Sueño latino : San Francisco - Ushuaïa

10 meses de descubrimiento (1.09.09 au 30.06.2010)

¿ Quiénes somos nosotros?

Kristian (39ans) Laetitia (35ans) Zachary (5ans1/2) Esteban (2ans) Villard de lans, Vercors, France

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mercredi 17 février 2010Cuzco, OUI, Machu-Picchu, NON !

Au moins ils aiment leur pays

Malgré que l'accès au Machu soit interdit par le gouvernement, nous avons décidé d'accompagner les parents jusqu'à Cuzco et c'est sans regret car la ville est à la hauteur du mythe.

Il y a les villes coloniales, que l'on vous a largement présenté jusque là et il y a la ville

coloniale : Cuzco (3326m) construite sur les ruines incas. Franchement, ce peuple était bâtisseur avant tout, mais bâtisseur de fou et on va vous le prouver.Première preuve, lors des tremblements de terres les édifices coloniaux sont endommagés par contre les constructions incas ne bronchent pas. Exemple l'église de Santo Domingo qui s'est écroulée 3 fois alors que les fondations incas sont restées intactes.

Normalement orthographié "Qosq'o", le nombril du monde, envahit par les espagnols en 1533. A l'apogée de l'empire inca, le territoire s'étendait de Quito (Equateur) jusqu'au sud de Santigo (Chili).Nous arrivons dans la ville en plein aprèm, Jactotte et Letty partent à la recherche d'un peu de nourriture sur le pouce mais ce qu'elles rencontrent avant tout, c'est une place aux armes la plus spectaculaire de l'Amérique de sud, enfin selon Letty.

Les prix des hôtels sont cassés puisqu'il y a peu de fréquentation touristique de part la fermeture du site le plus visité du pays (plus de 2500 visiteurs par jour), à tord puisqu'il y a énormément d'autres sites à visiter. Il aura fallu à Kri 15mn pour organiser un tour (encore une fois le manque de temps et l'envie de découverte de Jacotte et Dédé) pour le lendemain où nous avons pu admirer le travail de cette époque.Départ officiel 8H30, départ réel 9H30. Dans un premier temps le tour ne nous réjouit pas puisque nous devons suivre le rythme touristique d'un groupe. Nous ne pouvons pas déambuler sur les marchés locaux comme à notre habitude et nous sommes par contre obligés de subir les arrêts dans des boutiques pour touristes.Première halte, Chinchero (3762m) et son marché dominical haut en couleurs.Nous devons suivre les cris et le drapeau du guide. Pas le

temps ! Kri n'est pas si vite domptable et part pour quelques prises de vue pendant que tout le car l'attend ! Les rues sont étroites, escarpées et jonchées par les multiples boutiques d'artisanat avant d'atteindre l'église coloniale qui se dresse sur des ruines incas.

L'intérieur est représentatif du mysticisme porté par ces civilisations. Des peintures représentent l'inquisition des conquistadors. La toiture est recouverte de peinture et pas 1cm2 n'y a échappé.Dans notre classement, certes modique, nous lui accordons la 2nde place après une église dans le Chiapas au Mexique.Seconde halte, Ollantaytambo (2800m), lieu d'une imposante et spectaculaire forteresse inca.Ici, rare lieu où les conquistadors perdirent une bataille importante. Sur les flancs de montages de part et d'autres on voit les cultures en terrasse, les greniers (judicieusement exposés au nord et aérés

du côté pour éviter la putréfaction), les écoles des sur-doués et les bains de la classe élevée. Les bains finement sculptés à l'effigie de la croix inca

Les GreniersLe guide nous presse mais nous ne repartirons pas comme il le souhaitait car un des passagers a acheté un droit d'entrée au tarif péruvien alors qu'il était étranger. Nous devons attendre que tout soit régler mais l'ambiance se plombe dans le bus, heureusement pas dans nos têtes.Nous avons droit a une bataille d'eau géante.Le hic c'est que le temps accordé au repas de midi sera réduit de l'heure d'attente alors d'un commun accord familial nous décidons de ne pas manger. La prochaine et dernière halte est Pisac (2715m). Mais avant d'arriver nous traversons toute la

vallée sacrée et nous sommes spectateurs des dégâts causés par les pluies.

Les champs de maïs inondés, les maisons détruites et les tentes bleues posées sur le bord des routes pour les sinistrés. C'est désolant mais c'est un peuple fort et optimiste, ils ne mettent pas pour autant de côté leurs traditions et fêtes. Le carnaval, nous vous en avons déjà parlé, les vitres fermées nous franchissons les barrages d'enfants munis de bassines d'eau prêts à nous asperger.Le pick-up devant a été gâté, surtout les passagers arrières!!Pisac, citadelle inca qui surplombe le village depuis les gorges abruptes de part et d'autres.

