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COURS DE 4E SECONDAIRE
Science et environnement (SE) 058-402
PONT VERS CHIMIE ET PHYSIQUE DE 5e
Module 3
Transformations chimiques
Univers matériel
2
Intention pédagogique
Dans ce module, tu apprendras à mieux connaître les transformations chimiques appelées
également réactions chimiques. À travers les différents concepts que tu étudieras, des liens
seront établis pour comprendre l’importance de ces transformations dans l’environnement.
Des rappels des concepts vus dans le cours d’ATS ou de ST ont aussi été prévus tout au
long du module.
Voici les concepts du module 3 qui relèvent du cours de Science et environnement.
- Loi de la conservation de la masse
- Balancement d’équations chimiques
- Stœchiométrie
- Nature des liaisons (covalente, ionique)
- Sels
- Règles de nomenclature et d’écriture
- Réactions endothermique et exothermique
- Réaction de neutralisation acidobasique
- Synthèse, décomposition et précipitation
- Oxydation et combustion
- Photosynthèse et respiration
- Écotoxicologie
- contaminant
- bioconcentration
- bioaccumulation
- seuil de toxicité
Remerciements sincères aux enseignants qui ont contribué de près
ou de loin à la réalisation de ce cours et tout particulièrement à
Karine Lavoie et Julie Boucher.
3
RAPPEL 1er CYCLE
Les transformations physiques:
Changent l’aspect physique d’une substance sans modifier sa composition chimique, et donc
ses propriétés caractéristiques.
Ex : Changement de phase: l’eau devient de la glace ou de la vapeur
Ex : Changement de forme: broyer, casser
Les transformations chimiques:
Modifient la composition chimique des substances. On appelle aussi ce type de
transformation une réaction chimique.
Ex.: Formation de rouille, réaction acide/base, combustion, photosynthèse
Indices nous permettant de reconnaître une transformation chimique:
o Dégagement gazeux
o Dégagement ou absorption de chaleur
o Dégagement de lumière
o Changement de couleur
o Formation d’un précipité ou d’une nouvelle substance
Une réaction chimique se présente aussi sous forme d’équation :
ÉQUATION
Symbole chimique # d’atomes Formule chimique
(en indice) « se transforme en »
4 Fe(s) + 3 O2(g) 2 Fe2O3(s)
Coefficient État
Les différents états possibles des éléments sont :
s : solide
l : liquide
g : gaz
aq : solution aqueuse (le solvant est de l’eau)
RÉACTIFS PRODUITS
4
3.1 La loi de la conservation de la masse (Rappel ST, non vu en
ATS)
« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme » Antoine Lavoisier
Dans toutes les réactions chimiques, les atomes impliqués comme réactifs sont conservés dans les
produits. Ils se lient à d’autres atomes pour former de nouvelles substances, mais ils sont toujours
tous présents. Donc, la masse des réactifs est égale à la masse des produits. Regarde l’exemple ci-
dessous.
POURQUOI PEUT-ON DIRE « LOI » ?
L’appellation loi est utilisée pour les principes scientifiques qui s’appliquent à de nombreux domaines et qui ne semble présenter aucune exception.
Par exemple, la loi de la conservation de la masse s’applique aussi au nombre d’atomes avant et après une réaction chimique. Les atomes des réactifs se réorganisent pour former de nouveaux produits.
Exemple: 2 C2H2 (g) + 5 O2 (g) 4 CO2 (g) + 2 H2O (g)
RÉACTIFS PRODUITS
Nb d’atomes 4 H 4 C
10 O 4 C 8 O
4 H 2O
Masse 52 g 160 g 176 g 36 g
Masse totale 212 g 212 g
Autre exemple:
Combien de grammes de dioxyde de carbone sont produits lorsque 1140 g d’octane (C8H18(g))
sont brûlés en présence de 4000 g de dioxygène et qu’on obtient 1620 g de vapeur d’eau?
2 C8H18 (g) + 25 O2 (g) 16 CO2 (g) + 18 H2O (g)
RÉACTIFS PRODUITS
Nb d’atomes 36 H
16 C 50 O
16 C
32 O
36 H
18 O
Masse 1140 g 4000 g ? g 1620 g
Masse totale 5140 g 5140 g
Info
rmat
ion
co
mp
lém
enta
ire
5
3.2 Le balancement des équations (Rappel ST, non vu en ATS)
Toute équation chimique doit être écrite de façon à respecter la loi de la conservation de
la masse. Il faut donc vérifier si les coefficients sont exacts devant chaque molécule de
l’équation chimique.
On ne doit jamais changer les indices dans une molécule puisque ces indices indiquent le
nombre d’atomes nécessaires à la formation d’une molécule. La molécule s’écrit d’une
manière qui lui donne ses caractéristiques et ses propriétés. Exemple : l’eau est une
molécule formée de 2H et de 1O (H2O). Si l'on ajoute un seul atome d’oxygène dans la
molécule (H2O2), nous obtenons du peroxyde. Ce qui n’est pas du tout la même
substance, n’est-ce pas?
Équation balancée Équation non balancée (sans coefficients)
2 C8H18(g) + 25 O2(g) 16 CO2(g) + 18 H2O(g) __ C8H18(g) + __ O2(g) __ CO2(g) + __ H2O(g)
Stratégie de résolution de problème
1) Vérifier si le nombre d'atomes de chaque sorte est identique avant et après la réaction.
Si l'équation n'est pas balancée pour tous les atomes, suivre les étapes suivantes.
2) Repérer les molécules plus complexes (c’est-à-dire comprenant plusieurs types
d’atomes) dans l’équation. Exemples : Fe3O4, Mg3(PO4)2, CaSO4 et cibler dans ces
molécules les atomes moins fréquents (ex. Fe, Mg, P, Ca, etc.)
OU, s’il n’y a pas de molécule complexe, cibler une sorte d’atome qui se retrouve dans
une seule molécule. Exemples : Mg, Na, Cl, F, etc.
3) Balancer les atomes ciblés en utilisant des coefficients entiers.
4) Balancer les autres atomes qui se retrouvent dans plus d’une molécule (souvent le cas
avec l’oxygène).
5) Garder pour la fin, s’il y a lieu, la molécule qui contient qu’une sorte d’atomes (ex. H2,
O2).
6) Vérifier s’il est possible de réduire tous les coefficients par un dénominateur commun.
Exemple : 4 KClO3 4 KCl + 6 O2 en divisant par 2, on obtient : 2 KClO3 2 KCl + 3 O2
TRUC : Pour mieux voir et comptabiliser le nombre d’atomes de chaque côté de l’équation,
on peut faire un tableau comme ceci :
atome RÉACTIFS PRODUITS
début O 2 2
fin H 4 4
6
Exemple:
H2(g) + O2(g) H2O(g)
atome RÉACTIFS PRODUITS
début O 2 1
H 2 2
1) Vérifier si le nombre d'atomes de chaque sorte est identique avant et après la réaction.
Ici, l’équation n’est pas balancée, le nombre d’atomes de chaque sorte n’est pas le même
du côté des produits et des réactifs.
2) Repérer les molécules plus complexes dans l’équation. Exemples : Fe3O4, Mg3(PO4)2, CaSO4
et cibler dans ces molécules complexes les atomes moins fréquents (ex. Fe, Mg, P, Ca, etc.)
