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Votre magazine paroissial Unités pastorales du Grand-Fribourg UP Notre-Dame, UP Saint-Joseph L'ESSENTIEL Cahier romand Tout fout le camp ! Éditorial L’Eglise = 100% de pécheurs SEPTEMBRE-OCTOBRE 2020 | BIMESTRIEL NO 5 UNE PUBLICATION SAINT-AUGUSTIN

romand L'ESSENTIEL

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Page 1: romand L'ESSENTIEL

Votre magazine paroissial

Unités pastorales du Grand-FribourgUP Notre-Dame, UP Saint-Joseph

L'ESSENTIELCahier romandTout fout le camp !

ÉditorialL’Eglise = 100% de pécheurs

SEPTEMBRE-OCTOBRE 2020 | BIMESTRIEL NO 5 UNE PUBLICATION SAINT-AUGUSTIN

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Au début de l’été, j’ai été ébranlée, sans doute comme beaucoup d’entre vous, par les informa-tions découvertes dans la presse concernant le futur curé modérateur de l’unité pastorale Notre-Dame. À vrai dire, j’ai été surtout choquée par la forme de ces révélations : la vie privée d’un homme étalée dans un magazine, sans considéra-tion de sa personne, un voyeurisme malsain visant à détruire un être humain ! Certes, cet homme est un pécheur, mais il n’a commis aucun délit ! Qui sommes-nous pour nous permettre de juger et de condamner ainsi une personne ?

Il m’est soudain revenu en mémoire le passage de l’évangile de la femme adultère (Jean 8, 1-11). Lorsque les scribes et les pharisiens condamnent la femme adultère à être lapidée, « Jésus leur dit : que celui d’entre vous qui est sans péché lui jette en premier une pierre ! […] Mais eux, entendant cela, s’en allèrent un à un, à commencer par les plus vieux. »

L’Église est composée d’hommes et de femmes, de laïcs, de religieux et de clercs. Ce Peuple de Dieu, du plus humble des baptisés au pape François, est formé à 100% de pécheurs. L’histoire des grands saints est à ce sujet édi-fiante. L’Église a pour but de nous conduire sur les chemins de la sainteté et condamne par conséquent tout ce qui nous éloigne de l’amour de Dieu, mais comme le dit la règle de saint Benoît, il convient « de haïr le vice, mais d’aimer le pécheur ».

Lorsque Jésus se retrouve seul avec la femme adultère, il lui dit : « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, désormais ne pèche plus. » Ces mots, le Christ nous les adresse à chacun d’entre nous lorsque nous vivons le sacre-ment du pardon, fruit de sa grande miséricorde. Puissions-nous, avant de juger et de condamner, nous laisser habiter par l’amour miséricordieux de Jésus.

ÉDITORIAL

IMPRESSUM

Éditeur Saint-Augustin SA, case postale 51, 1890 Saint-Maurice

Directeur général Yvon Duboule

Rédacteur en chef Nicolas Maury

Secrétariat Tél. 024 486 05 25 | fax 024 486 05 36 E-mail: [email protected]

Rédaction locale Véronique Benz, Pérolles 38, 1700 Fribourg E-mail : [email protected]

Équipe de rédaction Véronique Benz – Jean-Marie Monnerat Danièle Moulin – Dominique Rimaz Paul Salles

Maquette Essencedesign SA, Lausanne

Photo de couverture La cathédrale de Fribourg Photo : Véronique Benz

Sommaire

02 Éditorial

03 Une heure avec

04-05 La joie de l'Évangile

06 Décanat

07-08 Vie des UP

09-10 Le coin des jeunes

I-VIII Cahier romand

11 Décanat

12-13 Spiritualité

14-15 Art et foi

16-17 Actualité

18-19 Décanat

20 Méditation UP pratique

2 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

026 465 25 55

Rte de Chamblioux 341763 [email protected]

Une idée de cadeau fribourgeois et original

Cornelia Rudaz026 402 72 17 Hameau de Cormanon 3www.frioba.ch 1752 Villars s/Glâne

PAR VÉRONIQUE BENZ PHOTO : RACHEL BENZ

L’Église = 100% de pécheurs

Page 3: romand L'ESSENTIEL

UNE HEURE AVEC

3UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

Josef Güntensperger« Un prêtre est toujours ordonné pour les autres, jamais pour soi-même. Je suis heureux de me mettre au service de l’UP Saint-Joseph, d’être entouré d’autres prêtres et de profiter de leurs expériences. » Ordonné prêtre en juin dernier, Josef Güntensperger a répondu à l’appel du Seigneur après 33 ans dans le monde bancaire.

PROPOS RECUEILLIS PAR VÉRONIQUE BENZ PHOTO : PETRA PERLER

« Une vocation est toujours présente chez une personne, même si elle prend du temps à se concrétiser. Lorsque j’ai été invité chez une conseillère en orientation profession-nelle pour m’aider à choisir une formation, à l’âge de 15 ans, il y avait sur la table la photo d’un prêtre, que j’ai incluse dans ma sélection finale. A l’époque, toutefois, je ne voulais pas étudier à l’université, mais plutôt trouver une profession que j’appellerais pratique, alors cette pensée a été vite mise de côté. Quand j’étais encore un jeune homme travaillant aux États-Unis et cherchant un changement, cette pensée est revenue avec force. Mais comme je ne pouvais pas répondre de manière concluante à la question de savoir si je me dirigeais vers quelque chose ou si j’en fuyais une autre, cette ouverture a également été rapidement refermée. Lorsque cette pensée est apparue pour la troisième fois avec force, tout allait cette fois-ci vraiment bien dans mon travail et je ne pouvais trouver aucune excuse pour ne pas me laisser entraîner dans cet élan. » En 2012, Josef quitte le domaine ban-caire et entre au monastère, où il fait pendant 4 ans partie d’une communauté monastique. Mais son appel était de travailler pour Dieu dans le monde. Entre autres, il mentionne que ses propres expériences lui donnent le désir de rendre tangible et concrète la présence de

Dieu dans la vie de l’homme. En se rendant compte de ses propres faiblesses, il dit « avec la conscience d’être largement imparfait vient aussi la conscience d’être soutenu malgré tout par Dieu toujours miséricordieux et aimant en toute situation de la vie. La dignité de l’homme, qui vient de Dieu, ne dépend pas de la chute humaine, c’est sa présence qui crée la confiance et l’espoir qui, eux-mêmes, donnent le courage de se relever et de faire le prochain pas en confiance dans la présence aimante de Dieu qui pardonne. »Josef Güntensperger reconnaît qu’un des challenges pour cet automne sera comme germanophone de travailler dans une UP francophone. « Mais j’ai confiance en la com-préhension des croyants et je crois que Dieu m’accompagnera et m’aidera. » Pour Josef, le prêtre ne fait que rendre visibles et per-ceptibles des signes extérieurs au travers des sacrements de l’Église, que le Christ lui-même réalise dans la réalité de l’être humain. C’est le Christ lui-même qui est au centre de l’action. « La présence de Dieu dans la vie quotidienne de tous les hommes, sa miséricorde et son amour inconditionnel pour l’humanité, me donne le courage comme homme faible et totalement humain de me mettre à son ser-vice. » Heureusement, souligne-t-il, tout ne dépend pas de l’homme. « Je suis convaincu qu’en son temps et selon sa volonté, Dieu accomplira pour le bien ce que l’homme lui-même ne peut pas accomplir. »

BiographieJosef Güntensperger est né en 1963 à Uznach dans le canton de Saint-Gall. Après l’école obligatoire, il fait un apprentis-sage dans une banque, puis un diplôme fédéral bancaire. Il travaille ensuite dans le domaine bancaire durant 33 ans, principalement en Suisse et en Amérique du Nord. Il est père de deux enfants. Il quitte son travail en 2012 pour entrer dans un monastère bénédictin. Puis, en 2014, il vient à l’Université de Fribourg pour étudier la théolo-gie. Son master en poche, il fait une expérience pastorale dans la paroisse germanophone de la ville de Fribourg et environs, mais aussi au vicariat épiscopal, partie germanophone. Il a été ordonné prêtre le 13 juin 2020 par Mgr Alain de Raemy et il est nommé depuis le 1er septembre 2020 vicaire au sein de l’unité pastorale Saint-Joseph.