Ce lieu abritait 300 personnes, tous des astronomes. Il a fallu entre 50 à 100 ans pour construire la ville (à priori c'est la durée moyenne pour tous les sites), 20 000 hommes et 5 000 tireurs de pierres. Imaginez le lieux et observer la minutie du travail. Nous sommes ébahis par les tonnes déplacées par ces petits hommes alors qu'ils ne connaissaient pas la roue (2ème preuve).Pour la première fois depuis longtemps, Letty a la chance de découvrir le site sans son leste d'Esteban. Jacotte, fatiguée, les enfants s'étant endormis dans le car, elle proposa de les garder pour le bonheur de sa fille. La sensation qu'elle éprouve et qu'elle peut courir, s'envoler dans la vallée. Le site en est d'autant plus magique pour elle. En plus la brume due à la pluie envahie les ruines et procure une sensation ancestrale, comme si en fermant les yeux on pouvait sentir l'encens qui brûlait lors des cérémonies, entendre les flûtes retentir entre les montagnes, gouter au maïs que cette terre d'altitude produisait. Bref, magique ! d'ailleurs regardez le sourire de géant vert ou plutôt rouge !

Le retour à Cuzco fut un peu tardif mais nous n'avons pas manqué de se payer un bon resto et un bon "pisco sour", alcool classé au patrimoine national et servit dans les réceptions officielles .Dernière journée à Cuzco, nous visitons la ville, arpentons les ruelles, découvrons les musées.

La fameuse pierre aux 12 angles Nous montons jusqu'à Saqsaywamán (faucon satisfait), le site

le plus proche.Le site d'où l'on peut observer CuzcoMalgré nos refus, un guide se glisse avec nous pour notre balade archéo et avec beaucoup de plaisir, il nous apprend

nombre de choses intéressantes. Par exemple, l'assemblage de blocs formant des figures comme une patte de jaguar ou un serpent.Elle se voit bien, non?Et voilà la 3ème preuve, en plus de déplacer des blocs énormes sur des distances très très importantes, de les tailler, ils se prenaient la tête pour reproduire dans les murs des représentations animales (jaguar, serpent ou lama).A vous de trouver le jaguar en entier (celui-ci est dans une ruelle de cuzco) La façon dont les pierres étaient taillées et insérées entre elles. Ils utilisaient des pierres de météorites, bien plus solides que la roche à tailler, batissaient des modèles en bambous, polissaient la forme définitive et enduisaient les parties à faire glisser de cactus (lubrifiant).

Ils prélevaient aussi directement dans la rocheDes blocs de 7m de haut ou de 160 tonnes étaient déplacés, récemment ils ont tenté de réunir suffisamment de personnes pour reproduire l'évènement : il aura fallu 150 femmes (avec leur enfant dans le dos), et 3 heures pour parcourir 100m en tirant un bloc de 10 tonnes.5 mètres de haut et 160 tonnes7 mètres de haut et 130 Tonnes IMPRESSIONNANT !!!Tout, tout petit Esteban, un vrai playmobilMême Zak avec son mètre 30Nous sommes tous, petits et grands, émerveillés par le travail.

On ne peut même pas glisser une feuille de papier alors un doigtAprès tant de découvertes, voilà l'heure de raccompagner les parents à Arequipa pour le retour en France.Nous reprenons donc le bus de nuit.Les derniers jours passés avec les parents aurons été sous le signe du repos, et oui le tour fut dense et rapide. Le temps de quelques bons repas, d'achats d'artisanat et nous voilà entrain de préparer les sacs.Ils repartirons avec un de nos sacs, nous sommes désormais allégés (un peu..) pour les transits.Les adieux à l'aéroport furent un peu tumultueux.L'aventure en famille réduite reprend en attendant la venue des autres grand-parents...au ChiliEn tous cas, à l'unanimité, nous avons passé 17 jours de pur bonheur. A la découverte d'un pays qui ne peut que ravir nos papilles et nous émerveiller par les paysages et les gens rencontrés.Nous repartons à Puno, au bord du lac titicaca pour passer en Bolivie ou qui sait, attendre l'ouverture du Machu Picchu...Mais cela semble réellement compromis, tout le monde continue d'avancer 2 mois de fermeture. Nous ne lâcherons pas le morceau pour autant, nous organisons notre retour du Chili.Pour ceux qui n'ont pas trouvé le jaguar :Désolé pour toutes ces vieilles pierres mais nous on adore ça !