desassurances. Ces derniers ont toutefois subi les effetsde la conjoncture économique depuis 1999, puisquele nombre d’employés dans les assurances a dimi-nué de 24% contre 12% en région.

En termes de créations d’entreprises, la Sarthe a dépasséla phase de stagnation de 2003 pour enregistrer desnouvelles créations d’entreprises (+16,5%).

17D I A G N O S T I C

V e n d é eL e d y n a m i s m e t o u r i s t i q u e e t a g r o a l i m e n t a i r ePrincipaux secteurs employeurs : les administrations,l’agriculture, les travaux publics, les commerces degros et de détail, les industries agroalimentaires.

À noter enfin l’importance non négligeable de laconstruction navale de plaisance, secteur encore enplein développement.

Si le département se caractérise par sa forte activitétouristique et d’hôtellerie, le premier employeur dudépartement reste bien l’industrie des viandes, suiviede près par la plasturgie.

La Vendée se caractérise par une présence marquéedes métiers du bâtiment, de la mécanique, ainsi quede la construction navale de plaisance.

L’importante construction de logements neufs permetau secteur de la construction d’augmenter ses effec-tifs de 4,9 % et cette tendance devrait se mainteniren 2005 grâce à la hausse soutenue des logementset des locaux non résidentiels.

Un boom dans les activités immobilières, en lien avecle tourisme, permet au secteur des services de pro-gresser de 31 %.

Le nombre de créations d’entreprises en Vendée aaugmenté de 14,2 % en 2004, chiffre nettementsupérieur à celui de la région.

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18 D I A G N O S T I C

Le taux de chômage régional est inférieur à la moyenne nationale avec des variations quisuivent les tendances nationales à la hausse

ou à la baisse depuis plusieurs années. Toutefois, desdisparités existent entre les catégories d’actifs(femmes, jeunes) et sur le territoire régional. De plus,la précarité du travail (intérim, CDD de moins de 6 mois) est plus forte qu’au niveau national.

Parmi les actifs ligériens, les femmes, et plus parti-culièrement les jeunes femmes de moins de 30 ans,sont plus exposées que les hommes. Au dernier recen-sement de 1999, le taux de chômage féminin est supé-rieur des deux tiers à celui des hommes alors qu’iln’est supérieur que d’un tiers au plan national.

Parmi les jeunes actifs de moins de 25 ans, un surcinq était au chômage en 1999, ce taux est de un surquatre au plan national.

Les taux de chômage sont plus faibles chez les cadressupérieurs et chez les ouvriers. Les Pays de la Loiresont d’ailleurs une des rares régions où l’emploi ouvriera progressé entre 1990 et 1999.

Sur le plan territorial, on observe des disparités impor-tantes d’une zone d’emplois à l’autre ou d’un dépar-tement à l’autre. Ainsi, fin juin 2005, on note des écartsimportants par exemple entre la zone d’emploi deVendée est (5,4 %) et celle de Vendée ouest (10 %).

C’est en Loire-Atlantique et dans une moindre mesureen Maine-et-Loire que le taux de chômage reste au-dessus de la moyenne régionale. Dans les autresdépartements, il se situe à un niveau inférieur.

A noter que le chômage féminin et le chômage desjeunes affectent plutôt les zones d’emploi à caractèrerural.

Les éléments tendanciels du chômage

Un taux inférieur à la moyenne nationale

TA U X D E C H Ô M A G E PA R Z O N E S D ’ E M P L O I /S I T U AT I O N A U 3 0 J U I N 2 0 0 5

Source : Direction régionale du travail, de l’emploi et de la formationprofessionnelle, juin 2005

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Au moment où la région va commencer à vieillir,elle affronte un autre défi, celui de savoir attirerles jeunes vers les secteurs en pénurie de

main-d’œuvre.

L e v i e r d ’ a c t i o n : l a f o r m a t i o nLes prochaines années vont marquer une rupture dansl’histoire démographique récente : la population activeva cesser de croître et les départs à la retraite vontaugmenter sensiblement.

Les effectifs de la classe d’âge 20-59 ans, où seconcentre la vie active, vont croître jusqu’en 2006 pouratteindre 54% de la population. Cette classe d’âgene sera plus qu’à 50% en 2015. Inversement, les départsà la retraite vont passer, pour les actifs ligériens ayantun emploi, de 1,6% des effectifs par an en moyenneà 3% en 2008. Ainsi entre 2005 et 2014, ce sont plusde 350000 actifs qui vont partir à la retraite dans larégion des Pays de la Loire.

Ces deux phénomènes vont induire inexorablementdes tensions sur le marché du travail, au-delà desdifficultés rencontrées à la fin des années 90 danscertains secteurs.

Ainsi, environ 100000 emplois vont se libérer entre2005 et 2014. Certains secteurs seront particulière-ment concernés comme l’industrie (76000 emplois)et la construction (24000 emplois).

Attirer les jeunes vers ces secteurs en pénurie demain-d’œuvre est un véritable défi. Leur intégrationne pourra se faire que :• à condition de revaloriser les conditions de travail,

de rémunération et l’image de ces métiers.• à condition de mettre en œuvre des politiques d’in-

formation et d’orientation cohérentes et innovantes,• au prix d’importants efforts de formation incluant

notamment des périodes d’alternance en situationprofessionnelle.

LE POIDS DE L’EMPLOI INDUSTRIEL dans les Paysde la Loire est supérieur à la moyenne nationale. Or les emplois industriels, et particulièrement les moinsqualifiés d’entre eux, sont parmi les plus menacéspar la mondialisation et la concurrence des pays ayantde forts potentiels de main-d’œuvre à faible coût.

Dans une logique de formation tout au long de la vie,la reconversion de ces salariés, si possible pendantleur période d’emploi ou à défaut lorsqu’ils devien-nent demandeurs d’emploi, est un des défis de la formation professionnelle continue.

L’AMÉLIORATION DE LEUR COMPÉTITIVITÉ figureparmi les enjeux majeurs des entreprises ligériennes.Des changements technologiques, économiques, etorganisationnels seront donc à mettre en œuvre pouroptimiser la performance et répondre aux exigences de réactivité, de diversité, de créativité,de qualité et d’évolution des marchés.

Ces changements nécessitent un renforcement descompétences des salariés, mais aussi des compé-tences plus transversales. La formation doit êtreconsidérée comme un facteur essentiel de déve-loppement de l’entreprise, où la compétence doit êtretotalement intégrée dans sa stratégie.

La formation doit être positionnée dans une logiqued’investissement visant à produire de la compétence.Des actions, en amont du plan de formation et visantà réaliser des diagnostics sur l’évolution des emploiset des qualifications dans l’entreprise, deviennent incon-tournables.

Le schéma régional de l’éducation et de la formation2007-2011 doit tenir compte de l’ensemble de cesévolutions technologiques et économiques pourproposer à tous les Ligériens un parcours de réussiteconciliant le souhait individuel et la réalisation desobjectifs de l’entreprise.

19D I A G N O S T I C

Emploi et formation

La formation pour répondre aux défis de la démographie

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L’ e n s e i g n e m e n t s u p é r i e u r P l u s d e 1 0 0 0 0 0 é t u d i a n t sStructurée autour de trois universités publiques(Nantes, Angers, Le Mans), la formation supérieureest riche de sa diffusion géographique par le biais deplusieurs implantations et antennes universitaires(Saint-Nazaire, La Roche-sur-Yon, Laval et Cholet) etde ses grandes écoles. L’existence de trois centresd’enseignement supérieur privés (Angers avecl’Université Catholique de l’Ouest, La Roche-sur-Yonet Laval) et de 16 écoles d’ingénieurs complète un réseaudense et diversifié.

Au total, ce réseau compte 263 établissements répar-tis sur 37 sites. 40 % des unités sont concentrées enLoire-Atlantique et 27 % dans le Maine-et-Loire.

L’enseignement supérieur a connu un développementsoutenu de ses effectifs dans la dernière décennieet la régression démographique n’a pas empêché lapoursuite de la croissance en classes post-bac, IUT

et écoles d’ingénieurs.

20 D I A G N O S T I C

La recherche et l’enseignement supérieur

Un développement récentmais une progression constante

R É PA R T I T I O N PA R D É PA R T E M E N T 1

1 Source : Rectorat de Nantes

Les universités publiques sont de création récente dans la régionpuisqu’elles datent des années 60 pour Nantes et des années 70 pourAngers et Le Mans, tandis que la vague de création d’écoles d’ingénieursa eu lieu à la fin des années 80. Ceci explique qu’aujourd’hui, et malgré une croissance soutenue du nombre de chercheurs ces dernières années,la région ne soit qu’au 9e rang français pour la recherche.

Données générales

Universités, grandes écoles, labos

8%

40%

12%

13%

27%

Sarthe

Mayenne

Loire-Atlantique

Maine-et-Loire

Vendée

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21D I A G N O S T I C

E N S E I G N E M E N T S P U B L I C E T P R I V É À L A R E N T R É E 2 0 0 4 1

L E S U N I V E R S I T É S P U B L I Q U E S À L A R E N T R É E 2 0 0 4 1

ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR PUBLIC PRIVÉ TOTAL

Universités 56 574 7 000 63 574IUFM, écoles, instituts 11 628 16 963 28 591Classes préparatoires-STS-DMA-DNTS 10 291 9 019 19 310FC post BTS / DMA+prépa. diverses 70 306 376TOTAL 78 563 33 288 111 851

RENTRÉE 2004 NANTES ANGERS LE MANS TOTAL

Lettres, sciences humaines 11 333 5 076 2 355 18 764Droit/Sciences éco gestion/AES 5 900 4 647 1 897 12 444Sciences, STAPS 6 693 2 895 2 794 12 382Santé 4 830 2 876 0 7 706IUT 2 942 1 087 1 249 5 278TOTAL 31 698 16 581 8 295 56 574

1 Source : Rectorat de Nantes

L a r e c h e r c h eEn Pays de la Loire, la recherche s’appuie sur 10000personnes, dont 5 000 chercheurs, répartis pourmoitié dans le secteur public et pour moitié dans lesentreprises.

80% des chercheurs du secteur public appartiennentaux universités de Nantes, Angers et Le Mans. Le Centrenational de la recherche scientifique (CNRS), l’Institutnational de la recherche agronomique (INRA), leLaboratoire central des ponts et chaussées (LCPC),l’Institut français de la recherche pour l’exploitationde la Mer (IFREMER), l’Institut national de la santé etde la recherche médicale (INSERM), le Centre scien-tifique et technique du bâtiment (CSTB) ainsi que lesgrandes écoles regroupent les autres, essentiellementdans les trois villes universitaires.

Les sciences de la matière représentent 41% deschercheurs publics devant les sciences de l’hommeet de la société (33%) et les sciences du vivant (26%).La croissance des effectifs, conditionnée par l’évo-lution du nombre d’étudiants par filière, est plusforte dans les sciences de l’homme et de la sociétéet les sciences du vivant.

Les chercheurs du privé, en forte augmentation, sontconcentrés dans les entreprises de moins de 250 sala-riés et dans les groupes de plus de 2 000 personnes.Le dynamisme de la recherche privée place les Paysde la Loire au 6 e rang des régions françaises pour cetindicateur.

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Parmi les atouts de la recherche :■ LA SANTÉ autour des CHU de Nantes et Angers

et des programmes fédérateurs : immunologie, xéno-transplantation, cancérologie, cardiologie, thérapiescellulaires et génétiques avec plus de 200 cher-cheurs et 2 instituts fédératifs de recherche IFR

regroupant 13 équipes et 2 instituts dédiés à larecherche biomédicale IRT Nantes et IRIS Angers.Un institut de recherche thérapeutique est en outreprévu pour 2007. En 2008 les chercheurs dispo-seront à Nantes d’un cyclotron pour la recherchemédicale contre le cancer.

■ L’AGROALIMENTAIRE ET LE VÉGÉTAL à Nanteset Angers. L’agroalimentaire réunit un grandnombre d’acteurs de la recherche tels quel’Université de Nantes, l’ENITIAA, l’École vétérinaire,les centres de recherche de l’INRA et de l’IFREMER,le Centre régional de nutrition humaine et plusieurscentres techniques. Le pôle végétal est principale-ment situé à Angers avec l’INRA, l’Université et lesÉcoles d’agronomie et d’horticulture mais aussila Station d’essai des semences et l’Institutnational d’horticulture.

■ LES MATÉRIAUX ET LA MÉCANIQUE à Nantes,Angers et Le Mans avec des applications danstrois secteurs industriels fortement représentés :l’industrie navale, l’aéronautique et l’automobile.Le pôle matériaux compte aussi des centres derecherche importants avec l’École centrale, l’École polytechnique, l’Institut catholique des artset métiers et aussi, à Laval, l’École supérieure destechniques aéronautiques et de la constructionautomobile.

■ LES BIOTECHNOLOGIES qui s’appuient sur l’INSERM,le CHU de Nantes, les universités, mais aussi l’IFREMER,l’ENITIAA, l’École vétérinaire et un grand nombrede laboratoires des sciences du vivant.

■ L’INFORMATIQUE ET LA PRODUCTIQUE, pré-sentes sur l’ensemble du territoire régional avecl’Institut de recherche en communication etcybernétique (IRCCYN) à Nantes, l’École supérieured’informatique, électrique et automatique (ESIEA)…

Plusieurs autres pôles ont aussi des compétencesimportantes et notamment la physique nucléaire etle génie civil à Nantes, l’acoustique au Mans, la réa-lité virtuelle à Laval, le génie des procédés à Nanteset Saint-Nazaire, le pôle mode/cuir/textile/habillementavec une forte spécialisation sur l’enfant à Cholet.

U n e p a l e t t e c o m p l è t e e t a t t r a c t i v eL’enseignement supérieur et la recherche constituentun moteur économique et social de premier plan.

Avec un retard qui tend à se combler au fil des années,la région dispose d’un certain nombre d’atouts.L’enjeu est aujourd’hui de construire une recherchedynamique, attractive, intégrée dans les réseaux euro-péens et répondant aux attentes de la société et del’économie régionale.

Il s’agit, comme l’indique le Conseil économique etsocial régional, de passer « d’une économie demain-d’œuvre à une économie de tête d’œuvre».

22 D I A G N O S T I C

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Face à la mondialisation des échanges et à la rapidité des mutationséconomiques, l’économie régionale doit pouvoir s’adapter.

Les Pays de la Loire ont encore l’avantage de rassembler une populationet des activités relativement bien réparties sur son territoire, un potentielhumain de qualité, des moyens de formation supérieure « jeunes» mais diversifiés. C’est aussi une région qui attire et qui affiche un dynamisme certain.

Sur le plan de la démographie, un défi majeur est à relever, celui duvieillissement de sa population. Elle va devoir aussi continuer d’affronterles effets de la concurrence internationale avec un secteur industriel très présent et une recherche dont le retard reste à combler malgré des domaines d’excellence.

Ouverte sur la mer, la région n’en demeure pas moins excentrée du cœur de l’Europe avec l’arrivée des nouveaux entrants.

La région doit aussi avoir le souci de développement des territoires, en soutenant, par exemple, l’économie sociale et solidaire qui est peu sensible aux délocalisations.

Un contexte difficile, mais des atouts et de nombreuses opportunités à saisir.

23D I A G N O S T I C

Conclusion

De nombreux atouts, des opportunités à saisir

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Les Pays de la Loire dans l’Union européenne élargie, INSEE Pays de la Loire – juillet 2004

Les Pays de la Loire et les régions européennes, INSEE Pays de la Loire – mars 2002

Atlas économique des régions – GERI – juin 2005

Bâtir avec et pour les hommes la réussite de l’ouest – CESR – novembre 2003

Projet d’action stratégique de l’État en Région Pays de la Loire 2004-2006 (PASER)

Étude prospective régionale Pays de la Loire – février 2005

INSEE Pays de la Loire Études n° 18 – juillet 2003

INSEE Pays de la Loire Études n° 27 – juin 2004

INSEE Pays de la Loire Études n° 28 – juillet 2004

INSEE Pays de la Loire Références n° 29 – mars 2000

INSEE Pays de la Loire Références n° 33 – mars 2001

Observatoire régional des mutations économiquesMinistère des Transports, de l’Équipement, du Tourisme et de la Mer – SESP en bref n° 1 – juillet 2005

Bibliographie

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPage une : Le KwaléPage 2 : DiathemPages 8 et une, 10 et une : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePage 11 : Ad’hocPages 13 et une : C. Petiteau/CEE des MaugesPages 14 et une : ManitouPages 16 et une, 17 : P. Garçon/Région Pays de la LoirePage 21 : FCM GraphicPages 22 et une : Ecole supérieure du bois

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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DYNAMIQUEDE FILIÈRESDES ENTREPRISES EN RÉSEAU

SC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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Dynamiquede filières

S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

Des entreprises en réseau

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Développement industriel

Une stratégie fondée sur la dynamique des filières

2 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

R égion à forte tradition industrielle, les Pays de la Loire ont vocation à rester une terre d’excellencedans de nombreuses filières traditionnelles ou émergentes. Confrontées à la mondialisation des échangeset à des mutations économiques rapides, les industries de notre pays ont l’obligation de s’adapter

et d’adapter leur stratégie à la nouvelle donne des marchés. Leur performance repose essentiellement surtrois paramètres :

• une gestion performante de l’entreprise, de son organisation et de ses compétences ;

• un positionnement sur des productions à forte valeur ajoutée, avec l’obligation de rester à la pointe de l’innovation ;

• une capacité à investir des marchés organisés à l’échelle mondiale.

L’entreprise seule, a fortiori la PME-PMI, ne peut rester seule dans ce combat constant pour la compétitivité.Son intégration dans un ou plusieurs réseaux d’entreprises est indispensable pour la mettre en capacité de répondre à ces enjeux : c’est ce qui a fait le succès des « clusters », à travers lesquels des entreprisesregroupées sur des logiques de filières, de métiers ou de marchés, ont développé et conforté des pôles d’excellence sur leur territoire.

Des expériences de cette nature ont vu le jour en région et elles ont confirmé que, lorsqu’une démarchestratégique de développement structurée recueille l’adhésion des entreprises y participant et conduit à uneréelle mutualisation des efforts et des moyens, elle est porteuse de développement.

C’est pourquoi le Conseil régional a décidé de construire sa stratégie de développement industriel en s’appuyantsur des dynamiques issues de regroupement d’entreprises d’une même filière.

Ce choix est en pleine cohérence avec la démarche des pôles de compétitivité. L’action de la Région sera natu-rellement ciblée sur ces pôles, mais sera également ouverte à des initiatives relevant de la même logique, sansforcément atteindre la taille critique ou avoir les caractéristiques nécessaires à l’obtention du label national.

Q U ’ E S T- C E Q U ’ U N E F I L I È R E ?

Une filière est un ensemble d’entreprises liées entre elles par des enjeux communs sur des problématiques de produits, de métiers ou de marchés. La Région soutiendra, au titre de la dynamique defilières, des groupements d’entreprises s’organisant enréseau pour répondre à ces enjeux dans un cadrecollectif ou coopératif.

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3D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Sept des huit dossiers déposés concernant les Pays de la Loire, possédant pour certains une dimensioninterrégionale, ont été labellisés par le gouvernement en juillet 2005 :

• pôle végétal spécialisé à vocation mondiale ;

• pôle ensembles métalliques et composites complexes ;

• pôle biothérapies ;

• pôle enfant ;

• pôle génie civil de l’Ouest ;

• pôle Bretagne-Pays de la Loire automobile haut de gamme ;

• pôle images et réseaux centré sur la Bretagne.

Le projet de pôle Well Eating Sustaining Territory de l’Ouest (WEST), non retenu sous sa forme actuelle, concerneun champ économique d’excellence de premier plan pour la région : l’agroalimentaire. Très clairement, ladémarche engagée doit là aussi être poursuivie et accompagnée pour que les filières agroalimentaires dela région s’inscrivent résolument dans des dynamiques collectives au service de la compétitivité du terri-toire et de son agriculture.

D’autres filières relevant de l’industrie ou des services présentent également des enjeux de développementmajeurs pour la région: c’est l’ensemble de celles-ci que la nouvelle politique régionale se propose d’accompagnersur des actions où l’appui public est nécessaire au développement conjoint de la compétitivité des entre-prises et de leur territoire.

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4 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

SommaireLa nouvelle politique régionale

Soutien aux dynamiques de filières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

■ Les trois axes de compétitivité des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

■ La compétitivité territoriale, objectif premier de la stratégie industrielle régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

■ La nécessité pour les industriels de travailler en réseau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

■ L’amélioration de la performance interne des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

■ Le développement technologique et l’innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

■ L’intelligence économique et la protection industrielle. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Une région ouverte sur le monde… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

■ La valorisation des savoir-faire et du territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

■ Soutien aux actions « orientées marchés » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

Pôles et filières d’excellence

Les grandes filières organisées autour des pôles de compétitivité labellisés . . . . . . . . . . . 16

■ Pôle végétal spécialisé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

■ Pôle EMC2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

■ Pôle automobile haut de gamme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

■ Pôle biothérapies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

■ Pôle enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

■ Pôle génie civil Ouest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Les autres filières. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

■ Logistique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

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5D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

■ Construction navale et de plaisance. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

■ Textile-habillement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

■ Agroalimentaire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

■ Immobilier et BTP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

■ Filière bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36

■ Productique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

■ Électronique et informatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39

■ Énergie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42

■ Services . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43

■ Activités financières . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44

■ Tourisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Un nouveau développement industriel

La politique régionale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

■ Appel régional à projets . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46

■ Deux volets : identification et accompagnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

La force d’un réseau territorial . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Les actionsSoutenir les stratégies de développement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

Développer l’internationalisation et l’accès aux marchés . . . . . . . . 53

Promouvoir l’innovation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55

Appuyer la création d’entreprises individuelles et les jeunes entreprises innovantes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57

F I C H E - A C T I O N N ° 4

F I C H E - A C T I O N N ° 3

F I C H E - A C T I O N N ° 2

F I C H E - A C T I O N N ° 1

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Les trois axes de compétitivitédes entreprises

P our l’ensemble des filières industrielles etde services, la performance repose essen-tiellement sur trois paramètres : un système

de production compétitif, la capacité à créer desproduits ou des services innovants, et l’accès auxmarchés dans un contexte de mondialisation deséchanges.

La performance interne de l’entreprise, dans uncontexte de concurrence accrue, constitue de plusen plus un préalable à la mise en œuvre d’une stra-tégie de développement. Ce volet organisationnelconcerne directement l’environnement social ethumain de l’entreprise, puisque c’est d’abord de compétences et de valorisation de ces compé-tences dans la durée qu’il s’agit.

La capacité à innover renvoie à l’environnementtechnologique et scientifique de l’entreprise, tant elledépend largement de l’existence et de la valorisa-tion de compétences externes à l’entreprise. Si la pro-blématique du développement technologique concernel’ensemble du tissu industriel, il faut garder à l’es-prit que toutes les entreprises n’ont pas vocation àêtre « high-tech » et que c’est un panel de réponsesgraduées et adaptées au niveau technologique del’activité qu’il convient d’apporter aux entreprises.

La mondialisation impose aux entreprises des stra-tégies de commercialisation plus élaborées, dans uncontexte de mise en concurrence des fournisseursà l’échelle mondiale et de pressions, par le bas surles prix et par le haut sur les cahiers des charges.Ce phénomène est généralisé et concerne tout à lafois, sous des formes différentes, les sous-traitants

dans leur relation avec leurs donneurs d’ordres etles producteurs de produits de consommation dansleur relation avec la distribution.

C’est autour de ces trois axes que l’action publiquedoit se construire, en portant sur les étapes de la viede l’entreprise où l’intervention publique aura l’effetde levier le plus fort en termes de développement del’activité et de l’emploi.

6 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

La nouvelle politique régionale

Soutien aux dynamiquesde filières

Source : DRIRE Pays de la Loire

L E S L E V I E R S D E D É V E L O P P E M E N T D E L’ E N T R E P R I S E

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L’action en faveur des dynamiques de filières et despôles de compétitivité a l’ambition de faire se croiserces trois niveaux d’action. Aussi les collectivités sont-elles fondées à exiger un certain nombre d’engagementsdes entreprises bénéficiaires d’aides publiques, cequi pour la Région Pays de la Loire sera formalisé àtravers une charte.

Pour finir, faut-il rappeler que l’ensemble des poli-tiques nationales (fiscalité, services publics, recherche,équipement, emploi...) structure naturellement de façontrès prégnante l’environnement général de l’actionde la collectivité et que l’essentiel des leviers d’ac-tions en faveur de l’emploi ou dans le champ du déve-loppement relève encore… du niveau national.

Une décentralisation achevée passe par un trans-fert de ces leviers d’action pour permettre un pleinexercice de la compétence.

L’ appui de la collectivité publique aux entre-prises peut parfois susciter une certaineincompréhension, en particulier lorsqu’il s’agit

d’accompagner des projets d’entreprises dégageantd’importantes marges ou au contraire d’entreprisesayant contracté leur activité avec un impact négatifsur l’emploi.

Ces interrogations sont parfaitement légitimes et rap-pellent le sens de l’intervention des collectivités en faveurde projets industriels: l’opportunité de cette interventiondoit être considérée non pas sur l’intérêt écono-mique (qui est certes un préalable mais relève de laseule responsabilité de l’entreprise), mais sur l’impacten termes de développement durable du territoire.

L’accompagnement d’un grand groupe « prospère »prend ainsi tout son sens lorsqu’il conduit à unancrage territorial accru et à l’émergence d’activitésnouvelles dont la localisation n’incombait pas natu-rellement au territoire. De même, une restructurationpourra être légitimement appuyée si elle traduit uneréelle prise en compte de la dimension sociale du dossierpar l’entreprise traversant des difficultés conjonc-turelles graves, et si cet appui contribue à une sau-vegarde de l’emploi dans la durée.

Ce préambule rappelle que la stratégie de dévelop-pement économique de la Région doit se construireen permanence sur trois dimensions : l’entreprise, leterritoire, les femmes et les hommes.

Il en va ainsi de la stratégie de compétitivité, danslaquelle la compétitivité des entreprises doit servirà la compétitivité des territoires et à la valorisationdes compétences de leurs habitants.

Il s’agit de construire un triptyque gagnant :

■ DES ENTREPRISES COMPÉTITIVESperformance économique ;

■ UN TERRITOIRE ATTRACTIFaménagement et développement durable ;

■ DES COMPÉTENCES ADAPTÉS ET VALORISÉESemploi et solidarité sociale.

7D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

La compétitivité territoriale,objectif premier de la stratégieindustrielle régionale

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S ans nier la nécessité d’un accompagnementpersonnalisé de certains projets d’entreprises,il est de plus en plus admis que c’est à travers

des projets coopératifs, ou des actions collectivesassociant un réseau de PMI confrontées aux mêmesenjeux, que l’action publique est la plus efficace.

Ces projets coopératifs et ces actions collectives ouvrentsur un gain à deux niveaux :

• enrichissement mutuel par le partage d’expérienceentre entreprises et dirigeants, sachant la difficultédes responsables à prendre le recul nécessaire pourpermettre ces échanges, et le déficit de culture ducollectif dans notre pays, par rapport à certains denos proches voisins ;

• démultiplication de l’effet de l’investissement finan-cier de la sphère publique, dans un contexte de rigueurdans la gestion de ses ressources financières.

La valorisation du potentiel économique régional passeainsi par le développement de réseaux sur desthématiques correspondant aux filières importantespour les Pays de la Loire. La constitution de réseauxpermettra de répondre dans les années à venir à desenjeux de nature différente : enjeux technologiqueset organisationnels, enjeux d’accès au marché... Et elle

pourra conduire à des actions adaptées dans ce cadrecoopératif, telles que :

• le recours à des compétences complémentairespour faire face aux mutations industrielles, atteindrede nouveaux marchés, développer de nouveauxproduits ou procédés ;

• le partage des ressources et la mutualisation demoyens pour réaliser des économies d’échelles ;

• la réalisation de sauts technologiques en collaborantavec la recherche.

Cette logique de travail en réseau vaut également pourla recherche de nouveaux marchés à l’international,pour la mise en place de programmes de recherchecoopérative entre laboratoires publics et entreprises,comme pour l’adaptation des outils existants aux exi-gences des clients en termes de qualité, de réactivitéet de coûts.

Les regroupements peuvent se faire sur des approchesdiverses, pour répondre aux besoins des entreprises:

• par produit (ex. automobile) ;

• par marché (ex. matériaux) ;

• par thématique (ex. environnement, gestion des compétences...) ;

• par territoire.

Le regroupement par territoire traduit l’ancrage desactivités dans le tissu local. Elle alimente directementla relation entre le tissu industriel et les autorités locales pour une meilleure prise en compte des attentesréciproques. Dans des secteurs à faible concentra-tion d’activités, elle peut permettre aux entreprisesde sortir d’une certaine forme d’isolement qui consti-tue un frein au développement.

D’une façon plus générale, toutes les démarches d’action coopérative contribuent à l’ancrage territorialdes activités économiques : les outils de productionse déplacent, les compétences peuvent suivre ou êtrereconstituées... mais l’imprégnation dans le tissu éco-nomique local est un investissement de longuehaleine, source de performance et qui lie l’entrepriseau territoire.

8 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

La nécessité pour les industrielsde travailler en réseau

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postes de travail, sur la place des femmes dansl’entreprise ou sur la conciliation des temps de vie.

■ USAGE DES TECHNOLOGIES DE L’INFORMATION:gestion des stocks, relations clients et fournisseurs...

S’y ajoutent les problématiques spécifiques liées auxmétiers et à l’activité : process industriel, méthode,qualité... qui s’articulent souvent avec des besoinsde transfert technologique pour s’adapter aux besoinsnouveaux.

L’inscription des PMI de la région dans des démarchescollectives leur permettant d’appréhender l’amélio-ration de leur performance interne est donc un enjeumajeur.

Cet enjeu concernant un nombre important d’entre-prises, il conviendra, afin d’en faire bénéficier le plusgrand nombre, de privilégier les démarches collec-tives d’accompagnement.

L a performance interne de l’entreprise est lepremier pilier d’une stratégie de développe-ment « produit » ou « marché ». Dans le tissu

industriel des Pays de la Loire, caractérisé par uneforte proportion de PMI, cet enjeu de performanceinterne est particulièrement important. Il passe parune sensibilisation accrue des dirigeants à l’intérêtd’un diagnostic stratégique pour préparer l’entrepriseà ses défis futurs.

Dans les petites entreprises, il n’est pas possible demettre en place une organisation structurée danslaquelle les fonctions stratégiques sont bien identi-fiées, qu’il s’agisse de la gestion des compétences,de la fonction commerciale, de la qualité, desachats... C’est souvent le dirigeant qui assume direc-tement ces différentes fonctions, ou une partied’entre elles pour les PME plus importantes, avec toutesles limites que cela suppose.

Les champs ayant un impact sur la performance globalesont nombreux. Sans en dresser une liste exhaus-tive, on citera quelques thèmes ne relevant pas a prioridirectement des savoir-faire ni du champ techniquede l’entreprise et que l’entreprise doit pourtantinvestir pour rester performante :

■ GESTION DES COMPÉTENCES ET RELATIONSSOCIALES : la performance de l’entreprise passepar sa capacité à attirer des salariés compétents,à les fidéliser et à accompagner leur adaptation.Dès lors, l’amélioration des conditions de travailcomme la promotion de l’égalité des chances peuventet doivent devenir, au-delà du respect de la régle-mentation, des vecteurs de performance. Cela peutainsi passer par une mobilisation sur la formation par alternance, sur l’ergonomie des

9D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

L’amélioration de la performanceinterne des entreprises

L E V I E R S D ’ A C T I O N : A C C O M PA G N E R L E S E N T R E P R I S E SD A N S L E U R S T R AT É G I E D E D É V E L O P P E M E N T

■ Adaptation de l’organisation interne.

■ Gestion des ressources humaines et des compétences.

■ L’entreprise étendue.

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I n n o v a t i o n t e c h n o l o g i q u e v s . i n n o v a t i o n g l o b a l eLes innovations technologiques se classent en deuxgrandes familles: l’innovation de produit et l’innovationde procédé.

■ L’INNOVATION DE PRODUIT se caractérise par« l’introduction sur le marché d’un produit (bienou service) nouveau ou nettement modifié au regardde ses caractéristiques fondamentales, ses spé-cifications techniques, des logiciels incorporésou de tout autre composant immatériel, ainsi quede l’utilisation prévue ou de la facilité d’usage ».

■ L’INNOVATION DE PROCÉDÉ se définit par « l’intro-duction dans l’entreprise d’un procédé de pro-duction, d’une méthode de fourniture de servicesou de livraison de produits, nouveaux ou nette-ment modifiés. Le résultat doit être significatif en ce qui concerne le niveau de production, laqualité des produits ou les coûts de productionet de distribution ».

Sont donc exclus de cette définition, admise auniveau international, les changements purementesthétiques, comme le design ou les phénomènes de mode, les changements organisationnels ou lesmodifications de conditionnement. On parle alors d’INNOVATION GLOBALE.

La dimension de l’innovation globale n’est pas l’objettraité ici, mais il convient de ne pas en négliger pourautant l’importance pour la compétitivité industrielle.Car si l’innovation est la clé de la performance desentreprises industrielles, cette clé peut jouer sur ladimension esthétique, la mode et la part d’irrationneldans l’acte d’achat d’un bien. Il convient plus encoreen la matière de veiller à la solidité et à la durabilitéd’un tel avantage compétitif : la fonction du brevetest alors tenue par la marque avec des enjeux ana-logues de propriété industrielle.

U n g r a n d d é f i p o u r u n e r é g i o n b i e n a r m é eLa région est couverte par un réseau d’universités, degrandes écoles, d’instituts universitaires techno-

logiques et de lycées technologiques et professionnelsgarantissant une ressource technologique de natureà répondre à beaucoup des besoins de nos PMI.

On connaît cependant la difficulté à faire mieux tra-vailler ensemble ces centres de compétences et lemonde de l’entreprise, à cause de nombreux freins :

■ LA PRISE DE CONSCIENCE DU BESOIN : tropd’entreprises, notamment dans les secteurs tra-ditionnels, tardent à s’inscrire dans des straté-gies d’innovation et n’anticipent pas assez lesévolutions technologiques ;

■ LA SPÉCIFICATION DU BESOIN IDENTIFIÉ: l’entre-prise a souvent besoin d’une intermédiation pourcadrer et formuler son attente technologique ;

■ L’IDENTIFICATION DES COMPÉTENCES: si l’offreest complète, sa lisibilité l’est beaucoup moins,et là encore l’appel à une intermédiation spécialiséeest souvent nécessaire.

Pourtant, on sait que, dans le contexte économiqueactuel, l’avenir de notre industrie passe par une spé-cialisation accrue sur des productions à haute valeurajoutée. Il est donc impératif que l’ensemble des PMI

régionales soient amenées à développer un bon niveautechnologique et soient en capacité de réaliser lessauts technologiques indispensables au maintien deleur compétitivité.

S ’ a p p u y e r s u r l e s d y n a m i q u e s d e f i l i è r e s e t l e s p ô l e s d e c o m p é t i t i v i t éL’expérience sur ce sujet a montré l’efficacité desdémarches collectives de type « cluster »: les réseauxconstitués autour des plates-formes technologiquesl’illustrent en Pays de la Loire. C’est également ceconstat qui a conduit à la démarche nationale de miseen place des pôles de compétitivité.

Les pôles de compétitivité permettront de déve-lopper des programmes de R&D appuyés par les grands donneurs d’ordres et diffusés sur l’ensembledu tissu des sous-traitants. L’exemple de l’action conduiteen direction de la filière aéronautique en lien avecAirbus illustre cette approche: 22 PMI sont impliquéesdans ces programmes.

10 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Le développement technologiqueet l’innovation

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L E V I E R S D ’ A C T I O N

■ Monter un partenariat avec l’OSEO

visant à démultiplier les appuis aux jeunes entreprises innovantes dans les Pays de la Loire.

■ S’appuyer sur l’ensemble des centres de compétences, du lycée professionelau laboratoire universitaire.

■ Développer l’intermédiation et démultiplier son efficacité en optimisant le «réseau dedéveloppement technologique».

Si toutes les PMI des Pays de la Loire n’ont pas forcé-ment vocation, intérêt ou capacité à s’inscrire dans unpôle de compétitivité, toutes sont pourtant concernéespar l’adaptation technologique de leur outil industriel.

Il convient donc, au-delà des pôles de compétitivité,d’encourager également les démarches collectivesconcernant des entreprises à faible niveau techno-logique. Les « diffuseurs de technologie » que sontles IUT et les lycées professionnels ou techniques sontautant d’atouts – de proximité – que les entreprisesindustrielles doivent être encouragées à valoriser.

L a « j e u n e e n t r e p r i s ei n n o v a n t e »La région doit être présente dans les secteurs de hautetechnologie, porteurs de développement, en créantles conditions nécessaires à la création d’entreprisesinnovantes. Cela est même indispensable sur des filières en émergence, comme celles qui sont liéesaux sciences du vivant, où il n’y a pas de grand don-neur d’ordres pour stimuler l’innovation.

La création de jeunes entreprises innovantes mériteun appui spécifique car elle fait face à des freins par-ticulièrement importants :

• un haut niveau de prise de risque de l’investisseur,inhérent à l’innovation ;

• des besoins financiers souvent importants (notam-ment en biotechnologies) ;

• un retour sur investissement hypothétique et tou-jours à long terme ;

• un niveau de qualification du créateur mettant leprojet d’entreprise en concurrence avec des alter-natives individuelles financièrement attractiveset plus sécurisées.

Des mesures ont été prises pour faciliter l’essaimaged’entreprises à partir des universités et organismespublics de recherche. Le concours national d’aideà la création d’entreprises de technologies innovantesorganisé annuellement depuis 1999 par le ministèrede la Recherche et l’OSEO stimule cet essaimage. Auquotidien, les technopôles et incubateurs accompagnentles projets de cette nature. Le statut de « jeune entre-prise innovante » complète depuis 2004 ce dispositif.

Des obstacles demeurent :

• sur les projets ne sortant pas des laboratoires publics, non éligibles au concours national, et plusgénéralement sur les dossiers non retenus en rai-son de la sélectivité du concours mais néanmoinsporteurs de développement ;

• sur le financement des projets avant l’interventiondes capital-investisseurs.

11D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

S C H É M A S T R AT É G I Q U E : D É V E L O P P E R L’ I N N O V AT I O N

ObjectifsPlutôt

croissance rapide

Type d’actionPlutôt

individuel / conseil /partenariat

Type d’intervenantSpécialiséinnovation

technologique

Plutôtsensibilisation

Plutôt collectif /promotion /

action de masse

Généralisteéconomie

Entreprises innovantes ou bénéficiant d’une aideinnovation (environ 1 000)

Entreprises

Autres entreprises(25 000)

Antichambrede l’innovation (3 000 à 4 000)

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D eux points sur lesquels la France est réputéeêtre en retard et qui sont cependant déter-minants pour capitaliser sur l’investissement

technologique: la veille et la protection (l’intelligenceéconomique, la protection industrielle).

Le dépôt de brevet reste le seul moyen pour une entre-prise de se protéger contre le pillage de ses inno-vations, plus encore dans un marché ouvert. Or, lesPMI françaises abordent l’étape de la mondialisationsans avoir acquis cette « culture » de la protectiondes innovations, alors même que la gestion de la pro-priété industrielle à l’échelle planétaire est encoreplus délicate : le coût du dépôt des brevets nécessited’élaborer des stratégies adaptées.

Par ailleurs, dans cette course à la compétitivité, uneveille efficace est un atout différenciant. Elle permet :

• de bien connaître la concurrence et sa maîtrisetechnologique ;

• de saisir des opportunités ;

• de préparer l’avenir à partir d’une approcheprospective solide.

Parallèlement, l’État entend aider les entreprises àappréhender les technologies essentielles à déve-lopper et à maîtriser à travers un document de réfé-rence sur les 40 « technologies-clés ». Élaboré en 2000,ce document est en cours de réactualisation. On noteraque, dans cette nouvelle génération, la clé d’entrée

n’est plus seulement technologique mais que les aspectsorganisationnels et économiques seront aussi traités.

Pour appréhender ces questions complexes, beaucoupde PMI ont besoin d’un accompagnement méthodo-logique. Là encore, les petites entreprises ont besoinde s’inscrire dans un cadre coopératif pour pouvoirdisposer, à travers des plates-formes partagées, d’ou-tils de veille adaptés à leur activité. C’est là une dimen-sion importante des pôles de compétitivité qui doivententre autres permettre d’identifier et de diffuser lesbonnes pratiques en intelligence économique.

« L’ intel l igence terr i tor iale » ?Cette dimension nouvelle de l’accompagnementpublic en direction d’une meilleure maîtrise des cir-cuits informationnels, que l’on théorise parfois sousle terme « d’intelligence territoriale », doit faire l’ob-jet d’une attention particulière : on pressent qu’elledeviendra rapidement un facteur différenciant dansl’attractivité des territoires.

Reste à construire les bonnes réponses institution-nelles car, peut-être plus encore que dans d’autresdomaines, l’entreprise doit être l’acteur de la prépara-tion de son avenir et non simple consommateur deressources mises à disposition.

La Région s’inscrit dans un rôle fédérateur de l’éche-lon régional tout en se coordonnant avec l’action del’État pour favoriser le développement des échangesentre collectivités et territoires.

12 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

L’intelligence économique et la protection industrielle

L E V I E R D ’ A C T I O N

■ Sensibiliser les jeunes, les entrepreneurset les chercheurs à l’intelligenceéconomique.

■ Développer un partenariat avec l’INPI

dans le domaine de la protectionindustrielle.

■ Cultiver l’intelligence économique dans les PME, en partenariat avec l’ARIST notamment.

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13D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Aujourd’hui, notre économie doit faire face à la mondialisation des échanges : pour les entreprises, cela oblige à avoir une approche des marchés à l’échelle mondiale avec l’apparition d’une concurrencenouvelle, étape difficile voire impossible pour bon nombre de PME

avançant seules dans ce nouveau champ. Pour les territoires, cela veutdire orienter le développement des activités industrielles et de servicessur des champs où ils sont concurrentiels : activités faisant appel à descompétences avancées, adossements à des pôles scientifiques reconnus,services innovants… Car, derrière ses difficultés, de réels enjeux dedéveloppement se présentent pour l’entreprise parvenant à se positionnersur le marché mondial : quelques réussites l’illustrent. Les opportunitésde la mondialisation doivent donc être exploitées de façon volontariste,sauf à n’en subir que les effets négatifs. Les Pays de la Loire, régionouverte sur le monde, s’adaptent au développement des fluxinternationaux en se positionnant comme région industrielle productricede biens et services sur des segments créateurs de valeur ajoutée dans lesquels ses savoir-faire et sa compétitivité doivent être connus et reconnus.

Une région ouverte sur le monde et mobilisant ses réseauxà l’international

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14 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

La Région occupe un rôle central d’initiative etde coordination à travers la mise en œuvrede politiques ambitieuses en matière de

développement économique et touristique, d’ensei-gnement supérieur, de recherche et d’innovation, dedéveloppement culturel et de coopération décentralisée.

Face aux enjeux de l’internationalisation, la stratégieà l’international de la Région en matière de déve-loppement économique doit couvrir tout à la fois lemarketing territorial, la prospection des investisse-ments étrangers et la croissance des exportations.

■ ASSURER LE MARKETING TERRITORIAL À L’INTERNATIONAL en s’appuyant sur une carto-graphie précise des filières, notamment celles orga-nisées autour des pôles de compétitivité, et surl’offre territoriale des intercommunalités, souventporteuses de marques fortes (cf. tome industrie,chapitre « promouvoir l’attractivité régionale »).

La valorisation des savoir-faire et du territoire

■ PROSPECTER DE MANIÈRE PRO ACTIVE LESINVESTISSEMENTS PRODUCTIFS ÉTRANGERSen valorisant les filières ligériennes d’excel-lence (végétal et agroalimentaire, santé et bio-technologies, automobile, aéronautique, naval,nautisme (EMC2), logistique…) et en coordonnantles structures territoriales en vue de proposer l’offreet le service les mieux adaptés aux investisseurs.Le potentiel portuaire et les perspectives offertespar le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes constituent des atouts forts.

■ SOUTENIR EFFICACEMENT LES EFFORTS COMMERCIAUX des entreprises ligériennes surles marchés extérieurs en apportant des soutiensdifférenciés en fonction du niveau d’internatio-nalisation de l’entreprise et en privilégiant le rap-prochement d’entreprises à travers l’organisationd’actions sectorielles (cf. fiche action « inter-nationalisation »).

Sur une stratégie claire et bien ciblée, qui reste àconstruire, les entreprises à l’étranger pourront êtreles ambassadrices du territoire de même que le ter-ritoire sera l’ambassadeur de ces entreprises, notam-ment sur des marchés émergents à risque ou dansle champ des filières d’excellence reconnues.

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15D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

I d e n t i f i e r l e s f i l i è r e s , c h o i s i r l e s p a y s , c o n s t i t u e rl e s g r o u p e s d ’ e n t r e p r i s e sLes filières d’activité susceptibles de se projeter àl’international sont nombreuses. Les groupements can-didats à des pôles de compétitivité ou d’excellencesont là pour le prouver. Il semble donc judicieux d’ados-ser aux actions des pôles de compétitivité un volet« internationalisation », bien structuré et adapté auxcaractéristiques de la filière.

Outre le choix du pays, il conviendra de définir et d’orien-ter les séquences d’actions collectives avec les entre-prises qui souhaitent s’impliquer. Toutes les formesd’action et tous les moyens de suivi pourront êtreenvisagés. Parallèlement, il conviendra de fixer encommun les objectifs à atteindre, de les quantifieret d’établir les indicateurs de performance qui per-mettront de juger des résultats.

Ces démarches pourront concerner, par exemple, laréalisation d’une analyse stratégique, l’organisationd’un meilleur accès à l’information sur les marchésextérieurs, un programme d’actions à l’international,la mise en place d’une politique de partenariat pourle développement de produits complémentaires (parexemple sous forme de GIE ou création de filiale oubureau de représentation à l’étranger avec recrute-ment d’un responsable de filiale), l’élaboration d’unestratégie marketing...

U n soutien des entreprises dans leursdémarches commerciales, en particulier àl’international, permettra de compléter le

dispositif d’appui aux filières.

Le bilan de la présence à l’international des entre-prises ligériennes invite à une remise à plat desapproches antérieures. Il faut :

■ CONCENTRER ET MUTUALISER LES MOYENSPUBLICS. La recherche de l’efficacité commandeque l’on évite tout saupoudrage des ressources,toujours limitées, en concentrant les efforts surdes marchés bien ciblés qu’il est souhaitable d’explorer profondément avant d’attaquer d’autresobjectifs ;

■ PRIVILÉGIER LES DÉMARCHES COLLECTIVES.L’expérience prouve que l’on est plus fort et plusen sécurité lorsque l’on approche en groupe desmarchés nouveaux et lointains.

Soutien aux actions «orientées marchés»

L E V I E R S D ’ A C T I O N■ Mise en place d’un programme

annuel régional de missions exploratoires à l’étranger.

■ Soutiens renforcés aux entreprises primo-exportatrices.

■ Mise en place de garanties financières à l’export avec OSEO.

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L’ excellence régionale a été mise en exergueà travers le dépôt de 7 projets de pôles decompétitivité, dont 6 ont été labellisés lors

du Comité interministériel (CIADT) du 12 juillet 2005 :

• pôle végétal spécialisé ;• pôle EMC2 ;• pôle automobile haut de gamme ;• pôle biothérapies ;• pôle enfant ;• pôle génie civil.

Certains pôles transversaux s’appuient sur des pro-blématiques technologiques, industrielles ou marke-ting communes à plusieurs filières (EMC2, enfant...).D’autres se positionnent sur un élément qui fait la spé-cificité régionale. D’autres encore, faute de temps depréparation, n’ont pas présenté de dossier. Il est doncessentiel d’étudier l’ensemble des filières d’importancerégionale, dans une perspective de structuration à venir.

16 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Les Pays de la Loire se caractérisent par l’importance et la diversité des activités industrielles. De nombreuses filières d’excellence sontprésentes dans la région et ont vocation à s’inscrire dans des stratégiesde compétitivité à l’échelle territoriale pertinente, qui peuvent varier et relèvent souvent de l’interrégionalité. Sans prétendre à l’exhaustivité, les plus importantes sont présentées ici, en premier lieu celles d’entreelles qui ont reçu le label « pôle de compétitivité », sans oublier certaines filières de services à haute valeur ajoutée, sur lesquelles les Pays de la Loire sont bien positionnés.

Pôles et filières d’excellence

Les grandes filièresorganisées autour des pôlesde compétitivité labellisés

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essentiellement destinées au marché de la grandeconsommation et sont donc soumises à des contraintespermanentes de renouvellement et d’innovation.

Le végétal spécialisé concerne les productions àhaute valeur ajoutée de l’agriculture qui nécessitentinnovation, qualité et savoir-faire. Ce sont des produc-tions hors PAC (Politique agricole commune) qui ne béné-ficient donc pas de soutien public dans ce cadre.

D e s e n j e u x é c o n o m i q u e sd é t e r m i n a n t sFace à la délocalisation des productions à forte com-posante de main-d’œuvre et à la mondialisation, lesfilières sont confrontées à la nécessité d’innover pourdévelopper la valeur ajoutée des produits et des ser-vices, trouver des axes de diversification de marchéet créer une « nouvelle économie » du végétal.

Pour répondre à l’évolution des marchés et aux attentesdes consommateurs, les entreprises doivent sans cessepouvoir proposer des produits nouveaux et renou-veler leurs catalogues de produits. Par ailleurs, lesfilières doivent pouvoir se positionner et répondre auxbesoins de nouveaux marchés de consommation,comme ceux de l’Europe de l’Est.

D e s e n j e u xe n v i r o n n e m e n t a u x c r o i s s a n t sFace aux évolutions et aux nouvelles exigences envi-ronnementales et sociétales, les entreprises duvégétal spécialisé sont contraintes de développer desproduits nouveaux adaptés à ces enjeux (résistanceaux maladies, limitation des consommations d’eauet des traitements chimiques...).

U n p o t e n t i e l i n d u s t r i e l e t d e r e c h e r c h e s i g n i f i c a t i f• 25000 emplois : un enjeu économique et d’équilibre

territorial ;

L e pôle angevin représente une concentrationterritoriale unique en Europe par sa capacitéet son expertise de production, par la repré-

sentation de toutes les filières du végétal spécialiséet par la présence d’un pôle de formation et derecherche de haut niveau.

Le végétal spécialisé regroupe les semences, l’horti-culture ornementale, l’arboriculture, le maraîchage,la viticulture, le champignon, les plantes médicinaleset aromatiques, la cidriculture. Ces productions sont

17D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Pôle végétal spécialiséUne concentration territoriale unique en Europe

Q U E L Q U E S A C T E U R S . . .

■ CIVS (Comité interprofessionnel du végétal spécialisé)

■ INH (Institut national d’horticulture)

■ SNES (Station nationale d’essais de semences)

■ GEVES (Groupe d’étude et de contrôle des variétés et des semences)

■ GNIS (Groupement national interprofessionneldes semences et plants)

■ INRA (Institut national de la recherche agronomique)

■ OCVV (Office communautaire des variétés végétales

■ BHR (Bureau horticole régional)

■ FNAMS (Fédération nationale d’agriculteursmultiplicateurs de semence)

■ CTIFL (Centre technique interprofessionnel des fruits et des légumes)

■ UMR PAVE INRA (Unité mixte de recherche en pathologie végétale)

■ Vilmorin, Pépinières Minier, Clause-Tézier, Béjo (représentants de la Chambre syndicale 49 des producteurs de graines)

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• Des entreprises internationales, notamment dansle secteur des semences, un réseau de PME etd’exploitations et des leaders industriels en amontdes productions végétales ;

• Une position de numéro un français et européendans de nombreux secteurs (semences potagères,horticulture ornementale, fruits à pépins, champi-gnons...) ;

• Une spécialisation du potentiel de recherche enmatière de semences et d’horticulture (300 cher-cheurs), et une vision claire des expertises, descompétences et des axes de développement enmatière de recherche ;

• De réelles collaborations recherche-entreprises avecdéjà de nombreuses créations variétales dans lesdomaines de l’horticulture ornementale, des pépi-nières et des semences ;

• « Valcampus », le premier campus du végétalspécialisé en France et en Europe avec 2 500 étu-diants, au sein de 25 formations en végétal spé-cialisé (du BTS au doctorat).

U n e s t r a t é g i e t e c h n o l o g i q u ee n a p p u i d e s a c t i o n s d a n s l e s f i l i è r e sLes enjeux économiques nécessitent une nouvelleapproche de l’innovation, transversale à l’ensembledes filières. La mutualisation entre les filières d’ob-jectifs de développement technologique et la maîtrisescientifique de quelques domaines est incontournable.

Deux axes technologiques sont ainsi stratégiques pourrépondre à une pression concurrentielle et préserverla valeur ajoutée des productions :

• l’innovation et la création variétale ;

• la qualité sanitaire des semences et des plants ;

et deux problématiques sont porteuses de dévelop-pement de nouveaux marchés à valeur ajoutée, etrépondent à une forte demande sociétale liée à lasanté et au cadre de vie :

• le végétal au service de la santé/bien-être ;

• l’horticulture et le paysage urbain.

Sur ces quatre points, il faut mener des projets decoopération recherche-entreprises. L’enjeu est deconforter des positions et devenir des référenceseuropéennes et internationales en concentrant lesexpertises, les moyens humains, les équipements etle pilotage de programmes au plan national.

18 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

L E V I E R S D ’ A C T I O N P O U R R É P O N D R E A U B E S O I ND ’ I N N O V AT I O N P O U R L A C O M P É T I T I V I T É D E S F I L I È R E S

■ Renforcement des synergies entre la recherche et les entreprises : cf. les 4 projets structurants de coopération.

■ Développement de la recherche publique et privée : un plan de développement de la recherche végétale en 2010.

■ Formation des compétences et des expertises : création de Valcampus, le campus angevin du végétal spécialisé.

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• plusieurs équipementiers automobiles détiennentdes positions leaders : à Laval, Valéo ThermiquesMoteur réalise des radiateurs et refroidisseurs d’airpour les constructeurs du monde entier, InergyAutomotive Systems a localisé son centre dedéveloppement européen pour les systèmes àcarburant, Mann+Hummel vient d’y annoncerl’implantation de son laboratoire de rechercheprécédemment installé à Bruxelles ; au Mans, ACI,numéro un européen pour les essieux automobiles,a installé sur son site de production son centretechnique châssis ; à Carquefou, Trelleborg FluidSystems est leader mondial des pièces d’acoustiqueet ventilation ; en Vendée, le groupe Defontaine estnuméro un mondial des couronnes de démarreurs...

• dans des domaines connexes à l’automobile, desentreprises régionales occupent des positionsfortes : Manitou à Ancenis est leader mondial duchariot élévateur tout terrain ; à Laval, le groupeGruau est la première entreprise européenne decarrosserie sur véhicules utilitaires...

Cette excellence, reconnue au plan mondial, est sanscesse remise en cause par la concurrence. L’innovationet la performance collective sont pour ces leadersmondiaux et leurs partenaires régionaux (fournisseurs,co-réalisateurs, établissements de formation, centresde recherche, acteurs publics) des éléments clés deleur compétitivité.

Ce programme ambitieux constitue la réponse desacteurs du pôle EMC2 aux principaux enjeux auxquelsils sont et vont être confrontés :

■DES ENJEUX D’INNOVATION, dans une compéti-tion mondiale pour la maîtrise de technologies cléssur des secteurs en croissance ;

■DES ENJEUX DE MAINTIEN ET DE DÉVELOPPEMENTDE COMPÉTENCES STRATÉGIQUES, tant dans ledomaine des matériaux que dans celui des processuset des organisations industrielles ;

■DES ENJEUX DE PERFORMANCE COLLECTIVE,compte tenu de la multiplicité d’acteurs contri-buant à la conception et à la réalisation desensembles.

Les Pays de la Loire sont la 3e région industriellefrançaise. Cette performance s’appuie surune industrie mécanique puissante et innovante,

appliquée notamment à la mise en œuvre des maté-riaux composites et métalliques et à la constructionde structures et d’ensembles complexes.

E M C 2 : « e n s e m b l e sm é t a l l i q u e s e t c o m p o s i t e sc o m p l e x e s »Près de 40 % des effectifs industriels régionaux, soitenviron 100 000 emplois, sont dédiés à ces activités,et leur poids relatif dans l’industrie régionale est encroissance... Cette progression (de 32 à 41 % entre1998 et 2001) singularise les Pays de la Loire vis-à-vis du reste du territoire français (stable autour de31 % de l’emploi industriel sur la même période).

Sur ce champ d’activités, le terrain de jeu est mon-dial. L’élargissement européen et l’accélération dela croissance asiatique font émerger des capacitésde production mécaniques en Europe centrale, enCorée du Sud, en Chine...

Dans ce contexte hyper concurrentiel, des entreprisesdes Pays de la Loire réalisent des ensembles métal-liques et composites complexes de classe mondiale,en particulier dans les domaines de la constructionnavale, de l’aéronautique, de la plaisance et del’automobile. Parmi eux, quatre industriels majeurs :Chantiers de l’Atlantique, DCN, Airbus, Bénéteau.• la pièce maîtresse de tous les Airbus (le tronçon

central) sort des usines d’Airbus Nantes, l’assem-blage de l’élément stratégique du fuselage (tron-çon 21) est réalisé à Saint-Nazaire ;

• les Chantiers de l’Atlantique à Saint-Nazaire ontconçu et construit le plus prestigieux transatlan-tique de tous les temps : le Queen Mary II (livré le22 décembre 2003) ;

• le porte-avions Charles De Gaulle et les sous-marinsà propulsion nucléaire sont motorisés par des chau-dières nucléaires fabriquées par DCN Propulsionà Indret ;

• le Groupe Bénéteau, en Vendée, est leader mon-dial dans les bateaux de plaisance ;

19D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Pôle EMC2Une fertilisation croisée entre quatre secteurs majeurs

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U n e d é m a r c h e c o l l e c t i v ei n s c r i t e d a n s l e t e r r i t o i r eEMC2 est le projet d’un pôle international qui prendses racines dans une culture historique de la trans-formation et de la mise en œuvre des matériaux, avecune ambition collective de montée en compétences,et une réelle culture du partenariat. Collectivités etentreprises se sont significativement déjà engagéesdans EMC2.Des investissements publics en formation et recherchesont réalisés en synergie étroite avec les entreprises.Les prouesses technologiques réalisées par les entre-prises du pôle EMC2 sont rendues possibles grâce àune main-d’œuvre qualifiée et un environnement scien-tifique de haut niveau, provenant de l’université, desécoles d’ingénieurs et des écoles professionnellesrégionales. Et, depuis le milieu des années 1990, plu-sieurs opérations collectives emploi-formation se sontsuccédées, mobilisant le tissu des entreprises indus-trielles régionales.

L a d y n a m i q u e d ’ E M C 2s u r l e t e r r a i n• Plus de 70 projets innovants dont 15 actions déjà

engagées pour 60 millions d’euros, 18 projets à courtterme dont 5 de rupture technologique majeure, etla création d’un centre de recherche privé.

• Une réelle transversalité: chaque projet a un impactdirect sur 2 à 3 des marchés servis par le pôle.

• près de 35 partenaires scientifiques, 14 écoles d’in-génieurs et universités, impliqués dans les actionsreprésentant près de 2 300 chercheurs ;

• des industriels majeurs mobilisés et un tissu de PME

dans les secteurs de l’aéronautique, la plaisance,la construction navale et l’automobile représentantdans la région 100 000 emplois.

L’ i m p l i c a t i o n d e s P M EDans le cadre de la réflexion sur la constitution dupôle EMC2, l’une des préoccupations a été de bienintégrer les PMI-PME. Les grands ensembles complexesfont appel pour une part très importante, 60 à 80 %de la valeur des produits livrés, à des sous-traitantset des fournisseurs. Les quatre industriels fondateursmobilisent près de 1 800 entreprises dont 1 400 dansles Pays de la Loire. Pour ces seuls industriels, 12 600personnes dans les Pays de la Loire sont directementconcernées par la dynamique mise en place dans EMC2.L’implication des PME-PMI se concrétise de façon dif-férente selon leur domaine d’activité et leur stratégie.■ EN RECHERCHE ET DÉVELOPPEMENT: les premiers

programmes aéronautiques Airbus Région ontmobilisé, depuis deux ans, 22 entreprises qui sontdans des dynamiques remarquables comme EuropeTechnologie, CD Plast ou Aéroforme, pour en citerquelques-unes. Elles sont associées à 10 labora-toires de la région, les premiers résultats sont pro-metteurs.

■ DANS LA DÉMARCHE « ENTREPRISE ÉTENDUE »:le programme CAP Compétences, initié par l’Étatet la Région pour soutenir les entreprises de la navale,a mobilisé près de 150 entreprises. L’extension dece programme au secteur aéronautique a permisd’impliquer 35 nouvelles entreprises. Cette dyna-mique va profiter à tous maintenant que les Chan-tiers de l’Atlantique ont un horizon qui se dégage.

U n p ô l e à v o c a t i o n m o n d i a l e ,a v e c u n e f o r t e d i m e n s i o nr é g i o n a l eLe poids économique et la présence d’industriels leaders dans leur secteur justifient pleinement la vocation mondiale du pôle. Son caractère transver-sal ne lui permet pas d’avoir une lisibilité facile, maisconstitue aussi une force par la diversité des sec-teurs concernés, ce qui le rend moins vulnérable auxcycles économiques.Naturellement, le pôle EMC2, construit autour dedynamiques industrielles, s’ouvre sur les régions voisinesde Bretagne (DCN), du Centre (Meachrome) duPoitou-Charentes (Heuliez, CRAIN).

20 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Plus de 300 entreprises sont impliquéesdans le pôle EMC2. Dans le cadre dumontage des programmes de R&D, elles ont été nombreuses à se mobiliser,tandis qu’est remarquable l’implicationd’associations d’industriels comme forcesde propositions de projets d’actions :

■ APRETS à Saint-Nazaire a initié le projet filière thermoplastique, et réfléchit sur un dossier énergie ;

■ PARRI 85 travaille sur le retraitementdes déchets de matériaux composites ;

■ Performance 2010, qui regroupe les entreprises du secteur automobile de l’Ouest, est impliquée dans plusieursprogrammes qualité ;

■ Pôle Marine et Association Titanesont impliqués dans les définitions de programme R&D...

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qui représente plus de 30000 emplois. L’étude menéepar l’association Performance 2010 en 2004 a permisd’estimer à près de 90 000 le nombre de salariés pré-sents dans des entreprises de l’Ouest travaillant à plus de 20 % pour le secteur automobile. Plus de 50 %de ces emplois sont situés en Pays de la Loire.

Les caractéristiques régionales du secteur sont for-tement marquées par la construction de véhicules demoyennes séries spécifiques ou de haut de gamme(C5 et 407 à Rennes, Heuliez, Gruau, Microcar...).

Ce positionnement implique d’apporter des solutionset des innovations, notamment sur la gestion des limitesde contraintes et du poids, la fiabilité des processet des composants, la productivité, la qualité unitairedes véhicules, la conception ou le travail en réseau.

D é m u l t i p l i e r l e s s a v o i r- f a i r eh a u t d e g a m m eIl apparaît vital pour l’industrie et les centres derecherche des régions Bretagne, Pays de la Loireet Poitou-Charentes de renforcer et de démultiplierles différents savoir-faire haut de gamme. Cettedémarche permettra à l’ensemble de la filière auto-mobile de l’ouest de s’adapter aux nouvelles exi-gences de ses clients locaux et de répondre au marchéeuropéen.

Le haut de gamme visé par ce pôle de compétitivitéest basé d’une part sur l’innovation technologique, d’autrepart sur le savoir-faire. Deux axes d’innovation :

• l’électronique embarquée, pour assister le conduc-teur et rendre la voiture communicante ;

• les matériaux, pour rendre les véhicules de plusen plus sûrs, légers et recyclables dans le soucidu développement durable.

Un savoir-faire spécifique sur ce pôle : la productionen petite série de véhicules s’apparentant par le jeudes options à une production unitaire.

D ans le pôle EMC2, la filière automobilerégionale est présente par deux métiers :mécanique et plasturgie. Ainsi, 53 % des

entreprises de la filière ont une activité dans la méca-nique et à 20 % dans la plasturgie. L’allègement desstructures, l’utilisation de matériaux à haute perfor-mance comme les fibres de carbone, l’usage des TIC

pour la co-conception ou l’entreprise étendue sontdes thématiques communes aux pôles EMC2 et« automobile haut de gamme ».

4 5 0 0 0 e m p l o i s e n P a y s d e l a L o i r eLes Pays de la Loire représentent près de 6% des emploisnationaux du secteur automobile. La présence deconstructeurs comme PSA Peugeot Citroën en Bretagneou d’Heuliez en Poitou-Charentes, le réseau d’équi-pementiers et de fournisseurs sur ces territoiresconduisent cependant à considérer une cohérencede la filière automobile à une échelle interrégionale

21D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Pôle automobile haut de gammeUne réelle complémentarité avec le pôle EMC2

PA R T E N A R I AT S E N V I S A G É S

■ Performance 2010

■ École Louis de Broglie

■ ENSAM

■ ICAM

■ ESC Rennes

■ UBS Lorient

■ ATTM

■ ISTIA

■ ISMANS

■ AFNOR

■ EPUN

■ IREENA Nantes

■ CETRAM Angoulême

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L’objectif est ainsi de renforcer la maîtrise de la pro-ductivité haut de gamme, ces améliorations pouvantensuite être diffusées sur les grandes séries :

• diviser par 10 le nombre de PPM 1 en trois ans, eninnovant autour des produits, mais surtout autourdes procédés et processus ;

• devenir la vitrine du haut de gamme pour le mar-ché automobile européen, en développant les ventes des équipementiers de rangs 1 et 2 versles PECO (pour passer de 670 à 1 500 millions d’eu-ros), en renforçant la qualité pour tendre vers zéroPPM et zéro retouche par la maîtrise des processusindustriels ;

• internationaliser l’ensemble de la filière, en pous-sant les rangs 2+ 2 à conclure des partenariats avecdes entreprises étrangères pour accroître leur niveaud’activité internationale. Un objectif de 3 000 mil-lions d’euros, qui équilibrerait la balance com-merciale entre l’Ouest et les PECO.

22 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

1 PPM : partie par million. 50 PPM signifie que sur 1 million de pièces, il y en a 50 défectueuses.

2 Rang 2+ : fournisseurs de rang 2, rang 3, etc.

5 f a m i l l e s d e p r o j e t sLes projets de coopération automobile haut de gammesont regroupés en cinq thèmes: le développement dupôle, le sensoriel, la fiabilité, la productique et les nouveaux enjeux. L’objectif technique est de favori-ser l’implantation de nouveaux matériaux, technologies,méthodes et outils permettant d’atteindre l’excellencehaut de gamme tout en conservant le niveau d’indus-trialisation actuel.

2 t e m p s d ’ a c t i o nLe pôle se devra d’accompagner le plus grandnombre d’entreprises dans le cadre d’actions collec-tives afin de leur permettre d’abord d’atteindre un seuilde compétitivité leur permettant de pérenniser leurPME, et de mettre en œuvre par la suite les actionsnécessaires vers l’excellence exigée par le haut degamme.

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teur spécifique, novateur et stratégique des biothé-rapies, avec une démarche exhaustive « du biodia-gnostic au biomédicament ». Le bipôle Nantes-Angersa l’ambition et les moyens de se positionner commecentre de référence européen dans le développementde nouvelles stratégies thérapeutiques et diagnos-tiques dans le domaine des biothérapies.

L e s e n j e u x d u p ô l e b i o t h é r a p i e sLes biotechnologies de santé sont depuis dix ansporteuses de nouveaux espoirs thérapeutiques.Tant du point de vue de la finesse et de la person-nalisation du diagnostic que de la découverte de nou-veaux agents et de leur administration, le processusde la découverte place le patient au centre del’étude. Le mécanisme qui aboutit à la mise sur lemarché par l’industrie pharmaceutique d’un agentthérapeutique est complexe et nécessite l’interac-tion d’un nombre important d’acteurs spécialisés.

La richesse du territoire régional est de rassemblerl’ensemble de ces acteurs ; la force du pôle biothé-rapies est de les intégrer en une offre globale.

• Le secteur des biothérapies est aujourd’hui le plusabouti et fédérateur, mais compte tenu de la dyna-mique existante, l’expérience de sa structuration per-mettra de mettre en place des projets similaires dansdes domaines aujourd’hui en émergence.

• En outre, les liens déjà tissés, au sein notammentde Ouest Génopole et du Cancéropole GrandOuest, permettront rapidement d’ouvrir les démarchesentreprises à de nouveaux acteurs (notamment lachimie pharmaceutique au Mans), impliquant éga-lement les régions voisines.

U n a t o u t i n t e r n a t i o n a l p o u r l e s e n t r e p r i s e s d e b i o t e c h n o l o g i eLes entreprises sont les partenaires de l’innovationthérapeutique et technologique industrielle. Ellesconstituent un secteur industriel stratégique, maillonindispensable entre les laboratoires de recherche etl’industrie pharmaceutique pour une nouvelle géné-ration de traitements par le vivant.

L es biothérapies constituent un ensembled’approches thérapeutiques centrées sur lacellule, ses agrégats (tissus et organes) et

ses constituants (protéines, ADN). Ces élémentsvivants et issus du vivant sont ici les médicaments.Les biothérapies regroupent ainsi les thérapiescellulaire et génique, l’immunotechnologie et l’immu-nothérapie, ainsi que l’ingénierie moléculaire, cellulaireet tissulaire.

Elles trouvent aujourd’hui en Pays de la Loire des appli-cations dans les domaines d’excellence régionaux quesont la cancérologie, la transplantation, la cardiologieet les maladies métaboliques, les maladies de l’appareildigestif, les tissus calcifiés et les maladies rares.

L’apport des biotechnologies dans le développementde solutions et stratégies de soin va grandissant. Lepatient, dans une démarche de médecine personnalisée,est aujourd’hui au centre du processus de décou-verte depuis la compréhension des pathologies jus-qu’à la validation de l’efficacité des traitements. C’estun processus complexe qui fait appel à de nombreusescompétences et à une articulation sans faille decelles-ci de façon à valider ou invalider chacune desétapes de mise au point d’un nouveau médicament.

En Pays de la Loire, ces compétences et cette arti-culation s’expriment de façon très nette dans le sec-

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Pôle biothérapiesDu biodiagnostic au biomédicament

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La compétitivité d’un tel secteur se mesure à l’éche-lon international : les entreprises des Pays de la Loiresont en concurrence avec leurs homologues euro-péennes, nord-américaines, voire indiennes. La per-tinence technologique, l’adaptation au marché etl’efficacité clinique sont les déterminants de leur suc-cès. L’adossement à l’excellence de la rechercheacadémique et clinique régionale est ainsi un facteurclé de durabilité.

U n p o t e n t i e l c o l l a b o r a t i f d é j à e n a c t i o nLes biothérapies se développent au sein des labo-ratoires de recherche académique (28 unités impli-quées dans ce projet, pour 369 chercheurs et plusde 700 personnels de recherche) et de rechercheclinique.

Elles sont également appuyées par des plates-formes de dimension internationale et industrielle(Unité de thérapie cellulaire et génique de Nantes,Centre de recherche biomédicale préclinique de l’École nationale vétérinaire de Nantes, Centred’investigation clinique en biothérapies, Laboratoirede production de vecteurs viraux, Cyclotron), ainsique par un nombre important et sans cesse crois-sant d’entreprises de biotechnologies: 23 entreprisesrégionales en biothérapies pour 43 sociétés au total(soit 15 % du paysage français).

Les laboratoires essaiment en outre de façon parti-culièrement soutenue dans cette région, avec un taux de création de cinq nouvelles entreprises de bio-technologie par an, premier taux national.

Tous ces acteurs sont fortement soutenus par les ins-titutions hospitalières, les collectivités et les grandsétablissements de recherche, au sein d’instituts derecherche thématiques, précurseurs sur le territoirenational depuis plusieurs années, et rassemblant larecherche académique, la recherche clinique et lesoin associés, les formations doctorales et même lesentreprises nées pour la plupart de l’innovation ausein de ces instituts.

On trouve ainsi en Pays de la Loire l’Institut de trans-plantation et de recherches en transplantation,l’Institut du thorax, l’Institut régional du cancer deNantes Atlantique, l’Institut angevin du cancer,l’Institut des maladies de l’appareil digestif ainsi quel’Unité de thérapie cellulaire d’Angers.

La fluidité et la fédération des ressources dans lesbiothérapies sont déjà des réalités en Pays de laLoire. La dynamique et le positionnement de cette

thématique sont également au cœur des politiquesterritoriales qui soutiennent de façon indéfectiblela recherche et sa valorisation notamment au tra-vers de la construction de locaux dédiés aux entre-prises de biotechnologie (pépinières, incubateurs,hôtels d’entreprise).

S t r a t é g i eA r t i c u l e r u n e o f f r e g l o b a l e e n d i r e c t i o n d e l ’ i n d u s t r i ePour devenir un centre de référence, le pôle biothéra-pies a pour valeur ajoutée de mettre en cohérencel’ensemble de ces acteurs pour articuler une offreglobale en direction de l’industrie du médicament. Celle-ci est très fortement dépendante de sa capa-cité d’innovation et de développement, elle est doncle partenaire naturel de la recherche académique etdes entreprises de biotechnologies. C’est ainsi quece pôle s’articule autour de quatre projets cadrescorrespondant à des préoccupations essentielles etstratégiques dans ce domaine :

• la découverte de nouvelles cibles ;

• la vectorisation d’agents thérapeutiques ;

• la bioproduction (rassemblant un véritable cœur de compétences en région) ;

• le lien clinique-industrie, élément essentiel pour l’attractivité de l’industrie de santé.

Le choix du pôle biothérapies des Pays de la Loirerépond en effet à un effort de mise en perspectivedes forces régionales en focalisant ce projet de pôlesur une thématique plus restreinte que les biotech-nologies en général. En cela, le pôle biothérapies sepositionne non pas dans une stratégie de concurrenceavec ses homologues, mais dans une stratégie decomplémentarité.

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Cette forte représentation de marques leaders surle marché de l’enfant est doublée d’un tissu densede PME-PMI et de services aux compétences trèsdiverses : Terre de Marins, Petit Peton, HorizonMode, Totem (agence de mannequins enfants), pho-tographes spécialisés...

Ce segment enfant (0-12 ans) exprime ainsi pleine-ment la vitalité de l’économie régionale et choletaise.Il pèse plus de deux milliards d’euros (dont plus de300 millions à l’export), soit plus de 10000 emplois directsdans plus de 60 entreprises du secteur de l’enfantimplantées sur le Choletais.

U n e a m b i t i o n q u i m o b i l i s eTrois défis majeurs orchestrent l’orientation straté-gique du pôle enfant :

■ UN DÉFI ÉCONOMIQUE: passer d’une industrie demain-d’œuvre à une industrie de « tête-d’œuvre »,en développant les fonctions tertiaires liées à cesactivités sur notre territoire tout en augmentant leursretombées à l’international. Dans la compétitionmondiale, les acteurs économiques doivent inves-tir les facteurs « hors coûts » afin de cultiver deséléments de différenciation tels les marques, la créa-tivité, la conception des produits.

Aujourd’hui, et plus encore demain, les entreprisespuiseront ces éléments de différenciation et decréation de valeur ajoutée dans les ressourcesdu territoire mobilisables dans les coopérationsde proximité. Originalité de la démarche du pôleenfant, ces coopérations ne concernent pasuniquement les acteurs économiques mais éga-lement les collectivités locales (accueil de la petiteenfance et des enfants) ainsi que tout parent oucitoyen souhaitant un réel « mieux être » de l’enfant ;

■ UN DÉFI TERRITORIAL : rendre le Choletais plusattractif en affirmant son identité propre par unepolitique de différenciation et de spécialisation.Caractérisé par la double proximité d’Angers etde Nantes, le bassin du Choletais est déterminéà développer son attractivité territoriale en vue

I n n o v a t i o n e t c r é a t i v i t éU n e v r a i e l é g i t i m i t éLe Choletais (20e bassin industriel français et 2e desPays de la Loire) a développé une grande partie deson industrie de biens de consommation autour dumarché de l’enfant. Pourtant, l’industrie choletaiseest largement diversifiée et ne se cantonne pas ausecteur de la mode ou de la confection...

Le domaine des biens de consommation regroupeencore la majorité des emplois directs du bassin autravers de l’agroalimentaire, l’équipement de la personne, l’équipement de la maison, le matériel depuériculture, les jeux et jouets...

Historiquement, le Choletais a développé une grandepartie de son industrie de biens de consommationautour du marché de l’enfant. Des marques et siègessociaux de grands groupes se sont créés et déve-loppés: Dorel-Bébéconfort (leader européen de la pué-riculture), Salmon Arc en Ciel (numéro un françaisdu cadeau naissance), Catimini, Newman (Miniman),Brioche Pasquier (leader français de la viennoiseriepré-emballée), Charal-Charal Kids (numéro un en Francedes produits élaborés à base de bœuf), Eram...

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Pôle enfantUne initiative originale multisectorielle

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d’un meilleur positionnement dans l’ouest. Enconcentrant les efforts d’investissements (forma-tions supérieures, culture, musées, pépinières d’en-treprises...) et d’accueil pour le mieux être de l’enfant,le pôle enfant offre aux Choletais un nouvel axede communication auquel les jeunes familles sonttrès sensibles. Il renforce ainsi le dynamisme deson image ;

■ UN DÉFI SOCIÉTAL : œuvrer au mieux être de l’enfant en intégrant dans le développement dupôle enfant l’environnement de l’enfant qui lui estindissociable (famille, éducateurs, culture, lieuxde vie...) et ainsi agir en faveur d’un renouveaudémographique.

U n r é s e a u q u i f é d è r eLa légitimité économique du pôle enfant, représen-tée par un solide maillage industriel, est complétée d’unréseau dynamique d’acteurs de développement avec:

■ DES FORMATIONS SUPÉRIEURES COMPLÉ-MENTAIRES, directement liées à la créativité età l’innovation sur le marché de l’enfant :

• développement récent de formations supé-rieures à Cholet : licence professionnelle desmétiers du jeu et du jouet, licence des métiersde l’animation (sociale, culturelle, éducative etsocioculturelle), licence du management desactivités récréatives de plein air, l’Institut desforces de vente spécialisé « univers du marchéde l’enfant » ;

• développement de formations supérieures ettechniques de la mode très impliquées dansl’innovation sur le marché de l’enfant : InstitutColbert, Lycée de la mode, AFPA cuir, Institutfrançais textile-habillement ;

• partenariats avec des écoles supérieures etcentres techniques régionaux: École de designde Nantes, Sciences Com’, ESSCA d’Angers, Écolesupérieure électronique de l’Ouest, CEPE-IAE...

■ L’IMPLICATION DES ACTEURS LOCAUX, quiconforte depuis plusieurs années cet environne-ment où l’enfant est au centre des préoccupationscar considéré comme l’avenir du territoire. Lescollectivités locales, la Chambre de commerce etd’industrie de Cholet, la Communauté d’agglomérationdu Choletais, le Syndicat mixte des Maugesconstruisent au quotidien des événements culturels(Enfantillages, Scènes de Pays dans les Mauges,les Ateliers du mercredi des musées du textile et

d’art et d’histoire...) et sportifs (Mercredis gonflés...)qui ont notamment amené la ville de Cholet à êtrelabellisée « Ville amie des enfants » par l’UNICEF.Des éléments structurants vont également enri-chir cet environnement avec la création du pre-mier musée français de la mode enfantine, d’unmusée du jouet et aussi d’une ludosphère.

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de chaussées, bassin de houle, plate-forme de réalitévirtuelle, plate-forme d’essais de structures y comprisaux chocs, laboratoire GEM...

En outre, dans le génie civil, Nantes Saint-Nazaireest largement pourvue en enseignement supérieur :

• la faculté des sciences et des techniques de l’uni-versité de Nantes avec un IUT, un IUP, des mastèreset DESS ;

• les écoles telles que l’École centrale de Nantes,pilote national de la formation par la rechercheen génie civil (assure l’animation du réseau desjeunes chercheurs en génie civil), L’École d’architecture de Nantes, l’ITII (formation enalternance d’ingénieurs), l’École supérieure du bois,l’École des mines de Nantes (spécialités commele calcul)...

8 0 0 0 0 e m p l o i s , 4 d o m a i n e s d ’ e x c e l l e n c eLe pôle génie civil Ouest concerne potentiellement80 000 emplois en région (le quart de l’industrie fran-çaise) sans compter les bureaux d’études répartisdans de nombreuses entreprises de petites tailles,dispersées sur le territoire et aux multiples métiers.

L’innovation se développe d’autant plus facilementque l’on met en contact des acteurs différents. Et elle est d’autant plus efficace que les acteurs sontregroupés et mettent en œuvre des synergies de proxi-mité. C’est précisément ce qui est possible à NantesSaint-Nazaire dans le dimensionnement des grandsouvrages de génie civil et plus particulièrementdans 4 domaines d’excellence :

• la stabilité générale, y compris les fondations, laconception et le fonctionnement des ouvrages ;

• la durabilité et le cycle de vie ;

• les conditions climatiques variables ou dégradées ;

• l’interaction des ouvrages de génie civil avec leur environnement.

U n p ô l e a u s e r v i c e d e l ’ i n d u s t r i e d u B T P

Au côté des 16000 entreprises artisanales, le BTP c’estaussi d’importantes entreprises industrielles. Avecune activité annuelle moyenne de travaux publics deplus d’un milliard d’euros, les Pays de la Loire se placent au 6e rang des régions françaises. Premiersclients des entreprises de travaux publics, les collec-tivités locales génèrent près de la moitié de l’activité.Les travaux routiers et électriques représentent lamajeure partie de l’activité. On compte 680 établis-sements de travaux publics employant 14300 salariésqui bénéficient de cette dynamique dans la région.

La compétition pour les grands ouvrages de géniecivil qui sont le plus souvent uniques – ponts, stades,tours, tunnels... – se joue principalement sur des inno-vations dans la conception, la construction et la main-tenance. Les règles habituelles de dimensionnementcourantes s’appliquent difficilement : ces grandsouvrages nécessitent la mise en œuvre de moyensspéciaux. On associe, en règle générale, trois typesd’approche :

• des essais sur les matériaux et sur certains éléments de structure en vraie grandeur ;

• des expériences sur modèles réduits ;

• des calculs numériques.

P o t e n t i e l d e r e c h e r c h e e t c o n c e n t r a t i o n d e m o y e n sLes Pays de la Loire sont la 2e région française pourla recherche dans le génie civil, après la Région pari-sienne. Cela représente 170 chercheurs et 65 thésardset stagiaires.

Sur le territoire de la métropole Nantes Saint-Nazaire,il existe une concentration exceptionnelle, à l’échelleinternationale, de moyens lourds et d’équipes dechercheurs permettant précisément de couvrir les trois approches centrales des problématiques des TP:centrifugeuse géotechnique, soufflerie climatiqueJules-Verne, banc d’essais de câbles, manège de fatigue

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Pôle génie civil OuestUne concentration exceptionnelle de moyens de recherche

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Aujourd’hui, la logistique tend à devenir unefilière à part entière dans l’économie mon-diale : la fonction « transfert » a évolué vers

une offre de service à forte valeur ajoutée intégranttoutes les composantes de la fonction logistique, dans une économie où les échanges et le flux se déve-loppent très fortement.

L e s e n j e u x p o u r l ’ O u e s t e t s e s a t o u t sPar leur localisation géographique, l’ouest et sesentreprises ont pris très tôt la mesure des enjeuxde la fonction logistique, particulièrement importantdans les industries agroalimentaires. D’importantsopérateurs sont implantés dans notre région et sontà même de développer une offre logistique adaptée aux exigences de plus en plus fortes des entreprises.

La présence du Port autonome Nantes Saint-Nazaire,premier port français de l’Atlantique, est un atout majeuren termes de logistique, dans la perspective d’un déve-loppement de la gestion durable des transports,dans lequel l’intermodularité et le transport maritimeont une place majeure.

U n p ô l e d e c o m p é t e n c e s r é g i o n a lLa création d’un centre de ressources technologiques,envisagée à Saint-Nazaire, la «porte atlantique» del’Europe, peut aider à répondre à ces enjeux, avecune vocation nationale et internationale par le déve-loppement de coopérations. Ce projet aura donc unimpact pour le développement économique régionaldans le domaine du transport multimodal, prenant appui sur les structures et compétences existantesou à venir (nouvel aéroport, «autoroute de la mer»...).

Ce pôle permettra la mise à disposition d’experts parson rôle de «tête de réseau» capable de mobiliserles meilleures compétences (internes et externes au pôle), de faire du lien entre les besoins et les res-sources disponibles, et de favoriser l’appropriationd’outils méthodologiques par les entreprises.

Ce projet n’a pas d’équivalent en France. Sa voca-tion est nationale et internationale, il pourra être sou-tenu dans le cadre du 7e programme-cadre derecherche européen, et s’ouvrira sur de nombreuxpartenariats internationaux.

28 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Pôles et filières d’excellence

Les autres filièresEn complément des financements alloués par l’État aux pôles de compétitivités labellisés, la Région des Pays de la Loire a décidé de soutenir ses propres filières d’excellence et lance un appel à projetsspécifique pour recenser et identifier toutes les démarches locales. La présentation ci-après n’est pas exhaustive mais permet d’imaginer les projets susceptibles d’être soutenus.

LogistiqueVers un pôle de compétences et d’innovation

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V E R S D E N O U V E L L E SS O L U T I O N S L O G I S T I Q U E SP E R F O R M A N T E S

Réseaux industriels et logistiques,localisation des activités de production-stockage-transport, réseau de transportmultimodal, impact sur l’environnement,la sécurité, les métiers, l’emploi, la formation, le développement desinfrastructures et l’aménagement du territoire, les flux interrégionaux à l’échelle européenne...

29D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Le projet a 4 dimensions concrètes :

• une plate-forme technologique conçue pour ladémonstration et l’expérimentation des technologiesde pointe en logistique, avec apport de conseilstechnologiques et économiques ;

• des activités de recherche ;

• des actions de formation continue et initiale ;

• des actions de diffusion des savoirs.

U n p a r t e n a r i a t b i e n c a d r éSont déjà impliqués les principaux donneurs d’ordresdu pôle EMC2 (Airbus, Bénéteau, Chantiers de l’Atlan-tique et DCN Propulsion) et d’autres entreprisesindustrielles régionales (Total, MTTM...), des labora-toires (ARMINES-École des mines de Nantes, CNAM desPays de la Loire), des fabricants de matériels (Alstef,Catalyst, Cinetic, Daïfuku, FKI, IBM, Legris, Manhattan,Manitou, Mécalux, SAP, Siemens, SSI-Schaefer, StillSaxby, Swisslog, Vanderlande...).