Ici, la molécule plus complexe (ou comportant plus d’un type d’atomes) est la molécule
d’eau. L’atome le moins fréquent est l’oxygène (O).
3) Balancer ces atomes ciblés en utilisant des coefficients entiers. (Ici, l’oxygène.
On doit ajouter une molécule d’eau pour avoir deux atomes d’oxygène de chaque côté. Les
atomes d’oxygène sont balancés. Mais, cela entraîne le débalancement du nombre
d’hydrogène.
H2(g) + O2(g) 2 H2O(g)
4) Balancer les autres atomes qui se retrouvent dans plus d’une molécule (souvent le cas avec
l’oxygène). Ici, ce n’est pas le cas.
5) Garder pour la fin, s’il y a lieu, la molécule qui contient qu’un type d’atomes (ex. H2, O2).
Ici, on ajoute une molécule de H2. Les atomes d’hydrogène sont balancés.
2 H2(g) + O2(g) 2 H2O(g)
6) Vérifier s’il est possible de réduire tous les coefficients par un dénominateur commun.
Pas possible, l’équation est déjà à sa plus simple expression.
2 H2(g) + O2(g) 2 H2O(g)
atome RÉACTIFS PRODUITS
fin O 2 2
H 4 4
7
Exemple :
Fe + H2O Fe3O4 + H2
L’équation n’est pas balancée, le nombre d’atomes de chaque sorte n’est pas le même du côté des produits et des réactifs.
atome RÉACTIFS PRODUITS
début
O 1 4
H 2 2
Fe 1 3
La molécule la plus complexe est le Fe3O4 et le fer est le moins fréquent. Nous allons
donc commencer par balancer le Fe en ajoutant le nb 3 comme coefficient.
3 Fe + H2O Fe3O4 + H2
Balancer ensuite l’oxygène puisqu’on gardera pour la fin l’hydrogène qui se retrouve
dans une molécule simple (H2). On ajoute le nb 4 devant la molécule d’H2O.
3 Fe + 4 H2O Fe3O4 + H2
On termine avec la molécule qui contient qu’un type d’atomes, ici l’hydrogène.
3 Fe + 4 H2O Fe3O4 + 4 H2
On refait le comptage de chaque sorte d’atome pour vérifier que tout est balancé.
atome RÉACTIFS PRODUITS
fin
O 4 4
H 8 8
Fe 3 3
Vérifier s’il est possible de réduire tous les coefficients par un dénominateur commun.
Ici, ce n’est pas possible.
3 Fe + 4 H2O Fe3O4 + 4 H2
8
3.3 La stœchiométrie
La stœchiométrie est l’étude des rapports de quantités pour les substances (réactifs et
produits) impliquées dans les réactions chimiques. Elle permet de prédire les quantités
impliquées dans les réactions chimiques.
o La mole est le centre des calculs stœchiométriques
Pour bien comprendre l’utilité de la stœchiométrie en chimie, voici un exemple de la vie
courante.
Admettons la recette de tarte aux pommes suivante (fictive et simplifiée) :
7 tasses 3 tasses 1 tasse 2 tartes
Cette recette nous indique que pour préparer deux tartes aux pommes, on a besoin de 7
tasses de pommes, 3 tasses de farine et d’1 tasse de sucre (les réactifs).
Maintenant, si l’on veut seulement préparer 1 tarte?
Selon cette recette, on couperait toutes les quantités des ingrédients (réactifs) par 2.
Si on voulait préparer 4 tartes?
Selon cette recette, on multiplierait les quantités des réactifs par 4.
Regardons maintenant les réactions chimiques
Le même principe s’applique aux réactions chimiques. La proportion de chacune des
substances est indiquée par les coefficients devant chaque substance lorsque la réaction est
balancée. Ainsi, on peut diviser ou multiplier les coefficients de chacune des substances par
le même nombre pour conserver les mêmes proportions. On peut attribuer l’unité de mesure
que l’on veut (molécules, moles, etc.) aux coefficients. L’important est de garder la même
unité pour tous les coefficients.
Sucre
9
Le fait de connaître les coefficients d’une équation balancée nous permet de résoudre des
problèmes dans lesquelles on demande la quantité d’une substance. En effet, si on connait la
quantité d’une des substances de l’équation, on peut, en utilisant les coefficients qui
établissent les rapports de proportion, trouver la quantité inconnue d’une autre substance de
l’équation. C’est ce qu’on appelle des calculs stœchiométriques. L’important est que :
l’équation soit bien balancée
la mole soit la base des calculs
Stratégie de résolution de problème
1) Écrire l’équation et la balancer. Dans certains cas, l’équation est fournie, mais il faut
toujours s’assurer qu’elle soit balancée.
2) Identifier la variable inconnue (la question) et la variable donnée, et les écrire sous
l’équation balancée, en vis-à-vis. Le reste de l’équation n’est pas utile.
3) S’assurer que la donnée est en MOLE. Sinon, faire la conversion à partir de la masse
molaire du tableau périodique.
4) Faire le calcul du rapport de proportion à partir des coefficients de l’équation balancée. Si
la question l’exige, d’autres calculs impliquant d’autres substances de l’équation
pourraient être nécessaires.
5) Vérifier dans quelle unité de mesure la réponse est exigée, et faire la conversion au
besoin.
Exemple: La synthèse de l’eau
2 H2 + O2 2 H2O
2 molécules 1 molécule 2 molécules
16 molécules 8 molécules 16 molécules
200 molécules 100 molécules 200 molécules
2 moles de
molécules
1 mole de
molécules
2 moles de
molécules
10
Exemple: Combien de moles de fer doivent réagir pour produire 1,5 mole de Fe3O4 ?
Étapes :
1. Balancer l’équation suivante.
3 Fe + 4 H2O Fe3O4 + 4 H2
2. Identifier la variable que l’on cherche et la variable donnée.
3 Fe + 4 H2O Fe3O4 + 4 H2
? 1,5 mole
Note : Le reste de l’équation n’est pas utile pour résoudre le problème.
3. S’assurer que la donnée est en MOLE. Ici, c’est le cas, 1,5 mole.
4. Faire le calcul du rapport de proportion à partir des coefficients de l’équation balancée.
L’équation chimique nous dit que :
3 moles de Fe est nécessaire pour obtenir 1 mole de Fe3O4
Donc, combien de mole de Fe pour obtenir 1,5 mole.
3 Fe + 4 H2O Fe3O4 + 4 H2
4,5 moles 1,5 mole
Réponse : 4,5 moles de fer
5. Vérifier dans quelle unité de mesure la réponse est exigée, et faire la conversion au
besoin. Ici, pas besoin de conversion puisque déjà en mole comme la question
l’exigeait.
11
Exemple: Dans la réaction chimique suivante (non-balancée) Zn + HCl ZnCl2 + H2,
si 28 g de Zn sont utilisés, combien de grammes d’hydrogène seront produites ?
1. Balancer l’équation.
Zn + 2 HCl ZnCl2 + H2
2. Identifier la variable que l’on cherche et la variable donnée.
Zn + 2 HCl ZnCl2 + H2
28 g ?
3. S’assurer que la donnée est en MOLE. Ici, on doit faire la conversion du 28 g.
Convertir les grammes en mole à l’aide de la masse atomique du tableau périodique.
Zn : 65,38 g/mol donc 28 g = 0,43 mole
Écrire la donnée en mole sous la bonne substance.