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LA JOIE DE L'ÉVANGILE

4 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

SynodalitéUn nouvelle rubrique « La joie de l’Évangile » s’invite dans votre magazine paroissial, afin d’approfondir la réflexion des équipes pastorales du décanat de Fribourg, s’agissant de l’exhortation du même nom du pape François à réformer nos structures paroissiales. Alexis Morard, doyen du décanat du Grand-Fribourg, souhaite placer la rentrée pastorale 2020 sous le thème de la « synodalité ». Qu’est-ce à dire ?

PAR L’ABBÉ ALEXIS MORARD ET CATH.CH PHOTO : GRÉGORY ROTH

Les équipes pastorales du décanat de Fri-bourg ont entrepris une réflexion sur la manière de vivre la coresponsabilité au service de la mission propre à la pastorale paroissiale. Héritées d’une vision centrée sur la figure du curé, nos paroisses sont invitées plus que jamais à se réinventer. Dans son exhortation apostolique La joie de l’Évangile, le pape François constate que « l’appel à la révision et au renouveau des paroisses n’a pas encore donné de fruits suffisants pour qu’elles soient encore plus proches des gens, qu’elles soient des lieux de communion vivante et de participation, et qu’elles s’orientent complè-tement vers la mission » (n. 27). Nous reprenons en partie, avec l’aimable autorisation de cath.ch, une interview de Philippe Becquart. *

Philippe Becquart, vous êtes enthousiaste à l’énoncé du mot « synodalité ». Est-ce une nouveauté du pape François ?François a véritablement thématisé le concept de synodalité. « C’est le chemin de l’Église du troisième millénaire », a-t-il déclaré, en ajoutant même : « le chemin que Dieu attend de l’Église », dans son discours, en octobre 2015, à l’occasion des 50 ans de l’institution du Synode des évêques. Depuis sa première exhortation La joie de l’Évangile, en 2013, tous ses textes suivent une certaine hermé-neutique, c’est-à-dire une interprétation de la synodalité, qui éclaire ses grandes intui-tions pastorales. Pour le Pape, la synodalité n’est pas une technique ou un remède, mais c’est l’être même de l’Église et la voie de son renouveau. Car l’Église est synodale par nature.

Mais qu’est-ce que l’on dit quand on dit cela ?Derrière ce mot technique se cache toute une compréhension de l’Église qui s’est particu-lièrement « désenveloppée » depuis Vatican II. Le concept n’est pas nouveau : ce qu’il veut

dire, c’est que tout baptisé est un « ministre » appelé à annoncer l’Évangile. Autrement dit, nous sommes chacun, prêtres et laïcs, « disciples-missionnaires », disciples appelés à marcher à la suite du Christ et à l’annoncer selon l’état de vie et les lieux existentiels de nos engagements (famille, travail, mouve-ments, paroisses, communautés, société…). La synodalité, c’est le Peuple de Dieu qui chemine ensemble à la suite du Christ. Ce qui fonde cet être ensemble synodal, c’est le baptême. Le reste relève d’un dévoilement de nos vocations propres, en fonction des cha-rismes et des ministères que le Seigneur nous a donnés ou confiés.

Comment a évolué notre compréhension de l’Église au fil du temps ?La figure de l’assemblée des baptisés que l’on nomme Église a largement évolué au cours des siècles. De type épiscopal dans les pre-miers siècles de l’Église, avec ses nombreux conciles pour formaliser le contenu de la foi, elle devient de plus en plus paroissiale, avec son curé, jusqu’à la Réforme. Le concile de Trente, en réponse à la Réforme, va forma-liser, dans la liturgie et dans l’organisation territoriale de la paroisse, la figure centrale du prêtre. Nous avons une Église pyramidale, avec au sommet le pape, les évêques, puis les prêtres et, tout en bas, les baptisés. Mais la charge pastorale revient en propre au prêtre qui est le pivot de la structure ecclésiale.

Il faut attendre le XXe siècle pour voir les choses évoluer…Avec Vatican II, les baptisés laïcs changent de statut et deviennent aussi des missionnaires. Mais seulement dans leur champ propre: le monde. La division – que portent peut-être encore les constitutions Lumen Gentium et Gaudium et Spes (Vatican II) – est la suivante : la charge spirituelle, le bien des âmes, revient au ministre. Et le laïc, lui, est missionnaire ad extra : le Peuple de Dieu va témoigner du Christ dans la réalité du monde. Depuis ces dernières décennies toutefois, l’apostolat des laïcs a évolué considérablement. Et dans le

Philippe Becquart.

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LA JOIE DE L'ÉVANGILE

5UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

Les laïcs doivent redécouvrir leur baptême : c’est cela le grand défi.

concept de « disciples missionnaires » que propose François, le baptisé reçoit lui aussi la charge d’annoncer l’Évangile et porte avec le prêtre le bien des âmes, y compris au sein de l’Église. Pour le pape, la synodalité veut dire : penser l’Église à partir de ceux qui la font, hommes et femmes, tous les baptisés. C’est une théologie du baptême, du peuple de Dieu, de la sainteté.

Cette division, ministres à l’intérieur et laïcs à l’extérieur, n’est donc plus d’actua-lité…Aujourd’hui, le gros de l’agir pastoral est porté par des théologiens et des laïcs formés. C’est une force pour l’Église, mais c’est aussi un problème. Premièrement, car la structure canonique (droit de l’Église) reste axée sur l’idée que la charge pastorale est l’affaire du prêtre. Deuxièmement, la raréfaction numé-rique du nombre de prêtres. Troisièmement, une déficience en termes de compétences autres que strictement théologiques.Être appelé au sacerdoce ne signifie pas for-cément avoir des aptitudes de manager, d’or-ganisateur d’une chaîne complexe de tâches où le prêtre s’épuise. Le ministre devient administrateur et beaucoup de prêtres se retrouvent dépossédés de leur vocation ini-tiale. Beaucoup disent qu’ils ne vivent pas ce pour quoi ils ont choisi une vie toute don-née au Christ. C’est une souffrance et parfois même un drame.

Cela suppose de revisiter les représenta-tions que nous avons du ministère…La vision synodale oblige, en quelque sorte, à passer de la figure du « prêtre-père » qui dirige – ou de l’époux qui commande –, à celle du frère qui chemine. Fondamentalement, c’est une libération, à la fois au niveau affectif, psychologique et humain. Un frère chemine dans la communauté, il fait confiance et il délègue. Parfois, il demande de l’aide, par-fois il chute, parfois il est devant, derrière ou dehors. Il n’est pas dans une représentation qui l’oblige à être ce qu’il n’est pas. D’ailleurs, j’ai moi-même constaté que certains prêtres, dans leur manière d’exercer leur ministère, s’inspirent de cette figure du frère qui che-mine avec. C’est alors une grâce pour le prêtre, mais aussi pour la communauté qui ne peut vivre sans le pasteur.

