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RITHY PANH - tipasaproduction.com fileAya est une ancienne esclave. A 16 ans, cette jeune paysanne cambodgienne a été vendue par un trafiquant d’être humain qui lui promettait

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RITHY PANH présente

tHe stOrM MAKers- ceux qui AMènent lA teMpête -

un filM de guillAuMe suOn

CAMBODGE / FRANCE - 2014 - 66/62/52 MIN. - 16/9 - STÉRÉO

PRODUIT PAR RITHY PANH & JULIEN ROUMY

UNE COPRODUCTION BOPHANA PRODUCTION / TIPASA PRODUCTION

EN ASSOCIATION AVEC ARTE FRANCE - LA LUCARNE ET AMERICAN DOCUMENTARY | POV

Contact: Julien Roumy

+33 (0)6 45 86 02 69 / [email protected]

www.tipasaproduction.com/thestormmakers

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Aya est une ancienne esclave. A 16 ans, cette jeune paysanne cambodgienne a été vendue par un trafiquant d’être humain qui lui promettait un poste de femme de ménage en Malaisie. Aujourd’hui, Aya est de retour chez elle, aussi pauvre qu’à son départ. Déshonorée et traumatisée, que reste-t-il de son humanité ?

Le destin d’Aya, mis en regard avec les témoignages de trafiquants, offre un éclairage édifiant sur la société cambodgienne actuelle. En dévoilant l’exploitation cruelle des populations rurales, le film pose une question essentielle : que vaut la vie d’une jeune paysanne au Cambodge ?

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«J’aurais mieux fait de mourir là-bas», avoue Aya, une jeune paysanne cambodgienne de 20 ans.

Aya était une esclave. A 16 ans, elle a été vendue à une agence malaisienne pour être femme de ménage. Pendant deux ans, elle a enduré les bastonnades et le travail forcé, depuis l’aube jusqu’au milieu de la nuit, sans jamais être payée par son employeur malais. Aujourd’hui, elle retourne au Cambodge aussi pauvre qu’à son départ.

Elle y retrouve une existence en sursis. Comme Aya, les migrantes qui rentrent dans leur village sont brisées par la violence de leur expérience à l’étranger. On les voit errer ici et là comme des fantômes. La honte et la peur d’être jugées les empêchent de raconter leur histoire. Aya acceptera-t-elle, comme ces migrantes, de se taire et de vivre en exil dans son propre village ? Le temps faisant son œuvre, l’espoir d’une nouvelle vie lui sera-t-il permis ?

Au Cambodge, le trafic d’êtres humains se porte bien. Depuis quelques années, le pays fournit à ses voisins d’Asie du Sud-est une ressource de main d’œuvre low cost pour des usines, en tant que domestiques ou pour l’industrie de la pêche et de la prostitution. Selon l’ONU, plus de 200 000 cambodgiens ont été vendu comme esclave en Thaïlande, en Malaisie, au Vietnam ou à Taïwan.

Dans les campagnes reculées, l’exploitation des paysans profite à ceux qui participent à la traite des êtres humains. Les Cambodgiens les appellent les Mé Kechôl : ceux qui amènent la tempête. Pour s’en sortir, ces recruteurs - ou rabatteurs - vendent leurs

voisines, leurs proches, et parfois même leurs propres enfants. Les Mé Kechôl ont choisi de collaborer avec des agences de recrutement Phnom Penhoises accusées d’organiser le trafic d’êtres humains avec l’étranger.

Pou Houy, 50 ans, a acheté plus de 500 jeunes femmes pour le compte de plusieurs agences de recrutement de la capitale. Il dirige aujourd’hui sa propre compagnie. Il admet ne pas se soucier du sort de ses « clients », mais ne s’intéresser qu’au profit. L’agence de Pou Houy est accusé par les médias locaux d’alimenter un réseau de trafic d’êtres humains, pourtant, il n’est jamais inquiété par les autorités et continue de recruter des jeunes cambodgiens pour les envoyer à l’étranger.

Pou Houy engage également de nouveaux Mé Kechôl, afin d’étendre son réseau aux campagnes les plus reculées. Ming Dy, 50 ans, est une rabatteuse à son service. Elle lui envoie des filles de son village. Ming lui a également vendue sa propre fille. Le seul moyen pour rembourser ses dettes, dit-elle.