Zn + 2 HCl ZnCl2 + H2
28 g
0,43 mole
?
4. Faire le calcul du rapport de proportion à partir des coefficients de l’équation balancée.
L’équation chimique nous dit que :
1 mole de Zn est nécessaire pour obtenir 1 mole de H2
0,43 mole de Zn permettra d’obtenir 0,43 mole de H2
Zn + 2 HCl ZnCl2 + H2
0,43 mole 0,43 mole
5. Vérifier dans quelle unité de mesure la réponse est exigée, et faire la conversion au
besoin. Ici, on doit convertir en gramme à partir de la masse molaire du H2.
1 mole de H2 = 2 g/mol
0,43 mol = ?
Réponse : 0,87 g de H2
12
3.4 La nature des liaisons (Rappel du module 1)
POURQUOI LES ATOMES ONT-ILS TENDANCE À S’ASSOCIER À D’AUTRES ATOMES?
Stabilité chimique : un atome est stable chimiquement lorsque sa dernière couche
électronique est complètement remplie par les électrons de valence.
Règle de l’octet : un atome qui possède moins de huit électrons sur sa dernière couche
tend à réagir avec un autre atome pour obtenir huit électrons sur sa dernière couche
électronique.
Exception : La règle de l’octet ne s’applique pas à l’hydrogène ni à l’hélium. Pour
l’hydrogène, la stabilité est atteinte s’il acquiert un 2e électron de valence. Pour l’hélium,
la dernière couche est déjà saturée avec 2 électrons, donc il n’est pas réactif.
Les concepts en lien avec la périodicité des propriétés (rayon atomique, électronégativité) ne seront
pas évalués puisqu’ils ne font pas partie du cours Science et environnement. Cependant, ils peuvent
t’aider à mieux comprendre le comportement des atomes lors des liaisons chimiques. De plus, ils te
seront utiles en chimie de 5e secondaire.
La périodicité des propriétés (Revoir le module 1) Certaines propriétés des éléments varient en fonction de la période du tableau périodique.
C’est le cas du rayon atomique et de l’électronégativité.
Rayon atomique
Distance entre le noyau de l’atome et la dernière couche électronique. Plus l’atome a de couches électroniques, plus il est gros. Donc, dans une même colonne (famille) du tableau, les éléments du haut sont plus petits que les éléments du bas (voir le tableau suivant).
De même, pour une même période, les éléments de gauche sont plus gros que les éléments de droite, car le nombre de protons augmente tout au long de la période, ce qui attire davantage les électrons vers le centre. Donc, les couches se rapprochent du noyau.
13
Électronégativité
En lien avec les charges d’un atome. Capacité à attirer les électrons lors de la formation d'une liaison chimique avec un autre élément. La différence d'électronégativité entre ces deux éléments détermine la nature de la liaison. En d’autres mots, c’est la force avec laquelle les électrons de valence sont retenus par le noyau. Plus cette force est grande, plus l’élément aura tendance à arracher des électrons à un autre élément plutôt que de les donner.
L'électronégativité des éléments d'une même famille du tableau périodique (colonne) a tendance à décroître lorsque le numéro atomique augmente, car le noyau atomique tend alors à « s'éloigner » des électrons de valence. En revanche, l'électronégativité des éléments d'une même période du tableau périodique a tendance à croître avec le numéro atomique, car la charge électrique du noyau atomique (nombre de protons) augmente et interagit davantage avec les électrons de valence. L’élément le moins électronégatif se trouve donc en bas à gauche du tableau (francium) et l’élément le plus électronégatif se trouve en haut à droite (fluor). Le tableau ci-contre illustre globalement l’électronégativité des éléments.
14
3.4.1 Liaison ionique
Liaison qui résulte d’un gain ou d’une perte d’électron. Il y a donc transfert d’un ou de
plusieurs électrons d’un atome à un autre atome.
o La différence d’électronégativité entre les deux atomes est grande
o Elle se produit entre un métal (donneur d’électrons) et un non-métal (receveur d’électrons)
o Il y a formation d’ions qui s’attirent mutuellement en raison de leur charge respective
o Une substance formée d’une liaison ionique est aussi une substance qui conduit
l’électricité donc électrolytique
Exemple : Liaison entre le potassium et le brome
K Famille I = 1 électron de valence
Métal, donneur d’électron, il devient l’ion K+ (il a perdu un électron)
Br Famille VII = 7 électrons de valence
Non-métal, receveur d’électron, il devient l’ion Br- (il a reçu un électron)
Avec la notation de Lewis, on représente la liaison ionique :
Les sels, exemples de substances issues de liaisons ioniques
Un sel est une molécule formée d’un ion positif et d’un ion négatif par une liaison ionique. Les
ions peuvent être monoatomiques comme le Ca+2 ou polyatomiques comme le sulfate, SO42-.
Représentation avec la notation de Lewis
Qui
devient
Ion positif Ion négatif
Qui
devient
Ion positif Ion négatif
15
3.4.2 Liaison covalente
Liaison qui résulte d’un partage d’électrons. Donc, les deux atomes impliqués se partagent une ou plusieurs paires d’électrons (partage 1 à 1).
o La différence d’électronégativité entre les deux atomes est petite
o Elle se produit entre deux non-métaux différents (ex.: PCl3) ou entre deux non-
métaux identiques (ex. : S8)
Exemple : Liaison entre deux atomes d’azote
N Famille V = 5 électrons de valence
Non-métal, receveur d’électrons
Lors de la formation de la molécule N2, chaque atome partage trois électrons avec un autre
atome d’azote.
Représentation avec la notation de Lewis
Note : Chaque paire d’électron partagée (1 à 1) est encerclée.
NOMBRE DE LIAISONS POSSIBLES POUR UN ÉLÉMENT
MÉTAL* NON-MÉTAL*
Correspond aux deux familles de
gauche du tableau périodique et
celle du Bore (familles I, II, III)
Ils pourront former autant de
liaisons chimiques qu'ils possèdent
d'électrons de valence.
Correspond aux trois familles de droite
du tableau périodique exception des
gaz inertes (familles V, VI, VII)
Ils pourront former un nombre de
liaisons chimiques égal à la différence
entre 8 et leur nombre d'électrons de
valence
*Note : La division du tableau ci-haut entre métal et non-métal n’est pas complètement vraie.
Il existe des éléments qui ont, à la fois, des propriétés des métaux et des non-métaux que
l’on nomme métalloïdes.
16
3.5 Les règles de nomenclature et d’écriture
Elles permettent de nommer les composés chimiques et d’écrire leurs formules selon des
conventions.
Voici trois tableaux présentant des éléments essentiels pour l’écriture des composés
chimiques binaires. Les ions polyatomiques surlignés (tableau de droite) sont à mémoriser.
La nomenclature qu’il faut utiliser doit permettre d’identifier le composé chimique.