N’est-ce pas contradictoire avec le fait que le prêtre représente Jésus ?C’est justement une des lumières fondamen-tales du christianisme: Jésus est le Fils et il nous apprend à être des fils et des frères. Il est le Fils qui nous apprend la vraie filiation et la vraie fraternité. La façon dont Jésus che-mine avec ses apôtres, ses disciples, hommes et femmes, nous montre comment vivre la

fraternité du Fils. Être frères et sœurs dans le Christ. Il n’y a pas autre chose à inventer, que la vraie filiation que nous apprend le Fils.

Et n’est-ce pas aussi l’attitude du pape Fran-çois ?Mais bien sûr ! Si vous voulez savoir ce qu’est la vision synodale de François, observez-le lors des Synodes. Que ce soit lors des synodes sur la famille, en 2014-2015, sur les jeunes, en 2018, ou sur l’Amazonie, en 2019, le pape François adopte un comportement et de père et de frère, et il dévoile ce qu’est la synodalité. C’est-à-dire, il permet à l’Esprit Saint de par-ler à son Eglise. Cela suppose de sortir des textes préparés, d’accepter de remettre en cause les schémas préconçus, et d’oser faire autrement que comme on a toujours fait. La synodalité exige de l’audace, parce qu’elle crée de l’inattendu, du différent, de l’incon-fort…

Cela suppose donc de changer, voire de bousculer les structures ?Changer les structures ne change pas les problèmes. Je ne pense pas que la synoda-lité passe d’abord par des changements de structures, mais plutôt par des conversions personnelles. La transformation pastorale passe avant tout par une conversion, dont la première condition est d’accepter de se lais-ser regarder par le Seigneur. Les prêtres, les baptisés ne peuvent espérer une Église qui écoute, qui parle vrai, qui accompagne, qui discerne, qui sert les plus pauvres… sans une conversion de toute la communauté.C’est la responsabilité que nous avons cha-cun à assumer en conscience et devant le Seigneur. Le risque serait de passer du clé-ricalisme des prêtres au cléricalisme des laïcs. Cela ne m’intéresse pas spécialement. C’est même ce que je redoute, comme on le voit d’ailleurs avec plusieurs revendications au sein de l’Église en Allemagne. Que l’on arrive à plus de désunions, voire à une forme de schisme pratique, ce n’est pas ce que je souhaite.

Que préconisez-vous alors ?Les laïcs, hommes et femmes, doivent redé-couvrir leur baptême : c’est cela le grand défi. Si l’Église aujourd’hui, avec le peu de moyens qu’elle a, devait s’atteler à une tâche, ce serait de permettre aux laïcs de redécouvrir toute la potentialité de leur baptême. De cette tâche-là naîtra un renouveau de la mission, de la famille, de la diaconie. Faire confiance aux femmes, aux pauvres, par exemples. Et il ne faut pas avoir peur de penser l’altérité : l’al-térité dans les ministères, l’altérité homme-femme, l’altérité pauvre-riche, etc. Ce qui constitue également un grand chantier de la synodalité.

* Philippe Becquart est un théologien français, natif du Vaucluse (France). Établi à Fribourg depuis plus de vingt ans, après une formation en droit et en sciences politiques, il y a effectué ses études de théologie. Il a enseigné la philosophie pendant dix ans. Marié et père de famille, il a été engagé en 2016 à la tête du département des Adultes de l’Église catholique dans le canton du Vaud (ECVD).

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UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG6

DÉCANAT

L’Accueil Ste Elisabeth, une bonne intuition !Au mois de novembre 2019, l’Accueil Ste Elisabeth (ASE) célébrait ses 5 ans d’existence. Né de l’intuition de l’abbé André Vienny, il est le lieu d’accueil de jour des paroisses du décanat de Fribourg.

PAR OLIVIER MESSER, RESPONSABLE DE L’ACCUEIL STE ELISABETH

Créé pour recevoir tout un chacun dans l’esprit de l’Évangile, l’Accueil Ste Elisa-beth a bien rempli sa mission de diaconie tout au long des cinq années écoulées. En proposant en temps normal une ouverture quotidienne à l’exception du week-end, une écoute bienveillante et une aide fraternelle et ciblée, l’équipe d’accueil s’est efforcée de marcher dans les pas de ce Christ serviteur au commandement exigeant : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme et de tout ton esprit ». Auquel s’ajoute : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même. » (Matthieu 22, 37-38)

L’Accueil offre une aide matérielle par des bons pour des repas ou des nuitées auprès d’institutions fribourgeoises et peut comp-ter sur le soutien précieux et efficace des Conférences Saint-Vincent-de-Paul qui prennent le relais lors de demandes finan-cières plus exigeantes. L’accueil est aussi un terrain de stage et d’initiation à la dia-conie, en particulier pour les jeunes. Il est enfin, à n’en pas douter, un espace d’évan-gélisation pour tous !

Regard sur l’avenirLe cap des cinq ans nous a poussés à une réflexion sur l’avenir de l’Accueil Ste Elisa-beth. Il en ressort un besoin majeur : « être avec », « être » davantage que « faire ». C’est en ce sens que le décanat a engagé à 15% Simone Stulz, bénévole de la première heure, ayant suivi une formation d’em-ployée de commerce à Fribourg, puis de pédagogie sociale à l’École supérieure BFF, à Bern. Ces compétences viennent ainsi compléter celles du responsable Olivier Messer, assistant pastoral formé à l’IFM et engagé à 85%, également au bénéfice d’une formation commerciale ainsi que de coaching. Ce 100% global permettra pré-cisément d’approfondir l’accompagnement personnalisé des visiteurs, en plusieurs langues, et de développer de nouveaux

projets. À cela s’ajoutent les charismes particuliers de chaque bénévole, sans qui l’Accueil n’existerait tout simplement pas !

L’Accueil élargira ses heures d’ouverture, favorisera les entretiens personnalisés, apportera un soutien administratif, propo-sera des immersions en nature et garantira la présence, chaque mois, d’un prêtre. À partir de 2021, les murs de l’accueil abrite-ront divers évènements culturels. N’hésitez pas à consulter régulièrement notre site : https://accueilsainteelisabeth.ch/

Nous nous réjouissons de vous rencontrer !

Accueil Ste ElisabethRue de Morat 18a1700 Fribourg026 321 20 [email protected]

L’accueil est ouvert en raison du CovidLundi de 9h à 12hMercredi de 9h à 12hVendredi de 9h à 12h

Paroles de bénévolesL’Accueil Ste Elisabeth m’a ouvert ses portes à une période où j’avais besoin de soutien et d’écoute. Aujourd’hui, à mon tour, je me suis engagée à donner mon temps aux autres. Le bénévolat au sein de l'ASE me permet de me sentir utile à la collectivité et de participer à la réalisation d'un projet commun : celui de contribuer au mieux-être des individus. S.