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L’ industrie navale des Pays de la Loire est parmiles premières en Europe, mais elle est sou-mise à une forte concurrence, en Europe et

au plan mondial. Pour résister, il lui faut développersa performance globale, entendue dans le sens de« l’entreprise étendue », c’est-à-dire des donneursd’ordres jusqu’à chacun de leurs sous-traitants « co-réalisateurs ».

18 000 emplois indirects, 400 fournisseurs locaux,21 formations universitaires... Nantes Atlantique estle premier pôle français et européen de construc-tion navale civile et militaire. La Loire-Atlantique,avec 12 000 salariés dans ce secteur, regroupe lesdeux tiers des effectifs nationaux, dans plus d’unecentaine d’entreprises :• Les Chantiers de l’Atlantique (4 000 salariés),

leader mondial de la construction de paquebots de croisière, très haut niveau technologique ;

• DCN Indret (1 200 salariés), fournisseur dessystèmes de propulsion de la marine nationalefrançaise ;

• Alstom Leroux Naval, navires à grande vitesse et yachts de luxe (bureaux d’études à Saint-Nazaire) ;

• Océa (Les Sables-d’Olonne et Saint-Nazaire),navires à coque aluminium ;

• Thalès Navigation, leader européen du radio-positionnement.

U n p ô l e a c t i f d e r e c h e r c h e e t d ’ e n s e i g n e m e n t s u p é r i e u r21 formations en génie naval sont proposées au seinde la métropole atlantique. Parmi les acteurs de cesformations: l’École d’architecture de Nantes, l’Institutdu shipping Atlantique (ISEMAR), l’École polytechniquede l’Université de Nantes, l’École nationale de la marinemarchande de Nantes, le CESMAN (Centre d’étudedes structures et matériaux navals), l’École centralede Nantes (avec son bassin de carène), des struc-tures dédiées au transfert de technologie commeSirehna.

30 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Construction navale et de plaisancePour s’imposer en Europe

P R I N C I PA L E S E N T R E P R I S E S D E L A C O N S T R U C T I O N N A V A L E E T D E L’ I N D U S T R I E N A U T I Q U E

CONSTRUCTIONChantiers de l’Atlantique, Océa, Alstom Leroux Naval, Bénéteau-Jeanneau, Kirié, Alu-Bat…

ÉLECTRONIQUEThalès, SIMRAD…

MÉCANIQUESMCO, BLM, Mécasoud, Tissot…

MOTORISATIONPielstick, DCN Propulsion

INGÉNIERIECometa, ATEA, Arck Ingénierie

RÉPARATIONR2N

VENTILATION-CLIMATISATIONAxima, Tecnav

AGENCEMENT-DÉCORATIONAlgue, KMF, Chantiers Baudet, Ateliers Normands, SNMI, ITI CNA,Algeco, Jallais…

ÉQUIPEMENTIERSObjin, Teknautic, Maucour France…

ARCHITECTESOlivier Flahaut, Franck Darnet…

BATEAUX PERSONNALISÉSSterwen Yachting, Alpha Navale…

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L’industrie de bateaux de plaisance en région des Paysde la Loire, avec le leader mondial de la professionBénéteau-Jeanneau, rassemble une grande partiede la production française (65 %).

Tous les chantiers s’appuient sur un important réseaud’équipementiers, sous-traitants et fournisseurs quifont la renommée internationale de la filière dans larégion.

L’activité de plaisance est de première importanceen Pays de la Loire :

• 1 000 ports de plaisance ;

• 1 000 000 de bateaux de plaisance immatriculés.

Le tourisme fluvial, avec l’Erdre, classée grand sitenational, mais aussi la Loire et la Mayenne, consti-tue également un atout important pour la région.

VOIR DOCUMENTÉCONOMIE MARITIME

D e s e n j e u x m o n d i a u xAu plan européen, quatre zones géographiquesprincipales sont concurrentes sur le marché de laconstruction navale (le nord de l’Allemagne, avec enparticulier la région de Hambourg, Turku en Finlande,Gênes et Venise en Italie... et l’estuaire de la Loire).Toutes ces zones doivent aujourd’hui lutter pour résis-ter à la concurrence asiatique. En se positionnant notam-ment sur les navires à haute valeur ajoutée :méga-yachts, ferries et bateaux de croisière.

À l’intérieur de la zone Europe, l’éloignement de laBasse-Loire par rapport au centre de l’Europe imposedes gains de compétitivité plus importants que ceuxdes concurrents finlandais, italiens, allemands. Defait, avec l’élargissement de l’Union, ces derniers ontbénéficié à plein de la compétitivité prix apportée parleurs pays voisins, nouveaux entrants.

Un paquebot étant le fruit à 80% du travail d’entreprisesextérieures, la performance des sous-traitants et desco-réalisateurs est un gage indéniable de performancedes donneurs d’ordres. C’est donc bien à une progressionglobale de « filière » qu’il faut travailler.

31D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

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32 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

A vec 12 800 salariés soit 4,7 % de l’emploi indus-triel régional fin 2002, l’industrie des secteurstextile et habillement constitue un pôle éco-

nomique majeur dans les Pays de la Loire à plusieurstitres :

• les industries de l’habillement, qui comptent 8 400salariés à fin 2002 répartis dans 230 établissements,représentent 11 % des effectifs nationaux du sec-teur, plaçant les Pays de la Loire au 2e rang des régions françaises ;

• le Maine-et-Loire et le Nord Vendée regroupent àeux seuls près des deux tiers des effectifs régionaux;

• les grandes marques de haute couture, notammentdans le prêt-à-porter féminin haut de gamme, ontconforté l’excellente image dont bénéficie laprofession ;

• d’autres entreprises ont choisi des niches moinsmédiatiques mais bien positionnées sur le marchédes vêtements techniques, du circuit court, des ser-vices logistiques...

• les industries du textile emploient, à fin 2002, 4 400salariés répartis dans 150 établissements, avec uneprépondérance en Loire-Atlantique et dans leMaine-et-Loire ;

• cette concentration des activités industrielles tex-tile et habillement, alliée à un savoir-faire reconnuet une forte image de marque, constitue un sys-tème productif local bien spécifique ;

• les entreprises, constituées majoritairement de PMI,peuvent ainsi travailler en réseau et bénéficier del’appui de structures professionnelles dynamiquesdans les domaines de la promotion (Ouest ModeIndustrie, Atlantique Habillement et Textile du Rayonde Cholet), de la formation (Lycée de la Mode, AFPIC,Formathex) et de la recherche (Institut français dutextile et de l’habillement).

Dans cette industrie implantée en milieu rural, lesfemmes occupent 82 % des emplois, soit un taux très supérieur à la moyenne de l’industrie régionale,inférieure à 30 %.

D e s a t o u t s e t d e s f a i b l e s s e sMalgré des atouts indéniables, ces industries présententdes faiblesses qui pénalisent leur développement.

Pour ce qui relève des ressources humaines, ce sec-teur de main d’œuvre, où les ouvriers occupent 80 %des emplois, pâtit du taux d’encadrement le plus basde l’ensemble de l’industrie régionale (8,6 %). Le recru-tement de personnel de production se révèle d’au-tant plus difficile que les jeunes se détournent de laformation de base (CAP et BEP).

La conjoncture économique est délicate depuis denombreuses années. En trente ans, les ménages ontdivisé par deux la part de leur budget consacrée auxarticles de mode, alors que les importations depuisdes pays à bas coût de main-d’œuvre ont régulièrementaugmenté. Cette conjonction de facteurs défavorablesa provoqué la perte de la moitié des effectifs de pro-duction au cours des vingt dernières années, ainsique la disparition de certaines activités traditionnelles,qui doivent être compensées par des activités à plusforte valeur ajoutée.

Textile-habillementUne industrie majeure implantée en milieu rural

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Tous les acteurs de la filière sont soumis à des muta-tions rapides de leur environnement économique.

Les façonniers, qui représentent encore plus de 60 %des entreprises de l’habillement, sont reconnus parles marques les plus prestigieuses pour la qualité deleurs fabrications. Mais ils restent trop dépendantsde la stratégie de leurs donneurs d’ordres.

Les confectionneurs sont devenus des groupes inter-nationaux soumis aux aléas d’une économie ouverteoù règnent des écarts importants de coût du travailet de règles sociales.

Depuis quelques années, de nouveaux créateurs sesont développés, mais leur faible taille les rend trèsvulnérables.

U n e v a l o r i s a t i o n c o l l e c t i v eIl n’en reste pas moins que les entreprises peuvents’ouvrir aux marchés extérieurs et apprendre à valo-riser plus collectivement leur identité régionale.

Le secteur doit accélérer les investissements néces-saires à son développement et augmenter son efforten la matière, aujourd’hui situé à 8,8 %, ce qui le placeau dernier rang des industries régionales. L’intégrationdes évolutions technologiques et l’utilisation de nou-velles matières est un axe privilégié d’investissement.

La créativité, qui puise ses forces et son originalitédans une culture régionale affirmée, doit être stimuléepour répondre aux nouvelles exigences des marchés.

Des réponses sont possibles pour les enjeux de lafilière à l’image du projet « pôle enfant ». Le contratde développement signé entre les professionels del’Ouest et la Région pose les bases de cette dyna-mique collective de la filière textile-habillement.

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S ecteur majeur des Pays de la Loire – environ450 établissements de plus de 10 salariés(30 % des établissements industriels), premier

employeur industriel hors BTP, premier rang natio-nal pour la transformation laitière, la biscuiterie-biscotterie, 2e pour la viande, l’alimentation animale –,l’agroalimentaire affronte de nouveaux défis.

3e région française de l’agroalimentaire, les Pays dela Loire concentrent leurs productions sur la viande,le lait et le travail du grain. Les activités de fabrica-tion de plats cuisinés, d’abattage des volailles, detransformation de la viande et de pâtisserie industriellesont les plus dynamiques. La répartition sur le terri-toire régional est relativement homogène, mais avecune présence un peu plus forte en Vendée (27 %) eten Sarthe (24 %). Le tissu est néanmoins très diver-sifié en termes de taille d’entreprises, d’activité et destructure juridique. Ces entreprises créent de l’em-ploi (+ 29 % entre 1990 et 2001, 5 % au niveau natio-

AgroalimentaireVers une nouvelle donne

nal).

C o n c e n t r a t i o ne t s p é c i a l i s a t i o nOn constate un phénomène de concentration persistantet une spécialisation de plus en plus poussée des entre-prises (recentrage sur le cœur de métier, sur les pro-duits les plus rentables...), car l’industrie agroalimentaireest aujourd’hui confrontée à :

• l’évolution des modes de consommationprivilégiant entre autres la sécurité et la santé ;

• la concentration de la grande distribution ;

• la montée en puissance de la restauration hors foyer (RHF), de la restauration rapide et de la restauration « nomade » ;

• l’internationalisation des marchésd’approvisionnement et de consommation ;

• le renforcement de la réglementation ;

• le problème de renouvellement de main-d’œuvredû à l’image négative de ces métiers.

Cette nouvelle donne impose aux entreprises, qui doiventen permanence améliorer une productivité moyenneinférieure à la moyenne nationale, d’innover pour s’adap-ter aux nouvelles habitudes alimentaires, de diver-sifier leurs débouchés pour faire face à la concentrationde la grande distribution. L’intégration de la R&D peutconstituer une première réponse.

Néanmoins, dans un tel contexte d’internationalisa-tion, il apparaît souhaitable de lier davantage les IAA

à leurs territoires afin de maintenir, voire de renfor-cer un approvisionnement en produits locaux de qua-lité. Cette orientation, doublée d’une communicationappropriée auprès de la population des Pays de laLoire, pourrait permettre d’anticiper d’éventuelles délo-calisations d’activités de transformation en dehorsde la région.

VOIR DOCUMENTAGRICULTURE

ET AGROALIMENTAIRE

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35D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

L’agglomération nantaise possède un large éventailde zones d’activités : 71 sites en cours de commer-cialisation, 397 ha en zone d’activités dont 210 équi-pés, 408 600 m2 de locaux disponibles (dont 238 600 m2

équipés) 1.

En Pays de la Loire, 6 ménages sur 10 sont proprié-taires de leur logement, un des taux les plus élevésde l’Hexagone. Plus de 7 habitations sur 10 sont des maisons individuelles. Les logements sont plusgrands et plus confortables alors que la cellulefamiliale est en moyenne de plus en plus petite.

B â t i m e n t6 7 0 0 0 e m p l o i sLe bâtiment est un acteur économique régionalimportant avec plus de 16000 entreprises artisanales.C’est un des secteurs les plus dynamiques en matièred’emplois, avec plus de 88 000 actifs : 76 000 salariéset 12 000 artisans (23 % de l’effectif industriel).

Le secteur bénéficie du dynamisme de la construc-tion de maisons individuelles, de bureaux, mais ausside l’entretien-rénovation, notamment pour les appar-tements locatifs.

Les quatre premières entreprises de BTP en Loire-Atlantique réalisent plus de 600 millions d’euros dechiffre d’affaires : Rineau (Cofixel), Colas CentreOuest, SCREG Ouest, GTB Bouyer Duchemin (BouyguesBâtiment).

Tr a v a u x p u b l i c s1 4 3 0 0 s a l a r i é sAvec une activité annuelle moyenne de travauxpublics de plus d’un milliard d’euros, les Pays de laLoire se placent au 6e rang des régions françaises.Premiers clients des entreprises de travaux publics,les collectivités locales génèrent près de la moitiéde l’activité. Les travaux routiers et électriquesreprésentent la majeure partie de l’activité. Oncompte 680 établissements de travaux publicsemployant 14 300 salariés qui bénéficient de cettedynamique dans la région 2.

C r o i s s a n c e c o n f i r m é e p o u r l ’ i m m o b i l i e rAvec 1 293 000 unités, le parc des résidences princi-pales des Pays de la Loire est en hausse de 15 % surdix ans, alors que la population a augmenté de 5 %dans le même temps. Sur la même période, la haussedu nombre des résidences principales sur la Métropoleatlantique est de 19 %. Un phénomène plus marquéen Loire-Atlantique et Vendée que dans les trois autresdépartements.

Reflet de l’attractivité du territoire et de la croissanceéconomique générale, le marché de bureaux dansl’agglomération nantaise a connu une décennie par-ticulièrement fertile avec la construction de 700000 m2

de bureaux. La métropole dispose d’atouts pour lesinvestisseurs : elle reste très compétitive en matièrefoncière et immobilière, le prix locatif au mètre carréde bureau se situant dans un rapport de 1 à 4 avecla moyenne de la Région parisienne.

Immobilier et BTPDu dynamisme à revendre

1 Source : Webimm2 Source : Fédération régionale des travaux publics

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36 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

P auvre en ressources forestières, mais richede la place de Nantes-Cheviré, premier portà bois national, la région abrite une industrie

du bois qui représente 22600 emplois (un tiers en Vendée,un quart en Loire-Atlantique), surtout en 2e transfor-mation, soit 7,2 % des emplois de l’industrie françaiseet 10% de la filière bois nationale pour les activitéscharpente et menuiserie dans la construction.

D’amont en aval, cette filière génère un chiffre d’af-faires de 3,3 milliards d’euros1. 96% des emplois concer-nent les activités industrielles du travail du bois, dupapier carton et de l’ameublement (19 300 salariés)et les activités de la construction (8 600 salariés).

La filière régionale est très atomisée: 94 % des entre-prises ont moins de 20 salariés et ne représententque le tiers des emplois. Les entreprises de 20 à 99salariés portent 27 % des emplois. Celles de plus de100 salariés emploient 41 % des effectifs et réalisent80 % des exportations.

Cette industrie de main-d’œuvre est confrontée auxdélocalisations de la production, principalementvers l’Europe centrale et orientale. Elle fait face à unréel défi sur l’adaptation de ses produits. Un défi àrelever en lien avec le réseau de distribution qui consti-tue son aval.

L’École régionale du bois est un atout régional majeur.

Q U E L Q U E S E N T R E P R I S E SPA R M I L E S P L U S M A R Q U A N T E S

■ Gautier France (leader national du meuble en série, 800 salariés, Le Boupère).

■ Groupe Forège (leader national en meubles de style et meubles contemporains, 450 salariés, Montaigu).

■ Haworth-Ordo (258 salariés).

■ Atal.

■ Mace.

■ Reda System.

■ Arthur Bonnet.

■ Enseignement supérieur, recherche, centres techniques : Ecole supérieure du bois, Synervia + quelques équipes travaillant sur le matériau bois.

■ Fédérations professionnelles : Atlanbois, UNIFA, FBN (première transformation).

Filière boisDe nouveaux débouchés pour un matérieau noble et durable

1 Source : INSEE 2001

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L a m o d e d e l a m a i s o n e n b o i s , u n e o p p o r t u n i t é p o u r l a f i l i è r eLongtemps, les Français ont délaissé la maison de bois.L’histoire populaire des Trois Petits Cochons avait sansdoute trop bien ancré dans les mentalités le sentimentque cette construction végétale résisterait moins bienau vent et aux flammes que celles en pierre ou en brique.Depuis trois ans, la maison individuelle en bois estpourtant devenue le choix de cœur d’un nombre crois-sant de Français.

Sur les 200 000 maisons mises en chantier en 2005,près de 6 000 seront construites en bois, soit 20 % deplus que l’année précédente.

Ce chiffre reste modeste par rapport à l’Amérique duNord, où 97% des maisons adoptent ce mode de construc-tion rapide – les différents éléments sont préparés àl’avance en usine – et à peine plus onéreux (1 100 eurosdu mètre carré environ) qu’une maison traditionnelle.

Ce nouveau goût pour la matière végétale répond àla recherche d’authenticité, de ressourcement et de

37D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

rapprochement avec la nature en même temps qu’ellemontre un nouveau souci de préservation de l’environ-nement. Cela tombe bien : avec ses 16 millions d’hec-tares de forêts (deux tiers de feuillus, un tiers de résineux),notre pays n’est pas dépourvu de cette ressource.

« L’utilisation du bois n’est intelligente que si celui-ci provient d’une filière locale », estime l’architecteArnaud Lacoste, chez Lode Architecture.

L’ E M B O Î T E M E N T D E SC O M P O S A N T E S I N D U S T R I E L L E SD E L A F I L I È R E B O I S

■ Filière « pure » entreprises industrielles:18 100 salariés employés dans les entreprises régionales dont le matériau de base est le bois.

■ Filière « extensive » entreprisesindustrielles : 19 300 salariés employésdans les entreprises régionales des secteurs de la filière.

■ Filière « extensive » établissementsindustriels : 22 600 salariés employésdans les établissements régionaux de la filière, quelle que soit la localisationdu siège social.

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38 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

T roisième région industrielle et 5e régionéconomique nationale, les Pays de la Loirecomptent un nombre important d’unités de

production, où évidemment la demande en produc-tique est forte, et que servent – au moins pour par-tie – des ressources régionales.

La demande en productique comporte 4 volets :

• nouvelles technologies de gestion industrielle(APS, SGDT, soutien logistique intégré) ;

• TIC (travail collaboratif...) ;• informatique industrielle ;• e-manufacturing (télésurveillance,

télémaintenance avec utilisation de cartesnumériques et de capteurs intelligents).

Après l’optimisation des flux physiques des entrepriseset l’amélioration de la productivité, la demande enproductique se porte sur l’efficacité des systèmes d’in-formation et sur la modélisation des flux de décision.

Si de grands groupes comme Airbus ou les Chantiersde l’Atlantique souhaitent conforter leur présence dansla région en aidant à améliorer la compétitivité dessous-traitants et naturellement en leur faisant utili-ser les dernières technologies ad hoc, les entreprisesqui continuent de se créer dans le domaine de l’in-dustrie, et celles qui passent du stade artisanal austade industriel, affirment aussi leurs besoins enproductique performante. Certaines technologiesde l’information et de la communication en particu-lier sont de plus en plus incontournables. En les adop-tant dès maintenant, l’entreprise peut déjà accroîtreses performances et assurer la pérennité de sesinstallations. En effet, beaucoup de technologies sestandardisent et s’orientent vers l’open source.

En Pays de la Loire, l’offre productique fournie parla recherche publique et privée est constituée de 36laboratoires, soit environ 450 chercheurs et ensei-gnants chercheurs (sans compter les lycées tech-niques et les intégrateurs). Ces laboratoires separtagent 4 domaines d’excellence :

• gestion industrielle, simulation, qualité ;• TIC ;• informatique industrielle et automatisation ;• robotique.

A C T E U R S

■ Le CRITT Pays de Loire productique.

■ La plate-forme productique, supportée par le CRITT, qui regroupe7 centres de compétences.

■ L’université d’Angers (LISA).

■ Le laboratoire IRCCYN.

ProductiqueSatisfaire la demande

RÉSEAUX SANS FIL

Intégration de l’informatique sans fil dans les ateliers : beaucoup de progrès ont été faits dans le domaine des perturbations électromagnétiquesAccès ADSL WiMax : pour les entreprises ne bénéficiant pas de l’ADSL par ligne téléphoniqueInternet mobile : GRPS, UMTS

Support de la mobilité en entreprise : SmartPhone, PDA, Tablet PC

TECHNOLOGIES ALTERNATIVES

VOIP : voix sur IP. Permet de communiquer oralement en passant par internetCréation de VPN pour les entreprises multi-site, plutôt que de louer une ligne France TélécomTechnologie CPL (courant porteur de ligne) : déploiement de réseau là où le Wifi n’est pas possibleVidéo conférence par IP, sans système propriétaireTélétravail : administration de réseaux et maintenance des systèmes informatiques à distanceTableau blanc : travail en équipe à distance

ACCÈS À L’INFORMATION

Accès en ligne à une base de données GRC(accessible par les commerciaux)Externalisation des accès aux données pour les clients, fournisseurs (suivi de commande, suivi des stocks)Création de service web (au sens normalisé) pour évoluer facilement avec les technologies de l’information.Accessibilité des sites web : recommandation du W3C

QUALITÉ EN MATIÈRE D’INGÉNIERIE LOGICIELLE

Norme CMM

Logiciel de test

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39D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

1 Source : Codela

L e Grand Ouest constitue le premier pôlefrançais en sous-traitance électronique et repré-sente plus du quart de l’activité nationale. Avec

près de 24 000 salariés dans les Pays de la Loire (soit10 % des effectifs industriels régionaux), la filière élec-tronique et informatique s’articule autour de grandsindustriels répartis sur tout le territoire, Nantes Saint-Nazaire à elle seule enregistre 7,5 % des créationsd’emplois nationales1 de la filière électronique et infor-matique : équipementiers, entreprises de services etde distribution.

Des acteurs de poids : Thomson à Angers et Cholet,MHS (composants et automatisme), Atmel (micro-processeurs), Sagem, Sercel et Armor, mais aussiCegetel, CIT et Alcatel (télécommunications), ThalèsNavigation (leader européen du radio-positionnement),ou encore Bull et Zenith Data System.

La métropole Nantes Saint-Nazaire dispose d’un fortpotentiel de recherche-développement. 170 cher-cheurs travaillent dans des domaines technologiquesde pointe touchant de près ou de loin les TIC. Deuxgrands laboratoires regroupent l’ensemble deséquipes : l’Institut de recherche en informatique etl’Institut de recherche en communication et cyber-nétique (IRCCYN) qui associe les chercheurs del’Université de Nantes, de l’École des mines et del’École centrale.

Depuis septembre 2001, la Bretagne et les Pays dela Loire bénéficient d’un réseau de télécommuni-cations haut débit, Mégalis, reliant les laboratoiresde recherche des deux régions.

L e p ô l e « i m a g e s e t r é s e a u x »■ CONTEXTE & ENJEUXLe rapport des individus à la consommation d’imagesa changé grâce aux nouvelles technologies (téléphonesmobiles, TVHD, Internet...). Ces nouveaux usagesfont naître une perspective de développement indus-triel très important afin de satisfaire de nouveaux besoinsdomestiques ou professionnels (santé, sécurité, tou-risme, transports...) : nouveaux terminaux, nouveauxréseaux, nouveaux médias, nouvelle interactivité, nou-velle disponibilité, sécurité, infrastructures...

Ce constat est venu rencontrer l’exceptionnel poten-tiel industriel et académique (recherche et ensei-gnement) de l’ouest de la France.

Ainsi, sous l’impulsion de la région Bretagne,élargie rapidement aux Pays de la Loire par évidencede synergie, un pôle de compétitivité à vocation mon-diale est né.

Les enjeux industriels sont énormes. Ils concernentla mise à disposition de l’image pour tous, partout,tout le temps et considèrent un potentiel de consom-mation planétaire.

Le pôle images & réseaux sera l’un des rares endroitsen Europe où se trouveront intégrées les troischaînes de valeur :

• de l’audiovisuel ;

• des télécommunications ;

• des technologies de l’information.

Électronique et informatiqueLe poids de l’électronique à valoriser

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40 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

■ LE POTENTIEL INDUSTRIEL DES PAYS DE LOIRE CONCERNÉ PAR LE PÔLE

Le potentiel industriel identifié concerne 16 000emplois directs dans l’ouest (Bretagne, Normandie,Pays de Loire) dont 11 000 emplois en Bretagne, 5 000en Pays de la Loire. Ce potentiel s’insère dans un tissude plus de 1 000 entreprises et 100 000 emplois dansles secteurs électronique, informatique et télécom,sur les deux régions.

On note notamment dans les acteurs déjà mobilisés :

• entreprises : France Télécom, Alcatel, Thomson,France Télévision, Ouest France Multimédia, CapGemini, AQL, Envivio...

• laboratoires de recherche et enseignement : ENIB,IRISA, SUPELEC, Polytechn’Nantes, LINA (Laboratoireinformatique de Nantes Atlantique), UBS, Clareté,Rennes 2, ENST...

■ OBJECTIFS & STRATÉGIELes objectifs du pôle de compétitivité sont :

• de fédérer les énergies pour aller plus vite et plusloin dans un contexte de compétitivité internationaletrès fort ;

• de renforcer le potentiel industriel régional dura-blement par l’accroissement de compétences etde potentialités robustes à la délocalisation ;

• d’ancrer définitivement l’ouest comme une terrede haute technologie afin de continuer le cerclevertueux qui veut que la réussite attire la réussite.

La stratégie du pôle est de créer une synergie maxi-mum entre les acteurs en lançant des projets visantà associer les compétences techniques, les forcesindustrielles, les capacités de recherche régionale;le tout sans oublier des coopérations nationales voire internationales.

Afin d’initier la mécanique et d’accélérer les processus,l’État et les Régions se sont engagés à financer enpartie les projets.

■ LES 7 AXES STRUCTURANTS (THÉMATIQUES REPRÉSENTÉES)

• axe 1 : les services de la chaîne de l’image: qualité d’image, interactivité... (front office);

• axe 2 : images en mobilité : image partout, services mobiles innovants... (terminaux) ;

• axe 3 : réseaux pour l’image : haut débit,facilitation de l’accès... (réseaux) ;

• axe 4 : distribution électronique de contenus :solutions de distribution interactives(plates-formes de diffusion, serveurs) ;

• axe 5 : sécurité des réseaux, des contenus et des données personnelles ;

• axe 6 : plate-forme d’acceptance,d’interopérabilité et de convergence(outil de travail pour le pôle) ;

• axe 7 : réalité virtuelle et réalité augmentée en réseau.

D e s s e r v i c e s d e t é l é c o m m u n i c a t i o n sa v a n c é e s a c c e s s i b l e s à t o u sLa présence d’une filière « télécom » forte en régionse traduit aussi par une dynamique dans l’offre deservices aux entreprises et aux particuliers. L’évolutionrapide des technologies dans ce secteur conduit àun développement constant de nouveaux produits etde nouveaux usages, dont la généralisation intervientparfois dans des délais très courts : téléphoniemobile, internet haut débit.

Dans un secteur où le pilotage par l’initiative publiqueest peu compatible avec le rythme des innovations,la Région doit privilégier un développement s’appuyantsur le dynamisme du marché. Ainsi, la politique enmatière de technologies de l’information pourra-t-elleêtre efficacement concentrée sur les compétencesdes collectivités publiques : e-administration, accèsà la formation et aux usages pour tous, desserte desterritoires délaissés par les opérateurs, réseauxrecherche et santé...

Les collectivités doivent naturellement veiller au déve-loppement d’une offre de zones d’activités avecdes services à très haut débit de nature à attirer desentreprises très consommatrices de bandes passantes.

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quer sur leurs initiatives remarquables ;

• favorise l’appropriation des TIC par tous et ledéveloppement des usages, en aidant notammentla cible professionnels (élus, agents territoriaux,entreprises) à utiliser ces nouveaux outils et à lesintégrer dans leurs pratiques quotidiennes.

L’économie numérique en Pays de la Loire compte74 % des PME informatisées dont 65 % reliées àinternet. 22 000 emplois sont générés par les TIC, posi-tionnant la région des Pays de la Loire au 5e rang fran-çais. Pour autant, seulement 10 % des usages desPME-PMI sont réellement avancés. Pour impulser unevraie dynamique de pratiques TIC, il s’agit de sensi-biliser les acteurs économiques à ces enjeux. C’estle rôle de Syn@pse aux côtés des acteurs relais surle territoire. Par ailleurs, l’animation de la filière TIC

ligérienne s’avère un enjeu important.

L’ o b s e r v a t o i r e d e l a s o c i é t éd e l ’ i n f o r m a t i o n : S y n @ p s eSyn@pse, l’observatoire de la société de l’informa-tion en Pays de la Loire est un dispositif innovant, dontla Région des Pays de la Loire assure la maîtrise d’ou-vrage et qui est co-financé par l’État et la Région.

L’objectif de Syn@pse est double : outre sa missionde veille stratégique et de prospective, Syn@pse visela mise en réseau des acteurs clés participant au développement de la société de l’information.

Son positionnement est donc dual.

1. Disposer d’un laboratoire de veille partagée en ligne, véritable baromètre permanent des TIC

en région :

Syn@pse, via son site dédié www.synapse.paysde-laloire.fr, a vocation à fournir des informations actua-lisées et récurrentes à un niveau géographique etsectoriel très fin, pour une connaissance approfon-die des TIC au niveau du territoire ligérien.

2. Animer un réseau d’acteurs et porteurs de projets TIC régionaux :

Syn@pse joue le rôle de « tête de réseau », c’est-à-dire :

• développe, sur des bases partenariales, une fonc-tion de veille stratégique et d’observatoire via laproduction d’indicateurs, la création de bases dedonnées, la réalisation d’études actualisées etlargement diffusée ;

• joue un rôle pivot de médiateur pour amener lesacteurs locaux à échanger des données, à parta-ger leur savoir-faire ou expériences, à communi-

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ÉnergieUne préoccupation durable

F i l i è r e h y d r o g è n eConfirmer le potentiel industriel et de recherche dela région dans le domaine de la filière hydrogène engénéral, et le positionner relativement à la concur-rence française, européenne et mondiale, tout en ayantprécisé les retombées économiques attendues et cecisous deux aspects :

• production d’hydrogène à partir d’énergie renou-velable dans un souci d’autonomie énergétique ;

• applications dans les secteurs maritime et fluvial.

Pour ces deux filières, il s’agit de créer et de dyna-miser une communauté liant les industriels et leschercheurs autour de ces thèmes afin de favoriserl’émergence de projets et de représenter les acteursde la région des Pays de la Loire dans les discus-sions de mise en place de ces filières.

L’estuaire de la Loire est un pôle énergétiquesignificatif avec la 2e raffinerie de France(groupe Total), l’un des deux premiers ter-

minaux méthaniers avec Fos-sur-Mer et l’usine deproduction électrique de Cordemais (EDF).

Deux projets industriels tendent à conforter ce pôle :

• une centrale combinée gaz de production électriqueportée par GDF que la Région appuie ;

• une usine de production de biodiesel, communé-ment appelé diester, ester dérivé d’huile de colzaou de tournesol. Pour la Région, ce projet nedevrait voir le jour qu’aux conditions : de ne pasutiliser d’OGM et que le colza provienne d’une pro-duction locale ou pour le moins du Grand Ouest etd’une agriculture non intensive.

F i l i è r e é n e r g i e sr e n o u v e l a b l e sParallèlement, il est nécessaire de développer les filièresd’énergies renouvelables :

• renforcer les filières existantes et aidées par la Régiontelles la filière bois-énergie, le solaire thermiqueou photovoltaïque et la micro-hydraulique (Mayennepar exemple) ;

• aider à la mise en place de ces filières pour l’éo-lien notamment du point de vue industriel (poten-tiel en région et concurrence tant en France qu’enEurope), la biomasse et les huiles végétales brutesdans les engins agricoles.

Autant de projets ayant un double objectif de diver-sification de l’offre énergétique et d’autonomieénergétique de la région tout en participant à la limi-tation des gaz à effet de serre (GES) et de l’utilisa-tion des combustibles fossiles dans le sens duprotocole de Kyoto.

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dehors de l’Ile-de-France. En poursuivant depuis sapolitique de recrutement, Bouygues Télécom crée500 emplois et fait appel aux centres nantais deformations spécialisées en télé services. L’installationà Nantes du centre d’appels de l’Union de crédit pourle bâtiment (UCB, filiale de Paribas) crée le mêmenombre d’emplois, dans un secteur où se dévelop-pent également des agences spécialisées dans lemarketing relationnel (ex. G&A).

Autant d’installations qui ne doivent pas faireoublier les développements de centre d’appelsdans des entreprises déjà présentes. Par exemple,le Crédit mutuel de Loire-Atlantique et du Centre-Ouest, le Crédit agricole de Loire-Atlantique, le CIO

et la Générale des Eaux et Pôle eau de Vivendi onteux aussi lancé de telles structures. Récemment,Les 3 Suisses et La Redoute ont regroupé leurs centres d’appels de l’Ouest sur une plate-forme dansl’agglomération nantaise.

Autres principales entreprises concernées : FranceTélécom, Cegetel, Caisse d’Épargne, La Poste, SNCF,Alcatel, Jet Tours, Hays, Pomona, Presse Océan...

L e s t é l é c o m m u n i c a t i o n sA Nantes, outre le réseau communautaire O.Megaqui reliera trois communautés d’intérêt public (l’enseignement supérieur et la recherche, les éta-blissements de santé publique et les collectivités locales), les opérateurs privés développent pro-gressivement une offre élargie vers les entreprises.

La libéralisation récente du marché des télécom-munications se traduit par l’arrivée massive d’opé-rateurs sur le marché, des besoins importants,une offre technologique en pleine évolution avecla fibre optique, le satellite, le procédé ADSL, l’internetsur le câble.

Aujourd’hui, plus d’une dizaine d’opérateurs privés sesont déjà implantés d’abord dans les grandes agglo-mérations et offrent des prestations comprenant la télé-phonie et l’internet haut débit. Quelques entreprisesdu secteur : Bouygues Télécom, Cable & Wireless,Cégétel, Completel, France Télécom, SFR, 9 Télécom...

L es Pays de la Loire ont, depuis plusieursannées, entamé une véritable mutation éco-nomique. Sans que la tradition industrielle de

la région soit remise en cause, le tertiaire réalise,sur les dernières années, une montée en puissanceremarquable. Le dynamisme de Nantes est symboliquede ces changements : entre 1990 et 1998, l’emploitertiaire y a progressé de 23 %, contre 9 % auniveau national.

À l’origine, les délocalisations de services publics ontmontré l’exemple : les ministères de la Justice et desAffaires étrangères, La Poste ou l’INSEE ont ainsi, depuisplus de vingt ans, élu domicile dans la métropole atlan-tique. La SNCF leur a emboîté le pas, en transféranten 2000 son service informatique voyageurs à Nanteset, plus récemment, le service d’ingénierie techniquede la direction du matériel et de la traction au Mans.

Depuis, de nombreuses SSII à rayonnement nationalet les directions interrégionales de secteur informatiquese sont implantées à Nantes: Cap Gemini, Sigma, AlcatelRéseaux, IBM. De quoi placer Nantes au 5e rang natio-nal au niveau de la densité des SSII et pour le nombrede laboratoires de recherche sur l’informatique.Le Mans et Angers, deux pôles d’envergure nationaleen matière d’assurance et de prévoyance, ont éga-lement connu une forte croissance des effectifs ter-tiaires au cours des dernières années.

L e s c e n t r e s d ’ a p p e l sLes centres d’appels se sont fortement implantés dansla métropole atlantique. Le département de la Loire-Atlantique lui-même en compte ainsi 50 pour plus de3 000 emplois. Nantes Saint-Nazaire réunit, en effet,les qualités requises pour l’implantation réussie d’uncentre d’appels : un bassin d’emploi conséquent, unnombre d’étudiants important, un ensemble de for-mations spécifiques, une offre immobilière adaptée,un accompagnement personnalisé des projets, unequalité de vie qui facilite le management.

Autant de qualités que Bouygues Télécom a trouvéà Nantes en inaugurant en juin 1999 son quatrièmecentre de service clientèle : le tout premier en

ServicesUne forte montée en puissance à Nantes et sur l’axe TGV-Estuaire

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A vec 27 600 emplois dans les établissementsde banque, finance et assurance (dont10 000 en Loire-Atlantique), la région consti-

tue un pôle financier puissant et diversifié. Nantes-Atlantique, avec 300 organisations financières, estaprès Paris et Lyon la 3e place financière del’Hexagone, dont les professionnels sont regroupésau sein de l’association Nantes Atlantique place finan-cière (NAPF).

La métropole bénéficie des sièges de 5 grandes ban-ques interrégionales : Banque populaire de BretagneAtlantique Anjou Vendée, Crédit industriel de L’Ouest,Crédit agricole mutuel atlantique Vendée, Créditmutuel Loire-Atlantique centre ouest et Caissed’épargne des Pays de la Loire. Elle dispose égale-ment des directions régionales et interrégionales desgrandes banques nationales comme la BNP, le Créditlyonnais, la Société générale ou encore la banqued’affaires Suez. Outre l’activité de collecte d’épargneet de distribution de crédits, Nantes Saint-Nazaireoffre des services concernant l’ingénierie financière,le développement à l’international et la Bourse,avec 3 sociétés de Bourse : Portzamparc, leader national des introductions des valeurs moyennes, ainsique Ferri et Oddo-Pinatton.

Activités financièresPuissance et diversité

I n v e s t i s s e m e n t e t a s s u r a n c e sLes sociétés de capital investissement sont nombreusessur la métropole pour répondre aux entrepreneursen recherche de financement : Siparex, 3I, Crédit lyonnais, Ouest Croissance, IPO, Sodéro ParticipationAtlantique Initiatives.

La région constitue également un pôle important del’assurance, avec notamment au Mans le siège dela société MMA. À Nantes, sont localisées les filialesdes principales sociétés étrangères et les directionsrégionales des grandes compagnies nationales.

F O R M AT I O N A U X M É T I E R SD E L A B A N Q U E

Les formations aux métiers de la banque et de la finance sont particulièrementnombreuses dans le Grand Ouest : écolessupérieures de commerce avec Audencia à Nantes, universités, instituts detechnique bancaire, centres de formationprofessionnelle à Nantes, Rennes, Poitiers et Brest.

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AT O U T S

■ Plus de 1,2 million de lits (691 hôtels,706 établissements d’hôtellerie de plein air).

■ 6 centres de thalassothérapie.

■ 25 golfs dont 17 touristiques.

■ 15 ports de plaisance départementaux.

■ 450 km de littoral.

■ 2 îles (Noirmoutier et Yeu).

■ 400 km de rivières navigables.

■ 5 palais et centres des congrès.

■ 3 parcs naturels régionaux et 1 parc naturelinterrégional (Marais Poitevin)...

L es Pays de la Loire enregistrent un chiffred’affaires « touristique » annuel de plus de 5,8 milliards d’euros, qui représente quelque

120 000 emplois, appuyés sur une offre touristiquevaste et de qualité. Mais une offre filière « globale »pourrait être organisée.

La région est la 3e région touristique pour les courtsséjours, la 4e destination pour les séjours français (après Rhône-Alpes, PACA et Ile-de-France), la 7e ennuitées (France et international).

Chaque année, la région des Pays de la Loire enre-gistre plus de 8 millions de visiteurs dans les princi-paux sites à visiter. La région se situe au 6e rang nationalpour son patrimoine bâti avec 1 800 monumentsclassés, mais aussi des spectacles et manifestations,des lieux de visite techniques, aquariums, parcs d’at-traction et parcs animaliers...

TourismeUne vraie filière à structurer

VOIR DOCUMENTTOURISME

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Appel régional à projets

U n appel à projets régional visant à recon-naître des dynamiques de filière a été lancé.Les dossiers présentés peuvent concerner

des projets coopératifs menés sur l’ensemble des filières présentes en Région, dès lors qu’un groupe d’entre-prises de la filière identifie des problématiques sur lesquels un projet coopératif sert leurs objectifs decompétitivité.

E n c o m p l é m e n t a r i t é a v e c l e s r é s e a u x e x i s t a n t sDe façon non exhaustive, les filières suivantes sontconcernées : mécanique-matériaux, bois, textile-mode,filières agroalimentaires, santé, biotechnologies,informatique et productique, industries chimiques, services aux industriels... Les complémentaritésavec les réseaux existants devront être valoriséeset l’appel aux structures d’animation en place pourraêtre privilégié.

Cet appel à projets s’adresse à tout groupe d’entre-prises s’inscrivant dans une même dynamique de filière.Le dossier pourra être porté par toute personne moralede droit public ou privé exerçant une activité en régiondes Pays de la Loire :

• les centres de compétences : plates-formestechnologiques, instituts de créativité, centrestechniques, associations, organisationsprofessionnelles représentatives ;

• les industriels (PME-PMI et grands groupes) ;

• les laboratoires de recherche publique ;

• les établissements de formation.

Un nouveau développement industriel

La politique régionaleLe Conseil régional a décidé de construire sa stratégie de développementindustriel en s’appuyant sur des dynamiques issues de regroupementd’entreprises d’une même filière. L’action de la Région seranaturellement ciblée sur les pôles de compétitivité, mais sera égalementouverte à des initiatives relevant de la même logique, sans forcémentatteindre la taille critique ou avoir les caractéristiques nécessaires àcette labellisation. D’autres filières relevant de l’industrie ou des servicesprésentent également des enjeux de développement majeurs pour larégion. La nouvelle politique régionale se propose d’accompagner cesfilières sur des actions où l’appui public est nécessaire au développementconjoint de la compétitivité des entreprises et de leur territoire.

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Sur le volet technologique, les conseillers techno-logiques peuvent avoir un rôle majeur concernant l’iden-tification des enjeux. Ils apportent la combinaison de:

• la connaissance du tissu régional complétée d’unevision prospective nationale et européenne (veilletechnologique + rapports organismes nationaux) ;

• la connaissance des problématiques territorialespar les acteurs locaux.

A c c o m p a g n e m e n td e s p l a n s d ’ a c t i o n s p r o p o s é s p a r l e s f i l i è r e sIl est proposé d’orienter les soutiens régionaux surdes actions relevant de dynamiques de filière, sur labase d’un programme d’actions porté par les indus-triels s’inscrivant dans la démarche et construit surune durée pouvant aller jusqu’à trois ans.

■ APPUI AUX PROJETS DE R&D. Les projets éligiblesconcernent les activités de R&D à caractère tech-nologique ou méthodologique, qui s’appuient surles ressources scientifiques, techniques et tech-nologiques afin de stimuler les projets d’innova-tion et le développement technologique dans lesentreprises.

Il s’agit d’aider les entreprises à concevoir, amé-liorer ou développer des produits, des procédéset/ou des équipements nouveaux :

• travaux d’investigation et d’expérimentation visantà lever des verrous technologiques pour la miseau point d’un nouveau produit ou procédé ;

• méthodologies ou outils applicables à de mul-tiples entreprises ou de multiples procédés (ex.mise au point de logiciels pour l’organisationet la gestion de la production). Elles pourrontégalement répondre à une problématique spé-cifique due à une technologie ou à un secteurd’activité (ex. nouveaux procédés de valorisationdes déchets, composites...).

Un fort lien sera établi avec les structures régio-nales d’animation et de développement techno-logique et les laboratoires de recherche, dans uneperspective de soutien de ces activités par la dif-fusion des meilleures pratiques au sein de la filière

I d e n t i f i c a t i o n d e r é s e a u xe x i s t a n t s o u é m e r g e n t s ,p o r t e u r s d e d y n a m i q u eL’ensemble des dynamiques locales n’a pas forcé-ment souhaité s’exprimer à travers l’appel à projetsgouvernemental sur les pôles de compétitivité. Lavalorisation du potentiel économique régional néces-site donc une nouvelle démarche d’identification desdynamiques partenariales, et la constitution deréseaux sur des thématiques correspondant aux filièresimportantes pour la Région des Pays de la Loire.

La constitution de réseaux présente plusieurs intérêts:

• le recours à des compétences complémentairespour faire face aux mutations industrielles,atteindre de nouveaux marchés, développer de nouveaux produits ou procédés ;

• le partage des ressources, la mutualisation de moyens pour réaliser des économiesd’échelles ;

• la réalisation de sauts technologiques en collaborant avec la recherche.

L’idée est de faire émerger des initiatives de regrou-pements qui répondent pour les années à venir à desenjeux pouvant être de nature différente : technolo-giques, organisationnels ou d’accès au marché. Làoù le pôle de compétitivité a l’ambition d’une visibi-lité internationale, les dynamiques régionales de filièreont légitimité sur des périmètres d’activités et deterritoires qui peuvent être divers, selon les enjeuxauxquels elles entendent répondre.

C’est la logique de filière qui devra prévaloir: un grouped’entreprises confrontées à des problématiquescommunes de compétitivité et proposant une réponseplus efficace dans un cadre coopératif.

L’émergence de ces dynamiques passe par une fonc-tion de catalyseur, qui devra laisser place à une ani-mation portée en premier lieu par les industriels,mais naturellement appuyée par les acteurs locauxdans le cadre de leur mission: chambres économiques,fédérations professionnelles représentatives, associationsd’industriels existantes (par ex. pôle marine sur lathématique offshore), plates-formes technologiques...

Deux volets : identification et accompagnement

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concernée et d’intégration des entreprises dansles dynamiques collectives.

La connaissance et la mise en évidence de la cohé-rence avec les autres actions existantes sur leterritoire seront un plus.

■ SOUTIEN À LA STRUCTURATION. Les actions envi-sagées devront permettre d’atteindre un fonction-nement optimal du pôle comme structure d’appuià l’amélioration de la performance des entreprises.Elles devront intégrer les préoccupations principalesdes acteurs potentiellement concernés.

Il s’agira notamment de mettre en place des actionsde veille, d’intelligence économique, des outils génériques, des procédures ou des méthodologiespour faciliter le fonctionnement des pôles etl’émergence des projets coopératifs : échangesde documents confidentiels, réseaux d’informa-tion partagés (recrutements, centrales d’achats...),

diffusion de pratiques innovantes, travail à tempspartagé (groupements d’employeurs)...

Les projets intégrant des problématiques de for-mation pourront être soutenus, en lien avec lesComité de Pilotage de Bassin et la possibilité d’Aide au Recrutement par la Formation (ARF). Ilsbénéficieront en amont d’un diagnostic de ges-tion des ressources humaines.

La capitalisation sur ces expériences d’actionscoopératives est importante. Aussi, les actionspilotes pouvant être transférées à d’autres dyna-miques de pôles seront-elles privilégiées et lesperspectives de diffusion et de valorisation du projet devront être énoncées clairement. D’unefaçon générale, toute opération visant à améliorerla compétitivité d’un secteur professionnel donnéet issue des filières préalablement identifiées seraexaminée.

■ SOUTIEN AUX ACTIONS ORIENTÉES MARCHÉS.Le soutien des entreprises dans leurs démarchescommerciales, notamment à l’international, per-mettra de compléter le dispositif d’appui par filière.Les démarches commerciales collectives serontencouragées dès lors qu’une problématiquecommune aura été identifiée par plusieurs entre-prises d’une même filière.

Elles pourront concerner, par exemple, la réali-sation d’une analyse stratégique, l’organisationd’un meilleur accès à l’information sur les mar-chés extérieurs, un programme d’actions à l’in-ternational, la mise en place d’une politique departenariat pour le développement de produitscomplémentaires (par exemple sous forme de GIE

ou création de filiale ou bureau de représenta-tion à l’étranger avec recrutement d’un respon-sable de filiale), l’élaboration d’une stratégiemarketing...

Ces démarches devront particulièrement êtreencouragées dès lors qu’elles viseront des paysen croissance à fort développement (les expor-tations ligériennes concernent aujourd’hui à titreprincipal l’Europe de l’Ouest) et les secteursdont la production est concurrencée par lespays à faible coût de main-d’œuvre et qui, pourinverser cette tendance, doivent se positionnerrapidement vers de nouveaux marchés de niche.

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A titre d’exemple :

• l’État (la DRIRE) dans le pilotage des pôles de compétitivité et dans le co-financementd’actions collectives ;

• la CRCI dans le domaine de l’international ;

• les technopôles dans le domaine de l’incubation ;

• les comités d’expansion départementaux dans des actions de vigilance ;

• les chambres consulaires dansl’accompagnement stratégique des PME-PMI

(amélioration de la performance) ;

• les départements dans des complémentaritésfinancières sur des actions à forte valeurajoutée telles que les projets de recherche et développement ;

• les agglomérations sur l’adéquation de l’offre nationale.

Il s’agit bien là d’un nouveau mode de gouvernance,garantie pour nos entreprises industrielles d’aujourd’hui et de demain d’un soutien collectif, cohérent et efficace.

L a mise en œuvre de la nouvelle politique régio-nale sur les filières suppose la coordinationde tous les acteurs régionaux dans le domaine

économique.

L’ensemble des acteurs dans cette logique de filièress’engagera ainsi à :

• promouvoir la politique régionale ;

• faciliter le rapprochement d’entreprises ;

• analyser les secteurs d’activités (forces,faiblesses, opportunités) et mettre en œuvre desstratégies de développement ;

• évaluer et suivre les actions mises en œuvre ;

• contractualiser avec la Région des Pays de laLoire pour atteindre les objectifs définis.

Les acteurs concernés par la démarche sont les organismes d’État, les chambres consulaires, lescomités d’expansion et les agences économiques d’agglomérations.

Les acteurs visés, et chacun dans leurs domaines,s’accordent pour une cohérence d’actions dans lamise en œuvre de cette nouvelle politique.

La force d’un réseau territorial

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50 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

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F I C H E - A C T I ON N°1

51D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

Soutenir les stratégies de développementEXPOSÉ DES MOTIFS

Le tissu économique régional est constitué pour une part significative de PME-TPE. Par lamaîtrise de savoir-faire pointus, elles sont potentiellement porteuses de développementsimportants et de créations d’emplois. Cependant, dans un contexte concurrentiel de plus en plus dur et qui s’internationalise, la plupart d’entre elles n’ont pas la taille critique pour : • répondre aux exigences des grands donneurs d’ordres

(prestations globales, prix, réactivité…) ;• élever leur niveau interne de compétences (par recrutement, formation interne…) ;• accéder à certains marchés nationaux et internationaux ;• s’engager dans des démarches d’innovation et de recherche.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agit de renforcer la compétitivité des entreprises régionales en identifiant et en mettant en œuvre des leviers de développement individuels et collectifs par filières.Cela passe par : 1 Intensifier la sensibilisation des entreprises régionales aux démarches stratégiques

pour qu’elles s’inscrivent dans des logiques de projets.2 Encourager des dynamiques partenariales et favoriser la constitution de réseaux sur

des thématiques correspondant aux filières importantes pour la Région des Pays de la Loire.3 Pour un développement économique partagé, encourager un développement de la

performance économique dans le respect des droits sociaux et environnementaux, soutenir les démarches d’entreprises citoyennes.

■ Descript i fLes initiatives viseront à identifier et inciter à l’émergence de dynamiques de développementsur des filières régionales industrielles ou de services. Une large palette d’outils pourront êtreutilisés, en mobilisant l’ensemble des opérateurs du développement économique présents surnos territoires :• Appel à projets thématiques : développement durable, gestion des ressources humaines

et des compétences, organisation interne, usage des technologies de l’information et de la communication, etc.

• Appel à projets « filières ».• Mobilisation des réseaux de partenaires sur les approches collectives.• Sensibilisation des entreprises aux démarches stratégiques, en ciblant particulièrement

les petites entreprises (< 50 salariés).• Accompagnement des projet des développement des PME-PMI, plus particulièrement

les investissements immatériels (recours au conseil, recrutement de cadre…) et lesdéveloppements créateurs d’emplois.

■ PartenairesÉtat (DRIRE), collectivités locales, organismes consulaires, organisations professionnelles,ADEME, organismes économiques.

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52 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

F I C H E - A C T I ON N°1 S U I T E

■ ACTION DE LA RÉGION• Appui aux actions collectives.• Appui aux dynamiques de filières.• Mobilisation de dispositifs d’appui au développement des PME-PMI (CAP entreprise).

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53D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

F I C H E - A C T I ON N°2

Développer l’internationalisation et l’accès aux marchésEXPOSÉ DES MOTIFS

L’offre de nouveaux produits auprès de nouveaux clients, sur de nouveaux marchés, contribueà développer et à pérenniser l’activité et donc l’emploi régional. Dans un marché de plus enplus mondialisé, cette ouverture sur l’international devient une obligation pour les entreprises. L’internationalisation de notre économie passe aussi par la capacité à attirer les investisseurssur notre territoire. Dans ce domaine, l’émergence des pays à faible coût de main-d’œuvreoblige à un positionnement stratégique du territoire régional construit sur la valorisation de pôles d’excellence reconnus et visibles.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXLes politiques mises en œuvre doivent inciter les entreprises à s’engager dans une démarchecommerciale structurée et pro active à l’exportation, de nature à générer un flux d’affairespérenne avec les marchés extérieurs et contribuer ainsi à la création et au maintien d’emploisdurables sur le territoire.La Région entend privilégier le soutien aux filières d’excellence en incitant à des actionsstructurées dans un cadre collectif : filières végétales, monde de l’enfant, sous-traitanceautomobile, plasturgie, constructions navales, nautisme, biotechnologies, machinisme agricole,aéronautique… Cette démarche des filières doit tout à la fois servir et être conforté par desactions de valorisation des compétences régionales à l’international, visant à faire reconnaîtrenotre région comme territoire d’excellence dans les domaines où elle est en pointe.

■ Descript i f• Détecter et accompagner les primo-exportateurs : diagnostic et formalisation du projet

export, soutien aux études de marchés ciblées, participation à des salons professionnels.• Audit de propriété industrielle.• Accompagner les plans de développement d’entreprises à l’export, en s’adossant à

l’assurance prospection de la Coface et en ciblant les projets porteurs de nouvelles activitéset d’emplois.

• Inciter les PME à structurer leur service export.• Soutenir les entreprises en organisant des opérations régionales, notamment des missions de

prospection commerciale visant des marchés étrangers à fort potentiel et des participationscollectives à des salons professionnels, en France ou à l’étranger, qui comportent un enjeufort pour la promotion à l’international du territoire régional et pour la valorisation desfilières prioritaires.

• Offrir aux entreprises un programme ambitieux d’actions collectives sectorielles organiséesde façon concertée et bien ciblée par les acteurs régionaux impliqués dans le domaine ducommerce extérieur.

■ PartenariatsÉtat (direction régionale du commerce extérieur), COFACE, collectivités locales, chambreséconomiques, agences de développement, fédérations professionnelles, INPI.

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54 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

F I C H E - A C T I ON N°2 S U I T E

■ ACTION DE LA RÉGION• La Région veillera à la mobilisation et à la coordination des acteurs régionaux autour d’un

projet partagé, en organisant le pilotage des initiatives prises en région et en s’appuyant sur un comité stratégique ad hoc.

• La Région se positionnera en maître d’ouvrage sur les actions qui comportent un enjeu fortconcernant la promotion à l’international du territoire régional et la valorisation des filièresprioritaires, et notamment des pôles de compétitivité.

• La Région mènera une action volontariste d’incitation des entreprises à recourir à un volontaire international en entreprise (VIE), via un dispositif « VIE Pays de la Loire ».

• Les PME seront soutenues dans les actions de structuration de leur démarche export, à travers le dispositif CAP international : aide au conseil et au recrutement d’un premiercadre commercial export ou d’une première assistance commerciale export.

• Les démarches des groupements d’entreprises seront soutenues dans le cadre des appels à projet « dynamique de filières ».

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55D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

F I C H E - A C T I ON N°3

Promouvoir l’innovationEXPOSÉS DES MOTIFS

L’innovation est un acteur-clé de la compétitivité : pour conserver leur avance compétitive, les entreprises doivent ainsi tout à la fois valoriser le potentiel d’innovation présent en interne et dans leur environnement, mais également situer leur démarche d’innovation dans le contexte d’un marché concurrentiel très fort, qui impose de disposer d’outils d’intelligenceéconomique performants et de veiller à protéger ses propres innovations.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXLes objectifs de l’action publique porteront sur trois niveaux d’intervention :1 Développer l’innovation et le transfert de technologie

Les processus d’innovation et de transfert de technologie résultent d’un processus collectifcomplexe, résultat de multiples interactions qui s’établissent entre des acteurs de diversesnatures, tant à l’intérieur de l’entreprise : responsables de la R&D, de la production, de lacommercialisation, etc. que dans l’environnement immédiat et plus lointain de l’entreprise :laboratoires, centres techniques, clients, fournisseurs, concurrents…Cette complexité constitue un frein important à l’innovation et au transfert de technologie. La mise en place à l’échelle d’un dispositif d’intermédiation performant constitue un premier objectif.

2 Encourager la R&D coopérativeLes innovations qui créent le plus de valeur ajoutée proviennent principalement de la R&D.Le financement de programmes de R&D constitue pour les entreprises un investissement àrisque et de moyen-long terme, sur lequel un appui public est souvent sollicité (en direct ou à travers les coopérations avec des laboratoires publics). Les actions de recherchecoopérative entre entreprises visent à mutualiser et à partager le risque financier, tout enoptimisant la mobilisation du soutien public, ainsi flécher sur des actions ayant un effet de levier démultiplié. Encore très rares en raison des nombreux freins persistants, de telles coopérations doivent être encouragées.

3 Promouvoir l’intelligence économique et la propriété industrielleSavoir recueillir, gérer et protéger l’information de nature stratégique et tactique estaujourd’hui un avantage concurrentiel indéniable. Symétriquement, les entreprises doiventprotéger leurs innovations au risque d’en être dépossédées. La mobilisation des PME autourde ces enjeux, sur lesquels elles sont généralement mal armées, est un objectif complémentaireimportant.

■ Descript i fL’action publique pourra s’articuler sur deux logiques d’intervention :• Une intervention structurant l’accompagnement des entreprises ;• La mise à disposition d’outils simples et adaptés aux enjeux des PME-PMI.La structuration et la mise en réseau des centres de compétences existant en région passent par :• la connaissance de l’offre scientifique et technologique à l’échelle locale et régionale,

à tous les niveaux de besoins des entreprises ;• la clarification des rôles et missions des opérateurs du développement technologique ;• le développement du travail en réseau entre opérateurs.

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56 D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

F I C H E - A C T I ON N°3 S U I T E

Des outils simples seront mobilisés au profit des entreprises : • appui aux coopérations ponctuelles entreprises-laboratoires (expérience du PTRTR) ;• soutien à la mise en œuvre de projets portés par des groupements d’entreprises structurés

sur des logiques de filières et concernant des démarches innovantes ou d’intelligenceéconomique ;

• soutien à la création d’une fonction dédiée au progrès « technologique » dans les petitesentreprises (expérience ARC ou CORTECHS).

■ PartenariatsÉtat, OSÉO-ANVAR, CDC, INPI, agglomérations et technopoles, cellules de valorisations des universités, Pays de la Loire innovation, ARIST, CRCI, plates-formes technologiques, agences de développement économique.

■ ACTION DE LA RÉGION• Coordination du dispositif d’innovation et de transfert de technologie

(vers une charte régionale de l’innovation et du transfert de technologie).• Partenariat privilégié avec l’ANVAR et création d’un fonds régional de l’innovation.• Mise en œuvre des dispositif d’appui aux PME-PMI.• Appel à projet régional dynamiques de filières et appui aux projets de consortium R&D.• Sensibilisation et incitation à la protection de l’innovation et des résultats de la recherche,

avec un partenariat Région-INPI.

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57D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S

F I C H E - A C T I ON N°4

Appuyer la création d’entreprisesindustrielles et les jeunesentreprises innovantesEXPOSÉS DES MOTIFS

La création d’entreprises industrielles mérite un accompagnement particulier en raison de ses spécificités : souvent avec un fort potentiel de développement et d’emplois, ces projetsnécessitent généralement un investissement initial important dans l’outil industriel. Cette particularité est encore plus marquée pour l’émergence de jeunes entreprisesinnovantes : des besoins de financement sur les phases de pré-amorçage ou d’amorçage ne peuvent être couverts par le marché, en raison d’une part du haut niveau de risque etd’autre part de la nécessité d’éviter à ce stade du projet une dilution du capital au détrimentdu créateur. La région se doit d’être attractive pour ces projets à fort potentiel, qui à défaut ne verront pas le jour ou s’exporteront.

OBJECTIF GÉNÉRAUXIl s’agit d’agir sur deux axes : • stimuler l’émergence de projets d’entreprises innovantes, en développant l’essaimage de

laboratoires ou de grandes industries ;• développer un environnement (notamment financier) propice à la concrétisation de ces projets.

■ Descript i f• Accompagnement du créateur d’entreprises.• Mise en relation avec les compétences scientifiques et techniques de proximité

et avec les pôles de compétitivité et d’excellence régionaux.• Soutien à la pré-incubation et à l’essaimage dans les laboratoires de recherche.• Amélioration de la détection de projets innovants au sein des universités et des grandes

entreprises.• Soutien aux projets de création d’entreprises issues du concours national à la création

d’entreprises innovantes du ministère de la Recherche.• Mise en place de l’ensemble du spectre des besoins de financement : incubation,

pré-amorçage, amorçage, capital-développement, capital-risque, financement en quasifonds propres.

■ PartenariatsOSÉO-ANVAR, OSÉO-BDPME, CDC, agglomérations et technopôles, pépinières technologiques,cellules de valorisation des universités, agences de développement.

■ ACTION DE LA RÉGION• Mobilisation du fonds régional à l’innovation et renforcement de l’action publique

à travers le partenariat avec l’ANVAR.• Développement des outils de financement des projets innovants.• Déclinaison régionale du concours national à la création d’entreprises innovantes.• Animation du réseau des technopoles. • Appui financier à la création d’entreprises industrielles.

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES Cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPage une : INRA et BHR

Pages 3 et une : INRA

Pages 7 et une : D. Joubert/Région Pays de la LoirePages 8 et une : ScaniaPage 9 : C. Petiteau/CEE des MaugesPage 12 : ENITIA

Pages 14 et une : O. Dupont Delestraint/VivalisPages 15, 31, 35, 39, 46, 48, 49 : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePage 16 : INH

Pages 18 et une, 23, 29, 34, 37 : FCM GraphicPage 22 : A. Le BotPage 25 : Salmon Arc en cielPages 26 et une : CatiminiPage 32 : drPage 33 : drPage 36 : ManitouPage 42 : DiathemPage 44 : AudenciaPage 45 : V. Joncheray/CRT-Pays de la Loire

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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INDUSTRIESC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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IndustrieS C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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L’industrie régionale

Un fait historique face aux défis du temps présent

2 I N D U S T R I E

L es Pays de la Loire ont la spécificité d’être une grande région industrielle, au 3e rang national pourle nombre de salariés industriels quand ils ne pointent qu’à la 5e place pour la population globale.C’est là un fait historique, qui a construit le caractère des habitants de cette région. Nulle part ailleurs

dans l’Ouest on ne cultive une telle culture industrielle, technologique et ouvrière à la fois, entrepreneurialeet sociale...

Au cours du siècle passé, l’emploi industriel a ici résisté mieux qu’ailleurs, défendu par la diversité dessecteurs à mille lieux de la « monoculture » qui a asséché certaines grandes régions industrielles. Dynamisépar des pôles de compétences reconnus, comme par de fameuses « success stories » familiales, il n’estpas assuré que l’industrie régionale ait autant d’arguments pour aborder avec sérénité le troisième millénaire.

Le tissu industriel ligérien souffre en effet de la grande place qu’y tiennent les secteurs à main d’œuvre,mais aussi d’une réelle faiblesse à l’international (les Pays de la Loire sont au 10e rang national des régionsexportatrices…). L’industrie régionale affronte également des incertitudes liées aux mutations profondeset toujours plus rapides que connaît l’économie mondiale : concurrence internationale, pays à bas salaires,évolutions des technologies, demandes des consommateurs et modes de vie, nouveaux enjeux environne-mentaux et de développement durable...

Parce que l’industrie est au cœur d’une certaine idée des Pays de la Loire que partagent de nombreuxLigériens, parce qu’elle structure profondément chaque département et chaque bassin d’emplois de cetterégion, il est essentiel de réfléchir aux moyens à développer pour l’accompagner dans les nouveaux défisqu’elle doit relever.

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3I N D U S T R I E

SommaireL’état des lieuxDe bons équilibres à préserver. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Promouvoir l’attractivité régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

Nouvelles destinations pour l’international . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Des grands donneurs d’ordres dans toutes les filières . . . . . . . . . . . 14

Nantes Saint-Nazaire et la Loire-Atlantique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16■ Une métropole d’intelligence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18■ Une métropole encore industrielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

Angers et le Maine-et-Loire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22■ Angers : l’industrie en mutation, le tertiaire en développement,

le pôle végétal spécialisé à vocation mondiale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23■ Angers : une dimension universitaire certaine . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25■ Cholet se mobilise et veut grandir avec le pôle enfant . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26■ Saumur, l’heure de la diversification. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

Laval et la Mayenne. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

Le Mans et la Sarthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

La Roche-sur-Yon et la Vendée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

Les enjeuxLes nouveaux défis de l’industrie régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38

L’actionDévelopper et adapter l’offre territoriale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41

Assurer l’ingénierie du projet au profit des entrepreneurs . . . . . . . . 43

Promouvoir l’attractivité régionale. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Anticiper et gérer les mutations économiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Inscrire les territoires dans une logique de filières . . . . . . . . . . . . . . 49F I C H E - A C T I O N N ° 5

F I C H E - A C T I O N N ° 4

F I C H E - A C T I O N N ° 3

F I C H E - A C T I O N N ° 2

F I C H E - A C T I O N N ° 1

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L a 5 e r é g i o n f r a n ç a i s e , l a 3 e r é g i o n i n d u s t r i e l l eSitués en bordure de la façade atlantique et à l’ouestdu Bassin parisien, les Pays de la Loire s’étendentsur 32 100 km2 et occupent 5,5 % du territoire fran-çais. Avec une population de 3 222 000 habitants en1999, ils se classent au 5e rang des régions françaises.

D’est en ouest, la région est traversée par la valléede la Loire, où sont situés trois des quatre grands pôlesurbains : Angers, Nantes et Saint-Nazaire. Le Mansest l’agglomération la plus orientale de la région.

Les Pays de la Loire sont découpés en cinq dépar-tements : la Mayenne et la Vendée, départements àla fois ruraux, agricoles et industriels ; le Maine-et-Loire très agricole, la Sarthe plutôt industrielle et laLoire-Atlantique où sont implantées de nombreusesfonctions tertiaires.

270 000 salariés travaillent dans l’industrie ligérienne(en 2004), soit près d’un tiers des effectifs salariésrégionaux. La région concentre 7,2 % de l’emploi indus-triel en France, ce qui la place au 3e rang des régionsindustrielles, derrière l’Ile-de-France et Rhône-Alpesmais devant le Nord Pas-de-Calais.

U n e b o n n e r é s i s t a n c e d e l ’ e m p l o i i n d u s t r i e lLe tissu industriel ligérien, très traditionnel, utiliseune main-d’œuvre nombreuse dans des activités àfaible valeur ajoutée. Ainsi, face aux restructura-tions, les entreprises de la région sont fragilisées :depuis la fin de l’année 2002, les secteurs de l’élec-tronique, de la chaussure et de l’habillement ont étédurement frappés par une succession de fermeturesd’établissements.

Contrairement au reste de l’industrie française, l’in-dustrie ligérienne a su pourtant maintenir ses emplois,compensant les pertes subies par des recrutementsdans d’autres filières comme l’agroalimentaire et laconstruction navale.

Entre 1990 et 1999, les emplois industriels ont aug-menté de près de 10 %. Cette progression est la plusforte de l’Hexagone. En 2000 et 2001, avec le ralen-tissement économique dû à la récession américaine,cette croissance s’est ralentie. Avec un taux de chô-mage à 8,2 % fin 2004, les Pays de la Loire étaienten dessous de la moyenne nationale (9 %). Cependant,depuis fin 2002, de nombreuses fermetures d’établis-sements ont frappé plus particulièrement les zonesd’emplois d’Angers et de Cholet dans le Maine-et-Loire.

4 I N D U S T R I E

De bons équilibres à préserver

R É PA R T I T I O N D E L’ E M P L O I S A L A R I É PA R S E C T E U R D ’ A C T I V I T É

SECTEUR EMPLOIS %Industrie 268 892 30 %Construction 82 261 9 %Commerce 74 082 8 %Services 470 279 53 %Total 895 514

Source : ASSEDIC au 31/12/2003

S E C T E U R S M A J E U R S D E L’ I N D U S T R I E

EMPLOISMécanique et travail des métaux 62 000Agroalimentaire 55 000Transports 43 000Mode 24 000Électronique 24 000

Source : ASSEDIC au 31/12/2003

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• La région est aussi leader incontesté en Europedans la construction de bateaux de plaisance avecle groupe Bénéteau, dont les chantiers (Bénéteauet Jeanneau) emploient plus de 4 000 salariés.

■ SECTEURS DOMINANTS : L’AGROALIMENTAIREET LA MÉCANIQUE. L’agroalimentaire poursuit sacroissance, malgré des contraintes économiqueset sanitaires, avec près de 55000 salariés1. Les Paysde la Loire sont ainsi la 2e région française du sec-teur, juste derrière la Bretagne. La région est spé-cialisée dans la production de viande et devolaille, la préparation industrielle de produits àbase de viande et l’industrie du poisson. Ces troissecteurs, en forte expansion durant les années 90,totalisent près de la moitié des emplois. Le déve-loppement de la fabrication industrielle de painet pâtisserie fraîche, ainsi que celui des bou-langeries et pâtisseries artisanales, a égalementcontribué à la bonne santé du secteur. Malgré cedynamisme, la main-d’œuvre reste peu qualifiéepar rapport à la moyenne nationale.

L a f a i b l e s s e d e l ’ i n d u s t r i e d e m a i n - d ’ œ u v r e , m a i s a u s s id e s « p é p i t e s »Les entreprises ligériennes ont un taux d’encadre-ment plus faible que le reste de l’industrie française.Les services de conseil et assistance sont sous-repré-sentés dans la région, alors que ces activités seraientsusceptibles de pallier ce déficit d’encadrement. Larecherche et développement est également sous-repré-sentée : la région se positionne très en retrait dansce domaine, avec la 9e place régionale (DIRD). Aussi,les entreprises externalisent-elles peu leurs fonctionstertiaires.

La main-d’œuvre industrielle est également faiblementqualifiée et peu polyvalente par rapport à la moyennefrançaise. Ces handicaps freinent l’anticipation et laréactivité des entreprises face à une situation de crise.

De nouvelles entreprises semblent prêtes à relayerl’industrie sur ses composantes traditionnelles.Dans le secteur de la mécanique avec Defontaineet Mécachrome, la plaisance avec Bénéteau etJeanneau, la robotique avec Sepro ou bien l’aéro-nautique avec Airbus, l’innovation est omnipré-sente et permet d’envisager l’avenir avec optimisme.

Le secteur des biotechnologies est de même consi-déré dans la région comme un secteur en fort déve-loppement. L’environnement constitué de chercheursalimente un flux de créations d’entreprises, avec lesexemples tout à fait prometteurs d’Eurofins ou Vivalis.

D e s p ô l e s d e c o m p é t e n c e sr e c o n n u sL’industrie des Pays de la Loire possède des pôlesde compétences réputés.

• L’automobile regroupe 15 000 salariés 1, concen-trés autour du Mans, dans des entreprisescomme ACI, NTN, Glaenzer Spicer, Claas et leursréseaux d’équipementiers.

• Dans l’aéronautique, Airbus et ses sous-traitants occupent 13 500 salariés à Nantes et Saint-Nazaire.

• La construction navale à Saint-Nazaire et alen-tour, avec près de 12000 salariés, représente éga-lement une activité phare. Elle regroupe autourdes Chantiers de l’Atlantique, filiale d’Alstom, unensemble de sous-traitants engagés dans un pro-gramme d’amélioration de productivité.

5I N D U S T R I E

1 Chiffres 2004

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L’agroalimentaire est le secteur industriel qui ale plus recruté depuis dix ans. Il constitue un pôled’excellence, regroupant près de 20 % des emploisindustriels régionaux. Ce secteur doit développerdes solutions audacieuses pour faire face à la pres-sion exercée par la grande distribution, son prin-cipal débouché. Il doit aussi remédier à la pénuriede main-d’œuvre qualifiée, accroître l’investisse-ment dans la recherche et répondre aux exigencesde qualité et de traçabilité.

La mécanique, le travail des métaux et la fonde-rie font partie du tissu industriel ancien et emploientplus de 60 000 salariés. Leur croissance est un peumoins rapide qu’il y a quelques années.

La mondialisation des échanges a rendu le mar-ché de plus en plus concurrentiel et de nombreusesentreprises régionales du secteur se concentrentpour atteindre la taille critique et réaliser des éco-nomies d’échelle. Le secteur développe des effortsconsidérables de compétitivité par des investis-sements en équipements technologiques: usinageà grande vitesse, découpe laser ou à jet d’eau...

■ LA MODE FACE AUX PAYS À BAS SALAIRES ETÀ L’ÉVOLUTION DES MODES DE CONSOMMA-TION. L’industrie de la mode regroupe les sec-teurs du textile, de l’habillement, du cuir et dela chaussure. Avec environ 24 000 salariés, lesPays de la Loire se situent encore au 1er rang desrégions françaises. Ces activités sont soumisesdepuis vingt ans à une très vive concurrence inter-nationale et ont perdu plus de la moitié de leurseffectifs.

Très présentes dans le Choletais, dans le nord dela Vendée et, dans une moindre mesure, dans laSarthe et la Mayenne, les entreprises du secteuront un savoir-faire important et une forte imagede marque. Le contexte économique est en per-manence difficile : le budget des ménages consa-cré aux articles de mode a été divisé par deuxen trente ans et la concurrence des pays à bassalaires s’est intensifiée.

Aussi, les PMI sont-elles contraintes de poursuivreleurs efforts de productivité, repenser leurs poli-tiques de marketing, maîtriser la délocalisationet intensifier le travail en commun.

■ ÉLECTRONIQUE, INFORMATIQUE ET MATÉRIELÉLECTRIQUE : DES FERMETURES. Dans les sec-teurs de l’électronique, de l’informatique et du matériel électrique, les Pays de la Loire se situent

au 4e rang national avec 24 000 emplois. L’élec-tronique de l’Ouest français est liée historique-ment à la délocalisation des grands groupesindustriels Alcatel, Bull et Thomson. Les PMI desous-traitance ont ainsi fortement développéleurs activités. Dans un environnement concur-rentiel renforcé par les évolutions technolo-giques, cette industrie, longtemps très dynamique,est confrontée à une crise sans précédent : plu-sieurs entreprises du secteur ont fermé, la der-nière en date étant ACT à Angers.

■ PLASTURGIE ET CAOUTCHOUC : UNE DYNA-MIQUE COLLECTIVE. Le secteur de la plasturgieet du caoutchouc, d’implantation récente dans larégion, emploie 23 000 salariés. Les Pays de la Loirese situent ainsi au 4e rang français en termes d’effectifs. Les matières plastiques sont aujourd’huiprésentes partout, elles ne cessent de trouver denouvelles applications et de nouveaux débouchésgrâce à la substitution croissante du plastique àd’autres matériaux.

Le développement de ce secteur, face à une concur-rence internationale qui s’intensifie, nécessite deforts investissements en recherche et dévelop-pement. La profession développe une dynamiquecollective sur le Grand Ouest, avec l’aide des pou-voirs publics et des organisations professionnelles(Plasti-Ouest).

■ BOIS : UNE FILIÈRE JEUNE AVEC DES DIFFI-CULTÉS DE RECRUTEMENT. En matière de trans-formation du bois, les Pays de la Loire sont au 1er rang des régions françaises : la filière emploieainsi 18 100 salariés dans les industries del’ameublement. Le savoir-faire des industriels dumeuble est reconnu, mais le tissu productifdemeure atomisé et très traditionnel dans sonfonctionnement et ses produits. Les délocalisa-tions de la production, en particulier vers les paysd’Europe centrale et orientale, sont de plus enplus fréquentes. Dans le domaine de la création,les entreprises doivent faire face à un réseaude distributeurs très conservateurs, qui freinentl’évolution des produits.

Face à la stagnation de la consommation intérieureet des exportations, la survie du secteur passepar un renouvellement des lignes de produits etune optimisation des modes de production.

6 I N D U S T R I E

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7I N D U S T R I E

Promouvoirl’attractivité régionale

L’attractivité d’un territoire, c’est sa capacitéà attirer et à retenir les activités, les entre-prises et les populations, grâce à une mul-

tiplicité de facteurs économiques, sociaux, humains,techniques et financiers.Les Pays de la Loire, composante du Grand Ouest,disposent de nombreux atouts « naturels », et valori-sables. Ils bénéficient d’une situation privilégiée :• ouverte d’une part sur la façade atlantique, d’autre

part sur des espaces intérieurs de qualité,

• disposant de paysages préservés et d’un patrimoineriche,

• offrant une qualité de vie enviée, déjà souvent miseen exergue par la presse nationale.

La recherche de qualité de vie doit être notre valeurajoutée, notre « levier » pour une plus grande attrac-tivité régionale. Cette qualité doit convaincre le chefd’entreprise, les cadres, les familles, les étudiants ycompris les étrangers de s’installer durablement dansla région des Pays de la Loire.

Ces « plus », qui pourront faire la différence, ne nousaffranchissent pas de la nécessité d’améliorer notreattractivité et de l’exploiter à travers une politiqued’image et de promotion, en corollaire au rayonne-ment ligérien.

U n e r é g i o n a t t r a c t i v e g r â c e à l a q u a l i t é d e s s e r v i c e s a u xp e r s o n n e s e t a u x e n t r e p r i s e sL’importance de l’aménagement du territoire (TGV, aéro-ports, grandes voiries, zones d’activités industriellesou tertiaires…) a été prise en compte par toutes lescollectivités et permet de positionner la région parmiles grands centres européens.

Le développement de l’enseignement supérieur, laqualité de l’offre de soins, les loisirs, le cadre de vieet l’offre culturelle complètent cette attractivité.

U n e r é g i o n d o t é e d ’ u n e a m b i t i o n i n d u s t r i e l l ea u t o u r d e p ô l e s d ’ e x c e l l e n c eLe schéma régional de développement économiquemet en avant la volonté de la région et de l’ensembledes acteurs de promouvoir les pôles de compétiti-vité et les dynamiques de filières : ce positionnementstratégique doit alimenter les actions en faveur denotre attractivité.

U n e r é g i o n p r ê t e à p r o p o s e ru n e o f f r e « d i f f é r e n c i a n t e »a u x e n t r e p r i s e sLa capacité à disposer d’une offre de service origi-nale et rare est naturellement le facteur d’attracti-vité à travailler. Cela peut concerner divers domaines :

• la plate-forme logistique portuaire,

• les perspectives liées à Notre-Dame-des-Landes,• une offre de services avancées sur quelques zones

d’activités « vitrines » : haut débit, gardiennage,aménagements paysagers, services logistiques…

• une offre de bureaux, de services financiers ou detourisme d’affaires sur le standard des métropoleseuropéennes, etc.

• un lycée international.La construction de cette offre régionale doit être tra-vaillée de façon coordonnée entre l’ensemble desacteurs économiques et naturellement déclinéedans les stratégies de promotion des territoires.

Au-delà de ces actions emblématiques ciblant les grands décideurs, des mesures simples et de proxi-mité méritent d’être développées. A titre d’exemple :• attirer les talents et « les fidéliser » : en lien avec

les universités et sur la base de programmeseuropéens (TOPE par exemple) pour les étudiants ;actions tournées vers les cadres à l’image d’ac-tions développées par le CRT en direction des professionnels du tourisme, des chercheurs àl’occasion des colloques…

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• capitaliser sur le Val de Loire, patrimoine mondial,et les grands événements (24 heures du Mans) ;

• valoriser l’estuaire, trait d’union entre la mer et lefleuve, sur la base des recommandations faites àl’issue des Assises régionales ;

• imaginer de nouveaux grands événements : s’appuyer sur les grands hommes ligériens tels queJules Verne ;

• s’appuyer sur la nouvelle politique régionale surles filières industrielles et développer des produitstouristiques novateurs (autour des vignobles, del’automobile avec les 24h du Mans, du cheval avecle Cadre noir…).

U n e r é g i o n q u i s ’ a p p r o p r i e l e s Ti c L’état des lieux, réalisé dans le cadre de la stratégierégionale de la société de l’information adoptéedébut 2004 par la Région des Pays de la Loire, meten évidence d’une part que la couverture géographiquehaut débit sur la région est incomplète puisque leszones rurales en sont exclues et d’autre part que l’offrede services concurrentielle est limitée aux territoiresles plus denses. Par conséquent, les initiatives descollectivités se justifient au titre de l’aménagementdu territoire. C’est ainsi qu’aujourd’hui, de nombreuxprojets locaux ou départementaux ont émergé.Pourtant, d’aucuns s’accordent à reconnaître l’im-portance des TIC comme levier du développement etde la compétitivité des territoires. Dans une sociétéde la connaissance, le potentiel humain d’une régionconstitue un facteur de réussite déterminant. Les TIC doivent contribuer à augmenter le niveau globaldes compétences des territoires et à les mettre enréseau.De même, les TIC doivent servir à consolider les pôleséconomiques régionaux d’excellence et les pôles decompétitivité, à mieux les intégrer dans des réseauxd’acteurs territoriaux plus ouverts et plus réactifs. Ils’agit de rendre les travailleurs et les entreprises moinsvulnérables face aux changements brutaux qu’imposel’économie mondialisée. Ce sont ainsi des formes decompétitivité fertiles plutôt que destructrices que laRégion des Pays de la Loire souhaite promouvoir.

Ce bilan en demi-teinte renvoie alors à l’enjeu cen-tral à compter de 2006 pour les Pays de la Loire :

• l’appropriation plus massive des outils TIC et deleur potentiel,

8 I N D U S T R I E

• une réelle intégration des TIC dans les processusorganisationnels des entités publiques et privéesde toute taille,

• une banalisation des TIC dans la société de sortequ’elles deviennent une composante comme lesautres des politiques publiques, de la vie socialeet citoyenne, et des stratégies d’entreprise.

Le développement du haut débit, vecteur des tech-nologies de l’information, apparaît comme une néces-sité pour notre territoire. C’est un moyen de lerendre plus compétitif et d’améliorer la vie de nos administrés. Le renouvellement, la réorientation oule développement des actions publiques engagéespar la Région des Pays de la Loire dans le domainedes réseaux de communications électroniques sontdonc les conditions essentielles d’un développementtechnologique innovant et pérenne qui gartantisseles intérêts du secteur concurrentiel au bénéfice desusagers finaux. Il s’agit désormais d’assurer auxacteurs économiques une accessibilité optimaleaux TIC avec une desserte en très haut débit, condi-tion parfois impérative au développement d’usagesavancés ; un plan ZAE sera intégré à cette réflexionde desserte des territoires en très haut débit.

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9I N D U S T R I E

L E V I E R S D ’ A C T I O N SFace à ces défis, la Région des Pays de la Loire pourra aligner 3 leviers d’actions:

Levier n° 1 : Infrastructures d’intérêt général, ouvertes et mutualisables (backbone régional, aides à la couverture en très haut débit des ZAE…).

Levier n° 2 : Développement économique et TIC

• Améliorer l’accessibilité et l’aménagement des territoires non desservis, en priorité les zones d’activités, les zones urbaines sensibles et les zones périphériques (rurales).

• Améliorer l’accessibilité et l’équipement des acteurs économiques aux technologies à haut débit, pour réduire les risques de décrochage économique.

• Apporter une expertise à la maîtrise d’ouvrage de plates-formes mutualiséesd’hébergement et d’exploitation d’applications logicielles, par le biais de groupesutilisateurs.

Levier n° 3 : Innovations technologiques

• Soutenir les efforts de recherche et développement dans les technologies de réseaux, et les produits logiciels.

• Permettre l’émergence des pôles d’excellence dans le domaine des Technologies del’information et de la communication (TIC) ou à l’aide de ces technologies. C’est déjà le cas avec le pôle « Images et Réseaux » dans son volet ligérien, mais d’autres secteurssont en attente: biotechnologies, génie logiciel, électronique embarquée, logiciels libres…

• Favoriser les projets issus de la convergence réseaux-télécommunications-médias par exemple via les appels à projets.

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Les échanges extérieurs sont principalement le faitde deux départements : la Loire-Atlantique (34 % desexportations régionales en 2004) et le Maine-et-Loire(26,1 %), devant la Sarthe (16,5 %), la Vendée (11,8 %)et la Mayenne (11,5 %).

L e s z o n e s g é o g r a p h i q u e s à f o r t e c r o i s s a n c e r e s t e n te n c o r e t r o p p e u p r o s p e c t é e sCertes, les entreprises ligériennes, dans leurensemble, commencent à percevoir les opportuni-tés export que présentent certains pays à fortpotentiel et les progressions d’exportation qui y ontété enregistrées en 2004 sont exceptionnelles(comme le montre le tableau ci-dessous).

Mais, en valeur, ces courants d’affaires restentencore très faibles. Le mouvement doit être poursuivipour que cette diversification de partenaires deviennepérenne et significative.

Il suffit des quelques chiffres du tableau ci-dessous 3

pour observer le décalage existant avec les (modestes)performances des exportations nationales.

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EXPORTATIONS FRANCE EXPORTATIONS PAYS DE LA LOIRE

VARIATION 04/03 PART RELATIVE DANS VARIATION 04/03 PART RELATIVE DANSEN VALEUR % L’ENSEMBLE DES EXPORT. EN VALEUR % L’ENSEMBLE DES EXPORT.