Exemple : Pour identifier le Na2CO3, on doit utiliser l’appellation carbonate de disodium qui
traduit mieux comment le composé est formé au lieu de bicarbonate de soude, même si ce
dernier est plus communément utilisé. Plusieurs composés courants ont un nom commun dont l’application de la nomenclature
usuelle n’est pas applicable et exigée. Par exemple :
H2O(l) Eau
NH3(g) Ammoniac
CH3COOH Vinaigre
C12H22O11(s) Sucre
CH3OH(l) Méthanol
Les ions polyatomiques courants
CHARGE FORMULE NOM
+1 NH4
+
H3O+
Ammonium
Hydronium
-1
ClO4-
ClO3-
ClO2-
ClO-
NO3-
OH-
CH3COOH-
MnO4-
Perchlorate
Chlorate
Chlorite
Hypochlorite
Nitrate
Hydroxyde
Acétate
Permanganate
-2
SO4-2
SO3-2
CO3-2
CrO4-2
Cr2O7-2
C2O4-2
MnO4-2
Sulfate
Sulfite
Carbonate
Chromate
Bichromate
Oxalate
Manganate
-3
PO4-3
BO3-3
AsO4-3
Phosphate
Borate
Arséniate
-4 P2O7-4 Pyrophosphate
PRÉFIXES
1 Mono
2 Di
3 Tri
4 Tétra
5 Penta
6 Hexa
7 Hepta
8 Octa
9 Ennéa ou Nona
10 Déca
Les exceptions
Élément Nom
S (Soufre) Sulfure
N (Azote) Nitrure
H (Hydrogène) Hydrure
O (Oxygène) Oxyde
C (Carbone) Carbure
17
Démarche pour nommer un composé binaire à partir de la formule chimique
1. Nommer en premier l’élément qui est écrit en dernier dans la formule chimique en lui
ajoutant le suffixe « ure ».
Exemples :
o NaCl : Chlore Chlorure
o LiF : Fluor Fluorure
2. Nommer en deuxième l’élément qui est écrit en premier dans la formule chimique,
précédé de la préposition « de ».
Exemples :
o NaCl : de sodium o LiF : de lithium
3. Ajouter le préfixe numérique approprié selon le nombre d’atomes dans la molécule.
Exemples : o CaCl2 : Dichlorure de calcium o P2O5 : Pentaoxyde de diphosphore
Attention : Les ions polyatomiques, peu importe leur charge, se nomment SANS y ajouter le
suffixe « ure »
o NaClO4 : Perchlorate de sodium
o NH4Cl : Chlorure d’ammonium
o NH4NO3 : Nitrate d’ammonium
o Ca(OH)2: Dihydroxyde de calcium
Démarche pour écrire la formule chimique d’un composé binaire à partir de son nom
Le premier élément à écrire est celui des deux éléments qui est situé plus à gauche dans
le tableau périodique. C’est aussi généralement le moins électronégatif. Ex. : LiF, CaS
Attention : La règle s’applique aussi à l’hydrogène, mais contrairement aux autres, il a une
forte électronégativité (exception). Ex. : HCl, H2O
Pour une liaison entre deux atomes identiques, on ajoute simplement le préfixe numérique
au nom de l’élément.
o Ex : O2 (Dioxygène), N2 (Diazote)
Dans les liaisons avec des éléments de la même famille, il faut écrire en premier l’élément
qui est le plus bas dans la famille (puisqu’il est le moins électronégatif).
18
3.6 LES TYPES DE TRANSFORMATIONS CHIMIQUES
3.6.1 Les réactions endothermiques et exothermiques
Exothermique : transformation chimique qui dégage de l’énergie.
Demande parfois une amorce.
Manifestations perceptibles :
o augmentation de la température environnante puisque l'énergie dégagée par la
formation de liaisons dans les produits est supérieure à l'énergie requise pour
briser les liaisons dans les réactifs
o production de lumière
Exemples :
Les piles
La combustion
Les changements d’état de la matière suivants : de gazeux à liquide (liquéfaction),
de liquide à solide (solidification), de gazeux à solide (condensation)
La respiration cellulaire : C6H12O6 (s) + 6 O2 (g) 6 CO2 (g) + 6 H2O (l) + 2 803 kJ
(le bilan énergétique est écrit à droite de la flèche)
Endothermique : transformation chimique qui absorbe de l’énergie.
Manifestations perceptibles :
o diminution de la température environnante
Exemples :
La cuisson d’un gâteau
Les changements d’état de la matière suivants : de liquide à gazeux (vaporisation),
de solide à liquide (fusion), de solide à gazeux (sublimation) La dissolution d’un soluté dans un solvant
La photosynthèse : 6 CO2 (g) + 6 H2O (l) + 2 803 kJ C6H12O6 (s) + 6 O2 (g)
(le bilan énergétique est écrit à gauche de la flèche)
La loi de la conservation de la matière s'applique peu importe si la réaction est
exothermique ou endothermique.
Réactifs Produits + Énergie
Réactifs + Énergie Produits
19
3.6.2 La neutralisation acidobasique (Rappel ST, non vu en ATS)
Neutralisation : Réaction chimique par laquelle les acides et les bases réagissent
ensemble, perdent leurs propriétés respectives et forment des substances chimiquement neutres, un sel et de l’eau.
Équation générale de la neutralisation acidobasique
ACIDE + BASE EAU + SEL
Exemple :
HCl + NaOH NaCl + H2O acide base sel eau
Lien avec l’environnement
Le chaulage : solution temporaire à l'acidification des cours d’eau dû aux pluies acides
La réduction des émissions polluantes représente vraisemblablement la meilleure solution à
long terme pour éliminer le problème des pluies acides. Toutefois, en attendant ces
réductions, il faut parfois recourir à des solutions temporaires et le chaulage représente l'une
de ces rares alternatives.
Le chaulage consiste à déverser un produit qui neutralise l'acidité des eaux de surface. Ce
produit est généralement de la calcite moulue prédissoute dans l'eau. Un chaulage à la
calcite permet de hausser graduellement le pH des eaux à un niveau adéquat pour les
organismes aquatiques. D'autres produits ont été ou sont encore utilisés : chaux, chaux
hydratée, soude caustique, etc. Toutefois, ces derniers ne sont pas recommandés pour un
chaulage en milieu naturel, du fait qu'ils génèrent une hausse trop rapide du pH pour les
organismes aquatiques présents dans les eaux de surface. Le chaulage en continu est aussi
possible pour les petits cours d'eau ou les lacs qui se vidangent rapidement.
Le chaulage ne constitue qu'une solution temporaire et doit être refait périodiquement afin de
garder un niveau de pH acceptable au cours des années. Le recours au chaulage ne s'avère
pas la solution idéale pour corriger le problème d'acidité au Québec en raison du très grand
nombre de lacs acides, des frais occasionnés et des critères d'utilisation (les lacs ne peuvent
pas tous être chaulés). Au Québec, le chaulage a été évalué expérimentalement par le
ministère de l'Environnement et de la Faune. Une vingtaine de lacs, principalement dans la
région de Trois-Rivières, sont maintenant chaulés sur une base régulière.
Source : Ministère du Développement durable, de l'Environnement, de la Faune et des Parcs
20
Calcul de la neutralisation
Pour connaître le nombre de mole de base ou le nombre de mole d’acide nécessaire pour
une neutralisation, il faut d’abord équilibrer l’équation chimique et regarder le rapport de
proportion entre les réactifs (dans le cas d’une neutralisation, un acide et une base).
Dans la réaction suivante de neutralisation, HCl + NaOH NaCl + H2O
on a un rapport de 1 :1, c’est-à-dire une mole de NaOH pour neutraliser une mole de HCl.
Ainsi, en toute logique, si la concentration de l’acide est de 2 mol/L et son volume est de 100
mL et que la base a une concentration de 4 mol/L, donc deux fois plus concentrée, le volume
de base nécessaire pour neutraliser l’acide sera la moitié de 100 mL, donc 50 mL. On peut se
servir du tableau suivant pour mieux pour l’illustrer.