Des fardeaux particulièrement lourds à porter dans mon quoti-dien m'ont fait passer la porte de l'accueil. J'y ai été accueillie dans un climat de bienveillance et sans aucun jugement. Une oreille attentive et réconfortante s'est offerte à moi. On m'a proposé d'y amener ma part en tant que bénévole ; ce fut une fenêtre de lumière dans ma vie. Depuis ce jour, offrir ma présence et mon écoute pour des personnes qui ont elles aussi leurs propres fardeaux, certains plus lourds que d'autres, me permet de vivre pleinement mon besoin d'être utile auprès de mon prochain. Roxanne

Page 7: romand L'ESSENTIEL

7UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

VIE DES UP

UP Notre-Dame

La pause de midi

PAR KÉLI KPEGO | PHOTO : FJ

Fribourg compte de nombreux étudiants : à l’université, dans les hautes écoles, dans les collèges et les écoles professionnelles. La plupart de ces établissements dis-posent d’une aumônerie qui propose des temps de réflexion et des activités. Et sur la pause de midi ? Au centre Sainte-Ursule,

Formule Jeunes met à disposition des étu-diants une salle pour manger leur repas au chaud durant l’hiver ou la terrasse pour profiter du soleil durant l’été. Le « service des tables » est assuré par une équipe de « concierges » âgés de moins de 25 ans. Ces jeunes sont parfois au chômage ou en rup-ture scolaire. Certains vivent des situations difficiles. Cet engagement régulier, qui demande de la ponctualité et de l’atten-tion, leur permet de garder un pied dans la vie active et de recevoir une petite rému-nération. Jehan, l’un des « concierges », a accepté de donner son témoignage :« Durant cinq ans, j’ai eu la possibilité de participer en tant que " concierge " à la pause de midi au centre Sainte-Ursule. J’ai trouvé cette expérience intéressante pour plusieurs raisons. Premièrement, c’est un lieu où se vivent toutes sortes d’évène-ments : réunions importantes au niveau religieux, cours et formations, expositions, ateliers créatifs, etc. Il y avait tout le temps du changement et des thèmes différents, ce qui rendait l’ambiance de travail inté-ressante. Deuxièmement, cette variété des évènements m’a permis de rencontrer un grand nombre de personnes de divers horizons et de partager avec elles. J’ai eu l’opportunité de travailler et échanger avec d’autres collègues, mais aussi avec des personnalités religieuses importantes. Ces échanges ont été très enrichissants. Cette activité m’a également permis d’avoir un pied dans le monde professionnel ainsi qu’une certaine stabilité. Elle m’a apporté beaucoup de choses, que ce soit au niveau personnel ou au niveau social. Je suis vrai-ment reconnaissant d’avoir eu l’opportu-nité d’œuvrer dans ce cadre : ça a été une expérience positive et instructive. »

Jean-Marc Buchs et Kéli Kpego entourent deux des concierges.

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8 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

VIE DES UP

Livres – Objets – Ornements d’église – Habits liturgiquesRue de Lausanne 88 – 1700 Fribourg – Tél. 026 322 36 82

www.staugustin.ch

MARBRERIE ST-LEONARD SA - 1700 FRIBOURGRue de Morat 54A Tél. 026 322 23 81Fax 026 322 23 84www.msl-sa.chE-mail [email protected]

Art funéraireGrabmalkunst

UP Saint-Joseph

Une expérience Alphalive

TEXTE ET PHOTO PAR NATHALIE FRIEDEN

Nathalie Frieden, animatrice d’Alphalive de Fribourg, a demandé à une participante d’il y a deux ans, Cathy Vanderhoeven, comment elle avait vécu le parcours Alphalive. Témoignage.

Je ne veux pas parler de moi mais de mon expérience : celle d’une rencontre non seulement avec Dieu mais avec les êtres humains, ses sujets. On arrive à Lui par nos semblables, par les gens que le Sei-gneur met sur notre chemin. J’ai rencontré Douve et j’ai su qu’elle était un lien entre Lui et moi.

Depuis petite je sais qu’il existe quelqu’un de plus grand que moi. Ma famille est catholique, mais par tradition seulement. Et je n’ai reçu aucune éducation religieuse, juste des valeurs jugeantes, comme le tuteur d’une plante. Mais juger les gens c’est ne pas prendre l’homme par le bon bout.

Je savais que tout ce que je voyais chez les êtres humains n’était que l’interprétation humaine de Dieu et je savais qu’il y avait plus. Quand j’ai rencontré Douve, j’ai vu en elle une pratique religieuse heureuse, intel-ligente et gaie. Longtemps j’ai encore pensé que je ne croyais pas en Dieu, mais j’ai ren-contré d’autres croyants, et j’ai aimé en eux une présence bienveillante et accueillante.

Quand je me suis séparée de mon mari, j’ai été très perdue, et j’ai prié beaucoup. Mais j’ai aussi acquis une liberté et donc, quand Cosima m’a invitée à Alphalive, j’étais libre et j’ai dit oui.

Alphalive est comme un terrain d’expé-rimentation avec des gens que je n’aurais jamais rencontrés. C’est d’une richesse inouïe. Chacun a des douleurs mais cha-cun vient plutôt joyeux, emportant ses failles et la soirée partagée est heureuse. Il

se crée un lien invisible entre nous, alors qu’on ne se connaît pas. Et le lien reste jusqu’au bout. Il devient même plus fort s’il se passe en toi quelque chose de très fort pendant le parcours. Pour moi le moment le plus fort a été la retraite dédiée au Saint-Esprit, et parfois en ville je rencontre un homme qui a été témoin de mon émo-tion et ma conversion, et chaque fois que je le vois, je me dis : nous étions là ensemble.

Oui la retraite a été un catalyseur : les enseignements étaient fascinants, et je recevais tout comme de l’eau dans un désert. C’était doux et plein de vérité, riche et beau. La cérémonie de l’imposition des mains m’a bouleversée. C’était comme recevoir une vocation et j’ai prié que Dieu me donne la force d’apporter partout l’amour qu’Il me donnait.

Je suis en chemin, tout doucement. Je suis contente de mon chemin. J’ai voulu prépa-rer ma première communion mais deux fois le curé qui commençait à me former a changé dans ma paroisse ! Et j’ai renvoyé, mais mon chemin est beau et me donne de la joie. Je reprendrai et j’arriverai un jour.

Parcours Alphalive Alphalive est une série de ren-contres interactives et authen-tiques sur les bases de la foi chrétienne. Alphalive, c’est se retrouver dans une ambiance sympa où ton opinion et tes questions comptent !Repas – présentation – partage

Les mardis du 8 septembre au 8 décembre 2020, de 19h à 21h45à la maison paroissiale de Saint-PierreAv. Jean-Gambach 2 1700 Fribourg

Inscription par téléphone ou sms au 079 656 12 47. Le parcours est gratuit, bienvenue !

Page 9: romand L'ESSENTIEL

9UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

LE COIN DES JEUNES

Exhortation Christus VivitDernier volet de notre série sur l’exhortation Christus Vivit du pape François suite au synode sur les Jeunes, la foi et le discernement vocationnel. Dans ce numéro, nous vous proposons de décrypter les deux derniers chapitres du texte.