Inde + 30 0,75 + 83,5 0,44Turquie + 30 0,97 + 21,55 0,69Brésil + 21,05 0,55 + 30,85 0,27Chine + 15 1,59 + 29,55 1,45Russie + 12,39 0,95 + 24,72 0,85États-Unis + 6,2 6,93 + 2,35 4,50

1 Chiffres 2004. 2 DRCE, résultats 2000/2004. 3 Source : DRCE 2004

A u 1 0 e r a n g n a t i o n a l . . .L’internationalisation des entreprises ligériennesoccupe une position très en retrait (10e région seu-lement pour l’exportation) par rapport au potentiel éco-nomique de la région. Cet écart repose en grande partiesur la structuration du tissu économique (absencede produits phares, importance de la sous-trai-tance…). Les exportations des grands donneursd’ordres sont comptabilisées hors région (Airbus) oudécalées dans le temps (navale).

Le commerce extérieur des Pays de la Loire repré-sente seulement 4 % des exportations nationales 1

(10e rang national, valeur 13,241milliards d’euros), endiminution de 5,9 % d’une année sur l’autre, et 4,1 %des importations nationales (8e rang national, valeur14,342 milliards d’euros), en augmentation de 7,3 %,mais dont presque 21 % sont constitués par leshydrocarbures et autres produits énergétiques dontles cours ont augmenté, de même que ceux des métauxet matières premières.

Les exportations ligériennes suivent depuis 2000 unetendance globale de baisse, si l’on fait abstraction dela livraison du paquebot Queen Mary II en 2003 2.

Négatif, le solde commercial (- 1,101 milliard d’euros),s’accentue par rapport aux années précédentes : - 106 millions d’euros en 2001, - 262 en 2002, + 715 en2003. Les Pays de la Loire sont au 18e rang des régionsfrançaises à cet égard en 2004.

Nouvelles destinations pour l’international

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12 I N D U S T R I E

■ PRIORITÉ À L’ACTION COLLECTIVE, ET « COUP DEPOUCE » INDIVIDUEL. Les actions collectives doi-vent permettre d’analyser, de prospecter, d’ouvriret de confirmer des opportunités dans un pays donné, pour des entreprises regroupées en fonc-tion d’intérêts commerciaux et industriels com-muns. Les aides aux actions individuelles doiventêtre réservées aux entreprises isolées dans leursecteur d’activité en région et qui peuvent, le caséchéant, se raccorder à des initiatives d’autresrégions ou nationales. De même faudrait-il aider,à titre individuel, les entreprises qui, à la suite d’actions collectives dans un pays, auraient besoind’un ultime « coup de pouce » pour y développerleur démarche propre.

■ DES ACTIONS SUIVIES DANS LE TEMPS. Depuislongtemps, pratiquement toutes les formes d’outilsde promotion à l’international ont été utilisées. Del’avis général, une des principales faiblesses desdispositifs utilisés est qu’ils sont sans lendemain.L’effort ne se poursuit pas dans le temps et nom-breuses sont les PME qui ne parviennent pas à capi-taliser sur les contacts et opportunités qu’ellesramènent de leur participation à des salons profes-sionnels ou des missions de prospection.

■ DES PAYS CIBLES. Allemagne, Italie, Royaume-Uni,Pays-Bas, Hongrie, Pologne, République Tchèque...Turquie, Algérie, Maroc, Tunisie, Israël, Afrique duSud... Russie... États-Unis, Canada, Mexique...Brésil... Chine, Taiwan, Corée du Sud, Japon,Malaisie, Thaïlande, Inde...

La liste des 25 pays détaillée ici est indicative, reprisedes priorités adoptées par le ministère de l’Éco-nomie et des Finances. Ces destinations représen-

L e p o i d s d e s m é t i e r s t r a d i t i o n n e l sL’activité économique enregistrée dans la région en2004 (mesurée en termes de chiffre d’affaires) a connuune croissance de 1,4 % tous secteurs confondus(contre 0,73 % en 2003). De même, la rentabilité glo-bale des entreprises ligériennes s’est améliorée danstous les domaines d’activité (+ 6,97 %). Cette appré-ciation est toutefois tempérée par deux facteurs :d’une part la demande d’emploi est restée forte toutau long de l’année 2004, d’autre part les investis-sements industriels régionaux se sont contractés.L’ampleur de ce mouvement (- 54,17 % en 2004)poursuit les tendances constatées en 2003 (-15,97 %)et en 2002 (-16,83 %) et touche principalement lesecteur des biens d’équipement.

De fait, les métiers traditionnels continuent de l’em-porter dans l’économie régionale, tournés vers la sous-traitance régionale et le marché national. L’attentismedes PME/PMI et des entreprises sous-traitantes desgrands donneurs d’ordres industriels demeure.Nombre d’entreprises petites et moyennes continuentà voir dans l’exportation une possibilité aléatoire deprogression de chiffre d’affaires, ou même un risqueéconomique difficilement maîtrisable.

C h a n g e r d e m é t h o d eCette situation peu favorable exige une remise à platdes approches antérieures.

Certes, il va sans dire que les choix d’orientation desentreprises n’appartiennent qu’à elles-mêmes. Dansles Pays de la Loire, tout comme ailleurs en France,elles savent bien qu’elles doivent adapter en perma-nence leurs produits en y intégrant plus de valeurajoutée et de créativité. Elles sont à l’affût de tousles gains de productivité possibles par la formationde leur personnel et l’innovation de leurs procédésde production...

De ce point de vue, l’approche des marchés nouveauxet lointains n’apparaît pas souvent de nature àséduire ou à rassurer, quand l’entreprise se débat déjà,au quotidien, dans des situations fort complexes.

L’expérience prouve cependant que l’on est plus fortet plus en sécurité lorsque l’on approche en groupeles marchés export. Par ailleurs, la recherche del’efficacité commande que l’on évite tout saupoudragedes ressources, toujours limitées, en concentrantles efforts sur des marchés bien ciblés, qu’il est sou-haitable d’explorer profondément avant d’attaquerd’autres objectifs.

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commun. Le succès dépendra de la motivation desentreprises à travailler ensemble et de la cohérencede leurs centres d’intérêt respectifs (clients, circuitsde distribution, etc.).

■ DÉFINIR ET ORIENTER LES SÉQUENCES D’ACTIONSCOLLECTIVES. Outre le choix du pays, le séquen-cement des actions collectives constituera la dis-cussion principale qui doit être conduite avec lesentreprises qui souhaitent s’impliquer. Toutes lesformes d’actions, tous les moyens de suivi pour-ront être envisagés. Parallèlement, il conviendrade fixer en commun les objectifs à atteindre, deles quantifier et d’établir les indicateurs de per-formance qui permettront de juger des résultats.

tent 60 % de notre commerce extérieur national.Tous sont des pays soit à forte population, soit àforte croissance, soit les deux, dans lesquelsnous sommes insuffisamment présents (à l’excep-tion toutefois des trois pays du Maghreb où notreforte part de marché actuelle et nos réseauxexceptionnels devraient nous permettre de fairemieux encore).

Cette liste n’est pas figée, elle témoigne cepen-dant de la nécessité de concentrer les efforts pourune plus grande efficacité et une lisibilité accrue.

■ DÉTERMINER LES FILIÈRES, CHOISIR LES PAYS,CONSTITUER LES GROUPES D’ENTREPRISES.Les filières d’activité susceptibles de se projeterà l’international sont nombreuses. Les groupementscandidats à des pôles de compétitivité ou d’excel-lence sont là pour le prouver.

Depuis le mois de février 2005, les services spé-cialisés de la Région et de l’État ont engagé un travail de recensement approfondi des réseauxexistants d’entreprises déjà fortement regroupéesautour d’organismes publics ou professionnels qui leur apportent des services dans différentsdomaines autres que ceux de la promotion versles marchés extérieurs.

Ce travail en profondeur est important. Cependant,d’ores et déjà, apparaissent, en première approche,des filières d’activité qui sont des points forts denotre région et constitueront la base de cette actioninternationale. Il en est ainsi du végétal dans sesdifférentes composantes (vin, horticulture, fruits et légumes), de l’habillement (enfant etadultes), des sous-traitants du secteur automobile, des biothérapies, du matériel médical et del’agroalimentaire.

Précisons que les secteurs, tels qu’énumérés ici,d’une part, ne sont nullement exclusifs, d’autre part,impliqueront des activités transversales commel’électronique ou l’informatique, dès lors qu’ellesentreront dans l’élaboration des produits desfilières à promouvoir (automobile, machines agricoles, biothérapies, etc.).

Enfin, les nouveaux pôles de compétitivité ont uncapital endogène fort qu’il conviendra de valoriserà l’échelle européenne et internationale.

La dernière étape du travail consistera à fédérer desentreprises souhaitant s’impliquer dans les actionscollectives proposées dans tel ou tel pays choisi en

13I N D U S T R I E

L E V I E R S D ’ A C T I O NMieux connaître nos entreprises pour mieux les aider (se doter d’outils et développer les réseaux).

Assurer une meilleure préparation en amont, un vrai suivi et une vraie évaluation en aval.

Accompagner les entreprises sur la durée.

Ces recommandations ne pourront êtremises en œuvre sans pouvoir assurer,autant que de besoin, un accompagnementindividuel ciblé de soutien technique auxentreprises dans leur approche desmarchés étrangers et leur développement à l’international, en complément des actions collectives.

Cet accompagnement devra s’appuyer sur les potentiels des territoires et/ou des filières :- pôles de compétitivité ;- dynamique de filière, y compris

dans un cadre interrégional.

VOIR DOCUMENT FILIÈRESFICHE-ACTION N°2

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U ne soixantaine d’entreprises de la Régiondes Pays de la Loire emploient plus de500 salariés. De l’aéronautique (Airbus) à la

plaisance (Bénéteau) en passant par l’agroalimen-taire (Fleury Michon) ou par l’électronique (Thomson)sans oublier l’automobile (Auto Chassis International)et les nouvelles technologies (MPO), une grande partie des secteurs d’activités sont représentés enPays de la Loire.

14 I N D U S T R I E

Des grands donneurs d’ordresdans toutes les filières

L E S E N T R E P R I S E S L I G É R I E N N E S D E P L U S D E 5 0 0 S A L A R I É S

1 Airbus France / Bouguenais2 Airbus France / Saint-Nazaire3 Alcoa Fastening Systems - Simmonds / St-Cosme-en-Vairais4 Altadis / Carquefou5 Ampafrance / Cholet6 Arcelor Packaging International / Indre7 Arjo Wiggins / Bessé-sur-Braye8 Arrivé / Saint-Fulgent9 Atlantic Industrie / La Roche-sur-Yon

10 Atmel Nantes SA / Nantes11 Aubret / Saint-Mars-La-Jaille12 Auto Chassis International / Le Mans13 Aviatube / Carquefou14 Bosch systèmes de freinage / Saint-Barthélémy-d’Anjou15 Bouygues Telecom / Nantes16 Brandt Industries Esswein / La Roche-sur-Yon17 Caisse fédérale du Credit Mutuel / Laval18 Caisse regionale de Credit Agricole / Laval19 Calberson / Le Mans20 CFCMLACO / Nantes21 Chantiers Bénéteau / Saint-Gilles-Croix-de-Vie22 Chantiers de l’Atlantique / Saint-Nazaire23 Chantiers Jeanneau / Les Herbiers24 Charal / Cholet25 Charal / Sablé-sur-Sarthe26 Children Worldwide Fashion / Les Herbiers27 CIO / Nantes28 Cougnaud / Aizenay29 CRCAM / La Roche-sur-Yon30 Defontaine (Sté) / La Bruffière31 DLE / Nantes32 EDF-GDF Services Vendée / La Roche-sur-Yon33 Elevage avicole de La Bohardière / St-Laurent de la Plaine34 Eram / Saint-Pierre Montlimart35 Eurial Poitouraine / Nantes36 Fleury Michon charcuterie / Pouzauges37 Fleury Michon charcuterie / Pouzauges38 Fleury Michon traiteur / Mouilleron-en-Pareds39 Fleury Michon traiteur plats cuisinés / Pouzauges40 France Télécom / Le Mans

41 Frobel / Sablé-sur-Sarthe42 Fromageries Bel / Évron43 Fromageries Perreault / Château-Gontier44 Garczynski Traploir / Le Mans45 Gautier France / Le Boupère46 GKN Driveline Arnage / Arnage47 Graveleau / La Verrie48 Groupe Seb Moulinex / Mayenne49 Guillet SA / Daumeray50 Harry’s France / Talmont Saint-Hilaire51 Impress Metal Packaging / La Flèche52 Inovac / Sillé-le-Guillaume53 JH Industries - Huet Industries / Challans54 Johnson Controls Automotive Electronics / La Ferté-Bernard55 LDC / Sablé-sur-Sarthe56 Manitou BF / Ancenis57 Michelin / Cholet58 Michelin et Cie (Sté) / La Roche-sur-Yon59 MMA / Le Mans60 MPO France / Averton61 Mutuelles LA Union technique de moyens / Nantes62 NTN Transmissions Europe / Allones63 Pâtisserie salée vendéenne (Sté) / St-Georges-de-Montaigu64 Paulstra / Segré65 Pompes Salmson / Laval66 Raccords plastiques Nicoll / Cholet67 Régional (Compagnie aérienne européenne) / Bouguenais68 Renault Claas / Le Mans69 Saunier Duval (SDECCI) / Nantes70 Scania Production Angers / Angers71 SEMT Pielstick / Saint-Nazaire72 Sercel / Carquefou73 Socopa Cherré Sica anonyme / La Ferté-Bernard74 Socopa Evron SEAE / Évron75 Sodebo / Saint-Georges de Montaigu76 Soviba / Le Lion d’Angers77 Thalès / Cholet78 The Phone House / Le Mans79 Thomson Multimedia / Angers80 Tibco / Saint-Aignan de Grandlieu81 Total France / Donges82 United Biscuits France / Vertou83 Valéo Eclairage / Ecouflant84 Valéo systèmes thermiques / Laval85 Valéo thermique habitacle / La Suze-sur-Sarthe86 Vendéenne de roulements (Sté) / Fontenay-le-Comte87 Waterman SAS / Saint-Herblain88 Yves Cougnaud (Sté) / La Roche-sur-Yon

E F F E C T I F S E N S E I G N E M E N TS U P É R I E U R E T R E C H E R C H E

Enseignement supérieur 112 413Laboratoires de recherche (Atlantech) 63Chercheurs 5 809

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Cette représentativité évolue en permanence, l’exemplede l’industrie de la mode affectée par des crises suc-cessives et des délocalisations massives montrecombien la compétition est rude. Plus récemment, c’estl’électronique qui montre que des phénomènes de saturation des marchés contraignent à rechercher desstratégies de réorientation des activités.

En revanche, les Pays de la Loire traversent géné-ralement mieux les crises, grâce à un tissu écono-mique diversifié favorisant le recours à des activitésde substitution, à une répartition harmonieuse des activités, mais également à une répartition géogra-phique «équitable» sur la région de ces grandes entre-prises, complétées d’un réseau de PME et PMI tout àfait remarquable sur les bassins d’emplois.

15I N D U S T R I E

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L a Loire-Atlantique a une forte spécificitédans deux domaines phares régionaux, quiregroupent à eux seuls 33 % des emplois indus-

triels du département : • l’aéronautique (4 500 actifs, plus un réseau d’une

centaine de sous-traitants, centrés sur la Basse-Loire, qui emploient environ 9 000 salariés) ;

• la construction navale (12 000 personnes, principa-lement aux Chantiers de l’Atlantique, chez AlstomLeroux Naval et la DCN Indret).

Ces secteurs sont soumis à la concurrence mondialepar excellence et aux aléas conjoncturels (commandescycliques). L’un des enjeux forts réside dans la den-sification et la rationalisation du réseau de leurs sous-traitants face à plusieurs défis : • regroupement des compétences pour obtenir une

taille critique ;• importance cruciale de l’innovation technologique ;• nécessité du partage de l’information et de la veille

sectorielle pour anticiper et coller à la demande,et être adaptable.

L’agroalimentaire est l’autre grande industrie dudépartement (15 % des salariés). Elle a des positionsfortes tant dans le travail des grains que dans l’in-dustrie laitière, la transformation de la viande oul’élaboration de plats cuisinés.

D’autres secteurs (automobile, ferroviaire et infor-matique) sont également présents avec des unitésimportantes en mécanique, métallurgie et fonderie,premier secteur de l’emploi industriel régional(22,5 %). 40 % des actifs régionaux de mécanique-métallurgie-fonderie sont ainsi situés en Loire-Atlantique, soit 28 000 emplois environ, et impactentfortement les trois bassins d’emplois.

L a 5 e m é t r o p o l e f r a n ç a i s eLes résultats du dernier recensement illustrent le dynamisme de l’Ouest français, et singulièrement celuide la métropole atlantique, qui se hisse désormais au 5e rang des métropoles françaises. L’aire métropoli-taine enregistre, après Toulouse, la plus forte crois-sance des grandes unités urbaines de l’Hexagone avecun gain de près de 70 000 habitants en neuf ans, soit

autant que les agglomérations lyonnaise et strasbour-geoise réunies. La seule ville de Nantes gagne le rangde 6e ville de France, en connaissant un dynamisme démographique sans précédent : + 10,3 % en neufans, soit la plus forte progression des grandes villes françaises.

Par sa population, la métropole Nantes Saint-Nazaireoccupe aujourd’hui le 36e rang des agglomérationseuropéennes ; elle était à la 52e place en 1990. Elledépasse désormais en importance Liverpool, Dublin,Brême, Gênes, Bologne ou Bilbao, et talonne, en termesde population, des agglomérations comme cellesd’Anvers, Séville, Amsterdam, Helsinki ou Stockholm.Cela justifie les ambitions internationales qui sontaujourd’hui les siennes.

U n e f o r t e a t t r a c t i v i t éEn données brutes de créations d’emplois sur la dernière décennie, la Loire-Atlantique se classe au4e rang des départements français et au 1er desdépartements situés hors Ile-de-France :

Hauts-de-Seine + 70 483Yvelines + 65 593Seine-et-Marne + 58 520Loire-Atlantique + 52 507

Nantes se place en tête des agglomérations françaisesles plus attractives pour les entreprises. Avecl’agglomération lyonnaise, elle est la seule à parve-nir à assurer un équilibre entre les flux d’offres et dedemandes d’emplois de cadres.

Très largement supérieur à la moyenne nationale, l’essor démographique est dû pour une très large par-tie à un solde migratoire considérable : pour la seuleville de Nantes, 35 % de l’accroissement de la popu-lation enregistré entre 1990 et 1999 tient à l’arrivéede nouveaux habitants sur la commune.

Nantes arrive ainsi en 3e position des métropolesdésignées par les Français comme destinations poten-tielles dans l’hypothèse où ils seraient amenés à chan-ger de région. C’est aussi la 3e ville la plus attractivede France, et celle qui a connu la plus forte progres-sion au classement de l’attractivité en 2000.

16 I N D U S T R I E

Nantes Saint-Nazaire et la Loire-Atlantique

L’effet métropole

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17I N D U S T R I E

L E S E N T R E P R I S E S D E P L U S D E 2 5 0 S A L A R I É S E N L O I R E - AT L A N T I Q U E

1 Airbus France / Bouguenais2 Airbus France / Saint-Nazaire3 Alcatel CIT / Orvault4 All / Nantes5 Altadis / Carquefou6 Amec Spie Ouest Centre / Saint-Herblain7 Aplix / Le Cellier8 Aquaproduction / Chéméré9 Arcelor Packaging International / Indre

10 Armor / Nantes11 ASI / Thouaré-sur-Loire12 Atmel Nantes SA / Nantes13 Aubret / Saint-Mars-la-Jaille14 Aviatube / Carquefou15 Axima / Nantes16 Bahlsen Saint-Michel / Saint-Michel-Chef-Chef17 Banque populaire Atlantique / Saint-Herblain18 Bouygues Telecom / Nantes19 BTT / Nantes20 Caisse d’Épargne et de Prévoyance PDL / Nantes21 Capgemini France / Nantes22 Carrard Services / Ancenis23 CFCMLACO / Nantes24 Chantiers de l’Atlantique / Saint-Nazaire25 Charier TP / Montoir-de-Bretagne26 CIO / Nantes27 Cogeh Atlantique / Carquefou28 Compagnie européenne du zirconium Cezus / Paimbœuf29 Compagnie générale des eaux / Nantes30 Crown Emballage France SAS / Nantes31 Cycleurope Industries / Machecoul32 DLE / Nantes33 ETPO / Nantes34 Eurial Poitouraine / Campbon35 Eurial Poitouraine / Nantes36 Famat / Saint-Nazaire37 FMGC / Soudan38 Fonderie GM Bouhyer / Ancenis39 Fromagère de Bouvron (Sté) / Bouvron40 GDF - Région Ouest / Nantes41 Goss systèmes graphiques / Nantes42 Group 4 Sécuricor / Saint-Herblain43 GTB Construction / Nantes44 Kappa Siemco / Carquefou45 Kuhn Huard SA / Châteaubriant46 Laiterie Saint-Père / Saint-Père-en-Retz47 Lu France / La Haye-Fouassière48 Mainguy Gilbert / Vertou49 Manitou BF / Ancenis50 Mutuelles LA Union technique de moyens / Nantes51 Nestlé produits laitiers frais / Vallet52 Novoferm France / Machecoul53 Onet Services / Nantes54 OTGS SA / Carquefou55 Quo Vadis / Carquefou56 Régional (Compagnie aérienne européenne) / Bouguenais57 Sanet / La Chevrolière58 SAS Laiterie du Val d’Ancenis / Ancenis59 Saunier Duval (SDECCI) / Nantes60 Securitas France SARL / Orvault61 SEMT Pielstick / Saint-Nazaire62 Sercel / Carquefou63 Sigma Informatique / La Chapelle-sur-Erdre64 Spie Trindel / Saint-Herblain65 Stat / Le Cellier66 Tibco / Saint-Aignan-de-Grandlieu67 Total France / Donges68 Toyota Industrial Equipment SA / Ancenis69 Traveco Industrie / Saint-Nazaire70 Trelleborg Modyn / Carquefou71 Trelleborg Soratech / Carquefou72 United Biscuits France / Vertou73 Waterman SAS / Saint-Herblain74 Wirquin Plastiques / Carquefou75 Yara France / Montoir-de-Bretagne76 York France / Carquefou

E F F E C T I F S E N S E I G N E M E N T S U P É R I E U R E T R E C H E R C H E

Enseignement supérieur 54 285Laboratoires de recherche (Atlantech) 34Chercheurs 3 850

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Tour à tour dominée par le commerce mari-time, l’industrie lourde et l’agroalimentaire,l’économie de la métropole atlantique a su

prendre le virage des services pour devenir le prin-cipal pôle tertiaire de l’Ouest français.

Dès les années 1970, Nantes a attiré d’importantesdéconcentrations administratives : elle accueilleaujourd’hui notamment les services centraux décon-centrés du ministère des Affaires étrangères, ainsique le Casier judiciaire. Ce mouvement s’est étendurécemment aux grandes entreprises : services finan-ciers de la Poste, délégation au système d’informa-tions voyageurs de la SNCF (500 personnes de 1999à 2002), Bouygues Télécom...

Deuxième place financière de France en région, Nantesest l’une des rares villes de provinces à présenter unepanoplie complète de compétences financières : ingénierie, accès au marché boursier, capital-risque,gestion de trésorerie, audit et conseils.

Ce dynamisme a produit un développement endogèneparticulièrement fort : le pôle des services aux entre-prises constitue aujourd’hui une des forces du ter-ritoire, porté par une croissance globale de l’économieet enrichi par la création régulière de délégations desplus grands groupes européens de ces secteurs (CapGemini, Sigma, Alcatel Réseaux, IBM, Bull...).

S e r v i c e s e t c o m m e r c eU n t e r r e a u f e r t i l eNantes Atlantique se place au 5e rang national pourla densité des SSII et le nombre de laboratoires derecherche sur l’informatique. Au cœur de la 1ère régionfrançaise pour le nombre d’entreprises de sous-trai-tance électronique, Nantes Atlantique dispose d’unterreau fertile pour s’affirmer comme métropole pilotedes TIC ; avec plus de 2 000 sociétés, dont 78 % dePME, représentant plus de 18 600 emplois, les entre-prises de ce secteur ont plus que doublé durant lesannées 90.

Avec ses fonctions commerciales: commerce de gros(principal MIN de France en région), ses fonctions liéesà l’activité portuaire, son commerce de détail (1ère agglomération française pour la concentrationcommerciale de GMS), Nantes a su s’adapter pourdemeurer fidèle à sa vocation commerçante.

Au total, sur les six dernières années, le secteur tertiaire aura ainsi généré la création de plus de 30 000emplois sur l’ensemble du territoire départemental.

18 I N D U S T R I E

Une métropole d’intelligence

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U N P O T E N T I E L D E F O R M AT I O N E T D E R E C H E R C H ED E N I V E A U E U R O P É E N

Nantes et Saint-Nazaire accueillent près de 50 000 étudiants. Leur nombre a doublé en douze ans et se stabilise aujourd’hui. La métropole dispose désormais d’un potentiel de formation et de recherche de niveau européen.

Créée dans les années 1960, l’Université de Nantes compte plus de 30 000 étudiants ;parmi eux, plus de 1 000 élèves ingénieurs poursuivent leurs études au sein de l’École polytechnique de l’Université de Nantes créée en janvier 2000. Il existe ici de nombreuses grandes écoles :

■ École centrale de Nantes

■ École nationale vétérinaire

■ École des mines de Nantes

■ École nationale d’ingénieurs des techniques et des industries agricoles et alimentaires

■ École polytechnique de l’Université de Nantes

■ Institut catholique des arts et métiers

■ École supérieure du bois

■ Audencia, école de management...

Et d’autres écoles professionnelles réputées :

■ École de design

■ École nationale d’architecture de Nantes

■ École nationale de la marine marchande de Nantes

■ Sciences Com’

■ Institut de la créativité industrielle

■ Institut des hommes et de la technologie

■ Institut Ange-Guépin

■ École de notariat

■ École régionale des beaux-arts de Nantes

■ Institut des matériaux de Nantes…

Le territoire de la métropole est également doté de centres techniques performants :université, écoles et entreprises de Nantes Saint-Nazaire disposent de près de200 laboratoires de recherche qui accueillent environ 2 200 chercheurs. L’interface recherche-industrie rend la métropole particulièrement attractive pour les activités à haute valeur ajoutée.

19I N D U S T R I E

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A u cours des six dernières années, l’indus-trie de Loire-Atlantique a créé plus de 5 000emplois représentant une hausse de 5 % des

effectifs salariés du secteur.

Ayant dû faire face au cours des années 80 à desrestructurations très pénalisantes en termes d’em-plois, le tissu industriel local a su déployer beaucoupd’énergie pour se repositionner sur des créneaux por-teurs, conquérir de nouveaux marchés, notammentà l’international, et développer des process et pro-duits innovants et commercialement compétitifs.

La région des Pays de la Loire occupe désormaisle 4e rang français pour le dépôt de brevets indus-triels, ce qui témoigne de sa capacité d’adaptationet d’innovation.

Dans le domaine de la CONSTRUCTION NAVALE CIVILEET MILITAIRE, l’estuaire de la Loire réunit les deuxtiers des emplois nationaux et s’impose comme le 1er pôle mondial du secteur. On y trouve notammentles Chantiers de l’Atlantique, leader mondial de laconstruction de paquebots de croisière, AlstomLeroux Naval, spécialiste des navires à grandevitesse, la DCN Indret (1 200 salariés) qui est le four-nisseur des systèmes de propulsion classique ounucléaire de la Marine nationale française.

EN AÉRONAUTIQUE, les usines Airbus de Nantes etde Saint-Nazaire font de la métropole atlantique undes piliers nationaux du secteur.

Une partie de L’INDUSTRIE AGROALIMENTAIREmoderne est née ici (conserve, biscuiterie) et abritedes établissements de renommée (Lu, La BN, Tipiak,Saupiquet, Tereos (Beghin Say), Terrena (La Cana),Eurial-Poitouraine...).

LE PÔLE MÉCANIQUE compte environ 1300 entreprisesqui regroupent 28 000 emplois. Parmi elles, Manitou,numéro un mondial des chariots élévateurs, dont l’ex-cellence technologique est valorisée par les accordssignés avec des géants comme Toyota.

DANS LA FILIÈRE BOIS, Nantes Atlantique constitueun lieu stratégique pour le millier d’entreprisesimplantées dans un rayon de 150 km autour du portde Nantes Saint-Nazaire. 25 000 emplois sont liés àcette filière sur Nantes Atlantique qui accueille la

seule école d’ingénieurs du bois en France. 1er portà bois français, le port de Nantes Saint-Nazaire estla 1ère place commerciale du bois en France.

En matière de MÉTALLURGIE ET DE TRAVAIL DESMÉTAUX, d’importantes unités existent également àNantes :

■ Arcelor Packaging International à Basse-Indreet Crown Emballage France à Nantes (aciersplats, capsules pour emballages alimentaires ;environ 1 000 salariés ; groupe Arcelor) ;

■ Saunier Duval à Nantes (appareils deproduction d’eau chaude et chaudièresmurales ; 600 personnes ; groupe allemandVaillant) ;

■ Manitou à Ancenis (leader mondial du chariotélévateur ; 1 000 personnes en Pays de la Loiredont 600 en Loire-Atlantique) ;

■ Sercel à Nantes (leader mondial dansl’équipement sismique ; 400 personnes ; groupe français CGG) ;

20 I N D U S T R I E

Une métropole encore industrielle

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Mais il convient également de citer :

■ Famat à Saint-Nazaire (fabrication de cartersaéronautiques ; 428 personnes ; filiale deGeneral Electric aux USA et de Snecma) ;

■ SEMT Pielstick à Saint-Nazaire (moteurs diesels ;600 personnes ; groupe allemand) ;

■ CIE européenne du Zirconium à Paimbœuf(tubes en alliage pour applications nucléaires ;330 personnes ; groupe Framatome) ;

■ Faurecia Sièges Automobiles (fabricationd’armatures métalliques pour sièges autos ;330 emplois ; groupe français) ;

■ Total à Donges (raffinerie ; 600 personnes).

LE BASSIN D’EMPLOI DE CHÂTEAUBRIANT se carac-térise par un secteur agroalimentaire important, avecla Société fromagère de Bouvron, et également desentreprises du secteur de la métallurgie :

■ FMGC à Soudan (fonderie de contrepoids pour engins TP ; 300 personnes) ;

■ Kuhn-Huard à Châteaubriant (fabrication dematériels agricoles ; 300 personnes ; groupefrançais).

■ Toyota à Ancenis (assemblage de chariotsélévateurs ; 350 personnes ; groupe japonais) ;

■ York à Carquefou (fabrication de matérielsaérauliques et frigorifiques ; 350 personnes ;groupe américain) ;

■ Fonderie Bouyher à Ancenis (300 personnes) ;

■ SAH Leduc à Ligné (vérins hydrauliques ;300 personnes) ;

■ Aquaproduction à Chéméré (fabrication de cabines de douche ; 300 personnes) ;

■ Cycleurope Industries à Machecoul (fabricationde cycles ; 400 personnes ; groupe suédois).

DIVERSES UNITÉS INDUSTRIELLES SIGNIFICATIVESsont également à mentionner dans l’agglomérationnantaise :

■ Alcatel CIT à Orvault (téléphonie ;780 personnes ; groupe français) ;

■ Modyn et Soratech à Carquefou (élémentsplastiques pour l’automobile ; 420 et 460personnes ; groupe suédois Trelleborg) ;

■ Waterman à Saint-Herblain (articles debureaux, cadeaux, horlogerie ; 600 personnes ;groupe américain) ;

■ Altadis à Carquefou (fabrication de cigarettes ;400 personnes ; groupe espagnol) ;

■ Armor à Nantes (fabrication de consommablespour imprimantes ; 430 personnes) ;

■ Aplix au Cellier (fabrication d’auto-aggrippants(370 personnes) ;

■ Wirquin Plastiques à Carquefou (élémentsplastiques pour sanitaires et accessoires desalles de bains ; 325 personnes).

Cette large diversité fait du bassin une zone d’em-ploi peu spécifique, potentiellement capable deréagir en cas de difficultés.

SUR LA VILLE DE SAINT-NAZAIRE, on notera une fortespécificité des emplois en raison de la présence dedeux grands donneurs d’ordres :

■ les Chantiers de l’Atlantique (4 000 emploisdirects ; 6 000 en sous-traitance pour laNavale ; filiale d’Alstom) ;

■ Airbus (pré-assemblage et acheminement de pièces aéronautiques ; 2 200 salariés à Saint-Nazaire et Montoir-de-Bretagne).

21I N D U S T R I E

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Deuxième département industriel de l’Ouestavec 23,6 % de sa population active dans l’industrie (soit 62 000 salariés répartis sur

3 400 établissements), le Maine-et-Loire comptedeux bassins d’emplois principaux, autour des agglo-mérations d’Angers et de Cholet, 2e bassin industrielde l’ouest et 18e national. Ces secteurs à tradition indus-trielle sont bousculés, tandis que l’université et larecherche restent solides dans l’agglomération ange-vine et que Saumur est manifestement le « maillonfaible » du département.

22 I N D U S T R I E

Angers et le Maine-et-Loire

Bienvenue aux pôles de compétivitéL E S E N T R E P R I S E S D E P L U S D E2 5 0 S A L A R I É S E N M A I N E - E T- L O I R E

1 Ampafrance / Cholet2 Artus / Avrillé3 Bezault / Longué-Jumelles4 Bodet SA / Trémentines5 Bosch systèmes de freinage / Saint-Barthélémy-d’Anjou6 Bouvet SA (André) / La Membrolle-sur-Longuenée7 Bull SA / Angers8 Caib / Cholet9 Cebal / Saumur

10 Celestica / Saumur11 Charal / Cholet12 D2J SA New Man / Cholet13 Deville SA / Baugé14 Élevage avicole de La Bohardière / St-Laurent-de-la-Plaine15 Eram / Saint-Pierre Montlimart16 GBB / Beaupréau17 Grand Saloir Saint-Nicolas / Le Mesnil-en-Vallée18 Grimaud Frères / Roussay19 Guillet SA / Daumeray20 Inter Cosmetiques / Beaucouzé21 Jacques Jaunet SA / Cholet22 Juret SA / Segré23 La Toque angevine / Segré24 Leleu / Candé25 Longchamp / Segré26 Michelin / Cholet27 Motorola Électronique Automobile / Angers28 Motorola SAS / Angers29 Nec Computers Angers / Angers30 Neyrat Peyronie / Allones31 Parke-Davis / Angers32 Paulstra / Segré33 Péchiney Aviatube / Montreuil-Juigné34 Peguform France / Pouancé35 Pepinières Minier / Beaufort-en-Vallée36 PPG-Sipsy / Avrillé37 Raccords plastiques Nicoll / Cholet38 Salmon Arc-en-Ciel (groupe) / Villedieu-la-Blouère39 Scania Production Angers / Angers40 Sofrel / Saint-Pierre Montlimart41 Soviba / Le Lion d’Angers42 Tessier L. Etablissements / Cornillé-les-Caves43 Thalès / Cholet44 Thomson Multimedia / Angers45 Thyssen Krupp Elevators France / Angers46 Valéo Eclairage / Ecouflant47 Valéo Équipements Électriques Moteurs / Angers48 Vaslin Bucher / Chalonnes-sur-Loire49 Vilmorin / La Menitré50 Zannier Y2K (Catimini) / Saint-Macaire-en-Mauges

E F F E C T I F S E N S E I G N E M E N TS U P É R I E U R E T R E C H E R C H E

Enseignement supérieur 35 296Laboratoires de recherche (Atlantech) 18Chercheurs 1 419

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■ L’ENSEMBLE TRAVAIL DES MÉTAUX-MÉCANIQUE-CONSTRUCTION AUTOMOBILE (14 000 emplois, 22 % des emplois industriels du Maine-et-Loire, 534établissements), où grands groupes et PME-PMI sous-traitantes se côtoient, en lien avec les secteursde l’électronique, de l’agriculture (Deville, VaslinBucher), du bâtiment (Thyssen), mais surtout del’automobile (Scania, Bosch, Valéo...).

Les enjeux de ce secteur résident principalement,pour les sous-traitants, dans le regroupement descompétences pour obtenir une taille critique, partager l’information pour anticiper et coller à lademande, très à l’affût d’innovation technologique.

■ LA PLASTURGIE enfin, bien que non représenta-tive du seul bassin d’Angers, représente plus dutiers des emplois ligériens du secteur (7 000 emplois)et fait des Pays de la Loire le 2e pôle de plasturgiefrançais (15 500 salariés en 2003). Composée prin-cipalement d’un tissu de PMI et de quelques grandsnoms, elle est axée sur la sous-traitance, ayant eneffet pour principaux débouchés l’électronique,l’automobile et le bâtiment (exemple : Bouvet,menuiserie PVC sur le bassin d’Angers).

L’ i n d u s t r i e e n m u t a t i o nDans l’aire de l’agglomération angevine, l’industrie s’estconstituée historiquement d’activités traditionnelles(extraction d’ardoises, mode, distillerie, pépinières ethorticulture), de la décentralisation de grandes entre-prises nationales (Bull, Thomson...) durant la période1960-1975, de l’implantation d’entreprises internatio-nales (Motorola, Bosch, Scania...) et de la création,autour de ces grands groupes, d’un tissu de PMI (enparticulier de sous-traitants) dont certaines ontdepuis affirmé un leadership au niveau hexagonal.

Le tissu économique angevin présente aujourd’hui un panorama industriel diversifié autour de plusieursgrandes filières :

■ L’ÉLECTRONIQUE-INFORMATIQUE, liée historique-ment dans l’ouest à la décentralisation de grandsgroupes industriels. En 2003, les Pays de la Loirese situaient dans ce secteur (88 % des exportationsde la filière en région) au 3e rang national, derrièrel’Ile-de-France et Rhône-Alpes. 60 % des 8 500emplois (172 établissements) que compte la filièreen Maine-et-Loire sont situés dans la zone d’em-ploi d’Angers, notamment dans de grandes unitéstelles que Thomson (1 000 salariés), Nec Computers,Bull, Motorola...

Fortement concurrencés au plan internationalpar les pays low cost du fait de leur orientationgrand public, ces groupes doivent faire face à desrestructurations internes importantes : spécialisa-tion vers des activités à valeur ajoutée (conception,R&D), formation du personnel, etc., à l’image de la filière française qui perd depuis une décennie5 % de ses salariés chaque année.

A l’inverse, des groupes plus familiaux (Eolane),spécialisés en électronique professionnelle,connaissent la croissance sur des niches (petitesséries) et cherchent, du fait de leur taille, à conso-lider des achats qui représentent toujours 70 % du prix des produits.

23I N D U S T R I E

Angers : l’industrie en mutation, le tertiaire en développement, le pôle végétal spécialisé à vocation mondiale

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Là encore, les défis résident dans le dynamismetechnologique (matériaux polymères et compositesnotamment), mais aussi dans l’adaptation desemplois et compétences du secteur par une poli-tique de formation lourde, spécialement en interne.

D e s a c t i v i t é s t e r t i a i r e s e n d é v e l o p p e m e n tLe secteur des services emploie les deux tiers des98 500 actifs de l’agglomération angevine. Plusieurspôles se distinguent en raison de l’importance desemplois et des fonctions qu’ils représentent :

■ LE PÔLE BANQUES-ASSURANCES-RETRAITE: fortde 4 500 personnes, il est composé pour l’essen-tiel de directions régionales et de sièges sociaux(IRCANTEC) ou de services administratifs centrauxd’organismes publics ou privés décentralisés dela région parisienne (BNP Paribas).

■ LE PÔLE SERVICES PUBLICS : 20 000 emplois.

■ LA LOGISTIQUE, en forte progression. Au cœur duMaine-et-Loire et limitrophe de 8 départements,la région angevine dessert plusieurs bassins deconsommation importants dans un rayon d’unecentaine de kilomètres (Nantes, Rennes, Tours,Le Mans, Poitiers). L’Anjou dispose, en outre, degrandes infrastructures routières et d’une situa-tion géographique intéressante (90 mn en TGV deParis, mais aussi de la côte atlantique).

Par ailleurs, de nombreux parcs et zones d’acti-vités sont présents (15 parcs principaux), ainsi que3 parcs d’activités tertiaires (dont le Parc d’AngersTechnopole-Arobase 1&2, en voie d’extension,conçu pour les entreprises TIC et les centresd’appels) et 2 d’activités scientifiques (AngersTechnopole et Angers-Capucins).

Dans ce contexte, la logistique a trouvé un leviernaturel de développement avec désormais une cen-taine d’établissements employant 1900 salariés : lamessagerie groupage est dominante (TNT, Chronoservice, Hays Logistique...) du fait du potentielimportant de collecte du fret (horticole et industriel)et l’entreposage très présent (Tibett Briten), répartientre l’entreposage de proximité des entreprisesde production et l’entreposage de redistribution.

Toutefois, il apparaît que ne s’impose dans le dépar-tement aucune zone spécifiquement dédiée à lalogistique.

■ LES CENTRES D’APPELS, en développement. Ledomaine de la banque-assurances est à l’originede la création de plusieurs centres d’appels (Chro-nopost, Médéric, CNP…), mais, depuis, d’autres sec-teurs d’activités (notamment électronique ettélécommunications) y ont investi, ainsi que dansles centres de relation clientèle (Nec, SG-RS SemaGroup, Stream…). L’agglomération d’Angers estprogressivement devenue un pôle d’accueil decentres d’appels (750 télé-opérateurs, superviseurs,managers) aux fonctions très diverses :

• assistance technique : Nec CI ;

• plateforme de vente directe : Nec Computer Systems ;

• services clients : CNP, Crédit mutuel ;

• gestion des débordements : Sema Group SGRS.

Il est à noter que :

• les acteurs locaux ont mené une politique actived’accueil de centres d’appels en proposant desbâtiments clés en main, composés de plateauxtechniques pré-équipés et modulables, et en développant les services liés aux télécommuni-cations (haut débit via le réseau départementalMélis@, services de back up (Repli UtilisateursSecours Informatique), solutions d’outsourcing(externalisation gestion de débordements d’appels) ;

• la structure de l’emploi à Angers s’adapte par-faitement aux ressources humaines des centresd’appels : le turnover est de 5 % contre 25 à 37 %et plus en région parisienne, un tiers de lapopulation active ayant ici un emploi est àtemps partiel, et 30 000 étudiants vivent à Angers.

24 I N D U S T R I E

P ô l e v é g é t a l s p é c i a l i s éA n j o u L o i r e à v o c a t i o nm o n d i a l eInnovation et création variétale sont les deux axestechnologiques de ce pôle de compétivité. Les problématiques à développer tant sur le bien-être etla santé que sur l’horticulture et le paysage urbainpeuvent faire d’Angers la référence mondiale dansla décennie à venir.

VOIR DOCUMENT FILIÈRES

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■ DES ÉCOLES D’INGÉNIEURS, UNE ÉCOLE DE COM-MERCE ET DES INSTITUTS PUBLICS ET PRIVÉS:ENASM, INH, groupe ESA, ESAIP/ISAIP, ESSCA, ESEO, ISERPA;

■ DES CENTRES TECHNIQUES :

• BHR (Bureau horticole régional) ;

• CECP (Centre d’études et de construction deprototypes) du Centre d’études techniquesde l’équipement (CETE) de l’ouest ;

• CRITT Pays de la Loire productique ;

• FNAMS (Fédération nationale des agriculteursmultiplicateurs de semences) à Angers etBrain-sur-l’Authion ;

• GIRPA (Groupement interrégional derecherche sur les produits agropharmaceutiques) ;

• LRPC (Laboratoire régional des ponts etchaussées) ;

• LRPV (Laboratoire de recherches enphysiologie végétale).

Nombreuses sont aussi les entreprises actives en R&D dans le bassin angevin. Dans le seul domainedu végétal, par exemple : groupe Limagrain, Caval,France Champignon, Novartis Seeds, Nunhems,André Briant, Bertrand Frères, Davodeau Ligonnière,Enza Zaden, Gaignard Fleurs, Levavasseur, Minier,Sicamus, Ernest Turc…

Dans l’agglomération angevine, le dynamismeuniversitaire attise un potentiel de rechercheplus particulièrement concentré dans 4filières:

• le végétal : horticulture, semences, vigne et vin ;

• l’électronique-informatique-productique ;

• la santé : génie biologique et nano sciences ;

• les matériaux.

La recherche, avec ses 70 laboratoires publics et privés, ses 850 chercheurs et enseignants chercheurs,ses 350 doctorants et post-doctorants, réunit :

■ DES CENTRES ET ANTENNES D’ORGANISMESNATIONAUX :

• INRA (Institut national de la rechercheagronomique) ;

• INSERM (ingénierie de la vectorisationparticulaire) ;

• CNRS (Centre national de la recherchescientifique) ;

• SNES (Station nationale d’essais desemences) rattachée au GEVES (Grouped’études et de contrôle des variétés et dessemences) ;

■ L’UNIVERSITÉ D’ÉTAT avec ses 5 UFR, son IUT etses 6 IUP (16 000 étudiants) ;

■ L’UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L’OUEST avec l’IMA

et l’Institut d’écologie appliquée (7 000étudiants) ;

25I N D U S T R I E

Angers : une dimensionuniversitaire certaine

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D euxième bassin industriel de l’Ouest en2002, le Choletais présente un réseau trèsdense de grandes entreprises (40 sièges

sociaux de sociétés internationales de plus de 200salariés) et quelque 450 PMI totalisant au global29 000 emplois industriels.La filière mode reste indubitablement la vitrine du bas-sin autour de deux pôles : la chaussure et le textilehabillement.Mais la mode est depuis plusieurs années dans latourmente ; en 2004, la production textile nationaledevrait encore chuter de 2,2 % (5,2 % dans l’habille-ment) et de 13 % dans la chaussure, les consomma-teurs se tournant désormais vers des articles importésà moindre coût de Chine ou du Vietnam. On constateparallèlement une diminution à l’export des livraisonsvers le Maroc et la Tunisie, symbole d’une produc-tion désormais délocalisée vers l’Asie.

D e s e f f e c t i f s q u i o n t f o n d u d e 3 5 % e n d i x a n sCes tendances structurelles vont de pair avec le mou-vement de concentration de la distribution, débutéau début des années 90, qui a abouti à des baissesde prix importantes. Les donneurs d’ordres ont en effettotalement modifié le paysage et la mode évolue trèsrapidement : dans les grandes chaînes, les collec-tions été et hiver ont été remplacées par une offrede produits renouvelée de manière continue ; de plusen plus sollicité, le consommateur s’est vite adaptéet il renouvelle plus souvent sa garde-robe sans queson budget augmente. Bastion de la chaussure, leCholetais, comme l’ensemble du département, a subide plein fouet ces mutations : en dix ans, les effectifsont fondu de 35 %; dans le textile, le nombre de sala-riés a été pratiquement divisé par deux.Malgré ces tendances lourdes, le bassin assure tou-jours 50 % de la production nationale des chaussuresen cuir et hisse le département au 1er rang françaisdu secteur ; le territoire est renommé pour sonleadership dans la mode enfantine autour de marquesphares : Ampafrance, Catimini, Ikks, Miniman… Lepôle enfant (agroalimentaire, puériculture, mode,mobilier...) se structure à partir de ces activités tra-ditionnelles et représente 6 300 emplois directs.Dans l’habillement comme dans la chaussure, lesentreprises qui résistent sont :

• le plus souvent axées sur le haut de gamme,encore que cette qualité ne soit plus la panacée,même si elle demeure incontournable pour main-tenir une production en France ;

• généralement des donneurs d’ordres devenusdistributeurs, ayant une ou plusieurs marquespropres à forte notoriété, et utilisant le territoirenational comme base logistique et de prototypagede produits.

De grands noms sont, à cet égard, présents sur lebassin : Eram (3 000 salariés, précurseur du conceptd’intégration du réseau de distribution, mais éga-lement fabricant via une dizaine d’entreprisessituées dans des bourgs ruraux), GSA-Salmon Arcen Ciel (400 salariés ; articles de layette ; marquesSucre d’Orge, Berlingot), groupe YZK-Zannier (Ikks,Catimini), New Man.La diversification vers la maroquinerie (Longchamp àSegré, Evidence) est également source de débouchés.Par ailleurs, l’arrondissement a connu un dévelop-pement certain sur des activités plus diversifiées.La plasturgie a démarré dès la création – purementcholetaise – de Nicoll (raccords PVC pour le bâtiment),et s’est fortement développée avec l’arrivée deMichelin (1600 salariés) et l’expansion d’Ampafrance-Bébé Confort.L’électronique a connu le même schéma avec Bodet(affichage électronique), suivi par l’arrivée de ThalèsCommunication (1000 salariés dans un centre d’étudesde sous-systèmes de communication).Des groupes logistiques sont désormais implantés,avec les plates-formes Ziegler-Rochas Bonnet,Antoine Distribution, Sofrica-Besson ou Scabev.Ces diversifications contribuent notamment à expli-quer le taux de chômage du bassin (6,46 %), nette-ment en deçà de la moyenne nationale.

L e p ô l e e n f a n tTout le Choletais se mobilise sur cette dynamique territoriale globale centrée sur l’enfant : entreprises,collectivités, universitaires, parents… Un nouvelunivers pour l’enfant au service de l’innovation et dela création d’emplois.

26 I N D U S T R I E

Cholet se mobilise et veutgrandir avec le pôle enfant

VOIR DOCUMENT FILIÈRES

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Le Saumurois est également un grand bassin viticole (Bouvet-Ladubay, Caves de Grenelle,Veuve Amiot…) et horticole (40 % de la productionnationale de rosiers).

D’autres secteurs sont également représentés :Euramax Industrie, Cebal, Vogel (métallurgie),Castel (interphonie), Grolleau (systèmes de télé-communication), MF Production (produits pharma-ceutiques et cosmétiques) ; la filière électroniquedoit toutefois subir l’annonce de la fermetureprochaine de l’unité du groupe Célestica (assem-blage de cartes), qui emploie 200 personnes. Lesentreprises Deville (450 personnes à Baugé) et Bézault (450 personnes à Longué-Jumelles) sontégalement deux unités importantes de la zone.

■ UN POTENTIEL LOGISTIQUE ? Le Saumurois dis-pose au total d’environ 15 zones industrielles etartisanales susceptibles d’accueillir de nouvellesentreprises; parmi celles-ci, la zone industrielle deMéron à Montreuil-Bellay peut être qualifiée dezone phare, en ce qu’elle accueille des entreprisesindustrielles employant au total plus de 700 per-sonnes. Elle s’illustre aussi par la présence d’unevoie ferrée favorisant le ferroutage, susceptibled’intéresser, au vu de la situation assez centraledu Saumurois dans l’Hexagone, l’implantationd’activités logistiques.

L e Saumurois est caractérisé par une dominanterurale et des effectifs actifs peu élevés,représentant 15 % de l’effectif salarié dépar-

temental (soit 42 850 salariés estimés en 2002) et 17 %des salariés de l’industrie (11 350 salariés). De cefait, les spécificités de cette zone relèvent d’abordde la fragilité 1.

■ PETITES ENTREPRISES. Le bassin du Saumuroisregroupe 15 % des industries du département. 73 % de ses établissements y comptent moins de10 salariés et seuls 8 % des entreprises enregis-trent un effectif de plus de 50 personnes.

■ LE POIDS DE L’AGROALIMENTAIRE. Le principalemployeur privé (en termes d’effectifs salariés) estle secteur de l’agroalimentaire, avec deux unitésmajeures : les surgelés Marie et surtout France-Champignon (groupe coopératif regroupant 2 500emplois en Pays de la Loire), en phase de restruc-turation et dont le rachat en 2004 par un investis-seur devrait permettre de maintenir la filièrefrançaise du champignon.

27I N D U S T R I E

Saumur, l’heure de la diversification

1 Sources : INSEE, UNEDIC, CCI, Comité d’expansion

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Laval et la Mayenne

D’une réelle agricultureà la réalité virtuelleL E S E N T R E P R I S E S D E P L U S D E 2 5 0 S A L A R I É S E N M AY E N N E

1 Adecco travail temporaire / Laval2 Caisse fédérale du Crédit mutuel / Laval3 Caisse régionale de Credit agricole / Laval4 Celia / Craon5 Centre électronique de Laval / Laval6 Coopérative des Agriculteurs / Laval7 Dirickx SAS / Congrier8 Doux Frais / Laval9 EDF-GDF Distribution / Laval

10 Électronique Haut-Anjou (Sté) / Renazé11 Fromagère de Charchigné (Sté) / Charchigné12 Fromageries Bel / Évron13 Fromageries Perreault / Château-Gontier14 Geodis Logistics Ouest / Saint-Berthevin15 Gevelot Extrusion / Laval16 Glaxo Wellcome Production / Mayenne17 Groupe Seb Moulinex / Mayenne18 Gruau Laval / Saint-Berthevin19 Howmet Ciral SNC / Évron20 Inergy Automotive Systems France / Laval21 Lactalis Gestion Planification / Laval22 Laval Distribution / Saint-Berthevin23 Le Joint Français / Château-Gontier24 Lyreco France / Villaines-la-Juhel25 Mann+Hummel France / Laval26 MPO France / Averton27 Nicodis / Laval28 Onet Services / Laval29 Pompes Salmson / Laval30 Rapido / Mayenne31 Rossignol SA / Montsurs32 Socopa Evron SEAE / Évron33 Tenneco Automotive France SA / Saint-Berthevin34 Thalès Communications / Laval35 Valéo systèmes thermiques / Laval

E F F E C T I F S E N S E I G N E M E N TS U P É R I E U R E T R E C H E R C H E

Enseignement supérieur 3 972Laboratoires de recherche (Atlantech) 3Chercheurs 19

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reproduction, fabrication d’équipements automobileset industrie pharmaceutique qui ont connu de fortes évolutions d’emplois entre 1990 et 1999.

… a u s o c l e a g r o a l i m e n t a i r eLe secteur agroalimentaire concentre 20 % deseffectifs industriels mayennais et constitue le soclede l’emploi industriel (industrie du lait, industrie dela viande) entraînant le développement de servicesà l’industrie, tels que les transports routiers demarchandises. Près d’un actif sur quatre travaille enMayenne dans le secteur agricole et agroalimentaire.Ce dynamisme est porté par la présence d’entreprisesleaders au plan national :

• Lactalis ;• Doux Frais ;• SA des Fermiers Réunis ;• Mayenne Viande ;• Société fromagère de Chartigné ;• Fromageries Bel ;• SOCOPA Evron ;• Fromageries Perreault ;

et des marques renommées : fromages Président,Babybel, Port Salut, Chaussée aux Moines, le BonMayennais... pour n’en citer que quelques-unes.

Les autres secteurs industriels représentés sontles biens intermédiaires, les biens de consommationet les biens d’équipement. La mécanique et le sec-teur des métaux, l’électronique, la plasturgie et lesmatériaux composites, le traitement de l’information

L a Mayenne est le département ligérien le plusatypique. Sur plusieurs points, il peut être qua-lifié de département des records : plus faible

taux de chômage, plus faible part des emplois dansles services, plus fort taux d’activité féminine entre25 et 55 ans...

Géographiquement excentrée par rapport à Nantes,la Mayenne bénéficie toutefois d’infrastructuresautoroutières et ferroviaires de premier ordre : TGV

à Laval (1h35 de Paris) et autoroute A81 qui dessertle département le long de l’axe Le Mans-Rennes.

U n d é p a r t e m e n t d ’ é l e v a g eLa Mayenne est un département agricole marqué par une forte tradition d’élevage (10,3 % de l’emploidans l’agriculture, pour une moyenne régionale de5,8 %). Elle se situe parmi les premiers départementsfrançais pour les productions animales (2e en viandebovine, 5e en lait et en porc).

D e s f i l i è r e s i n d u s t r i e l l e s . . .Malgré cette image rurale, le département peut êtrequalifié d’industriel eu égard à la présence de trèsnombreuses entreprises de production, harmonieu-sement réparties sur l’ensemble du territoire dépar-temental (1 224 entreprises industrielles en 2003, dont29 entreprises du secteur privé employant plus de250 salariés). L’emploi industriel départemental enre-gistre un solde positif de 1 000 emplois sur la période1993-2003, soit une progression d’environ 4 %, avecdes spécificités dans les secteurs édition-imprimerie-

29I N D U S T R I E

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et l’imprimerie, la logistique et les transports consti-tuent autant de filières où le savoir-faire des entre-prises mayennaises est reconnu. Là encore des PME

mayennaises ont acquis au fil de leur développementune réputation nationale ou internationale.Sous-traitance automobile :• Gruau ;• Valéo ;• Inergy ;• Mann+Hummel ;• Gévélot ;• Tenneco Automotive ;Électronique et nouvelles technologies :• CEL ;• Thalès ;• Alccad ;• Alitec.

Laval : développementtechnologique autour de la réal i té v i r tuel leEn matière d’équipements à caractère technologiqueet d’enseignement supérieur, la Mayenne s’appuiesur les pôles de compétence de la technopoledépartementale Laval-Mayenne Technopôle (l’hygièneindustrielle, l’environnement et la sécurité alimentaire,l’informatique temps réel appliquée et la réalité vir-tuelle – avec l’ingénérium à la disposition des indus-triels de l’automobile et de l’aéronautique – et lacompatibilité électromagnétique), la présence d’écolessupérieures (ESIEA, ESTACA) et de centres de ressources(ASEPT, CLARTE, CERPEM).

Laval, c’est aussi :

• des conditions d’accueil bien structurées enmatière d’immobilier d’entreprise : zones d’activi-tés, zones artisanales, bureaux, ateliers relaisservices, etc. ;

• des conditions d’accueil pour les créateurs d’en-treprises avec différentes structures complémen-taires : Laval Mayenne Technopôle, Symbiose 53(club d’investisseurs), Mayenne Initiatives (prêtsd’honneur)…

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Ces réussites ne doivent pas masquer les fragilités structurelles de la Mayenne. Ayant bénéficié, au cours des 30 dernières années d’un développement industrielorganisé autour d’activités de main-d’œuvre (textile, habillement, mécanique,électronique...), elle est aujourd’hui confrontée à des mutations importantes qui touchent de plein fouet ces secteurs.

La concurrence internationale, les exigences des grands donneurs d’ordre, les tensions sur les prix, la recherche de gains de productivité et de production à plus forte valeur ajoutée sont des menaces qui pèsent sur l’équilibre de sesterritoires. De plus, la faible présence d’activités de services y accentue la dépendance vis-à-vis des activités industrielles.

Ainsi, le taux de chômage, structurellement bas (6,2 % des actifs en décembre 2004),se dégrade de mois en mois depuis 2001. La faible densité de la populationdépartementale, un flux migratoire déficitaire, le faible niveau de qualification de la main-d’œuvre, le fort taux d’emplois féminins et la faible mobilité géographiquesont autant de handicaps et d’enjeux pour les années à venir 1.

1 Sources : INSEE-tableaux économiques des Pays de la Loire, Observatoire régional des mutations économiques, CRCI, CCI de la Mayenne, Comité d’expansion économique de la Mayenne.

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Le Mans et la Sarthe

Une compétition dominée par l’automobile et les assurances

des constructeurs (ACI-Renault : 3 400 salariés) quedes équipementiers (Valéo-NTN) et sous-traitants. Cesacteurs, fédérés autour de la course mythique des24 heures et d’infrastructures dédiées (Technoparcdu circuit, Institut de l’automobile), forment unefilière mondialement reconnue représentant 28 % dela valeur ajoutée industrielle locale et couvrantl’ensemble des métiers, avec un fort développementdans la plasturgie.

Le secteur s’inscrit depuis le début des années 80dans une mondialisation qui instaure de nouvellesrelations constructeurs fournisseurs sous-traitantsautour de 4 axes : prix, qualité, délai, solidité finan-cière sur le long terme (la collaboration sur unmodèle pouvant être longue).

Les principales entreprises du secteur automobile :

• AB Automotive France (équipementier) ;

• Buisard (carosserie agricole) ;

• GKN (cardans et transmissions) ;

• Johnson Controls (électronique) ;

• MTN Transmissions (joints) ;

• Mécachrome (moteurs de compétition).

U n e i n d u s t r i ea g r o a l i m e n t a i r e d e q u a l i t éC’est le secteur industriel qui crée le plus d’emploisdans le département. Sur la dernière décennie, l’agro-alimentaire a induit en Sarthe une croissance de 12 %contre une contraction de 4,6 % au niveau national.

La Sarthe développe une spécialisation dans les sec-teurs de la viande et du lait : la production de viande.La Sarthe, c’est également la charcuterie, avec sesfameuses rillettes du Mans, mais aussi l’industrie laitière et les aliments pour animaux.

La Sarthe, à 54 minutes de Paris par le TGV atlan-tique et au cœur d’une étoile autoroutière à5 branches, se présente comme le carrefour

idéal entre l’Ouest de la France et la région parisienne,avec un accès rapide vers Londres et Madrid (A28via Calais et Tours). Conscient de cet atout, notam-ment pour l’implantation d’entreprises franciliennes,le territoire a déjà développé plusieurs parcs d’acti-vités d’intérêt départemental bénéficiant d’une réflexionparticulière en matière d’aménagements qualitatifs(environnement, signalétique, paysage...).

A cet égard, le marché « locaux d’activités », concen-tré sur l’axe La Ferté-Bernard–Le Mans–Sablé-sur-Sarthe, semble surtout se développer en dehors duMans (26 % des constructions). Le nord Sarthe, à l’in-verse, connaît un fort développement avec de nom-breuses surfaces au nord-est qui correspondent mieuxaux besoins d’entreprises cherchant à quitter l’Ile-de-France; significativement, les bâtiments construitspour des implantations exogènes sont en moyenneplus grands que pour des projets endogènes, de plusen plus d’acteurs économiques souhaitant posséderleurs locaux, malgré une baisse de la demande glo-bale depuis 1999.

U n t i s s u i n d u s t r i e l r i c h eLa Sarthe est un territoire à forte vocation industrielle.28 % des emplois salariés sarthois sont concentrésdans des activités industrielles contre 19 % au niveaunational et 30 % au niveau régional.Au total, ce sont près de 52 000 personnes qui sontemployées par l’industrie en Sarthe.L’automobile est sans conteste le secteur phare del’industrie sarthoise (8e rang national) ; 8 200 emploisdirects et 14 000 indirects (soit 54 % des emplois régio-naux) y sont regroupés autour du Mans, tant chez

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Les principales entreprises du secteur agro-alimentaire :• Bahier (rillettes et boudins) ;• Cedilac Candia (lait) ;• Dinde d’Anjou (abattage et commercialisation de

dindes) ;• Fassier (rillettes) ;• Fromageries Bel (fromages) ;• LBC (rillettes) ;• LDC (abattage et préparation de volailles);• Sabim (abattoir du groupe Charal) ;• SOCOPA (abattoir) ;• Yoplait (yaourts et fromages blancs).

U n d é p a r t e m e n t q u i « a s s u r e »Les activités de service ont un poids moindre en Sartheque dans à la moyenne nationale. Néanmoins, unphénomène de rattrapage d’ampleur est en cours,les effectifs salariés ayant crû de près de 25 %depuis 1993 dans les services marchands. Avec le« plus » des assurances.

L E S E N T R E P R I S E S D E P L U S D E 2 5 0 S A L A R I É S E N S A R T H E

1 Aevum Communication / Le Mans2 Alcoa Fastening Systems - Simmonds / Saint-Cosme-en-Vairais3 Alliaura Marine / Coulaines4 Arjo Wiggins / Bessé-sur-Braye5 Arjo Wiggins Le Bourray / Saint-Mars-la-Brière6 Aro SAS / Château-du-Loir7 Auchan / La Chapelle Saint-Aubin8 Auto Chassis International / Le Mans9 B2S-Ceritex / Le Mans

10 Bahier / Sceaux-sur-Huisne11 BSN Medical SAS / Vibraye12 Buisard et Cie / Sablé-sur-Sarthe13 Calberson / Le Mans14 Cavol / Loué15 Cellon France SAS / Le Mans16 Charal / Sablé-sur-Sarthe17 Clemessy / Le Mans18 Clinique chirurgicale du Pré / Le Mans19 Clinique Les Sources / Le Mans20 CMEN Groupe Carrefour / Le Mans21 Colart International / Le Mans22 Europeenne de plats cuisinés / Roezé-sur-Sarthe23 Flowserve Pompes / Arnage24 FPEE / Brûlon25 Framatome Connectors France / La Ferté-Bernard26 France Telecom / Le Mans27 Frobel / Sablé-sur-Sarthe28 Garczynski Traploir / Le Mans29 GKN Driveline Arnage / Arnage30 GMT Tabur Électricité / Le Mans31 Guy Dauphin Environnement / Le Mans32 Impress Metal Packaging / La Flèche33 Inovac / Sillé-le-Guillaume34 IS Pelletey / Le Lude35 Johnson Controls Automotive Electronics /

La Ferté-Bernard36 LDC / Sablé-sur-Sarthe37 LTR Industries / Spay38 Mécachrome / Solesmes39 Metaseval / Semur-en-Vallon40 MMA / Le Mans41 Mondial Assistance / Le Mans42 Neopost Industrie / Le Lude43 NTN Transmissions Europe / Allones44 Orléanaise d’Assainissement (Sté) / Le Mans45 Ouest Prestations / Saint-Maixent46 Philips Consumer Communications / Le Mans47 Renault Claas / Le Mans48 Sarrel / Marolles-les-Braults49 Setram / Le Mans50 Siemens VDO Automotive SA / La Suze-sur-Sarthe51 Sifca / Sablé-sur-Sarthe52 Socamaine / Champagné53 Socopa Cherré Sica anonyme / La Ferté-Bernard54 Somater conditionnements / Marolles-les-Saint-Calais55 Souriau / Champagné56 Stic Hafroy / Loué57 The Phone House / Le Mans58 Transports Sodimaine / La Chapelle Saint-Aubin59 Valéo thermique habitacle / La Suze-sur-Sarthe60 Vallée / Le Mans61 Yoplait SA / Le Mans

E F F E C T I F S E N S E I G N E M E N TS U P É R I E U R E T R E C H E R C H E

Enseignement supérieur 13 043Laboratoires de recherche (Atlantech) 5Chercheurs 521

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33I N D U S T R I E

Si la Sarthe dispose d’un emplacement géographique et d’infrastructures de transport idéaux, l’offre immobilière « logistique » représente toutefois le « point noir » du marché, sur un secteur où 7000 salariés travaillent déjà.Confrontés à une demande en forte hausse, les acteurs locaux entament des réflexions sur la mise en place de plates-formes dédiées 1.

1 Sources : INSEE, UNEDIC, CCI, Comité d’expansion

Les Mutuelles du Mans Assurances (MMA) fontoffice de pionniers et d’emblème dans le départementen matière de services ; ce groupe, au 10e rang desassureurs nationaux (dommage aux personnes, pro-tection juridique) constitue un des plus gros employeurssarthois (4200 salariés) et continue de se développersur son territoire d’origine, drainant dans son sillagele secteur des services financiers dans son ensemble(4 % des emplois salariés du département).

Les services marchands autres que financiers(16% des salariés sarthois) sont également en crois-sance : la Sarthe a été choisie pour des implanta-tions fortes comme le GIE Sésame Vitale et des projetsde call centers (Hays Ceritex). Au final, en y asso-ciant les services non marchands, c’est presque unsalarié sarthois sur deux qui est employé dans uneactivité de service.

Cette progression implique une offre immobilièretertiaire importante et adaptée; sans surprise, ce mar-ché est à ce jour largement concentré sur Le Manset sa périphérie. Toutefois, les offres sont de petitetaille (1210 m2 en moyenne) alors que la demande portesur des surfaces de plus en plus importantes ; desperspectives existent néanmoins avec la mise sur lemarché de complexes réhabilités (SERNAM, GIAT) quibénéficient d’atouts géographiques importants (proxi-mité gare TGV et centre ville, nœud autoroutier).

U n a c c u e i l d e q u a l i t é p o u r l e s e n t r e p r i s e sLe Technopôle de l’Université (accueil des entreprisesde haute technologie), Novaxis – un quartier d’affairesde la gare TGV (74 entreprises) –, et le Technoparcdes 24 heures (consacré notamment à la rechercheet au développement automobile) sont implantés surdes sites stratégiques. Leur accès est aisé par leséchangeurs autoroutiers, la rocade urbaine et plu-sieurs lignes de transports en commun.

103 zones d’activité (ZA) sont recensées en Sarthe,maillant l’ensemble du territoire. Ces sites accueillentdifférents types de sociétés, selon la localisation etl’aménagement de la zone. Ainsi, un grand nombre deZA communales concentre les activités artisanales.

Des sites plus importants en taille, portés par les inter-communalités, accueillent les PME-PMI et les servicesmarchands. Enfin, les parcs d’activités départemen-taux (PAD), initiés par le Conseil général en collabo-ration avec une ou plusieurs communautés decommunes, proposent une offre foncière de grandequalité en vue d’implanter de grands projets exogènes.

L e M a n s e t l a S a r t h e j o u e n tl a c a r t e d e l a m a t i è r e g r i s eLa R&D en Sarthe, ce sont :• des centres de recherche industrielle et tertiaire ;• une spécialisation dans la téléphonie mobile, mais

aussi filaire (Cellon France, Skyworks, Philips) ;• le déploiement d’une très forte valeur ajoutée

dans l’automobile (Auto Chassis International) ;• 3 écoles d’ingénieurs :

- ENSIM (École nationale supérieure d’ingénieurs du Mans) ;

- ISMANS (Institut supérieur matériaux et mécaniques avancées) ;

- ESGT (École supérieure des géomètres et topographes);• 35 laboratoires de recherche :

- Laboratoire d’informatique de l’Université du Maine ;

- Laboratoire de chimie organique et physico-chimie macromoléculaire ;

- Laboratoire de physique de l’état condensé ;- Laboratoire des fluorures ;- Laboratoire de synthèse organique ;- Institut d’acoustique et de mécanique ;- Groupe de recherche en géographie sociale ;

• un centre de transfert de technologie en parfaitesynergie avec le tissu industriel local : le Centre detransfert de technologie du Mans (CTTM).

Cet inventaire vient d’être complété en juillet dernierpar la création de l’Institut automobile du Mans (IAM)dont l’objectif est de promouvoir dans la Sarthe la filièreautomobile sous tous ses aspects: développement tech-nologique, conception, compétitions, etc.

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La Vendée profite d’une situation géogra-phique de choix qui la place au centre de lafaçade atlantique. Disposant d’un réseau

routier et autoroutier en plein développement, le ter-ritoire vendéen bénéficie d’une large ouverture surl’ensemble des grandes métropoles régionales de lacôte ouest du pays (Nantes, Rennes, Angers, Brest,Le Mans, Saint-Nazaire, Poitiers, Lorient, La Rochelle,Angoulême et Bordeaux).

34 I N D U S T R I E

La Roche-sur-Yon et la Vendée

La dynamiqueentrepreneuriale

L E S E N T R E P R I S E S D E P L U S D E 2 5 0 S A L A R I É S E N V E N D É E

1 Allemand Industries (Sté) / La Rabatelière2 Arrivé / Saint-Fulgent3 Ateliers Louis Vuitton (Sté des) / Les Essarts4 Atlantic Industrie / La Roche-sur-Yon5 Avi Logistique / Sainte Florence6 Brandt Industries / Aizenay7 Brandt Industries Esswein / La Roche-sur-Yon8 Chantiers Bénéteau / Saint-Gilles-Croix-de-Vie9 Chantiers Jeanneau / Les Herbiers

10 Children Worldwide Fashion / Les Herbiers11 Clinique Saint-Charles / La Roche-sur-Yon12 Cougnaud / Aizenay13 CRCAM / La Roche-sur-Yon14 Cuisines & Bains Industries - Arthur Bonnet /

Saint-Philbert de Bouaine15 Defontaine (Sté) / La Bruffière16 EDF-GDF Services Vendée / La Roche-sur-Yon17 Ernest Soulard / L’Oie18 Fleury Michon charcuterie / Chantonnay19 Fleury Michon charcuterie / Pouzauges20 Fleury Michon charcuterie / Pouzauges21 Fleury Michon logistique / Pouzauges22 Fleury Michon traiteur / Chantonnay23 Fleury Michon traiteur / Mouilleron-en-Pareds24 Fleury Michon traiteur plats cuisinés / Pouzauges25 Forège / Treize Septiers26 Gautier France / Le Boupère27 Graveleau / La Verrie28 Groupe LG / La Roche-sur-Yon29 Harry’s France / Talmont Saint-Hilaire30 Haworth / Saint-Hilaire de Loulay31 Idéale Résidence Mobile / Luçon32 Jean Routhiau (Ets) / Saint-Fulgent33 JH Industries - Huet Industries / Challans34 Lumineau transports Lovefrance / Mortagne-sur-Sèvre35 Mainguy Gilbert (Ets) / La Roche-sur-Yon36 Michelin et Cie (Sté) / La Roche-sur-Yon37 Ouest Boulangère - La Boulangère / Les Herbiers38 Ouest Production - Lapeyre / La Chaize-Giraud39 Pâtisserie salée vendéenne (Sté) / Saint-Georges-de-Montaigu40 Saur France / La Roche-sur-Yon

41 Seg Samro / Fontenay-le-Comte42 Sepro Robotique / La Roche-sur-Yon43 Sermo Montaigu / Saint-Hilaire de Loulay44 Serta / Le Poiré-sur-Vie45 SIC de Vendée - Socopa La Roche / La Roche-sur-Yon46 Smurfit Socar (Sté) / Mortagne-sur-Sèvre47 Sodebo / Saint-Georges de Montaigu48 Sovetours / La Roche-sur-Yon49 Transports Girard / Les Essarts50 Transports Joyau / Montaigu51 Transports Rochais Bonnet / Les Herbiers52 Vendéenne de roulements (Sté) / Fontenay-le-Comte53 Yves Cougnaud (Sté) / La Roche-sur-Yon

E F F E C T I F S E N S E I G N E M E N TS U P É R I E U R E T R E C H E R C H E

Enseignement supérieur 5 817Laboratoires de recherche (Atlantech) 3Chercheurs 0

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principalement localisées à l’est et au sud-est dudépartement, ont quant à elles enregistré une évolution négative.

U n t i s s u a c t i f d e P M I

La Vendée compte 33 201 entreprises 3 (hors secteurprimaire), dont 3 117 dans l’industrie, 4 207 dans laconstruction, 6 301 dans le commerce, 19 576 dansles services.

Les cantons qui totalisent le plus grand nombre d’en-treprises sont celui de la Roche-sur-Yon, les cantonslittoraux (notamment ceux des Sables-d’Olonne, deSaint-Gilles-Croix-de-Vie et de Saint-Jean-de-Monts),les cantons du nord-est vendéen (Montaigu, Mortagne-sur-Sèvre, Les Herbiers et Pouzauges) et le cantonde Fontenay-le-Comte.

Le territoire vendéen est essentiellement animé depetites et moyennes entreprises : 85 % ont moins de10 salariés, plus de 90 % en ont moins de 50.

De grandes entreprises sont toutefois implantées enVendée, comme Fleury-Michon, Defontaine ou encoreCougnaud, issues de success stories familiales, maisaussi comme Michelin ou Brandt, issues de l’implan-tation de groupes extérieurs au département.

U n v r a i d y n a m i s m ei n d u s t r i e lAvec 3 117 entreprises à fin 2003, le tissu industrielvendéen a progressé de 5,4 % depuis 1995, une crois-sance vérifiée sur la majorité des territoires vendéens.

Entre 1992 et 2004, la population active industrielleest passée de 45 120 à 57 699, soit une augmentationde 27,9 %! Au cours de ces dernières années, la créa-tion d’emplois industriels en Vendée ralentit au fil destrimestres. Toutefois, le département se distingue enmaintenant tout de même une évolution positive dunombre de ses créations d’emplois industriels, unespécificité dans la région et en France.

U n t e r r o i r i n d u s t r i e l

La Vendée est un territoire d’industries agroalimen-taires (Fleury-Michon, Arrivé, Sodebo...), un secteurqui représente 29 % des emplois industriels du dépar-tement, aussi bien dans l’industrie des viandes quedans les industries alimentaires diverses.

La mécanique-métallurgie y représente 25 % desemplois), tandis que les industries de la mode sontencore actives (9 % des emplois), centrées sur l’estdu département voisin du Choletais.

Le secteur de l’ameublement (7 % des emploisenviron, mais plus de 40 % des emplois régionauxdu secteur) est très spécifique au territoire. Le sec-teur affronte de nouveaux enjeux : face à la concur-rence des pays à bas salaires, mais aussi à cellede nouveaux matériaux, il lui faut trouver de la valeurajoutée dans le design-finition, la créativité, l’inno-vation (cf. association avec d’autres matériaux: métal,plastique, composites...).

Deux secteurs à forte spécificité structurent égalementla zone: la plasturgie-caoutchouc et la constructionnavale de plaisance avec le groupe Bénéteau-Jeanneau.

U n e r é p a r t i t i o n h o m o g è n e d e s e m p l o i s La moitié des 155 000 1 emplois privés en Vendée sontregroupés sur 5 % des communes. Mais cetteconcentration apparente est à relativiser en raisonde l’absence d’un pôle dominant. Il existe en effet dansle département :

• 5 grands pôles d’emplois (plus de 5 000 emplois)correspondant aux principales villes vendéennes :La Roche-sur-Yon, l’agglomération des Olonnes,Les Herbiers, Challans et Fontenay-le-Comte ;

• des pôles d’emplois de second rang (entre 3 000 et5 000 emplois à chaque fois): Montaigu, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Chantonnay, Pouzauges et Luçon.

La répartition des emplois sur le territoire apparaîtdonc relativement équilibrée, d’autant que la plus fortecroissance des effectifs salariés est enregistréedans des pôles intermédiaires.

Quand l’emploi salarié augmente de 35 % entre 1994et 2003 2, ce sont les communes localisées pour l’essentiel dans les parties nord et ouest du dépar-tement qui en profitent. A l’inverse, 43 communes,

35I N D U S T R I E

1 Au 31 décembre 2003, 154 949 emplois salariés privésSource : ASSEDIC

2 Source : ASSEDIC

3 Au 31 décembre 2003Source : ASSEDIC

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L a R o c h e - s u r- Yo n , p r e m i e r b a s s i n d ’ e m p l o iLa Roche-sur-Yon concentre la majeure partie dessecteurs plasturgie-caoutchouc et mécanique-métal-lurgie, dans des établissements importants.

PLASTURGIE■ Cougnaud à Aizenay (menuiseries industrielles PVC;

670 personnes ; groupe Saint-Gobain) ;

CAOUTCHOUC■ Michelin et CIE à La Roche-sur-Yon (fabrication

de pneumatiques ; 800 personnes) ;

MÉCANIQUE-MÉTALLURGIE■ Yves Cougnaud (fabrication de constructions

modulaires ; 750 personnes) ;

■ Brandt Industries (fabrication de machines àlaver et de fours à micro-ondes ; 690 personnesà La Roche-sur-Yon et 260 à Aizenay) ;

■ Atlantic Industrie (fabrication d’appareils de chauffage et chauffe-eau ; 480 personnes ;groupe français) ;

■ Serta au Poiré-sur-Vie (fabrication de vérinshydrauliques ; 280 personnes) ;

■ Sepro Robotique (robots manipulateursindustriels ; 260 salariés).

La Roche-sur-Yon renforce cette position en dévelop-pant des services à forte valeur ajoutée aubénéfice des PME et PMI des filières porteuses. Elle a soutenu, par exemple, la création d’une plate-forme technologique regroupant 70 entreprises et l’enseignement supérieur.

L e s a u t r e sb a s s i n s d ’ e m p l o i sVENDÉE EST

Zone fortement spécialisée, notamment en agro-alimentaire, mais spécificité très marquée.

MÉCANIQUE■ Defontaine à La Bruffière (organes

mécaniques de transmission ; 1 000 salariés) ;

■ Vendée Mécanique Industrie à Montaigu(machines pour l’agroalimentaire ;200 salariés) ;

■ Tronico-Électronique Industrielle de l’Ouest à Saint-Philbert-de-Bouaine (sous-traitanceélectronique ; 300 personnes ; groupe français PIB).

BOIS-AMEUBLEMENT■ Gautier France au Boupère (fabrication

de meubles contemporains : chambres,puériculture, mobilier de bureaux ;1 000 personnes) ;

■ Forege à Treize-Septiers (fabrication de meubles ; 470 personnes) ;

■ Cuisines et Bains Industries-Arthur Bonnet à Saint-Philbert-de-Bouaine (fabrication demeubles de cuisines et de salles de bains ;400 personnes ; groupe italien Snaidero) ;

■ Haworth à Saint-Hilaire-de-Loulay (mobilier de bureau ; 260 personnes ; groupe américain).

HABILLEMENT-CUIR■ CWF Children Worlwide Fashion aux Herbiers

(conception et fabrication de vêtements pourenfants ; 700 personnes) ;

■ Ateliers Louis Vuitton aux Essarts(maroquinerie ; 480 personnes ; groupe LVMH).

CONSTRUCTION NAVALE DE PLAISANCE■ Chantiers Jeannneau aux Herbiers

(1 400 personnes ; implantation d’une unité de 300 personnes en 2007 à Cholet ; groupe Bénéteau).

VENDÉE SUD

Trois secteurs à forte spécificité émergent, mais avecun volume d’emplois limité.

MÉCANIQUE■ Société Vendéenne de Roulements à

Fontenay-le-Comte (fabrication de roulementsà bille, notamment pour l’automobile ;700 personnes ; groupe suédois SKF) ;

■ JC Bouy à Saint-Hilaire-de-Voust (mécanique générale ; 190 personnes).

AUTOMOBILE■ Idéale Résidence Automobile à Luçon

(fabrication de mobile homes ; 500 personnes) ;

■ Seg-Samro à Fontenay-le-Comte (fabrication de semi-remorques, remorques, châssis etcarrosseries).

BOIS-PAPIER■ Huhtamaki La Rochelle à l’Ile d’Elle

(emballages en fibre moulée ; 200 personnes ;groupe hollandais) ;

■ Plysorol à Fontenay-le-Comte (panneaux de bois ; 170 personnes ; groupe portugais).

36 I N D U S T R I E

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VENDÉE OUEST

Territoire fortement marqué par sa fonction résiden-tielle et touristique ; les industries agroalimentairessont là aussi très présentes et ont connu une forteprogression d’emplois (+ 64 % sur 12 ans).

LA CONSTRUCTION NAVALE est une fortespécificité :■ Chantiers Bénéteau à Saint-Hilaire-de-Riez

(fabrication de bateaux de plaisance ; 2 000 personnes) ;

■ Alliaura aux Sables-d’Olonne (fabrication de catamarans et monocoques ; 300 salariés ;groupe français SGGR).

L’INDUSTRIE DU BOIS comprend également deux unités importantes :■ JH Industrie à Challans (menuiserie

industrielle ; 900 personnes) ;

■ Ouest Production à La Chaize-Giraud(menuiserie industrielle : portes, portails,volets ; 350 personnes ; groupe Lapeyre Saint-Gobain).

37I N D U S T R I E

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38 I N D U S T R I E

Les entreprises industrielles des Pays de la Loireappartiennent à des secteurs d’activité qui sontconfrontés à des mutations profondes, tant

en termes de produits que d’attentes des salariés,du marché et des consommateurs.

Parallèlement, la concurrence internationale, et enparticulier celle des pays à bas salaires, de plus enplus exacerbée, constitue une menace réelle.

Pour faire face à ces évolutions, les entreprises doi-vent innover en créant de nouveaux produits, en inté-grant des nouvelles technologies qui leur permettentde se différencier, d’optimiser les process de produc-tion, d’être plus offensives sur le plan commercial,de mettre en place des stratégies d’alliance avec des

sociétés sœurs, des fournisseurs ou des distributeurs,et enfin de développer leurs savoir-faire en gérantplus efficacement les compétences de leurs salariés.Les TIC participent à la mise en place de ces actionset vont, à court terme, être étendues à l’ensembledes fonctions de l’entreprise.

Ces actions doivent être menées dans un contextede développement durable où l’environnement, le socialet l’économie devront chacun trouver leur place.

La présentation de l’économie ligérienne par dépar-tement et par bassin d’emploi doit permettre de prendredate de la situation actuelle, de se fixer quelques enjeux et de se préparer avec l’ensemble des acteursà relever les défis de demain.

Les nouveaux défis de l’industrie régionale

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39I N D U S T R I E

■ Sur initiative des collectivitésinfrarégionales, il s’agira de veiller à l’aménagement harmonieux duterritoire en termes de zones d’activitéset d’offre immobilière avec une fortevolonté d’intégration environnementaleet de développement durable.

■ L’ingénierie territoriale globale ou « clé en main » est souvent décisive pour un entrepreneur désireux des’implanter sur un territoire.La coordination régionale s’attacheraparticulièrement à une bonnecomplémentarité des aides (rabaisterrain, immobilier, aides à l’emploi et à la formation), à l’intervention des organismes bancaires. Cette mêmeintervention sera sollicitée dans le casde transmission de PME-PMI.

■ La Région des Pays de la Loire doit renforcer sa notoriété autour de la métropole Nantes Saint-Nazaire. Lacoordination de l’action tient compte desatouts territoriaux remarquables tantsur ses aspects patrimoniaux que sur sesqualités économiques. La dimensionrégionale sur les réseaux d’entreprisessera priviligiée et permettra la mise enplace d’actions de lobbying pertinentes:colloques, salons, etc.

VOIR FICHE-ACTION N°3 PAGE 45

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 43

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 41

■ Certains territoires sont durementtouchés par des restructurationsindustrielles sur des activitésconcurrencées par les pays à faible coûtde main-d’œuvre. Une coordinationrégionale de la veille sur ces secteursd’activités est nécessaire.

Elle doit permettre :

- d’accompagner les chefs d’entreprisessur des réflexions de repositionnementstratégique, soit de manièreindividuelle ou mieux sur des actionscollectives concertées ;

- d’orienter l’action régionale pour un bon équilibre de son territoire.

■ La coordination régionale sur le développement industriel doits’exprimer avec pertinence sur une logique de filières. Elle renforce les donneurs d’ordre et leurs sous-traitants sur leur territoire (concept de l’entreprise étendue) et développeune attractivité sur des spécialités àforte valeur ajoutée. Cette action doitpermettre une meilleure connaissancedes bassins d’emploi et par là-même une plus grande synergie. Elle met les bassins d’emplois en mouvemententre eux et crédibilise le développementde pépinières d’entreprises, de clusters, de plates-formes technologiques, de technopôles, etc.

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 49

VOIR FICHE-ACTION N°4 PAGE 47

L E V I E R S D ’ A C T I O N S

En complément des recommandations exprimées par le Conseil économique et social des Pays de la Loire (Bâtir avec et pour les hommes la réussite de l’ouest),et sur la base du diagnostic précédent, quelques leviers d’actions sont identifiéset déclinés sur les fiches en pages suivantes.