Acide Base
Volume : 100 mL Volume : 50 mL
Concentration : 2 mol/L Concentration : 4 mol/L
C’est donc dire que la formule servant à faire des calculs sur la dilution, C1 V1 = C2 V2 (voir
module 2), peut aussi être utilisée pour le calcul de la neutralisation puisque c’est une formule
de rapport de proportion. Ainsi pour arriver à une neutralisation complète, il faut
nécessairement que la concentration et le volume de la base soit égale à la concentration et
le volume de l’acide, CB VB = CA VA.
Stratégie de résolution avec l’exemple de la neutralisation KOH + HF KF + H2O
Tu as sous la main du KOH de concentration 0,1 mol/L et 10 mL de HF. En laboratoire, tu as
réussi à neutraliser l’acide en utilisant 5 mL de KOH. Quelle est la concentration de l’acide ?
1) Vérifier si l’équation est balancée. oui
2) Établir le rapport entre l’acide et la base. ici 1 : 1
3) Mettre les concentrations en mol/L et les volumes en mL ou L pour obtenir les mêmes
unités. ici, c’est ok
4) Utiliser le tableau si besoin.
Acide Base
VA : 10 mL VB : 5 mL
CA : ? CB : 0,1 mol/L
5) Faire le calcul ou utiliser la logique dans les cas simples.
CA = CB VB CA = 0,1 mol/L x 5 mL = 0,05 mol/L
VA 10 mL
6) Vérifier si la réponse est logique. La concentration de l’acide (0,05 mol/L) est la moitié de
celle de la base. Pour 10 mL d’acide, on a eu besoin de la moitié de volume de la base. ok
21
3.6.3 La synthèse, la décomposition et la précipitation (Rappel ST 3e, non vu
ATS 3e)
Synthèse : Transformation chimique dans laquelle des éléments ou des composés
simples réagissent et forment un composé plus complexe.
o Équation générale : deux réactifs (A et B) réagissent ensemble pour former un
composé (AB).
A + B AB
o Exemple : Synthèse du sel de table : Cl2(g) + 2 Na(s) 2 NaCl(s)
Décomposition : Transformation chimique dans laquelle un composé se sépare en
éléments ou en composés plus simples.
o Équation générale :
AB A + B
o Exemple : Décomposition de l’eau forme deux molécules plus simples que la
molécule d’eau initiale : 2 H2O(l) 2 H2(g) + 02(g)
o La décomposition est le processus inverse de la synthèse.
Précipitation : Formation d’un composé peu soluble ou insoluble (solide) lors de la
réaction entre deux électrolytes (solutions aqueuses). Ce solide se nomme précipité.
o Exemple : AgNO3(aq) + NaOH(aq) AgOH(s) + Na+(aq) + NO3
-(aq)
Lien avec l’environnement
L'eau et les rejets industriels
Pendant des dizaines d'années, les fleuves ont hérité des rejets industriels et des eaux
résiduaires industrielles, déchets liquides résultant de l'extraction ou de la transformation de
matières premières et de toutes les formes d'activité de production. Même si les principaux
établissements industriels se sont dotés de stations d'épuration spécifiques, l'essentiel des
rejets sont des rejets directs parfois appelés " rejets naturels " (sic). En effet, l'eau - des
fleuves, des rivières, des canaux, de la mer - a longtemps été " l'exutoire " qui permettait
d'évacuer ces déchets.
22
Des micropolluants
Les métaux lourds sont des micropolluants à l'origine de nuisances même quand ils sont
rejetés en quantités très faibles (leur toxicité se développe par bioaccumulation et
bioamplification). [voir section 3.7 de ce module]
Par ailleurs, de petites quantités en proportion (mesurées en microgrammes par litre) sont
souvent compensées par un effet volume compte tenu de l'importance des débits d'eau.
L'industrie est responsable de la quasi-totalité des rejets de métaux lourds dans l'eau. La
nécessité de réduire ces rejets n'est plus discutée.
Apparition sous l'effet de l'érosion
Les métaux lourds présents en trace dans les sols, sous une forme particulaire, apparaissent
sous l'effet de l'érosion. Le ruissellement sur les surfaces imperméables (sols, chaussées)
ainsi que les sources anthropiques (causées par l’humain) s'ajoutent à ces sources naturelles
liées à l'érosion.
Leur impact environnemental dépend des réactions chimiques dans le milieu aquatique
(réactions liées à l'acidité, l'alcalinité, la température, l'oxygénation...) et de la coexistence de
deux phénomènes : la bioaccumulation et la bioamplification. Cette dernière entraîne une
concentration progressive des éléments en traces au fur et à mesure des absorptions dans la
chaîne alimentaire (eau, plancton, poisson herbivore, poisson carnivore, homme).
Techniques d'élimination des métaux lourds
On distingue cinq familles de procédés d'élimination des métaux lourds dont la précipitation
chimique :
Précipitation chimique
En contrôlant le pH et, par addition dans l'eau brute, de réactifs de précipitation (sulfures,
carbonates, phosphates, ...), d'agents de coagulation-floculation (chlorure ferrique, hydroxyde
d'aluminium) et dosage de polymères, les métaux lourds présents dans l'eau brute seront
retenus au sein des flocs formés qui seront ensuite piégés au cours de l'étape de
décantation.
Source : Veolia Eau Solutions & Technologies
23
3.6.4 L’oxydation et la combustion (Rappel ST et ATS)
Oxydation : Transformation chimique impliquant de l’oxygène comme réactif ou une
substance ayant des propriétés semblables (Cl2, Br2). Il y a formation d’un oxyde et
dégagement d’énergie (réaction exothermique).
o Substance qui permet l’oxydation : oxydant (souvent l’oxygène)
o Réaction très courante puisque l’oxygène est présent dans l’air.
o Exemples : combustion, respiration cellulaire, formation de la rouille.
Exemple : Oxydation du cuivre
Ainsi, la présence de l’oxygène dans l’air est la cause de la dégradation des matériaux ou
des substances qui nous entourent. C’est pourquoi divers moyens sont employés pour en
atténuer les effets. Exemples : traitement des surfaces à l’aide de vernis ou de peinture,
antioxydants utilisés dans le domaine alimentaire, emballage sous vide, etc.
Combustion : transformation chimique d’oxydation très courante qui dégage de l’énergie
(réaction exothermique).
TROIS FACTEURS INDISPENSABLES
Combustible : Substance qui s’oxyde (brûle) lors de
la réaction.
o Liquide : alcool, gaz naturel, essence
o Solide : bois, papier
o Gazeux : propane
Comburant : Substance qui permet la combustion du
combustible en réagissant avec lui.
o Le plus efficace : O2
Point d’ignition : Température qui doit être atteinte
par un combustible pour que la réaction s’amorce.
o Ex : feu, briquet, frottement de l’allumette
Combustible + Comburant Oxyde + Énergie
2 Cu(s) + O2(g) 2 CuO(s) + énergie
TRIANGLE DE FEU
oxydant oxyde
24
TROIS TYPES DE COMBUSTION
Combustion lente : elle se produit à de basses températures et dégage peu de chaleur sur
une longue période de temps
Exemples : la respiration cellulaire, la fermentation, la formation de rouille
Combustion vive : elle est rapide et dégage une grande quantité d’énergie. On peut l’associer
à une flamme, elle doit avoir lieu à haute température
Exemples : moteur, incendies, éruptions volcaniques
Combustion spontanée : Combustion vive dont le combustible atteint sa température
d’ignition sans apport d’énergie extérieure. Le gaz doit être présent dans une concentration
suffisante
Exemple : Le feu prend dans le foin sec durant l’été
Exemple de calcul de l’énergie dégagée
La combustion du propane
Selon l’équation équilibrée suivante, la combustion d’une mole de propane (C3H8) dégage
2046 kJ de chaleur. Quelle est la quantité d’énergie libérée si on brûle uniquement 450 g
de propane?