PAR PAUL SALLES PHOTO : CATH.CH

Dans la lignée de Vatican II, François com-mence par rappeler que la vocation fonda-mentale de chacun est l’appel à la sainteté, quelle que soit sa condition de vie. Elle résulte de la découverte de la voix du Christ qui nous appelle à sa suite, et qui nous pose la même question qu’à Simon-Pierre après la résurrection : « M’aimes-tu ? » Cette question appelle une réponse géné-reuse de notre part dans le quotidien de notre vie, étant certain que « notre vie atteint sa plénitude quand elle se trans-forme en offrande » (CV 254). Bien plus, notre mission dans le monde n’est pas un appendice de notre être, mais liée à notre être même : « Je suis une mission sur cette terre, et pour cela, je suis dans le monde. » (CV 255) On conçoit ainsi aisément l’im-portance de la découverte de cet appel : le discernement de cette vocation, c’est « reconnaître pour quoi je suis fait, le pour-quoi d’un passage sur cette terre, recon-naître quel est le projet du Seigneur pour ma vie. Il ne m’indiquera pas tous les lieux, les temps et les détails, que je choisirai avec sagesse, mais oui, il y a une orientation de ma vie qu’il doit me montrer, parce qu’il est mon Créateur, mon potier, et que j’ai besoin d’écouter sa voix pour me laisser façonner et porter par lui. Alors, je serai ce que je dois être et je serai aussi fidèle à ma propre réalité. » (CV 256)

L’amour et le travailIl existe deux grands axes de nos vies dans lesquels cette vocation va se déployer : l’amour et le travail. Quelle est la per-sonne que je souhaite aimer toute ma vie ? Quelle est celle à qui je vais pouvoir me donner et celle que je vais pleinement recevoir comme chair de ma chair et os de mes os (cf. Gn 2, 23) ? Le pape chante la beauté de cette vocation originelle pour chacun et son déploiement dans la famille. Il dénonce les attaques contre ces institutions et encourage les jeunes à ne pas avoir peur des engagements définitifs, à se confier à la grâce du Seigneur qui nous sauve, et à construire solidement les fon-dements de cet engagement. Le Pape parle ensuite de l’importance du travail. On sait bien que la question « qu’est-ce que je vais faire plus tard ? » est importante dans la vie d’un jeune. Aussi, il importe que la société puisse aider les jeunes à découvrir ce qu’ils souhaitent faire et leur donner les moyens d’y parvenir. Le travail « est l’ex-pression de la dignité humaine, il est un chemin de maturation. » (CV 271) « Quand l’on découvre que Dieu appelle à quelque chose, […] alors on est capable de faire fleurir ses meilleures capacités de sacri-fice, de générosité et de don de soi. […] On ne fait pas les choses sans raison, mais avec un sens, comme réponse à un appel qui résonne au plus profond de son être. » (CV 273)

L’appel à une vocation particulièreEnfin, le Pape rappelle que Dieu ne cesse pas d’appeler à un don de soi plus radi-cal dans le sacerdoce et les différentes formes de vie consacrée. Cet appel de Dieu demande à être relayé par l’Église afin qu’il puisse retentir dans le cœur des jeunes. « Nous pouvons oser, et nous devons le faire : dire à chaque jeune qu’il s’interroge sur la possibilité de suivre ce chemin. […] Dans le discernement d’une vocation, il ne faut pas exclure la possibilité de se consacrer à Dieu dans le sacerdoce, dans la vie religieuse ou dans d’autres formes de consécration. Pourquoi l’exclure ? Sois certain que, si tu reconnais un appel de Dieu et que tu le suis, ce sera ce qui te com-blera. » (CV 274, 276)

➤ Suite en page 10

Le salut que Dieu nous offre est une invitation à faire partie d’une histoire d’amour qui se tisse avec nos histoires…

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10 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

LE COIN DES JEUNES

Le discernementLe pape développe les conditions préa-lables à un bon discernement. En ce sens, il rappelle l’importance de « la formation de la conscience qui permet au discernement de grandir en profondeur et dans la fidé-lité à Dieu » (CV 281). L’exercice fréquent de l’examen de conscience en est un élé-ment prépondérant. Il trouve sa place dans le nécessaire silence qui laisse Dieu parler. Il n’est pas possible de trouver sa vocation sans une ferme résolution de la rechercher, et donc d’aller à la source de cet appel : Dieu qui parle dans le silence du cœur et dans les circonstances de la vie. Le discer-nement nécessite donc de s’arrêter pour pouvoir relire dans sa vie les traces que Dieu laisse, pour pouvoir aussi se poser les bonnes questions. Le pape précise que « ces questions doivent se situer non pas tant en rapport avec soi-même et ses inclinations, mais en rapport avec les autres, face à eux, de manière à ce que le discernement pose sa propre vie en référence aux autres. » (CV 286) « Quand le Seigneur suscite une voca-

tion, il ne pense pas seulement à ce que tu es, mais à tout ce que tu pourras parvenir à être avec lui et avec les autres. » (CV 289)

Les qualités du bon accompagnateur François conclut en présentant trois qua-lités de celui qui sait aider sur ce chemin du discernement. La première est l’atten-tion à la personne : écouter comme Dieu écoute, c’est-à-dire inconditionnellement. La seconde consiste à discerner, autrement dit « il s’agit d’épingler le moment précis où l’on discerne la grâce ou la tentation » (CV 293) ce qui vient de Dieu et ce qui ne vient pas de lui. La troisième consiste à « écouter les impulsions que l’autre expé-rimente " en avant ". C’est l’écoute profonde de " ce vers quoi l’autre veut vraiment aller " » (CV 294). Lorsqu’on écoute l’autre de cette manière, « à un moment donné, on doit disparaître pour le laisser poursuivre ce chemin qu’il a découvert. C’est dispa-raître comme le Seigneur disparaît à la vue de ses disciples » sur le chemin d’Emmaüs (CV 296).

Messe de rentrée des étudiantsLe 1er octobre à 19h30 à la cathédrale Saint-Nicolas, présidée par Mgr Alain de Raemy

Pour commencer l’année scolaire et universitaire et la confier au Seigneur, l’évêque des jeunes de la Suisse romande, l’aumônerie de l’université, des collèges et la pastorale des jeunes vous invitent à se retrouver et à prier ensemble.

La messe sera suivie d’un buffet dans les jardins du couvent des cordeliers. Bienvenue à tous.

Parcours confirmationUn nouveau parcours de préparation à la confirmation est proposé. Tous ceux qui n’ont pas encore reçu ce sacrement, quel que soit leur l’âge, peuvent s’inscrire. Pour s’engager dans le parcours de confirmation, il est obligatoire de participer à l’une des séances d’information (durée : 1h). Toutes les séances transmettent les mêmes informations. La présence des jeunes et d’au moins un parent (si moins de 18 ans) est nécessaire. L’inscription éventuelle ne s’effectue qu’après la séance d’information.

Quatre séances d’information sont proposées (au choix) :Mardi 22 septembre à 19h30 au centre paroissial de Villars-sur-GlâneMercredi 23 septembre à 19h30 au centre paroissial de Saint-Paul – Schönberg Jeudi 24 septembre à 19h30 au centre paroissial de Sainte-ThérèseVendredi 2 octobre à 19h30 au centre paroissial du Christ-Roi

Venez directement à la séance, sans inscription.

Renseignements : Paul Salles, 076 411 57 55, [email protected] www.upsaintjoseph.ch

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11UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

DÉCANAT

Basilique Notre-Dame

Rachetés à grand prix

Un petit ouvrage gratuit à disposition à l’entrée de la Basilique.