Jusqu’où l’être humain est-il prêt à aller pour le profit? Que vaut la vie d’une jeune paysanne dans la société cambodgienne actuelle?

The Storm Makers : ceux qui amènent la tempête explore les conséquences du trafic d’êtres humains au niveau individuel, social et économique. A travers trois histoires, celles d’une victime et de deux trafiquants, le film met en lumière les ravages de la traite des êtres humains sur des destins individuels et montre comment leur humanité survit, prise au piège de ce mal aussi invisible que durable.

SYNOPSIS

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NOTE D’INTENTION DE RÉALISATION

FILMER DU CÔTÉ DES TRAFIQUANTS

J’ai choisi de positionner ma caméra du côté des trafiquants, car ils sont les mieux placés pour mettre à nu les mécanismes de la traite des villageois. Le point de vue du trafiquant vise à faire pénétrer le spectateur dans son cerveau. Avec cette idée que plus nous sommes proches de sa pensée, plus nous en suivons les méandres, plus nous comprenons ses motivations et ses actions.

Mon but n’est pas de juger ni d’accabler les Mé Kechôl. Ce qui m’intéresse, c’est « la zone grise », je souhaite qu’ils témoignent de ce moment où ils ont choisi de basculer dans le camp de ceux qui exploitent les Hommes. Je veux mettre en image et en parole le choix intime et idéologique auquel ils ont été confrontés : vendre des villageois pour s’en sortir ou « crever de faim » comme les autres. Comment ces hommes et ces femmes ont-ils pris leur décision ? Où est l’humain lorsqu’il décide de nuire aux autres pour son propre salut ? C’est en quelques sortes une recherche sur la nature de l’Homme : jusqu’où est-il prêt à aller pour s’en sortir ?

J’ai voulu filmer ces Mé Kechôl au corps à corps. Entrer dans leur maison, leur histoire, leur famille et leur vie.

J’ai voulu montrer le rapport entre une personne, sa réalité immédiate, son environnement et son histoire. C’est ce qui pour moi explique le cheminement des Mé Kechôl - sans pour autant justifier leurs actes - et qui témoigne de façon précise des mécanismes du trafic humain.

Raconter l’histoire des vendeurs d’esclaves revient à donner un point de vue singulier et politique sur la crise économique et sociale qui secoue le monde contemporain. Dans le film, les migrantes cambodgiennes représentent un Tiers monde paralysé par la violence et la misère. Les Mé Kechôl sont eux hypnotisés par le mythe de la réussite matérielle. En ces temps de mondialisation, je voudrais montrer que « le droit à la vie ne peut pas toujours être assuré, pour des raisons de coûts », pour reprendre l’expression du prix Nobel d’économie Gérard Debreu.

FILMER LES ESCLAVES EN MIROIR DE CEUX QUI LES VENDENT

Ce film est un moyen unique d’inverser le processus imposé par le trafic d’êtres humains. J’ai voulu sortir les jeunes migrantes du statut de marchandises auquel elles sont réduites par les trafiquants.

J’ai donné la parole à une de ces jeunes femmes, Aya. Je me suis approché d’elle pour tenter de la comprendre. Pour cela, j’ai pris un soin particulier à mettre en lumière son trauma, à détailler son histoire, en me gardant de tout voyeurisme. Si je dois réfléchir à la distance qui me sépare des trafiquants, il en est de même pour les victimes. J’ai voulu capter la « vérité d’un visage » sans tomber dans l’obscène.

Dans le film, Aya et les migrantes témoignent d’une humanité intacte. Même victimes, elles restent des femmes. J’ai mis alors en perspective les paroles des Mé Kechôl à travers le récit poignant de leurs victimes. Les Mé Kechôl disent avoir été exploité par le système, je veux montrer dans le film qu’au bout de la chaîne, ce sont bien les migrantes qui sont victimes.

Elles ne représentent pas un enjeu politique. On les réduit à leur statut d’esclave. Elles n’existent plus qu’au travers de cette image de misère et de déchéance que les médias véhiculent. Elles sont transparentes.