C3H8 + 5 O2 3 CO2 + 4 H2O + 2046 kJ
1 mole = (12 X 3) + (1 X 8) =44 g/mol
450 g = 10,23 mol
10,23 mol X 2046 kJ/mol = 20 930,6 kJ
Lien avec l’environnement
Répercussions de la combustion sur l’environnement
Au cours des dernières années, les effets négatifs de la combustion sur l'environnement,
notamment les émissions de gaz à effet de serre (GES), qui contribuent au réchauffement de
la planète, ont beaucoup retenu l'attention. Le Protocole de Kyoto (1997) traite de cette
question et le Canada, qui en est signataire, s'est engagé à réduire, entre 2008 et 2012, ces
émissions de 6 p. 100 par rapport aux niveaux de 1990. Le changement climatique provoqué
25
par le réchauffement de la planète représente l'un des plus grands défis que doivent relever
non seulement le Canada mais le monde entier. Une meilleure gestion des procédés de
combustion ainsi qu'une production et une consommation d'énergie plus efficaces sont deux
des stratégies clés pour réduire les émissions atmosphériques. Au Canada, la collaboration
des propriétaires et des opérateurs d'équipement de combustion est indispensable pour
atteindre l'objectif de réduction des émissions de GES et des pluies acides.
Tableau 2. Émissions engendrées par les systèmes de combustion et leurs effets
ÉMISSION SOURCE EFFET
CO2 (gaz carbonique) Combustion complète du carbone contenu dans le combustible
Réchauffement de la planète
CO (monoxyde de carbone)
Combustion incomplète du carbone contenu dans le combustible
Smog
SO2 (dioxyde de soufre) Combustion du soufre contenu dans le combustible
Smog, pluie acide
NOx (oxydes d'azote) Sous-produit de la plupart des procédés de combustion
Pluie acide
N2O (oxyde nitreux) Sous-produit de certains procédés de combustion
Réchauffement de la planète
COV (composés organiques volatils)
Fuite et évaporation de combustibles liquides (engendrés p. ex. par les véhicules, les réservoirs de carburant, les pompes à carburant, les raffineries et les solvants des peintures)
Smog
CH4 (méthane) Composé principal du gaz naturel; fuite des puits de gaz, des canalisations et des réseaux de distribution
Réchauffement de la planète
H2O (vapeur d'eau) Combustion de l'hydrogène contenu dans le combustible
Brouillard localisé
Particules (poussière, suie, fumées)
Carbone et hydrocarbures non brûlés ou brûlés partiellement; cendres et saletés contenues dans le combustible
Smog
Éléments traces Impuretés dans le combustible Agents carcinogènes potentiels
Composés halogénés Composés de combustible ou d'air comburant contenant des halogènes (chlore, fluor, brome et iode)
Agents carcinogènes potentiels, réchauffement de la planète
Ressources naturelles Canada (www.rncan.gc.ca)
26
3.6.5 La photosynthèse et la respiration (Rappel ST, non vu ATS)
Respiration cellulaire (combustion) : Transformation chimique par laquelle l’énergie
contenue dans les sucres est libérée pour effectuer un travail dans les cellules vivantes.
La photosynthèse : transformation chimique par laquelle des
organismes vivants transforment l’énergie rayonnante du soleil en
énergie chimique. Elle permet aux cellules végétales de fabriquer
leur propre nourriture grâce à la chlorophylle (pigment contenu dans
les chloroplastes des cellules, photo).
La photosynthèse et la respiration cellulaire sont des réactions inverses : les produits
et les déchets de l’une sont les réactifs de l’autre.
C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O + Énergie
6 CO2 + 6 H2O + Énergie C6H12O6 + 6 O2
C6H12O6
6 O2
6 CO2
6 H2O
Énergie
Énergie lumineuse
6 CO2
6 O2
6 H2O
C6H12O6
Comburant
Combustible
27
3.7 L’écotoxicologie
L’écotoxicologie étudie les conséquences écologiques de la pollution de l’environnement
par les contaminants (polluants) et les radiations qu’on y rejette.
Un contaminant est une substance issue de l’activité humaine qui est rejetée dans
l’environnement alors qu’il ne s’y retrouve pas de façon naturelle ou qui augmente sa
concentration de façon significative. Ainsi, un contaminant altère les propriétés physiques,
chimiques ou biologiques d’un organisme ou d’un écosystème. Ils peuvent être classés selon
leur nature. Par exemple, les :
contaminants chimiques : nitrates, phosphates, métaux lourds, pesticides, solvants,
hydrocarbures, etc.
contaminants biologiques : bactéries, virus, parasites, algues, etc.
contaminants physiques : uranium, vapeur et eau chaude, etc.
Seuil de toxicité : Concentration minimale au-delà de laquelle un contaminant produit un
effet néfaste notable sur un organisme (ex. mg/kg de masse de l’organisme).
Les facteurs qui influencent la toxicité d’un contaminant sont, par exemple, sa concentration,
les caractéristiques du milieu dans lequel il est rejeté, la nature des organismes avec lequel il
est en contact (certains sont plus sensibles que d’autres), la durée d’exposition au
contaminant.
Certains contaminants sont dégradés naturellement dans l’environnement, d’autres, comme
certains pesticides ou les métaux lourds, sont très persistants.
La bioaccumulation est l'absorption d'un contaminant et son accumulation dans les tissus
d'un organisme vivant. Le contaminant peut être absorbé directement à partir du milieu
environnant (comme en respirant l’eau contaminée ou en nageant dans l’eau contaminée) ou
en se nourrissant constamment de proies contaminées. Il y a bioaccumulation quand
l'absorption et la rétention de contaminants est supérieure à l'élimination naturelle.
En d’autres mots, c’est la capacité de certains organismes (végétaux, animaux, fongiques,
microbiens) à absorber et concentrer dans tout ou une partie de leur organisme (partie
vivante ou inerte telle que l'écorce ou le bois de l'arbre, la coquille de la moule, la corne, etc.)
certaines substances chimiques.
La bioconcentration est un cas particulier de bioaccumulation où l’organisme accumule un
contaminant par contact direct avec son milieu et non pas son alimentation.
Certains organismes connus pour accumuler des polluants sont utilisés ou pourraient l'être
comme bioindicateur ou pour la bioévaluation environnementale (biomonitoring). Par
exemple, la moule zébrée (moule d'eau douce) accumule des éléments métalliques.
28
La bioamplification est l’accumulation dans les tissus des organismes vivants lors de
l’ingestion de proies contaminées à chaque niveau trophique d’une chaîne alimentaire.