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40 I N D U S T R I E

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F I C H E - A C T I ON N°1

Développer et adapter l’offre territoriale

41I N D U S T R I E

EXPOSÉ DES MOTIFSUne nouvelle génération de parcs d’activités est proposée désormais sur l’ensemble du territoire. Les exigences environnementales sont de mieux en mieux acceptées par les industriels qui considèrent les investissements afférents comme une action decommunication forte vers leurs clients comme vers leurs salariés.Des services à valeur ajoutée pour les entreprises et les salariés sont également intégrés dans l’aménagement global des parcs d’activités.L’offre immobilière doit aussi se développer sur des solutions locatives, certaines entreprisessouhaitant ne pas charger leur compte d’exploitation de dépenses non directement productives.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agit d’inscrire l’aménagement de zones d’activités et la réalisation de bâtiments d’accueildans une logique de développement durable, avec la triple préoccupation de l’attractivité, de l’aménagement du territoire et de la qualité. L’attente des salariés doit également être prise en compte par les entreprises confrontées aux difficultés de recrutement.

■ Descript i f1 Actions sur zones d’activités existantes• Inventaire des zones à requalifier avec bâtiments remarquables (patrimoine industriel).• Requalification du domaine public : voiries, trottoirs, places, liaisons douces…• Mise en place de services partagés : gardiennage, crèche…2 Nouveaux parcs d’activités• Schémas départementaux d’aménagement des zones d’activités.• Définition de quelques zones d’activités industrielles et tertiaires d’intérêt régional (vitrines).• Études de faisabilité sur services à valeur ajoutée : groupement local d’employeurs,

plate-forme de dégroupage, collecte postale…3 Immobilier d’entreprise• Conception de bâtiments d’accueil : pépinière, bâtiments relais, village artisanal.• Mobilisations des investisseurs privés. • Développement de sociétés patrimoniales.

■ Partenaires• DDE, CAUE, Associations d’entreprises, SEM d’aménagement, aménageurs privés,

agglomérations, département, organismes bancaires, CAF, DDTE.

■ ACTION DE LA RÉGION• Participation à l’élaboration du guide de procédure sur les zones d’activités.• Caractérisation des zones d’activités d’intérêt régional. • Appel à projets sur nouveaux services. • Participation aux réflexions sur l’immobilier d’entreprise en lien avec les départements.• Valorisation de l’offre régionale.

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42 I N D U S T R I E

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F I C H E - A C T I ON N°2

Assurer l’ingénierie de projetsau profit des entrepreneurs

43I N D U S T R I E

EXPOSÉ DES MOTIFS L’installation des entreprises « clés en mains » est un des critères retenus par les entreprisesdans leur choix définitif d’implantation. Le réseau des développeurs économiques doit s’inscriredans une franche complémentarité d’actions permettant l’installation de nouveaux entrepreneurssur le territoire régional.La même synergie est à rechercher dans le cadre de la transmission et de la reprised’entreprises.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXPermettre aux entrepreneurs le montage global de leur implantation moyennant le concoursdes services économiques locaux.Définir le rôle de chacun des acteurs publics.Disposer d’un dispositif complet et lisible sur la région des Pays de la Loire.

■ Descript i f1 L’environnement financier• Inventaire des organismes financiers par territoire.• Mobilisation d’acteurs privés sur le patrimoine industriel.• Mobilisation de financement public pour une meilleure attractivité régionale.2 L’installation des entreprises et des salariés• Valorisation de la « qualité de vivre » régionale.• Kit-invitations aux manifestations culturelles et sportives régionales. • Réception des créateurs et repreneurs d’entreprises en région des Pays de la Loire.3 Actions spécifiques en faveur de la transmission d’entreprises• Veille spécifique sur les entreprises à transmettre.• Actions de formation-conseil pour repreneurs.• Actions vers les cédants. • Convention d’affaires cédants-repreneurs.• Salon régional de la transmission.

■ Partenariats• Chambres consulaires, comités d’expansions, agences économiques, consultants privés,

CRA et Ouest atlantique.

■ ACTION DE LA RÉGION• Mise en place d’actions propres à destination des cadres s’installant en région

des Pays de la Loire ou des candidats à une reprise d’entreprise.• Organisation d’un salon régional de la transmission d’entreprises.• Organisation d’une convention d’affaires cédants-repreneurs.

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F I C H E - A C T I ON N°3

Promouvoirl’attractivité régionale

45I N D U S T R I E

EXPOSÉ DES MOTIFSDans le contexte actuel de mutations économiques, il est indispensable de compléter l’actionpublique en faveur du développement endogène par des actions de valorisation de notre territoire.Notre région, équilibrée, est naturellement attractive, par son environnement, son cadre de vie,son histoire, son climat et sa localisation. Ces atouts doivent être valorisés dans le cadre d’une politique promotionnelle intégrée, qui devraexploiter les nombreux savoir-faire et pôles d’excellence existants.Les réseaux locaux (pôles de compétitivité, clubs d’entreprises, fédérations professionnelles…)sont des instances supports valorisables dans cet objectif.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXMettre en mouvement tous les acteurs susceptibles de porter positivement l’image de laRégion des Pays de la Loire à l’échelle nationale, européenne et mondiale. Etablir le référentiel territoire mettant en avant les pôles d’excellence régionaux et lespotentiels de développement. Développer une offre régionale ciblée sur les grands décideurs.Décliner ces actions en cohérence sur les niveaux de territoires pertinents en fonction des publics ciblés : investisseurs étrangers ou nationaux, cadres supérieurs et repreneurspotentiels, actifs qualifiés…

■ Descript i f1 La promotion du territoire• Diffusion de la vitrine régionale sur les supports habituels de la communication institutionnelle. • Construction d’une cohérence pour la valorisation globale de nos atouts : tourisme, patrimoine,

filières industrielles, recherche et enseignement supérieur, offre de services…• Organisation et participation à des colloques, séminaires, conventions d’affaires.2 L’implication dans les réseaux d’affaires• Banque de données (intranet ?) sur l’action économique conduite par les entreprises

à l’international.• Actions de promotions induites : salons partagés, colloques.3 Prospections d’investisseurs• Stratégie d’actions à partir des pôles de compétitivité ou des filières émergentes.• Recherche de nouveaux donneurs d’ordre, de sous-traitants, de services manquants.• Créations de relais de prospection dans les pays cibles (VIE).

■ Partenariat• Agglomérations, départements, CRCI, Ouest Atlantique, DRCE, réseaux internationaux

(banques, experts comptables…).

■ ACTION DE LA RÉGION • Observation et prospective.• Élaboration d’une stratégie de promotion (réalisation d’un kit promotionnel ?).• Fonction de coordination à l’échelle régionale.• Actions de prospection des investisseurs via Ouest atlantique.

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F I C H E - A C T I ON N°4

Anticiper et gérer les mutations économiques

47I N D U S T R I E

EXPOSÉ DES MOTIFSLes mutations économiques sont aujourd’hui une réalité incontournable de notre société qui concerne l’ensemble des secteurs d’activités. La recherche constante d’une meilleurecompétitivité due à l’évolution des technologies et à la pression toujours plus forte de la concurrence implique que notre région accompagne son économie dans une stratégied’anticipation gagnante pour tous les acteurs : entreprises, salariés, population, collectivités, etc.

OBJECTIFSIl s’agit de la mise en place d’actions collectives permettant d’anticiper et d’accompagner les mutations : réalisations de diagnostics, nouveaux appuis à la performance, travail en réseau,actions de formations, de revitalisation ou de reconversion…Transformer ces menaces sur notre économie et nos emplois en opportunités de développement.

■ Descript i f1 Veille territoriale• Mise en place d’outils d’observation et de suivi du tissu économique local (bassin d’emplois)

avec des systèmes d’informations, d’alerte et d’analyse dans les filières clés.2 Actions de diversification industrielle• Accompagnement collectif d’entreprises concernées par les délocalisations. • Anticipation des besoins en formation par des diagnostics préalables permettant d’adapter

les compétences et les qualifications.• Systématisation de la mise en œuvre d’une réflexion stratégique dans les petites entreprises

(< 50 salariés) avant tout accompagnement financier (conseil, recrutement ou matériel).3 Accompagnement des territoires • Mise en place de dispositifs d’accompagnement de type cellule de reconversion.• Détections de réseaux d’entreprises et appui aux projets de développement de type R&D.• Mobilisation du fonds territorial régional.

■ Partenariats• Agglomérations, conférence des comités d’expansion, chambres consulaires, DRIRE, DRTEFP,

DRCA, DRE, les OPCA et les syndicats professionnels.

■ ACTION DE LA RÉGION• Création d’un pôle de veille sur les entreprises de plus de 250 salariés, dans une première

phase, en lien avec les départements et agglomérations.• Développement d’actions collectives sur les territoires fragilisés.• Constitution d’un fonds de reconversion industrielle.• Mise en place d’un nouveau dispositif d’accompagnement stratégique des PME et PMI.

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F I C H E - A C T I ON N°5

Inscrire les territoires dans une logique de filières

49I N D U S T R I E

EXPOSÉ DES MOTIFSLa nouvelle politique régionale s’appuie sur la reconnaissance et sur le développement des filières industrielles dites d’excellence.Cet accompagnement stratégique suppose de construire un jeu d’acteurs pertinent sur le territoire afin de donner une plus grande lisibilité nationale, voire internationale, à ces grappes d’entreprises. Cette nouvelle politique part du constat que les entreprises sont plus fortes lorsqu’ellesavancent ensemble.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIls rejoignent ceux définis pour les pôles de compétitivité, en élargissant le périmètred’actions et en ouvrant le dispositif à des actions de plus faible envergure. Cette politiquedoit permettre de confirmer la position de la région des Pays de la Loire sur l’industrie etde bien appréhender les mutations économiques (cf action 4).Pour être pleinement efficace, il convient que l’ensemble des opérateurs dudéveloppement économique s’approprient cette nouvelle approche du développementindustriel et mobilisent leurs énergies dans ce sens.

■ Descript i fCette action est développée dans le volet « Dynamique des filières » du SRDE.Un appel à projets sur cette nouvelle politique permet d’identifier les dynamiquesexistantes, en s’appuyant sur la connaissance du tissu économique par le réseau desdéveloppeurs, notamment dans les chambres économiques, les centres techniques et le technopôle.Trois volets sont couverts de façon très large :- le développement et l’adaptation de l’entreprise,- l’innovation,- l’ouverture sur le marché mondial.

■ PartenariatsAgglomérations, départements, entreprises, universités, inspection académique, Atlanpole,l’ANVAR, Pays de Loire Innovation, la DRIRE et la DRCE.

■ ACTION DE LA RÉGIONMaître d’ouvrage de la politique de filières, sur les volets développement,internationalisation et innovation.

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES Cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPages une, 25 et une, 29 : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePages 5 et une, 12 et une, 27 et une, 38 et une : C. Petiteau/CEE des MaugesPages 9 et 18 : Ville de NantesPage 20 : ManitouPages 21 et une : B. Biger/Alstom MarinePage 23 : BHR

Page 30 : Laval Mayenne Technopole

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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ARTISANAT,COMMERCE

SC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

UNE ÉCONOMIE DE PROXIMITÉ

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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Artisanat,Commerce

S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

Une économie de proximité

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Économie de proximité

Artisanat, commerce,métiers d’art : un défi pour le développement des territoires

2 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

48000 entreprises, près de 200000 emplois : le poids de « l’économiede proximité » est remarquablement important, d’autant que les activitésqu’elle couvre – entre métiers de bouche, bâtiment, métiers d’art,services personnels et commerce de détail – construisent la qualité de vie des habitants, la diversité de l’offre d’emplois, mais aussil’équilibre entre les territoires des Pays de la Loire.S’il n’est pas soumis à des concurrences extérieures, ce tissu économique affronte cependant de réellesdifficultés (renouvellement des dirigeants, adaptation à la concurrence de la grande distribution, moderni-sation…) qui sont autant de défis pour le développement équilibré des territoires de la région.

U n p o i d s é c o n o m i q u e m a j e u rLes fonctions concurrentielles de l’économie résidentielle, regroupées sous l’appellation « économie de proxi-mité », recouvrent les activités économiques directement liées à la présence des résidants sur le territoire ;cela concerne donc l’artisanat de bouche, le bâtiment, les services personnels ainsi que le commerce de détail.

L’économie de proximité n’est donc pas une «petite» économie. L’artisanat, le commerce et les servicesreprésentent ensemble un poids économique de premier plan dans l’économie des Pays de la Loire 1. Autotal, ce secteur regroupe près de 48 000 entreprises dans la région, représentant près de 200 000 emplois(17 % de la population active), dont 12 % dans les métiers de bouche, 27 % dans les autres commerces dedétail, 35 % dans le bâtiment et 26 % dans l’artisanat de service… Pour mémoire, l’artisanat de production,qui pour sa part est rattaché aux activités industrielles, compte plus de 7 000 établissements et 40 000 actifs.

U n r ô l e s t r u c t u r a n t p o u r l e s t e r r i t o i r e sPar la nature des services qu’elles rendent, mais aussi par leur positionnement spécifique d’acteurs économiques ancrés sur la réalité des bassins de vie, les entreprises de l’économie de proximité jouent unrôle structurant dans la région. Elles contribuent de façon déterminante à l’attractivité des différents terri-toires des Pays de la Loire, à la qualité de vie des habitants ainsi qu’au maintien des emplois.

D e s d é f i s à r e l e v e rSpécificité de l’économie de proximité, elle n’est pas délocalisable, car ses activités ne sont pas directement soumises à la concurrence d’autres territoires. Pour autant, cette économie affronte de réelles difficultés :des problématiques de modernisation, de taille, de renouvellement et de transmission d’entreprise, de préservation de savoir-faire artisanaux, de concurrence de la grande distribution, de phénomènes deconcentration d’activités…

L’adaptation de l’économie de proximité est un défi majeur pour le développement équilibré des territoiresdes Pays de la Loire. Et, pour accompagner ce tissu de petites entreprises souvent isolées, la mobilisationdans un environnement collectif paraît indispensable.

1 Source : INSEE-DGI-DECAS

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3A R T I S A N A T , C O M M E R C E

Sommaire

L’état des lieux■ Artisanat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

■ Construction-BTP. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

■ Commerce de détail et artisanat de bouche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

■ Artisanat de service . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

■ Métiers d’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

■ Créations, reprises et transmissions d’entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Les enjeux■ Artisanat, commerce, services, métiers d’art : un fort potentiel à développer pour tout le territoire . . . . 14

■ L’entreprenariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

■ L’environnement financier . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

■ Les métiers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

■ L’adaptation et la modernisation des entreprises. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

■ La promotion et la commercialisation des métiers d’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24

■ L’aménagement du territoire. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Les actionsDévelopper l’entreprenariat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Optimiser l’environnement financier des entreprises . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Maintenir le maillage économique du territoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

Adapter et moderniser les TPE artisanales et commerciales . . . . . . . . . 35

Soutenir le développement des métiers d’art . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37F I C H E - A C T I O N N ° 5

F I C H E - A C T I O N N ° 4

F I C H E - A C T I O N N ° 3

F I C H E - A C T I O N N ° 2

F I C H E - A C T I O N N ° 1

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4 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

Artisanat

Des métiers diversifiés

U n e d e n s i t é p l u s f a i b l e q u e l a m o y e n n e n a t i o n a l eLes Pays de La Loire comptent 42 600 entreprisesartisanales (inscrites au Répertoire des métiers, au1er janvier 2004 1), soit 5% de l’ensemble des entreprisesartisanales françaises.

Les Pays de la Loire se classent ainsi au 7e rang desrégions françaises par le nombre d’établissements,mais avec une densité (nombre de personnes imma-triculées au Répertoire des métiers par rapport aunombre d’habitants) plus faible que sur l’ensemblede la France : 131 entreprises artisanales pour 10 000habitants en Pays de la Loire, contre 140 pour 10 000habitants en France.

1 Source : Artisanat dans les Pays de la Loire - Édition 2005 - Chambre régionale de métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire

E N T R E P R I S E S A R T I S A N A L E S / R É PA R T I T I O N PA R A C T I V I T É

É t a b l i s s e m e n t s A c t i f s

17 %

30 %

13 %

40 %

26 %

24 %

14 %

36 %

Alimentation5 370 établissements

Bâtiment17 099 établissements

Services12 844 établissements

Alimentation23 279 actifs

Bâtiment60 740 actifs

Services43 448 actifs

Production40 385 actifs

Production7 280 établissements

L’artisanat regroupe des entreprises de tailles (en principe jusqu’à 15 salariés) et de secteurs diversifiés, exerçant des activités de production, de transformation, de réparation et de prestations de services dans ce que l’on appelle « le secteur des métiers».

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5A R T I S A N A T , C O M M E R C E

1 6 8 0 0 0 e m p l o i s , 1 5 , 3 m i l l i a r d s d ’ e u r o s d e C A

Les entreprises artisanales emploient 168 000 actifs(salariés, chefs d’entreprises, et 14300 apprentis). Ellesréalisent un chiffre d’affaires de plus de 15,3 milliardsd’euros (en 2002), pour une valeur ajoutée de 5,57 mil-liards d’euros.

U n e f o r t e d y n a m i q u e d e c r é a t i o n d ’ e m p l o i sAlors que le parc d’entreprises des Pays de la Loirerestait quasiment stable entre 1994 et 2003, leseffectifs salariés augmentaient de 23% dans l’ali-mentation, 36% en production, 43% dans le bâtimentet 36% dans les services, pour atteindre plus de 127 700 salariés.

Tr a n s m i s s i o n : u r g e n c eDans l’artisanat, 17 800 dirigeants, soit près de 41%des chefs d’entreprises artisanales, sont en 2004 âgésde 50 ans et plus 1. En 2002, les dirigeants de plus de50 ans ne représentaient que 39% de la populationartisanale régionale totale.

C A R A C T É R I S T I Q U E SD E L’ É C O N O M I E D E P R O X I M I T É

■ Poids des très petites entreprises (TPE)plus fort en Pays de la Loire qu’en France.

■ Des entreprises créatrices d’emplois.

É c o n o m i e d e p r o x i m i t é8 3 % d e l ’ a r t i s a n a t83% des entreprises artisanales ligériennes concer-nent des activités relevant de l’économie résidentielleou de proximité. Les 17% restants rassemblent lesentreprises d’artisanat de production et les petitesentreprises industrielles, pour lesquelles desréponses sont apportées dans le volet « industrie »de ce schéma.

Les entreprises artisanales peuvent être classéesen cinq grands secteurs :

• L’ARTISANAT PRODUCTION : menuiserie, imprimerie,plasturgie… où le nombre de salariés est limité à15 personnes.

• LE BÂTIMENT : gros œuvre, second œuvre tech-nique, second œuvre finition, et LES TRAVAUXPUBLICS.

• LE COMMERCE DE DÉTAIL : petit commerce ali-mentaire et non alimentaire (café-restaurant - presse,commerce d’équipement de la personne et du foyer),dont l’artisanat commercial (boulangerie, pâtisserie,boucherie/charcuterie, poissonnerie).

• L’ARTISANAT DE SERVICE : réparation automobile,réparation d’articles personnels et domestiques,taxis, ambulances et les services personnels(coiffure, esthétique, fleuriste, blanchisserie…).

• LES MÉTIERS D’ART : restauration du patrimoine,création d’objet… où le caractère artistique ou extra-ordinaire de la production permet de distinguer lesartisans qui y exercent leur savoir-faire.

1 Source : Chambre régionale de métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire-2005

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6 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

U n a r t i s a n a t d o m i n a n t97 % des entreprises du secteur sont artisanales etemploient plus de la moitié des actifs du secteur. Aleurs côtés, on trouve quelques centaines de grandesentreprises, essentiellement en travaux publics.

U n s e c t e u r p u i s s a n tEn Pays de la Loire, le secteur de la construction-BTP

est plus puissant qu’ailleurs en France. Alors qu’ellene représente que 5,5 % de la population nationale,la région accueille ainsi 6,5 % des effectifs BTP de laFrance métropolitaine. Cette forte proportion est liéeà la présence de nombreuses résidences secondaires.

D e s e f f e c t i f s i m p o r t a n t s e t e n f o r t e p r o g r e s s i o nSelon les estimations de l’INSEE, le secteur construc-tion-BTP occupe près de 97 500 personnes (horsintérimaires), dont 83 300 salariés et 14 200 non sala-riés. Tirée par les importants besoins en logementsdans la région, l’activité du bâtiment est particuliè-rement dynamique. Ce seul secteur représente 83 %des effectifs de la construction, qui ont progressé de43 % en 10 ans 2 .

Le secteur construction-BTP est donc actuellementle principal vecteur de la création d’emplois enPays de La Loire. Ainsi, la croissance vigoureuse du

secteur en Vendée et en Loire-Atlantique expliqueà elle seule plus des trois quarts des créationsnettes d’emplois salariés enregistrées dans la région 3.Le secteur peine en fait à trouver la main-d’œuvredont il a besoin.

Le problème du renouvellement des dirigeants se poseégalement fortement. Dans le secteur de la construc-tion, 34,7 % des dirigeants d’entreprise et 21 % dessalariés ont plus de 50 ans 4. Deux dirigeants sur cinqpartiront en retraite dans la décennie 2005-2015.

L e b â t i m e n t 9 3 % d e s e n t r e p r i s e s 7 6 % d u c h i f f r e d ’ a f f a i r e sLe bâtiment regroupe une majorité écrasante des entreprises du secteur de la construction régionale(93 %), pour 76 % de son chiffre d’affaires. La productiondes entreprises du bâtiment, estimée à 5,5 milliardsd’euros HT lors d’une année 2003 très active 5, a encoreété en progression de 4,6 % en 2004.

L e s t r a v a u x p u b l i c s 7 % d e s e n t r e p r i s e s2 4 % d u c h i f f r e d ’ a f f a i r e sLes travaux publics se distinguent du secteur du bâti-ment par la taille plus importante des entreprises etpar le poids relatif dans le chiffre d’affaires du secteur

Construction-BTP

Une locomotive de l’emploiLe secteur de la construction, qui regroupe les entreprises de travauxpublics et des travaux du bâtiment, compte 17000 entreprises en Pays de La Loire 1, soit 3,4% des entreprises françaises du secteur, et affiche un fort dynamisme. Ce secteur est ainsi le premier créateurd’emplois dans la région.

1 Dont 6 600 établissements sans salariés2 Progression des effectifs salariés du bâtiment artisanal. Source : Chambre régionale de métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire3 Source : note de conjoncture 2004 du Conseil économique et social régional4 Source : ministère de l’Équipement5 Sous-traitance entre entreprises du secteur exclue (estimation Cellule économique régionale du BTP des Pays de La Loire)

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construction. Les 680 entreprises de travaux publics,qui représentent moins de 7% du nombre d’entreprisesde la construction, réalisent plus de 24% de son chiffred’affaires.

De fait, le secteur des travaux publics 1 ne compteque 59 % de micro-entreprises (1 à 10 salariés) quiemploient seulement 10 % des effectifs régionaux.La taille moyenne des entreprises y est plus impor-tante que dans le secteur du bâtiment, notammentdans le génie civil.

C A R A C T É R I S T I Q U E S D US E C T E U R C O N S T R U C T I O N - B T P

■ Poids et dynamique de l’emploi.

■ Artisans majoritaires dans le bâtiment.

■ Grand nombre d’entreprises, dispersées géographiquement.

■ Tensions sur le marché du travail.

7A R T I S A N A T , C O M M E R C E

G É N I E C I V I L O U E S T, P Ô L E D E C O M P É T I T I V I T É

L’établissement nantais du Laboratoirecentral des Ponts et Chaussées, le Centre scientifique et technique dubâtiment, l’École centrale de Nantes, de nombreux laboratoires universitaires,un tissu d’entreprises performantes,fédérées au sein du Pôle génie civil Ouest…Cette concentration exceptionnelle de plates-formes de recherche et d’essais(30% du potentiel de la recherchepublique en génie civil en France) et le dynamisme des entreprises ont permis de faire reconnaître la filière génie civil des Pays de la Loire comme pôle de compétitivité.

VOIR DOCUMENT FILIÈRES

B Â T I M E N T / T Y P E D ’ O U V R A G E

15 %

31 %

30 %

24 %

Logementaméliorationet entretien

Hors logementamélioration et entretien

Hors logementneuf

Logementneuf

T R A V A U X P U B L I C S / C L I E N T È L E

5 %

16 %

22 %21 %

31 %

5 %

Terrassementsgénéraux

Filière eau etassainissement

Génie civilAutres

Réseauxélectriques

Travaux routiers

T R A V A U X P U B L I C S / T Y P E D ’ O U V R A G E

7 %

31 %

10 %

52 % État

Collectivitéslocales

Grandesentreprises

Secteur privé

1 Source : Cellule économique régionale du BTP des Pays de La Loire-FRTP

Pays de la Loire.

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M é t i e r s d e b o u c h e C r é a t e u r s d e v a l e u rParmi les activités relevant du commerce de détail,les entreprises artisanales des métiers de bouche (boulangerie, pâtisserie, boucherie/charcuterie, pois-sonnerie) représentent 5370 établissements (soit13% des entreprises artisanales ligériennes) etemploient 23300 actifs.

L’emploi salarié y a progressé de 23% sur 10 ans (1994-2003) 3. Les entreprises des métiers de boucheréalisent un chiffre d’affaires de 1,896 milliard d’eu-ros (en 2002) pour une valeur ajoutée de 611 millionsd’euros. Ces métiers se caractérisent ainsi par la fortepart de valeur ajoutée apportée par l’activité.

8 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

Commerce de détail et artisanat de bouche

Un dynamisme à valeur ajoutéeEn Pays de la Loire, le dynamisme du commerce de détail confortel’emploi régional. Dans ce secteur, la part des très petites entreprises est déterminante. Dans l’artisanat de bouche, c’est la forte proportionde valeur ajoutée qui fait impression.

1 8 5 0 0 c o m m e r c e s d e d é t a i l 7 3 0 0 0 s a l a r i é sEn Pays de la Loire, le commerce de détail 1 comptequelque 18500 entreprises inscrites au Registre ducommerce et des sociétés (au 1er octobre 2003).

Le secteur emploie plus de 73000 salariés, soit 49 %des effectifs de la branche commerce, et il estcréateur net d’emplois (+ 2% en 2004), un phénomèneessentiellement porté par la Vendée et la Loire-Atlantique.

Le commerce de détail ligérien, notamment dans lesTPE (très petites entreprises), emploie plus de sala-riés que la moyenne nationale. 39400 personnes, soitplus de 57% des actifs de la branche commerce dedétail, travaillent dans des entreprises de moins de20 salariés en Pays de la Loire, contre seulement 47,9%pour l’ensemble de la France métropolitaine 2.

C A R A C T É R I S T I Q U E S D U S E C T E U R C O M M E R C E D E D É TA I L E T A R T I S A N AT D E B O U C H E

■ Emploi dynamique et dispersé.

■ Prédominance des TPE.

■ Forte valeur ajoutée des métiers de bouche.

1 Source : Les chiffres clés de l’Économie 2004 – Chambre de commerce et d’industrie des Pays de La Loire2 Source : DGI INSEE DECAS 20013 Source : Artisanat des Pays de la Loire - édition 2005 - Chambre régionale de métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire

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Les services artisanaux représentent 12844 éta-blissements (30 % des entreprises artisanalesligériennes) et emploient 43448 actifs (sala-

riés, chefs d’entreprise et apprentis). L’emploi sala-rié y a progressé de 36 % en 10 ans (1994-2003).

Le secteur réalise (sur l’exercice 2002) un chiffre d’af-faires d’un peu plus de 4 milliards d’euros, pour unevaleur ajoutée de 1,23 milliard d’euros.

Dans les services personnels (coiffure, esthétique,fleuriste, blanchisserie), les établissements sont à 99,4 % des TPE 1. 11800 personnes travaillent dans ces4500 TPE ligériennes (soit 92,9% du total des actifsdu secteur). Un taux plus élevé que pour l’ensemblede la France métropolitaine, où les TPE n’emploientque 86,4% des actifs.

9A R T I S A N A T , C O M M E R C E

Artisanat de service

Le poids des TPEL’artisanat de service représente le tiers des entreprises artisanalesligériennes et le tiers de l’emploi artisanal. Alors que les très petitesentreprises sont très nombreuses dans le secteur, en particulier dans les services personnels, l’emploi y a progressé de 36% en 10 ans.

C A R A C T É R I S T I Q U E SD U S E C T E U R A R T I S A N AT D E S E R V I C E

■ Le tiers des entreprisesartisanales ligériennes.

■ Emploi : + 36 % en 10 ans.

■ Poids des TPE dansles services personnels.

1 Source : DGI INSEE DECAS 2001

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10 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

Les métiers d’art, dans leur diversité, constituent un secteur d’activités à part entière. Ils relèvent tout à la fois d’une activité de production et d’une activité de création… Très ancrés sur leurs territoires, avec un impact fort sur l’attractivité touristique des villes ou villages ayant su durablement abriter ces activités, ils possèdent des savoir-faire que les maîtres-artisans peuvent être appelés à diffuser à travers le monde… Les métiers d’art sont enfin naturellement créateurs de valeur etd’emplois, basés sur des savoir-faire rares… Autant d’arguments qui ont amené la Région à choisir d’accompagner le développement de ces métiers à travers une action spécifique. Pour cela, elle s’appuie sur la mission «Pays de la Loire - Métiers d’art ».

U n e d é f i n i t i o n s i m p l e …Trois critères principaux définissent les métiers d’art :

• un métier aux savoir-faire complexes, souvent longsà acquérir et fondés sur une transformation de lamatière ;

• une production d’objets uniques présentant un caractère artistique et de création ;

• un professionnel maîtrisant ce métier dans saglobalité.

En revanche, il n’existe pas de définition juridique stricte.Les professionnels se répartissent dans des statutstrès divers :

• l’artisanat (Registre des métiers) où le « caractèreartistique ou extraordinaire de la production »permet de les distinguer ;

• la petite industrie (Registre du commerce) au-delàd’un certain nombre d’emplois, mais toujours avecle caractère d’activité artisanale et le caractère artistique ;

• les activités artistiques (Maison des artistes,artiste indépendant) pour l’essentiel de conceptionou de production d’œuvres d’art.

À partir de cette définition de base, il existe 3 métho-des d’identification des catégories de métiers d’art :

19 FAMILLES DE MÉTIERS, 217 MÉTIERS. Établie parla Société d’encouragement aux métiers d’art (SEMA)et l’Assemblée permanente des chambres de métierset de l’artisanat (APCMA) à la demande du secréta-riat d’État aux Petites et moyennes entreprises, la nomen-clature distingue 19 familles de métiers (bois, verre,facture instrumentale…). Soit au total 217 métiers.

51 FAMILLES, 450 ACTIVITÉS. Plus large que la pré-cédente, la liste de l’APCMA, suite à l’étude Amarena(Activités métiers d’art : repérage en nomenclaturede l’artisanat), regroupe, quant à elle, 450 activitésartisanales réparties en 51 familles « où peuvent s’exer-cer des compétences et des processus relevant desmétiers d’art et débouchant sur des produits ou pres-tations métiers d’art ».

3 GRANDS SECTEURS. Une autre distinction permetd’approfondir la connaissance du secteur et de dif-férencier les attentes des entreprises. Elle répartitles activités en 3 grands secteurs : les métiers de laconservation et de la restauration du patrimoine, qu’ilsoit immobilier ou mobilier, les métiers de la tradi-tion, et les métiers de la création.

Métiers d’art

Un secteur à part entière

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 37

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11A R T I S A N A T , C O M M E R C E

3 3 0 0 0 s a l a r i é s , 3 , 6 m i l l i a r d s d ’ e u r o s d e C A

Selon les estimations du ministère chargé del’Artisanat, la France compte près de 20 000 entreprisesde métiers d’art, employant 33 000 salariés. Elles réalisent un chiffre d’affaires de 3,6 milliards d’euros, dont 300 millions à l’export et 1 milliard d’euros de valeur ajoutée.

5 0 0 0 e m p l o i s , d o n t b e a u c o u ps o n t t r è s q u a l i f i é sDans le fichier de la mission « Pays de la Loire - Métiersd’art », 1 800 professionnels sont référencés. Enestimant une moyenne de 1,5 salarié par entreprise,le secteur représenterait environ 5 000 emplois,avec une forte présence des métiers du bois (28 %),suivis par le textile (8 %) mais aussi une telle diver-sité de métiers que certains d’entre eux atteignentdes pourcentages très faibles. Les Pays de la Loirese classent ainsi au 9 e rang des régions françaisespar le nombre d’artisans d’art, et au 6 e rang en pre-nant en compte l’ensemble des professionnels du sec-teur, artisans et ouvriers d’art 2.

D e n o m b r e u x a t o u t sQuelques atouts spécifiques des Pays de la Loire concer-nent directement les métiers d’art, mais aussi d’autressecteurs économiques en lien avec ce secteur :

• une filière RESTAURATION DU PATRIMOINE impor-tante, liée à un patrimoine historique exception-nel et faisant l’objet d’une politique volontariste demise en valeur ;

• une filière MÉTIERS DE LA MUSIQUE dynamiqueavec la présence dans la région d’un centre de for-mation de niveau international (Institut technolo-gique européen des métiers de la musique du Mans);

Le contexte national

• de nombreuses opportunités en matière de créa-tion et de DESIGN ;

• un POSITIONNEMENT TOURISTIQUE national et inter-national privilégié ;

• l’appartenance au VAL DE LOIRE (dont une partieest classée au patrimoine mondial de l’humanité) ;

• des FILIÈRES AGRICOLES ET INDUSTRIELLES avecdes opportunités de partenariat avec les métiersd’art: viticulture et spiritueux, bijouterie et médailles,construction nautique et navale, mode et habille-ment, meubles…

Q u e l q u e s s p é c i f i c i t é sd é p a r t e m e n t a l e se t t e r r i t o r i a l e sL’attrait de la côte atlantique génère un flux tou-ristique important, porteur de débouchés pour lescréateurs d’objets. Le Val de Loire est marqué par son patrimoine. Les métiers de la pierre et de l’architecture y sont donc plus présents. Dans leCholetais, on trouve également une plus forte pro-portion de métiers du textile et de la mode, ainsi quede métiers du bois. En Sarthe, on compte une trèsforte proportion de métiers d’art de traditions popu-laires et de métiers des arts graphiques ainsi que dusecteur du cuir.

Emploi : une progression plusfor te que la moyenne nat ionaleLe noyau central des professionnels des métiers d’artest composé de plus de 30 000 actifs (13 500 artisans)et de 16 500 salariés. Leur nombre a fortement pro-gressé entre 1982 et 1999 : + 21 % (notamment + 36 %pour les artisans d’art) alors que l’emploi national neprogressait que de 7,4 % 1.

On sait cependant que ces données sont partielles.Les bases d’analyse peuvent prendre en compte desentreprises qui ne sont pas spécifiquement métiersd’art et en oublier d’autres, notamment en fonctionde leur statut juridique.

La dimension régionale

1 Source : Données du Portrait des entreprises des métiers d’art établi en 2002 par le ministère de l’Economie (DECAS)2 Source : Recensement 1990 - base PCS - Professions et catégories socioprofessionnelles : artisans d’art et ouvriers d’art

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1 4 0 0 0 c r é a t i o n s p a r a n , l e t i e r s d a n s l ’ a r t i s a n a tLes Pays de La Loire accueillent près de 13 800 nou-veaux chefs d’entreprise en une année (chiffres 2004 1).La part des créations pures est dans la région trèsproche de la réalité nationale (hors Ile-de-France) :63 %, contre 66 % en France (hors Ile-de-France).

La structure par secteur d’activité des créations detoutes natures (créations pures, reprises et réacti-vations 2) est également proche de la structure natio-nale : 35 % dans les services, 45 % dans le commerce,15% dans la construction et 5 % dans l’industrie (chiffres2004). La Vendée est le seul département à connaîtreune légère différence de structure par rapport à cellede la région : les créations d’activités de service ysont moins nombreuses (30 % contre 35 %).

32% de l’ensemble de ces créations se réalisent dansle secteur de l’artisanat, là encore une proportion trèsproche de celle de la France hors Ile-de-France (34 %).

U n r e n o u v e l l e m e n tà a c c é l é r e rLe renouvellement du parc d’entreprises est moinsimportant en Pays de la Loire qu’en France (hors Ile-de-France) : on y compte 79 créations pures pour1 000 entreprises existantes, alors que la moyenne nationale se situe à 84 pour 1000 (hors Ile-de-France).

On observe cependant une forte disparité entre lesdépartements qui composent la région : le taux derenouvellement du parc variant de 92 % pour laLoire-Atlantique à 58 % pour la Mayenne.

L e d y n a m i s m e d e s c r é a t e u r sEn Pays de la Loire, le taux de création par habitantsest un peu inférieur à celui de la France (hors Ile-de-France) : 43 pour 10 000 habitants, contre 49 enFrance/hors Ile-de-France. Depuis deux ans cepen-dant, le nombre de créations d’entreprise a progresséde 22 % dans la région. Cette hausse est sensible-ment supérieure à la moyenne nationale 3 (+ 18 % surcette même période). Cette augmentation s’inscrit dans une tendance lourde, puisque l’évolution descréations totales depuis 1994 est également plus dynamique dans la région (+19 %) qu’au plan national (+13,4 %).

P E R F O R M A N C E

Les Pays de la Loire se montrent ainsiperformants en matière de créations pures (+ 31 %) depuis 10 ans, alors que le nombre de reprises stagne sur cette même période (+ 3 % 4).

12 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

Créations, reprises ettransmissions d’entreprises

1 Source : INSEE ; traitement APCE, chiffres 2004 - février 20052 Réactivation = entreprise individuelle réactivée par le même dirigeant après une période de cessation d’activités3 Hors Ile-de-France4 Le chiffre des reprises est fortement sous-estimé dans la mesure où les données issues de la base de données

SIRENE ne prennent pas en compte une partie des reprises des sociétés par rachat des parts sociales et d’actions

Les Pays de la Loire font preuve d’un réel dynamisme en matière decréation de nouvelles entreprises, tirés en particulier par les secteursphares de l’économie de proximité : commerce, services personnels,construction… Les problématiques de reprise et de transmissiond’entreprises sont pour leur part moins assurées, alors même que c’est là que se joue le maintien de l’activité et de l’emploi sur les territoires.

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C o m m e r c e d e d é t a i l : u n q u a r t d e s r e p r i s e sd ’ e n t r e p r i s e sPrès de 600 commerces de détail (25% des entre-prises reprises en 2004) et 200 entreprises de ser-vices aux personnes ont été créées par reprised’entreprise en Pays de la Loire en 2004. Selon l’enquête publiée par OSÉO–BDPME au printemps 2005sur les transmissions accompagnées par ses soinsdepuis 1997, les transmissions dans les secteurs du commerce et des services aux particuliers se carac-térisent par :

• une majorité de reprises de fonds de commerce ;

• des repreneurs plus jeunes que dans les autres sec-teurs d’activité (les valorisations des fonds, moinsélevées dans ce secteur, autorisent de moindresapports personnels) ;

• des repreneurs majoritairement seuls ;

• 80 % des repreneurs avec une expérience « métier ».

Des entreprises commercialeset ar t isanales pérennesEn Pays de la Loire, une entreprise artisanale sur deux(47 %) a plus de dix ans 2. De même, le taux de surviedes entreprises ligériennes est sensiblement supé-rieur à la moyenne nationale. Trois ans après leur créa-tion, 72 % des entreprises ligériennes sont encore envie, contre 68 % en France 3. Cinq ans après leur créa-tion, 56 % des entreprises ligériennes sont encore envie contre 52,1 % en France (pour les entreprises dela génération 93, par exemple 4).

L a l o c o m o t i v e é c o n o m i e d e p r o x i m i t éCe sont les secteurs du commerce, des services personnels et de la construction qui tirent la création-reprise d’entreprises.

En 2004, près de la moitié des entreprises nouvellesde la région ont ainsi été créées dans le commerce(dont 20,4 % pour le commerce de détail) et les ser-vices personnels. Un dynamisme de fond : en dix ans,les créations et reprises d’entreprises dans les ser-vices personnels ont progressé de 47 %.

Le secteur de la construction, avec plus de 2 100 entre-prises nouvelles par an, représente pour sa part plusde 15 % des créations d’entreprise dans les Pays dela Loire, avec des défaillances d’entreprises enrecul (-10,8%). En 10 ans, les créations et reprisesd’entreprise dans le secteur de la construction ontprogressé de plus de 63 %.

Tr a n s m i s s i o n s e t r e p r i s e s :s u r t o u t l e s m i c r o - e n t r e p r i s e sLes reprises d’entreprises représentent 17,5 % descréations d’entreprises en Pays de la Loire. Elles concer-nent à 97 % des micro-entreprises (moins de 10 salariés) 1 et à 78 % des entreprises de moins de3 salariés. Ce phénomène est cependant difficile àcerner, puisqu’il ne tient que partiellement comptedes reprises d’entreprise par achat d’actions et departs sociales.

13A R T I S A N A T , C O M M E R C E

1 Source : INSEE ; traitement APCE - février 20052 Source : Artisanat dans les Pays de la Loire - Édition 2005 - Chambre régionale de métiers et de l’artisanat des Pays de la Loire3 Source : INSEE Pays de la Loire - TER 2003-2004 - avril 20044 Source : INSEE Pays de la Loire - TER 2001-2002 - avril 2002

P O I N T S M A R Q U A N T S

■ Une forte dynamique de création d’entreprises mais des reprises en stagnation.

■ Un taux de création d’entreprises par habitant peu performant, mais une accélération récente.

■ Créations et reprises d’entreprises portées par le commerce et les services personnels.

■ Des entreprises artisanales pérennes.

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14 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

L’économie de proximité dans son ensemble, et l’artisanat enparticulier, présentent un potentiel de création de richesses et d’emplois important sur tout le territoire, surtout en milieu rural. Le développement de ce potentiel nécessite cependant de surmonterles effets du vieillissement de la population : un grand nombre de chefsd’entreprise atteindront bientôt l’âge de la retraite (41% des artisansont plus de 50 ans). Plusieurs enjeux sont donc déterminants pourpréserver l’avenir de l’artisanat, afin de pouvoir maintenir la placeessentielle que ces activités occupent dans le maillage du tissuéconomique régional :• l’augmentation des créations/transmissions d’entreprises ;• le développement de l’attractivité des métiers de l’artisanat.

Artisanat, commerce, services, métiers d’art

Un fort potentielà développer pour tout le territoire

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15A R T I S A N A T , C O M M E R C E

A m p l i f i e r l ’ a c c è s d e s c r é a t e u r s a u x d i s p o s i t i f sd ’ a c c o m p a g n e m e n tTROIS TYPES D’ACTEURS interviennent dans l’appuià la création d’entreprise :• les organismes accompagnateurs dont le cœur de

métier est le conseil (associations professionnellesd’accompagnement, chambres consulaires, asso-ciations de bénévoles, experts comptables et cabinets conseil) ;

• les financeurs ;• les hébergeurs (pépinières d’entreprises généra-

listes et spécialisées, incubateurs).

Ces acteurs articulent leurs services autour des besoinsdes créateurs : structuration du projet, acquisition decompétences, solutions de financement et d’héber-gement, suivi personnalisé…

UN IMPACT AVÉRÉ. L’impact des prestations desréseaux d’accompagnement de créateurs d’entre-prises sur le taux de pérennité des entreprises estavéré, même s’il est mal mesuré. Alors que le tauxde survie moyen des entreprises à 5 ans est globa-lement de 46%, il varie de 49% à 80% 1 (selon les struc-tures d’appui) pour les entreprises accompagnéesen Pays de la Loire. Pourtant, la proportion de por-teurs de projets accompagnés reste faible : évaluéepar l’INSEE à environ 10% au niveau national en 2000,aujourd’hui à 15% 1.

R e n f o r c e r l e s d y n a m i q u e se n t r e p r e n e u r i a l e sLa création d’entreprises porte des enjeux forts entermes de création de richesses (elle contribue enmoyenne pour 2 % du PIB) et d’emplois : 20 000 emploisnouveaux créés ou préservés par les entreprises nouvelles en Pays de la Loire chaque année 1.

Le nombre de créations d’entreprises progresseplus fortement en Pays de la Loire qu’ailleurs, maisavec un taux de renouvellement du parc d’entrepriseset un taux de création d’entreprises par habitant infé-rieurs à la moyenne nationale.

La dynamique entrepreneuriale doit être renforcéepar :

• LA PROMOTION DE L’ESPRIT D’ENTREPRENDRE :sensibilisation à l’esprit d’initiative, à la création età la reprise d’entreprise auprès de différentspublics (jeunes, salariés, demandeurs d’emploi) ;

• L’AMÉLIORATION DE L’ACCUEIL ET L’ORIENTATIONDES PORTEURS DE PROJETS par les structures d’appui à la création d’entreprises, afin de permettreune meilleure lisibilité des dispositifs d’aide et d’accompagnement ;

• LE DÉVELOPPEMENT DE LA FORMATION DES PORTEURS DE PROJET, qu’ils soient salariés oudemandeurs d’emploi, à la création et à la reprised’entreprise.

L’entreprenariat

Soutien etaccompagnement■ Améliorer le taux de création d’entreprises.

■ Promouvoir la création par la reprise d’entreprises.

■ Favoriser la création d’entreprises pérennes.

1 Source : Groupe de travail FORCE - Pays de la Loire - Regard sur la création/reprise d’entreprise en Pays de la Loire - novembre 2004

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16 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

UN ACCOMPAGNEMENT GLOBAL. Au-delà des pres-tations de conseil, de financement et d’hébergement,les structures d’appui à la création d’entreprises appor-tent au créateur une éducation au risque et à la ges-tion de projet, en amont de la création et dans le suivide l’activité.

Si certains projets d’entreprises ont besoin d’aidesfinancières (pour absorber une partie du risque, pourcompenser des handicaps objectifs, comme la loca-lisation dans une zone économique fragile), l’inter-vention doit porter non seulement sur les entrepriseselles-mêmes mais aussi sur leur environnement. Eneffet, plus que d’aides directes, et au-delà des casparticuliers identifiés, les petites entreprises ont leplus souvent besoin d’aide en matière de conseil, d’expertise et de formation.

UN ENJEU DE QUALITÉ ET DE COORDINATION. Lesdémarches mises en œuvre dans ces structures pourle développement de la qualité des prestations four-nies, la formation des professionnels et des béné-voles, la coordination et la complémentarité des actionsdes réseaux constituent des enjeux importants. Lesréponses apportées doivent permettre une meilleurelisibilité de l’offre d’appui proposée aux porteurs deprojet et contribuer ainsi à la pérennité des jeunesentreprises. VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 29

ZOOM SUR...

F O R C E

Club régional informel regroupant les réseaux associatifs et consulairesd’accompagnement des créateurs, etdéclinaison de la fédération «ForceNationale», Force est un bon exemple du travail efficace des réseaux dans cedomaine. Force favorise l’échanged’expérience entre structures, coordonnel’action des uns et des autres et alimenteune « boîte à idées » pour améliorerl’accompagnement de la création-transmission d’entreprises…

ZOOM SUR...

L A M A I S O N D E L A C R É AT I O N E T D E L A T R A N S M I S S I O N D ’ E N T R E P R I S E S À A N G E R S

Accueillir, informer et orienter les porteurs de projet afin qu’ils puissent créer une entreprise viable, développer et promouvoir l’esprit d’entreprise, tels sont les objectifs de la Maison de la création et de la transmission d’entreprises d’Angers hébergée dans les locaux du Centre Pierre Cointreau.

En regroupant en un même lieu l’ensemble des acteurs qui accompagnent les porteurs de projet dans leur démarche de création, la Maison permet de coordonner les actions et l’offre de services des professionnels du conseil et de l’accompagnement des porteurs de projets, elle facilite les démarches et favorise in fine la réussite des projets. Les structures présentes proposent ainsi au sein de la Maison un centre d’information et de documentation, des réunions d’information hebdomadaires, des entretiensindividuels et des conseils personnalisés, des formations à la création d’entreprises, des solutions financières.

Depuis son ouverture en septembre 2004, la Maison de la création a accueilli 9 000 visiteurs qui ont pu rencontrer les 19 partenaires de la Maison tels que les services de l’État et des collectivités territoriales, les chambres consulaires, les associations de prêt d’honneur et d’appui à la création et différents ordresprofessionnels dans les métiers du conseil aux entreprises.

wwww.maisoncréationtransmission.fr

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17A R T I S A N A T , C O M M E R C E

U n e p o p u l a t i o n d e d i r i g e a n t s q u i v i e i l l i tPlus de la moitié des dirigeants d’entreprises ligé-riens est âgée d’au moins 47 ans, avec une concen-tration des effectifs très prononcée entre 50 et 55 ans.

Les phénomènes d’évolution démographique ainsi observés vont engendrer :• un nombre important d’arrêts d’activité de dirigeants

dans les 10 années à venir ;• le départ de salariés ressources, notamment des

ouvriers qualifiés détenteurs des savoir-faire de l’entreprise, surtout dans les TPE.

L e s r e p r i s e sp o u r m a i n t e n i r l ’ e m p l o iLa reprise d’entreprise a un impact certain sur l’em-ploi, différent de celui des créations d’entreprises puis-qu’elle conserve souvent des salariés au démarrage.Les reprises représentent en effet chaque année prèsde la moitié des emplois salariés nouveaux ou maintenus par l’ensemble des créations.

De même, plus de la moitié des reprises concerne desentreprises de petite taille et souvent des secteurs ducommerce de détail, des services personnels, des hôtels-cafés-restaurants et des métiers de bouche.La transmission de ces micro-entreprises permet d’ancrer des activités économiques sur les territoires.

Dans la construction notamment, la transmission d’en-treprises constitue un enjeu plus fort en termes d’amé-nagement du territoire qu’en termes d’emploi. Comptetenu des tensions actuelles sur le marché du travail,les cessations d’activités ne génèrent pas forcémentde pertes nettes d’emplois à l’échelle du territoire :les salariés sont souvent recrutés par les autres entre-prises du secteur, elles-mêmes engagées dans unedémarche de structuration.

L e s d i f f i c u l t é s s p é c i f i q u e s …Les acteurs des métiers de l’appui à la création d’entreprises ainsi que les observateurs de la vie économique ont identifié les principales difficultésliées à la transmission d’entreprises :• le manque d’anticipation et de préparation du

cédant ;• le manque de repreneurs identifiés. La reprise par

un tiers (hors famille et salariés) est un facteur derisque sur l’opération de transmission ;

• la difficulté des repreneurs à mobiliser les finance-ments : une reprise nécessite une mobilisation decapitaux plus importante qu’une création. En plusde l’outil de production, le repreneur achète une posi-tion commerciale sur un marché et une clientèle ;

• la survalorisation de l’entreprise : la surestimationde la valeur des fonds artisanaux constitue un freinréel à la vente d’un certain nombre d’affaires ;

• la dégradation de l’outil de production : à l’approchede la retraite, il n’est pas rare que le chef d’entre-prise néglige le renouvellement de certains matérielset laisse ainsi se détériorer son outil de production.Ce sous-investissement dans l’entreprise peutexiger des investissements importants de mise auxnormes au moment de la reprise et peser sur le plande financement du repreneur.

Ce sont là les principales causes d’échec constatéessur les transmissions des petites entreprises (cf. étudeOSÉO-BDPME) sans oublier des éléments aggravants,comme la mauvaise relation entre le repreneur et lecédant ou la fragilité économique des activités enmilieu rural.

… e t l e s l e v i e r s d ’ a c t i o n• sensibiliser les porteurs de projets à l’entreprenariat

par la reprise d’entreprise ;• sensibiliser les dirigeants au temps et à la préparation

nécessaires pour réussir la cession de leur entreprise ;• promouvoir la reprise d’entreprise par les salariés ;• renforcer l’accompagnement des repreneurs ;• améliorer les méthodes d’évaluation des entreprises ;• rapprocher cédants et repreneurs potentiels

(structurer/organiser un « marché » de la reprised’entreprise) ;

• faciliter le financement des transmissions.

Transmissiond’entreprises

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 29

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18 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

D e l ’ a i d e d i r e c t e àl ’ e n v i r o n n e m e n t f a v o r a b l eClassiquement, l’appui des collectivités à un projetd’entreprise renvoyait à des aides financièresdirectes. Depuis plusieurs années, nombre de collectivités ont cependant choisi d’investir nonplus en accompagnement direct mais en développantun environnement financier propice à l’émergenceet à la concrétisation des projets.

U n f r e i n m a j e u r :l ’ a c c è s a u f i n a n c e m e n tLes activités de commerce-artisanat, de services auxparticuliers et globalement toutes celles qui relèventde l’économie de proximité, ne demandent pas, pourleur majorité, des immobilisations importantes de capitaux. Néanmoins, le principal frein à la créationd’entreprises, en particulier pour les demandeurs d’emploi, demeure l’accès au financement.

Or, on sait que la pérennité des entreprises dépenddes capitaux investis. Moins de 50% des entrepre-neurs ayant investi un montant initial inférieur à 1 500 euros franchissent le cap de la troisième année.A l’inverse, plus de 80% des créateurs ayant investiau moins 75000 euros au départ exercent encore leuractivité cinq ans après. Ainsi, plus le projet bénéficiede moyens financiers mobilisés, plus grandes sont seschances de survie.

Au regard de l’impact induit en création d’emplois etde développement équilibré du territoire, l’accom-pagnement financier de la création/transmissiond’entreprises dans le secteur de l’économie de proxi-mité constitue donc une priorité. Pour le créateur,

l’enjeu est l’existence d’un environnement financierfavorable, avec des outils de financement solidairelui permettant de concrétiser son projet.

D e s o u t i l s d e f i n a n c e m e n t s o l i d a i r e Le développement d’outils de financement solidaire(prêts d’honneur, etc.), destinés aux porteurs de projets dont la faiblesse des fonds propres limite l’accès au financement bancaire, permet : • d’avoir un véritable effet de levier en termes de finan-

cement bancaire : l’attribution d’un prêt d’honneurdéclenche le financement bancaire et sécurise ledossier ;

• de mettre en place un suivi « naturel » auprès ducréateur, pendant toute la durée de remboursementdu prêt ;

• de ne pas modifier l’équilibre économique de la tran-saction dans le cadre d’une reprise d’entreprise,là où une subvention serait « intégrée » par le ven-deur dans son prix de vente ;

• d’inscrire territorialement l’action économique,notamment via les plates-formes d’initiativeslocales : au sein de leurs comités d’attribution desprêts, elles rassemblent un panel d’acteurs éco-nomiques locaux.

Sur des dossiers de taille plus importante, des inter-ventions en garantie bancaire sont adaptées. Ce moded’intervention, caractérisé par son fort effet de levier,permet en effet d’apporter une couverture du risquesécurisant l’intervention des banques ou des inves-tisseurs en capital.

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

L’environnement financier

Expertise et nouveaux outils■ Mise en place d’outils assurant un effet de levier

maximum sur le financement du projet.

■ Financement de l’expertise.

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19A R T I S A N A T , C O M M E R C E

VOIR FICHE-ACTION N°4 PAGE 35

L e s m é t i e r s e n t e n s i o n L e v i e r s d ’ a c t i o n s• Promotion des métiers de l’artisanat comme voie

d’insertion professionnelle dans un secteur créa-teur d’emplois (par le salariat mais également parla perspective de création de sa propre entreprise).

• Réflexion sur les conditions de travail et de rému-nération pour améliorer l’attractivité de ces métiers.

• Développement des compétences par la formationinitiale et continue.

• Développement de mesures en faveur de l’apprentissage.

B T P , h ô t e l l e r i e - r e s t a u r a t i o n e t m é t i e r s d e b o u c h e :d e s m é t i e r s s o u s t e n s i o nLa confrontation de l’offre et de la demande d’emploisen Pays de la Loire fait apparaître des métiers en ten-sion, c’est-à-dire pour lesquels l’offre est sensible-ment supérieure à la demande, ce qui génère de fortesdifficultés de recrutement. Les secteurs du BTP, l’hô-tellerie et les métiers de bouche sont traditionnelle-ment touchés par ces difficultés de recrutement.

Dans la plupart de ces secteurs, les difficultés tiennentà des causes structurelles : image négative desmétiers, rémunérations peu attractives et conditionsde travail difficiles… Certaines offres d’emploi attirentpeu de candidatures, les métiers proposés étantconsidérés comme pénibles et les postes difficiles àoccuper durablement.

Les métiers

Savoir-faire et vocations■ Réfléchir sur les conditions de travail et les rémunérations.

■ Assurer la promotion des métiers et cultiver les vocations nouvelles.

■ Développer l’apprentissage.

■ Se préoccuper spécifiquement des métiers du BTP.

LES 10 MÉTIERS AUX PLUS FORTES DIFFICULTÉS DE RECRUTEMENT

EFFECTIFS À RECRUTER % DES CAS DIFFICILES EN 2005 À RECRUTER

Maçons qualifiés 1 933 86Plombiers chauffagistes 688 81Plâtriers, ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment 1 033 79Menuisiers qualifiés, serruriers-poseurs 850 76Bouchers, charcutiers, boulangers 1 092 72Cuisiniers 1 906 72Aides-soignants 1 511 65Représentants VRP 2 325 62Ouvriers qualifiés des industries agroalimentaires 1 388 56Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie 4 752 53

Source : Conseil économique et social régional des Pays de la Loire - Besoin de main-d’œuvre 2004 - UNEDIC Pays de la Loire - CREDOC

VOIR LE SCHÉMA RÉGIONAL DEL’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION

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L e c a s p a r t i c u l i e r d u B T P

Le secteur de la construction (bâtiment-travauxpublics) regroupe les principaux métiers en tension :les quatre métiers où sont signalées les plus fortes difficultés de recrutement en Pays de la Loire sont :• les maçons qualifiés ;• les plombiers chauffagistes ;• les plâtriers, ouvriers qualifiés du gros œuvre du

bâtiment ;• les menuisiers qualifiés, serruriers-poseurs.

D’après l’enquête « Besoins en main-d’œuvre 2004 »,menée en Pays de La Loire par l’UNEDIC et le CREDOC,le secteur de la construction présente plus de 67 %de projets de recrutement avec difficulté.

Pour les ouvriers qualifiés du gros œuvre du bâtiment,cette tension n’est pas spécifique aux Pays de la Loire.L’arrêt des recrutements et les suppressions d’emploisau cours des années 1980, ainsi que la mauvaise imagede ces métiers, ont bloqué pendant de longues annéesles entrées en formation initiale. Les promotions enformation ne permettent pas encore d’atténuer les fortes tensions du marché du travail qualifié.

Pour les ouvriers qualifiés du second œuvre/finition,l’augmentation du taux de tension en Pays de la Loires’applique en particulier aux plombiers, couvreurs, chauffagistes et aux menuisiers du bâtiment.

20 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

V I V E L A F O R M AT I O N E N A LT E R N A N C E

28 000 jeunes s’inscrivent en Pays de laLoire dans l’apprentissage, qui permetleur insertion professionnelle grâce à desparcours alternant période en centre deformation et période en entreprise, et plusde 70 % des apprentis trouvent un emploi à la fin de leur formation.L’artisanat est ainsi le principalemployeur des apprentis en Pays de laLoire, avec plus de 14 000 jeunes salariésengagés dans ces cursus. Le Conseilrégional, autorité compétente en matièred’apprentissage, est en train de construireun nouveau Schéma régional del’éducation et de la formation qui pourrafaire la part belle à cet enjeu stratégique.

VOIR LE SCHÉMA RÉGIONAL DEL’ÉDUCATION ET DE LA FORMATION

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21A R T I S A N A T , C O M M E R C E

La difficulté de transmettre un savoir-fairerare qui repose souvent sur le talent et lamémoire d’une seule personne, la formation,

la préservation et la transmission des savoir-faireconstituent un enjeu majeur pour les métiers d’art.La préservation des savoir-faire pose d’une manièregénérale la question de la formation du personnel etde l’accès des jeunes à ces métiers très spécifiques.D’ores et déjà, certains métiers, notamment dans larestauration du patrimoine, éprouvent des difficul-tés à recruter du personnel qualifié.

U n e l a r g e o f f r e d e f o r m a t i o nLe secteur des métiers d’art est conforté par la pré-sence de nombreux centres de formation. Les Paysde la Loire disposent d’une bonne couverture de cepoint de vue, avec une quarantaine de centres deformation spécialisés dans les métiers d’art : artsgraphiques, bijouterie-joaillerie, bois, cuir, métal, pierre, verre, facture instrumentale, mode…

D e s é t a b l i s s e m e n t s d e r e n o mL’Institut européen de l’enluminure (Angers), uniquedans son domaine ; le CFA de Saumur spécialisé dansla bijouterie, le plus grand de France dans ce sec-teur ; l’Institut technologique européen des métiersde la musique du Mans (ITEMM), qui n’a pas d’équi-valent ; ou encore l’École supérieure de couvertured’Angers… sont autant d’établissements de renomqui participent à la notoriété du secteur.

L e s d i f f i c u l t é s l i é e s à l a s p é c i f i c i t é d e c e s m é t i e r sLa spécificité des métiers d’art pose des problèmesqui méritent des réponses adaptées, parfois déroga-toires aux règles en vigueur. Les formations à petitseffectifs ont des difficultés pour équilibrer leur bud-get. Les indemnités d’apprentissage sont souvent trop faibles, compte tenu du potentiel contributif desentreprises concernées. Enfin, les durées de forma-tion sont dans l’ensemble trop courtes pour permettrel’acquisition de savoir-faire souvent complexes.

D e s r é p o n s e s à a d a p t e rLe fait que le professionnel détenteur du savoir-fairepuisse lui-même être reconnu comme formateur estune voie possible. Il faut cependant que des moyensadaptés soient mis en place pour le financement dece type de formation personnalisée.

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 37

Métiers d’artL’avenir passe par la formation et la transmissiondes savoir-faire

D E S D É F I S À R E L E V E R

■ Le vieillissement des professionnels et la transmission des savoir-faire.

■ La création d’établissements références.

■ La transmission de savoir-faire complexes.

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L e s d é f i s d e s T P Ea r t i s a n a l e s e t c o m m e r c i a l e sPour assurer le maintien et le développement des activités et des emplois sur les territoires, les TPE arti-sanales et commerciales doivent s’adapter aux évo-lutions des modes de consommation et proposer uneoffre compétitive.

Ainsi, la montée de la grande distribution représenteun défi pour le petit commerce. Ne possédant pasla force de vente des grandes surfaces (variété deschoix proposés, attractivité des prix, possibilité donnée de faire ses achats en un lieu unique), il doittrouver de nouveaux arguments pour pouvoir exister.

Les actions sur l’environnement de l’entreprise pouraméliorer son attractivité et sa performance éco-nomique procèdent de démarches complémentairespar métier et par territoire.

D é m a r c h e s c o l l e c t i v e s , p a r m é t i e r e t p a r t e r r i t o i r ePlutôt que de miser sur l’aide personnalisée, au résul-tat par nature aléatoire, ce sont les démarches col-lectives, adaptées à des entités professionnelles ougéographiques, qui peuvent faire la différence. En effet,l’isolement et la petite taille de l’entreprise doiventfavoriser les démarches collectives en matière dedémarche qualité, de préservation de l’environnementet de gestion modernisée des ressources humaines.

R e n f o r c e r l a d y n a m i q u e d e l ’ e n t r e p r i s e a u t o u r d e l a d é m a r c h e q u a l i t é• dans l’accueil et la relation directe au client ;

• dans le service global que l’entreprise peut déve-lopper avec sa clientèle dans une relation de proximité ;

• dans le respect des exigences de la réglementation(en matière de sécurité alimentaire par exemple) ;

• dans l’adaptation de l’organisation interne de l’entre-prise (gestion des stocks, achats, comptabilité…).

A m é l i o r e r l a g e s t i o n d e s r e s s o u r c e s h u m a i n e sIl s’agit de favoriser la qualité de l’emploi, le déve-loppement des compétences et la fidélisation du personnel avec l’appropriation par le chef d’entre-prises de pratiques sociales modernisées dans desdomaines tels que :

• le recrutement ;

• la fidélisation du personnel ;

• l’organisation du travail ;

• l’absentéisme ;

• la sécurité ;

• la santé au travail.

22 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

L’adaptation et la modernisation des entreprises

Des actions collectives pourmieux répondre aux défis■ Promouvoir des démarches qualité, en particulier dans le service.

■ Favoriser une gestion modernisée des ressources humaines.

■ Accompagner les efforts d’image et de préservation de l’environnement du BTP.

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La filière de la construction s’inscritnaturellement dans les problématiques de développement durable parce qu’elleproduit des matériaux, qu’elle lestransporte, qu’elle les met en œuvre pourdes bâtiments qui s’inscrivent durablementdans le paysage. Ces bâtiments génèrentdes déchets (en phase de construction,d’utilisation et de démolition ou deremplacement) et consomment de l’énergiependant leur utilisation.

L’élaboration des plans départementauxde gestion des déchets du BTP a ainsipermis une évaluation des quantitésgénérées chaque année.

La gestion des déchets constitue donc un enjeu technique, environnemental etéconomique important pour le secteur.Même si plusieurs difficultés freinent la mise en place du tri des déchets : le contexte de compétitivité sur le marché,

la spécificité de chaque chantier et la nécessaire adaptation qu’il impose, les exigences variables des maîtres d’œuvreet d’ouvrage sur la question du tri des déchets.

Le secteur se mobilise pourtant pourpromouvoir la «construction durable»auprès des artisans et petites entreprisesdu bâtiment en Pays de La Loire. Desactions de sensibilisation et de promotiondes bonnes pratiques sont conduites par la CAPEB auprès des entreprisesartisanales afin de mettre en placefacilement des solutions de tri. Au-delà de la question des déchets, des actions plus larges sont conduites sur la notion de «chantier propre» qui s’inscrit dansune démarche d’amélioration de l’imagedes entreprises du bâtiment.

ZOOM SUR...

L E S E N J E U X D E L’ E N V I R O N N E M E N T D A N S L E B T P

23A R T I S A N A T , C O M M E R C E

VOIR FICHE-ACTION N°4 PAGE 35

DÉCHETS DU BÂTIMENT (tonnes/an) DÉCHETS DES TRAVAUX PUBLICS (tonnes/an)

Total 1 060 800 5 320 000

31% inertes 93% inertes28% banals 4% banalsRépartition2% emballages9% dangereux 3% dangereux

Source : Direction régionale de l’Équipement des Pays de La Loire - mai 2003

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euros de travaux dans la restauration du patrimoinecorrespondent à 4 emplois sur un an. La restaura-tion du patrimoine mobilier s’inscrit dans une mêmelogique, mais avec une facilité accrue de prise demarchés à des échelles géographiques plus larges.

Dans ce domaine, les marchés sont dépendants dela commande publique. Les aides directes (subven-tions) ou indirectes (fiscales) apportées à la restau-ration du patrimoine, qu’il soit public ou privé, ont unimpact important sur ce marché.

Les propriétaires doivent être incités à réaliser des restaurations de qualité qui seront autant de commandes potentielles pour les entreprises métiersd’art.

L’ e x p o r t a t i o nU n s e c t e u r c l é d e d é v e l o p p e m e n tCompte tenu de leur taille, les entreprises du secteuront les plus grandes difficultés à mobiliser des moyenspour investir les marchés étrangers et les suivre dansla durée. En liaison avec les organismes spécialisés(CCI Internationale, Ubi France…), des actions peuventêtre engagées pour :• sensibiliser les professionnels aux enjeux de

l’exportation;• organiser des regroupements, facteurs de complé-

mentarités et d’économies d’échelle ;• accompagner les entreprises sur les opérations de

promotion;• assurer un suivi des retombées de ces opérations.

24 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

La recherche de clientèle est le problème récurrent du secteur des métiers d’art, composé majoritairement de très petites entreprises aux faibles moyens en matière de commercialisation. Une distinction doit toutefois être faite entre les métiers de la restauration du patrimoine et ceux de la création, avec des problématiques sensiblement différentes.

La promotion et la commercialisation des métiers d’art

Des enjeux prioritaires

L e s m é t i e r s d e l a c r é a t i o nPour les métiers d’art spécialistes de la création, lacommercialisation est le problème majeur.

• Leurs produits ne sont pas présents dans lesgrands réseaux de distribution en raison des exi-gences de volume et de marge incompatiblesavec la réalité des créateurs.

• Le nombre de boutiques spécialisées reste insuf-fisant et beaucoup rencontrent des problèmes derentabilité.

• Très impliqués dans le processus de création, lesprofessionnels sont peu familiarisés avec les techniques de vente et trop accaparés par les problèmes de suivi administratif et de gestion(problème récurrent des TPE).

• Les commandes publiques sont insuffisantes. Par exemple, la règle du 1 % d’aide à la créationcontemporaine pour les collectivités réalisant desouvrages publics est rarement utilisée, car tropméconnue.

C’est pour ces raisons que beaucoup d’entreprisesde création, en fonction de la réalité de leur production,utilisent des réseaux de vente alternatifs : manifes-tations de type marchés métiers d’art, salons pro-fessionnels, ventes à l’atelier…

Les métiers de la restaurat ionPar définition, les travaux de restauration du patri-moine immobilier se font sur place. En termes d’em-plois, l’impact est important. On estime que 150 000

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Un vaste réseau de partenairesLa politique de soutien aux métiers d’art s’appuie surun réseau de partenaires avec lesquels la mission «Paysde la Loire - Métiers d’art » collabore de façon per-manente, comme les Chambres départementales demétiers et de l’artisanat, la SEMA qui dispose d’un réseaude délégués dans tous les départements, les Ateliersd’art de France (AAF) avec une délégation régionale,le secrétariat d’État aux PME, au Commerce et à l’Artisanat, mais aussi toutes les organisations pro-fessionnelles et les organismes publics et privés sus-ceptibles de s’impliquer dans les actions engagéespour le développement du secteur des métiers d’arten Pays de la Loire.

N o u e r d e s l i e n s a v e c d ’ a u t r e s r é s e a u xL’avenir des métiers d’art passe notamment par la coopé-ration entre les entreprises et par le développementde synergies avec d’autres secteurs tels que les artsde la table et l’hôtellerie, le bâtiment et la décora-tion, ou encore les parcs et jardins, l’aménagementde l’espace…

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 37

25A R T I S A N A T , C O M M E R C E

D E S A X E S À D É V E L O P P E R

■ L’appui à la commercialisation.

■ Une bonne prise en compte dans la commande publique.

■ Des modalités d’exportation à inventer.

■ Un lien au tourisme à renforcer.

ZOOM SUR...

L A M I S S I O N « PAY S D E L A L O I R E -M É T I E R S D ’ A R T »

Consciente du poids de ce secteur dansl’économie régionale et de ses potentialitésde développement, la Région a décidé en2000 de mettre en place, en partenariatavec la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat, une démarche spécifiquepour dynamiser cette filière. C’est ainsiqu’a été créée la mission « Pays de la LoireMétiers d’art », avec un objectif :accompagner et aider les professionnelsdans leur développement.

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D ans les bassins de vie des Pays de la Loire,près de la moitié des emplois appartiennentà des activités destinées à satisfaire les besoins

des populations, c’est-à-dire les commerces et lesservices destinés aux particuliers.

Ces activités sont moins exposées que d’autres à la concurrence d’entreprises situées à l’extérieur dubassin de vie. Leur dynamique est davantage affectéepar l’évolution démographique du bassin que par descontingences externes.

Ainsi, compte tenu du vieillissement de la populationnotamment, le poids de l’économie de proximitédevrait encore grandir.

D e s b e s o i n s d e p r o x i m i t éa c c r u s , l i é s a u v i e i l l i s s e m e n tLa structure de la population par âge est en train dese modifier et va générer mécaniquement desbesoins accrus de proximité. À partir d’un certain âge,le rapprochement d’une offre de soin et la simplifi-cation des actes de la vie quotidienne deviennent unenécessité. Les besoins de consommation évoluentet modifient la demande de biens et de services.

Dans les territoires les plus fragiles, la cessation d’activités de proximité pourrait ainsi entraîner desdéséquilibres importants : départ des personnesâgées et découragement des jeunes actifs, popula-tion en baisse entraînant une offre commerciale réduitepour des entreprises à la rentabilité déjà précaire…

Ainsi, les enjeux, importants en termes d’emploi etd’aménagement du territoire, portent sur le maintiendes services essentiels à la population en milieu ruralou dans les quartiers sensibles. Au regard de ces enjeux,différenciés selon les bassins de vie, une approcheterritorialisée doit prévaloir.

L’impact de l ’offre commercialePlus de 520 000 Ligériens vivent dans des communesde moins de 2 000 habitants, situées dans desespaces à dominante rurale : des territoires mani-festement en milieu contraint (désertification et dis-persion de l’habitat…), comme peuvent l’être, pourd’autres raisons, les zones urbaines sensibles… Lesschémas de développement commercial, dont lesorientations générales doivent être intégrées dansles SCOT (Schémas de cohérence territoriale) doi-vent ainsi favoriser le développement et la diver-sification de l’offre commerciale et artisanale deproximité, pour éviter l’apparition de friches, autantdans les quartiers sensibles que dans les communesde moins de 2 000 habitants.

26 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

L’aménagement du territoire

Le poids grandissant del’économie de proximité■ Accompagner l’essor de l’économie de proximité.

■ Développer une approche territorialisée des différentes problématiques.

■ Favoriser le développement de l’offre commerciale de proximité dans les quartiers d’habitat social et dans les zones rurales désertifiées.

■ Lier le maintien des services essentiels à l’enjeu de la qualité du lien social.

VOIR FICHE-ACTION N°3 PAGE 33

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D e f o r t e s d i s p a r i t é s e n t r e t e r r i t o i r e sLes classifications proposées par l’INSEE sur lesniveaux d’équipement de proximité mettent en évi-dence des disparités importantes dans les territoiresdes Pays de la Loire.

• La proportion de population habitant dans unecommune de moins de 2 000 habitants varie d’undixième de la population en Loire-Atlantique à prèsd’un habitant sur deux en Mayenne (34 % enMaine-et-Loire, 38 % en Sarthe et Vendée).

• 30 % des Ligériens habitent dans une commune ne disposant pas des trois produits pain, viande et alimentation générale dans les magasins de lacommune.

M a i n t i e n d e s s e r v i c e se s s e n t i e l s : u n e n j e ué c o n o m i q u e e t s o c i a l

Le maintien des services essentiels sur les territoires,où le commerce, l’artisanat et les services sont deséléments déterminants du cadre de vie, constitue unenjeu économique et social très important.

Les entreprises commerciales, artisanales et de ser-vices occupent une place essentielle dans le mail-lage du territoire. Nombreuses, créatrices d’emploiset de services de proximité, elles participent aux côtésdes services publics à l’aménagement équilibré duterritoire et permettent le maintien de pôles struc-turés de services à la population.

L a d i f f u s i o n t e r r i t o r i a l e d e s m é t i e r s d ’ a r tLes métiers d’art constituent un élément non négli-geable de diffusion de l’activité économique sur leterritoire. Certaines entreprises, parfois leaders dansleur domaine au niveau régional, national, voireinternational, sont installées dans des communes de moins de 2 000 habitants. Ces communes rurales,appuyées par les intercommunalités, s’impliquent dansle développement des métiers d’art.

P o u r m i e u x o r g a n i s e r l e m a i l l a g e e t l ed é v e l o p p e m e n t l o c a l …Les politiques territoriales devront répondre auxproblématiques de maintien des services essentielsen milieu rural ou dans les quartiers sensibles (pourlesquels la zone de chalandise est limitée et les équilibres économiques fragiles), mais aussi renforcerles projets d’animation coordonnés avec les acteursdu territoire.

Les Opérations de restructuration de l’artisanat et ducommerce (ORAC), qui accompagnent le commerceartisanal et de proximité dans les territoires ruraux,ont un rôle à jouer dans le soutien de ces dynamiquescollectives (jusqu’en 2007, 8 ORAC couvrent le terri-toire régional pour 1 050 aides à attribuer entre 2002et 2007).

27A R T I S A N A T , C O M M E R C E

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F I C H E - A C T I ON N°1

Développer l’entreprenariat

29A R T I S A N A T , C O M M E R C E

EXPOSÉ DES MOTIFSLa création et la reprise d’entreprises sont le principal moteur de la création de richesses et d’emplois dans les territoires. Bien que le nombre de créations d’entreprises progresse plus fortement qu’ailleurs en Pays de la Loire, le taux de création par habitant y reste inférieur à la moyenne nationale.Par ailleurs, le nombre d’entreprises, notamment artisanales et commerciales, à céder vaprogresser fortement compte tenu de l’âge moyen des dirigeants. La reprise de ces entreprisesconstitue un enjeu fort de maintien d’un maillage économique équilibré des territoires.

OBJECTIF GÉNÉRAUXLes objectifs de l’action publique porteront sur trois niveaux d’intervention.1 La sensibilisation à l’entreprenariatLa dynamique de la création d’activités, porteuse de valeurs positives pour tous, s’appuie surune culture entrepreneuriale à diffuser le plus tôt possible et auprès du plus grand nombre.2 L’environnement du créateurL’expérience montre que les chances de réussite d’un projet sont plus importantes lorsque le créateur est conseillé et accompagné dans sa démarche. Il convient de favoriser la création et la reprise d’entreprises pérennes, en assurant auprès des porteurs de projet une offre de conseils, de financements et d’hébergements structurée et coordonnée. 3 La reprise d’entrepriseLes enjeux de la reprise sont particulièrement forts, car la reprise d’entreprise va de pair avecla sauvegarde d’activités et d’emplois existants. Le succès d’une reprise repose sur desfacteurs spécifiques et délicats sur lesquels il convient de travailler plus particulièrement :• la mise en relation repreneur-cédant, avec des préoccupations fortes de confidentialité

dans les contacts ;• le transfert du patrimoine, avec la double problématique de l’évaluation financière de

l’entreprise et du financement par le repreneur sur des besoins financiers plus importantsque pour une création ex nihilo ;

• la reprise de l’activité, avec la préoccupation de bien capitaliser sur les savoir-faire et les compétences.

Nota : La problématique de l’accès au financement fait l’objet d’une fiche-action particulière

■ Descript i f• Manifestations à forte visibilité, valorisation d’expériences réussies et démarches

de sensibilisation auprès de différents publics.• Des réseaux d’accueil, de conseils et de suivi couvrant l’ensemble du territoire et travaillant

de façon coordonnée (et également mobilisés sur la reprise).• Un réseau régional de pépinières d’entreprises relayées par des hôtels d’entreprises

donnant accès à une offre d’hébergement et à des services de qualité, sur la base d’unréférentiel commun.

• Développement de la formation des créateurs d’entreprise en amont et de leur suivi après la création.

• Des actions de sensibilisation en direction des futurs cédants.• L’organisation du rapprochement des cédants et repreneurs potentiels.

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F I C H E - A C T I ON N°1 S U I T E

■ PartenariatsÉtat (direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, délégationrégionale au commerce et à l’artisanat), chambres consulaires, départements, établissementspublics de coopération intercommunale, structures d’appui à la création d’entreprises,agences de développement, pépinières d’entreprises, technopôles, organisationsprofessionnelles, organismes de l’enseignement secondaire, universités, organismes de la formation professionnelle.

■ ACTION DE LA RÉGION• Coordination régionale des actions en faveur de la création-reprise : vers une charte

régionale d’accompagnement de la création/reprise.• Financement d’actions de formation, de démarche qualité ou d’études portées par les têtes

des réseaux d’accompagnement à la création d’entreprises.• Co-organisation d’une manifestation d’envergure nationale sur la création d’entreprises. • Soutien à un programme régional de promotion de l’esprit d’entreprendre mis en œuvre

par les réseaux d’appui.• Soutien au financement de l’expertise des projets d’entreprise en lien avec les outils

de financement.• Appui financier direct à des publics ciblés de créateur d’entreprise : jeunes, chômeurs…• Soutien aux initiatives régionales pour le rapprochement des cédants et repreneurs

potentiels.• Mise en œuvre, en lien avec la Chambre régionale de métiers et de l’artisanat

d’un observatoire régional de la transmission des entreprises artisanales et de leur valeur de cession.

• Appui aux actions collectives de formation des cédants et repreneurs portées par les organisations professionnelles ou consulaires dans le cadre d’un programmerégional concerté.

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F I C H E - A C T I ON N°2

Optimiser l’environnementfinancier des entreprises

31A R T I S A N A T , C O M M E R C E

EXPOSÉ DES MOTIFSPour réussir son projet, l’entrepreneur a besoin de faire appel aux financements nécessairesaux investissements et au démarrage de son activité. Les limites de l’offre de financement sont connues : non prise en charge des projets decréation d’entreprise de taille modeste, demandes de garanties selon le niveau évalué durisque et exigence d’un apport que la situation personnelle du porteur de projet ne rend pastoujours possible.La volonté de développer l’entreprenariat et de maintenir un maillage économique équilibré duterritoire implique donc de compléter l’offre bancaire en mettant à disposition des entreprisesles outils financiers dont elles ont besoin dans leurs différents cycles de vie.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agit de disposer d’outils de financement alternatifs, comblant les « trous » de l’offremarchande, mais s’inscrivant bien dans une logique de « bancarisation » des dossiers, qui pour être accompagnés devront respecter les critères de viabilité économique normalementexigibles. Une aide directe pourra venir en complément si la situation individuelle du créateurd’entreprise la légitime.Il existe plusieurs points cruciaux nécessitant une intervention :• la création avec des besoins souvent limités mais non couverts par l’offre bancaire classique

en raison notamment de coûts de traitement de dossier qui la rendent peu rentable ;• la transmission avec une croissance du volume de cessions d’entreprise ;• le développement, là où il y a des risques élevés et en particulier pour les PME à potentiel

développant des technologies innovantes.Des réponses adaptées ont été imaginées avec l’appui de la puissance publique et ont démontréleur effet de levier. Il s’agit de l’action des associations de prêts d’honneur, de la mise en placede fonds de garantie ciblés et de sociétés régionales de capital-investissement. Il faut développer ces initiatives avec l’objectif d’une couverture de l’ensemble du territoirerégional et d’un nombre accru de projets accompagnés.

■ Descript i f• Le financement de la création d’entreprise dans l’artisanat, le commerce et les services

par les associations de prêts d’honneur.• L’appui à la reprise d’entreprises par des interventions via les prêts d’honneur et les fonds

de garanties ; chacun d’eux apportant une réponse efficace, sans risque d’interférer dansl’équilibre économique des transmissions ni dans la fixation du prix de vente des entreprisescédées.

• Le développement de fonds d’investissement de proximité au profit des PME de certainssecteurs ou de territoires.

• Des aides directes à la création en complément des prêts d’honneur suivant la situationpersonnelle du créateur d’entreprise.

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32 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

F I C H E - A C T I ON N°2 S U I T E

■ PartenariatsÉtat (direction régionale du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, délégationrégionale au commerce et à l’artisanat), Caisse des dépôts, conseils généraux, établissementspublics de coopération intercommunale, OSÉO-BDPME, associations de prêts d’honneur,sociétés régionales de capital investissement, organismes financiers et bancaires.

■ ACTION DE LA RÉGION• Appui à l’accroissement d’activité de l’ADIE, du FONDES, des plates-formes d’initiative locale

et de Ouest-entreprendre par un abondement de leurs fonds de prêts d’honneur.• Intervention en subvention sous forme de primes à la création d’entreprise pour les jeunes

et pour les demandeurs d’emploi, en complément des prêts d’honneur.• Renforcement des fonds de garantie régionaux (notamment en lien avec OSÉO)

pour accompagner les opérations de transmission-reprise d’entreprises dans l’artisanat et le commerce de gros.

• Étude d’un possible appui au fonds d’investissement de proximité dans le cadre de partenariats avec le secteur bancaire.

Des outils spécifiques dédiés aux activités industrielles et secteurs de haute technologie font l’objet d’une fiche-action spécifique dans le tome « filières ».

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F I C H E - A C T I ON N°3

Maintenir le maillageéconomique du territoire

33A R T I S A N A T , C O M M E R C E

EXPOSÉ DES MOTIFSL’artisanat, le commerce et les services ont une place prépondérante dans la satisfaction des besoins des populations et contribuent, au côté des services publics, à assurer le maillageéconomique du territoire régional.Dans les zones les plus fragiles, la disparition de ces activités entraîne des déséquilibresimportants tant dans les zones rurales que dans les quartiers sensibles. Le maintien d’un tissud’entreprises artisanales et commerciales de proximité constitue donc un enjeu économiqueet social de premier plan en termes d’aménagement du territoire et d’emploi.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXLes enjeux étant différenciés selon les espaces régionaux, une approche par bassin de vie doit être privilégiée. Des solutions impliquant une intervention particulière des collectivitéspubliques sur les murs et les fonds de commerce doivent pouvoir être mobilisées pour assurer le maintien de certains services.

■ Descript i f• Bonne prise en compte de cette problématique dans l’élaboration des schémas départementaux

d’équipement commercial.• Opération de restructuration de l’artisanat et du commerce permettant d’accompagner

la modernisation et la mise aux normes des entreprises commerciales et artisanales à l’échelle du bassin de vie.

• Maintien du dernier commerce dans les communes rurales, création de multiservices ou de commerces communaux.

• Dynamisation du tissu commercial avec des actions de type « town management »,notamment dans les villes moyennes en lien avec les associations de commerçants.

• Opérations d’urbanisme commercial conduites par les bailleurs sociaux ou dans le cadrenotamment des Grands projets de ville.

■ PartenariatsÉtat (délégation régionale au commerce et à l’artisanat), chambres consulaires, conseils généraux, établissements publics de coopération intercommunale, bailleurs sociaux, communes.

■ ACTION DE LA RÉGION• Cofinancement des opérations de restructuration de l’artisanat et du commerce.• Financement, via les Contrats de territoires uniques et les Contrats d’agglomération,

des actions entre la Région et les établissements publics de coopération intercommunale ou les Communes sur les actions visant à dynamiser leur tissu commercial.

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34 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

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F I C H E - A C T I ON N°4

Adapter et moderniser les TPE

artisanales et commerciales

35A R T I S A N A T , C O M M E R C E

EXPOSÉ DES MOTIFSLes TPE artisanales et commerciales doivent s’adapter aux évolutions des modes deconsommation et proposer une offre compétitive. L’adaptation aux normes de qualité deservice, face à la concurrence de la grande distribution, la préservation des savoir-faire,l’attractivité des métiers, la gestion du développement de l’activité sont autant de défis que les dirigeants doivent relever pour continuer à se différencier, assurer leur pérennisationet consolider les emplois.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX L’action publique doit permettre aux TPE d’accéder aux outils d’adaptation et de modernisationau travers d’actions de sensibilisation et d’accompagnement. L’isolement des TPE impliquede privilégier des démarches collectives adaptées à des entreprises où l’encadrement selimite le plus souvent au dirigeant.

■ Descript i f• Démarches collectives de diagnostic, de sensibilisation et de formation par métier ou secteur

d’activité sur des domaines tels que : la qualité, l’organisation interne, la formalisation de lastratégie, la gestion des ressources humaines, le management environnemental.

• Appel au conseil externe afin de soutenir les efforts de réflexion à des moments particuliersdu développement des entreprises.