Personne ne leur demande ce qui leur est arrivé pendant leur migration. Ni leurs voisins au village, ni même leur famille. La honte les empêche de crier. Elles passent sous silence les abus dont elles ont été

victimes : viols, bastonnades, humiliations, insultes, surmenage... Elles doivent guérir seules et en silence. De retour de migration, certaines de ces travailleuses craquent. Le choc psychologique est trop lourd à porter. De nombreuses jeunes femmes se pendent. D’autres deviennent folles. D’autres enfin migrent à nouveau quelques jours seulement après leur retour chez elle, dans une sorte de fuite en avant vers la mort. Elles errent entre deux exils : celui du travail esclave à l’étranger et le leur, intime, celui d’une victime vouée au silence.

Je veux que les migrants comme Aya existent en tant que personnes libres devant la caméra, que la parole leur serve d’exutoire et de thérapie. Parler pour guérir et se libérer.

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GUILLAUME SUON

FILMOGRAPHIE

Le dernier refuge (2013, 65’, film documentaire)

Prix Aung San Suu Kyi, HRHDIFF 2013 ; Prix du meilleur documentaire d’Asie du Sud-Est, Freedom Film Fest 2014

Sélections officielles : Festival International du Film d’Amiens 2013, FIFDH 2014

Noces rouges (2012, 58’, film documentaire)

Prix du meilleur moyen-métrage documentaire, IDFA 2012 ; Aljazeera Golden Award, Festival International du Film documentaire d’Aljazeera 2013; Prix du jury, Festival DocFilm de Gdansk 2013 ; Prix spécial du jury, HRHDIFF 2013 ; Prix des Droits de l’Homme, Freedom Film Fest 2013

Sélections officielles : RIDM 2013, DocLisboa 2013, FIFDH 2013, Mumbai Film Festival 2013...

About My Father (2010, 52’, film documentaire)

Diffusé sur TV5 Monde

Prix du jury, FEMI 2011; Runner-up, World TV Awards 2011 ; Prix du jury, FICIP 2013

Sélections officielles : FIPA 2010, Festival International du Film d’Amiens 2010, Doc à Tunis 2011…

Délégation des Cinémas du Monde, Festival de Cannes 2010

Guillaume Suon est un réalisateur franco-cambodgien dont l’œuvre documentaire porte sur l’histoire et la société contemporaine du Cambodge.

Formé par le cinéaste Rithy Panh, Guillaume Suon est lauréat du Berlinale Talent Campus, de l’Institut Sundance et de l’Académie IDFA.

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PRODUCTION

RITHY PANH / BOPHANA PRODUCTION

Rithy Panh est un cinéaste cambodgien, dont le travail documentaire est centré sur les conséquences du génocide khmer rouge et a été récompensé par de nombreux prix prestigieux (S-21, la machine de mort khmère rouge ; Duch, le maître des forges de l’enfer ; L’image manquante).

En 2006, Rithy Panh crée le Centre de ressources audiovisuelles Bophana afin de préserver le patromoine audiovisuel du Cambodge. Il a par la suite formé de jeunes réalisateurs cambodgiens, dont il a produit les films documentaires à travers la société Bophana Production.

Depuis1993, Bophana Production a produit de nombreux succés internationaux : Un barrage contre le Pacifique (2008), Duch, le maître des forges de l’enfer (2011) et L’image manquante (2013), de Rithy Panh ; Same Same but Different (2009), de Detlev Buck ; Le sommeil d’or (2011), de Davy Chou ; Le temps des aveux (2014), de Régis Wargnier.

JULIEN ROUMY / TIPASA PRODUCTION

Julien Roumy est un jeune producteur français qui s’est notamment formé auprès des maîtres du cinéma documentaire que sont Raymond Depardon et Rithy Panh.

En 2011, Julien Roumy crée la société Tipasa Production afin d’œuvrer à l’émergence de nouveaux talents dans la veine sociale du cinéma documentaire. Tipasa Production a ainsi travaillé avec le réalisateur franco-cambodgien Guillaume Suon, produisant les films Noces rouges (2012), Le dernier refuge (2013) et The Storm Makers : ceux qui amènent la tempête (2014).