PAR L’ABBÉ ARNAUD EVRAT PHOTO : DR

La basilique Notre-Dame de Fribourg est chaque jour visitée par de nombreuses personnes. Outre les fidèles qui viennent y assister à la messe, il y a bien entendu les touristes, qui l’aperçoivent en sortant de la cathédrale et que la curiosité pousse à en franchir la porte. Le fidèle venant à l’adora-tion perpétuelle aux cordeliers, après avoir vénéré Jésus au Saint-Sacrement, passent aussi saluer sa Mère à Notre-Dame. Les familles, spécialement au moment de Noël, viennent contempler la crèche exposée en permanence au fond de l’église. Bref il y a du passage chez Notre-Dame !

C’est pour cette raison qu’un certain nombre de petits livres (en allemand et en français) sont mis gratuitement à dispo-sition à l’entrée et peuvent être emportés avec soi : livre de prières, petit catéchisme, présentation du sacrement de pénitence… Un ouvrage en particulier attire le regard :

un œil semble vous scruter à travers sa couverture. « Rachetés à grand prix » est la traduction d’une lettre pastorale d’un évêque américain, Mgr Paul Loverde. En un peu moins d’une centaine de pages, Mgr Loverde dresse un bilan des dégâts physiques, psychologiques, moraux et spirituels de la pornographie. Il dénonce la banalisation de cette épidémie qui sub-merge nos familles, nos mariages et nos communautés. Il propose également des outils concrets pour se protéger efficace-ment contre ce raz-de-marée, qui semble échapper à tout contrôle. Il redonne aussi courage à ceux qui se sentent désemparés et veulent sortir de cette véritable addic-tion. Les prêtres de la Fraternité Saint-Pierre se tiennent également à disposition pour aider et conseiller les personnes qui souhaitent sortir d’une dépendance envers la pornographie. Pour en savoir plus : www.ensortir.fr

J'ai lu pour vous

Risques et dérives de la vie religieuse

PAR L’ABBÉ DOMINIQUE RIMAZ PHOTO : DR

Les chartreux ne sortent pas du silence et ne signent jamais de leur propre nom un livre. Fait rarissime, le prieur de Char-treuse rompt cette pratique par un ouvrage qui fera date. Ce religieux, qui a pris le nom du bon larron, monte sur le ring pour dénoncer les comportements inacceptables de supérieurs ou fondateurs de nouvelles communautés. Sa plume nous mène pro-gressivement au fond des vallées obscures et nous montre le mal pour parvenir à un diagnostic juste et précis. La dérive sec-taire, le fonctionnement en vase clos, les abus de pouvoir et spirituels, le phéno-mène d’emprise, les pratiques manipu-latrices, l’abus de la vertu d’obéissance et bien d’autres phénomènes offrent au lec-teur un vaste panorama des maladies qui touchent l’institution.

Et l’espérance renaît, car l’auteur décode les phases toxiques pour donner les antidotes ou les vaccins salutaires. Par la richesse de la tradition et l’expérience des saints, Dom Dysmas élabore une proposition équilibrée et positive pour notre croissance person-nelle vers la redécouverte joyeuse de la foi dans le Christ, Maître et Seigneur, présent dans son Église.

Une quête de vérité douloureuse mais hau-tement nécessaire, un livre à lire par toutes les personnes désireuses de se donner à Dieu, dont celles qui exercent une autorité dans l’Église.

Risques et dérives de la vie religieuse Dysmas de Lassus Prieur de Chartreuse, Éditions du Cref, 2020

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SPIRITUALITÉ

12 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

Spiritualité foucauldiennePAR EMMANUEL REY AVEC LA COLLABORATION DE MGR RÉMY BERCHIER

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SPIRITUALITÉ

13UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

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14 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

ART ET FOI

Les justes et les damnés du tympan fribourgeoisLe tympan du portail occidental de la cathédrale fribourgeoise est original à plus d’un titre : une chronologie iconographique chamboulée à cause du manque de place, une structure divisée en deux niveaux au lieu des trois habituels et, au trumeau à la place du Christ, le patron des lieux, saint Nicolas de Myre.

TEXTE ET PHOTOS PAR DANIÈLE MOULIN

Avant d’entrer dans la cathédrale de Fri-bourg, l’œil du fidèle ou du touriste sera sans doute interpellé par les hauts-reliefs surmontant les deux portes principales et représentant, comme c’est souvent le cas à cet emplacement, le Jugement dernier. Cette partie de la cathédrale a été édifiée vers 1400. À cette époque, une grande part de la vie de la cité se tient sous ce porche, à l’endroit le plus exposé et imposant de la ville. Les fonctions de ce portail sont nombreuses : on y bénit des mariages, on y reçoit des hôtes de prestige, on y prie le Christ, la Vierge et saint Nicolas et on y tient, dès le XVe siècle, des séances des tribunaux civil et ecclésiastique. L’image du Jugement dernier relève d’une véritable pédagogie par l’image de la part de l’Église catholique, une injonction pour le fidèle mais aussi, pour le bandit, à comparaître, à bien se comporter s’il ne voulait pas se retrouver aux portes de l’Enfer.

Observons plus en détail cette partie du tympan censée inspirer la crainte, en bas à droite de l’unique statue polychromée du tympan. Un étrange personnage diabo-lique (fig. 1) au corps humain et à la tête de cochon emmène dans sa hotte deux per-sonnes à la bouche béante vers la chaudière de l’Enfer où tous les damnés seront jetés et bouillis. C’est un autre démon au visage ailé et à la queue de dragon qui tient dans sa gueule la chaîne de la chaudière déjà sur le feu, dans laquelle sont entassés de nom-breux corps (fig. 2). Dans la partie infé-rieure, à droite, la gueule grande ouverte du Léviathan avale les âmes damnées. Ce terrible gosier représente l’entrée infer-nale et devrait, pour une lecture idéale, se trouver tout à gauche de l’Enfer, au pied de saint Nicolas. Au-dessus du Léviathan est représenté Satan couronné, le prince de l’Enfer.

Sur la gauche de la gueule « porte-chaîne », deux personnes nues sortent d’un sarco-phage, l’une damnée regardant vers les ténèbres et l’autre, le visage tourné vers le haut du portail, semblant implorer le Christ ressuscité, assis sur un arc-en-ciel et surplombant toute la scène.

De l’Enfer au ParadisQuittons cet univers polymorphe et tour-menté afin de nous rendre au Paradis, figuré sur la partie inférieure gauche du tympan. Pour y arriver, notre regard doit passer et s’arrêter un instant sur la statue en bois polychromée d’un saint évêque, séparant le monde des damnés et le monde des justes. C’est saint Nicolas, patron de la cathédrale éponyme. À cet endroit précis se trouve en règle générale sur les portails des cathé-drales la figure du Christ. Saint Nicolas joue ici un rôle spécifique de médiateur entre le monde des ténèbres et le ciel. L’historien de l’art Peter Kurmann souligne d’ailleurs la vertu salvatrice particulière contre les forces du mal qu’attribuaient les bourgeois de Fri-bourg à leur saint patron. D’ailleurs, l’ins-cription latine aux lettres dorées séparant les scènes des registres inférieur et supérieur mentionne le saint patron de la ville : « Je protégerai cette ville et la sauverai à cause de moi et de mon serviteur Nicolas ». Cette sentence se rapporte à un passage de la Bible (Livre des Rois), dans lequel Dieu s’adresse à Jérusalem et à David.