■ PartenariatsÉtat (délégation régionale au commerce et à l’artisanat, direction régionale des transports etde l’équipement), chambres consulaires, conseils généraux, organisations professionnelles.

■ ACTION DE LA RÉGION• Accompagnement financier des initiatives collectives portées au niveau régional

par les opérateurs (chambres consulaires, organisations professionnelles).• Financement des entreprises pour le recours au conseil externe : ressources humaines,

organisation, qualité, management environnemental, TIC.

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36 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

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F I C H E - A C T I ON N°5

Soutenir le développement des métiers d’art

37A R T I S A N A T , C O M M E R C E

EXPOSÉ DES MOTIFSLe secteur des métiers d’art est composé de micro-entreprises, disséminées sur l’ensemble du territoire et travaillant dans des spécialités très diverses. Avec ses 1 800 professionnels et 5 000 emplois recensés en Pays de la Loire, il est confronté à une forte atomisation qui ne favorise pas la commercialisation, la formation et la transmission des savoir-faire.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXLe poids non négligeable que représentent les métiers d’art dans l’économie de proximitéappelle une politique spécifique, compte tenu des caractéristiques propres aux métiers d’art, et des liens possibles avec d’autres secteurs de développement (industrie, tourisme…).Un effort particulier doit être porté sur la commercialisation et la mise en réseau des professionnels, tournés essentiellement vers leur création et peu mobilisés sur les opportunités de développement.

■ Descript i f• Connaissance du secteur : appréhender les spécificités du secteur des métiers d’art

et son évolution par la mise en place d’un observatoire des métiers d’art.• Appui aux entreprises : répondre aux besoins des professionnels en matière de conseil :

- mise en place de formations ;- transmission des savoir-faire et des entreprises ;- innovation ;- création et implantation d’ateliers.

• Développement local : accompagnement des projets métiers d’art conduits par les collectivités locales et mise en réseau de ces dernières.

• Tourisme et métiers d’art : valorisation des complémentarités par un repérage des activitésmétiers d’art ayant un réel intérêt à s’inscrire dans une démarche touristique avec unequalification et promotion de l’offre : ateliers, accueil, espaces de vente, manifestations…

• Commercialisation et développement des marchés pour permettre aux entreprises detrouver et de fidéliser leurs clientèles :- dans le secteur du patrimoine par les aides à la restauration et à la valorisation du

patrimoine historique public et privé ;- dans le secteur de la création par des incitations en matière de commande publique ;- soutien à l’exportation ;- appui aux manifestations (salons, marchés, expositions …) et aux lieux de vente

permanents ou saisonniers (boutiques métiers d’art…) ;- portail internet ;- promotion des métiers d’art dans les médias.

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38 A R T I S A N A T , C O M M E R C E

F I C H E - A C T I ON N°5 S U I T E

■ PartenariatsÉtat (délégation régionale au commerce et à l’artisanat, direction régionale des affairesculturelles), chambres consulaires, société d’encouragement aux métiers d’art, délégationrégionale des ateliers d’art de France, organisations professionnelles et fondations d’entreprise.

■ ACTION DE LA RÉGION • Financement de la mission « Pays de la Loire - Métiers d’art » et de son programme d’actions.• Appui à la rénovation du patrimoine au titre des politiques culturelles.• Financement via les Contrats de territoires uniques des projets de développement locaux

autour des métiers d’art.• Adaptation de la politique en faveur de la formation professionnelle pour tenir compte

des spécificités des métiers rares.

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES Cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPages une et 27, 4 et une : P. Garçon/Région Pays de la LoirePages 5 et une, 9 et une, 14 et une, 20 et une : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePages 21 et une : C. Petiteau/CEE des MaugesPage 23 : Chambre régionale des métiers et de l’artisanatPage 25 : S. Péchereau/Le Kwalé

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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AGRICULTUREET AGROALIMENTAIRE

SC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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Agricultureet agroalimentaire

S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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2 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Les filières agricoles et agroalimentaires

Un secteur essentiel

P o i d s é c o n o m i q u e e t e m p l o i sLes secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire représentent à eux seuls plus de 10 % de l’emploi régional,soit 140 000 emplois au total. La production agricole est réalisée à partir de 46 000 exploitations, équitable-ment réparties sur le territoire. Les industries agroalimentaires regroupent plus de 650 établissements etprès de 50 000 emplois. En 2003, le chiffre d’affaires de l’agriculture ligérienne est estimé à 6 milliards d’euros (10 % du CA national) et le chiffre d’affaires des industries agroalimentaires ligériennes à 1,5 milliard d’euros.

D y n a m i s m e e t q u a l i t éLes filières animales et végétales regroupent l’ensemble des acteurs économiques de la production à la trans-formation. Une part importante de la production régionale (environ 20 %) est exportée au-delà des frontièresnationales. Les Pays de la Loire sont ainsi la 2e région agricole française, derrière la Bretagne, avec desproductions qui contribuent fortement à sa notoriété : c’est aussi vrai en productions animales qu’en produc-tions végétales. Avec 134 Labels Rouges, notamment en volailles, et 33 AOC, essentiellement en viticulture,les Pays de la Loire sont également au 1er rang français pour les productions sous signes officiels de qua-lité. C’est aussi l’une des toutes premières régions en surface consacrée à l’agriculture biologique.

E n v i r o n n e m e n t e t t e r r i t o i r eL’agriculture occupe et valorise plus de 70 % du territoire, grâce notamment à l’élevage bovin (lait et viande).Les agriculteurs sont de plus en plus engagés dans des pratiques respectueuses de l’environnement etdes ressources naturelles, à travers les modes de production, les contrats avec les pouvoirs publics, lavalorisation des zones humides (très présentes sur le territoire régional), la reconquête des paysages.Les zones rurales sont en voie de recomposition sociale avec de nouvelles populations de résidants. Beaucoupde communes rurales, où l’agriculture est très présente, sont en croissance démographique, avec desregroupements autour de pôles ruraux dynamiques. De fait, la pression foncière est de plus en plus fortedans les zones rurales.

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3A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

D E S D É F I S À R E L E V E RAvec la mondialisation des échanges, la réforme de la Politique agricolecommune (PAC), une pressionréglementaire de plus en plus forte sur les activités agricoles et l’émergence de nouvelles exigences sociétales,l’agriculture ligérienne a de nombreux défis à relever.

■ Renforcer la compétitivité du complexeagroalimentaire régional et sa positionconcurrentielle sur la scène nationale,européenne et internationale.

■ Consolider la contribution de l’agriculture et de l’agroalimentaireà l’emploi et à la valeur ajoutée en Pays de la Loire.

■ Préserver la qualité et la pérennité des milieux et des ressources naturelles.

■ Renforcer la capacité du complexeagroalimentaire ligérien à répondre aux attentes des consommateurs.

■ Renforcer la qualité des liens entre les agriculteurs et les habitants de la région.

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4 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

L’état des lieuxLes filières animales■ Bovin viande. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

■ Bovin lait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7

■ Porc . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

■ Aviculture-cuniculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

■ Cheval . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

■ Ovin-caprin. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11

Les filières végétales■ Le pôle de compétitivité du végétal spécialisé à « vocation mondiale » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

■ Horticulture ornementale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13

■ Arboriculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

■ Maraîchage . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15

■ Viticulture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

■ Champignons . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

■ Cidriculture. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18

■ Plantes à parfum, médicinales et aromatiques. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

■ Semences. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20

■ Céréales et oléoprotéagineux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21

■ Bois . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

Sommaire

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5A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Les industries agroalimentaires■ Une industrie puissante, mais sous pression . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23

Les éléments de contexte agricole■ Les éléments de contexte agricole . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

■ Le contexte de l’OMC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

■ La PAC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27

■ L’environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28

■ Les signes de la qualité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30

Les enjeux■ Une ambition de développement sur un modèle d’agriculture durable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32

■ L’agrobiologie : le niveau d’exigence le plus fort . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33

■ L’agriculture durable dans la compétitivité économique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35

■ Agriculture et société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

■ Environnement : d’une logique corrective vers une action préventive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40

Les actionsPromouvoir l’agriculture durable et les filières agrobiologiques . . . 43

Accompagner les filières agricoles et agroalimentaires vers plus de qualité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45

Assurer le renouvellement des actifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47

Environnement : d’une logique de mesures correctives vers une action préventive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49

Agriculture, territoire et société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51

F I C H E - A C T I O N N ° 4

F I C H E - A C T I O N N ° 3

F I C H E - A C T I O N N ° 2

F I C H E - A C T I O N N ° 1

F I C H E - A C T I O N N ° 5

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E m p l o i s a g r i c o l e s : 1 2 0 0 0 E T P( e s t i m a t i o n )

E m p l o i s i n d u i t s : 4 5 0 0 E T P

Dotée d’un outil de production performant, la filièrebovine est leader de la production animale en Paysde la Loire et elle continue d’occuper la première placenationale malgré les récentes crises. Son avenir estcependant aujourd’hui assombri par les facteurs malmaîtrisés que sont la concurrence avec les pays duMercosur 1, la contrainte de maintien des volumesproduits liée à l’évolution de la PAC, la décroissancedu potentiel de production due au manque de renou-vellement des éleveurs. Les problèmes de capitauxet de leur rentabilité, les contraintes de travail et lemanque de lisibilité accentuent en outre le manqued’intérêt des jeunes pour cette filière.

P R O D U C T I O N• 255 000 t de gros bovins, soit 19 % de la production nationale• 96 000 t de jeunes bovins, soit 27 % de la production nationale• 17 000 t de veaux de boucherie• 15 000 éleveurs de bovins à viande• 34 % des vaches allaitantes et 34 % des jeunes bovins

de la région sont localisés en Vendée• 23 000 exploitations agricoles bovines

avec des systèmes spécialisés ou mixtes

T R A N S F O R M AT I O N• 680 000 bovins abattus soit 255 000 t• 38 % de l’abattage régional en Maine-et-Loire,

28 % en Vendée et 24 % en Sarthe• 4 500 emplois• Chiffre d’affaires de 1,15 milliard

6 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Les filières animales

Des évolutionsincontournables

Bovin viande

V A C H E S A L L A I TA N T E S / R É PA R T I T I O N E N 2 0 0 0

1 Mercado Comun del Sur, le marché commun du cône sud, 3e zone de libre échange au monde

Source : RGA 2000 / CRA PL

467 400 vachesallaitantes en 2000

0-2 0002 000-4 0004 000-8 0008 000-10 00010 000-16 000

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

La réforme de la PAC, les négociations à l’OMC (Organisation mondiale ducommerce) où s’accroît la concurrence du Brésil et de l’Argentine, ainsi que latendance au transfert de l’engraissementvers l’Italie et l’Espagne sont des menacespour la filière viande. Cependant,la modernisation des outils et ledéveloppement de la contractualisationsont des arguments qui motivent les effortspour maintenir les volumes de productionet la compétitivité de la filière.

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7A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Bovin lait

T R A N S F O R M AT I O N• 38 sites industriels privés ou coopératifs• 2/3 de la production laitière valorisés en fromages

(257 000 t, soit 12 Mhl de lait), en lait de consommation(6,25 Mhl), en laits fermentés (103 000 t soit 1,6 Mhl) et en matière première pour l’agro-industrie

• 6 900 emplois• 1,66 milliard de chiffre d’affaires en 2002

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

La réforme de la PAC (baisse des prixinstitutionnels du beurre et de la poudrede lait écrémé) et la modification de l’OCM du lait et des produits laitierstendent aujourd’hui à destructurer la filière lait. La recherche de nouveauxdébouchés et la valorisation du lait par des innovations « produits » outechnologiques sont des pistes pourmaintenir la compétitivité de la filière.

Emplois agricoles : 23 000 E T PEmplois indui ts : 6 900 E T P

Le secteur laitier a connu une profonde restructu-ration au cours des trois dernières décennies : aug-mentation importante de la productivité du travail(le nombre d’exploitations laitières a été divisé parsept depuis 1970) ; diversification des gammes deproduits laitiers ; modernisation des infrastructures(entreprises et exploitations) ; concentration des opé-rateurs d’aval…

P R O D U C T I O N• 2e région française, avec 33,5 Mhl de lait• 1ère production agricole régionale• 15 000 exploitations réparties

sur l’ensemble du territoire régional• densité très élevée au nord de la Loire-Atlantique,

à l’ouest de la Mayenne et au sud du Maine-et-Loire• 23 000 emplois• 1,06 milliard de chiffre d’affaires en 2003

R É F É R E N C E S L A I T I È R E S /R É PA R T I T I O N E N 2 0 0 0

T R A N S F O R M AT I O N D U L A I T /L O C A L I S AT I O N D E S É TA B L I S S E M E N T SE N 2 0 0 0

Source : RGA 2000

Source : RGA 2000

3 285 328 019 L de références laitières en 2000

0-10 millions L10-20 millions L20-30 millions L30-40 millions L40-75 millions L

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8 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

PorcE m p l o i s a g r i c o l e s : 3 0 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 1 2 0 0 0 E T P

Après une période de fort développement, qui aujour-d’hui marque le pas, la production régionale doit faireface à de nombreuses interrogations : difficultés àprévoir pour le renouvellement ou l’extension des éle-vages ; maîtrise des impacts environnementaux ;compétitivité vis-à-vis des producteurs étrangers sus-ceptibles d’approvisionner les transformateurs régio-naux ; développement de l’innovation amont et aval...La nouvelle PAC aura a priori peu d’effets sur cetteproduction, sauf si de nouvelles exploitations se créent,en raison du découplage des aides, et accentuentainsi les difficultés périodiques de marché.

P R O D U C T I O N• 2e région française, 247 700 t, soit 11 % de la production

nationale, volume stabilisé après une forte progression• 2 028 élevages (en 2004) surtout ouest Mayenne et sud

Maine-et-Loire, dont 300 naisseurs, 800 naisseursengraisseurs et 900 engraisseurs

• La filière production représente près de 3 000 emplois• 6e production agricole régionale, avec un CA de 305 M€

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Par un approvisionnement en partie tourné vers l’extérieur, la transformation peut progressivement se déconnecter de la production porcinerégionale, par ailleurs très engagée dans des démarches qualité, mais dont le coût de production est plus élevé.T R U I E S / R É PA R T I T I O N E N 2 0 0 0

T R A N S F O R M AT I O N D U P O R C /L O C A L I S AT I O N D E S É TA B L I S S E M E N T SE N 2 0 0 0

Source : RGA 2000, CRAPL

Source : RGA 2000

132 240 truies en 2000

0-500500-1 5001 500-2 5002 500-3 5003 500-7 000

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9A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Aviculture-cuniculture( V O L A I L L E E T L A P I N )

P R O D U C T I O N A V I C O L E• 4 000 élevages• 535 700 t soit 25 % de l’offre nationale• 2e région française en production• 1ère région française en production sous signes

de qualité (Label Rouge notamment)• Vendée = 40 % de la production régionale

T R A N S F O R M AT I O N ,C O M M E R C I A L I S AT I O N• 511 700 t soit 27 % de l’abattage national• Vendée = 35 % du tonnage régional abattu• 40 établissements d’abattage (80 en 1996)• plus de 10 000 emplois

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Le tassement de la consommation de la volaille entière, y compris sous label,et la concurrence accrue des paysexportateurs (Brésil, Thaïlande) sont deséléments défavorables à la filière avicole.La segmentation du marché (traçabilité,garantie sans OGM...) peut constituer une piste pour une meilleure valorisationdes produits.

E m p l o i s a g r i c o l e s : 5 7 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : > 1 0 0 0 0 E T P

La filière avicole européenne fait face depuis 5 ansà une stagnation de la consommation et à uneconcurrence internationale grandissante, ce qui semanifeste par des importations en hausse. Lesinquiétudes concernant le devenir des marchés etdes emplois dans ce secteur sont fortes.

Comparativement aux régions voisines concurrentesfragilisées par la crise actuelle, la filière avicole desPays de la Loire dispose de nombreux atouts, tantau niveau de la production que de l’abattage. Pourdynamiser la consommation et séduire les acheteurs,elle doit développer de plus en plus la fabrication deproduits élaborés, sur un marché qu’elle approvisionnepar une grande diversité de production.

La production cunicole (lapins) est dynamique, effi-cace et portée par un marché en progression. Ellemériterait d’être développée par des initiatives « pro-duits » répondant aux attentes des consommateurs.

T R A N S F O R M AT I O N D E S V O L A I L L E S /L O C A L I S AT I O N D E S É TA B L I S S E M E N T S E N 2 0 0 0

V O L A I L L E S / R É PA R T I T I O N E N 2 0 0 0

Source : RGA 2000 / DRAF

62 898 106 volaillesen 2000

0-200 000200 000-400 000400 000-600 000600 000-800 000800 000-1 000 0001 000 000-3 000 000

Source : RGA 2000 / DRAF

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E m p l o i s a g r i c o l e s : 3 0 0 0 E T P

Le développement de l’équitation et du tourismeéquestre, la mise en place progressive d’une orga-nisation collective de la filière (Conseil des équidésdes Pays de la Loire) ainsi que la réorientation desmissions des haras nationaux vers davantage de services à la filière sont des éléments favorables audéveloppement de la filière en Pays de la Loire.

La filière équine régionale possède de nombreux atoutspour réussir son intégration au sein des autresfilières agricoles ligériennes et ainsi parvenir à unemeilleure reconnaissance et structuration profes-sionnelle. Le cheval est un argument supplémentairepour maintenir une agriculture en zone périurbaine,dès lors que sont correctement traitées les questionsde concurrence sur les terres disponibles.

La production de viande de cheval ne représente pasun débouché important de la filière, puisque seule-ment 1 600 tonnes de viande nettes ont été produitesen 2002 dans les Pays de la Loire.

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Par ses activités liées au sport et au tourisme, la filière cheval contribueà l’image accueillante et conviviale de la région des Pays de la Loire.

10 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Cheval

PAYS DE LA LOIRE PART NATIONALE

Effectifs d’équidés (affiliés MSA)Chevaux de sang 34 200 10 %Chevaux de trait et ânes 5 600 5 %Total 39 800 9 %

Élevage 1

Juments de sang saillies 7 700 13 %Juments de trait saillies 2 200 6 %Total 9 900 11 %

Courses 2

Montant des enjeux au pari mutuel sur hippodromes (M€) 14,6 6 %Nombre d’hippodromes 51 20 %Nombre de réunions de courses 324 14 %

1 SIIRE(Système d’identification répertoriant les équidés) 2003 (données 2002)2 Ministère de l’Agriculture BCPM (Bureau des courses et du pari mutuel) 2002 (données 2001) ; France Galop ; SECF (Société d’encouragement du cheval français) 2002

(données 2001) ; OFSC (Observatoire économique et social du cheval), FFE (Fédération française d’équitation)

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Mais les opportunités de développement des deuxfilières sont encourageantes. On pourrait s’attendreà une reprise de la production ovine dans les pro-chaines années dans notre région.

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Dans le cadre du plan de relance national, soutenu par l’État et la Région,on observe un regain d’intérêt à laproduction d’ovins : + 3 % d’augmentationdu cheptel ovin en Pays de la Loire (+ 17 % en Vendée).

E m p l o i s a g r i c o l e s : 5 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 1 0 0 E T P

Les productions caprine et ovine bénéficient d’unebonne image de marque auprès du consommateur,à l’opposé des tendances de consommation (baissepour la viande ovine, morosité pour le lait de chèvre).

Ces deux filières régionales sont dynamiques etgénèrent des revenus intéressants depuis quelquesannées. Très souvent en systèmes mixtes, elles sontun complément économique efficace à d’autres pro-ductions. Le faible rythme d’installation des jeunes etle manque d’attrait du métier sont cependant aujour-d’hui des handicaps. Le manque de lisibilité et d’au-tonomie concernant l’évolution du prix du lait de chèvre,fixé par les organismes de collecte au regard de celuidu lait de vache, demeure une forte inquiétude.

11A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Ovin-caprin

P R O D U C T I O N O V I N E• 123 000 brebis dont 116 000 primées• 4 000 t de viande ovine• 2,8 % des livraisons nationales

T R A N S F O R M AT I O N• 4 sociétés d’abattage régionales dont 3 en Vendée

B R E B I S M È R E S /N O M B R E PA R C A N T O N E N 2 0 0 0

P R O D U C T I O N C A P R I N E• 80 000 chèvres et 30 000 chevrettes• 592 000 hl de lait de chèvre• 4e production nationale

T R A N S F O R M AT I O N• 497 000 hl de lait livrés à l’industrie

C H È V R E S E T C H E V R E T T E S /N O M B R E PA R C A N T O N E N 2 0 0 0

Source : RA 2000 Source : RA 2000

104 000 chèvres dont 30 000 chevrettes

0-250250-500500-1 0001 000-2 0002 000-20 000

137 300 brebis mères

0-500500-1 0001 000-1 5001 500-2 0002 000-5 000

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Le pôle de compétitivité « végétal spécialisé »des Pays de la Loire est principalementconcentré en Anjou (voir périmètre ci-contre).

Il regroupe toutes les productions végétales, de lasemence jusqu’à l’arboriculture (semences potagèreset florales, champignons de Paris, horticulture orne-mentale, fruits à pépins...), et représente 25 000emplois répartis dans des entreprises extrêmementdiverses (groupes et PME), souvent leaders dans leursactivité (Groupe Limagrain, Syngenta seeds, Falienor...).

Le pôle est également caractérisé par 5 000 étudiantset près de 1000 chercheurs, essentiellement concen-trés dans la région angevine. Ainsi, la filière jouit d’unenvironnement très porteur en matière de rechercheet de formation supérieure (Angers Technopole, Institutnational d’horticulture, Institut national de la recherche agronomique, Groupe d’étude et decontrôle des variétés de semences...), tout commeelle bénéficie de l’implantation d’organismes tels que le Bureau horticole régional ou encore l’Officecommunautaire des variétés végétales.

12 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Les filières végétales

Un fort potentiel

Le pôle de compétitivité du végétal spécialisé à « vocation mondiale »

P É R I M È T R E D U P Ô L E V É G É TA L S P É C I A L I S É

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E m p l o i s a g r i c o l e s : 5 5 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 1 1 0 0 E T P

L’horticulture ornementale des Pays de la Loire estune filière forte et dynamique, reconnue pour son savoir-faire au plan national et international, et dotée d’unexcellent potentiel de recherche et de développement.Malgré une croissance atténuée ces dernièresannées, un tassement significatif de la consomma-tion et une concurrence montante, la production hor-ticole ornementale situe la région en leader nationalincontesté grâce à ses nombreux atouts.

P R O D U C T I O N• 3 360 ha dont 360 de serres et abris hauts

et 781 de plates-formes pour conteneurs• 18 % de la production nationale en valeur• 1 000 producteurs dont 380 horticulteurs spécialisés

et 280 pépiniéristes spécialisés, les autres ayant une autre activité principale (maraîchage ou polyculture) et en contrat avec les pépiniéristes

• 600 entreprises génèrent un chiffre d’affaire de 312 M€

• 5 500 emplois directs dont 3 100 salariés permanents• Plus de 1 000 emplois induits

P R I N C I PA L E S P R O D U C T I O N SR É G I O N A L E S• Plantes en pots : hortensia (94 % de la production nationale),

fougères (67 %), gloxinia (66 %), saintpaulia (47 %)• Plantes à massifs : 18 % de la production nationale

(geranium, bégonia, pensée)• Plants de rosiers : 54 % de la production nationale• Plantes vivaces, aromatiques et aquatiques (35 %)• Arbustes d’ornement en conteneur, bulbes :

1er centre français • Fleurs et feuillages coupés : muguet

(90 % de la production nationale)

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Les Pays de la Loire devraient maintenirleur position de leader à l’avenir, voireaccroître la production dans les domainesde la pépinière et des plantes en pots et à massif. La capacité de la région à optimiser l’organisation de l’offre et les aspects de logistique, à renforcer sa communication et à innover en s’appuyant sur le label pôle de compétitivité est déterminante.

13A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Horticulture ornementaleRÉPARTITION DES VENTES RÉGIONALES SELON LE MODE DE DISTRIBUTION

GMS 10 %Paysage 5 %Collectivités 4 %Détail 9 %Producteurs 16 %Grossistes 18 %Fleuristes 3 %Jardineries 35 %

Source : CRA Pays de la Loire d’après étude AND Pays de la Loire

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E m p l o i s a g r i c o l e s : 5 6 0 0 E T P

En Pays de la Loire, la production fruitière est dyna-mique, efficace et organisée. Le Maine-et-Loire en est le département emblématique. Dans un contextenational et européen très concurrentiel, la région main-tient une position très honorable parmi les leaders dela production, grâce à de nombreux atouts structurelset humains qui peuvent en outre encore progresser.

Les producteurs régionaux auront à se positionnerface à la nouvelle concurrence des pays d’Europecentrale (ex. PECO) dont les effets à attendre restentencore difficiles à évaluer, certainement bénéfiquesà court terme, moins à plus long terme.

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

L’amélioration de la compétitivité de laproduction fruitière passe principalementpar l’innovation variétale, déjàdynamique en région, et la minimisationdes distorsions de concurrence sur l’emploi et les charges.

P R O D U C T I O N• 8 200 ha de vergers en production en Pays de la Loire• Potentiel annuel régional de production :

- 350 000 t de pommes (20 % de la production nationale)- 10 400 t de poires- 3 120 t de cassis (30 % de la production nationale)- 130 t de cerises

E M P L O IL’arboriculture est le 1er employeur régional de main d’œuvreagricole (25 %) avec environ 5 600 emplois (unités de travailannuel - UTA) dont 4 500 salariés.

M A R C H É S( V A L E U R T O TA L E 1 6 3 M € )• Pomme (156 M€) :

- marché export 40 %- marché national 42 %- marché industriel 18 %

• Poire (4 M€) :- marché export 4 %- marché national 84 %- marché industriel 12 %

• Cassis (1,6 M€) :- marché industriel à l’export 20 %- marché national 80 %

14 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Arboriculture

P R O D U C T I O N S F R U I T I È R E S ( e n t o n n e s )

Réalisation : CRA PL

Source : DRAF

Pommes de table Poires Pommes à cidre

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Maraîchage

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Les récentes campagnes de communicationen faveur des effets bénéfiques des légumessur la santé devraient dynamiser etconsolider la production, notamment cellesous signes de qualité. La demande desconsommateurs pour des produits élaborésconstitue un potentiel de développement.

E m p l o i s a g r i c o l e s : 4 5 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 1 0 0 0 E T P

La filière maraîchère de la région est dynamique etprofite d’un excellent terroir de production. Elle estcependant menacée : la concurrence, nationale etinternationale, est grandissante, la crise légumièresemble devenir de plus en plus structurelle et la grandedistribution fait jouer la concurrence et tire les prixvers le bas. Mais la production régionale se main-tient globalement et sa diversité permet d’absorberles effets économiques des fluctuations des marchéspar produit. La capacité à s’organiser constitue unevariable essentielle pour le devenir de la production.

C H I F F R E S C L É S• 1 800 exploitations, 4 500 emplois• Bassin nantais : 4 300 ha, + 22 % depuis 12 ans• Bassin Anjou-Saumur : 2 850 ha, en réduction• Mâche nantaise = 80 % de la production nationale• Concombre = 20 % de la production nationale• Poireau = 27 % de la production nationale• 509 ha de melon bioIl y a peu d’industries de transformation en région. Source : DRAF Pays de la Loire - SREA (RA 2000)

P R O D U C T I O N S L É G U M I È R E S /L O C A L I S AT I O N E N 2 0 0 0

15A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

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16 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

ViticultureE m p l o i s a g r i c o l e s : 6 0 0 0 E T P

La vitiviniculture peut jouer un rôle d’ambassadeurrégional, mettant en avant la richesse culturelle etla qualité de vie de la région. Cependant, elle est faceà une situation de marché difficile liée aux problèmesstructurels à l’échelle nationale et à la concurrenceinternationale. Les interrogations actuelles sur la manièrede construire des stratégies commerciales à traversune différenciation par les terroirs et la qualité la concer-nent pleinement. L’utilisation systématique du mot Loiredans les dénominations est une piste sérieuse qu’ilconvient d’approfondir. L’enjeu est de développer l’iden-tité qualitative et l’image de marque régionale.

C H I F F R E S C L É S• 42 000 ha de vignes• 4 000 exploitations (dont 50 % viticulteurs à temps partiel)• 2 146 000 hl, dont 1 483 000 en AOC

• 1 232 000 hl en vins blancs (Muscadet 72 %)• 913 000 hl en vins rouge et rosé• Vente en vrac : 3/4 des volumes dont 70 % au négoce• Vente en bouteille : 1/4 des volumes

dont 60 % vendus en direct aux consommateurs• 2 000 salariés hors saisonniers,

pour un total de 6 000 équivalents temps plein

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

La viticulture régionale ne manque pas d’atouts, en particulier des vigneronsentreprenants et de bonne technicité. Mais pour qu’ils jouent leur effetd’entraînement, un travail importantd’organisation collective reste à poursuivre.

LES PRINCIPALES APPELLATIONS EN PAYS DE LA LOIRE (hl)

Coteaux du Layon 60 000Saumur mousseux 80 000Saumur rouge/champigny 150 000Gros plant 150 000Rosé d’Anjou, cabernet d’Anjou, rosé de Loire 380 000Anjou blanc 500 000Muscadet 730 000

Source : Onivins.

P R O D U C T I O N S V I T I C O L E S ( m i l l i e r s h l )

Réalisation : CRA PL.Source : DRAF

AOC VDQS Autres

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P R O D U C T I O N D E C H A M P I G N O N S ( t o n n e s )

17A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

ChampignonsP R O D U C T I O N E T T R A N S F O R M AT I O ND E S C H A M P I G N O N S E N 2 0 0 2

E m p l o i s a g r i c o l e s + e m p l o i s i n d u i t s : 2 2 0 0 E T P

Concentrée en région saumuroise, la filière cham-pignons, jadis dynamique et caractérisée par sa pro-duction traditionnelle en cave, ne sort que trèsrécemment d’une crise sérieuse liée à la forteconcurrence des modes de production industrielsplus compétitifs.

D O N N É E S C L É S• 1ère région productrice, 65 % de la production

nationale avec 105 000 t/an• 40 producteurs• 2 200 équivalents temps plein en production et transformation

La France est le 2e producteur européen de champignons de couche derrière les Pays-Bas, mais elle est rattrapée par la Pologne depuis l’élargissement de l’Europe

On distingue 3 gammes de produits :• le champignon frais (30 % des débouchés nationaux)• le champignon appertisé (50 % des débouchés nationaux)• le champignon surgelé (20 % des débouchés nationaux)

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

La remise à flot de la filière a nécessité des sacrifices importants en termesd’emplois et doit encore tester sa solidité,notamment à travers le marché du frais,plus porteur et plus adapté aux conditionsde productions régionales.

Source : DRAF Pays de la Loire Agreste EAE 2002 et RA 2000

Source : DRAF

Site transformation : effectif salarié

323 1 0

Production cantonale en tonnes

32 930 6 385 20

Production Dont transformation

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18 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Cidriculture

Source : DRAF Pays de la Loire Agreste RA 2000

Nb de pommiers à cidre par canton

2 à 300300 à 1 0001 000 à 3 0003 000 et plus

P O M M I E R S À C I D R E /L O C A L I S AT I O N D U V E R G E R E N 2 0 0 0

E m p l o i s a g r i c o l e s : 2 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 1 6 0 E T P

La filière cidricole régionale est en concurrence avecles deux principales régions productrices que sontla Bretagne et la Basse-Normandie, et qui la cloi-sonnent. Malgré de nombreux progrès techniqueset restructurations réalisés ces dernières années,l’avenir de la filière régionale pose encore question.La consommation nationale de cidre est au contraireen régression. Des démarches d’identification dequalité sont lancées et présentent un potentiel dedéveloppement pour la région.

P R O D U C T I O N• 200 producteurs de pommes à cidre• 15 000 t/an livrées aux industries• 1 200 ha de vergers basse-tige• 1 250 ha de vergers haute-tige• 3e région française productrice,

avec 15 % des surfaces du verger national

T R A N S F O R M AT I O NC O M M E R C I A L I S AT I O N• 4 sites cidricoles industriels• 160 emplois (ETP)

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

Malgré de nombreux progrès techniques et restructurations réalisés ces dernières années, l’avenir de la filière régionale pose encore question.

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19A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

P R O D U C T I O N D E S P L A N T E SM É D I C I N A L E S ( h a )

E m p l o i s a g r i c o l e s : 3 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 3 0 0 E T P

La filière régionale des plantes médicinales et aro-matiques, leader national, est dynamique et se déve-loppe au regard d’un marché très porteur et multiple.Mais le cadre réglementaire très restrictif du mono-pole pharmaceutique et le manque de recherche &développement limitent encore cette expansion.

D O N N É E S C L É S• 750 ha en culture dont 600 ha en Maine-et-Loire

et 150 ha en Vendée• 71 espèces cultivées• 600 emplois dont 300 en production

et 300 en transformation• 3,2 M€ de valeur à la production (1998)• Très forte valeur ajoutée à la transformation

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

L’essor de cette filière nécessite des effortsd’organisation et un développementtechnique. Confrontée à un marchéinternational très concurrentiel et en progression, et sans aide directeeuropéenne 1, elle est très concernée par l’élargissement aux PECO.

Plantes à parfum, médicinales et aromatiques

1 Le secteur des plantes médicinales et aromatiques n’est pas concerné par les aides directes du 1er pilier de la PAC.

Source : ITEIPMAI

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20 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

SemencesE m p l o i s a g r i c o l e s : 1 0 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 1 2 0 0 E T P

Le Maine-et-Loire est le département phare de la filièresemences en Pays de la Loire, en termes de surfacescultivées, d’entreprises spécialisées et d’emplois générés. Il bénéficie en effet d’un savoir-faire et d’unetradition semencière ancienne. Organisée et perfor-mante, la filière jouit d’un marché en croissance ettrès porteur à l’export, néanmoins de plus en plus concur-rentiel.

La filière semences concerne les trois grands typesde semences ci-après auxquels il convient d’ajouterles semences de plantes à fibre (1 000 ha en moyenne)et celles de pommes de terre :

■ LES SEMENCES GRANDES CULTURES(céréales, maïs, oléagineux) qui représentent13 300 ha en moyenne 2002-2004 ;

■ LES SEMENCES POTAGÈRES ET FLORALESavec 2 800 ha en moyenne 2002-2004 ;

■ LES SEMENCES FOURRAGÈRES avec 8 000 haen moyenne 2002-2004.

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

L’avenir de la production dépend de la capacité de la région à maintenir un différentiel de compétitivité par lemoyen de la recherche et de l’innovation.Elle dépend aussi de l’évolution de la PAC,en particulier de l’attribution de droits à paiement pour les semences potagères.

DONNÉES 2004 (GNIS) SURFACE (ha) % NATIONALSemences fourragères, gazons et protéagineux 9 680 16 %Semences grandes cultures 13 903 6 %Semences potagères et florales 3 077 20 % (en 2003)

Autres semences 1 132 –

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21A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Céréales et oléoprotéagineuxE m p l o i s a g r i c o l e s : 4 1 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : 2 1 0 0 E T P

La majorité des exploitations ligériennes n’est pas spécialisée dans la production de céréales et d’oléo-protéagineux. Une grande partie de la production estdestinée à l’autoconsommation, pour les animaux présents sur l’exploitation. La production de céréalesa connu une forte croissance du fait d’une intensi-fication technique et du développement des surfacesau détriment des cultures fourragères, et la demandeeuropéenne est toujours élevée. La PAC et l’entréedes PECO ne devraient pas altérer significativementcette croissance.

D O N N É E S C L É SLes productions ligériennes de céréales, oléagineux etprotéagineux représentent respectivement 6,7 %, 4,4 % et 5,2 %de la production nationale. En moyenne 3 Mt de céréales et 0,3Mt d’oléoprotéagineux sont collectées par an.

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

L’amélioration constante de la qualité des semences va conforter la productionrégionale. La production à des finsénergétiques constitue également une opportunité significative.

P R O D U C T I O N D E C É R É A L E S ( m i l l i e r s t o n n e s )

Réalisation : Chambre régionale d’agricultureSource : SCEES (DRAF)

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22 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

BoisE m p l o i s a g r i c o l e s : 2 0 0 E T PE m p l o i s i n d u i t s : > 9 0 0 E T P

La région des Pays de la Loire est une des régionsles moins boisées de France. Pauvre en ressourcesforestières, elle est de ce fait peu présente dans l’ex-ploitation forestière et les activités liées à la premièretransformation du bois (fabrication de pâte à papierou sciage par exemple). En revanche, la région estspécialisée dans les activités de la deuxième trans-formation du bois, où elle se place au premier rang,en particulier pour l’ameublement et la menuiserieindustrielle.

La filière bois participe à la structuration de l’espaceéconomique régional car elle est surtout présente dansles zones d’emploi les plus rurales. 1er place françaisede négoce pour l’importation de bois d’œuvre exoti-que, le site de Cheviré du port de Nantes Saint-Nazairecouvre plus de 40 % de la distribution du bois en Franceet dessert aussi certains marchés suisses, allemandset hollandais.

Avec 325 000 ha, la forêt régionale est essentielle-ment composée de chênes (49 %) et de pins mari-times (21 %). Mais elle est encore peu exploitée malgréune activité d’abattage en voie de modernisation rapideet une production de bois d’œuvre de qualité.

En revanche, les peupleraies, qui représentent25 000 ha, constituent une production importante dansla filière bois régionale avec la 4e place de Francepour les surfaces. De plus, les pépinières privées tiennent la 2e place en France pour la production deplants de peupliers. Néanmoins, cette production, dontle principal débouché concerne les emballages alimentaires, est aujourd’hui fragilisée par la concur-rence des produits plastiques.

P R O D U C T I O N• 325 000 hectares de forêt et 25 000 ha de peupleraie• 2 principales essences forestières : le chêne (49 %

des surfaces) et le pin maritime (21 % des surfaces)• 90 % de la surface forestière privée et 10 % gérés

par l’Office national des forêts• Récolte annuelle totale de bois de 700 000 m3

dont 480 000 de bois d’œuvre• Production annuelle de sciages de 240 000 m3 (hors tropicaux)• Le CA cumulé des scieries régionales

représente150 millions d’euros

R I S Q U E S / O P P O R T U N I T É S

La réforme de la PAC, avec le développementdes aides du second pilier, pourrait êtrefavorable au développement de la filièrebois en Pays de la Loire (amélioration de la qualité de l’eau par la protection des berges, développement des filières bois-énergie...).

Pour un état des lieux plus précis sur les activités

VOIR DOCUMENT FILIÈRES

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23A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

U n p o i d s l o u r d é c o n o m i q u eLes industries agroalimentaires (IAA) constituent lepremier secteur d’activité régional, avec 20 % desemplois industriels. Elles positionnent ainsi les Paysde la Loire dans les trois premières régions françaises,derrière la Bretagne et l’Ile-de-France.

Ce premier rang s’explique en grande partie par laproximité des sources d’approvisionnement, renforcéepar la présence du port de commerce de Nantes Saint-Nazaire et de différents ports de pêche, à la différencede régions comme l’Ile-de-France ou Rhône-Alpes,qui se sont développées à proximité de centres deconsommation.

Le secteur laitier, avec des orientations « beurre etpoudre » significatives, et celui de la première trans-formation des viandes cumulent 71 % des effectifs.Ceci explique pour partie une valeur ajoutée plusfaible (15,1 % du chiffre d’affaires, contre 18,9 % auniveau national).

U n e r é p a r t i t i o n é q u i l i b r é e s u r l e t e r r i t o i r eAvec 403 établissements 1 de plus de 20 salariés(46 449 salariés), la transformation occupe une placesignificative dans tous les secteurs d’activité de labranche, y compris l’alimentation animale. Le tissuindustriel est globalement bien réparti sur l’ensembledu territoire avec une présence un peu plus forte enVendée et en Maine-et-Loire (respectivement 32 %et 23 % des établissements) qu’en Loire-Atlantique(2 %), Sarthe (14 %) et Mayenne (11 %).

Le nombre de PME (entreprises de moins de 250 sala-riés) est prépondérant puisqu’elles représentent95 % des effectifs de la totalité du secteur (y comprisles moins de 20 salariés). Cependant, leur poids éco-nomique doit être relativisé puisqu’elles ne réalisentque 53 % du CA régional. L’existence de ce tissu dePME bien réparties sur l’ensemble de la région joue

de fait un rôle important dans l’aménagement du territoire et le dynamisme de ce secteur d’activité.

L’ a n c r a g e t e r r i t o r i a l p a r l a p r o d u c t i o n a g r i c o l eL’agriculture est de manière croissante pilotée parl’aval, dans un contexte de concentration de plus enplus forte des opérateurs.

En effet, les formes modernes de distribution jouentaujourd’hui un rôle prépondérant dans la commer-cialisation de la plupart des produits agricoles.

Les industries agroalimentaires

Une industrie puissante,mais sous pression

1 L’entreprise (unité juridique) peut comporter plusieurs établissements, ou lieux de production. Les enquêtes rattachent la localisation des entreprises à la région de plus forte implantation

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24 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

L O C A L I S AT I O N D E S I A A E N 2 0 0 2

D E S I N D U S T R I E SA G R O A L I M E N TA I R E S L I É E S À L E U R S T E R R I T O I R E S

Pour cela, il est souhaitable de maintenir,voire de renforcer, un approvisionnementen produits agricoles locaux compétitifs et de qualité. Cette orientation peut êtredoublée d’une communication adaptée, sur les produits de qualité régionaux, et ciblée auprès de la population des Pays de la Loire.Il apparaît également nécessaire deconforter le maillage des nombreuses PME

et coopératives agricoles sur le territoireligérien. Ces structures constituent unatout pour l’économie régionale, mais elles sont actuellement fragilisées dans un contexte de concurrence internationale.

Le développement du hard-discount contribue ainsià accentuer la pression sur les prix agricoles. En outre,les modes de consommation alimentaire évoluentrapidement. Ils sont notamment marqués par lamontée en puissance de la restauration hors foyer(RHF), de la restauration rapide et également de la« restauration nomade ». De plus, les consommateursont également de nouvelles attentes en matière deservices (praticité, sécurité, qualité, aliment-santé).Cela conduit à la production de biens alimentairesde plus en plus élaborés (où la part des matières pre-mières décroît).

Enfin, le décalage entre le prix des produits agricoleset le prix des produits alimentaires se creuse, sousl’effet, pour partie, d’un développement technologiquedes produits et du transfert de valeur ajoutée de l’amontvers l’aval.

Dans un tel contexte, et pour anticiper d’éventuellesdélocalisations d’activités de transformation endehors de la région, il apparaît indispensable de lierdavantage les industries agroalimentaires à leursterritoires.

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 45

Source : DRAF-EAE 2002

Nombre d’IAA par commune

12 2 1

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25A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

D’après les scénarios les plus courants, lademande mondiale des produits agri-coles pour la transformation pourrait pro-

gresser de 40 % sur les 20 ans à venir. Cette évolutionserait concentrée sur les produits à prix bas et sans restitutions.

Dans cette perspective, on peut s’interroger sur leschances de maintenir des productions compétitivesen Pays de la Loire, aussi bien à l’exportation horsUnion européenne que sur le marché intérieur com-munautaire. Certaines filières devraient être mieuxplacées pour résister aux concurrences mondiales.Ce serait le cas des produits différenciés et de cer-taines cultures céréalières (filières blé de meunerieou blé dur par exemple).

En revanche, de vives inquiétudes existent sur les filièresde la volaille (en tant que produit standard), de la viandebovine (taille restreinte des opérateurs), de la viandeporcine et de certains produits laitiers.

Dans ce contexte, l’impact de l’entrée de nouveauxpays dans l’Europe est difficile à évaluer. L’élargisse-ment représente à la fois de réelles opportunités d’accès à de nouveaux marchés (augmentation dela consommation des produits de plus forte valeurajoutée), mais aussi une concurrence intra-européenneaccrue sur certains produits (légumes par exemple)dans des pays fortement consommateurs de produitsfrançais (Allemagne par exemple).

L a PA C

La réforme de la PAC de juin 2003 concerne une forteproportion d’agriculteurs ligériens et constitue désor-mais le cadre juridique à partir duquel les activités agri-coles vont évoluer au cours des prochaines années.

Elle s’articule autour de quatre axes :■ l’extension du principe de la baisse des prix

garantis au secteur laitier ;■ la mise en œuvre d’un paiement unique découplé,

en substitution partielle des paiements directshistoriquement alloués sur la base des facteursde production ;

■ le renforcement de la conditionnalité des paie-ments directs (respect de normes communautaireset de bonnes conduites agricoles et environne-mentales) ;

■ l’instauration d’un dispositif de modulation des aides directes, destiné à accentuer les crédits dudéveloppement rural.

P r e s s i o n r é g l e m e n t a i r e e texigences sociétales nouvellesLe lien entre agriculture et société a profondémentévolué au cours des dernières décennies. Les agri-culteurs doivent faire face à une pression réglementairecroissante et à de nouvelles attentes de leursconcitoyens.

Le phénomène de péri-urbanisation conduit à une pression foncière et immobilière croissante dans denombreuses communes ayant traditionnellement unevocation agricole. Dans cet espace, les exigences desurbains et des ruraux non-agriculteurs à l’égard del’environnement et de leur cadre de vie sont renfor-cées. En raison des dernières crises sanitaires (oudes conflits environnementaux), les consommateursont développé une sensibilité croissante aux messagesvéhiculés par les médias. Leurs préoccupations et leursattentes sont aujourd’hui plus fortes sur les questionsde sécurité et de qualité des produits alimentaires.

Les éléments de contexte agricole

Mondialisationet questions de société :un défi à relever

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26 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

■ le second volet devrait se traduire par une sup-pression, à l’horizon 2015, de toutes les formesde subventions aux exportations. Cette évolutiondevrait peser principalement sur les exportationsrégionales de produits laitiers et de volailles ;

■ le troisième volet, jugé le plus sensible, concerneles conditions d’accès au marché européen. Siune baisse des droits de douane est encoreenvisageable sans préjudice pour plusieurs pro-duits agricoles (du fait de références historiquesconfortables), elle est, en revanche, à l’origine dela baisse des prix qui s’applique au secteur lai-tier depuis 2004. L’agriculture régionale pourraitêtre assez durement fragilisée par un accord quistipulerait l’ouverture de nouveaux contingentsà droits de douane réduits, notamment dans lessecteurs du lait, de la volaille et de la viande bovine.

Au niveau du soutien interne, la mise en œuvre dudécouplage devrait permettre d’accepter une baissedu plafond des soutiens « distorsion » des échanges,sans pour autant être contraignante pour les agri-culteurs ligériens. Cela suppose néanmoins que lepaiement unique découplé soit considéré, à l’OMC,comme un soutien relevant de la « boîte verte ».

D E N O U V E A U X D É B O U C H É S ?

D’une manière générale, le futur accord du cycle de Doha pourraitfragiliser la compétitivité des filièresrégionales et donc la rémunération des produits agricoles. Par conséquent, il sera peut-être nécessaire de chercher de nouveaux débouchés aux productionsagricoles (biocarburants par exemple) et de cibler davantage les échanges avec les pays tiers de l’UE.

L a « b o î t e v e r t e »Les négociations du cycle d’Uruguay conclues avecles accords de Marrakech (1994) ont, pour la premièrefois, fait entrer l’agriculture dans le champ couvertpar les disciplines de l’OMC.

Les différentes catégories de soutien à l’agricultureont été définies de façon imagée comme des boîtesde différentes couleurs (rouge, orange, bleue et verte).La « boîte verte » regroupe l’ensemble des mesuresconsidérées comme n’ayant pas d’effet sur leséchanges : programmes de service public, aides aurevenu découplées, programmes de protection de l’en-vironnement et d’aide aux régions défavorisées.Aucune contrainte ne leur est donc imposée.

E n j e u x f o r t s p o u r l e s p r o d u c t i o n s a n i m a l e s e t l e s g r a n d e s c u l t u r e sL’agriculture ligérienne est, pour ses grandes pro-ductions, notamment animales (lait, viande bovine)et céréales, directement concernée par les règlesmultilatérales de l’Organisation mondiale du commerce(OMC). Encouragée par l’octroi de soutiens directs,la production agricole locale est protégée de la concur-rence internationale par l’application de droits de douane aux frontières et favorisée dans son dynamismeà l’export par l’attribution de restitutions.

Certaines productions, comme le maraîchage, l’arboriculture, l’horticulture et la viticulture (quireprésentent près du tiers de l’activité agricolerégionale) dépendent cependant très peu de ces accords commerciaux multilatéraux.

La conférence ministérielle de l’OMC devrait conduireà la signature, en décembre 2005, de nouveauxengagements pour la période 2006-2013. Trois voletssont concernés :

■ le premier devrait se manifester par une nouvellebaisse du plafond des soutiens internes généra-teurs de distorsions de concurrence dans leséchanges. Par contre, l’application du découplageintroduit de fait des distorsions de concurrenceinternes entre productions et entre pays, ce quecraignent certaines filières auparavant peu aidées;

Le contexte de l’OMC

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27A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

La PACU n f o r t i m p a c t é c o n o m i q u eL’agriculture capte 42 % du budget total de l’Unioneuropéenne. Les concours publics à l’agriculture (Europe,France, collectivités) s’élèvent en France à 12,1 mil-liards d’euros, dont 75 % sont des aides directes auxagriculteurs. Ils s’élèvent en Pays de la Loire à 1,05milliard d’euros.

Les aides directes représentent, en moyenne régio-nale 2004, les trois quarts du revenu des exploitationsagricoles avant même l’application de la réforme del’Organisation commune de marché (OCM) lait et produits laitiers (avec des taux plus forts dans les productions qui occupent le territoire : viande bovine,grandes cultures, ovins-caprins).

L’avenir du secteur agricole est donc très dépendantde la négociation en cours sur les perspectives bud-gétaires de l’UE pour la période 2007-2013. Il l’est d’au-tant plus que l’accord d’octobre 2002, qui fixe le modede financement de la PAC jusqu’en 2013, ne tient pascompte de l’entrée prochaine de la Roumanie et dela Bulgarie dans l’Union.

L e s m e n a c e s s u r l e l a i tLes exploitations productrices de lait, qui représen-tent un tiers de l’ensemble des exploitations agricolesligériennes, sont au cœur de la nouvelle réforme. Ellesdeviennent fortement dépendantes des paiementsdirects et pourraient être fragilisées par une réduc-tion des soutiens. Dans un contexte de concurrenceaccrue (recherche de prix bas sur les produits ali-mentaires), les agriculteurs devront poursuivre leursefforts en matière de gain de productivité (équilibrevolumes/prix/charges). Ainsi, outre une baisse du prixdu lait, les exploitations agricoles vont connaître uneforte augmentation du poids des paiements directsdans la formation de leur revenu.

L e s l i m i t e s d u d é c o u p l a g eLe découplage des soutiens (introduction partielleà partir de 2006) est susceptible d’entraîner une réduc-tion des volumes produits, dans certains secteursagricoles. Ce découplage, combiné à la modificationdes modes d’intervention publique sur les marchés,pourrait mener à une volatilité accrue des cours deproduits agricoles. Cette évolution devrait conduireles agriculteurs à rechercher de nouvelles formesde sécurisation de leur revenu : mutualisation desinvestissements, assurance-revenu, assurance-récolte, marché à terme...

Les options nationales retenues sur les droits àpaiements découplés (mode de fixation de la réfé-rence, intensité du découplage) auront également uneforte influence sur la structure et la dynamique desexploitations. Pour les Pays de la Loire, le dispositifde découplage fait peser le risque d’une baisse dela production de jeunes bovins, les paiements directsétant totalement découplés pour cette activité. Celapourrait cependant stimuler une contractualisationrenforcée entre les agriculteurs et les acteurs de latransformation.

L e s f r e i n s à l ’ i n s t a l l a t i o nLes droits à paiements étant légalement marchands,la valeur de reprise des exploitations agricoles pour-rait augmenter de manière artificielle, eu égard à leurrentabilité économique. Le risque existe d’un décalageaccentué entre la valeur patrimoniale des entrepriseset leur capacité à générer du revenu.

L e f a i b l e p o i d s d e l a « b o î t ev e r t e » e t l e s f r e i n s à l a r é o r i e n t a t i o n d u m o d è l e a g r i c o l eLe redéploiement des soutiens vers le développementrural devrait être assez faible dans les années à venir,et ce d’autant plus que la rigueur budgétaire nationales’accommode assez mal du principe de cofinancementde mesure.

De plus, la conditionnalité des paiements directs devraitinciter de nombreuses exploitations à investir pourse mettre en conformité avec les normes commu-nautaires, en matière d’environnement, de bien-êtreanimal et de sécurité sanitaire. Le respect de ces normes, qui devient une des conditions d’accès auxaides, devrait entraîner des investissements supplé-mentaires dans les exploitations agricoles et dans les filières. Ces coûts ne devraient pas s’accompagner d’une amélioration des prix payés àla production, et peuvent constituer un frein à la réorien-tation du modèle agricole.

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28 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

P o l i t i q u e d e l ’ e a uL a d i r e c t i v e n i t r a t e s - P M P O A

L’agriculture des Pays de la Loire est caractériséepar la prédominance de l’élevage bovin, avec un fort lien au sol, et par des cultures spécialisées (viticulture, horticulture...). La moyenne régionale desapports minéraux diminue ainsi depuis 20 ans. La pro-duction organique moyenne régionale tend à dimi-nuer du fait de la réduction du cheptel bovin, en partiecompensée par la hausse des cheptels hors sol. L’accèsà des surfaces d’épandage suffisantes reste difficilepour ces derniers en zone à forte densité d’élevage.

Ces valeurs moyennes masquent de fortes variationslocales liées soit au contexte structurel des élevages,soit aux pratiques. Ainsi 7 cantons (52 communes) deMayenne et Vendée, caractérisés par une forte den-sité d’élevage, présentent une pression en azote orga-nique supérieure à 170 kg/ha/an. Ils sont classés enzones d’excédents structurels (ZES) et soumis à un programme de résorption des excédents et à descontraintes de production. D’autres cantons présen-tent une pression azotée moindre mais néanmoins éle-vée, entre 140 et 170 kg d’azote organique/ha/an. Parmieux, 8 cantons du Maine-et-Loire sont classés en zonesà forte pression azotée (ZFPA) et soumis à un programmede limitation des excédents.

Plus des trois quarts du territoire régional sont clas-sés en « zone vulnérable » (ZV) au regard des concen-trations en nitrates dans les eaux (directive européennenitrates). Les exploitants doivent y respecter le codede bonnes pratiques agricoles et des exigences définies par des programmes d’actions destinés à limi-ter les pertes en nitrates. En outre, les communes situées en zones d’actions complémentaires (ZAC)doivent respecter des exigences supplémentairesdédiées à la protection d’un captage majeur d’alimentation en eau potable.

Les actions menées en faveur de l’amélioration dela gestion des intrants (fertilisants et produits phyto-sanitaires) sont nombreuses. Certaines font l’objetd’aides publiques. Par la maîtrise des pollutions ponc-tuelles et diffuses via des stockages d’effluents etune fertilisation agronomique adaptés, le Programmede maîtrise des pollutions d’origine agricole (PMPOA) aide au respect de la directive nitrates, quinécessite des investissements souvent conséquents.

Le respect de la directive nitrates devient un préa-lable obligatoire à l’obtention des aides PAC et desaides à l’investissement.

Par ailleurs, à échéance lointaine (2015), la directiveeuropéenne imposera le respect d’objectifs ambitieuxde bonne qualité écologique de l’eau.

Il faut rappeler les opérations groupées de bassin versant, les opérations Ferti-mieux aujourd’hui ter-minées… L’amélioration des pratiques de traite-ment des cultures passe par la réalisation dediagnostics de risque phytosanitaire, le réglage despulvérisateurs, l’information... Les actions de sensi-bilisation et d’accompagnement technique menéespar les organisations agricoles et leurs partenairesconcernent tous ces intrants.

B i o d i v e r s i t éZ o n e s h u m i d e s , r a c e sm e n a c é e s , a p i c u l t u r e …La conservation des zones à fort enjeu de biodiversitéest essentielle, notamment celle des zones humidespar l’activité agricole extensive (pâturage et fauche).Ces « zones humides à gestion agricole 1» représententplus de 100 000 ha de prairies humides, tourbières,marais, prés salés, marais salants... Soumises à des

L’environnement

D I R E C T I V E N I T R AT E S / N O V E M B R E 2 0 0 2

Source : DIREN Pays de la Loire - SEMA 2002

1 Bords de Loire et d’estuaire, basses vallées angevines, littoral, marais poitevin et breton, Grande Brière, lac de Grand-Lieu…

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29A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

A i r, s o l s e t p a y s a g e sLes paysages dits « exceptionnels » et « remarquables »sont principalement liés à la vallée de la Loire et àses affluents, mais pas seulement (coteaux...). La plupartdes sites Natura 2000 à gestion agricole comportentaussi des secteurs classés au titre des paysages remarquables. Cette variété de paysages constitueun cadre de vie et un atout touristique et économiquede grande importance. Leur multifonctionnalité envi-ronnementale est en outre essentielle (vis-à-vis dela qualité et de la rétention des eaux, de l’érosion,de la biodiversité...).

Les Pays de la Loire sont une des premières régionsbocagères de France, bien que la surface des haieset arbres épars ait diminué de 24 % en vingt ans. Etl’agriculture est le premier moteur de l’évolution despaysages ruraux, de l’aménagement et de l’entretiendes territoires.

Mises à part quelques surfaces de l’est de la Sarthe,la région est peu concernée par l’érosion hydriqueet éolienne des sols. Bon nombre d’actions de pré-servation de la qualité des eaux limitent en outre lasensibilité des sols à l’érosion (bandes enherbées,haies...). Mais la contamination progressive des solspar des intrants comme les « métaux lourds » inquièteaussi bien les agriculteurs pour la préservation deleur outil de production que les consommateurspour l’aspect sanitaire.

Les principales émissions agricoles dans l’air sont l’ammoniac, les odeurs et la volatilisation de produitsphytosanitaires. Cette dernière constitue un nouvel enjeu de santé publique. Les quantités d’ammoniacrejetées par les élevages classent la région en 2e posi-tion nationale. Mais les données de qualité de l’air ruralsont aujourd’hui absentes ou insuffisantes. Une dyna-mique de suivi rural est en cours dans le cadre du Planrégional de la qualité de l’air (PRQA).

Le développement de nouvelles pratiques moinsconsommatrices d’énergie en agriculture (bois, huilevégétale pure, méthanisation, photovoltaïque...) peutcontribuer à la diminution de la diffusion des gaz àeffet de serre dans l’atmosphère.

contraintes particulières plus fortes qu’ailleurs,elles sont peu attractives et souvent menacées dedéprise. Des mesures d’accompagnement des agri-culteurs permettent de compenser, par une rému-nération stable, ces handicaps économiques liés auxaléas d’exploitation, à la faible productivité et à latechnicité qu’impose la fragilité de ces milieux. L’enjeuest d’y maintenir une activité agricole pérenne. Cescontrats d’entretien à la parcelle (Opérations localesagro-environnementales – OLAE, puis Mesures agro-environnementales – MAE dans le cadre des Contratsd’agriculture durable – CAD) ont permis à partir de1991 d’y enrayer de façon notable tant la dépriseet la friche que l’intensification agricole.

Le Conservatoire des races animales en Pays de la Loire(CRAPAL) contribue à la conservation de la diversité desressources génétiques animales : inventaire desressources génétiques, conservation in situ, cryoconser-vation de semences, caractérisation de la populationen conservation. Ces races à petits effectifs (envi-ron 1 100 UGB – unité de gros bétail – pour une cen-taine d’éleveurs) contribuent également à l’occupation et à la conservation des zones à fort enjeude biodiversité citées plus haut.

L’apiculture est une activité agricole favorable à la biodiversité. En effet, ses enjeux concernent lapollinisation des cultures, la durabilité des systèmesde production et la préservation de l’environnement.Depuis plusieurs années, l’apiculture est menacéepar les effets de deux molécules phytosanitaires: l’imi-daclopride et le fipronil. Pour en limiter les effets etpréserver la biodiversité des cultures, un programmede développement apicole a été mis en place en Paysde la Loire.

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30 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

L e s s i g n e s d e q u a l i t é L a b e l , A O C e t C C P

L’économie agricole et agroalimentaire des Pays dela Loire a fondé son dynamisme sur le développementdes produits de qualité. La région est ainsi la 1ère enFrance pour les produits Label Rouge (134 Labels Rouges)et elle est également leader pour les autres signes dequalité (39 AOC, 57 CCP, 12 IGP et 2 AOP). Cette politiquede qualité concerne environ 11400 agriculteurs (prèsd’un sur trois) et plusieurs centaines d’entreprises agroa-limentaires (artisans, PME, industriels) et fournisseurs(couvoirs, firmes d’aliments...).

La production sous signe de qualité a connu dans les20 dernières années une très forte progression. Cetteévolution s’explique par différents facteurs liés tantà la production (nouveaux ateliers sous signe dequalité) qu’à la transformation (diversification des produits et construction d’une image de marque parl’entreprise) et à la consommation (perception d’unequalité intrinsèque du produit par les consommateurs).

Le réflexe de refuge des consommateurs vers lesproduits sous signe de qualité, suite aux crises ali-mentaires, dont celle de l’ESB, illustre ce dernier point.Néanmoins, ce réflexe n’est pas durable, car un repliplus ou moins rapide de consommation vers des pro-duits standards est également souvent observé. Al’exception du Label Rouge, ces signes de qualitérestent encore trop confus pour le consommateur,qui a des difficultés à les connaître, à les comprendreet à les distinguer.

L a d é s a f f e c t i o n d e s c o n s o m m a t e u r sOn observe une légère désaffection des consommateurspour les produits sous signe de qualité. Cela peuts’expliquer de plusieurs façons :

■ en l’absence de crise alimentaire majeure, leconsommateur oublie son réflexe sécuritaire derepli vers les signes de qualité ;

■ les modes de consommation favorisent la res-tauration hors domicile, plus pratique et plus rapide.Or les produits élaborés sont peu concernés parles signes de qualité ;

■ la perception de l’écart de prix peut ne pasjustifier l’écart qualitatif perçu ;

■ le développement des signes de qualité est pro-gressivement passé d’un projet conduit par lesagriculteurs à une opportunité pour la transfor-mation, avec un foisonnement de l’offre et desmarques, une perte de repères pour le consom-mateur, sans oublier l’émergence de cahiers descharges privés, ou de marques à connotations qua-litatives ;

■ dans un contexte économique général peu ras-surant, le consommateur poursuit sa recherched’un coût alimentaire le plus bas possible et n’yconsacre qu’une part relative de plus en plus faiblede son budget (environ 16 %). Le succès de la dis-tribution « hard discount » en est l’illustration ;

■ à la différence des AOC et des IGP, les autres signesde qualité n’affichent pas de lien entre le produitet le terroir. Quelques marques de forte notoriétécomme Loué établissent un tel lien, mais celui-ci reste difficile à percevoir au-delà des frontièresde la région d’origine. La mise en place des IGP

a en outre contraint les labels à se déconnecterd’appellations à connotation géographique.

A n t i c i p e r l a d e m a n d eAfin de rendre plus attractive auprès des consom-mateurs l’offre en produits sous signe de qualité, desajustements doivent être réalisés. En effet, elle doitrépondre davantage aux attentes des consommateurs.

Les produits sous signe de qualité sont encore tropsouvent associés à une notion de repas festif, où àun moment, le week-end généralement, où le consom-mateur dispose de suffisamment de temps.

Les signes de la qualité

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31A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

U N E N J E U F O R T

Rendre le consommateur aussi exigeant que le citoyen. Ceci impliquerait une orientation résolue de la PAC vers le développementrural, la qualité et l’alimentation.

Le développement sous signe de qualité de produitstransformés qui soient faciles à préparer et àconsommer semble une des conditions à la relancede la consommation. Cette évolution est déjà perceptibleà travers le développement des transformations etdes apports de valeur ajoutée dans la mise en mar-ché des produits sous signe de qualité. La mise enplace de circuits de distribution spécialisés « signede qualité », à l’image des « boucheries Label » ou dansle cadre de la restauration hors foyer, peut constituerune piste intéressante.

Comme précisé précédemment, la promotion des signesde qualité au service d’une agriculture multifonctionnellepeut également constituer une réponse appropriée.Ces produits « services », de qualité certifiée, devraientpermettre de séduire un plus large public.

Enfin, l’effort consenti pour organiser la traçabilité desproductions ligériennes doit être maintenu. Les crisessanitaires, notamment les plus récentes comme cellede l’ESB, rappellent que les exploitations agricoles sonttout aussi concernées par les problèmes de sécuritéalimentaire que les industries agroalimentaires. Le développement des outils de traçabilité impliquera donc les exploitants, avec un renforcement des pra-tiques d’enregistrement.

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32 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

L a « m u l t i f o n c t i o n n a l i t é » d e l ’ a g r i c u l t u r eDans son article premier, la loi d’orientation agri-cole de 1999 1 définit et reconnaît le principe d’uneagriculture multifonctionnelle : « la politique agricoleprend en compte les fonctions économique, envi-ronnementale et sociale de l’agriculture et participeà l’aménagement du territoire, en vue d’un développement durable ».

Au-delà de sa fonction économique fondamentale(production de denrées alimentaires), l’agriculture pro-duit des valeurs non marchandes, aussi bien socialesqu’environnementales, comme l’entretien des terri-toires, l’offre d’un cadre de vie et de loisirs, la réso-lution de certains problèmes des villes comme lerecyclage de déchets urbains (boues de stationd’épuration, déchets verts…).

O b j e c t i f s é c o n o m i q u e sC r é e r d e s r i c h e s s e s e t d e s e m p l o i sLes objectifs économiques de l’agriculture ligériennedoivent s’inscrire dans un projet durable. Il s’agit deconserver et/ou de développer le potentiel régionalde production agricole, dans une logique de déve-loppement « durable », c’est-à-dire compatible avecles objectifs assignés en termes d’environnement, decadre de vie et d’acceptabilité sociale. Cela supposeégalement de favoriser l’implantation et/ou le déve-loppement d’entreprises agroalimentaires capablesde valoriser une production prioritairement issue dela région et de poursuivre les efforts entrepris dansle sens d’une amélioration des coûts de productionet du démarcage des produits. Cela nécessite paral-lèlement de traiter des questions de conditions detravail et de parcours professionnel des salariés, afin de développer l’attractivité du secteur et les compétences internes des entreprises.

Il s’agit également de favoriser des installations dejeunes agriculteurs qui soient économiquement etsocialement viables. A cet égard, une attention par-ticulière doit être portée à la question du coût desreprises et à l’arbitrage entre valeur économique etvaleur patrimoniale. Il importe également de soutenirles activités innovantes et le développement tech-nologique dans les IAA, la coopération et les PME.

O b j e c t i f s e n v i r o n n e m e n t a u xB o n n e s p r a t i q u e s a g r i c o l e sDepuis plusieurs années, le monde agricole a prisconscience des dommages environnementaux causés par certaines de ses activités et travaille àles réduire. Pour cela, les agriculteurs ont développédes pratiques et des outils davantage respectueuxde l’environnement : agrobiologie, agriculture raisonnée, réseau agriculture durable (RAD), PMPOA,opérations Fertimieux et Irrimieux... Ces orientationsdoivent être poursuivies et multipliées ces prochainesannées.

O b j e c t i f s s o c i é t a u xL i e n a v e c l a s o c i é t éDans un contexte de forte « périurbanisation » deszones rurales, l’amélioration environnementale despratiques agricoles et la traçabilité des différentesétapes de production d’un bien alimentaire doiventpermettre d’améliorer l’image de l’activité agricoleauprès de la société. Ces actions doivent renforcerla confiance vis-à-vis des produits alimentaires, leconsommateur associant souvent les approchessanté et environnement.

Une ambition dedéveloppement sur un modèle d’agriculture durable

1 Loi 99-574 du 9 juillet 1999.

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 43

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33A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

La mention « agriculture biologique » (AB) attesteque le produit est issu d’un mode de productionnaturel, exempt de produits chimiques de syn-

thèse, et respectueux des équilibres naturels et dubien-être animal. Les Pays de la Loire se situent àla 2e place nationale en termes de surfaces cultivéesen mode de production biologique et en conversion(56 159 ha en 2004, soit 12 % de la surface nationale,chiffres 2004). La région se situe à la 3e position ennombre d’exploitants : 1 123 producteurs bio en 2004sur 11 059 en France, dont 70 % sont tournés vers l’élevage.

U n e f o r t e d y n a m i q u e d e p r o g r e s s i o nLe nombre d’agriculteurs adhérents à l’agriculturebiologique a fortement augmenté depuis la fin desannées 1990. Entre 2000 et août 2002, date d’arrêtdu dispositif des CTE, les conversions à l’agriculturebiologique se sont majoritairement effectuées dansce cadre des CTE. La Loire-Atlantique, le Maine-et-Loire et la Vendée ont connu le plus fort taux decontractualisation. Depuis le début 2004, on assisteà un rattrapage et à une nouvelle dynamique deconversions. Plus de 4 000 ha de SAU 1 ont étéconvertis en Pays de la Loire, au bénéfice de prèsde 140 producteurs.

U n e c r i s e é c o n o m i q u es i g n i f i c a t i v e d e p u i s 2 0 0 2Depuis 2002, les tendances du marché se sontinversées. Déficitaire en céréales et en oléoprotéa-gineux en 2002, le marché est aujourd’hui largementexcédentaire, à l’exception des oléoprotéagineux.Les difficultés de valorisation affectent égalementles productions animales. Ainsi, près de la moitié dulait bio produit dans la région est aujourd’hui venduau prix du lait conventionnel. Pour les productionsporcines et avicoles, cette inversion de tendance setraduit par une baisse des mises en production oudes manques de valorisation de tout ou partie descarcasses.

Si le constat de crise économique est partagé parl’ensemble des acteurs de la filière, le diagnostic descauses et des stratégies à mettre en œuvre pour ensortir font apparaître au sein de la profession desanalyses contrastées, parfois même contradictoires.Certains évoquent une crise de surproduction engen-drée par des conversions massives que l’actuel mar-ché ne peut aujourd’hui absorber. Par ailleurs le secteur est confronté à des difficultés techniquesd’organisation des acteurs au sein même de la filièreet souffre d’un déficit de communication. D’autres aucontraire considèrent que les producteurs ne sont pasencore suffisamment nombreux pour mettre en placeune organisation des marchés susceptible de sortird’une économie de niche et ainsi faire face à la demandecroissante des consommateurs.

Au-delà de ces positions, la crise semble due à laconjugaison de plusieurs facteurs, parmi lesquels :

■ les modalités de la commercialisation : le prix élevé, les marges de la grande distribution et l’irrégularité de l’approvisionnement, en grandessurfaces notamment, détourneraient le consom-mateur des produits bio ;

■ les distorsions de concurrence entre la Franceet les autres pays de l’Union européenne ;

■ l’absence d’aide au maintien des exploitations agricoles, entraînant un niveau d’aides aux producteurs globalement inférieur à celui qui estperçu en mode conventionnel, des coûts de production plus élevés et des prix dissuasifs à laconsommation ;

■ une déclinaison française plus exigeante ducahier des charges européen, induisant desconditions de production plus contraignantesque dans les autres pays de l’UE.

L’agrobiologie : le niveaud’exigence le plus fort

1 Surface agricole utile

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34 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

Dans cette logique, la transformation des produits régio-naux et l’apport de valeur ajoutée peuvent contribuerà rendre l’utilisation des produits bio plus facile pourles consommateurs, et donc à relancer la consommation.

Le débat sur l’organisation des acteurs de la filières’articule autour de l’alternative suivante : la filièreAB doit-elle se doter d’une structure spécifique,dans le prolongement de sa construction historique,ou doit-elle, au contraire, s’intégrer progressivementdans l’ensemble des structures existantes ?

Le rapport Saddier de juin 2003 concluait par cettephrase: « L’agriculture biologique est incontestablementécologiquement responsable. Il lui reste à deveniréconomiquement forte ». Un audit organisationnel etfinancier des principaux organismes de développe-ment de l’agriculture biologique en Pays de la Loireest en cours de réalisation pour répondre à ces enjeux.

L E V I E R D ’ A C T I O N

Accompagner la filière agrobiologique,non seulement vers les filières courtes,mais aussi sur des logiques industrielles et économiques.

U n m e i l l e u r s o u t i e n a u x p r o d u c t e u r s e n g a g é s ?La France souffre aujourd’hui d’un handicap struc-turel pour assurer sa compétitivité sur le marché desproduits sous signe AB, en particulier au travers del’absence d’aides au maintien, attribuées dans la grandemajorité des pays de l’Europe à 15 (de l’ordre de 150 eurosde l’hectare, variable selon les pays). Des négocia-tions pourraient s’ouvrir à Bruxelles dans le cadre dela révision du futur plan national de développementrural, qui prendra effet en 2007. Dans l’attente, le projetde loi d’orientation agricole prévoit l’instaurationd’un avantage fiscal sous forme de crédit d’impôt.

Enfin, le maintien en France d’un cahier des chargesde production biologique plus contraignant qu’ailleursapparaît économiquement pénalisant ; cette décisionfait débat actuellement au niveau national.

P r o m o u v o i r d e s o r g a n i s a t i o n sé c o n o m i q u e s e f f i c a c e sAu-delà des problèmes liés aux exploitations agri-coles, l’évolution structurelle des modes de distributionet de consommation ne s’est pas encore suffisam-ment traduite par la mise en place de filières aval struc-turées, en cohérence avec l’évolution du marché.Celles-ci devraient être capables de s’adapter à cesévolutions en réalisant les économies de chargessusceptibles de générer une baisse de prix pour lesconsommateurs, indispensable à la « démocratisa-tion » de ces produits et à l’origine d’une relance dela consommation et donc de la production. VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 43

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35A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

L e s s i g n e s d e q u a l i t é a u s e r v i c e d ’ u n e a g r i c u l t u r em u l t i f o n c t i o n n e l l e

L’émergence d’une agriculture multifonctionnellepermet de distinguer aujourd’hui les produits agri-coles de masse, dits « minerais», des produits diffé-renciés, dits « services ».

LES PRODUITS « SERVICES » sont des produits alliantà la fois des caractéristiques objectives comme la typicité, naturalité, traçabilité, goût (…) et des ser-vices rendus aux consommateurs (praticité, innovation,santé…) voire aux autres acteurs de la filière (délais,régularité…). De nouvelles relations au sein des filières(de type client fournisseur) devraient se développeren se fondant sur la contractualisation à partir de cahiers des charges basés sur la sécurité et la qua-lité des produits, le respect de règles éthiques et envi-ronnementales, le respect de l’animal, etc.

La situation et le niveau de compétitivité sont trèsvariables selon les filières, les entreprises et les pro-duits. En aviculture, viticulture et en viande bovinenotamment, des réussites semblent possibles àcondition de mettre en œuvre des dynamiques fortes,alliant innovation et discipline de filières sur les quantités et les volumes. Dans le cadre de la levéedu moratoire, le développement de filières garantiessans OGM peut constituer une voie possible demeilleure valorisation des productions régionales.

LES PRODUITS « MINERAI » (comme les poudres delait) seront à l’avenir particulièrement fragiles, car deplus en plus concurrencés, le facteur prix étant déter-minant dans leur écoulement sur le marché mondial.

Compte tenu de cette différenciation des produits,les stratégies à élaborer reposeront donc sur les prixde revient pour les produits agricoles de base, et surla différenciation pour les produits « services ».

L’agriculture durable dans la compétitivitééconomique

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36 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

■ LA MAÎTRISE DE TECHNOLOGIES CLÉS seraindispensable à la réussite des industries agro-alimentaires : aéraulique (limitation de la conta-mination par la maîtrise des flux d’air dans les usines),les capteurs pour assurer la régulation des fabri-cations à partir des matières premières, laconception assistée des aliments, l’écologiemicrobienne, la logistique, la nutrition, les tech-nologies douces (conservation du caractèrenaturel des produits finis tout en garantissant lasécurité hygiénique et leur valeur pour la santé)et la transgénèse (amélioration des « outils bio-logiques » mis en œuvre dans la fabrication desaliments, tels les micro-organismes et les enzymes).

■ DE FORTES COLLABORATIONS DE LA FILIÈRE AVECLA RECHERCHE, les laboratoires et les structuresde soutien à l’innovation seront déterminantes auregard des technologies dont le développementdépend parfois de procédures d’agrément au titrede la directive dite « novel food ».

■ INVESTIR POUR LA VALEUR AJOUTÉE. Au-delàdes innovations-produits, et d’après le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des condi-tions de vie (CREDOC), les marges de progrèséconomique ne porteraient, en dehors de la dimi-nution des coûts et des gains de productivité, quesur l’amélioration de la valeur ajoutée. En sus dela notoriété des marques, il faudra donc de plusen plus intégrer des concepts de praticité, d’au-thenticité, de traçabilité ou encore de goût dansle produit final.

■ LA SEGMENTATION DES MARCHÉS sera un facteur majeur pour répondre à la diversité desattentes des consommateurs. L’évolution des modesalimentaires devrait ainsi se manifester par le déve-loppement de la restauration hors foyer, unetendance forte qui devrait s’amplifier d’ici à 2015(+20 %).

L E V I E R D ’ A C T I O N

Accompagner les filières agricoles et l’agroalimentaire vers la qualité.

Il faut souligner l’intérêt d’élaborer des stratégies quireposent sur une gamme de produits complémentairesafin de limiter la fragilité des entreprises. Dans cer-tains cas, il sera nécessaire de restructurer l’offre pourrééquilibrer le rapport de forces, les centralesd’achat faisant face à une dispersion des fournisseurset davantage encore des producteurs.

Des actions de développement et de coordination peu-vent être menées de manière transversale à l’imagedu pôle régional de compétitivité du végétal spécialisé.

L a v a l o r i s a t i o n d e s p r o d u c t i o n s : a u - d e l à d e s c i r c u i t s c o u r t sLes attentes de la société civile vis-à-vis de laproduction agricole s’expriment de plus en plus entermes de protection de l’environnement et desécurité alimentaire.

Pour répondre à ces attentes, il apparaît nécessairede repenser à la fois les systèmes de production pourintégrer des contraintes de nature environnementaledans les cahiers des charges de production sous signesde qualité (autres que la production biologique), maiségalement de repenser les modes de communica-tion entre les producteurs et les consommateurs. Eneffet, si le développement des ventes dans des cir-cuits courts peut constituer une voie de valorisationdes produits régionaux, elle semble insuffisante etsuppose la mise en place d’une communicationappropriée auprès des consommateurs ligériens.

Il s’agit donc de remettre les producteurs au cœurde la stratégie de développement de ces produitsen leur confiant la responsabilité de valoriser unedimension « immatérielle» de leur production. En effet,la création de valeur ajoutée devrait être de plus enplus liée à la commercialisation de produits «services».

L e s I A A d a n sl a m o n d i a l i s a t i o n : u n d é f i à r e l e v e rA l’avenir, le scénario le plus vraisemblable est celuid’une agriculture de plus en plus mondialisée, en réponse au marché lui aussi soumis à la concurrenceinternationale.

■ LE PILOTAGE PAR L’AVAL devrait être renforcépar le rapport de forces au sein des filières.

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 45

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37A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

L e s c o h a b i t a t i o n s e n z o n e s r u r a l e sEn zone rurale s’installent de plus en plus d’habitantsqui ne connaissent pas l’agriculture et peuvent êtresensibles aux nuisances qu’ils y découvrent. Cohabitentaujourd’hui dans les communes rurales des agriculteurs,des ruraux non-agriculteurs et des nouveaux habi-tants venus des villes (appelés « néoruraux » ou encore« rurbains »). Les populations de nombreuses com-munes rurales deviennent ainsi de plus en pluscomposites (voir typologie des espaces ruraux« sous influence » page suivante).

Beaucoup de communes rurales, où l’agriculture esttrès présente, sont en croissance démographique,avec des regroupements autour de pôles ruraux dyna-miques. Cela représente un atout pour le dévelop-pement harmonieux de la région, sous réserve deprendre en compte les multiples usages du territoireet les formes de cohabitation entre les activités, dontl’agriculture.

Ainsi, l’urbanisation des bourgs et la cohabitation agriculteurs/non-agriculteurs sont des questionsdont la complexité augmente. La commune « dortoir »bénéficie des rurbains de manière contrastée : leurprésence permet de conserver un taux plus élevé deservices (écoles, poste...), mais leur contribution àla vie locale est inégale, voire nulle pour ceux dontl’ensemble des activités se font à la ville.

D e n o u v e a u x m o d e s p o u r l a g e s t i o n f o n c i è r eOn constate l’intérêt de certains urbains pour l’ac-quisition et la mise en valeur de bâtiments et terrainsagricoles. Ce phénomène, qui se produit aussi dansd’autres régions, contribue à une élévation pro-gressive de la valeur des terrains à bâtir et du patrimoine rural, le rendant moins accessible aux habi-tants d’origine locale, en particulier les plus jeunes.

Dans les zones urbaines, l’espace agricole, qui étaitjusqu’alors vu par les décideurs urbains comme unesimple réserve foncière, est désormais observécomme un facteur de qualité de la vie. Les opérationsmenées sur l’agriculture périurbaine « Terres enville » au Mans et à Nantes en sont un exemple.

Dans les zones rurales (voir carte page suivante), lescommunautés de communes marquent un intérêt crois-sant pour le développement agricole, car les enjeux àdébattre sont de plus en plus larges: aménagement duterritoire, conflits possibles de voisinage, retombéeséconomiques de l’agriculture, valorisation agricolede certains déchets...

Les espaces de rencontre et de concertation sontassez peu nombreux. Les conseils municipaux ont longtemps été des lieux de débat, où les agriculteurspouvaient être influents. Mais aujourd’hui, les ques-tions touchant à l’agriculture sont traitées, pourl’essentiel, entre « gens de l’agriculture » (professionet administration). Les questions touchant à la ville(ou au bourg) sont traitées, pour l’essentiel, sans eux.

Quelques initiatives de concertation doivent toute-fois être soulignées comme la démarche amont à laconstitution d’une zone à forte pression azotée dansles Mauges, des chartes de voisinage expérimentéesdans certaines communes...

U n e a g r i c u l t u r e d e « p r o x i m i t é » ?On observe le développement de la promenade de proxi-mité (détente du dimanche), sensible à la qualité despaysages, au confort et à la sécurité des déplacements.

La plupart des agriculteurs, voyant avant tout dansleur métier une mission de production, ont longtempsassuré une mission d’entretien des paysages sansque celle-ci soit bien identifiée, ni donne lieu à contre-partie. Aujourd’hui, ils sont davantage volontaires pourl’assurer clairement, mais s’interrogent sur sa rému-nération, quelle qu’en soit la forme.

Le développement d’une agriculture de « proximité »doit s’inscrire dans la durée. Cela implique d’amé-liorer la connaissance et la reconnaissance mutuelles,mais aussi de favoriser la formation des citoyens surl’agriculture, les processus de production de biensalimentaires et la signification des signes officielsde qualité.La valorisation des produits agricoles en circuits courts(vente directe par exemple) peut être une réponsepour le développement d’une agriculture de « proxi-mité », mais il convient de stimuler alors l’intérêt des consommateurs ligériens pour les productions agricoles locales.

Agriculture et société

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38 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

d’organisation. Cela pourrait accentuer la crise durecrutement de nouveaux agriculteurs et de sala-riés agricoles. Cette crise, que l’on retrouve aussichez les artisans, ne trouvera qu’une réponse par-tielle dans des installations atypiques, mais par-fois innovantes, d’urbains tentés par l’agriculture.

■ UN « PLUS » SOCIAL ET FINANCIER POUR LESSALARIÉS AGRICOLES ? Le salariat au sein desexploitations agricoles ligériennes sembleconnaître un repli depuis 2000, et ce d’autant plusque les agriculteurs éprouvent certaines difficultésà recruter une main-d’œuvre qualifiée et/ouadaptée. Dans les productions bovines (lait etviande), le recours au salariat demeure encoretrès modeste (environ 5 % de la main-d’œuvre),du fait notamment d’un développement parallèlerapide des structures sociétaires. L’essor du sala-riat dans les exploitations agricoles impliqueraitde trouver plus de souplesse dans le mode

D e l ’ a t t r a c t i v i t é d e s m é t i e r s a u r e n o u v e l l e m e n t d e s a c t i f sLa structure de la pyramide des âges des exploitantsen activité, le nombre d’installations et l’importancedes départs anticipés sont les trois clés de l’évolutionfuture du nombre d’actifs agricoles en Pays de la Loire.Le contexte actuel, social (image du métier), économique(prix des produits, degré de transmission de la valeurajoutée au sein des filières, aides directes, revenus)et réglementaire (modalités d’application de la réformede la PAC, accord agricole multilatéral), n’est pas favo-rable à l’attractivité du métier.

■ MODÈLE SALARIÉ ET CRISE DU RECRUTEMENT.Le modèle socio-économique et culturel salarié (éventuellement urbain) pourrait de plus en plusdevenir un objectif pour les agriculteurs, malgréles attraits que présente aujourd’hui leur métiersur le plan du cadre de vie et de la liberté

C O N T R I B U T I O N D E L’ É TAT E N R É G I O N A U S C H É M A D E S E S PA C E S N AT U R E L S E T R U R A U X /C A R T E D ’ I N V E N TA I R E

Origine des données : Fond BD Carthage/MATE/IGN - Données DRAF/DIREN/INSEE

Cartographie : atelier GIDE/DIREN Pays de la Loire - juin 1999

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39A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

d’organisation collective (groupements d’em-ployeurs, CUMA...), mais également que les exploi-tations atteignent une dimension économiquesuffisante (c’est-à-dire compatible avec l’engage-ment de coûts salariaux supplémentaires). Les conditions sociales et financières d’exercice dumétier de salarié agricole joueront également unrôle important d’attractivité.

■ L’IMPACT SUR L’AVAL. La baisse attendue dunombre d’agriculteurs ne devrait pas se manifes-ter par un recul important de l’activité des entre-prises de transformation, sauf à considérer queles agriculteurs en place deviendraient inca-pables d’assurer localement l’approvisionnement.L’augmentation de la taille moyenne des ateliersde production devrait générer des gains de pro-ductivité au niveau des coûts de collecte.

Le découplage laissant peser le risque d’une dimi-nution de certaines productions agricoles (cellesdont les paiements directs sont intégrés dans lepaiement unique), les entreprises d’aval pourraientrechercher différentes voies de contractualisa-tion pour sécuriser leurs approvisionnements.

Plusieurs facteurs devraient ainsi influer sur l’évolution du nombre d’emplois dans les IAA :

■ le potentiel de transformation de produits agro-alimentaires (approvisionnement local ou importé)dans le contexte d’une diminution globale des productions bovines (lait et viande bovine) et d’unefragilisation de la filière volaille ;

■ les gains de productivité du travail dans lesentreprises ;

■ l’innovation technologique (l’accord de l’OMC nes’oppose pas aux exportations vers les marchés-tiers pour peu que celles-ci se fassent sans l’octroide restitutions) ;

■ le degré de transformation des produits bruts ;

■ l’importance de la valeur ajoutée dégagée (en lienavec les circuits de distribution).