Par exemple (voir illustration), le mercure
naturel, et celui émis par les centrales
électriques au charbon, l'industrie, les mines,
etc., aboutit en mer et dans les sédiments
marins où il se transforme en partie en
méthylmercure (plus toxique et entrant
facilement dans la chaîne alimentaire où il se
concentre à chaque étape de cette chaîne).
Ceci explique que les grands prédateurs
comme les cachalots, orques, requins, thons,
espadons ou des charognards comme le
flétan contiennent les taux de mercure les plus
élevés.
La maladie de Minamata
Dès 1956, dans la ville de Minamata (petit port japonais de la côte ouest de l'île de Kyūshū),
d'abord chez les chats, puis chez les pêcheurs et leur famille qui ont consommé du poisson
ou des coquillages, on observe les premières victimes de l’intoxication au mercure. En 2009,
53 ans après le début officiel de la maladie, plus de 13 000 malades ont été reconnus et près
de 25 000 sont encore en attente d'une décision des autorités pour être indemniser . C’est la
conséquence de la pollution de la mer par le méthylmercure dans la baie de Minamata par les
usines pétrochimiques.
Ce contaminant provoque, à la longue, des troubles du système nerveux comme des troubles
mentaux, des difficultés d'élocution, de la paralysie et, dans les cas les plus graves, un coma
convulsif éventuellement suivi de mort. Ce fut le drame de Minamata.
29
ACTIVITÉ D’INTÉGRATION
Afin de t’aider à donner du sens à tes apprentissages, l’activité suivante vise à faire des liens entre les
différents concepts que tu as appris. Une banque de mots est mise à ta disposition. Tous les mots n’y
sont pas écrits. De plus, les mots ne sont pas accordés en genre et en nombre. À toi de trouver!
Banque de mots
coefficient devant les substances incendie de forêts réactif pluie acide exothermique
impact sur l’environnement cours d’eau acide incinérateur complexe balancement
traitement des métaux lourds règle de nomenclature synthèse covalente chauffage
durée d’exposition précipitation respiration équation sel
loi de la conservation de la masse
30
EXERCICES : Les transformations chimiques
1) On fait réagir 2 g de dihydrogène avec 16 g de dioxygène, combien de grammes d’eau obtiendra-t-on ?
2 H2 + O2 2 H2O
2 moles + 1 mole = 2 moles
(2 g) 1 mole + ½ mole (16 g) = 1 mole (18 g)
2) En neutralisant l'acide sulfurique (H2SO4) par de la soude caustique (NaOH), on obtient du sulfate de sodium (Na2SO4) et de l'eau. Quelle équation traduit la transformation chimique?
a) Na2SO4 + 2 H2O H2SO4 + 2 NaOH b) H2SO4 + 2 NaOH Na2SO4 + 2 H2O c) H2SO4 + NaOH Na2SO4 + 2 H2O d) Na2SO4 + H2O H2SO4 + 2 NaOH
3) Balancez les équations suivantes :
a) __1__ HBr + _1___ NaOH __1__ NaBr + __1__ H2O
b) __1__ C + __1__ O2 __1__ CO2
c) __3__ Mg + __1__ N2 __1__Mg3N2
d) __1__ CaCO3 __1__ CaO + __1__ CO2
e) __2__ C + __1__ O2 __1__ CO
f) __1__ Zn + __1__ H2SO4 __1__ ZnSO4 + _1___ H2
g) __2__ H2 + __1__O2 __2__H2O
h) __2__ KCl + __1__MgF2 __2__KF + _1___MgCl2
i) ___1_N2 + __3__H2 __2__NH3
j) __2__ Fe + __3__Cl2 __2__FeCl3
k) __1__Na2SO4 + __1__CaCl2 __1__CaSO4 + __2__ NaCl
l) __3__ Mg(OH)2 + _2___H3PO4 __1__ Mg3(PO4)2 + _6___H2O
m) __4__ HCl + __1__O2 __2__H2O + __2__Cl2
n) __1__ CaCl2 + __1__Na2CO3 _1___CaCO3 + __2__ NaCl
o) __2__ KClO3 __2__ KCl + __3__ O2
p) __1__ CH4 + __1__O2 __1__ CO2 + _2_H2O
q) __2__ C2H2 + __5__O2 _4___CO2 + _2_H2O
r) __1__ C2H5OH + __3__O2 _2___CO2 + __3__H2O
s) __2__ H2O2 __2__H2O + __1__O2
t) __2__ MnO2 + __8__ HCl __2__ MnCl + __3__Cl2 + _4_H2O
u) __2__ NaOH + __1__H2SO4 __1__Na2SO4 + __2__H2O
Pour pratiquer davantage :
http://www.webqc.org/balance.php
http://www.ostralo.net/equationschimiques/pages/p5a.htm
31
4) Pour chacun des exemples de combustion présentés dans le tableau suivant, indiquez le
comburant et le combustible.
Exemple de combustion Comburant Combustible
La digestion d’un aliment. L’oxygène L’aliment
Un journal qui prend feu. L’oxygène Le journal
Le foin sec qui prend feu dans une grange. L’oxygène Le foin
5) Quelle réaction chimique chacun des énoncés suivants décrit-il ?
a) La production de dioxygène par les plantes.
Une réaction de photosynthèse.
b) Le maintien de la température corporelle.
La respiration cellulaire.
c) Des bananes qui noircissent à l’air libre.
Une réaction d’oxydation.
d) Des pièces d’artifice qui explosent lors d’une fête.
Une combustion vive.
e) Un feu de forêt causé par la chaleur.
Une combustion spontanée.
f) Un vieux bateau qui rouille.
Une combustion lente ou une oxydation.
6) Vous partez pour une mission à bord de la navette spatiale. Le technicien veut savoir
combien de kg d’O2 sont nécessaires pour brûler les 5000 kg du réservoir de
dihydrogène liquide.
2 H2 + O2 2 H2O
2 moles 1 mole 2 moles
5000 kg ? kg
2 g = 1 mole H2
5000 kg en mole = 2 500 000 moles
Rapport 2 pour 1 donc 1 250 000 mol d’O2
1 mole O2 = 32 g (0,032 kg)
1 250 000 mol = 40 000 kg
32
7) La grenouille suivante peut ralentir son métabolisme dans les moments difficiles. Quelle
masse de glucose a-t-elle besoin si elle expire 44 g de CO2?
C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O
1 mole de CO2 = 44 g
Rapport 6 CO2 pour 1 C6H12O6
1 mole = 180 g donc, 0,17 mol
0,17 mol = 30,6 g
8) La photosynthèse est l'inverse de la respiration cellulaire. Combien de moles de CO2
sont consommées par une plante si elle consomme 3 moles d'eau?
6 CO2 + 6 H2O 1 C6H12O6 + 6 O2
Rapport de 6 moles de CO2 pour 6 moles de H2O
Donc, 3 moles de H2O pour 3 moles de CO2
9) Les voitures sont responsables, comme l'industrie, de la formation des pluies acides. Combien de moles d'acide sulfurique seront produites si une voiture consomme 3 moles de trioxyde de soufre?
SO3 + H2O H2SO4
Rapport de 1 mole de SO3 pour 1 mole de H2SO4
Donc, 3 moles de SO3 pour 3 moles de H2SO4
10) Un fermier désire neutraliser un champ qu'il croit acide avec du CaCO3. Combien de kilogrammes de H2SO4 sont présentes si le fermier a eu besoin de 100 kg de CaCO3 pour neutraliser son champ?