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RÉCOMPENSES

SÉLECTIONS OFFICIELLES

Festival International du Film de Busan 2014 Prix Mecenat du meilleur film documentaire asiatique

Full Frame Documentary Film Festival 2015 Inspiration Award

Festival du Cinéma Africain, d’Asie et d’Amérique Latine de Milan 2015 Prix “Fenêtre sur le monde” du meilleur long-métrage

Salaya International Documentary Film Festival 2015 Mention spéciale du jury

2-11 oct. 2014 Busan International Film Festival (Busan, Corée du Sud)

18-29 nov. 2014 IDFA (Amsterdam, Pays-Bas)

27 nov. - 3 déc. 2014 Cinemondo - Villa Medici (Rome, Italie)

10-15 fév. 2015 Human Rights Human Wrongs (Oslo, Norvège)

10-17 fév. 2015 Festival International du Cinéma d’Asie (Vesoul, France)

27 fév. - 8 mars 2015 FIFDH (Genève, Suisse)

26 fév. - 5 mars 2015 FrauenFilmTage (Vienne, Autriche)

13-22 mars 2015 Thessaloniki Documentary Festival (Thessalonique, Grèce)

20-28 mars 2015 Millenium Documentary Film Festival (Bruxelles, Belgique)

20-28 mars 2015 Movies that Matter Film Festival (La Haye, Pays-Bas)

21-28 mars 2015 Salaya International Documentary Film Festival (Salaya, Thailande)

9-12 avr. 2015 Full Frame Documentary Film Festival (Durham, Etats-Unis)

17-24 avr. 2015 San Sebastián Human Rights Film Festival (San Sebastián, Espagne)

4-10 mai 2015 Festival du Cinéma Africain, d’Asie et d’Amérique Latine (Milan)

7-17 mai 2015 DOK.fest (Munich, Allemagne)

8-17 mai 2015 Docs Against Gravity Film Festival (Varsovie, Pologne)

13-16 mai 2015 Festival international du film documentaire en Cévennes (France)

5-10 juin 2015 Sheffield Doc/Fest (Grande-Bretagne)

8-14 juin 2015 Granada Cines del Sur Film Festival (Grenade, Espagne)

12-16 juin 2015 Addis International Film Festival (AIFF) (Addis Abeba, Ethiopie)

17-21 juin 2015 AFI Docs (Washington, Etats-Unis)

DIFFUSIONS TV

10 février 2015 ARTE France – La Lucarne (France, Allemagne, Belgique, Suisse, Autriche et Luxembourg)

24 août 2015 PBS – POV (Etats-Unis)

A venir DR (Danemark)

A venir VRT (Flandres, Belgique)

A venir Channel NewsAsia (Singapour)

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AUTEUR-RÉALISATEUR GUILLAUME SUON

AUTEUR & ASSISTANTE RÉALISATRICE PHALLY NGOEUM

IMAGE GUILLAUME SUON

SON PHALLY NGOEUM

MONTAGE BARBARA BOSSUET

MIXAGE GABRIEL MATHÉ

MUSIQUE ORIGINALE MARC MARDER

PRODUCTEURS RITHY PANH

JULIEN ROUMY

PRODUCTEURS EXÉCUTIFS SIMON KILMURRY (POV)

JEAN TSIEN

PRODUCTION BOPHANA PRODUCTION

TIPASA PRODUCTION

EN ASSOCIATION AVEC ARTE FRANCE – LA LUCARNEAMERICAN DOCUMENTARY | POV

AVEC LA PARTICIPATION DE CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE

RÉGION MIDI-PYRENÉES

AVEC LE SOUTIEN DE FONDS FRANCOPHONE DE PRODUCTION AUDIOVISUELLE DU SUD

GUCCI TRIBECA DOCUMENTARY FUND

SUNDANCE INSTITUTE DOCUMENTARY FILM PROGRAM

IDFA BERTHA FUND

WORLDVIEW

BUSAN INTERNATIONAL FILM FESTIVAL (AND)

COMMISSION DU FILM DU CAMBODGE

CENTRE DE RESSOURCES AUDIOVISUELLES BOPHANA

VENTES INTERNATIONALES CAT&DOCS

LISTE TECHNIQUE