L E V I E R S D ’ A C T I O N

Appui à l’installation des jeunes,promotion des métiers.

Actions relatives au triptyque agriculture-territoire-société.

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 51

VOIR FICHE-ACTION N°3 PAGE 47

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40 A G R I C U L T U R E E T A G R O - A L I M E N T A I R E

T outes les activités humaines, agricoles, domes-tiques ou industrielles interagissent avecl’environnement. Par définition, l’agriculture

modifie le milieu naturel afin de l’exploiter et de produire des denrées. Ces modifications physiques (sols,paysages), chimiques (intrants) et biologiques (espèces)ont aussi des effets non recherchés, certains jugéspositifs, comme l’entretien de nouveaux paysages oula limitation d’espèces indésirables, d’autres jugés négatifs comme les pollutions et les atteintes auxressources naturelles (eaux, sols, air, paysages, bio-diversité…).

Aujourd’hui, avec la fin du PMPOA, on devrait basculerd’une logique principalement corrective à une logiquedavantage préventive en matière de gestion de l’eau(qualité, quantité) en agriculture.

P r é s e r v e r l a q u a l i t é e t l a p é r e n n i t é d e s m i l i e u x e t d e s r e s s o u r c e s n a t u r e l l e sCela implique d’optimiser une répartition territorialeéquilibrée de la production agricole et d’inciter lesexploitations intensives à mieux respecter les règlesenvironnementales, par des investissements appro-priés ou des changements de pratiques. Par ailleurs,cela suppose de conforter les systèmes productifsrespectueux de l’environnement et adaptés auxzones fragiles.

C o n t r i b u t i o n d e l a r e c h e r c h e a p p l i q u é e a u x e n j e u x a g r i c o l e sLa recherche appliquée aux enjeux agricoles en Paysde la Loire doit proposer des pistes pour une agronomieet une zootechnie « écologiques » et « compétitives »,caractérisées par une moindre utilisation d’intrants(notamment azote et produits phytosanitaires), une

moindre consommation de ressources (eau et énergie), par des coûts limités et pour un niveau deproduction économiquement viable, dans nos condi-tions de climat, de sols et de structures d’exploita-tions. Elle doit également permettre de réduire lesémissions de gaz à effet de serre.

L e s v a l o r i s a t i o n sé n e r g é t i q u e s e t n o n a l i m e n t a i r e s d e s p r o d u i t s a g r i c o l e sLa limitation de la consommation énergétique au seindes exploitations agricoles ne constitue pas unenjeu collectif majeur, malgré un réel intérêt économiqueindividuel. Les dépenses énergétiques des exploitantsne cessent d’augmenter en relation avec la haussedu coût des énergies fossiles et pèsent dans l’équi-libre économique. L’agriculture consomme 3% desbesoins énergétiques régionaux.

Cependant, l’autonomie énergétique à l’échelle del’exploitation ou d’un réseau associant producteurset consommateurs d’énergie peut localement fairel’objet de projets contribuant à des dynamiques ter-ritoriales innovantes et intéressantes.

La directive européenne du 8 mai 2003 (2003/30/CE)a fortement relancé le débat sur la production debiocarburants en fixant des objectifs d’incorporationà 2 % en 2005, puis 5,75 % en 2010. En France, sixnouvelles usines de production de biocarburantsdevraient voir le jour à court terme, trois pour laproduction d’éthanol et trois pour la production debiodiesel, dont une concernerait la Basse-Loire.Cette même directive introduit l’huile végétale dansla liste des biocarburants autorisés.

Environnement : d’une logique corrective vers une action préventive

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41A G R I C U L T U R E E T A G R O - A L I M E N T A I R E

R é c u p é r e r e t v a l o r i s e r l e s d é c h e t s a g r i c o l e sPar ses multiples activités, l’agriculture génère dif-férents déchets non-organiques, parfois dangereuxet en quantités dispersées. Des filières de collectesont aujourd’hui opérationnelles (déchets phyto-sanitaires, emballages vides, films plastique, huilesusagées). Plus de 1 000 tonnes de bâches plastiqueet 200 t d’emballages vides de pesticides sont ainsirécupérées par an. D’autres filières de collecte sonten émergence (bigs-bags, filets paragrêle) avec uneforte implication de tous les partenaires. La demandeest forte pour étendre ces collectes à d’autres déchets.L’enjeu à moyen terme est de pérenniser les filièreset de développer de nouvelles solutions d’élimination ou de valorisation.

L E V I E R D ’ A C T I O N

Appui aux actions préventives (pratiques agricoles respectueuses del’environnement, valorisation/éliminationdes déchets, filières énergétiques…).

Le succès du développement des agroressourcesdépendra principalement :

■ de la rentabilité à terme des filières sans néces-sité de subventions publiques spécifiques (tech-nologie fiable, demande identifiée, avantagesconcurrentiels en termes de prix, de fonctionnalitéou de services rendus, qualité équivalente auxproduits de la chimie traditionnelle) ;

■ de la taille des projets afin de disposer de res-sources nécessaires pour répondre à la demandedu marché et mobiliser une surface agricolesuffisante ;

■ d’afficher un bilan énergétique positif en mêmetemps que des avantages environnementaux.

R é s o u d r e c e r t a i n s p r o b l è m e s d e s v i l l e sL’agriculture régionale valorise et recycle par épan-dage certains déchets organiques urbains, commeles déchets verts, et de façon contrôlée environ 60 %des boues de stations d’épuration. Le développementd’un partenariat agriculture-collectivités, par exempleà travers le co-compostage à la ferme, peut locale-ment contribuer à animer voire à recréer le lien social.

VOIR FICHE-ACTION N°4 PAGE 49

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42 A G R I C U L T U R E E T A G R O - A L I M E N T A I R E

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F I C H E - A C T I ON N°1

Promouvoir l’agriculture durableet les filières agrobiologiques

43A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSLe modèle agricole de l’après-guerre a été construit sur des objectifs quantitatifs dans le butd’assurer l’indépendance alimentaire de l’Europe.Cet objectif a été atteint et aujourd’hui les exigences de la société se sont déplacées.Aussi convient-il désormais que l’agriculture s’adapte à de nouveaux enjeux qu’on peutcondenser dans la formule de « durabilité » : enjeux économiques, environnementaux, sociaux.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agir de promouvoir toutes les initiatives servant la réorientation de l’agriculture régionalevers un modèle d’agriculture durable.Cela passe en premier lieu par la meilleure prise en compte de cette dimension dans les évolutions à venir de la politique agricole commune.Dans le cadre des marges de manœuvre existant au niveau régional, un objectif de développement des filières durables à travers l’appui aux initiatives collectives et un soutien particulier à l’agriculture biologique, considérée comme une forme aboutie d’agriculture durable.

■ Descript i fTrois niveaux d’actions seront conduits en parallèle.1 Le développement de l’agriculture biologique• Structuration des organisations professionnelles.• Favoriser les installations et la pérennité des exploitations.• Favoriser l’organisation économique des filières.• Soutenir la pénétration de toutes les formes de distribution, afin de toucher tous les marchés.• Promotion des produits et communication.2 L’appui aux démarches collectives vers la durabilité• Programmes des organismes promoteurs de l’agriculture durable.• Études sur les outils de la « durabilité » (indicateurs…).• Démarches collectives des professionnels.• Favoriser l’indépendance protéique (confortement des filières non-OGM) et une meilleure

autonomie des exploitations. • Accompagner la maîtrise énergétique des exploitations.3 La veille active sur la PAC, le FEADER, le PDRN

• Suivi des évolutions réglementaires de la PAC et de ses outils (FEADER).• Suivi de sa mise en application par le gouvernement (PDRN) afin d’avoir des éléments de

négociations en amont et de trouver des marges de manœuvre pour une politique régionale.• Constitution d’une cellule de veille et d’appui à Bruxelles auprès de la commission européenne.

■ PartenariatsOrganismes agricoles interprofessions, groupes d’agriculteurs, réseaux de distribution, État, ARF.

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44 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

F I C H E - A C T I ON N°1 S U I T E

■ ACTION DE LA RÉGION• Accompagner la structuration économique de l’agriculture biologique et soutenir les actions

relatives à la recherche appliquée, à la commercialisation, à la promotion et à la communication.• Définir des indicateurs régionaux de durabilité.• Valider et soutenir un programme d’actions collectives sur la durabilité des systèmes

d’exploitation : autonomie, indépendance protéique, maîtrise énergétique…• Renforcer l’action auprès de la commission européenne via le bureau interrégional

de Bruxelles.

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F I C H E - A C T I ON N°2

Accompagner les filièresagricoles et agroalimentairesvers plus de qualité

45A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSLes échanges mondiaux de produits agricoles et agroalimentaires se développent dans le cadre des accords de l’OMC sans que la PAC ait permis d’anticiper la nouvelle donneéconomique. Il en résulte des prix tirés vers le bas et un risque de découplage entre laproduction et la transformation, que seule une différenciation par la qualité permettra d’éviter.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXLes filières agricoles et agroalimentaires doivent être confortées face aux enjeux actuels sur le plan :• de l’ancrage territorial, en s’appuyant sur le poids et la réussite du secteur coopératif

dans l’Ouest ;• de la création de valeur ajoutée, avec un effort sur la recherche appliquée et l’innovation ;• de la segmentation des marchés, en soutenant des démarches sur la qualité ;• des tendances de la consommation, avec l’enjeu du maintien d’une culture du bien-manger ;Les démarches de structuration des filières seront soutenues, en veillant à associer amont et aval.

■ Descript i fTrois niveaux d’actions seront conduits en parallèle.1 Actions de recherche appliquée et d’innovation

Partant des besoins effectifs des agriculteurs et des industries agroalimentaires, il s’agit :• de favoriser la recherche appliquée rapidement transférable ;• de mobiliser les ressources de recherche amont à la demande des partenaires économiques ;• de jouer des effets de réseaux des filières, des laboratoires et des centres d’expérimentation.2 Démarches de qualité, de valorisation et de promotion • Développement des signes de la qualité (Labels rouges, IGP, AOC, certifications de conformité,

attestations de spécificité).• Actions mettant en évidence l’origine régionale des produits.• Actions de traçabilité dans les filières.• Investissements sanitaires dans les élevages, actions collectives relatives à la sécurité

alimentaire.• Salons nationaux et internationaux agroalimentaires, programmes de promotion nationale

et internationale des filières.• Communication et manifestations grand public et professionnelles sur l’agriculture

et les produits régionaux.3 Stratégie de filière de l’agriculture et des industries agroalimentaires• Actions de structuration des filières.• Actions orientées « marchés » (cf. volet « filières »).

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46 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

F I C H E - A C T I ON N°2 S U I T E

■ PartenariatsOrganismes professionnels agricoles (chambres d’agriculture…), groupements qualité, DRAF,IAA, GIE élevage, administration vétérinaire, groupements de défense sanitaire, institutstechniques agricoles, centres de transferts technologiques agroalimentaires, stationsexpérimentales des chambres d’agriculture, instituts de recherche, laboratoires départementaux,pôle agronomique ouest, Pays de la Loire innovation, établissements d’enseignementsupérieur et de recherche…

■ ACTION DE LA RÉGION • Soutenir les programmes de recherche appliquée et notamment le réseau de fermes

expérimentales des chambres d’agriculture et les centres techniques de l’ensemble des filières.• Mobiliser les ressources de recherche amont à la demande des partenaires économiques.• Appuyer la promotion des produits régionaux et sous signes de qualité.• Encourager les démarches de différenciation qualitative.• Soutenir les stratégies collectives des filières.

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F I C H E - A C T I ON N°3

Assurer le renouvellement des actifs

47A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSLe nombre d’exploitations est passé de 86 600 en 1988 à 46 100 en 2003, soit une diminution de 47 %.Ce phénomène risque de s’accentuer dans la mesure où, en 2006, la démographie agricole sera marquée par une accélération des départs en retraite et donc la nécessité d’unrenouvellement potentiel fort. Parallèlement, le salariat se développe.

OBJECTIFAssurer le renouvellement des exploitations en ouvrant davantage la formation et l’installationà un public de jeunes non issus du milieu agricole.Valoriser l’installation sociétaire qui permet notamment l’installation d’un jeune en limitantl’apport de capitaux initiaux.Accompagner les projets d’installation « atypiques ».Accompagner le développement de l’emploi salarié.

■ Descript i fCinq niveaux d’actions seront conduits en parallèle.1 Promotion des métiers : forum régional installation, diversité des systèmes• Faire découvrir le métier d’agriculteur aux collégiens et aux lycéens (ex. forum).• Communiquer positivement sur l’agriculture (ex. fermes ouvertes).• Ouvrir la communication sur les différents types d’agriculture et l’intégrer

dans les formations initiales.• Promouvoir l’installation auprès des jeunes en formation agricole et des salariés agricoles.2 Faciliter le parcours à l’installation• Faciliter le déroulement du parcours à l’installation en accompagnant les candidats

(exemple Point info installation) et en « personnalisant » davantage le parcours(accompagnement de projets « atypiques »).

• Accompagner les candidats ne pouvant prétendre aux aides à l’installation.3 Favoriser l’installation des jeunes et la transmission des exploitations• Sensibiliser les futurs candidats et les accompagner dans leur démarche d’installation (PII).• Poursuivre les stages de parrainage (CPI) qui favorisent l’installation hors cadre familial

et donc concourent à l’ouverture.• Repérer, sensibiliser et préparer les transmissions des exploitations (PIT).• Sensibiliser sur l’installation sociétaire et accompagner ces installations (formations,

informations).• Prendre en compte les installations plus atypiques, hors DJA notamment et les accompagner.• Place des femmes – formation.• Apporter un suivi post-installation aux jeunes pour les accompagner.4 Assurer un suivi post-installation et assister les agriculteurs en difficulté• Accompagner le jeune au cours des premières années suivant l’installation pour déceler

notamment d’éventuels problèmes et conforter le projet d‘installation.• Accompagnement des agriculteurs en difficulté, appui aux dispositifs AGRIDIFF.

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48 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

F I C H E - A C T I ON N°3 S U I T E

5 Salariat en agriculture• Faciliter les groupements d’employeurs.• Former les salariés pour une polyvalence.• Sensibiliser sur l’installation et la formation.

■ PartenariatsOrganismes professionnels agricoles (syndicats, chambres d’agricultures, ADASEA), DRAF/DDAF,VIVEA, centres de formation, collèges, lycées agricoles, groupements d’employeurs, collectivitéslocales, pays…

■ ACTION DE LA RÉGION• Coordonner les actions en faveur de l’installation-transmission, de la promotion des métiers

et du salariat.• Mobiliser les acteurs concernés sur la définition et la mise en œuvre d’un plan d’actions

régional en faveur du renouvellement des exploitations.• Soutenir les stages de parrainage.

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F I C H E - A C T I ON N°4

Environnement : d’une logiquede mesures correctives vers une action préventive

49A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSL’état de la ressource en eau est préoccupant : contamination des cours d’eau et des nappespar nitrates, phosphores et produits phytosanitaires, épuisement de la ressource – La directivecadre sur l’eau fixe des objectifs à atteindre pour 2015 - Contamination de l’air – effet de serre(l’agriculture peut avoir un rôle positif).La conditionnalité des aides PAC avec les bonnes pratiques environnementales force à des changements et constitue à ce titre un levier à saisir. L’environnement est ressenti comme une contrainte par les professionnels car le respect desbonnes pratiques peut poser des problèmes de compétitivité économique vis-à-vis de lieux deproduction moins régulés (un enjeu fort de la PAC et des négociations OMC).Dans le même temps, les demandes sociétales sont de plus en plus fortes en matièred’environnement en tant que composantes du développement durable.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXFaire de l’environnement un atout pour l’agriculture et la région et s’inscrire dans une logiquede changement par la promotion de systèmes et modes de production plus respectueux del’environnement, plus autonomes et plus économes. Obtenir des résultats en travaillant sur des enjeux et des objectifs dans le cadre d’opérationsterritoriales de types bassin-versant.

Descript i fCinq niveaux d’actions seront conduits en parallèle.

1 Mesures correctives : effluents des exploitations, pollutions phytosanitaires • Accompagner les exploitations dans leur mise aux normes environnementales : PMPOA, viticoles.• Limiter et réduire les pollutions phytosanitaires ponctuelles et diffuses sur les exploitations.• Expérimenter et tester sur de petits bassins versants des démarches collectives.• Conditionner l’aide publique au respect des bonnes pratiques.

2 Actions de recherche et d’innovation : agronomie, gestion environnementale• Développer les actions de recherche appliquée et d’expérimentation sur les pratiques

respectueuses et les systèmes d’exploitations d’agriculture durable.• Favoriser les partenariats techniques et scientifiques (régional et interrégional) en vue

d’obtenir des références régionales.• Valoriser les références déjà acquises et les étendre à l’ensemble des partenaires (agrobiologie).• Développer une approche économique de l’environnement en intégrant la multifonctionnalité

de l’agriculture.

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50 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

F I C H E - A C T I ON N°4 S U I T E

3 Pratiques agricoles respectueuses de l’environnement • Accompagner les projets territoriaux de bassin : définir les zones à enjeux prioritaires,

favoriser l’émergence de contrats de bassin, consécutifs aux SAGE et soutiens contractuelsdans le cadre de démarche territoriale (actions préventives et curatives).

• Soutien des OLAE, CAD…• Promouvoir et développer les pratiques respectueuses de l’environnement et les systèmes

d’exploitation d’agriculture durable.• Définir des indicateurs communs (régionaux) en agriculture durable.• Intégrer l’environnement dans une démarche de filière et valoriser ces pratiques au niveau

économique (cf fiches actions n°1 et 2).• Conforter en les pérennisant les filières de collecte de déchets déjà existantes et développer

des solutions durables pour la gestion des déchets.4 Préservation de la biodiversité et des zones humides• Plus de 100 000 ha de zones humides à gestion agricole (extensive), mais peu attractives et

souvent menacées de déprise : nécessité de poursuivre des mesures d’accompagnementpour y maintenir une activité agricole pérenne.

• Pour préserver l’apiculture ainsi que la biodiversité des cultures, un programme de développement apicole a été mis en place en Pays de la Loire.

5 Observatoire de l’environnement• Acquisition de références (air, sol, eau, aliments et santé) afin de suivre les évolutions

et les politiques et d’adapter les politiques.• Outil d’aide à la décision.

■ PartenariatsChambres d’agriculture, CIVAM, agriculteurs, collectivités locales, administrations, organismesscientifiques (établissements de recherche, enseignement supérieur, universités…), institutstechniques, agence de l’eau, FRCuma, fermes expérimentales, RAD, CIVAM, ADEME, ADIVALOR,distributeurs, coopératives, négociants, CREPEPP, IAA, CLE…

■ ACTION DE LA RÉGION• Conduire à son terme le PMPOA et son évaluation.• Accompagner les actions collectives de développement des pratiques respectueuses de

l’environnement (gestion raisonnée des produits phytosanitaires, techniques alternatives de désherbage…) et de gestion des déchets…

Les actions agricoles relatives à la protection de l’eau et à la gestion des zones humidesseront traitées dans le cadre des politiques territoriales et notamment des programmes gérés par la commission de l’environnement et du cadre de vie (CTU, contrat régional degestion de l’eau et des milieux…).

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F I C H E - A C T I ON N°5

Agriculture, territoire et société

51A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSLe lien entre agriculture et société a profondément évolué au cours des dernières décennies.Plusieurs facteurs sont à l’origine de cette évolution, et parmi eux : • une pression foncière et immobilière croissante dans de nombreuses communes ayant

traditionnellement une vocation agricole ;• une pression réglementaire croissante ;• de nouvelles attentes des ruraux (environnement et cadre de vie) ;• une représentation devenue minoritaire des agriculteurs dans les processus de décision

locaux, malgré une occupation encore importante du territoire par les activités agricoles.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX Dans un tel contexte, il apparaît aujourd’hui nécessaire de mettre en place des outils visant à concilier des activités variées d’un même espace multifonctionnel, à la fois économique etrécréatif. Ces outils doivent répondre aux enjeux immédiats présentés plus haut et favoriserl’émergence de nouveaux projets concertés.

Descript i f1 Préserver l’espace foncier agricole• Mettre en œuvre une politique de maîtrise et d’acquisition foncière (en vue de l’installation

des jeunes).• Associer les agriculteurs à la réalisation de projets de territoire (SCOT, PLH, PLU, etc.)

et y intégrer des opérations prioritaires en faveur de jeunes agriculteurs mais aussi de cédants futurs retraités.

2 Favoriser la cohabitation des activités et des habitants• Renforcer les espaces d’échanges et de réflexion entre agriculteurs et rurbains

(par la création de chartes de voisinage par exemple).• Sécuriser les exploitations au cœur de conflits d’usage.• Favoriser la formation des rurbains sur l’agriculture de « proximité » pour une consommation

citoyenne : processus de production de biens alimentaires et de services, signification dessignes officiels de qualité, sensibilisation au prix, éducation au goût.

• Promouvoir les produits fermiers ou sous signe de qualité auprès de la restauration collective.• Reconquérir les savoir-faire et le patrimoine.

3 Encourager les initiatives locales• Accompagner la création de groupes structurants et développer les conditions favorables

à leur coopération avec les groupes existants.• Soutenir la transformation locale des produits fermiers.• Accompagner la réalisation d’études de marché pour la structuration de l’offre en produits

fermiers ou autres produits de qualité (plates-formes).• Développer des réseaux de vente directe de produits fermiers.

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52 A G R I C U L T U R E E T A G R O A L I M E N T A I R E

F I C H E - A C T I ON N°5 S U I T E

4 Encourager la diversification des productions• Accompagner les projets innovants et les petites productions créatrices de valeur ajoutée.• Favoriser le développement de la filière cheval notamment en zone périurbaine

(équitation, tourisme équestre).• Encourager les filières non alimentaires, dont la filière énergétique.• Développer la conservation des races animales à faibles effectifs et des variétés végétales

contribuant à l’occupation et à la conservation des zones à fort enjeu de biodiversité.

5 Développer l’Accueil à la ferme• Recenser et qualifier l’offre des réseaux régionaux d’Accueil à la ferme (mise en place

d’un cahier des charges minimum).• Mettre en place une communication spécifique et adaptée aux différents réseaux d’Accueil

à la ferme.• Accompagner l’accès aux technologies de l’information et de la communication internet.

■ PartenariatsChambres départementales d’agriculture, ADASEA, SAFER, pays, communautés de communes,communes, groupements qualité, associations culturelles, agriculteurs, CUMA, CIVAM, départements,pays, coopératives, groupements d’employeurs, Bienvenue à la Ferme, Gîtes de France,CRAVAL, Association de conservation des races.

■ ACTION DE LA RÉGION• Soutenir les actions de communication à destination du grand public visant à :

- faire reconnaître le caractère multifonctionnel de l’agriculture,- renforcer l’ancrage territorial des filières agricoles régionales.

• Renforcer les liens entre agriculture et société en accompagnant les filières courtes,l’accueil à la ferme et tourisme rural, la conservation des races menacées…

• Accompagner la mise en place de filières non alimentaires et notamment d’une filièreindustrielle énergétique.

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES Cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPage une : B. Bouflet/Région Pays de la LoirePage 3 : FCM GraphicPages 10 et une, 13 et une, 35 : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePages 15 et une : INRA

Page 18 : B. Bouflet reporter/PNR Normandie MainePage 19 : ITEIPMAI

Pages 20 et une, 21 et une : GNIS

Page 22 : Bourdaud/AtlanboisPage 23 : drPage 29 : A. Cantreau/Région Pays de la LoirePage 30 : B. Rivière/CRT-Pays de la LoirePage 31 : drPages 34 et une, 39 : J.C. Le BerrePage 40 : FCM Graphic

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

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TOURISMESC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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TourismeS C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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Tourisme

Une dynamique à créer, à la recherche de la taille critique

2 T O U R I S M E

Les Pays de la Loire disposent de nombreux atouts pour être une granderégion touristique. Mais ils souffrent du déficit d’une dynamiquecollective qui permettrait d’arriver à la taille critique essentielle pour affirmer la destination « Pays de la Loire ».Les activités économiques liées au tourisme sont un vecteur de développement économique important, fortement pourvoyeur d’emplois. Mais il faut accompagner ce secteur dans ses efforts durables d’adapta-tion au(x) marché(s), dans un contexte de fort développement de la concurrence et d’évolution importantedes pratiques de consommation.

Si elle a la diversité des paysages, le patrimoine naturel et culturel, les ressources humaines et historiques,la situation géographique et même le climat pour cela, la Région des Pays de la Loire n’est pas, jusqu’à présent, identifiée comme une grande destination touristique. Rien n’a été fait pour cela, et, en l’absencede schéma régional de développement du tourisme et des loisirs, les destinations touristiques nombreusesdes Pays de la Loire coexistent sans additionner leurs dynamiques :• la métropole Nantes Saint-Nazaire, moteur du tourisme d’affaires et du tourisme urbain ;• le Val de Loire, détenteur du label de l’UNESCO «patrimoine mondial de l’humanité» ;• La Baule et la presqu’île guérandaise ;• la côte vendéenne, faisant de la Vendée le 2e département français en nombre de touristes accueillis ;• et l’ensemble du patrimoine naturel et monumental.

Pourtant, les évolutions actuelles du tourisme, ainsi que le développement de la concurrence entre desti-nations, invitent à valoriser une taille critique indispensable pour être vu et exister.

U N E P L A C E S I N G U L I È R E

Le tourisme occupe donc une placesingulière dans ce schéma régional de développement économique des Pays de la Loire : dans une justearticulation, le futur schéma régional de développement du tourisme et des loisirs apportera à son tour des perspectives à l’économie de la région.

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3T O U R I S M E

Les enjeux■ Le besoin d’infrastructures. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

■ Renforcer l’attractivité régionale par filières structurantes et différenciées. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

■ Structurer une politique de grands événements . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

■ Réorganiser la promotion internationale des grands pôles touristiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

L’action■ Élaborer le SRDTL (Schéma régional de développement du tourisme et des loisirs) . . . . . 19

L’état des lieux■ Le tourisme en chiffres . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

■ Les évolutions de l’activité touristique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

F I C H E - A C T I O N

Sommaire■ Schémas régionaux de développement économique et du tourisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

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4 T O U R I S M E

Schémas régionaux de développementéconomique et du tourisme

Deux schémas,une politique régionaleLe tourisme est un secteur spécifique de l’économie ligérienne, il occupe donc une place à part dans le schéma régional de développement économique. De même, le schéma régional de développement du tourismeet des loisirs, lui aussi en cours d’élaboration, décrira des enjeuxéconomiques. Il faut ajuster l’articulation entre ces deux documents de réflexion.

S R D T LLa problémat ique des lo is i rs ,la coord inat ion des ac teursLa loi a prévu que chacune des régions françaisesélabore un schéma régional de développement dutourisme et des loisirs (SRDTL). Le Conseil régional des Pays de la Loire, qui ne s’était pas jusqu’alorsconformé à cette obligation, lance l’élaboration dece schéma et prévoit de l’adopter en 2006.

Ce schéma a vocation à traiter de l’ensemble des enjeuxdu développement du tourisme et des loisirs, allantdonc au-delà du périmètre du schéma régional dedéveloppement économique. Il doit faire émerger desactions spécifiques qui réunissent plusieurs territoireset sont transversales. Dans ce sens, il croise les poli-tiques de loisirs, de la culture, de l’environnement…et aborde les questions d’animation et de coordina-tion des acteurs, notamment dans le champ très investide la promotion touristique.

S R D ELes en jeux de développement de n iveau rég ionalDans ce volet du schéma régional de développementéconomique (SRDE) consacré au tourisme et dans unsouci de complémentarité avec le SRDTL, on se foca-lisera principalement sur les enjeux de développe-ment relevant de l’échelon régional en plaçant leséléments de réflexion présentés dans la perspectived’élaboration du SRDTL.

Par ailleurs, au niveau régional, la nouvelle politiquedes filières adoptée par la Région doit trouver sa décli-naison sur les grandes filières touristiques présentesen région.

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5T O U R I S M E

U N C O M I T É R É G I O N A LD U T O U R I S M E

On notera que la Région des Pays de laLoire s’est dotée, comme le prévoit la loi,d’un Comité régional du tourisme et que ce dernier abrite l’Observatoire régionaldu tourisme, mis en place dans le cadre du Contrat de plan État-Région qui se termine en 2006.

La recollection et le traitement des données touristiques obtenues par l’adhésion des professionnels auprogramme Cyvel développé par le CRT

constituent, pour la Région des Pays de la Loire, un élément essentiel du dispositifrégional permettant la veille économiquesur ce secteur.

Quelle que soit la nature des évolutionsnécessaires que devrait connaître, à terme,le Comité régional du tourisme, tant danssa structure que dans ses missions, il estévident que cette fonction veille statistiquesera non seulement préservée maisconsolidée au même titre que ses actions depromotion tant en France qu’à l’étrangerqui s’inscriront dans un plan marketingterritorial global.

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6 T O U R I S M E

Le tourisme en chiffres

Un impact fort, mais contrasté13,6 milliards de chiffre d’affaires, 2,7 milliards de valeur ajoutée. Il est toujours difficile de mesurer le poids économique de l’activitétouristique tant celle-ci est diffuse dans l’ensemble du tissu économique.En effet, au-delà des activités directement liées au tourisme, la présence de touristes génère de l’activité pour l’ensemble del’économie résidentielle, du commerce alimentaire au bâtiment.L’enquête sur le poids économique du tourisme en Pays de la Loire a tenté de préciser ces données par une approche méthodologiquedistinguant trois niveaux de retombées économiques.

Selon l’Observatoire régional du tourisme, le tourismereprésente sur la Région Pays de la Loire un chiffred’affaires total de 13,6 milliards, ainsi répartis :

■ 5,8 milliards de chiffre d’affaires direct, réalisépar des activités dont 100% du CA est d’origine touristique, à savoir hébergement, thalassothé-rapie, activités thermales.

■ 4,9 milliards de chiffre d’affaires direct, réalisépar des activités dont la totalité du CA n’est pasexclusivement d’origine touristique : restauration,commerce de détail, loisirs culturels et sportifs,gestion de biens immobiliers, grandes et moyennessurfaces alimentaires, commerce de détail nonalimentaire, services.

■ 2,9 milliards de chiffre d’affaires indirect : construction de résidences secondaires, bâtiment,commerce de gros, banques, administration,entretien et maintenance. A C T I V I T É S É C O N O M I Q U E S

D I R E C T E M E N T L I É E S A U T O U R I S M E /C H I F F R E D ’ A F FA I R E S PA R D É PA R T E M E N T

Loire-Atlantique 1581,40 M€

Vendée 1563,20 M€

Maine-et-Loire 1131,00 M€

Sarthe 939,90 M€

Mayenne 618,40 M€

Source : Observatoire régional du tourisme

L’ H É B E R G E M E N T M A R C H A N D

L’hébergement marchand ne représenteque 0,95 milliard sur ce total : ceci illustrele poids prépondérant de la locationsaisonnière dans l’économie touristique des Pays de la Loire.

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De la va leur a jou tée l iée à l ’hébergement…La définition couramment admise du « touriste» estla «personne passant au moins une nuitée sur le lieude déplacement». Une définition internationale quipermet de souligner un déficit de performance éco-nomique du secteur ligérien du tourisme.

La définition du « touriste » exprime d’abord un para-doxe : toute personne passant une nuit sur un lieude visite ligérien, y compris pour raisons profession-nelles, est un «touriste». A contrario, un résidant desPays de la Loire se rendant dans un lieu ou un équi-pement touristique en journée n’est pas comptabi-lisé dans les statistiques du tourisme. Mais cettedéfinition est aussi une façon de souligner la faiblessede l’économie touristique ligérienne en termes de valeurajoutée, déficit lié à la structure de l’hébergementdans notre région.

En effet, seules les activités associées à un héber-gement relèvent exclusivement de l’activité touris-

7T O U R I S M E

tique, les autres concernant des « publics divers ».Or si cela induit que l’emploi ne se crée que s’il y aséjour et consommation, les Pays de la Loire sont défavorisés en la matière.

La typologie de l’hébergement touristique dans la régionest en effet majoritairement un secteur non marchand :résidences secondaires, visites en familles, amis…

Des hébergements évidemment peu rémunérateurs,en comparaison avec l’hôtellerie classée. L’hôtelleriede plein air, très présente en Pays de la Loire et sur-tout en Vendée, fournit pour sa part une rémunéra-tion intermédiaire, voire faible. La structure del’hébergement marchand est elle aussi faible et malrépartie.

Le poids de l ’ in tér ieurLe poids du tourisme intérieur (70% du chiffre d’affairestotal) est lié en particulier au développement du tourisme urbain et du tourisme d’affaires. Il faut ainsil’analyser par rapport à la répartition des offresd’hébergement sur le territoire régional.

C H I F F R E D ’ A F FA I R E S T O U R I S T I Q U E D I R E C T L I T T O R A L / I N T É R I E U R

Intérieur (rural+urbain)y compris métropole 4073,1 M€

Nantes Saint-Nazaire

Littoral 1761,2 M€

HÉBERGEMENT RÉSIDENCES HÔTELLERIE HÔTELLERIE

EN ESPACE SECONDAIRES DE PLEIN AIR DE TOURISMENOMBRE DE LITS NOMBRE DE PLACES NOMBRE DE LITS

Intérieur 276680 56877 2501629,6% 25,7% 61,3%

Littoral 659175 163683 1581670,4% 74,3% 38,7%

Source : Observatoire régional du tourisme

L A VA L E U R A J O U T É E

La valeur ajoutée de «l’industrie du tourisme» en Pays de la Loire s’élève quant à elle à 2,7 milliardsd’euros, soit 4% du PIB régional, ce qui reste faible.

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8 T O U R I S M E

L’emplo i tour is t ique : 10 % de l ’emplo i rég ionalL’emploi induit par le tourisme en Pays de la Loire estévalué à 120 000 postes de travail, soit près de 10 %de la population salariée et non salariée régionale,dont :

• 79712 dans les activités directes (19493 dansdes activités directes à 100% et 60219 dans les autres activités directes),

• 34316 dans les activités indirectes.

L’hébergement et la restauration sont générateursde plus de 23000 postes, dont :

• hôtels : 5800 postes,

• campings : 3794 postes,

• autres hébergements touristiques : 6441 postes,

• restauration : 7229 postes.

Si de nombreux emplois comptabilisés sont denature saisonnière, le tourisme est en tout cas un sec-teur qui dépend fortement de la «ressource humaine».Selon l’INSEE, il faut 44 emplois pour créer un milliond’euros de chiffre d’affaires (autrement dit, un emploigénère 23400 euros de valeur ajoutée), alors qu’il nefaut que 18 personnes dans l’industrie, 22 dans laconstruction et 26,4 dans l’agriculture. L’ensemble dusecteur du tourisme doit donc améliorer sa capacitéà dégager une valeur ajoutée per capita très supérieure à celle constatée.

L’emplo i e t l ’ac t iv i téParmi les cinq départements des Pays de la Loire,la Loire-Atlantique et la Vendée arrivent en tête de la répartition de l’emploi et du chiffre d’affairestouristique.

L E L O G E M E N T D E S S A I S O N N I E R S

Le problème du logement des personnels saisonniers travaillantdans des établissements touristiques (hôtels, villages vacances ou autres) est récurrent. Il n’est pas rare qu’ils soient contraintsde se loger par leurs propres moyens. Dans des sites à hautefréquentation touristique, ils doivent faire face à des tarifs de location qui ne leur sont pas accessibles. C’est là un freinimportant à l’attractivité de ces métiers de service déjà exigeants.

C H I F F R E S D ’ A F FA I R E S E T E M P L O I S T O U R I S T I Q U E S /R É PA R T I T I O N PA R D É PA R T E M E N T

Source : Observatoire régional du tourisme des Pays de la Loire

C A T O U R I S M E E M P L O I

10,6%

20,5%

21,4% 25,5%

28,9%

3,7%

19,4%

27,1%16,1%

26,8%

Loire-Atlantique

Loire-AtlantiqueMaine-et-Loire

Maine-et-Loire

Vendée

Vendée

Sarthe

Sarthe

Mayenne Mayenne

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D E S P O I N T S - C L É S

■ 13,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.

■ 120 000 emplois.

■ Loire-Atlantique et Vendée en première ligne.

■ Une structuration hôtelière déficiente.

■ Poids remarquable du tourisme urbain et d’affaires.

9T O U R I S M E

Les in térê ts s t ra tégiques des f i l iè res tour is t iques

LES HÔTELS EN RETARDL’hôtellerie classée ou de tourisme représente 40832lits en Pays de la Loire, dont 44,5% en Loire-Atlantiqueet seulement 20,7% en Vendée. Dans le Grand Ouest(Pays de la Loire, Bretagne, Normandie, Poitou-Charentes) la Région des Pays de la Loire ne repré-sente que 20% de l’offre de lits d’hôtels, contre 23%pour la Bretagne et 22% pour la Normandie. L’hôtellerieligérienne est donc trop faiblement développée, etelle est surtout dynamique sur les centres urbainsde la région, quand elle est tournée vers le tourismed’affaires et l’évènementiel.

ENJEU ENJEU ENJEU ENJEU ATTENTE ÉCONOMIQUE AMÉNAGEMENT D’IMAGE DES HABITANTS

Tourisme d’affaires ++++ + +++ +Tourisme urbain +++ + ++ ++Loisir ++ +++ ++++Tourisme balnéaire ++++ - ++ ++Tourisme de bien-être ++ - ++ -Tourisme fluvial + +++ +++ +Nautisme ++ + ++++ +Croisières ++ + +++ -Tourisme industrielet technique + + +++ ++

Source : Détente Consultants

AFFAIRES, BIEN-ÊTRE : DE NOUVELLES NICHESLe tourisme d’affaires est celui qui génère le plus dechiffre d’affaires et le plus d’emplois. Un touriste d’affaires dépense de 2,5 à 3 fois plus qu’un touristede loisirs. Ce secteur, très rémunérateur, est endébut de cycle et sa croissance mérite d’être conso-lidée par des actions appropriées. Il en va de mêmepour le tourisme de bien-être (balnéothérapie, tha-lasso-thérapie).

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10 T O U R I S M E

Cette inadéquation de l’offre (il manquerait sur le littoral de 3 000 à 5 000 lits) explique la faiblesse dela fréquentation étrangère.

Hôte l ler ie de p le in a i r La grande muta t ionUne tendance lourde se dessine. Cette activité enre-gistre, nationalement, une diminution de 6 millions denuitées de 2000 à 2004. Mais cette baisse se révèlesurtout sensible pour les campings mal équipés (1 et 2 étoiles) et on remarque une forte disparité entrele taux d’occupation des emplacements de campingnus (29 %) et ceux qui sont équipés d’un héberge-ment de type mobile home, chalet, bungalow, habitations légères de loisir (45 %).

Les emplacements équipés sont d’ailleurs aussi lesplus remplis, avec un nombre moyen de personnessupérieur de 25% à celui des emplacements nus.Conséquence : les nuitées réalisées sur ces empla-cements équipés représentent 26% de la fréquen-tation des campings alors qu’ils ne constituent que15% de l’offre. La demande, tant française qu’étran-gère, connaît une forte évolution vers ce mode d’hé-bergement en hôtellerie de plein air, plus confortableque le traditionnel camping.

Si rien n’est fait en la matière, la baisse sensible defréquentation constatée depuis quelques années risquefort de s’amplifier, mettant en péril tout un pan de notreéconomie touristique régionale. Favoriser le développement du programme « Qualité Camping »est une exigence.

Le développement des cour ts sé joursLa tendance au fractionnement des vacances conduit,de façon mécanique, au raccourcissement de la duréedes séjours. On enregistre ainsi, au niveau national,que les voyageurs sont plus nombreux d’une année surl’autre (+ 0,8% entre 2003 et 2004), alors que le nombrede leurs nuitées sur la même période a diminué (- 1,6%).

La par t p répondérante de l ’hébergement non marchandLes Français ont passé 60% de leurs séjours personnelsen hébergement non marchand : amis, familles ou résidence secondaire.

Peu de c l ien tè les é t rangèresSelon une étude récente de l’ODIT, les étrangers quiont fréquenté le secteur marchand ont privilégiél’hôtellerie économique installée le long des grandsaxes de circulation (+16,8% de nuitées étrangèresdurant l’été 2004/2003). C’est donc surtout une clien-tèle de passage.

Les étrangers ainsi recensés ont par ailleurs réduitle nombre de leurs séjours (- 2,3% en 2004) ainsi quele nombre total de leurs nuitées (- 3,7%) en hôtelle-rie marchande.

Pour satisfaire la clientèle étrangère, notamment bal-néaire, les capacités d’hébergement marchand sontnotoirement insuffisantes en nombre et en qualité.

Les évolutions de l’activité touristique

Des opportunités à saisirLes traditionnelles vacances d’été connaissent une forte évolution qui concerne autant les destinations choisies, les modes de réservation et de déplacement, le fractionnement des séjours et leur durée, le moded’hébergement ainsi que l’apparition de clientèles nouvelles cherchant à bénéficier de conditions d’accueil, de confort et de sécurité leurpermettant de mieux s’impliquer dans les activités de loisirs familiaux,sportifs ou culturels qui ont dès le départ orienté le choix de leurdestination.

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La p lace cro issante du tour isme urbainLe tourisme urbain monte en charge, associé audéveloppement du tourisme d’affaires… Un phénomène,qui, à l’exception de la région de La Baule, se dérouledans nos principaux centres urbains : la métropole Nantes Saint-Nazaire, Angers, Le Mans. Il s’agit là, pardéfinition, d’un «tourisme quatre saisons», porteur devaleur ajoutée et d’emplois à plein temps et stables.

Cette tendance lourde peut être considérée commeun début de cycle et doit être accompagnée pour garantir son caractère durable. Les efforts de miseen valeur touristique des centres urbains, notammentles circuits d’initiation historique à la ville, méritentd’être mieux pris en compte, dès lors qu’ils valorisent le patrimoine et inscrivent leur événementieldans une quasi permanence (la Nuit des chimèresau Mans, les Médiévales à Angers).

Press ionsur le tour isme socia lLes Pays de la Loire bénéficient d’importants équipe-ments relevant du tourisme associatif à caractère social. Ce secteur est donc un acteur majeur de l’offre touristique régionale, couvrant cinq sortes d’héber-gements : • les villages de vacances (la plupart classés Loisirs

de France) (44 %) :• les centres d’accueil de jeunes (19%),• les centres de vacances pour enfants (25%),

• les campings (9%),• les autres établissements polyvalents qui intègrent

plusieurs formes précédentes (3%).

Son poids économique est loin d’être négligeable enPays de la Loire : 88 établissements, 40 millions d’euros de chiffre d’affaires, 1,56 million de nuitéesannuelles, 18650 lits (plus de 30% des capacités hôte-lières totales), 1190 emplois, avec 30% des établis-sements implantés en zone rurale.

Des projets de réhabilitation et l’obligation de pro-céder à des mises aux normes de ce patrimoine sontà relever dans ce secteur, par ailleurs soumis en zonelittorale à de fortes pressions foncières.

Le poids des seniors

Demain, plus encore qu’aujourd’hui, la population àl’âge de la retraite sera nombreuse, disponible et mobile.

Certains pays (Danemark, Suède, Norvège, Finlande)voient leurs seniors disparaître complètement àl’étranger pendant les mois d’hiver ; d’autres, commel’Espagne, ont élaboré une politique favorisant pardes aides les départs en vacances hors des périodesde haute saison.

Cette catégorie de clientèle, généralement solvable,doit faire l’objet d’une approche spécifique, avec lesprofessionnels. Par rapport aux destinations étran-gères méditerranéennes, les Pays de la Loire offrentune sécurité, notamment sanitaire, et une qualité desservices de soins qui devraient être mises en valeur.

11T O U R I S M E

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L es Pays de la Loire ont sans doute un fort besoinde grandes infrastructures de tourisme pourdisposer d’une offre adaptée aux nouvelles

attentes de la clientèle touristique ainsi qu’à de nouvelles clientèles étrangères.

Ces infrastructures permettraientd’inscrire l’hôtellerie de plein air dansun cycle gagnant, d’aider le tourismeurbain et le tourisme d’affaires às’affirmer face à la concurrence, etenfin d’accélérer la mise à niveau dutourisme associatif à caractère social.

To u r i s m e d ’ a f f a i r e s e t u r b a i nVe r s u n p l u s g r a n dd é v e l o p p e m e n tLes Pays de la Loire disposent d’équipements decongrès harmonieusement répartis sur le territoirerégional. À ce titre, les villes d’Angers, La Baule, Le Mans et Nantes peuvent se révéler compétitivessur le marché international. À ces équipements, il convient d’ajouter les équipements de Saint-Nazaire (La Sirène), des Sables-d’Olonne (CentreAtlante) et de Saint-Jean-de-Monts.

Par leur démarche marketing et leur recherchenationale et internationale de clientèle, les centresde congrès sont devenus des ambassadeurs deleur destination mais aussi de la région. D’autant quele public utilisateur de ces centres mérite une atten-tion particulière : il se réunit d’ordinaire hors saison,il est réputé consommer en moyenne plus du doubled’un touriste ordinaire, il est susceptible de devenirprescripteur de vacances en Pays de la Loire pourlui-même et sa famille.

Les centres de congrès réunis au sein de Ouest-Congrès, association interrégionale regroupant cer-tains des centres des Pays de la Loire, de Bretagneet du Poitou-Charentes, se sont donné pour objec-tif de mettre en œuvre des politiques d’accueil leurpermettant d’obtenir rapidement le label national“ Qualicongrès”.

Certains de ces établissements ont déjà obtenu leurcertification ISO 9002.

Parmi ces centres de congrès, certains, conscientsde leur complémentarité et de leur proximité géo-graphique, se réunissent dans un convention bureau,chargé de vendre leur «destination commune».C’est le cas de Atlantic Events qui réunit Nantes, Saint-Nazaire et La Baule.

Le développement d’une offred’hébergement adapté à ce public,notamment pour des congrèsinternationaux importants, doit être encouragé. Actuellement,seules La Baule et la métropolenantaise disposent d’une offre hôtelière satisfaisante sur desréférences internationales, quoique encore limitée en volume.

12 T O U R I S M E

Les enjeux du tourisme

Des attentes très variéessuivant les filières

Le besoin d’infrastructures

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13T O U R I S M E

Il faut promouvoir l’obtention de ce label auprès des établissementsligériens et les aider à l’obtenir et le faire connaître des intéressés.

L’hô te l ler ie de p le in a i rFavor iser l ’adapta t ion Le tourisme balnéaire dégage une faible valeurajoutée per capita au travail. Ceci est notamment dûau caractère très saisonnier du tourisme balnéairemais aussi à la faible valeur pécuniaire des servicesofferts.

Les Pays de la Loire se caractérisent par la concen-tration des campings sur le littoral. La plupart de cesétablissements offrent à la clientèle des «espacesnus», peu rémunérateurs, nécessitant peu de main-tenance et donc peu de personnel. Le déclin de cetype d’hébergement impose aux opérateurs del’hôtellerie de plein air de s’inscrire dans un nouveaucycle gagnant.

La demande de la clientèle, française et étrangère,invite à faire évoluer l’offre vers des parcs résiden-tiels de loisirs constitués de chalets et mobile homesafin de répondre à la demande et de permettre unallongement des périodes de séjour.

Le temps est venu où il convient, non pas de faire plus (en augmentantles capacités d’accueil), mais de fairemieux, en élaborant des produits plusrémunérateurs, libérant plus de valeurajoutée par emploi. Cette démarcheplus qualitative que quantitative est unenjeu régional majeur. C’est pourquoile plan «Qualité Camping » doit êtreaccompagné ainsi que les effortsenvironnementaux et les recherchesd’économie d’énergie.

Tourisme socialUne exigence,“les vacances pour tous”

LA RÉNOVATION ET LA RESTRUCTURATION DU PATRIMOINE

Souvent sur des sites d’exception, les établissementsdu tourisme social sont confrontés à un enjeu impor-tant de rénovation de leur patrimoine bâti.

Cette action bénéficie en Pays de laLoire d’un budget d’un million d’eurosd’autorisation de programmes, dans le cadre de la nouvelle politiquerégionale. Elle s’accompagnera d’une action visant à favoriserl’accueil des grands opérateurs.

DES VACANCES POUR TOUS

Par le biais des comités d’entreprises, des CAF, desANPE, des missions locales ou encore de l’UNAT, par-tenaire privilégié de la Région sur le tourisme social,qui a vocation à diffuser un catalogue regroupant toutesles possibilités d’accueil sur le territoire régional, ilfaut faire connaître les possibilités d’aides qui sontoffertes aux familles et qu’elles ignorent le plussouvent (chèques vacances, bons vacances).

Il faut organiser la promotion des aides aux familles pour le premier départ en vacances.

UN SERVICE DE QUALITÉ

Le tourisme social est aujourd’hui soumis aux mêmesexigences que le tourisme marchand en termes dequalité d’accueil et de service.

L’adaptation des organisations et des compétences aux attentes de la clientèle est comme ailleurs une priorité permanente.

TOURISME ET HANDICAP

Priorité nationale, l’accessibilité aux personnes han-dicapées doit aussi être prise en compte dans les acti-vités de tourisme. Le label «Tourisme et Handicap»constitue une référence sur ce sujet. Il reconnaît lacapacité des établissements à bien répondre auxnormes et aux exigences et leur permet de cibler uneaction de communication vers les publics concernés.

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14 T O U R I S M E

L es Pays de la Loire doivent pouvoir développer le tourisme en s’organisant sur des logiques de filières,de la même façon que pour les autres industries. On voit dans l’analyse de l’économie touristiquel’importance des retombées indirectes de cette activité sur l’économie régionale et il est donc per-

tinent de privilégier une politique de développement touristique sur des approches de filières globalisées.Un exemple : développer l’accueil touristique dans des habitations légères en bois, c’est bien. Les concevoiret les construire dans la région, c’est mieux.

Ainsi, la position leader de la région dans l’industrie de la construction de plaisance mérite-t-elle d’évidenced’être déclinée par une politique de filière touristique, qui peut s’appuyer sur cet énorme potentiel, y comprisen termes d’image. Il en va de même pour le cheval, une filière pour laquelle on retrouve d’importantes acti-vités d’élevage, le Cadre noir de Saumur et l’École nationale d’équitation, les haras du Lion-d’Angers et dela Roche-sur-Yon : autant d’atouts structurants… « La Loire à Vélo » et le plan régional Vélo Loisirs sont éga-lement des produits phares pour un loisir ayant encore un large potentiel de développement.

On voit bien que l’innovation et la recherche de marchés de niche doivent guider cette démarche. De façonnon exhaustive, voici quelques illustrations de cette approche.

Naut isme balnéai reLa région, qui abrite une activité de construction debateaux de plaisance mondialement reconnue, n’estpourtant pas fortement identifiée comme une régionnautique.

Le manque d’anneaux est aussi un frein au déve-loppement de la plaisance. Les ports à flot coûtentcher à construire et à entretenir, et la solution desports à sec doit être privilégiée. Ceci implique larecherche d’investisseurs, pour créer les sites destockage des bateaux, mais aussi la mise en placede services performants de mise à l’eau des bateaux,avec les outils de manutention adaptés.

Par ailleurs, on constate un développement impor-tant de la pratique nautique sur des bateaux trans-portables. À l’intention de ces nouveaux usagers, ilconvient de réfléchir à la création de cales de miseà l’eau, accompagnées de parkings à proximité.

Un plan nautisme doit absolument êtremis en œuvre pour les Pays de la Loire.

Renforcer l’attractivité régionalepar filières structurantes et différenciées

Naut isme f luv ia lLes Pays de la Loire bénéficient d’un bassin hydro-logique que bien peu de régions possèdent. Pourtant,les activités de location de bateaux ou bateaux pro-menades y sont réduites.

Une politique d’aide à la mise sur le marché international des offres de loueurs de bateaux présents en Pays de la Loire devrait permettre de développer cette activité. Par ailleurs l’aménagement sur lesrives de haltes fluviales, équipées debornes réceptacles à « eau noire », sur la Mayenne, la Sarthe, la Maine, l’Erdre et le canal de Nantes à Brest, est indispensable.

Océan, fleuves et rivières, canaux et marais…Une image à construire autour de l’eau

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Autres spor tsD’autres sports peuvent être mis en avant, notammentle char à voile et la démonstration de cerfs-volants quiattirent de nombreux passionnés belges, allemands,néerlandais et allemands. Une station comme Saint-Jean-de-Monts devrait être aidée dans sa communi-cation afin d’y créer de vrais rendez-vous d’afficionados.

ThalassothérapieLe tourisme de bien-être n’en est qu’à ses débuts,mais constitue une tendance lourde d’un dévelop-pement touristique rémunérateur. Forts de six éta-blissements, les Pays de la Loire doivent pouvoircapitaliser sur cette activité qui, depuis qu’elleexiste, n’a attiré qu’une clientèle relativement aisée,mais qui est aujourd’hui très exposée médiatiquementce qui devrait lui garantir un renouvellement de clien-tèle. La population des seniors, là encore, est une cibleintéressante pour ce genre d’établissements enplus des marchés suisse, italien et allemand.

Capitaliser sur une activité où la région dispose de 6 établissements.

ChevalLa région est forte d’une vraie tradition équestre, avecle Cadre noir de Saumur, le Lion d’Angers ou encorele poids majeur de l’élevage en Mayenne.

Le tourisme de randonnée équestre en Pays de la Loirea besoin de deux ou trois «boucles» (circuits sécu-risés de 30 à 40 kilomètres permettant la randonnéeéquestre) par département, judicieusement inscritesdans un environnement touristique attrayant.

Ces circuits permettraient de fidéliser d’abord uneclientèle parisienne et régionale, puis une clientèleétrangère (Hollande/ Grande-Bretagne). À terme, ilsconstitueraient un élément attractif à l’internationaltout en fortifiant le tourisme rural nouveau. En outre,pourquoi laisser à l’Irlande le monopole de la baladeen roulotte? Le recensement des chemins de halageet de circuits campagnards permettra d’ébaucher plusieurs circuits touristiques intéressants.

Lancer en Pays de la Loire uneopération de dynamisation du tourismeéquestre, actuellement en vogue.

« Bi rd-watching »Une clientèle britannique et nordique serait intéresséepar le «bird-watching» dans la presqu’île guérandaise,la Grande Brière, le lac de Grand-Lieu, les marais sudvendéens ou la baie de Bourgneuf. Une prospectionvia la presse spécialisée anglo-saxonne s’impose.

Vélo randonnéeLa conjonction des politiques de « La Loire à Vélo »et « Vélo Loisirs » doit être maintenue et, grâce à« l’Eurovéloroute des fleuves », cette approche des sites touristiques devrait se développer. Il faudrait pourtant que les transports en commun ferroviairesacceptent plus facilement d’embarquer des vélos etque se crée un solide réseau de loueurs et de répa-rateurs. La création de voies vertes permettant unepratique multimodale doit être poursuivie. Il faudra procéder à l’actualisation du plan Vélo Loisirs de 2001pour le faire évoluer vers un Schéma régional vélo-routes et voies vertes afin de prendre en compte lesprogrammes réalisés ou projetés par les collectivitéslocales et en assurer la cohérence régionale.

La promotion de la randonnée vélo,avec l’ouverture de nouveaux circuits,doit être poursuivie avec volontarismetant auprès de la clientèle anglo-saxonneet nordique qu’auprès des futursvisiteurs venus de nouveaux payseuropéens.

Gol fLes Pays de la Loire disposent de 27 parcours de golfdont 10 en zone littorale ou rétro-littorale. C’est là unevéritable vitrine touristique, d’autant que ces parcourssont très généralement bien entretenus et agréablesà jouer.

La mer et les paysages golfiques sont des facteursfortement identifiants d’une région. La clientèle inté-ressée par ces deux activités est souvent grandeconsommatrice de services et donc génératrice devaleur ajoutée.

Faire l’impasse – entre autres dans la communication–sur cette offre exceptionnelle, c’est passer à côté d’opportunités réelles de développements touristiquesd’autant que des capacités d’accueil en thalasso-thérapie sont aussi présentes et que les deux clientèles (golf et thalasso) fonctionnent souventensemble.

Pêche récréat ive en merA l’image de plusieurs pays européens (Irlande,Grande-Bretagne, Norvège), la Région des Pays dela Loire pourra rechercher les voies et moyens dedévelopper sur son littoral la pratique de la pêcherécréative embarquée. Dans le même esprit, ens’appuyant sur les anciens pêcheurs professionnels,elle étudiera la possibilité de créer un label « guidede pêche ».

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16 T O U R I S M E

Il semble intéressant, pour le moment,de profiter des identifications locales mieux intégrées par le public :

• les 24 Heures sont immédiatement associées auMans,

• le Puy du Fou au bocage vendéen,• le Cadre noir à Saumur,• le Vendée Globe aux Sables-d’Olonne,• le Jumping à La Baule,• les Folles Journées et Royal de Luxe à Nantes,• et demain le Parc Végétal à Angers.

Ces quelques produits phares, à forte attractivité, struc-turent les décisions de visite et incitent, la plupartdu temps, à revenir. D’un côté, il y a ceux qui y étaient,de l’autre, ceux qui n’ont pas assisté aux événements,mais qui viennent plus tard par curiosité. La renom-mée n’opère en effet généralement qu’a posteriori,au gré des comptes rendus médiatiques.

Au-delà des événements déjà cités,certains autres, existants ou à créer,pourraient faire l’objet d’une attentionparticulière de la Région.

Parmi ceux-ci, certains existent, d’autres sont desidées en l’air… Des appels à projets pourraient êtrelancés autour de :• la Nuit des Chimères au Mans ;• une grande course au large réservée à des embar-

cations monotypes ou à des multicoques ;

• développement des régates d’hiver à Pornichet,Pornic et les Sables-d’Olonne et promotion en régionparisienne ;

• création en Mayenne d’une semaine de l’attelage ;

• la création à Nantes du «Chicago Blues Festivalin Europe» (l’État de l’Illinois et la ville de Chicagoainsi que United Airlines étaient d’accord pour faireun Chicago Blues Festival en Europe, s’étalant surtoute la semaine comprenant le pont de l’Ascension.Ce festival ne concerne que des petits groupes demusiciens et se déroule dans la rue, les bars ou de petites salles, de ville en ville, de la plage à la campagne…) ;

• la création à Nantes d’un festival de l’humour encoproduction avec le Festival du Rire de Montréal.(actuellement en négociation). Ce festival pourraitlui aussi être décentralisé en région ;

• la création à l’Abbaye de Fontevrault d’un symposiumnational consacré à la littérature, en liaison avecla Meet de Saint-Nazaire, et pourquoi pas un« jumelage » entre le festival de musiques sacréesde Fes au Maroc et l’Abbaye de Fontevrault ;

• la régionalisation du festival nantais «les Utopiales»,consacré à la science-fiction (films, vidéo, bandedessinée, littérature, jeux de rôles, etc.) ;

• la création d’une animation permanente visant à mettreen valeur la Loire et ses rives aux abords d’Angers,Nantes et Saint-Nazaire : sur plusieurs sites distantsde quelques kilomètres, à l’aide de procédés lumi-nescents novateurs, jouant des couleurs sur lefleuve. Ce serait une première mondiale.

Structurer une politique de grands événements

Les Pays de la Loire ont la chance d’accueillir un grand nombre d’événements de qualité, très variésdans leurs objet et contenu et bien répartis dans les territoires et dans le calendrier. C’est une carac-téristique forte de notre région. Or on sait que ces grands événements sont une locomotive efficace

pour le tourisme. Il y a donc là matière à capitaliser sur une réalité régionale potentiellement porteuse d’image,de notoriété et de développement touristique.

Des rendez-vous de grande qualité, nombreuxet bien répartis sur le territoire régional

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La politique des pôles touristiques internationaux relèveactuellement du Contrat État-Région et concerne :

• Cap Atlantique ou la presqu’île guérandaise,

• Saumur et sa région,

• la vallée du Loir,

• la Vendée, Côte de Lumière (Sables-d’Olonne)

• Sud Vendée Tourisme (Pouillé, Fontenay-le-Comte).

De toute évidence, les conditions posées à la recon-naissance de ces pôles internationaux par le cahierdes charges annexé au Contrat État-Région ne sontpas réunies pour les trois derniers pôles cités.(notamment : existence de 10000 lits commercialisables,dont au moins 50 % de qualité, ouverts toute l’année).

Il conviendrait de requalifier ces pôlestouristiques internationaux de tellefaçon qu’ils intègrent une offred’hébergement significativementstructurante : aujourd’hui, le choix se porterait donc à titre principal vers les sites urbains que sont Nantes,Angers et Saumur, sites auxquelss’ajouterait Cap Atlantique.

17T O U R I S M E

En effet, l’organisation actuelle des pôles touristiquesreconnus par la Région, qu’ils soient à vocation inter-nationale ou nationale, ne contribue pas à la mise enplace d’une action globale réellement structurante. Or,pour accéder à un niveau certain de crédibilité, le tou-risme en Pays de la Loire, qu’il soit balnéaire, rural ouurbain, doit nécessairement s’afficher aux côtés dessites ou événements touristiques fortement repérés etidentifiés.

Ainsi, en Anjou, la juxtaposition de deux pôles touristiques internationaux pourrait permettre dedévelopper deux offres patrimoniales distinctes :

• à Angers, création d’un pôle fort articulé autour ducaractère médiéval de la cité et de ses richessesarchitecturales et muséographiques (développerle thème médiéval donnerait une originalité forteface aux châteaux de la Loire qui illustrent plutôtla Renaissance) ;

• à Saumur, le patrimoine équestre et le vignoble.Ces pôles touristiques internationaux urbainsdevraient pouvoir bénéficier d’un contrat spécifique de «pôle touristique urbain».

Réorganiserla promotion internationale des grands pôles touristiques

E N AT T E N D A N T N O T R E - D A M E - D E S - L A N D E S

En attendant l’ouverture de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, l’accueil de compagnies « low cost », utilisant lesaéroports d’Angers, Nantes et Saint-Nazaire, devrait accompagner la promotion internationale de ces sites,en direction d’une clientèle étrangère pourdes courts séjours. L’exemple de Tours, qui a drainé la première année quelque50000 visiteurs étrangers, en atteste.

Du Mans à Guérande, le Médiéval comme élément fédérateur

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F I C H E - A C T I O N

Élaborer le SRDTL

19T O U R I S M E

■ Le Schéma régional de développement du tourisme et des loisirs devrait être présenté àl’assemblée du Conseil régional dans le courant du premier semestre 2006, après avoir été préparéet discuté avec les différentes branches professionnelles intéressées.

■ La partie « tourisme » du présent Schéma régional de développement économique n’a pris en compteque les aspects directement liés à la recherche d’une meilleure production de valeur ajoutée, c'est-à-dire de richesse locale susceptible d’être générée par l’activité touristique stricto sensu.Elle constitue une contribution au SRDTL sur les thématiques que l’on souhaite investir.

■ Le SRDTL s’intéressera, lui, plus globalement aux attentes de la clientèle régionale du tourisme et desloisirs pour tenter d’y apporter une réponse satisfaisante et rapidement opérationnelle afin de mieuxhiérarchiser et organiser les relations avec les acteurs locaux du tourisme et des loisirs.

Dans ce sens, le SRDTL se doit de répondre aux enjeux identifiés comme apportant une valeurajoutée sur le plan économique, mais également à ceux qu’il fera émerger. Il s’attacheraégalement à répondre à la demande de loisirs émanant des habitants de la région qui, résidant àmoins d’une journée des lieux qu’ils souhaitent fréquenter et investir dans le cadre de leur tempslibre, n’entrent pas dans la catégorie des clientèles étudiées sous une logique strictementtouristique, au sens de sa définition internationale.

Après avoir dressé une fiche d’identité précise du milieu touristique régional (territoire, fonctions,macroenvironnement…), de la diversité de sa capacité d’accueil (hôtellerie de tourisme, de plein air,gîtes ruraux, chambres d’hôtes, meublés classés de tourisme, résidences hôtelières, villages devacances et maisons familiales…), il conviendra d’évaluer l’évolution de la fréquentation dans les hébergements marchands et non marchands ainsi que les lieux de visite. Une analyse de laconcurrence viendra compléter cet état des lieux et un bilan d’activités des filières sera dressé sur la base des données les plus récentes.

C’est ainsi que seront examinées notamment les filières « affaires » avec les congrès et séminaires,« détente » incluant les sites naturels, les parcs à thème, le balnéaire, la plaisance, la pêche, le tourisme fluvial… mais encore « loisirs actifs » avec la randonnée pédestre, le vélo, le golf, le tourisme équestre… ou « santé/bien-être » pour la thalassothérapie et la remise en forme. La filière « art de vivre » – englobant les festivals, les spectacles et les manifestations à caractèreculturel, les monuments et patrimoine, les musées, parcs et jardins, sites, villes et villages pittoresques,la gastronomie, l’artisanat, le shopping et autres – fera elle aussi l’objet d’une étude précise.A l‘issue de ces différentes analyses, il sera établi un diagnostic permettant de dégager les enjeuxdu territoire (forces, faiblesses, opportunités et menaces).Le comité de pilotage et les groupes de travail mis en place viendront compléter et enrichir la synthèseréalisée, pour aboutir ensuite à l’identification d’axes stratégiques. Ceux-ci définiront des objectifscohérents, structurants puis hiérarchisés, constituant ainsi l’ossature du projet touristique régional.

Dans ce sens, les conditions d’accès aux sites et lieux touristiques seront évaluées dans le cadre des infrastructures de communications ligériennes et les perspectives d’avenir seront tracées ; de plus, les besoins en formation professionnelle seront mis en évidence ainsi que la problématique du logement saisonnier des professionnels.

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20 T O U R I S M E

F I C H E - A C T I O N S U I T E

En outre, une prospective attachée à la réalisation future d’un aéroport à vocation internationalepermettra d’anticiper les mutations prévisibles de la demande touristique et de proposer la mise en œuvre de produits nouveaux susceptibles non seulement d’attirer de nouvelles clientèles, mais aussi de les fidéliser.

Le plan d’action conséquent, déclinant les différentes possibilités d’intervention et précisant les acteursconcernés ainsi que les moyens techniques et financiers retenus, constituera l’élément de mise enœuvre de la politique régionale de tourisme et de loisirs. L’évaluation ultérieure permettra de mesurerles écarts entre les objectifs opérationnels et les résultats constatés afin d’ajuster à terme le Schémarégional de développement du tourisme et des loisirs de la région.

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPages une, 3 et une : S. LavalPages 2 et 9 : FCM GraphicPages 4 et une, 6 et une, 13 et une : S. Perera, M. Thiery, V. Joncheray/CRT-Pays de la Loire Pages 5 et une : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePages 11 et une : Ad’hocPage 17 : A. Le Bot

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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ÉCONOMIEMARITIME

SC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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Économiemaritime

S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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Pêche, aquaculture, construction navale, tourisme...

Économie maritime, un secteur d’activités à valoriser

2 É C O N O M I E M A R I T I M E

L ’économie maritime doit s’envisager dans une large problématique transversale. Autour d’une ressource – le littoral – les activités économiques liées à la mer représentent d’importantes capacités de développement, sur des secteurs traditionnels et des filières plus novatrices, voire de

haute technologie.

La façade maritime est un atout pour le développement de la région Pays de la Loire. Elle accueille de nombreuses activités, qui peuvent être traditionnelles : la pêche, l’aquaculture, le commerce maritime, laconstruction navale… ou plus nouvelles : le tourisme et la plaisance par exemple, qui ont entraîné un fort déve-loppement de l’habitat et de l’économie résidentielle. Et, pour demain, on prévoit d’y installer d’autres activités encore, entre industries off shore et parcs d’éoliennes…

Mais l’équilibre entre ces différentes facettes ne va pas de soi, dans un milieu naturel fragile qu’il faut protéger.L’évocation du littoral impose des images de qualité de paysages, de qualité de l’environnement, avec unebiodiversité préservée... Espace fragile et complexe, le littoral est une ressource rare et convoitée. Cetteattractivité est elle-même la source potentielle de la mise en péril de ce milieu. L’arrivée massive de nouvellespopulations et la large diversification des activités qu’il accueille, peuvent bousculer ses équilibres sociauxet ses fonctions traditionnelles, voire hypothéquer la survie de son patrimoine et même son identité.

Sur la façade maritime, les cohabitations nouvelles entremétiers et populations hétérogènes peuvent ainsi conduire àde réels conflits d’usage: entre agriculteurs et conchyliculteurs,entre tourisme et activités traditionnelles, et plus généralemententre développement économique et environnement... Plusqu’ailleurs, la mise en œuvre d’une approche intégrée etdurable est nécessaire.

Il est en tout cas essentiel d’aborder toutes les filières écono-miques relevant de l’économie littorale dans leur ensemble etdans leur diversité, au sein d’un même volet d’analyse. Il fauty voir la reconnaissance du caractère structurant de cette éco-nomie maritime et de son potentiel de développement.

L E L I T T O R A L

Dans le sillage du rapportd’Yvon Bonnot en 1995(«Pour une politique globaleet cohérente du littoral enFrance »), nous choisissons de définir le littoral commel’espace chevauchant la terreet la mer, dont la limite en mer est celle des eauxterritoriales et qui, à l’intérieur des terres, va jusqu’aux limites des bassins de vie en relation avec la mer.

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3É C O N O M I E M A R I T I M E

Sommaire

L’état des lieux et les enjeuxLa « ressource » littorale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

Pêches maritimes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6■ Contexte économique. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7■ Ressources et environnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

Aquacultures marines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

Plaisance et nautisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12■ Sports et pratiques nautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13■ Manifestations nautiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13■ Ports de plaisance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14■ Construction nautique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

« Grande » construction navale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17

La place portuaire régionale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18■ Les ports de commerce. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18■ Le Port autonome de Nantes Saint-Nazaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19

Les actionsPromouvoir une gestion intégrée du littoral . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25

Organiser la fonction portuaire sur la façade atlantique. . . . . . . . . . 27

Conforter la pêche . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29

Conforter l’aquaculture . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31

Préserver l’environnement marin et gérer la ressource halieutique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33F I C H E - A C T I O N N ° 5

F I C H E - A C T I O N N ° 4

F I C H E - A C T I O N N ° 3

F I C H E - A C T I O N N ° 2

F I C H E - A C T I O N N ° 1

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D e s m i l i e u x n a t u r e l sd i v e r s i f i é sLe littoral de la région est caractérisé par la diver-sité : 210 km de plages, une forte présence deszones humides – en particulier 3 500 ha de maraissalants –, des forêts domaniales – 5 024 ha, dont letiers du littoral vendéen –, mais aussi 6 ports de pêche, 18 ports de plaisance et les terminaux du Port autonome de Nantes Saint-Nazaire.

Les politiques de conservation des espaces naturelsont permis de préserver environ un millier d’hectaresd’espaces naturels sensibles, propriété des dépar-tements, et 800 ha appartenant au Conservatoire dulittoral (l’intervention du Conservatoire est strictementlimitée aux zones marines).

U n e s p a c e r é s i d e n t i e la t t r a c t i fLa croissance démographique des communes côtièresest importante : elle s’appuie pour une large part surles nouveaux arrivants. La population des communeslittorales a crû de 8,8 % entre 1990 à 1999, contre 5,3 %sur la région.

On constate donc un fort développement du résidentielsur le littoral, avec de plus en plus de personnes choisissant d’y vivre en s’éloignant de leur lieu detravail. C’est un phénomène général en France : surle littoral, la densité de population est deux fois etdemie supérieure à la densité moyenne (272 hab/km2

contre 108 hab/km2).

En découle une importante pression sur le secteurde la construction. Il reste pourtant des terrains construc-tibles sur le littoral, en tenant compte des contraintesréglementaires et des dispositions de la loi Littoral.Les zones d’aménagement futur représentent 44 %de la superficie des zones déjà urbanisées.

U n e é c o n o m i e p l u r i e l l eDe nombreux secteurs d’activités cohabitent sur lelittoral, ce qui est une chance.

• Une industrie maritime forte : chantiers navalsdans l’estuaire de la Loire, construction nautiquede plaisance, réparation navale...

• Le tourisme, moteur de l’économie littorale : 30 000emplois, 1,5 milliard d’euros de chiffre d’affairesannuel…

• Des activités traditionnelles qui se maintiennent etse diversifient :

- les pêches maritimes: 2e région française, 6 portsavec une criée, 800 millions d’euros de chiffre d’affaires, 3 500 emplois ;

- l’aquaculture marine : 4e région française, 77 mil-lions d’euros de CA, 1 000 emplois directs, des sitesprivilégiés pour les huîtres (baie de Bourgneuf-Noirmoutier, baie de Pen Bé-Mesquer), pour lesmoules (baie de Bourgneuf-Noirmoutier et baiede l’Aiguillon) et pour les coques (traict duCroisic) ;

- la saliculture : 300 producteurs environ pour10 000 à 15 000 tonnes de sel, 20 millions d’eurosde CA, plus de 300 emplois directs.

CONFLITS D’USAGE. Si la diversité des activités éco-nomiques est une richesse, des conflits d’usage doivent être gérés localement. Entre pêche profession-nelle et pêche-plaisance, conchyliculture et pêche-plaisance, pêche et extraction de granulats...

CHÔMAGE. Et, malgré le dynamisme économique global, le taux de chômage est sur le littoral supé-rieur de 5 points à la moyenne nationale et on y déploredes inégalités de revenus particulièrement fortes.

4 É C O N O M I E M A R I T I M E

La «ressource» littorale

D E S R E S S O U R C E SAT T R A C T I V E S M A I S C O M P L E X E S

■ Des milieux naturels divers et fragiles.

■ Une attractivité à double tranchant.

■ Une économie à multiples détentes.

■ Un impact des phénomènes de saisonnalité et de modes de vie.

Les Pays de la Loire bénéficient d’une importante façade littorale, avec 450 km de côtes, dont les îles d’Yeu et de Noirmoutier.

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L’ e n v i r o n n e m e n t : d i v e r s i t é e t f r a g i l i t éL’environnement de la zone littorale est caractérisépar une grande variété des milieux et par une fragi-lité générale, dans des contextes différents en Loire-Atlantique et en Vendée :

• la richesse des vasières et des marais joue un rôleimportant dans la biodiversité, notamment pour lesoiseaux migrateurs (avifaune migratrice) ;

• avec plus de 5 000 ha, la forêt domaniale littorale,gérée par l’ONF, est l’une des ressources naturellesmajeures du littoral.

AMÉNAGEMENT ET PROTECTION. Le développement,plus ou moins contrôlé, des campings et habitationsde plein air bouscule les zones côtières, notammenten Vendée. Le développement du littoral doit pour-tant être accompagné de la restauration de nombreuxmilieux naturels dégradés (érosion dunaire maritimeet fluviale, piétinement, stationnement sauvage…).La protection des milieux sensibles doit être ainsi per-çue comme un levier de développement : au-delà desenjeux de maintien de la biodiversité et des paysages,elle peut contribuer à une meilleure organisation del’accueil des publics (sentiers, stationnement…).

L’EAU, FACTEUR-CLÉ. Dans les zones littorales, la pro-tection de la ressource en eau et les problématiquesde service public sont majeures: gestion de l’eau potable,traitement des eaux usées, gestion des bassins ver-sants, traitements des pollutions d’origine terrestre,gestion de l’eau dans les marais, qualité des milieuxde production sur estran… Une démarche ayant voca-tion d’exemplarité est en cours : la gestion intégréedes zones côtières (GIZC) de la baie de Bourgneuf.

L a s u r a c t i v i t é e s t i v a l eL’océan est un levier majeur d’attractivité touristiquede la région et la dimension littorale de l’économietouristique est naturellement essentielle, même si elleest caractérisée par une forte et pénalisante saisonnalité.

L’accueil de touristes en été a un impact importantsur l’activité économique du littoral, au-delà des retombées directes de l’activité touristique. Il faut ainsidimensionner les équipements et services publics defaçon à pouvoir accueillir cette population supplé-mentaire, multipliant par 4 le nombre de résidants.De même, il faut affronter d’importantes difficultésde circulation, en particulier sur le littoral vendéen.

L’ i m p a c t d e s m o d e s d e v i e e t d e l ’ o r g a n i s a t i o n s o c i a l eSur le littoral, l’évolution des modes de vie et de lasociété apporte des opportunités de développement,mais aussi des contraintes :

• le développement de l’ARTT conduit à une modifi-cation des comportements qui amorce une annua-lisation de l’activité touristique littorale ;

• les seniors « actifs » sont en nombre croissant, cequi constitue un important gisement de croissancedes activités de service ;

• l’augmentation des « résidants secondaires » accom-pagne ces évolutions, mais avec des conséquencesqu’il convient de maîtriser: pression foncière et immo-bilière, faiblesse du commerce de proximité horssaison, déficit en eau potable, qualité de l’habitatcollectif, gestion des déchets et dégradations envi-ronnementales en haute saison…

• le maintien des populations locales sur placeimplique de favoriser la mixité sociale avec lesouci de loger les jeunes ménages, et plus encoreles saisonniers. A défaut, des incidences sont à craindresur l’avenir de certains services, comme les écoles;

• une urbanisation très rapide de l’arrière littoral estconstatée sur un mode pavillonnaire, très consom-mateur d’espace : l’espace littoral terrien s’élargit.

VOIR DOCUMENT TOURISME

5É C O N O M I E M A R I T I M E

L E V I E R S D ’ A C T I O N

Une approche intégrée dans la gestion de la ressource littorale.

Un outil de maîtrise foncière au service des collectivités.

Une véritable politique d’aménagement des hébergements de plein air.

VOIR DOCUMENT TOURISME

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 25

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La filière des pêches maritimes représente 800 millions d’euros de chiffred’affaires et plus de 3500 emplois directs. Elle s’organise principalementautour de six grands ports équipés d’une criée (La Turballe, Le Croisic,Noirmoutier, Saint-Gilles-Croix-de-Vie, Les Sables-d’Olonne, l’Ile d’Yeu) et de quelques ports secondaires (polyvalents, petite pêche et pêcheestuarienne) dans les baies de l’Aiguillon et de Bourgneuf (Paimbœuf,Pornic et Saint-Nazaire). Le mareyage est réparti entre la Vendée (60%des entreprises) et la Loire-Atlantique (40%), deux départements littorauxqui regroupent 80% des entreprises de l’industrie de transformation.

6 É C O N O M I E M A R I T I M E

Pêches maritimes

Un gisementd’emploissignificatif

L O C A L I S AT I O N G É O G R A P H I Q U E D E S P O R T S D E P Ê C H E

La Turballe (29 M€)• chalutiers pélagiques en bœufs• anchois, bar

Le Croisic (15 M€)• chalutiers de fond• langoustine, sole, bouquet, seiche

Noirmoutier (12 M€)• fileyeurs• sole, bar

Saint-Gilles-Croix-de-Vie (19 M€)• chalutiers pélagiques en bœufs• anchois, chinchard, sardine, bar

Les Sables-d’Olonne (25 M€)• chalutiers de fond• sole, bar, seiche, langoustine

L’Ile d’Yeu (10 M€)• fileyeurs• sole, bar, merlu

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• Vieillissement des navires, même si un plan derenouvellement de la flotte, portant sur 40 uni-tés, est en cours.

• Vieillissement des équipages, avec un rythmetrès bas de premières installations (une demi-douzaine par an), en parallèle de l’inflation ducoût des navires et de la réduction des aides.

■ La région est au 2e rang national, avec un chiffred’affaires de 125 millions d’euros, en haussealors même que les tonnages sont en baisse (40 000 tonnes, soit 16 % du chiffre d’affaires Francepour 12 % du volume). Les espèces nobles débar-quées en Pays de la Loire sont en effet à plus fortevaleur ajoutée que dans la moyenne nationale.Mais la rentabilité de l’activité est globalementen baisse dans la région.

■ 310 navires pratiquent la pêche estuarienne :deux tiers des bateaux de moins de 12 mètres,pour 20 % du chiffre d’affaires et des emplois régionaux.

■ La pêche induit une activité portuaire importante(criées, avitaillement, mécanique, gestion, banques, etc.).

■ Les Pays de la Loire sont au 1er rang national pourla civelle, l’anchois, la sole, le bar, le chinchardet le bouquet.

■ Un métier qui émerge : la pêche à pied profes-sionnelle de coquillages.

D e s p o t e n t i e l s , m a i s d e n o m b r e u s e s s o u r c e s d e f r a g i l i t é■ La filière est fortement contrainte par la Politique

commune des pêches (PCP): plus de 60 % du chiffred’affaires régional est sous quota européen. Lesdécisions prises en la matière donnent souventl’impression d’une gestion par à-coups, ne don-nant ni visibilité ni capacité d’anticipation à la filière,dont l’avenir est ainsi fragilisé.

■ Le marché est porteur, orienté vers la qualité etla demande d’espèces nobles, ce qui induit unehausse des prix... alors que :• les débarquements sont en baisse dans les criées;• l’influence grandissante de la grande distribution

pèse sur l’organisation de la filière ;• des difficultés d’approvisionnement apparais-

sent pour le mareyage et la transformation ;• La région perd des parts de marché au niveau

national.

P ê c h e2 e r é g i o n d e F r a n c e a v e c 6 2 0 n a v i r e s■ Les Pays de la Loire comptent 620 navires de pêche

artisanale, pour 1 900 emplois (soit 10 % du totalFrance). Des chiffres en forte baisse : en dix ans,-25 % pour le nombre de navires, - 34 % pour lesemplois.

7É C O N O M I E M A R I T I M E

Contexte économique

L A P R O D U C T I O N D E L A P Ê C H E E N PAY S D E L A L O I R ETYPES DE NAVIRES NB NAVIRES PRINCIPALES ESPÈCES CA M€

Total 620 125Chalutier de fond 190 Langoustine, sole, seiche, merlu 40 %Chalutier pélagique 70 Anchois, bar, thon, chinchard 30 %Fileyeur 90 Sole, baudroie, merlu, rouget 14 %Ligneur 60 Bar, congre, lieu jaune, merlanPolyvalent (petits métiers mobiles et dormants) 90 Sole, bar, congre, bouquet 16 %

Tamiseur (majoritairement) 120 Civelle essentiellementSource : LEN Corrail - Nantes - 2004

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U n e r e s s o u r c e d i v e r s i f i é e m a i s s o u s h a u t e s u r v e i l l a n c e■ 50 espèces débarquées font 98% des apports; lan-

goustine, sole, merlu et anchois sous gestion «euro-péenne» par Tac et quotas (Europe), thon rougesous gestion internationale (Iccat).

■ La baisse significative depuis dix ans des stocksde merlu, langoustine et sole par mésexploitation(capture de juvéniles...) impose des mesuresrigoureuses de gestion (en cours: effort de pêcheet repos biologique, sélectivité) pour rétablirl’équilibre et le renouvellement naturel.

■ La préoccupation européenne sur le stock d’an-guille pourrait conduire à des mesures drastiquessur la pêche et l’environnement pour rétablir lestock. Pour la civelle, sans mesure d’éradicationdes filières de contrebande, la survie de la filière« légale » est en jeu.

■ On remarque la forte variabilité du stock d’anchois(crise actuelle), la bonne santé du stock de thonblanc et des stocks de bar.

■ Le poids croissant de la pêche récréative (exempledu bar) est mal connu, de même que son impactsur la ressource.

U n e n v i r o n n e m e n t e n é v o l u t i o n■ Sous la pression des usages multiples, les estuaires,

baies et marais côtiers, habitats essentiels pourles juvéniles, se dégradent, de même que les habi-tats de l’anguille en eau douce… La directive euro-péenne sur l’eau sera un élément structurantpour l’environnement des pêches côtières.

■ Le changement climatique avéré (+1° C en vingtans dans le golfe de Gascogne) pourrait induire deseffets positifs (bar, anchois…) mais aussi négatifs(thon blanc, merlan, cabillaud…).

Ressources et environnementContraintes et pressions

M a r e y a g e3 e r é g i o n d e F r a n c e8 0 e n t r e p r i s e s■ Les Pays de la Loire comptent 80 entreprises de

mareyage, pour environ un millier d’emplois (soit20 % du total France). Des chiffres en forte baisse:le nombre d’entreprises s’est réduit de plus d’untiers en quinze ans, ce qui entraîne la concen-tration des achats et le développement desapprovisionnements à l’import et en inter-port.

■ Les Pays de la Loire sont la 3e région françaisepour le mareyage, avec 250 M€ de chiffre d’af-faires (en hausse) soit 13 % du total France. Lechiffre d’affaires des mareyeurs est globalementstable, mais leurs marges s’effritent.

■ Les entreprises ligériennes de mareyage sont deplus petite taille, plus liées à l’exportation et moinsà l’importation que la moyenne française. Apparaîtune diversification du métier vers la première trans-formation de matières premières, à destinationde la distribution GMS.

8 É C O N O M I E M A R I T I M E

Tr a n s f o r m a t i o n 4 e r é g i o n d e F r a n c e 4 0 e n t r e p r i s e s■ Les Pays de la Loire sont la 4e région française,

avec 420 millions d’euros de chiffre d’affaires, soit10 % du CA France. On y constate une hausse duchiffre d’affaires supérieure aux autres industriesagroalimentaires, avec néanmoins des incertitudessur l’avenir du fait de l’absence d’ancrage de l’activité sur la ressource locale.

■ La production des ports des Pays de la Loire esten effet principalement valorisée en produitsfrais. L’industrie régionale de transformation desproduits de la mer concerne quant à elle essen-tiellement des produits d’importation : poissonspour la fabrication de surimi, crevettes tropicalesd’élevage, moules décortiquées…

■ 40 entreprises (13 % du total France) pour 1 300emplois. Ce secteur est fortement concentré, avecde grands faiseurs (Fleury Michon, Adrimex,Gastromer, Maro-Océans, Assiette Bleue...) où l’emploi salarié est en recul. On note cependantl’apparition de nombreuses petites entreprises innovantes, et la croissance du travail en sous-traitance pour les marques de distributeurs.

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Conserver les capacités de renouvellement des ressources halieutiques

...en s’appuyant sur un dialogue constructif entre les professionnels et les scientifiques.

Favoriser la pérennité des entreprises et des emplois de la filière

...en faisant une priorité de la modernisation de la flottille, en faisant la promotion des métiers de la mer pour accueillir des jeunes.

Permettre l’adaptation de la filière aux contraintes de marché

...en répondant aux consommateurs demandeurs de produits de la mer.

Favoriser une gouvernance efficace à une échelle pertinente, adaptée aux futurs encadrements techniques et financiers

...en organisant la filière à une échelle permettant de mieux prendre en compte les décisions de la Politique commune de la pêche.