CaCO3 + H2SO4 CaSO4 + H2O + CO2
1 mole CaCO3 = 100 g
100 kg (100 000 g) = 1000 moles
Rapport de 1 mole de CaCO3 pour 1 mole de H2SO4, donc 1000 moles de H2SO4
1 mole de H2SO4 = 98 g, donc 1000 moles = 98 000 g = 98 kg
1 mole 6 moles
? g 44 g
6 moles 6 moles
? mol 3 moles
1 mole 1 mole
3 moles ? mol
1 mole 1 mole
100 kg ? kg
33
11) Une usine réussit à réduire de 50 % ses émanations de SO2 dans l'atmosphère. Si auparavant elle engendrait 4000 kg de SO3, combien de moles de dioxyde de soufre seront utilisées aujourd'hui?
2 SO2 + O2 2 SO3
1 mole de SO3= 80 g
4 000 kg (4 000 000 g) =50 000 moles de SO3
Rapport de 2 moles de SO2 pour 2 moles de SO3, donc 50 000 moles de SO3
Réduction de 50% = 25 000 moles
12) Combien de grammes de soufre avez-vous besoin pour produire 2 moles de Al2S3?
2 Al + 3 S Al2S3
Rapport de 3 moles de S pour 1 mole de Al2S3, donc pour 2 pour 6 moles de S
1 mole de S = 32 g
6 moles de S= 192 g
13) Combien de moles de H2 réagissent avec 3 moles de N2 pour produire du NH3?
3 H2 + N2 2 NH3
Rapport de 3 moles de H2 pour 1 mole de N2
Donc, 3 moles de N2 pour 9 moles de H2
14) Quelle masse de Cu pouvez-vous isoler si on utilise 2 moles de sulfure de dicuivre?
Cu2S + 2 Cu2O 6 Cu + SO2
Rapport de 1 mole de Cu2S pour 6 moles de Cu
Donc, 2 moles pour 12 moles de Cu
1 mole de Cu= 63,55 g, donc 12 moles= 762,6 g
2 moles 2 moles
?mol 4 000 kg
3 moles 1 mole
? g 2 moles
3 moles 1 mole
? mol 3 moles
1 mole 6 moles
2 moles ? g
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15) À l’aide de la notation de Lewis, représenter les liaisons dans les molécules suivantes.
S’agit-il d’une liaison ionique ou covalente?
a) NaCl
Liaison : ionique
b) F2
Liaison : covalente_____
16) Les molécules suivantes sont formées par des liaisons ioniques ou covalentes?
a) KCl ____ionique__________
b) O2 ____covalente________
c) C3H8 ____covalente_____
d) MgO _____ionique _____
17) Qu’est-ce qui caractérise un lien covalent?
a) Le partage d’un ou plusieurs électrons entre deux non-métaux. b) Le partage d’un ou plusieurs doublets d’électrons entre un métal et un non-métal. c) Le transfert d’un ou plusieurs électrons entre deux non-métaux. d) Le transfert d’un ou plusieurs électrons enter un métal et un non-métal.
18) Parmi les substances suivantes, lesquelles sont des substances formées de liaisons covalentes?
1. CsF 2. PBr3
3. CaI2 4. BaAt2
5. SrO 6. S8
7. AlCl3 8. CO2
19) Remplissez le tableau suivant.
Élément Nombre
d’électrons de valence
Tendance à perdre ou à gagner des électrons
Nombre d’électrons perdu ou gagner
Potassium
Silicium
Argon
Gallium
Sélénium
a) 2-6-8 b) 1-5-7 c) 2-4-8 d) 3-5-7
1 Tendance à perdre 1
4 Tendance à gagner ou à perdre 4
8 Aucune 0
3 Tendance à perdre 3
6 Tendance à gagner 2
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20) Écrivez les formules des composés suivants à partir de leur nom.
Hexafluorure de soufre : SF6 Dioxyde d'étain : SnO2
Chlorure de sodium : NaCl Trifluorure de phosphore : PF3
Difluorure d'étain : SnF2 Trifluorure d'or : AuF3
Trioxyde de soufre : SO3 Chlorure de lithium : LiCl
Oxyde de calcium : CaO Sulfure de plomb : PbS
Disulfure de silicium : SiS2 Dioxyde de manganèse : MnO2
Dibromure de calcium : CaBr2 Trichlorure de phosphore : PCl3
21) Dans chacune des situations suivantes, déterminez s’il s’agit d’une réaction
endothermique ou exothermique.
a) La neige qui fond au printemps. Une réaction endothermique.
b) La formation de la buée sur un miroir. Une réaction exothermique.
c) Une chandelle qui brûle. Une réaction exothermique.
d) La sublimation de la boule à mites. Une réaction endothermique.
22) Nommez les composés suivants à partir de leur formule.
a) HgS : _ sulfure de mercure _______
b) HBr : __bromure d’hydrogène_____
c) PbO2 : __dioxyde de plomb_______
d) AgI : ___iodure d’argent_________
e) Na2O : __oxyde de disodium______
f) CsH : ___hydrure de césium______
g) LiH : ___hydrure de lithium_______
h) HgO : __oxyde de mercure_______
i) AlBr3 :__tribromure d’aluminium___
j) N2 : __diazote_______________
k) CO2 : ___dioxyde de carbone_____
l) Mg(NO3)2 : dinitrate de magnésium
m) SiF4 : __tétrafluorure de silicium___
n) Al2O3 :__trioxyde de dialuminium___
o) SiCl4 :__tétrachlorure de silicium___
p) CaO : __oxyde de calcium________
q) FeCl3 : _trichlorure de fer_________
r) CuBr2 :__dibromure de cuivre_____
s) KNO3 : __nitrate de potassium_____
t) Na2OH : _hydroxyde de disodium__
u) H3PO4 :_phosphate de trihydrogène
v) Li2CO3 : __carbonate de dilithium__
w) NH4OH : _hydroxyde d’ammonium_
x) Al2(SO4)3 : trisulfate de dialuminium___
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23) Au cours d’un repas, une personne consomme en grande quantité un aliment
contaminé.
a) Y a-t-il bioconcentration?
Non puisque la bioconcentration est un processus par lequel le contaminant ne
peut être absorbé par voie alimentaire.
b) Y a-t-il nécessairement bioaccumulation chez cette personne?
Non. La personne peut être en mesure de l’éliminer. Cela dépend du type de
contaminant.
24) Comme vous savez que la bioamplification du mercure affecte la chaîne
alimentaire marine, vous déconseillez à un ami de manger trop de thon ou de
saumon (poissons prédateurs). Il vous demande de lui expliquer pourquoi. Que lui
répondrez-vous?
Le niveau de mercure augmente de façon quasi exponentielle d’un niveau trophique
à un autre. Les poissons ingérés sont à des niveaux supérieurs de la chaîne
alimentaire. Ils contiennent un niveau élevé de mercure. L’ingestion en grande
quantité peut amener des problèmes de santé important (voir texte sur Minamata).
25) Un lynx absorbe des pesticides en mangeant des lièvres qui se nourrissent de
végétaux contaminés. La santé des lièvres est touchée, mais pas celle du lynx.
Qu’est-ce qui pourrait expliquer le fait que les contaminants ont des effets différents
sur les deux espèces?
Le lynx élimine le contaminant. Il n’y a pas de bioaccumulation dans ce cas.