Les élus se trouvant aux pieds de saint Nicolas s’avancent vers la porte du Paradis, conduits par un ange et saint Pierre, qui en détient la clé (fig. 3). Étrangement, ici, les bienheureux sont représentés complè-tement nus, ce qui les rapproche davantage des âmes damnées. Cette caractéristique est tout à fait inhabituelle. Les seuls élé-ments vestimentaires qui pourraient dis-

Fig. 1, diable à la tête de cochon portant une hotte remplie de damnés.

Fig. 2, la tête ailée d’un démon à la queue de dragon.

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15UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

ART ET FOI

tinguer ces personnages sont, au deuxième rang du cortège des bienheureux, une cou-ronne ainsi qu’une tiare papale. Une obser-vation attentive a permis de découvrir que le visage de ce pape, mieux conservé que ceux de ces voisins, était placé originelle-ment en enfer et fut sans doute déplacé à la Contre-Réforme.

Des rehauts d’orCertains éléments de ce tympan de molasse sont rehaussés d’or, afin d’atti-

rer l’attention du spectateur sur les élé-ments importants, comme les couronne et la tiare, la clé de saint Pierre, la hotte contenant les damnés, mais également la balance de l’archange Michel procédant à la pesée des âmes. Le plateau de droite, dans lequel sont contenues une âme dam-née et des pierres mal équarries qui repré-sentent le poids des péchés. Un diable au corps de bœuf essaie d’influencer la pesée (fig. 4). Aux côtés de saint Michel, Abraham entoure d’un drap les âmes bien-heureuses.

Au centre, dans la partie supérieure du tympan, le Christ-Juge ressuscité nous fait voir la marque des clous dans ses mains. Ses mains sont ouvertes, en signe d’accueil. Il est couronné d’un dais et préside toute la scène, entouré de la Vierge couronnée et de saint Jean-Baptiste, vêtu d’une peau de mouton, dont les pattes dorées retombent sous ses mains priantes. Sur les côtés du registre supérieur figurent des anges tenant les instruments de la Passion, les clous, la lance, le fouet et la croix, tous dorés.

Les images de ce tympan démontrent que le bien l’emporte sur le mal. Le Christ en majesté ainsi que les trois voussures entou-rant le tympan représentant des anges, des prophètes et des patriarches, font déborder l’espace céleste qui occupe ainsi une place plus importante que celle du monde des damnés.

Sources : – Patrimoine fribourgeois, Restauration

du portail occidental de la cathédrale Saint-Nicolas de Fribourg, no 9, octobre 1998, Villars-sur-Glâne.

– SALVADÉ, Christine, Saint-Nicolas de Fribourg retrouve ses damnés

et ses bienheureux. In : Le Temps, 3 novembre 1998.

Fig 3, détails du paradis.

Fig. 4, la pesée des âmes.

Portail de la cathédrale.

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16 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

ACTUALITÉ

Funérailles et coronavirus 

Faire son deuil malgré tout

PAR JEAN-MARIE MONNERAT PHOTO : PIXABAY

Du 16 mars au 31 mai, près de 80 catholiques sont décédés dans le décanat du Grand-Fribourg. Comment est-ce que les familles des défunts ont-elles vécu ces disparitions dans le contexte du coronavirus durant lequel les grandes assemblées et les messes n’étaient plus possibles ?

« Le plus difficile pour les familles a cer-tainement été de ne pas pouvoir accom-pagner la personne dans les derniers moments, que ce soit à l’hôpital ou dans un EMS » explique Jaga Loulier, membre de l’équipe des funérailles. « Certaines familles pensent que, dans cette période spéciale, leur proche en fin de vie était particulièrement confronté au chagrin et à la solitude », poursuit-elle. « Mais si ces instants étaient très durs à vivre, il n’y a pas eu de sentiment de révolte. Tout le monde comprenait la particularité de la situation provoquée par ce virus. Les familles étaient très solidaires et le fait que les funérailles, principalement les célébra-tions de la Parole, ne pouvaient recevoir que peu de personnes, approfondissaient la réflexion sur ce qui constitue la famille »

raconte Jean-Guy Pannatier, Frère maria-niste, également membre de l’équipe des funérailles.

Durant la période la plus délicate, jusqu’à la fin mai, la plupart des funérailles ont été célébrées par des prêtres, parfois par des laïcs. Les familles qui ont renoncé à un geste d’adieu ou qui ont préféré attendre constituent une faible minorité. « Le coro-navirus a eu comme conséquence de vivre des funérailles de manière très différente. « Forcées à vivre les funérailles de leur proche en strict cercle familial, certaines familles auraient peut-être souhaité les vivre dans une plus grande assemblée, ou demander une messe pour leur défunt, impossible dans ces circonstances. La liturgie de la Parole a permis de remplacer la messe et ainsi de répondre aux attentes des familles désirant dire adieu à leur proche, par une liturgie différente, mais nécessaire » explique Jean-Guy.

« Nous avons pris grand soin de préparer ces célébrations avec convivialité, tout en respectant les distances sanitaires. Et nous nous sommes adaptés à tous les chan-gements, tout en veillant à accueillir les personnes en deuil avec beaucoup d’em-pathie » poursuivent Jaga et Jean-Guy.

Des funérailles différentes, en petit comité, dans un contexte compliqué, ont-elles permis aux familles de faire leur deuil ? « Il nous semble que la réponse est affir-mative. Car au mois de juin, après l’allège-ment des restrictions, nous avons écrit aux 80 familles en leur proposant une célébra-tion du souvenir. Seules deux familles ont répondu à l’appel. Le vécu affectif a été très dur, mais le deuil a été fait et ces familles n’ont probablement pas eu envie de revenir en arrière » concluent Jaga et Jean-Guy.Des funérailles différentes, en petit comité, dans un contexte difficile.

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17UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

ACTUALITÉ

Antenne solidaire et coronavirus

200 demandes d’aide dans le Grand-Fribourg

PAR JEAN-MARIE MONNERAT PHOTO : YOUTUBE, 2020

« Nous avons été à l’essentiel : impossible de se perdre dans les détails » résume Rachel Meyer-Bovet, présidente du Conseil de gestion du décanat qui regroupe les paroisses du Grand-Fribourg. En trois mois, les paroisses ont répondu à plus de 200 demandes d’aide de toutes natures. C’est au mois de mars, au début de la pro-pagation du coronavirus que s’est posée la question de la forme de solidarité que pourraient apporter les paroisses. Le moyen a été un numéro de téléphone qui, via les réseaux sociaux comme Whats -App ou Facebook, permettait de créer un lien entre les personnes. En outre, un site internet relatant les activités du décanat a été créé et un bulletin hebdomadaire dis-tribué. L’Antenne solidaire a déployé ses effets du 21 mars au 24 mai.Pour faire connaître ce nouvel outil de communication, un flyer a été créé et dis-tribué à tous les ménages de l’aggloméra-tion. Au total, 32’950 flyers ont été reçus par les habitants et plus de 3’000 ont été mis à disposition du public dans les églises. Le coût de ce flyer s’est élevé à environ 7’000 francs. Ce sont les agents pastoraux et des béné-voles qui ont répondu à quelque 200 de -

mandes. Un tiers concernait des aides matérielles, comme des vêtements ou de l’argent. Mais également un coup de main pour faire des courses. Les deux autres tiers des demandes s’inscrivaient davan-tage dans une optique pastorale avec beaucoup de questions sur les sacrements: la communion, la confirmation, le sacre-ment des malades, le baptême, le mariage ou les funérailles. D’autres demandes étaient plus prosaïques, comme les infor-mations sur la Semaine sainte, l’ouverture ou non des églises, ou encore l’Action de Carême. Enfin, l’Antenne solidaire a per-mis de créer ou de consolider des liens entre paroissiens : bon nombre ont utilisé ce moyen de communication pour prendre des nouvelles ou simplement dire merci.Les messes enregistrées dans l’église de Givisiez ont été diffusées par ce canal, tout comme des prières.« Nous avons travaillé paisiblement dans l’urgence » poursuit Rachel Meyer-Bovet. Et maintenant ? Ces moyens de communi-cation ont été mis sur pause estivale avant de diffuser à nouveau de précieuses infor-mations sur les paroisses du décanat et des prières pour rester en communion. « Beau-coup de travail administratif avait été mis en pause et doit être rattrapé. Mais nous devons apprendre à ralentir pour aller plus vite » conclut Rachel Meyer-Bovet.