Les enjeux

9É C O N O M I E M A R I T I M E

L’AGLIA rassemble autour de quatrerégions – Pays de la Loire, Poitou-Charentes, Aquitaine et récemmentBretagne – tous les acteurs des filières de la pêche et des cultures marines.

L’une des missions de l’AGLIA est dedévelopper les connaissances pour mieuxanticiper les évolutions et les adaptationsde ces filières. C’est le rôle de l’Observatoiredes pêches et des cultures marines du golfede Gascogne qui travaille sous le contrôled’un comité scientifique et technique.L’Observatoire s’oriente vers des travauxà vocation opérationnelle dans l’objectif de devenir un véritable outil d’aide à la décision pour tous les professionnels et les collectivités concernés.

L’un des prolongements de cette mission estune fonction de veille auprès des instanceseuropéennes, ces filières – notamment la pêche – étant étroitement encadrées.

A cela s’ajoute une vocation d’échanges et de débats qui se manifeste parl’organisation d’un colloque annuel ouvert à tous sur un thème d’actualité.

L’AGLIA s’inscrit dans une démarcheinterrégionale, mais aussi européenne.Des projets sont conduits dans le cadre de programmes européens sur les thèmesde la création d’entreprises, l’expertise des ressources…

L’intensification des moyens de l’AGLIA

décidée par les régions lui permettra, à travers une présence renforcée àBruxelles, de porter plus efficacement les dossiers de la pêche et de l’aquaculturedes régions de la façade atlantique.

ZOOM SUR...

L’ A G L I A

VOIR FICHE-ACTION N°3 PAGE 29

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 33

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P i s c i c u l t u r eU n l e a d e r s h i p p a r a d o x a lCe secteur est beaucoup moins développé que lesautres (14 M€ de CA) et repose principalement surles alevins de turbot, espèce où la région est leaderen Europe. La principale entreprise, France Turbot,est implantée sur l’île de Noirmoutier. La pisciculturedoit faire face à une compétition internationale deplus en plus dure.

S a l i c u l t u r eU n m a r c h é d e n i c h eLa filière s’est repositionnée avec succès sur un mar-ché de niche: le sel artisanal à forte notoriété. Il génèreau moins 14 M€ de CA et 300 emplois, essentielle-

ment dans les marais de Guérande, à Noirmoutier etun peu en baie de Bourgneuf. La nécessité de fairereconnaître le sel comme produit agricole, certifiableIGP (Indication géographique protégée), est incon-tournable pour faire face à la concurrence de grandsgroupes industriels.

C o n c h y l i c u l t u r eD e s m a r g e s f r a g i l e s■ L’ostréiculture se caractérise par une baisse du

nombre d’établissements, une augmentation deleur taille moyenne (foncier, volume), une produc-tion qui s’équilibre face à la demande française,des prix à la consommation en progression maisun difficile maintien des marges. Le surcaptageostréicole et les compétiteurs trophiques (autres

Aquacultures marines

Un millier d’emplois directs

L E S P R O D U C T I O N S A Q U A C O L E S D E S PAY S D E L A L O I R ENB ENTREPRISES PRODUCTION (tonnes) CA PROD. M€ EMPLOIS DIRECTS

Ostréiculture 291 expédition8 500 28127 élevage

Mytiliculture 149 expédition3 500 11

> 1 0008 élevage

Coques, palourdes 25 expédition 1 500 4,5Algoculture 2 0,5 9Saliculture 360 13 500 > 14 > 250Naissains 28 5 35Pisciculture 5 14 120

Source : LEN Corrail 2004. Ne sont pas pris en compte les emplois indirects ou induits par les activités aquacoles

10 É C O N O M I E M A R I T I M E

On recense environ 400 entreprises aquacoles en Pays de la Loire, pour plus d’un millier d’emplois directs. Elles réalisent un chiffred’affaires de 43,5 millions d’euros à la consommation: 60% en huîtres,25% en moules et 15% en autres coquillages (coques et palourdesessentiellement). La région est au premier rang européen pour les alevins de turbots et les micro-algues et elle est leader européen pour les naissains de coquillages.

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Les enjeux

déficitaire, une augmentation du frais pré-emballéet transformé.

■ Pour la coque, la production est régulière.

LA COMMERCIALISATION EN QUESTION. Alors quela vente directe représente près de 70 % (en progressioncar la marge y est plus importante), la commercia-lisation ostréicole est concentrée sur quelques moisde l’année et le poids insuffisant des organisationsde producteurs conduit à la baisse des prix à l’ex-pédition, surtout avec la grande distribution (GMS)...Des questions apparaissent : le vieillissement desconsommateurs d’huîtres, la lisibilité imparfaite desgammes et des différences de produits (fine declaire ou spéciale de claire...).

E n v i r o n n e m e n tU n a t o u t d e q u a l i t é■ La région bénéficie de milieux de production de

qualité, même s’il y a eu quelques soucis de fer-metures en raison de phytotoxines (traict duCroisic) qui ont des impacts sur les équilibres finan-ciers des entreprises. La conchyliculture est ali-mentée par le captage naturel non limitant (saufparfois pour les coques et les moules) et on observela progression du naissain d’écloserie.

■ Une utilisation accrue des marais maritimesoffrirait ainsi une meilleure valorisation des pro-duits, de nouveaux débouchés mais aussi lavalorisation d’un patrimoine indispensable àl’équilibre de la ressource littorale.

espèces aux mêmes sources de nutrition) engen-drent des surcoûts en production et donc une diminution de la rentabilité.

■ La mytiliculture se caractérise par la stabilité du nombre d’établissements, une production

Aménager les espaces de production

...en favorisant la cohabitation des usages sur ces espaces partagés.

Pérenniser les entreprises et les emplois de la filière

...en favorisant la reprise des entreprises, en animant une bonne communication des métiers de la mer.

Permettre l’adaptation de la filière aux contraintes du marché

...en s’adaptant aux demandes des consommateurs, qui ont une bonne image des produits de la mer.

Favoriser une gouvernance efficace à une échelle pertinente, adaptée aux futurs encadrements techniques et financiers

...en travaillant au niveau interrégional pour trouver des réponses adaptées aux crises du secteur (par exemple les phytotoxines).

L O C A L I S AT I O N D E S P R O D U C T I O N SC O N C H Y L I C O L E S E T P I S C I C O L E S

Un grand centre :

la baie de Bourgneuf (huîtres et moules)

Deux sites secondaires :

Baie de Pen-Bé (huîtres etmoules) et traict du Croisic(coques) en Loire-Atlantique

Baie de l’Aiguillon (moules) en Vendée

3 fermes piscicoles sur l’Ile de Noirmoutier

3 écloseries et 25 nurseries dans les polders et marais de la région

3

2

1

Source : à partir du recensement national dela conchyliculture (données 2001/enquête2002)/MAAPAR/DPMA/BCS (juillet 2004)

1

2

3

11É C O N O M I E M A R I T I M E

VOIR FICHE-ACTION N°4 PAGE 31

VOIR FICHE-ACTION N°5 PAGE 33

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12 É C O N O M I E M A R I T I M E

La pratique des sports et les manifestations nautiques sont deux secteursd’activité attractifs qui montrent l’intérêt des Français pour les loisirs debord de mer. Jusqu’à présent, ni la collectivité régionale ni les départementsconcernés n’ont conduit de politique forte de développement de lapratique nautique, notamment chez les jeunes. Ainsi, malgré l’importancede leur façade atlantique et la qualité de leur environnement, les Paysde la Loire ne se distinguent pas fortement dans ce domaine.Pourtant, la région accueille quelques grandes manifestations nautiques et héberge un très fort potentiel de constructeurs qui en font un leader dans la construction de plaisance.La notoriété qui en découle renforce l’image nautique du littoralrégional, alors même que la capacité d’accueil portuaire est assezmoyenne et, comme sur l’ensemble du territoire national, très en deçà de la demande.L’important potentiel de développement de la plaisance et du nautisme,y compris dans la dimension portuaire, sera ainsi pleinement intégrédans la politique touristique régionale.

Plaisance et nautisme

Des potentiels insuffisamment exploités

VOIR DOCUMENT TOURISME

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U n e c u l t u r e d e l a v o i l e t r o p e n r e t r a i tLa pratique de la voile (habitables, dériveurs, cata-marans et planches à voile) est assez modeste enPays de la Loire. Malgré une bonne répartition desclubs sur le littoral et une présence non négligeabledans les terres, la région compte trois fois moins delicenciés que la Bretagne et la « culture de la voile »n’y est pas aussi forte.

Une politique de promotion de la voile et de l’ensembledes sports nautiques en Pays de la Loire serait à ren-forcer, par la Fédération française de voile, en col-laboration avec la Région et/ou les départementslittoraux, en imaginant de développer la pratique chezles jeunes dans le cadre scolaire ou périscolaire.

4 e r a n g n a t i o n a lEn matière de pratique des sports nautiques, les Paysde la Loire figurent au 4e rang, ex-æquo avec leLanguedoc-Roussillon, très loin derrière la Bretagneet la Région PACA.

On peut noter que les Pays de la Loire comptent dansles quelques régions ayant la chance de pouvoir proposer les 4 sports répertoriés dans cette activité(voile, surf, plongée, motonautisme),

Toutefois, de par ses caractéristiques, la régionattire peu les passionnés de plongée : les fondsmarins sont ici moins attrayants qu’en Bretagne etqu’en Méditerranée.

Sports et pratiques nautiques

L’atout diversité

13É C O N O M I E M A R I T I M E

L e p o t e n t i e l n a n t a i sLa particularité du Salon nautique nantais est d’êtrejeune (fin des années 1990). Il bénéficie donc d’unebonne marge de progression. C’est en effet un salonqui attire de plus en plus. Toutefois, on peut douterqu’il arrive à fortement concurrencer les deux salonsbien implantés que sont le Salon nautique de Pariset le Grand Pavois de La Rochelle. De plus, il souffred’être géographiquement proche du Crouesty et deLa Rochelle.

E n t r e Ve n d é e G l o b e e t r e c o r d S N S M

Si la Bretagne est au départ, à l’arrivée ou en étapede prestigieuses courses à la voile, les Pays de laLoire occupent aussi une place de choix. Le VendéeGlobe Challenge, célèbre tour du monde en solitairesans assistance, draine tous les quatre ans de nom-breux amoureux de la voile et autres touristes :100 000 personnes sont venues assister à la remisedes prix de l’édition 2004-2005. Le Record SNSM

Saint-Nazaire–Saint-Malo à l’été 2005 est le premierévénement sportif et populaire pour soutenir les sau-veteurs en mer. Et le départ de grandes courses dansla région permet de valoriser la place des Pays dela Loire dans le monde de la mer : on peut parexemple relever l’impact du Challenge BCE (Saint-Nazaire–Cuba) comme il y a quelques années celuide La Baule–Dakar...

Manifestations nautiques

Une tradition qui s’ancre

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14 É C O N O M I E M A R I T I M E

F o r c e s e t f a i b l e s s e s■ Comparés à ceux des deux régions voisines, les

tarifs pratiqués par les ports des Pays de la Loiresont dans la moyenne pour la location d’empla-cements à l’année, mais sont beaucoup plus éle-vés pour les escales journalières.

■ En Pays de la Loire, un système, mis en place etgéré par les gestionnaires des ports, permet derépertorier les places (louées à l’année) vacanteset de les mettre à la disposition des visiteurs.

■ On distingue une bonne qualité de la desserte rou-tière pour accéder aux ports en Loire-Atlantique,moins bonne en Vendée (Saint-Gilles-Croix-de-Vie).

■ Les ports nécessitent des investissements lourdset un entretien onéreux. Il est utile de s’interrogersur la pertinence des nouveaux projets et sur l’im-pact de la concurrence entre eux (éventualité d’unport à Brétignolles-sur-Mer), la réelle valeurajoutée offerte au public, la vocation des terrainsproches de la zone portuaire: tourisme, logements,entreprises de la filière nautique, ports à sec...

L e s p o r t s e t l ’ e m p l o iLes ports jouent un rôle structurant (emploi et tou-risme). Sur le seul volet emploi, la Fédération fran-çaise des ports de plaisance estime que 100 bateauxcorrespondent à 1,5 emploi dans le port et à 10 emploisautour du port. Ce qui correspondrait en Pays de laLoire à environ 150 emplois dans les ports et à 9 000emplois autour des ports (hors construction nautique).

L a p l a c e d e s P a y s d e l a L o i r e e n F r a n c eIl existe deux types de structures d’accueil pour lesnavires de plaisance: les ports et les mouillages horsport. La France compte 466 ports au total soit 257 « portsde plaisance » (communaux) et 209 « installations deplaisance dans les autres ports ». Les Pays de la Loiredisposent de 17 ports de plaisance communaux etd’une installation de plaisance dans un autre port,en l’espèce le port de Saint-Nazaire.

Ports de plaisance

Un déficit de places

L E S P O R T S D E P L A I S A N C E L I G É R I E N SNB PORTS ET MOUILLAGES CAPACITÉ D’ACCUEIL (PORTS+MOUILLAGES)

France 466 165 000Pays de la Loire 18 (ports) 9 074Bretagne 72 (dont 42 ports) 30 467Poitou-Charentes 18 8 962

Source : Bloc Marine 2004

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15É C O N O M I E M A R I T I M E

C o n t r a i n t e sR é g l e m e n t a t i o n se t c a p a c i t é d ’ a c c u e i lLes réglementations qualitatives des ports en Franceconcernent la police du port, la sécurité, l’environ-nement, l’aménagement du territoire et la gestion des déchets. Leur mise en œuvre nécessite de lourdsinvestissements.

Seconde contrainte pour les ports : le manque de capacité d’accueil. La flotte française compte 828 000 unités, dont 527 000 unités pour la flotteactive. La croissance est estimée à 10 000 unités paran. Selon une estimation récente, il manquerait54 000 places en France dont 12 % en Pays de la Loire,16 % en Bretagne, 9 % en Manche et 33 % en PACA.

En Pays de la Loire, les ports sont remplis à 87 %grâce aux contrats de location annuels, leur taux

d’occupation globale étant de 96 % (annuels et visiteurs). Il manque donc des places mais ce phé-nomène, s’il va augmenter encore un peu dans lesprochaines années, a de fortes chances de stagner.En effet, la difficulté à mouiller son bateau est unfrein au développement des ventes. Elle risque defermer progressivement à notre industrie nautiquel’accès au marché endogène.

M a n q u e d e c a p a c i t é d ’ a c c u e i lL e s s o l u t i o n s à e n v i s a g e rPréalable à tout éventuel aménagement, il est impé-ratif de réaliser une étude d’impact.

LES SOLUTIONS ENVISAGEABLES

■ AGRANDISSEMENT DES PORTS EXISTANTS :L’Herbaudière s’étend actuellement afin de pou-voir accueillir près de 100 bateaux supplémentaires.

■ CRÉATION DE NOUVEAUX PORTS : des communestelles que Paimbœuf et Brétignolles-sur-Mer ontexprimé leur souhait d’accueillir un port de plaisance.

■ CRÉATION DE PORTS À SEC (l’exploitant assurel’ensemble du service) et de parcs à bateaux (l’exploitant stocke mais l’usager met son bateauà l’eau et l’en sort).

■ MISE EN PLACE DU PROGRAMME BPHU (Bateauxde plaisance hors d’usage). Un seul centre existeaujourd’hui à Caen, mais il est prévu 4 centressur la façade Manche Atlantique dont on ne connaîtpas encore la localisation exacte. L’objectif estde démanteler et de recycler 1 500 vieux bateauxpar an et par centre. Le financement passerait par un fonds alimenté par les ventes de bateaux.

LES PRINCIPAUX PORTS DE PLAISANCE EN PAYS DE LA LOIRE

PORT NB D’EMPLACEMENTSPiriac-sur-Mer 640La Turballe 344Le Croisic 363La Baule/Le Pouliguen 720La Baule/Pornichet 1150Pornic 919L’Herbaudière 492Port Joinville 500Port La Vie 800Port Olona 1 100Port Bourgenay 580

Source : Compilation Isemar

Les enjeux de la plaisance et du nautismeUn réel potentiel de développement porté par des conditions de bon niveau.

Un manque de tradition, un déficit de communication.

Un manque de capacité d’accueil, des solutions à envisager avec précaution(investissements lourds...).

Une filière industrielle et commerciale dynamique.

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 27

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16 É C O N O M I E M A R I T I M E

L’ a v e n i r : c a p à l ’ e s t ?■ Les exportations visent pour l’instant majoritai-

rement les États-Unis, le Royaume-Uni et l’Italie.Mais certains de ces pays, notamment les euro-péens, sont eux-mêmes des constructeurs debateaux. La France en général, et les Pays de laLoire en particulier, doivent rester vigilants faceà cette concurrence.

■ Le Groupe Bénéteau ainsi que les autres construc-teurs français commencent à scruter le marchéchinois qui, bien que naissant, présente de nom-breuses potentialités. Mais il faudra que la filièrefrançaise et ligérienne reste performante pourconserver sa place de leader, sans sous-estimerla capacité de la Chine à développer sa propreindustrie.

VOIR DOCUMENT FILIÈRES

Sur les 93 028 unités de plaisance (voiliers, bateauxà moteur, pneumatiques) produites dans le monde en2003, la France en a construit 47,7 %… dont la moitiéfabriquée en Pays de la Loire.

L e G r o u p e B é n é t e a u U n c h e f d e f i l e i n c o n t e s t a b l eLa vitalité des Pays de la Loire s’explique par la pré-sence et la puissance du Groupe Bénéteau, implantédès l’origine en Vendée, à Saint-Gilles-Croix-de-Vie.Le groupe est multimarques et multi-sites : Bénéteau,Jeanneau (racheté en 1995), CNB (site à Bordeaux),Lagoon (sites à Nantes et Bordeaux), Wauquiez (siteà Lille), et d’autres marques en dehors de la plaisance.

En France, la branche plaisance du groupe compte environ 4 000 salariés et un chiffre d’affaires passé de300 millions d’euros en 1998-1999 à 625 millions d’eu-ros en 2003-2004. Le groupe est leader mondial en cequi concerne la construction de voiliers de plaisance.

U n e f i l i è r e g é n é r a t r i c e d ’ e m p l o i sLa construction nautique est une filière source de nombreux emplois et elle diffuse bien au-delà de lazone littorale.

■ L’industrie nautique dans son ensemble (construc-teurs, voiliers, réparateurs, équipementiers, distributeurs, loueurs, ports...) représente aujour-d’hui 46 000 emplois en France, sachant que laconstruction nautique emploie 3 950 personnes.

■ Les équipementiers sont majoritairement implan-tés dans la région grâce à l’attractivité du GroupeBénéteau, qui est le grand donneur d’ordres du secteur.

■ La vente : les ports les plus importants comptentde nombreux revendeurs, ces derniers étanttoutefois implantés sur tout le littoral.

■ Le marché de la location est en expansion, maisprincipalement en outre-mer et à l’étranger.

■ Des chantiers de réparation sont présents danschaque port de la région, les ports importants restant les mieux dotés.

Construction nautique

Champion du monde !

L E S P R I N C I PA U X S I T E S D E C O N S T R U C T I O N D E B AT E A U X D E P L A I S A N C E

Source : Compilation ISEMAR

NANTES Bénéteau Lagoon (c), Bénéteau (v), Nautitech

BOUGUENAIS Alu Marine (c)

BEAUVOIR-SUR-MER Bénéteau

SAINT-HILAIRE DE RIEZ Bénéteau

BELLEVILE-SUR-VIE BénéteauLE POIRÉ-SUR-VIE Bénéteau

LES HERBIERS Jeanneau

CHOLET Jeanneau

SAINT-GILLES-CROIX-DE-VIE Bénéteau

LES SABLES-D’OLONNE Bénéteau, Alubat (c), Alliance Marine (v), J Europe (v), Alize Yacht Design

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17É C O N O M I E M A R I T I M E

F iliale d’Alstom, les Chantiers de l’Atlantiquesont le principal employeur du bassin de Saint-Nazaire, avec plus de 4 000 salariés. Avec 6 000

emplois induits dans la sous-traitance, la constructionnavale est à l’origine de 10 000 emplois industriels enBasse-Loire.

I n n o v e r e t s ’ a d a p t e r p o u r g a g n e r d e s m a r c h é sDans un marché fortement cyclique où les consé-quences des retournements de conjoncture sont par-ticulièrement dures à gérer, l’industrie navale de larégion a su s’organiser pour s’adapter à un marchémondial très concurrentiel, autour du grand donneurd’ordres et dans le cadre du système productif local« Pôle Marine ».

A u j o u r d ’ h u i d a n s E M C 2La « Navale » s’inscrit dans la dynamique du pôle decompétitivité EMC2 qui, outre les Chantiers de l’Atlan-tique, Bénéteau ou Renault-ACM, compte un autre grandacteur de l’économie estuarienne: Airbus.

La compétitivité passe par l’innovation dans lestechnologies et les procédés industriels pour quel’avance acquise, dans le domaine de la fabricationdes navires de croisière ou de bâtiments tels que lesméthaniers, soit conservée.

Afin de devenir le leader en Europe, le chantier navalnazairien a engagé depuis fin 1997 un projet baptisé« Cap 21 », visant à améliorer fortement la producti-vité et la compétitivité. Ce plan a permis aux chan-tiers de se positionner sur d’importants marchés, dontla construction du Queen Mary II . Les résultats deces actions sont particulièrement encourageantspuisque le carnet de commandes a été multiplié parquatre en huit mois et assure le plan de charge duchantier pour plus de deux ans. Le succès de ladémarche repose également sur la capacité des sous-traitants à créer des regroupements de compétencesleur permettant d’atteindre des tailles critiques et derationaliser leurs moyens, afin d’obtenir le meilleurniveau international en termes de performance.

ZOOM SUR...

L E T O U R I S M E I N D U S T R I E L À S A I N T- N A Z A I R E

L’histoire des chantiers et celle de Saint-Nazaire sont intimement liées et la construction navale fait partieintégrante du patrimoine culturel del’estuaire et de la ville. Partant de ce constat, la ville a développé autour du port un véritable pôle touristique.

Escal’Atlantic, lieu d’interprétation du monde de la croisière unique enEurope, s’est installé depuis 2000 dans deux alvéoles de l’ancienne base sous-marine. Après un retour sur quelques bateaux mythiques sortis des chantiers, tels Le Normandieou Le France, le visiteur est invité à rencontrer la réalité industrielled’aujourd’hui à travers la visite des sites industriels des Chantiers de l’Atlantique et d’Airbus.

Cette offre originale autour du tourisme industriel attire 300 000 visiteurs en moyenne par an.

«Grande» construction navale

Leader en Europe

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■ LE PORT DES SABLES-D’OLONNE démontre par-faitement sa vocation locale, avec en premier lieuun trafic de sable marin puis de céréales et d’en-grais liés aux besoins locaux. Le ciment blanc etle bois ont fait leur apparition, toutes marchan-dises, en vrac ou conditionnées, pouvant transi-ter par ce port. Le trafic total représente 0,75 millionde tonnes. Le port réalise des investissements :prochainement, une zone sera dédiée à la répa-ration navale avec un élévateur de 500 tonnes.

■ LE PORT DE L’ÎLE D’YEU traite un trafic de naviresrouliers destinés à la desserte de l’île. Plusieurscompagnies, publiques ou privées, assurentcette exploitation au départ de Saint-Gilles etFromentine, pour un total de plus de 650 000 pas-sagers par an. Le port de commerce de l’Ile d’Yeutraite également un petit trafic de marchandises,pour un tonnage total de 42 716 tonnes en 2003.Il s’agit de cabotage entre l’île et les Sables-d’Olonne.

Les ports de commerce

18 É C O N O M I E M A R I T I M E

La région des Pays de la Loire est dotée de trois ports de commerce, très différents parce que drainant des activités de nature très différente,avec des rayonnements tout aussi variés. Mais le Port autonome de NantesSaint-Nazaire (PANSN), le port départemental des Sables-d’Olonne et le port départemental de l’île d’Yeu ont des complémentarités dans le système portuaire régional.

La place portuaire régionale

Une fonction logistiquestructurante

■ LE PORT AUTONOME DE NANTES SAINT-NAZAIREparticipe au système portuaire national. Sonactivité est structurante pour l’économie de l’es-tuaire et de la région et il doit être considéré commeun élément majeur de l’économie littorale. Dansun contexte de fort développement des échangescommerciaux et des flux de marchandises, le trans-port maritime a vocation à se développer, non seu-lement à travers les grandes liaisons internationales,mais également comme alternative à une logiquedu « tout-route », qui conduit à la saturation desréseaux de transports routiers.

VOIR DOCUMENT FILIÈRES

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19É C O N O M I E M A R I T I M E

En 2005, le Port autonome s’est doté d’un projet d’en-treprise, définissant, à partir d’une analyse de sa situa-tion, de ses forces et faiblesses, sa stratégie dedéveloppement pour les années à venir. Le port y affichesa volonté d’être un acteur majeur du développe-ment du territoire régional, inscrivant sa stratégie encohérence avec les politiques d’aménagement et dedéveloppement de l’estuaire de la Loire.

L e p r e m i e r p o r t d u l i t t o r a la t l a n t i q u e f r a n ç a i sLe Port de Nantes Saint-Nazaire (PANSN) est l’un desplus importants de l’Arc atlantique. Derrière le portpétrolier de Milford Haven (38,5 Mt) en Grande-Bretagne,il fait jeu égal avec deux autres ports généralistes, Bilbaoet Liverpool. Cependant, à la différence de ses équiva-lents espagnol et britannique, son rayonnement estplus limité. Le port de l’estuaire de Loire réalise cesperformances en l’absence de gros volumes de conte-neurs et sans grandes filières industrielles (sidérurgie,pétrochimie). A contrario, il s’appuie sur la « puissanceverte » de l’agroalimentaire du Grand Ouest français.

Grâce à la variété et à l’importance de ces trafics,le port de Nantes Saint-Nazaire est sans équivalentsur la façade atlantique française, tout en affrontantsouvent la concurrence de ses voisins sur un hinter-land atlantique étroit.

A u 5 e r a n g n a t i o n a lEn 1965, le port de Nantes Saint-Nazaire est devenul’un des six ports autonomes métropolitains, du faitde son importance nationale. La création en 2006 d’unnouveau port autonome à La Rochelle pourrait ame-ner à une politique plus collective sur l’Atlantique,avec Nantes Saint-Nazaire et Bordeaux.

Le tonnage total du PANSN le place à la 5e placefrançaise (derrière celui de Calais essentiellementtransmanche). En 2004, le PANSN représentait 8,5 %du trafic total métropolitain et 11,5 % du trafic des sixports autonomes.

L’ é t a t d e s l i e u x t e r r i t o r i a lU n p o r t d ’ e s t u a i r eLe Port de Nantes Saint-Nazaire est typique del’avalisation des activités portuaires dans les estuaires.Désormais, l’essentiel des trafics est réalisé sur lesterminaux à fort tirant d’eau de Montoir-de-Bretagneet Donges. La nature fluviale des sites entraîne undragage obligatoire pour les escales de très grandsnavires, cependant cette nécessité coûte cher et,

Le Port autonome de Nantes Saint-Nazaire

Premier sur l’Atlantique

Bayonne

Bordeaux

La Rochelle

Marseille

Nantes Saint-Nazaire

Rouen

Dunkerque

Brest

Lorient

Calais

Le Havre

Rochefort

Dieppe

Boulogne

Toulon

Les Sables d'Olonne

+75 Mt+50 Mt+30 Mt+20 Mt+5 Mt+2 Mt

Port La Nouvelle

Sète

Roscoff Saint-Malo

Cherbourg

Caen

Belfast

Dublin

Milford Haven

Nantes/Saint-Nazaire

Gijon

Porto Leixoes

LisbonneSines Huelva

Bilbao

Liverpool

Bristol

T R A F I C S D E S P O R T S F R A N Ç A I S E N 2 0 0 4

Source : ISEMAR

T R A F I C S D E S P O R T S D E L’ A R C AT L A N T I Q U E E N 2 0 0 4

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L’ é t a t d e s l i e u x p a r t r a f i c s U n d é s é q u i l i b r e d e s t o n n a g e sL’évolution du trafic portuaire montre une progres-sion nette : depuis le début des années 1990, le traficest passé de 25 à plus de 34 millions de tonnes en2005. De la même façon, le tonnage total des portsfrançais est en constante augmentation. Cette pro-gression est néanmoins nettement moindre que laprogression constatée du trafic maritime, qui béné-ficie aux ports les plus importants.

Le PANSN est majoritairement un port d’importation :en 2005, 26,5 Mt de marchandises entraient tandisque 7,8 Mt sortaient.

L’énergie y constitue les premiers trafics, devant lesfilières agricoles de fournitures à l’import (alimentspour animaux, engrais) et de productions à l’export(céréales, produits alimentaires conteneurisés).Le reste de l’activité s’articule autour de produitstrès divers avec, pour quelques-uns, une dimensionnationale forte : bois, véhicules neufs.

d’après l’ensemble des acteurs portuaires, doit êtremaîtrisée pour conserver de la compétitivité. Le sitede Nantes conserve un rôle important, en particu-lier pour la vaste plate-forme dédiée au commercedu bois : une bonne articulation avec Montoir seratout de même nécessaire si la conteneurisation desproduits forestiers se développe.

L’ é v a l u a t i o n é c o n o m i q u e U n p o i d s l o u r d d u l i t t o r a lNantes Saint-Nazaire constitue le 4e bassin d’emploiportuaire de France et le premier de la façade atlan-tique (un emploi sur deux entre Brest et Bayonne).La Basse Loire compte environ 5 500 emplois directs(établissement portuaire, services aux navires, ser-vices aux marchandises) et 3 000 emplois indirects(transports terrestres, sous-traitance). À ces chiffres,s’ajoutent les emplois des filières énergétiques et desindustries portuaires liées directement aux trafics maritimes du port.

L E S S I T E S D U P O R T A U T O N O M E D E N A N T E S S A I N T- N A Z A I R E

R É PA R T I T I O N D E S T R A F I C S PA R S I T E D U P O R T D E N A N T E S S A I N T- N A Z A I R E

SAINT-NAZAIRE MONTOIR DONGES NANTESTonnage (Mt) 0,6 13 14,1 3,1Activité (%) 2 % 42 % 46 % 10 %Trafics Frigorifique Rouliers Pétrole brut CORDEMAIS :

Agroalimentaire Conteneurs Produits raffinés produits pétroliersFruitier March. diverses CHEVIRÉ :Colis lourds Méthanier produits forestiers,

Agroalimentaire sable, rouliersCharbonnier ROCHE-MAURICE :

céréalesWILSON :march. diverses

Source : PANSN

1 Terminal fruitier, terminal céréalier. 2 Terminal roulier. 3 Terminal conteneurs. 4 Terminal agroalimentaire. 5 Terminal charbonnier. 6 Terminal pétrolier. 7 Donges Est (projet).8 Terminal céréalier. 9 Terminal forestier. 10 Terminal divers et passagers (paquebot).

20 É C O N O M I E M A R I T I M E

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21É C O N O M I E M A R I T I M E

■ ÉNERGIE : UNE DÉPENDANCE ? L’énergie, soustoutes ses formes, est de loin le principal mar-ché du port ; en 2004, ce trafic a représenté 71 %du trafic total. Il est constitué essentiellement d’im-portations, de pétrole brut à Donges, de charbonpour la centrale EDF de Cordemais et de gaz natu-rel liquéfié (GNL) à Montoir (terminal méthanierGaz de France).

Seul centre de raffinage de l’Ouest, l’unité Total ali-mente des dépôts pétroliers jusqu’aux États-Unis.

Le terminal méthanier de Montoir est le 1er

d’Europe et fournit 15 % de la consommation natio-nale. Sur ce secteur, la concurrence est forte. D’unepart, parce que le marché dans un contexte delibéralisation est de moins en moins basé sur descontrats d’État mais sur des contrats d’opportu-nité. D’autre part, les terminaux et gazoducs semultiplient à travers le continent y compris en Franceavec le terminal de Fos-Cavaou.

■ L’AGROALIMENTAIRE LIÉ AUX PRODUCTIONSAGRICOLES. Ce second trafic du PANSN comprend,par ordre décroissant de tonnage, les alimentspour animaux, les céréales et les engrais. Les marchandises agroalimentaires et la productionagricole française sont très liées. En effet, les productions céréalières et oléagineuses sonten partie destinées à l’exportation mais néces-sitent l’importation de fertilisants. L’élevage natio-nal, très concentré dans le Grand Ouest, demande l’importation de compléments nutritifs. Le PANSN

est ainsi un pivot entre les ports de Bretagne (aliments pour animaux) et les ports aquitains(céréales).

En France, les aliments pour animaux (céréales,manioc, tourteaux de soja, matières grassesissues de produits agricoles) sont à 60 % impor-tés par l’intermédiaire du Port de Nantes Saint-Nazaire. Cependant, la tendance de ces traficsest à la baisse car la demande avicole diminuedans le Grand Ouest. En outre, l’Union européennesouhaite encourager les produits communautairesau détriment des produits internationaux. Le portpeut en revanche jouer sur ses volumes, qui lerendent incontournable, et sur la traçabilité desfilières de soja qu’il a mise en place à Montoir(séparation des flux...).

Le port importe également des produits natu-rels et chimiques pour la fabrication locale, le

L E P O I D S É C O N O M I Q U E E N 2 0 0 4D E S S I X P O R T S A U T O N O M E S F R A N Ç A I S

ENTREPRISES EMPLOIS DIRECTS EMPLOIS INDIRECTSDunkerque 65 1 750 3 000Le Havre 600 14 000 17 000Rouen 120 20 000Nantes Saint-Nazaire 70 5 500 3 000Bordeaux 100 750 2 000Marseille 300 12 000 30 000Total ports autonomes 1 250 54 000

Source : Union maritime et portuaire de France

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tout de même à la 3e place française. Les sables,graviers et granulats transitent pour plus de2 millions de tonnes par le port de Nantes (1er)sur les 7,2 millions du total français. Ils sont ori-ginaires de zones marines proches.

• Autres. Le PANSN possède enfin des trafics diversifiés qui sont autant de niches nourris-sant des activités commerciales ou industriellesde proximité: tourbe, sucre pour Tereos (BeghinSay) Nantes, produits métallurgiques pourArcelor.

■ LE TRAFIC ROULIER À RÉINVENTER. En l’absencede lien de transbordement vers des îles, lesseuls trafics rouliers du port sont des marchésindustriels. Depuis 1973, Gefco est l’utilisateur dela ligne Montoir-Vigo pour le transport des pro-ductions française, espagnole et portugaise dugroupe PSA. Depuis 2004, les échanges diminuentdu fait d’un modèle en fin de vie et d’un autre modèle peu adapté à la clientèle espagnole. Laligne transporte aussi des remorques chargéesde pièces détachées, mais progressivement la consti-tution d’un réseau de sous-traitants en Espagneréduit ce trafic. Les autres marchandises transportéesse limitent à quelques produits (ardoises).

Le transport des éléments de l’A380 entre plusieurssites européens d’Airbus, dont Saint-Nazaire, est

conditionnement et la distribution des engrais.On notera sur ce volet que, suite à une politiquede fertilisation raisonnée, la consommationd’engrais a chuté de 13 % en treize ans et quela structure du marché dépend beaucoup desévolutions législatives.

■ LES TRAFICS CONVENTIONNELS DIVERSIFIÉS.Le port de Nantes Saint-Nazaire possède quelquestrafics conventionnels : les produits forestiers, le ciment et les sables et graviers, les produitsmétallurgiques

• Bois. Le port importe des grumes de bois tropicaux, des bois sciés d’origine tropicale etnordique et des articles manufacturés (contre-plaqués). Le PANSN (2e en France) est en forteconcurrence avec le port de La Rochelle (1er)car leurs hinterlands se chevauchent. Nantesest une place de négoce majeure dans leGrand Ouest et compte de nombreuses PMI-PME

de construction, charpente, ameublement. LaRochelle, au contraire, capte essentiellementdes trafics pour la tranformation/distribution auprès de grands groupes. L’inconvénient majeurdu PANSN est le temps d’escale beaucoup pluslong que celui de La Rochelle.

• Ciment, sable et graviers. Si le ciment transitemajoritairement par Le Havre, le PANSN se place

T R A F I C S R O U L I E R S I N D U S T R I E L S D U P O R T A U T O N O M E D E N A N T E S S A I N T- N A Z A I R E

22 É C O N O M I E M A R I T I M E

Source : ISEMAR.

Nantes/Saint-Nazaire

Royaume-Uni / Allemagne

BordeauxGefco PSA

Airbus

Vigo

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Perspectives : grands projets en attenteLe PANSN mène actuellement plusieurs projets :

Les autoroutes de la mer : il s’agit de créer une alternative au tout-route en créant une liaison roulière rapide vers l’Espagne.

Une extension à Donges Estest prévue au Contrat État-Région, mais de nombreuses incertitudes pèsent encore sur ce projet.

La création de plates-formes logistiques.

La réorganisation des sites nantais : progressivement, le site du sud de l’Ile de Nantes(quai Wilson) va se spécialiser dans l’accueil de navires de croisière.

Le potentiel de certains trafics de niches : la tourbe depuis quelques années, à l’avenir les biocarburants, les matériaux de recyclage...

23É C O N O M I E M A R I T I M E

L e p r o j e t s t r a t é g i q u e d u p o r tL’avenir du Port autonome de Nantes Saint-Nazairereprésente un enjeu fort pour le développement desPays de la Loire. Son nouveau projet d’entreprise doitservir de référence dans une optique de croissance des trafics. Il en ressort un certain nombred’orientations et de priorités, parmi lesquelles :• l’amélioration du positionnement concurrentiel du

port, notamment dans les champs du managementet de la relation sociale ou dans l’optimisation desaccès nautiques ;

• la consolidation du positionnement énergétique avecune recherche de diversification vers les nouvellesformes d’énergie, biocarburants en particulier ;

• la capacité du port à disposer des espaces néces-saires aux trafics accueillis, qui est essentielle :l’extension programmée à Donges-Est répond à cebesoin et l’engagement de l’État sur ce dossier està confirmer ;

• le renforcement de la fonction logistique, en s’ap-puyant sur les trafics conteneurs et roulier, et enintégrant le port dans les réseaux européens detransport multimodal ;

• le projet des autoroutes de la mer, qui constitueune alternative originale visant à créer une liaisonroutière par voie maritime entre le Pays Basque etl’estuaire : 10 % du trafic poids lourds trans-pyrénéenpourrait ainsi être capté.

Le Port autonome, qui n’est pas endetté, dispose ainside nombreux atouts pour réussir son projet d’entre-prises et concrétiser de grands projets servant son développement.

cependant emblématique de ce que le transportmaritime peut offrir comme solution logistique industrielle.

■ LES CONTENEURS À DÉVELOPPER. Si la conte-neurisation est le phénomène qui prime dans lecommerce maritime mondial, ce trafic est peu développé en Atlantique. Toutefois, les ports dedimension régionale (comme le PANSN ) peuvents’inscrire dans deux systèmes: les échanges Nord-Sud, les processus de collecte/distribution des« petits ports ».

Le trafic du port de Nantes Saint-Nazaire est certessupérieur en termes d’activité à ses voisins fran-çais, mais, à l’échelle de l’Europe atlantique, lestrafics de Bilbao et Liverpool sont largement plusimportants. La conteneurisation du PANSN n’a eneffet qu’un hinterland limité.

Les ports de l’Atlantique, en général, ont des faiblesses en matière de conteneurisation : leurstrafics conteneurs n’utilisent pas de navettes ferroviaires (logistique moins performante, refontede la politique de la SNCF), le système de collecte /distribution n’est pas implanté profondémentdans l’hinterland par manque de plates-formesmultimodales et de ports secs à dimension inter-régionale... De fait, la croissance du trafic conte-neurisé n’est pas au rendez-vous alors qu’il y alà un enjeu de développement majeur.

L’inscription de Nantes Saint-Nazaire aux côtésdu Havre et de Marseille dans les plans de la Franceen faveur du transport maritime est essentielle.

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 27

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24 É C O N O M I E M A R I T I M E

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F I C H E - A C T I ON N°1

Promouvoir une gestion intégrée du littoral

25É C O N O M I E M A R I T I M E

EXPOSÉ DES MOTIFSLa valorisation du littoral passe par une préservation des équilibres naturels, sociaux etéconomiques. Une grande variété de milieux cohabitent avec une forte présence des milieuxhumides qui hébergent des activités économiques préservant leur qualité, avec une biodiversitépréservée (exemples de la saliculture et de la conchyliculture). Des activités humaines de nature différente coexistent et de nouvelles activités se développentet obligent à un partage des espaces et de la ressource disponible : pêche professionnelle,pêche de loisirs, aquaculture, nautisme, etc.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXLa gestion intégrée du littoral passe par la mise en œuvre d’une « gouvernance » tenantcompte de l’ensemble des paramètres et régulant le partage de l’espace et l’organisation des usages dans le respect de la ressource.

■ Descript i f1 Partage de l’espace et organisation des usages • Prioriser les activités dans l’espace : naturel, résidentiel et économique, et dans le temps. 2 Préservation de la qualité des espaces• Penser l’accueil des publics ; les canaliser.• Prévoir l’accueil d’activités économiques préservant la qualité. Par exemple : les Chantiers

de l’Atlantique vus du pont de Saint-Nazaire s’intègrent dans le paysage.3 Valorisation des usages multifonctionnels • Valorisation conditionnée par une donnée fondamentale, la qualité de l’eau : traitement

des eaux usées, eau des bassins versants, pollutions d’origine terrestre, gestion de l’eaudans les marais.

• Qualité des produits.• Maîtrise du foncier.

■ PartenariatsLes professionnels, le Conservatoire du littoral, les départements. Exemple de la GIZC de la baie de Bourgneuf.

■ ACTION DE LA RÉGION • Politique en faveur des milieux littoraux en intégrant les conflits d’usage, par exemple

l’élaboration de la Gestion intégrée de la zone côtière (GIZC) de la baie de Bourgneuf.• Politique de défense contre la mer et pour la protection des biens et des personnes,

de requalification des espaces naturels, et des Contrats territoriaux uniques littoraux.• Participation au suivi et au financement des études de Schémas d’aménagement et de

gestion des eaux (SAGE) et politique de contrats régionaux de bassins versants.• Création d’un établissement public foncier, pouvant intervenir sur des actions de portage

foncier en zone littorale.• Mise en œuvre d’une politique de filière au profit de secteurs relevant de l’économie maritime.

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26 É C O N O M I E M A R I T I M E

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F I C H E - A C T I ON N°2

Organiser la fonction portuairesur la façade atlantique

27É C O N O M I E M A R I T I M E

EXPOSÉ DES MOTIFSSur une façade maritime de 450 km, on dénombre 6 ports avec une criée, 18 ports de plaisanceet 3 ports de commerce dont le Port autonome de Nantes Saint-Nazaire. Le Port autonome a une fonction structurante pour l’économie régionale et son activité relève d’une politiqueportuaire nationale et européenne. Les autres ports accueillent des activités diverses, avec une concentration sur la pêche, un fort développement et de gros besoins pour la plaisance.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl convient de valoriser les équipements existants, d’adapter les services sans cloisonnement paractivité et de permettre la création d’équipements nouveaux s’inscrivant dans des stratégies dedéveloppement durable. Le Port autonome doit adopter une stratégie ambitieuse et au service du développement régional.

■ Descript i f1 Optimisation de la fonction portuaire et développement concerté pêche-plaisance• Adaptation des ports de pêche et de leurs équipements. • Définition d’un plan stratégique régional de développement de la plaisance :

- pour pallier le manque d’anneaux, valoriser des places vacantes dans les ports de pêche ;- trouver des alternatives aux ports en eaux profondes : ports à sec, quais de mise à l’eau ;- actions en faveur de la pratique.

• Mise en œuvre par les opérateurs portuaires des préconisations du plan.2 Valorisation du potentiel du Port autonome Nantes Saint-Nazaire• Élaboration et mise en œuvre d’un projet stratégique de développement ambitieux.

■ PartenariatsLes professionnels de la pêche, la fédération de la plaisance, les gestionnaires de ports.

■ ACTION DE LA RÉGION • Élaboration du plan stratégique régional de développement de la plaisance.• Mise en œuvre d’une politique de filière sur la plaisance.• Participation au financement des études prospectives du Port autonome

Nantes Saint-Nazaire.• Appui au financement d’infrastructures du Port autonome Nantes Saint-Nazaire

dans le cadre de son programme stratégique.• Appui aux investissements portuaires confortant la filière pêche.

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28 É C O N O M I E M A R I T I M E

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F I C H E - A C T I ON N°3

Conforter la pêche

29É C O N O M I E M A R I T I M E

EXPOSÉ DES MOTIFSLa pyramide des âges est vieillissante pour les pêcheurs. Une promotion dynamique des métiersde la mer est indispensable à l’échelle interrégionale. Les entreprises à reprendre doivent êtreattractives.La moyenne d’âge des navires est supérieure à 20 ans. L’arrêt des aides publiques à la fin del’année 2004 offre peu de perspectives pour le renouvellement de la flotte. Les pêcheurs n’ont pas de lisibilité pour construire leur activité économique. Cette incertitudeest liée au mode de gestion de la Politique commune de pêche de Bruxelles. La France y semblesouvent considérée comme un pays où la pêche professionnelle n’a pas d’avenir, hors de lapetite pêche côtière. L’essentiel de la production est valorisée en produits frais, ce qui permet en général une bonnevalorisation. De plus en plus, cela passe par la reconnaissance de la qualité des produits. De son côté, l’industrie de transformation valorise souvent des produits importés.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agit de conforter la filière pêche, ce qui passe par plusieurs objectifs :• une meilleure lisibilité dans l’accès à la ressource et une gestion adaptée ;• un projet de pêche durable en région partagé par les professionnels ;• une bonne valorisation des produits pêchés ;• le renouvellement des actifs et l’accueil des jeunes ;• le renouvellement et l’adaptation de la flottille.

■ Descript i f1 Assurer la promotion des métiers et le renouvellement des actifs• Campagne de communication.• Développer l’approche parrainage – parcours de l’installation. • Formation.2 Œuvrer pour la sécurité des navires et appuyer le renouvellement de la flottille • Des outils financiers pour le renouvellement de la flottille et sa modernisation doivent être

inventés dans le nouveau cadre réglementaire.3 Études et recherche • Un outil technique existe : le SMIDAP, compétent pour la pêche et l’aquaculture.

Les compétences d’organismes scientifiques variés sont recherchées, notamment celles de I’IFREMER.Les thèmes de recherche peuvent concerner :- la qualité des milieux de productions : évaluation des habitats de nourriceries, compréhension

des mortalités estivales d’huîtres ;- la qualité des produits : engins sélectifs, chaîne du froid…

• Au niveau interrégional, l’AGLIA pilote l’Observatoire de la pêche et des cultures marinespermettant de monter des argumentaires quand une pêcherie est menacée : l’anchois.

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30 É C O N O M I E M A R I T I M E

F I C H E - A C T I ON N°3 S U I T E

4 Construire un projet de pêche durable en région Le comité régional des pêches maritimes (COREPEM) est l’instance de concertation à mêmed’appréhender les contraintes du métier, économiques et réglementaires, et de proposerpour la filière un projet durable, qui pourra ainsi être défendu avec l’appui des pouvoirslocaux auprès de l’État et de la Commission européenne. La gestion conjointe de laressource (durabilité) et des apports (valorisation) est au cœur du problème.

5 Veille sur la Politique commune de la pêche et dialogue avec la Commission européenneIl faut établir un dialogue entre la pêche ligérienne et la Commission européenne, que seuleune maîtrise des mécanismes communautaires permettra. La Région est membre de l’AGLIA,aux côtés de l’Aquitaine, du Poitou-Charentes et de la Bretagne. L’AGLIA est un bon outil pourfaire entendre la voix des collectivités territoriales et des professionnels de la grandefaçade atlantique au niveau de l’Union européenne.

6 Inscrire la pêche et l’aquaculture dans des dynamiques de filièresLes labels de qualité et autres signes de qualité sont à développer.

■ PartenariatsLes professionnels, leurs comités locaux, leurs structures professionnelles, les CIO, les centresde formation, l’AGLIA, les banques, les 4 régions atlantiques, la DPMA, le SMIDAP.

■ ACTION DE LA RÉGION• Appui politique au COREPEM pour l’émergence d’une position régionale forte et unie

sur l’avenir de la pêche et la gestion de la ressource.• Renforcement des actions de l’AGLIA, pour disposer de plus de relais auprès de la Commission

européenne, et mobilisation du bureau interrégional de Bruxelles.• Aide au renouvellement de la flottille, en particulier si la sécurité des équipages l’exige.• Financement du programme d’études et recherches coordonné par le SMIDAP,

dans l’optique de la confortation d’un modèle de pêche durable.• Appui à la formation initiale et continue dans le cadre de ses compétences.• Soutien financier aux démarches qualité.• Encouragement à l’émergence de dynamiques de filières.

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31É C O N O M I E M A R I T I M E

EXPOSÉ DES MOTIFSLa pyramide des âges des conchyliculteurs est vieillissante, de même que souvent l’outil de production.Les études et la recherche sont un moyen pour optimiser les ressources d’une filière, trèsexigeante en matière environnementale et ultra-sensible aux problèmes de conflits d’usage.Les aquaculteurs dépendent, pour le développement de leur filière, de la Politique communedes pêches. Peu développée en région, l’aquaculture nécessite des espaces compatibles avec son activité. Le potentiel sur les plans d’eau douce mérite d’être valorisé.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl convient de préserver l’attractivité du secteur, ce qui passe par la modernisation des entreprises.Il s’agit de maintenir un tissu d’entreprises viables économiquement, garant de l’entretien d’un milieu fragile : l’estran. Les initiatives de gestion intégrée répondent pleinement auxexigences des professionnels de la conchyliculture.

■ Descript i f1 Assurer la promotion des métiers et le renouvellement des actifs• Campagne de communication. • Développer l’approche parrainage – parcours de l’installation. • Formation.2 Œuvrer pour la modernisation des entreprises

et la restructuration des milieux de production• La Région doit être associée au Plan stratégique national pour défendre son point de vue

lors de l’élaboration, en cours, du futur Fonds européen de la pêche. La modernisation desentreprises conchylicoles doit être prise en compte.

• Les efforts de restructuration du domaine public maritime pour améliorer la productivitédoivent être poursuivis.

3 Études et recherche• La Région a créé avec les Départements un outil technique : le SMIDAP, compétent pour

la pêche et l’aquaculture.• Les thèmes de recherche concernent la qualité des milieux de production (phytotoxines

conduisant à des fermetures, lutte contre les compétiteurs trophiques, étude préalable pourla gestion des déchets conchylicoles, compréhension des mortalités estivales d’huîtres…),les nouvelles techniques de production et la diversification en termes d’espèces.

• Des travaux sur l’aquaculture d’eau douce sont également en cours.• L’AGLIA pilote l’Observatoire de la pêche et des cultures marines qui permet de mieux

connaître l’ensemble des ressources pour les bassins du grand littoral atlantique.4 Inscrire la pêche et l’aquaculture dans des dynamiques de filières

Les labels de qualité et autres signes de qualité sont à développer.

F I C H E - A C T I ON N°4

Conforter l’aquaculture

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32 É C O N O M I E M A R I T I M E

F I C H E - A C T I ON N°4 S U I T E

■ PartenariatsLes professionnels, leurs structures professionnelles, les CIO, les centres de formation,l’AGLIA, les banques, les 4 régions atlantiques, la DPMA, le SMIDAP.

■ ACTION DE LA RÉGION• Aide à l’installation via les contrats de parrainage.• Aides à la modernisation des entreprises.• Financement du programme d’études et de recherches coordonné par le SMIDAP.• Appui au SMIDAP, structure de conseil technique en aquaculture (maritime et eau douce).• Soutien aux démarches qualité.• Encouragement à l’émergence de dynamique de filières.

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F I C H E - A C T I ON N°5

Préserver l’environnement marinet gérer la ressource halieutique

33É C O N O M I E M A R I T I M E

EXPOSÉ DES MOTIFSLa qualité du milieu marin a un impact sur la pérennité des activités traditionnelles, mais aussisur l’accueil de nouvelles activités. C’est un patrimoine transmis aux générations futures.De son côté, la préservation des stocks de poissons à pêcher est la garantie de la viabilité des entreprises de pêche. Elle constitue un objectif affirmé par les accords de Johannesbourg.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agit de préserver la qualité de l’environnement marin en conciliant la présence des activitéstraditionnelles et nouvelles de l’homme. En termes d’effort de pêche, il s’agit de mener des politiques de pêche durable et de disposerà cette fin de toutes les informations utiles sur l’état des stocks et leur évolution.

■ Descript i f1 La protection de l’environnement marin, levier de développement • Deux composantes de la gestion intégrée des zones côtières.• Gestion des milieux naturels : restauration, gestion des sites. • Valorisation des activités économiques traditionnelles, qui entretiennent les paysages des

estrans et marais, mais qui ne sont pas viables dans le système économique d’aujourd’hui.• Limitation des rejets en mer : action en direction de la plaisance et des ports.2 Gestion des stocks halieutiques• Faciliter un dialogue constructif entre professionnels et scientifiques pour une meilleure

gestion des stocks : efforts de pêche, repos biologique, sélectivité, récifs artificiels…• Mieux connaître et protéger les habitats des juvéniles (importance de l’estuaire de la Loire).• Veille particulière sur les espèces dont la pêche est sous la menace d’une décision européenne.• Mieux évaluer les prélèvements de la pêche récréative.

■ PartenariatsLes collectivités territoriales, le Conservatoire du littoral, les professionnels AGLIA, SMIDAP, CCR,Compétences scientifiques / IFREMER. Exemple de la GIZC de la baie de Bourgneuf.

■ ACTION DE LA RÉGION• Encouragement à un dialogue constructif entre professionnels et scientifiques

pour une meilleure gestion des stocks en s’appuyant sur l’AGLIA.• Appui aux études et recherches sur la ressource halieutique.• Participation au financement des actions de gestion des milieux.• Actions du SMIDAP.• Intégration d’un volet environnemental au plan stratégique régional de développement

de la plaisance.

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPages une, 6 et une, 14 et une, 18 et une : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePage 10 : A. Le BotPage 12 : E. Brin/CRT-Pays de la LoirePages 17 et une : B. Biger/Alstom MarinePages 21 et une : D. Joubert/Région Pays de la LoirePages 23 et une : FCM Graphic

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprintavec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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ÉCONOMIESOCIALE &SOLIDAIRE

SC

MA

R É G I O N A L DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES PAYS DE LA LOIRE

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S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

D I A G N O S T I C

P R É S E N TAT I O N G É N É R A L E

D Y N A M I Q U E D E F I L I È R E S , d e s e n t r e p r i s e s e n r é s e a u

I N D U S T R I E

A R T I S A N AT, C O M M E R C E , u n e é c o n o m i e d e p r o x i m i t é

A G R I C U LT U R E E T A G R O A L I M E N TA I R E

T O U R I S M E

É C O N O M I E M A R I T I M E

É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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Économiesociale etsolidaire

S C H É M A R É G I O N A L D E D É V E L O P P E M E N T É C O N O M I Q U E

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Économie sociale et solidaireUn vrai tissu économique, aux vertus sociales innovantes

2 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

L e secteur de l’économie sociale et solidaire mérite d’être pleinement pris en compte dans l’actionrégionale en faveur du développement économique. En effet, au-delà de son poids économique intrin-sèque, il apporte des réponses à certains enjeux sociétaux et de solidarité posés par l’organisation

de nos systèmes économiques.

L’économie sociale et solidaire se distingue par l’ancrage de l’entreprise dans son territoire et dans sa struc-ture sociale. Elle n’a certes pas l’exclusivité de cette caractéristique, présente chez nombre de PME notam-ment, mais dans ce secteur elle est structurelle, alors qu’ailleurs elle reste liée à la personnalité du dirigeant.

Mais dans cette période où les délocalisations marquent les esprits, la logique de territoire doit venir compléterla logique des filières. L’économie sociale et solidaire doit être soutenue, aussi, pour son ancrage territorial.

Les valeurs de l’économie sociale font des entreprises qui la composent des acteurs-citoyens. Le modèlede gouvernance et d’implication dans la société de ces acteurs peut ainsi avoir valeur de référence et d’exemplepour l’ensemble des entreprises du secteur marchand. Cette vocation sociale permet aussi à l’économie socialed’investir des champs d’activités émergents, sur une logique d’expérimentation avant consolidationéconomique de l’activité.

Nombre de coopératives et d’associations de l’économie sociale et solidaire sont confrontées à des pro-blématiques de développement analogues à celles que rencontrent les entreprises du secteur marchandet nécessitent un accompagnement adapté.

Forte des constats établis, tant à la suite de l’audit sur les aides économiques qu’à l’issue des travaux desAssises régionales, la Région souhaite renforcer sa politique en direction des entreprises de l’économie socialeet solidaire, afin de leur permettre de continuer à jouer dans le champ de l’économique le rôle d’innovationsociale qu’elles ont su jouer dans le passé.

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3É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Sommaire

L’état des lieuxUn secteur à la fois ancien et très actuel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

■ Économie sociale : une histoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4

■ Des principes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

■ Économie solidaire : un concept récent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

Un poids économique remarquable . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

■ Associations : une hétérogénéité de métiers et de tailles. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8

■ Coopératives : une présence marquée dans l’Ouest . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

■ Mutuelles : les métiers du risque . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12

Les enjeuxEfficacité économique et solidarité. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

■ Outils financiers et organisations solidaires . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

■ Insertion par l’activité économique : l’emploi et la cohésion sociale . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16

■ Services à la personne : un métier où l’économie sociale et solidaire prend tout son sens . . . . . . . . . . 19

■ Des valeurs très actuelles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22

■ Entre marché et action publique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

Les actionsPromouvoir les valeurs de l’économie sociale et solidaire . . . . . . . . 29

Professionnaliser la gouvernance du secteur et accompagner le développement des entreprises . . . . . . . . . . . . . 31

Structurer le développement des services à la personne. . . . . . . . . 33F I C H E - A C T I O N N ° 3

F I C H E - A C T I O N N ° 2

F I C H E - A C T I O N N ° 1

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P lus connue par le nom des familles qui la composent, l’économie sociale désigne lesgroupements de personnes (et non de capi-

taux) jouant un rôle économique : les coopérativesde toutes natures (salariés, usagers, entreprises), lesmutuelles (d’assurance ou de prévoyance santé), laplupart des associations gestionnaires. L’économiesociale intègre ainsi des concepts tout autant éco-nomiques et organisationnels qu’humanistes.

L’économie sociale est née à la fin du XIXe siècle, sousl’influence de courants de pensée chrétiens, libérauxet socialistes, portée par des acteurs syndicaux maisaussi patronaux, avec le souci partagé de réformerla société en humanisant les rapports économiques.

L’économie sociale assume alors déjà des fonctions de:

■ RÉGULATION SOCIALE par la mutualisation demoyens pour répondre à des besoins que l’éco-nomie industrielle fait émerger. Les sociétés desecours mutuel permettent, au sein des bassinsindustriels et pour le compte des salariés desentreprises publiques, d’assurer les retraites etles risques professionnels ;

■ DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE par la créationde coopératives agricoles et bancaires.

Au début du XXe siècle, des lois successives contri-buent à structurer le secteur et à donner un statutet des moyens de fonctionner à ses organismes (loisur les coopératives en 1867, sur les mutuelles en 1898et en 1901 sur les associations).

Dans la deuxième moitié du XXe siècle, la puissancepublique investit fortement des fonctions assuméespar l’économie sociale (développement de l’assurancemaladie, des pensions de vieillesse...) et elle confie

d’ailleurs la gestion de certaines à des « institutions »du secteur social. Ce mouvement contribuera à déve-lopper les entreprises du secteur, notamment dansl’action sociale où les grands réseaux associatifs sedéveloppent et se structurent.

U N S E C T E U R I N N O V A N T

La prise en charge par l’État de besoinssociaux, qui avaient été préalablementassumés par des mutuelles ou descoopératives, illustre la capacité del’économie sociale à innover et à proposerdes réponses à des besoins sociétaux noncouverts. L’économie sociale sait interveniravant que les services soient créés par lapuissance publique, ou avant que leurdiffusion les rende suffisamment lucratifspour intéresser les entreprises classiquesde l’économie de marché.

4 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Un secteur à la foisancien et très actuel

Économie socialeUne histoire

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L E M U LT I - S O C I É TA R I AT

Le statut des sociétés coopérativesd’intérêt collectif (SCIC), adopté en juin2001, reconnaît une forme de gouvernanceencore plus élargie, en introduisant le multi-sociétariat. Des établissementspublics, des collectivités locales, des conseils scientifiques, des chambresconsulaires, peuvent devenir sociétaires etprendre part, à ce titre, à la gouvernancede l’entreprise au travers d’une organisation en collèges.

L es fondements de l’économie sociale impli-quent pour les entreprises qui s’en réclamentle respect de principes fondés sur une voca-

tion sociale et des idées de partage.

Ces principes communs à l’ensemble du secteur sont :

■ la liberté d’adhésion des individus ;

■ la gestion démocratique selon le principe : « unepersonne, une voix » marquant la primauté de lapersonne et de l’objet social sur le capital ;

■ la défense et la mise en œuvre des principes desolidarité et de responsabilité ;

■ l’association de personnes et non de capitaux,impliquant une non lucrativité individuelle par larémunération du capital apporté ;

■ l’indépendance à l’égard des pouvoirs publics.

Ces principes sont consignés dans un document qui fait office de charte adoptée par la Conférenceeuropéenne permanente des coopératives, mutuelles,associations et fondations.

La mise en œuvre de ces principes se décline parun contrat social à trois piliers entre le salarié, le clientou usager (direct ou indirect) et le sociétaire béné-vole. Le sociétaire peut être en même temps :

■ client ou usager au sein d’une mutuelle ou d’uneassociation ;

■ salarié coopérateur au sein d’une coopérative touten étant soumis à un lien de subordination avecson employeur.

La possibilité de prendre part à la gouvernance touten étant salarié au sein de l’entreprise n’est pas spé-cifique à l’économie sociale. Ce double statut s’estplus récemment étendu au sein des sociétés de capi-taux avec notamment le développement récent del’actionnariat salarial. Cependant, l’actionnariat sala-rial ne confie pas les mêmes prérogatives en termesde pouvoir. De par sa gestion démocratique (un homme-une voix), l’économie sociale instaure une forme degouvernance où le pouvoir, et donc le contrôle, estplus largement réparti.

5É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Des principes

L’ économie solidaire est le fruit des réflexionssur le développement durable et la régulationéconomique, dans un contexte de suprématie

du modèle classique de l’économie de marché.L’économie solidaire est une forme émergente de l’éco-nomie sociale, surtout axée vers les initiatives de déve-loppement local, de réinsertion et de lutte contrel’exclusion.

Plus qu’un secteur économique, l’économie solidaireest un courant de pensée dans lequel se retrouventaltermondialistes, défenseurs des cultures tradition-nelles ou du commerce équitable, promoteurs desfonds d’investissements éthiques…

Formellement, les acteurs de l’économie solidaire sestructurent le plus souvent en association ou coopé-rative pour mener à bien leurs actions. Ils sont ainsirattachés statutairement au secteur de l’économiesociale et à ses principes de fonctionnement.

L’économie solidaire relève plus d’une action poli-tique visant à établir de nouvelles formes de régula-tions économiques, en dehors ou à côté de la puissancepublique. Les acteurs qui s’en réclament s’attachentpour cela à faire appel à la responsabilité individuelledes agents économiques comme acteurs parties pre-nantes d’un marché mondialisé (penser globalement,agir localement).

Économie solidaireUn concept récent

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En France, l’économie sociale représente760 000 établissements et 1,7 million d’emplois.En Pays de la Loire, on compte 36 000 établis-

sements et 115 000 emplois, soit 12 % de l’ensembledes emplois du secteur privé et semi-public de la région1.

En Pays de la Loire, on dénombre :

• 480 établissements mutualistes ;

• 9 440 coopératives ;

• 25 800 associations 1.

Ce sont les associations qui génèrent plus desdeux tiers des emplois de l’économie sociale. Leurprédominance est cependant moins marquée que surl’ensemble du territoire national car les Pays de laLoire sont caratérisés par la forte présence des coopé-ratives, notamment agricoles, diminuant mécanique-ment la place des associations.

C’est en Loire-Atlantique que le nombre d’établissementsest le plus important, cependant leur poids est plusprépondérant en Maine-et-Loire et Vendée au regardde l’ensemble des établissements de ces départements.

6 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Un poids économiqueremarquable

R É PA R T I T I O N D E S E M P L O I S E N T R E L E S T R O I S F O R M E S J U R I D I Q U E S D E L’ É C O N O M I E S O C I A L E

Coopératives 3 922 13 759 4 967 11 525 531 34 704Répartition 11 % 40 % 14 % 33 % 2 % 100 %Coopératives agricoles 676 2 300 1 073 6 870 223 11 142Coopératives de crédit 2 519 9 948 2 395 163 98 15 123Coopératives de production 177 527 272 1 417 147 2 540Autres coopératives 550 984 1 227 3 075 63 5 899Mutuelles 2 385 4 597 4 267 266 223 11 738Répartition 20 % 40 % 36 % 2 % 2 % 100 %Mutuelles régies par le code des assurances 1 707 3 175 1 124 96 36 6 138Mutuelles régies par le code de mutualité 678 1 422 3 143 170 187 5 600Associations 10 737 34 032 46 104 14 189 12 834 117 896Répartition 9 % 29 % 39 % 12 % 11 % 100 %Éducation 3 208 8 145 6 690 878 4 701 23 622Santé 1 013 2 127 3 020 214 34 6 408Social 1 637 12 088 25 865 6 033 5 836 51 459Sports, culture et loisirs 1 931 3 208 1 802 589 360 7 890Accueil, hébergement et restauration 73 766 2 022 549 126 3 536Services aux entreprises 681 1 797 1 657 3 917 180 8 232Associations de personnes 1 790 5 222 3 941 1 317 1 160 13 430Autres associations 404 679 1 107 692 437 3 319Économie sociale et solidaire (ESS) * 17 044 52 388 55 338 25 980 13 588 164 338Répartition 10 % 32 % 34 % 16 % 8 % 100 %Service (hors ESS) 60 591 125 757 230 168 189 979 18 570 625 065Autres secteurs (hors ESS) 46 111 107 906 124 775 343 569 27 226 649 587Ensemble tous secteurs * 123 746 286 051 410 281 559 528 59 384 1 438 990

* La ventilation des emplois des fondations ne peut être affichée à cause du secret statistique.Les ensembles «Économie sociale et solidaire» et «Ensemble tous secteurs» n’incluent donc pas les emplois des fondations.

1 Source : INSEE des Pays de la Loire “Économie sociale et solidaire dans les Pays de la Loire”. Octobre 2005

Source : INSEE DADS 2003

Cadreset chefs

d’entreprises

Professionsintermédiaires Employés Ouvriers

Apprentis,stagiaires,

emplois aidésEnsemble

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D E S S TAT I S T I Q U E SD I F F I C I L E S À É TA B L I RLes entreprises des secteurs non marchandou marchand peu concurrentiel (marchésgénérés par des délégations de servicespublics ou subventions secteur sanitaire etsocial) sont peu ou pas fiscalisées. Les déclarations fiscales constituant les principales sources statistiquespermettant d’établir des agrégatsexprimant les masses financières liées àl’activité, il est difficile d’établir un poidsdu secteur quant à sa contribution au PIB régional. Par ailleurs, la présenced’établissements membres de groupesmutualistes ou coopératifs dont lescomptes sont agrégés à un niveauinterrégional ou national ne permet pasd’apprécier facilement leur poidséconomique relatif au territoire régional.

UN POIDS ÉCONOMIQUE DIFFICILE À APPRÉCIER.Selon le président de la Chambre régionale de l’éco-nomie sociale des Pays de la Loire, le chiffre d’affairesgénéré par le secteur de l’économie sociale et soli-daire peut être estimé à environ 30 milliards d’eurosdans la région. Ce chiffre reste très approximatif caril n’existe pas de collecte de statistiques permettantde quantifier précisément le poids économique dusecteur.

7É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

L a s t r u c t u r a t i o n d u s e c t e u r ■ LA CHAMBRE RÉGIONALE DE L’ÉCONOMIE

SOCIALE. Fondée en 1981 sous le nom de Groupe-ment régional des coopératives mutuelles et asso-ciations, elle est devenue, en 1992, la Chambrerégionale de l’économie sociale (CRES) des Paysde la Loire. Composée des têtes de réseau ou desfédérations du milieu coopératif, associatif et mutua-liste, la CRES des Pays de la Loire est l’organismede référence pour fédérer les acteurs de l’éco-nomie sociale et contribuer à sa connaissance,à sa structuration et à sa professionnalisation.

Il est essentiel de mettre en place les conditions quipermettront de consolider un secteur méconnu, enfavorisant les solidarités au sein du secteur, en diffusant la connaissance de l’économie sociale etsolidaire dans l’enseignement et l’éducation, enfacilitant la promotion de ses valeurs.

L E V I E R D ’ A C T I O N

C o n s o l i d e ru n s e c t e u r m é c o n n u

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 29

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A vec près de 118 000 emplois 1, le secteur asso-ciatif est très hétérogène dans ses activitéset la structuration de ses établissements.

Les deux métiers principalement exercés par les asso-ciations sont l’enseignement et l’action sociale : cesactivités s’inscrivent dans le secteur peu concurrentielet sont plutôt générées par des délégations de ser-vices publics. Ces deux secteurs regroupent plus dela moitié des emplois, dans des établissements oùles effectifs sont souvent supérieurs à 10 salariés.

C’est sur le secteur social regroupant l’ensemble desassociations de services à la personne que reposeun véritable enjeu. Compte-tenu principalement del’évolution de la démographie, ce secteur est amenéà se modifier très fortement dans les années futures.

Les associations sportives, culturelles, de loisirs etde l’hébergement sont, pour leur part, majoritairementorganisées par des établissements de moins de10 salariés.

C’est dans le secteur associatif que la qualité de l’emploi est la plus fragile. On y dénombre en moyenne4,1 contrats de travail pour un emploi alors que le ratios’élève à 2,9 dans le reste de l’économie. Grâce auxemplois-jeunes, ce secteur a connu une phase deprofessionnalisation de ses métiers, cependant laplace du bénévolat dans la réalisation des activitésproposées reste indispensable.

Concernant les 13 500 associations sans salarié, onsoulignera le niveau de participation à la vie asso-ciative qui est plus marqué en Pays de la Loire et dansl’Ouest qu’ailleurs. Ici, 40,6 % des plus de 15 ans adhèrent à au moins une association, alors que letaux est à 33,6 % dans le reste de l’Hexagone.1 - Un emploi correspond à un contrat de travail

8 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

MÉTIERS NB EMPLOIS AU 31/12/2003Enseignement 23 622Santé 6 408Social 51 459Culture, sports, loisirs 7 890Accueil, hébergement 3 536Services aux entreprises 8232Associations de personnes 13 430Autres 3 319Total 117 896

Source : INSEE des Pays de la Loire “’Économie sociale et solidaire dans les Pays de la Loire”. Octobre 2005

AssociationsUne hétérogénéité de métiers et de tailles

A S S O C I AT I O N STA I L L E D E S É TA B L I S S E M E N T S E N R É G I O N PAY S D E L A L O I R E

0 salarié

1 à 9 salariés

15 465

8 341

1 989

10 salariés et plus

Source : INSEE des Pays de la Loire “’Économie sociale et solidaire dans les Pays de la Loire”. Octobre 2005

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9É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

ZOOM SUR...

L’ A D M R D E C H A I L L É - L E S - M A R A I SU n e a s s o c i a t i o n d es e r v i c e s a u x p e r s o n n e sâ g é e s e n m i l i e u r u r a l

Association loi 1901 créée il y a25 ans, l’ADMR de Chaillé-les-Maraisen Vendée est gérée par un conseild’administration composé de10 bénévoles. Sur l’ensemble des9 communes du canton, elle assure lesservices domestiques et de soins corporelsaux personnes âgées, aux personneshandicapées ainsi qu’aux familles.

En collaboration avec un centre de soinsinfirmiers et un service de soins infirmiersréservé aux malades nécessitant une priseen charge lourde, l’ADMR emploie38 salariées, soit 22 équivalents tempsplein, qui assurent environ 3400 heures de prestations par mois. Ces salariées sonttoutes issues du milieu rural des environsde Chaillé-les-Marais. Elles bénéficient, sinécessaire, d’un stage de découverte dumétier. Six de ces femmes possèdent lediplôme d’auxiliaire de vie sociale (DAVS)alors qu’une dizaine d’autres le préparent. Les prestations assurées auprès despersonnes âgées représentent 80% de l’activité de la structure, le reste serépartissant entre les prestations en tantque mandataires (12%), celles effectuéesauprès des personnes handicapées (5%)et l’aide aux familles (3%).

En ce qui concerne l’aide aux familles et aux personnes âgées, le financementprovient à 86% de l’allocationpersonnalisée d’autonomie (APA),la part d’autofinancement étant minime.Ceci explique l’important travail decollaboration de l’ADMR avec lesassistantes sociales du secteur pour larecherche de prise en charge financière de ses clients. Soucieuse de répondre aumieux à leurs besoins, elle vient de créerun service de portage de repas à domicile.

Il faut se poser la question des choix des formes juri-diques adaptées à l’économie sociale et solidaire.L’association est souvent inadaptée aux activités marchandes, tandis que l’économie mixte arrive à desblocages (but lucratif/bénéfices des emplois aidés,fiscalité...), et, s’il faut préserver la dynamique entre-preneuriale du dirigeant dans ce secteur aussi, la sub-vention d’équilibre aux associations reste une variabled’ajustement pratique pour la puissance publique…

L E V I E R D ’ A C T I O N

B i e n v e i l l e r à l ’ a d é q u a t i o nd e s f o r m e s j u r i d i q u e s

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

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PARMI LES 9 438 COOPÉRATIVES DES PAYS DE LALOIRE, on distingue cinq formes de coopératives : achat, consommateurs, crédit, agricoles, productionet services.

Ce sont les structures agricoles et de crédit qui emploient plus des deux tiers des 26 525 salariés descoopératives en Pays de la Loire :

■ la coopérative Terrena, issue de la fusion de la Cavalet de la Cana, est le premier groupe coopératif agricole français ;

■ les banques coopératives (Crédit agricole, Caissed’épargne, Crédit mutuel, Banque populaire, Créditcoopératif) couvrent plus des trois quarts du marché bancaire de la région.

EN 2002, SUR 1600 SCOP FRANÇAISES, 120 ÉTAIENTLIGÉRIENNES et représentaient un effectif total de2 000 emplois. La SCOP (Société coopérative de pro-duction) est une société commerciale qui vit et sedéveloppe dans le secteur concurrentiel avec les mêmescontraintes de gestion et de rentabilité que touteentreprise. Son originalité : les salariés sont associésmajoritaires de l’entreprise dont ils détiennent au moins 51 % du capital. Tous les salariés ont vocationà devenir associés dans des modalités définies parles associés existants et avec leur accord. Parmi esSCOP, une part prépondérante est présente dans lesmétiers du bâtiment, mais on en retrouve dans la com-mercialisation de produits biologiques, les servicesinformatiques et l’imprimerie.

De leur côté, les coopératives agricoles telles queles CUMA permettent une mutualisation des moyensde production entre exploitations. Leur activité peutaussi concerner le conditionnement, la transforma-tion et la commercialisation. Ce modèle coopératifest un atout pour ancrer sur le territoire les indus-tries agroalimentaires et les productions agricoleset il mérite à ce titre d’être redynamisé. Les SCOP sontdans une logique de gestion démocratique et d’équi-libre des pouvoirs avec un partage des bénéfices del’entreprise entre les salariés et l’investissement.

10 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

CoopérativesUne présence marquée dans l’Ouest

MÉTIERS NB EMPLOIS AU 31/12/2003Coopératives agricoles 11 412Coopératives de crédit 15 123Coopératives de production 2 540Autres coopératives 5 899Total 34 704

Source : INSEE des Pays de la Loire “La mosaïque d’activités de l’Économie socialeet solidaire dans les Pays de la Loire”- Octobre 2005

C O O P É R AT I V E STA I L L E D E S É TA B L I S S E M E N T S E N R É G I O N PAY S D E L A L O I R E

0 salarié

1 à 9 salariés

7876

1 204

359

10 salariés et plus

Source : INSEE des Pays de la Loire “La mosaïque d’activités de l’Économie socialeet solidaire dans les Pays de la Loire”- Octobre 2005

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11É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

ZOOM SUR...

U N E S C O P D E P R O D U C T I O N T E X T I L E

Maille Création est née lors de la reprised’une entreprise de Port-Brillet (53) par une partie de ses salariés en 1993.Ceux-ci ont fait le pari de réorienterl’activité de confection «moyenne gamme» vers une production «haut de gamme». Travaillant avec des clientsaussi prestigieux que Dior, Chanel ouLagerfeld, elle maîtrise la conception, le développement et la fabricationd’articles de prêt-à-porter de luxe enmaille. La SCOP, créée par 26 associés,compte aujourd’hui 70 salariés dont 65sont actionnaires. La production de 30000 pièces par an (collections et séries)lui permet de réaliser un chiffre d’affairesd’environ 3,4 millions d’euros.

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire sontelles aussi confrontées au problème de leur trans-mission. On peut imaginer de favoriser le financementde la reprise d’entreprise par les salariés en SCOP.

L E V I E R D ’ A C T I O N

A i d e r à l a t r a n s m i s s i o n

ZOOM SUR...

L A P O L I T I Q U E D ES O L I D A R I T É D E L A B A N Q U EP O P U L A I R E AT L A N T I Q U E

Depuis douze ans, la fondation d’entrepriseGroupe Banque populaire est l’instrumentde mécénat dans les domaines de lamusique et du handicap. Elle a déjà aidé120 jeunes musiciens ou compositeurs et140 jeunes handicapés. En 2004, avecl’expérience de la «banque de la voile»,elle a élargi ses domaines d’action aupatrimoine de la mer et de l’eau douce.C’est ainsi qu’elle apporte son soutienfinancier à des initiatives de mise envaleur, de conservation ou de rénovationdu patrimoine maritime, lacustre, fluvialet souterrain sur le territoire français.Guidée par la dimension culturelle etpatrimoniale des projets, la fondationpromeut avant tout le talent, l’espritd’entreprise et la solidarité entre les générations.

L’ U R S C O P

L’Union régionale des SCOP de l’Ouest rassemble lescoopératives de Basse-Normandie, Bretagne et Paysde la Loire. Elle a pour vocation et mission d’accom-pagner les SCOP dans leur gestion et leur dévelop-pement, d’encourager et de faciliter la création etle développement de nouvelles SCOP et de les repré-senter auprès des acteurs publics et des partenaireséconomiques et financiers. Les SCOP de l’Ouest entre-tiennent des liens privilégiés de solidarité qui se sontconcrétisés par un outil commun, SCOP Entreprises,doté de nombreux moyens d’animation dont, entreautres, une « Maison des SCOP ».

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

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E n Pays de la Loire, les mutuelles sont à l’ori-gine de plus d’une centaine de réalisationssanitaires ou sociales (maisons de retraites,

centres dentaires…) et près de la moitié des Ligériensont choisi de se protéger avec l’une d’entre elles.

Les mutuelles, forme parmi les plus anciennes del’économie sociale, sont présentes dans les métiersdu risque qui nécessitent un certain niveau de concen-tration autour de réseaux mutualistes nationaux. EnPays de la Loire, nombre d’établissements recen-sés sont des agences affiliées à ces réseaux.Exerçant dans des secteurs très concurrentiels, cesont les entreprises de l’économie sociale qui serapprochent aujourd’hui le plus de l’économie clas-sique en termes d’offre de services et de rapportqualité/prix proposé.

Ne pouvant que difficilement se distinguer sur lesprestations, certaines mutuelles communiquent surleurs valeurs de solidarité pour conserver et susci-ter l’adhésion de nouveaux sociétaires.

À leur façon, la MAIF et la MACIF se sont égalementengagées dans une démarche qui se décline d’abordpar une communication grand public affirmant cesprincipes (exemple de militance, respect de la per-sonne). En parallèle, ces deux groupes ont initié unedémarche de bilan sociétal visant à évaluer l’entre-prise sur sa performance économique, son efficacitésociale et son impact environnemental. Proched’une démarche qualité sur le plan méthodologique,le bilan sociétal est une réponse au livre vert sur laresponsabilité sociale des entreprises 1 et le premieroutil managérial visant à mesurer concrètement lamise en œuvre et le respect des valeurs au sein desentreprises de l’économie sociale.

12 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

MutuellesLes métiers du risque

MÉTIERS NB EMPLOIS AU 31/12/2000Assurance 6 138Prévoyance 5 600Total 11 738

Source : INSEE des Pays de la Loire “’Économie sociale et solidaire dans les Pays de la Loire”. Octobre 2005

1 Le Livre vert sur la responsabilité sociale des entreprises a été publié par la Commission de Bruxelles en juillet 2001. Ce livre est un appel à l’engagementdes acteurs économiques dans une démarche citoyenne et une stratégie tenantcompte des préoccupations de développement durable.

M U T U E L L E S : TA I L L E D E S É TA B L I S S E M E N T S E N R É G I O N PAY S D E L A L O I R E

0 salarié

1 à 9 salariés

105

252

124

10 salariés et plus

Source : INSEE des Pays de la Loire “’Économie sociale et solidaire dans les Pays de la Loire”. Octobre 2005

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ZOOM SUR...

L E B I L A N S O C I É TA L D E L A M A I F

La MAIF travaille depuis deux ans sur l’élaboration de son bilan sociétal.Celui-ci a consisté à analyser l’activitéautour de trois grandes dimensions :économique, sociale et environnementale,elles-mêmes éclatées en 15 critèresd’évaluation.

Évaluations, bilans d’étape, tables rondes,débat de fond avec les délégués des sociétaires au niveau local(30 réunions, 750 personnes)… Le bilan sociétal a permis au conseild’administration de la MAIF de définir à la fin 2004 des orientations pour enrichir l’ambition de la mutuelle pour les dix ans à venir.

13É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Parmi les mieux structurées des entreprises de l’éco-nomie sociale et solidaire, les mutuelles affirment trèsclairement leur appartenance au secteur et mettenten avant ses valeurs. Elles font ainsi pleinement prendreconscience à leurs clients-usagers que la réponsetechnique et financière performante qu’ils attendentest aussi liée à une organisation collective où cha-cun assume sa part dans le système de solidarité.

Elles sont un partenaire de premier plan dans la diffu-sion d’outils de mesure et de labellisation du respectdes valeurs de l’économie sociale et solidaire.

L E V I E R D ’ A C T I O N

L e s m u t u e l l e s : p r o m o t e u r s d e l ’ e s p r i t s o l i d a i r e

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 29

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L e f i n a n c e m e n t s o l i d a i r eLes acteurs français des finances solidaires sont réuniset représentés depuis 1995 par Finansol. Ses missionsprincipales consistent à stimuler l’intérêt du publicpour pratiquer l’épargne solidaire, renforcer le sec-teur des finances solidaires permettant la réalisationde projets contribuant au développement équitableet durable de notre société.

Les membres régionaux de Finansol sont l’ADIE, le FONDES,les CIGALES, le CLEFE Ocean 44, la NEF, Oïkocrédit, Habitatet Humanisme, le CCFD-Sidi, le Crédit coopératif, laCaisse d’épargne, le Crédit mutuel et la Caisse desdépôts et consignations.

Le label Finansol permet de garantir le caractère soli-daire et transparent de 40 produits d’épargne. Dansnotre région, 2300 épargnants ont permis de financer300 projets générant 300 créations ou consolidationsd’emplois. Finansol assure une promotion active del’épargne solidaire notamment par l’organisation dela semaine de l’épargne solidaire dans de nombreusesrégions dont les Pays de la Loire.

L e s a s s o c i a t i o n s d e p r ê t s d ’ h o n n e u rLes Pays de la Loire comptent principalement quatretypes d’associations décernant des prêts d’honneurconcernés par cette étude :

■ L’ADIE (Association pour le droit à l’initiative éco-nomique), avec une couverture régionale, inter-vient en faveur de créateurs d’entreprises en grandedifficulté sociale et financière ;

■ LE FONDES «Fonds de développement solidaire»,membre du réseau « France active » et qui, surl’ensemble du territoire régional, encourage toutprojet favorisant l’insertion par l’économique. Une large part de son activité de financements’adresse aux entreprises de l’économie sociale ;

■ LES 14 PLATES-FORMES d’initiatives locales qui,réparties sur l’ensemble des départements sui-vant des configurations territoriales différentes,accompagnent tout projet de création et dereprise d’entreprise ;

■ OUEST-ENTREPRENDRE, qui appuie tout projet decréation ou de reprise d’entreprise de type PME,principalement en Loire-Atlantique et en Vendée,intervient parfois en faveur d’entreprises d’insertion.

L e c o m m e r c e é q u i t a b l eNé aux Pays-Bas dans les années 1960, le commerceéquitable est actuellement la forme d’économie soli-daire qui connaît le plus fort développement. Il trouveson fondement dans la déclaration des droits de l’hommequi précise que « quiconque travaille a droit à unerémunération équitable et satisfaisante lui assurant,ainsi qu’à sa famille, une existence conforme à la dignitéhumaine». Cet appel à la responsabilité des consom-mateurs, confiné dans un premier temps à des bou-tiques spécialisées, appuie son essor actuel sur ladiffusion de produits de plus en plus variés sur leslinéaires de la grande distribution. Du consommateurau consom’acteur…

Alors qu’en France, les magasins en sont au balbu-tiement, les distributeurs des Pays de la Loire déploient

14 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Efficacité économique et solidarité

Outils financiers et organisations solidaires

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des moyens importants. Particulièrement impliqué, le groupement Leclerc a annoncé en 2003 vouloir devenir « le premier distributeur de produits issus ducommerce équitable » et mène depuis des actions.

L e c o m m e r c e s o l i d a i r e« Plus les ressources d’une famille sont faibles, plussa dépense alimentaire est une fraction élevée deson revenu 1 ». Sur le principe qu’il vaut mieux pré-férer la solidarité à l’assistanat, 200 épiceries socialeset solidaires se sont ouvertes en France, notammenten Nord-Pas-de-Calais, dans l’Est, en régions pari-sienne, lyonnaise et aquitaine. Elles ont pour voca-tion d’apporter aux personnes en grande difficulté,sans distinction politique, philosophique, sociale, cultu-relle ou religieuse, une réponse rapide et concrèteà la nécessité de se nourrir. Leurs usagers peuvent,au regard de leurs ressources et de la compositionde leur foyer, s’y approvisionner à des coûts de 70 à 90 % inférieurs aux tarifs pratiqués dans la distribution « classique 2 ».