Messe de la Résurrection – Dimanche de Pâques – 12 avril 2020.

Travailler paisiblement dans l’urgence.

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18 UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

DÉCANAT

Langage

Semer la zizanie

PAR VÉRONIQUE BENZ | PHOTO : DR

Cette expression vous évoque peut-être la comédie de Claude Zidi, La Zizanie, sortie en 1978, dans laquelle Louis de Funès et Annie Girardot incarnent avec beaucoup d’humour un couple en pleine discorde. La zizanie, c’est aussi le titre du 15e album d’Astérix qui voit les irréductibles Gaulois en plein conflit sous l’influence du per-fide Romain Tullius Detritus, envoyé par César dans le petit village pour monter les habitants les uns contre les autres et ainsi diviser pour mieux régner.

C’est bien de cela qu’il s’agit, car « semer la zizanie » signifie semer la discorde, la mésentente au sein d’un groupe de per-sonnes.

Le mot « zizanie » vient du grec zizanion, traduit aujourd’hui par « ivraie », et qui désigne une graminée particulièrement nuisible aux céréales et réputée causer une sorte d’ivresse. L’expression fait référence à la parabole du bon grain et de l’ivraie, comme le rapporte saint Matthieu dans son évangile. (Mt 13, 24-30)

Devant la foule massée devant lui pour écouter son enseignement, Jésus raconte l’histoire d’un homme qui sème du blé dans son champ, mais, pendant son som-meil, son ennemi vient et sème de la mau-vaise herbe, l’ivraie, au milieu de la bonne. Personne ne s’en rend compte jusqu’à ce que les deux plantes se développent. Les serviteurs de l’homme lui proposent alors d’arracher la mauvaise herbe mais il refuse par crainte que le blé ne soit arraché en même temps. Il décide de laisser se déve-lopper le blé et l’ivraie côte à côte et, au moment de la moisson, d’enlever d’abord

l’ivraie, de la lier en gerbes puis de la brû-ler, avant de moissonner le blé.

Dans cette belle histoire inspirée de la vie agricole, l’homme qui sème le blé repré-sente Dieu, le champ est le monde, mélange de bon et de mauvais, le blé symbolise les êtres humains, l’ivraie, les fils du diable, quant à l’ennemi qui sème la zizanie, le mauvais grain au milieu du bon, c’est Satan. À première vue, cette vision peut sembler très manichéenne avec les bons d’un côté et les mauvais de l’autre. Mais qui peut se tar-guer d’être entièrement juste ? Le bon grain et l’ivraie, ce mélange de bien et de mal, se trouve aussi en chacun d’entre nous. Tout comme le propriétaire du champ ne veut pas risquer de perdre le blé en arrachant l’ivraie et préfère attendre patiemment la moisson, Dieu choisit de laisser le bien et le mal cohabiter l’un à côté de l’autre dans l’espoir que le bien ne se laissera pas étouf-fer par le mal, mais parviendra à prendre le dessus pour se développer et s’épanouir à l’image d’un bel épi de blé.

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Page 19: romand L'ESSENTIEL

19UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

DÉCANAT

Horaires des messesPour les horaires des messes et confessions vous pouvez consulter :– Le site theodia.org– Le site de l’unité pastorale Notre-Dame : notre-dame-de-fribourg.ch– Le site de l’unité pastorale Saint-Joseph : upsaintjoseph.ch

Formation pour visiteurs de malades

Le service de la Pastorale de la santé du canton de Fribourg organise à partir du 18 septembre 2020 un nouveau parcours de formation de base. Elle est proposée à toute personne appelée à visiter des personnes âgées et / ou malades dans le cadre d’une équipe d’aumônerie en EMS, ou à domicile dans les paroisses. Elle peut également être suivie par des visiteurs ou visiteuses déjà engagés qui souhaitent réactualiser leurs connaissances et raviver leur engagement.

Durant sept demi-journées, nous découvrirons quelques outils permettant une meilleure approche dans la relation et nous aborderons plusieurs thèmes essentiels rencontrés durant les visites. Nous vivrons également des temps de convivialité et de partage d’expérience entre personnes œuvrant dans un même ministère.

Toute personne intéressée peut prendre contact directement avec le service de la Pastorale de la santé (Bd de Pérolles 38, Fribourg, 079 568 24 42, [email protected]) ou s’adresser à son curé-modérateur.

Une Création à accueillir et à servir

Selon l'encyclique « Laudato si' », la transition écologique implique d'oser avancer dans une « révolution culturelle courageuse ». Il s'agit de redonner à la Création sa dimension de mystère, de retrouver la juste place de l'être humain en son sein et d'embrasser un mode de vie fondé sur la sobriété heureuse. Un chemin de lucidité, d'espérance et de responsabilité que nous explorerons à travers des apports de contenu, des échanges et des exercices de reliance.

Animation : Michel-Maxime Egger, sociologue et écothéologien, responsable du laboratoire de « transition intérieure » à l'ONG suisse Pain pour le prochain.

Mercredi 16 septembre de 19h30 à 21h30, Bd de Pérolles 38, Fribourg.

Renseignements et inscriptions avant le 9 septembre auprès du Service de Formation, Barbara Francey, [email protected], 026 426 34 80 81

Regard sur les chrétiensÀ partir de son expérience du monde et des mouvements qui le traversent, Darius Rochebin partagera, au cours de cette soirée, son regard et ses attentes sur le rôle des chrétiens dans le monde, tel qu’il est aujourd’hui, tel qu’il l’observe.

Mardi 6 octobre à 19h30, à la salle paroissiale de Belfaux (Rte de l’Église 7).

Contact: Service de Formation, [email protected], 026 426 34 80

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MÉDITATION / UP PRATIQUE

UNITÉS PASTORALES DU GRAND-FRIBOURG

Infos utilesUnité pastorale Notre-Dame Rue des Chanoines 3 – 1700 FribourgTél. 026 347 10 40 Courriel : [email protected] : www.notre-dame-de-fribourg.ch

Unité pastorale Saint-Joseph Av. Jean-Gambach 4 – 1700 FribourgTél. 026 422 01 05Courriel : [email protected] : www.upsaintjoseph.ch

Katholische Pfarreiseelsorge FreiburgRue de Morat 8 – 1700 Fribourg Tél. 026 425 45 25 Site : www.free-burg.ch Courriel : [email protected]

PHOTO : V. BENZ