Les épiceries sociales, financées par les centres com-munaux d’action sociale, et les épiceries solidaires,à l’initiative d’individuels et/ou d’associations, sontplus que des lieux de distribution de denrées alimen-taires. Les travailleurs sociaux y réalisent des actionsde sensibilisation (hygiène, alimentation, gestion debudget…) et organisent des ateliers (présentation générale, coiffure, cuisine…) afin de permettre àdes personnes exclues de se reconstruire et de se revaloriser.

L’Association nationale de développement des épi-ceries sociales et solidaires (ANDESS) a été créée en2000 pour fédérer les associations travaillant au déve-loppement de ces épiceries. Elle assiste les créateurs,assure le lien entre les partenaires-fournisseurs etles gérants, anime leur réseau, gère un fonds de res-sources documentaires, est garante de la charte etdu label qualité des produits… Sa base logistique,située à Laval, lui permet de disposer d’une large gammede produits de marque (produits secs, légumes frais,boissons, surgelés, produits d’hygiène, bazar…).

L’ANDESS s’est constitué un réseau de partenairesparmi les institutionnels, les industriels, les trans-porteurs, les sociétés de services et la presse. Enquatre ans, elle a rassemblé une cinquantaine d’épi-ceries solidaires. Son action est désormais reconnued’utilité publique.

15É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

ZOOM SUR...

N A N T E S A G I R P O U R L E C O M M E R C E É Q U I TA B L E

Fondée en 1998, avec le soutiend’Ingénieurs sans frontières et du Comitécatholique contre la faim, Nantes agirpour le commerce équitable (NAPCE)est le relais, en Loire-Atlantique, del’association internationale Max Havelaar.Avec une centaine de membres (individuelset associations), NAPCE organise denombreuses actions : débats grand public,sensibilisation des scolaires, interventionsauprès des universitaires, organisationsd’événements (Tissé métisse, Ramdam,Semaine de la solidarité internationale…)Son engagement lui a permis de nouer desrelations avec de nombreuses municipalitésdu département, parties prenantes dansl’opération Max Havelaar «500 villes pour le commerce équitable». De 6 magasins proposant du café issu du commerce équitable, on compteaujourd’hui en Loire-Atlantique145 distributeurs de produits variés (café sous plusieurs formes, thé, chocolats divers, riz, jus de fruit, sucre, fruits, miel…).

1 Citation de l’économiste et statisticien allemand Ernst Engel, dans un article publié en 1857.

2 On mesure toute l’utilité des épiceries solidaires quand on sait qu’en France, le taux de ménages vivant au-dessous du seuil de pauvreté est égal à 11 % (pour 12 % dans l’Union européenne). Quant aux actifs pauvres, ils représentent6 % de la population active.

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L’insertion par l’activité économique est un champ porteur de développement d’emploi etde cohésion sociale. Il est constitué en Pays

de la Loire de plus de 340 entreprises employant 23 000 personnes chaque année.

U n e f a m i l l e e x e m p l a i r e d e l ’ é c o n o m i e s o c i a l e e t s o l i d a i r eNée des politiques de l’emploi mises en œuvre au coursdes années 1980, l’insertion par l’activité économiqueest une famille de l’économie sociale et solidaire quipermet souvent de l’illustrer… au risque parfois dela limiter à son seul champ.

D u s o c i a l à l ’ é c o n o m i q u eLes différentes formes des SIAE (Structures d’insertionpar l’activité économique) permettent d’établir uneidentification des activités allant du social versl’économique. À ce titre, certaines entreprises du sec-teur revendiquent d’abord comme métier celui de l’insertion (action sociale…), et pour d’autres c’estla nature du métier exercé qui prévaut (gestion desdéchets, nettoyage, peinture…).

L’étude réalisée sur le secteur par l’Agence de valo-risation des initiatives socio-économiques en Paysde la Loire a permis de recenser en 2002 :

■ 121 CHANTIERS D’INSERTION. Ils proposent desmises en situation de travail pour des personnesrencontrant de très grandes difficultés sociales.Les recettes économiques constituent moins dela moitié de leurs recettes ;

■ 12 ATELIERS DE CHRS (Centre d’hébergement etde réinsertion sociale). Au départ tournés vers des activités d’hébergement de personnesen très grande difficulté, ils ont pour objectif leréapprentissage de l’exercice d’une activitéprofessionnelle ;

■ 2 RÉGIES DE QUARTIER. Elles assurent desservices contribuant à améliorer le cadre de vie.Via un tutorat, elles proposent aux habitants untravail rémunéré dont la réalisation est fortementancrée à la vie collective du territoire ;

■ 58 ENTREPRISES D’INSERTION. Elles exercent uneactivité aux conditions du marché et appliquentla convention collective de leur branche, accueillantdes jeunes ou des adultes en grande difficulté socialeou professionnelle qui ont reçu à ce titre un agré-ment de l’ANPE ;

■ 4 GROUPEMENTS D’EMPLOYEURS PAR L’IN-SERTION ET LA QUALIFICATION. Ils proposent desparcours d’insertion via des contrats aidés, quiont pour objet la qualification, à des demandeursd’emploi en difficulté et les mettent à disposi-tion d’employeurs avec l’objectif d’une embaucheà terme ;

■ 13 ENTREPRISES DE TRAVAIL TEMPORAIRED’INSERTION. Elles évoluent dans le cadre régle-mentaire du travail temporaire et proposent, à des personnes ayant reçu un agrément de l’ANPE,l’occasion d’un retour à l’emploi en bénéficiantd’un accompagnement professionnel et social ;

■ 83 ASSOCIATIONS INTERMÉDIAIRES. Elles ontpour objet la mise à disposition auprès d’entre-prises, d’associations, de particuliers ou de col-lectivités locales, à titre onéreux mais à but nonlucratif, de personnes sans emploi connaissantdes difficultés professionnelles ;

■ 47 ATELIERS PROTÉGÉS. Ils emploient des per-sonnes handicapées et, à ce titre, n’ont pas pourfinalité leur insertion dans le marché du travaildit « classique ».

16 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Insertion par l’activité économiqueL’emploi et la cohésion sociale

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17É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

C H I F F R E D ’ A F F A I R E S E N M €

CHIFFRE D’AFFAIRES SUBVENTIONS Total produits% C.A.

ACTIVITÉS MARCHANDESACTIVITÉS

MARCHANDES

Chantiers d’insertion 13,8 24,5 38,3 36Ateliers CHRS 0,8 1,3 2,1 40Régies de quartier 2,4 1,2 3,6 67Entreprises d’insertion 25,9 7,8 33,7 77Groupements d’employeurs 1,5 0,2 1,7 87Travail temporaire insertion 5,8 0,7 6,5 90Associations intermédiaires 23,4 2,2 25,6 92Total hors ateliers protégés 73,6 37,8 111,4 66Ateliers protégés 76,9 3,4 80,3 96Total général 150,5 41,2 191,7 79

Source : Étude « L’insertion par l’Activité Économique dans les Pays de la Loire » Avise 2002

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150 mil l ions d ’euros de chi f f re d ’af faires , des act iv i tés t rès hétérogènesLes entreprises de l’insertion par l’activité économiquearticulent plusieurs savoir-faire : le métier de l’inser-tion qui nécessite un encadrement approprié avec dessavoir-faire de l’action sociale, mais aussi plusieursmétiers de la production ou du service…

Le personnel d’encadrement dans les entreprises d’insertion par l’activité économique doit donc pos-séder une large palette de compétences, à la fois pourexercer l’activité de l’entreprise et pour encadrer lespersonnes en insertion.

D e s b e s o i n s e n f o n d s p r o p r e sL’étude Avise de 2004 sur les besoins en fonds pro-pres des entreprises de l’insertion par l’activité éco-nomique a fait ressortir un besoin moyen de fondspropres de 72 000 euros, allant de 10 000 euros pourles chantiers d’insertion à 130000 euros pour les entre-prises d’insertion.

Près de 50 % des entreprises d’insertion par l’acti-vité économique sont organisées sous statut d’en-treprise à capitaux (SARL, SAS…).

18 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

L E S M É T I E R S E X E R C É S

Les entreprises d’insertion, à mi-chemin de l’inser-tion et de l’activité économique, ont l’obligation d’as-surer un service aussi qualitatif et compétitif que celuides autres entreprises des métiers exercés avec desmoyens différents ; elles investissent en perma-nence dans des ressources humaines qui ne restentpas dans l’entreprise ; elles sont peu présentes enmilieu rural compte tenu des coûts de transports pourdes salariés en insertion peu mobiles ; elles accèdentdifficilement aux marchés publics : quand ellesdécrochent une délégation de service et remplacentun autre délégataire, elles récupèrent aussi sessalariés qui ne sont pas en insertion...

L E V I E R D ’ A C T I O N

S o u t e n i r l e c o n s e i l j u r i d i q u e p o u r l ’ a c c è s a u x m a r c h é sp u b l i c s d e s e n t r e p r i s e sd ’ i n s e r t i o n

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

Pourcentage des structures d’insertion par l’activité économique

Source : étude « L’insertion par l’Activité Économique dans les Pays de la Loire » Avise 2002

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19É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

C omme l’insertion par l’économique, les ser-vices à la personne participent au dévelop-pement de l’emploi et de la cohésion sociale

en Pays de la Loire. Ils rassemblent les services contri-buant au mieux-être des citoyens sur leurs lieux devie (domicile, lieux de travail et de loisirs).

U n e r é p o n s e s o c i é t a l eLe tissu social, hier fondé sur la famille et les réseauxde proximité, se complexifie. Les liens familiaux etde voisinage se distendent. Le temps consacré auxtâches domestiques, à l’éducation et à la garde desenfants diminue. La croissance des revenus favorisel’émergence de besoins de services, particulièrementen direction des jeunes actifs urbains. Mais c’est avanttout le vieillissement de la population qui va accé-lérer de façon importante le recours aux services àla personne.

U n g i s e m e n t d ’ e m p l o i s à s o u t e n i rAlors que ce domaine d’activité occupe déjà 1,3 mil-lion de personnes en France, on compte 70000 emploissupplémentaires chaque année (+ 27% entre 1994 et 2002). Le développement de ces prestations de

service semble être un gisement d’emplois consé-quent. En 2004, on recensait en Pays de la Loire 12millions d’heures travaillées, soit une augmentation de13,4% entre 2002 et 2004. Mais le coût du travail étantélevé, il y a nécessité de solvabiliser collectivementle secteur par des formes de redistribution. On se situedonc dans un système d’économie mixte où l’écono-mie sociale et solidaire a un véritable savoir-faire.

C i n q d o m a i n e s d ’ a c t i v i t é■ Services à la famille : garde d’enfant, soutien sco-

laire, assistance pour le maintien à domicile despersonnes dépendantes…

■ Services associés à la promotion de la santé :soins à domicile, soutien psychologique, actionsde prévention…

■ Services associés à la qualité de vie quotidienneà domicile : assistance informatique, portage derepas, soins esthétiques…

■ Services associés au logement et au cadre de vie:jardinage, gardiennage…

■ Services d’intermédiation: conseil juridique ponc-tuel, assistance aux démarches administratives,aide à la recherche d’un logement…

Services à la personne Un métier où l’économie sociale et solidaire prend tout son sens

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C o m m e n t s o l i d i f i e r l e s e c t e u rd u s e r v i c e à l a p e r s o n n e ?Le dispositif apparaît particulièrement complexe.Utilisateurs, gestionnaires et personnels ont bien du mal à se repérer : l’absence de guichet unique,le maquis des aides, des barèmes et des paramètres,le contexte juridique très confus, sont autant d’obs-tacles au développement des services à la personne.

La nécessité de structurer le marché a fait naîtredes initiatives de la part de grands groupes de l’éco-nomie sociale qui, seuls ou à plusieurs, sont en coursde création de plates-formes multi-services. LaCaisse d’épargne, la MAIF et la MACIF travaillent ainsià un projet de création d’une plate-forme de ser-vices, dans le cadre de la Convention nationale pourle développement des services à la personne.

Ces trois partenaires ambitionnent d’offrir à leurssociétaires-clients et à leur famille une réponseglobale, compétitive et de qualité, aux questions quise posent tout au long de la vie dans les domainesliés à l’assurance, la banque, l’assistance et égale-ment dans les services à la personne (soins, actesde la vie courante, garde d’enfants et soutien sco-laire, assistances dans le domaine de l’habitat…). Viaune plate-forme téléphonique, les clients accèderaientà des abonnements ou « packages » distribués parles réseaux des trois partenaires.

Dans le même esprit, certaines grandes organisationsnationales, encouragées par le plan Borloo, s’asso-cient pour créer des enseignes nationales garantissantdes prestations de qualité diversifiées, répondant aux besoins des populations. C’est par exemple lecas de l’ADMR, d’AG2R ou du Crédit mutuel.

20 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire,en particulier dans le service à la personne, doiventassurer la même qualité de service que les entreprisesdu secteur classique. Elles sont susceptibles de garan-tir une qualité de lien social, une participation et uncontrôle des usagers notamment par leur statut desociétaire ou d’administrateur bénévole.

Pour être en mesure de consolider des emplois dansle secteur, il importe :

• d’avoir une bonne couverture territoriale comptetenu des déplacements à effectuer par les sala-riés afin de les concentrer sur une zone limitée ;

• de disposer d’un volume d’activité suffisant pouratteindre une taille critique afin de financer despostes d’agent de maîtrise et d’encadrement ;

• de maîtriser plusieurs métiers de service dontl’exécution s’effectue à des horaires différents.

• de maîtriser correctement le niveau de qualifica-tion des embauches et la formation professionnelledes salariés. La Région est maintenant responsabledes formations intitiales dans ce secteur.

L E V I E R D ’ A C T I O N

A i d e r à a t t e i n d r e l a t a i l l e c r i t i q u e

VOIR FICHE-ACTION N°3 PAGE 33

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21É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Les caractéristiquesdu secteur■ L’ATOMISATION. Les services à la personne sont

assurés par de multiples opérateurs, regroupésen cinq catégories : particuliers, associations,entreprises privées, centres communaux d’action sociale, grands groupes de l’économiesociale (mutuelles, caisses d’épargne, banquepopulaire…), groupes de l’économie privéelucrative (Axa, Accor…).

■ UNE PLACE PRÉPONDÉRANTE POUR L’ÉCO-NOMIE SOCIALE. Traditionnellement, les asso-ciations et les mutuelles tiennent une placeprépondérante dans le secteur des services auxpersonnes et en particulier aux personnesâgées. Nombre de maisons de retraite ont étécréées et sont gérées par des mutuelles et desassociations d’obédience religieuse.

■ Les principes de l’économie sociale et les valeursreligieuses ont constitué pendant longtemps unegarantie de qualité de services. Compte tenu dessavoir-faire et des faibles marges réalisées, le sec-teur privé n’est que depuis peu dans le secteur.670 structures de l’économie sociale et solidaire,soit près des trois quarts des entreprises de service à la personne des Pays de la Loire, sontainsi agréées, ce qui permet à leurs clients ouusagers de défiscaliser une part des prestationsde services facturées. Dans ce secteur, les pres-tations de services sont assurées pour 77 % pardes associations, 20 % par des centres commu-naux d’action sociale et seulement 3 % par desentreprises « classiques ».

■ L’ARRIVÉE DE L’ÉCONOMIE MARCHANDE.Phénomène récent : la progression actuelle descréations d’entreprises se réalise majoritairementsous la forme d’entreprises individuelles, appar-tenant à des réseaux de franchises («Maisons etservices » ou « Âge d’or service »). En parallèle,l’utilisation des « chèques emploi service » offreles mêmes avantages en termes de défiscalisation.

■ LA PRÉCARITÉ DES EMPLOIS. Dans les activitésde service à la personne, les salariés occupentdes emplois majoritairement à temps partiel :65 % dont la durée oscille entre 2 et 3 heures par semaine, pour les emplois de gré à gré, et 12-13 heures pour les emplois du marché orga-nisé. Le recours à l’emploi en gré à gré consti-tue le mode de recrutement le plus utilisé, avectout ce qu’il comporte d’insécurité pour le sala-rié et qui encourage trop souvent le travail au noir.

■ LES CARENCES EN TERMES DE PROFESSION-NALISATION. Tant chez les encadrants que chezles intervenants à domicile, le manque de pro-fessionnalisme contribue à ternir l’image desmétiers de service, très souvent considéréscomme étant réservés à des personnes en diffi-culté d’insertion. La marge de progrès concerneautant les fonctions d’ingénierie des prestationsque la gestion des ressources humaines ou lecontrôle qualité.

■ L’ABSENCE DE RÉFÉRENCES. Le secteur du ser-vice à la personne souffre d’un déficit de réfé-rence à des normes de qualité en matière deprestations et de compétences.

■ DES BESOINS MAL IDENTIFIÉS. Ne connaissantque de façon imparfaite les besoins, le secteurne peut répondre que partiellement à la demande.Il souffre de freins culturels, de freins économiquesmais aussi d’une offre insuffisante.

ENTREPRISES DE SERVICES AUX PARTICULIERS 1 DÉPT. 44 DÉPT. 49 DÉPT. 53 DÉPT. 72 DÉPT. 85 RÉGION

Associations(intercommunales et locales) 77 99 83 37 99 395Associations intermédiaires 21 22 7 16 14 80Entreprises d’insertion 0 0 0 0 1 1Entreprises, entreprises mutualistes 50 46 8 17 16 137CCAS et assimilés 2 26 9 3 7 4 49Autres (fédérations) 4 1 1 1 1 8Total 178 177 102 78 135 670

Source : DRTEFP - Juin 20051 Agréments simples au 31/05/2005 2 Organisme conventionné, communauté d’agglomération, établissements publics

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De fait, l’économie sociale peut souvent être définiepar sa vocation à lutter contre l’exclusion et àaccompagner toutes les populations qui en souffrent:il peut s’agir évidemment d’exclusion par l’économiquemais aussi par l’âge, par le manque d’éducation oupar le handicap… Elle offre aussi une possibilité dedéveloppement économique socialement utile etancré dans les territoires ; et à ce titre elle mériteun regard et un soutien particuliers.

D e s p r i n c i p e s f o r t sÀ la concentration des capitaux et du pouvoir éco-nomique entre les mains d’un petit nombre, l’économiesociale répond par la gestion démocratique selon le principe une personne-une voix. Aux mouvementsspéculatifs déplaçant les capitaux à l’échelle mon-

L’économie sociale et solidaire est doncune idée neuve… qui est née au XIXe

siècle. Cette vision de l’économie qui se pré-occupe de solidarité aux personnes, en alternativeou en complément des systèmes capitalistiques, del’intervention de l’État ou des collectivités locales…est largement présente dans notre société. Elle estmême parfois considérée comme indispensablepour « huiler » les rapports sociaux.

Cette économie a l’objectif de « participer au déve-loppement harmonieux de la société, avec commefinalité le service de l’homme» comme l’écrit la Chartenationale de l’économie sociale et solidaire. Elle inves-tit donc des champs sociaux où n’interviennent pasles entreprises classiques et que l’action publiquene remplit pas entièrement.

Des valeurs très actuelles

22 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Le modèle de l’économie sociale et solidaire, valorisé durant les années1970 pour ses principes démocratiques de gestion de l’entreprise, est à nouveau considéré comme un levier susceptible de compléter la régulation publique et de répondre aux effets de la mondialisation. Mis en œuvre depuis plus d’un siècle, ce modèle est un moded’entreprenariat ayant prouvé une capacité à assumer les tensions issuesde la conjugaison d’activités marchandes et de la volonté de respecterdes principes humanistes.

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23É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

diale, l’économie sociale oppose les principes de nonlucrativité individuelle et de distribution équilibrée dedividendes, les acteurs financiers de l’économiesolidaire développant des fonds d’investissementéthiques.

Face au déséquilibre des rapports de force commerciauxNord-Sud, l’économie solidaire fait appel à la responsabilité éthique des intermédiaires et desconsommateurs finaux. Et elle propose, via le com-merce équitable, une plus juste répartition de la valeurajoutée entre les agents économiques d’une mêmefilière économique.

R e s p o n s a b i l i t é e t s o l i d a r i t éEn plaçant l’être humain au cœur d’un projet établisur des valeurs de responsabilité et de solidarité, enconjuguant développement économique et gouver-nance démocratique, l’économie sociale et solidaireapparaît aujourd’hui comme un modèle d’entrepre-nariat et d’actions en phase avec les principes dudéveloppement durable.

L a f i b r e s o l i d a i r e d e l ’ O u e s tDans l’Ouest, et en Pays de la Loire en particulier, lafibre solidaire – née parfois sous l’égide de l’actionlaïque, ou plus souvent sous l’étoile du catholicismesocial – est très forte. Le tissu associatif est ainsi cultu-rellement très serré dans cette région, dans les domainesdu sport et des loisirs par exemple, mais aussi et sur-tout dans les champs plus complexes du social et del’éducation.

Agissant dans les bourgs ruraux mais aussi dans lesquartiers de villes, particulièrement dans les débutsde l’industrialisation, de nombreuses associations ontfait reconnaître leur rôle éminent… pour générer aufil du temps des organisations plus ou moins per-formantes, choisissant – en toute connaissance decause ou selon des conjonctions de circonstanceshasardeuses – d’exercer leur activité sous de mul-tiples formes : en restant associations, en se trans-formant en mutuelles ou en coopératives, voire enbasculant dans le champ de l’entreprise traditionnelle.

L E V I E R D ’ A C T I O N

A m é l i o r e r l a r e c o n n a i s s a n c ed e s s t a t u t s e t d e s a c t e u r sInstallée progressivement dans les rouages de notresociété, l’économie sociale et solidaire n’a pas tou-jours pu ou su rénover la forme de ses organisations.Les statuts juridiques sous lesquels les institutionsà vocation sociale et solidaire exercent leurs acti-vités sont ainsi étonnamment variés, parfois mêmeinadaptés ou simplement désuets… On peut ainsi réinterroger les valeurs et le respect du fameux «contratsocial à trois piliers » (salarié/client/sociétaire-bénévole) qui définit l’économie mutualiste. De fait,entre une banque mutualiste contrainte à la perfor-mance et une entreprise d’insertion qui s’est orga-nisée en société anonyme, laquelle est la plussolidaire ?

Il faut se poser la question des choix des formes juri-diques favorables à l’économie sociale et solidaire…et le débat n’est pas aisé : l’association est souventinadaptée aux activités marchandes, tandis quel’économie mixte en arrive à générer des blocagesrédhibitoires (articuler non lucrativité et bénéficesdes emplois aidés, fiscalité adaptée et activitésconcurrentielles…).

Il faut se préoccuper de l’identification efficace desacteurs de l’économie sociale et solidaire, au-delàmême de ses formes et statuts. Mais là aussi un travail de clarification des concepts et de définitiondes outils est nécessaire. Peut-on mesurer l’éthiqueet le respect de principes? Et qui peut le faire, ou com-ment peut-on le faire : une démarche qualité, un comitéde sages ? De même, il faut se poser la question de la définition d’expressions, au sens finalement peu évident, telles que « bilan sociétal », « plus-value sociale », « plus-value environnementale »…

VOIR FICHE-ACTION N°1 PAGE 29

VOIR FICHE-ACTION N°2 PAGE 31

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24 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

ZOOM SUR…

D E N O U V E L L E S P E R S P E C T I V E S P O U R L E S S C I C

La structure des Sociétés coopératives d’intérêt collectif (SCIC)ouvre des perspectives intéressantes, en particulier dans le partenariat entre les collectivités territoriales et les acteurs issus des milieux associatif et économique de leur territoire.

La loi du 17 juillet 2001 encourage ainsi les collectivités à entrer au capital de ces sociétés commerciales (SA ou SARL) jusqu’àconcurrence de 20%. Elles peuvent également participer à la gestion en tant que membres du conseil d’administration.

Les SCIC bénéficient du même régime d’aides au développementéconomique (directes, indirectes ou conventionnelles) que les autresentreprises. Elles bénéficient également des mêmes soutiens financiers(PLI, Fonds territorial France Active…) et de la possibilité de fairegarantir une part des emprunts qu’elles ont contractés. En matièrede marchés publics, elles sont soumises aux mêmes règles deconcurrence, sans qu’il y ait de lien avec la présence d’une collectivité dans le capital.

On peut imaginer d’accompagner ou de faciliter les transformationsjuridiques des entreprises de l’économie sociale, notamment celles qui souscrivent au statut de SCIC.

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25É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

ZOOM SUR…

L A S C I C E D I C O N S O

La Société coopérative d’intérêt collectif Edi Conso, créée en 1999 initialement sous laforme d’une SARL, est un bon exemple d’entreprise d’insertion qui marche. Elle est néedes demandes simultanées d’associations de consommateurs angevins à la recherche demoyens d’insertion et de la Confédération de la consommation, du logement et du cadrede vie à la recherche de moyens de communication répondant à des problématiques deconsommation.

Le succès retentissant du jeu Euro’Go (jeu éducatif pour le passage à l’euro),entièrement conçu, fabriqué et distribué par Edi Conso, va permettre à l’entreprised’asseoir sa notoriété. Elle développe toute une gamme de jeux éducatifs et se fait uneplace chez les détaillants et chez les clients de grands groupes tels que Clairefontaine,Nathan, Fleurus Presse. L’entreprise s’est désormais organisée en deux pôles : un pôle decréation-édition de jeux (en interne et pour le compte de tiers) et un pôle de collaborationindustrielle composé de trois ateliers : conditionnement spécifique carton, couture,menuiserie.

Fière de ses savoir-faire et de son développement (2 postes d’insertion au départ pour 27aujourd’hui, encadrés par 8 personnes en CDI), Edi Conso réalise un chiffre d’affairesqui frise le million d’euros. Fière aussi de son approche sociale,Edi Conso ne forme pas à un métier mais à des qualités, transférables, pour renouer avec l’emploi.

Très critiquée lors de sa création en SARL, elle vient de se constituer en SCIC et compteparmi ses actionnaires la Mairie de Trélazé et l’Agglomération d’Angers. Ses partenairessont, entre autres, la Caisse des dépôts et consignation, le PLI d’Angers, le FONDES, ainsique plusieurs autres fondations. Forte de son expérience en matière d’insertion, elledéveloppe sa collaboration avec d’autres structures d’accueil de personnes en difficulté et s’interroge sur l’éventuelle création de filiales.

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26 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Le respect des principes de non lucrativité,cohabitant avec l’exercice d’activités éco-nomiques marchandes, induit des tensions au

sein des entreprises du secteur. Ces tensions, aux-quelles les mutuelles, les coopératives et les asso-ciations sont confrontées, caractérisent l’économiesociale et même la définissent.

Pour marquer la frontière entre secteur marchandet non marchand, le Conseil économique et socialdes Pays de la Loire retient 1 le principe selon lequel :

■ les activités marchandes sont des productions vendues à un prix au moins équivalent à 50 % deleur coût de production ;

■ les activités non marchandes sont gratuites ouquasi gratuites et évaluées par leur coût de pro-duction constitué pour l’essentiel des salaires.

Cette approche, qui dépasse la référence fiscale àla TVA, permet effectivement d’établir une frontièreentre le marchand et le non marchand, notammentpour les entreprises de l’économie sociale vendantdes prestations au titre d’une délégation de servicepublic ou bénéficiant d’une subvention d’équilibre.Elle a toutefois pour limite de ne pas intégrer les dispositifs de solvabilisation mis en œuvre par la puis-sance publique à destination des acheteurs. Dans cescas, les montants équivalant à la défiscalisation ouaux prestations sociales, dont bénéficie le client, nese déduisent pas des coûts de production dans lescomptes de l’entreprise.

Q u a t r e s e g m e n t sOn peut distinguer quatre positionnements occupéspar les entreprises de l’économie sociale et solidaire:

■ SECTEUR CONCURRENTIEL (mutuelles bancaireset d’assurance, coopératives industrielles-agricoles…) ;

■ SECTEUR MOYENNEMENT CONCURRENTIELdont les marchés sont solvabilisés par la redis-tribution publique auprès des usagers et des entre-prises (prestations sociales, défiscalisation, aidesà l’emploi) comme dans les services aux personnes,les entreprises d’insertion, le tourisme social…

■ SECTEUR PEU CONCURRENTIEL dont l’activité estd’abord générée par des délégations de servicespublics ou des subventions complétées parfoispar une solvabilisation des usagers (secteursanitaire et social, chantiers d’insertion, ensei-gnement privé, associations culturelles…) ;

■ SECTEUR OÙ LES ACTIVITÉS MARCHANDESRESTENT MARGINALES, assurant l’essentiel deleur mission avec des financements publics et desdons privés (associations de prévention, de prêtsd’honneur, de défense d’intérêts…). C’est dansce secteur que l’on retrouve un certain nombred’acteurs de l’économie solidaire.

1 Note de conjoncture du 15 juin 2005

Entre marché et action publiqueDurant les Trente glorieuses, l’État-providence a investi et développé des systèmes de protection sociale. Cet investissement a eu pour effet de placer l’économie sociale à mi chemin entre l’action publique et le marché. On retrouve notamment ce positionnement intermédiairedans la dénomination de « tiers secteur» donnée parfois à l’économie sociale.

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ZOOM SUR…

« L ' É C O N O M I E S O C I A L E E S T U N “ D É F R I C H E U R ” D E B E S O I N S N O U V E A U X »

Henry Noguès est professeur en sciences économiques à l’Université de Nantes. Spécialiste des questions liées à l’économie sociale et publique, il est conseiller auprès de la Chambre régionale de l’économie sociale. Propos.

«L’économie solidaire décrit une manière d’organiser des activités économiquesfavorisant l’intégration sociale et mélangeant diverses ressources : on y trouve parexemple les entreprises d’insertion, les régies de quartier, les systèmes d’échanges locaux (SEL)… Dans ce cadre, l’activité économique se fonde non seulement sur le secteur non marchand mais également sur la réciprocité.

«L’économie sociale n’a donc pas pour objectif de supplanter l’économie de marché, mais c’est une autre façon de faire de l’économie. Elle vient en complément de l’économiede marché (celle des entreprises privées), de l’économie administrée (celle de l’État) et del’économie domestique (celle des familles). Elle ne vise donc pas à remplacer ni à refuserl’économie de marché, mais en revanche elle conteste son monopole et entend proposerdes logiques d’action spécifique plus participatives.

«L’économie sociale est «défricheur» de besoins nouveaux. Ainsi, elle lance souvent des activités économiques non assurées par le secteur marchand. Par exemple, ce sont les associations qui en premier se sont intéressées à la récupération des déchets. Elles ont joué également un rôle de pionniers dans les domaines de la banque ou del’assurance des personnes. Les autres acteurs n’ont fait que les suivre dans ce domaine.

«L’accusation de concurrence déloyale faite à l’économie sociale vis-à-vis de l’économie de marché est un faux procès. Par essence, l’économie sociale se positionne sur de nouveaux créneaux à destination parfois de clients non solvables délaissés par les autres formes d’économie. En général, elle ne fait donc rien perdre au secteurmarchand. À l’inverse, il n’est pas rare que l’économie de marché empiète sur le territoire de l’économie sociale, comme c’est le cas dans le domaine du tourisme social ou dans celui de l’aide aux personnes âgées».

27É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

Pour un nombre substantiel de ses activités, l’éco-nomie sociale et solidaire est un secteur économiques’appuyant sur des ressources économiques mixtes(publiques et privées). Son développement dépenddonc tout autant de la volonté de la puissancepublique (État et collectivités territoriales) de lui confierdes missions de solidarité, que d’un environnementfavorable à la mobilisation pour entreprendre souscette forme de gouvernance.

L E V I E R D ’ A C T I O N

U n e i d e n t i f i c a t i o n d u r ô l e d e c h a c u n

Identifier et préciser le champ pourl’action politique. Sachant qu’elleimpacte fortement l’économie sociale et solidaire, son efficacité passe par la nécessaire identification des rôles de chacun (le Département axé sur l’aspect social, la Région sur le secteur marchand...).

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28 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E28 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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F I C H E - A C T I ON N°1

Promouvoir les valeurs de l’économie sociale et solidaire

29É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSEn constante recherche de l’équilibre entre rigueur économique et audace sociale, les entreprises de l’économie sociale et solidaire fondent leur action sur les valeurs dedémocratie et de solidarité. Très ancrées dans leur territoire, elles y jouent un rôle socialprépondérant et elles contribuent pleinement à l’activité économique avec 115 000 emplois et 36 000 établissements.Une politique de développement et de promotion des entreprises de l’économie sociale etsolidaire doit comprendre son évaluation tant quantitative que qualitative. Le peu de donnéesdisponibles sur son poids économique incite à développer une observation statistiquepermettant d’apprécier sa place et ses perspectives à l’échelle de la région.En plus du poids économique, le respect des valeurs défendues par les entreprises du secteurdoit pouvoir faire l’objet d’une évaluation objectivée. Sa mise en œuvre est néanmoinsambitieuse car elle implique de rationaliser des principes de démocratie et de solidarité qui, au sein des entreprises de l’économie sociale et solidaire, sont une ambition toujourspartagée, fréquemment formalisée, rarement évaluée.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX Il s’agit d’accompagner la promotion du secteur et la diffusion d’outils de labellisation. La mise en œuvre de labels est néanmoins complexe. Ces derniers doivent eux-mêmes êtrelégitimés par chacun des acteurs de la gouvernance des entreprises (administrateurs, clients-usagers, salariés) au travers d’une démarche participative et démocratique.Les expériences menées dans le financement solidaire, le commerce équitable ou le bilansociétal constituent à ce titre des exemples à développer.

■ Descript i f• Création d’un observatoire économique de l‘économie sociale et solidaire, développant

des outils de mesure de son poids économique par métier, en termes d’emplois, de chiffred’affaires, de la part de l’activité marchande, de la part non-marchande, mais aussid’indicateurs plus qualitatifs liés à la mesure de la plus-value sociale.

• Élaboration et diffusion d’outils de mesure et de labellisation du respect des valeurs au seindes entreprises comme le bilan sociétal.

• Manifestations promouvant l’économie sociale et solidaire.• Organisation et structuration de la représentation des entreprises du secteur.

■ PartenariatsÉtat (direction régionale du travail de l’emploi et de la formation professionnelle), Chambrerégionale de l’économie sociale, Caisse des dépôts, conseils généraux, établissements publicsde coopération intercommunale, communes.

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■ ACTIONS DE LA RÉGION• Signature d’un accord-cadre avec la Chambre régionale de l’économie sociale des Pays

de la Loire comprenant principalement un soutien financier pour :- sa fonction de représentation régionale ;- la création et l’animation d’une mission d’observation des entreprises de l’économie

sociale et solidaire ;- concerter les acteurs concernés (entreprises / clients-usagers / salariés / sociétaires-

bénévoles) afin de développer et diffuser des outils d’évaluation et de labellisation del’économie sociale et solidaire.

• Soutien à un programme régional de promotion du secteur.

30 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

F I C H E - A C T I ON N°1 S U I T E

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F I C H E - A C T I ON N°2

Professionnaliser la gouvernancedu secteur et accompagner le développement des entreprises

31É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSLe secteur de l’économie sociale et solidaire regroupe des entreprises d’une grande diversitéde taille et de mode d’organisation. Les mutuelles et les coopératives bancaires notammentfonctionnent selon des systèmes d’organisation performants, adaptés à leurs effectifs et auxexigences de compétitivité de leurs marchés.Les plus petites entreprises sont à la recherche de moyens et de compétences pour structurerleur projet de développement, optimiser leur organisation et faire face à :• des ressources financières mixtes et souvent limitées ;• des statuts juridiques peu adaptés à l’exercice d’activités marchandes ;• des fonctions de gouvernance qui ne sont pas toujours bien maîtrisées

par les administrateurs bénévoles.Pour développer et confirmer leur place sur des métiers où les valeurs de l’économie sociale etsolidaire font sens et apportent une plus-value sociale, les entreprises du secteur doivent pouvoiraccéder aux outils de consolidation de leur structure et de professionnalisation de leurs équipes.

OBJECTIFS GÉNÉRAUXIl s’agit de soutenir les entreprises engagées dans des projets de modernisation et dedéveloppement. Un appui en partenariat avec les grands groupes de l’économie sociale etsolidaire traditionnellement impliqués dans le soutien au secteur sera privilégié.

■ Descript i f• Appui au financement des entreprises.• Actions de formation des administrateurs bénévoles.• Conseil externe notamment pour accompagner l’évolution des formes juridiques, faciliter

l’accès aux marchés publics et développer des stratégies organisationnelles et financières.■ Partenariats

État (direction régionale de l’industrie de la recherche et de l’environnement, délégation régionaleau commerce et à l’artisanat, direction régionale du travail de l’emploi et de la formationprofessionnelle), Caisse des dépôts, conseils généraux, grands acteurs de l’économie sociale.

■ ACTIONS DE LA RÉGION • La Région interviendra en faveur des entreprises du secteur concurrentiel et marchand en

identifiant les rôles de chacun des donneurs d’ordre, notamment publics, du territoire régional.• Création d’un fonds de capital solidaire destiné à renforcer les fonds propres des entreprises

du secteur et à accompagner leur développement.• Participation à la création et abondement d’un fonds de formation destiné aux administrateurs

bénévoles.• Aide au conseil externe des entreprises pour accompagner leur développement

(FRAC économie sociale et solidaire et co-financement des dispositifs locauxd’accompagnement).

• Appui aux actions d’accompagnement à la reprise d’entreprises par les salariés en liennotamment avec l’URSCOP (Union régionale des sociétés coopératives ouvrières deproduction), financement des emplois tremplin au titre de la politique régionale de l’emploi.

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32 É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

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F I C H E - A C T I ON N°3

Structurer le développement des services à la personne

33É C O N O M I E S O C I A L E E T S O L I D A I R E

EXPOSÉ DES MOTIFSPlusieurs facteurs sociétaux, dont en premier lieu le vieillissement de la population, vontengendrer d’importants besoins en matière de services à la personne. Empreintes de valeurshumaines, et fortement ancrées sur le territoire, les entreprises de l’économie sociale etsolidaire paraissent à même d’apporter une réponse adaptée aux besoins de populationsqu’elles connaissent et auxquelles elles sauront garantir une qualité de lien social.Le fort développement de ce secteur rend nécessaire l’amélioration de la qualité des prestationsmais également la consolidation des emplois proposés aux salariés. Cela passe par ledéveloppement d’entreprises disposant d’une taille critique à l’échelon local, positionnées surdes prestations répondant à des besoins diversifiés permettant de consolider les emplois.

OBJECTIFS GÉNÉRAUX La structuration du développement des services à la personne nécessite une adaptation descompétences, la professionnalisation des personnels, le développement des normes de qualité,ainsi que la connaissance des besoins. Il convient de mettre en place un plan d’actionscoordonnées ayant un impact suffisant pour que le secteur apporte à la fois une réponse aux besoins de services en pleine évolution, mais également en termes de création d’emplois.

■ Descript i f• Aider à la création et au développement des entreprises (atteindre la taille minimum pour

rentabiliser l’encadrement) assurant une couverture territoriale satisfaisante.• Inciter à la démarche qualité par l’intermédiaire des têtes de réseaux.• Inciter à la création ou au renforcement des réseaux.• Impulser la création de programmes de formations adaptées au sein des entreprises

ou dans le cadre de la formation professionnelle.

■ PartenariatsÉtat (agence nationale des services à la personne, direction régionale du travail, de l’emploi etde la formation professionnelle), Caisse des dépôts et consignations, conseils généraux, CRES,réseau bancaire.

■ ACTIONS DE LA RÉGION • Aide à la création d’entreprises disposant d’une taille critique pour consolider les emplois.• Accompagnement des têtes de réseaux sur la diffusion de démarche qualité ou de programme

de formation.• Appui à la mise en place de formations spécifiques (cf. Schéma régional de l’emploi et de la

formation).

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RÉGION DES PAYS DE LA LOIRE Hôtel de la Région 1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

CoordinationDirection de l’action économique

Crédits photographiquesPage une : Service communication/Ville de Saint-HerblainPage 2 : E. Denort/MAIF

Pages 7 et une, 17 et une : P.B. Fourny/Région Pays de la LoirePages 9 et une : ADMR

Page 11 : BP AtlPage 13 : V. Lacotte/MAIF

Pages 15 et une : Max HavelaarPage 18 : UREI

Pages 20 et une : DiathemPages 22 et une : C. Petiteau/CEE des MaugesPage 25 : E. Viau/Edi Conso

Création et réalisation graphique Le Kwalé : 02 40 95 28 28

FabricationVal Production Graphique : 02 40 75 22 77Imprimé en février 2006 sur papier recyclé Cyclus Reprint avec des encres végétales écologiques

Dépôt légal 1er semestre 2006

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Hôtel de la Région1 rue de la Loire44966 NANTES cedex 9

Tél. 02 28 20 50 00 www.paysdelaloire.fr

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RAPPORT

LE SCHEMA REGIONAL DE DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE

SEANCE DU CONSEIL REGIONAL

23 JANVIER 2006

Le présent rapport soumet à votre approbation un Schéma Régional de

Développement Economique pour la Région des Pays de la Loire, premier des schémas sectoriels déclinant les orientations de la collectivité posées par le manifeste régional.

Ce schéma propose à l’ensemble des acteurs du développement

économique un cadre d’intervention autour d’un certain nombre de priorités stratégiques pour notre région.

Ces priorités stratégiques doivent permettre de répondre aux enjeux de

développement identifiés à partir d’une analyse des activités économiques regroupées en six grandes familles : industries et services, artisanat et commerce, agriculture et agroalimentaire, tourisme, économie maritime, économie sociale et solidaire.

Une priorité stratégique se dégage du schéma : la politique de filières, qui

répond aux enjeux de compétitivité et d’ancrage territorial des activités industrielles et services associés. Elle sert une priorité forte : conforter une base industrielle forte pour un développement durable de nos territoires.

La déclinaison opérationnelle de ce schéma permet de dégager au niveau

régional huit grandes orientations transversales majeures : la dynamique de filières, la défense des équilibres économiques, l’ouverture internationale, le marketing territorial, l’innovation, la création-reprise et l’adaptation des très petites entreprises, le rôle de l’économie sociale et solidaire et la fonction de coordination de la collectivité régionale.

Vingt-huit fiches guident la mise en œuvre du schéma, de son suivi, de

son évaluation et de son adaptation. La Région inscrit son action dans une démarche partenariale, tout en

affirmant sa volonté d’assumer pleinement sa fonction de coordination : une conférence régionale du développement économique sera mise en place à cette fin.

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Ce schéma affiche un objectif de durabilité. Il propose de concentrer les interventions sur des initiatives répondant à des priorités identifiées avec des effets de levier avérés et d’organiser rationnellement l’action des nombreux intervenants.

Son adoption traduit la détermination du Conseil régional à conduire une

action publique plus efficace au service du développement économique, de l’emploi et des territoires.

En adoptant son Manifeste lors de la séance du 09 décembre 2005, la Région a posé le socle de l’ensemble de ses politiques sectorielles. Le Manifeste régional Pays de la Loire 2005-2015 place la connaissance, le développement durable et la démocratie locale au cœur de la stratégie régionale. Le schéma régional de développement économique est le premier des schémas régionaux déclinant sectoriellement cette stratégie. Il concerne un champ de compétences majeur de la collectivité régionale, qui renvoie à de nombreuses idées promues par ce manifeste, et il a été conçu à ce titre comme un élément constitutif d’un projet politique global.

La Région, chef de file naturel de l’action publique en matière de

développement économique

Les actions publiques mises en œuvre en faveur du développement économique visent des objectifs de nature diverse :

­ objectif de performance, au profit de l’accroissement de la valeur créée : l’action vise ici d’abord l’entreprise, dont le rôle premier est la création de la valeur avec les effets positifs qui en découlent en terme d’emplois.

­ objectif sociétal, pour un partage équitable du bénéfice des activités

économiques entre les habitants : une société juste et solidaire doit veiller à une répartition équitable de la richesse économique entre les citoyens. Elle doit veiller à l’accès de chacun à un emploi garantissant un juste revenu, de bonnes conditions de travail et un parcours adapté de formation professionnelle, lui permettant ainsi d’être acteur du développement.

­ objectif de gestion des espaces, pour un développement équilibré en

terme d’aménagement et d’environnement : en menant des actions dans chaque territoire légitimement inscrit dans une logique de développement durable, préservant le cadre de vie de ses habitants.

Une politique efficace passe en premier lieu par la conciliation de ces objectifs, qui sont loin d’être spontanément convergents : l’accélération du rythme des changements – dans la technologie, dans les systèmes de production, dans la vie des entreprises et des établissements industriels – est un défi pour les territoires qui souhaitent maîtriser leur développement et ne pas se contenter de subir les accidents économiques comme une fatalité découlant de la mondialisation des échanges et de la globalisation de l’économie.

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Les lois de décentralisation stipulent que les collectivités régionales sont

compétentes pour le développement économique. Il faut cependant rappeler que l’action des Régions se construit dans un environnement institutionnel qui lui impose un cadre d’intervention limitant ses leviers d’action et que le développement économique reste une compétence partagée avec l’Etat. Par ailleurs, la Région ne dispose pas du levier fiscal, qui reste une compétence exclusive de l’Etat, tout comme les politiques de l’emploi ou de la recherche.

Pour autant, chacun convient aujourd’hui que le territoire régional est le

niveau pertinent pour structurer l’action de développement économique. Cette échelle territoriale permet de structurer et de stimuler des dynamiques économiques comme l’a montré la démarche des pôles de compétitivité, en s’appuyant sur le tissu industriel et le potentiel d’innovation des équipes de recherche. Les logiques économiques font fi des limites administratives. Il faut donc naturellement inscrire les actions d’accompagnement avec l’ouverture nécessaire pour permettre de valoriser des dynamiques interrégionales. Là encore, les collectivités régionales sont en capacité dans le cadre de démarches volontaristes et concertés entre régions voisines, de rompre avec des pratiques bien ancrées ne répondant plus aux enjeux de notre époque.

L’action publique en faveur du développement économique est

caractérisée par la multiplicité des intervenants : groupements de communes, départements, régions, services déconcentrés et établissements publics de l’Etat sont à l’origine d’actions et d’initiatives en faveur du développement de leur périmètre d’intervention. Force est de constater que, si ces actions ont du sens au niveau et pour l’opérateur qui les conduit, de fortes marges de progrès existent pour mettre en synergie des initiatives multiples, trop dispersées et se brouillant trop souvent mutuellement. Cette fonction de coordination et d’animation de réseaux, dans le respect du principe de libre administration de chacun, revient à la collectivité régionale, dont la légitimité est admise par le plus grand nombre.

Enfin, la Région est par ailleurs un acteur majeur dans le champ de la

formation professionnelle. Cette compétence la conduit à considérer le développement économique non comme une fin en soi mais comme une action au service des hommes et des femmes, de leur épanouissement social et professionnel. L’action régionale en faveur du développement économique est au service d’un projet de société, plaçant en avant les valeurs d’émancipation, de solidarité, de protection et le principe d’égalité des chances.

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Pourquoi un Schéma Régional de Développement Economique ?

Un élément important du projet stratégique régional

Le schéma permet d’inscrire la politique de développement économique dans le projet politique régional dont le Manifeste a posé les bases, qui se décline sur les différents champs de compétences de la collectivité et dont le schéma-cadre d’aménagement et de développement du territoire constitue le pivot. A ce titre, le schéma régional de développement économique doit être considéré comme partie intégrante de l’agenda 21 de la collectivité et dessine les grands axes d’une nouvelle stratégie pour le développement économique des Pays de la Loire.

Son ambition est de fournir à l’ensemble des acteurs régionaux un fil rouge

dans leur action en faveur du développement économique, les invitant à cadrer leurs initiatives dans un même sens, en complémentarité, sur des objectifs partagés répondant à des enjeux clairement identifiés. Ainsi, la coordination entre les différents intervenants publics sera-t-elle facilitée et les rôles entre collectivités et opérateurs du développement économique clarifiés. Le schéma vise ainsi à structurer un système d’aides rénovées dans lequel les interventions des collectivités répondent à des objectifs précis et sont complémentaires, bien articulées, lisibles et compréhensibles pour les entreprises.

Le Schéma Régional de l’Education et de la Formation (SREF), en cours

d’élaboration viendra s’articuler avec le Schéma Régional de Développement Economique (SRDE), tant il apparaît que la gestion et l’adaptation des compétences constituent la première condition d’une économie performante. De plus, la Région engage par ailleurs l’élaboration d’un Schéma Régional de la Recherche (SRR), qui complètera et alimentera le Schéma Régional de Développement Economique sur un de ses axes prioritaires : l’innovation et de le développement technologique. Un rapport spécifique vous propose d’approuver le lancement de ce schéma de la recherche.

Un cadre législatif bien précis

La loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités

locales fournit un cadre législatif à l’élaboration de notre Schéma Régional de Développement Économique en reprenant les exigences de concertation avec les collectivités territoriales, leurs groupements et les chambres consulaires qui ont prévalu dans la démarche régionale. La loi dispose que le schéma « définit des orientations stratégiques de la région en matière économique… et vise à promouvoir un développement économique équilibré de la région, à développer l’attractivité du territoire et à prévenir les risques d’atteinte à l’équilibre économique de tout ou partie de la région ».

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L’adoption de ce schéma par le Conseil Régional entraîne selon la loi la

délégation de l’Etat conférant à la Région la gestion des aides que celui-ci met aujourd’hui en œuvre au profit des entreprises.

Par cette démarche, la Région réaffirme son ambition de prendre toutes

ses responsabilités en matière de développement économique, conformément à l’esprit et à la lettre des lois de décentralisation.

Selon les termes de la loi, ce schéma devra être transmis à l’État et ouvrira

la possibilité de délégation de la gestion des aides accordées par l’État aux entreprises.

Le processus de concertation Ce schéma est l’aboutissement d’un large processus de concertation. Les assises régionales, organisées autour de 32 ateliers thématiques ont

pu alimenter la réflexion prospective de la collectivité ; dix thématiques renvoient directement aux enjeux de développement économique :

- l’intelligence économique, animée par Serge BARDY - la recherche, animée par Christophe CLERGEAU - l’international, animée par Patricia CEREIJO, - la ressource littorale, animée par Monique RABIN - l’estuaire, animée par Jacques GILLAIZEAU - l’agriculture, animée par Dominique TREMBLAY - l’économie sociale et solidaire, animée par Fabienne RENAUD - l’emploi et le développement territorial, animée par Sophie SARAMITO - l’entreprise citoyenne, animée par Alain BENTAHA - la façade maritime, animée par Jean-Yves GRELAUD Sur chaque thématique, un travail d’expert a été mis au débat, dans un

premier temps auprès des partenaires de la région et des acteurs concernés, puis dans un cadre ouvert à l’ensemble des citoyens.

J’ai également installé une commission spécifique sur la problématique de

l’action économique, afin de conduire un travail partenarial dans le prolongement de l’évaluation par un cabinet extérieur du système d’aides économique existant en 2004 dans les Pays de la Loire. Cette commission, qui s’est réunie trois fois sous la présidence de Joël BATTEUX, Vice-Président chargé de l’action économique, a rendu ses conclusions à la fin du premier semestre 2005 sur la base des restitutions de quatre groupes de travail réunissant les acteurs économiques concernés sur :

- l’innovation, animé par M. Philippe LAUNAY, Vice-Président de la

Chambre régionale de commerce et d’industrie.

- la subsidiarité, animé par Jean HAENTJENS, Délégué au développement de la région nazairienne.

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- l’attractivité, animé par Denis BATARD, Président de la Chambre régionale de commerce et d’industrie.

- la financiarisation des aides, co-animé par Marc LUTINIER, Directeur régional d’OSEO et Philippe de PORTZAMPARC, Président de Nantes Atlantique Place Financière.

La participation de nos partenaires à ces groupes de travail, en particulier

les collectivités infrarégionales et les milieux consulaires, a permis des échanges riches et constructifs, et témoignent de leur forte attente vis à vis de la collectivité régionale sur ce sujet.

Enfin, sur proposition du Préfet de Région, nous avons pu élaborer ce

schéma dans le cadre d’un partenariat constructif avec les services déconcentrés de l’Etat. Ils ont participé aux travaux de la Région et les ont alimentés par leur expertise. Les établissements publics opérateurs du développement économique pour le compte de l’Etat nous ont également accompagnés sur leur champ d’expertise : Banque de France, COFACE, Institut National de la Propriété Industrielle, OSÉO (ANVAR et BDPME).

Dans cet esprit d’élaboration concertée, un certain nombre d’améliorations sont apportées au projet définitif à partir des observations et suggestions formulées notamment par le Conseil Economique et Social Régional sur le pré-projet diffusé au début du mois de décembre dernier.

Le périmètre du schéma et son articulation avec les autres composantes du projet régional

Comme je l’ai déjà mentionné, le Schéma Régional de Développement Economique est une composante de la stratégie régionale de développement et a ainsi vocation à s’articuler et à compléter d’autres démarches en cours ou à venir. Le schéma directeur régional d’aménagement et de développement durable du territoire donnera le cadre de référence, notamment sur les problématiques de déplacements et sur les grands équipements structurants.

Pour sa part, il se concentre essentiellement sur le champ de l’accompagnement des activités économiques, sans pour autant négliger les problématiques de gestion des compétences, de recherche ou de grandes infrastructures. Son plan d’actions s’adresse prioritairement au monde de l’entreprise et des entrepreneurs. Nous avons choisi d’élaborer un schéma qui couvre l’ensemble des champs d’activités de l’économie marchande et concurrentielle, dans lequel l’entreprise évolue et doit s’adapter.

L’organisation et le contenu du schéma
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L’objectif du schéma est de proposer un plan régional d’actions auquel

l’ensemble des acteurs du développement économique pourra se référer. Ce plan d’actions est construit à partir d’une identification des enjeux découlant d’une analyse des activités économiques. Ces enjeux étant liés à la nature des activités économiques, c’est une approche par grandes familles d’activités qui a été privilégiée.

Le schéma est organisé en huit fascicules :

1. Un diagnostic fournit des clés de lecture, de la réalité régionale en

terme de géographie, de démographie, d’emplois, de recherche… 2. Une orientation stratégique transversale est mise en avant : le

soutien à la dynamique de filières.

Dans le champ du développement économique, le Manifeste régional affirme une action déterminée en faveur des atouts industriels de la région, dont l’épine dorsale sera une politique en faveur des dynamiques de filières ; notre collectivité a posé, dès la deuxième réunion ordinaire de l’année 2005, les bases de cette nouvelle politique autour de laquelle nous avons l’ambition d’organiser l’action en faveur du développement économique.

La politique de dynamique de filières vise à inciter les entreprises à se

regrouper en réseaux pour répondre ensemble à des enjeux communs. Par filière, nous entendons un ensemble d’entreprises ayant identifié des enjeux communs sur des problématiques de produits, de métiers ou de marchés.

Cette nouvelle politique sert un double objectif : ­ La compétitivité ­ L’ancrage territorial Elle est motivée par la conviction qu’un accompagnement public en faveur

de la compétitivité d’une entreprise n’est pleinement efficace qu’à trois conditions : ­ Sortir l’entreprise de son isolement ­ Privilégier une approche « sur mesure », adaptée à chaque filière ou

métier ­ Laisser l’initiative aux entreprises, qui doivent piloter leur action de

développement

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Concrètement, cette politique permet un appui aux démarches coopératives des entreprises sur 3 axes :

­ La performance interne : compétences, organisation, relations

client-fournisseur… ­ L’innovation : partenariat avec la recherche, transfert de technologie,

intelligence économique. ­ L’internationalisation : prospection des marchés, développement à

l’international. et la formation dans certains cas. La Région veillera à une convergence et une mise en cohérence de cette

politique avec la démarche nationale « pôles de compétitivité », réservée aux dynamiques ayant une taille critique et focalisée sur les enjeux d’innovation technologique. La capacité à innover reste certainement le levier de développement qui nécessite l’attention la plus forte, et un accompagnement renforcé de la création d’entreprises industrielles est à ce titre proposée, plus particulièrement sur les « jeunes entreprises innovantes ».

Quatre fiches actions sont identifiées au service de la dynamique de

filières :

- soutenir les stratégies de développement, - développer l’internationalisation et l’accès aux marchés, - promouvoir l’innovation, - appuyer la création d’entreprises industrielles et les jeunes entreprises

innovantes.

L’activité économique a été répartie en six grandes familles, faisant chacune l’objet d’une analyse au sein d’un fascicule spécifique, présentant successivement :

- un état des lieux, - une identification des enjeux, - les priorités en terme d’actions d’accompagnement, sous la forme de

fiches-actions.

La présentation succincte qui suit de ces six composantes du schéma se limite à rappeler des éléments généraux de contexte et l’intitulé des fiches actions proposées sur chacun des volets.

3. L’industrie et les services,

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avec un enjeu de compétitivité des entreprises et d’attractivité des territoires

Dans le contexte de mondialisation et d’accélération des mutations

économiques que nous vivons, l’adaptation de l’activité industrielle constitue un enjeu majeur de nos territoires. Si l’industrie évolue, passant d’une logique de production à une logique de service, il n’en reste pas moins que l’emploi industriel reste le moteur d’un développement harmonieux des territoires. Rejetant vigoureusement le mythe de la société post-industrielle, notre région, forte d’une grande tradition industrielle, s’inscrit dans une politique de valorisation et d’adaptation de ces savoir-faire et ambitionne de conforter sa base industrielle. Cette ambition s’adosse sur la politique régionale en faveur de la compétitivité et des dynamiques de filière.

La région des Pays de la Loire se caractérise par la diversité de ses

activités industrielles et de ses territoires. C’est en privilégiant une approche territoriale par bassins d’activités que le schéma aborde ce volet.

Cinq fiches-actions en faveur de développement industriel sont proposées :

­ Développer et adapter l’offre territoriale, ­ Assurer l’ingénierie de projets au profit des entrepreneurs (installation –

transmission), ­ Promouvoir l’attractivité régionale, ­ Anticiper et gérer les mutations économiques, ­ Inscrire les territoires dans les stratégies de filières.

4. L’artisanat et le commerce avec un enjeu de renouvellement et de maillage du territoire

Ces activités, créatrices d’emplois et de valeur, sont un facteur majeur de

développement équilibré des territoires. Les enjeux spécifiques des filières de proximité sont pris en compte dans le schéma régional : création et reprise d’entreprises, adaptation et modernisation, maillage du territoire. Les métiers d’art font l’objet d’un focus, tandis que l’artisanat de production –« petite industrie »- bénéficiera des actions au profit des entreprises industrielles.

Cinq fiches-actions en faveur du développement de l’artisanat et du commerce sont proposées :

­ Développer l’entreprenariat en Pays de la Loire, ­ Optimiser l’environnement financier des entreprises, ­ Maintenir le maillage économique du territoire, ­ Créer, adapter, moderniser et transmettre les petites entreprises

artisanales et commerciales, ­ Soutenir le développement des métiers d’art.

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5. L’agriculture et l’agroalimentaire

avec un enjeu de durabilité

Avec un modèle agricole malmené, historiquement construit sur des objectifs quantitatifs et devant dorénavant s’adapter à des objectifs de durabilité, les exploitations agricoles et les industries agroalimentaires sont aujourd’hui confrontées à de nouveaux enjeux, tant économiques que sociétaux. La dimension sociétale et territoriale de l’activité agricole posée par la Loi d’orientation agricole, doit ainsi être pleinement prise en compte. Dans le même temps, les entreprises doivent s’inscrire dans des dynamiques de filière en faveur de la compétitivité, avec la nécessité d’ancrer les activités de transformation sur les productions locales.

Cinq fiches-actions en faveur du développement de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont proposées :

­ Promouvoir l’agriculture durable et les filières agrobiologiques, ­ Accompagner les filières agricoles et agro-alimentaires vers la qualité, ­ Assurer le renouvellement des actifs, ­ Environnement : d’une logique de mesures correctives vers une action

préventive, ­ Agriculture, territoire et société. 6. Le tourisme

avec un enjeu d’adaptation à un marché en évolution

Les Pays de la Loire sont une destination prisée, offrant un cadre d’accueil attractif au plan des paysages, des bourgs et du climat, accueillant une activité balnéaire sur leur façade atlantique et abritant un patrimoine naturel et culturel d’exception. Les activités liées au tourisme sont donc un vecteur de développement économique important, fortement pourvoyeur d’emplois, dont il convient d’accompagner l’adaptation dans un objectif de durabilité et dans un contexte de développement de la concurrence et d’évolution importante des pratiques de consommation.

La loi n°87-10 du 3 janvier 1987 prévoit que la région se dote d’un Schéma

Régional de Développement du Tourisme et des Loisirs. Cette démarche, qui n’a pas été conduite par la collectivité jusqu’ici, est aujourd’hui lancée et devrait aboutir en 2006.

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7. L’économie maritime avec un enjeu de valorisation durable de la ressource littorale

La particularité et les exigences des métiers et activités liés à la mer ont

invité à une approche transversale de l’économie du littoral : pêche et aquaculture en premier lieu, mais également commerce, plaisance et loisirs maritimes. L’engouement pour les zones littorales se traduit par une prééminence de plus en plus marquée de l’économie résidentielle et amène à des enjeux forts de gestion des espaces et des ressources, auxquels des réponses dans la durée doivent être apportées. Les activités traditionnelles, pêche et aquaculture, qui restent porteuses d’activités et d’emplois et appartiennent au patrimoine des territoires, doivent se voir confortées dans cette approche.

Cinq fiches-actions en faveur du développement de l’économie maritime sont proposées :

­ Promouvoir une gestion intégrée du littoral, ­ Organiser la fonction portuaire sur la façade atlantique, ­ Conforter la pêche, ­ Conforter l’aquaculture, ­ Préserver l’environnement maritime et gérer la ressource halieutique. 8 -L’économie sociale et solidaire

Une vraie filière économique, ancrée sur le territoire

Deux éléments conduisent à considérer la famille des entreprises de l’économie sociale comme une famille économique à part entière : Tout d’abord, leur poids dans l’économie régionale, qui représente 12 % des emplois salariés. Mais surtout la conviction que les valeurs qui animent le tiers secteur et le modèle qu’il véhicule constituent des réponses adaptées aux nouveaux enjeux de notre société. Le développement de l’Ouest doit beaucoup à l’esprit mutualiste, coopératif et associatif, qui a permis l’émergence de grands acteurs économiques toujours très présents. Cette histoire doit se poursuivre avec un souffle nouveau.

Trois fiches-actions en faveur du développement de l’économie sociale et solidaire sont proposées :

­ Des valeurs au service du développement durable, ­ Professionnaliser la gouvernance du secteur, ­ Structurer le développement des services à la personne.

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La traduction opérationnelle du schéma par le Conseil Régional

Le schéma se traduit par l’identification de 28 fiches-actions au service du développement économique. Toutes ne renvoient pas uniformément à la responsabilité de la Région, mais s’adressent à l’ensemble des intervenants en faveur du développement économique, qui a vocation à intervenir dans le cadre de ses propres compétences. Les actions relevant de la collectivité régionale sont précisées sur chaque fiche-action. Les dispositions correspondantes trouveront leur traduction dans le Budget Primitif de 2006.

Sans reprendre de façon exhaustive les propositions du schéma, une

lecture transversale permet de dégager les nouvelles orientations fortes pour notre collectivité :

1 - Pour une région performante ; une nouvelle politique transversale

en faveur des filières économiques avec un appui régional aux démarches collectives portées par des

entreprises L’adaptation et le développement sont indispensables au maintien de la

compétitivité des entreprises. Il apparaît aujourd’hui de plus en plus que cette capacité d’adaptation et de modernisation de l’entreprise est liée à sa capacité de s’inscrire dans des démarches en réseau avec ses pairs. Le succès de l’appel à projets sur les pôles de compétitivité a montré que les entreprises elles-mêmes avaient pris conscience de cet impératif et la Région, en décidant la création de son nouveau programme dynamique de filières, a voulu indiquer sa volonté de soutenir et de multiplier ces dynamiques collectives porteuses de développement. Cette politique concerne autant l’industrie que les services, l’agriculture et l’agroalimentaire ou même le tourisme.

La Région propose que cette approche par filière du développement

économique soit privilégiée par l’ensemble des acteurs, à leur échelle territoriale. A chaque territoire ou secteur professionnel de s’organiser pour susciter et faire émerger des projets de filière. La Région elle-même s’engagera dans ce travail d’animation des filières avec une action centrée sur les filières stratégiques -dont les pôles de compétitivité- mais aussi sur des démarches plus ponctuelles répondant à des enjeux conjoncturels, dans un secteur d’activités donné ou sur un territoire particulier.

2 - Pour des territoires solidaires : la défense des équilibres

économiques en dotant la région de moyens d’intervention sur les secteurs les plus

affectés La diversité des territoires de notre région se retrouve dans leur passé

industriel et les caractéristiques de leur tissu économique. Certains territoires s’avèrent plus fragiles.

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Cela peut être lié à une plus forte dépendance vis-à-vis d’un secteur économique voire d’un acteur industriel majeur, ou à une culture entrepreunariale moins marquée. Dans un contexte de métropolisation de l’activité, cette fragilité touche plus particulièrement les territoires ruraux et les agglomérations moyennes. La Région doit veiller à ce que le développement de son économie bénéficie à l’ensemble du territoire et aménager ses mesures d’accompagnement en intégrant cet enjeu.

Dans cette optique, la Région souhaite mettre en place un outil d’appui à la

diversification industrielle permettant des interventions renforcées sur les territoires concernés et dans les filières touchées. Il s’agit à la fois de disposer d’une capacité d’animation économique et de moyens financiers d’appui au tissu industriel, sur le modèle d’intervention des sociétés de conversion comme la SODIE. L’Etat sera sollicité pour appuyer cette initiative, qui relève pour partie de compétences non déléguées.

En complément, pour permettre une intervention renforcée en faveur des

territoires et de leurs projets industriels, la Région crée au budget 2006 un fonds d’intervention territorial, qui pourra être mobilisé sur des projets économiques localisés en région et impactant positivement le développement du territoire. Ce fonds se substituera aux nombreux dispositifs intervenant jusqu’ici sur une logique de guichets et permettra à la Région de soutenir en opportunité des dossiers, que ce soit sur une logique défensive (ex : la création d’une zone d’activités logistique d’intérêt régional pour favoriser la diversification industrielle) ou offensive (ex : un abondement PAT ou une prime régionale à l’emploi pour faciliter l’implantation d’une nouvelle activité industrielle).

Par ailleurs, les territoires fragilisés seront invités à bâtir, sur des périmètres pertinents, leur propre stratégie de développement, en s’inscrivant dans les dynamiques de filière correspondant à leur tissu économique et la Région interviendra en appui en direction de ceux d’entre eux qui n’ont pas la capacité de rebond nécessaire pour s’inscrire seul dans une dynamique de reconquête.

3 - Pour une région ouverte sur le monde ; Une démarche

d’internationalisation structurée, un ancrage européen affirmé avec un soutien renforcé aux efforts commerciaux des entreprises

ligériennes sur les marchés extérieurs.

La Région entend coordonner les actions en faveur de l’internationalisation. Elle mettra en place un comité stratégique associant services de l’Etat, chambres économiques et collectivités. Un programme de missions à l’international destiné aux PME sera élaboré chaque année. La valorisation à l’international des pôles de compétitivité régionaux et des filières d’excellence fera l’objet d’une attention particulière. La Région centrera son action sur les démarches prospectives et sur les actions servant également la promotion de territoires. Elle déploiera un réseau de volontaires internationaux en entreprise (V IE) en direction des jeunes et en soutien aux PME. Un appui ciblé et souple répondant aux entreprises sera mis en œuvre, particulièrement au profit des primo-exportateurs.

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Le renforcement de notre présence à Bruxelles dans un cadre interrégional permettra d’effectuer un travail essentiel et négligé jusqu’ici.

D’une part, il s’agit de peser sur les orientations retenues au niveau

communautaire dans les politiques communes ou de compétences partagées : les filières agricoles, de la pêche et de l’aquaculture subissent trop souvent l’impact de décisions prises au niveau communautaire sans le niveau de concertation et de préparation souhaité. Les politiques de concurrence et les règles du commerce international impactent également fortement l’avenir de nos filières industrielles.

D’autre part, il s’agit aussi de mieux s’inscrire dans les programmes

communautaires et optimiser leur mobilisation au profit de projets en région. Les financements communautaires permettront de démultiplier nos efforts en faveur de la compétitivité et de l’économie de la connaissance.

4 - Pour une région attractive ; Une politique de promotion et de

marketing territorial ambitieuse avec la mise en place d’une SEM régionale de développement

L’image de marque d’un territoire est étroitement liée à son dynamisme

économique, dont elle constitue un facteur déterminant dans un contexte où la concurrence est rude. Si La promotion économique de notre territoire doit naturellement s’appuyer sur les réussites et les filières et pôles d’excellence, parallèlement, les choix d’investissements sont guidés par la perception du territoire et des compétences véhiculées. Il est avéré que la deuxième question que se pose une entreprise qui cherche à s’installer, après celle de la proximité de son marché, est de savoir si ses salariés se sentiront bien. C’est pourquoi, la promotion du territoire doit, au-delà des investisseurs, s’adresser à un large public qui va de salariés cadres, mobiles tout au long de leur carrière à des repreneurs potentiels d’entreprises. La promotion touristique, constitue à cet égard un levier important d’une politique de marketing territorial, dans la mesure où, derrière le tourisme, le véritable enjeu est celui du développement économique. Il nécessite donc un fort investissement en matière d’actions promotionnelles. Pour autant, cet investissement doit s’inscrire dans une stratégie globale de communication de territoire mettant en synergie la promotion à l’échelle nationale et internationale, avec la communication développée au sein même du territoire dont elle doit prendre en compte la réalité et les valeurs auxquelles ses habitants sont attachés.

De la promotion touristique à la recherche d’investisseurs étrangers, le

marketing territorial doit donc faire l’objet d’une démarche structurée et intégrée, en promouvant l’image d’une région attractive et ouverte au service des filières économiques, de l’internationalisation ou du tourisme. Cette démarche doit permettre de fédérer les principaux émetteurs du territoire amenés à promouvoir à l’international tout ou partie du territoire afin de mettre en synergie les communications développées.

L’organisation de la maîtrise d’ouvrage régionale sur cette mission

importante et jusqu’ici négligée, constitue une nouvelle priorité dégagée par le

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Schéma Régional de Développement Economique. Elle servira par son effet de levier les initiatives existantes à l’échelle infrarégionale. Ces initiatives, sur certains champs, doivent pouvoir s’adosser sur des démarches menées à une échelle territoriale plus grande, permettant en particulier de faire jouer à plein l’effet métropolitain.

5 - Pour une région innovante ; l’appui à l’innovation et à la jeune

entreprise innovante avec la mise en place d’un fonds régional pour l’innovation L’appui à l’innovation est une priorité. C’est un champ d’intervention qui

nécessité des moyens importants et un haut niveau d’expertise. C’est pourquoi un fonds régional pour l’innovation sera mis en œuvre dans le cadre d’une convention avec OSEO, dont la composante ANVAR est l’opérateur national de l’innovation. Ce fonds permettra de mobiliser les dispositifs suivants :

- prêt participatif d’amorçage en faveur des porteurs de projets d’entreprise

innovante,

- aides au transfert de technologie des laboratoires vers les entreprises,

- déclinaison régionale du concours national d’aide à la création d’entreprises innovantes par accompagnement des projets sélectionnés mais non primés au niveau national,

- aide au recrutement de chercheurs ou de techniciens dans les PME

- détection de projets,

- appui aux actions de valorisation des universités.

L’autre facette de l’innovation, trop souvent négligée, est l’intelligence

économique, qui est essentielle pour orienter les actions d’innovation dans les directions porteuses de développement et pour en protéger les résultats. Il doit s’agir en particulier d’un volet majeur de l’action des filières et des pôles de compétitivité. En la matière, la Région s’appuiera sur l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI), avec lequel un partenariat est proposé, et encouragera les acteurs économiques à s’inscrire dans les programmes européens.

Parallèlement, la Région a l’ambition d’optimiser et de mieux coordonner le

réseau d’appui à l’innovation et à la diffusion technologique. Les technopoles et incubateurs, outils métropolitains permettant par leur lien avec l’Université, de détecter et d’encourager des projets d’entreprises de croissance, ont un rôle clef dans ce champ d’action. Ils conduisent parallèlement une action d’animation et de mise en réseau des entreprises et laboratoires sur les secteurs d’excellence de leur territoire.

Les plates-formes technologiques et centres de transfert sont des outils

directement au service du développement technologique des entreprises et des territoires. Un maillage intelligent du territoire par ses structures, en cohérence avec

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les caractéristiques du tissu des PMI, permet de multiplier les transferts technologiques.

Les établissements de formation technique, lycées technologiques et professionnels, sont autant de relais sur lesquels s’appuyer localement pour créer les lieux de croisement entre savoirs académiques et besoins des entreprises. Une plus grande valorisation de ce potentiel sera recherchée.

Dans ce champ, la Région entend jouer son rôle d’impulsion et de tête de réseau, en s’appuyant sur les compétences fortes présentes au sein de l’Association Pays de la Loire Innovation, opérateur de la Région et de l’Etat sur ce champ.

6 - Pour un tissu d’entreprises dynamique : priorité à la création, la

reprise, la modernisation des TPE en s’appuyant sur les réseaux d’accompagnement, les associations de

prêts d’honneur et les chambres économiques ; avec la création d’un fonds de développement de l’artisanat

La région entend disposer d’un environnement favorable à la création d’entreprises : accompagnement, conseil, outils de financement. Dans le même temps, elle considère que les acteurs locaux sont les plus à même pour juger de l’intérêt d’un projet d’entreprise et de l’opportunité d’un soutien public à sa réalisation. C’est pourquoi elle a choisi de s’appuyer sur les réseaux régionaux d’accompagnement de la création : ADIE, France Initiative Réseau, Ouest Entreprendre et le FONDES. Ces réseaux de l’économie solidaire doivent permettre à tout porteur d’un projet économiquement pertinent de pouvoir le concrétiser, et ce quelque que soit sa propre situation personnelle ou patrimoniale . C’est pourquoi la Région permettra le développement de leur action en abondant leur fonds d’intervention.

Les enjeux de la reprise des TPE dans les 10 prochaines années sont très

importants, dans notre région comme partout en France. Plus que pour la création, la question du financement de la reprise par le repreneur est souvent primordiale. Aussi, la Région proposera-t-elle, dans le cadre de son partenariat avec OSEO et en complément avec son volet innovation, d’abonder le fonds de garantie SOFARIS à un niveau permettant d’en élargir le bénéfice à l’ensemble des dossiers de reprise des entreprises artisanales.

Enfin, l’appui au développement et à la modernisation de l’artisanat et du

commerce sera renforcé avec la mise en place d’un fonds régional de soutien à l’artisanat qui permettra de financer en particulier des actions collecti ves ciblées sur des problématiques de ces entreprises : ressources humaines, TIC, gestion environnementale (BTP)…

Le cadre des CTU permet par ailleurs de soutenir les EPCI dans des

actions de proximité complémentaires relevant de l’action locale : maison de la création, pépinières d’entreprises…

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7 - Pour concilier économie et besoins de la société : Une

économie sociale et solidaire reconnue dans un rôle moteur avec un programme dédié à l’accompagnement des entreprises de ce

secteur Les acteurs de l’économie sociale jouent historiquement un rôle d’aiguillon

dans le champ de l’économie, en initiant des démarches économiques expérimentales. C’est ainsi que l’Ouest se caractérise par la force de son réseau coopératif. Aujourd’hui, les enjeux sociétaux rendent nécessaire la dynamisation de ce rôle, en s’appuyant sur la chambre régionale de l’économie sociale et sur les piliers du tiers secteur avec des logiques de parrainage.

Les entreprises d’insertion sont mobilisées pour apporter des réponses

adaptées à l’insertion de publics éloignés de l’emploi. Ces initiatives solidaires, dont l’efficacité est aujourd’hui reconnue, doivent être confortées et développées pour répondre aux besoins sociétaux, en occupant des « niches d’activités » correspondant au profil des personnes employées.

Les entreprises de l’économie sociale et solidaire sont aussi moteur dans

un secteur émergent et à fort potentiel d’emplois : les nouveaux services à la personne. Pour valoriser le gisement d’emplois dans ces services et en faire de vrais emplois choisis, il est essentiel de structurer ce secteur et de professionnaliser la gouvernance de ces entreprises.

S’inspirant des réussites du passé, le modèle de l’économie sociale doit

pouvoir être mobilisé sur des problématiques économiques et sociales actuelles. Le modèle des SCOP peut apporter une réponse à certains dossiers de reprise des entreprises de production. De même, les coopératives agricoles de transformation apportent une garantie sur l’ancrage de l’industrie agroalimentaire sur nos territoires et leurs productions. L’enjeu de la politique régionale est de permettre à ces entreprises d’être des acteurs performants de l’économie de marché tout en refusant, au nom de leurs principes et valeurs, les dérives d’une logique purement financière.

8 - pour une action publique efficiente ; Une fonction de coordination

des acteurs du développement économique pleinement assumée par la Région avec une clarification contractuelle des relations entre acteurs du

développement

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De nombreux outils de mise en œuvre des politiques décidées par la Région et ses partenaires ont été créés au fil des années. Aujourd’hui, force est de constater l’absence de lisibilité globale du dispositif et l’existence d’empiètements des compétences créant de facto des effets de concurrence entre structures. Il est donc nécessaire d’adapter les structures de développement pour mieux les mobiliser sur le projet régional.

Cela passe par la revalorisation de la fonction de maîtrise d’ouvrage de la

Région et un meilleur exercice de la fonction de coordination. Ce pilotage régional sera réalisé en s’appuyant sur une SEM régionale de développement pour la mise en œuvre des actions relevant directement de sa compétence. Il s’agit en particulier des actions d’animation des filières et de marketing territorial ainsi que des fonctions d’observation nécessaires à l’élaboration et l’évaluation de l’action publique.

Un partenariat rénové sera proposé aux Départements, en promouvant

une meilleure spécialisation des interventions respectives. La convention actuelle est centrée sur les aides directes des

Départements, limitées et souvent peu structurantes. Pourtant, les Départements mènent une action économique importante en terme d’aménagement, d’animation et d’accompagnement des projets. En particulier, la région bénéficie d’un réseau de comités d’expansion qui couvre les cinq départements. L’organisation et l’aménagement des zones d’activités font l’objet de politiques départementales et des sociétés d’aménagement relevant de l’économie mixte ont été mises en place par certains Départements pour favoriser l’immobilier d’entreprises en zones rurales. Par ailleurs, les départements interviennent historiquement au côté de l’Etat sur le dossier agricole : accompagnement de crise, CDOA (Commissions Départementales d’Orientation Agricole), procédures agriculture en difficulté. Les deux départements maritimes sont compétents pour les ports de pêche.

Enfin, les Départements s’appuient fortement sur les entreprises de

l’économie sociale pour la mise en œuvre de leurs actions, qu’il s’agisse de l’insertion, du social ou du médico-social. Il leur sera proposé de s’associer à notre politique en faveur de ce secteur, en qualité de prescripteur important.

Les métropoles et agglomérations sont devenues au fil des années et avec

le renforcement de l’intercommunalité des acteurs majeurs et très impliqués dans le développement économique : zones d’activités, animation et coordination des réseaux d’appui aux créateurs, politique technopolitaine et renforcement des pôles de recherche, économie sociale et solidaire, accueil de proximité et rôle de porte d’entrée pour les entreprises. Nos actions respectives ont vocation à s’inscrire dans un cadre partenarial.

De même, nous veillerons à mieux nous appuyer sur les réseaux

consulaires et leurs compétences propres, qui souhaitent et ont vocation à servir les politiques d’accompagnement des entreprises.

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Notre objectif de contractualisation avec nos partenaires sur les actions économiques servira l’objectif de clarification, de complémentarité et de meilleure lisibilité entre initiatives et interventions.

La mise en œuvre et le suivi du schéma

Les fiches-actions du schéma sur chacun de ces volets donne un cadre

d’intervention pour les différents niveaux de collectivités territoriales (Communautés de Communes et Agglomérations, Départements, Région) et pour les chambres économiques.

Elles serviront de référence à la Région : - dans l’évaluation et l’adaptation de ses outils et modes d’intervention en

faveur du développement économique ,

- dans l’exercice de la fonction de coordination prévue par la loi,

- dans l’établissement des conventions prévues pour convenir des conditions d’intervention en aides directes des collectivités locales, qui doivent être décidés par chaque collectivité ou EPCI dans le respect de son autonomie.

Conçu pour 5 ans, ce schéma pourra faire l’objet de révisions. Dans

certains champs, il laisse ouvert des pistes d’actions, qu’il conviendra d’explorer et sur lesquels la Région se propose de progresser en lien avec ses partenaires. C’est notamment le cas sur le dossier complexe de la transmission-reprise d’entreprises, ou encore sur celui de la propriété industrielle dans les PME. Des outils d’intervention novateurs mériteraient d’être imaginés, organisés et mis en oeuvre.

Une conférence régionale du développement économique sera

organisée annuellement. Elle suivra la mise en œuvre opérationnelle de ce schéma et sera une force de propositions.

Au service du développement économique et social des Pays de la Loire, le Schéma Régional de Développement Economique nous conduit naturellement à mettre en place des dispositifs d’accompagnement des entreprises et des entrepreneurs de la région. Afin de rappeler la primauté de l’intérêt collectif de ces appuis individuels, et également de se prémunir contre des agissements éloignés de l’éthique de l’entreprise, la Région proposera de formaliser, dans une charte liant toutes les entreprises accompagnées et la Région, les exigences de la collectivité en contrepartie de son appui. Cette charte s’adressera à toutes les entreprises bénéficiaires d’une aide, en renvoyant à des engagements dépendant naturellement de leur activité et de leur taille. Son élaboration se fera dans un cadre concerté.

Les suites législatives de l’adoption du schéma La loi n° 2004-809 du 13 août 2004 relative aux libertés et responsabilités

locales dispose dans son article 1 :

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« A titre expérimental et pour une durée de cinq ans, aux fins de

coordination des actions de développement économique définies à l'article L. 1511-1 du code général des collectivités territoriales, l'Etat peut confier à la Région le soin d'élaborer un Schéma Régional de Développement Economique. Après avoir organisé une concertation avec les départements, les communes et leurs groupements ainsi qu'avec les chambres consulaires, le Schéma Régional de Développement Economique expérimental est adopté par le Conseil Régional. Il prend en compte les orientations stratégiques découlant des conventions passées entre la Région, les collectivités territoriales ou leurs groupements et les autres acteurs économiques et sociaux du territoire concerné. Le schéma est communiqué au représentant de l'Etat dans la région ».

Le schéma régional de développement économique expérimental définit

les orientations stratégiques de la Région en matière économique. Il vise à promouvoir un développement économique équilibré, à développer l'attractivité du territoire et à prévenir les risques d'atteinte à l'équilibre économique de tout ou partie de la région.

Quand un schéma régional expérimental de développement économique est adopté par la Région, celle-ci est compétente, par délégation de l'Etat, pour attribuer les aides que celui-ci met en oeuvre au profit des entreprises. Une convention passée entre l'Etat, la Région et, le cas échéant, d'autres collectivités ou leurs groupements définit les objectifs de cette expérimentation ainsi que les moyens financiers mis en oeuvre par chacune des parties. Elle peut prévoir des conditions d'octroi des aides différentes de celles en vigueur au plan national.

Un bilan quinquennal de mise en oeuvre de ce schéma expérimental est

adressé au Préfet de Région, afin qu'une synthèse de l'ensemble des expérimentations puisse être réalisée à l'intention du Parlement ».

Le schéma régional de développement économique soumis à votre

approbation répond aux termes de la loi. Il sera transmis au représentant de l’Etat et donnera compétence à la Région pour attribuer, par délégation de l’Etat, les aides que celui-ci met en œuvre au profit des entreprises.

Le Premier Ministre a signé une circulaire en date du 25 mars 2005 relative

à la mise en œuvre des dispositions de la loi du 13 août 2004 concernant le schéma régional de développement économique L’approche très restrictive et limitative que cette circulaire fait de la loi a conduit l’Association des Régions de France à faire une requête en annulation auprès du Conseil d’Etat. Les observations des Régions portent sur les conditions d’élaboration du schéma, le périmètre des aides déléguées aux Régions et la durée de l’expérimentation.

En particulier, la liste limitative des aides concernées par une délégation

de compétence donnée par la circulaire restreint fortement le champ de la délégation de compétence alors que le texte de la loi, éclairé par les modifications dont il a fait l’objet au cours des discussions parlementaires, ne donne aucune indication permettant de conclure que le législateur a souhaité apporter de telles

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limitations. La circulaire limite le champ de la délégation aux seules aides individuelles faisant l’objet d’une gestion déconcentrée. Or, cette limitation était certes inscrite initialement de façon expresse dans le projet de loi, mais a disparu du texte définitif par amendement parlementaire.

De plus, les projets de convention préparés et portés à notre connaissance

laissent apparaître un cadre réglementaire et administratif très pesant pour la collectivité, sans qu’en face l’Etat ne prenne aucun engagement sur la pérennité des quelques fonds d’aides délégués et sur leur niveau. Ainsi, la loi se traduirait pour la Région par un surcroît de charges de gestion de procédures pour le compte et au gré des souhaits de l’Etat, sans lui donner les nouvelles marges d’actions dont elle a besoin pour remplir pleinement sa fonction de chef de file de la politique de développement économique en région. Ce cadre étroit et non conforme à l’esprit et aux termes d’une loi, déjà elle-même loin des ambitions initiales annoncées, ne peut être accepté.

En conséquence, je vous propose de me donner mandat pour négocier avec le représentant de l’Etat en région et en lien avec l’Association des Régions de France les modalités permettant une pleine application des dispositions prévues par la loi.

Un nouvel élan pour l’action économique en Région L’adoption de ce schéma doit se traduire par un nouvel élan dans l’action

économique conduite en région. Il doit conduire l’ensemble des acteurs à tirer dans la même direction, sur des objectifs partagés et en mobilisant des outils et des moyens efficaces et complémentaires.

Cette traduction opérationnelle du schéma constitue un chantier sur lequel

la Région s’engage de façon volontariste en invitant ses partenaires à participer activement dans le cadre de leur compétence. Le Budget Primitif de 2006, qui sera adopté dans les prochains jours, portera la traduction de ce schéma dans les politiques régionales.

Dès à présent, je vous propose d’approuver deux conventions-cadre

formalisant notre partenariat d’une part avec OSEO (annexe 1), opérateur national en faveur des PME sur le volet financement et sur le volet innovation, d’autre part avec l’Institut National de la Propriété Industrielle (INPI (annexe 2). Ces deux conventions, qui fixent un cadre partenarial général, marquent la volonté de la Région d’investir prioritairement sur trois axes :

- ses petites et moyennes entreprises, - l’innovation - la région de l’intelligence.

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Je vous propose d’adopter le schéma régional de développement économique, constitué des huit fascicules et du présent rapport, dont la teneur fera l’objet d’un fascicule complémentaire conçu comme document d’entrée du lecteur dans le schéma régional.

Ce schéma fera l’objet d’une diffusion en direction des acteurs et

partenaires du développement économique régional.